RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 216
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 08 Novembre 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
Les entreprises incitées à faire leurs déclarations sociales par internet
Bouygues Telecom parie sur l'internet mobile
Haut-débit: Ipsos esquisse le profil des utilisateurs
Microsoft envisage une compatibilité réduite pour le prochain Office
L'" Hyper-Threading " bientôt sur des ordinateurs de bureau
Orange fait entrer Microsoft dans l'arène des mobiles
Avenir
Flash au coeur de l'atome
Des bactéries pour graver des circuits
Matière
IBM annonce la création d'un transistor plus rapide
Sharp grave un circuit sur une plaque de verre
Espace
Japon: deuxième vol d'un prototype de navette spatiale
Terre
Découverte d'une bactérie mangeuse de TCA
Vivant
Un nouveau médicament dans le traitement de la grippe
Hépatite C : premiers résultats encourageants avec une antiprotéase
Le squelette sous l'emprise du cerveau
Un vaccin à ADN pour détruire les vaisseaux sanguins qui irriguent les tumeurs
Des médecins inventent le télé-diagnostic en trois dimensions
Le stress : une réalité difficile à définir
On peut gagner de 5 à 10 ans de vie en bonne santé
Demain, un système satellite d'assistance médicale dans les avions
INDY, la protéine de jouvence
La mémoire de l'enfant s'améliore surtout après un an
Recherche
La Commission des Finances du Sénat examine les crédits de la recherche pour 2003
Edito
Microsoft a perdu toutes les batailles mais a gagné la guerre



La juge Colleen Kollar-Kotelly a entériné le vendredi 1er novembre l'accord à l'amiable conclu en novembre 2001 entre Microsoft, le département de la Justice et neuf Etats américains dans le procès antitrust contre le géant du logiciel. La magistrate fédérale a rejeté les propositions de neuf autres Etats américains qui récusaient cet accord, l'estimant trop peu contraignant pour empêcher Microsoft de maintenir illégalement son monopole sur les systèmes d'exploitation Windows et d'utiliser sa position dominante dans d'autres secteurs informatiques. (voir décision du 1-11-2002 de la juge Colleen Kollar. La Californie, le Connecticut, la Floride, l'Iowa, le Kansas, le Massachussetts, le Minnesota, l'Utah et la Virginie occidentale demandaient des sanctions plus sévères. La magistrate a estimé que les demandes des Etats plaignants "ne présentaient que peu, voire pas du tout, de justification légitime car ces sanctions, et dans la plupart ces cas ces propositions, ne sont fondés sur aucune analyse économique". En approuvant l'accord, la juge a rejeté en bloc les sanctions supplémentaires réclamées contre Microsoft par les neuf Etats qui estimaient l'accord trop favorable au groupe de logiciels. Ils voulaient notamment que Microsoft soit contraint d'offrir une version modulable de son logiciel vedette Windows, véritable coeur de 9 ordinateurs sur 10 dans le monde et au centre de la bataille judiciaire entamée il y a huit ans. "Plusieurs des sanctions proposées par les Etats plaignants nécessiteraient d'apporter des modifications drastiques aux produits de Microsoft" et "les plaignants offrent peu ou pas de justifications légitimes" à leurs demandes, a souligné la juge. L'accord à l'amiable, valable pour cinq ans, prévoit notamment que les fabricants d'ordinateurs doivent avoir plus de liberté pour configurer leurs machines et introduire des logiciels (navigateur internet, téléchargement de musique...) concurrents de ceux de Microsoft. Microsoft doit aussi fournir plus d'informations techniques sur Windows afin que les éditeurs de logiciels puissent concevoir des produits compatibles avec cette plate-forme. "Microsoft a perdu toutes les batailles et il a gagné la guerre", commente Shane Greenstein, professeur spécialisée dans les entreprises technologiques à la Kellogg Graduate School of Management. "Il semblerait que tous les points litigieux aient trouvé leur solution dans un sens qui soit favorable à Microsoft (...) je pense que si l'on fait le bilan de cette affaire, Microsoft a gagné", ajoute Brendan Barnicle, analyste financier spécialisé dans les logiciels chez Pacific Crest Securities. C'est clairement une victoire pour Microsoft", a déclaré pour sa part Robert Enderle, analyste du cabinet de recherche Giga Information Group. "Ce dossier est largement réglé", a estimé quant à lui Nicholas Economides, professeur d'économie à l'université de New York. Cette décision marque la fin d'une action en justice entreprise en 1998, sous l'administration Clinton, à moins d'un appel des Etats plaignants qui n'ont pas fait part de leurs intentions. Le numéro un mondial des logiciels avait été reconnu coupable en appel, en juin 2001, d'abus de position dominante sur le marché des systèmes d'exploitation. Le juge avait alors demandé la scission en deux parties de la société, ce qui avait été annulé par une juridiction supérieure. Le dossier avait alors été transmis à la juge Colleen Kollar-Kotelly avec mission de décider des sanctions nécessaires. A la demande de la magistrate, un accord à l'amiable avait été conclu en novembre 2001 entre Microsoft, l'Etat fédéral et la moitié des Etats initialement plaignants. L'accord signé alors permet aux constructeurs d'ordinateurs d'utiliser plus facilement des logiciels concurrents de ceux de Microsoft en leur donnant le droit de cacher des icônes Microsoft sur l'écran d'accueil du système d'exploitation Windows. Microsoft se voit interdire d'appliquer des mesures de rétorsion contre les fabricants de PC qui choisissent des logiciels concurrents et également interdire de conclure des accords d'exclusivité en faveur de ses logiciels. Cet accord prévoit également que Microsoft devra vendre son système Windows au même prix à tous les constructeurs informatiques, mais des rabais pourront être consentis en fonction du volume d'achat de licences Windows. L'attorney general John Ashcroft s'est dit "satisfait" de la décision de la juge Kollar-Kotelly. "Le département (de la Justice) est satisfait de la décision du tribunal qui approuve l'accord du département avec Microsoft", a-t-il déclaré dans un communiqué publié quelques minutes après l'annonce de la décision. "Cette décision confirme que le jugement final sert l'intérêt public en résolvant pleinement et efficacement la conduite illégale de Microsoft et en rétablissant les conditions de la concurrence dans le secteur du logiciel informatique", a-t-il ajouté. Le département de la Justice s'engage à s'assurer que Microsoft applique les conditions de l'accord et continuera à surveiller son application, a-t-il poursuivi. Microsoft a annoncé pour sa part prendre le temps d'examiner la décision de justice et n'avoir aucun commentaire à faire dans l'immédiat. Une porte-parole de l'éditeur, Stacy Drake, a déclaré que la société préparait une réponse complète à la décision. Microsoft s'est dit "content" de l'approbation par le tribunal de l'accord. "L'accord est un compromis dur mais équitable et impose des conditions importantes à Microsoft, mais il nous permet de continuer à innover et à créer des produits qui répondent aux nouveaux besoins de nos clients", a indiqué le numéro un mondial des logiciels dans un communiqué. Pour l'Attorney général (ministre de la Justice) des Etats-Unis, John Ashcroft, la décision de la justice est "une grande victoire pour les consommateurs et l'industrie". S'il ne fait pas de doute, comme le souligne la presse américaine dans son ensemble et les spécialistes du secteur informatique, que cette décision de la justice américaine constitue une victoire pour Microsoft qui préserve à la fois son intégrité juridique et l'intégrité de son système d'exploitation Windows, qui échappe à l'obligation de commercialisation modulable, il n'en demeure pas moins que cet accord s'avère relativement sévère et contraignant pour le géant de Redmond et peut permettre de créer les conditions d'une meilleure concurrence sur le marché des logiciels ainsi que le souligne Timothy Bresnahan, Professeur à Stanford. "Mais Microsoft peut encore contourner cette décision de multiples façons et tout va dépendre à présent de la façon dont sera appliqué et respecté cet accord sur le terrain" souligne le Professeur Bresnahan qui regrette également que la décision ne concerne que le système d'exploitation Windows et ne soit pas étendue à tous les logiciels Microsoft. (voir article http://www.nytimes.com/2002/11/02/technology/02IMPA.html). L'attention se déplace aussi vers l'Europe où Microsoft est sous le coup d'une enquête de la Commission européenne, qui soupçonne le groupe américain de profiter de sa domination sur les systèmes d'exploitation, avec Windows, pour mettre la main sur le marché des logiciels pour entreprises et pour serveurs. Cette décision capitale de la justice américaine aura probablement des conséquences sur le dossier européen. Il est en effet indispensable pour la survie et l'indépendance de notre industrie logicielle européenne, beaucoup plus fragmentée qu'aux Etats-Unis, que la justice européenne prennent des mesures fortes et suffisamment contraignantes pour assurer les conditions d'une véritable concurrence dans ce secteur stratégique et éviter une domination complète et définitive de Microsoft sur le secteur logiciel qui constitue la clef de voûte de la nouvelle économie immatérielle. Cette affaire exemplaire qui concerne une firme qui est devenue le symbole incontestée de la puissance économique et technologique et de l'économie mondialisée montre également à quel point il est essentiel, face à des entités techno-économiques disposant d'un tel pouvoir, de développer la coopération et la coordination juridique et judiciaire au niveau international et de disposer d'un pouvoir judiciaire européen suffisamment indépendant et puissant pour définir et faire respecter à l'échelle de notre continent le cadre d'une concurrence saine et loyale conforme à l'intérêt de nos entreprises et de nos consommateurs.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Les entreprises incitées à faire leurs déclarations sociales par internet
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Le gouvernement lance à partir de mercredi une campagne d'information nationale pour promouvoir le site www.net-entreprises.fr, un portail lancé par l'ensemble des organismes de protection sociale, qui permet aux entreprises de faire leurs déclarations sociales en ligne, mais qui reste encore mal connu. Ainsi, 255 passages sont prévus du 6 au 26 novembre sur les radios Europe 1, France Inter, RTL et France Info. Le secrétaire d'Etat aux PME, au Commerce, à l'Artisanat, aux Professions libérales et à la Consommation, Renaud Dutreil, a participé mardi à la conférence de presse de présentation du site, insistant sur le fait que la télédéclaration entre dans la volonté du gouvernement de "rendre la vie des entreprises plus facile". Une enquête Ifop commandée pour l'occasion auprès des entreprises montre cependant "des attentes fortes" sur un tel site, mais "des pratiques internet encore insuffisamment ancrées". Les 120.000 entreprises inscrites et qui utilisent le site en sont satisfaites à 87 %. L'attente la plus forte (24 %) concerne le fait de rajouter d'autres déclarations en ligne possibles à celles existantes. Ces entreprises sont 53 % à se féliciter de pouvoir faire les déclarations à l'avance avec un paiement à échéance, 51 % de pouvoir gagner du temps pour effectuer les déclarations et 33 % de la rapidité de la démarche. Celles qui n'utilisent pas le site tout en étant inscrites sont souvent assez frileuses vis-à-vis d'internet en général. 55 % déclarent surfer quotidiennement, mais l'utilisation se limite deux fois sur trois au courrier électronique et à la recherche d'informations. Enfin, un peu moins de la moitié (48 %) des entreprises interrogées qui ne sont pas inscrites sur le portail sont équipées d'internet et 58 % d'entre elles surfent surtout pour rechercher des information ou se servir du courrier électronique. A peine un tiers (28 %) de ces entreprises se déclarent prêtes à faire des télédéclarations sociales.

