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NUMERO 1025 |
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Edition du 15 Novembre 2019
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Edito
Capturer, stocker et valoriser le CO2, un défi scientifique et écologique majeur pour notre siècle
Avant propos :
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EDITORIAL :
Malheureusement, compte tenu du niveau atteint par les émissions anthropiques mondiales de CO², qui ont atteint 37 gigatonnes en 2018 (hors activités agricoles et forestières) et ont augmenté de 55 % en seulement 20 ans, la communauté scientifique internationale considère que l’objectif minimal d'un réchauffement climatique de moins de 2 degrés n'est plus atteignable par l'humanité, si elle se contente de réduire ses émissions de CO2 et de multiplier des sources énergétiques alternatives, même si ces actions sont tout à fait nécessaires. Selon une étude du MIT, publiée en septembre dernier et s’appuyant sur les recherches de l’Académie des Sciences américaine, il sera nécessaire, pour éviter un désastre climatique de grande ampleur, non seulement de réduire drastiquement à la source nos émissions de CO2 issues des énergies fossiles et de l’agriculture, mais également de capturer dans l'atmosphère 10 gigatonnes de CO2 par an d'ici à 2050 (l’équivalent des émissions annuelles de CO2 de la Chine), puis le double d'ici à la fin du siècle.
Dans une telle perspective, il devient absolument essentiel pour notre pays de développer et de mettre en œuvre à grande échelle, le plus rapidement possible, des technologies performantes de séquestration, stockage, et de valorisation du CO2. Cette voie a déjà été ouverte avec le projet européen de recherche Carbon4PUR, qui vise à produire à partir d’effluents gazeux industriels des polyols. Après avoir réussi à obtenir ces composés en laboratoire, le consortium du projet a débuté l’évaluation des conditions pour la réalisation d’un pilote de production sur la plate-forme de Fos-sur-Mer. Il a pour objectif de développer un procédé capable de convertir les émissions gazeuses issues d’aciéries – en particulier celles de CO2 et de CO – en polyols, composés précurseurs des mousses et des résines polyuréthanes.
L’industrie cimentière, quant à elle, veut limiter son empreinte carbone qui représente aujourd’hui 7 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales et 3 % des émissions de l’Hexagone. Dans son plan à long terme, le Syndicat français de l’industrie cimentière a annoncé vouloir réduire de 80 % ses émissions de CO2 d’ici 2050 par rapport à 2016.
Pour réduire considérablement son impact environnemental, l’industrie cimentière finance des recherches visant à mettre au point de nouveaux types de béton qui pourraient être composés à partir de résidus industriels qui contiennent une forme active de silice et d’alumine : cendres volantes, cendres de biocarburants, laitier de haut fourneau ou métakaolin. Contrairement au ciment Portland, ces nouveaux bétons ne nécessitent pas de chauffage, ce qui diminue ainsi l’émission de CO2. Outre cet aspect plus écologique, il s’avère que ce nouveau béton fabriqué à base de silico-aluminates présente une résistance aussi élevée que le béton Portland. Enfin, le ciment est adapté au réchauffement climatique : constitué à base de laitier, cette poudre blanche donne au béton un aspect plus clair qui permet ainsi de limiter l’accumulation de chaleur.
La société Air Liquide a également développé, avec la société Solidia, un nouveau procédé très innovant qui remplace l'eau par du CO2 pour le durcissement du béton ; cette nouvelle génération de ciment permet à l'ensemble de la chaîne industrielle de réduire jusqu'à 70 % l'empreinte environnementale du béton préfabriqué.
S’agissant du stockage géologique, l’équipe de chercheurs et d’ingénieurs du projet CarbFix, qui associe des chercheurs du CNRS, a réalisé, en 2012, une injection-test de dioxyde de carbone dans des roches poreuses de basalte dans d’anciens puits de forage en Islande. Deux ans plus tard, 95 % du CO2 injecté s’étaient transformés en roches. Le projet est maintenant reproduit à grande échelle dans la centrale géothermique de Hellisheidi, à l’est de la capitale Reykjavik.
