RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 184
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 01 Mars 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le traité protégeant les droits d'auteur sur internet en vue
La Commission veut accélérer le passage à l'internet nouvelle génération
ADSL : Club-Internet passe en modem gratuit
De nouveaux systèmes de protection pour les ordinateurs
La recherche in-silico contre l'anthrax progresse
Après la proposition de directive européenne le débat sur la brevetabilité des logiciels s'intensifie
Plus besoin de vos doigts pour composer un numéro de téléphone
Avenir
Le frigo demain sera t-il magnétique ?
Matière
IBM met au point le circuit le plus rapide au monde
Vivant
Un analgésique plus puissant que la morphine dans un coquillage
Un bébé opéré opéré du coeur "in utéro" avec succès
Expansion ex vivo des cellules souches hématopoïétiques
Le raccourcissent prématuré des télomères prédispose au cancer
La maladie de la vache folle n'est pas héréditaire
L'aspirine serait efficace contre certains virus
Le cortex frontal siège de la pensée comparative
Griffin, le perroquet qui n'a pas une cervelle d'oiseau!
Recherche
Boeing veut lancer un B747 plus silencieux et qui vole plus loin
Comment breveter le vivant?
L'opposition grandit face au monopole sur le dépistage génétique du cancer du sein
Biotechnologies : la recherche française à la traîne
Edito
Dès maintenant, pensons la ville de demain



Mois après mois, les incivilités augmentent dans nos villes. De plus en plus nombreux sont ceux qui ne respectent plus les feux rouges. Ces tensions qui sont passagères, cela est à espérer, montrent toutes les limites d'une coutume qui veut que tous les petits délits et contraventions soient amnistiés après une élection présidentielle. Tous les candidats à la Présidence de la République se grandiraient s'ils déclaraient, avec clarté, qu'ils s'engagent, dès maintenant, à n'amnistier, ni les délits relationnels, ni les contraventions. Mais le fond du problème n'est pas là! Ces tensions urbaines mettent en évidence que les français sont de moins en moins heureux dans nos grandes villes. Cela est certes lié au fait que l'insécurité augmente dans nos grandes cités, mais aussi, et je l'ai déjà souligné dans cette Lettre, que la ville qui a été conçue, historiquement, pour être un accélérateur dans les échanges humains devient un lieu où nous perdons de plus en plus de temps. Ainsi, si l'insécurité, la pollution et la perte de temps s'ajoutent pour peser sur la vie urbaine, il est compréhensible que les citadins n'aient plus le sourire. Devant une telle situation, et alors que s'ouvre, dans notre Pays, une période courte, mais qui devrait être dense, pendant laquelle nous devrions tous réfléchir à l'avenir de la France, il est important que les candidats à des élections, en Démocratie, nous proposent des projets audacieux, pour nous permettre d'imaginer ce que devrait être la ville de nos enfants. Le silence, l'air pur, le calme et la sécurité devront avoir reconquis, ou plutôt, devront enfin s'être installés dans nos villes. « Rêve de poète » diront certains. Il serait grave de laisser croire que cela ne pourrait pas être possible. Cela signifierait que nous baissons les bras, que nous laissons la violence et le mal-vivre conquérir l'ensemble de nos cités, et que nous jugeons crédible le scénario de « Matrix ». Je préfère que vous me taxiez d'idéaliste et que vous me laissiez vous décrire une partie de la cité de demain telle que je la vois, heureuse, sinon « radieuse », comme l'avait si bien dit un grand urbaniste. Aujourd'hui, je vais aborder les déplacements et le bonheur dans la ville de nos enfants. Ultérieurement, je parlerai de la vie et des échanges dans la cité de demain.De nos jours, les habitants de nos villes ne sont pas heureux quand ils veulent se déplacer. Cela est aussi vrai pour les transports en commun que pour les véhicules personnels. Les transports en commun sont trop souvent des lieux de tension où il suffit d'observer les visages des usagers pour constater le mal-être. De plus, l'insécurité, sinon la violence, montant sur certaines lignes, pénalisent les personnes faibles, et en particulier, les femmes et les jeunes filles qui n'osent plus les emprunter le soir, après une certaine heure. Le temps de plus en plus important perdu par les automobilistes dans les embouteillages ou à rechercher, parfois vainement, pendant de longs quarts d'heure, une place de parking, fait que les citadins, là aussi, ne sont pas heureux. Quand nous arrivons à un tel constat, il est impérieux et urgent que les élus, responsables de la cité, dessinent l'avenir avec clairvoyance.Or, la réponse qui est faite, dans notre Pays, depuis une quinzaine d'années, est de favoriser les transports en commun. Même si, sur certains itinéraires, les transports en commun se montrent efficaces, il faut bien constater que ces déploiements massifs de tramways, métros, bus, navettes, etc... n'ont en rien fait baisser le nombre de voitures qui circulent et stationnent dans nos cités. Il suffit de parcourir, jour après jour, les rues au coeur de nos grandes villes pour constater que les places libres pour stationner deviennent particulièrement rares. Revenir à la situation du « tout pour la voiture » qui a prévalu dans les années 70, ne serait pas une meilleure solution. La voiture, telle qu'elle est actuellement conçue, pollue. De plus, la voiture tue, chaque année, plusieurs milliers de nos concitoyens (automobilistes, mais aussi piétons) dans nos villes et en blessent plusieurs dizaines de milliers. Cela ne peut plus continuer ainsi ! Il faut que les Pouvoirs Publics français prennent, sans retard, l'engagement de repenser totalement les déplacements dans nos grandes agglomérations, car il faudra 25 ans avant que les décisions prises au début de ce siècle nouveau soient totalement opérationnelles. La décision qui vient d'être prise par le Maire de Londres, met en évidence toute l'urgence avec laquelle il faut imaginer la ville de demain. En effet, l' « octroi » de quelques 80 euros que voudrait percevoir, dans un an, la municipalité de Londres, auprès des automobilistes circulant dans le coeur de la Capitale anglaise, ne pourrait qu'augmenter les tensions sociales dans la cité, en pénalisant les personnes à bas revenus qui, peu à peu, ont du abandonner les centres historiques pour aller s'installer dans des banlieues de plus en plus lointaines. Dans nos temps modernes, pour gouverner, il vaut mieux convaincre que contraindre... Pour que chacun imagine bien la ville de demain, les objectifs à atteindre paraissent simples à énoncer : Les moteurs thermiques polluants devront avoir laissé la place à des moteurs à hydrogène qui, au lieu de rejeter du CO² dans l'atmosphère, ne rejetteront plus que de l'eau. L'être humain, souvent trop indiscipliné, et surtout ne pouvant pas avoir une vision globale de la situation, n'aura plus en charge la conduite de sa voiture en milieu urbain. Ce plaisir, tant que cela l'intéressera, lui sera laissé en zone rurale. Pour atteindre cet objectif, il suffirait de lancer un programme de recherche précisant que, dans l'avenir, le véhicule de transport public et le véhicule privé seront les mêmes, dans leur conception de gestion et de robotisation. La seule différence sera que le premier pourra être indifféremment utilisé par tout citadin, alors que le véhicule privé ne sera utilisé que par son propriétaire ou son locataire. Cette uniformisation du cybercar de demain, dans sa gestion informatique, permettra à la collectivité de les piloter automatiquement et indifféremment, que leur statut soit public ou privé. Une telle robotisation de tous les mobiles de déplacements urbains, gérés par les collectivités, non seulement permettrait d'atteindre le zéro mort, mais surtout libérerait, pour tous les citadins du futur, un temps qui est actuellement perdu, et qui rendrait à la ville sa véritable mission millénaire d'accélération. Ce temps regagné qui est la valeur la plus élevée que la Collectivité puisse offrir à chaque individu est le seul objectif qui , lorsqu'il sera atteint , pourra ramener le Bonheur dans nos villes. La France et l'ensemble de l'Europe auraient tout intérêt à lancer un programme d'une telle ampleur. En effet, l'Union Européenne a la chance historique de compter les meilleures entreprises automobiles du monde. Un tel programme ouvrirait un tel avenir à cette prestigieuse industrie, qui dominerait alors les entreprises de télécommunications et informatiques étroitement liées à elle, dans ce défi hors du commun, que c'est un nouveau Destin qui s'ouvrirait devant notre vieux continent.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Le traité protégeant les droits d'auteur sur internet en vue
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Un traité international de protection des oeuvres musicales sur internet, conclu en 1997, entrera en vigueur le 20 mai 2002, annonce l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), l'agence des Nations unies chargée de faire respecter les droits d'auteur. Le traité de l'Ompi sur les phonogrammes et les diffusions (WIPO Phonograms and Performances Treaty, WPPT), qui interdit l'exploitation en ligne sans autorisation des oeuvres enregistrées ou en direct, a recueilli mercredi la dernière des 30 ratifications, du Honduras, qui lui étaient nécessaires pour entrer en vigueur. Ce nouveau traité, qui s'accompagne d'un autre, prévu pour mars et destiné à protéger les droits des auteurs et des éditeurs, mettra "les règles internationales sur les droits d'auteur en accord avec l'ère numérique", a déclaré l'Ompi dans un communiqué. Selon les termes des deux traités, chaque pays signataire devra garantir les droits des "créateurs, interprètes et producteurs à contrôler et/ou à être indemnisés pour les différentes façons dont leur oeuvre est utilisée par autrui". Le traité WPPT donne par ailleurs le droit aux artistes interprètes et aux maisons de disque d'utiliser des moyens techniques à leur disposition pour empêcher la reproduction sans autorisation de leurs oeuvres sur internet. Sa ratification par l'Union européenne, plus longue à cause de la nécessité pour chacun des 15 Etats-membres d'adapter sa législation interne, devrait être achevée à la fin de l'année.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/020221/85/2hrni.html

