RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 706
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 14 Juin 2013
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Egalement dans ce numéro
TIC
Notre meilleur ami est… notre smartphone
E-Administration : la France rattrape son retard !
Avenir
Ava, votre robot de téléconférence…
Des lunettes pour accéder partout à la réalité virtuelle
Matière
Alimenter de manière autonome et propre les villages du sud en électricité
Vers des circuits électroniques flexibles
Le plan de l'AIE pour sauver le climat
Mise en service de la plus grande centrale mondiale de biomasse
Des réactions chimiques observées, pour la première fois, au niveau moléculaire.
De nouvelles molécules pour stabiliser des émulsions multiples
Espace
Le robot Opportunity confirme des traces d'eau propice à la vie
Terre
La Chine et les Etats-Unis concluent un accord inattendu contre le changement climatique
Le réchauffement climatique pourrait reverdir les déserts…provisoirement
Vivant
Cancer des testicules : une avancée majeure
Les enfants ayant eu un cancer ont un risque accru de maladie chronique à l'âge adulte
Le cerveau produit ses propres tranquillisants
Cancer du sein : la prise prolongée de tamoxifène réduit le risque de récidive
Roche obtient sa première autorisation européenne pour son nouveau médicament contre le cancer de la peau
Nos goûts alimentaires dépendent-ils de nos gènes ?
Ostéoporose : découverte d'une nouvelle cible pour régénérer l'os
Le manque de sommeil, nouveau fléau social aux Etats-Unis ?
Des avancées contre le cancer réfractaire de la thyroïde
Autisme : la piste génétique se précise
Du jus de betterave pour faire baisser la tension artérielle
Un nouveau gène de prédisposition au cancer identifié
La Neuroligine, molécule du réveil
Le décryptage du génome du canard devrait permettre de mieux combattre la grippe aviaire
Le Yoga permet de stimuler le cerveau
Le comportement des oiseaux serait plus influencé par l'environnement que par la génétique
Les enfants abusés présentent des modifications neurobiologiques spécifiques
Vectoriser de la vitamine E dans le cerveau pour lutter contre la Maladie d'Alzheimer
Êtes-vous vacciné contre la cigarette ?
Un nouveau traitement contre le cancer avancé du col de l'utérus
Vers l'analyse de sang robotisée
Troubles bipolaires : repérer des marqueurs biologiques
Les médicaments contre la maladie d'Alzheimer réduiraient d'un tiers le risque d'accidents cardiaques
Les Troubles Obsessionnels Compulsifs mieux compris grâce à l'optogénétique
Diabète: une nouvelle insuline injectable grâce à la nanomédecine
Une nouvelle thérapie contre la sclérose en plaques
Un exercice physique bref mais intense aussi profitable qu'une activité sportive classique ?
Un régime végétarien réduit le risque global de mortalité
Un antibiotique pour rompre la dépendance à la cocaïne
Un dysfonctionnement dans la communication des neurones serait impliqué dans la trisomie 21
Cancer du côlon : le rôle des hormones mieux compris
Homme
Découverte en Chine du plus ancien primate connu
Recherche
Une nouvelle génération d'avion modulaire pourrait révolutionner le transport aérien
Edito
Les MOOCs bouleversent l’accès au savoir



Le 6 avril dernier, à l’occasion de la conférence annuelle de la «Clinton Global Initiative University», l’ancien Président américain Bill Clinton a fait une intervention remarquée dans laquelle il a notamment affirmé « Vous allez assister à un changement de grande ampleur dans l’enseignement supérieur » (Voir Times Higher Education).

Pour Bill Clinton, ce changement pourrait passer par une certification des cours en ligne, car, selon lui, « Cette certification  permettrait de rendre le système moins coûteux, seule solution durable à l’explosion de la dette étudiante ».

L’ancien Président américain a rappelé que la dette étudiante aux Etats-Unis a progressé de 58 % durant les sept dernières années. «On ne peut simplement pas continuer de voir le coût des université doubler tous les dix ans alors que les salaires stagnent et que les programmes de bourses ne s’améliorent pas !», a-t-il souligné.

Alors que l’ancien Président américain prononçait ce discours, la Californie s’apprêtait à reconnaître, par la  Loi, les cours en ligne, ce qui constituerait une première aux États-Unis.

Le Massachusetts Institute of Technology a été l’un des premiers établissements à mettre à disposition gratuitement en ligne en 2001 l’ensemble de ses publications  éducatives (MIT-OCW). Depuis, un grand nombre d’universités américaines ont emboîté le pas au prestigieux MIT, dont Stanford, en 2008.

Le terme de MOOCs (Cours ouverts en ligne pour tous) est apparu en 2008 mais le véritable décollage des MOOCs a eu lieu fin 2011, quand Sebastian Thrun, professeur d’informatique à Stanford et fondateur de Google X (le laboratoire de recherche de Google), décida de proposer gratuitement en ligne son cours sur l’intelligence artificielle. Au cours des trois mois qui suivirent, près de 200 000 personnes se sont inscrites à ce cours en ligne !

23 000 d’entre elles obtiendront quelques mois plus tard leur examen. Le New York Times titre alors « 2012, année des MOOCs ».

En avril 2012, les MOOCs franchisent une nouvelle étape avec l’arrivée de Coursera, qui regroupe près de 3,7 millions d’inscrits pour 70 partenaires proposant plus de 370 cours.

Contrairement aux premiers MOOCs, Coursera ne produit pas lui-même ses cours, et se fonde d’emblée sur un ensemble d’accords et de partenariats avec de grandes universités américaines. Autre nouveauté, Coursera diffuse des cours dans toutes les disciplines, sciences humaines, sciences physiques, biologie ou philosophie.

Au cours de ces derniers mois, les MOOCs ont connu une véritable explosion aux Etats-Unis et la Californie a notamment décidé d'étendre cet outil d'enseignement à distance à l’ensemble de ses universités.

Dans l'Université d'État de San José par exemple, l’enseignement à distance, mis en place dans le cadre d'un partenariat avec edX (une plate-forme développée conjointement par l'Université d'Harvard et le MIT), permet aux étudiants de suivre leurs cours de manière virtuelle, en utilisant différents terminaux numériques, portable, smartphone ou tablette.

Depuis la rentrée 2012, les étudiants peuvent suivre des cours d'électronique sous forme de modules multimédias (blended learning), disponibles en ligne à tout moment et associant vidéos, documents textuels, exercices interactifs. Ce mode d'enseignement à distance permet également des échanges en direct ou en différé avec les enseignants et les discussions entre étudiants.

Les premiers résultats  de ce téléenseignement ont été très encourageants puisque le taux de réussite aux examens de ces étudiants d’un nouveau genre a atteint 91 %, contre 55 % pour ceux qui ont suivi des cours classiques.

D'ici un an, la moitié des 23 campus qui constituent les universités de Californie devraient proposer à leurs étudiants ce type d'enseignement.

La Californie a d’ailleurs adopté un nouveau cadre législatif  novateur qui oblige les établissements publics à délivrer des «crédits» universitaires aux étudiants qui suivent certains cours en ligne, préalablement agréés par l’université.

Une autre université américaine prestigieuse, Yale, qui propose déjà depuis 7 ans une partie de ses cours en ligne, via sa propre plate-forme, va proposer à partir de 2014 des cours gratuits, via la plate-forme Coursera.

Mais il est intéressant de souligner que les entreprises ont également compris tous les bénéfices qu’elles pouvaient tirer de ces technologies d’apprentissage à distance et notamment d’une forme d’apprentissage qui est en train de s’imposer, l’apprentissage mixte.

L’apprentissage mixte ou composite repose sur une combinaison de contenus apportés en présentiel et à distance pendant plusieurs semaines, ce qui permet de cumuler les avantages réciproques de l’enseignement « physique » et de l’enseignement « virtuel ».

Ce mode d’enseignement et d’apprentissage séduit également un nombre croissant d’entreprises qui cherchent à proposer à leurs collaborateurs un panel de plus en plus large de formations de haut niveau.

La vague des MOOCs et de l’apprentissage mixte, après avoir déferlé sur les Etats-Unis, atteint l’Europe où fleurissent une multitude d’universités en ligne et de cours virtuels. C’est ainsi que six écoles (Audencia, l’IAE, l’Université de Maastricht University, l’EADA de Barcelone, l'université Kozminski à Varsovie et l'HHL à Leipzig), se sont regroupées pour proposer un « Euro MBA ».

Ce programme mélange lui aussi les cours en ligne et six séminaires, à raison d'un par école, tous les quatre mois. Les étudiants se retrouvent sur Internet pour travailler de manière collaborative et ont également des devoirs à rendre. Pour compenser les contacts physiques, plus rares, les échanges entre élèves et entre élèves et enseignants se sont fortement intensifiés, y compris le week-end !

Bien entendu, ces nouvelles formes d’enseignement suivent les évolutions technologiques et intègrent les échanges électroniques de notes et documents qui s’enrichissent avec l’intégration croissante de la voix et de la vidéo.

L’Institut suisse Glion par exemple propose à présent un MBA spécialisé en hôtellerie qui ne comporte plus aucun cours ou séminaire présentiel et utilise le système WebEx, qui combine de manière très simple pour l’utilisateur, le partage de fichiers et de présentations avec voix et vidéo HD.

Mais cette révolution technologique s’accompagne également d’innovations pédagogiques très intéressantes. Au Collège Sainte-Anne-de-Lachine, David Chartrand, Professeur de mathématiques a mis en place le concept de « classe inversée ».

Dans ce type de classe, le professeur dispense le volet magistral de son cours à l’aide des différents outils numériques. Il peut ainsi consacrer la durée de la classe au travail collaboratif, au débat et aux ateliers d’apprentissage. Grâce à ce modèle pédagogique original, l’enseignant se rend plus disponible et peut adapter d’une manière beaucoup plus souple et personnalisée ses cours aux différents rythmes des élèves.

Récemment, le premier colloque français consacré au cours pour tous ouvert en ligne a été l’occasion d’une réflexion très intéressante sur les perspectives d’utilisation éducative de plus en plus large de ces outils en pleine mutation technologique.

Au cours de cette rencontre, un consensus s’est dégagé pour souligner que ce nouveau type d’enseignement est appelé à une très grande diversification, notamment en direction des applications mobiles. Les participants ont également insisté sur l’importance de la mixité entre présentiel et virtuel et de la dimension collaborative de ces nouveaux outils pédagogiques.

En France, le site du Zero a résolument prit le pari de ce principe collaboratif (voir Site du Zero).

