RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 126
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 22 Décembre 2000
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Egalement dans ce numéro
TIC
Loudeye lance la première bibliothèque musicale en ligne
Un état des lieux de la cybercriminalité internationale
Vers un standard pour le son et la vidéo sur Internet
Un message qui peut en dire trop long
IBM propulse Linux dans la cour des grands
Le Cybook, premier livre électronique français
Les jeux vidéo se disputent l'accès au coeur des foyers
Avenir
La chimie crée une nouvelle surface ultra-lisse
Traitement anti-bactérien permanent sur fibre
Espace
Micro-organismes fossiles dans une météorite en Australie
La vie aurait existée sur Mars
Terre
Comment transformer la fumée en diamant
Quand le smog devient mortel
Vivant
Paludisme : des souris "humanisées" pour trouver un vaccin
Soja : l'ennemi du cholestérol ?
Cancers prostatiques : un nouveau médicament
Vers la prévention active du cancer de l'estomac
Le soja peut réduire le risque de cancer du sein
Les robots entrent au bloc
Les secrets de l'épilepsie dévoilés
La créatine : intérêt dans les lésions traumatiques du cerveau ?
Une pomme de terre qui brille quand elle manque d'eau
Des riz résistants
Premier séquençage du génome complet d'une plante
La mutation d'un gène chez la drosophile double sa durée de vie
Edito
Vers le bureau de vote en ligne



Les récentes élections aux Etats-Unis ont mis en évidence la nécessité d'accélérer nos réflexions sur le vote en ligne. A l'occasion d'un récent débat sur le vote par Internet, organisé par la société 3Com à Paris, les participants ont fait valoir un certain nombre d'objections fortes à la généralisation rapide du vote en ligne à domicile. Sur le plan technique tout d'abord, les votes en ligne supposent qu'on soit en mesure d'identifier de manière parfaitement sûre le cyberélecteur puis de garantir de manière absolue l'enregistrement et la transmission de son vote sans aucune modification. Les progrès de la biométrie devraient permettre une identification très sûre du cyberélecteur tout en conservant au vote son caractère personnel puisque l'identification reposerait exclusivement sur des caractéristiques physiques propres à l'électeur. En revanche, le problème de la sécurisation du réseau, évidemment essentiel en cas d'élection en ligne, est beaucoup plus difficile à résoudre. En effet, comment être certain que les votes ne peuvent en aucun cas être modifiés ou supprimés au cours de leur transmission par le réseau ? Seule, affirment les spécialistes, la mise au point et l'utilisation d'un mode de cryptage quantique semblent aujourd'hui susceptibles d'apporter une solution à ce problème fondamental de protection des données. Mais même en supposant que ces problèmes techniques soient résolus, et personne ne peut dire dans combien de temps cela sera le cas, il reste à régler un autre problème d'ordre civique celui là : comment maintenir au vote son caractère symbolique de démarche volontaire qui consiste à se déplacer puis à s'isoler avant de voter ? S'il suffit de cocher une case chez soi pour voter, entre la lecture de ses mails et un jeu en ligne, on peut se demander ce qui restera de la nature rituelle et symbolique essentielle qui s'attache à l'acte de voter. On peut aussi craindre que de nombreux électeurs ne fassent pas la différence entre le fait de voter ou de répondre à l'un de ces sondages en ligne de plus en plus nombreux qui nous sont proposés sur le net. Faut-il pour autant renoncer à utiliser l'Internet pour moderniser et améliorer notre procédure électorale et notre vie démocratique ? Certainement pas mais l'introduction de la technologie doit enrichir le débat démocratique et non le dénaturer par une banalisation excessive. Il est tout à fait possible d'imaginer à terme, grâce à l'identification biométrique, un concept de bureau de vote virtuel. Avec ce système, l'électeur serait certes obligé de sortir de chez lui pour aller voter mais au lieu d'être attaché à un bureau de vote unique, il pourrait aller voter dans le bureau de son choix car chaque bureau aurait accès à l'ensemble du fichier biométrique des électeurs inscrits et dès qu'un électeur aurait voté dans un bureau, il lui serait évidemment impossible de revoter ailleurs. Bien entendu, le vote serait électronique, ce qui permettrait d'une part de multiplier le nombre de bureaux de vote de manière à ce que chacun puisse facilement et rapidement voter et, d'autre part, d'obtenir un résultat immédiat du scrutin puisque le comptage informatique des bulletins se ferait en temps réel tout au long du vote. le Brésil vient d' expérimenter avec succès, et à la satisfaction générale, les bureaux de vote électroniques pour ses élections fédérales. Dans ce pays immense où de nombreuses régions restent difficiles d'accès, le recours aux bureaux de vote électronique a permis d'obtenir en quelques heures seulement des résultats électoraux parfaitement fiables. A contrario, un grand pays moderne comme les USA s'est trouvé confronté à une crise politico-juridique sérieuse parce qu'il n'a pas su, au niveau local, moderniser et simplifier les dispositifs matériels et bulletins de vote utilisés lors de l'élection présidentielle. Il se peut qu'un jour tous les obstacles techniques, psychologiques et sociaux qui empêchent le vote en ligne de chez soi soient levés. Mais d'ici là, et de manière plus réaliste, il est tout à fait possible et souhaitable de généraliser le recours au bureau de vote électronique et virtuel qui représenterait déjà un progrès considérable pour l'évolution de nos démocraties. Mais de la même manière que les citoyens d' Athènes se réunissaient sur l'Agora, il y a 25 siècles, il est essentiel que demain, les cybercitoyens restent conscients de l'importance civique et politique de leur vote et participent activement, en hommes libres et éclairés, à la vie publique.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Loudeye lance la première bibliothèque musicale en ligne
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Le concepteur de logiciels de conversion audio et photo sur internet lance un service nouveau et révolutionnaire. Les sites web et les disquaires en ligne vont pouvoir accéder à une bibliothèque de plusieurs dizaines de milliers de chansons. Dans un premier temps, le service proposé par Loudeye mettra à disposition de sociétés telles que les portails ou les disquaires en ligne des chansons et des extraits musicaux provenant de plusieurs grandes maisons de disques convertis au format web. Ensuite, le service devrait s'intéresser à la vidéo.Selon le vice-président du marketing de la société basée à Seattle, cette véritable bibliothèque en ligne va permettre de mettre en place un cadre de travail, un service de contenu pour les propriétaires des oeuvres et les maisons de disques, ce qui devrait ainsi aboutir à une meilleure utilisation et un meilleur contrôle de la musique numérisée. Loudeye a d'ores et déjà conclu un accord avec trois des cinq majors du disque: Universal Music Group, une division de Vivendi Universal ; Warner Music de Time Warner ; et BMG, division musicale du conglomérat allemand de médias Bertelsmann.