Dans cette centrale, environ un tiers du dioxyde de carbone émis est maintenant transformé en roches. Pour cela, le CO2 est tout d’abord dissous dans une grande quantité d’eau, puis l’eau gazeuse est injectée à haute pression dans la roche basaltique riche en minéraux, où des réactions chimiques entraînent la solidification du CO2. Ainsi capturé dans la roche, le dioxyde de carbone ne peut pas s’échapper du sol et passer dans l’atmosphère. Comme on peut trouver des formations basaltiques dans le monde entier, la même technique est potentiellement utilisable à grande échelle dans le monde.
Il y a deux ans, des chercheurs du laboratoire d’électrochimie moléculaire de l’Université Paris-Diderot – Sorbonne Paris-Cité, ont pour leur part réussi à transformer le dioxyde de carbone en méthane à l’intérieur d’un « système liquide » en n’utilisant que la lumière solaire et une molécule à base de fer qui permet d’accélérer la réaction. Ces résultats ouvrent une nouvelle voie vers la production de « carburant solaire » et le recyclage du CO2.
Début 2019, une équipe internationale, composée de treize chercheurs allemands, chinois, américains et australiens et menée par Dorna Esrafilzadeh, du Royal Melbourne Institute of Technology (RMIT), a réussi, en utilisant des métaux liquides comme catalyseurs, à convertir du CO2 en feuilles carbonées d’une épaisseur d’environ 3 nanomètres. Cette transformation a été obtenue en utilisant des alliages à base de gallium, qui ne sont pas toxiques et restent liquides à température ambiante. Ce processus recèle un potentiel très élevé d’applications à échelle industrielle et pourrait à court terme, être appliqué pour capturer du CO2, à partir des sources concentrées consommant des énergies fossiles, gaz, pétrole, charbon.
En 2018, Gabor Laureczy, professeur à l'Ecole Polytechnique de Lausanne, a déposé un brevet, après plusieurs années de recherche avec toute son équipe, permettant de fabriquer de l'électricité en partant du CO² et de l'Hydrogène de l'eau. Avec l'énergie solaire, il a obtenu de l'hydrogène (H²) par hydrolyse et il a trouvé le moyen de l'associer au CO² pour obtenir de l'acide formique (formule de l'acide formique H²CO²). Cet acide formique n'est pas plus difficile à manipuler et à stocker que l'acide acétique (vinaigre). Le Professeur Laurenczy a déjà réalisé le prototype de la Pile à Combustible (PAC) qui extrait l'hydrogène de l'acide formique et l'associe à l'oxygène (O²) de l'air pour fabriquer de l'électricité. Le process développé est vertueux, car le CO² libéré par la PAC est reconduit au début du process pour fabriquer à nouveau de l'acide formique. Ainsi, ce système retire du CO² de l'atmosphère mais n'en rejette pas. L'ensemble de ce process se réalise à température ambiante et sans demander de surpression. Ce brevet a été acheté par une société suisse. Nous saurons dans 18 mois si l'électricité ainsi stockée sera compétitive face aux autres formes de stockage.
En avril 2019, Victor Mougel, professeur à l’École polytechnique fédérale de Zurich, et son collègue Marc Fontecave, professeur au Collège de France, ont présenté un nouveau système d’électrolyse alimenté en courant par des mini-panneaux solaires, dans lequel on fait passer directement du CO2, et qui produit en sortie de l’éthylène, un gaz indispensable dans l’industrie chimique, puisque c’est l’élément de base du polyéthylène, l’un des plastiques les plus utilisés au monde. Cette photosynthèse artificielle pourrait permettre de valoriser la capture du CO2, là où le gaz est produit en grandes quantités, à la sortie des centrales de production d’électricité au charbon ou au gaz, ou dans les cimenteries par exemple. Ce procédé pourrait permettre de stocker les surplus de production d’énergie solaire, et la transformer en carburant, quand la production dépasse la consommation.