Net-entreprises : http://www.net-entreprises.fr/

Bouygues Telecom parie sur l'internet mobile
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Bouygues Telecom lance dans les prochains jours son "Internet de poche", le téléphone portable "i-mode", très populaire dans son pays d'origine, le Japon, et qui vient concurrencer les deux premiers opérateurs français Orange et SFR dans la conquête de la téléphonie mobile de nouvelle génération. Il s'agit d'un terminal à écran couleurs qui permet de consulter et d'écrire des mails, de créer sa page personnelle et d'accéder à des services en ligne, moyennant un forfait mensuel de 3 euros (en plus d'un forfait voix), et une facturation en fonction des données transmises. Il sera disponible sur le marché français à partir du 15 novembre. Bouygues va commercialiser dans un premier temps deux terminaux (NEC et Toshiba) pour moins de 100 euros, un prix inférieur à celui des terminaux multimédia mis en vente par Orange et SFR (entre 200 et 400 euros). Le directeur général de Bouygues Télécom, Gilles Pélisson, a justifié ces prix par la "courbe d'expériences" de NTT DoCoMo - la firme qui avait lancé l'i-mode au Japon - qui est passé de 3 millions de clients i-mode en 1999 à 35 millions actuellement. Avant de prédire : "l'i-mode fera partie des 10% de croissance du chiffre d'affaires de Bouygues Telecom en 2003". Dès le lancement, 80 services seront disponibles (3.200 au Japon actuellement, plus 60.000 sites indépendants), qui iront de l'actualité aux recettes de cuisine, en passant par la météo personnalisée, ou l'achat en ligne d'un bouquet de fleurs.

TF1 : http://www.tf1.fr/news/multimedia/0,,959741-e30ge30=,00.html

Haut-débit: Ipsos esquisse le profil des utilisateurs
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

L'usage de l'internet est-il différent selon que l'internaute dispose d'une connexion bas débit ou haut débit? L'institut de sondage Ipsos tente d'apporter les premiers éléments de réponse à cette question. Son enquête intitulée "Génération haut débit" permet tout d'abord de dresser le profil des utilisateurs. Premier constat, l'internet haut débit attire une population jeune et féminine. Ainsi 23% des 15- 24 ans disposent d'une telle connexion, alors que seulement 18% de cette tranche d'âge est connectée en bas débit. La tendance est identique pour le femmes: 44% en haut débit, 38% en bas débit. «Une surprise qui prouve que le haut débit ne touche pas qu'une population de "techies"», analyse Ipsos. Le déploiement géographique des réseaux câblés et ADSL influe naturellement sur la répartition des utilisateurs du haut débit: 40% d'entre eux habitent l'Ile de France. «Il n'apparaît pas de fracture sociale entre les connectés haut débit et bas débit», poursuit Ipsos. «Le haut débit touche particulièrement les deux extrêmes de la pyramide des revenus, mais la tranche de revenus la plus basse est trompeuse. Elle est constituée pour moitié de personnes de moins de 25 ans, qui ont adopté plus rapidement le haut débit, mais ne sont pas nécessairement indépendants financièrement.» L'institut note par ailleurs que le haut débit touche deux publics distincts. D'un côté, des internautes déjà confirmés qui considèrent le passage au câble ou à l'ADSL comme une mise à jour de leur technologie. De l'autre, des novices qui intègrent d'emblée le haut débit. «Pour nous, le vrai illimité est sur le câble ou l'ADSL» expliquait à ZDNet Yves Parfait, directeur Accès chez Wanadoo, à la fin septembre. Sans surprise, l'étude d'Ipsos vient confirmer cette analyse. Les connectés haut débit n'ont pas «la pression de la montre» que doivent subir les abonnés à un forfait bas débit à durée limitée, et passent donc environ deux fois plus de temps sur l'internet. De même, le téléchargement de musique et de films, les jeux en ligne, et les dialogues interactifs (forum, messagerie instantanée...) sont des activités plébiscitées par les possesseurs d'une connexion haut débit. Ainsi 32 % des connectés haut débit écoutent la radio en ligne, contre seulement 14 % des bas débit, 35 % téléchargent de la musique (17 % en bas débit).