Ce site compte 570 000 utilisateurs pour 15 000 pages de cours mais son originalité tient dans le mode de production des contenus. Ceux-ci sont  produits et diffusés par des professeurs diplômés et compétents, mais les utilisateurs sont  activement invités à participer à l'enrichissement des cours en proposant leur contribution, dans le cadre d’un modèle ouvert (Open source).

On remarquera au passage le contraste entre le succès de ce site pionnier et le déclin du CNED, qui n’a pas su s’adapter à l’évolution des outils technologiques et de la demande des utilisateurs et a perdu la moitié de ses élèves depuis 15 ans.

Heureusement, de nombreuses initiatives se développent en France en matière d’enseignement en ligne. L’Ecole Polytechnique et l’Ecole Centrale de Lille ont ainsi récemment annoncé le lancement de leur premier MOOC. Le Gouvernement a pour sa part, lancé en début d’année le plan « France Université numérique » mais on peut se demander si l’objectif affiché  - mettre en ligne 20 % des cours dispensés par les universités d’ici 2017- a bien pris la mesure des enjeux de cette « virtualisation » de l’accès à la connaissance et n’est pas déjà dépassé.

À cet égard, la dernière note du Conseil d’Analyse Economique est riche d’enseignements. Elle révèle qu’en France 17 % des 15-29 ans ne sont ni dans l’emploi, ni en formation, ni scolarisés, soit 1.9 million de jeunes. Parmi eux, 900 000 ont quitté le système scolaire sans aucun diplôme et auront très peu de chances de trouver un emploi.

Or, le niveau d’étude est déterminant pour l’insertion professionnelle. En effet, 80 % des jeunes ayant fait des études supérieures trouvent un emploi dans les 3 ans suivant leur sortie du système éducatif, contre 30 % seulement pour ceux sortant après le collège. (Voir  note du CAE).

Le Conseil d’Analyse Economique souligne à juste titre que ce faible taux d’emploi des jeunes peu qualifiés en France a une cause principale : ces jeunes ne parviennent pas à acquérir des compétences nécessaires à l’insertion dans une société complexe, dominée par les technologies numériques et ne sont pas capables de s’adapter aux besoins des entreprises.

Cette note confirme, s’il en était besoin, que l’enseignement professionnel et l’apprentissage, en dépit des moyens considérables qui y sont consacrés, sont aujourd’hui inadaptés dans notre Pays aux jeunes ayant un faible niveau d’éducation et de qualification.

Quant à l’intégration des nouvelles technologies numériques dans le système général d’éducation, elle n’est toujours pas pleinement réalisée dans notre pays après 25 ans d’efforts et une douzaine de plans numériques successifs.

Comme le souligne Jean-Loup Bourrissoux, un ancien enseignant à présent consultant auprès des collectivités locales en matière de technologies numériques dédiées à l’éducation,  « Un tiers des collectivités territoriales a des établissements équipés où ça fonctionne. Le second  tiers a juste besoin de la petite étincelle pour que ça démarre. Et le dernier tiers, lui, a trop de soucis financiers pour y penser ».

Ce spécialiste reconnu rappelle quelques vérités de bon sens. Il souligne notamment que, pour que les enseignants puissent s’approprier ces nouveaux outils numériques, trois conditions sont nécessaires : installer un tableau numérique dans sa classe, fournir à cet enseignant un portable et lui proposer immédiatement une formation de qualité pour l’aider à utiliser ces nouvelles technologies.

Malheureusement sur le terrain, si les deux premières conditions sont assez souvent réunies, il n’en va pas toujours de même pour la troisième et il n’est pas rare que les enseignants attendent plusieurs mois avant de pouvoir disposer d’une formation qui leur permette d’utiliser efficacement ces nouveaux outils.

Il faut également souligner que nos écoles sont à présent globalement correctement équipées en matériel informatique mais on note de très grandes disparités, à la fois géographiques et par niveau d’enseignement, dans la répartition de ces outils.

En outre, l’intégration de ces nouveaux outils numériques à tous les niveaux du système éducatif remet en cause les frontières disciplinaires séculaires et la structure verticale et pyramidale de l’enseignement, ce qui n’est pas facile à admettre pour les différents acteurs du système éducatif et suppose une véritable « révolution culturelle », loin d’être achevée.

Ces différents freins culturels et institutionnels expliquent notamment pourquoi notre pays n’est que 21e sur 28 dans le classement international « School Net » pour l’usage des ordinateurs dans les classes !

Pourtant, un sondage Ipsos réalisé par Microsoft en 2011 rappelle par ailleurs que 56 % des enseignants seraient favorables à ce que les élèves apportent en cours leur ordinateur personnel ! La même étude révèle que 86 % des collégiens considèrent que les outils numériques développent la motivation et 83 % pensent que ces technologies améliorent la compréhension des cours.

Michel Serres a coutume de dire qu’après l’invention de l’écriture, il y a un peu plus de 5000 ans et l’invention de l’imprimerie, il y a cinq siècles et demi, nous sommes en train de vivre, avec l’avènement de l'Internet, des technologies numériques et de l’enseignement virtuel, la troisième grande révolution de civilisation, celle qui doit nous mener à la « société cognitive ».

Mais, comme le montrent les chiffres implacables révélés par l’étude du CAE, le défi n’est plus seulement éducatif ; il est également social et politique car il n’est pas tolérable, à l’heure de l’Internet à haut débit, de l’ultra mobilité et de l’enseignement virtuel, de laisser près de 2 millions de jeunes, c’est-à-dire quasiment le cinquième d’une classe d’âge, en perdition  avec toutes les conséquences désastreuses que cela entraîne pour eux-mêmes mais également pour la collectivité.

Or, au risque de paraître un peu provocateur, je voudrais rappeler que ce n’est pas dans les meilleurs établissements que les élèves ont le plus besoin d’utiliser et de maîtriser ces nouvelles technologies éducatives car ces enfants bénéficient d’un milieu familial et culturel qui leur permettra, pour la plupart d’entre eux, de réussir de toute façon leur formation intellectuelle et leur insertion socioprofessionnelle.

Tel n’est malheureusement pas le cas pour ces deux millions de jeunes en déshérence qui ne sont ni à l’école, ni en formation ni au travail.

Comment ne pas voir que c’est à ces jeunes en priorité qu’il faut proposer un accès facile à toutes les ressources cognitives nouvelles que permettent les nouvelles technologies éducatives. Il y a quelques années, en Grande-Bretagne, on s’est aperçu que certains jeunes issus de milieux défavorisés, qui ne lisaient pratiquement jamais de livres et n’étaient pas inscrit dans une bibliothèque, s’étaient mis à dévorer des romans de Dickens qui leur étaient proposés gratuitement, sous forme de feuilletons, sur leur mobile…

Nous touchons là au cœur du problème et nous devons appliquer le précepte chinois qui dit « Peu importe que le chat soit noir ou blanc, pourvu qu’il attrape les souris ». L’important en effet n’est-il pas de permettre à des jeunes ne possédant pas le socle culturel et intellectuel minimal de pouvoir accéder à un métier et de s’insérer dans la société, en ayant accès à des connaissances et des formations sous une forme qui corresponde à leur culture et à leurs habitudes de vie.

Si la collectivité voulait faire un grand pari sur l’avenir, elle dégagerait les moyens pour mettre en place un « contrat numérique d’insertion » auprès de chacun de ces jeunes, en leur proposant un tutorat adapté à leur situation et la mise à disposition (sous une forme qui reste à définir), d’outils numériques leur permettant d’accéder en permanence à des formations professionnelles en ligne à finalités qualifiantes.

Ces jeunes pourraient être intégrés dans ce que je propose d’appeler des « Communautés éducatives virtuelles ». Ces communautés  pourraient les encadrer et les accompagner dans leur parcours et combineraient de la manière la plus adaptée à leur situation, enseignement et apprentissage présentiels et virtuels.

Je suis persuadé que le coût pour la collectivité de ces contrats numériques d’insertion et de ces communautés  éducatives virtuelles serait dérisoire au regard des résultats en matière d’insertion socioprofessionnelle et d’épanouissement intellectuel et culturel pour ces jeunes.

Souhaitons que notre société ose faire ce pari et cet investissement indispensable pour que chacun puisse bénéficier de cette révolution de l’intelligence et de la connaissance que nous sommes en train de vivre.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Notre meilleur ami est… notre smartphone
Mardi, 11/06/2013 - 09:56

Il y a quelques semaines, une enquête a révélé que 42 % des Français se déclaraient dépendants de leur portable dans la vie quotidienne. Mais chez nos voisins anglais, une récente étude du fournisseur de téléphonie mobile O2 vient de révéler que les Britanniques passaient en moyenne deux heures par jour à utiliser leur smartphone, soit 30 minutes de plus qu’avec leur conjoint !

L'étude précise que les Anglais utilisent leur Smartphone principalement pour accéder à Internet (25 minutes par jour), aller sur les réseaux sociaux (17 minutes), écouter de la musique (15 minutes), jouer (14 minutes), et… Téléphoner (13 minutes). Viennent ensuite l'envoi des incontournables SMS (11 minutes) et la lecture des mails (9 minutes) et enfin les applications vidéo (7 minutes).

Cette étude nous révèle également que les Anglais sont 83 % à utiliser leur Smartphone pour téléphoner et 82 % à s'en servent pour envoyer des messages écrits.

Enfin, pour 6 Britanniques sur 10, le Smartphone a définitivement remplacé le bon vieux réveil. Il ne reste plus qu'à équiper les smartphones anglais d'une fonction permettant la télécommande du grille-pain…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

O2

E-Administration : la France rattrape son retard !
Mardi, 11/06/2013 - 09:49

Longtemps à la traîne en matière d'administration électronique, la France semble enfin rejoindre la moyenne des pays de l'Union européenne dans ce domaine selon une étude de la Commission européenne.

Cette étude a comparé la diversité et la performance des services publics en ligne en 2012 dans les 27 pays de l’Union européenne. Même si notre Pays n'arrive pas en tête des différents classements, il se classe légèrement au-dessus de la moyenne globale.

L'étude montre notamment qu'en 2012 plus de la moitié des adultes ont effectué des démarches administratives en ligne, contre 46 % en moyenne dans l'Union européenne. La France est donc en avance de trois ans sur les objectifs européens définis par la Commission.

Notre pays se situe à la 13e place en matière de disponibilité des services et à la 11e place pour l’efficacité générale des services.

La France se distingue tout particulièrement dans le domaine de l'authentification et la sauvegarde des documents en ligne ainsi qu'en matière de gestion des données personnelles.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

European Commission

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Ava, votre robot de téléconférence…
Jeudi, 13/06/2013 - 20:02

Décidément, les robots n'en finissent pas d'envahir tous les secteurs d'activité. La société américaine iRobot, après avoir commercialisé il y a peu de temps le robot de télé présence RP-Vita, conçu pour les établissements de santé, va ainsi commercialiser en 2014, en coopération avec Cisco, un robot mobile destiné à la visioconférence.

