RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 455
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 06 Décembre 2007
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le mobile devient moniteur cardiaque
Vers une transmission d'information entièrement lumineuse
Voyages-sncf.com lance l'achat de billets de train sur mobile
Les capteurs au service de la télésanté
Matière
Hydrogène : pas de généralisation avant 2030
L'osmose au service d'une nouvelle énergie
Espace
La Conquête de Mars se précise
Terre
200 scientifiques appellent à agir contre le réchauffement climatique
Plus d'un milliard d'arbres plantés en 2007 sur la terre
L'an 2007 : une des années les plus chaudes jamais enregistrées
Les forêts européennes s'agrandissent et absorbent plus de CO2
150 millions de citadins menacés par les inondations en 2070
Vivant
Radiothérapie : traquer la tumeur au millimètre près grâce aux technologies d'avenir
Progrès "spectaculaires" de la lutte contre le paludisme
Un transporteur mitochondrial UCP2 impliqué dans le développement du diabète de type 1
Mise en évidence d'un mécanisme de photoprotection des plantes
Edito
La Chine prépare sa transition énergétique pour 2030



Selon une analyse du Worldwatch Institute, intitulée "Le rôle des énergies renouvelables dans le développement chinois" et publiée le 14 novembre, la Chine pourrait devenir la grande puissance mondiale en matière d'énergie renouvelable. Le pays est en effet bien parti pour atteindre l'objectif de produire d'ici 2020, 15 % de ses besoins énergétiques à partir de sources renouvelables, contre 8 % actuellement, et d'atteindre 30 % d'ici 2050. Par ailleurs, selon le rapport, plus de 50 milliards de dollars ont été investis dans le monde entier dans les énergies renouvelables en 2006 et on s'attend à ce que la Chine investisse plus de 10 milliards de dollars en 2007. La Chine prévoit d'investir 1500 milliards de yuan soit environ 146 milliards d'euros sur quinze ans dans les énergies renouvelables afin de couvrir 16 % de ses besoins en énergie.

Les énergies éoliennes et solaires se développent particulièrement rapidement dans le pays, avec des productions de turbines et de piles solaires qui ont doublé en 2006. Ainsi, grâce à son économie florissante, à ses politiques ambitieuses et à la capacité de fabrication de ses industries, la Chine est présumée dépasser les leaders dans le solaire et dans l'éolien en Europe mais également au Japon et en Amérique du nord d'ici les trois prochaines années. Selon l'analyse, le pays dominerait déjà les marchés de l'eau chaude solaire et de la petite hydro-électricité : plus de 10 % des ménages chinois utilisent déjà le soleil pour chauffer leur eau. Le capacité éolienne installée devrait passer de 2300 MW en 2006 à 4300 MW cette année et à 10 000 MW en 2010. Le projet du Golfe du Bohai d'ici 2020, devrait produire à lui seul 10 000 MW. Soit 6 fois la production totale de la France.

Mais la Chine a bien l'intention de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier et mise également sur le solaire. Elle a ainsi décidé de construire la plus grande centrale solaire du monde dans la ville de Dunhuang, dans le Gansu (nord-ouest de la Chine). Son coût est estimé à 765 millions dollars (585 millions dollars) et devrait être achevée d'ici 5 ans. C'est la société Zhonghao New Energy Investment (Beijing) qui aura en charge sa réalisation. D'une superficie de 31 200 m², cette centrale géante aura une puissance de 100 MW.

En matière de solaire thermique, le taux de couverture des systèmes de chauffe-eau à énergie solaire fonctionnant en Chine atteindra 150 millions de mètres carré en 2010, soit une augmentation de 50 % par rapport au niveau actuel, prévoit un rapport d'une autorité de planification du pays. La Chine consomme plus de la moitié de l'eau chauffée par l'énergie solaire au monde et produit la moitié des systèmes de chauffe-eau solaire produits dans le monde chaque année. En 2006, le taux de couverture des chauffe-eau solaires fonctionnant en Chine avait atteint 100 millions de m2, bénéficiant à 20 millions personnes. La capacité de production annuelle a atteint 20 millions de m2 en 2006, en hausse de 20 % par rapport à l'an dernier.

Autre atout de la Chine, son immense potentiel hydraulique exploitable. Alors qu'elle est déjà la première puissance hydroélectrique mondiale, la Chine veut faire progresser la part de l'hydraulique dans sa capacité de production d'électricité de 22,8 % en 2005 avec 117 GW installés à 30 % en 2020 avec 200-240 GW.

La Chine compte également sur le nucléaire pour satisfaire sa soif d'énergie. Sa part devrait croître de 1,3 % en 2005 à 4 % en 2020, pour une production qui passerait d'environ 7 GW à 36 GW et un coût évalué à milliards d'euros. Afin de rattraper son retard, la Chine a lancé durant l'été 2004 un premier appel d'offres pour la construction de quatre centrales dites de ” troisième génération ” d'une puissance de 1.000 MW.