Zdnet : http://fr.news.yahoo.com/021031/7/2ttic.html

Microsoft envisage une compatibilité réduite pour le prochain Office
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

"Office 11", nom de code de la prochaine version de la suite bureautique de Microsoft, ne sera compatible qu'avec les toutes dernières versions des systèmes d'exploitation: Windows 2000 - dotée de son Service Pack 3 - et Windows XP. C'est ce qu'a confirmé Microsoft mardi 29 octobre. L'éditeur affirme avoir commencé sa phase de tests la semaine dernière et envisage sa commercialisation pour le milieu de l'année 2003. Toutefois, il indique attendre les retours de ses testeurs, «dont les suggestions pourraient le conduire à modifier la version finale». Un de ses représentants affirme ainsi que l'éditeur pourrait ainsi décider d'élargir le support d'Office 11 à des versions antérieures de Windows, même si pour l'heure il n'en est absolument pas question. La décision de Microsoft sera à double tranchant. En campant sur sa position initiale, l'éditeur dispose d'une bonne opportunité financière en poussant ses utilisateurs de versions plus anciennes à mettre leur système à niveau. Mais il risque aussi de dégrader ses relations avec sa clientèle d'entreprises qui digère mal le passage à "Licensing 6", sa nouvelle politique de vente de licence. Selon le cabinet d'études Gartner, ce programme a entraîné un surcoût de 33 à 107% pour les entreprises qui l'ont adopté. Par ailleurs, des entreprises risquent de saisir cette occasion pour se détourner de la suite bureautique de Microsoft. Certaines affirment être en train d'étudier les alternatives moins onéreuses, par exemple StarOffice de Sun Microsystems et sa variante gratuite et libre, OpenOffice.

Nouvel Obs :

http://permanent.nouvelobs.com/multimedia/20021030.ZDN124921.html?0804

L'" Hyper-Threading " bientôt sur des ordinateurs de bureau
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Intel vient de lancer quatre jeux de puces implémentant la technologie " hyper-threading " qui seront présentés pour des ordinateurs de bureau d'ici la fin de l'année avec un processeur Pentium 4 3,06 GHz. L'"hyper-threading " d'Intel met en oeuvre le concept de " multi-threading " sur l'architecture des puces d'Intel. Cette technologie fait apparaitre un simple processeur physique comme deux processeurs logiques. D'un point de vue logiciel, cela signifie que le système d'exploitation ou les programmes utilisateurs peuvent planifier des processus pour les processeurs logiques comme ils le feraient avec des multi-processeurs physiques. Intel assure que cette technologie pour un surcout de 5% permet d'obtenir des performances 25% supérieures sur de nombreuses applications courantes.

Intel : http://www.intel.com/technology/hyperthread/

Orange fait entrer Microsoft dans l'arène des mobiles
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Deux petites révolutions viennent d'avoir eu lieu dans l'univers des terminaux mobiles : l'entrée de Microsoft sur ce marché gigantesque (plus d'un milliard de porteurs de mobile dans le monde, plus de 2 milliards escomptés en 2010) et la commercialisation d'un mobile conçu par un opérateur, en l'occurrence Orange, et vendu sous sa propre marque. Bill Gates, en homme d'affaires ambitieux, ne pouvait longtemps rester indifférent au succès du téléphone mobile. Depuis plus de dix-huit mois, les ingénieurs de Microsoft planchaient sur le développement d'une version dédiée aux téléphones mobiles de Windows. Connu sous le nom de code Stinger, ce système d'exploitation, finalement baptisé Smartphone 2002, vient de sortir au grand jour sur un premier terminal mobile de marque Orange fabriqué par un sous-traitant taïwanais, HTC. Concomitance qui n'a rien d'étonnant. Orange qui vient directement concurrencer sur leur terrain ses fournisseurs habituels (Nokia, Motorola, Siemens...) avait plus de facilité à s'associer avec un nouvel entrant qu'à négocier avec ces derniers la licence de leur propre OS. De son côté, Microsoft a su répondre aux attentes d'un opérateur puissant qui cherche à convertir ses clients de la communication vocale à l'échange multimédia. De fait, si le nouveau terminal, baptisé SPV (son, photo, vidéo), ressemble vraiment à un téléphone mobile (design, ergonomie, GSM-GPRS tri-bande, SMS, MMS), il embarque une foultitude de fonctions (agenda, gestion des contacts, tâches, courriers électroniques avec Outlook, Web et Wap avec Internet Explorer, audio MP3, WMA, photos et vidéos au format WMV avec Windows media player, présentations Powerpoint, jeux...) dignes de celles généralement présentes sur un PDA. Microsoft et Orange misent sur la collaboration des 6 millions de développeurs Windows potentiellement à même d'enrichir la logithèque et les services en ligne pour Smartphone 2002, à l'instar de ce qui se fait déjà pour les PC et les Pocket PC. La fonction de communication du SPV lui permet, en outre, non seulement de téléphoner mais aussi de surfer sur des services Wap, Web (spécifiquement adaptés au Smartphone ou non), voire i-mode (quand ceux-ci ne sont pas exclusivement réservés aux abonnés Bouygues Télécom), de télécharger de nouvelles applications, de synchroniser ou sauvegarder ses données à distance. Elle permet de procéder à des mises à jour en ligne ("over the air"). Le SPV, mobile à tout faire, conçu par Orange, n'a donc absolument rien à envier aux meilleurs modèles des Nokia, Motorola ou Siemens. Le SPV arrivera dans les boutiques françaises au prix de 300 euros, quelques jours seulement après le lancement de l'offre i-mode par Bouygues Télécom, le15 novembre.

Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3416--295780-0,00.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Flash au coeur de l'atome
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Une équipe de chercheurs travaillant en Allemagne et en Autriche vient de réussir l'exploit de « voir » un électron quitter un atome, en le « photographiant » à l'aide d'un flash de rayons X de quelques milliardièmes de milliardième de seconde. Le physicien hongrois Ferenc Krausz, de l'université de technologie de Vienne, à la tête de l'équipe scientifique austro-allemande n'en est pas à son coup d'essai. Il est depuis des années un des pionniers de la discipline des lasers ultrarapides qui servent à étudier des processus microscopiques éphémères : les lasers femtosecondes. De la même manière que des flashs de quelques millièmes de seconde permettent de photographier une balle de revolver en plein vol ou de décomposer le rebond d'une goutte d'eau, les scientifiques produisent depuis quelques années des impulsions lumineuses de quelques millionièmes de milliardième de seconde, des femtosecondes, pour saisir le déroulement des réactions chimiques entre des groupes d'atomes, ou molécules. Pour capturer des phénomènes qui se déroulent à l'intérieur même des atomes, comme les mouvements ultrarapides des électrons, et non plus entre des groupes de plusieurs atomes, il faut en effet des flashs encore plus rapides que ce qui existait il y a quelques années. Dans cet exercice, l'échelle la plus petite que l'on cherche à discerner est le temps mis par un électron pour faire le tour de son noyau de proton, dans le plus petit atome qui soit, l'hydrogène ; soit une durée de 24 attosecondes. On n'est pas encore capable d'atteindre cette limite, mais on s'en rapproche petit à petit, puisqu'il y a tout juste un an, Ferenc Krausz et ses collègues s'étaient fait remarquer avec un nouveau record, une impulsion de seulement 650 attosecondes. Pour donner une idée de l'exploit, le pinceau d'une impulsion lumineuse d'un peu plus d'une seconde s'étire de la Terre à la Lune alors qu'une impulsion de 650 attosecondes n'arrive même pas à s'étendre sur la longueur de deux minuscules virus, soit 0,2 micromètre ! Si l'électron du petit atome d'hydrogène est encore trop rapide pour être mesuré aujourd'hui, les physiciens se sont attaqués à ceux qui orbitent dans des atomes de krypton, un gaz rare plus lourd que le néon et l'argon. En effet, si on imagine un atome comme une grappe de petits électrons orbitant à toute vitesse autour d'un gros noyau de protons et de neutrons, on comprend que plus l'atome est gros, plus les électrons mettent de temps pour en faire le tour. Dans l'expérience présentée par les chercheurs, les flashs ultrarapides ont en fait deux usages bien distincts. Un premier flash va d'abord frapper l'atome, pour en perturber les électrons, et un deuxième arrive juste après pour observer l'agitation ainsi induite. La première impulsion donne assez d'énergie à l'atome pour l'ioniser en lui retirant un électron des couches internes, créant un vide instable que l'atome va chercher à combler. Cette perturbation entraîne le mouvement de deux électrons. L'un vient combler le trou laissé vide, et l'autre, celui qui intéresse les chercheurs, est ejecté en dehors de l'atome. Le deuxième flash lumineux permet alors de capturer le moment exact ou celui-ci s'échappe de l'atome en émettant à son tour une petite impulsion lumineuse. Ceci leur permet de mesurer à quelques milliardièmes de seconde près le temps de ce processus. Au-delà de la prouesse technologique cette expérience ouvre de nouvelles possibilités d'études des processus qui ont lieu au coeur même des atomes, à l'échelle des électrons, protons et neutrons. Nature : http://www.nature.com/nature/