Europinfos : http://www2.europeinfos.com/

Un état des lieux de la cybercriminalité internationale
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Le danger croissant de la criminalité à l'encontre des ordinateurs ou de l'information qu'ils contiennent commence à attirer l'attention dans les capitales du monde. Dans la plupart des pays, néanmoins, les lois existantes sont probablement impossibles à appliquer contre cette criminalité. Cette absence de protection juridique signifie que les entreprises et les gouvernements doivent compter seulement sur des mesures techniques en vue de se protéger contre ceux qui souhaitent voler ou détruire de l'information précieuse, ou encore leur en interdire l'accès.Bien que vitale, l'autoprotection n'est pas suffisante pour faire du cyberespace un endroit sûr où mener des transactions. Le droit doit aussi être appliqué. Les pays dans lesquels les protections juridiques ne sont pas adéquates deviendront de moins en moins capables d'entrer dans la concurrence de la nouvelle économie. Au fur et à mesure que la criminalité cybernétique forcera les frontières nationales, les pays considérées comme des refuges courront le risque de voir leurs messages électroniques bloqués par le réseau. Les gouvernements nationaux doivent examiner leur jurisprudence actuelle en vue de déterminer si elle est suffisante pour lutter contre le genre de criminalité dont il est question dans le présent rapport. Là où il existe des lacunes, les gouvernements doivent prendre exemple sur les meilleures pratiques d'autres pays et collaborer de près avec les entreprises pour adopter des protections juridiques applicables. Ce rapport analyse la situation du droit dans 52 pays. Il constate que seuls neuf de ces pays ont amendé leurs lois en vue de couvrir plus de la moitié des crimes cybernétiques. Alors que bien des autres pays ont des initiatives en cours, il est clair qu'il reste beaucoup de travail à effectuer avant que les organisations et les individus puissent avoir l'assurance que les criminels du cyberespace réfléchiront deux fois avant d'attaquer les précieux systèmes et l'information.

Vers un standard pour le son et la vidéo sur Internet
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Apple s'est associé à plusieurs poids lourds de l'informatique et de l'électronique, parmi lesquels Cisco, Philips ou Sun, pour promouvoir des standards ouverts en matière de diffusion de sons et d'images sur Internet. Le «streaming media», comme on l'appelle de l'autre côté de l'Atlantique, est en effet marqué par la concurrence de technologies propriétaires dont les trois principales ont été développées par Apple (le format Quicktime), RealNetworks et Microsoft (Windows Media Player). Mais ces deux derniers -qui se trouvent être les leaders du marché - ont préféré rester pour l'instant à l'écart de cet effort de rationalisation qui sera mené au travers d'un regroupement baptisé ISMA (Internet Streaming Media Alliance). La technologie du media streaming est au coeur des développements multimedia de l'Internet. Alors que les débits sont limités, elle permet d'échelonner la transmission des données des lourds fichiers audio et video. Il est ainsi possible d'écouter du son ou de visionner de l'image quasiment en temps réel et dispense d'avoir à télécharger l'intégralité d'un morceau de musique ou d'un film avant de pouvoir le jouer. Le marché des contenus diffusés en «streaming» est ainsi en train d'exploser. Tant au niveau des sites équipés de cette technologie qui devraient passer de 17 % aux Etats-Unis en 1999 à 47 % en 2001. Que des internautes consommateurs (35 millions comptabilisés en novembre aux Etats-Unis contre 21 millions l'année dernière).

Expansion : http://www.lexpansion.com/

Un message qui peut en dire trop long
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Alors que de nombreux usagers du Net doivent faire face à des publicitaires qui espionnent leur moindre déplacement incognito sur la Toile, le combat pour la confidentialité électronique touche à présent le domaine, encore plus confidentiel, de la boîte aux lettres électronique. Les défenseurs de la vie privée soutiennent que de telles pratiques inaugurent une nouvelle forme de contrôle dans une sphère traditionnellement privée de la communication. Pour eux, c'est comme si un individu ayant laissé un message sur votre répondeur recevait un signal à l'instant où vous en prenez connaissance. Plus inquiétant, une telle technologie permet d'associer l'adresse électronique d'un usager aux informations, auparavant anonymes, concernant les sites qu'il a visités sur son ordinateur. Avec l'arrivée des e-mails en format HTML langage qui permet la création de pages sur la Toile], on peut s'attendre à ce que la lecture des messages électroniques s'apparente davantage à la visite d'un site, avec tous les risques que cela implique en matière de vie privée. Mais, pour de nombreux internautes, de tels risques peuvent paraître davantage acceptables sur la Toile que dans leur propre boîte aux lettres électronique. Peu d'entre eux sont d'ailleurs conscients des capacités de contrôle propres au courrier en format HTML. Et, si certains logiciels de courrier électronique, tels que Microsoft Outlook ou Eudora, offrent à l'usager l'option d'éliminer les images, d'autres applications, comme America Online 6.0 ou Hotmail, ne le permettent pas. Certains abonnés à des lettres d'information se disent indifférents au fait que l'expéditeur puisse savoir à quel moment ils ouvrent un message, en particulier s'il s'agit d'une publicité pour un nouveau produit. Mais d'autres considèrent cela comme un viol de leur liberté de communiquer à l'abri des regards. Dans un pays où les boîtes aux lettres traditionnelles sont protégées par la loi fédérale, l'idée que la lecture du courrier électronique ne constitue plus un acte privé risque d'en troubler plus d'un. Comme la publicité sur les sites apparaît de moins en moins efficace, de nombreuses sociétés, parmi lesquelles Eddie Bauer et Borders, pratiquent de plus en plus leur démarchage par e-mail, moyen qui permet en outre de contrôler la réaction du destinataire. Cependant, quelles que soient la technique ou la procédure mises en oeuvre pour inciter l'usager à ouvrir un message particulier, certains s'inquiètent du fait qu'un tel procédé permet d'accéder à des informations beaucoup plus personnelles. Le principal sujet d'inquiétude concerne des agences de publicité telles que DoubleClick, Engage et 24/7 Media, qui suivent déjà les déplacements de dizaines de millions d'internautes sur la Toile, à leur insu et par le biais de cookies [programmes invisibles sur lesquels sont stockées un certain nombre d'informations concernant l'utilisateur]. La première fois qu'un visiteur pénètre sur un site où DoubleClick a placé des publicités, l'agence dépose un code d'identification (n° 1234, par exemple) sur son ordinateur. Par la suite, chaque fois que l'ordinateur doté du n° 1234 visitera l'un des milliers de sites en contrat avec DoubleClick, l'agence enregistrera son passage. L'identification de la personne associée à un cookie devient possible lorsque l'agence de publicité envoie au consommateur potentiel, à la demande d'un client, un message en format HTML doté d'un identificateur unique décelable dès l'ouverture du document. Quand le destinataire ouvre ce type de message, le code du cookie est aussitôt repéré par le serveur de l'expéditeur, qui peut le comparer à ceux qui sont stockés dans sa propre base de données. A ce stade, le numéro 1234 apparaîtra, par exemple, sous la forme jacques@mairie.org. Passées au crible cette année par la Federal Trade Commission [organisme chargé de veiller au respect de la concurrence], les principales agences de publicité ont juré de s'abstenir d'intégrer des informations personnelles aux données recueillies anonymement tant qu'elles n'auront pas l'accord des intéressés. Mais les défenseurs de la vie privée avancent que les consommateurs peuvent donner leur accord involontairement et font observer que les principes de confidentialité facultatifs peuvent être aisément modifiés. Une autre pratique, qui consiste à faire du e-mail une sorte de cheval de Troie porteur d'un fichier contenant un cookie, a récemment conduit le représentant du ministère de la Justice dans l'Etat du Michigan à menacer de poursuites le site web Evite s'il ne se décidait pas à informer les consommateurs. Les défenseurs de la vie privée émettent l'hypothèse qu'Evite pourrait très bien “louer” à d'autres sites les cookies et les adresses d'e-mail correspondantes.