Il y a quelques semaines, des chercheurs de l'Université de Kyoto (Japon) ont présenté un matériau poreux qui présente une grande affinité avec le CO2 et qui permet, après capture, de le convertir efficacement en matière première utile à l'industrie. Le matériau en question appartient à la catégorie des polymères de coordination poreux (PCP), encore connus sous le nom de Metal Organic Framework (MOFs). Le PCP utilisé capture le CO2 de manière sélective dix fois plus efficacement que les autres PCP. Une fois le CO2 capturé, il peut être réutilisé pour former des polymères organiques qui peuvent notamment être transformés en polyuréthane que l’on retrouve dans nos vêtements ou nos appareils ménagers. Il peut aussi être recyclé en carbonates cycliques, utiles à l’industrie.
De leur côté, des chercheurs de l’Université de l’Illinois à Chicago ont présenté, début octobre, un nouveau type de batterie lithium-dioxyde de carbone qui possède une densité énergétique sept fois supérieure à celle des batteries ion-lithium et est entièrement rechargeable et stable pendant plus de 500 cycles.
Il faut enfin rappeler que la séquestration et le stockage du CO2 peuvent également s’effectuer par des processus biologiques et écologiques. Nous verrons dans un prochain éditorial comment la protection des forêts tropicales, la reforestation et le reboisement ont un rôle essentiel à jouer pour stabiliser le climat et stocker de manière durable le CO2 émis par l’homme. Mais la science peut à présent aider la Nature à accomplir encore plus efficacement son travail.
En juillet 2019, en modifiant un gène régulant une hormone végétale, des chercheurs américains du Salt Lake Institute ont ainsi réussi à obtenir des plantes aux racines plus longues et plus profondes. Ces dernières peuvent non seulement stocker plus de carbone dans le sol mais résistent mieux à la sécheresse et préviennent les inondations. Cette technique est utilisable sur les grandes cultures, comme le blé, le maïs, le soja ou le colza qui couvrent à elles seules 800 millions d'hectares dans le monde.
Le potentiel de séquestration est donc énorme : en théorie, il serait possible d'absorber 50 % des émissions de CO2 anthropiques en recouvrant seulement 5 % des surfaces cultivées dans le monde avec une plante ainsi modifiée, par exemple, une graminée nutritive riche en protéine comme le pois chiche. Bien sûr, il convient de prendre un maximum de précautions et de s’assurer que la culture à grande échelle de ces plantes à forte capacité de stockage de CO2 ne présente de dangers pour la biodiversité et l’environnement. Mais je crois qu’on ne peut pas écarter d’un revers de main le recours à de tels outils, compte tenu de leur immense potentiel en matière de capture et de stockage de CO2.
On le voit, l’intensification des recherches concernant la capture, le stockage et la valorisation du CO2 a enfin permis d’atteindre un point de basculement et de démontrer la faisabilité, en laboratoire, de nouveaux outils technologiques et biotechnologiques susceptibles de permettre le stockage et la transformation du CO2 à grande échelle.
Mais face au défi énergétique et climatique immense que nous devons relever, il est capital que le transfert industriel de ces découvertes et innovations s’effectue dans les meilleurs délais, afin que nous puissions atteindre, au niveau mondial l’objectif final d’une réduction de moitié de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, (mais pour les pays développés la réduction devra être des trois-quarts) ce qui nous permettra de contenir le changement climatique en cours dans des limites supportables par l’Humanité. Et pour ceux qui pensent que nous avons encore du temps devant nous et que la situation n’est pas si grave que cela, rappelons que la concentration de CO2 dans l’atmosphère a dépassé en octobre dernier les 409 ppm, un niveau jamais atteint depuis plus de trois millions d’années…(Voir Scripps Institution of Oceanography).
Et ce n’est pas la dernière étude publiée il y a seulement quelques jours dans la revue Nature qui risque de nous rassurer. Ce travail rigoureux, réalisé à partir de données provenant d’une centaine de sites montre que le sol de l’Arctique s’est réchauffé plus vite que prévu et émet en réalité 1,7 gigatonne de CO2 par an, deux fois plus qu’on ne l’imaginait jusqu’à lors. Parallèlement, la toundra et les plantes nordiques ne peuvent absorber qu’un milliard de tonnes de CO2 par an, ce qui veut dire que les sols arctiques rejettent déjà plus de 700 millions de tonnes de CO2 par an. L’étude précise enfin qu’au rythme actuel d’émissions, les émissions du sol nordique seraient susceptibles de libérer 41 % de carbone supplémentaire d’ici la fin du siècle (Voir article Nature).