Des bactéries pour graver des circuits
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Selon une équipe japonaise du Forestry and Forest Products Research Institute, une bactérie nommée Acetobacter xylinum peut être « dressée » pour tracer avec précision des bandes de matière d'une incroyable finesse. Ces travaux, exposés dans la revue Nature, ont mis en évidence le déplacement de ces bactéries lorsqu'elles secrètent des bandes de cellulose. Placées sur des « rails » de taille nanométrique (moins d'un millionième de millimètre de largeur) élaborés sur une plaque de cuivre, les bactéries avancent en produisant la cellulose au rythme régulier de quatre millièmes de millimètre par minute. Selon les chercheurs impliqués dans la découverte, on peut imaginer des bactéries capables de réparer des tissus vivants, comme la peau, par exemple. Ou encore des bactéries qui traceraient des circuits électroniques micro ou nanoscopiques, de façon autonome et contrôlée. En tout état de cause, ces recherches confirment l'intérêt des scientifiques pour les « nanomachines », des mécanismes artificiels ou biologiques de taille moléculaire pouvant intervenir sur la matière. Bien que controversée, au sein de la communauté scientifique, la faisabilité des nanomachines semble passer par la compréhension des organismes de faible taille comme les bactéries. Des travaux récents laissent d'ailleurs espérer des avancées majeures en la matière. Le premier « moteur moléculaire » (une molécule synthétisée par des bactéries, et capable de tourner autour d'un axe de façon contrôlée), réalisé en 1999, a montré la voie : des engins de taille nanométrique, alimentés en énergie de nature biologique, pourraient voir le jour et constituer la base de NEMS, ou encore nanosystèmes électromécaniques. OINet : http://www.01net.com/rdn?oid=196554&thm=UNDEFINED

Nature : http://www.nature.com/nsu/021028/021028-3.html

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Matière
Matière et Energie
IBM annonce la création d'un transistor plus rapide
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

International Business Machines a annoncé avoir fabriqué un transistor utilisant la technologie silicium-germanium trois fois plus rapide que ceux utilisant la technologie actuelle. Le transistor, d'une vitesse de 350 milliards de cycles à la seconde, permettrait de fabriquer des microprocesseurs extrêmement rapides, accélérant le transfert de données via des réseaux sans fils, a précisé IBM. Un transistor agit comme un petit interrupteur au sein d'un semi-conducteur. La combinaison de milliers de transistors permet de créer des microprocesseurs qui sont utilisés dans des appareils aussi différents que les téléphones mobiles, les toasters et les ordinateurs. Le transistor d'IBM est fabriqué en silicium-germanium, constitué de deux matériaux: le silicium, le semi-conducteur le plus largement utilisé et le germanium, similaire au silicium. Quand le silicium et le germanium sont combinés en couches, le transistor réagit plus rapidement. Les transistors utilisant la technologie silicium-germanium, également appelée SiGe, peuvent être combinés avec des transistors en silicium pour créer des circuits haute-fréquence utilisés, entre autres, dans les téléphones mobiles et des interrupteurs optiques. IBM a affirmé qu'en utilisant ce transistor il pouvait faire tourner les puces à 150 gigahertz, ou 150 milliards de cycles à la seconde dans les deux prochaines années. Il a précisé qu'une telle puce consommerait moins d'énergie et serait moins coûteuse à fabriquer. Les puces actuelles les plus performantes tournent à 50 gigahertz, a précisé un porte-parole d'IBM.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/021104/85/2tzay.html

Sharp grave un circuit sur une plaque de verre
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Les laboratoires de Sharp, au Japon, ont présenté un prototype de circuits électroniques gravés sur une plaque de verre. Considérée comme « une première mondiale », l'expérience, selon le constructeur, est « la première étape vers des ordinateurs de l'épaisseur d'une feuille ». Réalisé conjointement par Sharp et SEL (Semiconductor Energy Laboratory, une entreprise de R&D spécialisée dans les technologies pour écrans plats), le prototype résulte d'une démarche nouvelle. Le silicium traditionnel a été remplacé par une plaque de verre similaire au matériau utilisé pour les écrans LCD. Un processeur 8 bit opérationnel a été gravé sur le verre, qui permet ainsi aux électrons de se déplacer 600 fois plus vite que sur le silicium. Outre les performances des matériaux utilisées, c'est en matière de design et d'optimisation de l'espace que l'expérience est la plus prometteuse. La technologie permet d'envisager la généralisation de l'emploi du verre pour y introduire les différents composants d'un ordinateur. Ainsi, une simple plaque de verre pourrait à la fois servir d'écran, mais aussi contenir le processeur, la mémoire, les cartes de compression audio et vidéo ainsi que l'ensemble des connexions nécessaires pour faire fonctionner le tout. Selon Sharp, l'innovation permet d'entrevoir la conception d'ordinateurs « futuristes et ultra-fins », voire même de « téléviseurs-feuilles », qui ne sont pas sans évoquer les appareils imaginaires mis en scène dans le dernier film de Steven Spielberg, Minority Report.

OINet : http://www.01net.com/rdn?oid=196663&rub=3190

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Espace
Espace et Cosmologie
Japon: deuxième vol d'un prototype de navette spatiale
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Le Japon a mené avec succès mardi le deuxième vol expérimental d'un prototype de navette spatiale à 2.500 mètres d'altitude, a annoncé l'Agence nationale de développement spatial (NASDA). "A l'image du premier test, je pense qu'on peut parler de succès", a indiqué Hiroshi Inoue, un porte-parole de l'Agence. "Nous devons analyser les données mais, à première vue, tout semble s'être déroulé comme prévu", a-t-il dit. Le vol de dix-huit minutes et trente secondes a démarré à 05h22 (15h22 GMT lundi) depuis Kiritimati (anciennement île Christmas), dans le Pacifique, a précisé l'agence spatiale. L'engin sans pilote a été projeté à une hauteur de 1.900 mètres supérieure à celle du premier test et sa vitesse a été de 50 km/h plus élevée, atteignant environ 342 km/h avant de redescendre. Il s'agissait du deuxième vol expérimental dans le cadre du programme de vols de démonstration à haute vitesse (high Speed Flight Demonstration Program) d'une navette contrôlée à distance, d'une longueur d'environ 3,8 mètres et d'un poids de 735 kilogrammes. Après un nouveau vol expérimental durant lequel la navette sera lancée à 5.000 mètres d'altitude, le programme entrera dans sa deuxième phase de développement en collaboration avec le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) en France, afin de lâcher une navette depuis un ballon situé à trente kilomètres d'altitude.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/021105/202/2u0sl.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Découverte d'une bactérie mangeuse de TCA
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Des scientifiques de l'Université de l'Etat du Michigan ont découvert une bactérie capable de biodégrader une substance polluante jusque-là intraitable, le trichloroéthane (TCA), selon une étude publiée par "Science. "Le TCA était l'un des derniers polluants aquatiques pour lequel la biodégradation restait un problème", a expliqué James Tiedje, professeur de microbiologie du centre d'écologie microbienne de l'université située à East Lansing (Michigan). Le TCA est un solvant industriel présent aux Etats-Unis dans pratiquement la moitié des sites en cours de dépollution sous la supervision de l'Agence pour la protection de l'environnement (EPA). Considéré comme une substance carcinogénique, il contamine non seulement les nappes phréatiques mais aussi, lorsqu'il s'évapore dans l'atmosphère, participe à la diminution de la couche d'ozone de la haute atmosphère. Ce microbe mangeur de toxines, une bactérie anaérobie baptisée TCA1, a été trouvé dans les sédiments au fond de l'Hudson River, dans l'Etat de New York. Il est capable d'agir sous l'eau. Sa découverte présente un grand intérêt pour les traitements dits de bioremédiation, c'est-à-dire le processus organique par lequel des micro-organismes et des bactéries naturelles recyclent des polluants spécifiques.