Courrier International :

[http://www.courrierinternational.com/mag/INTmedia.htm

IBM propulse Linux dans la cour des grands
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

La micro-informatique est souvent une histoire de couple. Longtemps, le tandem Microsoft-Intel domina le secteur. Aujourd'hui, les noces les plus en vogue sont célébrées entre les constructeurs informatiques et un logiciel à part: Linux. Hier, IBM a annoncé la mise au point pour la compagnie pétrolière Shell d'un gigantesque réseau d'ordinateurs fonctionnant avec ce produit iconoclaste. Symbolisé par un pingouin, conçu par des milliers d'informaticiens bénévoles, amélioré grâce à l'Internet sur tous les continents, diffusé gratuitement, modifiable librement par ses utilisateurs, Linux est ce qu'on appelle un «logiciel libre»: chacun peut non seulement le copier et l'utiliser gratuitement, mais accéder à ses secrets de fabrication (le code source), l'adapter à ses besoins et proposer des amendements. A l'image de Windows, dont il est devenu un concurrent crédible, Linux est un système d'exploitation (le logiciel à la base du fonctionnement des ordinateurs) conçu pour équiper les machines de type PC (ordinateurs personnels). Hier furent célébrées les véritables noces entre ce produit aux origines anticommerciales et IBM. Lou Gerstner, le patron de l'entreprise, a annoncé qu'elle investirait l'an prochain un milliard de dollars sur Linux. Shell disposera de la plus grande installation fonctionnant avec Linux: plus de mille ordinateurs reliés entre eux et fonctionnant comme un système informatique unique extrêmement puissant. Très présent dans le monde de la recherche, Linux se répand à vive allure dans les entreprises. L'institut d'études IDC estime à 28 % la croissance du logiciel sur le marché des serveurs. Selon certaines estimations, la part de marché de Linux pourrait surpasser celle de Microsoft dans les prochaines années. Le logiciel s'impose également dans le marché, encore embryonnaire, des terminaux d'accès à l'Internet et dans celui des décodeurs numériques pour téléviseurs. Reste le marché des ordinateurs de bureau utilisés par les salariés et les particuliers. Pour l'instant, Linux est cantonné aux locaux informatiques des centres de recherche et des entreprises. Réputé fiable, stable, robuste, rapide et évolutif pour les serveurs, le logiciel présente des défauts qui brident sa diffusion: difficultés d'installation, complexité d'utilisation, Sans compter la mainmise de Microsoft sur le marché du grand public: tous les PC sont livrés en standard avec Windows. Mais à présent, les constructeurs informatiques, longtemps rétifs, commencent à y croire. Dans quelques années, Linux sera aussi dans les mains de l'utilisateur de base, promettent-elles, mettant définitivement fin à la domination sans partage du couple Microsoft-Intel.

Le Cybook, premier livre électronique français
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Le Cybook, premier livre électronique français, sera distribué à partir du 22 janvier prochain à 5.700 francs l'unité, a annoncé le 15-12-2000 Olivier Pujol, Pdg de la société Cytale, au cours d'une conférence de presse. Cette nouvelle plate-forme de lecture, "nomade et personnalisable à l'envi", ressemble à une ardoise grise de 21 cm sur 16 pour un poids de 900 grammes et capable de contenir environ 15.000 pages, soit l'équivalent de 30 livres stockés, a-t-il précisé. Le boîtier est équipé de quatre boutons, sur la tranche, permettant de faire défiler les pages d'avant en arrière, d'afficher à l'écran la barre de menus ou encore de régler la luminosité de l'écran. Cette bibliothèque ambulante offre de nombreuses fonctions, comme le grossissement des caractères tout en conservant la mise en page, la recherche d'un mot dans le dictionnaire intégré, l'annotation de certains passages ou encore le marquage de page. Le Cybook s'ouvrira également dans un proche avenir au multimédia, en proposant des oeuvres au contenu sonore et vidéo.Ce "e-book", qui est aussi, selon Cytale, le premier livre électronique européen, a été présenté devant un important parterre d'éditeurs, d'écrivains et d'experts en nouvelles technologiques. Cytale a été créée en 1998 par plusieurs personnalités dont Jacques Attali. Elle a actuellement pour vice-président Erik Orsenna. L'académicien a souligné vendredi "le confort et la liberté de lecture" du Cybook en ajoutant qu'il s'agit "seulement d'un élargissement des possibilités de lecture et que, de toute façon, le livre-papier restera". La principale critique que l'on peut faire à Cytale est son choix de limiter le Cybook à un seul format de lecture, à savoir l'Open e-Book, qui ne s'impose pas comme un standard. À format unique, librairie exclusive.Cytale possède donc son propre catalogue d'oeuvres formatées pour le Cybook. Il propose 850 titres, de Molière à Pascal Bruckner en passant par Coluche. Les ouvrages numériques seront téléchargeables via le net, depuis la librairie en ligne de Cytale. Les prix varieront de 100 à 160 F avec, pour certains titres, des remises de l'ordre de 20 à 30 % par rapport à l'édition papier.

ZDnet : http://www.zdnet.fr/

Les jeux vidéo se disputent l'accès au coeur des foyers
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Que leur moquette soit fuchsia ou leur parquet d'époque, les living-rooms de nos foyers n'échappent désormais plus à la convoitise des majors de la nouvelle économie des loisirs : après quelques années de répit, la sacro-sainte convergence multimédia est de nouveau le mantra des analystes high-tech : pour les aspirants-Messier, les AOL et autres amazon.com, la clé du panier de la ménagère, du portefeuille à Velcro de l'adolescent et de l'Amex de papa est bel et bien enfouie au pied de l'arc-en-ciel du living-room, lieu des menus faits et plaisirs du citoyen/cyber-consommateur moderne et de sa famille prospère. Et pour tenir le rôle convoité de gardiens du temple familial, qui de mieux placé que les zaibatsu du jeu vidéo ? « Le vieux rêve du "cheval de Troie" de Nintendo dans les années 80 est en train de se réaliser, estime un analyste américain, dans la mesure où les jeux constituent une vraie motivation pour le grand public. » Certes, le succès de la PlayStation a doté en quelques années le géant japonais d'une crédibilité et d'un savoir-faire dont la démonstration n'est plus à faire. Mais les récents déboires du groupe illustrent bien la complexité du sujet. Considérée par l'ensemble de l'industrie comme « prématuré », le lancement de la PlayStation2 a initié une crise financière en lieu et place de que la taille du marché aurait permis de n'être qu'une année de douce transition. « Sony a paniqué devant Microsoft et Nintendo, estime un développeur souhaitant garder l'anonymat. La console a été lancée alors que Sony n'était pas prêt à la fabriquer en masse et les éditeurs n'étaient pas prêts pour sortir des jeux en nombre suffisants. » Pourtant, la PS2 se vend sans problème, portée par l'écrasante machine de communication de Sony, et le groupe japonais table sur des ventes mondiales de 10 millions de machines pour la clôture de son exercice fiscal au 31 mars 2001. Plus discret et plus modeste, Microsoft a tranquillement poursuivi l'application de sa stratégie initiée en 1995 avec la création d'une « Games Division ». Après douze mois de spéculation, Bill Gates a formellement présenté la console en mars dernier à San José, sous les acclamations. « Après une phase initiale de méfiance, Microsoft a su s'attirer le respect de toute l'industrie », estime Peter Molyneux, l'un des créateurs de jeux les plus cotés au monde, et qui a décidé de rejoindre le camp de Microsoft. Que ce soit par maladresse ou par orgueil, « Sony s'est aliéné une partie de la communauté des créatifs, estime l'un d'entre eux. A l'heure actuelle, les outils nécessaires au développement de jeux pour PlayStation 2 ne sont toujours pas vraiment finis, alors que cela coûte déjà plus cher et est plus difficile que sur les autres consoles. »avec l'élargissement du marché à trois consoles des analyses tablent sur 200 millions de consoles de salon pour 2004 -, plus les portables comme la nouvelle Game Boy Advance et des relais de croissance solides avec les jeux en ligne que développent des sociétés comme Electronic Arts, voire Kalisto, la bataille du living-room n'est pas encore terminée.

