RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 674
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 02 Novembre 2012
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Donner des mains supplémentaires à l’homme
Matière
Un matériau révolutionnaire qui absorbe le CO2
Terre
Le phytoplancton tropical résistera-t-il à une élévation des températures ?
Vivant
Un point faible dans l’armature du VIH suscite l’espoir d’un vaccin
Comment le cerveau contrôle nos habitudes
Les Scans du cerveau permettent de prédire la capacité de lecture des enfants
Choisir avec son cerveau des images sur un écran
Une expérimentation récente permet de penser que la moelle épinière peut être réparée
Le premier vaccin contre l'hépatite E est entré en fabrication
Comment le cerveau humain reconnaît un visage
Maladies génétiques : bientôt un diagnostic fiable et rapide à la naissance
Le cancer du pancréas révèle une grande diversité génétique
Mémoire et sommeil sont intimement liés
Schizophrénie et immunité : une piste est ouverte
Le vaccin antigrippal réduit le risque de maladies cardiovasculaires
Recherche
Votre téléphone gare votre voiture à votre place
Edito
Le clavier ou une caresse : un changement de monde



C’est une véritable bataille de titans qui, actuellement, se déroule sous nos yeux !

Dans les jours qui viennent de s’écouler, tous les majors de l’informatique, avec Microsoft en tête, viennent de présenter « leurs » tablettes tactiles.

Avant Noël, nous devrions savoir comment les centaines de millions d’utilisateurs de PC ou de Smartphones, sur l’ensemble de la planète, vont réagir.

Le combat est d’une telle importance pour l’avenir de ce secteur, que tous les patrons de ces majors de l’informatique : Steve Balmer pour Microsoft, Tim Cook pour Apple, Eric Schmidt pour Google, Jeff Bezos pour Amazon, sont montés en première ligne, ces jours derniers !

Dans cette période pré-électorale aux États-Unis où tous les coups semblent être permis, la dureté avec laquelle ces majors ont attaqué leurs concurrents a surpris. Google a envoyé une volée de bois vert à Apple pour avoir abandonné Google Maps. Apple, de son côté, reproche à la tablette « Surface » de Microsoft d’être à la fois une voiture qui vole et qui flotte. Amazon a été plus loin encore en comparant, point par point, son  Kindle Fire HD avec l’Ipad mini qui est vendu 3 ou 4 fois plus cher alors qu’il n’apporte rien de plus !

Cette guerre des tablettes tactiles laissera des traces qui ne s’effaceront que très difficilement !

Chacun joue gros, et en particulier les deux leaders historiques que sont Microsoft et Apple, qui risquent d’y laisser des plumes.

Microsoft qui, depuis 1981, n’avait connu qu’un marché mondial du PC en constante croissance alors qu’il a toujours fourni, depuis l’origine, plus de 90 % des OS de PC mis sur le marché, est confronté, pour la première fois, à une légère décroissance du marché des PC.

Cette légère décroissance va-t-elle se retourner et le marché des PC repartir de plus belle ? Les managers de Microsoft eux-mêmes ne semblent plus y croire, car la huitième version du Navire Amiral Windows (Windows 8) n’est plus directement et exclusivement destinée aux utilisateurs de PC, mais bien plus aux utilisateurs de surfaces tactiles, comme peuvent l’être les tablettes « Surface » et les autres.

Aussi, indubitablement, Microsoft va jouer son avenir dans la réussite de Windows 8 et de sa tablette tactile. Jamais, depuis l’origine de Microsoft, ce leader mondial n’avait dû faire face à une telle échéance.

Mais, pour autant, Apple ne doit pas se réjouir d’une telle situation.

Il est vrai qu’Apple restera dans l’Histoire, grâce à Steve Jobs, comme étant la compagnie qui aura inventé le Smartphone avec l’IPhone et la tablette tactile avec l’Ipad.

Mais, en restant sur des systèmes propriétaires et à vouloir engranger trop rapidement des bénéfices importants en vendant trop cher ses appareils, Apple laisse une place sidérante à ses concurrents. Rien d’étonnant alors qu’Amazon recherche l’affrontement direct avec Apple en l’attaquant avec la publicité comparative.

A Noël, nous saurons si c’est le mini Ipad ou le Kindle Fire qui l’emporte. En constatant les premières ventes aux États-Unis, nous pourrions avoir des surprises.

Mais, n’oublions pas que derrière ce trio qui joue gros avec les tablettes, il y a un autre acteur, Google, qui avec son système ouvert Androïd, ses tablettes Nexus, sa nouvelle interface de recherche vocale, et surtout son incommensurable base de connaissances immédiatement disponibles, prépare déjà l’acte suivant : celui de l’époque où nous n’aurons plus besoin de nos doigts pour circuler sur Internet et accéder à toutes ces connaissances.

Depuis l’origine des temps, l’Homme avait toujours eu besoin de ses mains pour communiquer au-delà de la parole.

Tout laisse à penser que Google étudie et développe des nouveaux outils qui permettront à chacun de réaliser tous ses travaux intellectuels en n’utilisant que ses yeux et la parole.

Pour une phase ultérieure, Google pense déjà à l’époque où la machine communiquera directement avec le cerveau ! (Lire dans cette lettre un article intitulé "Choisir avec son cerveau des images sur un écran").

Quand cela arrivera, et il est certain que nos enfants connaîtront cette époque, le premier Personnel Computer (PC) animé par le premier Windows de Microsoft, et qui ne date pourtant que de 1981, sera classé comme plus proche des premières machines à écrire de Remington en 1873, que des futurs outils d’accès à la connaissance de 2030 !

C’est bien tout l’enjeu du combat de titans qui se déroule sous nos yeux.

Si dans ces prochains mois, il y a des dizaines et des dizaines de millions de terriens qui abandonnent le clavier pour la caresse d’un écran, il faudra bien prendre conscience que nous entrons dans une ère nouvelle : celle de l’interface sensuelle entre la connaissance et notre cerveau.

Vous comprenez alors pourquoi tous les grands patrons de l’industrie de la connaissance sont sur le pont : C’est l’avenir même de leur monde, donc du nôtre, qui est en jeu !

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Donner des mains supplémentaires à l’homme
Mercredi, 31/10/2012 - 17:26

Si vous avez envie d'une paire de mains supplémentaire, pourquoi ne pas vous inspirer du Docteur Octopus ?