Science : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/298/5595/1023?etoc

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Un nouveau médicament dans le traitement de la grippe
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Un nouveau médicament permettant de réduire les effets de la grippe, le Tamiflu - oseltamivir, selon son nom international - fera son apparition dans les pharmacies françaises à partir de mardi, annoncent lundi les laboratoires suisse Roche qui le commercialisent. Le médicament appartient à une nouvelle classe d'antiviraux, les inhibiteurs de la neuraminidase et "agit directement contre les deux principaux virus de la grippe, le A et le B, quelle que soit la souche circulante", explique le laboratoire. L'antigrippal empêche la réplication d'une protéine, la neuraminidase qui est un site "immuable" du virus et "indispensable" pour sa dissémination. Chez les enfants, selon les études, l'oseltamivir réduirait les otites de plus de 40 %, ainsi que la contagiosité. Pour l'adulte, la prise de ce médicament permettrait un retour plus rapide à l'activité normale et diminuerait l'incidence des complications, notamment les bronchites. "Plus il est pris tôt, après l'apparition des premiers symptômes, plus le gain en temps est élevé", précise le laboratoire : "une journée de gagnée sur la maladie si le Tamiflu est pris dans les 48 heures suivant l'attaque du virus, mais 2 jours s'il est pris dans les 36 heures et 3 à 4 jours s'il est pris dans les douze heures". "Chaque année, indique Roche, la prise en charge de la grippe coûte de un à trois milliards de francs à la Sécurité sociale mais si l'on ajoute les interruptions de travail et la baisse de productivité, ce coût peut quadrupler". Infection fréquente mais loin d'être toujours bénigne, en particulier pour les personnes vulnérables, âgées ou fragilisées par une maladie (respiratoire, cardiaque, diabète), la grippe fait en moyenne 2.500 morts par an, selon les épidémies, principalement chez les personnes âgées. Chez l'adulte, le médicament est à prendre, sous forme de gélules, deux fois par jours pendant cinq jours.

La Recherche : http://www.larecherche.fr/afp/n021104115558.vqhn9sp9.html

Hépatite C : premiers résultats encourageants avec une antiprotéase
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Les premiers tests d'une antiprotéase dirigée contre le virus de l'hépatite C (VHC) ont donné des "résultats encourageants" en réduisant de mille fois la quantité de virus dans le sang des patients, selon des données préliminaires présentées lundi à Boston au 53e congrès annuel de l'association américaine pour l'étude des maladies du foie. Les inhibiteurs de protéase sont de puissants médicaments antiviraux qui ont révolutionné le traitement du sida, sans toutefois guérir la maladie. "Mais pour l'hépatite C, l'enjeu est, contrairement au sida ou à l'hépatite B, de guérir la maladie en particulier chez des patients infectés par une variété du VHC, le génotype 1, la plus difficile à traiter", a indiqué le Dr Yves Benhamou (hôpital Pitié-Salpétrière, Paris, France) qui présentait ces résultats préliminaires d'un essai européen, très attendus à Boston. La molécule, baptisée Biln 2061 (firme pharmaceutique : Boerhinger Ingelheim Pharma KG), spécifiquement conçue contre le virus de l'hépatite C, a pour "objectif de l'empêcher de se multiplier", en bloquant une enzyme, la sérine protéase, qui sert à l'assemblage de nouvelles particules virales. L'antiprotéase expérimentale a été administrée oralement (200 mg/j) pendant 48 heures à huit patients, infectés par le génotype 1, souffrant d'hépatite chronique et présentant des lésions avancées de fibrose, sans avoir cependant atteint la cirrhose. Actuellement, selon les spécialistes, les patients infectés par les génotypes 2 et 3 du VHC ont près de 80% de chances de guérir de leur hépatite avec un traitement associant deux médicaments, interféron de type alpha pégylé et ribavirine. En revanche, avec le génotype 1, les chances d'obtenir une "réponse virologique durable" (virus non décelable 6 mois après l'arrêt du traitement), assimilée à une guérison, sont moindres (46 %) avec un traitement combiné plus long (48 semaines contre 24) et plus fortement dosé. "La molécule a permis de retrouver mille fois moins de virus dans le sang" avec des "doses relativement faibles" et sans effets secondaires (cardiaque, hépatique...), relève le Dr Benhamou. "Tout semble indiquer que l'on peut poursuivre", ajoute-t-il en rappelant toutefois qu'il ne s'agit que de "résultats très préliminaires". Ils ont notamment été obtenus chez les patients dont les précédents traitements avaient échoué. La charge virale n'a pas bougé chez deux patients sous placebo. Après l'arrêt du traitement expérimental, la charge virale a retrouvée son niveau d'origine en 1 à 7 jours. Il reste du chemin avant de voir arriver une telle molécule sur le marché, avertissent les spécialistes, échaudés par les résultats décevants de molécules au départ prometteuses contre l'hépatite B, dont l'une (la "LFMAU") a même provoqué des décès. Néanmoins, en dépit de leur prudence (possibilité d'apparition de résistances du virus à l'effet de l'antiviral...), la piste de l'antiprotéase représente une "lueur d'espoir", ont estimé de nombreux spécialistes à Boston. Plus de 170 millions de personnes sont infectées par le VHC dans le monde. Si elle n'est pas détectée et traitée, l'hépatite C peut devenir chronique et évoluer vers la cirrhose et le cancer.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/021104/202/2u09n.html

Le squelette sous l'emprise du cerveau
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Ce qui se passe dans le squelette n'échappe pas au cerveau. La formation de l'os est contrôlée par le cerveau via une hormone, la leptine, et un médiateur, le système nerveux sympathique, d'après les travaux de Gérard Karsenty publiés dans la revue Cell du mois de novembre. L'équipe de ce chercheur français, établi au Baylor College of Medicine de Houston (USA), avait déjà démontré sur la souris que la leptine -plus connue pour son action sur l'appétit- inhibait la formation de l'os. Restait à trouver la voie, le médiateur par lequel l'hormone peut agir sur les ostéoblastes, les cellules productrices de matière osseuse. Pour cela, ils ont connecté les systèmes sanguins de deux souris génétiquement modifiées qui ne produisent pas de leptine. L'une a reçu une dose de leptine dans le cerveau. Celle qui a eu de la leptine a perdu de la masse osseuse, l'autre non. Conclusion : le médiateur ne passe pas par le sang. Le leptine semble en réalité agir via le système nerveux sympathique (SNS), une des branches du système nerveux végétatif (hors système nerveux central). Le SNS, qui agit via l'adrénaline et la noradrénaline, est impliqué dans la réaction de stress. Les ostéoblastes possèdent des récepteurs à l'adrénaline, ont montré les chercheurs. En inhibant le fonctionnement de ces récepteurs, grâce à des médicaments dits bêtabloquants, l'équipe de Karsenty a maintenu la masse osseuse des souris. Si ces résultats peuvent être confirmés chez l'homme, une toute nouvelle voie de lutte contre l'ostéoporose, grâce aux bêtabloquants, pourrait être envisagée. Ces médicaments sont déjà prescrits pour traiter l'hypertension.