Tribune : http://www.latribune.fr/

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
La chimie crée une nouvelle surface ultra-lisse
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Les chercheurs de l'université de Caroline du Nord ont réussi à créer un nouveau type de surface extrêmement lisse et imperméable qui promet d'avoir d'innombrables applications médicales et industrielles. L'idée est d'arranger des molécules dans un réseau si compact qu'il forme une surface quasiment impénétrable. Pour créer cette espèce de téflon nanométrique, Jan Genzer et Kirill Efimenko partent de molécules qu'ils fixent sur une surface en polymère, laquelle a été préalablement distendue. Quand la tension se relâche, la surface revient à peu près à sa forme ini-tiale et les molécules qui s'y sont fixées se retrouvent dans une configuration ultra-dense qu'il serait impossible d'obtenir autrement. L'intérêt de la méthode développée par le groupe Genzer, au département de génie chimique de l'université est qu'il devrait être possible de la décliner sur divers matériaux. Les chercheurs ont démontré leur principe avec une nano-couche de molécules fluorées associées à une sorte d'élastomère. Mais d'autres combinaisons devraient pouvoir donner des résultats analogues, en particulier des molécules choisies pour un comportement chimique donné. Ces travaux, publiés dans la revue Science, ouvrent tout grand la porte, par exemple, à des prothèses (presque) sans frottement, à des traitements de surface en aéronautique, ou encore à des couches de protection anti-rayures pour plateaux de disques durs. Et la liste ne devrait pas s'arrêter là.

Usine nouvelle : http://www.usinenouvelle.com/

Science : http://www.sciencemag.org

Traitement anti-bactérien permanent sur fibre
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Il s'agirait du tout premier traitement anti-bactérien sur fibre : les autres procédés ne tiennent pas plus qu'une trentaine de lavages. Développé au laboratoire de microbiologie industrielle de l'Itech (Institut textile et chimique de Lyon), ce procédé présente en outre l'avantage d'être applicable sur les textiles et le bois. La technique mise au point fait intervenir un principe actif synthétisé au laboratoire de catalyse et de synthèse organique de l'Université Claude Bernard Lyon 1. Il s'agit d'une molécule active qui peut se greffer par liaison covalente sur tout support issu de la cellulose, mais aussi sur la laine ou le nylon. Utilisé en faible concentration, le principe actif confère à la fibre des propriétés anti-bactériennes permanentes, destructibles seulement par usure mécanique. Le principe actif utilisé en très petite quantité peut être incorporé dans les procédés textiles utilisant des outils conventionnels. En augmentant la quantité de principe actif ajouté, le traitement peut convenir aux applications hospitalières (pansements...).

Industries&Techniques : http://www.industries-techniques.com/

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Espace
Espace et Cosmologie
Micro-organismes fossiles dans une météorite en Australie
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Des micro-organismes fossilisés ont été trouvés à l'intérieur d'une météorite qui a percuté la terre en Australie il y a trente ans, a affirmé un chercheur de la NASA à Melbourne. Grâce à de nouvelles techniques de détection, des formes de vie fossile d'origine extra-terrestre ont été découvertes dans une météorite vieille de 4,6 milliards d'années qui s'est écrasée près de la ville de Murchison dans l'Etat de Victoria en 1969. Le responsable de l'équipe d'astrobiologie du centre Marshall de vol spatial de la NASA, le professeur Richard Hoover, a déclaré au Herald Sun de Melbourne qu'il pensait que les organismes, qui avaient été décelés, étaient des bactéries capables de survivre dans des conditions extrêmes. Selon lui, cette forme de vie microscopique avait pu se développer ailleurs que dans le système solaire avant que la météorite ne percute la terre. Le chercheur a également émis une seconde possibilité selon laquelle cette météorite, après avoir frappé la terre, aurait pu éparpiller des débris dans l'espace qui auraient fusionné avec des comètes ou des astéroïdes. Des clichés pris par un microscope électronique ont montré que les micro-organismes contenus dans la météorite australienne présentent des similitudes avec d'autres micro-organismes découverts dans des sources thermales et sous la calotte glaciaire dans l'Antarctique. "Il y a un échantillon complet d'incroyables micro-fossiles dans la météorite de Murchison," a précisé Hoover qui avait exposé durant le week-end sa découverte à l'Université de Melbourne. "Il y a à mon avis, la preuve évidente de biogénétique dans le noyau de la météorite -- nous avons la preuve de parois cellulaires, des éléments qui ressemblent à des cyanobactéries vivantes et à des bactéries de soufre pourpre". Selon le chercheur, la technologie actuelle est capable de différencier les échantillons qui ont pu être altérés par l'environnement terrestre et les véritables micro-fossiles qui ne l'ont pas été. Actuellement, la NASA étudie des échantillons, provenant de six autres météorites, et qui, selon Hoover, abritent également des formes microscopiques de vie. Huit échantillons, provenant de la météorite de Murchison, ont été envoyés aux Etats-Unis pour y subir des analyses approfondies en laboratoire.

AFP :

http://www-old.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/001218075320.ywtpfe9n.html

La vie aurait existée sur Mars
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Une équipe de scientifiques financée par l'Institut d'Astrobiologie de la NASA aurait trouve une preuve que la vie aurait existé sur Mars sous forme primitive. Les chercheurs ont pu trouver les traces d'une bactérie dans un bloc de météorite Martien âge de 4.5 milliards d'années et trouve en Antarctique en 1984. Le météorite hébergeait en effet des petits cristaux de magnétite, appelés fossiles magnétiques. Ces cristaux ont la particularité de se former uniquement en suivant un processus biologique propre a la bactérie « magnetotactic ». Ils sont chimiquement purs et sans défauts, avec des formes et des propriétés bien particulières, ce qui a conduit les chercheurs a postuler que ces bactéries avaient du exister sur Mars pour permettre une telle fossilisation. Les résultats de cette étude seront publies dans l'édition de décembre de la revue scientifique « Geochimica et Cosmochimica Acta ».

