RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 237
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 04 Avril 2003
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Egalement dans ce numéro
TIC
Les foyers américains aisés jouent moins aux jeux vidéo
T-Mobile USA lance un service de messages vidéo
Une encre électronique couleur pour animer votre journal !
Avenir
Sous le CERN, Atlas va détecter l'antimatière
Matière
Des cellules photovoltaïques minces et flexibles
Rio va générer de l'énergie à partir de ses égouts
Espace
Des astronomes établissent pour la première fois la masse d'un trou noir
Le projet Galileo est enfin lancé
Terre
Depuis 1990, la Terre a connu onze des treize années les plus chaudes
Vivant
Pneumonie atypique : extension de l'épidémie en Chine
La pneumonie atypique pourrait être transmissible par l'air
Nouvelle piste de traitement de la maladie de Parkinson
Vers une prévention alimentaire du cancer
Vers la radiothérapie sur mesure
Des cellules génétiquement modifiées contre le cancer
Les bétabloqueurs protègent le coeur du stress
Stress et AVC : lien confirmé
Santé: les Français dépensent en moyenne 1.793 euros, pris en charge à 81 %
Bien dormir pour vivre vieux
Un géant baptisé "Mimivirus" découvert par des chercheurs français
Homme
L'âge à la maternité serait un facteur clé du déclin démographique européen
Edito
L'informatique de "confiance" pourrait-elle empiéter sur nos libertés ?}



L'industrie informatique a engagé un combat sans merci contre les hackers et pirates en tout genre dont les agissements représentent des pertes qui se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards de dollars par an pour les entreprises. Mais dans cet éternel combat du glaive contre le bouclier, les cyberdélinquants ont presque toujours une longueur d'avance et trouvent sans cesse de nouvelles failles dans les logiciels de sécurité. Conscients de l'enjeu économique considérable que représente une meilleure sécurisation des ordinateurs et des transactions via le Net, les grands constructeurs informatiques ont présenté un dispositif qui, la première fois, change fondamentalement l'architecture de base de l'ordinateur personnel. Mais ce saut technologique soulève chez les futurs utilisateurs autant d'interrogations et d'inquiétudes qu'il suscite d'espoir en matière de sécurité accrue. La Trusted Computing Platform Alliance (TCPA, Alliance pour une informatique de confiance), un consortium créé en 1999 qui inclut IBM, Intel, Hewlett-Packard et Microsoft, a établi des spécifications techniques pour créer une nouvelle puce contenant des clés de chiffrement et de déchiffrement des données. Cette puce sera indépendante du disque dur de l'ordinateur, mettant ainsi les clés et les informations chiffrées hors d'atteinte des pirates. "C'est comme si vous aviez un petit coffre-fort dans votre ordinateur", explique Bob Meinschein, ingénieur en chef chez Intel Research et membre du comité technique de la TCPA. Depuis un an, IBM vend des ordinateurs équipés de ces puces et envisage de les intégrer dans des appareils électroniques plus petits tels que les assistants personnels numériques et les téléphones portables. Microsoft est allé plus loin et développe actuellement une technologie similaire, baptisée Palladium. Ce système associe un matériel spécial et un nouveau "lien", en l'occurrence un programme qui sera inclus dans les versions futures de son système d'exploitation Windows et qui ouvrira les logiciels conçus pour être utilisés par ledit matériel. Seul l'utilisateur autorisé de l'ordinateur aura accès à l'information codée, qui ne pourra être lue que par le matériel et le programme estampillés Palladium. Pour éviter le piratage à distance, le dispositif inclut des fonctions qui ne permettent d'accéder aux données que si l'utilisateur est physiquement présent. Les spécifications techniques de la TCPA et de Palladium prévoient que d'autres ordinateurs dotés du même équipement pourront demander au système si sa configuration est digne de confiance. Et la puce dit toujours la vérité. Ainsi, un ordinateur pourra par exemple demander au site d'une banque en ligne de s'assurer que sa sécurité est satisfaisante avant de transmettre des informations confidentielles. Pour Microsoft, le but recherché est clairement affiché : obtenir des machines entièrement protégées contre le piratage. Mais le mieux est souvent l'ennemi du bien et le remède pourrait s'avérer pire que la maladie. Bien sûr, les partisans de Palladium affirment que ce dispositif protégera enfin des données personnelles telles que les mots de passe, les informations médicales et financières, tout en prévenant les dommages infligés aux réseaux informatiques par les virus et les hackers. Quant à ses détracteurs, ils insistent sur le fait que ce dispositif pourra donner aux fabricants de logiciels et aux fournisseurs de contenus un contrôle sans précédent sur les ordinateurs. Ils mettent en garde contre la censure, les pratiques anticoncurrentielles et l'application draconienne du copyright par le biais de la gestion des droits numériques. Il faut en effet bien comprendre que cette technologie, très séduisante sur le papier, pourra être utilisée pour détecter et effacer à distance les copies illégales de logiciels, voire pour exiger le paiement de droits chaque fois qu'une chanson téléchargée est écoutée. Jusque là rien à dire. Mais les états et administrations pourront également y avoir recours pour censurer les photographies et les documents jugés politiquement délicats ou moralement choquants. Sur leur requête, la puce pourra vérifier la validité des licences ou chercher les listes de matériel interdit et effacer tout fichier considéré illégal. Si dans certains cas une telle utilisation de cette technologie peut se justifier, en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée notamment, comment éviter les dérives et les utilisations abusives d'une telle technologie à des fins de contrôle social ou politique. Il faut en effet bien comprendre qu'avec la généralisation d'un tel système on renverse le principe du contrôle de l'information qui ne s'effectue plus a posteriori mais a priori. En outre, on peut légitimement craindre qu'un système comme Palladium puisse être utilisé pour supprimer la concurrence. Un fabricant de logiciels de traitement de texte pourra par exemple mettre en place des clés de chiffrement et ne pas les partager, empêchant ainsi les ordinateurs équipés de son logiciel d'ouvrir les documents ayant un format différent. Bien entendu, Microsoft et la TCPA nient que leurs systèmes limitent le type de logiciels ou de documents que les propriétaires d'ordinateurs pourront exploiter. Leur seul objectif, selon eux, est de renforcer la confidentialité des données. Ils rejettent également tout argument relatif à la possibilité du détournement de ces dispositifs pour réaliser différents types d'intrusion tels que l'effacement de fichiers à distance. Il est certain que la généralisation de ces technologies puissantes de sécurisation pourrait rendre la gestion des droits numériques bien plus efficace en permettant aux fabricants de logiciels et aux fournisseurs de contenu en ligne, qu'il s'agisse de fichiers musicaux, de films ou de livres, d'imposer des restrictions plus importantes en ce qui concerne l'utilisation des fichiers. Une telle perspective ne peut que favoriser le développement du commerce électronique et de l'économie numérique. Reste à savoir, et c'est bien là la question de fond, si les utilisateurs ont suffisamment confiance dans les grands constructeurs informatiques et les administrations pour accepter de leur donner un véritable droit de regard et d'intervention en échange d'une sécurisation accrue des échanges et transactions en ligne. En dernier ressort, ce sont les consommateurs, mais aussi les citoyens, qui trancheront ce débat de société en décidant d'acheter ou pas des machines munies de tels systèmes. Mais l'acceptation sociale de cette nouvelle informatique de "confiance" est loin d'être acquise et ne sera pas automatique car les utilisateurs voudront à juste titre avoir la démonstration que ces nouvelles technologies de contrôle présentent pour eux plus d'avantages, en terme de sécurité, que d'inconvénients, en terme d'attentes à la confidentialité et de restrictions à la liberté d'information et de communication.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Les foyers américains aisés jouent moins aux jeux vidéo
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Les membres de foyers américains gagnant moins de 35.000 dollars (32.000 euros) par an passent environ moitié plus de temps à jouer aux jeux vidéo que ceux de foyers au revenu dépassant les 74.000 dollars annuels (67.900 euros), selon une étude de Jupiter Research publiéemardi. L'étude a toutefois mis en évidence le peu de différence entre les adolescents fortunés ou non dès lors qu'ils appartiennent au créneau dit des "hardcore gamers", ceux qui achètent plus de six jeux par an. "Parce que les jeux vidéo sont un loisir peu onéreux, les statistiques de consommation mettent en avant les foyers à faibles revenus pour la pénétration des consoles, le temps passé à jouer et le nombre de titres achetés", peut-on lire dans le rapport d'étude. Les adolescents passent moins de temps sur des jeux vidéo que devant la télévision, sur l'internet ou qu'à écouter la radio, mais plus qu'à lire des livres ou des magazines, estime la société d'études spécialisée dans les nouvelles technologies. Les ventes de matériels et de logiciels de jeux vidéo aux Etats-Unis ont atteint dix milliards de dollars en 2002 et le marché considère généralement les garçons et les hommes jeunes, de 6 à 24 ans, comme sa cible principale. Les adolescents interrogés disent privilégier le rapport qualité-prix: un tiers d'entre eux classe le prix comme premier facteur de choix d'une nouvelle console de jeux, alors qu'un quart estime que sa capacité à lire des disques CD ou DVD est le plus important. Seuls 8 % des adolescents interrogés déclarent que la capacité d'une console à se connecter à l'internet pour jouer en ligne est un élément d'achat important. L'étude porte également sur les différences entre garçons et filles. Les garçons préfèrent les jeux d'action et d'aventure, la moitié des filles disent préférer les jeux "de salon" (cartes, dés). Parmi le groupe d'adolescents interrogé, 21 % des filles disent ne jamais jouer aux jeux vidéo contre 2 % des garçons. Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/030401/85/34l9v.html

