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Edito
Démographie : la revanche des seniors
Les dernières projections démographiques de l'INSEE (Institut nationale de la statistique et des études économiques) sont riches d'enseignements et méritent d'être méditées par tous les responsables économiques et politiques de notre pays. Ces chiffres dessinent les contours de la population française au cours des prochaines décennies. Premier constat : la courbe démographique perd de sa vigueur, avec une croissance passée de 0,8 % dans les années d'après-guerre à 0,56 % en 2005 et 0,11 % en 2049. « La population, selon cette étude, augmenterait sur toute la période projetée, mais à un rythme de moins en moins rapide ». En 2005, la France comptait 60,7 millions d'habitants. En 2050, ils seront 70 millions. Deuxième constat : les Français vont vieillir. Les plus de 60 ans représenteront 32 % d'entre eux. Ils n'étaient que 20 % en 2005. Les plus de 75 ans, eux, bondiraient de 4,9 à 10,9 millions et les 85 ans et plus, de 1,1 à 4,2 millions. La population vieillissant, le nombre de décès dépasserait vers 2045 le nombre de naissances, selon le scénario central. Le solde naturel de population, en baisse depuis 2005, deviendrait alors négatif (il est projeté à -26.000 en 2049) mais ce déficit naturel serait compensé par le solde migratoire positif d'environ 100.000 personnes par an, moyenne, souligne l'INSEE. S'agissant du vieillissement de notre population, l'Insee souligne que "Même si l'espérance de vie se stabilisait à son niveau de 2005, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus augmenterait de 50 % en 45 ans". Autrement dit, si la plupart des seniors d'aujourd'hui auront disparu d'ici là, d'autres les auront remplacés. Et ils seront beaucoup plus nombreux. L'espérance de vie devrait continuer à progresser : en 2050, une femme pourra atteindre 89 ans, un homme 83,8 en moyenne. L'écart entre hommes et femmes s'atténue. De 7,1 années en 2005, il passe à 5,2 en 2050. La France métropolitaine compterait en 2050 22,3 millions de personnes âgées de 60 ans ou plus, soit 32 % de la population alors que cette proportion était d'un cinquième en 2005. Au sommet de la pyramide des âges, l'effectif des 75 ans et plus passerait même de 4,9 à 10,9 millions entre 2005 et 2050 et celui des 85 ans et plus de 1,1 à 4,2 millions. "Même si l'espérance de vie se stabilisait à son niveau de 2005, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus augmenterait de 50 % en 45 ans", souligne l'étude. Selon le scénario privilégié, la France compterait au 1er janvier 2050 sept habitants âgés de 60 ans ou plus pour dix habitants de 20 à 59 ans. Ce ratio aurait ainsi presque doublé en 45 ans. Selon ces projections de l'Insee, il n'y aura plus, en 2050, que 1,4 actif pour un inactif de plus de 60 ans, contre 2,2 en 2005 et plus de 3 en 1970. A titre comparatif, selon les projections établies en 2004 par Eurostat, l'agence de statistiques de l'Union européenne, la population de l'Allemagne devrait baisser vers 2015. Tout en restant le pays le plus peuplé, elle ne représenterait plus, en 2050, que 19 % de la population, contre 22 % en 2004. En ce qui concerne l'Espagne et l'Italie, en 2050, 40 % de leur population aurait plus de 60 ans. Grâce à un taux de natalité plus élevé, la France devrait rester plus jeune que la moyenne des pays d'Europe, avec 33 % de plus de 60 ans, contre une moyenne européenne de 36 %. Dans une autre étude, l'Insee analyse les conséquences pour les ressources en main-d'oeuvre de la révision à la hausse de ses estimations de population ainsi que des changements récents dans la législation des retraites. La croissance du nombre d'actifs devrait se réduire progressivement jusqu'en 2015 puis ce nombre se maintiendrait entre 28,2 et 28,5 millions, contre 27,6 millions en 2005, prévoit l'institut. Concernant l'emploi des seniors, l'Insee estime qu'en 2030 le nombre de personnes de plus de 55 ans en activité devrait avoir augmenté d'un million par rapport à 2005 pour représenter 14,8 % de la population active contre 11,3 % en 2005. Concernant les 60-64 ans, appelés à rester en activité entre un ou deux ans de plus, "leur taux d'activité retrouverait progressivement son niveau du début des années 1980 pour les hommes et du début des années 1970 pour les femmes", écrivent les auteurs de l'étude. Les gains en activité devraient venir de la poursuite de l'augmentation du travail des femmes et de celle des seniors, conséquence prévisible de la nouvelle législation des retraites. A la lumière de ces prévisions, on comprend mieux à quel point les discriminations qui frappent aujourd'hui les seniors dans les entreprises et sur le marché du travail sont à la fois absurdes et néfastes pour notre société. Ces projections éclairent également d'une lumière nouvelle le débat sur l'âge de la retraite et, plus généralement sur la vie professionnelle, qui doivent sortir des affrontements idéologiques stériles et simplificateurs et faire enfin l'objet d'une vraie réflexion de société. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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TIC |
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Information et Communication
