RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 201
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 28 Juin 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
France, pays où le haut débit est plus cher
Un tiers des adultes ont déjà utilisé l'internet en France
Boeing prépare l'Internet à haut débit sur ces vols
Invention d'un système pour recevoir les messages-texte sur TV
Philips présente un mini DVD de 3 cm de diamètre
Avenir
Des interrupteurs sans fils ... et sans piles
Matière et antimatière : une similitude toujours énigmatique
Matière
Des puces informatiques sans fil en 2005
Transistor : la barrière du nanomètre se rapproche
Terre
Une solution simple pour l'éradication des moustiques
Le réchauffement du climat met en danger les écosystèmes
Vivant
Le tabac, fléau absolu !
Un carnet de santé nutritionnelle ?
Défibrilateur : pourquoi la France boude l'appareil miracle
Le rôle bénéfique des Fruits et légumes confirmé
Une tomate génétiquement modifiée pour prévenir certains cancers
La poliomyélite officiellement éradiquée en Europe
Un thymus reconstitué à partir d'une de ses populations de cellules souches
Cellules-souches : deux nouvelles avancées prometteuses
Etats-Unis: l'anthrax provenait d'une source récente
Pourquoi les enfants martyrs sont-ils traumatisés pour la à vie ?
Edito
La téléportation d'un rayon laser conforte la physique quantique et ouvre la voie vers l'ordinateur quantique



Pour la première fois, une équipe scientifique australienne et européenne, a réussi à téléporter de la lumière. Cette grande première, annoncée la semaine dernière, vient d'être réalisée avec succès par une équipe de l'université nationale australienne à Canberra. Pour cette expérience, l'équipe, qui inclut également des Européens, a " scanné " un rayon laser dans lequel elle avait introduit un élément d'information, un signal radio, puis a détruit ce rayon laser, ne laissant subsister que le signal radio, qui a été envoyé sur une station de réception située un mètre plus loin. Neuf nanosecondes (neuf milliardièmes de secondes) plus tard, a expliqué le responsable de l'équipe, le physicien australien d'origine chinoise Ping Koy Lam, la station a reçu la réplique exacte du rayon laser, signal radio inclus. Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques sont partis des principes de la mécanique quantique, la physique du monde sub-atomique, en particulier d'un article d'Einstein, Podolski et Rosenberg (EPR) qui raconte une expérience, impossible à réaliser en 1935 et dans laquelle des particules agissent l'une sur l'autre instantanément et à distance. selon eux grâce à des entités cachées assurant une liaison entre les particules. En 1978 l'équipe d'Alain Aspect, à l'université d'Orsay, fut la première à montrer, par une superbe expérience restée dans les annales de la physique, l'erreur d'Einstein. En observant le comportement de paires de photons issus d'une même source, l'équipe d'Aspect démontra que ces photons interagissaient bel et bien à grande distance, mais sans l'aide d'aucune entité, ou "variable" cachée. Cette expérience remarquable venait valider de manière rigoureuse la théorie quantique et montrait que deux particules qui ont interagi à un moment conserveront un lien, quelle que soit la distance qui les sépare. Ainsi, si l'on modifie la polarisation d'une particule (son orientation électromagnétique), une particule jumelle, issue de la même source, mais désormais située à un mètre ou à des milliers de kilomètres subira instantanément la même modification. Partant de ce constat il devait être possible d'utiliser ce principe de non-séparabilité pour tenter une téléportation de particules. Il y a cinq ans, des physiciens de l'université d'Innsbruck en Autriche et de l'université de Rome avaient déjà réussi à téléporter un photon, la particule élémentaire qui constitue la lumière, sur des milliers de kilomètres. Dans l'expérience australienne, ce n'est pas un photon, mais des milliards qui ont été instantanément transportés. De là à envisager de téléporter bientôt un objet ou un être vivant il y a cependant un gouffre technologique qui n'est pas prêt d'être franchi car, comme le souligne Ping Koy Lam, "la complexité d'une téléportation croit de façon exponentielle avec la taille de l'objet à téléporter et dans ces conditions, compte tenu du nombre d'atomes dans un être humain, je pense qu'il faudra des siècles avant que nous puissions sérieusement envisager de nous téléporter et d'arriver à destination en un seul morceau." Mais comme le souligne Ping Koy Lam « Le but de ces expériences, est d'abord de démontrer que la mécanique quantique fonctionne. Selon Ping Koy Lam. L'enjeu véritable de ces recherches est la mise au point d'ordinateurs quantiques. En utilisant ce principe de la téléportation pour transporter de l'information, les machines deviendraient des milliers de fois plus puissantes et rapides que les processeurs électroniques qui utilisent une logique binaire. Les géants de l'informatique comme IBM poursuivent activement les recherches pour mettre au point des puces quantiques, première étape vers un ordinateur quantique dont la puissance de calcul serait inimaginable. A plus court terme, ces recherches pourraient aussi déboucher sur des méthodes de cryptographie quantique totalement inviolable car toute tentative de d'interception du message ainsi codé entraînerait sa destruction immédiate. La beauté de cette expérience souligne Ping Koy Lam est qu'elle ne viole pas le principe d'indétermination d'Heinsenberg (qui stipule qu'on ne peut connaître en même temps, de manière précise, la vitesse et la position d'une particule), une des clés de voûte théorique de la physique quantique formulée en 1927. La prochaine étape va maintenant consister à téléporter un atome complet. L'expérience australienne confirme à nouveau la validité théorique de la physique quantique et montre aussi que les étranges propriétés du monde quantique, qui régissent l'univers au niveau des particules, ne sont pas seulement des curiosités théoriques et abstraites mais peuvent être maîtrisées et utilisées de manière à révolutionner demain de nombreux domaines scientifiques et techniques et notamment l'informatique et les télécommunications. Cette expérience démontre enfin à quel point il est important, en matière de recherche scientifique, de concevoir recherche fondamentale et recherche appliquée comme un tout indissociable et synergique, sans négliger l'une au profit de l'autre. Plus que jamais c'est bien du dialogue fécond entre nouveaux concepts et nouveaux outils expérimentaux, et entre disciplines trop longtemps cloisonnées, que surgiront les grandes innovations et découvertes de demain.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
France, pays où le haut débit est plus cher
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Si France Télécom se plaît régulièrement à déclarer que le groupe applique les tarifs les plus bas pour l'accès Internet en Europe, une étude de l'Oftel, équivalent de l'ART pour l'Angleterre, nous permet de constater que c'est partiellement vrai, donc partiellement faux. Cette étude porte sur l'année 2001 et début 2002 essentiellement, au Royaume-Uni, en France, en Suède, en Allemagne ainsi qu'aux Etats-Unis (Californie et Ohio). On apprend ainsi que, mesuré à partir d'une base 100 représentée par le Royaume-Uni, le coût moyen de l'accès au réseau en heures creuses pour les foyers résidentiels coûte plus cher en France (indice 106) qu'en Allemagne (93) et qu'en Suède (92). En moyenne. Car l'Hexagone reprend l'avantage avec les forfaits de 30 et 40 heures avec un indice de 108 dans les deux cas contre respectivement 112 et 113 pour la Suède, 103 et 120 pour nos voisins germaniques. C'est également vrai pour les connexions en heures pleines. En moyenne, la France est créditée de 103 contre 111 pour l'Allemagne et 115 pour la Suède. L'avantage national se poursuit pour les accès professionnels avec 54 pour la France, 58 pour l'Allemagne et 68 pour la Suède. Les offres les plus onéreuses se trouvent finalement aux Etats-Unis, toutes conditions confondues. Ce qui montre que les fournisseurs d'accès d'outre-Atlantique ne cherchent probablement plus à capter l'internaute relié par liaison téléphonique mais concentrent leurs efforts promotionnels sur le haut débit. Et, côté haut débit, la France brille par... ses coûts élevés. L'index tarifaire pour les offres haut débit modem inclus (les packs ADSL) s'élève à 130 (toujours sur une base 100 indiquée par le Royaume-Uni). Soit 30 points de plus que l'Allemagne et 52 au dessus de la Suède (99 pour les Etats-Unis). Sans le modem, c'est un peu moins onéreux mais à 91, ça reste plus élevé que l'Allemagne (84), la Suède (63) et moins que l'Angleterre (qui, on le sait, a favorisé l'accès illimité bas débit aux dépens du haut débit). Ces chiffres, mesurés essentiellement entre août 2001 et février 2002, reflètent une tendance mais pas forcément la réalité du moment. En effet, les offres d'accès bas débit évoluent en permanence (en France du moins) notamment par l'effet des mois de promotion qui accompagnent tout nouvel abonné. Sauf pour le haut débit où, comme le souligne l'étude, "seul le Royaume-Uni a connu des changements significatifs de ses tarifs". A bon entendeur...

