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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 1312
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 30 Mai 2025
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Egalement dans ce numéro
TIC
Un nouveau modèle de langage d'IA qui imite l'organisation du cerveau
Matière
Heat2Power dévoile un panneau solaire modulaire qui transforme la chaleur en électricité
Une batterie domestique à air comprimé
Terre
Au Japon, des aspirateurs géants à CO2 testés pour purifier l’air urbain
Vivant
Dialogue entre le cerveau et l’intestin : quand notre tête peut pirater l’information de satiété
L'intelligence artificielle : une nouvelle arme contre le cancer du cerveau
Une peinture antibactérienne pour éliminer bactéries et virus de votre logement
Addiction à la nicotine : un frein naturel caché dans le cerveau
Certains arbres produisent une molécule qui renforce l’immunité
L'ARN interférence pour lutter contre les nuisibles et préserver les abeilles
Faciliter l'entrée des médicaments au niveau cellulaire pour les rendre plus efficaces
Décrypter le langage des neurones pour mieux soigner grâce au cerveau virtuel
La résilience immunitaire, un facteur clé pour un vieillissement en bonne santé
Le risque de cancer du sein plus élevé chez les femmes ayant fait plus d’études
Nouvelles perspectives pour le traitement de la Maladie de Charcot
Edito
La bio-impression d'organes pourrait devenir une réalité d'ici 2035



La bio-impression 3D est désormais considérée comme une technologie révolutionnaire dans le domaine de la médecine régénérative. Pourtant Le concept de la bio-impression est récent et n'est apparu qu'en 1988, grâce au Docteur Robert J. Klebe de l'Université du Texas. Quant à l'impression 3D d'organes, elle n’a été réalisée pour la première fois qu'en 2003 par Thomas Boland de l'Université de Clemson, en Caroline du Sud. Cette technique vise à produire des bio-structures tridimensionnelles - organes, mais aussi tissus et muscles - à l'aide de cellules vivantes et de biomatériaux. Certes, les greffes d'organes entiers ne sont pas encore à notre portée mais cette perspective se rapproche plus vite que prévu et il est déjà possible de bio imprimer certains tissus fonctionnels, tels que la peau vascularisée, les cornées, le cartilage, les oreilles, ou encore de petits vaisseaux sanguins.

Cette technologie porte une véritable rupture qui pourrait, à terme, résoudre la question récurrente de la pénurie de donneurs. Il faut en effet rappeler que seules 150 000 greffes d'organes sont réalisées chaque année dans le monde, ce qui couvre à peine 10 % des besoins. En France, on estime que 5 400 personnes ont pu être sauvées grâce à une greffe d'organes l'année dernière mais la pénurie d'organes n'en reste pas moins criante et environ 1000 patients sont malheureusement décédés, faute d’organes disponibles. Mais pour devenir une réalité clinique, la bio impression d'organes entiers et fonctionnels doit encore surmonter trois obstacles majeurs, la vascularisation complète des organes, les coûts qui restent dissuasifs et l'absence d'un cadre juridique et éthique solide et clair.

L'impression 3D d'organes doit être vue comme un processus bio technologique complexe reposant notamment sur l’utilisation de bio-encres (bio-inks) très délicates à mettre au point, à contrôler et à stabiliser. Celles-ci sont constituées de cellules vivantes et de biomatériaux (gélatine, fibrine, collagène) susceptibles de former des structures proches des tissus humains et, bien entendu, compatibles avec ces derniers. Depuis quelques années, les progrès de la bio impression ont été impressionnants : en 2019, des scientifiques israéliens de l'université de Tel Aviv, dirigés par le Professeur Tal Dvir, ont créé l’événement en présentant un prototype de cœur humain entier imprimé en 3D. Mesurant seulement 2 cm de long pour un diamètre de 1,4 cm, ce cœur bio-imprimé était constitué de cellules, de vaisseaux sanguins, de ventricules et de chambres. En reposant sur le prélèvement de tissus humains du patient, l’organe ainsi créé était compatible sur le plan immunologique, cellulaire, biochimique et anatomique. La même année, une autre équipe brésilienne, du Centre de recherche sur le génome humain et les cellules souches (HUG-CELL) de l'Université de São Paulo (USP, Brésil) a, quant à elle, réussi à produire en trois mois, par bio impression, des foies miniatures. Ces derniers ont pu assurer certaines fonctions essentielles, comme la production de protéines, le stockage de vitamines et la sécrétion de bile.

En 2022, une nouvelle étape a été franchie, avec la première implantation réussie d'une oreille imprimée en 3D, réalisée à l'aide des propres cellules du patient. Cette avancée remarquable va être utilisée pour proposer un nouveau traitement à la microtie, une malformation congénitale difficile à soigner avec les moyens actuels. En démontrant qu'il permettait une régénération continue du cartilage de l'oreille après l’intervention, cet implant a confirmé le potentiel immense de la bio-impression pour faire progresser la médecine régénérative et la rendre accessible à davantage de patients. Depuis 2022, l’hôpital de la Conception à Marseille s’est équipé d’une bio-imprimante mise au point par la société Poietis, basée à Pessac, en Gironde. Cette étonnante machine devrait être en mesure, dans quelques années, de produire à la demande, de la peau humaine biocompatible qui pourra être utilisée dans le traitement des grands brûlés et de certaines maladies graves de la peau. Grâce à un laser piloté par ordinateur, la bio imprimante de Poietis peut produire des ensembles de cellules sous formes de gouttelettes parfaitement contrôlées qui vont s’agréger les unes aux autres selon un schéma prédéfini pour recréer une structure très proche de la peau humaine. Avec ce procédé révolutionnaire il devient possible, en moins d'une journée, de produire 40cm2 de substitut de peau.

Toutefois, la bio-impression 3D traditionnelle doit encore progresser en termes de précision. A cette fin, des chercheurs australiens de l’Université de Melbourne ont mis au point, fin 2024, une bio-imprimante 3D d’un nouveau genre, intégrant un système optique sophistiqué. « Le positionnement incorrect des cellules est l’une des principales raisons pour lesquelles les bio-imprimantes 3D échouent souvent à produire des structures fidèles aux tissus humains », souligne David Collins, de l’Université de Melbourne. Cet obstacle résulte du fait que la plupart des bio-imprimantes traditionnelles fonctionnent trop lentement, ce qui réduit la viabilité des cellules lors de l’impression couche par couche. Pour contourner ce problème, son équipe a innové en évitant l’application successive de couches cellulaires ; ces chercheurs ont combiné trois avancées pour assurer la précision et la viabilité des cellules : la lumière, les ondes sonores et les bulles (Voir The University of Melbourne).

Cette nouvelle bio-imprimante projette d’abord des faisceaux lumineux sur des bulles de résine contenant les tissus cellulaires, les durcissant et les modelant jusqu’à obtention de la forme souhaitée. Un haut-parleur génère ensuite des ondes sonores qui font vibrer les bulles, permettant ainsi un positionnement rapide et précis des structures cellulaires. Cette bio-imprimante est jusqu'à 350 fois plus rapide que ses homologues actuels et peut imprimer un tissu en quelques minutes, contre plusieurs heures avec les techniques actuelles. Elle permet également d’imprimer des os et des tendons. En outre, avec cette approche technologique, les structures imprimées demeurent intactes et stériles. Comme le souligne Callum Vidler, qui a dirigé ces travaux, « Les biologistes reconnaissent l’immense potentiel de la bio-impression, mais elle était jusqu’à présent limitée à des applications à très faible rendement ; notre technologie peut combler cette lacune, en offrant des avancées significatives en termes de vitesse, de précision et de cohérence ».