Cell : http://www.cell.com/cgi/content/full/111/3/305

Un vaccin à ADN pour détruire les vaisseaux sanguins qui irriguent les tumeurs
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Une équipe de recherche du Scripps Research Institute (TSRI), en Californie, a mis au point un vaccin à ADN qui aide l'organisme à lutter contre les tumeurs cancéreuses en détruisant spécifiquement les vaisseaux sanguins qui nourrissent ces tumeurs. "Nous stimulons le système immunitaire afin qu'il reconnaisse les nouveaux vaisseaux sanguins qui prolifèrent à partir de la tumeur et qu'il mobilise les lymphocytes T "tueurs" pour détruire ces vaisseaux" explique le Professeur Ralph Reisfeld, qui dirige cette étude. Ce nouveau vaccin anti-cancéreux a été testé avec succès dans le cadre d'études précliniques mais n'a pas encore été expérimenté sur l'homme. Au cours de ces dernières années, deux nouvelles approches prometteuses se sont développées en matière de thérapies anti-cancéreuses. La première consiste à bloquer le processus d'angiogenèse qui entraîne la formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui vont alimenter la tumeur en nutriments et oxygène et permettre ainsi son expansion. La seconde approche consiste à attaquer directement les cellules cancéreuses en stimulant le système immunitaire et en lui apprenant à reconnaître et à détruire spécifiquement les cellules cancéreuses à l'aide des lymphocytes T "tueurs" après avoir identifié ces cellules grâce à leurs antigènes spécifiques. Les chercheurs américains ont combiné ces deux approches pour mettre au point ce nouveau vaccin qui vise non la tumeur elle-même mais les cellules endothéliales qui prolifèrent autour de la tumeur pour former de nouveaux vaisseaux. Afin ce cibler très précisément ce type de cellules, le vaccin à l'essai utilise comme marqueur un antigène spécifique (vascular-endothelial growth factor receptor-2). Cet antigène est inséré dans un vecteur-cible, en occurrence une bactérie de type Samonelle. Une fois "sur place" les bactéries meurent et libèrent des fragments d' ADN qui, une fois "traduits" en protéines , permettront aux lymphocytes T de détruire spécifiquement les cellules endothéliales qui permettent la formation des vaisseaux irriguant la tumeur, ce qui entraîne assèchement puis la mort de cette dernière. Cette approche est d'autant plus prometteuse qu'elle est susceptible, en théorie, d'être utilisée contre une grande variété de cancers.

Science Dailly :

http://www.sciencedaily.com/releases/2002/11/021105080723.htm

Des médecins inventent le télé-diagnostic en trois dimensions
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Simuler en trois dimensions sur l'écran d'un ordinateur l'ablation d'une tumeur, puis se concerter à distance entre chirurgiens, grâce à une liaison internet, sur le mode opératoire à adopter: le logiciel Argonaute 3D, développé par des chercheurs strasbourgeois, entend favoriser le diagnostic médical de demain. Grâce à ce dispositif mis au point par l'Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (IRCAD, Strasbourg) et par France Telecom, médecins traitants, radiologues, cancérologues et chirurgiens, éventuellement séparés par des centaines de km, pourront élaborer une stratégie thérapeutique commune avec une représentation virtuelle des zones à traiter. "L'organe virtuel que nous manipulons par écran interposé est le fidèle reflet de l'organe réel du patient, car il été créé par le logiciel à partir des scanners réalisés sur le malade", explique le pr Luc Soler, expert en imagerie médicale à l'IRCAD. "Chaque scanner est la photographie d'une tranche d'organe, de 2 mm d'épaisseur. Le logiciel crée un lien entre ces tranches, pour reconstituer l'ensemble de l'organe en 3D", précise-t-il. D'un simple clic de souris, l'organe virtuel peut ensuite être examiné, tourné et retourné dans tous les sens par les médecins de plusieurs hôpitaux, connectés simultanément par une liaison haut débit. Lors d'une démonstration, réalisée mardi depuis Strasbourg, Paris, Brest et Lannion (Côtes d'Armor), les promoteurs du projet, reliés par vidéoconférence, ont ainsi établi un diagnostic commun sur le cas d'un patient atteint d'un cancer du foie. D'un clic les veines apparaissent en bleu, d'un autre les tumeurs se colorent de vert. "On voit nettement sur l'écran qu'une des tumeurs est située tout près d'une artère, ce qui va compliquer l'opération", souligne depuis Paris le Pr Jacques Marescaux, président-fondateur de l'IRCAD et pionnier de la téléchirurgie. En faisant apparaître les organes voisins du foie, les médecins discutent de la meilleure façon de détruire les tumeurs par laser, sans endommager les poumons ou la rate. Ils peuvent ensuite visualiser ensemble la partie du foie qui devra être retirée, dont le logiciel calculera automatiquement le volume. Les auteurs du programme, dont la conception a coûté plus d'un million d'euros, espèrent le mettre gratuitement à la disposition des cliniques et des hôpitaux. "Ce que nous facturerons, c'est la génération de l'image en 3D à partir des scanners et des imagerie par résonance magnétique (IRM), mais ce sera un prix modique, de l'ordre de 50 à 100 euros", explique le Pr Marescaux. Plusieurs hôpitaux universitaires français, suisses et allemands auraient déjà manifesté leur intérêt pour "Argonaute 3D", qui devrait entrer en service en 2004.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/

Le stress : une réalité difficile à définir
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

En France, trois cadres sur quatre déclarent souffrir du stress. Mais au fait, de quoi s'agit-il ? En tout cas pas d'un phénomène nouveau. Sa première définition médicale remonte en effet à 1936. C'est le Canadien Hans Seyle qui, le premier, a démontré que notre organisme a une manière unique de répondre à des agressions diverses : la désormais fameuse décharge d'adrénaline. Biologiquement, le stress est donc une réponse physiologique à une contrainte extérieure. Laquelle peut être aussi bien physique - une douleur...- que psychologique : relation à autrui, hiérarchie, émotion... La tension psychologique a été maintes fois décrite. Parmi ses dizaines de définitions, retenons l'approche des Américains Lazarus et Folkman qui en 1984, la définissent comme « une relation entre la personne et son environnement, qui est évaluée par la personne comme tarissant ou excédant ses ressources, et menaçant son bien-être. » Un peu théorique certes... Retenons donc que le stress est un phénomène « perçu » et donc éminemment subjectif. Ce qui signifie qu'il peut exister différents ressentiments selon les individus. Ou selon les moments, pour une même personne.

Université canadienne d'Ottawa :

http://www.uottawa.ca/sante/information/stress.html

On peut gagner de 5 à 10 ans de vie en bonne santé
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Dans le message qui introduit le « Rapport sur la santé dans le monde 2002 », le Dr Gro Harlem Brundtland, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), n'hésite pas à se montrer alarmiste. C'est pour mieux convaincre les décideurs, mais aussi les médecins et le public, dans le monde entier, de suivre les recommandations du rapport intitulé « Réduire les risques et promouvoir une vie saine ». « Beaucoup d'entre nous vivent dangereusement, consciemment ou non », souligne le Dr Brundtland, en ajoutant que ce rapport « doit être un appel à la communauté mondiale pour qu'elle sorte de sa léthargie ». Et comme la peur ne suffit pas à convaincre, tous les préventologues le savent, l'OMS assure qu'en suivant ses recommandations - un « objectif particulièrement ambitieux», reconnaît-elle - l'espérance de vie en bonne santé pourrait s'accroître de façon conséquente. Les années de vie en bonne santé perdues sont en effet le paramètre choisi par l'OMS pour comparer l'impact des différents risques de mortalité et de morbidité et pour identifier les dix risques les plus importants à l'échelle mondiale (voir ci-dessous), responsables de 40 % des 56 millions de décès dans le monde et du tiers des années de vie en bonne santé perdues. En s'attaquant à ces risques évitables, les Canadiens et les Américains pourraient, selon l'OMS, gagner 6,5 années de vie en bonne santé, s'ajoutant aux 69,9 et 67,6 dont ils jouissent actuellement. Les pays les plus riches d'Europe, comme l'Allemagne, la France (73,1 ans de vie en bonne santé) ou le Royaume-Uni, ne gagneraient que 5,4 ans, mais ce n'est déjà pas si mal, même comparés aux 8,9 années de l'Inde ou aux 16 ans de certaines régions d'Afrique, où l'espérance de vie en bonne santé est faible (31,4 ans au Malawi).Au premier rang des risques, l'insuffisance pondérale, dont souffrent 170 millions d'enfants des pays pauvres ; au 10e rang, la surcharge pondérale et l'obésité, qui touchent un milliard d'adultes dans le monde et tuent près de 500 000 personnes chaque année en Amérique du nord et en Europe occidentale : un exemple des différences entre les populations riches et pauvres que l'OMS trouve « choquantes ». Autres différences selon les régions : les pratiques sexuelles dangereuses (2e de la liste), fréquentes dans la majeure partie de l'Afrique, alors que l'hypertension (3e) et le tabagisme (4e) sévissent particulièrement dans les pays développés.