Une paire supplémentaire de bras intelligents devrait permettre de faire presque n'importe quel travail et ce beaucoup plus facilement. Ces bras semi-autonomes s'étendent à l'avant du corps à partir des hanches et sont attachés à un faisceau en forme de sac à dos qui contient le circuit de commande. Le prototype est l'œuvre de Federico Parietti et Harry Asada, du Massachusetts Institute of Technology, qui suggèrent que l'une des premières utilisations pourrait être d'aider les travailleurs en usine, ou ceux qui ont des tâches de bricolage difficiles à effectuer.

«C'est la première fois que j'ai vu des bras de robot visant à accroître les capacités humaines. C'est audacieux et sans comparaison avec tout ce que j’avais vu auparavant pour attacher deux bras à un être humain», affirme Dave Barrett, un roboticien et ingénieur en mécanique à Olin Collège à Needham, Massachusetts.

Alors, comment ces bras sont-ils commandés et contrôlés ? Parietti et Asada ont conçu les membres pour qu’ils aient la capacité d’apprendre et même pour anticiper ce que leur utilisateur désire. L'idée est que les algorithmes en charge de la gestion des membres ont d’abord été conçus pour effectuer des tâches spécifiques.

Pour démontrer ce que peut faire le prototype, un appareil photo observe un couple de travailleurs qui s'entraident pour fixer une plaque de métal en vrac. L'appareil mesure la distance entre les outils et la surface de travail et enregistre les informations provenant de capteurs sur le corps des travailleurs lorsqu’ils accomplissent leurs mouvements. Cet apprentissage permet aux bras robotiques de calculer ce qu’il faut faire pour saisir la plaque ainsi que la force qu’ils doivent appliquer. Ces bras robotiques pourraient alors aider un travailleur isolé à tenir à la fois la perceuse et la plaque qui doit être fixée.

Si vous pensez que l'idée de bras robotiques libres dans leurs mouvements et détenant des outils électriques est alarmant, vous n'êtes pas le seul. "Si un bras robotisé peut faire un travail utile, il peut aussi vous faire très mal", dit Barrett. "Traditionnellement, les gens restent loin des outils robotiques parce que ce sont des armes dangereuses. La notion de cerclage par un bras robotique sur une personne est terrifiant," dit-il.

Parietti et Asada ont tenté de répondre à certaines de ces craintes pour la sécurité en renforçant les bras de matériaux plus souples. Les éléments souples dans le bras robotique, appelé actionneurs de la série élastiques - inventé dans les années 1990 par Gill et Matt Pratt Williamson au MIT - signifient que moins de dommages seront causés si les utilisateurs perdent le contrôle de leurs bras robotiques.

Dennis Hong à Virginia Tech à Blacksburg précise que les roboticiens ont passé les 30 dernières années à tenter de faire des robots plus élastiques et souples, afin qu'ils puissent travailler en toute sécurité aux côtés des humains. Il dit qu'il n'a jamais vu de bras robotiques conçus pour être portés sur le corps.

Ces membres artificiels ont été décrits avec leurs systèmes dynamiques et de contrôle lors d’une conférence qui s’est tenue en Floride il y a quelques jours. Financée par Boeing, leur première utilisation pourrait être d'aider les travailleurs à construire des avions. L'objectif plus large, disent les chercheurs, est  de faire en sorte que les utilisateurs de tels bras robotiques s’en servent en toute transparence et en toute confiance afin que "les êtres humains puissent les percevoir comme faisant partie de leur propre corps".

Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

New Scientist

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Matière
Matière et Energie
Un matériau révolutionnaire qui absorbe le CO2
Mercredi, 31/10/2012 - 07:59

Des chercheurs de l'Université de Nottingham, au Royaume-Uni, ont récemment découvert un nouveau matériau qui pourrait être utilisé pour prévenir et lutter contre le réchauffement planétaire. Ce matériau, baptisé NOTT-300, possède une très grande capacité d'absorption du dioxyde de carbone (CO2) et un fort potentiel pour réduire les émissions de CO2 et contribuer ainsi à la lutte contre le changement climatique. Selon le professeur Martin Schröder, qui dirige ces recherches, "Ce matériau permet de développer un système de capture bien plus souple et performant que les technologies existantes. Il peut également être utilisé pour séparer ou éliminer des gaz acides, comme le soufre."

Ce matériau permet non seulement une absorption élevée de CO2 et de SO2 mais il permet la séparation de gaz comme l'hydrogène, le méthane, le nitrogène et l'oxygène.

Autres avantages : le NOTT-300 est stable dans l'eau, résiste à des températures allant jusqu'à 400 degrés, facilite la libération de molécules de gaz absorbées par une perte de pression, et possède une excellente stabilité chimique face à la plupart des solvants organiques courants. Sur le plan économique, ce matériau est produit à partir de matériaux organiques relativement bon marché.

"Nous devons réduire de moitié les émissions humaines de CO2 dans le monde d'ici 2050 pour limiter les effets négatifs du changement climatique et dans cette perspective, il nous faut mobiliser toutes les ressources de la technologie pour mettre au point des matériaux peu coûteux aptes à la capture et au stockage du CO2" précise Martin Schröder.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

The University of Nottingham

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Le phytoplancton tropical résistera-t-il à une élévation des températures ?
Mercredi, 31/10/2012 - 15:14

Les herbivores marins tropicaux pourraient être confrontés à un menu limité dans un monde qui se réchauffe. Avec la hausse des températures, de nombreuses espèces de phytoplancton -les organismes microscopiques dont les brouteurs se nourrissent- se déplaceront loin des tropiques vers les pôles et, selon une nouvelle étude, jusqu'à un tiers de phytoplancton tropical pourrait être poussé hors de latitudes tropicales d'ici à 2100.

Le phytoplancton joue un rôle clé dans l'industrie chimique et plusieurs cycles des éléments nutritifs, y compris en captant le dioxyde de carbone. Sans le phytoplancton, nous n'aurions pas de poissons ou de mammifères dans les océans.

Mais malgré le rôle central du phytoplancton dans les écosystèmes marins, les scientifiques ne comprennent pas leur distribution dans l'océan ou comment il peuvent évoluer lors du réchauffement des températures. Pour le savoir, des scientifiques ont recueilli des données publiées précédemment sur la façon dont plus de 130 espèces de phytoplancton répondent aux changements de température. Pour chaque espèce, ils ont estimé les taux de croissance maximales, les températures optimales de croissance, et les plages de température à l'intérieur de laquelle les espèces peuvent se développer.