Vunet :

http://www.vnunet.fr/actu/article.htm?numero=9803&date=2002-06-17

Un tiers des adultes ont déjà utilisé l'internet en France
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

La moitié des adultes ont déjà utilisé un ordinateur en France et un tiers se sont déjà connectés à l'internet, ces pratiques recouvrant d'importantes disparités selon les catégories sociales, selon une étude de l'INSEE publiée le 19 juin. "En octobre 2001, la moitié des Français de plus de 15 ans et plus avaient déjà utilisé un ordinateur et presque un tiers (31,9%) s'étaient connectés à l'internet", indique l'institut dans une étude sur l'utilisation de l'ordinateur et de l'internet. Mais la proportion de personnes ayant utilisé l'ordinateur ou l'internet monte à 80% lorsqu'elles disposent d'un ordinateur à la maison, au bureau ou dans leur établissement scolaire. A l'inverse, elle chute à 10% pour l'utilisation à l'ordinateur et à 4% pour la connexion à l'internet lorsqu'il faut se rendre chez les proches ou dans un lieu public. En outre, deux tiers des personnes qui ne sont pas équipées à leur domicile estiment qu'elles n'en ont pas besoin et que cela ne les intéresse pas. Les disparités sont très marquées au niveau social puisque 76 % des cadres mais seulement 13 % des ouvriers ont déjà pu se connecter au réseau. Les non-diplômés ont été cinq fois moins nombreux (17,7%) à pouvoir surfer sur le web que les diplômés (87,4 %). L'écart est aussi flagrant au niveau de l'âge puisque neuf adolescents sur 10 (14-19 ans) ont déjà utilisé un ordinateur mais ce n'est le cas que de 7% des septuagénaires. Si la diffusion des nouvelles technologies est encore limitée, elle est rapide et récente. Ainsi sur dix personnes disposant d'un ordinateur chez elles, six l'ont depuis moins de trois ans, ce chiffre incluant ceux qui ont changé d'ordinateur comme ceux qui n'en avaient pas. Quant à l'accès internet, huit personnes sur dix se sont équipées depuis 1999. Les jeunes sont les mieux équipés puisqu'un enfant ou adolescent sur deux a accès à un ordinateur dans son établissement scolaire et cette proportion double pour les 15 ans et plus. Les trois quart d'entre eux ont accès à l'internet. Sur le lieu de travail, 57% des personnes ayant une activité professionnelle ont un ordinateur et un tiers disposent d'un accès à l'internet.