Etats Unis espace : http://www.france-science.org/usa-espace

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Comment transformer la fumée en diamant
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Deux ingénieurs de Melbourne (Australie) ont conçu un appareil qui va transformer les fumées noires en diamant. L'appareil est en réalité un convertisseur de gaz, de la taille d'une bouteille de vin, qui chauffe par micro-ondes les gaz émis par les moteur essence ou diesel à près de 5 000 degrés Kelvin (plus de trois fois le point de fusion de l'acier). À cette température, les liens moléculaires des gaz se rompent, créant un plasma d'ions libres. Ces derniers se recombinent, lorsque la température baisse, en éléments moins nocifs comme l'eau ou l'oxygène. Une voiture ainsi équipée pourrait voir ses émissions réduites de 70%. Cependant, elle émettrait aussi davantage de particules de carbone. C'est pourquoi a été disposé derrière le convertisseur un second dispositif qui collecte les particules de carbone grâce à un filtre électrostatique. Celles-ci sont envoyées dans une chambre qui chauffe, également par micro-ondes, un gaz inerte (argon ou hélium). Le gaz réagit avec le carbone pour créer un liquide volatile qui, projeté sur une surface de verre, produit du diamant de type industriel. À chaque passage du véhicule au garage, les diamants peuvent être récupérés et utilisés dans la fabrication de CD, lentilles ou composants électroniques... Le système pourrait également équiper des cheminées d'usines qui rejettent des gaz à effet de serre.

Brève rédigée par @RT Flash

New Scientist, n°2259 : http://www.newscientist.com/

Quand le smog devient mortel
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Le smog se voit à l'oeil nu dans les métropoles du monde. C'est un espèce de nuage très bas, brunâtre ou bleuté, un couvercle qui asphyxie les citadins, surtout quand la pression atmosphérique est basse. Le smog est composé d'ozone et de particules microscopiques en suspension issues de la combustion des carburants automobiles et des industries. On se doutait bien que le smog était néfaste. Maintenant on le sait : une étude publiée dans le dernier numéro du New England Journal of Medecine vient de démontrer que le smog tue, carrément. La très vaste étude épidémiologique a étudié le lien entre la concentration de fines particules dans l'air et le nombre de décès enregistré ce jour-là dans une ville donnée. Les chiffres analysés ont été recueillis de 1987 à 1994 dans les 20 plus grandes villes des États-Unis. Or, les chercheurs ont fait une découverte étonnante : une augmentation de 10 microgrammes par mètre cube d'air produit une hausse du nombre de décès de 0,5 p. cent ce même jour. La pollution de l'air affecte surtout les victimes de maladies cardiovasculaires ou respiratoires. Dans les villes à l'étude, les concentrations de polluants variaient de 20 microgrammes à 50 microgrammes par mètres cube d'air. Les plus minuscules de ces particules, qui font moins de 2,5 microns (un micron = un millionième de mètre), se logent profondément dans les poumons. On ne sait toutefois pas exactement comment elles affectent l'organismes. L'Environmental Protection Agency, aux États-Unis, et le gouvernement du Canada ont pris des mesures pour limiter la pollution atmosphérique. À Mexico, les jours de smog intense, on interdit aux enfants et aux personnes âgées de sortir de leur maison.

Brève rédigée par @RT Flash

New England Journal of Medecine :

http://www.nejm.org/content/2000/0343/0024/1742.asp

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Paludisme : des souris "humanisées" pour trouver un vaccin
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Une équipe de chercheurs de l'Institut Pasteur de Paris est, pour la première fois, parvenue à fabriquerdes souris "humanisées" qui devraient accélérer la mise au point d'un vaccin contre le paludisme, jusqu'à présent considérablementfreinéeparl'absence de modèles animaux adéquats. Les résultats détaillés du travail de l'équipe du Pr Pierre Druilhe, directeur de l'unité de parasitologie bio-médicale de l'Institut Pasteur, viennent d'être publiés dans le Journal of Experimental Medicine daté de décembre. Ce modèle animal a également permis de confirmer le potentiel vaccinal d'un antigène, baptisé MSP3, étudié depuis plusieurs années par les chercheurs de l'Institut Pasteur. Injectés sur des souris, les anticorps anti-MSP3 humains ont provoqué une disparition rapide et totale des parasites dans le sang. Soutenues par The European Malaria Vaccine Initiative (EMVI), ces recherches devraient faire l'objet dans les prochaines semaines d'un premier essai clinique chez l'homme. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), deux milliards d'individus sont exposés au paludisme sur la planète, et 300 à 500 millions de nouveaux cas surviennent chaque année, faisant entre 2 et 4 millions de morts, essentiellement dans les pays tropicaux. Dépouillé au profit du sida en 1999 du titre de premier tueur d'Afrique -et jusqu'à une période récente, nettement moins doté en fonds de recherches- le paludisme emporte une personne toutes les 12 secondes, très souvent un enfant ou une femme enceinte. Aussi appelé malaria ("mauvais air", en italien), en raison de sa prédominance dans les régions humides et marécageuses, le paludisme est la plus répandue des maladies tropicales.

AFP :

http://www.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/001213082720.f3oeuy5m.html

Soja : l'ennemi du cholestérol ?
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Vous avez du mauvais cholestérol ? Vous devriez peut-être consommer du soja ! Les personnes dont le taux de cholestérol excède 2,4 g/litre pourraient en effet retirer un réel bénéfice d'un apport régulier de protéines de soja. Entre 25 et 50 grammes quotidiens, selon un universitaire américain qui estime pouvoir ainsi prévenir une partie des maladies cardio-vasculaires. Dans le dernier numéro paru de la revue professionnelle Circulation., John Erdman et son équipe, du service de nutrition de la faculté de médecine de l'Illinois, à Chicago, rendent compte d'un travail mené à partir de 38 cas cliniques. Celui-ci leur a permis de démontrer que la consommation quotidienne de 25 à 50 grammes de protéines de soja réduit le taux sanguin de LDL-cholestérol dans des proportions appréciables. Constitué de protéines de faible densité (low density lipoproteins), le LDL-cholestérol est considéré comme le " mauvais " cholestérol. Or le régime proposé par Erdman et ses collaborateurs a permis d'en diminuer la concentration sanguine de 8 %. Ce résultat serait principalement imputable aux isoflavones contenues par le soja. Déjà reconnu pour son rôle protecteur contre le cancer du sein, le soja et ses dérivés paraissent décidément parés de réelles vertus thérapeutiques. Le soja semble bien avoir de beaux jours devant lui. Le soja naturel, s'entend...