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Des chercheurs japonais ont conçu un minuscule capteur capable d'analyser la qualité de l'air, qu'ils envisagent de coupler à un téléphone portable. "Ce serait une bonne chose de pouvoir se servir de son téléphone personnel pour se faire une idée de la pollution respirée tout au long de la journée", a commenté l'un des chercheurs qui travaillent pour le géant des télécommunications japonais NTT. Le capteur photochimique se présente sous la forme d'un carré de verre transparent de huit millimètres de côté. Il accumule dans ses innombrables pores de 8 nanomètres de diamètre (huit milliardièmes de mètre), et sur une période choisie, les nano-particules environnantes, ce qui fait varier proportionnellement les propriétés spectrales dudit verre. Ces changements sont invisibles à l'oeil nu, mais peuvent être analysés par un instrument de mesure spécifique. Les chercheurs songent à développer un logiciel pour téléphone portable qui permettrait de quantifier la qualité de l'air en prenant une photo du capteur avec son mobile, lequel ferait alors en quelque sorte office de spectromètre. Une autre possibilité consisterait à envoyer le cliché à des spécialistes, via un service dédié. L'équipe travaille aussi sur les moyens de rendre visibles à l'oeil nu sur le capteur les variations dues à l'absorption de corps polluants. Par ailleurs, un autre laboratoire du groupe NTT, associé à un professeur de sciences du vivant de l'Université de Tokyo, a récemment indiqué travailler sur l'intégration dans un téléphone portable d'une puce qui analyse en temps réel un état biochimique pour transmettre les données résultantes via un réseau. Cette "biochip" permettrait de diagnostiquer des maladies ou de détecter une émotion par l'analyse des biomolécules contenues dans une goutte de sueur ou de sang et l'envoi des données à un centre médical, le tout avec un mobile. Un téléphone portable muni d'une telle "biochip" pourrait aussi ouvrir la voie à d'autres types d'applications dans le domaine environnemental (analyse d'eau), dans le secteur de la sécurité sanitaire et alimentaire ou même dans l'univers du divertissement. AFP
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Le moteur de recherche Google a dévoilé lundi 19 mai une version bêta de Google Health destiné surtout aux internautes d'outre-Atlantique. Accessible avec un compte Gmail, il permet à ces derniers d'archiver leurs données médicales, d'enregistrer leurs traitements en cours et leurs éventuelles allergies ou bien encore de stocker les résultats d'examens de santé. Aux Etats-Unis, ces renseignements pourront être partagés avec certains partenaires du projet, comme des hôpitaux, des pharmacies ou des services en ligne de santé. Citons Walgreens Pharmacy, Medco, Long Drug Stores, le Beth Israel Deaconess Medical Center... Ceux-ci pourront accéder au profil ou envoyer des informations (historiques des médicaments prescrits, par exemple), à condition d'y avoir été expressément autorisés par l'internaute. Seul ce dernier décide qui pourra avoir accès ou non aux informations le concernant. Pour s'assurer que l'utilisateur a conscience de tout ce qu'implique une telle autorisation, la société américaine lui demande, dans ses conditions générales, de souscrire à une déclaration très explicite : « Je comprends, et je l'accepte, que cette autorisation permet de divulguer des informations sur ma santé ou sur mes traitements aux entités et individus que je désigne, notamment des informations sensibles en relation avec le virus du sida, les maladies mentales, l'alcoolisme, les MST, la grossesse, etc. » Google affirme que ces informations sont stockées sur des serveurs sécurisés, indépendants de ceux utilisés pour effectuer des recherches sur la Toile. Lors de la conférence de presse qui s'est tenue à Mountain View, la vice-présidente de la division des produits de recherche de Google assurait avoir « mis en place la politique de protection des données privées la plus stricte qui soit ». Outre le stockage d'informations sensibles, le service de santé propose d'effectuer des recherches dans une base de données, de se connecter directement à certains sites, de trouver un professionnel de santé par spécialité ou en fonction de sa situation géographique. Google Health informe aussi l'utilisateur d'éventuelles interactions entre plusieurs produits pharmaceutiques. Google
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Ce plan portera sur cinq objectifs principaux 1. Couvrir 100 % de la population par les réseaux d'accès haut débit fixe et mobile, faire de la France un des leaders en matière de très haut débit, assurer la migration vers le tout numérique audiovisuel, et réduire la fracture numérique en Métropole comme en Outremer. 2. Favoriser le développement des nouvelles offres de contenus numériques sur Internet, développer des filières de formation dédiées au numérique pour soutenir cet effort et créer un cadre de confiance dans l'économie numérique 3. Diversifier les usages du numérique, avec les nouvelles applications dans les domaines du télétravail, de l'éducation, de la formation, de la santé, de la justice, du commerce électronique, et de la e-administration. 4. Adapter notre organisation et notre gouvernance aux enjeux de la révolution numérique. 