Baptisé Ava 500, ce nouveau robot mesure environ 1,65 mètre. Il est équipé d'un pied motorisé capable de cartographier son environnement et de revenir se recharger de manière autonome. La « tête » de ce robot est constituée par un écran de visioconférence.

Ava 500 peut être utilisé pour une multitude d'applications dans l'entreprise : visite guidée, informations ou téléconférences. Reste que ce guide d'un nouveau genre n'est pas donné : son prix de vente a été fixé à 70 000 dollars et les entreprises pourront aussi le louer pour 2 500 $ par mois.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Spectrum

Des lunettes pour accéder partout à la réalité virtuelle
Samedi, 08/06/2013 - 19:34

Une jeune société californienne, Atheer Labs, a mis au point un prototype de lunettes permettant de visualiser et de manipuler des objets ou des plans virtuels en trois dimensions, concurrençant ainsi directement les lunettes interactives de Google.

Les lunettes d'Atheer Labs, qui peuvent combiner réalité augmentée et commande (via la reconnaissance gestuelle), visent à permettre l'intégration du monde numérique dans le monde physique. Ces lunettes intègrent une plate-forme mobile 3D, ce qui permet d’interagir avec son environnement à tout moment.

Selon Atheer, ce nouveau produit va faire voler en éclats les limitations des appareils mobiles actuels, en proposant aux utilisateurs une immersion permanente dans un environnement virtuel 3D enrichi.

Ces lunettes fonctionnent sous Android et sont équipées d'une batterie rechargeable. Elles peuvent se connecter à l'Internet par Wi-Fi et Bluetooth et disposent également d'un accéléromètre, d'un gyroscope et d'un appareil photo.

A terme, ces lunettes pourront être contrôlées simultanément par le regard, la voix et les gestes, ce qui en rendra l'utilisation totalement intuitive.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Engadget

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Alimenter de manière autonome et propre les villages du sud en électricité
Jeudi, 13/06/2013 - 20:22

Quatre chercheurs du prestigieux Institut de recherche allemand Fraunhofer, Olivier Stalter, Florian Reiners, Michael Eberlin et Sebastian Franz, viennent de se voir décerner le prix de l'innovation "Semikron" pour la conception d'un système de production et de gestion autonome de l'énergie solaire.

Ce système vise à étendre considérablement les possibilités d'alimentation autonome en électricité solaire dans les villages isolés des pays en développement qui ne peuvent pas être raccordés au réseau électrique. "Plus d'un habitant de la planète sur cinq ne bénéficie pas d'un accès domestique au réseau électrique", souligne M. Stalter, responsable de ce projet.

Partant de ce constat, les chercheurs ont imaginé une solution énergétique simple et novatrice qui permette une utilisation beaucoup plus étendue et efficace des cellules solaires photovoltaïques, jusqu'à présent limitées à de faible puissance.

Outre les cellules solaires, les principaux composants de ce système sont, d'une part, un onduleur autonome d'une puissance de 125 kW et, d'autre part, un chargeur d'une puissance de 51 kW, pour des tensions de batterie allant jusqu'à 1000 volts.

Les ingénieurs allemands sont parvenus à recalibrer ce système en l'adaptant aux différents besoins des populations visées, grâce à l'emploi de composants très performants, comme des transistors MOSFET et des diodes en carbure de silicium.

Le nouveau système ainsi conçu est à la fois beaucoup plus performant, bien plus flexible d'utilisation, plus compact et plus fiable. Les chercheurs allemands ont notamment réussi à réduire de 60 % les pertes électriques par rapport aux systèmes existants.

Au final, ce système énergétique autonome peut délivrer une tension allant de 350 à 1200 V. Ce système est également prévu pour être couplé à des générateurs diesel et un module de commande numérique permet une gestion fine et globale de la production et de la distribution d'énergie.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

Fraunhofer

Vers des circuits électroniques flexibles
Mardi, 11/06/2013 - 17:39

Des chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse, dirigés par Stéphanie Lacour, travaillent à la mise au point de circuits électroniques souples et déformables qui pourraient être intégrés dans une peau artificielle. Celle-ci pourrait être reliée au système nerveux et serait en mesure de lui transmettre de nombreuses informations sensorielles.

Grâce à toute une série d'expériences effectuées sur plusieurs types de matériaux, l’équipe de Stéphanie Lacour a découvert un nouveau substrat qui pourrait servir de base à la fabrication de ce type de circuit : les mousses élastomères, qui sont notamment utilisées dans la literie et les emballages.

Les chercheurs ont découvert qu'en intégrant un film métallique dans une mousse de polyurethane, il devient possible d'étirer celle-ci de manière réversible, sans pour autant que ses propriétés conductrices soient modifiées.

Les chercheurs ont également constaté que l'insertion d'un réseau de micro-bulles d'air à l'intérieur de ce substrat permettait d'en modifier les propriétés d’élasticité.

Les premiers tests réalisés montrent qu'il est possible d'atteindre un taux d’élasticité supérieure à 100 % sans ruptures de ce maillage. Cette trame métallique sur mousse est donc un excellent candidat pour servir de support aux capteurs, puces et composants divers qui constitueront la peau électronique visée par les chercheurs.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Wiley

Le plan de l'AIE pour sauver le climat
Mardi, 11/06/2013 - 17:13

L'Agence internationale de l'énergie a publié une note de cadrage comportant plusieurs mesures en matière d'énergie qui pourraient permettre de limiter le réchauffement climatique global à 2°C.

Ce document rappelle que si la planète poursuit sa trajectoire actuelle en matière de consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre, l'augmentation globale de la température risque d'être, non pas de 2 degrés mais de 5,3 degrés. Une telle augmentation, souligne l'AIE, aurait des conséquences catastrophiques et un cout économique et humain considérable.

L'agence propose quatre séries de mesures, qui permettraient de réduire de 3 gigatonnes les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, soit 80 % des économies recherchées par l'objectif de 2 degrés.

"Même si ces mesures ne permettent pas d'atteindre entièrement l'objectif d'une limitation à 2°C du réchauffement, elles sont réalistes et d'un coût supportable pendant cette période de crise mondiale, et sont susceptibles de limiter sérieusement les dégâts pour la planète", précise Fatih Birol, responsable de cette étude.

Ce scénario, baptisé "4 pour 2°", repose uniquement sur des technologies éprouvées et déjà utilisées dans plusieurs pays.

  • Première proposition, représentant la moitié de la réduction des émissions de gaz à effet de serre prévue : développer les efforts d'efficacité et de sobriété énergétiques dans le bâtiment, les transports et l'industrie. Selon l'AIE, le coût de ce premier volet serait négatif, c'est-à-dire qu'il serait plus que compensé par les économies d'énergies obtenues.
  • Deuxième proposition : réglementer plus strictement l'utilisation de centrales électriques à charbon à bas rendement, très fortement émettrices de CO2 et remplacer au maximum ce type de centrale par des centrales utilisant le gaz, la biomasse et les énergies renouvelables.
  • Troisième proposition : diminuer fortement les émissions de méthane liées aux activités de l'industrie pétrolière et gazière.
  • Quatrième et dernière proposition : supprimer graduellement les subventions à la consommation de carburants fossiles en place dans de nombreux pays, de façon à ce que le consommateur final paye progressivement au véritable prix (incluant les dommages sur l'environnement) l'énergie issue de ressources fossiles.

Dans ses hypothèses économiques, l'agence souligne que l'inaction des états leur permettrait une économie en trompe-l'œil de 1 500 milliards de dollars par an dans un premier temps. Mais à partir de 2020 ces états devraient dépenser 5 000 milliards chaque année pour parvenir à contenir le réchauffement climatique dans cette limite des 2°C, une prévision économique qui rejoint celle du fameux rapport de Sir Stern de 2006.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

AIE

Mise en service de la plus grande centrale mondiale de biomasse
Mardi, 11/06/2013 - 16:57

Le groupe français GDF Suez vient d'inaugurer à Polaniec, en Pologne, la plus grande centrale de production d'électricité au monde intégralement alimentée en biomasse issue de l'agriculture et de la forêt.

Cette centrale d'une puissance de 205 MW fournit l'équivalent de la consommation d'électricité annuelle de 600.000 ménages et permettra d'éviter 1,2 million de tonnes d'émissions de CO2 par an.

Avec cette centrale, GDF Suez, qui est le 5e producteur énergétique du pays, conforte sa position de leader dans les énergies renouvelables en Pologne, avec une capacité installée de 102 MW en éolien terrestre, 205 MW en biomasse.

En France, l'objectif du Grenelle de l'Environnement visait une capacité de production électrique par le bois de 2 300 mégawatts en 2020 mais, dans la réalité, cet objectif est loin d'être atteint puisqu'aujourd'hui cette production électrique à partir de biomasse n'est que de 1 250 MW.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

GDF Suez

Des réactions chimiques observées, pour la première fois, au niveau moléculaire.
Dimanche, 09/06/2013 - 15:21

Des physiciens de l'université de Berkeley (Californie), dirigée par Felix Fischer (département de chimie de Berkeley), Michael Crommie (Département de physique de la même université) et Angel Rubio, ont réussi à filmer pour la première fois en haute résolution différentes réactions chimiques au niveau moléculaire.

Alors que la plupart des techniques d'imagerie à l'échelle atomique utilisent un microscope à effet tunnel, ces images ont été réalisées à l'aide d'un microscope à force atomique.

Ce type de microscope utilise une pointe très fine qui est capable de mesurer les modifications de conductivité électrique de l'objet observé. Cette technique est si précise qu'elle permet de mesurer et de visualiser des interactions entre atomes et notamment les différents types de liaison, simple, double ou triple qui combine ces atomes pour former des molécules.

En déplaçant ce «doigt atomique" le long de la surface d'observation, ces physiciens ont pu visualiser la position précise des atomes et des liaisons chimiques des molécules oligo-ènediyne étudiés. 

Ces observations ont été si précises que les scientifiques ont réussi sans difficulté à distinguer les différents types de liaison entre atomes de carbone. 

"Les observations et mesures  enregistrées montrent clairement comment se comportent les atomes et comment les molécules se réorganisent pour former de nouvelles structures chimiques "précise Angel Rubio.