Les dix risques majeurs :

-# Sous-alimentation

Dégâts : 3,4 millions de décès en 2000, dont 1,8 en Afrique, la moitié des décès d'enfants dans les pays en développement. Interventions : supplémentation en micronutriments, enrichissement des aliments en vitamine A, zinc et fer ; conseils aux mères pour qu'elles poursuivent l'allaitement ; distribution ciblée de rations supplémentaires si nécessaire ; traitement systématique des diarrhées et des pneumopathies.

-# Pratiques sexuelles dangereuses

Dégâts : l'infection à VIH a fait 2,9 millions de morts et réduit l'espérance de vie en Afrique subsaharienne à 47 ans (sinon elle serait d'environ 62 ans) ; les pratiques sexuelles dangereuses sont responsables de 95 % des infections à VIH en Afrique, 90 % en Amérique du Sud. Interventions : l'arsenal habituel de la lutte contre l'infection à VIH (prévention dans les médias et dans les milieux à risque, information à l'école, traitement des MST, accès aux antirétroviraux...).

-# et 7. Hypertension et hypercholestérolémie

Dégâts : 7,1 millions de décès, 13 % de la mortalité totale, dus à l'hypertension ; 4,4 millions de décès et 40,4 millions d'accidents vasculaires cérébraux ischémiques (AVCI) dus à l'hypercholestérolémie.

Interventions : diminution du sel dans les aliments transformés, réduction de la quantité de matières grasses dans l'alimentation, promotion de l'exercice physique et de la consommation de fruits et de légumes, lutte contre le tabagisme ; traitement quotidien associant statines, antihypertenseurs et aspirine pour les sujets à risque d'AVC.

-# Tabagisme

Dégâts : 4,9 millions de décès, soit 8,8 % du total, et 59,1 millions d'AVCI.

Interventions : programme complet associant interdiction de la publicité, mises en garde sur les conditionnements, lutte contre le tabagisme à l'intérieur des locaux et augmentation des taxes (selon l'OMS, lorsque le prix augmente de 10%, la consommation baisse de 2 à 10 %) ; dans les pays développés, traitement substitutif à la nicotine.

-# Abus d'alcool

Dégâts : 1,8 million de décès, dont une bonne part dans les Amériques et en Europe, de 20 à 30 % des cancers de l'oesophage et du foie, des cirrhoses, des homicides, des accidents de la route.

-# Non-potabilité de l'eau et insuffisance de l'assainissement

Dégâts : 1,7 million de morts (99,8 % dans les pays en développement) et 54,2 millions d'AVCI. Interventions : à court terme désinfection de l'eau ; à long terme, en raison du coût, approvisionnement par canalisations.

-# Pollution de l'air des habitations

Dégâts : la moitié de la population mondiale touchée, essentiellement à cause des combustibles utilisés pour la cuisson et le chauffage ; 36 % des infections des voies respiratoires inférieures et 22 % des bronchopneumopathies chroniques obstructives.

-# Carence en fer

Dégâts : 800 000 décès par an, 2,5 % des AVCI.

Interventions : enrichissement en fer, associé à de l'acide folique, d'un aliment, farines le plus souvent, mais aussi nouilles, riz ou sauces.

-# Surcharge pondérale et obésité

Dégâts : 1 milliard d'adultes en surcharge pondérale, dont 300 millions d'obèses; 500 000 morts par an en Amérique du Nord et en Europe occidentale.

OMS : http://www.who.int/mediacentre/releases/pr84/en/

Demain, un système satellite d'assistance médicale dans les avions
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

La société ebSat System, basée à Roissy-Charles de Gaulle, fabrique des valises portables de visioconférence par satellite, légères et résistant à des conditions extrêmes, qui pourraient bientôt équiper des avions pour des interventions médicales à distance. "On a en cours un projet de télémédecine, qui sera prêt d'ici un mois et demi. On en a parlé à Air France. Et on sera en mesure de fournir des valises d'assistance médicale embarquées", affirme Lionel Sajovic, chargé de la recherche et du développement chez ebSat System. Si un passager tombe malade pendant le vol, l'équipage ouvre la valise, qui ressemble à un gros PC portable d'environ 15 kg, et place les capteurs sur le malade. Via une liaison satellite, un médecin au sol suit en temps réel les signes vitaux du patient, voit le malade et peut guider l'équipage dans les soins. D'un coût de 11.500 à 30.800 euros, selon la version, la valise résiste à l'eau, aux chocs et aux basses températures. "La visioconférence peut se faire par satellite, par radio, par les réseaux téléphoniques", selon M. Sajovic qui précise que son produit "peut se connecter à n'importe quel système de visioconférence dans le monde". "Nous avons vendu de ces valises à des ONG en Afghanistan, par exemple. Cela permet aux humanitaires de faire état de la situation sur place à ceux qui les financent. Ils connectent la valise, puis se baladent dans les camps de réfugiés avec une caméra sans fil qui a une portée de plusieurs centaines de mètres", explique-t-il. La valise a notamment suscité la curiosité de la DST, la DGSE, les Renseignements généraux, le GIGN, le GIPN... Dans une version spécifique, deux valises se trouvent déjà à bord du porte-avions Charles de Gaulle. ebSat propose également un autre système du même type : la télésurveillance à distance, par satellite ou autre. C'est un boîtier qui permet de connecter plusieurs caméras, d'enregistrer et de diffuser des images. Le signal vidéo est tellement compressé qu'il peut passer à très bas débit, à 2,4 kilobits par seconde. Ce bas débit permet d'envoyer de l'image d'à peu près n'importe où. Les caméras peuvent aussi être remplacées par des capteurs, qui envoient toutes sortes d'informations : température, pression... ce qui permet de diagnostiquer une panne éventuelle sur un navire, ou encore de savoir ce qui se passe à bord d'un avion détourné. "En ce moment, on travaille à un système de caméras embarquées sur fourgon blindé. En cas d'attaque, on a les images en temps réel", indique-t-on à ebSat.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/021030/202/2trm6.html

INDY, la protéine de jouvence
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Les chercheurs américains Blanka Rogina et Stephen L. Helfand avaient découvert en 2000 chez la mouche drosophile un gène, qui modifie permettait de doubler la durée de vie de la mouche sans altérer ses fonctions corporelles. Ce gène, en rapport avec le métabolisme, semblait conduire a un bilan énergétique équilibre. Ce gène avait été nomme INDY: I am Not Dead Yet (Je ne suis pas encore mort). Felix Knauf (clinique Franz-Volhard et Centre Max Delbruck pour la médecine moléculaire de Berlin-Buch) en collaboration avec Stephen L. Helfand a découvert le mécanisme d'action de la protéine produite par le gène INDY sur le métabolisme. La protéine est présente sur les parois cellulaires en contact avec le flux sanguin de l'appareil digestif et des organes impliques dans le méetabolisme. Le déficit de cette protéine chez la drosophile provoque une brèche dans le transport et limite la transformation des nutriments. Cet état de "régime génétique" permet a la mouche de doubler son espérance de vie. Cette découverte, applicable aux mammifères et donc a l'homme, pourrait mener a un médicament contrôlant la production de la protéine-INDY pour augmenter la durée de vie des hommes. Un article présentant le travail des différentes équipes allemandes et américaines est paru dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