5. Bâtir la société de demain grâce au numérique, levier essentiel pour stimuler la recherche, l'innovation et la création d'entreprises, pour inciter la société à opérer sa mutation environnementale et pour repenser la ville du XXIème siècle. Permettre à tous les Français d'accéder aux réseaux numériques 1. Favoriser l'accès au haut débit fixe et mobile pour tous les Français en 2012 2. Offrir un nouveau paysage audiovisuel numérique à l'horizon 2012 3. Faire de la France l'un des leaders européens du très haut débit 4. Accroître l'accès des Français aux équipements et services numériques 5. Réduire la fracture numérique en Outre-mer Développer la production et l'offre de contenus numériques 6. Améliorer la diffusion des contenus cinématographiques et musicaux 7. Sécuriser la diffusion de l'écrit et le développement de la presse dans l'économie du numérique 8. Lutter contre la cybercriminalité 9. Accompagner le déploiement des technologies et des services de l'Internet mobile et de l'Internet des objets 10. Développer le secteur du jeu vidéo 11. Développer l'industrie du logiciel 12. Adapter les formations aux besoins du numérique Diversifier les usages et les services numériques 13. Renforcer la confiance numérique 14. Accroître les usages du numérique dans l'enseignement scolaire 15. Bâtir l'université numérique 16. Déployer les TIC au service de la santé et du bien être 17. Développer le commerce électronique 18. Encourager le télétravail 19. Rendre l'Etat exemplaire en matière de service : le développement de l'administration électronique 20. Faciliter l'accès à la justice par le numérique 21. Accélérer la compétitivité et la croissance des entreprises par le numérique Adapter notre organisation et notre gouvernance aux enjeux du numérique 22. Fusionner les instances chargées de l'auto-régulation, de la co-régulation et de la consultation 23. Faire émerger une gouvernance européenne et internationale de l'Internet Bâtir la société de demain avec le numérique 24. Appuyer le développement de la recherche, de l'innovation et de la création d'entreprises 25. Recourir au numérique pour opérer la mutation environnementale de la société 26. Faire du numérique un outil pour bâtir la ville du XXIe siècle Assises du numérique
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Le concept du patient connecté ne se cantonne pas à l'utilisation du Net pour les échanges avec les professionnels de santé. Le corps humain lui-même devient partie intégrante des réseaux - capteurs, systèmes de communication - mis à contribution dans les dispositifs de soin à distance. Dans ce cadre, des chercheurs de la Quenn University de Belfast ont mis au point un nouveau type d'antennes adaptées au corps humain. Leur fonction : assurer les transmissions de données physiologiques - rythme cardiaque, respiration, etc - générées par les équipements portés par le patient. Leurs dimensions comme leur mode de fonctionnement en font un dispositif de communication embarqué moins contraignant et plus performant que les systèmes qui prévalaient jusque là. D'après les chercheurs, ces dispositifs de communication peuvent en effet être portés en de nombreux endroits du corps de même que sur les vêtements. Ces antennes seraient près de cinquante fois plus performantes en termes de puissance de signal que les modèles équivalents. Leur taille réduite - cinq millimètres contre trente quatre auparavant - permet de les fixer sur le corps sans occasionner de gêne majeure pour le patient. Par ailleurs, la conception de ce modèle d'émetteurs répond à certains défis technologiques. Le corps se présente effectivement comme un obstacle au déplacement des ondes et engendre des déperditions de signal, poussant ainsi à augmenter la puissance d'émission et par conséquent, la consommation d'énergie. Les antennes développées par les chercheurs britanniques limitent cette contrainte en s'appuyant sur l'effet dit de creeping wave. Ce phénomène permet le transport du signal via la surface du corps d'une personne où il est récupéré par une unité de contrôle, le tout en limitant les pertes de puissance. Ont peut aisément imaginer à l'avenir l'intégration de ce système d'antenne dans des patchs ou encore des vêtements spécialement conçus pour permettre la transmission de données à des équipements médicaux. Des applications allant dans le sens d'une approche dite wireless body area network, soit un réseau sans-fil intégrant différents systèmes mobiles et des capteurs capables de communiquer entre eux et dont la fonction est de relever les paramètres vitaux et éventuellement les mouvements des patients. Atelier
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Nanotechnologies et Robotique
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L'Université de Sherbrooke innove en matière de soins à domicile pour les personnes âgées. Une équipe a présenté récemment le Télérobot qui permet à un professionnel de la santé d'être en contact avec un patient tout en demeurant à son lieu de travail, ce qui constitue une première mondiale. Contrairement à la télésanté, qui existe déjà et où le robot est placé dans un milieu contrôlé, le robot créé à l'Université de Sherbrooke se trouve au domicile du patient. Le professionnel de la santé peut communiquer avec ce dernier à l'aide d'un système de vidéoconférence.L'appareil peut également suivre le patient dans les différentes pièces de sa résidence. Patrick Boissy, qui est au professeur au centre de recherche sur le vieillissement à l'Université de Sherbrooke, explique que les robots qui existent déjà ne sont pas en mesure de fonctionner dans un domicile. « L'environnement est imprévisible, les espaces sont très étroits, l'éclairage n'est pas adéquat, l'environnement est constamment en changement. ...] Les robots actuels qui sont utilisés en institutions ne permettent pas ou ne peuvent pas faire ça dans un domicile. »Selon Isabelle Matte, une ergothérapeute qui a essayé l'appareil après une courte formation de quatre heures, le Télérobot permet d'établir un bon contact avec le patient et offre la possibilité d'évaluer presque entièrement sa condition.Le robot pourrait être commercialisé d'ici cinq ans. Avant tout, un deuxième prototype devra toutefois être mis au point. [RC
