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NUMERO 914 |
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Edition du 15 Septembre 2017
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Edito
La vie dans l’Univers : accident miraculeux ou phénomène banal ?
Cette semaine, je reviens sur une question passionnante que j'ai déjà abordée à plusieurs reprises dans notre lettre, mais qui a pris au cours de ces derniers mois une dimension nouvelle, à la lumière de l’actualité scientifique : la possibilité d’une vie extraterrestre.
C'est la découverte, par le satellite KEPLER, il y a quelques jours, de 3 nouvelles superterres gravitant autour de leur propre soleil et qui sont les plus proches de nous (98 années-lumière) parmi les milliers d'exoplanètes découvertes par ce satellite, qui m'a incité à écrire un nouvel édito sur ce sujet passionnant.
C’est seulement en 1995 qu’a été découverte la première exoplanète, c’est-à-dire la première planète située en dehors de notre système solaire. Depuis, grâce aux extraordinaires progrès de l’astronomie, qui dispose à présent de moyens d’observations et d’analyses bien plus puissants qu’il y a 20 ans, ce sont pas moins de 3 633 exoplanètes confirmées qui ont été découvertes et répertoriées. Sur ce total, environ 5 % (171) possèdent une masse inférieure à huit masses terrestres et sont donc probablement telluriques et dotées d’une atmosphère.
En février dernier, une découverte extraordinaire est venue confirmer qu’il devait exister dans le Cosmos un très grand nombre de planètes similaires à notre Terre. Une équipe internationale d’astronomes a en effet annoncé qu’elle avait découvert, autour d’une étoile-naine située à 39 années-lumière de la Terre, sept planètes rocheuses de taille et de température proches de celles de la Terre.
Mais, observation encore plus étonnante, sur ces sept planètes dont les orbites sont très rapprochées, trois (les planètes (TRAPPIST-1 e, f et g) sont situées dans la zone "habitable" de ce système solaire, celle, ni trop chaude ni trop froide, dans laquelle ces planètes peuvent receler de l’eau liquide, une caractéristique indispensable à l’apparition de la vie telle que nous la connaissons. L’année prochaine, grâce à la mise en service d’un nouveau télescope spatial très puissant et très sensible développé par la NASA et l’Agence Spatiale Européenne, le James Webb Telescope, les scientifiques pourront très probablement connaître la composition chimique des atmosphères de ces trois planètes, ce qui nous indiquera si celles-ci peuvent abriter une forme de vie…
Si l’on se situe à présent à l’échelle de notre galaxie, on sait, grâce aux travaux d’ Erik Petigura, Geoffrey Marcy, de l'Université de Californie, à Berkeley, et Andrew Howard, de l'Université de Hawaï, qui s’appuient sur 4 ans de données fournies par le télescope Kepler, que 22 % des soleils possèdent une planète de la taille de la Terre, à une distance leur permettant d'abriter de l'eau liquide.
Il y aurait donc, selon cette étude, environ 9 milliards de planètes potentiellement habitables dans notre galaxie, soit une planète sur 26, si l’on retient comme nombre total de planètes dans le Voie lactée l’estimation de 240 milliards (soit 1,6 planète par étoile en moyenne) proposée par l’étude minutieuse réalisée après six ans d’observations spatiales par Arnaud Cassan, Jean-Philippe Beaulieu, Pascal Fouqué, de l'Institut d'Astrophysique de Paris et de l'Observatoire européen austral. Avec un tel nombre de mondes pouvant potentiellement accueillir la vie, il est raisonnable d’imaginer que celle-ci a pu apparaître et se développer au moins sur quelques planètes situées dans notre Voie Lactée.
Mais au-delà du nombre immense de planètes ayant des caractéristiques physiques et chimiques qui autorisent la présence d’une forme de vie, plusieurs autres découvertes majeures sont venues bouleverser depuis cinq ans nos connaissances quant aux processus qui permettent la formation et la diffusion des molécules organiques clés, nécessaires à la constitution des « briques » qui doivent s’assembler pour aboutir aux première formes rudimentaires de vie.
En 2012, une équipe de scientifiques a ainsi annoncé avoir découvert des molécules de glycoaldéhyde, une forme simple de sucre, dans le gaz entourant une jeune étoile assez semblable à notre soleil et située à 400 années-lumière de la constellation d'Ophiuchus et baptisée IRAS 16293-2422.
Pour l’astrophysicien Jes Jørgensen du Niels Bohr Institute au Danemark, « Cette découverte suggère que des composés de base nécessaires à l'existence de vie existeraient dans l'espace, là même où des systèmes extraterrestres continuent de se former, c’est-à-dire dans le disque de gaz et de poussière entourant cette jeune étoile ». Jes Jørgensen souligne par ailleurs que les molécules de glycoaldéhyde possèdent la propriété de réagir avec une autre molécule appelée propenal pour former du ribose, constituant principal de l'acide ribonucléique (ARN), l’un des composants de base de la vie…
En 2015, une autre équipe de recherche a détecté la présence de molécules organiques complexes - cyanure de méthyle (CH3CN), et cyanure d'hydrogène (HCN) - dans le disque de gaz et de poussières entourant la jeune étoile MWC 480, située à 455 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Taureau.
Cette découverte est également capitale car les cyanures de méthyle jouent un rôle-clé dans la chimie du vivant en permettant des liaisons carbone-azote indispensables à la formation des acides aminés et des protéines. En outre, les quantités de cyanure de méthyle détectées sont gigantesques et pourraient remplir tous les océans terrestres. Cette découverte confirme donc que les jeunes systèmes solaires en formation sont tout à fait capables de produire en grande quantité, et bien plus rapidement qu’on ne le supposait jusqu’à présent, une grande variété de molécules organiques complexes. « Nous savons maintenant que nous ne sommes pas uniques en ce qui concerne la chimie organique », souligne Karin Öberg, membre de l’équipe de recherche.