En décembre dernier, 3D BioLabs LLC (3DB), une entreprise spécialisée dans la production d’organes artificiels à l’aide de l’impression 3D, a franchi une étape importante en médecine régénérative. Cette étude, dirigée par le Docteur Joseph P. Vacanti, fondateur scientifique de 3D BioLabs, et le Professeur John Homans de la Harvard Medical School, présente une nouvelle approche pour créer de grands organes afin de résoudre la pénurie de greffes d’organes. En combinant l’impression 3D, la dynamique des fluides computationnelle et des cellules spécifiques à chaque organe, l’étude a montré qu'il était possible d'obtenir à la fois un flux sanguin efficace et une bonne viabilité des cellules produites, ce qui ouvre la voie vers des foies bio imprimés fonctionnels (Voir Voxel Matters). Le dispositif intègre en effet des canaux veineux portales (PV) permettant un flux sanguin, ainsi que des canaux hépato-biliaires (HB) favorisant la viabilité des cellules hépatiques.

Il y a quelques mois, une autre équipe de la Penn State University, dirigée par le Professeur Ibrahim Özbolat, a dévoilé une nouvelle technique de bio-impression 3D révolutionnaire qui consiste à utiliser de petits amas de cellules, appelés sphéroïdes. Cette innovation repose sur un système appelé HITS-Bio (système intégré de fabrication de tissus à haut débit pour la bio-impression). L’équipe a développé un ensemble de 16 buses qui se déplacent de manière parfaitement synchronisée en trois dimensions et manipulent plusieurs sphéroïdes à la fois. Un bloc d'un centimètre cube, composé d'environ 600 sphéroïdes de cellules cartilagineuses, peut être imprimé en 40 minutes, contre plusieurs jours par les méthodes de bio-impression classiques. L'équipe a utilisé HITS-Bio pendant une intervention chirurgicale pour appliquer directement le bioink enrichi en sphéroïdes sur une plaie crânienne. En ayant recours à la technologie des microARN pour contrôler l’expression des gènes, ces chercheurs ont pu guider avec précision les sphéroïdes pour qu’ils se transforment en tissu osseux. La prochaine étape consistera à créer des tissus plus complexes (Voir Nature Communications).

En mars dernier, une équipe de chercheurs de la Northeastern University (USA) a présenté un hydrogel entièrement biodégradable, destiné à la bio-impression 3D de tissus mous. Cette avancée significative pourrait, elle aussi, contribuer à permettre l’impression d’organes humains et de vaisseaux sanguins. Dans cette approche, le matériau est mélangé à des cellules vivantes. Il est ensuite dissous dans une solution liquide. Le biomatériau ainsi obtenu est finalement imprimé à la forme désirée. L’objet final est exposé à une lumière bleue et cette photopolymérisation rend alors le gel élastique, sans endommager les cellules (Voir Northeastern Global News).

Il y a quelques semaines, une équipe de l’Université nationale de Singapour (NUS) a conçu une méthode pour créer des greffes de gencives sur mesure en associant bio-impression 3D et intelligence artificielle (IA). Cette nouvelle technique, dirigée par le Professeur Gopu Sriram de la faculté de médecine dentaire, vise à déboucher sur une solution plus adaptable et moins intrusive et douloureuse que les méthodes traditionnelles, qui nécessitent souvent de prélever des tissus dans la bouche du patient. En créant des greffes "sur mesure", pour chaque patient, cette méthode devrait améliorer sensiblement l’efficacité des traitements, tout en réduisant les risques de complications et d'infections. Le Professseur Dean Ho, directeur du département de génie biomédical à la NUS, souligne que « L’IA a transformé notre approche, réduisant le nombre d’essais nécessaires pour optimiser les paramètres de bio-impression de milliers à seulement 25 combinaisons ». Les greffes de gencives créées par bio-impression ont déjà permis de mettre en évidence d’excellentes caractéristiques biomimétiques, avec une viabilité cellulaire supérieure à 90 % juste après l’impression. Comme le souligne le Professeur Ho, « Cette recherche démontre comment l’IA et la bio-impression 3D peuvent converger pour résoudre des problèmes médicaux complexes grâce à la médecine de précision ». Cette nouvelle approche en bio impression pourrait, en outre, avoir des applications plus larges, en permettant notamment le développement des greffes pour d’autres tissus, comme la peau (Voir National University of Singapore).

Enfin, il y a quelques jours, des chercheurs du Caltech ont présenté une nouvelle technique, baptisée DISP (pour Deep Tissue In Vivo Sound Printing), qui permet d’imprimer des structures polymériques directement à l’intérieur des tissus vivants, grâce à l’utilisation d’ultrasons. « Notre approche repose sur un contrôle localisé de la température », explique Wei Gao, professeur d’ingénierie médicale à Caltech et co-auteur de l’étude. Les chercheurs injectent d’abord une solution de bio-encre liquide, composée de monomères polymériques et de liposomes thermosensibles. Ces vésicules sphériques, activées par une montée de température de 5°C induite par un faisceau d'ultrasons focalisés, libèrent un agent qui déclenche en quelques secondes la solidification du matériau. Pour visualiser le processus, l’équipe a intégré des vésicules gazeuses dérivées de bactéries présentes dans la bio-encre. Ces structures protéiques, capables de refléter les ondes ultrasonores, permettent de suivre en temps réel la formation du réseau polymérique et d’ajuster les paramètres en fonction des besoins (Voir Caltech). Les premiers tests, menés sur des souris, ont confirmé l’efficacité de DISP dans deux domaines. D'une part, des polymères chargés de doxorubicine – un médicament anticancéreux – ont été imprimés sur des tumeurs vésicales, ce qui a entraîné une destruction cellulaire bien plus efficace que celle obtenue par injection classique. D'autre part, cette approche a permis de réduire des lésions internes en utilisant des gels bioadhésifs spécialement conçus pour favoriser la cicatrisation. Cette nouvelle technique pourrait donc remplacer certaines structures chirurgicales, ce qui diminuerait les risques d’infection et le temps de récupération.

Par sa capacité à imprimer des hydrogels bioélectriques, la technique DISP pourrait être utilisée pour implanter dans l'organisme des capteurs permanents permettant de surveiller une multitude de paramètres biologiques. Cette percée majeure n’aurait pas été possible sans une étroite collaboration entre chercheurs issu de disciplines différentes : ingénierie, biologie cellulaire, chimie, acoustique. Une fois de plus, l’importance des approches et équipes interdisciplinaires se trouve confirmée dans ce domaine de recherche à la frontière de multiples champs scientifiques. A terme, ces algorithmes d’apprentissage automatique devraient permettre d’ajuster les paramètres d’impression en fonction des mouvements organiques, comme les battements cardiaques. Cette approche intégrée ouvre la voie non seulement à la réparation des tissus, mais aussi à la création in situ des structures fonctionnelles spécifiques à chaque patient.