Rappelons également qu’il y a quelques jours, une étude très sérieuse publiée dans la revue Nature (Voir Nature) a révélé que, si l’on tient compte des dernières estimations de hausse du niveau des mers, qui vont de 1,10 à 2,2 mètres d’ici la fin du siècle (alors que la hausse totale du niveau des mers n’avait été que de 20 cm au cours du XXème siècle), le nombre de personnes menacées par l’élévation du niveau de la mer dans le monde est au moins trois fois plus élevé que celui estimé auparavant. D’ici à 2050, 300 millions d’habitants risquent d’être confrontés à des inondations côtières au moins une fois par an – contre 80 millions d’après les précédentes estimations. Et, dans le pire scénario, jusqu’à 640 millions à la fin du siècle. Comme le souligne l’étude, « Ces évaluations montrent comment le changement climatique sera capable d’altérer les villes, les économies, les côtes et des régions entières au cours de notre vie ».
On voit donc que les effets du réchauffement climatique sont déjà très concrets, qu’il s’agisse de la hausse du niveau des mers, de l’impact sur l’agriculture, de la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes ou des nouvelles maladies liées à l’augmentation des températures, et risquent d’être encore plus dévastateurs que les pires prévisions…Dans cette perspective, il est vital, sans relâcher pour autant nos efforts de réduction de consommation d’énergie à la source et de développement massif des énergies renouvelables, d’investir dans la recherche fondamentale et industrielle, afin de découvrir de nouvelles techniques qui permettent, pour un coût économiquement supportable, de capturer, de neutraliser, de transformer et de stocker le carbone que nous émettons dans l’atmosphère.
Au niveau national, il est souhaitable que le Gouvernement complète les dispositions prévues par la Loi relative à l'énergie et au climat, qui prévoit la neutralité carbone pour la France à l’horizon 2050, par un volet, assorti d’une feuille de route précise, concernant la mise en œuvre à grande échelle des outils et méthodes de séquestration à la source, de stockage et de transformation du CO2. Il faut enfin que notre pays, qui dispose de compétences scientifiques de premier plan dans les domaines de la physique et de la chimie, consacre des moyens de recherche beaucoup plus importants à ce domaine, essentiel pour notre avenir, de la capture, du stockage et de la transformation du CO2.
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
e-mail : tregouet@gmail.com
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Des chercheurs d'Intel et de l’Université de Brown (Etats-Unis) ont lancé un projet visant à permettre aux personnes paralysées de retrouver leurs mouvements. Financé à hauteur de 6,3 millions de dollars par la Darpa, l'agence du département américain de la Défense en charge de la R&D en matière de nouvelles technologies, il pourrait concerner 291 000 individus dans le pays – et 17 000 nouveaux cas chaque année – selon le Centre national de statistiques sur les lésions médullaires.
Quand une personne fait état d’une lésion grave de la moelle épinière, les signaux électriques envoyés par son cerveau ne parviennent plus à ses muscles. Le projet d’Intel et de Brown consiste à implanter chez le patient une interface intelligente dans le but de "court-circuiter" la blessure. "Nous savons encore peu de choses sur la manière dont les circuits restants autour de la lésion peuvent être utilisés pour réhabiliter et restaurer une fonction perdue", explique David Borton, professeur adjoint d'ingénierie à l’Université de Brown, dans un communiqué. Pendant deux ans, cette étude cherchera à déterminer dans quelle mesure ces derniers peuvent être exploités pour soulager les patients.
Concrètement, Intel met ses solutions matérielles et logicielles à la disposition de l’équipe de chercheurs. L’entreprise leur apporte également son expertise en matière d’intelligence artificielle. Une aide précieuse lorsqu’il s’agit, pour les scientifiques, de développer des outils de machine learning pour décoder les signaux électriques détectés au niveau de la colonne vertébrale.
