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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 823
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 27 Novembre 2015
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Des diodes électroluminescentes flexibles
Matière
Vers la lévitation acoustique !
Transformer le CO2 en énergie !
Bientôt des batteries deux fois plus autonomes
Un nouveau type de cellule solaire bon marché à base de fer
Une nouvelle génération d'hydrolienne pour capter l'énergie des marées
Vivant
Les microparticules circulantes, nouveau biomarqueur du cancer
Parkinson : découverte prometteuse à l'Université Laval
Vers un médicament qui empêche le cerveau de vieillir...
AVC : vers la réparation du cerveau
Révéler des empreintes digitales en moins d'une minute !
Les aînés seraient plus intelligents que leurs petits frères et sœurs
La pollution de l'air traverserait la barrière de notre peau...
Un excès d'antibiotiques durant l'enfance augmenterait le risque d'obésité à l'âge adulte
Edito
Les premières molécules contre le vieillissement seront bientôt disponibles !



Confrontés depuis toujours aux inévitables outrages de l’âge et la crainte du vieillissement, l’homme n’a cessé depuis des temps immémoriaux de chercher le mythique « élixir de jouvence » qui lui permettrait à la fois de vivre beaucoup plus longtemps et de conserver sa jeunesse.

Cette quête est restée pendant des siècles du domaine de la mythologie puis de la science-fiction mais, depuis une vingtaine d’années, des avancées majeures dans la connaissance des mécanismes biologiques et génétiques fondamentaux liés au vieillissement ont permis de découvrir et d’expérimenter plusieurs substances et molécules qui semblent être en mesure, lorsqu’elles sont utilisées dans un cadre scientifique et médical strictement défini, de pouvoir ralentir sensiblement certains effets du vieillissement chez l’homme.

Parmi ces médicaments prometteurs, on trouve par exemple la DHEA qui est une hormone stéroïde de la famille des androgènes, précurseur des hormones sexuelles masculines et, dans une moindre mesure des hormones féminines. Isolée pour la première fois en 1931 par le scientifique allemand Adolf BUTERNANDT (prix Nobel de Chimie 1939), la DHEA semblent jouer un rôle important, quoique encore non totalement élucidé, dans le processus du vieillissement. En 1958, le professeur Max Fernand JAYLE avait d’ailleurs montré qu’il existait une décroissance progressive des taux de DHEA dans l’organisme au fur et à mesure du vieillissement.

Il fallut cependant attendre 1994 pour que le professeur Samuel YEN, de l’Université de San Diego en Californie, montre, à l’occasion d’essais cliniques, qu’une prise régulière de DHEA par des sujets âgés entraînait des modifications biologiques, physiologiques et psychologiques allant à contre-courant du vieillissement de l’organisme.

En 2000, une étude réalisée en double aveugle sur 280 personnes par le Professeur Beaulieu et publiée dans les prestigieuses « Annales de l’Académie Américaine des Sciences » (voir PNAS) confirma que la prise régulière de DHEA pendant un an (à raison de 50 mg par jour) a des effets biologiques et physiologiques positifs en matière de prévention du vieillissement.

Deux études récentes ont également confirmé l’existence d’un lien entre les niveaux de DHEA et la probabilité de longévité exceptionnelle. Dans une étude japonaise, des chercheurs ont observé que les sujets ayant les niveaux sanguins de DHEA-S les plus élevés vivaient en moyenne presque trois ans de plus que leurs compatriotes présentant la concentration la plus faible de cette hormone. Dans une autre étude portant sur 940 participants suivis pendant 27 ans, les chercheurs japonais ont constaté que la baisse des niveaux de DHEA-S était corrélée avec une baisse de la longévité, uniquement chez les hommes. Il faut toutefois rappeler qu’une prise inconsidérée et prolongée de DHEA n’est pas sans conséquences sur la santé et peut entraîner des risques cardio-vasculaires ainsi qu’une augmentation du risque de certains cancers. Le Professeur Beaulieu, l’un des grands spécialistes mondiaux de la DHEA reste pour sa part persuadé que les effets bénéfiques anti-âge de la DHA (sous réserve qu’elle soit bien entendue administrée sous un strict contrôle médical) sont tout à fait réels et l’emportent largement sur les risques liés à la prise régulière de ce médicament.

Mais la DHEA n’est plus la seule substance qui semble posséder un véritable effet contre le vieillissement et de nombreuses autres molécules ont fait leur apparition au cours de ces dernières années et sont venus enrichir la gamme des médicaments « anti âge ». En mai 2014, une équipe de Harvard Stem Cell Institute scientifiques a par exemple découvert une protéine dans le sang, baptisée GDF-11, qui semble capable de rajeunir de manière spectaculaire le cœur de souris âgées. « Le rajeunissement des cellules cardiaques s’est effectué à une vitesse impressionnante » souligne le Docteur Richard T. Lee, cardiologue à l'Hôpital Brigham and Women (Voir Science).

