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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 677
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 23 Novembre 2012
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Démultiplier l'action des nano-machines pour recréer un muscle
Matière
Vers des cellules solaires en carbone
Vivant
Arthrose : une thérapie cellulaire à l'essai au niveau européen
Diminution du nombre de crises cardiaques depuis 10 ans
L'activité physique a des effets très bénéfiques sur le cerveau
Cellules-souches contre AVC : des résultats encourageants
Les cellules-souches : nouvel outil thérapeutique contre les leucodystrophies
Découverte d'une protéine-clé pour mobiliser le système immunitaire contre le cancer
Régénérer nos neurones grâce au poisson-zèbre
Une nouvelle voie de recherche pour bloquer les métastases
Une molécule qui bloque les réactions allergiques
Edito
Hydrocarbures non conventionnels : une révolution énergétique mondiale se profile pour 2030 !



Selon l’Agence internationale de l’énergie (IEA), la consommation énergétique mondiale devrait augmenter de 40 % d’ici 2030, atteignant 16 Gteps par an, contre 12 Gteps. Dans ce scénario énergétique, les combustibles fossiles devraient encore représenter près des trois quarts de l’énergie consommée par la planète dans 20 ans.

L'AIE estime que la consommation mondiale d'énergie pourrait croître de 35 % d'ici 2035, l’Inde et la Chine représentant à elles seules plus de la moitié de cette hausse.

La demande mondiale de gaz devrait augmenter de moitié d’ici 25 ans et les gaz non conventionnels représenteront au moins la moitié de cette hausse.

La consommation mondiale de pétrole, quant à elle, devrait atteindre 90 millions de barils par jour en 2012, soit 4,5 milliards de tonnes par an ! En 40 ans, cette consommation, qui était d’environ 48 millions de barils par jour en 1970, a progressé de presque 90 % !

Selon un rapport qui a fait grand bruit, publié en 2011 par HSBC, dans 50 ans, il pourrait ne plus rester de pétrole exploitable sur Terre, même si la demande n'augmente pas. Or, les dernières projections de l'Agence internationale de l'énergie prévoient une consommation mondiale à 107 millions de barils par jour en 2035, soit une hausse de presque 20 % d’ici 20 ans, liée à la croissance économique irrésistible en Asie.

L’étude d’HSBC précise toutefois que les biocarburants et les carburants de synthèse issus du charbon, pourraient éventuellement prendre le relais du pétrole conventionnel si le cours du brut passe au-dessus des 150 dollars.

C’est dans ce contexte qu’est tombée il y a quelques jours une information presque surréaliste et pourtant tout à fait sérieuse : dans son dernier panorama mondial de l'énergie, l'Agence internationale de l'énergie prévoit que les Etats-Unis accéderont, avant la fin de cette décennie, à l’indépendance énergétique et deviendront le plus grand producteur mondial de pétrole, devant l'Arabie Saoudite et la Russie !

Depuis 2008, les Etats-Unis ont augmenté de plus de 20 % leur production de pétrole qui atteint à présent 6,2 millions de barils par jour (voir AIE).

Les Etats-Unis vont donc devenir, comme l’indique l’Agence internationale de l’énergie, le premier producteur mondial de gaz en 2015 (devant la Russie), le plus gros producteur de pétrole en 2017 et exportateur net de brut autour de 2030. Cette évolution va se traduire par une  baisse continue des importations de pétrole aux Etats-Unis, qui devraient passer de 10 millions à quatre millions de barils par jour d’ici 2022. Selon le cabinet PricewaterhouseCoopers, un million d’emplois devraient être créés aux USA  d’ici à 2025 dans le secteur de l’énergie. L’économie et l’industrie américaines vont en outre bénéficier d’un gaz américain dont le prix est quatre fois moins élevé qu’en Europe !