Il y a quelques semaines, deux autres découvertes majeures sont venues conforter l’hypothèse d’une vie potentiellement bien plus présente qu’on ne l’imaginait dans le Cosmos. Une équipe italo-espagnole (Centre d’astrobiologie de Madrid et Observatoire d’astrophysique de Florence) et une équipe anglo-néerlandaise (University College de Londres et Observatoire de Leiden) ont détecté pour la première fois des traces d’isocyanate de méthyle. Or, l’isocyanate de méthyle est une molécule-clé dans le processus de synthèse des peptides et d’acides aminés précurseurs des protéines. Il avait notamment déjà été détecté en 2015 sur la comète Tchouri étudiée par la sonde Rosetta.
Le système étudié, IRAS 16293-2422, est un système à plusieurs étoiles à quelque 400 années-lumière de la Terre dans la constellation d’Ophiuchus (aussi appelée Serpentaire), qui a déjà fait l’objet de nombreuses observations et avait dévoilé en 2012 la présence de molécules de glycolaldéhyde, un sucre simple, qui constitue également une « brique » élémentaire du vivant.
Les astronomes se sont appuyés sur les données récoltées par le télescope Alma de l’Observatoire spatial européen (ESO) au Chili pour détecter la molécule en analysant sa « signature » spectrale parmi les ondes-radio. Ils ont pu identifier l’empreinte spécifique de cette molécule à l’intérieur des régions chaudes et denses du nuage de poussières et de gaz qui entoure chacune des jeunes étoiles à leurs premiers stades d’évolution. Ces chercheurs ont également pu montrer que de grandes quantités d’isocyanate de méthyle pouvaient être produites à la surface des grains de poussières, en dépit du vide spatial. L’ensemble de ces observations et découvertes réalisées depuis cinq ans montre donc que, contrairement à ce que la majorité de la communauté scientifique a longtemps cru, les principaux composants qui constituent les « briques » de la vie sont présents autour de la plupart des étoiles du type comparable à notre Soleil dès le début de leur formation.
Autre découverte étonnante, celle annoncée en avril dernier par une équipe internationale d’astronomes. Ces chercheurs ont effet mis en évidence la présence d’hydrogène moléculaire, de dioxyde de carbone et de méthanol sur Encelade, la plus étrange des lunes de Saturne, caractérisée par une intense activité volcanique sous la surface de son océan glacé. Ces scientifiques ont pu calculer que l’océan d’Encelade dégageait largement assez d’énergie et de chaleur pour alimenter une hypothétique vie microbienne.
Telle que nous la connaissons, l’apparition de la vie requiert trois principaux éléments : de l’eau liquide, une source d’énergie pour le métabolisme des organismes et des ingrédients chimiques, en particulier le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, le phosphore et le soufre. Les données récoltées montrent qu’Encelade possède tous les ingrédients nécessaires à la vie.
Il faut également évoquer une découverte majeure réalisée en 2015 par l’équipe de Nicolas Biver, chercheur à l'observatoire de Paris. Ces astrophysiciens ont en effet observé pour la première fois une comète baptisée Lovejoy qui libère de l'alcool et du sucre dans l'espace. Ces scientifiques sont parvenus à identifier 21 molécules organiques différentes dégagées par Lovejoy, parmi lesquelles se trouvaient, pour la première fois, de l'alcool éthylique et du glycolaldéhyde, un sucre simple.
La découverte de ces molécules organiques complexes à la surface d'une comète conforte l’hypothèse selon laquelle les premières molécules complexes nécessaires à l'apparition des premières formes de vie auraient pu arriver sur Terre à la suite des nombreuses collisions entre notre planète et un grand nombre de comètes et d'astéroïdes qui auraient « ensemencé » la Terre en lui apportant de nombreuses molécules organiques complexes nécessaires à l’apparition des premières cellules vivantes.
Cette hypothèse a par ailleurs été confortée récemment par une remarquable expérience réalisée par l’équipe d’Uwe Meierhenrich (Université Nice-CNRS) et des astrophysiciens (Université Paris-Sud-CNRS), en simulant l’évolution de la glace interstellaire composant les comètes. Ces scientifiques sont parvenus à reproduire une « comète artificielle » en plaçant dans une chambre à vide et à -200°C un mélange d’eau, de méthanol et d’ammoniac. Ils ont ainsi pu simuler la formation de grains de poussières enrobés de glaces. Ces grains, semblables à ceux que l’on trouve sur les comètes, ont ensuite été irradiés par des UV, comme cela est le cas dans les nébuleuses, avant d’être finalement réchauffés, comme cela se passe lorsque les comètes se rapprochent du Soleil.
En analysant la composition biochimique de cette « soupe chimique », les scientifiques ont eu la surprise de constater la présence de plusieurs types de sucre, dont le ribose, une molécule constituée de six atomes de carbone. « Leur diversité et leur abondance relatives suggèrent qu’ils ont été formés à partir de formol (ou formaldéhyde), une molécule présente dans l’espace et sur les comètes », précise Uwe Meierhenrich, qui poursuit en expliquant que « cette fabrication de riboses peut s’auto-entretenir, s’auto-organiser jusqu’à former des systèmes plus complexes, une des caractéristiques du vivant ».