Selon Doug Melton, co-auteur de cette étude, « Il est presque certain, au moins chez l’animal, que la GDF11 possède d’incroyables capacités de restauration des muscles vieillissants et de la fonction cérébrale ». Cette capacité de régénération tiendrait au fait que GDF-11 agit à la fois en rajeunissant les cellules souches et en réparant  les dommages que le vieillissement cause à l’ADN.

Ces chercheurs espèrent parvenir d’ici 5 ans à reproduire ces découvertes sur un modèle humain et ils sont persuadés que les champs d’application de leur découverte sont immenses et concernent tous les domaines de la biologie et toutes les pathologies liées au vieillissement, maladies cardio-vasculaires et inflammatoires, maladies neurodégénératives, problèmes osseux et musculaire notamment.

En juin 2014, une étude réalisée par des chercheurs belge sur le ver C. elegans a montré que la metformine augmentait les dérivés réactifs de l’oxygène (ROS : reactive oxygen species). En grande quantité, ces derniers détruisent les cellules, mais à plus petites doses, rallongent la durée de vie de la cellule. Ce ver C. elegans est un excellent modèle de vieillissement car il vit seulement 3 semaines et est facile à étudier sur le long terme. Ces recherches ont montré que la metformine permettait d’augmenter la durée de vie de ces vers. Cet effet passe par un gène PRDX-2 qui code pour une enzyme antioxydante. Or ce gène est très présent dans beaucoup d'espèces dont l'homme. L’effet de la metformine sur l’allongement de la durée de vie pourrait donc aussi passer par PRDX-2 chez l’homme (Voir Research Gate).

En juin dernier, après plus de 20 ans de recherche, des chercheurs américains de l'Université Northwestern, associés à des chercheurs japonais de l'Université de Tohoku, dirigés par le professeur Vaughan, ont mis au point un médicament qui pourrait permettre de retarder sensiblement les effets du vieillissement. Ces travaux ont permis de montrer que les cellules et tissus, qui perdent avec le temps la capacité de se régénérer et de sécréter certaines protéines indispensables, présentent une sorte de "signature" unique, appelée « senescence-messaging secretome ». Ces recherches ont également permis d'identifier l'une des protéines clés, baptisée PAI-1, impliquée dans ce processus de sénescence.

Travaillant sur des souris génétiquement modifiées pour présenter un vieillissement accéléré, les chercheurs ont pu constater une augmentation du taux de PAI-1 dans le sang et les tissus. Mais lorsque les souris sont traitées au TM5441, un antagoniste de PAI-I, l’activité de cette protéine se trouve sensiblement réduite et la durée de vie des souris traitées est alors quadruplée !

En juillet dernier, une autre étude réalisée par des chercheurs de l'Université de San Francisco et de l’Ecole de Médecine de Stanford a montré les effets très intéressants sur le vieillissement d’une molécule connue sous le nom de bêta-2 microglobuline, ou B2M. Cette molécule est un composant d'une molécule plus importante, baptisée CMH 1 (complexe majeur d'histocompatibilité de classe I), qui joue un rôle majeur dans le système immunitaire.

Selon Saul Villeda et Wyss Coray, qui ont codirigé cette étude, il y aurait une nette corrélation entre le niveau élevé de B2M dans le sang et le vieillissement et lorsque le B2M a été administré à des souris jeunes, soit via le système circulatoire ou directement dans le cerveau, les souris traitées ont produit moins de nouveaux neurones et ont vu leurs résultats aux tests cognitifs diminuer par rapport aux souris non traitées. Mais l’étude a également montré que ces effets de la molécule B2M étaient réversibles et pouvaient être annulées grâce à l’administration de certains médicaments.

En octobre dernier, des chercheurs autrichiens de l’Université de médecine de Paracelse (Salzbourg), ont montré qu’un médicament, le Montelukast, utilisé pour traiter l’asthme ou les allergies pourrait ralentir voire même inverser la détérioration des cellules du cerveau (Voir New Scientist).

L'expérience a été effectuée sur des rats, auxquels les chercheurs ont fait passer des tests de mémoire et d’intelligence. Placés dans une bassine d’eau, ceux-ci ont été évalués sur leur capacité à trouver une sortie cachée. Le médicament a été donné pendant 6 semaines aux rats les plus âgés qui ont fini par retrouver des capacités cognitives aussi performantes que celle des rats plus jeunes…

Selon le neuroscientifique Ludwig Aigner, le Montelukast bloque les récepteurs du cerveau qui entraînent l'inflammation responsable de l’apparition de certaines maladies neurodégénératives liées à l'âge. Ce médicament a notamment permis de réduire de 80 %, chez des rats âgés, l’inflammation de leurs récepteurs, ce qui a eu pour effet de relancer la production de nouveaux neurones dans leur cerveau.