Je termine cette trop rapide synthèse des progrès récents dans le domaine de la bio impression 3D par une avancée française considérée comme une première mondiale. Des chercheurs dirigés par le Docteur Damien Bonnard, responsable de l'équipe d'implantologie cochléaire du CHU de Bordeaux et le Professeur Raphaël Devillard, collaborent depuis 5 ans au projet BIOIMPRESS en collaboration avec le laboratoire Inserm BioTis, spécialisé dans la bio impression assistée par laser. L’objectif est de développer une technologie capable de délivrer des agents thérapeutiques dans l’oreille interne (Voir Citizen4Science).

Pour atteindre leur but, les chercheurs ont commencé par mettre au point un prototype adapté à l’oreille interne d'un modèle murin. Le choix d'un outil de bio impression assistée par laser s'est progressivement imposé parce qu'il permettrait de projeter de manière incroyablement précise et efficace un large éventail de molécules thérapeutiques dans l’oreille interne. Au début du processus, le laser vient fournir la forte impulsion nécessaire pour expulser la goutte d’encre : il commence par traverser une lame de quartz sur laquelle a été déposée une fine pellicule d’or enduite d’encre contenant le médicament sous forme liquide ou gélifié. Cette couche d’or est alors pulvérisée, créant une brusque montée locale de température et une cavitation qui va éjecter une gouttelette d’encre vers la membrane de la fenêtre ronde. C'est l’énergie cinétique véhiculée par ce laser qui permet à la bio encre de traverser facilement la membrane de la fenêtre ronde.

Les premiers essais ont déjà montré qu'il était possible de transférer par bio impression dans la cochlée de manière contrôlée, un corticoïde. La beauté du procédé est que cette injection du produit à travers le tympan nécessite des quantités de médicament 10 000 fois inférieures à celle couramment utilisées. En outre, la bio impression, contrairement à l’injection intra cochléaire directe, n'entraîne pas de risque de lésion dû à la perforation de la membrane par une aiguille. Les chercheurs vont à présent améliorer cette technique révolutionnaire pour la rendre applicable à des molécules plus grosses, notamment les vecteurs viraux utilisés pour transporter les thérapies géniques. A cette fin, ces scientifiques vont modifier les propriétés du laser utilisé pour la projection de l’encre. L'enjeu est immense, avec à la clé un fantastique outil, d'une précision et d'une souplesse incomparable, pour délivrer des traitements ciblés et des thérapies géniques.

Enjeu scientifique et technique majeur, la réimpression 3D représente également un enjeu industriel dont notre pays doit absolument prendre conscience. Selon Spheric Insights, le marché mondial de la bio impression devrait doubler d'ici 2030 pour atteindre 5,5 milliards de dollars, puis à nouveau être multiplié par deux d'ici 2035, pour dépasser les 10 milliards de dollars. Mais si la bio impression est amenée à bouleverser la biologie et la médecine c'est parce qu'elle ne va pas seulement permettre d'imprimer les organes complets et fonctionnels dont les patients du monde entier ont tant besoin mais également parce que cette technologie de pointe, qui combine biologie, chimie, physique, optique, et informatique, ouvre d'immenses perspectives dans la délivrance rapide, personnalisée et sûre des médicaments ciblés et thérapies géniques qui seront au cœur de la médecine de demain.

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

e-mail : tregouet@gmail.com


TIC
Information et Communication
Un nouveau modèle de langage d'IA qui imite l'organisation du cerveau
Lundi, 26/05/2025 - 18:49

Notre cerveau est un organe très organisé. Les neurones, c’est-à-dire les cellules nerveuses responsables de la transmission des signaux électriques et chimiques dans tout le corps, sont organisés sur les tissus et ont tendance à se rassembler en groupes selon leur mode de fonctionnement. Par exemple, des études sur le langage ont révélé qu’il existe des clusters de neurones qui semblent être spécialisés dans les verbes et d’autres qui se concentrent spécifiquement sur les noms. Mais les chercheuses et chercheurs ne savent pas exactement comment ces groupes fonctionnels se forment.

Les modèles de langage d’IA précédents ont réussi à saisir ces clusters individuels de neurones fonctionnels, mais n’ont pas examiné leur disposition spatiale dans le cerveau. Des chercheuses et chercheurs du Laboratoire NeuroAI qui fait partie de la Faculté informatique et communications (IC) et de la Faculté des sciences de la vie (SV), ont créé TopoLM, un nouveau modèle de langage d’IA qui imite à la fois le regroupement fonctionnel des neurones et, pour la première fois, la disposition spatiale de ces cellules nerveuses dans le cerveau.

« En nous appuyant sur les travaux concernant le traitement de la vision par le cerveau, nous avons apporté quelques changements relativement mineurs à la façon dont un modèle de langage s’organise en interne, en ajoutant une règle qui encourage les représentations internes du modèle à être “fluides” spatialement. Le modèle TopoLM qui en résulte développe des clusters spatiaux de ses composants internes qui correspondent fonctionnellement à l’activité que nous observons dans le cerveau humain lorsqu’il traite le langage », explique le professeur assistant Martin Schrimpf, responsable du Laboratoire NeuroAI.

Dans leur article intitulé TopoLM: Brain-Like Spatio-Functional Organization in a Topographic Language Model, les chercheuses et chercheurs expliquent comment TopoLM a réussi à prédire la manière dont le système de langage dans la couche externe du cerveau, le cortex, développe son organisation spatio-fonctionnelle. « Il s’agissait d’une recherche fondamentale visant à comprendre l’origine des clusters spatiaux ou des clusters fonctionnels dans le cerveau. Ce nouveau modèle suggère qu’ils pourraient être régis par une règle de base unique sur l’organisation spatiale, selon laquelle les neurones proches ont simplement tendance à se comporter de la même manière », poursuit Martin Schrimpf. Les chercheuses et chercheurs estiment que TopoLM fournit un cadre pour améliorer l’alignement fonctionnel de l’IA sur la cognition humaine, offrant des applications directes au développement de l’informatique inspirée du cerveau et de la neurolinguistique.

Il s’agit d’une étape passionnante vers la création de systèmes d’intelligence artificielle qui s’organisent davantage comme le cerveau humain. « Avec TopoLM, nous nous rapprochons d’applications cliniques qui pourraient nous permettre d’aider les personnes souffrant de troubles du langage ou de déficits linguistiques similaires », indique Badr AlKhamissi, assistant-doctorant au Laboratoire NeuroAI et au Laboratoire de traitement du langage naturel (NLP) de la faculté IC et l’un des auteurs de l’article.

Ces travaux mettent également en lumière l’interprétabilité, c’est-à-dire la compréhension de ce qui se passe à l’intérieur des grands modèles de langage (LLM) complexes et de leur fonctionnement réel. L’équipe de recherche de l’EPFL va maintenant tester les prédictions du modèle dans le cerveau humain. « Ce modèle fonctionne si bien et mieux que prévu que nous voulons tester si ses prédictions sont vraies. Il y a des clusters dans le modèle que nous n’avons pas encore observés dans le cerveau humain parce que personne ne les a encore cherchés. Nous collaborerons avec des collègues des États-Unis qui travaillent expérimentalement avec des êtres humains pour mener une nouvelle étude d’imagerie afin de déterminer si ces clusters apparaissent également dans le cerveau humain », conclut Martin Schrimpf.

