RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 759
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 11 Juillet 2014
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Une nanopuce pour détecter les cancers
Espace
100 millions de planètes pourraient abriter la vie dans notre galaxie !
Vivant
Les rats ont déjà la notion du temps !
Vers un marqueur biologique de la dépression ?
Parkinson : Extraordinaire !... les greffes de neurones encore opérationnelles au bout de 14 ans !
Des microARN pour lutter contre les maladies inflammatoires de l'intestin et le cancer du côlon
Grippe H1N1 : la vaccination provoque une mémoire immunitaire prolongée
Une nouvelle thérapie contre l'AVC
Une avancée majeure dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde
Cancer du sein : pas trop de viande rouge…
Maladies coronariennes : une mutation génétique qui protège…
Vers des antibiotiques efficaces contre les bactéries résistantes ?
Cancer : importante découverte sur le mécanisme de résistance aux médicaments
Autisme : y-a-t-il une signature hormonale ?
Une molécule pour mesurer la dose de médicament ingérée
Edito
L’homme va-t-il pouvoir éradiquer les grandes épidémies de la surface de la Terre ?



En dépit des immenses progrès scientifiques et médicaux intervenus depuis un demi-siècle, les maladies infectieuses et parasitaires restent la deuxième cause de mortalité dans le monde. Elles sont encore responsables aujourd’hui de plus d’un décès sur quatre, soit environ 17 millions de morts par an. Mais en quelques mois, plusieurs découvertes et avancées majeures dans ce domaine de Recherche essentiel ont ouvert de nouvelles perspectives et ouvrent une étape nouvelle vers le contrôle et peut-être à terme l’éradication des principales épidémies qui frappent l’Humanité depuis des temps ancestraux.

Il y a un mois, des chercheurs de l’Université canadienne de Sherbrooke ont annoncé, après cinq ans de recherches, la mise au point d’une nouvelle classe d’antibiotiques contre une redoutable bactérie : Clostridium Difficile, qui est la principale cause de diarrhée nosocomiale associée à la prise d’antibiotiques dans les pays industrialisés. Le principe d’action de cette nouvelle classe d'antibiotiques est à la fois simple et remarquable : leurrer la bactérie en lui donnant de fausses molécules essentielles à sa survie. Grâce à ce stratagème, la bactérie croit avoir reçu les nutriments indispensables à sa survie mais en réalité elle a été trompée et finit par mourir (voir Université de Sherbrooke). Au même moment, des chercheurs britanniques, de l’Université d’East Anglia ont élucidé un nouveau mécanisme fondamental par lequel les bactéries fabriquent leur enveloppe protectrice imperméable, ce qui ouvre la voie à de nouvelles thérapies pouvant détruire de l'extérieur les bactéries multirésistantes, sans être obligé de les pénétrer (Voir Nature).

En octobre 2013, des chercheurs de l’Université de Groningen (Pays-Bas), dirigés par le professeur Feringa, ont découvert qu'il était possible d'activer à distance certaines molécules de la famille des quinolones sous l'effet d'un rayonnement ultraviolet. Il y a deux mois, des scientifiques du Karlsruhe Institute of Technology (KIT) en Allemagne et de l'Université de Kiev (Ukraine) ont, pour leur part, mis au point un antibiotique polypeptidique qui intègre un stilbène et dont l'action peut être contrôlée par la lumière, ce qui ouvre la voie à des traitements localisés et à une réduction des effets secondaires.

Il y a une semaine, l'entreprise Gremex, créée en 2008 au Mexique, a annoncé la mise au point d’une nanoparticule, dénommée Nbelyax, capable d'éliminer divers organismes néfastes pour la santé humaine (virus, bactéries, champignons...). Cette nanoparticule pénètre directement dans ces organismes afin de rompre leurs chaînes d'ADN et d'ARN, ce qui provoque leur mort immédiate. Avantage de cette nouvelle approche révolutionnaire, la rupture de ces chaînes d'ADN et d'ARN empêche les éléments pathogènes en question de collecter des informations sur les fonctionnalités de la nanoparticule Nbelyax, ce qui permet d'éviter l'apparition de toute forme de résistance de la part des organismes à éliminer.

Toujours sur le front des nouveaux antibiotiques, des chercheurs américains ont découvert, il y a un an, un nouvel antibiotique appelé anthracimycine, efficace contre le Sarm et l'anthrax. Issu d’une bactérie marine, cet antibiotique possède une structure biochimique remarquable qui le rend efficace contre les bactéries multirésistantes.

Mais le combat contre les maladies infectieuses passe également par de nouvelles avancées décisives en matière de prévention, Dans ce domaine, les vaccins restent une arme irremplaçable. Une étude américaine rigoureuse, publiée il y a quelques jours dans la revue de référence « Pediatrics », vient à ce sujet de rappeler que l’immense majorité des vaccins administrés aux enfants contre différentes infections sont sûrs, ne provoquent pas l'autisme, comme certains le craignent et entraînent très rarement des réactions graves (Voir Pediatrics).