Si l’on relie à présent ces trois bouleversements majeurs, premièrement, le fait que notre galaxie compte un nombre de planètes potentiellement habitables supérieur de plusieurs ordre de grandeur à ce qui était communément admis il y a encore quelques années, deuxièmement, le fait qu’un nombre de jeunes systèmes solaires en formation soient capables de produire à la fois une grande variété et une grande quantité de molécules organiques indispensables à la vie et troisièmement, le fait que les comètes puissent effectivement abriter et transporter sur de grandes distances cette chimie complexe, nous sommes amenés à nous demander si la vie, loin d’être un phénomène rarissime, voire unique, à l’échelle du Cosmos, n’est pas en réalité relativement répandue dans l’Univers, au moins sous des formes primitives.
L’arrivée prochaine de nouveaux et puissants moyens d’observation et d’analyse, couplée à une puissance de traitement informatique qui croît de manière exponentielle, devrait nous permettre, au cours des 20 prochaines années, de savoir avec une forte probabilité si une forme de vie primitive s’est développée sur certaines des exoplanètes que nous connaissons et qui présentent des caractéristiques favorables à l’accueil du vivant. Si les scientifiques observent qu’en effet il existe quelques exoplanètes, sur les milliers répertoriées, où la vie semble s’être développée, cela voudra dire qu’à l’échelle de notre galaxie et de l’Univers tout entier, la vie n’est pas un accident presque miraculeux mais bien une possibilité finalement assez banale.
Une telle découverte aurait des conséquences scientifiques, philosophiques et morales absolument immenses en ouvrant alors la porte sur une autre interrogation encore plus vertigineuse : sur les nombreux mondes où elle est apparue, la vie a-t-elle pu se développer ailleurs que sur Terre jusqu’à permettre l’émergence de formes de conscience et d’intelligence comparables, voire supérieures à celle de l’espèce humaine ?
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chercheurs de l'Institut Paul Scherrer (PSI) ont développé un nanomatériau efficace et peu coûteux, pouvant servir de catalyseur afin de stocker par exemple l'énergie solaire ou éolienne sous forme d'hydrogène.
Cette nouvelle technique consiste à dissocier de l'eau ordinaire en hydrogène et oxygène dans un électrolyseur, en utilisant l'électricité issue de l'énergie solaire ou éolienne. 'hydrogène sert ensuite de vecteur énergétique. Il peut être stocké dans des réservoirs pour être converti ultérieurement en énergie électrique, par exemple au moyen de piles à combustible.
Le catalyseur accélère la dissociation des molécules d'eau dans l'électrolyseur, soit la première étape de la production d'hydrogène. « Aujourd'hui, on trouve deux types d'électrolyseur sur le marché : les uns sont efficaces mais chers, parce que leur catalyseur contient entre autres des métaux nobles comme l'iridium », explique Emiliana Fabbri, chercheuse au PSI. « Les autres sont meilleur marché mais moins efficaces. Notre objectif était donc de développer un catalyseur qui soit à la fois efficace et bon marché en se passant de métaux nobles », ajoute la scientifique.
Pour ce faire, les chercheurs ont recouru à un matériau déjà connu : un composé complexe de baryum, de strontium, de cobalt, de fer et d'oxygène, ce qu'on appelle une perovskite. Mais ils ont commencé par développer un procédé permettant de produire ce composé sous forme de nanoparticules. C'est en effet seulement sous cette forme que la perovskite peut déployer une action efficace car un catalyseur a besoin d'une surface aussi importante que possible au niveau de laquelle de nombreux centres réactifs accélèrent la réaction électrochimique. Or, si l'on miniaturise autant que possible les différentes particules du catalyseur, leurs surfaces s'additionnent pour former une surface totale plus importante.
Le procédé de fabrication fournit d'importantes quantités de poudre catalytique et devrait pouvoir être facilement étendu à l'échelle industrielle. Les chercheurs ont testé le catalyseur en collaboration avec un fabricant américain d'électrolyseurs. Ils ont réussi à montrer que l'appareil fonctionnait de manière plus fiable avec la nouvelle perovskite qu'avec un catalyseur en oxyde d'iridium conventionnel.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Tribune de Genève
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Matière et Energie
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Des scientifiques chiliens ont produit du biodiesel à partir de micro-algues par un processus qui pourrait permettre de réduire jusqu’à 80 % les émissions de gaz à effet de serre et de limiter la pollution dans des villes comme Santiago. Ces chercheurs du département d’ingénierie chimique et de bioprocessus de l’Université pontificale catholique du Chili ont fait pousser assez d’algues afin de les transformer en biodiesel.
Ce processus requiert que les algues soient broyées et leur huile extraite. La moisissure et les débris sont alors enlevés afin qu’ils puissent être convertis en biocarburant. Actuellement, la plus grande partie du biodiesel mondiale est produite avec de l’huile de soja.
Les huiles de maïs, de canola et de palme sont également utilisées pour produire des biocarburants, qui peuvent remplacer l’essence à base de pétrole et de diesel. Les biocarburants sont déjà mélangés dans ces carburants aux États-Unis par mandat fédéral.