La chute du prix du gaz est en passe d’assurer la renaissance industrielle de l’Amérique. La banque UBS parle d’un supplément de croissance annuelle équivalent à 0,5 point de PIB au cours des 5 prochaines années.

Une étude de l’institut IHS Global Insight prévoit, pour sa part, que cet accès à une énergie abondante et bon marché devrait provoquer un bond de la production industrielle américaine de 3 % en 2017 et de près de 5 % d’ici à 2035. A cet horizon, la seule exploitation du gaz non conventionnel devrait contribuer pour 220 milliards d’euros (3,5 fois la facture énergique de  la France) au PIB américain.

Selon le département de l'énergie américain, les Etats-Unis couvrent à présent 83 % de leurs besoins énergétiques et devraient pouvoir se passer des importations de pétrole moyen-oriental dans une dizaine d’années.

Le fort développement de la production de gaz de schiste aux Etats-Unis depuis 2006 a également eu des conséquences positives dans la lutte contre le changement climatique puisque les émissions américaines de gaz à effet de serre ont diminué de 8 %, grâce aux nombreuses fermetures de centrales électriques au charbon, remplacées par des centrales au gaz moins polluantes.

Ce bouleversement du paysage énergétique mondial va évidemment avoir des conséquences majeures sur le plan économique, industriel et géopolitique en replaçant les Etats-Unis au centre de l’échiquier des puissances planétaires.

Concrètement, la réduction d’un quart des importations de pétrole vers les Etats-Unis d’ici 10 ans, devrait réduire la facture pétrolière américaine de près de 60 milliards d’euros, soit l’équivalent du montant total de la facture énergétique de la France.

En France, les réserves de gaz de schiste en France ont été estimées à 5.000 milliards de mètres cubes et, en tablant sur une production de 20 milliards de mètres cubes par an, notre Pays pourrait, d’une part,  assurer durablement plus de 10 % de sa production d'énergie totale d’énergie grâce à l’exploitation de ces gaz non conventionnels et, d’autre part, créer au moins 60 000 emplois dans ce secteur.

Dans notre Pays, la loi du 13 juillet 2011 interdit toute exploitation des gaz de schiste en utilisant la méthode de la fracturation hydraulique, la seule que l’on maîtrise aujourd’hui, et le nouveau gouvernement a réaffirmé que cette interdiction serait maintenue tant que d’autres solutions technologiques respectueuses de l’environnement et notamment des nappes phréatiques n’auraient pas été mises au point.

La technique de la fracturation hydraulique consiste à injecter sous pression de l'eau (95 %) additionnée de sable et de différents produits chimiques. Ce mélange permet de fissurer les roches et de libérer le pétrole ou le gaz de schiste qui y est emprisonné. Les scientifiques et ingénieurs travaillent dans plusieurs directions pour mettre au point de nouvelles techniques à faible impact sur l’environnement et le sous-sol.

Le premier défi à relever est de remplacer l'eau utilisée en grande quantité par d'autres fluides, GPL (gaz de pétrole liquéfié), azote ou gaz carbonique.

Deuxième défi : éliminer les additifs chimiques dangereux et les remplacer par des substances inoffensives, comme certaines gommes d’origine végétale.

Enfin, dernier défi et non le moindre : acquérir une connaissance très fine du sous-sol pour minimiser les risques de micro-séismes qui peuvent survenir si l’on modifie brusquement les structures et les densités rocheuses.

Si ces trois défis sont surmontés, la question de l’exploitation des gaz de schiste dans notre Pays devra être reposée, dans le cadre d’un grand débat démocratique car on ne voit pas pourquoi notre Pays qui doit faire face à une facture énergétique qui explose et atteint à présent plus de 60 milliards d’euros par an, devrait se passer de ces ressources qui peuvent constituer un avantage compétitif majeur et sont en train de modifier, au bénéfice de l’Amérique du Nord, l’équilibre économique et énergétique mondial.