Confirmant une autre étude d’envergure publiée en 2011, ce travail précise « qu’il existe des preuves très solides que le triple vaccin rougeole, oreillons et rubéole n'est pas lié à l'autisme chez les enfants ».

Cette étude rappelle également avec force que les vaccins ont été l'un des plus grands succès de Politique de santé publique au XXe siècle pour éradiquer la variole et contrôler la polio et d'autres maladies infectieuses. S’appuyant sur ces faits très solidement démontrés sur le plan scientifique, ces chercheurs déplorent le refus persistant de certains parents à faire vacciner leurs enfants, ce qui a contribué à des épidémies de maladies évitables comme la rougeole et la coqueluche aux États-Unis.

Il est intéressant de rapprocher cette étude de la carte épidémiologique que vient de publier le site américain IFL Science. Cette carte indique les endroits où des maladies, qui causaient des ravages dans le passé, se développent à nouveau malgré l’existence de vaccins. Cet outil permet de constater un retour préoccupant de certaines épidémies qui est fortement corrélé à la baisse de la couverture vaccinale observée dans ces pays (Voir IFL Science).

Le Centre de contrôle des maladies d’Atlanta confirme la résurgence de certaines maladies infectieuses comme la rougeole ou la coqueluche. Cet organisme souligne que la rougeole touche à présent aux États-Unis autant de patients qu’il y a 25 ans en raison d’une baisse sensible de la couverture vaccinale. La France n’est pas épargnée par ce phénomène et l’Institut de veille sanitaire (InVS), rappelle que 23 300 cas de rougeole ont été recensés en France entre 2008 et 2013, dont près de 15 000 pour la seule année 2011. Selon cet organisme, les raisons du retour de la rougeole dans notre Pays tiennent au fait que cette maladie est souvent considérée à tort comme bénigne. Il en résulte que la couverture vaccinale entre la première et la deuxième dose passe de 90 % à 70 %...

L’Institut national de veille sanitaire rappelle en outre avec raison que jamais les vaccins disponibles aujourd’hui ont été aussi sûrs et aussi efficaces. À cet égard, il faut souligner que le vaccin contre la méningite à méningocoques est le seul nouveau médicament représentant une avancée thérapeutique réellement "majeure", approuvé en 2013 par la Haute Autorité de santé (HAS), selon son dernier rapport publié le 1er juillet (Voir HAS).

Il faut également rappeler un autre fait scientifique peu connu du grand public et peu relayé par les medias : certains vaccins ont des conséquences indirectes très positives en matière de renforcement du système immunitaire et de protection contre certains cancers.

Une étude américaine réalisée en 2010 sur 2 800 enfants du Texas a ainsi montré que les enfants provenant de régions où le vaccin contre l'hépatite B est administré à grande échelle ont un risque diminué de 20 %  de développer un cancer infantile, tous types confondus (Voir The Journal of Pediatrics). Le risque pour ces enfants de développer une leucémie aiguë lymphoblastique, un cancer des globules blancs, diminue même de 30 % à 40 % lorsqu’ils ont été vaccinés à la fois contre la poliomyélite et l'hépatite.

Autre découverte très importante : il y a quelques semaines, des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm ont montré que les fœtus disposent d’un système immunitaire actif contrairement à ce qui était admis jusqu’à présent. Selon ces recherches, le fœtus serait capable de développer une mémoire immunitaire propre malgré l’absence d’éléments pathogènes dans l’environnement. Il pourrait donc apprendre à mémoriser des pathologies si on l'y confronte (Voir Science).

Ces travaux montrent qu’il existe chez le fœtus des lymphocytes, fonctionnels dès les premiers jours de gestation qui peuvent produire très rapidement des molécules antimicrobiennes permettant une réponse immunitaire efficace. Cette découverte fondamentale ouvre donc la voie à la possibilité de renforcer dans certains cas les défenses de l’enfant avant sa naissance en mettant au point des vaccins in utero.

Ces récentes et remarquables avancées scientifiques, tant dans le domaine thérapeutique que préventif, devraient permettre de nouvelles victoires contre plusieurs grandes maladies infectieuses. Aujourd’hui, l’UNICEF estime que la vaccination permet de sauver directement au moins 9 millions de vies par an dans le monde mais ce même organisme international rappelle également qu’il serait possible de sauver 16 millions de vies supplémentaires chaque année si la communauté internationale parvenait à mettre en place une couverture vaccinale complète contre l’ensemble des maladies potentiellement évitables par la vaccination.

Il faut néanmoins rappeler que ces 40 dernières années ont vu dans le monde des avancées sans précédent, grâce à la vaccination, dans la prévention et la lutte contre les grandes épidémies qui déciment l’Humanité depuis l’aube des temps.