EPFL : https://actu.epfl.ch/news/un-nouveau-modele-de-langage-d-ia-qui-imite-l-orga/

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Matière
Matière et Energie
Heat2Power dévoile un panneau solaire modulaire qui transforme la chaleur en électricité
Mardi, 27/05/2025 - 18:21

Heat2Power (H2P) est une start-up fondée par des chercheurs affiliés à l’Université du Michigan, aux États-Unis. Elle ambitionne de révolutionner le secteur de l’énergie avec sa technologie qui permet de convertir la chaleur stockée en électricité. Connue sous le nom de technologie thermophotovoltaïque (TPV), cette approche promet d’être peu coûteuse et largement efficace avec un rendement supérieur à 40 %. « Nous avons développé le premier générateur d’énergie à semi-conducteurs avec un rendement de plus de 44 % dans la conversion de la chaleur en électricité, avec une perspective claire d’atteindre 50 % ou plus », a déclaré le professeur Stephen Forrest, cofondateur de la jeune entreprise.

Le TPV de Heat2Power est le fruit de plusieurs décennies de recherche qui a impliqué notamment le professeur Andrej Lenert, spécialiste en matière d’énergie thermophotovoltaïque. Selon la start-up, sa technologie peut être associée à un système de stockage d’énergie thermique (TES) pour faciliter l’emmagasinement de l’énergie générée par les sources renouvelables tels que les panneaux solaires photovoltaïques et les turbines éoliennes. De plus, elle est censée contribuer à la réduction du gaspillage d’énergie au sein du secteur industriel. Il s’avère effectivement que les sites de production, qui représentent plus d’un quart de la consommation mondiale, perdent jusqu’à 50 % de l’énergie dont ils ont besoin pour leur fonctionnement sous forme de chaleur.

L’idée consiste ainsi à stocker sous forme de chaleur le surplus de production des sources renouvelables ou l’énergie thermique autrement gaspillée — c’est-à-dire la chaleur résiduelle — au sein des usines pour produire de l’électricité à moindre coût. Le stockage peut se faire par exemple à l’aide d’un conteneur thermique. Cette chaleur est ensuite libérée par un émetteur sous forme de rayonnement infrarouge que le capteur thermophotovoltaïque de Heat2Power transforme en électricité. La solution développée par la jeune entreprise américaine prend la forme d’un panneau solaire modulaire qu’il convient de coupler à la batterie thermique. « Le rayonnement thermique émis par le matériau chaud est capturé par nos panneaux TPV et converti en électricité presque instantanément », a expliqué le professeur Andrej Lenert.

neozone : https://www.neozone.org/innovation/heat2power-devoile-un-panneau-solaire-modulai...

Une batterie domestique à air comprimé
Mardi, 27/05/2025 - 18:17

Le stockage par air comprimé va-t-il enfin connaître son heure de gloire ? Après avoir annoncé travailler sur une solution de stockage de l’électricité à moyenne échelle, le groupe d’ingénierie Segula Technologies s’attaque désormais au stockage d’électricité à l’échelle des logements avec le Remora Home, une solution pas plus grande qu’un chauffe-eau.

Sur le papier, l’utilisation de l’air comprimé pour stocker l’énergie excédentaire d’une installation solaire fait sens. En effet, la technologie, brevetée par Segula Technologies, de compression/décompression isotherme de l’air permettrait de stocker le surplus de production de panneaux solaires avec un rendement de 70 %, le tout avec une durée de vie de 30 ans. Selon le groupe, la solution Remora Home serait une solution « compacte, design, durable et connectée ». Elle se composerait de deux modules : le compresseur réversible, de la taille d’un chauffe-eau, pourrait être installé dans un garage ou une cave, tandis que les bouteilles d’air comprimé seraient stockées dans un module extérieur.

Les tests du Remora Home ont commencé dès janvier 2024, validant l’intérêt d’un module de stockage adapté à l’échelle d’un logement. Après une nouvelle année de tests, les premiers modèles pilotes devraient être installés fin 2026. Segula Technologies vise une commercialisation à partir de l’année 2028. Pour l’heure, aucune information sur la puissance ou la capacité du système n’a été fournie. Si la solution Remora Home tient ses promesses, elle pourrait devenir une alternative particulièrement intéressante aux batteries de stockage au lithium. Le stockage par air comprimé laisse espérer une durée de vie nettement plus longue que les solutions au lithium. Surtout, cette technologie émergente ne devrait pas partager les limites des solutions chimiques en matière de recyclage.

Révolution Energétique : https://www.revolution-energetique.com/actus/cette-batterie-a-air-comprime-veut-...

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Au Japon, des aspirateurs géants à CO2 testés pour purifier l’air urbain
Mercredi, 28/05/2025 - 18:20

Des ingénieurs ont profité de l’exposition universelle qui se tient en ce moment à Osaka, au Japon, pour présenter leur dispositif. Ce projet est porté par les équipes du Rite, l’Institut de recherche des technologies innovantes pour la terre, un centre public japonais. Leur installation, montée à proximité des pavillons de l’exposition, ressemble de l’extérieur à une petite usine composée de multiples machines surmontées de trois énormes cylindres blancs.

Ces cylindres mesurent 7 mètres de long et 1,2 mètre de large. Toute la journée, ils aspirent des tonnes d’air aux abords du site pour le filtrer et en extraire le CO2. Le procédé fonctionne de manière similaire à une respiration. Les cylindres aspirent l’air extérieur, qui passe à travers un filtre en forme de nid d’abeille. Ce filtre est recouvert d’un absorbant constitué d’amines, un dérivé de l’ammoniac capable de fixer le dioxyde de carbone. Une fois saturé, l’aspirateur fait une pause pour permettre le pompage de l’amine chargée en CO2. Le gaz est ensuite stocké dans des réservoirs situés sous les cylindres. L’aspirateur se remet ensuite en marche, relâchant un air débarrassé de son dioxyde de carbone, et le cycle recommence. Le CO2 ainsi capturé est valorisé à proximité, notamment pour produire du gaz méthane. Ce méthane est utilisé sur le site de l’exposition, notamment dans les fours d’une des cuisines.

Osaka joue ici le rôle de laboratoire grandeur nature. Le principal obstacle reste aujourd’hui le coût et la capacité de ces machines. L’installation actuelle, avec ses trois énormes cylindres, permet de capter chaque jour environ 300 kilos de CO2, soit l’équivalent des rejets quotidiens d’une quarantaine de familles. Pour obtenir un impact significatif sur la concentration de CO2 dans l’atmosphère, il faudrait installer ce type d’aspirateur d’air à très grande échelle, dans les villes comme dans les villages.

France Info : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/bientot-chez-vous/au-japon-des-aspirate...

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Dialogue entre le cerveau et l’intestin : quand notre tête peut pirater l’information de satiété
Mercredi, 28/05/2025 - 18:25

Des scientifiques de l’UCLouvain, en collaboration avec l’hôpital clinique de Barcelone et l’Université de Santiago de Compostelle, viennent de démontrer que, lorsque le cerveau dialogue avec l’intestin pour indiquer s’il a faim ou pas, il a la capacité de contrôler des bactéries dans l’intestin ; des bactéries qui influencent le sentiment de satiété. Les scientifiques ont observé que, chez les souris atteintes d’obésité ou de diabète, cette communication entre le cerveau et l’intestin dysfonctionne, l’information de satiété n’arrive pas jusqu’au cerveau. 