Le prochain défi va consister à produire ces algues en quantité suffisante pour les utiliser dans le carburant. Cela suppose notamment que le coût de la croissance et de la transformation des micro algues soit compétitif si ce biocarburant est proposé aux côtés des carburants conventionnels. Les scientifiques essaient différentes longueurs d’ondes lumineuses et d’autres aspects afin d’améliorer le processus. Les scientifiques espèrent améliorer la technologie et augmenter la production en utilisant peu d’énergie, indique Sáez.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Epoch Times
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Un prototype d'ascenseur à hydrogène a été présenté il y a quelques semaines au centre de recherches de l'usine Otis de Gien. Cette première mondiale est le fruit de deux années de travail, en collaboration avec le CNRS (centre national de la recherche scientifique), le GREMI (groupe de recherches sur l'énergétique des milieux ionisés) et le CRESITT (centre régional en électronique et systèmes pour l'innovation par les transferts de technologie dans l'industrie).
Alain Simonot, directeur recherche et développement Europe du groupe, a rappelé l'excellence du centre giennois, où une centaine de personnes travaille sur de nouveaux produits. « Il y a quelques années, nous avons conçu un ascenseur à batteries et panneaux solaires. À Gien, nous avons d'ailleurs une centrale solaire qui permet de simuler tous les ensoleillements du monde. Le solaire dans la journée, et en complément un dispositif basé sur une pile à combustible. Le projet a réellement démarré en 2011-2012 autour de l'hydrogène, l'énergie du futur ». Et justement, Pascal Brault, directeur de recherches au CNRS et chercheur au GREMI, est un spécialiste de l'hydrogène. Accompagné d'autres chercheurs et d'ingénieurs du site giennois d'Otis, il a lancé les travaux du projet SAPAC : « système autonome à pile à combustible et photovoltaïque ».
Le concept est simple : on produit de l'hydrogène par électrolyse, puis on le stocke dans des hydreurs métalliques. 3.000 litres d'hydrogène permettent d'alimenter l'ascenseur pour une journée, c'est-à-dire environ 140 voyages. « Très peu d'eau est nécessaire pour produire de l'hydrogène », précise Pascal Brault. « 30 litres par an suffisent. L'idée est de stocker l'eau de pluie. Il est toutefois indispensable qu'elle soit très propre, il faut donc la traiter, c'est le seul impératif. »
Totalement écologique, l'ascenseur à hydrogène ne rejette que de la vapeur d'eau, et en très petite quantité. Reste qu'avant d'envisager la commercialisation de cet ascenseur à hydrogène, il faudra réussir à en diviser le coût de fabrication par quatre.
Dans un avenir proche, le dispositif pourrait toutefois convenir aux pays qui connaissent de fréquents soucis d'alimentation en électricité. Les ascenseurs alimentés par des panneaux solaires commencent d'ailleurs à trouver leur clientèle en Europe, dans des immeubles basse consommation.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
La République du Centre
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Depuis longtemps, les effets négatifs des particules atmosphériques sur la santé sont reconnus par la communauté scientifique. Une équipe de recherche italienne de l’Institut des sciences de l’atmosphère du Conseil national des recherches (Isac-Cnr) de Lecce, coordonnée par Daniele Contini, a montré que la toxicité pour la santé des particules atmosphériques dépend fortement de leur composition.
En effet, la composition chimique, les propriétés physiques et la source des particules atmosphériques influencent l’effet sur la santé humaine et cette recherche vient de démontrer que la toxicité dépend plus de la typologie de particules que de la quantité totale.
Cette étude a été réalisée en utilisant le réseau d’infrastructures mis en place dans le cadre du projet PON I-Amica qui a en particulier permis la construction de l’Observatoire climatique-environnemental dédié à l’étude de l’atmosphère et des ses modifications.
Cette recherche prend en considération le potentiel oxydant de trois catégories de particules qui ont des sources différentes : des particules présentes dans les conditions atmosphériques normales, des particules en provenance du Sahara et des particules avec un pourcentage élevé de carbone. Ces dernières présentent un plus grand potentiel oxydant par rapport aux deux autres catégories. Les particules observées avaient un diamètre inférieur à 2,5 microns (Pm 2.5) et à 10 microns (Pm 10).
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Direct
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Les nerfs du système nerveux périphérique, affectant les capacités motrices ou sensitives de l’individu, peuvent être sectionnés ou lésés à la suite d'un accident. Bien que les axones des cellules nerveuses aient naturellement la capacité de repousser de 1 millimètre par jour, la régénération des nerfs ne permet jamais de retrouver la totalité des capacités perdues.
Un des moyens d’améliorer l’efficacité de cette régénération est de guider la repousse des axones. C’est la piste suivie par une équipe de chercheurs de l’Indian Institute of Technology (IIT) de Guwahati (Assam) dirigée par le professeur Utpal Bora, qui a réalisé la synthèse d’un conduit nerveux artificiel et l’a implanté sur des rats au nerf sciatique endommagé. Un an après l’opération, ceux-ci ont montré une récupération significative de leurs capacités motrices.
L’équipe du professeur Bora a procédé à l’électrofilage d’un mélange de fibroïne de soie (une protéine couramment utilisée comme échafaudage dans l’ingénierie tissulaire) et de polyaniline, un polymère conducteur d’électricité. Les « feuilles » résultant de cette opération sont ensuite enroulées le long d’un fuseau en acier pour en faire un tube.
Dans une fibre nerveuse, les axones qui transmettent les signaux électriques sont recouverts d’une gaine isolante, la myéline, secrétée par les cellules de Schwann. Pour se rapprocher le plus possible de la structure d’un nerf naturel, les chercheurs ont cultivé des cellules de Schwann à l’intérieur du tube en fibroïne-polyaniline, lesquelles produisent ensuite la gaine de myéline aidant à la régénération du nerf.
Pour tester l’efficacité de ce procédé, le Professeur Bora et son équipe ont retiré 10 millimètres de nerf sciatique à des rats et l’ont remplacé par un segment de tube artificiel ainsi synthétisé.