HealthandAge.com : http://healthandAge.com

Cancers prostatiques : un nouveau médicament
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Une équipe américaine serait sur la voie du développement d'un médicament permettant de doper les défenses immunitaires de l'organisme atteint par un cancer de la prostate. Ce nouveau candidat traitement utiliserait en effet le système immunitaire du malade lui-même pour " attaquer et tuer les cellules cancéreuses qui envahissent la prostate ". C'est une différence fondamentale par rapport aux chimiothérapies " classiques ", lesquelles utilisent des substances étrangères pour tuer ces cellules. Quels que soient par ailleurs leurs avantages, ces chimiothérapies provoquent en effet des dommages collatéraux, s'il est permis en cette matière d'emprunter au langage militaire... Il n'est pas rare que des cellules saines soient également atteintes et dans tous les cas, le médecin doit rechercher le fragile équilibre entre le bénéfice espéré pour le malade et le risque qu'il lui fait encourir. Eric Small et ses collègues, de l'université de Californie à San Francisco, ont mis au point une réplique synthétique de la phosphatase acide prostatique (PAP), un antigène qui se retrouve à la surface de la plupart des cellules de cancers prostatiques. Ils l'ont administré à 31 volontaires, après l'avoir mélangé avec certaines cellules prélevées chez ces derniers. Leurs résultats sont prometteurs. Parmi tous ces malades âgés de 48 à 83 ans - avec une moyenne de 69 ans - pas moins de vingt ont présenté " une réponse immunologique vigoureuse après traitement (...) avec une rémission de 34 semaines contre seulement 13 semaines pour les patients dont la réponse avait été moins intense. " Ces " réponses " étaient ainsi caractérisées non seulement par un ralentissement de la progression de la maladie, mais aussi par une réduction du taux d'antigène spécifique de l'activité prostatique, le PSA. Laquelle a même dépassé 50 % chez 3 malades !

Healthand.Age.com :

http://www.healthandage.com/newsletter/npf.htm

Vers la prévention active du cancer de l'estomac
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Dans les années 70, alors qu'il travaillait en tant que pathologiste dans la ville colombienne de Cali, Pelayo Correa avait noté que les migrants de l'état de Nariño dans le sud-ouest du pays étaient trés sujets au cancer de l'estomac. Les études ultérieures montrèrent effectivement que ces personnes ont en effet cinq fois plus de risques d'être touchées par ce cancer que les autres Colombiens. A présent chercheur à l'Université de l' Etat de Louisiane, Correa propose une méthode qui pourrait permettre de stopper le cancer d'estomac dés son apparition. Pelayo Correa a publié, dans le journal de l'institut national de Cancer une étude qui montre que les antibiotiques, la vitamine C, ou le bêta-carotène( un précurseur de la vitamine A ) peuvent stopper les états précancéreux de l'estomac. Cette étude, réalisée de 1992 à 1999, a porté sur 1.200 adultes de Nariño, en Colombie. Ils ont alors choisi les volontaires qui ont eu la croissance anormale de cellules, qui tombe dans un de trois étapes premalignant successives -- metaplasia atrophy et intestinal nonmetaplastic multifocal, et la dysplasie. Les participants ont reçu une pillule de placebo, un supplément de vitamine C ou de bêta-carotène, ou des antibiotiques efficaces contre helicobacter, une bactérie impliquée dans l'apparition des lésions de l'estomac. Les scientifiques ont réalisé des biopsies d'estomac de 631 patients après 3 et 6 ans de traitement. Ils ont alors constaté que les volontaires qui avaient pris les suppléments de vitamine C ou de bêta-carotène et les antibiotiques avaient cinq fois plus de chances de voir stoppées leurs lésions précancéreuses de l'estomac que les volontaires qui avaient reçu un simple placébo. Quant au groupe qui avait reçu soit les suppléments de vitamine, soit les antibiotiques, il avait encore trois fois plus de chances de voir disparaître ses lésions. Cette étude constitue donc un nouveau pas important dans la prévention active du cancer de l'estomac.

Brève rédigée par @RT Flash

Science : http://www.sciencenews.org/20001216/fob3.asp

Le soja peut réduire le risque de cancer du sein
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Une étude conduite par des chercheurs du Cancer Research Center à Hawaii et de la Venderbilt University à Nashville, chez des femmes asiatiques montre qu'une alimentation riche en soja peut réduire à long terme et jusqu'à 50 % dans certains cas le risque de cancer du sein. Cette étude souligne la nécessité pour les femmes d'inclure le soja dans leur alimentation dès l'adolescence. Les résultats de cette étude ont été présentés le 17 décembre à lInternational Chemical Congress of Pacific Basin Societies à Honolulu. Les auteurs ont mesuré par HPLC les quantités d'isoflavones (flavonoïdes et isoflavonoïdes) dans les urines provenant de 120 femmes chinoises afin de déterminer la quantité de soja consommée. Les isoflavones sont des composés hydrosolubles particulièrement abondants dans le soja, contrairement aux autres plantes, ce qui en font d'excellents bio-marqueurs de la consommation de soja. De plus la quantité d'isoflavones présentes dans les urines est corrélée à la quantité de soja consommée. L'étude montre qu'il existe un effet protecteur des isoflavones (et à une moindre échelle, des lignans) sur le développement d'un cancer du sein. Selon le Dr A. Franke, un des auteurs de cette étude, les femmes ayant les taux les plus élevés d'isoflavones ont une diminution de 50 % du risque de développer un cancer du sein, comparé à celles ayant les taux les plus faibles. Toujours selon le Dr Franke, des études faites chez l'animal indiquent que les femmes doivent commencer à inclure le soja dans leur alimentation dès la puberté, si elles désirent tirer profit de l'effet protecteur du soja. Le Dr Franke pense qu'une consommation régulière et à long terme de soja peut réduire le risque de cancer et il ajoute que ces résultats supportent d'autres études épidémiologiques quant aux effets préventifs du soja.

Caducée : http://www.caducee.net/

Les robots entrent au bloc
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Ils sont Américains, ils s'appellent Da Vinci et Zeus. Ces robots d'assistance au geste chirurgical séduisent de plus en plus d'hôpitaux français : une demi-douzaine d'établissements recourent déjà aux services de ces machines. Preuve de cet engouement, le Réseau national des technologies de la santé (RNTS) a donné, en septembre 2000, le coup d'envoi à la conception d'Endoxyrob, leur concurrent français, qui impliquera plusieurs laboratoires nationaux. Endoxyrob devrait voir le jour dans un peu plus d'un an, en partie financé par les pouvoirs publics et construit par la société Senters. Les deux spécimens aujourd'hui en service permettent aux chirurgiens de pratiquer des interventions chirurgicales dites « mini-invasives », ou endoscopiques. Dans les cas de figure où une telle intervention est pratiquée, les médecins pratiquent trois incisions. Par l'une, ils font pénétrer dans le corps du patient un endoscope - une minuscule caméra montée sur fibre optique qui permet de « voir » la zone d'intervention -et deux bras articulés au bout desquels sont fixés les instruments. C'est là que les robots entrent en scène. Car ce sont eux qui tiennent les deux bras articulés, et donc les instruments. Mais attention ! « Il s'agit d'une logique maître/esclave, explique Etienne Dombre, chercheur au LIRMM (Laboratoire d'informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier), impliqué dans le projet Endoxyrob, le chirurgien manipule deux bras "maîtres" qui transmettent leurs mouvements aux deux bras "esclaves" du robot. » En somme, les gestes du robot sont ceux du chirurgien, par procuration. Reste que ce dernier n'a, pendant l'opération, plus de contact physique avec le malade : le robot devient une interface entre le chirurgien et son patient. Les systèmes de retour d'effort permettent toutefois au médecin d'éprouver - par machine interposée - les sensations du contact des instruments sur les organes. L'intérêt réside essentiellement dans la précision des gestes du praticien, dont les mouvements peuvent être minimisés par le robot : un geste effectué avec une certaine amplitude sera reproduit avec une amplitude moindre par le robot. D'où une plus grande précision. Esclave, mais pas totalement. Le robot peut en effet fournir une assistance au médecin en bridant les mouvements de ses deux bras afin que, même dans le cas d'un faux mouvement du praticien, les instruments, tenus par la machine, ne viennent pas toucher des organes sensibles. Quant au futur Endoxyrob, il palliera, assure Etienne Dombre, les défauts de ses deux concurrents. Il devra être moins cher - les deux robots américains coûtent, selon les chercheurs français, entre 7 et 15 millions de francs - et assurer de meilleures capacités d'orientation des instruments dans le corps, des sensations affinées de retour d'effort. En attendant que la « réalité augmentée » vienne compléter les images renvoyées par l'endoscope par des images de synthèse qui dévoileront des parties de la zone d'intervention, inaccessibles à la caméra. « Mais, quelles que soient les avancées technologiques de la robotique médicale, rappelle Philippe Cravez, chercheur au CEA (Commissariat à l'énergie atomique), également impliqué dans le projet français, le chirurgien gardera une place centrale dans l'intervention : c'est lui qui amène l'intelligence. »