En expérimentant de nouvelles molécules sur des modèles de souris présentant la maladie d’Alzheimer, une autre équipe américaine du Salk Institute, dirigée par Antonio Currais, a identifié il y a quelques semaines une molécule qui ralentit l'horloge sur les principaux aspects du vieillissement (Voir Aging). Ce médicament expérimental, baptisé J147, améliore sensiblement l’angiogenèse dans le cerveau et semble capable de restaurer la mémoire et certaines capacités cognitives.

Testée chez la souris, cette molécule diminue sensiblement le niveau d’inflammation et le stress oxydatif ; elle améliore non seulement la mémoire et la cognition mais également la capacité motrice. Elle réduit de surcroît les effets pathologiques de la maladie d’Alzheimer dans le cerveau.

Il faut également évoquer des résultats encourageants obtenus chez la souris grâce à une autre molécule anti-âge, la rapamycine. Les professeurs Kaeberlein et Promislow de l’Université de Washington à Seattle ont d’ailleurs décidé de lancer un essai clinique destiné à démontrer que la rapamycine, habituellement prescrite pour éviter les rejets en cas de greffe, pourrait permettre aux chiens de vivre plus longtemps. La rapamycine est d’autant plus intéressante qu’elle ne permettrait pas seulement d’allonger l’espérance de vie, mais pourrait également améliorer les fonctions de l’organisme qui tendent à décliner avec l‘âge. La rapamycine permettrait notamment d’améliorer le fonctionnement du système immunitaire et de diminuer le risque de cancer.

Soulignons enfin une autre piste de recherche plutôt iconoclaste mais très intéressante, dévoilée il y a quelques semaines (Voir Medical Daily) par un scientifique russe, Anatoli Brouchkov qui travaille à l’Université de Moscou. Ce chercheur n’a en effet pas hésité à s’inoculer il y a deux ans une bactérie baptisée Bacillus et découverte en 2009 dans les sols gelés de Yakoutie en Sibérie. Selon lui, cette bactérie aurait eu des effets remarquables sur la souris, au cours d’essais récents réalisés par Viktor Chernyavsky, épidémiologiste, et pourrait notamment ralentir le vieillissement et doper le système immunitaire. Désireux de montrer que les effets bénéfiques de cette bactérie étaient transposables à l’homme, il a donc décidé de s’injecter la bactérie et affirme qu’il se sent « en pleine forme et n’a pas été malade une seule fois depuis deux ans »…

Au-delà de l’aspect anecdotique de cette information, ces travaux, bien qu’encore très empiriques, ouvrent une voie de recherche tout à fait passionnante qui rejoint d’ailleurs celle concernant l’influence du microbiote (flore intestinale) sur la longévité humaine et la qualité du vieillissement.

Nous devrions donc pouvoir disposer, au cours de la prochaine décennie, de médicaments dont l’action thérapeutique vise pour la première fois directement les processus biologiques du vieillissement, ce qui constitue une rupture scientifique et médicale majeure. Si l’on ajoute à ces différentes avancées d’autres ruptures scientifiques possibles liées aux thérapies géniques et cellulaires, il n’est plus utopique d’imaginer que l’espérance de vie en bonne santé et en pleine autonomie, qui a tendance à diminuer légèrement en Europe depuis une dizaine d’années, connaisse un nouveau bond en avant spectaculaire et dépasse les 100 ans au cours de ce siècle.

Nous devons dès à présent nous interroger sur les conséquences économiques, sociales, politiques et culturelles tout à fait considérables de cette révolution scientifique en cours. Il est en effet absolument capital que ces immenses progrès à venir puissent être accessibles à tous et concourent à rendre notre société non seulement plus prospère et performante mais également plus humaine et plus fraternelle…

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des diodes électroluminescentes flexibles
Jeudi, 26/11/2015 - 14:34

Des chercheurs du CNRS, du CEA, de l'Université Paris-Sud et de l'Université Joseph Fourier ont mis au point un nouveau procédé pour obtenir des diodes électroluminescentes (LED) flexibles. Ces chercheurs ont ainsi fabriqué la première diode électroluminescente verte flexible et à nanofils au monde ainsi que le premier système multicouche combinant des émissions bleues et vertes, une étape cruciale avant d'obtenir des écrans et des ampoules blanches à LED déformables. Leurs travaux sont publiés dans la revue Nano Letters du 14 octobre 2015.

L'attribution du prix Nobel de physique 2014 aux inventeurs de la LED bleue le confirme : la recherche sur les diodes électroluminescentes, DEL ou LED en anglais, connaît une forte expansion. Les LED sont composées d'un matériau semi-conducteur hétérogène, une partie étant enrichie en électrons et l'autre en étant appauvrie. Le passage d'un courant électrique dans ce matériau hétérogène provoque l'émission d'un photon, et donc de lumière. Le choix du matériau semi-conducteur influence les caractéristiques lumineuses et physiques des LED. Il est ainsi possible d'obtenir des LED flexibles grâce à des polymères organiques pour constituer, par exemple, un écran pliable. Ces matériaux souffrent cependant d'une mauvaise brillance des bleus et d'une usure précoce. Pour pallier ces problèmes, les chercheurs ont donc combiné la haute brillance et la grande durée de vie de LED à base de nitrures, avec la flexibilité des polymères.