Comparé au groupe test chez qui le tube n’avait pas été implanté, les conduits nerveux n’ont montré ni déformation ni dislocation. Mais surtout, à l’intérieur du conduit était présents des neurones régénérés, composés d’un axone ayant repoussé recouvert de myéline.
Des tests électriques ont montré que le nerf ainsi réparé gardait une capacité de contrôle des contractions musculaires proche de 80 % par rapport à la normale. Après les rats, les chercheurs de l’IIT Guwahati souhaitent effectuer des tests sur des porcs, première étape avant d’envisager de développer cette technique pour un usage médical.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Hindu
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En analysant l’ensemble du génome de Camillia sinensis, une équipe de scientifiques chinois a montré que les gènes responsables de la production de ces polyphénols ont été « copiés-collés » à de multiples reprises au cours de l’évolution récente de la plante, ce qui a considérablement augmenté les niveaux de polyphénols dans ses feuilles et lui a ainsi permis de s’adapter aux différents lieux où la plante est cultivée. Une seule tasse de thé vert peut contenir jusqu’à 200 mg de polyphénols, incluant l’épigallocatéchine gallate (EGCG), la principale molécule responsable des effets bénéfiques du thé vert sur la santé.
Non seulement les polyphénols jouent un rôle essentiel dans les propriétés organoleptiques du thé, car ils lui confèrent son amertume, mais ces molécules sont également dotées de plusieurs activités biologiques très importantes pour la prévention de maladies chroniques.
Un des bénéfices les mieux documentés de la consommation de thé vert est sur la prévention de plusieurs types de cancers, en particulier ceux de la bouche, du côlon et de la prostate (forme métastatique de la maladie). Cet effet préventif est en majeure partie dû à l’EGCG, avec plus de 11 000 études scientifiques qui ont montré que cette molécule polyvalente est capable d’interférer avec une foule de processus utilisés par les cellules cancéreuses pour croître et envahir les organes.
L’effet positif de l’EGCG ne se limite cependant pas au cancer. Par exemple, plusieurs études ont montré que cette molécule possède plusieurs propriétés neuroprotectrices qui pourraient participer à la prévention de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer et de Parkinson. Cela est particulièrement bien illustré par les résultats d’une étude populationnelle réalisée auprès de 1000 personnes vivant à Singapour et âgées de 55 ans et plus.
En analysant les habitudes de consommation de thé, les chercheurs ont observé que les personnes consommant régulièrement du thé voyaient leur risque d’être atteintes d’un déclin des fonctions cognitives réduit de 50 % comparativement à celles qui n’en consommaient pas ou très rarement.
Cette diminution du risque est particulièrement frappante pour les personnes possédant une copie du gène APOE e4, qui sont donc génétiquement à plus haut risque de développer la maladie d’Alzheimer, avec une réduction spectaculaire de 85 %. Étonnamment, la protection offerte par le thé semble beaucoup plus prononcée pour les femmes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Le Journal de Montréal
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Le docteur Paul Harch, professeur clinicien et directeur de la médecine hyperbare de LSU Health New Orleans School of Medicine, et le docteur Edward Fogarty, de l’École de médecine de l’Université du Dakota du Nord, sont parvenus à réparer les dommages subis au cerveau d’une jeune patiente âgée de deux ans, noyée dans une piscine, qui ne répondait à aucun stimulus.
L'enfant avait alors souffert d’un arrêt cardiaque suivi d’une atrophie cérébrale et d’une perte significative des volumes de matière grise et blanche. Après avoir été réanimée dans un hôpital pour enfant, cinquante-cinq jours plus tard, la patiente a commencé un traitement avec 100 % d’oxygène normobarique pendant 45 minutes deux fois par jour. La patiente est alors devenue plus alerte et plus éveillée, les médecins ont donc préconisé une oxygénothérapie hyperbare.
L’oxygénothérapie hyperbare est une modalité thérapeutique d’administration de l’oxygène par voie respiratoire à une pression supérieure à la pression atmosphérique standard. Elle est définie comme l’inhalation d’oxygène pur (O2 à 100 %) par un patient placé dans un caisson d’acier ou de polymère à des pressions supra-atmosphériques (1,5 à 3 ATA).
Ce traitement, supervisé par le docteur Paul Harch, aura débuté 78 jours après l’accident à raison de 45 minutes par jour, cinq jours par semaine pour un total de 40 séances. Au début de chaque session, la patiente montrait une amélioration neurologique.
Après dix séances, la mère de l'enfant a déclaré que sa fille était « presque normale » à l’exception de la fonction motrice brute. Après 39 séances, la patiente pouvait se déplacer en étant assistée, présentait un niveau de parole supérieur à la prénoyade, une fonction motrice proche de la normale, une cognition normale et une amélioration de presque toutes les anomalies neurologiques.
Une IRM faite 27 jours après la dernière séance (162 jours après la noyade) n’a révélé qu’une légère blessure résiduelle et un renversement presque complet de l’atrophie corticale et de la substance blanche selon les médecins.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Post
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Selon une étude internationale dirigée par les Professeurs Gill Livingston, Andrew Sommerlad et Vasiliki Ortega, une démence sur trois pourrait être évitée en agissant sur le mode de vie. Cette prévention passe, notamment, par le traitement de l’hypertension, la dépression, l’arrêt du tabac ou encore la compensation d’une perte d’audition. Des résultats encourageants alors que 47 millions de personnes sont atteintes de démence, et que plus de 115 millions de cas sont attendus pour 2050.