Le Monde :

http://interactif.lemonde.fr/article/0,3649,2894--128240-0,FF.html

Les secrets de l'épilepsie dévoilés
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

L'hippocampe, cette petite région du cerveau située derrière l'oreille, est le siège d'anomalies en cas d'épilepsie temporale. Elle joue un rôle clé dans la mémoire et la reconnaissance des visages ainsi que dans les émotions. Une personne en proie à une crise d'épilepsie temporale ressent une curieuse impression de déjà vu. Elle va, par exemple, se souvenir de sa mère qui jouait du Chopin quand elle avait quatre ans. Ces hallucinations sont accompagnées de mouvements de mâchonnement et de perturbations de la mémoire et du langage. Les travaux menés sur le rat par l'équipe de Yezekiel Ben-Ari ont permis de percer certains des mystères de cette forme grave d'épilepsie. Ils ont en particulier réussi à étayer scientifiquement l'explication du vieil adage: «La crise entraîne la crise.» Car ces dernières provoquent non seulement des lésions, mais aussi une réorganisation du réseau neuronal. Certains neurones bourgeonnent et forment de nouvelles connexions (des synapses) excitatrices avec d'autres cellules nerveuses. Et comme certaines de ces connexions sont aberrantes, elles facilitent l'apparition de nouvelles crises en augmentant l'excitabilité de tout le réseau. «Il faut à tout prix empêcher que les crises ne durent, même si elles sont relativement bénignes, afin de prévenir leurs effets à long terme, via la formation d'un foyer qui risquerait de s'allumer bien plus tard», résume Y. Ben-Ari. Une anoxie, une mauvaise oxygénation du cerveau à la naissance, conséquence d'un accouchement difficile, peuvent être à l'origine d'une sclérose de l'hippocampe qui ne se manifestera que beaucoup plus tard, après la puberté, par des crises d'épilepsie temporale. En 1999, l'équipe de Y. Ben-Ari a montré que des substances aussi courantes que le café consommé par les femmes enceintes quelques heures avant l'accouchement peuvent entraîner des crises chez le foetus si leur consommation est suivie durant la phase de travail d'une baisse de l'irrigation du cerveau du bébé.«C'est dire l'importance de s'intéresser à tous les événements - prise de médicaments, exposition à des toxiques - qui surviennent en cours de grossesse car ils sont susceptibles de retentir sur le développement cérébral du foetus tout en ne se manifestant que des années après, une fois le développement du cerveau terminé», souligne ce directeur de recherche. Il n'est pas impossible de penser que certaines formes de schizophrénie ou de dyslexie graves sont liées à un «environnement», au sens le plus large, perturbé durant la grossesse susceptible de provoquer un mauvais positionnement (ectopie) de certains groupes de neurones. «Tout facteur qui aura modifié l'activité neuronale du foetus durant sa vie intra-utérine aura des conséquences considérables sur un système nerveux en plein développement», ajoute-t-il, plaidant pour la mise en oeuvre de recherches dans le domaine de la physiologie intégrée. Un secteur de recherche fort mal pourvu dans notre pays et qui devrait être développé dans le futur Institut de neurobiologie de la Méditerranée. Enthousiaste, Y. Ben-Ari espère que le bâtiment, construit par l'architecte de la nouvelle bibliothèque d'Alexandrie, dans un site magnifique, sur le campus de Luminy, à Marseille, sortira de terre d'ici à 2003. Objectif: créer un centre de recherches multidisciplinaires spécialisé dans l'étude des mécanismes de maturation cérébrale, de la plasticité neuronale des épilepsies et des accidents cérébraux vasculaires, qui touchent plus de cent mille personnes par an.

Figaro : http://www.lefigaro.fr

La créatine : intérêt dans les lésions traumatiques du cerveau ?
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

La créatine est une substance connue et utilisée essentiellement dans le monde sportif pour ses effets musculaires. Une étude réalisée sur des animaux laisse penser qu'elle pourrait avoir un intérêt dans le cadre d'un usage médical. La créatine est un supplément nutritif essentiellement consommé par les sportifs. Les effets recherchés sont une augmentation de la masse musculaire avec une meilleure vigueur dans les exercices ainsi qu'une récupération musculaire plus rapide après l'effort. Une étude publiée dans les "Annals of Neurology" et réalisée par le docteur Stephen Scheff de l'Université du Kentucky laisse entrevoir une possible utilisation médicale de cette substance. L'étude a porté sur des rongeurs : les auteurs leur ont administré de la créatine quotidiennement avant de leur provoquer un traumatisme au cerveau. Lorsque la prise de créatine a débuté trois jours avant l'accident, les auteurs ont noté une réduction de 21 % de l'étendue des lésions cérébrales par rapport à un groupe témoin. Cette réduction de l'étendue des lésions est de 36 % quand la prise de créatine est débutée cinq jours avant le traumatisme, et de 50 % pour une prise débutant quatre semaines avant le traumatisme. Il ne s'agit que d'une étude sur des rongeurs ; il convient de valider ces résultats par des études plus étendues et de voir dans quelle mesure ils sont transposables aux êtres humains. Il est indispensable de les valider par des essais cliniques sur l'homme. Reste alors à définir la tolérance et les effets secondaires liés à la prise de cette substance, et les groupes à risques susceptibles d'en tirer un bénéfice.