La Commission veut accélérer le passage à l'internet nouvelle génération
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

La Commission européenne a appelé le 21 février les Quinze et le secteur privé à se mobiliser pour accélérer la mise en place de l'internet nouvelle génération, le réseau actuel risquant d'être saturé aux alentours de 2005. Dans une "communication", la Commission propose aux Etats membres de l'Union européenne (UE) et aux entreprises un "plan d'action" pour assurer le passage à l'internet de la nouvelle génération, "le protocole internet IPv6", qui remplacera l'internet actuel, IPv4, conçu dans les années 70. Ce passage à l'internet de l'avenir est rendu d'autant plus nécessaire que le réseau actuel, avec ses quelque 4 milliards d'adresses, ne suffit d'ores et déjà plus à fournir une adresse à chacun des habitants de la planète, explique la Commission. Il est impératif que les Européens se mobilisent pour mettre en place l'IPv6 dont les "capacités d'adressages" seront illimitées (4 milliards X 4 mds X 4 mds X 4 mds!), explique la Commission. Cette dernière propose la comparaison suivante: l'IPv6 "crée plus d'emplacements sur le cyberespace qu'il n'y a de grains de sable sur toutes les plages du monde". "L'IPv6 est une technologie capitale pour la convergence de l'internet avec les communications mobiles, un domaine où l'Europe occupe la première place dans le monde", a souligné le Commissaire européen chargé de la société de l'information, Erkki Liikanen. L'IPv6 permettra en effet de relier les PC à internet, comme c'est le cas actuellement, mais aussi toutes sortes d'instruments électroniques, comme les téléphones mobiles, les systèmes de navigation automobile ou même les appareils ménagers. L'internet par IPv6 se caractérisera donc par son taux de pénétration - il sera disponible sans fil à n'importe quel endroit. En outre, la majeure partie de son trafic consistera en conversations entre les machines elles-mêmes, c'est-à-dire des communications poste à poste. Il s'agira d'un trafic sans fil, car il est évidemment impossible de connecter tous ces appareils. Pour ces raisons, l'IPv6 sera un moteur capital des nouvelles applications et des nouveaux services fournis par les systèmes de communications mobiles de la troisième génération. Grâce au fait que chaque appareil possèdera sa propre adresse unique, tout utilisateur possédant un PC et connecté en permanence par une connexion large bande sera également en mesure de lancer son propre serveur. Et les possibilités de communications d'égal à égal ne connaîtront plus aucune limite. La Commission rappelle dans sa communication qu'elle a déjà dégagé 55 millions d'euros pour des recherches consacrés à IPv6 et que les efforts de l'Europe dans ce domaine "sont inégalés dans le monde". Mais elle demande néanmoins aux Etats membres d'affirmer leur "engagement politique" en faveur de la prochaine génération de l'internet. Elle préconise par exemple que les Quinze apportent un soutien au passage à l'IPv6 des réseaux et des services associés au secteur public (administration en ligne, établissements d'enseignement). Elle suggère également aux Quinze de renforcer leur soutien financier aux réseaux de recherches nationaux et régionaux pour qu'ils puissent s'intégrer au réseau de recherches GEANT, qui est présenté comme "le plus rapide du monde" et dont le passage vers l'IPv6 est imminent. La Commission invite aussi les Etats membres à éviter des "approches fragmentées" pour le passage vers l'IPv6. En direction des entreprises, la Commission appelle à l'intégration de l'IPv6 dans les plans stratégiques des compagnies. Elle souhaite aussi que les entreprises prennent des "mesures précoces pour obtenir des adresses IPv6 en nombre adéquat". Une "communication" de la Commission européenne ne présente pas de caractère contraignant pour les Etats mais indique certaines priorités sur lesquelles Bruxelles entend insister.