Les chercheurs ont constaté que le phytoplancton dans les régions polaires et tempérées ont une meilleure croissance à des températures plus élevées que les températures moyennes annuelles des océans dans lesquels ils vivent. Mais pour les espèces tropicales de phytoplancton, l'équipe a constaté que ceux-ci avaient une meilleure croissance dans des eaux avec une température égale ou inférieure à celles des courants océaniques tropicaux. Cette différence, disent les chercheurs, suggère que les espèces tropicales peuvent être plus vulnérables à la hausse des températures de l'océan que les espèces tempérées ou polaires.

Les scientifiques ont ensuite voulu savoir ce qui se passerait dans la répartition du phytoplancton dans les scénarios du réchauffement à venir. Après avoir entré leurs données dans un modèle de répartition des espèces de phytoplancton, ils ont trouvé des changements vers les pôles dans les différentes espèces de phytoplancton, suggérant que les espèces tropicales pourraient être confinées dans des zones plus petites ou même disparaître.

"Naturellement, nous reconnaissons que la température n'est pas le seul facteur affectant le phytoplancton", explique le co-auteur Mridul Thomas, un étudiant diplômé en écologie du phytoplancton à la Michigan State University. Mais maintenant que leur travail a fixé des limites sur les répartitions possibles du phytoplancton selon les températures de l’eau, d'autres facteurs environnementaux ne feront que contribuer à identifier les futurs habitats des espèces, a-t-il ajouté.

"Il est très difficile d’observer l'effet de plus d'un facteur de l'environnement à la fois", dit le biogéochimiste Philip Boyd de l'Université d'Otago à Dunedin, en Nouvelle-Zélande. "Mais il conviendrait maintenant d’observer comment les multiples facteurs environnementaux interagissent pour mieux comprendre quel sera l’avenir du phytoplancton".

Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

Science

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Un point faible dans l’armature du VIH suscite l’espoir d’un vaccin
Vendredi, 02/11/2012 - 07:27

La recherche d'un vaccin contre le sida a déjà été longue et vaine, surtout à cause de la mutation rapide du virus.

Comme on le sait déjà pour la grippe, les vaccins doivent être reformulés chaque année à cause des virus qui mutent avec beaucoup de rapidité. Mais le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), qui cause le sida, mute autant en une seule journée que le virus de la grippe en une année. Il présentait aux scientifiques un défi quasi insurmontable.

Ce mois-ci, des chercheurs sud-africains ont annoncé qu'ils avaient trouvé un point faible sur la coque extérieure du virus qui pourrait présenter un objectif de bon vaccin. Le compte rendu de la recherche, publié par la revue Nature Medicine, le 21 octobre, a été salué comme «très intéressant» par les experts du SIDA.

"C'est une combinaison de la bonne science et de "va-t-on avoir de la chance", a déclaré le Docteur Anthony S. Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses. "Nous avons tous eu ces échantillons de sang et ces échantillons de virus."

"Ce que nous avons qui est unique", déclare le Docteur Salim Abdool Karim, président du Conseil médical de la recherche en Afrique du Sud qui poursuit, "c'est que pour la première fois, nous comprenons comment une personne peut produire des anticorps." Les anticorps sont des protéines en forme de Y produites par le système immunitaire qui se fixent à un virus pour bloquer ses récepteurs externes –en agissant un peu comme une bande velcro.

Il existe de nombreuses souches de VIH, et aucun anticorps connu ne les neutralise tous. Ces dernières années, plusieurs équipes de scientifiques ont isolé une douzaine d’anticorps qui peuvent, chacun, arrêter jusqu'à 80 % de toutes les souches de virus. Celles-ci sont dites "neutralisantes à large spectre".

Moins de 20 % de tous les patients développent naturellement de tels anticorps dans leur sang, et même ceux-ci ne sont pas pleinement protégés. L'une des femmes dont le sang a été crucial pour l'étude du Docteur Karim est morte de la tuberculose liée au sida.

Néanmoins, les experts espèrent qu'il sera éventuellement possible de fabriquer des cocktails avec de fortes doses de plusieurs types d'anticorps pour traiter les patients - ou même d'induire le système immunitaire à fabriquer ces anticorps particuliers, ce qui reviendrait à un vaccin. Mais cela demandera encore beaucoup de travail et de chance.

 Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

The New York Times

Comment le cerveau contrôle nos habitudes
Vendredi, 02/11/2012 - 07:23

Les habitudes sont des comportements câblés si profondément dans notre cerveau que nous les exécutons automatiquement. Cela vous permet de suivre le même chemin pour aller au travail tous les jours sans y penser, libérant votre cerveau pour réfléchir à d'autres choses, comme ce que vous allez préparer pour le dîner.

Cependant, le centre exécutif du cerveau n’abandonne pas complètement le contrôle du comportement routinier. Une nouvelle étude de neuroscientifiques du MIT a montré qu'une petite région du cortex préfrontal du cerveau, où la plupart des réflexions de planification s’initient, est responsable à tout instant du contrôle des comportements habituels.

« Nous avons toujours pensé - et je le fais encore – qu’une habitude, c'est que vous n'avez pas à y penser. Cela libère votre cerveau pour faire d'autres choses », explique le professeur Ann Graybiel, membre de l'Institut McGovern pour la recherche sur le cerveau au MIT. « Cependant, il ne libère pas la totalité. Il y a certaines parties de votre cortex qui sont encore consacrées à ce contrôle. »

Cette nouvelle étude donne de l’espoir à tous ceux qui voudraient perdre de mauvaises habitudes, explique le professeur Graybiel, auteur principal de la nouvelle étude publiée, il y a quelques jours, dans les rapports de la National Academy of Sciences. Elle montre que, bien que les habitudes puissent être profondément enracinées, les centres de planification du cerveau peuvent vous les faire perdre.

Elle soulève également la possibilité d'intervenir dans cette région du cerveau pour traiter les personnes qui souffrent de troubles du comportement, comme les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). L'auteur principal de l'étude est Kyle Smith, un chercheur de l'Institut McGovern.

Les vieilles habitudes sont tellement ancrées que nous continuons à les avoir, même si elles ne nous sont pas bénéfiques. L’équipe du MIT a réalisé sur des rats des expériences montrant toute l’importance du cortex préfontal connu sous le nom d’Infralambic (IL). Les chercheurs ont montré qu’ils pouvaient faire cesser ces habitudes en inhibant le cortex IL avec de la lumière. Les résultats suggèrent que le cortex IL est chargé de déterminer, à tout instant, les comportements obsessionnels. Bien qu'il soit difficilement imaginable d’utiliser des interventions optogénétiques pour  briser les mauvaise habitudes chez l'homme, A. Graybiel précise qu'il est possible que la technologie évolue à un tel point qui lui permettrait de devenir une option viable pour le traitement des troubles impliquant un comportement obsessionnel ou de dépendance.

Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

 MIT

Les Scans du cerveau permettent de prédire la capacité de lecture des enfants
Jeudi, 01/11/2012 - 10:32

Si un enfant de 7 ans lit avec plaisir « Harry Potter », les études montrent qu’il sera un lecteur assidu pendant toute sa vie. Par contre, si au même âge, il est hypnotisé par la télé, il sera susceptible d’avoir des problèmes avec la lecture plus tard.

Une recherche conduite récemment à Stanford montre que les scans du cerveau permettent d'identifier des différences entre les neurones de ces deux enfants et pourrait un jour conduire à un système d'alerte précoce pour les élèves en difficulté. Les chercheurs ont scanné le cerveau de 39 enfants, une fois par an pendant trois années consécutives. Les élèves ont ensuite passé des tests standardisés pour évaluer leurs compétences cognitives, dans les domaines du langage et de la lecture. Dans chaque cas, le taux de développement (mesuré par l'anisotropie fractionnelle, ou FA) dans les régions de la substance blanche du cerveau, qui sont associés à la lecture, prédit avec précision leurs résultats aux tests.

Plus précisément, les enfants ayant des compétences en lecture supérieures à la moyenne présentent une valeur FA dans deux types de faisceaux de nerfs qui est initialement faible, mais augmente avec le temps. Les enfants ayant des compétences faibles en lecture ont initialement une FA élevée, mais qui diminue avec le temps.

Ces découvertes pourraient influencer les leçons de lecture pour les enfants préscolaires. D’autres études ont montré que les capacités de lecture d'un enfant de 7 ans peuvent prédire avec précision ses compétences en lecture 10 ans plus tard. Un enfant qui a des difficultés à 7 ans sera probablement un lecteur peu assidu à l'âge de 17 ans.

"Pour les enfants qui bientôt vont accéder à l'école primaire, nous ne sommes pas très éloignés du moment où nous trouverons les moyens de les aider à rattraper leur retard", a déclaré Jason D. Yeatman, doctorant en psychologie à Stanford et auteur principal de l'étude. Le dépistage précoce pourrait révéler quels sont les élèves à risque. A cet âge précoce, le cerveau est plastique, et les gènes, l'environnement et les expériences peuvent affecter les valeurs de FA.

"Une fois que nous aurons un modèle précis concernant la maturation des circuits de lecture du cerveau des enfants, et que nous comprendrons les facteurs qui leur sont bénéfiques, je pense vraiment qu'il sera possible d'élaborer des protocoles d'intervention précoces pour les enfants qui sont de faibles lecteurs", a déclaré Yeatman. "Au cours des cinq à 10 prochaines années, c'est ce que nous espérons vraiment faire."

La recherche a été publiée dans le numéro actuel de Proceedings of the National Academy of Science.

Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

Stanford

Choisir avec son cerveau des images sur un écran
Jeudi, 01/11/2012 - 10:04

Vous n'avez pas besoin d'un pavé tactile pour manipuler des images complexes sur un écran. La recherche montre que cela peut être fait en utilisant seulement votre cerveau.

Une étude publiée dans Nature a montré que lorsque les sujets de recherche ont eu leur cerveau connecté à un ordinateur qui affichait deux images fusionnées, ils pouvaient forcer l'ordinateur à afficher l'une des images et à jeter l'autre. Les signaux transmis à partir du cerveau de chaque sujet à l'ordinateur ont été obtenues à partir d'une poignée de cellules cérébrales.

"Les sujets étaient capables d'utiliser leurs pensées pour remplacer les images qu'ils voyaient sur l'écran de l'ordinateur", a déclaré l'auteur principal de l'étude, Itzhak Fried, professeur de neurochirurgie à l'Université de Californie, à Los Angeles.

L'étude reflète les progrès réalisés dans le développement des interfaces cerveau-ordinateur (BCI), des dispositifs qui permettent aux gens de contrôler des ordinateurs ou d'autres appareils avec leurs pensées. BCI tient ses promesses dans l'aide aux personnes paralysées à communiquer ou à contrôler des prothèses. Mais dans cette étude, la technologie BCI a été utilisée principalement comme un outil pour comprendre comment le cerveau traite l'information, et surtout pour comprendre comment les pensées et les décisions sont influencées par l'activité collective des cellules du cerveau. "Il s'agit d'un usage inédit d'une interface cerveau-ordinateur pour explorer comment le cerveau dirige l'attention et fait des choix", a déclaré Debra Babcock, directeur de programme au NINDS.

L'étude a porté sur 12 personnes souffrant d'épilepsie qui ont eu des fils implantés dans leur cerveau pour enregistrer l'activité épileptique. Les enregistrements de ce type sont couramment utilisés pour localiser les zones du cerveau qui sont responsables de ces crises d'épilepsie. Dans cette étude, les fils ont été insérés dans le lobe temporal médian, une région du cerveau importante pour la mémoire et la capacité à reconnaître des images complexes.

Alors que les enregistrements de leur cerveau étaient transmises à un ordinateur, les sujets de recherche ont vu deux images se superposer sur un écran d'ordinateur, chaque image montrant un objet familier, un lieu, un animal ou une personne. On leur a dit de choisir une image comme cible et de concentrer leurs pensées sur elle jusqu'à ce que l'image soit entièrement visible et que l'autre image s'évanouisse. Le moniteur a été mis à jour à chaque dixième de seconde. Les sujets ont fait ce test quelque 900 fois au total, et ont réussi à forcer le moniteur à afficher l'image cible dans 70 % de ces tentatives. Les sujets avaient tendance à apprendre cette tâche très rapidement, et ils ont même souvent réussi à leur première tentative.

Les enregistrements du cerveau et l'entrée à l'ordinateur étaient basées sur l'activité de seulement quatre cellules du lobe temporal. D’autres recherches ont montré que ces cellules individuelles dans cette partie du cerveau répondent de préférence à des images spécifiques. Une cellule dans le lobe temporal pourrait par exemple réagir à une photo de Marilyn Monroe, tandis qu'une autre pourrait réagir à celle de Michael Jackson, tous deux étant parmi les célébrités dont les photos étaient utilisées dans l'étude.