T-Mobile USA lance un service de messages vidéo
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

T-Mobile USA a annoncé jeudi le lancement d'un service permettant d'envoyer des messages vidéo sonorisés de 10 secondes à partir d'un téléphone mobile, ce qui est présenté comme une grande première aux Etats-Unis. Le sixième opérateur téléphonique mobile mondial, filiale américaine de Deutsche Telekom AG, a précisé que cette option serait disponible dans un premier temps sur le combiné 3650 de Nokia et plus tard sur d'autres appareils. Le téléphone pourra enregistrer 10 secondes d'images, ensuite envoyées en tapant une adresse email. T-Mobile a ajouté que le service serait facturé 3 dollars (2,80 euros) par mois pour 10 messages vidéo et 30 cents (0,28 cent d'euro) pour chaque message supplémentaire. T-Mobile est un des premiers opérateurs américains à avoir lancé des téléphone-appareils photo à des prix abordables - actuellement commercialisés au prix promotionnel de 99,99 dollars (93,25 euros) - à l'automne dernier. "Nos clients utilisent les téléphones-appareils photo comme nous ne l'avions jamais imaginé", a déclaré Nick Sears, vice-président des produits grand public pour T-Mobile USA, dans un communiqué. "Les messages vidéo sont une incitation à communiquer de façon inédite." Sears a refusé de préciser le nombre de clients de T-Online détenteurs d'un téléphone-appareil photo mais il a dit que plus d'un million de photos avaient été envoyées via son réseau au premier trimestre 2003.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/030328/85/34d14.html

Une encre électronique couleur pour animer votre journal !
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Des images qui bougent sur votre papier journal ? Voilà une des applications possibles d'une recherche menée à l'Université de Toronto . Une équipe vient de publier des résultats de travaux en nanotechnologie dans la revue Advanced Materials. Les chimistes André Arsenault, Hernan Miguez, Vladimir Kitaev, Geoffrey Ozin et Ian Manners ont mis au point un procédé révolutionnaire d'encre photonique (photonic ink) qui présente d'étonnantes propriétés... sans coûter trop cher à produire. Cette encre, composée de minuscules sphères de silicone baignant dans un polymère à base de métal, répond aux stimuli à l'échelle du nanomètre. Le matériau a la propriété de gonfler lorsqu'il est humidifié par un solvant et de retrouver sa forme en séchant. L'espace entre les sphères laisse passer la lumière de façon à créer différentes réfractions. La couleur produite est semblable à celles qu'on aperçoit sur les ailes d'un papillon. Le procédé prend, en tout, 0,4 seconde. C'est un peu lent pour une image vidéo mais cela témoigne tout de même d'une percée importante dans ce domaine de la nanotechnologie. Connue depuis une décennie, les cristaux colloïdaux photoniques exercent une fascination croissante chez les experts des matériaux «intelligents». Jusqu'à maintenant, les prototypes d'encre électronique étaient limités au noir et blanc. C'est pourquoi la percée de l'équipe canadienne est si remarquable.

Advanced Materials :

http://www3.interscience.wiley.com/cgi-bin/abstract/104084625/START

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Sous le CERN, Atlas va détecter l'antimatière
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