Ils ont pour cela utilisé des nanofils de nitrures englobés dans une couche de polymère, puis les ont détachés de leur substrat pour réaliser une membrane flexible. Ces émetteurs mesurent plusieurs centaines de nanomètres de diamètre pour 20 micromètres de hauteur et l'ensemble paraît totalement homogène à notre échelle.

Les chercheurs ont ainsi fabriqué la première LED verte flexible à nanofils au monde, ainsi qu'une variante bleue. L'équipe a également combiné deux couches de nanofils de ces couleurs, afin d'obtenir une LED capable d'éclairer à la fois en vert et en bleu. Cette étape est importante car, une fois que le rouge sera ajouté, il sera possible d'émettre une lumière blanche et d'afficher des vidéos.

Cette avancée ouvre la porte à des écrans, montres ou ampoules à LED déformables. D'autres couleurs peuvent être obtenues si les nitrures sont remplacés par des arséniures ou des phosphures, ainsi qu'en jouant sur la taille des nanofils. À plus long terme, les chercheurs espèrent utiliser des matériaux absorbants afin de transformer ces LED en photodétecteurs ou en cellules solaires flexibles.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nano Letters

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Matière
Matière et Energie
Vers la lévitation acoustique !
Jeudi, 26/11/2015 - 14:44

Des chercheurs britanniques viennent d'annoncer avoir mis au point un "rayon tracteur" se servant de la force des ondes acoustiques pour maintenir de petits objets dans les airs et les déplacer. Peut-être sans le savoir, vous savez déjà ce qu'est un "rayon tracteur". C'est cette technologie de science-fiction qui permet de déplacer des objets ou des personnes à distance, sans les toucher. Jusqu'ici, aucune équipe n'est parvenue à matérialiser l'invention telle qu'on l'imagine mais des scientifiques britanniques viennent de présenter un concept fascinant. Les rayons tracteurs prennent souvent la forme d'un faisceau lumineux.

Celui mis au point par des scientifiques des universités du Sussex et de Bristol fonctionne grâce à des ondes sonores ultrasoniques. "Nous savons tous que les ondes sonores peuvent avoir un effet physique. Mais ici, nous avons réussi à contrôler le son à un degré jamais atteint auparavant," a expliqué le professeur Bruce Drinkwater dans un communiqué. Une lévitation acoustique révolutionnaire En effet, la force des ondes acoustiques a déjà été utilisée de nombreuses fois pour maintenir de petits objets dans les airs et les déplacer. Mais les techniques employées auparavant nécessitaient que la particule à déplacer soit entourée de haut-parleurs. La technologie développée par les chercheurs britanniques utilise, elle, un dispositif à une seule face. Celui-ci est composé de 64 petits haut-parleurs qui émettent des ondes sonores de haute amplitude, ultrasoniques donc inaudibles.

Un programme informatique calcule en temps réel quel son doit produire chaque haut-parleur à chaque instant pour maintenir une particule en suspension. Les sons produits par leur appareil créent en fait une sorte de champ de forces. Sriram Subramanian, de l'Université du Sussex, a ainsi comparé ce champ de forces à "un hologramme acoustique" : cette sorte de main invisible saisit et déplace de petits objets en défiant la gravité. De futures applications pour ce rayon tracteur ? L'avantage de cette nouvelle technologie réside en fait dans l'unique face de l'appareil. Sans avoir besoin de créer une enceinte acoustique, de nombreux mouvements peuvent être imaginés autour de l'objet à faire léviter, ce qui ouvre de nombreuses applications. Ainsi, les chercheurs ont imaginé que le secteur médical pourrait trouver une utilité à leur rayon tracteur. En faisant glisser l'appareil sur le corps d'un patient, on pourrait déplacer une sonde qui s'y trouve sans avoir besoin d'intervention invasive. Sinon, une chaîne d'assemblage acoustique permettrait d'assembler de petits objets délicats sans même les toucher. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BBC

Transformer le CO2 en énergie !
Mardi, 24/11/2015 - 15:43

Est-il envisageable de capturer le CO2 émis par l'homme pour le transformer en CO2 pur qui pourra être utilisé comme source d'énergie ? Oui, selon l'entreprise canadienne Carbon Engineering qui transforme le gaz carbonique présent dans l'atmosphère en une version purifiée synthétique capable de fournir à nouveau de l'énergie.

Une usine pilote a été inaugurée au nord de Vancouver début octobre 2015. Celle-ci est composée de ventilateurs géants qui captent le CO2 présent dans l'air avant de le purifier et de le transformer en combustible synthétique. Ce combustible allié à de l'hydrogène permet de produire une énergie zéro émission. L'un des employés compare cette usine à une plante géante qui absorberait le CO2 de l'atmosphère. Carbon Engineering fait fonctionner son système grâce à du gaz naturel pour le moment mais souhaite éventuellement fonctionner uniquement à partir d'énergie solaire ou nucléaire.