Cette très belle expérience fait d'une pierre deux coups : elle apporte une confirmation visuelle surprenante des fondements théoriques qui sous-tendent les réactions chimiques organiques et elle permet de progresser dans la conception de composants électroniques de taille nanométrique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash,

PS

ET

De nouvelles molécules pour stabiliser des émulsions multiples
Samedi, 08/06/2013 - 19:06

Des chercheurs du CEA et du CNRS ont mis au point un émulsifiant suffisamment flexible pour stabiliser à lui seul une émulsion « multiple », dans laquelle deux liquides, eau et huile, alternent en tant que contenus et contenants.

Une émulsion mélange de manière stable dans le temps deux liquides non miscibles à l'aide d’une molécule spécifique tensioactive, l’émulsifiant.

Mais la formation et la stabilisation d'une émulsion double, permettant par exemple de disperser de l’eau dans des gouttes d’huile qui sont elles-mêmes disséminées à l'intérieur d’une matrice d’eau, sont beaucoup plus délicates à obtenir.

Pourtant, ces émulsions doubles présentent un grand intérêt, notamment dans les domaines pharmaceutiques, cosmétologiques ou alimentaires car elles sont capables de transporter sans les altérer des molécules fragiles (par exemple, certaines vitamines) et peuvent ensuite libérer ces molécules au moment opportun.

Ces recherches ont démontré que le nouvel émulsifiant mis au point permettait de produire en une seule étape des émulsions multiples d'une grande stabilité.

Ce nouveau procédé devrait en outre pouvoir être étendu à d'autres polymères, ce qui permettrait de nombreuses applications nouvelles dans plusieurs secteurs industriels.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

Wiley

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Espace
Espace et Cosmologie
Le robot Opportunity confirme des traces d'eau propice à la vie
Mardi, 11/06/2013 - 17:31

Neuf ans après son arrivée sur Mars, le robot Opportunity, qui ne devait fonctionner que trois mois, poursuit à vitesse réduite son exploration de la planète rouge (il a déjà parcouru une distance totale de 36 km, ce qui est considéré comme tout à fait remarquable par ses concepteurs) et continue à faire des découvertes intéressantes.

Ce robot vient notamment d'effectuer l'analyse d'une roche très ancienne, baptisée Esperance 6, et qui a révélé qu'une eau propice au développement de la vie avait très probablement été présente en abondance sur la Planète Rouge, au cours de son premier milliard d'années d'existence, et avait laissé d'importantes traces de minéraux argileux.

Cette découverte est considérée comme très importante car elle révèle des éléments chimiques très différents de ceux identifiés jusqu'à présent dans des traces d'eau martienne et montre notamment que le pH de cette eau était neutre dans un lointain passé, ce qui rend plus probable le développement de la vie.

Opportunity n'est plus seul sur Mars puisque depuis 2012 le robot Curiosity est arrivé et a commencé une mission d'exploration qui doit se poursuivre jusqu'en 2015.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NASA

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
La Chine et les Etats-Unis concluent un accord inattendu contre le changement climatique
Mercredi, 12/06/2013 - 14:22

Les États-Unis et la Chine ont conclu le 8 juin un accord historique visant à éliminer progressivement la production et l'usage des hydrofluorocarbures (HFC), des gaz plus nocifs, à quantité égale, que le CO2 en matière d'effet de serre.

Les HFC, principaux représentants de la famille des gaz fluorés, sont utilisés dans la réfrigération, la climatisation, ainsi que dans les aérosols. Ils ont été introduits depuis les années 1990 pour remplacer d'autres gaz aux mêmes propriétés, comme les chlorofluorocarbures (CFC) et les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), définitivement interdits par le protocole de Montréal de 1987 visant à protéger la couche d'ozone.

Le problème est que l'impact des HFC sur le climat est désastreux : ces gaz ont en effet un pouvoir de réchauffement plusieurs milliers de fois supérieur à celui du CO2.

Sous l'effet de la croissance économique en Asie, les émissions de ces gaz progressent de près de 10 % par an et, à ce rythme, les HFC pourraient représenter 20 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales en 2050, contre 2 % aujourd'hui.

Une limitation globale des HFC pourrait potentiellement réduire de 90 gigatonnes les émissions en équivalent CO2 d'ici 2050, soit environ l'équivalent de deux ans d'émissions de tous les gaz à effet de serre, souligne la Maison Blanche dans son communiqué.

Cet accord sino-américain va en outre probablement faire boule de neige car la Chine veut convaincre l'Inde et le Brésil, principaux producteurs de ce type de gaz, d'aller vers leur suppression.

L'Union européenne pour sa part souhaite à réduire de deux tiers les émissions de gaz fluorés ainsi que de 80 % la quantité totale de HFC pouvant être vendue dans l'UE d'ici à 2030.

Mais, même si la presse américaine salue dans son ensemble cet accord, elle rappelle que la Chine est devenue  le plus gros émetteur mondial de CO2 (30 % des émissions mondiales) et qu'un Chinois émet à présent presque autant de CO2 qu'un Européen. La presse américaine souligne également que la Chine ne se donne guère les moyens pour atteindre son objectif d'améliorer d'au moins 40 % son intensité carbone.

Une  étude récente montre en effet que la Chine s'est fixée des objectifs de réduction d'émissions plus importants pour les provinces côtières (19 %) que pour les provinces de l'intérieur (10 %), bien moins développées. Mais les provinces du centre de la Chine sont responsables de 80 % des émissions chinoises de CO2, ce qui fait que les émissions globales de la Chine continuent à augmenter fortement.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

Business Green

White House

PNAS

Le réchauffement climatique pourrait reverdir les déserts…provisoirement
Mardi, 11/06/2013 - 10:03

Selon une étude de l'université australienne de Canberra, la couverture végétale s’est densifiée de 11 % depuis 20 ans dans les régions arides du centre de l’Australie. Plus généralement, on enregistre une augmentation du feuillage dans toutes les zones désertiques, telles que le sud-ouest des États-Unis, le Moyen-Orient et certaines parties de l’Afrique.

L’équipe de Canberra a mis en évidence que dans le cas de l’Australie, le CO2 était le principal responsable de la stimulation végétale. 

Les scientifiques australiens ont élaboré un modèle dans lequel les conditions d’apport en eau et d’humidité ont été adaptées au climat désertique qu’a connu la région ces 30 dernières années. Le modèle intègre notamment l’effet fertilisant du CO2 sur les plantes et il prévoit une augmentation de 5 à 10 % du feuillage ainsi qu'une augmentation de la concentration de CO2 de 14 % dans l’atmosphère.

Les résultats de ce modèle sont cohérents avec les observations satellitaires analysées depuis 20 ans et les chercheurs ont donc confirmé leur hypothèse sur le lien de causalité entre l’augmentation du CO2 et la densification de la végétation.

Selon ces travaux, à plus long terme, la hausse du CO2 dans l’atmosphère ne va pas seulement stimuler le développement des plantes. Elle risque également de modifier l’évolution des plantes, en favorisant l’épanouissement de certaines espèces, plus consommatrices de CO2 que d’autres.

Ces chercheurs soulignent que même si l’augmentation des émissions de humaines de CO2 stimule temporairement la croissance des plantes, le réchauffement climatique rapide en cours a d'autres effets beaucoup moins favorables, comme un dérèglement des précipitations et une augmentation importante des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresse, inondations et ouragans).

Cet article a été rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NC

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cancer des testicules : une avancée majeure
Jeudi, 13/06/2013 - 21:06

Des chercheurs français, dirigés par le professeur Karim Fizazi, spécialiste des tumeurs génito-urinaires à l’Institut Gustave Roussy (Villejuif) ont mis au point un nouveau traitement très prometteur contre le cancer résistant des testicules.

Cette équipe a imaginé un nouveau mode d'administration des chimiothérapies, baptisé « dose-dense ». Ce type de chimiothérapie se caractérise par une administration intensive d'un plus grand nombre de médicaments sur un cycle de temps plus court. 

Grâce à ce nouveau protocole, ces chercheurs ont fait passer le taux de survie dans ce type de cancer de 34 % à 75%, ce qui constitue une avancée remarquable. « Nous n’avions pas connu un tel progrès pour ce type de cancer depuis plus de 25 ans », indique le Pr Fizazi.

En France, on estime qu'environ 2 000 hommes chaque année sont touchés par le cancer des testicules

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

MPT

 

 

Les enfants ayant eu un cancer ont un risque accru de maladie chronique à l'âge adulte
Jeudi, 13/06/2013 - 20:13

Des chercheurs de l'Hôpital pour enfants Saint Jude dans le Tennessee et de la faculté de médecine de l'Université du Tennessee, ont montré que les adultes ayant survécu à un cancer quand ils étaient enfants ont un risque beaucoup plus élevé que la moyenne de développer des maladies chroniques.

Cette analyse qui a porté sur plus de 1.700 adultes survivants d'un cancer pédiatrique, diagnostiqués et traités entre 1962 et 2001, montre qu'à partir de 45 ans, 80 % d'entre eux sont atteints par une maladie invalidante.

Ces travaux ont montré que les pathologies les plus fréquentes chez ces adultes concernaient les fonctions pulmonaires et cardiaques, la fonction auditive, le système glandulaire et le cerveau.

Cette étude confirme que les traitements employés pour combattre les cancers de l'enfant sont certes de plus en plus efficaces mais augmentent sensiblement le risque de développer des problèmes de santé chronique à l'âge adulte.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

Medical Daily

Le cerveau produit ses propres tranquillisants
Jeudi, 13/06/2013 - 20:08

On savait déjà depuis quelques années que le cerveau produisait, dans certaines circonstances (activité sportive intense par exemple), des endorphines, un type de protéines ayant des propriétés analgésiques comparables à celle des opiacés.

Des chercheurs de l'université de Stanford, dirigés par le professeur John Huguenard, viennent de montrer que notre cerveau était capable de produire des molécules dont les effets sont similaires à ceux des benzodiazépines et qui peuvent avoir une puissante action tranquillisante, notamment dans certains types de convulsions comme celle de l'épilepsie.

Ces recherches ont montré que le noyau réticulaire thalamique, une petite zone située dans le cerveau, produit de petites protéines et peptides dont l'action est très proche de celle des benzodiazépines, comme le Valium.

Ces protéines ont été baptisées DBI (Diazepam Binding Inhibitor) et, comme leur nom l'indique, elles peuvent bloquer la liaison du diazépam qui peut ainsi se transformer en une molécule antiépileptique naturelle, d'une efficacité thérapeutique comparable à celle du Valium.

Les chercheurs ont pu démontrer que, dans le noyau réticulaire thalamique, cette protéine DBI avait bien le même effet que les benzodiazépines.