Normalement, les zones qui contrôlent l’appétit dans le cerveau s’allument en cas de faim et s’éteignent lorsque le corps est rassasié. Lorsque ces zones de l’hypothalamus sont éteintes, le corps consomme ses propres réserves d’énergie, ce qui permet notamment de réguler son poids. Mais chez les personnes diabétiques de type 2, ce système dysfonctionne. L’information de satiété n’est pas transmise correctement. Ce sentiment de ne jamais être rassasié peut expliquer une tendance à l’obésité.

Les scientifiques espagnols, menés par Marc Claret, responsable du groupe de recherche Neuronal Control of Metabolism, et Ruben Nogueiras, ont utilisé plusieurs techniques génétiques et pharmacologiques afin d’activer ou de bloquer la zone du cerveau qui influence la prise alimentaire. Ils ont alors observé une modification ultrarapide de la composition du microbiote intestinal avec une augmentation ou une diminution de différentes bactéries. Ainsi, même avec de fausses informations envoyées à l’intestin, le microbiote réagit. Les scientifiques pourront à terme développer des processus d’intervention pour rétablir la communication entre le cerveau et l’intestin et ainsi agir sur les habitudes alimentaires. Des scientifiques ont déjà pu observer, par exemple lors d’un bypass gastrique, que le microbiote est fortement modifié.

RTBF : https://www.rtbf.be/article/dialogue-entre-le-cerveau-et-l-intestin-quand-notre-...

L'intelligence artificielle : une nouvelle arme contre le cancer du cerveau
Mercredi, 28/05/2025 - 18:24

Le glioblastome est la tumeur du cerveau la plus fréquente mais également la plus agressive. Chaque année, environ 3500 nouveaux cas sont diagnostiqués en France. Aujourd’hui, malgré de nombreuses avancées scientifiques, cette tumeur demeure incurable en raison d’une forte hétérogénéité moléculaire et cellulaire, qui complique l’emploi de schémas thérapeutiques standards.

« Le problème est que chaque tumeur est particulière : les gènes exprimés sont nombreux et différents, forment un réseau complexe d’interactions. Nos travaux révèlent une hiérarchie contrôlée par des "master régulateurs" – molécules clés hyperconnectées – qui maintiennent activement la tumeur » explique Mohamed Elati, chef de l’équipe "Systèmes digitaux & Cancer Computational" du laboratoire CANTHER à Lille. Cherchant à catégoriser les tumeurs afin d’affiner les traitements, les scientifiques étaient pour le moment parvenus à identifier 4 sous-groupes tumoraux en fonction des profils transcriptionnels (expression des gènes) des patients. Mais certains groupes restaient encore très hétérogènes.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs se sont focalisés sur l’activité de molécules régulatrices, les facteurs de transcription, qui interagissent avec nos gènes, activant ou inhibant leur expression. Sur les 2375 facteurs de transcription et cofacteurs présents chez l’homme, 539 sont actifs dans les mécanismes tumoraux du glioblastome. Grâce à l’IA et au machine learning en particulier, les chercheurs ont pu unifier les données de 16 études internationales menées sur plusieurs années (soit environ 1600 patients). Cette approche a permis d’établir la plus grande cartographie à ce jour de l’activité transcriptionnelle du gliobastome, et d’identifier cette fois pas moins de 7 sous-types de tumeurs, chacun associé à des mécanismes biologiques spécifiques et à un pronostic différent.

Cet outil bioinformatique, mis à la disposition de la communauté scientifique et baptisé GBM-cRegMap, a pour finalité de déterminer précisément, à partir de données moléculaires individuelles, les caractéristiques de la tumeur au moment de sa détection mais également après traitement au moment de la récidive. Des données précieuses pour mieux comprendre les mécanismes du glioblastome et de son évolution, mais également pour le développement de thérapies plus personnalisées. Cette carte laisse également apparaître que les modèles précliniques actuels (modèles cellulaires simulant la tumeur et permettant de tester de nouvelles thérapies) ne répondraient pas, en réalité, à tous les types de tumeurs identifiés, soulignant la nécessité de développer de nouvelles lignées cellulaires.

Inserm presse du 24.04.2025 : https://presse.inserm.fr/intelligence-artificielle-et-cancer-du-cerveau-une-nouv...

Une peinture antibactérienne pour éliminer bactéries et virus de votre logement
Mercredi, 28/05/2025 - 18:21

On le sait peu mais la bactérie Escherichia coli survit plus de 28 jours sur l'acier inoxydable, le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) survit six semaines sur l'acier et plus de 90 jours sur le plastique. Le champignon Candida albicans survit sur le verre et l'acier pendant trois jours et sur les surfaces textiles jusqu'à 14 semaines. En ce qui concerne la bactérie Acinetobacter baumannii, qui peut causer des infections nosocomiales, les anciennes recherches ont montré qu’elle pouvait survivre pendant sept jours sur le verre et pendant plus de 25 jours sur le coton, bien que d'autres cohortes aient montré que les souches associées aux épidémies hospitalières peuvent survivre jusqu'à 33 jours sur les surfaces en verre. Klebsiella pneumoniae, une autre cause fréquente d'infections nosocomiales, peut survivre pendant sept jours sur les surfaces en acier inoxydable et en polycarbonate, et peut rester viable sur l'aluminium pendant plus de 15 jours.

Des chercheurs de l’université de Nottingham (Royaume-Uni) ont mélangé du digluconate de chlorhexidine (CHX), un antiseptique bien connu déjà utilisé dans les bains de bouche et les nettoyants pour la peau, à une résine époxy standard. Le CHX agit en décomposant la membrane externe des microbes, tuant ainsi les cellules. Dans le cadre de tests, ils ont appliqué la peinture antibactérienne sur des agents pathogènes hospitaliers courants. Les surfaces peintes avec de la résine CHX se sont révélé avoir une efficacité antimicrobienne significative et reproductible contre E. coli, S. aureus et C. albicans.

« Nous avons démontré que l'ajout de digluconate de chlorhexidine a un effet minime sur l'adhérence de la résine époxy aux surfaces, ainsi qu'une efficacité antimicrobienne durable. Nous pensons que ce matériau offre un large éventail d'applications et pourrait être utilisé pour conférer une efficacité antimicrobienne significative et économique aux surfaces existantes, afin de prévenir la contamination de surface et d'enrayer la transmission de maladies infectieuses », ont conclu les chercheurs.

Nottingham University : https://www.nottingham.ac.uk/news/bacteria-killing-material-creates-superbug-bus...

Addiction à la nicotine : un frein naturel caché dans le cerveau
Mardi, 27/05/2025 - 18:19

Lorsque la nicotine contenue dans le tabac est inhalée, elle agit sur plusieurs structures du système nerveux. Plus précisément, elle active des neurones dans une zone spécifique du cerveau, l’aire tegmentale ventrale (VTA). Cette zone fait partie de ce qu’on appelle le système de récompense. L’activation de ces neurones entraîne la libération de dopamine, un messager chimique qui renforce les comportements liés à la recherche de récompenses. Ce mécanisme peut potentiellement conduire à une dépendance à la nicotine.