INSEE : http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP850.pdf

Boeing prépare l'Internet à haut débit sur ces vols
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

L'opérateur AT&T a signé avec Boeing un contrat destiné à fournir aux passagers des vols commerciaux de Boeing une connexion Internet haut débit. C'est par liaison satellite que la société AT&T permettra aux passagers d'avoir accès à l'Internet haut débit au-dessus des territoires américains et des eaux territoriales américaines. En décembre dernier, Boeing avait reçu de la Commission fédérale des communications l'autorisation de fournir ce service qui devrait permettre de consulter son courrier électronique comme de transmettre et recevoir en vol des données informatiques, que ce soit du son ou de l'image. Boeing espère que ce nouveau service sera mis à disposition des voyageurs d'ici fin 2002 voire début 2003.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020619/5/2n02j.html

Invention d'un système pour recevoir les messages-texte sur TV
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

La société britannique Wireless Oceans a mis au point un système permettant de recevoir, de consulter et d'envoyer des messages-texte sur un téléviseur, selon la revue New Scientist. Le système Text2TV (texte à la télé) se présente sous la forme d'un boîtier relié au téléviseur et à un téléphone portable et permet "de répondre avec sa télécommande de télévision et un écran virtuel affiché sur le poste ou directement avec la télécommande" si elle comporte des touches alphanumériques, est-il expliqué. "Ce devrait être l'idéal pour les "t'as vu ça?", lorsque vous souhaitez commenter un match de football avec un ami ou un proche", estimé Selwyn Lloyds de Wireless Oceans cité par la revue scientifique. La société du sud-ouest de l'Angleterre espère que sa technique sera intégrée aux téléviseurs, aux portables et aux magnétoscopes.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/020619/85/2n1gj.html

Philips présente un mini DVD de 3 cm de diamètre
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Après avoir commercialisé récemment en Europe son format de DVD réenregistrable, capable d'enregistrer 2, 4 ou 6 heures de vidéo selon le niveau da qualité souhaité, Philips vient d'annoncer la mise au point d'un mini DVD d'environ 3 cm de diamètre pour une capacité de stockage de 1 Go. Si le média est "mini", le graveur/lecteur est à peine plus grand avec ses dimensions de boîte d'allumettes (5,6 x 3,4 x 0,7 cm). Le lecteur utilise la technologie du laser bleu, plus fin que le laser rouge exploité sur les CD-Rom. Mais la principale innovation de Philips concerne la hauteur nécessaire au fonctionnement du laser. En fabriquant une lentille optique à base de plastique au lieu du verre habituellement utilisé, le fabricant néerlandais est parvenu à ramener la distance nécessaire entre la lentille d'émission du laser et la surface du média à 7,5 mm contre 12,5 ou plus généralement. L'autre amélioration concerne la taille du système optico-mécanique de lecture. Ce mini DVD se destine essentiellement aux appareils portables, PDA, boîtiers numériques, players MP3, etc., de plus en plus gourmands en mémoire.

Philips :

http://www.research.philips.com/InformationCenter/Global/FArticleSummary.asp

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des interrupteurs sans fils ... et sans piles
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

La start-up allemande Enocean a mis au point des interrupteurs sans fil qui communiquent avec l'objet dont ils régulent le fonctionnement de manière hertzienne grâce a l'énergie reçue lors de la pression mécanique de l'interrupteur. Il existait déjà des interrupteurs sans fil mais ceux-ci puisaient leur énergie d'une pile. Ici, des cristaux piezo-électriques en étant déformés convertissent énergie mécanique en potentiel électrique d'une durée de quelques centièmes de secondes qui permet l'envoi d'un signal au récepteur. Celui-ci est place a une distance pouvant atteindre 300 m a l'extérieur et 30 m a l'intérieur. Le signal est code de telle sorte que le récepteur le reconnaît et ne répond que pour cet unique interrupteur; il est possible d'ailleurs d'utiliser jusqu'à 100 interrupteurs en même temps. De nombreuses applications sont envisageables. Ainsi une variante intéressante pourrait être les détecteurs de pression dans les pneus des voitures qui utiliseraient la déformation du pneu pour se recharger. Ces interrupteurs révolutionnaires seront commercialises d'ici la fin de l'année. Cette entreprise a reçu le prix de l'innovation 2002 du Land de Bavière.

Enocean : http://enocean.com

Matière et antimatière : une similitude toujours énigmatique
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

lors que notre monde est né en même temps que son "reflet", seul le premier subsiste aujourd'hui. Pourquoi et comment ? les physiciens s'interrogent toujours sur cette énigme qui, sous l'intitulé "Matière et Antimatière", constitue le thème des Rencontres de Blois auxquelles participent, depuis lundi, quelque 130 physiciens du monde entier. Notre Univers n'est fait que de matière. Aucune expérience n'a jamais détecté d'antimatière, à l'exception de quelques antiparticules produites lors de la désintégration des rayons cosmiques. Selon les astrophysiciens, il n'existe ni planète, ni étoile, ni galaxie d'antimatière et les antiparticules n'existent que sur Terre, créés artificiellement, essentiellement dans les accélérateurs de particules. A l'origine pourtant, selon les modèles de Big-Bang adoptés par la plupart des cosmologistes, matière et antimatière ont existé en quantités identiques : chaque particule est apparue accompagnée de son antiparticule, aux mêmes caractéristiques qu'elle mais de charge électrique opposée. Moins d'une seconde plus tard, toutes les antiparticules - tout l'antimonde - avaient disparu, sans laisser de trace. Particules et antiparticules s'annihilant en se transformant en énergie, une légère asymétrie a donc dû apparaître très tôt pour que la matière prenne le dessus sur l'antimatière, très légèrement mais suffisamment pour donner naissance à notre monde. Alors que l'une semble être le reflet exact de l'autre, il pourrait donc ne pas en être tout à fait ainsi. C'est ce que les physiciens tentent de mettre en évidence depuis plusieurs décennies. Toutes les particules, affirment les scientifiques, respectent un même théorème dit CPT (C pour conjugaison de charge, P pour parité et T pour temps), produit de trois transformations : la première qui consiste à remplacer une particule par une antiparticule (soit à changer sa charge électrique), la deuxième qui consiste à remplacer une particule par son image dans son miroir, la troisième qui consiste à dérouler le phénomène dans le sens inverse de celui dans lequel il s'est produit. Longtemps, les physiciens ont pensé que chacune des symétries était respectée, indépendamment des autres, avant de découvrir que certaines particules, les kaons, violaient l'une des symétries : la symétrie P. La symétrie C, supposèrent-ils alors, peut aussi ne pas être être respectée. La violation de la symétrie C peut compenser la violation de la symétrie P, et c'est le produit des deux transformations (CP) qui respecte la symétrie. Plusieurs expériences ont montré depuis que cette symétrie CP était elle aussi violée dans certaines particules : kaons neutres et leurs antiparticules, mésons B ("B" pour beau). "Toutes ces violations de symétrie CP, souligne Louis Fayard, de l'IN2P3, au Laboratoire de l'Accélérateur Linéaire/LAL à Orsay, s'expliquent par le modèle (de Kobayashi-Maskawa) des six quarks, formulé en 1973, alors qu'on ne connaissait alors que trois de ces particules élémentaires, et qui a été depuis pleinement vérifié. C'est là qu'apparaît la violation de CP." La matière, selon ce qu'on appelle le Modèle standard de physique des particules et des interactions, n'est que la combinaison de certains quarks et de certains leptons (électron, muon, tau et les trois neutrinos), toutes particules que l'on n'a jamais pu dissocier. Cette violation de symétrie, souligne Louis Fayard, ne suffit toutefois pas pour expliquer la naissance de certaines particules, les baryons (protons et neutrons essentiellement). Seule une physique nouvelle, au-delà du modèle standard, pourra peut-être résoudre entièrement l'énigme.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020621/202/2n88e.html