A cent mètres sous terre, à la frontière franco-suisse près de Genève, des ouvriers s'affairent pour aménager une gigantesque caverne de béton: c'est le repaire d'Atlas, un détecteur qui doit percer les mystères du "big bang" et de l'antimatière.A la surface, le CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire) bruisse de vie, véritable cité dans la cité, avec ses 2.500 employés. Les travailleurs frontaliers qui passent en voiture le long de ses grilles sont loin de soupçonner l'existence de cette caverne, digne des romans de Jules Verne. Atlas --une machine de 22 mètres de haut, 44 mètres de long-- ne portera pas la voûte du ciel mais livrera ses secrets dans les entrailles de la terre. Elle est au centre du projet phare du CERN, le grand collisionneur de hadrons LHC. Pour l'heure, dans un immense hangar, ses différentes pièces sont mises au point et ajustées. Dans la caverne, les marteaux résonnent et des engins de chantiers géants sont descendus par deux puits de 18 mètres et 12 mètres de diamètre. C'est là qu'en 2007, les particules entreront en collision à une vitesse proche de celle de la lumière, permettant aux scientifiques d'ouvrir une fenêtre sur les premiers instants de l'univers. La caverne -- 30 mètres de largeur, 35 mètres de hauteur, 55 mètres de longueur -- est une des plus grandes du monde à être construite dans la mollasse (marnes et grès). Elle sera livrée fin avril au CERN par un consortium de sociétés, pour un coût d'environ cent millions de francs suisses (68 M EUR), explique l'ingénieur autrichien Hubert Rammer. Les murs de béton ont deux mètres d'épaisseur, et la dalle cinq mètres, à l'épreuve des séismes et des pressions de la mollasse qui a tendance à gonfler. "Les dimensions de cette chambre sont à la limite technique de ce qu'on peut exécuter dans ce type de terrain", explique M. Rammer. Les deux puits ont été construits pour faire descendre une centaine de pièces qui doivent être assemblées pour constituer Atlas. On a installé au-dessus un pont roulant assez résistant pour porter la plus grosse pièce d'Atlas, qui pèse 280 tonnes. Ils seront rebouchés par d'immenses dalles de béton, pour empêcher les radiations. La caverne d'Atlas est reliée à un tube de 4,4 mètres de diamètre sur 27 Km qui serpente sous le pays de Gex, de l'autre côté de la frontière. C'est à cet endroit que passera le LHC, comme le faisait l'ancien accélérateur de particules LEP. Un système d'aimants supraconducteurs entourant Atlas et trois autres détecteurs déviera les trajectoires des particules éphémères, permettant d'en mesurer la charge et l'impulsion. Ces autres détecteurs s'appellent CMS, ALICE et LHC-B. Le détecteur à "pailles" d'Atlas est formé de tubes très fins, dans l'axe desquels un fil captera les signaux émis par le passage des particules. Le détecteur permettra de suivre les particules émergeant des collisions. 35 pays, dont la Russie, l'Inde, la Chine et Taïwan, participent à ce programme. Le LEP, le "grand collisionneur électro-positon", avait fonctionné de 1989 à 2000. Il sera remplacé par le LHC, un projet qui coûtera au CERN près de 2,27 milliards d'euros. Les nouveaux détecteurs fourniront 20 fois plus de données que les plus grands détecteurs du CERN, soit environ 10 millions d'informations à chaque collision. Plus de cent ans après la révolution qu'a constituée la découverte des électrons, le LHC vise à compléter la photo de famille des particules, et à retrouver l'antimatière existant à l'époque du big bang en quantités égales avec la matière. Des milliers de physiciens et d'ingénieurs du monde entier travaillent sur le LHC et ses détecteurs. 1.700 physiciens de 150 universités et laboratoires collaborent au seul projet Atlas. Les données expérimentales obtenues seront ensuite examinées dans des instituts à travers le monde.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030327/202/34auf.html

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Matière
Matière et Energie
Des cellules photovoltaïques minces et flexibles
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

D'ici quelques semaines va débuter sur une installation pilote au sein de l'entreprise Solarion GmbH Leipzig la fabrication de cellules photovoltaïques minces et flexibles (film). Les cellules à base de cuivre, indium, gallium et sélénium (CIGS) sont appliquées sur des films de polymères minces grâce à une nouvelle technologie basée sur les rayons ioniques. Cette technologie permet de diminuer fortement le coût de fabrication de telles cellules voltaïques. Elles sont plus minces qu'une feuille de papier, souples, ultra-légères, et peuvent être appliquées sur n'importe quelle surface, ce qui, à la différence des cellules sur verre, permet une utilisation dans de nombreux champs d'applications. La production devrait progressivement atteindre en 2004 la capacité de 5.000 m2 soit l'équivalent d'une puissance de 0,5 MW. Le développement de ces cellules photovoltaïques minces est un résultat du projet Innocis (innovation C(uivre)I(ndium)S(élénium)), mené dans le cadre d'un réseau de R&D dans la région de Leipzig-Dresde-Chemnitz (Saxe). Le projet rassemble en effet 14 partenaires dont 5 industriels (apport d'installation et d'équipements dans le domaine des semi-conducteurs en couches minces), 3 partenaires de l'institut de modification de surfaces de Leipzig, l'institut Fraunhofer des technologies liés aux rayons ioniques et aux plasmas et enfin 5 partenaires de l'université de Leipzig. Le réseau Innocis est une des 123 initiatives lancées en 2001 par le BMBF (ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche) dans le cadre du programme "Noeuds régionaux de croissance et d'innovation". Le projet devrait être présenté lors de la Foire d'Hanovre du 7 au 12 avril 2003.

ADIT :

http://www.adit.fr/adit_edition/index.php?page=frame/accueil.php

Rio va générer de l'énergie à partir de ses égouts
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

La ville de Rio de Janeiro va tester la première usine génératrice d'énergie à partir de boues d'égouts du pays. Le SEINPE -Secretaria Estadual da Energia, da Indústria Naval e do Petróleo et la CEDAE- Companhia Estadual de Águas e Esgoto ont signé un accord de coopération technique pour l'implantation de cette usine près d'une station d'épuration de la ville. Le projet, financé par l'UTE - Unidade Termelétrica Norte-Fluminense et l'EDF, va coûter près de 2 millions de reais et fait partie d'un programme qui concède le paiement de l'ICMS (Impôt sur la Circulation des Marchandises et sur les prestations de Services liées à leur transport) aux usines de production d'énergie qui s'installent dans l'état de Rio de Janeiro. En contrepartie, les entrepreneurs doivent investir dans le développement de programmes pour l'utilisation des énergies renouvelables. Selon Luiz Limaverde, le secrétaire du projet, l'usine devra initialement produire 1Mwatt d'énergie électrique, mais les technologies utilisées devraient permettre d'ajouter de nouveaux générateurs qui augmenteront la capacité de production. Antônio Rocha, le président de l'UTE, précise que des professionnels anglais ont été embauchés pour amener au Brésil des technologies inédites. La municipalité de Rio s'est également associée au projet à hauteur de 5,5 millions de reais et prévoit la mise en place dans les universités de cours sur la génération des énergies renouvelables et sur l'environnement. En accord avec le Secretaria de Energia, le premier vestibular sera prêt pour l'année 2003. Et Rocha d'affirmer qu'un projet très spécial est né de l'interaction entre l'entreprise, les autorités locales municipales et l'Etat. A noter que la ville de São Paulo a déjà mis en place une usine de ce type près de la plus grande station d'épuration d'Amérique Latine qui a commencé à produire de l'énergie en décembre dernier. Ce projet a fait l'objet d'un partenariat entre l'USP et la Sabesp, l'entreprise responsable de la distribution et de l'assainissement de l'eau dans l'état de São Paulo. Grâce à cette usine, l'état de São Paulo estime pouvoir produire près de 200 Mwatts d'électricité à partir des biogaz de la station.

ADIT :