PNAS du 29-10-2002 : http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/99/22/14315

La mémoire de l'enfant s'améliore surtout après un an
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Bien que des bébés de neuf mois soient en mesure de se souvenir d'évènements marquants pendant un mois, leur mémoire à long terme ne commence à se développer qu'à partir de leur premier anniversaire. Elle devient mature au cours de la deuxième année, soulignent des chercheurs dans le dernier numéro de la revue scientifique Nature. Des nourrissons de six mois peuvent se souvenir d'un événement pendant seulement 24 heures mais cette période s'étend à un mois à l'âge de neuf mois. Dans la dernière édition de Nature, Conor Liston et Jerome Kagan (Université d'Harvard à Cambridge) montrent que même des bébés âgés de 13 mois sont incapables de se souvenir de situations passées quatre mois plus tôt. Par contre, des enfants de 21 et 28 mois sont en mesure de se souvenir d'évènements survenus lorsqu'ils avaient respectivement 17 et 24 mois. Selon les auteurs de ces travaux, ces résultats montrent que le lobe frontal (associé à la mémoire et au souvenir) "commence" vraiment se mettre en place vers la fin de leur première année et qu'il n'attend un développement complet qu'à la fin de la deuxième année. De plus, ces données indiqueraient que l'amélioration des capacités mnésiques est imputable à une composante neurobiologique durant la deuxième année, et non pas seulement à l'expérience de l'enfant.

Nature du 31-10-2002 :

http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?file=/nature/journal/v419/n6910/abs/4...

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
La Commission des Finances du Sénat examine les crédits de la recherche pour 2003
Samedi, 09/11/2002 - 00:00

Le mercredi 23 octobre 2002, la commission des Finances du Sénat a procédé à l'examen des crédits de la recherche et des nouvelles technologies. M. René Trégouët, rapporteur spécial, a tout d'abord rappelé que ces crédits représentaient environ 70 % du budget civil de recherche et de développement technologique (BCRD), dont la ventilation, par ministère dépensier et par discipline, était indiquée dans sa note de présentation. Il a précisé que les seules progressions substantielles prévues pour 2003 concernaient les deux fonds d'intervention du ministère, c'est-à-dire, d'une part, le Fonds national de la science (FNS) et, pour ce qui est seulement des autorisations de programme, le Fonds de la recherche et de la technologie (FRT), en continuité avec les évolutions des exercices précédents. Cependant, il a estimé que ce budget, malgré les apparences, contribuerait convenablement au financement, en 2003, des activités de recherche. En effet, selon lui :

-* un effort louable de sincérité a conduit à prévoir un équilibrage entre les autorisations de programme (AP) et les crédits de paiement (CP), ainsi qu'un ajustement des dotations correspondantes aux besoins réels, compte tenu de leur consommation effective ;

-* il a, d'autre part, été fait légitimement appel à une mobilisation des excédents structurels de ressources des organismes qui ne sont, en fait, jamais dépensés depuis plusieurs années. Le rapporteur spécial a rappelé que 90 % des crédits de ce budget sont directement distribués, en majeure partie sous forme de crédits de paiement automatiquement reportables, à plus d'une vingtaine d'établissements de recherche, dont les ressources propres ont tendance, généralement, à augmenter. Il a déclaré cependant comprendre la déception, face à la baisse globale de 1,3 % de la dotation du ministère pour 2003, de ceux qui estiment qu'il convient précisément d'accentuer le soutien apporté à la recherche lorsque la conjoncture est difficile. Il a reconnu, en outre, qu'une partie des reports constatés s'expliquait par l'inadaptation de certaines règles du code des marchés publics au fonctionnement des laboratoires, qui avait freiné parfois la consommation des crédits. Il a estimé, toutefois, que ce phénomène n'expliquait que pour une faible part le niveaudela trésorerie des organismes de recherche évalué globalement, par les services du ministère, à 720 millions d'euros, dont 450 pour les seuls établissements publics scientifiques et techniques (EPST). M. René Trégouët, rapporteur spécial, a précisé que l'écart entre budget voté et exécuté était resté limité en ce qui concerne la recherche en 2001 : en effet, 0,5 % seulement des autorisations de programme et 1,9 % des crédits de paiement avaient été annulés ; 1,7 % de l'ensemble des crédits a été, d'autre part, reporté, ce qui montre que les excédents des organismes ne se sont pas constitués en un seul exercice et incluent, effectivement, leurs ressources propres. En tout état de cause, a-t-il fait valoir, les principaux maux dont souffre la recherche française ne sont pas dus à l'insuffisance de ses crédits budgétaires. L'effort de l'Etat, en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), est, en effet, plus important en France que dans les principaux pays de l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Mais l'effet de levier des dépenses publiques ne semble pas satisfaisant. On peut se demander, dans ces conditions, si la fiscalité, plus que la subvention, ne serait pas le meilleur moyen d'inciter davantage d'entreprises, et surtout de PME ou d'investisseurs, à s'impliquer plus fortement dans le financement et les activités de la recherche. M. René Trégouët, rapporteur spécial, a estimé que les principales carences de la recherche française, liées entre elles, concernent ses structures, son évaluation, la valorisation de ses travaux, et le statut des chercheurs. Notre dispositif de recherche est, selon lui, excessivement morcelé et cloisonné, d'où une complexité, accrue par la multiplication de structures de coordination, qui en rend difficiles la compréhension et le pilotage. Le déficit d'évaluation stratégique des orientations de la recherche française et du choix de ses priorités s'explique, en partie, par cette complexité structurelle, mais ne fait qu'accroître le problème de gouvernance qui en résulte. La valorisation de nos activités de recherche reste globalement insuffisante, surtout en termes de brevets, malgré certains progrès dus à la loi de juillet 1999 sur l'innovation et la recherche, en ce qui concerne les créations d'entreprises par des chercheurs du secteur public. Le statut des chercheurs est un frein à leur mobilité qui, seule, pourrait remédier aux problèmes de cloisonnement des structures de notre recherche. Au total, a estimé le rapporteur spécial, cette rigidité de notre dispositif de recherche, au niveau des structures et des hommes, explique nos retards dans les disciplines émergentes ou dans les secteurs interdisciplinaires, comme les sciences et technologies de l'information, les sciences du vivant ou les nanotechnologies. En conclusion, M. René Trégouët, rapporteur spécial, a préconisé l'adoption des crédits de la recherche en raison de l'effort de sincérité budgétaire qui inspire leur présentation, de l'adaptation, aux besoins des chercheurs, du niveau réel des moyens disponibles et compte tenu, enfin, des priorités dont font l'objet les thésards et les jeunes docteurs. Il a, cependant, souhaité une rationalisation des structures de recherche et une réforme du statut des chercheurs, ainsi que la mise en oeuvre d'incitations fiscales fortes, au profit des activités concernées et de leur valorisation par l'innovation. Il a déclaré vouloir attirer plus ponctuellement l'attention de la ministre de la recherche et des nouvelles technologies sur l'insuffisance des moyens informatiques de la recherche, ainsi que sur l'urgence d'appliquer enfin la loi précitée sur l'innovation et la recherche dans les universités, en y levant les obstacles administratifs qui entravent encore le fonctionnement de leurs laboratoires. Enfin, a-t-il déclaré, le contexte budgétaire difficile actuel doit conduire à introduire davantage de sélectivité dans l'attribution des moyens et donc d'émulation entre les unités et les organismes de recherche.

Sénat : http://www.senat.fr/commission/fin/fin021028.html#toc2

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