Commission européenne :

http://europa.eu.int/rapid/start/cgi/guesten.ksh?p_action.gettxt=gt&doc=IP/02/28...|0|RAPID&lg=FR&display=

ADSL : Club-Internet passe en modem gratuit
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Le marché du haut débit français vient de passer sous haute tension concurrentielle. Pour partir en conquête sur le terrain de l'ADSL, Club-Internet monte une opération "coup de poing" : du 26 février au 31 mars 2002, le FAI rattaché à T-Online (filiale Internet de l'opérateur Deutsche Telekom), lance une offre "pack ADSL" avec modem gratuit. En clair, un nouvel abonné, qui souscrit au forfait "Full is Beautiful" haut débit pendant un an, se voit offrir le modem ADSL. Un geste commercial qui représente une économie de 151 euros (soit 990 francs) à la souscription d'un abonnement (45 euros par mois). En arrière-plan,Club-Internet a la ferme intention de ne pas se laisser distancer par Wanadoo sur le marché de l'ADSL. Le leader de l'accès Internet (trois millions de clients en France) dispose de la plus grande part de marché dans le domaine de l'Internet rapide avec, selon le dernier pointage, 457 000 abonnés, dont 415 000 en ADSL. De son côté, Club-Internet dispose aujourd'hui de 830.000 abonnés au total et "quelques dizaines de milliers" d'abonnements ADSL. Le FAI voudrait accélérer le processus de recrutement pour atteindre le million d'abonnés ADSL d'ici la fin 2002. Mais d'autres acteurs comme Tiscali France comptent à leur tour s'affirmer sur le haut débit. Le FAI s'apprête à lancer un pack ADSL à 151 euros, 100 euros étant remboursés sous forme de bons d'achat. Historiquement, Club-Internet a été le deuxième FAI à lancer une offre ADSL dans l'Hexagone en novembre 1999. "Compte tenu du lent processus du dégroupage en France, nous n'avons pas les moyens de jouer sur le levier des tarifs., explique Marie-Christine Levet. Il ne nous restait donc que les modems." Une marge de manoeuvre limitée, les opérateurs ne gagnant pas d'argent actuellement avec les offres ADSL. "Mais cette opération modem gratuit représente un risque financier circonscrit. Elle est inscrite dans notre budget."

Journal du Net :

http://www.journaldunet.com/0202/020226clubinternet.shtml

De nouveaux systèmes de protection pour les ordinateurs
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Plusieurs fabricants américains de matériel informatique ont dévoilé cette semaine de nouveaux procédés de sécurisation afin de contrer le piratage. Ces protections, intégrées dans les circuits des ordinateurs, sont plus difficiles à briser que celles reposant uniquement sur des logiciels, estiment les experts. Lors de la RSA Conference, une manifestation organisée par la société RSA Security, IBM et Targus Systems ont ainsi présenté un lecteur d'empreintes digitales intégré dans une carte qui se glisse dans les nouveaux PC portables de la gamme ThinkPad d'IBM. Ce lecteur, disponible le mois prochain, permettra aux possesseurs des machines de s'identifier grâce à leurs empreintes plutôt qu'avec un simple mot de passe. Parallèlement, VeriSign et Phoenix Technologies ont annoncé que le logiciel d'identification de VeriSign, ou "root key" (clé d'identification), serait intégré dans la prochaine version de FirstBIOS, le BIOS (basic input/output system) de Phoenix, utilisé dans la majorité des PC actuels. Le BIOS est un petit logiciel installé dans une puce - et non sur le disque dur - qui sert d'interface entre la machine et le système d'exploitation, et gère des fonctions de base comme le démarrage de l'ordinateur. "Normalement, la clé est stockée sur le disque dur, mais un fichier peut toujours être copié à partir du disque et un mot de passe peut être piraté", a expliqué Bob Pratt, de VeriSign.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/020224/85/2huez.html

La recherche in-silico contre l'anthrax progresse
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Un programme de sélection de molécules susceptibles d'être utilisées contre l'anthrax vient d'être accompli en quatre semaines, un temps record selon les chercheurs. Basé sur le calcul partagé, ce programme est utilisé comme économiseur d'écran par des ordinateurs personnels et il a permis de cribler 3,57 milliards de molécules pour retenir 300.000 candidats. Ce projet a été initié suite aux cas de maladie du charbon observés aux Etats Unis après les attentats du 11 septembre. Il a impliqué directement le département de chimie de l'Université d'Oxford, United Devices, Intel, Microsoft et la Fondation nationale américaine pour la recherche contre le cancer. L'objectif était de sélectionner des molécules qui pourraient inhiber l'entrée de la toxine de l'anthrax dans les cellules de l'hôte. Ceci a été rendu possible grâce à un outil de calcul partagé déjà utilisé pour cribler une série de 3,57 milliards de molécules qui pourraient avoir une activité anticancéreuse. Le terme in-silico fait référence au silicium utilisé dans les microprocesseurs. La bio-informatique occupe désormais une place majeure dans la recherche biomédicale jusqu'il y a peu dominée par l'in vivo et l'in vitro. Cette même banque de données a été à nouveau balayée pour identifier les molécules qui auraient un intérêt dans l'inhibition de l'entrée de la toxine de l'anthrax. La fin de cette phase de criblage a été annoncée le 19 février, soit quatre semaines après la mise en route effective du programme de calcul partagé. Selon le professeur Graham Richards (Département de Chimie de l'Université d'Oxford), ces résultats sont "sans précédent". "Si nous l'avions fait par des méthodes traditionnelles, cela aurait pris des années au lieu de moins de quatre semaines", a-t-il commenté. Les résultats préliminaires indiquent que le nombre de candidats a considérablement diminué puisque 300.000 molécules ont été retenues. Bien entendu, ces travaux ne constituent qu'une première étape vers le développement d'un traitement. Les programmes de calcul partagé par Internet rencontrent un très large succès. A ce sujet, on peut rappeler l'initiative de l'AFM (Association Française de lutte contre les Myopathies), IBM et Génomining qui ont mis en place pour cela le projet Décrypthon. L'idée est de rassembler le plus grand nombre d'ordinateurs personnels autour d'une plate-forme de calcul distribué afin d'accélérer la cartographie du protéome et la classification et comparaison de 500.000 protéines (www.telethon.fr).

Université d'Oxford :

http://www.chem.ox.ac.uk/anthrax/

Après la proposition de directive européenne le débat sur la brevetabilité des logiciels s'intensifie
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