http://www.adit.fr/adit_edition/index.php?page=frame/accueil.php

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Espace
Espace et Cosmologie
Des astronomes établissent pour la première fois la masse d'un trou noir
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Une équipe d'astronomes canadiens et britanniques ont établi, pour la première fois, la masse d'un trou noir géant formé au tout début de l'histoire de l'univers, a indiqué mercredi le Conseil national de recherches canadien (CNRC)."Pour la première fois, des astronomes ont calculé la masse d'un trou noir aux confins de l'univers", a annoncé le CNRC dans un communiqué. Des observations effectuées à l'aide du télescope infrarouge du Royaume-Uni UKIRT à Hawaï ont permis aux astronomes d'étudier la lumière infrarouge provenant du quasar (une galaxie exceptionnellement lumineuse) connu le plus éloigné et trouvé qu'il contenait un trou noir dont la masse était égale à mille milliards de fois celle de la Terre. "Nous voyons ce quasar tel qu'il apparaissait lorsque sa lumière fut émise il y a 13 milliards d'années, lorsque l'âge de l'univers n'était égale qu'à 6% de son âge actuel", a déclaré le chef d'équipe britannique Dr. Chris Willott de l'Institut Herzberg d'astrophysique du CNRC de Victoria, en Colombie-Britannique. "Ce travail a une incidence importante sur notre compréhension de la façon dont la matière s'est amassée dans les galaxies que nous voyons aujourd'hui", a-t-il précisé. Les quasars sont astres d'apparence stellaire considérés comme les objets les plus lointains actuellement observés dans l'univers et dont le spectre présente un fort décalage vers le rouge. Ils tirent leur énergie de la libération de l'énergie gravitationnelle lorsque la matière est attirée par un trou noir très massif en son centre. "Les chercheurs se sont intéressés aux atomes ionisés de magnésium présents dans le gaz qui est en chute libre vers le trou noir. De ces atomes, ils ont pu déduire des caractéristiques du trou noir en calculant la vitesse avec laquelle ce gaz ionisé tournait autour", a expliqué à l'AFP le Dr. Jacques P. Vallée, astronome l'Institut Herzberg d'astrophysique de Victoria. "La présence de tels trous noirs massifs si tôt dans l'histoire de l'univers s'opposent aux théories qui ne prédisaient aucun trou noir ou qui pensaient qu'ils étaient très peu massifs", a -t-il ajouté. Nous espérons suivre l'évolution des trous noirs et des galaxies dans lesquelles ils se trouvent du début de l'univers jusqu'à nos jours", a indiqué le Dr. Matt Jarvis de l'université d'Oxford. CNCR : http://www.nrc-cnrc.gc.ca/

Le projet Galileo est enfin lancé
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Après bien des tergiversations, l'Italie et l'Allemagne ont conclu le 28 mars un accord en vue de lancer le programme Galileo, le futur système de navigation par satellite de l'Europe. Il était à l'origine prévu que l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, La France et la Grande-Bretagne soient à égalité avec 17,5% chacun. Mais Berlin et Rome ont tout deux revendiqué le droit de piloter le projet et d'obtenir 25% des parts. Les deux partenaires semblent donc avoir finalement trouvé un terrain d'entente, mais le communiqué italien de ce vendredi n'en donne pas les détails. L'intransigeance de ces deux pays avait provoqué la rupture des négociations en décembre 2002 et mis à mal la belle unité de façade de l'Europe sur ce programme. Rappelons que le projet Galileo est destiné à concurrencer («offrir une alternative complémentaire», disent les diplomates) l'actuel Global Positionning System (GPS), constellation de satellites contrôlée techniquement par l'armée américaine. Galileo est financé à parts égales par deux instances de l'UE: la Commission de Bruxelles et l'Agence spatiale européenne (ESA). Le Conseil des Ministres des transports de l'UE a récemment débloqué les 450 millions d'euros nécessaires au programme dont la mise en oeuvre est prévue en trois phases : Développement et validation en orbite (2001 - 2005) - consolidation des exigences de la mission ; - développement de 2 à 4 satellites et des composantes au sol ; - validation du système en orbite. Déploiement (2006 - 2007) - construction et lancement des 26 à 28 satellites restants ; - installation du segment sol complet. Exploitation commerciale à partir de 2008. Avec Galileo, développé par l'ESA en coopération avec l'Union européenne, l'Europe possédera son propre système mondial de navigation par satellite et s'affranchira des services offerts par le GPS américain qui comportent de nombreuses restrictions. Galileo fournira des services de localisation précis, sécurisé et certifié à l'échelle du globe. Il sera placé sous le contrôle d'autorités civiles au contraire de son homologue américain, militaire lui. Les applications attendues et à 'inventer' sont multiples : transport (circulation routière, ferroviaire, aérienne et maritime), Energie, Agriculture et pêche, Navigation personnelle, Recherche et sauvetage, Gestion de crise (inondations, catastrophes maritimes, marées noires, tremblement de terre, aide humanitaire), Gestion environnementale, Loisirs, Economie (finance, banque, assurance), etc. Les retombées économiques prévues ces 15 prochaines années sont très importantes, avec un retour sur investissement évalué à 4.6 et la création de plus de 140 000 emplois. Galileo sera compatible avec le GPS américain et le Glonass russe, les deux autres réseaux de satellites de radionavigation, tous deux conçus pendant la Guerre froide à des fins militaires. Galileo offrira une précision de localisation en temps réel de l'ordre du mètre, ce qu'aucun autre système public n'autorise. Il informera les utilisateurs en quelques secondes de toute défaillance de l'un des satellites. Ces caractéristiques font du projet européen un système adapté aux applications dans lesquelles la sécurité joue un rôle capital, comme le contrôle du trafic ferroviaire, la régulation de la circulation routière et le suivi des avions en phase d'atterrissage. Galileo doit être opérationnel dès 2008. Pour cela, le système sera composé de 30 satellites (27 opérationnels et 3 en réserve) pour un coût total de 3,4 milliards d'euros. Ils seront répartis en trois orbites circulaires à une altitude de 23616 Km avec un angle d'inclinaison des plans orbitaux de 56°. Les signaux de Galileo couvriront également des latitudes allant jusqu'à 75° nord et sud. Grâce au nombre élevé de satellites, à l'optimisation de la constellation et à l'existence de 3 satellites en réserve active, la perte d'un satellite n'aura pas de conséquence notable pour l'utilisateur. Les satellites en orbite seront soutenus par un réseau mondial de stations terrestres.

ZDnet : http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2132725,00.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Depuis 1990, la Terre a connu onze des treize années les plus chaudes
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Depuis 1990, la Terre a connu onze des treize années les plus chaudes depuis que les températures ont commencé à être relevées en différents points du globe en 1860, selon le professeur Godwin Obasin, secrétaire général de l'Organisation météorogique mondiale."Depuis 1976, la température globale moyenne a augmenté environ trois fois plus vite que sur l'ensemble du siècle", a déclaré M. Obasin, selon le texte de son discours d'ouverture du Symposium international sur les changements climatiques qui se tient du 31 mars au 2 avril à Pékin. L'année la plus chaude de toutes a été 1998, suivie par l'an 2002. "La concentration actuelle de CO2 (dans l'atmosphère) n'a pas été dépassée au cours des dernières 420.000 années et probablement pas durant les derniers 20 millions d'années", a ajouté M. Obasin. Il a souligné la multiplication des événements météorologiques extrêmes au cours des dernières décennies, comme des cyclones, des tempêtes et inondations, qui ont affecté de nombreux pays dont la Chine, qui organise pour la première fois une telle conférence. Le nord de la Chine, tout comme l'Asie centrale, l'Afrique australe et orientale, le Brésil et le Moyen-Orient ont par ailleurs connu des sécheresses record au cours des dernières décennies. Le symposium doit se pencher sur les moyens d'améliorer les services de prévision météorologique et climatique "pour les secteurs publics et privés, spécialement lorsqu'ils affectent la protection de l'environnement et le développement durable", a encore dit M. Obasi. La conférence a été inaugurée par le vice-premier ministre chinois Hui Liangyu, en charge des questions agricoles.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030401/202/34ksw.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Pneumonie atypique : extension de l'épidémie en Chine
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