A terme, l'entreprise souhaite collecter une tonne de gaz carbonique par jour et lancer la première usine en 2017 avant de commencer à vendre du combustible synthétique dès 2018. Carbon Engineering bénéficie de subventions publiques pour se financer mais aussi du soutien financier non négligeable de Bill Gates, fondateur de Miscrosoft.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Carbon Engineering

Bientôt des batteries deux fois plus autonomes
Mardi, 24/11/2015 - 15:25

Alors que les performances et la puissance de calcul des objets et appareils connectés portatifs ont considérablement augmenté depuis quelques années, il n'en est pas de même avec les batteries qui les alimentent. Celles-ci ont des limites, en partie dues à leur taille intrinsèquement très réduite. Mais, lors d’un salon se tenant en Corée du Sud, les fabricants Samsung et LG ont présenté de nouvelles batteries, qui pourraient doubler l’autonomie actuelle des objets connectés.

Samsung a ainsi dévoilé deux types de batteries qui pourraient faire leur apparition sur le marché dés 2016. La première, d’une épaisseur de 0,3mm, conçue pour être utilisée dans les serre-têtes et les colliers, est une batterie pour les bracelets connectés, qui permettrait 50 % d’autonomie supplémentaire sans utiliser plus d’espace. LG a présenté une batterie qui peut même être pliée en deux, et qui pourrait permettre de multiplier l’autonomie des objets connectés par deux. Quant à la longévité de ces nouvelles batteries, Samsung affirme que ses protoypes ont déjà tenu 50 000 cycles…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BGR

Un nouveau type de cellule solaire bon marché à base de fer
Lundi, 23/11/2015 - 16:05

Des chercheurs de Lund ont développé un nouveau type de cellules solaires constituées d'un film mince nanostructuré en dioxyde de titane et d'un colorant afin de capter l'énergie solaire. Aujourd'hui, les meilleures cellules solaires utilisent des colorants contenant du métal tel que du ruthénium - un élément très rare et cher.

"Beaucoup de chercheurs ont essayé de remplacer le ruthénium avec du fer, mais sans succès. Toutes les tentatives précédentes ont donné lieu à des molécules qui convertissent l'énergie de la lumière en chaleur au lieu d'électrons, des particules élémentaires nécessaires pour produire de l'électricité", a indiqué Villy Sundström, professeur de chimie Physique à l'Université de Lund.

Les chercheurs du Département Chimie de Lund, en collaboration avec l'Université d'Uppsala, ont réussi à produire un colorant à base de fer capable de convertir la lumière en électrons avec près de 100 % d'efficacité.

"L'avantage du fer reste qu'il demeure un élément commun de la nature. Des procédés à énergie solaire peu coûteux et respectueux de l'environnement pourraient être développés à l'avenir", a expliqué Kenneth Wärnmark, professeur de chimie organique à l'Université de Lund.

En combinant les expériences avec des simulations informatiques de pointe, les chercheurs sont en mesure de comprendre dans le détail les concepts de design pour que les molécules de fer puissent fonctionner. Ce savoir a été utilisé pour développer des colorants à base de fer. D'autres recherches devront toutefois être menées avant que ce nouveau colorant puisse être utilisé dans la pratique.

Cette découverte pourrait également faire avancer la recherche sur les combustibles solaires dans lesquels, comme dans la photosynthèse des plantes, de l'eau et du dioxyde de carbone sont transformés en molécules riches en énergie - carburant solaire - grâce à l'apport de la lumière du soleil.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Une nouvelle génération d'hydrolienne pour capter l'énergie des marées
Lundi, 23/11/2015 - 15:58

Un nouveau système de production d'électricité à partir des courants marins vient d'être mis au point par la start-up EEL ENERGY dans le bassin de l'IFREMER : l'hydrolienne à membrane ondulante. Cette technologie, basée sur le bio mimétisme, permet de produire de l'électricité avec des vitesses de courants inférieures au mètre par seconde. "L'hydrolienne à membrane ondulante offre ainsi 1000 fois plus d'emplacements potentiels qu'avec les turbines, sur des courants allant de 1 à 3 mètres/seconde", souligne Franck Sylvain, directeur d'EEL ENERGY.

Des essais du 1er prototype à l'échelle 1/6ème ont été réalisés le 30 juillet dernier dans un bassin d'essais à Boulogne-sur-Mer dans le cadre du projet mené par EEL ENERGY, l'IFREMER, Bpifrance et Hutchinson. La déformation de la membrane, sous l'effet du courant marin, permet de générer de l'énergie hydro cinétique. Celle-ci est ensuite transformée en électricité grâce à des dynamos innovantes.

L'optimum de production d'électricité, soit 1 mégawatt, est obtenu avec une vitesse de fluide de 2,5 mètres par seconde. "71 % de la surface de notre planète est recouverte d'eau, perpétuellement en mouvement. Si demain nous arrivons à capter la puissance produite par ces mouvements d'eau, nous n'aurons plus besoin d'autre source d'énergie sur terre", explique Franck Sylvain.