La semaine dernière @RTflash publiait le communiqué intégral de la Commission européenne relatif à sa proposition de directive sur la brevetabilité des logiciels. Cette semaine, dans un souci d'équilibre, @RTflash publie ce résumé d'articles de Vunet qui conteste la position de la Commission sur cette question très importante. A la question "le logiciel est-il brevetable ?", la Commission européenne a répondu "oui". Sous prétexte "d'harmonisation", la directive proposée par la CE fait donc la part belle au brevet logiciel. Rappelons qu'aux Etats-Unis, le brevet porte autant sur la création technique que sur la méthode ou le procédé. Ainsi, le supermarché Amazon a breveté l'idée "One Click" qui repose sur le préenregistrement des coordonnées afin de commander plus rapidement les fois suivantes. Les sites commerciaux qui exploitent ce procédé sont susceptibles de reverser des royalties à Amazon, ce que fait par exemple Apple. Un peu comme si Alain Decaux avait enregistré un brevet sur le roman historique et réclamait ensuite des royalties à tous les auteurs qui écrivent des romans historiques. Consciente des abus que représente cette notion du brevet, la directive proposée estime qu'une "invention, pour être brevetable, doit apporter une contribution technique à l'état de la technique". Vu sous cet angle, le brevet d'Amazon ne pourrait donc pas être appliqué en Europe. En revanche, la directive déclare adopter, sans exception, les règles édictées par l'Office européen des Brevets (OEB) où sont enregistrés 30 000 brevets informatiques (100 000 aux Etats-Unis). Or, rien ne dit que d'ici l'adoption de la directive, le code de l'OEB ne changera pas. Et, selon un proche du dossier, qui souhaite garder l'anonymat, des travaux pour modifier l'article 52 (qui évoque la contribution technique de l'invention) ont été proposés. La directive ne garantit donc en rien l'obligation de contribution technique pour valider un brevet. Le récent procès qu'intente British Telecom à Prodigy à propos du lien hypertexte est symptomatique des risques qu'entraîne la brevetabilité des programmes informatiques. Pourtant, si la CE valide le brevet logiciel, c'est pour le bien des PME et développeurs indépendants. Les brevets assurent "la protection des inventions techniques en général. (...) Les brevets représentent une incitation à investir dans le temps et le capital nécessaires et elle stimule l'emploi." Il reste que plusieurs études ont montré le rejet de la brevetabilité logiciel par 80 % des PME en Europe. Sans parler du fait que le dépôt d'un brevet coûte plusieurs dizaines de milliers d'euros (50 000 selon Jean-Paul Smets d'Eurolinux)... Eurolinux ne baisse pas les bras et compte poursuivre son combat de sensibilisation au problème tout en cherchant une arme juridique. Notamment du côté du traité de Rome qui protège l'innovation. Si Eurolinux parvient à démontrer que le brevet logiciel, au contraire, étouffe l'innovation, la directive se retrouverait en contradiction avec le traité. Pour être appliquée, la directive doit être votée par le Parlement et le Conseil. Ce qui pourrait prendre deux ans.Le débat est donc loin d'être clos...

Vunet :

http://www.vnunet.fr/svm/actu/article.htm?numero=9319

Proposition de Directive du 20-02-02 sur la brevetabilité des logiciels ( 23 pages) :

http://www.europa.eu.int/comm/internal_market/en/indprop/com02-92fr.pdf

Plus besoin de vos doigts pour composer un numéro de téléphone
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Composer un numéro de téléphone uniquement à l'aide de la voix est une idée qui a poussé trois entreprises à développer des produits relativement différents s'adressant essentiellement à de particuliers travaillant à la maison et a de petites entreprises. ArielPhone propose un modèle d'écouteurs téléphoniques sans fil reliés à un ordinateur et utilise le répertoire téléphonique contenu dans Microsoft Outlook, Outlook Express ou Windows. Aussi faut-il que l'ordinateur soit allumé pour que ce modèle fonctionne. Pour sa part, Digital Acoustics a lancé "Tell A Phone", une petite boîte en plastique qui se connecte directement à une ligne téléphonique. Il suffit d'importer son répertoire téléphonique à partir d'Outlook, de Palm Desktop, etc., et de fournir les mots-clés pour chaque entrée. Tell A Phone fonctionne alors sur chaque poste téléphonique de la maison ou du bureau sur commande vocale. Enfin, le Siemens Gigaset 4215 est un téléphone sans fil qui peut mémoriser vingt commandes vocales. Une fois l'unité de base raccordée à une ligne téléphonique, trois appareils supplémentaires peuvent y être connectés sans fil.

NYT :

http://www.nytimes.com/2002/02/21/technology/circuits/21STAT.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Le frigo demain sera t-il magnétique ?
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Le fonctionnement des réfrigérateurs actuels repose sur le même principe physique : la compression puis la dilatation répétées de gaz qui circulent autour d'un compartiment isolé. En revanche, la réfrigération dite "magnétique" fait appel à l'action d'un champ magnétique. Lors d'expériences menées en laboratoire, cette technologie a déjà permis de produire des températures extrêmement proches du zéro absolu. Aujourd'hui, des métallurgistes de l'Ames Laboratory (Iowa), en collaboration avec des ingénieurs d'Astronautics Corporation of America de Milwaukee (Wisconsin) appliquent ce principe à un disque de la taille d'un CD dont la température augmente ou diminue sous l'effet d'un champ magnétique. Lors de la phase de refroidissement, l'eau circule entre le disque et le compartiment réfrigérant. Cet effet magnétocalorique est optimisé par dugadolinium, un élément chimique de la famille des lanthanides utilisé dans la fabrication des têtes d'enregistreurs vidéo et qui n'est pas toxique. D'un prix plus élevé à l'achat, un réfrigérateur fonctionnant à partir de cette technologie permettrait néanmoins d'importantes économies d'énergie.

NYT 19/02/02 :

http://www.nytimes.com/2002/02/19/science/physical/19FRID.html

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Matière
Matière et Energie
IBM met au point le circuit le plus rapide au monde
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

IBM annonce la finalisation du circuit imprimé le plus rapide du monde, cadencé à une vitesse d'horloge de 110 gigahertz, soit 110 milliards de cycles électriques par seconde, contre 80 gigahertz pour la précédente génération. Ce circuit électronique intégré utilise la technologie du silicium-germanium (SiGe), a précisé International Business Machines Corp, premier groupe informatique mondial, au salon d'électronique Gorham Compound Semiconductor Outlook, à San Mateo, en Californie. La technologie SiGe ajoute au traditionnel silicium utilisé comme semi-conducteur les meilleures propriétés conductrices du germanium. Elle permet des performances accrues de l'ordre de 80% pour une consommation électrique moindre d'environ 50%. Le nouveau circuit imprimé, commercialisé à la fin de l'année 2002, sera destiné aux constructeurs de matériels informatiques tels les équipements d'infrastructure de réseaux, comme Cisco Systems. Certains concurrents d'IBM travaillent également sur des composants ultra-rapides grâce à la technologie silicium-germanium, dont Conexant Systems qui a annoncé en décembre dernier mettre au point un circuit à 200 gigahertz.