Comment ne pas rappeler cette victoire extraordinaire que constitue l’éradication totale de la variole grâce à la vaccination, obtenue en 1977, au terme de 20 ans d’un effort international sans précédent de vaccination mondiale. Les jeunes générations l’ont aujourd’hui oublié, mais la variole, maladie extrêmement contagieuse a tué plus de personnes dans l’histoire humaine que toute autre pathologie : rien qu’au XXe siècle, les épidémies de variole ont tué plus de 300 millions de personnes, bien plus que l’ensemble de toutes les guerres qui ont eu lieu dans le monde au cours du siècle dernier !

Une autre maladie redoutable, la poliomyélite, a régressé de 99 % depuis 15 ans, passant de 350 000 à 400 cas en 2013 et l’éradication complète de cette maladie aux conséquences dramatiques est à présent considérée comme un objectif réaliste par l’organisation des Nations unies.

Il faut aussi souligner les remarquables progrès enregistrés dans la lutte contre la tuberculose qui provoque aujourd’hui, grâce aux progrès de la vaccination, presque deux fois moins de décès au niveau mondial (1,3 million de morts par an) qu’il y a 25 ans. Quant à la rougeole, le nombre de décès qu’elle entraîne sur la planète, même s’il reste trop important (120 000 morts par an) a diminué de 78 % depuis 2000 grâce à la vaccination.

Autre progrès considérable, un premier vaccin contre le paludisme qui tue encore 1,2 million de personnes par an dans le monde (selon une étude publiée par le Lancet), devrait être autorisé par l’OMS à grande échelle dès 2015. Baptisé RTS, S/AS01, ce vaccin, même si son efficacité reste limitée à un peu moins de 50 %, viendra s’ajouter aux autres moyens de lutte contre cette maladie dévastatrice et pourrait permettre à terme de sauver plusieurs centaines de milliers de vies par an. Plusieurs autres candidats-vaccins moins avancés sont également en cours d’expérimentations contre le paludisme et devraient permettre d’ici cinq à dix ans des progrès encore plus décisifs contre cette terrible maladie qui fait encore des ravages dans de nombreux pays en voie de développement.

Il y a deux mois, Sanofi Pasteur a annoncé pour sa part des résultats très encourageants pour son candidat vaccin contre le virus de la dengue, qui frappe, dans sa forme la plus grave, 2 millions de personnes par an dans le monde, dont 20 000 décèdent. Ce vaccin, qui pourrait être disponible dès l’année prochaine, permet de réduire de 56 % les cas de dengue.

Enfin, signalons qu’il existe à présent deux nouveaux vaccins efficaces contre le rotavirus qui touche chaque année dans le monde, 111 millions d'enfants de moins de 5 ans, dont 450 000 décèdent, principalement en Afrique. Heureusement, des programmes de vaccination de masse contre ce fléau ont récemment été initiés sur ce continent, notamment au Mali, au Cameroun, au Rwanda, au Burundi, à Madagascar ou encore au Togo.

Au Togo, grâce au volontarisme du gouvernement, deux vaccins protégeant contre le pneumocoque et le rotavirus, deux maladies qui figurent parmi les principales causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans au Togo, sont administrés en masse depuis un mois dans l’ensemble du pays. On mesure mieux le progrès décisif que représente l’arrivée de ces vaccins quand on sait que, dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, la moitié des cas de diarrhées chez l’enfant sont dus au rotavirus.

Il est remarquable de constater qu’un nombre croissant de pays africains, qui connaissent par ailleurs une forte croissance économique depuis 10 ans, ont parfaitement compris le lien consubstantiel très fort qui existait entre la prévention et la lutte contre les épidémies grâce à la vaccination et l’amélioration de la situation économique, sociale et éducative des populations et il est très important que la communauté internationale continue à accompagner cet effort pour ne pas briser cette dynamique qui a permis une élévation sans précédent dans son histoire du niveau de vie sur ce continent qui compte à présent plus d’un milliard d’habitants.

Souhaitons qu’en ces temps de difficultés économiques, la communauté internationale trouve la volonté et les moyens de poursuivre l’effort engagé au niveau planétaire pour éradiquer définitivement, en combinant les avancées réalisées dans la mise au point de nouveaux types d’antibiotiques et d'antiviraux et les progrès réalisés en matière de vaccins, la plupart des grandes épidémies qui ravagent l’humanité depuis la plus haute Antiquité.

Je suis convaincu qu’en conjuguant une action politique résolue au niveau des états et de l’ONU avec des initiatives privées parfois remarquables et même déterminantes, comme celle entreprise à grande échelle par Bill Gates avec sa fondation, cet objectif, qui semblait il y a quelques années encore totalement inaccessible, est à notre portée. Il nous appartient, dans le sillage de ces bienfaiteurs de l’Humanité que furent Jenner, Pasteur, Yercin et Koch, qui surent en leur temps bousculer les certitudes, les conservatismes et les préjugés de leur époque, de transformer ce rêve en réalité.