Le faible encombrement de la membrane permet ainsi de pouvoir la placer à proximité des côtes afin de réduire les coûts de raccordement au réseau électrique continental et d'avoir, sur une même surface, 10 fois plus de machines installées qu'avec une turbine. Prochaine étape : un prototype "grandeur nature", d'une surface de 225 m2 et d'une capacité de production d'1 mégawatt en Ecosse en 2017.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EEL Energy

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Les microparticules circulantes, nouveau biomarqueur du cancer
Jeudi, 26/11/2015 - 15:03

Des microparticules présentes dans la circulation sanguine sont en passe de devenir des biomarqueurs de cancers. Une équipe de l’Inserm vient de déposer un brevet en ce sens. Nos cellules libèrent en effet des microparticules qui ne sont autres que des vésicules formées à partir de leur membrane cellulaire et contenant les protéines qui y sont présentes. "Les cellules très actives comme les cellules cancéreuses, ou encore les cellules en cours de destruction, libèrent davantage de microparticules. Nous avons voulu savoir si leur taux et leur provenance pouvaient servir de biomarqueur pour identifier un cancer", explique Christophe Dubois, coauteur de ces travaux.

Dans ce but, les auteurs ont recruté des patients atteints de cancers colorectaux ou d’un cancer du pancréas. Ils ont également inclus des sujets présentant une inflammation du côlon de type maladie de Crohn ou une inflammation du pancréas (pancréatite chronique), ainsi que des individus sains.

Après avoir analysé la teneur et la provenance des microparticules circulantes chez toutes ces personnes, les chercheurs ont constaté une modification de ces paramètres, spécifique selon les différentes maladies étudiées. "Par rapport à ce qui a été observé chez les sujets sains, la concentration des microparticules est par exemple plus faible en cas de cancer colorectal et plus élevée en cas de cancer du pancréas. En outre, toujours en cas de cancers, les microparticules dérivent plus souvent de cellules sanguines, plaquettes ou érythrocytes. Enfin, certaines présentent davantage de facteur tissulaire favorable à la formation de fibrine et de caillots sanguin", explique le chercheur.

Ces observations ont permis à l’équipe de dresser une véritable cartographie appelée "microparticulosome", décrivant les caractéristiques spécifiques des microparticules du sang selon les maladies étudiées. "Cela renseigne non seulement sur le type de cancer mais aussi, selon la provenance des microparticules, sur les répercussions de la tumeur dans l’organisme : inflammation, activation du système immunitaire, risque de thrombose... Enfin, il apparaît que chez les patients en rémission, le microparticulosome redevient identique à celui de sujets sains, permettant de suivre l’évolution du cancer".

Au cours de cette étude, les chercheurs ont étudié ces microparticules dans deux types de cancer seulement : leur objectif était de tester leur valeur en tant que biomarqueur. Néanmoins, ils estiment que tous les cancers, voire d’autres maladies, pourraient être associés à une signature des microparticules. "Dans un premier temps, chez un même individu, l’évolution du microparticulosome au cours du temps renseignera sur l’apparition d’un cancer, son évolution, le succès du traitement, voire la survenue d’une rémission", estime Christophe Dubois. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NCBI

Parkinson : découverte prometteuse à l'Université Laval
Jeudi, 26/11/2015 - 14:55

Une chercheuse en neurobiologie à l'Université Laval de Québec, Francesca Cicchetti, a fait une découverte prometteuse dans le traitement de la maladie de Parkinson. Des essais chez l'animal ont démontré les effets bénéfiques d'une molécule qui permet de renverser la dégénérescence du système nerveux. Cette avancée représente un espoir pour les milliers des personnes atteintes de la maladie pour laquelle il n'existe aucun traitement curatif. "On a vraiment démontré pour la première fois les propriétés restauratrices d'une molécule".

"Pour la première fois, on pouvait démontrer qu'une molécule pouvait renverser des aspects pathologiques associés à la maladie de Parkinson et rétablir des éléments du comportement anormal, entre autres, en terme de motricité et de démarche de l'animal", explique Francesca Cicchetti qui mène des recherches depuis 10 ans chez les animaux atteints de parkinson.

La molécule en question, la cystamine, est déjà utilisée en test clinique dans le traitement d'autres maladies dégénératives. "Ce qui nous donne beaucoup d'espoir que la molécule aura des effets bénéfiques chez des patients atteints de parkinson", ajoute Francesca Cicchetti. La chercheuse espère passer à la prochaine étape des travaux, qui consiste à tester l'efficacité de la molécule chez les patients.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Ici Radio Canada

Vers un médicament qui empêche le cerveau de vieillir...
Jeudi, 26/11/2015 - 14:20

Selon une étude présentée par des chercheurs autrichiens au dernier congrès de la Société américaine de neurosciences, le Montelukast ou Singulair, médicament communément attribué pour traiter l’asthme ou les allergies pourrait ralentir voire même inverser la détérioration des cellules du cerveau.