En élucidant complètement ce nouveau mécanisme, il semble envisageable de développer de nouveaux agents antiépileptiques capables de bloquer "à la source", dans l'ère cérébrale impliquée, les signaux électriques qui accompagnent l'épilepsie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Neuron

Cancer du sein : la prise prolongée de tamoxifène réduit le risque de récidive
Jeudi, 13/06/2013 - 19:55

Le traitement par tamoxifène est devenu un standard pour prévenir une récidive après une chirurgie pour le cancer du sein de stade précoce et de type hormonodépendant.

Plusieurs études ont déjà montré qu'une prise de tamoxifène pendant cinq ans réduit le taux de mortalité par cancer du sein d'environ un tiers pendant les 15 années qui suivent le diagnostic.

Une étude britannique, dirigée par le professeur Richard G. Gray, professeur de statistiques médicales à l'Université d'Oxford, a suivi 7 000 femmes entre 1991 et 2005. La moitié de ces femmes ont arrêté le tamoxifène au bout de cinq ans et l'autre moitié a poursuivi le traitement pendant cinq années supplémentaires.

Les chercheurs ont alors pu constater que les femmes traitées pendant 10 ans au tamoxifène avaient un risque de récidive de leur cancer du sein réduit de 25 %, par rapport à celles qui avaient reçu le traitement standard de cinq ans.

Ces recherches ont également permis de calculer que, par rapport aux femmes qui n’auraient pas bénéficié d'un traitement au tamoxifène, le traitement prolongé de 10 ans réduisait le taux de mortalité par cancer du sein d’un tiers au cours des 10 premières années après le diagnostic et de moitié par la suite.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MLA

Roche obtient sa première autorisation européenne pour son nouveau médicament contre le cancer de la peau
Mercredi, 12/06/2013 - 20:19

Le laboratoire Roche vient d'obtenir, en Suisse , l'autorisation pour son produit Erivedge destiné au traitement du carcinome basocellulaire (CBC) avancé, une forme de cancer de la peau qui entraîne des lésions défigurantes. Il s'agit de la première homologation de ce traitement en Europe.

Erivedge peut être utilisé chez les patients qui présentent des métastases qui ne peuvent pas être réopérées. Cette molécule inhibe la voie de signalisation hedgehog, laquelle est activée chez plus de 90% des patients avec CBC.

Le carcinome basocellulaire touche plus de 2 millions de personnes par an dans le monde et constitue la forme la plus courante de cancer de la peau aux États-Unis et en Europe.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FWP

Nos goûts alimentaires dépendent-ils de nos gènes ?
Mercredi, 12/06/2013 - 19:29

Des chercheurs de l'Inserm, Frédéric Rosa et Brigitte Boyer, ont découvert que, chez le poisson-zèbre, l'aversion pour un aliment est liée à la surexpression d'un gène spécifique, l'egr-1, présent dans la bouche et le cerveau.

Pour mieux comprendre les mécanismes liés à l'aversion de certaines saveurs, les chercheurs ont ajouté certains composants (sucrés, amers ou acides) à la nourriture des larves de poisson-zèbre afin d'observer leurs réactions.

Dans un premier temps, ces larves ont rejeté les aliments rendus amers et acides et ce rejet s'est traduit par une surexpression du gène egr-1 au niveau de la bouche et du cerveau.

Mais dans un deuxième temps, au bout de quelques jours, ces larves ont fini par s'habituer aux saveurs amères et acides et les ont finalement acceptées, ce qui s'est traduit par une diminution d'activité du gène egr-1.

Ces expériences sembleraient donc montrer qu'une aversion alimentaire enclenche un mécanisme génétique qui contribue à l'adaptation et à l'éducation du goût.

Dans cette hypothèse, le gène egr-1 serait impliqué dans la mémoire gustative et aurait comme fonction de permettre à l'organisme de s'habituer progressivement à un nouvel aliment et de le reconnaître comme comestible. L'étude précise qu'il est probable qu'un tel mécanisme existe également chez l'homme car ce gène egr-1 est également présent chez l'être humain.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FBN

Ostéoporose : découverte d'une nouvelle cible pour régénérer l'os
Mercredi, 12/06/2013 - 19:22

Des chercheurs de l’Université du Danemark du Sud de l'hôpital de Vejle, dirigés par Jean-Marie Delaisse, ont découvert, en analysant des biopsies de patientes atteintes d’ostéoporose, comment des cellules spécifiques, qui interviennent à différentes étapes du processus de remodelage osseux, pourraient devenir des cibles thérapeutiques susceptibles de prévenir l’ostéoporose et d’autres maladies osseuses.

Chez les adultes, les os conservent leur solidité grâce à une restructuration permanente de la matrice osseuse. Ce remodelage se traduit notamment par la résorption osseuse effectuée par les ostéoclastes et par la formation osseuse, opérée par les ostéoblastes.

Lorsqu'un dysfonctionnement se produit et vient perturber le subtil équilibre entre ces deux processus, il en résulte l'apparition de pathologies telles que l’ostéoporose. Les chercheurs ont découvert qu'une phase d'inversion avait lieu, entre ces deux étapes, et faisait intervenir des macrophages.

La compréhension du mécanisme exact de cette phase d' inversion pourrait contribuer à prévenir l’ostéoporose. Selon ces recherches, il semble que les cellules d’inversion figées soient le résultat de cycles de remodelage non achevés qui ne sont pas parvenus jusqu'au stade de la formation osseuse.

La perte osseuse constatée dans l’ostéoporose ne serait donc pas seulement causée par un dysfonctionnement du processus de formation osseuse mais serait également due à un dérèglement de la phase d’inversion. L'étude souligne qu'en théorie, il devrait être possible de restaurer cette phase d'inversion, ce qui permettrait à la fois de prévenir et de traiter l'ostéoporose.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

Eurekalert

Le manque de sommeil, nouveau fléau social aux Etats-Unis ?
Mercredi, 12/06/2013 - 19:11

Selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies, la réduction globale de la qualité de la quantité de sommeil des Américains constitue aujourd'hui un véritable problème de santé publique.

Ce phénomène de société entraîne non seulement une augmentation sensible des accidents du travail, des accidents de la circulation et des pathologies cardio-vasculaires mais serait également à l'origine de certains troubles du comportement (anxiété ou états dépressifs) et d'altération des capacités cognitives (concentration, mémoire et réflexion).

Les dernières études réalisées à ce sujet à la demande des autorités américaines confirment que le manque de sommeil est devenu un grave problème de santé publique aux États-Unis.

La première enquête, du Behavioral Risk Factor Surveillance System (BRFSS) montre qu'un tiers des Américains dorment moins de 7 heures et que 40 % s'endorment involontairement pendant la journée. Plus grave encore, 5 % des Américains se seraient endormis au volant au moins une fois au cours du mois précédent et 20 % des accidents de voiture seraient liés à la somnolence.

Une autre étude montre que 30 % des adultes américains dorment en moyenne moins de six heures par nuit et que moins d'un tiers des lycéens américains dorment au moins huit heures par nuit.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CDC

Des avancées contre le cancer réfractaire de la thyroïde
Mercredi, 12/06/2013 - 17:27

La médecine parvient aujourd'hui à guérir 85 % des cancers de la thyroïde mais malheureusement 15 % des patients restent résistants aux traitements habituels.

Des chercheurs du centre Aramson de recherche sur le cancer et de l'université de Pennsylvanie viennent de présenter, à l'occasion du grand congrès américain de cancérologie ASCO, les résultats de leurs essais cliniques de phase 3 concernant l'utilisation thérapeutique d'une nouvelle molécule, le sorafenib, pour les patients atteints d'un cancer de la thyroïde et étant en échec de traitement.

Cette étude réalisée sur 417 patients a confirmé que cette molécule pouvait bloquer la division des cellules cancéreuses ainsi que la formation des vaisseaux sanguins qui nourrissent la tumeur.

À l'issue de l'étude, les chercheurs ont constaté que les patients sous sorafenib avaient un temps de survie doublé et sans progression de leur cancer.

C'est la première fois qu'un traitement oral permet un tel progrès contre le cancer de la thyroïde résistant aux traitements conventionnels.

Cet article a été rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ASCO

MNT

Autisme : la piste génétique se précise
Mercredi, 12/06/2013 - 14:27

Des chercheurs de l'Université d'Oxford, du CNRS et de l'Inserm ont découvert un réseau complexe d’interactions de certains gènes, qui vient d’être identifié et associé aux troubles du spectre autistique.

On suppose que les gènes jouent un rôle important dans l'apparition de certaines formes d'autisme mais la cause génétique précise de ces troubles n’est pourtant précisément identifiée que dans environ 20 % des cas. Ces chercheurs ont essayé de repérer les copies anormales de l’ADN ou variations génétiques liées à l’autisme chez 181 personnes atteintes de troubles du spectre autistique.

Pour mieux comprendre pourquoi certaines variations génétiques différentes peuvent conduire aux mêmes types de symptômes de TSA, les scientifiques ont recherché un type de variations génétiques résultant d’un nombre anormal de copies de certains fragments d’ADN (CNV). Les chercheurs ont également recherché ces variations génétiques sur des sujets ne présentant aucun trouble.

Ces travaux ont finalement permis de découvrir que 187 gènes touchés par un nombre anormal de copies sont connectés à un réseau unique de fonctions biologiques interdépendantes. Il a également été observé que des mutations dans un ou plusieurs de ces 187 gènes se retrouvaient chez environ la moitié des personnes souffrant d'un trouble autistique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PLOS

Du jus de betterave pour faire baisser la tension artérielle
Mercredi, 12/06/2013 - 14:05

Plusieurs études récentes convergent pour montrer que les nitrites et le potassium contenus dans certains légumes ont un puissant effet vasodilatateur et entraînent une diminution sensible et durable de la pression artérielle.

Une récente étude britannique, réalisée en double aveugle, a par exemple montré que les sujets consommant chaque jour 250 cl de jus de betterave voyaient, au bout d'une semaine, leur tension artérielle diminuer de manière significative. Chez ces patients, on enregistre en effet une réduction moyenne de la pression systolique de 12 mm et une diminution de la pression diastolique de 9 mm.

Cette étude souligne donc qu'une consommation accrue de certains légumes contenant des nitrates et du potassium permettrait, pour un coût modique, de prévenir ou de traiter un grand nombre d'hypertensions. Une perspective d'autant plus intéressante qu'un quart des hypertensions restent non traitées et que la moitié des hypertendus ne parviennent pas à atteindre l'objectif de diminution de la tension visé.