"Écouter, pour la première fois, les circuits vertébraux autour de la blessure, puis agir en temps réel avec ces solutions permettra d’acquérir de nouvelles connaissances sur la moelle épinière et d'accélérer l'innovation en matière de thérapies", souligne David Borton. A terme, un signal électrique arrivant à l'avant de la lésion, permettra de stimuler, à l’aide de l’interface en cours de développement, la zone au-delà de la lésion. De quoi rendre le contrôle des membres et de la vessie – une requête qui figure parmi les priorités absolues, remontées par les patients.
Des chirurgiens de l’hôpital de Rhode Island vont commencer à implanter des électrodes autour de la colonne vertébrale de volontaires. Cela permettra d’enregistrer de potentiels signaux lorsque le patient fait de la physiothérapie. Un dispositif qui sera surveillé à distance par ordinateur. L’objectif des chercheurs est de créer une interface qui sera capable de s’autogérer dans le corps du patient sur le long terme.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Interesting Engineering
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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C'est incontestablement un tournant réglementaire qui marque l'avènement de l'agriculture de précision, reposant massivement sur des outils robotiques et numériques : l'arrêté du 26 août 2019, publié le 8 octobre 2019, autorise l'utilisation de drones pour la pulvérisation de pesticides dans l'agriculture biologique et dans les exploitations "à haute valeur environnementale". Pour rappel, l'utilisation de certains produits phytosanitaires dans l'agriculture biologique est autorisée.
Cette phase s'étale sur une durée de trois ans, soit jusqu'à fin octobre 2021, dont l'objectif final sera de "déterminer les bénéfices liés à l'utilisation d'aéronefs télépilotés" dans les parcelles agricoles pentues (pente supérieure ou égale à 30 %). Le texte prévoit d'ores et déjà deux avantages : limiter les risques d'accident du travail et favoriser la pulvérisation des pesticides par voie aérienne.
Pour conduire un tel essai, l'agriculteur devra adresser sa demande au ministère de l'Agriculture en détaillant le drone utilisé, la liste des pesticides, la localisation des parcelles et leur distance avec des habitations. L'autorité compétente pourra solliciter un avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) ou de l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (ISTREA) pour vérifier la pertinence du projet.
L'agriculteur devra, de son côté, transmettre un rapport final à l'ANSES six mois plus tard après la réalisation de ces tests. Cette organisation devra ensuite formuler "des recommandations sur les conditions requises pour une application sûre pour la santé et l'environnement".
Bien évidemment, ces expérimentations devront respecter toute la législation relative à l'aviation civile et aux aéronefs. Conséquence de quoi, les drones devront être utilisés à plus de 150 mètres d'un rassemblement de personnes. Cette exigence ne devrait pas poser de problème dans un environnement rural.
En plein débat sur l'usage des pesticides, cette expérimentation peut soulever des questions de santé publique. Or l'idée est quand même de réduire la quantité de produits déversés en étant le plus précis possible. Certains avancent même l'idée selon laquelle les drones pourraient remplacer l'épandage en agissant préventivement. En effet, un passage du drone une à deux fois par semaine au-dessus d'un champ pourrait permettre de détecter les dégâts dès le début d'une infestation et d'intervenir rapidement pour éliminer le foyer.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
L'Usine Digitale
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Les infirmiers et infirmières seront-ils bientôt remplacés par des robots au sein des hôpitaux américains ? Si la réponse n'est pas encore évidente, toujours est-il qu'un robot infirmier nommé Moxi vient officiellement d'entrer en phase de test bêta.
L'an dernier, Moxi a conclu ses premiers essais en situation réelle en vue d'un test pour une intégration d'automatisation collaborative au sein d'un centre médical opérationnel.
Moxi a été conçu par Diligent Robotics, une entreprise d'automatisation basée à Austin, qui a amené son assistant robot hospitalier dans le monde réel en commençant par un hôpital au Texas. L'entreprise a reçu le soutien de la société d'investissement True Ventures et a bénéficié d'un soutien financier précoce de la National Science Foundation, qui a accordé à Diligent une série de subventions de recherche en innovation pour les petites entreprises.