IBM :

http://www.ibm.com/news/us/2002/02/25.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Un analgésique plus puissant que la morphine dans un coquillage
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Un analgésique tiré du venin d'un coquillage présent sur la Grand Barrière du Reef en Australie et mille fois plus efficace que la morphine pourrait être commercialisé d'ici cinq ans, a annoncé le laboratoire pharmaceutique Medica Holdings Ltd. Medica souligne que les essais pré-cliniques de cet anti-douleur susceptible d'être utilisé chez les gens atteints de cancer, d'arthrite ou du sida devraient débuter cette semaine et que les expérimentations sur des humains devraient avoir lieu dans un délai de 18 mois. Selon le laboratoire Medica, la société de recherche Xenome, dans laquelle Medica a une participation de 40%, a identifié une molécule provenant du venin de ce coquillage en forme de cône qui pourrait être utilisé pour les douleurs d'origine neuropathiques. Ce coquillage marin utilise le venin pour immobiliser sa proie avant de l'ingérer. Selon le directeur exécutif de Medica Kevin Healey, le marché de cet analgésique représente quelque dix milliards de dollars dans le monde. M. Healey a assuré que cette découverte n'allait pas entraîner le saccage de la Grande Barrière puisque Xenome a besoin simplement d'un coquillage pour en obtenir la molécule. Il a expliqué que les chercheurs pourraient ensuite, après avoir déterminé la séquence génétique du coquillage, la reproduire en laboratoire.

Medica Holdings :

http://www.medica.com.au/news_press_37.html

Un bébé opéré opéré du coeur "in utéro" avec succès
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

NYT :

http://www.nytimes.com/2002/02/25/health/25FETA.html

C"est une véritable prouesse technique qu'ont réussie les chirurgiens de l'hôpital des enfants de Boston et ils ont eux-mêmes été surpris de cette réussite digne, selon le New York Times, d'un film de science-fiction. Jack était victime, avant même sa naissance, d'une déficience vasculaire. Alors qu'il n'était encore qu'un foetus de 23 semaines, 10 médecins de Boston ont pratiqué une opération sur une valve de son coeur. En élargissant cette valve, les chirurgiens de l'hôpital des enfants de Boston ont permis au ventricule gauche de pomper le sang. L'opération a permis d'éviter l'installation d'un syndrome affectant le ventricule du coeur et en général fatal. Lorsque Jack est né, quelques mois plus tard, les chirurgiens s'apprêtaient à le réopérer : de 1989 à 1997 deux bébés seulement sur 12 avaient survécu à une telle opération et ils avaient dû en outre subir une nouvelle opération après leur naissance. Or Jack était bien portant, respirait normalement. L'enfant pourra vivre une vie active avec une espérance de vie normale, souffrant seulement d'une condition moins grave, c'est-à-dire l'étroitesse d'une valve. Il était très difficile de travailler sur une valve cardiaque sur un foetus car celui-ci se déplace en permanence dans le ventre de sa mère, que le coeur n'est pas plus gros qu'un grain de raisin et qu'il n'existe pas d'instruments chirurgicaux adaptés. L'intervention a été réalisée à l'aide d'un cathéter inséré dans le coeur grâce à une aiguille creuse. Les médecins étaient guidés grâce à la projection sur un écran d'images formées à partir d'ultrasons. "Jack est né comme un petit garçon normal, qui pourra vivre sans restrictions", a expliqué la mère de Jack. "Il pourra faire ce qu'il veut, jouer ou pratiquer le sport qu'il désire". On estime en moyenne que 1000 bébés américains par ans naissent avec cette grave déficience vasculaire. Mais ses médecins sont conscients qu'on ne pourra faire une généralité de cette réussite. Néanmoins, comme le souligne le Dr. Perry "nous avons prouvé qu'il était possible de le faire".

Brève rédigée par @RT Flash

Expansion ex vivo des cellules souches hématopoïétiques
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Le professeur Luc Douay (Chef dUnité du service d'hématologie biologique à hôpital Armand Trousseau, Paris) vient de présenter, dans le cadre d'un séminaire au Généthon (Evry, Essonne), un protocole de thérapie cellulaire visant à reconstituer l'ensemble de la population cellulaire hématopoïétique à partir de l'amplification ex vivo de cellules souches provenant soit de la moelle osseuse soit de sang de cordon ombilical. Ses travaux ayant abouti chez la souris, une demande d'autorisation d'essai clinique chez l'homme a été soumise à l'agence française de sécurité sanitaire des aliments et des produits de santé (AFSSAPS). Le but avoué n'est pas de remplacer la greffe de moelle osseuse ou la transfusion sanguine, mais de fournir une alternative thérapeutique complémentaire à ces pratiques, en fournissant à partir de peu de matériel une quantité importante de greffon hématopoïétique. Comme le dit Luc Douay, «cette approche ne peut certes pas remplacer la transfusion sanguine, mais elle peut être un complément aux thérapies transfusionnelles». Il a évoqué également le recours aux cellules souches mésenchymateuses, qui semblent prometteuses en terme de capacité de différenciation, et moins difficiles à obtenir que celles du sang de cordon ou de la moelle osseuse. Le chercheur a soumis à l'AFSSAPS une demande pour réaliser des essais cliniques chez l'homme à partir de ces protocoles. Les résultats sur la mise au point des protocoles d'amplification des CSH ex vivo seront publiés au mois de mai dans la revue Nature Biotechnology.

Généthon 27 février 2002 :

http://www.genethon.fr/

Le raccourcissent prématuré des télomères prédispose au cancer
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Un mécanisme accélèrent le raccourcissement des extrémités des chromosomes vient d'être découvert. C'est ce que des chercheurs espagnols de l'Université autonome de Barcelone annoncent dans le journal Human molecular genetics. En analysant les cellules de personnes atteintes de l'anémie de Fanconi, maladie héréditaire rare qui apparaît dès l'enfance, les scientifiques ont constaté que les extrémités des chromosomes rapetissaient plus rapidement suite à des ruptures dans la séquence d'ADN.L'anémie de Fanconi se traduit par une fragilité au niveau des chromosomes. Cette faiblesse prédispose les malades à développer un cancer, tel la leucémie. Chez eux, le risque est 15 000 fois plus élevé de contracter une leucémie que chez une personne saine. Les chercheurs ont démontré que le raccourcissement prématuré des extrémités des chromosomes , ou télomères, explique les symptômes des malades et leur tendance à contracter un cancer. En effet, ces télomères ne sont plus en mesure de protéger les chromosomes. Les télomères sont des fragments d'ADN qui se situent à l'extrémité des chromosomes. A chaque division cellulaire, on observe un raccourcissement de la taille des télomères. Au bout d'un certain nombre de divisions, la cellule ne peut plus se renouveler, vieillit et meurt. En effet, lorsque le télomère est trop court, la cellule ne peut plus se diviser. La longueur des télomères décide ainsi de la durée de vie de nos cellules.