Csanté : http://www.csante.com/

Une pomme de terre qui brille quand elle manque d'eau
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Des chercheurs écossais ont mis au point une pomme de terre génétiquement modifiée qui émet une lueur fluorescente lorsqu'elle manque d'eau. Ils ont introduit dans une pomme de terre le gène fluorescent d'une méduse, qui peut-être détecté à l'aide d'un petit appareil manuel spécialement conçu à cet effet. Ces pommes de terre "intelligentes", qui seront réparties au milieu des cultures, serviront d'indicateurs mais ne seront pas destinées à la consommation. Pour l'instant, les agriculteurs ne disposent d'aucun moyen précoce et fiable de vérifier si leurs cultures ont été suffisamment arrosées. Les premiers signes visibles de déshydratation surviennent seulement lorsque les légumes commencent à se flétrir. Les pommes de terre mises au point à Edimbourg permettront quant à elles d'intervenir dès les premiers signes de déshydratation et ainsi permettre de doubler voire tripler le volume des récoltes, selon le Professeur Trewavas qui dirige ces recherches. Celui-ci précise toutefois qu' il faudra atteindre une décennie pour que cette découverte soit commercialisée. Les tests sur le terrain prennent du temps et il faut également tenir compte de l'opposition de certains groupes hostiles aux organismes génétiquement modifiés. Il a toutefois souligné qu'en raison de la nature de la pomme de terre, il n'existait aucun risque de contamination d'autres plantes par pollinisation. Si les tests sur les pommes de terre sont concluants, cette découverte pourrait être appliquée à d'autres légumes comme les carottes. "A long terme, dans 40 ans, l'eau sera devenue la matière première la plus chère pour les agriculteurs", a expliqué le professeur Trewavas, soulignant les bénéfices potentiels de pommes de terre intelligentes notamment pour les pays du tiers-monde.

Brève rédigée par @RT Flash

BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/default.stm

Des riz résistants
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Cultiver sur une même parcelle des variétés de riz différentes augmente la résistance globale de la culture à certaines attaques parasitaires, tout en stimulant les rendements. C'est ce que montre une étude agronomique conduite en Chine dans la province du Yunnan. L'originalité de ce programme de recherche réside dans l'ampleur du dispositif expérimental qui a atteint 3 342 ha. Au cours de deux campagnes successives, les agriculteurs de cinq puis dix communes voisines ont planté selon un protocole identique des variétés de riz hybrides résistantes à un champignon pathogène très courant dans la région (Magnaporthe grisea), responsable de dégâts importants, en compagnie de variétés non résistantes, peu productives, mais économiquement intéressantes. Quatre mélanges ont été testés. Des parcelles témoins ne comportant que l'une des variétés ont permis de constater que, dans tous les cas, les cultures mixtes résistent mieux aux attaques fongiques que les autres : aucune souche pathogène dominante ne s'y installe, et les attaques de M. grisea sont en moyenne 94 % moins sévères. Par ailleurs, des gains de productivité pouvant aller jusqu'à 300% ont pu être mesurés.

Recherche : http://www.larecherche.fr/data/335/03350101.html

Premier séquençage du génome complet d'une plante
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Le premier séquençage complet d'une plante, une avancée considérable pour la compréhension et la manipulation génétique des organismes vivants, a été déchiffré dans les délais espérés, après 6 années de coopération internationale, annonce la revue britannique Nature du 14-12-2000. L'Arabidopsis thalania ou "arabette des dames" en français, est une petite plante qui est utilisée comme modèle en recherche sur les végétaux. Elle est l'équivalent de la "Drosophilia" pour les insectes et les animaux, et de l'"Escherichia coli" pour les bactéries. Cette nouvelle avancée dans l'aventure génétique revient à des chercheurs japonais, américains, allemands, britanniques et français, dispersés dans une vingtaine de laboratoires. Elle va permettre d'étendre à un grand nombre d'espèces cultivées les découvertes faites sur les gènes de cette banale petite plante, qui s'adapte aussi bien aux climats froids qu'au climat tropical. La plupart des gènes identifiés se retrouvent dans des plantes comme le blé ou le riz où ils assurent les mêmes fonctions. Selon les chercheurs, un tiers des gènes ont des fonctions semblables, qu'il s'agisse des plantes, du règne animal ou de l'Homme. Le génome de l'Arabidopsis est contenu dans cinq chromosomes qui renferment 119 millions de paires de base, soit 30 fois de moins que le génome humain. Selon Nature, les chercheurs ont été surpris de constater que seulement la moitie de l' ADN de l'Arabidopsis est "originale": les deux tiers des informations génétiques se répètent au moins une fois à l'intérieur du génome. Au total, la plante n'aurait que 15.000 gènes différents. Ce phénomène de redondance est révélateur de la complexité des mécanismes de la vie végétale, souligne Nature, alors que la précisément la plante "modèle" avait été choisie pour sa relative simplicité. A présent, le prochain défi sera d'identifier et déterminer le rôle des protéines individuelles contenues dans l'Arabidopsis", souligne Virginia Walbot de l'Université de Stanford (Californie) dans un commentaire publié par la revue britannique. Reste en effet à décrypter, classer et interpréter la montagne de données apportées par le séquençage. A ce jour, outre le décryptage quasi-complet du génome humain, les généticiens sont parvenus à déchiffrer celui de la levure (Saccharomyces cerevisiae), du ver nematode (Caenorhabditis elegans), de la mouche (Droshophila melanogaster) et d'une trentaine de bactéries dont celui de la Listeria, responsable de graves infections alimentaires.

Nature : http://helix.nature.com/nsu/001214/001214-11.html

La mutation d'un gène chez la drosophile double sa durée de vie
Samedi, 23/12/2000 - 00:00

Des chercheurs de l'Université du Connecticut ont montré que cinq mutations indépendantes dans le gène Indy chez la drosophile provoqueraient un doublement de la durée de vie, sans altérer sa « qualité de vie ». Une analyse de la séquence révèle que le produit de ce gène, nommé Indy, est lié à une protéine du métabolisme chez les mammifères. Les résultats de leur étude sont parus dans la revue Science. Le vieillissement est génétiquement déterminé et environnementalement modulé. Dans une étude sur la longévité chez Drosophila melanogaster, le Dr S. Helfand et ses collaborateurs ont montré que 5 mutations indépendantes sur une copie du gène appelé Indy (pour 'I'm not dead yet') doublaient la durée de vie de la mouche. Si les mutations affectent les deux copies du gène, l'augmentation de la durée de vie est alors mineure. Les auteurs en déduisent que taux d'expression de ce gène est déterminant pour le prolongement de la durée de vie. Contrairement à d'autres altérations associées à un allongement de la vie, les mutations indy ne paraissent pas compromettre la « qualité de vie ». Les mouches s'alimentent normalement et gardent une activité, une fécondité normales. Une analyse de la séquence du gène a révélé que la protéine impliquée est étroitement apparentée aux protéines du métabolisme chez les mammifères. En se basant sur leurs résultats, les chercheurs américains pensent que le gène peut affecter le processus de vieillissement en créant un état métabolique similaire à celui d'une restriction calorique. Or on sait à présent que la restriction calorique est associée à une prolongation de la durée de vie chez l'homme, même si on ne sait pas pourquoi. Indy est le second gène connu pour prolonger la vie de la drosophile. Le premier de ces gènes de longévité, nommé Methuselah, augmente cette durée de 35 % au travers d'un mécanisme non encore élucidé. Les chercheurs sont convaincus que la découverte d' Indy peut permettre de mieux comprendre la part génétique dans l'équilibre énergétique et le vieillissement et ouvre la voie vers des interventions génétiques ou pharmacologiques visant à prolonger la durée de vie.

Brève rédigée par @RT Flash

Science : http://www.sciencemag.org/

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