Dans une étude, publiée dans la revue Neuron, les scientifiques se sont intéressés à une petite région du cerveau appelée le noyau interpédonculaire (IPN). Cette région est particulièrement riche en récepteurs spécifiques à la nicotine appelés récepteurs nicotiniques de type b4. En développant une technique de chimiogénétique sur des souris génétiquement modifiées, ils ont réussi à désactiver ces récepteurs nicotiniques uniquement dans cette région du cerveau. Ils ont alors constaté que cette désactivation rendait la nicotine plus attrayante et amplifiait la réponse de la VTA à la drogue. Cette découverte montre que l’IPN joue un rôle de frein à la nicotine, via les récepteurs nicotiniques de type b4.

Cependant, l’IPN n’est pas directement connecté à la VTA. Pour comprendre comment ce frein fonctionne, les scientifiques ont donc utilisé une autre technique, l’optogénétique, qui permet de contrôler l’activité des neurones avec de la lumière. Ils ont découvert que l'IPN influence un autre groupe de neurones situé dans une région appelée le LDTg, pour moduler l'attrait pour la nicotine. Ce relais semble donc essentiel à l’effet de frein. Ces résultats révèlent un mécanisme naturel de régulation de l’effet addictif de la nicotine. Ils montrent que le système nerveux ne se contente pas de renforcer les comportements de recherche de récompense mais qu’il possède également des mécanismes pour les freiner.

CNRS biologie du 24.04.2025 : https://www.insb.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/addiction-la-nicotine-un-frein-naturel-cach...

Certains arbres produisent une molécule qui renforce l’immunité
Mardi, 27/05/2025 - 18:16

Vous avez sûrement déjà entendu parler de sylvothérapie, de thérapie par les arbres, ou encore de bains de forêt. L’idée que les arbres participent à notre bien-être est assez répandue : ils nous procurent de l’oxygène, purifient l’air et auraient des effets positifs sur de nombreuses facettes de notre santé. Le professeur agrégé Qing Li, médecin immunologiste à Tokyo, a d’ailleurs publié une étude qui détaille les effets des arbres sur le système endocrinien, le système sympathique et parasympathique, le système nerveux ou encore la psychologie.

Oxford Reference, une base de données alimentée par l’université d’Oxford, définit ainsi le phytoncide : « composé organique antimicrobien volatil dérivé des arbres émis pour se défendre contre d’éventuels agents pathogènes aéroportés ». Cette tournure alambiquée « agents pathogènes aéroportés » vise principalement les champignons, maladies et parasites, que les phytoncides tuent avant qu’ils n’agressent l’arbre. Le terme de phytoncide a été créé par le biologiste russe Boris Tokine, qui a promu et généralisé leur utilisation dans la médecine.

Si les phytoncides sont d’excellentes armes pour les plantes, ils ont aussi un impact bénéfique sur l’Homme, selon plusieurs études. L’une d’entre elles, intitulée Effect of Phytoncide from Trees on Human Natural Killer Cell Function (Li, Kobayashi, Miyazaki et all.), résume ainsi l’une des expériences réalisées, qui consistait à exposer des cobayes à une forte concentration de phytoncides pendant trois jours : « L’exposition aux phytoncides a significativement augmenté l’activité NK (globules blancs qui détectent et tuent les cellules cancéreuses) ». Si l’immunité se retrouve fortifiée grâce aux phytoncides, encore faut-il savoir desquels on parle. Car il existe de nombreux types de ces molécules. Ceux du sapin seraient connus pour leur effet sur la coqueluche, ceux du pin contre E. Coli, et ceux du bouleau agiraient contre le staphylocoque doré.

Certains arbres émettent plus de phytoncides que les autres. C’est le cas des arbres au feuillage persistant, tels que les conifères : les pins, les épicéas, les cèdres, mais aussi l’arbre le plus répandu de France : le chêne. Un article paru dans Environmental Health and Preventive Medecine explique que plusieurs facteurs font varier le taux de ces composants dans les arbres : « Les concentrations atmosphériques de phytoncides dans les forêts sont très faibles et varient en fonction de nombreux facteurs, tels que la saison, le climat et la composition de la forêt ».

MSN : https://www.msn.com/fr-fr/sante/other/les-arbres-produisent-ils-vraiment-une-mol...

L'ARN interférence pour lutter contre les nuisibles et préserver les abeilles
Mardi, 27/05/2025 - 18:13

Au sein du laboratoire Signalisation fonctionnelle des canaux ioniques et récepteurs (SiFCIR), les recherches de Valérie Raymond et Delphine Goven portent sur de nouvelles stratégies de lutte contre les insectes nuisibles. Elles vont prendre une part active au projet ParaGluRSite de l’Agence nationale de la recherche (ANR), qui vient de débuter. Essentielles pour notre alimentation, les abeilles sont aussi un symbole de la biodiversité. Hélas, environ 40 % des colonies d’abeilles ont été décimées en moins de dix ans en Europe. L’une des causes est l’utilisation de pesticides pour éliminer certains arthropodes comme les pucerons, les tiques et le varroa. Ces derniers se fixent directement sur les abeilles, se nourrissent de l’hémolymphe (l’équivalent du sang chez les insectes) et peuvent transmettre des virus.

Le projet ParaGluRSite se base sur les interactions entre les abeilles et le varroa afin de développer de nouveaux moyens de lutte contre certains arthropodes. « On a déposé un brevet sur une nouvelle technologie de lutte contre le puceron et l’Institut des biomolécules Max-Mousseron (IBMM), de l’Université de Montpellier, nous a contactées pour savoir si ces travaux pouvaient être transposés à d’autres arthropodes », retrace Valérie Raymond, directrice du SiFCIR. « Dans le cadre du projet ANR, l’objectif est donc de trouver des nouvelles stratégies de lutte contre le varroa, les tiques ou les pucerons tout en épargnant les abeilles et, plus globalement, l’environnement », ajoute Delphine Goven, enseignante-chercheuse en biologie et co-responsable du projet.

Cette technologie brevetée, c’est l’ARN interférence, un mécanisme biologique « utilisé » par les cellules pour contrôler l'expression des gènes en réduisant ou en empêchant la production de certaines protéines essentielles au fonctionnement du système nerveux. Pour ce projet, Valérie Raymond et Delphine Goven vont donc dans un premier temps identifier ces protéines puis concevoir des molécules d’ARN double-brin (deux chaînes de nucléotides) qui sont complémentaires à l’ARN messager des gènes cibles identifiés chez l’arthropode d’intérêt. « L’ARN interférent dirigé contre ces nouvelles cibles neuronales est une stratégie innovante pour lutter contre certains arthropodes tout en préservant les abeilles et l’environnement ».

En complément de cette technologie, des composés extraits d'huiles essentielles, et des peptides issus de venins d’araignées et de fourmis administrés par nanovectorisation seront également testés. « L’innocuité des molécules capables de bloquer le déplacement du varroa sera évaluée au moyen de tests comportementaux locomoteurs et cognitifs sur les abeilles », concluent les chercheuses. « Nous testerons si cette approche peut être aussi étendue à l'acarien Ixodes ricinus, la tique la plus répandue en France, ainsi qu'au puceron Acyrthosiphon pisum, qui ravage des cultures de légumineuses ».