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Quoi de plus innovant qu'un robot comme support de cours ? Les élèves ingénieurs de la James Clark School expérimentent actuellement les techniques d'enseignement mises au point par le professeur Blankenship et qu'il a explicitement baptisées : Robotique Autonome. Pour lui, cette méthode de travail permet à ses étudiants de trouver leurs propres solutions à des problèmes dits ouverts (exercices visant à faire adopter une démarche scientifique aux élèves). Réunis en petits groupes, les jeunes participants doivent ainsi concevoir des tactiques et stratégies tout en collaborant dans le cadre de la programmation de la machine. Leur objectif : faire accomplir au robot les tâches et actions définies par leur professeur : évitement d'obstacles, interactions entre robots, etc. "Quand les étudiants contrôlent leur propre travail, il est étonnant de voir à quelle vitesse nous avançons", explique Gilmer Blankenship. Et l'enseignant en ingénierie informatique d'ajouter : "cela leur permet de développer leurs compétences pratiques ainsi que leur compréhension de la théorie, et mène parfois à de nouvelles découvertes". Un groupe d'élèves aurait ainsi résolu un exercice considéré comme quasi infaisable par l'enseignant lui-même : assurer le contrôle d'un hélicoptère miniature grâce à un robot situé au sol. Sa méthode inclut notamment la possibilité de bénéficier des travaux et avancées réalisées par les élèves des promotions précédentes. Les réalisations des étudiants sont en effet conservées et réutilisées de semestre en semestre. Les nouvelles classes ont ainsi la possibilité de structurer leurs propres développements sur la base de connaissances préétablies - soit des logiciels de précédents élèves ayant déjà fait leur preuve dans l'accomplissement d'une ou plusieurs tâches. Un mode de travail basé sur des programmes "écrits par d'autres" et que le professeur Gilmer Blankenship estime être "très courant dans le monde de l'ingénierie". Pour lui, il s'agit notamment d'un moyen d'immerger ses élèves dans ce que sera leur futur environnement professionnel, dans l'industrie ou la recherche. Atelier
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Les experts de plusieurs agences de l'ONU ont souligné à Athènes leur crainte de voir les changements climatiques entraîner une accélération des migrations dans le monde, qui pourraient concerner jusqu'à 200 millions de personnes en 2050. "Le Haut commissariat pour les réfugiés estime que 24 millions de personnes dans le monde ont déjà émigré en raison de facteurs environnementaux", a déclaré la ministre grecque des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, ouvrant une conférence internationale consacrée aux changements climatiques. Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, Michel Jarraud, a affirmé que "la dégradation qualitative et quantitative" en matière d'eau potable allait créer "de nouvelles tensions", avec un déclin de l'agriculture dans les régions touchées et une poussée des migrations. Le directeur adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM), John Powell a précisé que 2 milliards de personnes vivaient actuellement dans des zones arides et 90 % dans des pays en voie de développement où "les agriculteurs essayent de nourrir leur famille au jour le jour". Le directeur de l'Institut pour l'environnement et la sécurité humaine de l'ONU Janos Bogardi a indiqué que les migrations pourraient atteindre 50 millions de personnes en 2010, 200 millions en 2050 et plus de 700 millions par la suite. "La désertification et la hausse du niveau de la mer vont provoquer des déplacements", a-t-il affirmé. En Egypte, la désertification concernerait 16 millions de personnes. Au Vietnam, la hausse du niveau de la mer entraînerait le recouvrement des cultures et une perte de 30 % du PIB, a-t-il dit. Afp
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Le réchauffement climatique pourrait libérer les énormes quantités de méthane emprisonnées dans les sols gelés, provoquant en quelques décennies un processus d'emballement incontrôlable de l'effet de serre. Une nouvelle étude publiée par Nature indique que ce scénario catastrophe s'est peut-être déjà déroulé par le passé. Cette étude décrit le pire scénario d'emballement de l'évolution du climat dans lequel la Terre pourrait perdre la totalité de ses glaces en l'espace d'une génération. Si la température du globe continue d'augmenter, d'énormes quantités de méthane pourraient être libérées par les 10 000 gigatonnes de gaz gelé qui sont à l'heure actuelles emprisonnées dans les profondeurs des océans et le pergélisol. Le franchissement de ce seuil de basculement du climat aurait pour conséquence que le réchauffement de la planète serait alors bien pire et bien plus rapide que ce qu'envisagent aujourd'hui les prévisions des scientifiques. Cette nouvelle étude suggère que c'est précisément ce type de processus libérant les réserves de méthane qui a provoqué un réchauffement rapide de la Terre il y a 635 millions d'années de cela, durant lequel un âge glaciaire a laissé place à une période de chaleur tropicale. Le principal auteur de l'étude indique que ce phénomène pourrait se reproduire, et rapidement. Il ne s'agirait pas d'une évolution sur des milliers ou des millions d'années, mais peut-être à l'échelle du siècle. « C'est un une préoccupation majeure, car il est possible qu'un réchauffement de faible ampleur puisse libérer ce méthane piégé », déclare Martin Kennedy, qui est professeur à l'Université Californienne Riverside. « La libération de ces réserves de méthane pourrait réchauffer la Terre de dizaines de degrés Farenheit et ce mécanisme pourrait être très rapide, à l'échelle géologique». Le méthane est un gaz dont l'effet de serre est 25 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone. Et ces réservoirs de gaz gelé sont deux fois plus importants en volume que les réserves de