La Chine est devenue en 2006 le premier émetteur mondial de CO2 et rejette le quart du CO2 mondial avec 6,2 milliards de tonnes de CO2, 8 % de plus que les USA (Rappelons cependant qu'un Américain émet 20 tonnes de CO2 par an, contre 3 pour un Chinois). Il est vrai que le charbon est la ressource énergétique fondamentale de la Chine. Il représente encore les deux tiers de son bilan énergétique primaire contre une moyenne mondiale de 26 % et assure les trois quarts de l'électricité chinoise. Le pays est ainsi le 1er producteur (2 milliards de tonnes) et consommateur de charbon au monde.

La Chine est également le deuxième consommateur de pétrole au monde et doit importer 40 % de ses besoins en pétrole (plus de 170 millions de tonnes par an). La Chine a déjà multiplié par 11 sa consommation de pétrole en 40 ans. En raison de son développement industriel, la Chine devrait voir sa demande d'énergie bondir de 5,1 % par an. Le parc automobile devrait être multiplié par sept pour atteindre 270 millions de véhicules, et les ventes de véhicules neufs en Chine devraient dépasser celles des États-Unis vers 2015. D'après le WEO, l'Inde deviendra le troisième importateur net du monde en pétrole d'ici 2025 et l'importation journalière actuelle de pétrole de la Chine (3,5 millions de barils) devrait presque être multipliée par quatre d'ici 2030.

La sécurisation de son approvisionnement énergétique est devenue une obsession pour la Chine et la clef de voûte de sa stratégie géopolitique mondiale. C'est ainsi qu'en 2006, la Chine a conclu des accords de partenariat majeurs avec le Kenya et le Nigéria dans le domaine pétrolier, entrant ainsi en compétition directe avec les compagnies européennes et américaines.

Depuis 2003, la Chine s'est par ailleurs engagée dans des projets massifs d'investissements publics et privés en Amérique latine, pour un montant total de plus de 10 milliards de dollars. Le volume des exportations de pétrole du Venezuela vers la Chine est passé de 12 300 b/j en 2004 à 70 000 b/j l'année suivante. En matière énergétique, la Chine achète à présent 15 % du pétrole vénézuélien et ce pays va exporter en 2008 500 000 barils par jour vers la Chine, contre 12 000 en 2004 !

Consciente de sa puissance mais également de ses fragilités structurelles et de la nécessité de mieux préserver son environnement, la Chine est fermement décidée à réussir sa transition énergétique et à devenir le champion mondial des énergies renouvelables. Elle sait en effet qu'il n'y a pas d'autre voie pour assurer un développement durable à long terme et pour devenir une économie compétitive maîtrisant les technologies propres qui seront demain, avec les technologies de l'information et les biotechnologies, le principal moteur de la croissance, de l'innovation, de l'emploi et, in fine, de la puissance politique.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Le mobile devient moniteur cardiaque
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Le Personal Health Monitor est comme son nom l'indique un dispositif personnel permettant d'établir son propre électrocardiogramme, de façon autonome. Il prend la forme d'un logiciel adaptable sur le téléphone portable du patient et s'accompagne d'un jeu de capteurs lié au combiné par Bluetooth. Le système créé par deux chercheurs de la Faculty of Information Technology, permet principalement au porteur qui en est équipé de s'informer en temps réel sur l'activité de son coeur et de transmettre ces données à un praticien spécialiste.

"Avec le logiciel, le cardiologue peut immédiatement effectuer un diagnostic et identifier quel est le problème. C'est particulièrement utile pour les personnes vivant dans des lieux isolés", déclarait Peter Leijdekkers, concepteur du système, lors de sa désignation comme compétiteur au New Inventors. Les informations relevées par les capteurs sont stockées dans la mémoire du téléphone portable, et peuvent ensuite être mises à disposition, via un site Internet par exemple. Autre fonction : le dispositif alerte automatiquement les secours en cas de crise ou d'irrégularité des battements cardiaques. Dans ce cadre, l'appareil est capable de transmettre un message automatique, voix ou texte, à un cardiologue, ainsi qu'à des services d'urgences dont les coordonnées ont été préalablement enregistrées.

Ateleir

Vers une transmission d'information entièrement lumineuse
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Les cristaux photoniques tridimensionnels sont le futur des télécommunications. L'élément, une fois intégré à un composant dédié, permettrait de faire circuler les informations plus rapidement qu'avec l'électricité. Mais aussi de réduire la taille des équipements, les cristaux étant bien plus petits que les composants électroniques. A terme, ce type de matériau devrait permettre de transporter toutes les informations (musique, video, données, etc.) vers l'utilisateur final sans que le système de transport ne change. En effet, jusqu'à maintenant, les données transmises sur ondes lumineuses dans les fibres optiques doivent être véhiculées par l'électricité avant "d'entrer" sur l'ordinateur ou sur le serveur de l'utilisateur. C'est tout l'enjeu du projet Newton, qui vise à mettre au point cette nouvelle manière de transmettre les données.