La Chine a annoncé mercredi neuf nouveaux décès dus à l'épidémie de pneumonie atypique qui fait souffler un vent de panique sur toute l'Asie du Sud-Est. D'après l'Organisation mondiale de la Santé, 46 décès dus à la maladie ont été enregistrés dans le pays ainsi que 1.190 cas, et trois nouvelles provinces sont touchées. Les autorités sanitaires de la province de Guangdong, foyer d'origine présumé de la maladie, ont annoncé avoir recensé neuf morts et 361 contaminations au mois de mars. Un premier cas suspect a par ailleurs été signalé à Shanghai, métropole de 16 millions d'habitants. La plupart des décès ont été enregistrés dans le Guangdong et à Hong Kong (16), ce qui a incité mercredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à déconseiller pour le moment tout voyage dans ces deux territoires. L'avis de l'OMS est le premier du genre depuis des années. En Thaïlande, où la pneumopathie a fait un deuxième mort, le ministère de la Santé a déclaré que les touristes venant de cinq pays particulièrement touchés devaient porter des masques chirurgicaux en permanence sous peine de condamnations jusqu'à six mois de prison. En Suisse, entre 2.500 et 3.000 personnes venues d'Asie du Sud-Est ont été interdites de travailler au Salon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie de Bâle. A Genève où elle a son siège, l'OMS a annoncé qu'elle déconseillait aux touristes et hommes d'affaires de se rendre à Hong Kong et dans le Guangdong adjacent, la région méridionale de Canton, les deux zones les plus touchées du monde. Le conseil ne s'applique pas à Singapour, au Vietnam ou au Canada, où les autorités sanitaires semblent avoir réussi à circonscrire l'épidémie. Le directeur de la division des maladies transmissibles de l'OMS, David Heymann, a justifié cette mise en garde par les doutes qui subsistent sur le mode de contamination du virus. Il est possible que le SRAS se transmette non seulement par contact direct, mais aussi par l'environnement, a-t-il dit. Le mystérieux virus a fait, selon les derniers bilans, plus de 2.300 malades dans une vingtaine de pays et au moins 78 morts: 46 en Chine, 16 à Hong Kong, six au Canada, quatre à Singapour, quatre au Vietnam et deux en Thaïlande. Le syndrome respiratoire semble avoir pris sa source en novembre dans le Guangdong, d'où il a gagné Hong Kong en février puis il s'est propagé dans le reste du monde véhiculée par des passagers d'avions.Après une période de silence des autorités, on est passé en Chine à 46 morts et 1.190 cas, selon l'OMS, sans qu'on puisse encore lever l'incertitude concernant l'évolution de la maladie dans l'ensemble du pays. "Dans la province du Guangdong, au plus fort de l'épidémie, il y avait de 60 à 70 nouveaux cas par jour. Aujourd'hui, il y en a moins de dix", a dit le ministre de la Santé Zhang Wenkang. Au total, 1.153 personnes ont été victimes du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) au Guangdong depuis novembre 2002, dont 40 sont décédées. Le nombre de nouveaux cas a chuté de près de moitié en mars par rapport à février et 80% des malades ont guéri. L'OMS a, de son côté, fait état de cas nouveaux à travers le pays: au Guangxi, limitrophe du Guangdong, à Pékin, dans le Hunan (centre-sud) et au Sichuan (sud-ouest). A Shanghai, un cas suspect a été officiellement signalé mercredi. En Amérique du nord, deux morts supplémentaires ont été rapportées mardi au Canada, pays le plus touché hors d'Asie. Ces décès y portent le total à 151 cas, dont six mortels. Aux Etats-Unis voisins, dix cas nouveaux ont été recensés pour un total d'au moins 72 malades. Après dix jours d'attente, une équipe de l'OMS a enfin été autorisée mercredi à se rendre dans le Guangdong. "La Chine a également accepté de fournir à l'OMS des informations quotidiennes et des bilans actualisés de la maladie", a dit à l'AFP le directeur régional de l'OMS, Shigeru Omi. "C'est une évolution très positive pour le contrôle de la propagation du SRAS", a-t-il ajouté. Hong Kong a annoncé 23 cas supplémentaires, portant le total à 708, mais ce chiffre est en nette régression par rapport aux jours précédents et il n'y a pas eu de nouveau mort. Le chef de l'exécutif Tung Chee-hwa a dit que le territoire était en train de gagner la bataille. "Nous sommes à un moment critique mais nous comprenons d'où vient la maladie et comment nous pouvons la vaincre", a-t-il dit. Les autorités ont ouvert des camps de vacances aux personnes en quarantaine pour tenter d'enrayer la progression de l'épidémie. Le ministère indonésien de la Santé a démenti mercredi la présence de la pneumopathie atypique et le ministère malaisien de la Santé a démenti un premier cas mortel. Mais l'inquiétude gagne. La Malaisie a gelé les admissions des travailleurs originaires des pays frappés et réduit les visas de tourisme à leurs ressortissants. En Thaïlande, les étrangers venant de Hong Kong, Chine, Vietnam, Singapour et Taïwan se verront refuser l'entrée s'ils sont soupçonnés d'être atteints, a déclaré le ministre, Mme Sudarat Keyuraphan. Les autres "doivent porter des masques en permanence". Aux Etats-Unis, le département d'Etat a annoncé le rapatriement gratuit des diplomates américains et de leurs familles qui voudraient quitter la Chine et Hong Kong. Il conseille aux Américains de reporter les voyages à Hong Kong et dans le sud de la Chine. L'Australie a également demandé de différer les déplacements à Singapour, en Chine, à Hong Kong, au Canada et Vietnam. L'épidémie continue d'avoir des retombées sur le trafic aérien, comme en témoigne l'exemple de la compagnie Singapore Airlines, qui a annoncé qu'elle allait supprimer 60 vols par semaine. Singapour est le troisième pays ou territoire le plus touché, après Hong Kong et la Chine. Le président d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, a promis mercredi matin que onze médecins et infirmières français dépêchés au Viêt-nam pour aider à combattre l'épidémie de pneumopathie atypique et actuellement bloqués à Hanoi seraient rapatriés samedi.

Brève rédigée par @RT Flash

OMS : http://www.who.int/csr/sarsarchive/2003_02_02b/en/

La pneumonie atypique pourrait être transmissible par l'air
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