L'équipe du Docteur Fried a d’abord identifié quatre cellules du cerveau avec des préférences pour des célébrités ou des objets familiers, des animaux ou des repères, puis ciblé les électrodes d'enregistrement à ces cellules. L'équipe a constaté que lorsque les sujets ont fait les tests, leur succès semblait dépendre de leur capacité à alimenter les cellules qui préféraient l'image cible et supprimer les cellules qui préféraient l'image non-cible.

Les études antérieures sur BCI ont montré qu'il est possible d'effectuer d'autres tâches, telles que le contrôle d'un curseur de l'ordinateur, avec seulement quelques cellules du cerveau. Toutefois, la tâche était ici plus complexe et on aurait pu s'attendre à impliquer des légions de cellules dans diverses zones du cerveau nécessaires à la vision, l'attention, la mémoire et la prise de décision.

L'étude a été financée en partie par l'Institut national des troubles neurologiques et des maladies (NINDS), et le National Institute of Mental Health (NIMH), qui font partie des NIH.

Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

Mednews

Une expérimentation récente permet de penser que la moelle épinière peut être réparée
Mercredi, 31/10/2012 - 17:10

Paralysie peut ne plus signifier obligatoirement toute la vie dans un fauteuil roulant. Un homme qui est paralysé du tronc vers le bas a retrouvé la capacité de se lever et bouger ses jambes grâce à un implant électrique. Andrew Meas de Louisville, Kentucky, dit qu'il a changé sa vie. L'impulsion donnée par l'implant est censée rétablir des connexions à travers la moelle épinière endommagée ou même à en créer de nouvelles, lui permettant de se déplacer, même lorsque l'implant est mis hors tension. Les résultats sont potentiellement révolutionnaires, car ils indiquent que la moelle épinière est capable de récupérer ses fonctions des années après avoir été endommagée.

Des études précédentes sur des animaux atteints de paralysie des membres inférieurs avaient montré que la stimulation électrique continue de la moelle épinière en dessous de la zone de dégâts permet à un animal de se tenir debout.

L'année dernière, Susan Harkema et Claudia Angeli de l'Institut de réadaptation Frazier et Université de Louisville dans le Kentucky et leurs collègues ont testé ce qu'ils avaient appris sur les animaux sur un homme qui était paralysé après avoir été heurté par une voiture en 2006. Il a été diagnostiqué comme handicapé moteur complet avec une lésion médullaire dans le cou, ce qui signifie qu'aucune activité motrice ne pouvait être enregistrée sous la lésion. Une matrice 16 électrodes a été implantée dans la zone inférieure de la moelle épinière, ce qui a stimulé les nerfs rachidiens avec une activité électrique continue. Puis, quelque chose d'inattendu s'est produit. Sept mois après la formation sur la façon de se tenir debout à l'aide de l'implant, Andrew Meas a essayé de déplacer son pied tandis que la stimulation par l’implant était allumée. "Il a juste commencé à essayer de bouger son pied», dit Angeli. Il était stupéfait et a crié : "regarde il se tortille !"

D'autres essais ont montré qu'il était capable de bouger sa jambe et la cheville, aussi - ce qui indique que les signaux volontaires émis par le cerveau ont traversé la lésion. Au fil du temps, Andrew Meas a également pris le contrôle accru de la vessie et la fonction sexuelle, et a eu une meilleure régulation de sa température (The Lancet). Toutes ces capacités nouvelles impliquaient, bien entendu, la participation du cerveau, confirmant qu’une information pouvait maintenant être envoyée à travers la zone endommagée de la colonne vertébrale, aussi longtemps que la stimulation était allumée.

Reggie Edgerton, de l'Université de Californie, Los Angeles, qui a également travaillé sur l'étude, dit que la raison initiale pour réussir l'expérience était d'utiliser la proprioception pour permettre à quelqu'un de se tenir debout. "Nous n'avions aucune idée que la stimulation pourrait en remontant ainsi, faire quelque chose pour les connexions entre la moelle épinière et le cerveau", dit-il.

Une explication possible est que les connexions ont progressé à travers la lésion médullaire. Mais puisque cette réponse à la stimulation n'a jamais été démontrée chez l'animal, une explication plus plausible est que la stimulation poussée de l'activité de connexions endommagées au-delà du seuil nécessaire permettait  d'envoyer des informations à partir du cerveau vers les membres. "Il peut y avoir des connexions "silencieuses" qui ne peuvent pas être vues par des techniques d'imagerie actuelles, et sont trop endommagées pour travailler par elles-mêmes, mais qui peuvent être améliorées par la stimulation», explique Edgerton.

Une autre suggestion est que les fibres sensorielles qui ont permis à ce patient particulier de conserver une certaine sensation dans ses jambes peuvent avoir été utilisées dans le contrôle moteur. Pour éliminer cette possibilité, Angeli et ses collègues ont recruté Meas et un autre bénévole qui a eu une paralysie complète du moteur et sensorielle. Dès la première séance avec l'implant électrique, tous les deux ont été capables de bouger leurs membres inférieurs lorsque la stimulation était allumée.

"Nous pensons que le premier volontaire a peut-être été capable de le faire tout de suite aussi, mais tout simplement jamais essayé», dit Angeli, qui a récemment présenté les résultats lors de la Society for Neuroscience Conférence de la Nouvelle-Orléans.

Au fil du temps, les volontaires ont pu mener à bien une variété de mouvements allant de la flexion de la jambe entière à l'extension des orteils. Leur coordination s’est améliorée et ils ont pu générer plus de force à chaque mouvement. Au bout de quatre mois d’exercices, le niveau de la stimulation électrique nécessaire pour créer la même quantité de mouvements a même décru.

Mais il y avait une surprise supplémentaire. Lors de la conférence à La Nouvelle Orleans, Angeli a montré comment, au bout de trois mois supplémentaires, Meas était capable de se déplacer avec ses membres inférieurs, et ce sans l'aide de la stimulation. "Un jour, il faisait des exercices avec la stimulation électrique et nous l'avons arrêtée : il a continué à se déplacer", dit-elle. "On ne s'attendait pas à le voir arriver si vite à un tel résultat."

Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

New Scientist

Le premier vaccin contre l'hépatite E est entré en fabrication
Mercredi, 31/10/2012 - 16:34

Les lots de premier vaccin au monde contre le virus de l'hépatite E ont commencé à être fabriqués dans une usine chinoise la semaine dernière. Les responsables promettent d'enrayer une maladie qui infecte chaque année environ 20 millions de personnes et provoque 70.000 décès. Le vaccin est salué comme une victoire pour un inhabituel partenariat public-privé qui pourrait créer un précédent dans le secteur de la biotechnologie chinoise en plein essor et aider à fournir des vaccins pour les maladies négligées par les laboratoires occidentaux en raison du nombre peu élevé de ces maladies sur leurs territoires.