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Matière
Matière et Energie
Des puces informatiques sans fil en 2005
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Des chercheurs de l'université de Floride ont mis au point un composant unique, de la taille d'un ongle, regroupant processeur, émetteur-récepteur et antenne au sein d'une seule et même puce. Outre la prouesse en matière de miniaturisation les applications potentielles de cette puce communiquante sont encore plus étonnantes. En premier lieu, une puce sans fil peut constituer une alternative aux composants traditionnels, pour augmenter la rapidité des ordinateurs, en supprimant les connexions à l'intérieur même du processeur. En d'autres termes, la puce communiquerait, sans fil, donc de façon quasi instantanée avec ses différentes parties. Cette technologie qui pourrait permettre de produire des processeurs cadencés à 100 GHz, tout en s'affranchissant de la problématique de la finesse de gravure des composants. Mais des puces sans fil pourraient aussi communiquer avec l'extérieur. En tant que composants autonomes, elles pourraient avoir de multiples applications. En temps de guerre, les militaires pourraient larguer sur une zone plusieurs milliers de puces couplées à de minuscules micros, permettant d'espionner ce qui se dit au sol. On pourrait également répartir des puces dotées de capteurs de mouvements à l'intérieur des murs d'un bâtiment, permettant ainsi de détecter des présences humaines. Le principal avantage de l'intégration d'antennes dans des puces sans fil réside dans le faible coût, la compacité et la simplicité d'utilisation. Mais si le principe est intéressant, ses applications sont encore loin d'être pleinement opérationnelles car le problème de l'alimentation électrique des puces n'est pas résolu. Il faudra alimenter les puces en les connectant comme des composants traditionnels (mais leur utilisation est alors moins simple car dépendante d'un circuit externe), ou leur adjoindre des piles miniatures et se pose alors le problème de l'autonomie. Ces puces sans fil pourraient être commercialement dans les cinq prochaines années.

Université de Floride : http://www.ufl.edu/

Transistor : la barrière du nanomètre se rapproche
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

La semaine dernière, à l'occasion du salon informatique de Taipeh, le fondeur taiwanais TSMC annonçait avoir réussi à fabriquer un processeur doté de transistors de 9 nanomètres (nm) ou 0,09 micron d'épaisseur. Rappelons que le Pentium 4 est actuellement gravé en 130 nm et qu'Intel compte lancer la fabrication de ses puces en 90 nm l'année prochaine et en 65 nm en 2005. TSMC promet donc une gravure d'une taille dix fois inférieure à ce qui existe actuellement. Pour le fondeur, cette finesse de gravure ouvre la voie à des processeurs de la taille d'un ongle et dotés de la puissance d'un super-calculateur. Du côté américain, des chercheurs de l'université de Princeton (New Jersey), dirigés par Stephen Chou, viennent d'annoncer avoir mis au point une méthode de gravure plus rapide et plus efficace, en termes de miniaturisation, que la lithographie par ultraviolets employée aujourd'hui. Le processus mis au point permet d'"imprimer" directement sur le silicium le modèle des transistors architecturés en registres. Cette méthode permet de graver à la taille, là aussi record, de 10 nm. Mieux, elle grave en un quart de millionième de seconde un modèle qui nécessite entre 10 et 20 minutes en lithographie traditionnelle. L'équipe de Princeton a réussi un véritable tour de force : éliminer les étapes impliquées dans la gravure en projetant un moule contre une pièce en silicium grâce à une pulsation laser d'une extrême brièveté, à savoir 20 femtosecondes. La durée de fabrication d'un microprocesseur qui est actuellement de 10 à 20 secondes serait ainsi réduite à un quart de milliardième de seconde, tout en augmentant d'une centaine de fois la densité de l'implantation des transistors. Intitulée Laser-Assisted Direct Imprint (LADI), cette technologie permettra de fabriquer des processeurs ultra puissants tout en optimisant les coûts de production. Ces récentes avancées techniques montrent que la loi de Moore a encore de beaux jours devant elle et risque de fêter allègrement son 40 e anniversaire en 2005.

Université de Princeton :

http://www.princeton.edu/pr/news/02/q2/0619-ladi.htm

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Une solution simple pour l'éradication des moustiques
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Selon un rapport de l'American Mosquito Control Association, l'effort combiné des diverses agences fédérales et locales responsables de l'éradication des moustiques a coûté 231 millions de dollars en 1997, un montant vraisemblablement dépassé aujourd'hui suite aux investissements accrus consacrés au contrôle de la maladie du Nil, dont le moustique est le vecteur. Commercialisé par New Mountain Innovations de Niantic (Connecticut) au prix de 4 000 dollars l'unité, le Larvasonic a été adopté rapidement par les agences de contrôle sanitaires. Inventé par un lycéen, cet appareil émet des fréquences acoustiques entre 18 et 36 kHz - juste au-dessus de la fourchette des sons perçus par l'être humain -qui provoquent en moins de vingt-quatre heures l'éclatement des tissus des vésicules à air des larves de moustiques présentes dans un rayon de 1,5 m. Aujourd'hui, l'inventeur du Larvasonic développe un nouveau modèle efficace dans un rayon de 6 m et travaille sur une version à usage domestique.