Université Angers : https://www.univ-angers.fr/fr/recherche/actualites/actualites-2025/l-arn-interfe...

Faciliter l'entrée des médicaments au niveau cellulaire pour les rendre plus efficaces
Lundi, 26/05/2025 - 18:53

Une protéine naturelle pourrait révolutionner les traitements contre le cancer en facilitant l'absorption des médicaments par les cellules. Des chercheurs ont découvert comment exploiter cette voie pour augmenter l'efficacité des thérapies jusqu'à 23 fois. Les PROTACs, une classe prometteuse de médicaments contre le cancer, rencontrent souvent des difficultés à pénétrer les cellules en raison de leur taille importante. Une équipe de scientifiques a identifié la protéine CD36 comme un moyen naturel de transporter ces molécules volumineuses à l'intérieur des cellules. Cette approche a permis d'augmenter significativement l'efficacité des traitements dans des études précliniques.

La méthode, baptisée chimie médicinale endocytique chimique (CEMC), utilise le processus naturel d'endocytose pour faciliter l'entrée des médicaments dans les cellules. Cette découverte pourrait sauver de nombreux médicaments précédemment jugés trop gros pour être efficaces. Les chercheurs ont constaté que les PROTACs modifiés non seulement pénétraient mieux les cellules, mais aussi montraient une puissance accrue contre les tumeurs. Les PROTACs représentent une avancée majeure par rapport aux thérapies traditionnelles, car ils dégradent complètement les protéines cibles au lieu de simplement bloquer leur activité. Cette caractéristique réduit les risques de résistance aux médicaments, un problème courant dans les traitements du cancer. Plusieurs PROTACs sont actuellement en essais cliniques pour diverses maladies, y compris le cancer du sein.

L'étude a été menée par des chercheurs de plusieurs institutions. Les résultats ont été reproduits de manière indépendante, renforçant la crédibilité des conclusions. Bien que prometteuse, cette stratégie nécessite encore des essais cliniques avant de pouvoir être appliquée chez l'homme. Les implications de cette recherche vont au-delà du cancer. La méthode CEMC pourrait être adaptée pour améliorer l'efficacité d'autres médicaments volumineux, ouvrant de nouvelles perspectives pour le traitement de diverses maladies. Les scientifiques envisagent déjà d'autres applications pour cette technologie.

Les PROTACs représentent une nouvelle génération de thérapies ciblées qui dégradent spécifiquement les protéines impliquées dans le développement du cancer. Contrairement aux inhibiteurs traditionnels, ils éliminent complètement la protéine cible. Cette action complète réduit les chances que la cellule cancéreuse développe une résistance au traitement, un problème majeur avec les thérapies actuelles. Les PROTACs ciblent également des fonctions multiples des protéines, offrant une approche plus globale.

Leur modularité permet de cibler une large gamme de protéines, y compris celles considérées comme 'indruggable' avec les méthodes conventionnelles. Cette flexibilité en fait des outils précieux pour la recherche et le traitement. Avec plusieurs PROTACs déjà en essais cliniques, leur potentiel pour transformer le traitement du cancer et d'autres maladies est immense. Cette étude renforce encore leurs perspectives en améliorant leur délivrance aux cellules.

Techno Science : https://www.techno-science.net/en/news/major-discovery-drugs-23-times-more-effec...

Décrypter le langage des neurones pour mieux soigner grâce au cerveau virtuel
Lundi, 26/05/2025 - 18:51

Le cerveau humain est constitué de réseaux de neurones qui communiquent entre eux et dont les modifications peuvent expliquer l’apparition des troubles neurologiques. Par exemple, lorsque survient une lésion cérébrale endommageant l’activité neuronale d’une zone spécifique du cerveau (comme dans le cas d’un AVC), un déficit fonctionnel peut être observé sur des régions cérébrales éloignées de la zone lésée. De la même façon, pour traiter certaines pathologies neurologiques comme la maladie de Parkinson, on fait appel à des techniques permettant une stimulation en profondeur d’une zone ciblée du cerveau, afin d’obtenir un effet à distance sur l’activité des neurones d’une autre zone cérébrale.

Cependant, cet effet "longue distance", parce qu’il est combiné à la complexité de la structure des réseaux neuronaux, implique deux choses : tout d’abord qu’une perturbation locale entraîne une réorganisation de l’activité cérébrale globale ; ensuite, que les interventions thérapeutiques locales peuvent avoir des effets négatifs difficiles à prédire chez certains patients. Il est donc crucial de pouvoir comprendre les effets potentiels de telles interventions à l’échelle du cerveau entier afin de mieux les anticiper.

Une équipe dirigée par Christophe Bernard, directeur de recherche Inserm et Viktor Jirsa, directeur de recherche CNRS, au sein de l’Institut de neurosciences des systèmes (Inserm/Aix-Marseille Université), en collaboration avec le CRMBM (CNRS/Aix-Marseille Université/AP-HM) et l’université du Queensland (Australie), s’est donc intéressée aux mécanismes qui sous-tendent la réorganisation de l’activité cérébrale après une perturbation locale.

Pour ce faire, l’équipe a tout d’abord analysé chez la souris des données provenant d’IRM fonctionnelles (IRMf) mettant en évidence l’activité neuronale dans l’ensemble du cerveau. Les souris étaient réparties en groupes, chacune soumise à un type d’intervention cérébrale localisée (lésions chirurgicales ou inactivation chimique) ayant pour objectif d’inhiber l’activité des neurones d’une région spécifique.

Leurs cerveaux ont ensuite été modélisés numériquement grâce à un modèle informatique. Ce cerveau virtuel a permis aux scientifiques d’observer et de quantifier les répercussions des interventions locales sur l’activité cérébrale globale. Les chercheuses et chercheurs ont ainsi pu observer que les cerveaux virtuels reproduisaient fidèlement – jusqu’aux spécificités individuelles – les modifications de l’activité cérébrale déjà observées in vivo par IRM chez les souris.

« Intégrer l’IRMf à la modélisation du cerveau virtuel entier nous a permis de développer un modèle prédictif stable inédit qui, contrairement aux modèles actuels, tient compte des variations de l’activité cérébrale d’un individu à l’autre », analyse Christophe Bernard. « Nos résultats montrent qu’il est capable de prédire comment la modulation d’une seule région du cerveau va mener à des reconfigurations de cette activité, à la fois à l’échelle locale et globale ».

En outre, ce modèle a permis aux scientifiques de montrer que ces réorganisations suivaient des règles précises qui varient en fonction de la zone initialement affectée. « Ces motifs bien reconnaissables pourraient servir de biomarqueurs prédictifs personnalisés sur lesquels pourraient se fonder les interventions médicales impliquant une modulation cérébrale localisée », précise Viktor Jirsa, qui ajoute, « Ces résultats aident à concilier les observations contradictoires dans des pathologies comme l’épilepsie ou les AVC, où les effets à l’échelle du cerveau varient selon la localisation des lésions. »

À terme, l’équipe espère que l’utilisation du cerveau virtuel pourra trouver une application dans la personnalisation des protocoles de stimulation cérébrale profonde (par exemple pour la maladie de Parkinson), dans un ciblage plus fin des cibles chirurgicales de l’épilepsie ou de la dépression résistante, ou encore pour développer des biomarqueurs pour le diagnostic précoce des neuropathologies.