Le virus de l'hépatite E d'origine hydrique se développe principalement dans les pays en développement qui ont une mauvaise hygiène, et il est particulièrement répandu dans l'est et le sud de l'Asie. Bien que, dans la plupart des cas, ce virus ne provoque qu'une maladie bénigne, l’hépatite E peut conduire à une insuffisance hépatique aiguë - le taux de mortalité atteint 4 % dans certaines régions et s'élève à 20 % chez les femmes qui sont dans les derniers stades de la grossesse. Une grave épidémie d'hépatite E dans la Région autonome ouïgoure du Xinjiang dans le nord-ouest de la Chine, par exemple, a provoqué presque 120.000 infections et plus de 700 décès entre 1986 et 1988 (voir «épidémies cachées»). Il n'existe pas de traitement de l’hépatite E et les travaux d’amélioration de l’assainissement ont été jusqu'ici le moyen le plus efficace pour enrayer la maladie.

Le nouveau vaccin, qui a été approuvé par l’Agence Chinoise de Food and Drug Administration (SFDA) en Décembre 2011, pourrait changer le destin de millions de personnes. Après des recherches qui se sont étalées sur plus d'une décennie, des chercheurs de l'Université de Xiamen dans la province du Fujian ont génétiquement modifié une souche de la bactérie Escherichia coli afin de produire une protéine qui, lorsqu'elle est injectée chez l'homme, stimule le système immunitaire de l'organisme contre l'hépatite E. Les applications précliniques et développement clinique ont commencé sérieusement seulement en 2000, lorsque le Groupe Yangshengtang, une société ayant des intérêts dans la nourriture et les soins de santé, a investi 15 millions de yuan (US $ 1,8 millions en 2000) pour mettre en place un laboratoire commun de biotechnologie en partenariat avec l'université. Le laboratoire a obtenu en 2006 le statut national par le ministère chinois de la Science et de la Technologie et relancé comme l'Institut national de diagnostic et de vaccins sur les maladies infectieuses (NIDVD).

Cet institut vise à unir les universités et l'industrie dans la commercialisation de nouveaux vaccins, en particulier pour les maladies infectieuses émergentes. Yangshengtang a mis en place une filiale appelée Innovax chargée de réaliser des essais cliniques de vaccins avant la fabrication. Le vaccin de l'hépatite E, Hecolin, est le premier produit de la société à atteindre le marché, mais elle a aussi un vaccin contre le papillomavrirus humain qui est actuellement en recherche préclinique. L’autorisation de commercialiser le vaccin Hecolin a été accordée après un essai clinique de phase III publié en 2010 qui a montré son efficacité à prévenir l'infection chez environ 100.000 participants en bonne santé.

Des produits pour des maladies comme l'hépatite E qui touchent principalement les pays en développement "ne sont pas considérés comme des opportunités suffisamment lucratives", reconnaît Jeremy Farrar, directeur de l'Unité de recherche clinique Université d'Oxford à Hô Chi Minh-Ville, Vietnam. "De nouvelles sociétés d'exploitation avec de nouveaux modèles de financement offrent une grande opportunité et pourraient avoir un impact profond."

Le vaccin Hecolin arrive peut-être juste à temps pour s'attaquer à une augmentation de l'hépatite E en Afrique. En 2007, l’ épidémie d’hépatite E en Ouganda a infecté plus de 10.000 personnes et en a tué 160. À la fin septembre de cette année, plus de 200 cas d'ictère causé par l'hépatite E ont été signalés dans les camps de réfugiés au Kenya depuis Août, et trois camps de réfugiés du Sud-Soudan ont connu 16 décès et 400 cas d'infection de l'hépatite E depuis Juillet. "Les cas sont en augmentation de jour en jour, ce qui exerce une pression énorme sur les services de santé et les ressources disponibles. Il s'agit d’une grave préoccupation humanitaire", a déclaré le ministère de la santé du Sud-Soudan, dans un communiqué publié en Septembre.

L’Université de Xiamen et Innovax sont en pourparlers avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour enregistrer le vaccin Hecolin dans le Programme de préqualification de l'organisation, ce qui rend les médicaments disponibles à des organismes tels que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida.

Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

Nature

Comment le cerveau humain reconnaît un visage
Mercredi, 31/10/2012 - 14:55

La capacité de reconnaître des visages est si importante chez l'homme que le cerveau de l’homme semble avoir une zone exclusivement consacrée à cette tâche : le gyrus fusiforme. Des études s’appuyant sur l’imagerie cérébrale montrent invariablement que cette région du lobe temporal est activée lorsque les gens regardent les visages. Des questions ont toutefois été posées : ces images montrent, certes, qu’il y a une corrélation mais n’apportent pas la preuve que l'activité du gyrus fusiforme est essentielle pour la reconnaissance faciale.

Mais, maintenant, grâce à la volonté d'un volontaire quelque peu intrépide, une nouvelle étude apporte la preuve que les neurones humains dans cette région du cerveau reconnaissent les visages et seulement les visages et non pas d’autres parties du corps ou des objets.

Une collaboration inhabituelle entre chercheur et patient atteint d’épilepsie ont permis cette découverte. Ron Blackwell, ingénieur à Santa Clara, en Californie, est venu à l'Université de Stanford à Palo Alto, en Californie, en 2011, pour y subir un traitement qui devait améliorer son état épileptique. Il avait souffert de crises depuis qu'il était adolescent, et à 47 ans, son traitement était de moins en moins efficace. Josef Parvizi, neurologue à Standford, lui avait proposé quelques essais pour trouver la source de ses crises d’épilepsie en lui faisant poser des électrodes sur le cerveau par des chirurgiens...

Lorsque Parvizi a envoyé un signal à travers ces électrodes sur le gyrus fusiforme, Blackwell lui a dit : "Vous venez de vous transformer en quelqu'un d'autre. Votre visage vient de subir une métamorphose". Lorsque la stimulation a été arrêtée, Blackwell a signalé que le visage de Parvizi était revenu à la normale. Le même test a été refait avec l’assistant de Parvizi. Là encore, Blackwell a constaté la même transformation du visage (Voir les vidéos ).