NYT 13/06/02 :

http://www.nytimes.com/2002/06/13/technology/circuits/13SKEE.html

Le réchauffement du climat met en danger les écosystèmes
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Le réchauffement du climat de la planète va accroître les risques de maladies épidémiques chez les animaux et les plantes terrestres et aquatiques, avec pour corollaire une augmentation des risques aussi pour l'homme, selon les conclusions d'une étude à paraître vendredi dans la revue Science. Des chercheurs du Centre national d'analyse écologique ont étudié pendant deux ans les déclenchements d'épizootie (faune) et d'épiphytie (flore) en relation avec les mécanismes de changement de température ou de saison susceptibles de les influencer. "Ce qui est le plus surprenant est le fait que ces épidémies sensibles au climat surviennent avec des types tellement différents de pathogènes - virus, bactéries, champignons et parasites - ainsi que la grande diversité d'hôtes, y compris les coraux, les huîtres, les plantes terrestres, les oiseaux et les humains", a souligné l'auteur principale de l'étude, Drew Harvell, de l'Université de Cornell.Les chercheurs ont étudié comment de légers changements de température influaient sur le développement des virus, bactéries et autres éléments pathogènes et des vecteurs de propagation de certaines maladies, tels que les moustiques, les tiques, les rongeurs, etc.Avec la hausse des températures, ces porteurs de maladies étendent leur territoire et affectent des populations sauvages jusqu'à présent épargnées. Les hivers, de plus en plus doux, ne jouent plus par ailleurs leur rôle de limiteur naturel des populations de germes pathogènes. Quant aux étés, ils sont plus chauds mais aussi plus longs, ce qui augmente la durée de transmission des maladies chez les espèces sensibles au "stress" thermique, en particulier dans les océans. "Ce n'est pas juste un problème de coraux blanchis pour les écologistes marins ou de quelques cas de malaria pour les responsables sanitaires", explique Richard Ostfeld, de l'Institut d'études des écosystèmes, à Millbrook (New York) et co-auteur de l'étude. "Nous ne voulons pas paraître alarmistes mais nous sommes alarmés", confie-t-il. Comme exemple, les chercheurs citent notamment le cas des akepas d'Hawaï, des oiseaux aux couleurs vives qui vivaient à plus de 700 mètres d'altitude sur les pentes escarpées de la grande île et de Maui protégés jusqu'à récemment des moustiques par les températures plus fraîches. Or, avec le réchauffement des températures, les moustiques se sont répandus à des altitudes plus élevées, apportant avec eux la malaria avicole qui a décimé les populations d'akepas, dont seules quelques colonies subsistent aujourd'hui. "On ne trouve plus désormais d'oiseaux à moins de 1.400 mètres d'altitude", explique Andrew Dobson, de l'Université de Princeton. Autre illustration, la fièvre de la vallée du Rift, une maladie virale qui sévit en Afrique orientale et qui est directement liée aux niveaux de précipitations, et donc des populations de moustiques. Les chercheurs ont pu établir ainsi que les déclenchements d'épidémie - la dernière en 1998 a fait des milliers de morts dans les populations locales et le bétail - étaient directement corrélés avec l'augmentation de l'humidité et les pluies dues à l'activité du phénomène climatique El Nino. De la barrière de corail au large de l'Australie, touchée par la décoloration et victime des parasites, aux huîtres du Maine (nord-est des Etats-Unis) infectées par un parasite protozoaire (perkinsus), le phénomène n'épargne aucune espèce, préviennent les auteurs. "Les changements climatiques perturbent les écosystèmes naturels d'une manière qui favorise les maladies infectieuses", souligne Andrew Dobson. "Or nous partageons beaucoup de maladies en commun avec ces espèces. Le risque pour l'homme s'accroît", met-il en garde.

Science du 21-05-2002 :

http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/296/5576/2158

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Le tabac, fléau absolu !
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Pour ceux qui ont encore du mal à faire respecter la loi Evin autour d'eux, le Centre de recherche international sur le cancer (CIRC) apporte des arguments de poids. Les cancers induits par le tabac sont encore plus nombreux qu'on ne pensait. Les cancers de l'estomac, du foie, du col utérin, du rein ainsi que la leucémie myéloïde, rejoignent la liste des cancers liés au tabac. En revanche, les cancers du sein, de l'endomètre ou de la prostate ne seraient pas liés au tabagisme. Ce centre de recherche de l'OMS basé à Lyon avait mobilisé 29 chercheurs de 12 pays pour réaliser une monographie sur le tabagisme et le cancer. A partir de toutes les publications passées en revue, ce groupe d'experts a publié une nouvelle évaluation des risques liés au tabagisme, actif ou passif. Il vient ainsi de classer officiellement le tabagisme passif dans la catégorie des cancérogènes. «L'exposition involontaire à la fumée de tabac provoque le cancer du poumon» écrit noir sur blanc le CIRC dans son communiqué. Le CIRC constate avec regret que la consommation de tabac augmente à l'échelle de la planète. « La moitié des fumeurs succombent à une pathologie provoquée par le tabac » soulignent les experts. Le meilleur moyen de prévenir le cancer au 21ème siècle est donc d'éviter la consommation de tabac ou d'inciter à son abandon, diagnostique le CIRC.