Presse Inserm du 23.04.2025 : https://presse.inserm.fr/decrypter-le-langage-des-neurones-pour-mieux-soigner-gr...

La résilience immunitaire, un facteur clé pour un vieillissement en bonne santé
Lundi, 26/05/2025 - 18:47

Le vieillissement des êtres humains présente un paradoxe évolutif, selon des chercheurs de l’University of Texas Health Science Center at San Antonio (États-Unis). « Alors que les taux de vieillissement restent constants, l'espérance de vie et la durée de vie en bonne santé varient considérablement. Nous abordons cette énigme par le biais de la salutogenèse - la promotion active de la santé - grâce à la résilience immunitaire, c’est-à-dire la capacité à résister à la maladie malgré le vieillissement et l'inflammation », ont-ils écrit dans une étude.

Pour les besoins de ces travaux, l’équipe a analysé les données de 17.500 personnes à différents stades de leur vie et face à divers défis inflammatoires. Elle a identifié un mécanisme central : la résistance immunitaire centrée sur TCF7. Il s’agit d’un gène essentiel au maintien du potentiel de régénération des cellules immunitaires. La résilience immunitaire contrecarre trois facteurs majeurs du vieillissement et de la mortalité : l'inflammation chronique, le déclin du système immunitaire (immunosénescence) et la mort cellulaire. En atténuant les processus de vieillissement biologique, ce mécanisme de protection confère des avantages en termes de survie. « Par exemple, à l'âge de 40 ans, les personnes dont la résilience immunitaire est faible courent un risque de mortalité 9,7 fois plus élevé - un risque équivalent à celui des personnes de 55,5 ans dont la résilience immunitaire est optimale, ce qui se traduit par un écart de survie de 15,5 ans ».

Selon les auteurs, le maintien d'une résilience immunitaire optimale permet de conserver des profils immunitaires jeunes à tout âge, d'améliorer les réponses vaccinales et de réduire considérablement le fardeau des maladies cardiovasculaires, de la maladie d'Alzheimer et des infections graves. Les données ont montré que le milieu de la vie (40-70 ans) était une période charnière pour la longévité, la résilience immunitaire réduisant la mortalité de 69 % au cours de cette période...

Aging Cell : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/acel.70063

Le risque de cancer du sein plus élevé chez les femmes ayant fait plus d’études
Lundi, 26/05/2025 - 18:45

Selon les résultats d’une vaste étude internationale, associant des chercheurs américains, italiens et français du CIRC de Lyon, le risque de développer un cancer du sein est plus important chez les femmes qui ont un plus haut niveau d’études. « Alors que la plupart des cancers touchent davantage les catégories socio-économiques les moins favorisées, le cancer du sein fait figure d’exception, avec un taux d’incidence plus élevé chez les femmes bénéficiant d’un meilleur statut socio-économique », souligne Margherita Pozzato, chercheuse à l’université de Milan et au Centre international de recherche sur le cancer (CICR), à Lyon.

Dans le cadre de cette étude, 312 000 femmes, âgées de 35 à 70 ans et vivant dans neuf pays européens, dont la France, ont été suivies par les chercheurs pendant 14 ans en moyenne. Au début de l’étude, aucune d’entre elles n’avait jamais eu de cancer. Durant la période de suivi, 14 400 ont reçu un diagnostic de cancer. Les chercheurs ont conclu que le risque de cancer du sein, qu’il soit précoce ou avancé, était significativement plus faible chez les femmes ayant étudié moins longtemps. Dans le détail, les femmes ayant arrêté l’école après le primaire ou n’ayant pas été scolarisées ont 39 % moins de risque d’avoir une forme précoce de cancer et 19 % moins de risque d’avoir une forme avancée. Pour les femmes ayant arrêté les études après le secondaire, le risque est réduit de 26 % pour les formes précoces et de 9 % pour les formes avancées.

Cette différence s’expliquerait « par des facteurs liés à la reproduction et au mode de vie, comme le fait d’attendre davantage avant la première grossesse, d’avoir moins d’enfants ou encore de consommer plus d’alcool », décrypte Margherita Pozzato. Les chercheurs espèrent que les résultats de cette étude permettront de mieux adapter les messages de prévention aux différents groupes sociaux.  En France, le cancer du sein représente un tiers des tumeurs malignes diagnostiquées chez les femmes. Soit 600 000 cas chaque année.

IJC : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ijc.35413

Nouvelles perspectives pour le traitement de la Maladie de Charcot
Lundi, 26/05/2025 - 18:44

Les résultats de l'essai clinique MIROCALS (Modifying Immune Responses and Outcomes in ALS) ont été publiés dans le Lancet. Cette étude franco-britannique pionnière, menée par les Professeurs Gilbert Bensimon (Pitié-Salpêtrière) et Nigel Leigh (Faculté de Brighton), a évalué l'efficacité et la sécurité de faibles doses d’interleukine-2 (IL2LD) pour le traitement de la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA), également connue sous le nom de Maladie de Charcot.

L'essai a démontré que l'IL2 est bien tolérée comparativement au placebo. Une analyse pré-planifiée tenant compte de la complexité de la SLA révèle un bénéfice de survie statistiquement significatif chez environ 80 % des participants qui présentaient dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) des niveaux plus faibles d’un biomarqueur lié au degré d’atteinte des neurones moteurs (neurofilaments phosphorylés à chaînes lourdes – pNFH). Chez ces personnes, le risque de décès à la fin de l'étude a été réduit de plus de 40 %. Ces résultats fournissent des preuves encourageantes que la modification du système immunitaire pourrait être une stratégie efficace pour limiter la progression de la SLA. Bien que l'IL2LD ne soit actuellement pas autorisée dans le traitement de la SLA, les résultats de MIROCALS justifient la poursuite du développement et la réalisation d’essais de plus grande ampleur (phase 3) pour confirmer son efficacité.

La SLA affecte simultanément environ 45 000 personnes à travers l’Europe. Elle attaque les nerfs qui contrôlent le mouvement (nerfs moteurs) de sorte que les muscles ne fonctionnent plus, mais épargne généralement les fonctions sensorielles (vue, ouïe et sensation). La SLA progresse généralement de manière inexorable mais à des rythmes différents selon les personnes. Elle peut à son terme laisser les personnes incapables de bouger, parler et respirer. Environ un quart des personnes atteintes de SLA décèdent dans l'année suivant l'apparition des symptômes et plus de la moitié dans les deux à trois ans suivant le diagnostic. Cependant, certaines personnes atteintes de SLA vivent jusqu’à 10 ans ou plus. Les soins impliquent une prise en charge coordonnée des professionnels de santé et des services sociaux, un accompagnement psychologique et émotionnel, ainsi que des conseils et des interventions expertes sur les aides à la communication, la nutrition et les difficultés respiratoires. Bien qu'un médicament, le riluzole, ait démontré une capacité à ralentir légèrement la progression de la maladie, il n'existe toujours pas de remède. La cause fondamentale de la SLA n'est pas encore comprise.

The Lancet : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(25)00262-4/fulltext

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