Selon le Bureau of Labor Statistics, la demande d'infirmières aux États-Unis devrait passer de 2,7 millions en 2014 à 3,2 millions en 2024, soit une augmentation de 16 %. Une grande partie de la croissance sera attribuable au vieillissement de la génération du baby-boom, qui a besoin de soins supplémentaires.
L'année dernière, Diligent Robotics a lancé Moxi, l'un des projets de Fast Company's World Changing Ideas en 2019, en phase bêta au cours d'essais d'un mois dans quatre hôpitaux américains. « Notre vision est d'améliorer la façon dont les gens pensent à leur travail en leur donnant plus de temps pour utiliser leurs compétences humaines uniques, et de laisser des assistants robots sympathiques s'occuper efficacement de leurs tâches », a déclaré Andrea Thomaz, PDG et cofondatrice de Diligent Robotics.
Pour autant, sa société, comme les autres entreprises spécialisées dans la robotique, tient à se défendre contre tout risque de destruction de main d'œuvre humaine. « L'équipe continue de faire preuve d'une innovation inégalée dans le domaine de la robotique en combinant l'intelligence sociale et les capacités d'apprentissage guidé par l'humain. Nous sommes ravis de poursuivre notre partenariat avec Vivian et Andrea dans la construction d'une entreprise de robotique de classe mondiale », a fait savoir Rohit Sharma, associé chez True Ventures.
Dans son essai réalisé au Texas, Moxi a pris en charge une partie du travail fastidieux qui éloignait les personnels de santé du contact avec les patients. Diligent se concentre ainsi sur la partie non spécialisée des soins infirmiers qui semble mûre pour l'automatisation, un travail qui comprend la récupération et le transport d'articles et la livraison de fournitures.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
ZDNet
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Matière |
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Pour la première fois, des physiciens de l'Université de Vienne, en Autriche, ont observé le phénomène d'intrication quantique pour des molécules massives contenant 2000 atomes. « Nos résultats montrent un excellent accord avec la théorie quantique et ne peuvent pas être expliqués de manière classique » déclarent les chercheurs dans un article publié dans la revue Nature Physics.
Ces physiciens ont mis en place une expérience à double fente. Traditionnellement, elle consiste à projeter des photons à travers deux fentes. Si les photons agissaient simplement comme des particules, la projection résultante de l’autre côté ne ferait que montrer une bande. Mais en réalité, les photons projetés de l’autre côté présentent un motif d’interférence — de multiples bandes qui interagissent, montrant que les particules peuvent également agir comme des ondes.
De la même manière que le célèbre chat de Schrödinger, les photons peuvent être en état de superposition, c’est-à-dire présenter plusieurs états quantiques de manière simultanée. Cependant, dès qu’une mesure est effectuée, cette superposition disparaît et l’état du photon mesuré est fixé. Cette même expérience à double fente a été réalisée avec des électrons, des atomes et des molécules plus petites. Et maintenant, les physiciens montrent que cela s’applique aussi aux molécules massives.
Dans cette expérience, l’équipe a pu utiliser des molécules massives, composées de 2000 atomes au maximum, pour créer des motifs d’interférence quantique, comme si elles se comportaient comme des ondes et étaient en état de superposition. Les molécules, appelées « oligo-tétraphénylporphyrines enrichies en chaînes de fluoroalkylsulfanyle », avaient plus de 25.000 fois la masse d’un atome d’hydrogène.
Mais à mesure que les molécules grossissent, elles deviennent moins stables et les physiciens ne peuvent les faire interférer que pendant sept millisecondes à la fois, en utilisant un équipement nouvellement conçu, appelé interféromètre onde-matière (conçu pour mesurer les atomes selon différentes trajectoires). Même des facteurs tels que la rotation et l’attraction gravitationnelle de la Terre devaient être pris en compte.