Sciences&Avenir :

http://permanent.sciencesetavenir.com/sci_20020619.OBS6777.html

Un carnet de santé nutritionnelle ?
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Une enquête effectuée auprès des médecins montre l'importance de l'alimentation dans le développement de l'enfant. Certains praticiens souhaitent donc instaurer un carnet de suivi alimentaire, qui est inexistant après l'âge d'un an. On sait aujourd'hui l'importance de l'équilibre nutritionnel dans le développement de l'enfant. Or, en France, le carnet de santé actuel y fait très peu référence. Une enquête rendue publique ce mercredi souligne que les médecins sont favorables à un carnet de suivi alimentaire. Quelque 2.000 des 12.000 médecins et pédiatres interrogés ont répondu au questionnaire de l'enquête menée en avril 2002 par l'Observatoire de l'alimentation infantile (OAI), soutenu par le Syndicat français des aliments de l'enfance et de la diététique (SFAED), qui regroupe des entreprises du secteur. Selon les résultats, 63 % d'entre eux sont persuadés de l'importance de l'alimentation dans le développement psychomoteur de l'enfant, et 60% également dans le développement relationnel et comportemental; 92% d'entre eux accordent une attention particulière à la prévention de l'obésité, et 74% à celle des allergies alimentaires."Cette enquête nous renforce dans l'idée de faire ce carnet de suivi alimentaire", a déclaré mercredi à l'Associated Press Jean-Loup Allain, secrétaire général du SFAED et membre du conseil scientifique de l'OAI. "Il fallait valider cette idée auprès des médecins, avant de nous adresser aux pouvoirs publics. On s'est engagé à poursuivre dans cette voie-là."

Jusqu'à un an, les médecins s'impliquent très fortement dans le suivi alimentaire puisque 98 % d'entre eux mettent en place un suivi régulier de l'alimentation de l'enfant de la naissance à quatre mois. Un chiffre qui grimpe à 99 % de quatre mois à un an. En revanche, après l'âge de deux ans, et encore plus de trois ans, les médecins s'y intéressent moins. De côté des parents, "deux ans, c'est l'année de tous les dangers. C'est l'âge où on met l'enfant à la table familiale. On simplifie son alimentation, on lui donne les mêmes quantités qu'aux plus grands", a souligné Jean-Loup Allain. "Nous ne voulons pas remplacer la formation médicale. Nous souhaitons la mise en place d'un outil qui permette aux parents de reporter ce qu'ils font dans le domaine alimentaire, qu'ils puissent en parler le jour où ils arrivent voir le médecin".

AP : http://permanent.nouvelobs.com/societe/20020619.OBS6779.html

Défibrilateur : pourquoi la France boude l'appareil miracle
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

«Chaque année, 1 500 à 2 000 personnes meurent injustement en France faute de s'être fait implanter un défibrillateur cardiaque implantable », juge le docteur Cazeau cardiologue à Paris. Aujourd'hui, lors du congrès de cardiologie, Cardiostim, qui s'ouvre à Nice, les spécialistes des troubles du rythme cardiaque et les associations de malades (*) vont alerter les pouvoirs publics sur les défaillances de remboursement de ces prothèses cardiaques par la Sécurité sociale. Ces appareils, implantés sous la peau et reliés au coeur par des sondes, permettent de prévenir les morts subites par arrêt du coeur. « Lorsque les gens souffrent d'arythmie, c'est-à-dire qu'ils ont le coeur qui s'emballe subitement jusqu'à provoquer l'arrêt cardiaque en trois, quatre minutes, l'appareil envoie immédiatement un courant électrique qui régule les battements et évite la mort. C'est comme les décharges électriques cardiaques que l'on voit souvent dans la série télévisée “Urgences” mais le choc se fait à l'intérieur du corps », poursuit le médecin. Seulement voilà, la Sécurité sociale n'a pas assez d'argent pour rembourser l'implantation de cet appareil chez 2 000 malades. Un défibrillateur coûte la bagatelle de 15 000 ? (environ 100 000 F), soit une facture annuelle de 30 millions d'euros (200 millions de francs). Et, en plus, il faut changer ces appareils tous les cinq ans ! Pour le moment un millier de défibrillateurs sont implantés chaque année, avec une prise en charge dans le secteur public, sur le budget des hôpitaux. Ailleurs, dans le privé, les cardiologues ne peuvent quasiment pas en implanter car l'appareil n'est alors pas du tout remboursé. Les plus fortunés peuvent se l'offrir, les plus faibles revenus n'ont qu'à trouver des solutions (lire notre témoignage ci-dessous). « Parfois, les constructeurs nous donnent quelques appareils, on essaye aussi de faire rembourser une partie du défibrillateur, mais c'est du bricolage inadmissible pour la France. Il est plus facile de s'en faire implanter en Grèce ou en Allemagne que chez nous », tempête le docteur Cazeau. Des discussions sont actuellement en cours avec la Direction générale de la santé afin de trouver une solution à ce casse-tête. Les pouvoirs publics veulent absolument éviter la ruée sur ces appareils qui creuserait les finances de l'assurance maladie.

Le Parisien : http://jdj.leparisien.com/jdj/Wed/VIE/3178634.htm

Le rôle bénéfique des Fruits et légumes confirmé
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Une enquête menée auprès de plus de 9.000 personnes pendant 19 ans confirme les bénéfices d'une consommation fréquente de fruits et légumes. Cette étude américaine montre qu'une consommation soutenue de fruits et légumes est associée à une réduction de la mortalité globale et cardiovasculaire. Le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) est lui aussi réduit.Certains nutriments contenus dans l'alimentation comme l'acide folique ou des anti-oxydants ont montré qu'ils pouvaient réduire l'incidence des pathologies cardiovasculaire. Une nouvelle étude a examiné sur une longue période la contribution globale de l'alimentation sur la mortalité.Cette enquête est publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition. Lydia Bazzano (Tulane University, Nouvelle Orléans) et ses collaborateurs ont examiné les données alimentaires et démographiques de 9.608 participants à l'enquête américaine NHANES I. Ces personnes étaient âgées de 25 à 74 ans et ne présentaient pas de pathologie cardiovasculaire lorsqu'elles sont entrées dans l'étude entre 1971 et 1975.Leur consommation de fruits et légumes a été régulièrement évaluée à l'aide de questionnaires spécifiques au cours des 19 années de suivi en moyenne. Cette consommation a permis de séparer les participants en deux groupes : ceux qui consommaient des fruits au moins trois fois par jour (>3) et ceux qui en consommaient moins d'une fois. Par rapport au groupe « <1 », le groupe « >3 » avait une incidence d'AVC réduite de 27 %. D'une façon similaire, la mortalité par AVC était réduite de 42%.Cet avantage était visible au niveau de la mortalité cardiovasculaire avec une réduction de 27 % et de la mortalité totale avec une réduction de 15 % dans le groupe « >3 » comparé au groupe « <1 ». Ces résultats significatifs étaient obtenus après que les données aient été pondérées par les facteurs de risque cardiovasculaires clairement établis.