Cette équipe qui regroupe 24 spécialistes originaires du monde entier a analysé toutes les études actuellement disponibles sur le déclin cognitif, et ont identifié 9 facteurs de risque de la démence sur lequel il est possible d'agir en fonction de l’âge. Environ 35 % des cas seraient liés à ces facteurs.
Au début de l’âge adulte, l’éducation semble primordiale. Plus le niveau d’instruction est élevé, plus le risque de souffrir d’une démence diminue. A la cinquantaine, pallier une perte de l’audition naissante, traiter une hypertension artérielle ou une obésité permettrait de réduire d’au moins 20 % l’incidence de cette maladie. Plus tard dans la vie, l’arrêt du tabac, la prise en charge d’une dépression et d’un diabète, l’adoption d’une pratique physique et l’augmentation des interactions sociales peuvent réduire de 15 % l’incidence de la démence.
« L’ampleur possible de ces changements est plus grande que nous pouvions l’imaginer, et les effets semblent plus grands que ceux obtenus avec des médicaments expérimentaux », relève le Docteur Lon Schneider, professeur de psychiatrie à l’Université de Californie du Sud Est (Etats-Unis) et membre du groupe de travail. Prévenir ces facteurs de risques peut nous permettre de réduire le fardeau de ces maladies ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Lancet
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Des chercheurs américains de l’Ecole de santé publique de l’Université Johns-Hopkins ont mis au point un test salivaire qui permet de repérer le virus de l'hépatite E. Le test salivaire mis au point aux Etats-Unis s’appuie sur un système différent de ceux analysant des échantillons de sang. Dans les deux cas, des antigènes permettent de détecter les anticorps associés à l’infection virale. Mais au lieu d’être attachés à une surface solide, ils sont reliés à des microbilles fluorescentes.
Cette circulation accrue permet, sur le papier, de rencontrer davantage d’anticorps dans un liquide comme la salive. Encore fallait-il le confirmer en pratique. Pour cela, les scientifiques ont collaboré avec des médecins d’un centre de Dacca (Bangladesh), souvent sollicité pour des hépatites E.
141 patients ont fourni des échantillons de sang et de salive. Parmi eux, 76 consultaient à cause de symptômes évoquant une hépatite E. Les autres avaient été dirigés vers l’établissement pour d’autres raisons. Les liquides biologiques de tous ces participants ont été examinés à la fois avec un test sanguin, utilisant la méthode ELISA, et le test salivaire.
A l’issue des expériences, l’efficacité des deux approches est très similaire. La technique ELISA a permis de détecter 50 infections passées d’hépatite E et 17 cas en cours. Au sein du groupe asymptomatique, 28 contaminations passées ont aussi été signalées. Le test salivaire fait presque aussi bien. Il ne commet d’erreur que sur deux infections passées et quatre infections en cours.
Contrairement au test sanguin, son alternative salivaire ne nécessite pas de personnel formé au maniement des liquides biologiques, de protection des échantillons vis-à-vis de la chaleur ou encore l’outillage nécessaire à l’élimination des seringues usagées. Ce test pourrait donc permettre d'envisager un dépistage à grande échelle dans les pays les plus pauvres.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Direct
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Le syndrome de Sanfilippo est une maladie génétique rare, qui touche environ un enfant sur 100 000. Elle affecte le développement du cerveau après la naissance et entraîne quelques années plus tard sa dégénérescence. Les premiers symptômes de la maladie – hyperactivité, déficit intellectuel progressif – se manifestent vers l’âge de deux ans. L’anomalie génétique empêche la production d’une enzyme nécessaire à la dégradation des mucopolysaccharides, des molécules qui aident les neurones à développer des connexions efficaces chez le jeune enfant lors des apprentissages, et dont l’accumulation est progressivement toxique pour les cellules du cerveau. Cette maladie conduit, en 5 à 10 ans, à un état de polyhandicap et à un décès prématuré.
Le défi à relever pour espérer traiter la maladie de Sanfilippo consiste à concevoir une méthode permettant de fournir l’enzyme manquante dans le cerveau, le plus tôt possible après la naissance. Afin d’y arriver, l’essai thérapeutique débuté en octobre 2013, conduit par l’Institut Pasteur et réalisé à l’hôpital Bicêtre, AP-HP a consisté à injecter dans différentes zones du cerveau d’enfants atteints un vecteur de thérapie génique (AAV2/5) capable d’induire la production de l’enzyme manquante par les cellules cérébrales. L’objectif spécifique de l’essai de phase I/II était d’apprécier la tolérance au geste chirurgical et au candidat médicament ainsi apporté par la thérapie génique.
Dans cette étude, faisant suite à dix années de travaux préalables chez l’animal, les chercheurs ont pour la première fois mis en œuvre ce traitement chez quatre enfants âgés d’un an et demi à quatre ans (précisément 20, 26, 30 et 53 mois). Aucun effet secondaire notoire lié au traitement, qu’il soit clinique, radiologique ou biologique, n’a été constaté durant les 30 mois qui ont suivi le traitement, témoignant de la bonne tolérance.
Dès le 1er mois qui a suivi le traitement et durant les 30 mois de l’étude, les chercheurs ont détecté l’enzyme auparavant manquante dans le liquide cérébrospinal des quatre enfants traités. De plus, un suivi neurocognitif régulier très soigneux a montré un impact positif dans l’évolution du developpement intellectuel et comportemental chez les 4 enfants traités, particulièrement chez le plus jeune d’entre eux.