La France, qui a également la chance d’être une grande puissance maritime, doit également intensifier ses efforts, dans le cadre d’une coopération scientifique internationale renforcée, pour parvenir à l’exploitation propre et rentable des hydrates de méthane qui reposent sur ses fonds marins et constituent à terme un trésor énergétique encore plus vaste et prometteur que celui des gaz de schiste.

Nous devrions notamment mettre en place un ambitieux programme sur au moins 20 ans, avec l’Allemagne et le Japon, qui sont les deux pays en pointe mondiale dans le domaine de l’exploitation des hydrates de méthane sous marins représentant, de l’avis de tous les experts, plusieurs siècles de consommation énergétique mondiale !

A cet égard, nous pourrions nous inspirer de l’alliance baptisée « Entente européenne pour les énergies renouvelables et le gaz » que viennent de conclure  les plus grands groupes européens de l’énergie pour développer une nouvelle synergie entre les énergies renouvelables et le gaz naturel. Cette entente doit permettre à l’Europe d’atteindre ses objectifs très ambitieux de réduction par quatre des émissions de CO2 à horizon 2050.

Le problème est que les énergies renouvelables et notamment l’éolien et le solaire sont, par nature, intermittentes et diffuses. Leur utilisation à grande échelle nécessite donc des énergies-vecteurs et des énergies-stockages qui vont assurer le « lissage » des fluctuations de production et des décalages très importants entre production et demande.

Les nouvelles centrales thermiques au gaz, à cycle combiné, ont une réactivité et une efficacité énergétiques exceptionnelles et elles peuvent constituer le maillon manquant dans la nouvelle chaîne énergétique qui se met en place au niveau mondial et européen. Ce nouveau type de centrale peut fournir une puissance de plus de 500 mégawatts, avec un rendement énergétique supérieur à 60 %. Une centrale d’une telle puissance peut alimenter plus de 600 000 foyers en électricité.

Ce schéma énergétique est d’autant plus intéressant que plusieurs expérimentations récentes menées en Allemagne et aux Pays-Bas ont montré qu’il était tout à fait possible d’incorporer 15 à 20 % d’hydrogène dans les réseaux gaziers actuels, sans modifications majeurs de ces derniers.

On voit donc se dessiner les contours d’un nouveau  système de production propre, souple et modulable d’énergie, basé sur la synergie gaz, hydrogène, électricité et énergies renouvelables.

Il est vrai qu’il y a urgence, comme le rappelle, dans son dernier rapport, publié il y a quelques jours, la Banque mondiale qui prévoit une hausse de la température moyenne du globe de 4°C d’ici 2060, accompagnée d’une multiplication d’événements climatiques catastrophiques d’ici la fin du siècle.

Or, on peut retourner le problème par tous les bouts, seule une division mondiale par trois de nos émissions de carbone, avec un objectif pour 2050 de 10 à 12 gigatonnes, contre 34 gigatonnes cette année, pourra contenir le changement climatique dans des limites acceptables et contrôlables par l’homme.

Le développement massif et imprévu des énergies fossiles non conventionnelles auquel nous assistons au niveau mondial peut-il être compatible avec ces objectifs drastiques de réduction des émissions humaines de gaz à effet de serre ?

Peut-être, mais à condition de réduire de manière considérable, à la source, nos besoins en énergie, d’améliorer l’efficacité énergétique globale de notre système économique et industriel, de généraliser l’intégration de dispositifs de capture de CO2 sur toute la chaîne de production d’énergie à partir de fossiles, qu’ils soient ou non conventionnels.

Il faut enfin initier, par une politique volontariste et courageuse, au niveau national, européen et mondial, un mécanisme de « levier vertueux » qui associe de manière innovante et intelligente énergies fossiles et énergies renouvelables, de manière à accélérer la montée en puissance de ces dernières et à réduire au strict nécessaire, et dans un cadre de production décarbonée, l’utilisation de l’ensemble des énergies fossiles.    