combustibles fossiles connues. M. Kennedy, tout comme d'autres géologues, tout en reconnaissant l'importance des gaz à effet de serre dus à de l'activité humaine, affirme que les modélisations ne peuvent rendre compte des changements climatiques très marqués qui se produisent en quelques décennies. « Aucune de ces choses n'est linéaire. C'est du non-linéaire », constate M. Kennedy. Le travail de M. Kennedy publié par Nature étudie la période de déglaciation rapide qui s'est déroulée voici 635 millions d'années, et s'efforce de déterminer quel a été le « déclencheur » à l'origine du réchauffement massif qui a eu lieu dans le monde entier. Dans le scénario proposé par son étude, le méthane à l'état solide - emprisonné avec des molécules d'eau dans des formations cristallines nommées « clathrates » - a d'abord été décongelé aux latitudes des tropiques et a commencé à se répandre dans l'atmosphère. Le réchauffement induit par ce gaz a déclenché une cascade de déstabilisation des clathrates, remontant peu à peu vers les pôles, agissant comme un mécanisme de rétroaction produisant un emballement qui a rapidement transformé un climat glacial en période tropicale. A l'heure actuelle, les clathrates sont présentes dans le pergélisol de la région Arctique et dans les fonds marins près des continents. Le professeur s'inquiète que la hausse des niveaux de CO2 puisse provoquer un réchauffement suffisant pour déstabiliser ces réservoirs de clathrates. Sur la base de son analyse des données géologiques, cela pourrait entraîner une évolution du climat plus rapide que ce que la plupart des scientifiques prévoient. Il serait alors difficile pour l'humanité d'y faire face.« Si la Terre évolue vers un nouvel état, cela se déroulera très rapidement », avertit M. Kennedy. Nature
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La conférence de l'ONU sur la diversité biologique, à Bonn, en Allemagne, s'est achevée par une entente visant à protéger la vie sauvage et des écosystèmes menacés. Parmi les mesures adoptées, on retrouve notamment la création de la première réserve naturelle dans les fonds marins. Les pays ont aussi convenu d'étendre de dizaines de millions d'hectares les zones terrestres protégées. Angela Merkel, qui s'est attirée les faveurs des défenseurs de l'environnement après avoir favorisé les accords sur la lutte contre le réchauffement l'année dernière au sein de l'Union européenne et du G8, a fait cette annonce dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique de l'Onu, qui s'est tenu à Bonn jusqu'au 30 mai. "Nous avons besoin d'opérer un tournant sur la question de la biodiversité", a déclaré la chancelière devant les représentants de 191 pays réunis pour réfléchir aux moyens de freiner les disparitions d'espèces. "Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités", a-t-elle ajouté, précisant que Berlin consacrerait 500 millions d'euros supplémentaires à la protection des forêts d'ici 2012, et ferait ensuite passer sa contribution annuelle à 500 millions d'euros, contre 200 actuellement. Selon les études de l'Onu, la planète risque de voir disparaître un nombre d'espèces animales et végétales sans équivalent depuis l'extinction des dinosaures, il y a 65 millions d'années. La Norvège va, pour sa part, dépenser 600 millions d'euros par an au cours des trois prochaines années pour préserver ses forêts. La biodiversité préoccupe d'autant plus les dirigeants politiques que les prix de l'alimentation augmentent, en raison notamment de l'explosion de la demande dans les économies à forte croissance, telles que la Chine. Selon les experts, les productions agricoles souffriraient de la disparition d'espèces sauvages.Les groupes de défense de l'environnement ont salué l'annonce de Merkel, jugeant qu'elle envoyait là un signal fort aux autres pays et pourrait permettre des débloquer les discussions. La France, qui s'apprête à prendre la présidence de l'Union Européenne, entend placer parmi ses priorités la préservation des forêts tropicales, gardiennes du climat et de la biodiversité dans le monde. Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a notamment proposé la mise en place rapide d'un marché européen du bois accessible uniquement aux produits certifiés, dont le lieu et les modes d'exploitation sont parfaitement connus. La déforestation dans le monde est responsable de 20 à 25 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2), soit davantage que toutes les industries de transport. Express Sequovia
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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De nouveaux cocktails de traitements se sont révélés encourageants contre le cancer du sein en réduisant sa récurrence, selon deux études cliniques présentées à la conférence annuelle de l'American College of Clinical Oncology (ASCO). Le plus prometteur est le Zometa normalement utilisé pour traiter l'ostéoporose, une perte de la masse osseuse, et qui a réduit de 35 % le risque de réapparition de la tumeur chez des femmes pré-ménopausées atteintes d'un cancer précoce du sein. C'est le premier essai clinique à grande échelle confirmant les propriétés anti-cancéreuses du Zometa. "Nous avons montré qu'on pouvait empêcher le cancer de réapparaître et c'est une grande nouvelle...", a déclaré le Docteur Michael Gnant, professeur de chirurgie à l'Université de Vienne (Autriche), responsable de l'étude en partie financée par le laboratoire suisse Novartis, qui commercialise le Zometa. Les 1.800 participantes à cet essai clinique de trois ans, plus deux ans de suivi, avaient toute eu l'ablation de leur tumeur peu avancée et étaient traitées avec de la goséréline qui bloque la production