Les résultats encourageants de cet essai clinique de phase I/II indiquent qu’un traitement pourrait à l’avenir être proposé aux familles de patients atteints de la maladie de Sanfilippo. La prochaine étape pourrait consister en la réalisation d’un essai clinique de phase III impliquant la production industrielle de ce médicament.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Inserm
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Des chercheurs de l'Université Paris-Diderot ont démontré que le taux de certaines cellules immunitaires dans le sang peut prédire la récidive et la progression de la tumeur dans le cancer de la vessie. Ces chercheurs se sont focalisés sur l’étude de HLA-G, une molécule du système immunitaire dont la mesure, par une simple prise de sang, pouvait permettre à des patients atteints d’un cancer de la vessie d’évaluer le risque de récidive et l’évolution de leur tumeur.
Les auteurs de cette étude, qui ont déposé une demande de brevet, ont cherché à comprendre comment le système immunitaire pouvait être mis en défaut et laisser la tumeur se développer. Ils ont étudié les prélèvements sanguins d’une centaine de personnes atteintes d’un cancer de la vessie et suivies, pendant 3 ans, à l’hôpital Saint-Louis de Paris.
La molécule HLA-G n’est normalement présente que pendant la grossesse. Mais elle est également présente dans le cas de cellules tumorales. En étudiant cette molécule chez les patients, les chercheurs ont identifié le rôle d’un récepteur présent sur certains globules blancs chargés de détruire les cellules cancéreuses.
Ils ont découvert que chez les patients qui récidivent, plus de 40 % de ces globules blancs portent ce récepteur, ce qui démontre que leur système immunitaire est affaibli. En s’appuyant sur des analyses biostatistiques, les chercheurs ont conclu que le risque de rechute était important « au-dessus de 40 % ».
Le cancer de la vessie, 7e cancer le plus fréquent, représente 3 % des cancers en France. En 2012, il concernait 12 000 personnes, selon l’Institut national du cancer. Il est imputable au tabagisme mais également à certaines substances cancérogènes liées à l’exercice de certaines activités professionnelles.
« Il s’agit d’une réelle avancée clinique puisque les cancers de la vessie sont fréquents, avec un composant immunologique important sans pour autant bénéficier d’un traitement efficace », indiquait l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) qui coordonnait l’étude.
L’AP-HP ajoute que ce test « gagnerait à être évalué à grande échelle et sur d’autres types de tumeurs. Ce serait une solution simple et non invasive pour la plupart des hôpitaux et laboratoires privés ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Université Paris-Diderot
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Selon une étude américaine réalisée par l'Université de Californie à Davis, les enfants dont les mères ont pris des doses élevées d'acide folique ou vitamine B9 au moment de la conception, soit 800 microgrammes par jour, ont moins de risques d'être atteints d'autisme lié à l'exposition aux pesticides.
Ces nouveaux travaux s'adressent tout particulièrement aux femmes qui vivent dans des zones rurales où les pesticides sont utilisés à des niveaux élevés et qui souhaitent concevoir un enfant. La prise d'au moins 800 microgrammes d'acide folique ou vitamine B9 par les futures mères au moment de la conception atténue l'effet néfaste des pesticides lié au développement de l'autisme chez leurs enfants à naître.
Parmi les 516 enfants suivis, âgés de 2 ans à 5 ans, 220 ont été atteints de TSA (trouble du spectre autistique). L'étude montre que les femmes ayant eu des consommations basses d'acide folique et qui ont été exposées aux pesticides agricoles trois mois avant la conception à trois mois après exposaient leur enfant à plus de risques. « La consommation d'acide folique en-dessous de la moyenne, associée à l'exposition aux pesticides, a été liée à un risque d'autisme plus élevé, comparé à une consommation basse ou une exposition aux pesticides de manière isolée, » constate le Docteur Schmidt, auteur de l'étude.
Globalement, les enfants qui avaient le risque le plus élevé étaient ceux dont les mères ont été exposées régulièrement aux pesticides. De manière générale, l'acide folique ou vitamine B9 fait partie des recommandations de base destinées aux femmes enceintes, à hauteur de 400 microgrammes par jour.
Ses apports jouent un rôle important dans la formation des globules rouges, le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies. Elle est nécessaire à la production de nouvelles cellules, ce qui la rend particulièrement importante durant les périodes de développement embryonnaire et foetal.
On sait par exemple qu'avant la conception (un mois avant) et durant le premier trimestre de la grossesse, cet apport protège l'enfant de certaines malformations (spina bifida, bec-de-lièvre, malformations cardiaques) et diminue le risque d'avortement spontané.
Dans l'alimentation, les folates sont surtout présents dans les feuilles des végétaux. On en trouve dans la levure de bière, les légumes verts (épinards, chou, salades), les graines comme le maïs et le pois chiche, le foie, les lentilles, les algues... Cependant, cette alimentation n'étant pas suivie par toute la population, "une supplémentation médicamenteuse systématique est préférable pour plus de sécurité", indique l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) en France.
Près de trois quarts des femmes en âge de procréer ont des apports alimentaires en folates inférieurs aux apports nutritionnels conseillés. En 2010, seuls 34,2 % des femmes ont reçu une supplémentation en période anténatale, selon l'Inpes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EHP
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Des scientifiques de NCCR Robotics à l'EPFL et à l'Hôpital universitaire de Lausanne (CHUV) ont développé un algorithme qui ajuste la manière dont un harnais mobile, suspendu au plafond, assiste des patients souffrant de lésions de la moelle épinière ou d'attaques.