René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Une nanopuce pour détecter les cancers
Jeudi, 10/07/2014 - 12:28

Des chercheurs de l'Institut des Sciences Photoniques (ICFO) de Barcelone, en Espagne, ont développé une nano-puce capable de détecter dans le sang les marqueurs de protéines du cancer.

La grande majorité des cancers sont détectés tardivement, lorsque la tumeur est composée de millions de cellules cancéreuses, et que la maladie a déjà progressé. Pourtant, certains indices permettent de signaler précocement la présence de cellules cancéreuses, à condition de savoir les détecter.

Ces indices, baptisés "marqueurs tumoraux" sont des protéines produites principalement par les cellules cancéreuses et qui se retrouvent dans le sang. La quantité de marqueurs présents dans la circulation sanguine reflète souvent le nombre de cellules cancéreuses présentes dans la tumeur ou le nombre de cellules cancéreuses qui se sont disséminées à distance de la tumeur pour former des métastases.

La nanopuce développée par l'équipe de l'ICFO est capable de détecter des concentrations extrêmement faibles de ces marqueurs dans le sang (50 picogrammes par millilitres), ce qui autorise un diagnostic très précoce de la maladie, une condition-clé pour proposer au patient le traitement le plus efficace et approprié.

Cette nanopuce utilise des nanoparticules d'or programmées avec un récepteur d'anticorps de telle sorte qu'elles soient capables d'attirer et de fixer les marqueurs tumoraux en circulation dans l'échantillon sanguin. Ce dispositif peu coûteux ne mesure que quelques cm carrés et il peut mesurer en quelques minutes des variations, dont l'amplitude est directement liée à la concentration et au nombre de marqueurs tumoraux présents dans le sang du patient.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nanoletters

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Espace
Espace et Cosmologie
100 millions de planètes pourraient abriter la vie dans notre galaxie !
Lundi, 07/07/2014 - 17:12

Selon une estimation réalisée par une équipe internationale d'astronomes, il y aurait environ 100 millions de planètes dans notre galaxie susceptibles d'abriter des formes de vie complexes, c'est-à-dire des formes de vie plus complexes et plus évoluées que les micro-organismes que nous connaissons sur Terre (bactéries, amibes...). Pour parvenir à cette estimation, les scientifiques ont travaillé sur un échantillon de l'ordre d'un millier de planètes et de lunes extrasolaires, puis ont extrapolé les résultats à l'ensemble de la galaxie.

Pour chaque planète, les astronomes ont évalué à l'aide d'un programme informatique une série de paramètres comme la densité, la température, l'état (solide, liquide ou gazeux), la chimie, la distance de l'étoile ou encore l'âge. Puis, en combinant l'ensemble de ces paramètres, ils ont attribué à chaque planète une valeur spécifique baptisée Index de Complexité Biologique.

Résultat : 1,7 % des planètes de l'échantillon possèdent un Index de Complexité Biologique supérieur à celui de Europe, cette lune de Jupiter dont il est probable qu'elle abrite un gigantesque océan souterrain, et dont les exobiologistes font depuis longtemps l'hypothèse qu'elle pourrait abriter des formes de vie. Enfin, en appliquant ce ratio à l'ensemble de la Voie Lactée, les auteurs de l'étude sont parvenus à la conclusion qu'environ 100 millions de planètes et de lunes présentes dans la Voie Lactée auraient un Index de Complexité Biologique supérieur à celui de la lune Europe, suggérant qu'elles auraient les moyens d'abriter des formes de vie complexes.

L'étude précise que ces travaux n'ont pas pour objectif d'évaluer si des formes de vie extraterrestre existent dans la Voie Lactée, mais simplement d'évaluer le nombre de planètes dont les caractéristiques pourraient leur permettre d'abriter la vie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MDPI

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Les rats ont déjà la notion du temps !
Jeudi, 10/07/2014 - 13:51

Une équipe du Centre de recherche en neurosciences de Lyon a réalisé sur des rats une étude très intéressante, destinée à comprendre comment ces rongeurs percevaient l'écoulement du temps. On sait que chez l'homme adulte, c'est une région cérébrale particulière, le stratum, qui est fortement impliquée dans la notion du temps. Mais il restait à découvrir à la naissance le mécanisme à l'œuvre.

Pour atteindre cet objectif, les chercheurs ont soumis les ratons à une expérience de deux semaines en laboratoire. Une odeur a été envoyée pendant 20 secondes, suivie d'un petit choc électrique chez un premier groupe de ratons. Chez le deuxième groupe, un choc a été envoyé indépendamment de l'odeur.

La répétition de ces actions a permis de mesurer l'immobilisme et le rythme respiratoire des animaux, deux caractéristiques de la peur. Résultat, les animaux habitués à recevoir le coup juste après l'odeur sont parvenus à anticiper et à avoir « peur de l'odeur », particulièrement à l'approche du choc, contrairement aux autres. Autrement dit, les premiers rats ont appris à percevoir la notion du temps qui s'écoulait entre l'odeur et le choc.