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Démultiplier l'action des nano-machines pour recréer un muscle
Mardi, 20/11/2012 - 14:44

On pourrait se croire en pleine science-fiction mais la nouvelle est tout à fait sérieuse : pour la première fois, des chercheurs du CNRS, menés par Nicolas Giuseppone, professeur à l'Université de Strasbourg, ont réussi à réaliser un assemblage de milliers de nano-machines capables de produire, comme le fait naturellement un muscle, un mouvement de contraction coordonné sur une dizaine de micromètres.

Cette nouvelle avancée majeure en matière de biomimétique ouvre de multiples applications non seulement en médecine mais également en robotique et en informatique.

Il existe dans la nature une multitude de machines « moléculaires » qui sont constituées d'un ensemble de protéines spécialisées et permettent les fonctions biochimiques essentielles de la vie, comme  la synthèse de l'ATP qui approvisionne la cellule en énergie ou encore la division cellulaire. Nos muscles sont un parfait exemple de macro-systèmes regroupant des dizaines de milliers de nano-machines biologiques dont le rayon d'action n'est que de quelques micromètres mais qui possèdent l'extraordianire capacité de se coordonner et de s'autoassembler pour démultiplier leur puissance de manière très efficace.

Dans cette étude, les chercheurs ont réussi à synthétiser de longues chaînes de polymères et à intégrer par liaisons supramoléculaires des milliers de nano-machines, chacune pouvant effectuer des mouvements télescopiques sur une distance d'un nanomètre (un millardième de mètre).

Sous l'effet du pH, ces mouvements individuels entraînent une contraction coordonnée de toute la chaîne polymère qui peut ainsi s'étendre ou se contracter sur une dizaine de micromètres, soit une amplification d'un facteur 10 000 du mouvement initial, analogue à celui observé lors du fonctionnement d'un muscle.

A terme, on voit bien les immenses champs d'application. On peut notamment imaginer la fabrication de robots de toute taille ou de matériaux dont les composants et modules seraient constitués d'assemblage de ces machines moléculaires, ce qui leur conférerait des performances exceptionnelles en terme de rapport puissance-consommation d'énergie.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

CNRS

Wiley

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Matière
Matière et Energie
Vers des cellules solaires en carbone
Mardi, 20/11/2012 - 14:22

Des chercheurs de l'Université de Stanford ont mis au point les premières cellules solaires "tout carbone". Pour l'instant, le rendement énergétique de ces cellules reste modeste mais elles présentent trois avantages majeurs par rapport aux cellules photovoltaïques conventionnelles : leur faible coût, leur souplesse et leur robustesse dans les environnements les plus difficiles.

"Le but n'est pas de remplacer les cellules solaires à base de silicium ou d'autres matériaux inorganiques mais d'étendre l'utilisation des cellules solaires à des applications nouvelles" souligne Zhenan Bao, professeur de génie chimique à l'Université de Stanford, qui a dirigé les travaux.

En raison de sa structure atomique et moléculaire, le carbone est d'une solidité exceptionnelle et les nanotubes de carbone sont parmi les matériaux les plus solides jamais testés. Des cellules photovoltaïques de carbone pourraient être utilisées pour tapisser les murs des immeubles ou déployées dans des environnements extrêmes, comme des déserts.

Tous les éléments de cette cellule en carbone, dont l'anode et la cathode, sont constitués de nanotubes et de fullerènes ; ils ont tous été fabriqués grâce aux nouvelles technologies d'impression.

Pour l'instant, le rendement de ces cellules culmine à 1,3 %, alors que les cellules photovoltaïques classiques atteignent les 20 % mais, selon les calculs théoriques de Jeffrey Grossman, chercheur du MIT, ces cellules "tout carbone" peuvent atteindre un rendement de 13 %. Dans un premier temps, les chercheurs du MIT, en modifiant les nanomatériaux en carbone, pensent rapidement pouvoir réaliser des cellules carbone d'un rendement de 5 %.