L'expérience a été effectuée sur des rats, auxquels les chercheurs ont fait passer des tests de mémoire et d’intelligence. Placés dans une bassine d’eau, ceux-ci ont été évalués sur leur capacité à trouver une sortie cachée. Le médicament a été donné pendant 6 semaines aux rats les plus âgés (20 mois, soit 65-75 ans pour les humains) qui, au bout du temps imparti, ont eu d’aussi bons résultats que les rats plus jeunes, contrairement au début de l’essai.

Selon le neuroscientifique Ludwig Aigner, de l’Université de médecine de Paracelse (Salzbourg), le Montelukast bloque les récepteurs du cerveau qui entraînent l'inflammation responsable du développement de maladies liées à l'âge comme Parkinson ou Alzheimer. Les rats les plus âgés de l’expérience ont ainsi vu l’inflammation de leurs récepteurs réduire de 80 % après la prise du médicament.

Une grande partie de ces récepteurs se trouvent également dans la partie du cerveau qui forme de nouveaux neurones. L’équipe de scientifiques a observé une accéleration de leur croissance chez les rats âgés, alors que normalement la vieillesse la stoppe. "Nous avons restauré les niveaux d’apprentissage et de mémoire à des attitudes comparables à 100 % avec les jeunes", a déclaré le Docteur Aigner. "Structurellement, le cerveau a rajeuni... Je pense que le médicament renverse les dommages associés au vieillissement", at-il précisé.

L’essai a été assez probant pour donner lieu par la suite à des essais cliniques sur des personnes souffrant de la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer a également précisé James Nicoll, neuropathologiste à l’Université de Southampton.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

New Scientist

AVC : vers la réparation du cerveau
Mardi, 24/11/2015 - 15:37

Des chercheurs de l'Université de Californie ont mis au point un traitement favorisant la réparation du cerveau et la récupération fonctionnelle chez les personnes victimes d'un AVC. "Après un accident vasculaire cérébral, le cerveau a une capacité de récupération limitée", explique le Docteur Thomas Carmichael, principal auteur de l'étude. "Quelques patients se rétablissent complètement mais l'AVC demeure la principale cause d'invalidité de longue durée chez les adultes".

Pendant 5 ans, le chercheur et son équipe ont donc dressé la liste de toutes les molécules les plus répandues dans le cerveau après un AVC. Ils ont constaté que l'une d'entre elles, appelée GDF-10, favorisait la formation de nouvelles connexions dans les cellules du cerveau permettant de récupérer la capacité de contrôler les mouvements du corps. "Cette découverte indique que le régénération des tissus du cerveau après un AVC est un processus unique plutôt qu'une simple réactivation des molécules actives" ajoute le Docteur Carmichaël.

A l'avenir, le médecin espère mettre au point un traitement qui ACTIVERAIT cette molécule GDF-10 afin d'aider les patients à récupérer complètement après leur accident vasculaire cérébral, et notamment les femmes qui mettent plus de temps que les hommes à se remettre d'un tel accident.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Révéler des empreintes digitales en moins d'une minute !
Mardi, 24/11/2015 - 15:31

L’une des techniques pour relever des empreintes digitales consiste à déposer une fine couche de poudre noire, blanche ou colorée à l’aide d’un pinceau de poudrage sur une surface.

Cette technique fait "ressortir" l’empreinte dans les cas les plus simples - dans le cas contraire, il est nécessaire de recourir à des moyens plus complexes. Mais Kang Liang, spécialiste des matériaux à l’Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle (CSIRO) d’Australie, a eu l'idée de remplacer les poudres par un liquide contenant des cristaux MOF. Les MOF (Metal-Organic Frameworks) sont des solides poreux associant molécules organiques et ions. Leur utilisation est en plein essor dans l’industrie, notamment dans le domaine du stockage gazeux et de l’énergie.

L'étude du CSIRO, publiée dans la revue Advanced Materials, indique que les MOF ont une appétence particulière pour les résidus organiques formant les empreintes digitales (protéines, acide gras, sels minéraux…) sur lesquels ils se fixent pour former un revêtement ultra-mince révélant la forme exacte de l’empreinte. "Cela fonctionne au niveau moléculaire, donc c’est très précis et ça réduit le risque d’endommager le modèle" souligne Kang Liang.

Des tests ont validé l’efficacité des MOF sur différentes surfaces : métaux, plastiques et verres notamment. D'autres avantages ? Sous éclairage ultraviolet, les MOF émettent une brillance assez intense pour pouvoir être photographiés avec un simple appareil numérique ; ces cristaux peuvent aussi être produits à peu de frais. Le CSIRO cherche maintenant à collaborer avec des services de police scientifique ou d’identité judiciaire pour mettre à l’épreuve cette nouvelle technique.  