Selon ces travaux, le striatum, encore immature, n'intervient pas pendant l'expérience, contrairement à ce qui se produit chez les rats adultes. "Ce résultat suggère qu'il existe des structures alternatives permettant une mise en place de la représentation du temps dès un stade précoce", explique Anne-Marie Mouly, coauteur des travaux. Reste à identifier ces structures qui pourraient impliquer l'amygdale ou le cortex olfactif, déjà matures à cet âge.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NCBI

Vers un marqueur biologique de la dépression ?
Jeudi, 10/07/2014 - 12:04

La dépression toucherait chaque année un peu plus de 3 millions de Français âgés de 15 à 75 ans, soit un peu plus de 8 % de la population. Cette pathologie a des causes multiples qui restent méconnues et elle n'est pas toujours facile à diagnostiquer.

Afin d’identifier un marqueur de cette affection, Gustavo Turecki et ses collaborateurs de l’Université McGill et de l’Institut Douglas ont comparé les tissus cérébraux de personnes diagnostiquées dépressives avec ceux de sujets sains. Ils ont notamment analysé les teneurs en protéines de ces échantillons, et ont ainsi découvert que les niveaux d’expression d’une micromolécule, connue sous le nom de miR-1202, pourraient permettre non seulement d’identifier les personnes potentiellement dépressives, mais aussi de mieux cibler les traitements.

Ces travaux montrent qu'en fonction de l’antidépresseur pris par les patients et de son impact sur la santé mentale de ces derniers, la concentration en miR-1202 dans le cerveau varie sensiblement : quand le niveau de cette molécule augmente, c’est que le traitement donne des résultats et que le malade se sent moins déprimé.

Ces recherches devraient permettre d’ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques dans le traitement des dépressions.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature World News

Parkinson : Extraordinaire !... les greffes de neurones encore opérationnelles au bout de 14 ans !
Mercredi, 09/07/2014 - 15:01

Selon une étude américaine, publiée dans Cell Reports, les neurones dopaminergiques fœtaux transplantés chez les patients atteints de maladie de Parkinson restent en bonne santé et fonctionnels pendant au moins 14 ans, ce qui ouvre de nouvelles voies pour le développement des thérapies cellulaires de la maladie de Parkinson.

Ces travaux montrent que la transplantation de neurones dopaminergiques fœtaux peut améliorer les symptômes chez les patients atteints de la maladie de Parkinson et réduire, voire éliminer, le besoin de L-dopa. L’amélioration clinique ne commence à s’observer qu’un 1 an après la greffe généralement, mais les greffons peuvent survivre et fonctionner pendant de nombreuses années. Deux patients, décrits récemment, continuent même de s’améliorer plus de 18 ans après la greffe.

Une incertitude existait sur le fait de savoir si les neurones implantés devenaient malades avec le temps. « Cette étude montre que ce n’est pas le cas ; les neurones survivent et leur croissance se poursuit sur une longue durée », explique le Docteur Ole Isacson de l’Université d’Harvard et de l’Hôpital McLean (Boston).

« Ce travail signifie que les approches de thérapie cellulaire basées sur les cellules souches, telles que celles utilisant les propres cellules souches du patient (CSPi) pour créer de nouveaux neurones, ont une chance raisonnable de succès en offrant un bénéfice long-terme pour les patients », estime le Docteur Isacson.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell reports

Des microARN pour lutter contre les maladies inflammatoires de l'intestin et le cancer du côlon
Mercredi, 09/07/2014 - 14:55

En France, on estime que plus de 200 000 personnes sont atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Mici). Parmi ces affections, il faut citer la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique, qui se caractérisent par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif et peuvent entraîner des lésions sévères et favoriser l'apparition de cancers. Actuellement, aucun traitement ne permet de guérir ces pathologies.

Des chercheurs américains de l’UT Southwestern Medical Center dirigés par Joshua Mendell ont réalisé une étude afin de décrypter les mécanismes cellulaires impliqués dans ces maladies. Ils ont pu montrer que les microARN jouaient un rôle majeur dans la régulation de la transcription de certaines protéines.

Ces recherches ont également montré que des dysfonctionnements de ces régulateurs entraînent la survenue de maladies inflammatoires de l'intestin ou de cancer. Plus précisément, ce serait les microARN, connus sous le nom miR-143 et miR-145, qui seraient directement impliqués dans le développement des cancers colorectaux. Cette découverte fondamentale pourrait permettre de mettre au point de nouvelles approches thérapeutiques à la fois contre ces maladies inflammatoires de l'intestin et le cancer du côlon.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

Grippe H1N1 : la vaccination provoque une mémoire immunitaire prolongée
Mercredi, 09/07/2014 - 14:49

Des chercheurs de l’unité mixte de recherche 1135-Cimi-Paris : Centre d’Immunologie et de Maladies Infectieuses (Inserm – Université Pierre et Marie Curie) ont montré que la réponse immunitaire induite par la vaccination contre le virus H1N1 restait forte un an après et du même type qu’une infection modérée.