Comme le rappelle Shenqiang Ren, Professeur à l'Université du Kansas, "Pour que les cellules solaires en carbone soient compétitives, leur efficacité doit atteindre les 10 %.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Technology Review

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Arthrose : une thérapie cellulaire à l'essai au niveau européen
Mardi, 20/11/2012 - 15:00

L'arthrose est une maladie qui se traduit par une destruction des articulations et du cartilage osseux. Elle touche 7 millions de personnes en France, soit un adulte sur six mais une personne sur deux après 50 ans. Aujourd'hui, on ne sait toujours pas traiter les causes de cette pathologie mais on peut partiellement soulager ses effets et notamment les douleurs provoquées.

Face à cette situation, la Commission européenne a décidé de financer un programme de recherche (ADIPOA) sur quatre ans coordonné par le Professeur Christian Jorgensen (CHRU de Montpellier). Au total, 200 chercheurs européens vont travailler sur une nouvelle approche reposant sur la thérapie cellulaire. Il s'agit de prélever des cellules souches adipocytaires (ASC) dans le tissu adipeux du patient pour les réinjecter, après modification, dans l'articulation malade pour provoquer la régénération du cartilage.

Après des essais satisfaisants chez l'animal, une étude clinique de phase 1 a commencé chez l'homme en avril 2012. elle a pour objet de vérifier l'innocuité et la tolérance du traitement.

A terme, l'objectif de ce projet européen est de valider et généraliser la technologie de production des cellules stromales, et d'utiliser ces cellules pour les patients atteints d'arthrose sévère et réfractaire aux autres traitements.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

CHU

Diminution du nombre de crises cardiaques depuis 10 ans
Mardi, 20/11/2012 - 14:51

Selon une étude de l'Institut de veille sanitaire (InVS), le nombre de patients hospitalisés pour un infarctus du myocarde a diminué de plus de 7 % entre 2002 et 2008. Le nombre de personnes victimes d'une crise cardiaque a en effet atteint 56.000 personnes en 2008, soit une baisse de 7,4 % par rapport à 2002.

Les deux tiers de ces patients étaient des hommes, beaucoup plus touchés par les crises cardiaques que leurs homologues féminins. Les infarctus du myocarde concernent essentiellement les 65-84 ans (44,5 %).Les chiffres sont encore plus frappants en termes de taux standardisé d'hospitalisation. Ce dernier a affiché une baisse de 22 % entre 2002 et 2008 pour les patients âgés de 65 ans et plus.

En outre, il permet de mettre en lumière des disparités en fonction du sexe. Le taux d'hospitalisation a ainsi diminué de 10 % pour les hommes avant 65 ans, et augmenté de près de 7 % pour les femmes. "La tendance est globalement favorable pour la plupart des classes d'âge, à l'exception des femmes de 35 à 54 ans, dont le taux d'hospitalisation pour infarctus du myocarde augmente, probablement en lien avec l'augmentation du tabagisme, de l'obésité et du diabète", concluent les auteurs de l'étude.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

InVS

L'activité physique a des effets très bénéfiques sur le cerveau
Mardi, 20/11/2012 - 14:30

Une étude menée par le Docteur Anil Nigam, de l'Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) et de l'Université de Montréal, en collaboration avec l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, vient de montrer qu'une activité physique régulière comportant un effort physique intense améliorait très sensiblement les capacités cognitives.

Les six volontaires de cette étude ont suivi pendant quatre mois un programme d'activité physique combinant des séquences d'exercice d'aérobie de faible et de forte intensité. L'analyse des fonctions cognitives, de la consommation maximale d'oxygène et de l'oxygénation du cerveau pendant l'exercice a révélé que les fonctions cognitives des participants s'étaient nettement améliorées grâce à cette pratique sportive.