Dans une étude clinique portant sur plus de 30 patients, les scientifiques ont montré que les patients équipés de l'assistant de marche intelligent voyaient leurs capacités locomotrices immédiatement améliorées, leur permettant ainsi d'accomplir des activités de la vie quotidienne qui ne seraient pas possibles sans ce soutien.
Lors des réhabilitations impliquant des désordres neurologiques ou des blessures, un défi majeur est d'apprendre au système nerveux à effectuer les mouvements corrects demandés. La perte de masse musculaire qui empêche les gens de marcher correctement, tout comme le câblage neurologique, doivent être entraînés à réapprendre la posture adéquate et les mouvements de la marche. Tant que le patient répète des mouvements non-naturels, le système nerveux persistera à se souvenir des mouvements incorrects.
L'idée qui sous-tend l'assistant de marche intelligent, c'est de promouvoir une démarche naturelle chez les patients, de manière à ce que le système nerveux apprenne à remarcher normalement. Des systèmes de soutien du poids du corps sont déjà utilisés en réhabilitation. Mais avec cette dernière étude, c'est la première fois qu'un tel système fonctionne de concert avec un algorithme, qui ajuste l'assistance à chaque patient.
L'algorithme est basé sur une observation minutieuse du patient lorsqu'il bouge, qui prend en compte des paramètres tels que le mouvement des jambes, la longueur du pas et l'activité musculaire. Sur la base de ces observations, l'algorithme détermine les forces à appliquer au tronc via l'assistant de marche intelligent, de manière à permettre des mouvements de marche naturels.
Concrètement, soit cela soulage le patient de son propre poids, le pousse en avant et en arrière, et d'un côté et de l'autre, soit il s'agit d'une combinaison de ce qui précède, dans le but d'arriver à une posture naturelle. « Je m'attends à ce que cette plate-forme joue un rôle essentiel dans la restauration de la marche chez les gens souffrant de troubles neurologiques », dit Grégoire Courtine, neuroscientifique à l'EPFL et à l'Hôpital universitaire de Lausanne.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EPFL
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Des chercheurs américains ont découvert deux bio-marqueurs qui permettent de détecter de manière très fiable le redoutable cancer du pancréas aux premiers stades de développement, offrant un espoir de traiter plus efficacement ce type de cancer.
« Avoir un bio-marqueur pour cette maladie peut radicalement changer les perspectives pour ces patients », souligne le Docteur Ken Zaret, directeur du Penn Institute for Regenerative Medicine. « Une détection précoce des tumeurs a eu un impact majeur pour réduire la mortalité de nombreux types de cancers dont celui du côlon, du sein et du col de l’utérus », pointe-t-il. « Mais, malheureusement, les personnes atteintes d’un cancer pancréatique sont souvent diagnostiquées trop tardivement pour être opérées et traitées efficacement », ajoute le chercheur.
Actuellement, quatre patients sur cinq décèdent dans les douze mois après le diagnostic et seulement 5 % sont en vie après cinq ans. Aux États-Unis, chaque année, plus de 53 000 personnes sont diagnostiquées d’un cancer du pancréas. Cette tumeur est la quatrième cause de mortalité par cancer.
Pour trouver ces biomarqueurs sanguins, les chercheurs ont utilisé la technologie des cellules souches avec des cellules pancréatiques d’un malade atteint d’un cancer avancé de cet organe. Ils sont en quelque sorte remontés dans le temps pour recréer des cellules cancéreuses précoces. Et ont pu ainsi détecter des biomarqueurs sanguins associés aux différents stades de progression de la maladie.
L’un de ces marqueurs biologiques --la thrombospondine-2 (THBS2)-- combiné à un autre bio-marqueur sanguin (CA19-9) présent au dernier stade du cancer du pancréas, « a permis d’identifier systématiquement et correctement tous les stades du cancer », précise le Docteur Zaret. L’association de ces deux bio-marqueurs a « identifié les phases précoces de développement de la tumeur plus efficacement que toutes les autres méthodes connues à ce jour », ajoute-t-il.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Le Journal de Montréal
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Selon une vaste étude réalisée sur 3 639 femmes ménopausées, la ménopause précoce est associée à un risque plus élevé de développer un diabète de type 2 (DT2). Les chercheurs ont utilisé les données des femmes de la cohorte prospective de Rotterdam, aux Pays-Bas. Leur âge moyen était de 66,2 ans, et elles avaient été ménopausées en moyenne à l’âge de 50 ans.
De nombreux facteurs confondants ont été recherchés et pris en compte, parmi lesquels les antécédents médicaux, en particulier cardiovasculaires, la consommation de tabac et d’alcool, la pression artérielle, le nombre de grossesses et l’âge des premières règles. Plusieurs paramètres biologiques étaient aussi mesurés (cholestérolémie, CRP…), mais aussi la taille, le poids, l’IMC, les taux de glucose et d’insuline, ou encore d’hormones sexuelles.
Parmi les 3 639 femmes de l’étude, 348 ont développé un diabète de type 2 pendant le suivi. Par rapport aux femmes ayant une ménopause tardive (après 55 ans), les femmes ayant eu leur ménopause avant 40 ans voyaient leur risque de diabète de type 2 multiplié par 4 ; celles qui avaient été ménopausées entre 40 et 44 ans voyaient ce risque multiplié par 2,4, et pour celles qui étaient ménopausées à un âge normal (entre 45 et 55 ans), le surrisque était de 60 % par rapport à la ménopause tardive.
Ce risque semble indépendant des facteurs de risque pour le DT2 que sont l’IMC, les niveaux de glucose et d’insuline, ainsi que pour les niveaux d’hormones sexuelles.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Le Quotidient du médecin
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