Ces recherches visaient à évaluer combien de temps, pour les personnes qui ont pu être protégées par un vaccin, perdurait la mémoire immunitaire induite contre la souche pandémique A(H1N1) et si elle était comparable à celle induite par l’infection.

Actuellement, il n’existe qu’un seul critère de référence pour évaluer l’efficacité d’un vaccin antigrippal : le taux d’anticorps dans le sang, qui est corrélé à la protection. Mais cette étude inédite a pris en compte pas moins de huit paramètres qui permettent une évaluation bien plus complète de la réaction immunitaire globale. L’autre particularité de cette étude réside dans le fait que les chercheurs ont comparé des personnes ayant été vaccinées à des patients ayant été infectés.

Ce travail a pu montrer que la réponse immunitaire induite par le vaccin restait forte un an après l’injection. Autre enseignement très intéressant : la vaccination ressemble à l’infection modérée sur plusieurs paramètres immunologiques et, dans les deux cas, on observe une plus forte migration des lymphocytes T vers les muqueuses.

Ces travaux montrent l’hétérogénéité entre les individus en matière de réponse immunitaire et confirment que la vaccination antigrippale est capable d’induire des réponses immunitaires mémoire d’intensité et de qualité similaires à celles générées par une infection modérée. Cette étude pourrait permettre de rendre encore plus efficace la vaccination contre ce virus.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JCI

Une nouvelle thérapie contre l'AVC
Mardi, 08/07/2014 - 20:59

Des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, dirigés par Martin Schwab, ont mis au point, après 20 ans de recherche, une nouvelle thérapie qui permet chez le rat une récupération remarquable après un AVC.

Les chercheurs ont montré comment il était possible d’induire la croissance de nouveaux nerfs dans la moelle épinière pour que l’animal puisse à nouveau commander les muscles fins de sa patte. Mieux, ils ont pu marquer directement chez l’animal les nouvelles fibres nerveuses suscitées par ce traitement dans la moelle épinière et les inactiver pour démontrer leur rôle déterminant dans la motricité retrouvée.

Ces résultats montrent que chez des rats pour lesquels toute récupération de la motricité de la main semblent exclus, des fibres nerveuses de l’autre hémisphère du cerveau ont pris le relais dans la moelle épinière pour récupérer toute la motricité de la patte.

En Europe, l'AVC reste la première cause de handicap chez l’adulte et la troisième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires et les cancers. Un AVC entraîne le décès dans 20 % des cas, et des séquelles motrices diverses dans les autres cas qui peuvent être très handicapantes.

Les chercheurs savaient déjà que le système nerveux pouvait récupérer une partie des fonctions perdues. Mais dans le système nerveux central, cette plasticité cesse rapidement sous l’effet de plusieurs protéines inhibitrices, dont Nogo-A, présentes dans la myéline, une gaine isolante entourant les neurones.

Mais ces recherches montrent qu'en injectant dans la moelle épinière de rats l’anticorps neutralisant Nogo-A durant deux semaines puis en entraînant ces rats, il est possible au bout de quelques semaines d'atteindre un taux de récupération de la motricité de 80 %, contre 40 % chez les animaux n’ayant pas reçu l’anticorps.

Reste à présent à réaliser des essais de cette thérapie sur l'homme en utilisant des anticorps contre Nogo-A, dont l’un d’eux fait déjà l’objet d’un essai clinique pour traiter la sclérose latérale amyotrophique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

UZH

Une avancée majeure dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde
Mardi, 08/07/2014 - 15:47

Le groupe pharmaceutique français Sanofi et son partenaire américain Regeneron ont annoncé  avoir enregistré de nouveaux signes encourageants lors d'un essai clinique de phase III d'un traitement de la polyarthrite rhumatoïde par l'anticorps sarilumab.

Ces résultats positifs du sarilumab ont été présentés à Paris devant le Congrès annuel de la Ligue européenne de lutte contre le rhumatisme (EULAR). La polyarthrite rhumatoïde, qui est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques, peut devenir extrêmement invalidante si elle est non-traitée.

L'essai thérapeutique, qui a concerné 1 197 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active modérée à sévère et ne répondant pas à un traitement de référence avec le méthotrexate, a duré 52 semaines, précisent les deux groupes dans le communiqué.

"Le sarilumab a atteint les trois cocritères d'évaluation principaux et démontré une amélioration des signes et symptômes de la maladie à 24 semaines, de la fonction physique à 16 semaines et de l'inhibition de la progression des lésions articulaires à 52 semaines", soulignent-ils.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Metroplex Clinical Research Center

Cancer du sein : pas trop de viande rouge…
Mardi, 08/07/2014 - 15:36

Les chercheurs de la Harvard School of Public Health et de la Shahid Beheshti University (Iran) ont analysé le régime alimentaire en protéines de 88 803 infirmières et leur risque de cancer du sein sur une période de 20 ans. Ils se sont intéressés particulièrement au lien possible entre la consommation totale de viande rouge non traitée et transformée, avant la ménopause, et le risque ultérieur de cancer du sein, tout en prenant en compte les autres sources de protéines (volaille, poissons, œufs…).