En début et en fin d'étude, les participants ont passé de nombreux tests cognitifs et examens biologiques et physiologiques et les chercheurs ont pu observer qu'il existait un lien direct entre l'amélioration constatée de leur capacité pulmonaire et cardiaque et l'augmentation des performances de leurs facultés cognitives.

À la fin du programme, le tour de taille des participants, et particulièrement la masse graisseuse au niveau du tronc, avait sensiblement diminué et, parallèlement, la consommation maximale d'oxygène et la sensibilité à l'insuline avaient considérablement augmenté.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Eurekalert

Cellules-souches contre AVC : des résultats encourageants
Dimanche, 18/11/2012 - 10:19

L'accident vasculaire cérébral (AVC) arrive lorsque le flux sanguin irriguant le cerveau est brusquement interrompu par le blocage ou la rupture d'une artère, privant d'oxygène les tissus du cerveau. Au niveau mondial, 10 millions de personnes par an sont touchées par cette pathologie et en France, il y a 130 000 AVC par an et 33 000 personnes en meurent. L'âge moyen de l'AVC est de 73 ans.

Des chercheurs américains de Houston, dirigés par Sean I. Savitz, ont obtenu des résultats encourageants dans la prise en charge d'AVC par injection de cellules-souches.

L'essai a été réalisé sur 10 patients âgés de 18 à 80 ans ayant souffert d'un AVC. Les chercheurs ont d'abord prélevé de la moelle osseuse aux patients pour en extraire des cellules mononucléées qui ont ensuite été réinjectées aux malades par voie intraveineuse dans les 24 à 72 heures après la survenue de l'AVC.

Cette étude, la première du genre, repose sur le principe d’utilisation de cellules-souches médullaires du patient. Les études précliniques avaient montré l'efficacité de cette thérapie cellulaire en matière de récupération cognitive. Les premiers essais chez l'homme confirment au bout d'un an ces résultats. L’étude va donc être poursuivie et étendue à 100 patients.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

The University of Texas

Les cellules-souches : nouvel outil thérapeutique contre les leucodystrophies
Dimanche, 18/11/2012 - 10:12

Jusqu'à présent, seule la thérapie génique semblait en mesure de soigner la leucodystrophie, une maladie génétique grave qui s'exprime de différentes façons et se caractérise par un dysfonctionnement de la myélinisation cérébrale. Mais deux études américaines récentes montrent que la thérapie cellulaire peut également contribuer à améliorer sensiblement l'état des malades.

La première étude a évalué l'intérêt d'une greffe de cellules souches neurales dans le cerveau de souris présentant une démyélinisation du système nerveux central. La thérapie cellulaire a permis de produire une myélinisation correcte et une organisation neurale normale. Deux mois seulement après la greffe, cette thérapie avait permis une restauration remarquable de la myéline dans le système nerveux central.

La seconde étude, réalisée par une équipe de l’Université de Californie à San Francisco, a consisté à injecter des cellules souches neurales, issues d’un don de cellules souches embryonnaires humaines, dans le cerveau de quatre enfants, âgés de 16 mois à 5 ans, atteints par la maladie de Pelizaeus-Merzbacher, une forme bien connue de leucodystrophie. Là encore, cette greffe de cellules a permis une restauration sensible de la production de myéline.

Ces deux études confirment donc les grandes potentialités des thérapies cellulaires en matière de traitement des leucodystrophies et, plus largement, des pathologies liées à un déficit de la myélinisation.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Science

StemCells

Découverte d'une protéine-clé pour mobiliser le système immunitaire contre le cancer
Samedi, 17/11/2012 - 19:23

Notre système immunitaire est normalement conçu pour repérer et détruire les cellules anormales présentes dans notre organisme, notamment les cellules cancéreuses. Mais, pour différentes raisons, ces cellules malignes peuvent parfois passer entre les mailles du filet de la protection immunitaire et provoquer une tumeur. En étudiant le devenir d’une catégorie particulière de cellules anormales, des chercheurs sont parvenus à identifier une protéine qui pourrait permettre de renforcer l’immunité antitumorale chez les patients atteints de cancer, permettant ainsi un meilleur contrôle de leur maladie.