La pneumonie atypique, qui a fait 62 morts et quelque 1.700 malades dans le monde, pourrait être transmissible par l'air ambiant, ce qui la rendrait plus contagieuse qu'on ne le pensait, a averti mardi une responsable américaine de la santé."Dans certaines circonstances au moins, elle peut être véhiculée dans l'air", a dit le Dr. Julie Gerberding, directrice des Centres de contrôle et prévention des maladies à la chaîne CNN. Les responsables sanitaires pensaient généralement que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) était transmis par les sécrétions provoquées par la toux ou les éternuements. "Nous avons des flambées importantes, par exemple dans un ensemble d'habitation de Hong Kong, où la transmission par l'air est certainement une possibilité", a-t-elle dit. Les bâtiments ont été placés lundi en quarantaine par le gouvernement de Hong Kong où l'épidémie a déjà fait 15 morts et 610 malades depuis le 12 mars. Le Dr Gerberding a ajouté qu'il restait beaucoup à apprendre sur la nouvelle maladie "avant de pouvoir prédire où tout ça va nous mener". Beaucoup de malades cependant guérissent et dans certains cas il n'est pas nécessaire de les hospitaliser. "Mais ça reste quelque chose qui peut être très grave", a-t-elle dit. Une source proche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour sa part indiqué que du bétail du sud de la Chine pourrait être la source du mystérieux virus. "L'OMS travaille sur une théorie qui veut que le virus a sa source dans des élevages du sud de la Chine. Dans certaines zones de la province de Guangdong (Canton), les gens vivent au milieu des animaux -les cochons, poulets, canards sont partout", a dit la source à Manille où l'OMS a son siège régional pour l'Asie. Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) s'est propagé de la région de Canton à celle de Hong Kong voisine et dans d'autres pays par le biais de voyageurs contaminés. Interrogé sur l'hypothèse des animaux de ferme du sud de la Chine, Peter Cordingley, porte-parole de l'OMS à Manille, a déclaré que ce n'était pas confirmé, mais que l'hypothèse était examinée. Il a ajouté que l'OMS attendait toujours le feu vert des autorités chinoises pour se rendre dans la province de Canton où la maladie est apparue en novembre. La maladie continue à se propager dans le monde et les mesures de précaution s'intensifient.Vingt-trois personnes récemment rentrés de Hong Kong, Chine ou Singapour ont été placées en observation et sont soignées aux Philippines après avoir présenté des symptômes de maladie, a déclaré mardi un responsable sanitaire. Les Philippines ont jusqu'à présent été épargnées mais Manille a demandé aux gens récemment arrivés des régions à risque d'observer une quarantaine volontaire à domicile pendant une semaine. En dehors de l'Asie, le Canada est le pays le plus durement touché par le SRAS avec quatre morts. Le nombre de cas probables ou suspects de pneumonie atypique ou syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) au Canada s'élevait lundi à 129, dont quatre décès. Le précédent bilan, établi la veille, faisait déjà état de quatre morts, mais de seulement 98 cas probables ou suspects.

NYT : http://www.nytimes.com/2003/04/01/health/01DOCS.html

Nouvelle piste de traitement de la maladie de Parkinson
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Cinq personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont vu leur état s'améliorer après avoir reçu, directement dans le cerveau, des injections d'une protéine stimulant la production d'un neurotransmetteur, la dopamine, dont la raréfaction est responsable de la survenue de maladie.Les résultats de ces travaux, menés sous la direction du Pr Steven Gill du Frenchay Hospital, à Bristol (Grande-Bretagne), sont détaillés dans le numéro d'avril de la revue Nature Medicine. Après avoir repéré, par résonance magnétique, les zones cérébrales présentant une faible teneur en dopamine, les neurochirurgiens y ont implanté un cathéter relié à une pompe implantée dans l'abdomen qui a délivré la protéine chargée de relancer la production de dopamine. Après un an d'infusions de cette protéine - le GDNF (glial-derived neurotrophic factor) - l'état des patients et leur qualité de vie se sont notablement améliorés, avec notamment une nette diminution des mouvements incontrôlés. Les examens ont en outre montré une augmentation de près de 30% de la quantité de dopamine présente. Les auteurs de ce travail soulignent que le mode d'action de la protéine GDNF reste à élucider, ils reconnaissent ne pas savoir si elle se diffuse au delà de l'extrémité du cathéter et admettent que leur méthode présente des risques, notamment d'infection au moment de l'implantation de la pompe. "Clairement, il s'agit d'un premier pas" et le développement de thérapies géniques permettant de déposer le GNDF exactement là où il fait défaut pourrait constituer une solution d'avenir, ajoutent-ils cependant. Caractérisée par un tremblement, une raideur et une lenteur des mouvements, la maladie de Parkinson - du nom du médecin qui l'a décrite pour la première fois au XIXème siècle - est une des maladies neurologiques les plus fréquentes. Elle touche environ 1% de la population de plus de 50 ans. Sa fréquence augmente avec l'âge mais les experts soulignent que 10% des malades ont moins de 40 ans et que 20% sont touchés entre 40 et 50 ans. En France, elle affecte plus de 100.000 personnes, et 1.000 nouveaux cas apparaissent chaque année. Le L-dopa, médicament de référence destiné à compenser le déficit en dopamine dont souffrent les malades, existe depuis 1967. Mais au fil des ans, son efficacité diminue, donnant libre cours à la progression de la maladie qui s'accompagne souvent d'une altération des facultés intellectuelles.

BBC : http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/2892283.stm

Nature Medicine : http://www.nature.com/nm/

Vers une prévention alimentaire du cancer
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

On sait depuis plusieurs années que la consommation régulière de certains aliments exerce un effet protecteur contre certains cancers. Mais une équipe de chercheurs norvégiens du Centre de Recherche Alimentaire (IFR) vient de montrer que l'association de certains de ces aliments "anti-cancer" pouvait considérablement renforcer cette protection contre le cancer. C'est ainsi que l'association du sulphoraphane, principalement contenu dans le brocoli et la salade, et du sélénium, contenu notamment dans les céréales, les oeufs, la levure et le poisson, aurait un effet protecteur 13 fois plus important que l'une de ces deux substances prises isolement. Le Docteur Yongping Bao, qui dirige ces recherches à l'IFR, souligne qu'il est à présent possible d'envisager une véritable prévention alimentaire du cancer reposant sur des bases scientifiques rigoureuses. Le Docteur Yongping Bao souligne par ailleurs que les effets protecteurs de cette association sulphoraphane-sélénium sont obtenus avec des quantités ingérées beaucoup plus faibles que lorsque ces substances sont consommées séparément, ce qui est important car une consommation excessive de ces substances peut se révéler toxique. Les chercheurs norvégiens pensent qu'à l'avenir les grands chefs-cuisiniers imagineront des plats et des menus "anti-cancer" qui associeront de manière judicieuses certaines substances tout en combinant de manière gastronomique les saveurs des aliments qui contiennent ces substances.

Brève rédigée par @RT Flash

BBC : http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/2903739.stm

Vers la radiothérapie sur mesure
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Autorisée aux Etats-Unis depuis un an, la technique dite de radiothérapie interne sélective (SIRT pour Selective Internal Radiation Therapy) a été utilisée avec succès auprès de patients atteints de cancer colorectal ou du sein dont des métastases sont parvenues jusqu'au foie. La méthode repose sur l'injection de sphères en polymère de 32microns chargées de radioisotopes dans le système vasculaire qui irrigue le foie. En pénétrant dans les petits vaisseaux, ces microsphères délivrent directement au niveau de la tumeur des doses de radiations jusqu'à 40 fois supérieures à celles d'une radiothérapie externe classique ; les cellules cancéreuses hépatiques sont ainsi irradiées et détruites, sans risque pour les tissus environnants. Selon certaines études, ce type de traitement permettrait d'augmenter de 29 à 39 % le taux de survie à deux ans des patients cancéreux et de 6 à 17 % le taux de survie à trois ans.