Au cours de l'étude qui a duré 20 ans, les chercheurs ont enregistré 2.830 cas de cancer du sein et ont constaté une corélation entre une consommation importante de viande rouge et un risque accru (jusqu'à 22 % en plus) de cancer du sein.

L'étude montre en revanche que des apports plus élevés de protéines telles que la volaille, le poisson, les œufs, les légumineuses et les noix ne sont pas associés à un risque accru de cancer du sein.

Ces recherches montrent également que la consommation d'une portion de légumineuses (noix, pois, lentilles) chaque jour, à la place d’une portion de viande rouge est associée à une réduction de 15 % du risque de cancer du sein. Quant à la consommation d'une portion de volaille chaque jour, à la place d’une portion de viande rouge, elle permet de réduire de 17% le risque de cancer du sein.

L'étude conclut que les femmes jeunes ont intérêt à remplacer la viande rouge par une combinaison d’autres sources de protéines. Ce travail rappelle également qu'il existe d'autres facteurs de risque de cancer du sein, tels que la consommation d’alcool et l'obésité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BMJ

Maladies coronariennes : une mutation génétique qui protège…
Lundi, 07/07/2014 - 17:26

En analysant l'ADN de près de 4.000 Européens et Africains, des chercheurs américains ont découvert que les mutations d'un gène (APOC3) diminuant le taux de triglycérides dans le sang entraînaient une réduction de 40 % du risque de maladies coronariennes.

Ces pathologies qui touchent les vaisseaux sanguins alimentant le muscle cardiaque tuent, chaque année, 7,3 millions de personnes à travers le monde, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Dans cette étude, les chercheurs ont mis l'accent sur le rôle des triglycérides. Ces molécules formées dans l'intestin grêle, à partir des graisses consommées et produites dans le foie, contribuent au développement de maladies cardiovasculaires lorsqu'elles sont présentes en grandes quantités dans le sang.

Le plus souvent, les cardiopathies coronariennes sont la conséquence de la formation d'une plaque d'athérome, notamment composée de lipides, sur la paroi des artères. Ces plaques se forment naturellement en raison du vieillissement des vaisseaux et peuvent provoquer la lésion de la paroi artérielle, et entraîner l'obstruction du vaisseau.

On pensait depuis longtemps qu'un faible taux de "bon cholestérol" (HDL) était un facteur de risque important dans les maladies cardiovasculaires mais ces travaux confortent l'hypothèse que la véritable cause ne serait pas un HDL trop bas, mais bien des taux élevés de triglycérides.

Les participants à l'étude qui, du fait de la mutation d'APOC3 avaient de faibles taux de triglycérides, avaient un risque de maladie cardiovasculaire réduit. "On peut désormais espérer ouvrir une nouvelle voie thérapeutique grâce à un médicament qui agit sur la molécule APOC3 apportant un apport thérapeutique", confirme le Professeur Vincent Probst.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

Vers des antibiotiques efficaces contre les bactéries résistantes ?
Lundi, 07/07/2014 - 17:20

Des chercheurs de l’Université d’East Anglia (Royaume Uni) affirment avoir découvert comment les cellules de sept bactéries transportent les éléments nécessaires à la construction de la membrane, en l’occurrence des molécules appelées lipopolysaccharides.

«Nous avons identifié le chemin utilisé par la bactérie pour transporter les éléments qui vont constituer la barrière. Nous avons également démontré que si la voie d’accès était bloquée, la bactérie « mourait» souligne Changjiang Dong, l’un des chercheurs impliqués dans ces travaux.

Cette découverte pourrait permettre de mettre au point de nouveaux médicaments visant spécifiquement la membrane protégeant la bactérie et non la bactérie elle-même. Selon ces chercheurs, comme ces nouveaux médicaments n’auront pas besoin de pénétrer dans la bactérie, cette dernière ne devrait plus être en mesure de développer de résistance.

Dans un rapport publié en avril dernier, l’OMS avait averti que des infections considérées aujourd’hui comme mineures risquaient à nouveau de tuer à l’avenir si rien n’était fait pour venir à bout de la résistance aux antibiotiques.

Le rapport avait mis l’accent sur la résistance aux antibiotiques de sept bactéries responsables de maladies graves courantes telles que les infections hématologiques (septicémie), les diarrhées, les pneumonies, les infections des voies urinaires et la gonorrhée (infection sexuellement transmissible). Parmi les germes à Gram négatif résistants les plus répandus figurent notamment la bactérie intestinale Escherichia coli et la bactérie Klebsiella pneumoniae, à l’origine d’infections des voies respiratoires.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Independent

Cancer : importante découverte sur le mécanisme de résistance aux médicaments
Vendredi, 04/07/2014 - 15:46

Des chercheurs de l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l'Université de Montréal, dirigés par Kathy Borden, ont mis à jour un nouveau mécanisme causant une résistance aux médicaments anticancéreux dans la leucémie myéloïde aiguë (LMA).