Comme la mécanique quantique entre traditionnellement en jeu à très petite échelle et la physique classique à grande échelle, plus les molécules utilisées dans l’expérience à double fente sont massives, plus les physiciens peuvent contraindre la ligne de démarcation quantique-classique. Un précédent record pour ce type d’étude impliquait des molécules d’une taille allant jusqu’à 800 atomes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Alert
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On le sait, à des températures très basses, certains matériaux ont la capacité de devenir « supraconducteurs ». C’est-à-dire qu’ils peuvent transporter des électrons sans aucune résistance. La supraconductivité fascine les chercheurs depuis de nombreuses années. Cette propriété unique est déjà utilisée dans de nombreuses applications, notamment dans les hôpitaux, pour faire de l’Imagerie par résonance magnétique (IRM). Mais dans le futur, elle pourrait faire naître de nouvelles technologies. Ces technologies exploiteront le comportement synchronisé des électrons que l’on observe dans les matériaux supraconducteurs, et qui est appelé la phase.
A l’échelle mondiale, la compétition est lancée pour fabriquer le premier ordinateur quantique, qui pourra utiliser ces phases pour réaliser ses calculs. Or les supraconducteurs conventionnels sont pour l’heure difficiles à contrôler. L’un des challenges consiste à trouver de nouveaux matériaux dans lesquels l’état de supraconductivité pourra être facilement manipulé.
A l’EPFL, les chercheurs dirigés par Philip Moll à la faculté des Sciences et Techniques de l'Ingénieur, s’intéressent à des supraconducteurs non-conventionnels particuliers appelés les matériaux à fermions lourds. Dans le cadre d’une recherche internationale entre l’EPFL, l’institut Max-Planck for Chemical Physics of Solids, le Los Alamos National Laboratory et l’Université Cornell, ils ont fait une étonnante découverte concernant l’un d’entre eux, appelé CeIrIn5.
Le CeIrIn5 se transforme en supraconducteur à une température de 0,4°C au-dessus du zéro absolu (environ -273°C). En collaboration avec Katja C. Nowack, de l’Université de Cornell, Les chercheurs ont démontré que l’on pouvait fabriquer ce matériau de manière à ce que coexistent des zones supraconductrices, et d’autres qui demeurent dans un état métallique normal. Mieux encore, ils ont établi un modèle qui permet de « dessiner » des motifs conducteurs complexes, mais aussi de contrôler leur diffusion dans le matériau de façon très précise, en faisant varier la température.
Pour réaliser cette prouesse, les scientifiques de l’EPFL fabriquent de très fines tranches de CeIrIn5 – environ un millième de mm d’épaisseur – qu’ils collent sur un substrat de saphir. Lors du refroidissement, le matériau se contracte fortement, mais le saphir reste pratiquement intact. Cette interaction induit des tensions sur le matériau - un peu comme si on le tirait dans toutes les directions - et provoque une légère déformation des liaisons atomiques. Dans le CeIrIn5, la supraconductivité est étonnamment sensible à la configuration exacte des atomes.
Ainsi, pour fabriquer des motifs complexes de supraconductivité, il suffit de générer une distorsion spécifique. « Cette nouvelle approche nous permet de « dessiner » des circuits supraconducteurs dans une simple barre de cristal, ce qui ouvre la porte à la conception de nouvelles technologies quantiques », explique Philip Moll. Cette découverte représente un grand pas en avant dans le contrôle du phénomène de la supraconductivité dans les matériaux à fermions lourds. Mais pas seulement. Suite à cette recherche, un post-doctorant a commencé à étudier les pistes possibles pour des applications futures en technologie.
« Nous pourrions notamment utiliser un microactuateur pour modifier les distorsions du matériau, et ainsi changer les régions de supraconductivité », évoque Philip Moll. « La capacité de pouvoir isoler et connecter les zones supraconductrices sur une puce pourrait également faire office de switch pour les technologies quantiques du futur. Un peu à l’image des transistors de l’informatique actuelle ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EPFL
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Des chercheurs du NanoBio Lab (NBL) de Singapour ont développé des processus de fabrication moins complexes et plus rapides pour produire des batteries au lithium-soufre. Cette avancée fait sauter un verrou majeur vers l'industrialisation de ce nouveau type de batterie qui pourrait supplanter à terme, dans certains domaines d'application, les actuelles batteries lithium-ion.