Et pour ceux qui n'aiment pas la betterave, ils peuvent se rabattre sur d'autres légumes, comme le chou-fleur ou certaines salades comme la roquette, dont la consommation régulière entraîne également une diminution sensible de la tension artérielle.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

Northshoreoflongisland

Un nouveau gène de prédisposition au cancer identifié
Mercredi, 12/06/2013 - 13:55

Grâce à une analyse génétique comparative très fouillée des membres d'une même famille qui développaient de nombreux types de cancers, des chercheurs de l'Institut Curie, dirigés par Marc-Henri Stern, ont pu découvrir un gène de prédisposition commun à plusieurs types de cancers, dont le mélanome et le cancer du rein.

Localisé sur le chromosome 3 et dénommé BAP1, ce gène instable et enclin aux mutations était déjà connu pour prédisposer à des cancers des yeux et de la plèvre.

Jusqu'à présent, malgré leurs investigations sur cette famille,  les chercheurs n'étaient pas parvenus à repérer des altérations dans les gènes de prédisposition déjà répertoriés et connus pour augmenter les risques de cancer.

Mais les scientifiques ont fini par découvrir qu'une mutation sur le gène BAP1 était bien à l'origine de cette prédisposition pour différents types de cancers.

Les chercheurs ont pu confirmer leur découverte par l'analyse des tumeurs rénales familiales : dans des cellules malignes, seule la copie mutée et non fonctionnelle du gène BAP1 a été retrouvée.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

La Neuroligine, molécule du réveil
Mardi, 11/06/2013 - 19:24

Beaucoup de personnes ont le sentiment de ne pas dormir suffisamment et d'être en manque chronique de sommeil. C'est pourquoi il est important de mieux connaître les bases neurobiologiques qui permettent un réveil de qualité ou au contraire provoquent un réveil difficile.

Selon une étude réalisée par l'équipe de Valérie Mongrain, professeure au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal, le maintien de l'éveil, et en particulier d'un éveil de qualité, serait contrôlé par la Neuroligine-1, une molécule qui régule la communication entre les neurones du cerveau et qui se situe à la jonction des cellules nerveuses.

Les chercheurs savaient déjà que, pendant la période d'éveil, le cerveau émet principalement des ondes rapides alors qu'il émet plutôt des ondes lentes pour aider au repos. Mais il restait à comprendre comment le cerveau bascule d'un mode à l'autre.

Ces travaux montrent qu'un éveil prolongé (privation de sommeil) diminue la présence d'une forme de la protéine Neuroligine-1 dans la synapse (unité de communication entre les cellules nerveuses).

La Neuroligine-1 semble non seulement responsable de la synchronisation des ondes émises par le cerveau, mais également impliquée dans le maintien de l'éveil.

Les chercheurs ont pu en effet constater que l'absence de cette molécule diminue la durée de l'éveil et engendre un sommeil constamment profond car le cerveau émet alors principalement des ondes lentes.

Cette découverte fondamentale devrait permettre de mieux comprendre les causes profondes liées aux troubles du sommeil et pourrait déboucher sur de nouvelles voies thérapeutiques pour améliorer la qualité de sommeil des patients connaissant des problèmes chroniques d'éveil.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

Le décryptage du génome du canard devrait permettre de mieux combattre la grippe aviaire
Mardi, 11/06/2013 - 17:22

Un ensemble de laboratoires de recherche parmi lesquels l'Université Agricole de Chine et l'Université d'Édimbourg, ont annoncé l'achèvement de la cartographie complète du génome du canard colvert (Anas platyrhynchos).

Le canard constitue le premier réservoir naturel pour les virus de la grippe aviaire (grippe A).

Pendant très longtemps, les souches de grippe A sont restées bénignes pour le canard. Mais tout a changé depuis une dizaine d'années avec l'émergence des virus de type H5N1.

Les différentes formes de ce virus ont provoqué des épizooties parmi les oiseaux de plus de 60 pays, avec près de 1000 cas d'infection humaine et un taux de mortalité très élevée chez l'homme, de l'ordre de 60 %.

Le séquençage complet du génome du canard a confirmé que cet animal disposait d'un certain nombre de gènes le rendant résistant aux principaux virus de la grippe aviaire.

Mais les chercheurs ont également identifié d'autres gènes dont le fonctionnement est perturbé lorsque se produit une contamination par H5N1. Enfin, ces scientifiques ont également découvert des gènes absolument inconnus qui semblent cependant jouer un rôle-clé dans les défenses immunitaires du canard.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Le Yoga permet de stimuler le cerveau
Mardi, 11/06/2013 - 16:49

On savait déjà que la pratique prolongée et intensive de la méditation et du yoga pouvait permettre à certaines personnes très entraînées (des moines bouddhistes par exemple) de ralentir le rythme cardiaque et même de modifier leur pression artérielle.

Mais une nouvelle étude réalisée par l'Université Urbana-Champaign (Illinois) montre que 20 minutes de yoga par jour suffisent pour améliorer sensiblement les capacités cognitives du cerveau et sont plus efficaces dans ce domaine qu'un exercice physique régulier.

Ces chercheurs dirigés par Neha Gothe ont réalisé leur étude sur 30 jeunes étudiantes, en bonne santé, participant à une séance de yoga qui comportait 20 minutes de postures de yoga, accompagnées d'une posture méditative et de respiration profonde. Les participantes ont également pratiqué chaque jour une séance d’exercice physique de 20 minutes.

Cette expérience a pu montrer qu’une seule séance de 20 minutes de yoga permettait d’améliorer sensiblement différentes capacités cognitives, alors que l'exercice physique a eu peu d'effet sur les performances cognitives des participantes.

Selon ces chercheurs, la combinaison des exercices de maîtrise de la respiration et d'une méditation cérébrale permettrait de réduire considérablement le niveau d'anxiété, ce qui provoquerait une amélioration sensible des performances cognitives.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Academia

Le comportement des oiseaux serait plus influencé par l'environnement que par la génétique
Mardi, 11/06/2013 - 16:40

En procédant à toute une série d'expériences sur le comportement du diamant mandarin, un petit oiseau australien, des chercheurs de l'Université d'Exeter et de l'Université de Hambourg ont réussi à montrer de façon fort convaincante que le comportement de ces oiseaux semblait davantage lié à l'évolution de leur environnement qu'à la génétique.

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont évalué et noté la personnalité de plusieurs mâles et femelles adultes en les introduisant dans un milieu inconnu. Ils ont alors pu classer les individus selon leur curiosité et leur esprit d'initiative et d'exploration, dans la catégorie "hardis" ou "timides".

Ensuite, les chercheurs ont orienté la reproduction ces oiseaux de façon à ce que chacun se reproduise avec un partenaire de même catégorie. Les œufs provenant de ces accouplements ont alors été répartis dans les nids des oiseaux de manière à ce que chaque œuf issu d’individus "timides" éclose dans le nid d’individus "hardis" et vice-versa.

Les scientifiques ont alors constaté que, contrairement à ce qu'ils supposaient, le comportement et le caractère de ces oisillons étaient principalement influencé par l'environnement et non par leurs gènes.

"Nos travaux montrent que chez les diamants mandarins, des traits de personnalité peuvent être transmis d'une génération à l'autre par le comportement, et pas seulement par la génétique", souligne le Professeur Royle, de l'Université d'Exeter, qui ajoute "Même s'il convient d'être très prudent quant à l'extrapolation de nos observations à d'autres espèces, ces passionnantes observations relancent le débat sur la question du poids réciproque de l'environnement et des gènes dans le comportement et la personnalité".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Biology Letters

Les enfants abusés présentent des modifications neurobiologiques spécifiques
Mardi, 11/06/2013 - 10:39

Selon une étude canadienne conduite par le professeur Jens Pruessner de l'Université McGill,  les enfants victimes de sévices sexuels ou de chocs émotionnels connaissent des modifications structurelles dans leur cerveau.

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont analysé la structure du cerveau de 51 femmes adultes victimes de mauvais traitements durant leur enfance à l'aide d'examens d'imagerie par résonance magnétique.

lls ont pu constater la présence d'une corrélation très forte entre certaines formes de sévices et l'amincissement du cortex, particulièrement dans les régions du cerveau qui interviennent dans la perception de l'abus.

Ces travaux tendraient donc à prouver qu'il existe un lien entre la plasticité neuronale dépendante de l'expérience et certains problèmes de santé chez l'adulte.

Selon ces recherches, l'amincissement de certaines régions du cortex cérébral pourrait résulter de l'activité des circuits inhibiteurs.

Ce processus agirait donc un peu à la manière d'un "fusible" de protection destiné à protéger le cerveau d'une expérience traumatisante. Mais ce mécanisme aurait son revers puisqu'il serait susceptible d'augmenter sensiblement les risques de problèmes de santé et de troubles psychiques au cours de la vie adulte.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AJP

Vectoriser de la vitamine E dans le cerveau pour lutter contre la Maladie d'Alzheimer
Mardi, 11/06/2013 - 10:09

Le laboratoire d'excellence LabEx Lip, qui fédère 23 équipes de recherche, a réussi à établir par ses recherches comment les lipoprotéines parviennent à acheminer et à diffuser, par nanovectorisation, des composés naturels tels que la vitamine E dans le cerveau, permettant ainsi le passage à travers la barrière hémato-encéphalique.

"Ces recherches ont montré que la protéine PLTP, codée par un gène, permet de faire entrer l'antioxydant liposoluble qu'est la vitamine E dans le cerveau",  souligne Laurent Lagrost, directeur du labEX.

Ces travaux sur l'animal ont également montré que l'extinction du gène codant pour cette protéine conduisait à la diminution d'environ 35 % de la quantité de vitamine E présente dans le cerveau, ce qui se traduit notamment par une accélération du déclin cognitif des souris.

Les chercheurs ont par ailleurs constaté que ce déclin cognitif, accompagné d'une perte de la mémoire à court terme, se traduisait, comme dans la maladie d'Alzheimer, par une augmentation de la concentration du peptide Bêta-amyloïde.

Or, en soumettant des souris à régime alimentaire enrichi en vitamines, il est possible de contrecarrer, au moins en partie, les déficits cognitifs observés.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NCBI

Êtes-vous vacciné contre la cigarette ?
Mardi, 11/06/2013 - 10:03

Depuis des décennies, des chercheurs du monde entier tentent de mettre au point un "vaccin" qui permettrait de se désaccoutumer du tabac et de rompre avec la dépendance induite par la nicotine.

L'idée consiste à déclencher une production d’anticorps susceptibles d’inactiver la nicotine, responsable de l’addiction à la cigarette.

Une récente étude américaine montre que cette approche immunothérapique est pertinente et pourrait effectivement réduire la liaison de la nicotine aux récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine (récepteurs β2-nAChRs)] dans le cerveau.