Une des propriétés du cristal photonique 3D stable est - dans certaines condition - de ne refléter que les couleurs primaires de lumière blanche. "Le cristal photonique tridimensionnel structuré pourrait constituer un composant clé pour un semi-conducteur optique compact ou même pour un processeur de routage tout optique", souligne ainsi Reinhold Leyrer, l'un des partenaires du projet. Et ainsi rendre superflue la conversion des signaux optiques en signaux électriques. Les acteurs du projet travailleront également à créer et améliorer des outils de simulation et de design. Ce, pour accélérer la vitesse de conception ultérieure des appareils intégrant des semi-conducteurs optiques.

Les premiers composants fonctionnels devraient être proposés pour la fin 2008. A terme, les systèmes de télécommunications qui bénéficieront de cette technologie devraient bénéficier de composants moins chers et plus performants. Les dispositifs devraient aussi être plus résistants et moins sujets à la radiation électromagnétique, soulignent les chercheurs.

Atelier

Voyages-sncf.com lance l'achat de billets de train sur mobile
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Dès ce mardi 4 décembre, les usagers peuvent utiliser un canal supplémentaire pour acheter leurs billets de train. Le site marchand de la SNCF se décline sur téléphone mobile. En se connectant sur voyages-sncf.mobi depuis leur portable, les mobinautes peuvent consulter les horaires des trains, réserver des voyages ou même acheter leurs billets au moyen d'une connexion sécurisée. « Cette année, voyages-sncf.com va enregistrer un volume d'affaires autour de 1,8 milliard d'euros. Nous voulons reproduire un succès équivalent sur le téléphone mobile, commente Christophe Léon, directeur marketing de voyages-sncf.com. Jusqu'à présent les utilisateurs ne peuvent acheter sur leur téléphone que des services dits de convivialité logo, sonnerie, etc, NDLR]. Nous sommes l'un des premiers leaders de l'e-commerce à arriver sur le mobile. »

Sans dévoiler ses objectifs chiffrés, le site marchand fait de bons pronostics pour son nouveau canal de distribution, à en juger les premiers retours de ses utilisateurs. Près de 6 000 visiteurs par jour se sont connectés au service, lors de la période de bêta-test. Environ 20 achats quotidiens de billets ont été réalisés. Et ce, alors qu'aucune opération de communication n'avait été faite par l'entreprise hormis l'envoi d'une invitation à quelques milliers de privilégiés.

Pour accéder au service, l'utilisateur doit posséder un téléphone supportant les connexions sécurisées. Soit 90 % des mobiles du marché, selon les chiffres avancés par le site marchand de la SNCF. Afin d'éviter toute mauvaise surprise, il est demandé au client d'effectuer un test préalable. Un simple clic sur un lien permet de vérifier si le processus d'achat pourra être réalisé.

L'utilisateur indique ensuite, dans une interface très dépouillée, sa destination et sa date de départ. Après avoir choisi son train, il peut acheter son billet comme il le ferait sur le site historique de Voyages-sncf, et sans aucun surcoût (en dehors du coût de la communication). Tout simplement en saisissant son numéro de carte bancaire via une connexion sécurisée. Un SMS lui est alors envoyé sur son portable. Le message fait office de preuve d'achat, comme l'est l'impression du récapitulatif d'une commande en ligne. Une confirmation de la transaction peut être également envoyée par mail à la demande de l'utilisateur.

[OINet

Les capteurs au service de la télésanté
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Les capteurs deviennent un élément clé des services de santé. D'ici 2012, plus de trois millions de personnes âgées américaines auront recours à des applications utilisant des réseaux de capteurs pour veiller ou améliorer leur état de santé. Le développement sur les cinq prochaines années de dispositifs toujours plus petits et intelligents représentera un élément clé de leur intégration dans des applications médicales à domicile. Parmi les systèmes envisagés, des capteurs mesurant la pression sanguine et la respiration.

Ou encore le taux de glucose ou l'activité physique d'une personne. La partie n'est cependant pas gagnée pour ces nouveaux auxiliaires du quotidien. Pour être réellement déployés à grande échelle, leur utilité doit être reconnue par tous les secteurs de l'industrie, des spécialistes de la santé aux sociétés d'assurance. Autre défi : le financement de telles applications.

Atelier

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Hydrogène : pas de généralisation avant 2030
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Dans moins de 20 ans, porté par la crise du pétrole et le réchauffement climatique, l'hydrogène pourrait devenir une source d'énergie presque ordinaire dans notre vie quotidienne, du téléphone portable au chauffage des bâtiments en passant par les transports. "On souhaite que ces technologies passent dans le monde réel dans 10 à 20 ans", déclare Philippe Mazabraud, responsable des laboratoires polymères et composites pour le stockage de l'hydrogène au centre du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) du Ripault, près de Tours, dans le centre de la France.