HC 27/03/03 :

http://www.chron.com/cs/CDA/ssistory.mpl/health/1838214

Des cellules génétiquement modifiées contre le cancer
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Pour aider le système immunitaire à lutter contre le cancer, des chercheurs ont génétiquement modifié des lymphocytes T, acteurs essentiels de la lutte de l'organisme contre les microbes, pour qu'ils s'attaquent aux cellules cancéreuses. Ces résultats sont publiés cette semaine dans le British Journal of Cancer. Les chercheurs du Paterson Institute de Manchester ont isolé des lymphocytes T dans le sang de 10 patients souffrant d'un cancer de l'intestin. Ils ont ensuite inséré un gène artificiel conçu à partir de deux éléments : l'un permettant l'identification de la cellule cancéreuse, l'autre conduisant à la destruction de la même cellule. En effet, les lymphocytes ne s'attaquent pas aux cellules cancéreuses dans la mesure où elles sont génétiquement proches de l'individu, contrairement aux virus ou aux bactéries qui viennent de l'extérieur. Le Professeur Robert Hawkins souligne que "dans la plupart des situations le système immunitaire est remarquablement efficace mais dans le cas du cancer il finit souvent par être "trompé" par les cellules cancéreuses qui parviennent alors à le déborder. C'est là que nous intervenons en restaurant ses capacités à reconnaître et à détruire ces cellules cancéreuses." Testés in vitro en laboratoire, ces lymphocytes génétiquement modifiés ont fait la preuve de leur efficacité. Les chercheurs doivent maintenant vérifier qu'ils feront de même chez l'homme. Un essai clinique doit démarrer l'année prochaine au Christie Hospital de Manchester. Le cancer de l'intestin est le troisième cancer le plus fréquent en Grande Bretagne (35 000 cas par an) et le deuxième en terme de mortalité (16 000 morts par ans).

BBC : http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/2905539.stm

Les bétabloqueurs protègent le coeur du stress
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Une importante étude médicale établit que les bétabloqueurs peuvent soulager le coeur. "Les molécules permettent un temps de récupération et rompent ainsi le cycle infernal du stress et de l'affaiblissement cardiaque", assure le cardiologue Hugo Katus. Le médecin, directeur du centre hospitalier universitaire de Heidelberg, a coordonné l'étude menée dans 334 centres médicaux allemands. Les bétabloqueurs empêchent, en outre, que les muscles cardiaques ne s'engourdissent suite a une trop forte sollicitation. Longtemps, les bétabloqueurs ont été considérées comme dangereux pour les patients souffrant d'insuffisance cardiaque - en particulier pour les patients ayant de très faibles capacités de pompage cardiaque, diabétiques ou souffrant de cholestérol. L'étude dément cette idée reçue et montre que les bétabloqueurs sont surs même chez les patients les plus fragiles. Ainsi ces malades devraient, selon le Docteur Katus, être également soignées avec ce médicament.

BE Allemagne : http://www.adit.fr/

Stress et AVC : lien confirmé
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Le stress est-il un facteur de risque cardio-vasculaire ? Oui si l'on croit une équipe danoise, selon laquelle les sujets qui se disent très stressés auraient un risque deux fois plus élevé d'accident vasculaire cérébral (AVC) fatal. Cette information ressort de la très sérieuse Copenhagen City Heart Study qui a rassemblé 12 600 sujets de sa Gracieuse Majesté la reine Marghrete : 5 600 hommes et 7 000 femmes. Entre 1981 et 1983, le Pr Thomas Truelsen et ses collègues de l'Institute of Preventive Medicine de Copenhague, ont interrogé tous ces volontaires par questionnaire afin de déterminer leur niveau de stress. Ils les ont ensuite suivis pendant... 13 ans ! Durant cette période, Truelsen et ses collègues ont recensé 929 AVC dont 207 fatals. A leurs yeux, le rôle joué par le stress est essentiel : ils ont en effet montré que les sujets qui avaient rapporté subir un niveau de stress élevé doublaient pratiquement leur risque d'AVC par rapport aux moins angoissés. Ainsi Truelsen suggère-t-il que « la relation entre stress et AVC peut être due à une plus grande tendance à fumer, à être physiquement moins actif et à boire davantage d'alcool dans la population des angoissés. Ils rassemblent ainsi plus de facteurs de risque cardiovasculaires que les autres ».

Stroke :

http://stroke.ahajournals.org/cgi/content/abstract/01.STR.0000062345.80774.40v1

Santé: les Français dépensent en moyenne 1.793 euros, pris en charge à 81 %
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Les Français ont dépensé en moyenne 1.793 euros pour se soigner en 2001, "en légère mais régulière augmentation", une dépense prise en charge à 81 % par l'Assurance maladie, a indiqué mercredi la Cnam. La caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) a réalisé cette étude sur un échantillon permanent des assurés du régime général (84 % de la population française).

Le premier poste de dépenses (44 %) concerne les frais d'hospitalisation, qui sont le mieux pris en charge par la Sécurité sociale (à 97 %). Un Français sur 5 a reçu des soins à l'hôpital. Vient ensuite l'achat de médicaments qui représente 19% des dépenses mais qui constitue le premier poste de consommation de soins des Français: 90 % en ont consommé, en moyenne 40 boîtes par personne, "sans compter l'automédication", précise la Cnam. Les dépenses consacrées aux actes de médecins libéraux représentent 15 % des dépenses, dont 9 % pour les spécialistes et 6 % pour les généralistes. Ces derniers sont, toutes classes d'âge confondues, le praticien auquel les Français font le plus appel, "ce qui confirme son rôle de pivot dans le système de santé", explique la Cnam. En effet, 8 personnes sur 10 ont consulté en moyenne 4 fois un généraliste en 2001. Les frais engagés chez les chirurgiens dentistes représentent, eux, 6 % des dépenses et si la Sécu prend bien en charge les consultations chez ces spécialistes (à 74 %), les appareillages divers le sont beaucoup moins bien (à 37 %). Enfin, les autres soins réalisés auprès des auxiliaires médicaux et les examens de laboratoire représentent 10 % des dépenses: 3 % pour les soins d'optique (les frais lunetterie sont les plus mal remboursés, à hauteur de 6 %), 3 % pour les examens biologiques, 2 % pour les soins infirmiers et 2 % pour les soins de kinésithérapie. Le montant global de dépenses "croît très sensiblement à partir de 25 ans: inférieur à 900 euros avant 25 ans, la dépense s'élève à 1.607 euros pour les 25-59 ans, pour doubler pour les 60-75 ans (3.071 euros) et atteindre 5.238 euros pour les plus de 75 ans", note la Cnam. Entre 25 et 59 ans existe un âge rupture: 45 ans. Avant, les femmes ont tendance à plus consommer que les hommes en raison de la maternité; après, les hommes plus que les femmes "commencent à payer leurs excès en suralimentation, alcool, tabac...". En début de retraite, la consommation "augmente dans tous les domaines de soins", particulièrement en médicament. Enfin, chez les plus de 75 ans, 50 % sont en "affection longue durée" ce qui peut expliquer que ces seniors aient davantage recours aux généralistes que les nourrissons (11 visites par an contre 9).

Caducée : http://www.caducee.net/afp/edit.asp?id_depeche=14450

Bien dormir pour vivre vieux
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Meilleur est votre sommeil, et meilleures sont vos chances de vivre vieux. Du moins selon une étude qui s'est étalée sur 19 ans, et que des médecins et psychologues ont publié en janvier dans la revue Psychosomatic Medicine. Ils ont suivi à la trace 186 personnes âgées de 60 à 80 ans, et se sont intéressés au temps que mettaient à s'endormir ceux qui sont morts pendant cette étude (le tiers). Il en ressort que 38 % d'entre eux mettaient plus de 30 minutes à trouver le sommeil, contre seulement 19 % des "survivants; et 51 % des décédés se réveillaient souvent la nuit, contre 31% des autres. Le nombre de gens étudiés est faible pour sauter aux conclusions, admet Mary A. Dew, de l'Université de Pittsburgh. Mais si d'autres résultats venaient confirmer ceux-ci, il faudrait regarder les traitements contre l'insomnie d'un oeil plus intéressé: se pourrait-il qu'en plus d'aider à dormir, ils accroissent l'espérance de vie ?