Les scientifiques ont utilisé la tomographie d’émission monophotonique pour évaluer l’effet de cette immunisation sur les récepteurs des régions corticales et sous-corticales. Le vaccin expérimenté a été réalisé à partir d'un dérivé de la nicotine (3’aminométhylnicotine) conjugué à une exotoxine protéique A de la bactérie Pseudomonas aeruginosa.

Ces recherches ont pu montrer que ce vaccin expérimental réduisait de 12 % la liaison de la nicotine à ses récepteurs et provoquait une diminution corrélative de l'envie de fumer chez les participants.

Bien qu’il reste encore du chemin à parcourir pour mettre au point un "vaccin" antitabac plus efficace et dénué d'effets indésirables, ces travaux valident la pertinence de cette approche thérapeutique.

L'étude rappelle à quel point il est important de diversifier les options thérapeutiques pour lutter contre le tabagisme, surtout quand on sait qu'uniquement aux États-Unis, le tabac tue encore 500 000 personnes par an et que le même nombre d'Américains devient chaque année dépendant à la nicotine.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AJP

Un nouveau traitement contre le cancer avancé du col de l'utérus
Lundi, 10/06/2013 - 21:27

Une étude effectuée par l'institut américain du cancer et présentée au congrès mondial de cancérologie de Chicago montre que, par rapport à une chimiothérapie seule, l'association d’Avastin (bévacizumab) à une chimiothérapie (paclitaxel et cisplatine ou paclitaxel et topotécan) a permis de prolonger la vie de femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus avancé.

Selon ces recherches, cette combinaison thérapeutique réduit de 29 % le risque de décès chez les patientes traitées,  par rapport au traitement standard par chimiothérapie uniquement.

Le risque d’aggravation de la maladie a été réduit de 33% chez les femmes traitées par l’association Avastin plus chimiothérapie par rapport aux malades traités uniquement par chimiothérapie .

Cette association thérapeutique n'entraîne aucun effet indésirable et cette combinaison de médicaments pourrait devenir le traitement de référence pour les patientes atteintes d'un cancer avancé du col de l'utérus .

Chaque année, 500 000 femmes dans le monde sont confrontées à ce cancer et la moitié en décède. La grande majorité des cancers du col de l’utérus est provoquée par le virus du papillome humain (HPV).

Aux États-Unis, ce cancer touche 12 000 femmes chaque année et entraîne 4000 décès.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CN

Vers l'analyse de sang robotisée
Lundi, 10/06/2013 - 20:15

La société CAMAG, basée à Muttenz, en Suisse, a mis au point un nouveau robot qui permet une analyse automatique et extrêmement rapide des spots de sang séché, en utilisant de manière combinée la chromatographie sur couche mince (TLC) et un spectromètre de masse.

Ce robot baptisé DBS-MS 500 permet de programmer l’extraction de 500 cartes à la fois. Il est capable de lire des données contenues sur ces cartes grâce à sa caméra intégrée et peut effectuer entièrement automatiquement, en moins de cinq minutes, une succession d'opérations, telles que le dépôt d'un solvant et l'aspiration de l'échantillon, qui prenait auparavant plusieurs heures.

Ce robot pourrait avoir beaucoup d'autres applications dans un proche avenir. Il pourrait notamment permettre au patient de recueillir lui-même ses échantillons de sang et de les envoyer simplement par la poste au laboratoire, sans être obligé de se déplacer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Wiley

Troubles bipolaires : repérer des marqueurs biologiques
Lundi, 10/06/2013 - 19:54

Le trouble bipolaire, également appelé trouble maniaco-dépressif, se caractérise par des fluctuations anormales de l'humeur et par des alternances de période d'exaltation et de période de dépression.

Une équipe canadienne de l'Université Hamilton a publié une étude qui permet d'avancer vers l'identification de biomarqueurs utiles au diagnostic de cette pathologie.

Par exemple, les études de neuro-imagerie ont montré une perte fréquente de matière grise ainsi que l'activation spécifique de régions sous corticales en réponse à des stimuli émotionnels. D'autre part, les études de génétique ont identifié plusieurs gènes qui semblent associer un accroissement du risque de troubles bipolaires. Enfin, les chercheurs ont observé une diminution des niveaux de facteurs neurotrophiques et une augmentation des cytokines pro-inflammatoires et des marqueurs de stress oxydatif.

L'ensemble de ces résultats constitue une base solide pour l'identification de biomarqueurs potentiels indiquant une vulnérabilité spécifique à ce trouble.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NCBI

Les médicaments contre la maladie d'Alzheimer réduiraient d'un tiers le risque d'accidents cardiaques
Lundi, 10/06/2013 - 19:46

Les chercheurs suédois de l'université d'Umea, dirigés par Peter Nordström, ont découvert que les anticholinestérasiques -donézépil, rivastigmine et la galantamine- utilisés dans le traitement des formes moyennes à modérées de la maladie d’Alzheimer, entraîneraient une réduction de 35 % du risque d’infarctus du myocarde et de décès.

Les chercheurs ont analysé des informations médicales concernant une population de 7 073 hommes et femmes âgés en moyenne de 79 ans, dont les trois quarts avaient été traités par anticholinestérasiques au moins une fois, pour 495 jours en moyenne.

Après ajustement des différents facteurs de risque, l'étude montre que les personnes prenant régulièrement des anticholinestérasiques avaient un risque d'infarctus du myocarde réduit de 34 % par rapport au sujet qui ne prenait pas ce type de médicaments.

L'étude montre également que le bénéfice cardio-vasculaire s'accroît proportionnellement à la consommation de ce type de molécule.

Autre enseignement, la prise de ces médicaments semble également associée à une réduction de la mortalité toute cause, indépendamment des autres facteurs de risque.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EHJ

Les Troubles Obsessionnels Compulsifs mieux compris grâce à l'optogénétique
Lundi, 10/06/2013 - 19:38

Des chercheurs de l'Inserm, dirigés par Eric Burguière, ont réussi à réduire le comportement compulsif de plusieurs souris à l’aide de l’optogénétique, une technique alliant stimulation lumineuse et génie génétique.

En stimulant par un faisceau lumineux un groupe de neurones particulier du cerveau, les chercheurs ont rétabli un comportement normal chez des souris présentant à l’origine des comportements répétitifs pathologiques comparables à ceux observés chez les patients atteints de TOC.

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) peuvent se développer jusqu'à devenir envahissants, ce qui entraîne pour le patient de sérieux problèmes dans la vie quotidienne. En France, on estime que plus d’un million de personnes sont atteintes de ce trouble.

Le traitement habituel du TOC consiste à utiliser des traitements pharmacologiques (antidépresseurs, neuroleptiques) et des psychothérapies comportementales. Mais un tiers des patients reste réfractaire à tout traitement, c'est pourquoi il est important de progresser dans la compréhension des mécanismes cérébraux qui provoquent ce type de troubles.

Ces recherches ont montré que ce comportement compulsif chez les souris mutantes était provoqué par un déficit d’inhibition comportementale. Ils ont ensuite pu montrer, en utilisant une technique d'optogénétique pour identifier les neurones impliqués dans ce trouble, que la défaillance de communication dans le cerveau entre le néocortex et le striatum conduit à une hyperactivité des neurones du striatum chez ces souris.

"Nos travaux montrent que la stimulation sélective du circuit neuronal impliqué dans la répétition des troubles compulsifs est capable de restaurer un comportement normal chez des souris souffrant de comportements répétitifs pathologiques très similaires à ceux qui affectent certains patients", souligne Eric Burguière.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

MIT

Diabète: une nouvelle insuline injectable grâce à la nanomédecine
Dimanche, 09/06/2013 - 08:24

Des chercheurs de l'université de Caroline du Nord et du MIT ont mis au point un nouveau type d'insuline, expérimenté avec succès dans un modèle animal.

Une seule injection hebdomadaire de cette insuline pourrait  remplacer les injections pluriquotidiennes d'insuline classique, indispensables aux diabétiques pour maintenir à un niveau normal leur taux de sucre dans le sang.

Expérimentée chez des souris diabétiques, cette insuline a permis, en une seule injection, de normaliser leur glycémie pendant une semaine et même, chez certaines souris, pendant deux semaines.

Les propriétés exceptionnelles de cette insuline tiennent au fait qu'elle est encapsulée dans un nanoréseau de molécules biologiques  assimilables.

Ce nanoréseau a la particularité d'être formé d'enzymes qui vont libérer l'insuline en fonction de la glycémie. L'insuline reste confinée dans le réseau si le taux de sucre est normal mais elle est libérée, si ce taux augmente.

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs américains ont utilisé du dextran - un polysaccharide qui peut être administré en perfusion en cas d'hémorragie - qu'ils ont modifié chimiquement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MIT

Une nouvelle thérapie contre la sclérose en plaques
Samedi, 08/06/2013 - 19:40

C'est peut-être un tournant thérapeutique qui s'annonce dans la prise en charge de la Sclérose en plaques. Selon une étude internationale, dirigée par le Professeur Roland Martin de l'Hôpital universitaire de Zurich, il serait possible de réduire la réaction immunitaire de l'organisme en modifiant génétiquement les globules blancs des patients atteints de sclérose en plaques.

Cette nouvelle voie pourrait également permettre de proposer de nouveaux traitements contre d'autres maladies auto-immunes mais également contre les allergies et les risques de rejets liés aux transplantations.

Les chercheurs ont prélevé des globules blancs chez neuf patients et les ont modifiés en les dotant de composantes de myéline. Ces cellules sanguines ont ensuite été réinjectées, en petite quantité, chez les patients, ce qui a eu pour effet de permettre au système immunitaire d'apprendre progressivement à les reconnaître.

Cette "vaccination" a permis de réduire de 50 à 75 % la réaction des défenses immunitaires de l'organisme à la myéline. Il semble donc que cette thérapie soit en mesure de bloquer la réponse immunitaire et d'empêcher l'activation de nouvelles cellules auto-immunes.

Toutefois, les chercheurs restent prudents et soulignent que cette nouvelle voie thérapeutique n'aura sans doute pas la même efficacité chez tous les patients et qu'elle fonctionnera sans doute beaucoup mieux chez les malades dont la pathologie auto-immune en est encore à un stade précoce.

Il est donc prévu de nouveaux essais cliniques sur l'homme qui vont permettre un traitement plus précoce des malades pour essayer de prévenir la paralysie que finit par entraîner la destruction de la myéline.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

STM

Abendblatt

Un exercice physique bref mais intense aussi profitable qu'une activité sportive classique ?
Samedi, 08/06/2013 - 19:29

Selon une étude de l'Institut K.G. Jebsen Center for Exercise in Medicine (Norvège), de brèves périodes d’activité, mais très intenses (entraînement par intervalles de haute intensité) pourraient apporter autant  de bénéfices que l’exercice classique.