L'hydrogène peut être produit à partir d'une grande variété de sources dont le gaz naturel, le charbon, l'eau ou la biomasse. Il présente l'avantage de ne pas produire de gaz à effet de serre, de pouvoir être utilisé dans les transports après stockage dans des réservoirs, ou localement, dans des bâtiments, avec des unités de production sur place. Dans deux à trois ans, estiment les spécialistes, les téléphones portables commenceront à être équipés de piles à combustible, l'électricité produite grâce à l'hydrogène permettra de chauffer des bâtiments, et des flottes de voitures commenceront à rouler régulièrement avec cette source d'énergie.

"En Europe, et même à l'échelle mondiale, la France, est présente et a des résultats à proposer", affirme le chef du programme Technologies de l'hydrogène au CEA, Pierre Serre Combe, lors d'une visite de presse au Ripault, spécialisé dans la conception et le développement des matériaux liés à l'hydrogène comme source d'énergie. Les recherches sur l'hydrogène comme future source d'énergie sont également largement avancées dans des pays comme le Japon, l'Allemagne ou les Etats-Unis. General Motors prédit la production de véhicules compétitifs, performants et non-polluants fonctionnant avec des piles à combustible à l'horizon 2010-2012.Rappelant que les matériaux sont l'un des verrous les plus importants à faire sauter, il a souligné les progrès réalisés ces dernières années par le CEA dans leur conception.

En sept ans, le poids et le coût des plaques spéciales destinées aux piles à combustible ont baissé de 90 %. Le CEA a par ailleurs pour objectif de diviser par 2 dans les 3 ou 4 prochaines années la quantité de platine, élément très cher, entrant dans leur composition. Les réservoirs, autrefois métalliques, maintenant plastiques, ont vu leur résistance à la pression quintupler et leurs cycles de remplissage décupler en 6 ou 7 ans.

Au Ripault, le CEA participe au pôle AlHyance Innovation, qui permet de valider immédiatement le produit des recherches en réunissant laboratoires et entreprises industrielles intéressées par ces matériaux. Dans le cadre de ces programmes, une école de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) sera équipée dès septembre prochain du premier démonstrateur français de cogénération, un générateur de 5 kW fournissant de l'électricité et de la chaleur.

Déjà, des groupes électrogènes de secours fonctionnent en France avec ces piles. Par ailleurs, un projet avec le constructeur PSA Peugeot Citroën a permis la mise au point d'une pile à combustible compatible avec les contraintes techniques des automobiles, très exigeantes. Ces progrès, notent les experts, ne doivent pas faire oublier que les obstacles à un développement industriel sont encore nombreux, aussi bien pour réduire les coûts de production que pour créer des infrastructures de transport, de stockage et de distribution.

Yahoo

L'osmose au service d'une nouvelle énergie
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Dans la famille des énergies renouvelables, je demande : l'énergie osmotique ! La Norvège sort une nouvelle carte de son jeu en lançant la construction à Hurum, dans le sud-est du pays, du premier prototype au monde de centrale fonctionnant sur ce principe. L'installation, implantée sur le site d'une usine papetière, devrait être opérationnelle d'ici fin 2008, a annoncé récemment la société Statkraft, responsable du projet.

L'osmose est un phénomène naturel qui veut que lorsque deux solutions de concentrations différentes sont séparées par une membrane, l'eau passe du milieu le moins concentré vers le milieu le plus chargé en éléments dissous. Dans le prototype norvégien, de l'eau douce va enrichir un compartiment contenant de l'eau de mer. L'augmentation de pression qui en résulte permet d'actionner des turbines génératrices d'électricité.

L'installation est certes modeste, la puissance électrique fournie devrait être de 2 à 4 kW, mais représente néanmoins une étape importante pour le développement futur du procédé. Ce type d'énergie marine semble simple, propre et renouvelable : sa source principale est l'eau de mer. Pourra-t-il révolutionner le monde des énergies alternatives ? Il est trop tôt pour le dire, car les obstacles technologiques sont nombreux.

«Parmi ceux-ci et non des moindres, la taille des membranes nécessaires» souligne Gérard Pourcelly, scientifique au CNRS et directeur de l'Institut européen des membranes. «Le futur prototype permettra de récupérer au mieux 4 watts par m2. Pour alimenter un appartement consommant 10 kilowatts, il faudra donc utiliser 2.500 m2 de membranes qui, même si elles sont spiralées, représentent une surface équivalente au tiers d'un terrain de football...»

Pour autant, le scientifique pense que cette technologie a de l'avenir. «A l'échéance de cinq ans, on peut envisager la généralisation de ce type de projet mais à une échelle de l'ordre de quelques centaines de kilowatts, au maximum un mégawatt.» La société Stakfrat quant à elle, estime que 10 % de la production énergétique de la Norvège pourrait être assurée par cette nouvelle source d'énergie renouvelable.