Psychosomatic Medicine :

http://www.psychosomaticmedicine.org/cgi/content/full/65/1/74

Un géant baptisé "Mimivirus" découvert par des chercheurs français
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

Des chercheurs français ont découvert un virus géant qu'ils ont baptisé "Mimivirus", caché au sein d'amibes provenant des circuits de refroidissement d'eau de systèmes de climatisation et soupçonné d'être un agent de pneumonie humaine."C'est un agent potentiel de pneumonie", a indiqué à l'AFP Didier Raoult (CNRS, université de Marseille) qui rapporte avec ses collègues menés par Bernard La Scola cette découverte dans la revue américaine Science. En effet, "des anticorps dirigés contre ce virus géant ont été trouvés dans le sang de personnes qui ont fait une pneumonie", précise-t-il selon des données non encore publiées. "Mais ce virus ne saurait en aucun cas être associé à la nouvelle forme de pneumonie récemment apparue en Asie", prévient le Centre national de la recherche scientifique. "Sa taille exceptionnelle aurait permis une rapide identification", selon le CNRS. "On n'avait pas jusqu'alors décrit de virus d'une telle taille, équivalent à celle de bactéries. Il est même visible au microscope ordinaire (optique)", remarque Didier Raoult. Son diamètre atteint un demi-micron, soit un millième de millimètre. Ce phénomène, qu'ils avaient d'abord pris pour une bactérie qu'il mime, est un virus à ADN doté d'un très grand génome (le plus grand de tous les virus répertoriés), dans lequel il a été possible d'identifier près de 900 gènes. "Les amibes que l'on trouve dans toutes les eaux des pays tempérées sont des prédateurs qui se nourrissent de germes. Elles font le ménage en quelque sorte. Mais elles constituent également des réservoirs de germes (légionelles mais aussi d'autres bactéries pathogènes respiratoire comme les chlamydiae) dont il devient très difficile de se débarrasser car les amibes sont très résistantes aux processus de décontamination", explique le chercheur. Les germes "planqués dans les amibes s'y multiplient éventuellement et surtout acquièrent leurs capacités de résistance", leur permettant de contourner les systèmes de défense des cellules. Mimivirus représente une nouvelle branche ou famille de virus (mimiviridae), même s'il a, d'après l'analyse comparative, certains liens de parenté avec des virus comme celui de la variole (famille des poxviridae), selon le CNRS. A l'origine de cette découverte, des prélèvements provenant d'une tour de réfrigération de climatisation effectués dans le cadre d'une recherche de légionelles à la suite d'une épidémie de pneumonie survenue en 1992 à Bradford, au Royaume-Uni. "C'est un microbiologiste britannique, Tom Rowbotham, qui nous a transmis des prélèvements en partant à la retraite. On l'a appelé pour lui dire", raconte M. Raoult. Le Britannique, entre-temps "devenu quincaillier" sans pour autant s'être désintéressé du petit monde des microbes, "était stupéfait". Les amibes hébergeant Mimivirus voguent librement dans l'eau et sont distinctes de celles à l'origine de parasitoses (amibiases des zones tropicales) cause de dysenterie et d'abcès du foie.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030327/202/34bts.html

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
L'âge à la maternité serait un facteur clé du déclin démographique européen
Samedi, 05/04/2003 - 00:00

On savait déjà son taux de fécondité trop faible pour assurer le renouvellement des générations, mais l'état démographique de l'Europe semble encore plus préoccupant que prévu. Selon une étude réalisée par des chercheurs autrichiens et américain, les pays de l'Union européenne seraient entrés avec l'an 2000 dans une nouvelle phase critique de leur évolution. Cette année-là, ce que les scientifiques appellent "l'inertie démographique" est devenue négative. Ce qui signifie quoi ? Tout simplement un nombre d'enfants - et donc de mères potentielles dans le futur - inférieur à celui des parents dans le présent. Pour Wolfgand Lutz, de l'Institut viennois de démographie (Autriche), auteur des travaux, le phénomène est sans précédent. "Il ne s'est jamais produit jusqu'à présent d'inertie démographique négative à grande échelle dans l'histoire de l'humanité, souligne-t-il. Désormais, aller à l'encontre reviendrait à nager à contre-courant d'un phénomène inexorable de compression et de vieillissement de la population". Bref, il y aurait de quoi nourrir un certain pessimisme... Mais tâchons d'éclairer quelque peu la situation. D'abord les chiffres. Le taux de fécondité en Europe est actuellement de 1,5 enfants par femme. Si ce taux persistait jusqu'en 2020, on pourrait s'attendre à une diminution de la population d'environ 88 millions de personnes à l'horizon 2100 (à taux de mortalité constant et avec une immigration nulle). Ensuite l'analyse. Le faible taux de fécondité en Europe trouve deux explications : d'abord et bien entendu le fait que les femmes ne fassent pas assez d'enfants, mais aussi qu'elles retardent de plus en plus la conception de ces enfants. Ce facteur temps, jusqu'à présent peu mis en valeur, a retenu l'attention de l'équipe américano-autrichienne. Une série de simulations a permis de dessiner différents scénarios tendant à déterminer sa part de responsabilité dans le déclin démographique européen. Les résultats montrent que chaque nouvelle décennie passée au taux de fécondité actuel conduirait à une baisse de 25 à 40 millions de personnes, avec une participation du facteur temps de l'ordre de 40%. Une augmentation continue de l'âge à la maternité auraient également des effets importants sur la composition de la population. Même en supposant la suspension immédiate du phénomène des naissances différées, le rapport entre le nombre de personnes en âge de travailler (de 15 à 64 ans) et le nombre des plus de 65 ans passerait de 4 pour 1 en 2000 à moins de 3 pour 1 pour le reste du siècle à venir. Evidemment, les conséquences de ce vieillissement programmé en Europe telles que les envisagent les chercheurs sont considérables : mise en péril des systèmes de sécurité sociale et de retraite, ralentissement des gains de productivité et, à long terme, baisse de la croissance économique et de la compétitivité à l'échelle mondiale. Jusqu'à présent, les gouvernements européens se sont montrés réticents à engager une politique nataliste souvent synonyme aux yeux du public de maintien "forcé" des femmes à la maison. Mais la mise en évidence par Wolfgand Lutz et ses collègues de l'importance de l'âge à la maternité pourrait bien ouvrir une nouvelle voie. "Dans les différentes options définies pour gérer le déclin potentiel de la population, un point est rarement pris en considération : plutôt que de chercher à augmenter la taille des familles, il peut y avoir des avantages démographiques et sanitaires à offrir aux femmes davantage d'option pour planifier leur vie et choisir le moment de la maternité", explique Brian O'Neill, co-auteur de l'étude. De ce point de vue, étudier les possibilités de garde d'enfants, de logement subventionné ou de travail à temps partiel pourrait constituer un bon point de départ.

Info Science :

http://www.infoscience.fr/articles/articles_aff.php3?Ref=790

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