American Journal of Clinical Nutrition :

http://www.ajcn.org/current.shtml

Une tomate génétiquement modifiée pour prévenir certains cancers
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Les chercheurs de la Purdue University (Indiana, Etats-Unis) ont développé une tomate génétiquement modifiée à haute teneur en lycopène, composé exerçant un rôle protecteur contre certains cancers. Plusieurs études ont montré l'effet bénéfique du lycopène pour la santé. Cette substance qui donne sa couleur rouge à la tomate, réduirait ainsi le risque de cancer de la prostate de façon importante (voir article dans @RTFlash 199, rubrique génétique http://www.tregouet.org/lettre/index.html) ). Le lycopène abaisserait par ailleurs la quantité de mauvais cholestérol et donc le risque de maladie cardio-vasculaire. Les tomates, même non génétiquement modifiées, en raison de leur contenu en antioxydants variés, préviennent la dégradation des cellules. Le lycopène, pigment donnant au fruit sa couleur rouge, est un de ces antioxydants. La nouvelle tomate contiendrait 2 à 3,5 fois la quantité moyenne de lycopène des tomates classiques. Ce résultat est d'autant plus intéressant que les composés phytonutritifs absorbés sous forme de suppléments ont moins d'impact sur la santé que ceux consommés à travers l'alimentation courante, a déclaré Randy Woodson, chercheur à la Purdue University. Ces recherches pourraient en outre servir à accroître le contenu phytonutritif des autres fruits et légumes, selon Avtar Handa, autre chercheur de l'équipe. Avant le lycopène, d'autres antioxydants de la tomate tels que le béta-carotène et le flavonol, avaient fait l'objet de travaux. Des tomates génétiquement modifiées à haute teneur en ces composés avaient été produites. Ces recherches laissent entrevoir la possibilité d'une prévention accrue des maladies cardio-vaculaires et de certains cancers grâce à la consommation régulière de fruits et légumes enrichis de manière ciblée en antioxydants et en micronutriments.

Université de Purdue :

http://news.uns.purdue.edu/UNS/html4ever/020617.Handa.lycopene.html

La poliomyélite officiellement éradiquée en Europe
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

L'Europe est officiellement déclarée exempte de toute poliomyélite, a annoncé à Genève le 21 juin l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette décision a été prise par la Commission régionale européenne de certification de l'éradication de la polio qui s'est réunie les 20 et 21 juin à Copenhague. Cette commission regroupe des experts indépendants de santé publique des 51 pays d'Europe ayant en charge 873 millions d'habitants. "Le seul risque qui reste est celui de la libération accidentelle d'un laboratoire du vaccin de la polio", a souligné Bruce Aylward, coordonateur au sein de l'OMS des programmes d'éradication de la polio. Aucun cas de cette maladie n'a été constaté ces trois dernières années, a-t-il dit. L'Europe rejoint ainsi le continent américain et la région du Pacifique occidental, également déclarés indemnes de toute poliomyélite, respectivement en septembre 1994 et en octobre 2000. L'objectif d'éradiquer globalement d'ici 2005 de la surface du globe cette maladie a toute les chances d'être atteint, relève l'OMS. Toutefois, note l'OMS et l'UNICEF dans une démarche commune, cette éradication mondiale nécessite un nouvel effort financier chiffré à 275 millions de dollars pendant trois ans afin de lancer de nouvelles campagnes de vaccination. "Si nous n'obtenons pas 60 millions de dollars cette année, on ne pourra pas terminer le travail", a souligné Bruce Aylward. Le plus grand risque pour l'Europe est la réapparition du virus en provenance d'un pays où il sévit encore, a-t-il dit. L'année dernière, trois enfants ont contracté la maladie en Bulgarie et en Géorgie, probablement après avoir été contaminés par un virus en provenance du sous-continent indien, selon l'OMS. Dix pays sont encore considérés comme à risque face à cette maladie. Quatre ont été le théatre de conflits armées cers dernières années. Il s'agit de l'Angola, de l'Afghanistan, du Soudan et de la Somalie. Les six autres sont l'Egypte, l'Ethiopie, l'Inde, le Nigéria, le Niger et le Pakistan. Vendredi, l'Unicef et l'OMS ont lancé une nouvelle campagne de vaccination en Angola d'une durée de trois jours, auprès d'environ 3 millions d'enfants. Seule la variole est officiellement éradiquée de la surface de la terre, et ceci depuis 1980. Cette même année le globe comptait environ 500.000 enfants ayant contracté la polio. L'OMS espérait pouvoir annoncer une éradication complète de cette maladie en 2000. Elle n'y est pas parvenue, 2.979 cas de polio ayant été recensés cette même année, ce qui a suscité de nouvelles campagnes massives de vaccination.