NO

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Espace
Espace et Cosmologie
La Conquête de Mars se précise
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Nous sommes à mi-chemin de la conquête de Mars, si l'on en croit le long processus de planification de la prochaine étape de la saga spatiale. Si l'humanité en rêve depuis longtemps, la Nasa a produit ses premières études de cas sérieuses en 1998. Près de vingt ans plus tard, un nouveau document de référence table sur un «amarsissage» dans une vingtaine d'années, aux environs de 2029.

Le «Design reference architecture 5.0 » ne représente «probablement pas la manière exacte dont nous irons sur Mars » mais bien la «meilleure stratégie» en l'état actuelle de nos connaissances. Selon cet agenda, trois fusées dotées d'une « propulsion cryogénique avancée » partiraient fin 2028 vers la planète rouge, avec à leur bord les briques de la future station humaine et des provisions. Leur voyage durera 350 jours. Début 2031, d'autres cargos et un équipage « réduit » se mettraient à leur tour en route, pour un voyage de 180 jours.

Pour ce long voyage sans ravitaillement possible, mais aussi à la surface de la planète rouge, il faudra mettre au point des circuits de récupération optimale de l'eau et de l'air. De même, les marsonautes devront se transformer en maraîchers pour cultiver des plantes nécessaire à leur nutrition mais aussi, indique le document, à leur «santé mentale». Chaque mission habitée devrait rester 550 jours sur la surface martienne et les besoins énergétiques au quotidien seront fournis par un dispositif nucléaire.

Figaro

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
200 scientifiques appellent à agir contre le réchauffement climatique
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Plus de 200 scientifiques de 25 pays ont exhorté la communauté internationale à prendre des mesures radicales contre le réchauffement climatique, car "il n'y a pas de temps à perdre". Au moins 215 climatologues appellent à réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Les scientifiques demandent aux participants de la conférence sur le changement climatique de Bali, en Indonésie, de négocier le prochain traité contre le réchauffement de la planète.

Cet appel fait suite à une pétition signée par plus de 150 chefs d'entreprise qui demandaient eux aussi une réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre. Jusqu'à présent, de nombreux scientifiques s'étaient abstenus de tout appel à prendre des mesures, laissant ce genre d'actions aux organisations de défense de l'environnement. Cette action regroupe notamment de nombreux membres du Groupe d'experts international sur le climat (GIEC) et les directeurs des principaux instituts de recherche américains et européens sur le climat.

UNSW

Plus d'un milliard d'arbres plantés en 2007 sur la terre
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Plus d'un milliard d'arbres ont été plantés dans le monde en 2007, dépassant les objectifs fixés par l'ONU pour la reforestation de la planète qui doit contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, a annoncé le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). L'Ethiopie, avec 700 millions d'arbres plantés, et le Mexique (217 millions), arrivent largement en tête du classement des pays qui ont le plus contribué à l'opération, selon un communiqué du PNUE.

Les pays du Tiers-monde, premiers menacés des conséquences du réchauffement climatique dont ils sont les moins responsables, figurent en bonne position dans ce classement. La Turquie arrive en 3e position avec 150 millions d'arbres plantés, suivie du Kenya (100 millions), de Cuba (96,5 millions) et du Rwanda (50 millions).La campagne "un milliard d'arbres pour la planète" a été lancée en novembre 2006, à l'initiative de la prix Nobel de la paix 2004, la militante kényane de protection de l'Environnement, Wangari Maathai. "Nous avions appelé à l'action il y a exactement un an et la réponse a dépassé nos rêves", s'est félicitée Mme Maathai dans le communiqué, en appelant à "continuer le travail pour la planète".

AE

L'an 2007 : une des années les plus chaudes jamais enregistrées
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

L'an 2007 serait la sixième année la plus chaude jamais enregistrée depuis les 150 dernières années, selon les prévisions des chercheurs britanniques de l'Université d'East Anglia. En effet, ce groupe de chercheurs, qui approvisionne l'Organisation météorologique mondiale (OMM) en données, avait pourtant prévu il y a un an que 2007 serait l'année la plus chaude depuis 1860. Mais au cours de l'année, ils ont abaissé cette prédiction. Ainsi, 2007 ne devrait pas être aussi chaude que l'année record de 1998, mais restera tout de même dans le top 10 des années les plus chaudes. «L'année 2007 devrait être similaire à 2006, et donc être sixième année la plus chaude ex-aequo», a déclaré à Reuters, Phil Jones, chef du service de recherche climatique des chercheurs britanniques.

Le phénomène El Nino serait au coeur des changements climatiques que subit le monde. Les chercheurs expliquent que le début de l'année 2007 avait été marqué, en plus du réchauffement climatique général, par la réapparition d'El Nino, qui réchauffe l'océan Pacifique et adoucit l'hiver de l'hémisphère Nord. Ce serait la fin plus rapide que prévu d'El Nino qui aurait atténué les prédictions des chercheurs britanniques. On attribue cependant aux fortes chaleurs du début de l'année le réchauffement de l'Atlantique, le recul estival record de la banquise arctique ainsi que des perturbations dans les cultures. Si le réchauffement climatique n'est plus à prouver, ces chercheurs britanniques ajoutent tout de même une preuve non-négligeable aux anciennes études. Selon Phil Jones, 1998 serait l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis les 150 dernières années, suivi de 2003, 2002 et 2004. Le fameux rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), estime, quant à lui, que onze des douze années les plus chaudes jamais enregistrées se retrouvent entre 1995 et 2006.