Human molecular genetics :

http://hmg.oupjournals.org/cgi/content/abstract/11/4/439

La maladie de la vache folle n'est pas héréditaire
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Les vétérinaires britanniques sont convaincus que la maladie de la vache folle n'est pas héréditaire. Elle ne peut pas être transmise par un animal à sa descendance, affirment-ils dans une étude effectuée au Royaume-Uni. Le seul mode de contamination est la voie alimentaire, estime le professeur John Wilesmith de l'agence des laboratoires vétérinaires, qui s'inquiète des risques liés à l'importation d'alimentation animale en Grande-Bretagne. "Le risque existe toujours d'une contamination à partir des cargaisons de bateau, parce que les aliments du bétail sont échangés dans le monde entier et que nous savons qu'un certain nombre de pays ont cette maladie", a-t-il expliqué. Une situation qui justifierait un renforcement des contrôles de l'alimentation animale à son entrée sur le territoire britannique, selon M. Wilesmith. Fort des conclusions de l'étude menée par les vétérinaires, la Commission britannique de la viande et du bétail (MLC) plaide désormais en faveur de la levée de l'embargo sur l'exportation d'embryons de veaux britanniques. Le Royaume-Uni est le pays européen d'où l'épidémie d'encéphalopathie spongiforme est partie, suite à une modification dans le traitement thermique des farines de viande. C'est également la zone d'Europe, où l'ESB a frappé le plus durement avec un total de 180.000 cas de vache folle. Mais des rapports scientifiques ont également estimé à plus d'1 million le nombre de vaches malades passées dans la chaîne alimentaire outre-Manche entre 1970 et 1990. La forme humaine de la maladie, connue sous le nom de nouveau variant de Creutzfeldt-Jacob a fait 114 personnes victimes en Grande-Bretagne dont 8 sont encore en 106 sont décédées.

L'aspirine serait efficace contre certains virus
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

On connaissait déjà l'impact positif de l'aspirine pour des patients ayant des problèmes cardio-vasculaires mais une équipe de chercheurs américains de l'Ecole médicale du New Jersey vient à présent de montrer que l'aspirine peut bloquer la reproduction du cytomégalovirus (CMV). Il existe un grand nombre de porteurs sains de ce virus et ce dernier peut "dormir" pendant des années et se réveiller seulement quand le système immunitaire est affaibli, par exemple par le Sida ou des drogues anti-rejet. Les foetus atteints de ce virus dans l'utérus, en raison de leur système immunitaire peu développé, peuvent souffrir l'incapacité permanente. Les chercheurs de l'Ecole médicale du New Jersey ont émis l'hypothèse que les prostaglandines, des substances chimiques du corps qui sont des facteurs d'inflammation dans les tissus, jouent un rôle essentiel dans la multiplication du virus. Ils ont ensuite montré que le traitement par anti-inflammatoires de tissus humains de peau infectés par le CMV réduisait "de manière significative" la reproduction du virus. Les résultats de des recherches ont été publiés dans le journal de la National Academy of Sciences. Ces travaux suggèrent que des anti-inflammatoires pourraient être administrés aux patients infectés par le CMV, en association avec des médicaments antiviraux traditionnels.

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_1840000/1840889.stm

Le cortex frontal siège de la pensée comparative
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Tout animal doit pour survivre apprendre à distinguer, à reconnaître et à classer les êtres et les objets qui composent son environnement. Cette propriété allège le travail de mémoire du cerveau qui n'a pas à retenir la totalité des expériences passées, mais seulement ce qui est déterminant pour la survie. Le congrès annuel de l'American Association for the Advancement of Science, à Boston a permis de faire le point sur l'état de la recherche neurobiologique dans l'élucidation de cette propriété. Earl Miller (Massachusetts Institute of Technology) a rappelé que notre capacité cérébrale tout entière serait incapable de garder en mémoire chaque moment de notre vie. Nous avons donc appris au cours de l'évolution à « extraire » les points communs des différents épisodes vécus, puis à les classer par catégories en les pondérant en fonction de leur utilité et de leur importance vitales. Notre cerveau applique donc des règles qui nous permettent de faire face à des situations nouvelles. On peut à présent étudier cette propriété sur l'animal vivant, au niveau des cellules cérébrales. En créant avec un programme de « morphing », des images de chats et de chiens, on peut avec l'ordinateur obtenir des centaines de milliers d'hybrides à partir de trois types de chats et trois types de chiens, ayant soit 100 %, soit 80 % ou 60 % des traits de l'une ou l'autre race. Deux singes ont donc pu ainsi être entraînés à reconnaître et à catégoriser les images qu'on leur montre. S'ils jugent que deux échantillons proposés l'un après l'autre appartiennent à la même catégorie « chien », ils doivent relâcher un levier. Si au contraire les échantillons appartiennent à des catégories distinctes, ils continuent d'appuyer. Cette expérience a montré que les singes possédaient la capacité remarquable de distinguer dans 90 % des cas à quelle catégorie appartient l'image, même lorsqu'il s'agit de gros chiens noirs très chats, ou de petites chattes rousses ayant beaucoup de chien . Pour localiser le siège de cette pensée comparative Earl Miller a ensuite enregistré, dans le cortex préfrontal des deux primates, 395 neurones individuels. L'enregistrement électrique de 103 autres neurones du cortex préfrontal dans cette expérience montre qu'un neurone isolé est capable de distinguer les trois nouvelles classes, mais en plus les deux anciennes catégories « chat » ou « chien ». Le neurone a donc été capable de passer à un niveau d'analyse plus complexe, en appliquant des règles plus subtiles. « Non seulement des catégories très proches sont encodées au niveau d'un seul neurone, a expliqué Earl Miller, mais les représentations sont malléables, modulables par l'expérience. » D'autres expériences, au cours desquelles on apprend aux singes deux règles abstraites (ce qui est « pareil », ce qui est « différent »), qu'ils doivent ensuite appliquer à des situations nouvelles jamais vues, confirment l'existence de neurones spécialisés dans l'application de règles. Ces expériences démontrent que chez le singe, comme chez l'être humain, le système cognitif d'analyse comparative peut donc se modifier pour s'adapter au comportement du sujet confronté à un environnement nouveau. Ces avancées expérimentales viennent donc confirmer l'hypothèse théorique défendue par Jean Piaget il y a plus de 25 ans dans un remarquable essai intitulé "le comportement, moteur de l'évolution".

American Association for the Advancement of Science :

http://www.aaas.org/

Griffin, le perroquet qui n'a pas une cervelle d'oiseau!
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Récemment, Griffin s'est mis à jouer avec des objets et à parler anglais. Le perroquet sait empiler des capsules de bouteilles de différentes tailles par ordre de grandeur. Et à partir de mots qu'il a appris, l'animal parvient à construire et à énoncer des phrases simples. On croyait jusqu'alors que ce comportement inné était caractéristique des humains, des gorilles et des singes. Le docteur Irene Pepperberg, qui travaille avec Griffin à l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT), a affirmé que l'émergence simultanée des capacités orales et physiques n'est pas particulière aux primates. Le fait de trouver ce genre d'attitude chez les perroquets le prouve. Au congrès annuel de l'Association américaine pour l'avancement de la science, à Boston, la scientifique a expliqué que les enfants commencent à associer des mots et à réaliser des constructions avec des objets dès l'âge de 22 mois. Ceux-ci apprennent d'eux-mêmes l'essentiel du langage et la coordination des mouvements et des sens. Ils savent des choses qu'on ne leur a pas apprises. Selon certains chercheurs, le cerveau d'un bébé est prédisposé à comprendre ainsi qu'à émettre des mots et des structures syntaxiques. Le docteur Pepperberg ne va pas jusqu'à dire que le perroquet utilise des structures syntaxiques quand il énonce de nouvelles combinaisons de mots. Mais elle pense que ce que fait Griffin ressemble au comportement inné des enfants et des chimpanzés quand ils apprennent à communiquer. La chercheuse conclut en disant que ces différentes espèces, que sont les primates et les oiseaux, ont peut-être eu un lointain ancêtre commun ou ont eu une évolution convergente.