La stimulation du gyrus fusiforme dans le cerveau de Blackwell transforme le visage de la personne qu’il a face à lui en celui d’une autre personne qu’il connaît personnellement. Mais stimuler cette région du cerveau ne produit aucun changement dans la vision qu’a Blackwell du costume de Parvizi, de sa cravate, de la couleur de sa peau ou des autres objets qui sont autour.

Tandis que les électrodes étaient en place, Parvizi a obtenu de Blackwell la permission pour que cette simple approche clinique soit complétée par une étude de recherche, qui vient d’être décrite en ligne dans The Journal of Neuroscience. Il a alors fait équipe avec le neuro-scientifique Kalanit de Stanford, qui étudie les aires cérébrales importantes dans la reconnaissance faciale. Il a scanné le cerveau de Blackwell à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et a confirmé que les les deux électrodes qui influençaient la perception des visages se trouvaient bien dans le gyrus fusiforme. Par électrocorticographie, ils ont enregistré l’activité cérébrale de cette zone du cerveau stimulées par les deux électrodes.

J.R. Vidal, spécialiste des neurosciences cognitives du Centre de recherche en neurosciences de Lyon en France, se réjouit de l'utilisation par les auteurs de cette expérience de multiples méthodes et précise que cette l'étude est la première à démontrer que le gyrus fusiforme joue un rôle fondamental dans la perception des visages. Des études réalisées auparavant avaient déjà montré que seule la région du gyrus fusiforme est impliquée dans la reconnaissance des visages, dit Vidal. "Mais grâce à la preuve complémentaire apportée par l’électrocorticographie, l’IRM et la stimulation cérébrale, il sera dorénavant possible d'étudier non seulement les effets de la stimulation cérébrale sur les réseaux neuronaux du gyrus fusiforme dans le processus de reconnaissance des visages, mais aussi comment ces informations se diffusent vers d'autres régions du cerveau."

Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

The Journal of Neuroscience

Maladies génétiques : bientôt un diagnostic fiable et rapide à la naissance
Mercredi, 31/10/2012 - 14:31

Une équipe de recherche dirigée par Stephen Kingsmore et travaillant à l'Hôpital Merce de Kansas City (USA), a mis au point une nouvelle technique de séquençage du génome humain qui permet de diagnostiquer un grand nombre de maladies génétiques chez le nouveau-né en seulement quatre jours.

Appelée SSA GA, cette technique permet au médecin d'effectuer ce test génétique complexe très facilement, à partir d'une simple goutte de sang. Le médecin commence par indiquer au système informatique quelles maladies il souhaite détecter et l'appareil d'analyse commence alors le séquençage des 7 500 gènes impliqués dans ces maladies.

L'ensemble de ces tests prend entre deux et quatre jours, au lieu de plusieurs semaines actuellement, ce qui constitue une grande avancée dans les services de soins intensifs de nouveau-nés.

Pour l'instant, environ 500 maladies génétiques peuvent faire l'objet d'un traitement. C'est le cas, par exemple, de la phénylcétonurie, une maladie génétique affectant les nouveau-nés qui mène à un handicap intellectuel sévère. Diagnostiquée précocement, cette maladie peut être traitée grâce à un régime alimentaire adapté, ce qui permet à l'enfant d'avoir un développement mental normal.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Nature

Le cancer du pancréas révèle une grande diversité génétique
Mercredi, 31/10/2012 - 07:46

Une équipe de recherche australienne, dirigée par les Professeurs Sean Grimmond et  Andrew Biankin, a réussi à mieux cerner la grande diversité génétique du cancer du pancréas, ce qui ouvre la voie à des traitement mieux adaptés à chaque malade. En séquençant le génome de 142 tumeurs malignes du pancréas, les scientifiques ont découvert plus de 2 000 mutations génétiques impliquées dans cette maladie, parmi lesquelles une mutation sur le gène KRAS, présente dans près de 90 % des tumeurs.

Pour le Professeur Sean Grimmond, de l'Institut de biosciences moléculaires à l'Université de Queensland, "Cette découverte ouvre la voie vers des traitements ciblés en fonction du profil génétique de chaque cancer du pancréas car la grande variablitié génétique de cancer nécessite des thérapies personnalisées."

Cette découverte pourrait s'avérer décisive car les cancers du pancréas, souvent très agressifs, ne permettent pas d'utiliser plus d'une chimiothérapie. Il est donc capital de connaître à l'avance quel médicament sera le plus efficace en fonction de la signature génétique de la tumeur. Une nouvelle étude visant à comparer l'efficacité des traitements sur les différents types de cancers du pancréas identifiés va à présent être lancée.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Nature

Mémoire et sommeil sont intimement liés
Mercredi, 31/10/2012 - 07:38

Des chercheurs américains dirigés par le Docteur Mayank R. Mehta, professeur de neurophysique à l'UCLA (Californie), ont mesuré pour la première fois, durant le sommeil, l'activité d'une région du cerveau impliquée dans l'apprentissage et la mémoire. Les chercheurs ont mesuré l'activité des neurones dans plusieurs aires du cerveau impliquées dans la formation de la mémoire et notamment le néocortex, l'hippocampe et le cortex entorhinal.

Des études antérieures avaient déjà montré que la communication entre l'hippocampe et le néocortex pendant le sommeil était essentielle pour la mémorisation des informations mais le rôle du cortex entorhinal dans ce processus restait à élucider.

Les chercheurs ont eu la surprise de constater qu'il existait une activité intense et permanente de mémorisation dans le cortex entorhinal, même sous anesthésie. Le cortex entorhinal présente donc une activité persistante, qui sert à fixer les informations engrangées au cours de la journée. Comme le souligne le Docteur Mehta, "Il s'agit d'une découverte importante qui explique notamment pourquoi le manque de sommeil entraîne des effets néfastes sur notre santé et perturbe fortement nos capacités de mémorisation et d'apprentissage."

Les chercheurs font également l'hypothèse que ce processus qui se déroule durant le sommeil permet une sélection et une suppression de certaines informations déjà traitées dans la journée. En revanche, les informations considérées comme les plus importantes par le cerveau seraient hiérarchisées de façon à être immédiatement disponibles.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Nature Neuroscience

Schizophrénie et immunité : une piste est ouverte
Mercredi, 31/10/2012 - 07:29

La schizophrénie est une maladie complexe et multifactorielle qui se traduit par une perte progressive de contact avec la réalité et associe facteurs génétiques et environnementaux. Cette maladie touche environ 7 adultes sur 1000.