Canoe

Les forêts européennes s'agrandissent et absorbent plus de CO2
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Les forêts d'Europe s'étendent étonnamment vite et pourraient aider les Vingt-Sept à atteindre leur objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ont révélé des scientifiques. Selon ces chercheurs de l'université d'Helsinki, l'étendue des forêts s'est accrue de 10 % entre 1990 et 2005 dans les pays de l'ouest de l'UE et de 15 % dans ceux de l'Est. Ces résultats ont été publiés dans la revue britannique Energy Policy. Les principales raisons de ce phénomène sont les efforts de protection des domaines sylvestres, l'exode rural et la meilleure productivité agricole, qui réduit le besoin en surfaces cultivées. "Les forêts européennes ont capté et emmagasiné beaucoup de carbone ces quinze dernières années, nous avons été surpris par les chiffres", a déclaré Pekka Kauppi, responsable de l'étude. Lors de leur croissance, les arbres absorbent le dioxyde de carbone (CO2), qu'ils libèrent lorsqu'ils se décomposent ou sont brûlés.

La croissance nette des forêts de l'UE a absorbé 126 millions de tonnes de CO2 entre 1990 et 2005, soit l'équivalent de 11 % des émissions liées à l'activité humaine, peut-on lire dans l'étude. Les forêts de Lettonie, Lituanie, Suède, Slovénie, Bulgarie et Finlande ont absorbé le plus de CO2. A l'autre extrémité du classement se trouvent les pays peu boisés tels que la Belgique, l'Irlande, les Pays-Bas, Chypre et le Danemark. Les chercheurs ont souligné le rôle que pouvaient jouer les régions forestières dans la lutte contre les émissions dans l'UE, où le protocole de Kyoto impose une baisse de 20 % sous le niveau de 1990 avant 2020.

"C'est pourquoi, en plus de la lutte directe contre les émissions de gaz issus de matières fossiles, nous encourageons les gouvernements d'Europe à prendre en compte les politiques agricoles et forestières ainsi que la gestion des déchets. Depuis 1990, la croissance des forêts a été deux fois plus efficace que les mesures de promotion des énergies renouvelables pour réduire la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, affirment les chercheurs. Leur étude s'appuie sur un rapport de 2006, selon lequel de nombreuses forêts du monde s'étendent à nouveau. Certains pays sont aujourd'hui plus boisés qu'ils ne l'étaient il y a 200 ans.

Cordis

150 millions de citadins menacés par les inondations en 2070
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Les risques d'inondations menaceront quelque 150 millions d'habitants des grandes villes côtières dans les années 2070, contre 40 millions aujourd'hui, prévoit l'OCDE qui ce risque aux changements climatiques, à l'accroissement de la population et au développement urbain.

La valeur totale des biens et des infrastructures qui seront menacés devrait atteindre 35.000 milliards de dollars, soit 9 % du PIB mondial, selon les estimations de l'OCDE. Ce rapport, qui constitue le premier volet d'une étude sur les zones inondables mondiales, se penche sur la vulnérabilité de 130 villes face à une inondation de grande ampleur.

Miami est actuellement la ville où la valeur des infrastructures menacées par les intempéries est la plus élevée - 400 milliards de dollars aujourd'hui. Elle devrait le rester puisque l'OCDE estime la menace à 3.500 milliards en 2070 pour la ville de Floride. Mais du fait du rapide développement économique de l'Asie, Guangzhou (Canton) sera la deuxième ville de ce classement en 2070, suivie de New York, Kolkata (Calcutta), Shanghai, Mumbai (Bombay), Tianjin, Tokyo, Hong Kong et Bangkok.

"Ce rapport souligne l'urgence de mesures destinées à lutter contre le réchauffement climatique et à adapter les villes en connaissance des risques", a déclaré Jan Corfee-Morlot, conseiller de l'OCDE sur le changement climatique.

Des politiques de lutte contre le réchauffement permettront aux villes exposées d'avoir plus de temps pour se préparer aux risques croissants d'inondations, a-t-il ajouté. Le rapport indique que les projets de protection urbaine contre les inondations, digues et barrières fluviales, nécessitent généralement jusqu'à une trentaine d'années pour être mis en place.