Cybersciences :

http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2668.asp

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Boeing veut lancer un B747 plus silencieux et qui vole plus loin
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Boeing a levé le voile mardi à Singapour sur un projet de jumbo jet, décliné de son célèbre B747, qui volera plus loin et plus silencieusement, mais n'a pas vocation, selon le groupe américain, à concurrencer l'avion géant d'Airbus l'A380. Le projet de B747-400X QLR (pour Quiet Longer Range ou rayon d'action allongé et silencieux) sera développé en version passagers (nombre de sièges identique aux autres B747 soit 416 places) et en version fret, a précisé le groupe lors d'une conférence de presse au 11ème salon international de l'aéronautique de Singapour (Asian Aerospace 2002). L'appareil est susceptible d'entrer en service début 2004. Pour Boeing, le marché pour un avion géant du type A380 sera trop étroit sur les vingt ans à venir pour investir dans la construction d'un appareil complètement nouveau. L'A380, qui doit entrer en service début 2006, sera l'avion le plus grand, mais aussi le plus cher (10,7 milliards de dollars), de l'histoire de l'aviation civile. L'avionneur européen Airbus, filiale du groupe européen EADS, évalue le marché des très gros porteurs, y compris cargo, à quelque 1.500 unités d'ici 2020. Boeing ne prévoit qu'un besoin de 350 à 400 appareils de ce type sur la même période. Airbus a jusqu'ici engrangé 85 commandes fermes et 12 intentions d'achat pour l'A380. Le nouvel avion de Boeing ne se posera pas comme un rival de l'A380, a expliqué le groupe, car les deux appareils évolueront sur des marchés différents. Il y a un an, Boeing avait gelé son projet de B747 allongé à environ 500 places pour concurrencer l'A380, faute de clients. Le rayon d'action du jumbo jet sera étendu à 14.775 km (7,980 mn), soit plus de 500 km que le 747-400ER (version à l'actuel plus long rayon d'action), permettant de relier d'un trait New-York à Bangkok ou encore Rio de Janiero à Sydney. Le rayon d'action allongé correspond aussi à la stratégie de Boeing, qui croit en l'avenir des vols directs permettant d'éviter les plate-formes de correspondance pour les longs trajets. Le nouvel appareil sera l'un des gros porteurs le plus silencieux au monde, selon Boeing, avec un bruit au décollage réduit de 20% et de 40% à l'approche avant l'atterrissage, comparé aux 747 classiques. Une amélioration de l'aérodynamisme des ailes et des nacelles de moteurs modifiées doit permettre d'atténuer les émissions sonores, selon le groupe. L'avion répondra aux standards les plus stricts en matière de réduction des nuisances, un élément "particulièrement important pour les marchés européens, très soucieux de l'environnement", a souligné Boeing.

NYT :

http://www.nytimes.com/auth/login?URI=http://www.nytimes.com/aponline/business/A...

Comment breveter le vivant?
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France où Le Devoir l'a récemment jointe, Marie-Angèle Hermitte est étonnée que les politiques et le public découvrent aujourd'hui avec stupéfaction que des gènes humains sont brevetés alors que certains le sont depuis plus de vingt ans. La brevetabilité des gènes humains est désormais un fait accompli dans les pays développés, renchérit Richard Gold, professeur à la faculté de droit de l'université McGill. En fin de compte, Marie-Angèle Hermitte ne s'oppose pas catégoriquement à toute forme de propriété intellectuelle dans le domaine des biotechnologies. Mais le droit des brevets dans sa formule actuelle lui apparaît un outil trop puissant. Pour réduire l'étendue de ces brevets très larges qui portent leurs tentacules jusque sur les produits (tests diagnostiques, modes de traitement et médicaments) émergeant de la recherche sur le gène breveté, plusieurs experts, dont Marie-Angèle Hermitte, proposent que chaque inventeur puisse conserver sa capacité d'obtenir des brevets même si son invention a affaire avec un gène breveté. Cela suppose que les brevets soient beaucoup moins étendus et qu'ils ne soient pas dépendants les uns des autres, poursuit Marie-Angèle Hermitte. Un brevet ne devrait par exemple porter que sur le test diagnostique développé à partir de la séquence génétique identifiée. Ainsi, la personne qui améliorerait l'efficacité de ce test pourrait obtenir un deuxième brevet indépendant du premier sans être obligée de demander l'autorisation et de payer des redevances au titulaire du premier brevet.Pour le Dr Dominique Stoppa-Lyonnet de l'Institut Curie de Paris, les brevets sont des moteurs puissants qui font avancer la recherche. «Mais en ce qui concerne la brevetabilité du vivant, le système s'étrangle lui-même, dit-elle. Les droits conférés par les brevets semblent aujourd'hui sans fin et exorbitants. Que les brevets permettent à des laboratoires, à des investisseurs de rentrer dans leurs frais... D'accord. Mais pas forcément de faire des profits complètement déments. On dit toujours que les industries pharmaceutiques ont des coûts considérables pour développer des médicaments, mais ils sont récompensés au centuple.» Le juriste Richard Gold propose pour sa part diverses solutions juridiques visant à préserver l'accès de la population aux tests diagnostiques. Pour ce professeur de McGill titulaire de la chaire BCE E-Governance, le brevet sur une séquence génétique ne devrait porter que sur la molécule chimique elle-même et non sur l'information personnelle qu'elle renferme. «Un brevet ne devrait pas empêcher quelqu'un de reproduire sa propre séquence d'ADN quand le seul but est d'avoir accès à l'information qui est codée par cette séquence», précise-t-il. Rappelons que pour effectuer un test diagnostique, il est nécessaire de reproduire en multiples exemplaires le gène suspecté afin de faciliter la lecture des acides nucléiques qu'il contient. Or, la simple reproduction d'un gène breveté constitue une infraction.«Si l'on distinguait clairement l'aspect structurel et physique de la molécule d'ADN de son aspect informationnel, les tests diagnostiques ne seraient plus sous la coupe des brevets, avance Richard Gold. Grâce à cette distinction, on ne pourrait plus empêcher quelqu'un de découvrir l'information que renferme la séquence d'ADN particulière qu'il porte en lui. Par contre, si la séquence brevetée est employée pour créer un médicament, le brevet s'appliquera, car on utilise alors la molécule chimique.» Pour soustraire les tests diagnostiques de la portée des brevets, Richard Gold propose également d'avoir recours à une exemption particulière, dont les termes sont inscrits dans la réglementation européenne. Selon cette exemption, des brevets ne peuvent être accordés sur une invention dont la commercialisation est susceptible de porter atteinte à l'ordre public et à la morale. Grâce à cette exemption, on ne pourra jamais breveter une bombe notamment. Un animal transgénique non plus, si les souffrances causées à l'animal ne compensent pas les bénéfices escomptés pour l'homme. Comme par exemple une souris à laquelle on a greffé un gène qui bloque la pousse des poils pour étudier la calvitie. «Si la commercialisation d'un brevet sur un gène empêche l'accès à un soin de santé tel qu'un test diagnostique], c'est immoral, lance Richard Gold. Ce brevet devrait donc être suspendu ou éliminé pour atteinte à la morale et à l'ordre public.» Pour sa part, la France envisage l'imposition de licences obligatoires qui forceraient les titulaires de brevets sur des gènes, comme Myriad Genetics, à accorder à d'autres laboratoires l'autorisation - une licence - de pratiquer des tests diagnostiques sur le gène breveté en échange de redevances raisonnables. Par ailleurs, Richard Gold recommande la création d'un tribunal particulier chargé de juger de la validité des brevets lorsque celle-ci est remise en cause. Composé de spécialistes des biotechnologies et des questions éthiques et sociales et supervisé par les cours de justice, ce tribunal serait également habilité à examiner les poursuites pour contrefaçon. Tous les experts répètent que le temps presse, qu'il faut agir avant que nos systèmes de santé ne soient inondés par la déferlante des nouveaux tests génétiques que nous laisse entrevoir la grande prospérité des industries de biotechnologie.