d'hormones, combinée à du Tamoxifen ou de l'Anastrozole (arimidex). Ces deux médicaments réduisent les oestrogènes, hormone sexuelle secrétée par les ovaires. Ces deux anti-oestrogènes sont prescrits à toutes femmes, ménopausées ou non, subissant l'ablation d'une tumeur cancéreuse du sein activée par cette hormone. Pour la Dr Julie Gralow, une des responsables de l'ASCO, cet essai clinique "pourrait changer la pratique médicale" après les résultats d'une autre étude similaire en cours attendus fin 2008. Cet essai clinique utilise des doses plus élevées de Zometa et a enrôlé des femmes pré-ménopausées et ménopausées suivant une variété de traitements anti-cancéreux. Le Zometa est très sûr et peut être prescrit à un nombre étendu et varié de patientes, selon la Dr Gralow. Une autre combinaison de traitements objet d'une étude dévoilée au congrès de l'ASCO pourrait aussi offrir une nouvelle arme cette fois contre le cancer avancé du sein. Il s'agit de l'Avastine. Cette molécule est la première découverte ciblant une fonction spécifique du cancer, à savoir la formation de vaisseaux sanguins nécessaires pour nourrir la tumeur. Combinée au Taxotere, qui empêche la division cellulaire, l'Avastine a ralenti la progression de cancers très avancés du sein, selon l'étude. C'est le premier essai clinique de phase 3 --dernière étape avant la demande de mise sur le marché-- évaluant la combinaison de l'Avastine au Taxotère. Il a a porté sur 736 femmes pendant un an et montre que 44,4 % des participantes traitées avec du Taxotère combiné avec un placebo ont vu leur tumeur se réduire, comparativement à 63,1 % pour celles ayant reçu en plus du Taxotère de l'Avastine. La FDA, l'agence américaine des médicaments a autorisé en février la commercialisation de l'Avastine combinée au paclitaxel pour traiter les femmes venant d'être diagnostiquées d'un cancer avancé du sein. L'Avastatine est commercialisée par le laboratoire suisse Roche et la firme américaine Genentech. Le cancer du sein est le premier cancer affectant les femmes avec 184.450 nouveaux cas estimés en 2008 aux Etats-Unis dont 40.930 décès. Dans le monde, ce cancer est la cinquième cause de mortalité de cette maladie tuant 502.000 femmes par an, selon des chiffres de 2005 de l'Organisation mondiale de la santé. ASCO
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Un médicament utilisé contre la fragilité osseuse des femmes soignées pour un cancer du sein réduit aussi de façon significative le risque de récidive du cancer, selon une étude autrichienne présentée au congrès annuel de l'ASCO. C'est la première fois qu'une étude à grande échelle confirme les pistes de l'acide zolédronique (Zometa, marque déposée) et autres biphosphonates dans la lutte contre l'ostéroporose. Actuellement, le Zometa commercialisé par Novartis est utilisé pour des cancers ayant déjà gagné l'os. L'enquête a été menée auprès de 1.800 femmes préménopausées suivant un traitement hormonal pour un cancer du sein détecté à un stage précoce. Le Zometa a réduit d'un tiers le risque de retour du cancer, dans les os ou ailleurs, selon les résultats présentés par le directeur de l'étude, le Docteur Michael Gnant de l'Université médicale de Vienne, à la conférence de la Société américaine d'oncologie clinique organisée à Chicago. "C'est un résultat important. Cela pourrait bien changer les habitudes", a estimé le Docteur Claudine Isaacs, directrice du programme clinique sur le cancer du sein à l'Université de Georgetown. Si une autre étude en cours arrive au même constat, le Zometa devrait être rapidement testé dans la lutte contre d'autres cancers, comme celui de la prostate ou celui des reins, ayant tendance à métastaser vers les os. ASCO
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A l'occasion du congrès de la société américaine d'oncologie clinique (ASCO), des chercheurs canadiens ont découvert pour la première fois que les femmes ayant une carence en vitamine D au moment du diagnostic de cancer du sein ont plus de risque de voir leur cancer évoluer défavorablement. Déjà connue pour son action positive sur les os, la vitamine D pourrait également jouer un rôle important dans le prévention de certains cancers du sein. On trouve la vitamine D dans la nourriture et dans certains compléments alimentaires. Les aliments les plus riches sont les oeufs, le beurre et le foie, les poissons gras et surtout les huiles extraites du foie de certains poissons (morue). Cette vitamine joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium et du phosphore. Au niveau intestinal, elle augmente l'absorption du calcium et du phosphore et intervient dans la minéralisation des os. Mais pour être utilisable par notre organisme, la vitamine D a besoin de l'action des rayons ultraviolets du soleil. Entre 1989 et 1995, 512 femmes (âgée de 50 ans en moyenne) diagnostiquées avec un cancer du sein ont subi une prise de sang. Conservés dans de bonnes conditions, ces échantillons ont été analysés pour connaître leur concentration en vitamine D. Les femmes ont été suivies jusqu'en 2006. Selon le Docteur Goodwin, professeur de médecine à l'université de Toronto et co-auteur de l'étude, le taux normal de vitamine D oscille entre 72 à 120 nanomoles par litre (nml/L) de sang, alors que moins de 50 nmoL est considéré comme une carence. Au moment du diagnostic, les auteurs ont noté que seulement 24 % de ces femmes avaient des concentrations sanguines de vitamine D normales. Les femmes ayant une carence étaient plus susceptibles d'avoir des cancers plus agressifs. Après 10 ans, 83 % des femmes ayant des taux adéquats de vitamine D (plus de 72 nmol/L) restaient dénuées de métastases contre 69 % des femmes carencées ; 85 % étaient en vie, contre 74 % des femmes carencées. En d'autres termes, les femmes ayant un déficit en vitamines D au moment du diagnostic de cancer ont 94 % de risque supplémentaires d'avoir des métastases et 73 % de mourir de leur cancer dans les 10 ans suivant le diagnostic. ASCO