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

SMH

Les aînés seraient plus intelligents que leurs petits frères et sœurs
Mardi, 24/11/2015 - 15:19

Une étude allemande dirigée par Julia M. Rohrer et Boris Egloffb montre que chaque nouvel enfant d’une famille aurait un Quotient Intellectuel (QI) moins élevé que son ou ses prédécesseurs, l’aîné de la fratrie étant le plus intelligent de tous…

Pour aboutir à ces conclusions, ces scientifiques de l’Université de Leipzig (Allemagne) ont analysé trois études, dont une de grande envergure menée au Royaume-Uni sur 20 000 personnes. Selon eux, ces résultats seraient plus liés à l’éducation qu’à des facteurs génétiques, les cadets étant généralement moins soumis à la pression parentale que les aînés.

En outre, les chercheurs soulignent que l’aîné a plus de probabilités de bénéficier d’une grande attention de la part de ses parents, attention que les autres enfants de la même famille n’ont pas forcément. Un autre facteur serait que l’aîné doit transmettre son savoir à ses frères et sœurs, ce qui conduirait à une augmentation de ses capacités intellectuelles.

« Enseigner des choses aux autres demande des capacités cognitives élevées : les enfants doivent se rappeler de leurs propres apprentissages, les structurer et les mettre en forme afin de les transmettre à leurs petits frères et petites sœurs, ce qui peut engendrer une hausse de l’intelligence chez les aînés », explique Julia Rohrer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

La pollution de l'air traverserait la barrière de notre peau...
Lundi, 23/11/2015 - 15:50

Des scientifiques de l'Université de Washington au Etats-Unis ont découvert que des polluants connus comme perturbateurs endocriniens passaient dans notre organisme via les pores de notre peau.

Pour comprendre les mécanismes de contamination cutanée, les chercheurs ont exposé 6 personnes aux phtalates, des produits utilisés dans les emballages contenant du plastique notamment et qui sont considérés comme des perturbateurs endocriniens. Les cobayes ne portaient qu'un short et ont, dans un premier temps, bénéficié d'un masque pour éviter d'inhaler les phtalates.

Dans un deuxième temps, ils ont retiré le masque. Ils ont tous été soumis à un régime spécial dans les jours qui ont précédé l'expérience et n'ont pu utiliser leurs produits de toilette habituels (l'alimentation et les produits d'hygiène pouvant contenir ce genre de polluant).

Après avoir exposé dans ces conditions les 6 volontaires, les scientifiques ont procédé à des analyses de sang et d'urine et ont alors constaté que les cobayes portant des masques avaient leur organisme plus contaminés par les phtalates qu'avant d'entrer dans la cabine fermée. Cette observation tendrait à prouver que c'est par le biais de la peau que la contamination s'est réalisée. De plus, les chercheurs ont observé que plus le sujet est âgé moins la peau fait office de bouclier pour le protéger contre ces perturbateurs endocriniens.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EHP

Un excès d'antibiotiques durant l'enfance augmenterait le risque d'obésité à l'âge adulte
Lundi, 23/11/2015 - 14:44

Selon une étude réalisée par l'équipe de Brian Schwartz de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health (Etats-Unis), des enfants soumis à de fortes et fréquentes doses d'antibiotiques durant l'enfance prennent plus de poids que ceux ne consommant pas ce type de médicaments.

Les scientifiques ont analysé les dossiers médicaux électroniques de 163.820 enfants âgés de 3 à 18 ans. Tous contenaient des indicateurs utiles comme l'indice de masse corporelle (IMC), la taille et les prescriptions d'antibiotiques. Ils ont également scruté ces prescriptions afin de déterminer si elles avaient de potentiels effets, temporaires ou réversibles, sur la prise de poids et si cette dernière perdurait ou non.

Les dossiers, qui couvraient tous les examens pédiatriques réalisés entre 2001 et 2012, ont montré que plus de 30.000 enfants, soit 1 sur 5, avaient consommé des antibiotiques 7 fois ou plus. A l'âge de 15 ans, ces jeunes avaient pris en moyenne 3 livres (soit 1,36 kg) de plus que ceux qui n'avaient pas eu recours aux antibiotiques.

Ils constataient que la plupart des enfants à qui des antibiotiques avaient été prescrits (2 fois en moyenne) dans l'année avaient pris du poids, poids qu'ils avaient perdu dès l'arrêt du traitement. Mais en analysant l'effet cumulé de ces médicaments sur l'organisme, l'équipe a découvert que les enfants habitués à prendre des antibiotiques étaient plus susceptibles de grossir et garder cet excès pondéral alors qu'ils atteignaient l'âge de 18 ans. "Les antibiotiques contribuent à une prise de poids à tout âge, mais cette contribution progresse en vieillissant" explique le Docteur Brian Schwartz.

Les scientifiques forment l'hypothèse que les molécules de ces médicaments réduisent à néant les "bonnes bactéries" présentes dans l'organisme des enfants, engendrant une modification permanente de l'équilibre bactérien dans le tube digestif. De tels changements modifient la fragmentation et l'absorption des aliments et donc la façon dont les calories sont assimilées. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Johns Hopkins

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