OCDE

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Radiothérapie : traquer la tumeur au millimètre près grâce aux technologies d'avenir
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Les technologies d'avenir de la radiothérapie, épousant les contours de la tumeur au millimètre près et mesurant en continu la dose reçue font rêver les professionnels, alors que les risques restent difficiles à maîtriser, comme en témoignent les accidents d'Epinal et Toulouse. Il y a "des progrès évidents dans l'efficacité des traitements", selon Jean-Marc Cosset (Institut Curie) : la "meilleure précision balistique" permet de "mieux cibler le tumeur", tandis que "la radiothérapie asservie à la respiration" tient compte des mouvements respiratoires du patient.

Sur 180.000 malades du cancer traités par radiothérapie en France, quelques milliers bénéficient de technologies innovantes auxquelles les fabricants ont parfois donné des noms dignes de romans de science-fiction (Cyberknife, Gammaknife). Ainsi, le Cyberknife, "premier vrai robot médical", selon Eric Lartigau du Centre Oscar Lambret à Lille, un des trois établissements en France équipés de cet appareil, d'une précision de l'ordre du dixième de mm, peut intégrer l'information concernant le patient, "le traiter et vérifier" si c'est bien fait.

Ce robot doit toutefois être "surveillé en permanence par l'homme", a souligné le Pr Lartigau lors d'une audition de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. La radiochirurgie cible au millimètre près des tumeurs cérébrales que l'on peut traiter en une seule séance, selon Jean-Jacques Mazeron (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris). Un millier de patients en France ont bénéficié de la radiothérapie par modulation d'intensité (IMRT) qui permet notamment de traiter des tumeurs en forme de fer à cheval en tenant compte de l'évolution quotidienne de leurs contours, selon Jean Bourhis (Institut Gustave Roussy).

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Progrès "spectaculaires" de la lutte contre le paludisme
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

La lutte contre le paludisme fait des progrès "spectaculaires", s'est félicité le Pr Michel Kazatchkine, directeur du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La combinaison de traitements et de la distribution massive de moustiquaires peut faire chuter de 90 % la transmission de la maladie et a permis de faire chuter de 40 à 60 % la mortalité des enfants de moins de cinq ans dans des pays ou régions d'Afrique où le paludisme est endémique, a indiqué le directeur du Fonds mondial.

Le nombre de cas de paludisme est notamment en baisse en Afrique du Sud, Mozambique, Botswana, au Burundi et en Erythrée. Fruit d'un partenariat entre gouvernements, société civile, secteur privé et communautés affectées, le Fonds mondial, basé à Genève, a financé à ce jour la distribution de 46 millions de moustiquaires imprégnées, contre seulement 18 millions il y a un an, a précisé le Pr Kazatchkine. Les moustiquaires imprégnées de longue durée constituent un élément clé dans la prévention de la transmission du paludisme, a souligné le Pr Kazatchkine. "Atteindre le seuil de 60 % des familles équipées de moustiquaires fait chuter la prévalence de la maladie de manière très significative", a-t-il indiqué. Le Fonds mondial espère pouvoir atteindre une couverture universelle en moustiquaires imprégnées d'ici trois à cinq ans dans les pays où la maladie est présente de manière endémique.

AFP

Mise en évidence d'un mécanisme de photoprotection des plantes
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Si les plantes ont besoin de lumière pour réaliser la photosynthèse indispensable à leur survie, comment se protègent-elles d'un excès de lumière ? Cette question est à l'origine des travaux menés par une équipe mixte CEA-CNRS de l'Institut de biologie et de technologies de Saclay (iBiTec-S), en collaboration avec plusieurs équipes de recherche d'universités de Grande-Bretagne et des Pays-Bas. La photosynthèse a lieu dans un élément constitutif de la cellule : le chloroplaste.

Dans la membrane du chloroplaste se trouvent des protéines qui collectent l'énergie lumineuse et permettent son transit vers les photosystèmes où elle est transformée en énergie chimique. Dans des conditions de stress (froid, temps sec), le niveau d'énergie lumineuse capturée est trop élevé et peut générer une quantité importante de radicaux libres, toxiques pour la plante. Or, il existe des mécanismes protégeant la plante face à ce stress.

Les recherches de l'équipe de l'iBiTec-S démontrent que dans ces conditions de forte intensité lumineuse, les protéines collectrices d'énergie lumineuse peuvent se transformer en « photoprotecteurs » de la plante, devenant ainsi des protéines qui dissipent l'énergie lumineuse excédentaire. Deux états de cette protéine ont ainsi été mis en évidence : un état dans lequel la protéine capture l'énergie et la stocke, et un état dans lequel elle la transforme en chaleur.

Cette propriété avait été démontrée in vitro, en étudiant des protéines extraites des plantes et avait fait l'objet d'une première publication dans Nature en 2005. Les résultats de cette seconde publication vont plus loin. Le phénomène a en effet été observé in vivo, directement sur des feuilles de plantes de l'espèce Arabidopsis thaliana exposées à des intensités lumineuses différentes. Ces nouvelles données, associées à des mesures par spectroscopie ultrarapide ont permis également de déterminer la nature chimique des molécules photoprotectrices.