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Près d'un millier de scientifiques étaient réunis à Marseille, du lundi 26 au vendredi 30 mai, pour le congrès Myologie 2008, organisé par l'Association française contre les myopathies (AFM). Un congrès consacré aux maladies du muscle et à leurs traitements, affections neuromusculaires mais aussi pathologies du coeur. Plusieurs présentations ont ainsi été consacrées aux recherches de thérapie cellulaire pour réparer le muscle cardiaque (le myocarde) après un infarctus, avec à l'horizon les premiers essais cliniques utilisant des cellules souches embryonnaires chez l'homme. Les maladies cardio-vasculaires font plus de 15 millions de morts par an dans le monde et représentent 30 % des causes de décès. Plusieurs équipes se sont lancées dans des essais pour réparer le myocarde et remplacer ses cellules, les cardiomyocytes. Une dizaine d'essais de thérapie cellulaire ont déjà eu lieu, regroupant au total plus de 650 patients, avec différents types de cellules souches. Les essais d'injection de cellules souches issues de la moelle osseuse ont montré un bénéfice clinique, avec une amélioration des performances du ventricule gauche, responsable de l'insuffisance cardiaque après un infarctus. Cependant, a précisé Patricia Lemarchand (Institut du thorax, Nantes), "les cellules injectées ne sont pas véritablement converties en cardiomyocytes". Un grand essai européen devrait démarrer en 2009 ou 2010 afin d'évaluer les bénéfices d'un tel traitement sur la mortalité et la récidive d'infarctus. Bernd Fleischmann (université de Bonn, Allemagne) a abordé une question cruciale : le tissu où a eu lieu l'infarctus peut-il déterminer le type de différenciation vers lequel se dirigeront les cellules souches ou les cellules précurseuses (progénitrice) greffées ? Contrairement aux cellules issues de la moelle, les cellules souches embryonnaires évoluent en cardiomyocytes. Il existe cependant un risque de formation de tumeur si l'on utilise des cellules indifférenciées. Pour éviter cela, Bernd Fleischmann emploie des cardiomyocytes dérivés de cellules souches embryonnaires purifiées. En France, l'équipe de Michel Pucéat (Inserm UMR 861/I-Stem, AFM, Evry) et du professeur Philippe Mesnasché a recours à des cellules progénitrices, étape intermédiaire dans la différenciation des cellules souches embryonnaires en cardiomyocytes. Lors de Myologie 2008, Michel Pucéat a rapporté avoir démontré que, chez l'homme comme chez la souris, la différenciation vers un destin de cellule cardiaque dépend de la concentration d'une protéine appelée BMP2. Un constat qui rend possible de contrôler la direction vers lesquelles se différencient des cellules souches embryonnaires. LM
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Les appareils de télésanté prennent le relais des équipes soignantes, jusque dans la médication. Une équipe de chercheurs japonaise de la Yamagata University propose ainsi un nouveau système capable de coordonner et de gérer à distance les informations et soins liés à un patient. Rien de nouveau jusque là. Mais ce dispositif permet aussi de délivrer au patient ses médicaments via perfusion et d'établir avec l'équipe soignante un contact vidéo. Le système repose en effet sur trois fonctions. La première étant un système de communication multipoints avec vidéo et voix, qui met le malade en relation avec son médecin, et lui permet de retrouver presque les mêmes conditions qu'une consultation physique. La deuxième particularité du système est un dispositif intégré qui gère à distance la progression des perfusions des patients via un réseau de capteurs. Il contrôle ainsi le dosage et la durée de la perfusion, qui peut concerner des médicaments comme des nutriments. Enfin, cet appareil de télémédecine enregistre automatiquement les données vitales du malade, qui sont stockées sur une base de données. Une fonction opérée soit via Internet, soit via un téléphone portable qui permet au médecin de recueillir les informations essentielles sur son patient. L'idée étant que le soignant puisse être mis en relation avec les équipes médicales les plus proches du patient, et le cas échéant leur passer le relais en cas de besoin. Ce, en leur communiquant les informations recueillies par le système, voire en organisant une visioconférence via ce même dispositif. L'équipe annonce avoir déjà réalisé des tests de ce type avec succès à partir de leur prototype de télésanté. Atelier
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Des chercheurs américains sont parvenus à ce que des singes se nourrissent à l'aide d'un bras robotisé contrôlé uniquement par l'activité cérébrale. Ces travaux de l'université de Pittsburgh en Pennsylvanie, publiés par la revue Nature, constitue une grande avancée dans l'assistance aux personnes paralysées. Concrètement, de fines électrodes placées dans le cortex permettent au cerveau de commander l'exécution d'une action du bras robotisé, exactement comme il le ferait pour le bras réel du sujet. En effet, souvent, les personnes paralysées à la suite d'une attaque cérébrale, d'un traumatisme de la moelle épinière ou d'une maladie neuromusculaire dégénérative ne souffrent pas de lésions des parties du cerveau impliquées dans les mouvements. Si les chercheurs de Pittsburgh ont réussi à enseigner, en seulement deux jours, l'usage complexe du bras robotisé à deux macaques dont les bras avaient été immobilisés, l'application clinique effective à l'homme doit encore surmonter de nombreux obstacles. A commencer par la fiabilité des électrodes, dont la durée de vie n'excède pas, pour l'instant, quelques semaines, ou la nécessité d'une supervision technique permanente pendant l'utilisation du bras. Nature