Une étude des chercheurs de l'Institut Gustave Roussy, dirigée par Laura Senovilla, vient de montrer le rôle particulier des cellules « tétraploïdes », une variété de cellules qui présente la particularité de contenir deux fois plus de matériel génétique que les cellules normales. Ce type de cellules, observées lors de l'apparition de certains cancers (sein, colon et œsophage) se divise de manière asymétrique et donne naissance à trois ou quatre cellules filles, au lieu de deux, ce qui augmente considérablement les risques de cancer.

En effet, ces cellules filles vont présenter des altérations génétiques sévères qui peuvent permettre aux cellules cancéreuses de développer de nouvelles capacités de résistance favorisant la progression du cancer. Les chercheurs, après leur avoir injecté des cellules tétraploïdes, ont ainsi constaté chez des souris rendues immunodéficientes, la présence de nombreuses cellules comportant une quantité anormale de matériel génétique. En revanche, chez des souris dont le système immunitaire est en bon état, les mêmes injections ont provoqué peu de tumeurs.

Ces recherches montrent que c'est une protéine nommée "calreticuline" qui stimule le système immunitaire et lui permet d'éliminer ces cellules tétraploïdes. Cette étude confirme également qu'en association avec la chimiothérapie, il semble très indiqué, par la voie du vaccin thérapeutique, de stimuler le système immunitaire des malades, pour réduire les risques de métastases ou de rechutes, en favorisant l'expression de la calreticuline à la surface des cellules malades.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Inserm

Science

Régénérer nos neurones grâce au poisson-zèbre
Samedi, 17/11/2012 - 19:13

Des chercheurs du Centre de thérapie régénérative de Dresde, dirigés par Nikos Kyritsis, ont dévoilé l'étonnant mécanisme qui permet au poisson-zèbre de régénérer son cerveau lorsqu'il est victime d'une blessure ou d'une lésion. Ce poisson, contrairement aux mammifères, est en effet capable de produire de nouveaux neurones.

Cette étude a montré que cette remarquable capacité à produire de nouveaux neurones trouvait son origine dans des cellules spécifiques appelées cellules gliales radiales. Mais les chercheurs ont également montré que les poissons-zèbres dont les signaux inflammatoires avaient été supprimés étaient incapables de produire de nouveaux neurones ou des cellules de nageoire.

Cette étude montre que c'est l'expression d'une protéine appelée Récepteur du leukotriène cystéinyl qui jouait un rôle-clé dans la capacité de régénération cellulaire du poisson-zèbre. En effet, après avoir injecté une molécule se liant à cette protéine appelée LTC4 dans le cerveau des poissons, les chercheurs ont constaté la production de nouveaux neurones fonctionnels, sans aucune inflammation.

Il semblerait donc que l'inflammation soit liée à une cascade de signalisation provoquée par la protéine LTC4 dans les cellules gliales radiales pour déclencher la production de neurones se substituant à ceux détruits. Reste à présent à étudier si cette découverte fondamentale est transposable chez les mammifères et peut déboucher sur des applications thérapeutiques permettant par exemple de régénérer les neurones abimés ou détruits à la suite d'une blessure ou d'une maladie neurodégénérative.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Science

Neural Development

Une nouvelle voie de recherche pour bloquer les métastases
Samedi, 17/11/2012 - 19:03

Des chercheurs du MIT, dirigés par le Professeur Sangeeta Bhatia, ont découvert des molécules d'adhésion cellulaire qui possèdent la propriété de permettre aux cellules cancéreuses de se détacher d’un tissu pour aller migrer ailleurs et envahir un autre organe. Or, ce sont les métastases et non la tumeur primitive qui sont responsables de neuf décès sur 10 par cancer et le mécanisme complexe qui permet aux cellules cancéreuses de se propager d'un tissu ou d'un organe à l'autre n'est pas encore pleinement élucidé.