Le Devoir :

[http://www.ledevoir.com/public/client-css/news-webview.jsp?newsid=8265

L'opposition grandit face au monopole sur le dépistage génétique du cancer du sein
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Les chercheurs français viennent de faire opposition à un second brevet sur un test de dépistage déposé par Myriad auprès de l'Office européen des brevets basé à Munich. Cette firme détient le monopole exclusif de ces tests. Elle exige donc que tous les laboratoires de la planète passent par son procédé et refuse qu'ils fassent les analyses avec les multiples stratégies d'analyse du gène, différentes de la leur, qu'ils ont eux-mêmes développées. Avec le risque à l'avenir d'obliger dans le monde entier toutes les femmes à susceptibilité génétique majeure vis-à-vis de ces redoutables affections de devoir payer d'importantes redevances (autour de 2 750 ?) pour la réalisation d'un premier test. Alors que les généticiens des centres spécialisés savent tout aussi bien le faire pour un coût trois fois moindre et une précision bien supérieure dans certains cas : le test américain serait entaché de 10 à 20 % d'erreurs, ont montré les experts de l'Institut Curie. Un cas d'école qui illustre à merveille les dangers des dérives mercantiles du marché de la génétique. Et qui devrait inciter les citoyens et les politiques à une plus grande vigilance vis-à-vis des directives européennes en matière de brevet. Deux des grands centres parisiens spécialistes du traitement du cancer, l'Institut Curie et l'Institut Gustave-Roussy, ainsi que l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) contestent conjointement ce deuxième brevet, comme ils l'ont déjà fait pour le précédent qui portait lui aussi sur une méthode permettant le diagnostic d'une prédisposition au cancer du sein et/ou de l'ovaire, associée à l'un des gènes de prédisposition à ce cancer, le gène BRCA1. Ces tests génétiques concernent 5 à 10 % de l'ensemble des cancers du sein, soit de 1 500 à 3 000 cas par an en France. Il arrive que trois ou quatre femmes d'une même famille, porteuses de la mutation génétique délétère, soient victimes, à un âge relativement jeune, de la forme héréditaire de la maladie. Ce débat autour du champ de brevetabilité du vivant est d'autant plus important que Myriad a déposé une demande de troisième brevet qui porte cette fois non plus sur le diagnostic du cancer du sein, mais sur toutes les futures applications thérapeutiques. C'est-à-dire sur tous les traitements qui pourraient découler de la connaissance de ce gène : thérapie génique, thérapie cellulaire, etc. Et ce alors que ce gène a été découvert grâce au travail de généticiens universitaires de nombreux pays et pas seulement de la seule entreprise Myriad. Si un tel monopole avait droit de cité, le coût des traitements des femmes atteintes d'une forme héréditaire de cancer du sein deviendrait rapidement inaccessible au plus grand nombre.

Figaro :

http://www.lefigaro.fr/sciences/20020225.FIG0121.html

Biotechnologies : la recherche française à la traîne
Samedi, 02/03/2002 - 00:00

Le rapport de L'Observatoire des Sciences et des Techniques (OST) des indicateurs de science et de technologie permet de faire le bilan des activités scientifiques et technologiques de la France, tant au niveau national, européen que mondial. Dans le domaine des biotechnologies, l'édition 2002 révèle une tendance à la stagnation de la recherche et développement (R&D) au cours de la dernière décennie. Diverses données sont là pour le confirmer. Le rapport affirme par exemple que, depuis le début des années quatre-vingt-dix, la position technologique de la France mesurée par le dépôt de brevets - dans le système européen ou américain - se dégrade fortement (toutes technologies confondues : chimie-matériaux, consommation des ménages, électronique-électricité, instrumentation, machines-mécanique, pharmacie-biotechnologies, procédés industriels). En 1999, la France invente globalement 6 % des brevets européens. A comparer avec le seul secteur des biotechnologies, nettement en dessous de cette moyenne (4,2 %). Il convient toutefois de distinguer la pharmacie, en plein essor, du reste des biotechnologies qui constituent le réel point faible de la France. La stratégie adoptée par les firmes pharmaceutiques françaises explique cette différence, d'après Laurence Esterle, de l'OSB. Pressées de conquérir le marché américain, elles investissent beaucoup dans leurs brevets outre-Atlantique. Ce qui explique le 8e rang mondial d'Aventis, ou le 17e rang de Sanofi-Synthélabo. Au niveau européen, le rapport de l'OST dénonce la position à la traîne de la R&D française, comparée à l'Allemagne et au Royaume-Uni. En ce qui concerne les brevets, l'Allemagne en dépose trois fois plus que la France. L'Allemagne domine également la recherche industrielle en Europe (34,7 %, contre 18,8 % pour la France). La pharmacie représente 22 % de la R&D des entreprises au Royaume-Uni, contre 13 % en France. Même si en France, depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, la part de la R&D financée par le privé dépasse celle qui est financée par l'Etat, cela ne suffit pas, visiblement, à rendre à la France sa position de leader. Concernant le nombre de publications scientifiques, le Royaume-Uni et l'Allemagne arrivent en tête largement devant la France (respectivement 23,8 %, 20,3 % et 15,4 % des publications européennes). En France, tous secteurs technologiques confondus, la dépense intérieure en R&D rapportée au PIB continue à décroître pour atteindre, en 1999, un niveau inférieur à celui de 1985. A noter également, la décroissance progressive des dépenses militaires de la recherche.

OST :

http://www.obs-ost.fr/ost_fr/Rap2002.htm

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