De précédents travaux de l'équipe de la professeure Borden avaient montré que l'utilisation de la ribavirine, un composé qui a été développé à l'origine comme médicament antiviral, pouvait avoir des effets très bénéfiques pour certains patients atteints de cancer. Cependant, comme c'est souvent le cas lors de l'utilisation d'un médicament unique, tous les patients ont rechuté par la suite.

Dans ces nouvelles recherches, les chercheurs décrivent pourquoi, chez la plupart des patients, la ribavirine ainsi que la cytarabine (ou Ara-C), un médicament chimiothérapeutique standard, finissent par devenir inefficaces pour tuer les cellules cancéreuses.

En étudiant les cellules cancéreuses résistantes aux médicaments provenant de patients atteints de LMA ou de tumeurs de la tête et du cou, les chercheurs ont découvert qu'un gène appelé "GLI1" est particulièrement actif dans ces cellules. Cette activité spécifique se traduit par une modification chimique des médicaments qui annule leur toxicité envers les cellules cancéreuses.

Heureusement, des médicaments qui inhibent l'activité de GLI1 sont actuellement disponibles et les scientifiques ont démontré que ces médicaments pouvaient restaurer la sensibilité des cellules cancéreuses à la ribavirine. Les chercheurs vont à présent essayer de montrer qu'une thérapie combinant ces médicaments à la ribavirine pourra prévenir le développement de la résistance aux médicaments anticancéreux chez les patients.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

IRIC

Autisme : y-a-t-il une signature hormonale ?
Vendredi, 04/07/2014 - 15:41

Une équipe anglo-danoise de chercheurs, dirigée par Simon Baron-Cohen de l’Université de Cambridge et ses collaborateurs du Statens Serum Institute Copenhagen, vient de montrer qu’un niveau élevé d’hormones sexuelles et de l’hormone du stress provenant de la mère dans le liquide amniotique pourrait augmenter les risques que l’enfant à naître soit atteint des troubles du spectre autistique (TSA). Actuellement, on évalue entre 400 000 et 600 000 le nombre de personnes autistes en France.

Les chercheurs ont étudié les niveaux d’hormones présentes dans le liquide amniotique de plus de 300 danoises enceintes de futurs garçons. Ils se sont focalisés sur les fœtus de sexe masculin en raison de la fréquence plus importante de l’autisme chez les hommes comparativement aux femmes.

ils ont notamment analysé les concentrations de 4 hormones sexuelles (progestérone, 17-alpha-hydroxyprogestérone, androstènedione et testostérone) et de cortisol, l’hormone du stress. L’objectif de cette étude était de vérifier si le niveau de ces molécules dans le liquide amniotique avait un impact sur le risque de survenue de TSA.

Ces recherches montrent que sur les 128 enfants qui ont développé un syndrome autistique, tous avaient un niveau moyen de chacune des 5 hormones étudiées plus élevé que les autres.

L’équipe de Simon Baron-Cohen estime que certains facteurs hormonaux ainsi que le stress maternel pourraient avoir une influence certaine sur la survenue de cette affection.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Eurekalert

Une molécule pour mesurer la dose de médicament ingérée
Vendredi, 04/07/2014 - 15:35

Des chercheurs suisses de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne ont mis au point une molécule, baptisée Lucid (LUCiferase-based Indicators of Drugs), dont la couleur varie en fonction de l’intensité de la dose de médicament retrouvée dans le sang du patient.

Elle est constituée de 4 composants : une protéine réceptrice capable de se lier au médicament que l’on veut doser, une molécule-leurre presque similaire au médicament et capable de se lier à sa place à la protéine réceptrice, une enzyme émettrice de lumière nommée luciférase et une molécule fluorophore, qui change la couleur émise par la luciférase lorsqu’elle s’en approche.

Lorsqu’il n’y a pas de médicament dans le sang, le récepteur et la molécule-leurre se lient, cela rapproche le fluorophore de l’enzyme luciférase et le système produit une lumière rouge. Si un médicament est détecté, ses molécules se lient plus efficacement au récepteur et repoussent la molécule-leurre. Cette configuration force la molécule à s’ouvrir et éloigne le fluorophore de la luciférase. Résultat : la lumière émise change de couleur et passe graduellement du rouge au bleu proportionnellement à la concentration de médicament.

Pour utiliser cette molécule Lucid, un simple appareil photo numérique suffit. Il suffit de déposer un échantillon de sang sur un bout de papier, de le placer dans une boîte noire et de le photographier avec un appareil numérique classique. Grâce à un logiciel capable de d'analyser les couleurs, la couleur émise peut être comparée à une courbe standard de concentration médicamenteuse et il suffit ensuite de déduire par calcul le taux de médicament présent dans le sang d’un patient.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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