Cette étude montre que, lorsque les cellules cancéreuses deviennent métastatiques, elles perdent leur capacité d'adhérence aux tissus normaux. Parallèlement, ces cellules développent le pouvoir de "s'arrimer" et de croître sur des molécules normalement absentes dans les tissus sains, mais qu'on trouve en cas de métastases.

Tout l'enjeu de ces recherches consiste, en ciblant spécifiquement ces molécules, à bloquer en amont le développement de ces nouveaux sites et à empêcher l'apparition de métastases. Nos cellules sont liées par un système structurel, à la matrice extracellulaire, qui utilise des protéines - les intégrines-  situées à la surface des cellules. Ces protéines jouent le rôle de crochet d'amarrage et maintiennent les cellules en place. Mais en cas de métastases, ces protéines finissent par perdre leur pouvoir d'ancrage.

Ces recherches ont permis de comprendre comment les cellules cancéreuses, à mesure qu'elles se développaient, s'accrochent aux protéines de la matrice extracellulaire. A leur grand étonnement, les chercheurs ont observé que les modes d'adhésion des cellules métastatiques se ressemblaient mais différaient par contre sensiblement de ceux de la tumeur primitive d’origine.

De ce fait, on retrouve dans les tumeurs métastatiques des molécules, comme la galectine-3, qui favorisent le développement d'un environnement propice à l'extension du cancer. Ces observations confirment donc le concept de "niche d'accueil" qui se met en place avant l'arrivée des cellules cancéreuses pour favoriser leur propagation.

A présent, les chercheurs vont essayer de bloquer la formation de métastases en ciblant ce mécanisme par deux moyens : l’inhibition des protéines impliquées (les intégrines) ou le blocage, avec des anticorps sur les sites de liaison.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

MIT

Nature

Une molécule qui bloque les réactions allergiques
Samedi, 17/11/2012 - 18:54

Des chercheurs suisses et américains ont découvert une molécule capable de bloquer les anticorps responsables des réactions allergiques en défaisant la liaison avec les récepteurs impliqués. Les allergènes comme le pollen, les acariens ou les cacahuètes activent les anticorps IgE (immunoglobuline E) qui provoquent alors une réaction allergique pouvant être très violente et dangereuse.

Le problème est que ces IgE forment des chaînes très stables qui se fixent sur les récepteurs spécifiques des cellules responsables de la réaction. Mais les chercheurs ont constaté que la molécule synthétique DARPin E2-79 est non seulement capable de désactiver les anticorps IgE en empêchant qu'ils se lient au récepteur cellulaire mais peut également séparer des liaisons déjà existantes.

"Grâce à ce pouvoir étonnant, une liaison qui persiste normalement pendant plusieurs jours peut être rompue en quelques secondes", souligne Ted Jardetzky (Université de Stanford) qui dirige cette étude. C'est à l'Université de Zurich que les chercheurs sont parvenus à produire par génie génétique ces molécules DARPin (Designed Ankyrin Repeat Protein) qui pourraient offrir une nouvelle et puissante alternative aux anticorps bloquant les IgE, communément employés pour lutter contre les allergies.

L'inconvénient de ces anticorps anti-IgE est qu'ils bloquent la formation du complexe mais ne peuvent pas le déstructurer. En outre, pour être efficaces, ils doivent être utilisés en grande quantité, ce qui limite leur utilisation à certaines allergies graves, comme l'asthme chronique.

DARPin E2-79 est  beaucoup plus efficace puisqu'il permet de détacher les IgE de la cellule en provoquant le processus de séparation, ce qui prévient les réaction allergiques violentes.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Université de Zurich

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