Cette étude a concerné 26 hommes adultes âgés de 35 à 45 ans, obèses et inactifs, qui avaient le choix entre deux options : d'une part, suivre un programme de 4 séries d’exercices intenses de 4 mn chacune, séparées par 3 mn d’exercice d’intensité plus faible, le tout 3 fois par semaine.

Autre option, ces hommes pouvaient pratiquer une séance unique d’exercice intense durant 4 mn, 3 fois par semaine (avec échauffement et refroidissement).

Les chercheurs précisent que chaque séance correspondait, en termes d'efforts, à une marche rapide de 4 mn en montée ou à la montée de huit étages d'escalier et que les participants devaient atteindre, durant chaque séance de 4 mn, 90 % de leur fréquence cardiaque maximale.

À l'issue de ce programme qui a duré deux mois et demi, les chercheurs ont observé que les 2 groupes avaient amélioré leur capacité cardio-pulmonaire de manière comparable.

Autre enseignement : les 2 groupes avaient perdu du poids : 1,8 kg dans le groupe qui pratiquait la séance unique et 2,1 kg dans le groupe qui avait choisi les séances répétées. Enfin, l'étude montre que la pression artérielle a été réduite dans le groupe à séance unique, mais pas dans le groupe à séances répétées.

Ces conclusions suggèrent que chez les hommes en bonne santé mais en surpoids, un programme régulier basé sur une seule séance d’exercice intense peut apporter des bénéfices comparables à plusieurs séries d’exercices.

Cette étude montre également que, chez des personnes en surpoids, une seule séance courte d’exercice intense, effectuée 3 fois par semaine, semble efficace pour améliorer la capacité pulmonaire et réduire la pression artérielle et la glycémie à jeun.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PLOS

Un régime végétarien réduit le risque global de mortalité
Samedi, 08/06/2013 - 19:15

Des chercheurs de l'Université de Loma Linda en Californie, dirigés par le professeur Michael J. Orlich, ont réalisé une vaste étude portant sur les causes de mortalité de 73 300 hommes et femmes adventistes du septième jour, suivis durant 6 ans.

Cette étude a permis d'analyser les habitudes alimentaires de cette population et de répartir les participants en cinq groupes distincts : non végétarien, semi-végétarien, végétarien, lacto-ovo-végétarien et « vegan » (c'est-à-dire ne consommant aucun produits d'origine animale).

2 570 décès ont été constatés au cours de l’étude, soit un taux moyen de mortalité de 6 personnes sur 1000.

Ce travail a pu montrer, après ajustement des différents facteurs de risque, que le risque global de décès chez les participants végétariens a été réduit de 15 %. Cette réduction est de 9 % chez les lacto-ovo-végétariens et de 8 % chez les semi-végétariens.

En conclusion, cette étude souligne que l'adoption durable d'un régime végétarien permet bien de diminuer sensiblement le risque intrinsèque de mortalité, indépendamment des différents facteurs génétiques ou environnementaux.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

JAMA

Un antibiotique pour rompre la dépendance à la cocaïne
Samedi, 08/06/2013 - 19:10

Des chercheurs américains de l'Université de l'Indiana, dirigés par George Rebec, ont montré qu'une protéine, la GLT1, qui élimine le glutamate du cerveau, joue un rôle essentiel dans l’addiction très rapide à la cocaïne.

Ces recherches montrent que le besoin de drogue dépend de la libération de glutamate, un neurotransmetteur impliqué dans la motivation et que le glutamate est libéré en réponse aux signaux induits par la consommation de drogue.

Les chercheurs ont également montré que l'administration chez la souris de ceftriaxone, une molécule qui augmente le niveau de GLT1, et efface rapidement le glutamate du cerveau dans le noyau accumbens, permettait à ces rongeurs de se désintoxiquer rapidement de l'addiction à la cocaïne après sevrage. Il faut souligner que la ceftriaxone est également expérimentée dans le traitement de la sclérose en plaques.

Selon ces travaux, la ceftriaxone pourrait également réduire la dépendance à l’alcool et la protéine GLT1 pourrait donc devenir une cible-clé dans la recherche thérapeutique de nouveaux traitements contre l'addiction à différentes drogues.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JDN

Un dysfonctionnement dans la communication des neurones serait impliqué dans la trisomie 21
Samedi, 08/06/2013 - 19:01

Des chercheurs américains de l'Université de Wisconsin-Madison ont réussi, par génie génétique, à transformer des cellules de peau de patients atteints du syndrome de Down (Trisomie 21) en cellules-souches induites.

Une fois obtenues, ces cellules ont été cultivées pour qu’elles puissent se transformer en neurones. « Même si le syndrome de Down est très fréquent, nous en savons encore peu sur ce qui se passe dans le cerveau des malades et ces nouvelles cellules vont nous aider à y voir plus clair pour comprendre le développement précoce du cerveau », explique Anita Bhattacharyya, auteure de l’étude.

En observant l'évolution de la formation des neurones, les chercheurs ont constaté que ceux-ci établissaient moins de connexions entre eux. En moyenne, le nombre de synapses est en effet réduit de 40 % par rapport à un sujet normal.

Ces travaux ont également montré la présence d'un niveau élevé de stress oxydatif dans ces neurones. Ce phénomène est provoqué par les radicaux libres, résultant du fonctionnement métabolique de l’organisme.

Ce stress étant impliqué dans le processus de vieillissement, la trisomie 21 se manifeste par des symptômes qui pourraient avoir la même cause.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BST

Cancer du côlon : le rôle des hormones mieux compris
Samedi, 08/06/2013 - 18:56

Le cancer colorectal touche principalement des sujets âgés de plus de 50 ans. Les facteurs de risque sont multiples : polypes, antécédents familiaux, habitudes alimentaires, manque d’exercice physique et obésité.

La Docteure Julie Carrier, chercheuse à l'université de Sherbrooke, Québec, vient de découvrir le rôle particulier des œstrogènes dans ce type de cancer.

"Nous savions déjà que les œstrogènes protégeaient les femmes contre le développement du cancer colorectal mais nous ne savions pas précisément par quel mécanisme d'action", précise la docteure Carrier qui ajoute "Les œstrogènes agissent via la liaison à des récepteurs qui modifient le degré d’expression des gènes de certaines cellules. Nous savons maintenant que certains types de récepteurs d'œstrogène bloquent l’expression de certains gènes menant au cancer".

Ces recherches ont permis d'identifier ces récepteurs de l'œstrogène, ce qui devrait permettre à terme de proposer aux femmes ménopausées des nouveaux médicaments contre le cancer colorectal (mais également contre le cancer du sein et les maladies cardiovasculaires), qui ne présenteront pas les inconvénients des œstrogènes de synthèse actuels.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Oxford Journals

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Découverte en Chine du plus ancien primate connu
Mercredi, 12/06/2013 - 14:11

Des paléontologues chinois, dirigés par Xijun Ni, de l'Académie des Sciences de Pékin, ont découvert dans une carrière proche de Jingzhou (Province du Hubei), le plus vieux fossile de primate connu.

Ne pesant qu'une trentaine de grammes et ne mesurant que 7 cm, ce primate vivait il y a 55 millions d'années et il est désormais considéré comme le plus vieil ancêtre de l'homme.

Ce petit animal, baptisé "Archicebus Achilles", possédait des membres élancés, une longue queue et des doigts très fins. Il était particulièrement bien adapté à la vie dans les arbres et se nourrissait principalement d'insectes.

Ce qui intrigue les anthropologues, c'est que ce petit primate soit très différent de tous ses congénères actuels et passés et ressemble à une créature hybride, mi-primate, mi-tarsier.

Après ce primate, l'espèce se serait séparée en deux branches distinctes. L'une aurait débouché sur les tarsiers actuels, des petits primates nocturnes et arboricoles. L'autre branche aurait conduit aux anthropoïdes, un ensemble qui comprend notamment les gorilles, les chimpanzés et… Homo sapiens.

Cette découverte confirmerait que les premières étapes décisives conduisant des primates aux anthropoïdes aurait eu lieu en Asie, et non en Afrique.

C'est seulement il y a une quarantaine de millions d'années que les premiers anthropoïdes venus d'Asie auraient découvert le continent africain. Beaucoup plus tard, il y a sans doute 7 à 8 millions d'années, une nouvelle séparation aurait eu lieu, conduisant à de multiples lignées d'hominidés, dont l'une deviendra finalement, il y a environ 40 000 ans, Homo sapiens…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Une nouvelle génération d'avion modulaire pourrait révolutionner le transport aérien
Mardi, 11/06/2013 - 17:49

Imaginer qu'il soit possible, à partir des grandes gares ferroviaires, d'embarquer dans une capsule puis de rejoindre l'aéroport le plus proche et enfin de s'envoler comme n'importe quel avion, sans avoir quitté son compartiment !

C'est ce système de transport hybride, futuriste et révolutionnaire que développe depuis cinq ans l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Baptisé "Clip-Air", ce concept, qui sera présenté à partir du 17 juin au Salon du Bourget, repose sur un assemblage de modules et sur une aile volante sur laquelle viennent se fixer une, deux ou trois capsules, en fonction des besoins.

Bien que ce projet puisse sembler relever de la science-fiction, il répond à un cahier des charges très strict qui intègre l'ensemble des contraintes techniques et réglementaires.

"Nous sommes convaincus que ce concept de rupture avec les types d'appareils actuels pourrait avoir un impact économique et social gigantesque, si nous parvenons à surmonter toutes les difficultés techniques", souligne Claudio Leonardi, chef du projet Clip-Air.

Le concept Clip-Air repose sur un système de transport à deux composantes. En premier lieu, la structure porteuse avec l'aile, les moteurs et les réservoirs et en second lieu, la charge transportée, en l'occurrence du fret ou des passagers, qui prend place dans les capsules pouvant accueillir chacune 150 personnes.

Selon les études et simulations des chercheurs de l'EPFL, ce nouveau concept de transport pourrait avoir une efficacité bien plus grande pour un coût d'utilisation bien moindre que n'importe quel avion classique actuel ou à venir, en raison notamment d'une flexibilité de gestion et d'utilisation sans égale.

En outre, la consommation d'un avion de type Clip-Air serait, à nombre de passagers égal et à vitesse identique, deux fois moins importante que celle d'un A320.

Chaque capsule mesurerait 30 mètres de long pour 30 tonnes, soit la taille d'un wagon de chemin de fer et ce système révolutionnaire de transport serait donc entièrement compatible avec les infrastructures ferroviaires et aéroportuaires existantes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EPFL

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