Il s'agit de pigments carotènes, les lutéines. La découverte de ces mécanismes moléculaires pourrait déboucher sur des applications dans le domaine de la recherche en agronomie, mais également pour le développement de nouvelles technologies utilisant l'énergie solaire, ainsi que pour la recherche en opto-électronique. En effet, ces protéines se comporteraient comme des « nano-interrupteurs », capables de transférer ou non, de l'énergie selon les conditions extérieures.

CEA

Un transporteur mitochondrial UCP2 impliqué dans le développement du diabète de type 1
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

A côté du diabète de type 2 caractérisé par une résistance à l'insuline, le diabète de type 1 est caractérisé par l'infiltration des îlots pancréatiques de Langerhans par des cellules immunitaires (lymphocytes et macrophages) et la destruction auto-immune des cellules sécrétrices d'insuline (cellules b). Les mitochondries sont des organites intracellulaires qui récupèrent et stockent l'énergie fournie par les molécules organiques sous forme d'ATP (adénosine triphosphate).

Elles sont impliquées dans de très nombreux mécanismes et régulations dont la sécrétion d'insuline, par exemple. La protéine UCP2 (UnCoupling Protein 2), précédemment identifiée dans le laboratoire de Daniel Ricquier appartient à la famille des transporteurs membranaires mitochondriaux. Elle est présente dans les cellules b pancréatiques mais aussi dans certaines cellules du système immunitaire comme les macrophages. Il a été montré que, dans les cellules b, UCP2 peut réguler négativement la sécrétion d'insuline stimulée par le glucose. L'équipe CNRS avait précédemment observé qu'une diminution du taux d'UCP2 favoriserait l'activation des macrophages.

Daniel Ricquier et ses collaborateurs, plus particulièrement Yalin Emre, chercheur doctorant, en collaboration avec Flora Zavala (UMR8147 CNRS/Université Paris Descartes) ont étudié le rôle de UCP2 dans le développement du diabète de type 1. En utilisant un modèle expérimental murin (non obligatoirement assimilable au diabète de type 1 humain) chez des souris dont le gène ucp-2 a été inactivé (Ucp2-/-), l'équipe a démontré que les macrophages dépourvus d'UCP2 infiltrent plus rapidement et en plus grand nombre les îlots pancréatiques, produisent plus de NO* et d'IL-1ß**, ce qui induit un état inflammatoire marqué, une insulite lymphocytaire sévère et la destruction rapide des cellules productrices d'insuline

Ainsi, UCP2, qui par ailleurs peut freiner la sécrétion d'insuline en réponse au glucose, protège les cellules productrices d'insuline contre le processus inflammatoire auto-immun. Ces résultats soulignent le rôle des mitochondries dans les cellules immunitaires et dans une situation mimant le diabète de type 1.

CNRS

Mise en évidence d'un mécanisme de photoprotection des plantes
Vendredi, 07/12/2007 - 00:00

Une mémoire de chimpanzé... L'expression n'est pas consacrée mais elle pourrait le devenir. D'après les résultats d'une étude publiée mardi 4 décembre dans la revue Current Biology, les jeunes chimpanzés sont doués d'une mémoire photographique nettement supérieure à celle des êtres humains. L'expérience, imaginée et conduite plusieurs années durant par des scientifiques de l'Institut de recherches sur les primates de l'université de Kyoto, a opposé un groupe de six chimpanzés (trois femelles et leurs petits) et douze étudiants. Elle consiste à montrer, pendant quelques dixièmes de seconde, une série de chiffres de un à neuf disposés aléatoirement sur un écran tactile. Les numéros sont ensuite remplacés par des carrés blancs. Reste aux candidats, chimpanzés et humains, la tâche de les restituer un à un dans l'ordre croissant. Un peu à la manière du jeu de société Memory.

A ce petit jeu, les singes, qui avaient tous préalablement appris à "compter", se sont montrés beaucoup plus habiles que leurs adversaires. Leurs performances, aussi bien en termes d'exactitude que de vitesse, ont largement dépassé celles des étudiants. Même lorsque l'expérience était interrompue par des bruits stridents. Lors des tests les plus difficiles, au cours desquels les chiffres n'apparaissaient que 0,21 seconde, un chimpanzé de 5 ans a répondu juste dans 80 % des cas. Soit deux fois plus souvent que les étudiants.

D'après le professeur Tetsuro Matsuzawa, même après un entraînement de six mois, les étudiants ne parviennent pas à supplanter les jeunes primates. "Beaucoup de gens croient naïvement que les humains sont les créatures les plus intelligentes sur cette planète, conclut le chercheur. Je pense que cette recherche montre très clairement qu'ils se trompent."

Selon lui, les résultats suggèrent que les êtres humains étaient probablement dotés à l'origine des mêmes capacités de mémorisation que les chimpanzés. Seulement, ils auraient perdu cette qualité au fil de l'évolution, renonçant "à leurs anciennes compétences pour en acquérir de nouvelles, comme le langage".

LM

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