OMS : http://www.who.int/inf/en/pr-EURO.2002-12.02.html

Un thymus reconstitué à partir d'une de ses populations de cellules souches
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Des chercheurs australiens ont réussi, grâce à l'identification d'une sous-population cellulaire d'épithélium thymique, à reconstituer un thymus fonctionnel à partir d'une greffe hétérotopique de cellules souches provenant de l'épithélium thymique d'embryons de souris. Une avancée dans la médecine régénératrice du tissu immunitaire humain verra sans doute le jour avec cette recherche. Le thymus, organe indispensable au développement des lymphocytes T matures, est peu connu quant à son développement embryonnaire. Si on sait que les cellules épithéliales thymiques jouent un rôle important dans sa différenciation, en revanche peu de recherches ont porté sur les différentes lignées composant le thymus. Jason Gill et ses collègues de l'université de médecine Monash à Melbourne (Australie), ont étudié la différenciation cellulaire thymique à l'aide d'un anticorps dirigé contre un antigène de surface épithéliale, la glycoprotéine MTS24. Les chercheurs ont observé une restriction progressive de la répartition de MTS24 au cours de l'embryogenèse, jusqu'à une sous-population de cellules épithéliales rares situées dans la médulla du thymus adulte. La greffe de ces cellules sous la peau de souris adulte, prélevées sur un embryon de souris a donné naissance à des cellules ayant acquis une fonctionnalité et un phénotype de thymus adulte, avec le micro-environnement nécessaire à la formation de son épithélium fonctionnel. Les chercheurs pensent avoir découvert les cellules précurseurs thymiques adultes capables de reconstituer un épithélium fonctionnel ayant le potentiel de procéder à la maturation des lymphocytes T. Il s'agit pour eux d'un réel espoir de futures applications thérapeutiques chez l'homme.

Nat Immunology : http://www.nature.com/ni/

Cellules-souches : deux nouvelles avancées prometteuses
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Deux équipes de chercheurs américaines viennent de confirmer les potentialités de la médecine réparatrice en montrant, dans des travaux publiés dans la revue Nature du 20 juin, que les cellules-souches - adultes ou embryonnaires - pourraient, un jour, servir de stocks de pièces détachées inépuisables pour remplacer des organes ou des tissus défaillants. La première équipe démontre que des cellules-souches adultes peuvent être aussi souples d'utilisation que celles d'origine embryonnaire. La seconde que des cellules-souches embryonnaires peuvent donner naissance, chez des rats, à de nouveaux neurones permettant de corriger les effets de la maladie de Parkinson. Les premiers travaux sont dus à l'équipe de Catherine Verfaillie (Université du Minnesota à Minneapolis). Les seconds au chercheur Ron McKay et à ses collègues de l'Institut national américain sur les désordres neurologiques et les attaques (Bethesda, Maryland). Les chercheurs de Minneapolis ont mis en culture une variété de cellules souches adultes extraites de la moelle osseuse de rats et d'humains. Ils ont ensuite isolés de ces cultures des cellules-souches "multipotentes", capables de se multiplier indéfiniment. Injectées à des embryons de souris, ces cellules se sont en effet différenciées en toutes sortes de tissus, donnant naissance "à la plupart, sinon à tous les types de cellules" du corps de l'animal, et dotées d'une enzyme (télomèrase) empêchant leur vieillissement prématuré.Les travaux du Dr Verfaillie montrent ainsi que des cellules-souches adultes peuvent avoir un potentiel quasi-équivalent à celui des cellules-souches embryonnaires qui donne lieu à de vifs débats éthiques au sein de la communauté scientifique. Les scientifiques de Bethesda ont pour leur part utilisé des cellules-souches embryonnaires comme thérapie chez des rats artificiellement modifiés pour développer la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont ainsi obtenu un important capital de neurones producteurs de dopamine, la substance qui est précisément déficitaire chez les personnes atteintes de cette maladie. Une fois injectés dans le cerveau des rats malades, les neurones se sont mis à fonctionner normalement et les rongeurs traités ont, au vu des tests de comportement auxquels ils ont été soumis, montré des signes notables d'amélioration.

Nature : http://www.nature.com/nsu/020617/020617-11.html

Etats-Unis: l'anthrax provenait d'une source récente
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Les analyses réalisées sur les bacilles de la maladie du charbon envoyés par courrier à l'automne dernier aux Etats-Unis montrent qu'il proviennent d'une souche récente, vieille de moins de deux ans, ce qui amène les enquêteurs à penser que les expéditeurs ont les moyens d'en produire encore, selon une source gouvernementale américaine citée dimanche par le "New York Times". "C'est moderne, cela a été fabriqué et peut être fabriqué encore et encore", a affirmé une source gouvernementale qui a requis l'anonymat, à propos des bacilles à l'origine de la mort de cinq personnes aux Etats-Unis.La fabrication récente des bacilles, déterminée par un test au carbone, accrédite la thèse selon laquelle l'auteur des lettres piégées serait en lien avec un laboratoire de microbiologie. Les autorités posséderaient une liste d'une cinquantaine de suspects. Le profil type: un homme, solitaire, pas forcément américain, possédant une connaissance scientifique, ayant un compte à régler avec la société et connaissant le secteur de Trenton, dans le New Jersey, d'où les enveloppes ont été envoyées.

NYT : http://www.nytimes.com/2002/06/23/national/23ANTH.html

Pourquoi les enfants martyrs sont-ils traumatisés pour la à vie ?
Samedi, 29/06/2002 - 00:00

Des décennies de recherches ont confirmé que les enfants maltraités physiquement souffrent souvent non seulement de dépressions mais aussi de problèmes de santé chroniques, abusent de l'alcool et des drogues et ont tendance à développer un comportement violent. Une nouvelle étude menée par des chercheurs en psychologie pédiatrique de l'Université du Wisconsin et dont les résultats sont publiés dans The Proceedings of the National Academy of Sciences contribue à une meilleure compréhension des difficultés que rencontrent ces enfants. Sur les 40 enfants âges de 9 ans constituant l'échantillon de cette étude, 23 avaient été gravement maltraités, tandis que les enfants du groupe de contrôle vivaient dans des familles sans problème. Au cours de cette étude, des visages d'adultes dont l'expression se transformait rapidement, passant de la tristesse, à la peur ou à la colère, ont été présentés aux différents enfants. Si face à la tristesse et à la peur, les résultats ont été comparables dans les deux groupes d'enfants, en revanche, face à la colère, les enfants maltraités ont fait preuve d'une sensibilité aiguë qui leur permettait d'identifier le changement d'expression beaucoup plus rapidement. L'équipe de l'Université du Wisconsin souhaite à présent entamer des travaux visant à concevoir des thérapies pour rééquilibrer ces mécanismes d'adaptation qui, chez l'adulte, entraînent des séquelles.

NYT 18/06/02 :

http://www.nytimes.com/2002/06/18/health/children/18ABUS.html

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