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Jean-Antoine Girault, Directeur de l'Institut du Fer-à-Moulin (U839), centre de recherche de l'Inserm et de l'Université Pierre-et-Marie-Curie, et ses collaborateurs viennent de mettre au jour un nouveau mécanisme moléculaire qui explique l'influence, sur le cerveau, de substances telles que la cocaïne. Les substances qui entraînent une dépendance (substances addictives) telles que la cocaïne, la morphine, les amphétamines exercent leurs effets sur le cerveau en détournant un système normal d'apprentissage auquel participe la dopamine, un transmetteur de « messages » chimiques entre neurones. Cet apprentissage fait notamment intervenir des modifications d'expression de gènes dans des régions cérébrales bien précises. Jean-Antoine Girault, Directeur de recherche à l'Inserm et son équipe viennent de mettre en évidence un nouveau mécanisme par lequel la dopamine est à l'origine de ces modifications au niveau du noyau des neurones. Ces travaux permettent de mieux comprendre les mécanismes normaux d'apprentissage et leurs « détournements » par les substances psychoactives. Ils pourraient aussi ouvrir, à terme, de nouvelles perspectives pour le traitement de maladies dans lesquelles la dopamine est impliquée. Dans ces travaux, les chercheurs ont mis en évidence une nouvelle voie de signalisation impliquant plusieurs enzymes spécifiques, des protéines phosphatases, activée par la dopamine et aboutissant à une modification de la chromatine, ce matériel génétique présent dans le noyau des neurones. Ils montrent en particulier que, dans une région du cerveau appelée striatum, une protéine, la DARPP-32 s'accumule dans le noyau des neurones lorsqu'une souris reçoit une injection de cocaïne, d'amphétamine, ou de morphine. Les chercheurs observent ensuite que, lorsque la séquence d'acides aminés qui compose la protéine DARPP-32 est mutée sur un seul acide aminé, les souris sont moins sensibles aux drogues. De plus, les auteurs montrent que cette protéine n'est pas uniquement mise en jeu par des drogues, mais intervient aussi dans l'apprentissage d'un geste très simple, qui consiste, pour la souris, à mettre son museau dans un petit trou pour obtenir un peu de nourriture. Cet apprentissage suffit en effet à entrainer l'accumulation de DARPP-32 dans le noyau des neurones du striatum. Et, de la même manière, la mutation ponctuelle de la protéine DARPP-32 diminue la motivation pour obtenir de la nourriture après un tel apprentissage. Ce travail élucide un nouveau mécanisme par lequel la dopamine contrôle l'expression de gènes dans les neurones. Il met en évidence l'importance de ce mécanisme dans les effets durables des drogues et permet également de déterminer la cascade des événements au niveau du neurone, qui président à l'apprentissage normal contrôlé par le circuit de la récompense. Ces résultats suggèrent des approches de recherche nouvelles dans le domaine du traitement de la dépendance aux drogues, et de certaines maladies mentales, pour lesquelles la dopamine est soupçonnée de jouer un rôle. Cette connaissance plus fine des mécanismes d'action de la dopamine au niveau moléculaire vise aussi à améliorer le traitement de la maladie de Parkinson, dans laquelle le rôle de la dopamine est central. Inserm
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Les symptômes dépressifs sont communément observés chez les personnes âgées et certains facteurs nutritionnels ont été proposés comme des déterminants protecteurs potentiels de ces symptômes. L'objectif du projet de recherche coordonné par Pascale Barberger-Gateau, est d'étudier l'impact du statut nutritionnel en acides gras et anti-oxydants sur le vieillissement cérébral (démence, déclin cognitif, troubles de l'humeur) chez les personnes âgées. Dans leur étude, les chercheurs de l'Inserm ont donc souhaité étudier la corrélation éventuelle entre la teneur sanguine en acides gras et le niveau de la symptomatologie dépressive. Parmi les personnes suivies à Bordeaux, 1390 individus âgés en moyenne de 75 ans ont accepté de se soumettre à une prise de sang. Des chercheurs de l'unité Inserm 876 ont mesuré pour chacun d'entre eux le profil en 12 acides gras dans le plasma. Puis des questionnaires, menés par des psychologues, ont eu pour but d'identifier l'existence d'antécédents dépressifs et leur degré de sévérité. Au vu des résultats, un acide gras oméga 3 particulier a retenu l'attention des chercheurs : l'EPA ou acide eicosapentaénoïque. Celui-ci est, en effet, présent en plus faible concentration chez les individus souffrant de dépression alors que des taux élevés sont retrouvés pour les volontaires sans aucun problème dépressif. En d'autres termes, de forts taux d'EPA semblent associés à une moindre fréquence des symptômes dépressifs. De plus, dans le groupe de personnes suivant un traitement antidépresseur, une teneur sanguine élevée d'EPA est inversement proportionnelle à la sévérité des symptômes dépressifs. De forts taux d'EPA semblent donc aussi être associés à une moindre sévérité de ces symptômes chez les personnes âgées. Le fonctionnement et les différents rôles de l'EPA sont encore mal connus. Il semble que celui-ci puisse jouer un rôle dans les mécanismes neuronaux et sur l'efficacité des traitements antidépresseurs. Inserm
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