Une étude irlandaise associant le Wellcome Trust Case Control Consortium et l'Irish Schizophrenia Genomics Consortium a montré qu'une région du génome (le complexe majeur d'histocompatibilité, ou CMH), impliquée dans le fonctionnement du système immunitaire, est fortement liée au risque génétique de développer une schizophrénie.

L'étude a porté sur l'analyse globale de 6 millions de mutations génétiques chez des patients schizophrènes et chez des individus témoins en Irlande, ce qui a permis d'identifier les mutations les plus fréquemment associées à la schizophrénie.

La distribution de ces mutations montre que les gènes du CMH sont fortement impliqués dans la schizophrénie. Comme le souligne le docteur Aiden Corvin, « Cette étude d'une ampleur sans précédent a permis de montrer que plusieurs gènes contrôlant le CMH jouaient un rôle-clé dans le déclenchement de cette affection mais il a été difficile de localiser les gènes ou allèles à risque, car cette région présente de larges variations entre les populations étudiées. »

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Science Foundation Ireland

Le vaccin antigrippal réduit le risque de maladies cardiovasculaires
Mercredi, 31/10/2012 - 07:20

A l'heure où le principe même de la vaccination est de plus en souvent remis en cause, il est toujours utile de rétablir certaines vérités et de rappeler que la vaccination reste un outil irremplaçable de prévention et de lutte contre de nombreuses maladies virales ou bactériennes. Si l'on prend l'exemple de la grippe, on constate, comme le montrent les travaux de l'INED, que la vaccination antigrippale a permis de diviser par dix depuis 40 ans la mortalité due à cette maladie.

Mais ce qu'on sait moins et que montrent pourtant plusieurs études rigoureuses, c'est que le vaccin contre la grippe a également un effet bénéfique en matière de prévention des maladies cardiaques.

Une vaste étude américaine publiée en 2003 par le New England Journal of Medicine et portant sur 286 000 personnes âgées de plus de 65 ans, avait déjà montré que la vaccination contre la grippe diminuait de 19 % le risque de maladie cardio vasculaire et de 23 % le risque d'accident vasculaire cérébral. Cette étude avait également démontré que les personnes vaccinées avaient 30 % de risques en moins d'être hospitalisées pour une pneumonie.

Cet effet protecteur vient d'être confirmé par une autre étude réalisée par une équipe canadienne qui vient de présenter ses travaux à l'occasion du Congrès de 2012 de la Société canadienne de cardiologie. Ces chercheurs dirigés par le docteur Jacob Udell (Université de Toronto) ont montré que la vaccination contre la grippe avait réduit de moitié le risque global d'un événement cardiaque majeur (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ou décès d'origine cardiaque) et de 40 % le risque global de mortalité, toute causes confondues. Cette étude, portant sur 3227 patients, a été réalisée en double aveugle avec placebo.

Comme le souligne le Docteur Udel, "Cette étude montre clairement les bénéfices considérables de la vaccination antigrippale en matière de prévention cardiovasculaire et ses bénéfices pourraient être encore plus importants si la couverture vaccinale au Canada, qui n'est aujourd'hui que de 35 %, atteignait l'objectif des 80 % fixé par le gouvernement. Compte tenu du vieillissement accru de la population, le vaccin antigrippal annuel pourrait devenir un outil thérapeutique majeur, simple et peu onéreux, de prévention des maladies cardiovasculaires chez les seniors."

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Eurekalert

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Votre téléphone gare votre voiture à votre place
Mercredi, 31/10/2012 - 17:57

Vous en êtes à votre troisième tour autour du parking. Pas une seule place de libre, et vous avez déjà 15 minutes de retard à votre rendez-vous. À ce moment-là, vous voudriez pouvoir sauter hors de la voiture et la laisser aller trouver, seule, sa propre place.

Bonne nouvelle : il y a maintenant une application qui rende ce service. Elle porte le nom de « service de voiturier virtuel » et  permet à votre iPhone de garer votre voiture sans que vous soyez dedans. "Vous vous garez provisoirement le long du trottoir, vous sortez de votre véhicule, vous appuyez sur un bouton de votre smartphone et votre voiture va se garer toute seule », explique Aaron Steinfeld , le chercheur principal pour le projet de l'Université Carnegie Mellon à Pittsburgh, en Pennsylvanie. "Puis vous lui demandez de revenir quand vous avez terminé."

Pour trouver sa propre place, le système utilise un ensemble de capteurs similaires à ceux trouvés dans de nombreuses voitures de luxe, qui comprend un capteur de mouvement analysant les déplacements des voitures et des piétons et un télémètre laser orienté vers l'avant se trouvant normalement dans le régulateur de vitesse adaptatif pour déterminer la distance d'objets à l'avant de la voiture. L'information provenant de ces capteurs est alors introduite dans un ordinateur de bord pour tracer le chemin que doit suivre le véhicule. L'utilisateur peut regarder l'ensemble du processus de son téléphone. « Il fonctionne à l'intérieur, à l'extérieur et peut même travailler à votre domicile », dit Steinfeld. Mieux encore, il sera d’un prix très abordable. L'équipe a passé beaucoup de temps pour utiliser des composants moins coûteux dans le domaine de l’imagerie.

Dans les nombreuses expériences qui ont été réalisées, le véhicule a été en mesure de naviguer à l’intérieur d’une structure de stationnement bondée et trouver un endroit disponible,  tout seul. Et, Steinfeld le précise, le plus grand attrait de l'appli « service de voiturier virtuel » est qu'il ne nécessite aucune modification des installations de stationnement existantes ou d'infrastructures.

Pour le moment, la seule voiture équipée pour le contrôle par Valet virtuelle est une Jeep Wrangler modifiée par Carnegie Mellon, que les chercheurs ont nommé NavLab11. Mais Steinfeld espère que les grands constructeurs automobiles vont adopter leur technologie.

Cette appli n’a été autorisée que dans trois États américains – la Californie, le Nevada et la Floride – et les auteurs ne savent pas encore comment la Loi prendra en compte leur application !  Tant que ces questions ne sont pas réglées, votre assureur pourrait refuser de couvrir un accident lors de l’utilisation de ce système de stationnement automatique.

«Garantir la fiabilité et la sécurité est la question clé», explique  Jim Osborn  de l'Institut Carnegie Mellon Robotics. 

La recherche sera présentée lors du salon "applications automobiles et Evolution Mobile 2012" en Décembre à Berlin en  Allemagne.

Cet article a été rédigé par eternetrouge pour RT Flash

New Scientist

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