Les scientifiques ont ajouté que leur nouvelle "technique simplifiée" s'impose comme un moyen pratique d'augmenter la production de nouveaux matériaux pour améliorer les performances des batteries. Il s'agit pour eux d'une "étape prometteuse" vers la commercialisation des batteries lithium-soufre, qui avaient été largement utilisées en remplacement potentiel de leurs homologues lithium-ion, ont déclaré les chercheurs dans un communiqué.
En théorie, les batteries au lithium-soufre peuvent stocker jusqu'à 10 fois plus d'énergie que les batteries au lithium-ion, qui, bien que largement utilisées aujourd'hui pour alimenter les appareils de communication, ont une capacité de stockage limitée et des problèmes de sécurité en raison de leur instabilité électrochimique inhérente. De plus, le soufre dispose d'une densité d'énergie théorique élevée et s'avère peu coûteux même s'il est parfois difficile à extraire.
Reste que le soufre de lithium n'était pas jusqu'à maintenant en mesure de maintenir une capacité de stockage plus élevée en raison des chargements et déchargements répétés de la batterie. Pour remédier à ce problème, l'équipe de chercheurs singapouriens à l'origine de la découverte présentée récemment a déclaré avoir élaboré une approche en deux étapes pour préparer la cathode, en construisant d'abord l'hôte carbone avant d'ajouter la source de soufre.
Cela a permis à l'équipe de recherche d'obtenir un nanomatériau poreux interconnecté en 3D, ont-ils expliqué, ajoutant que cette méthode empêche également l'effondrement de l'échafaudage en carbone lorsque la batterie est chargée, ce qui était typique des cathodes développées avec les méthodes actuelles.
Les effondrements au cours du cycle initial de charge et de décharge ont entraîné un changement structurel, ce qui a donné des cathodes très denses et compactes avec une surface inférieure et des pores plus petits. En utilisant sa technique, l'équipe de chercheurs singapouriens a déclaré que leur cathode offre une capacité spécifique supérieure de 48 % et une capacité d'évanouissement inférieure de 26 % à celle des cathodes au soufre préparées de façon conventionnelle. Lorsqu'on ajoute plus de soufre au matériau, sa cathode affiche une capacité de surface pratique élevée de 4mAh par cm2.
L'équipe de chercheurs a indiqué que sa cathode au lithium-soufre avait une capacité allant jusqu'à 1 220 mAh/g, ce qui signifie qu'un gramme de ce matériau pouvait stocker une charge de 1 220 mAh. En comparaison, une cathode lithium-ion typique a une capacité énergétique de 140 mAh/g. La cathode du laboratoire a également été en mesure de conserver sa capacité sur 200 cycles de charge, avec une perte de performance minimale.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
ZDNet
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Peu d'études ont été réalisées pour évaluer sur le long terme les effets métaboliques d' une restriction calorique légère menée pendant plus d’un an chez des sujets jeunes (âgés de moins de 50 ans), en bonne santé.
Dans une étude de phase 1, l’étude CALERIE 1, dirigée par le Docteur Krauss (Centre médical de l'Université Duke à Durhma-Caroline-du-Nord), trois sites cliniques ont testé différentes restrictions caloriques dans des études qui ont permis de préparer une étude de phase 2 dont les résultats sont maintenant rapportés dans le Lancet Diabetes Endocrinol.
L’étude CALERIE 2 est une étude de phase 2 multicentrique, randomisée, menée chez des sujets des 2 sexes, de 21 à 50 ans, dont l’IMC allait de 22 à 27.9 kg/m2. L’étude a été menée dans 3 centres cliniques aux Etats-Unis. Les participants étaient assignés de manière randomisée soit à un régime dont l’apport calorique était réduit de 25 % ou à un régime où ils pouvaient manger à volonté.
Entre mai 2007 et février 2010, 143 sujets, soit 66 % de la cohorte, ont été assignés à la restriction calorique de 25 % par rapport à leur prise calorique habituelle et 75 (soit 34 % de la cohorte) ont poursuivi leur diététique habituelle. Les individus du groupe restriction calorique ont obtenu une réduction moyenne de la consommation calorique de 11,9 %, passant de 2 467 calories à 2 170 calories alors que les patients du groupe témoin sans régime ont réduit leurs apports caloriques de 0,8 %.
La réduction moyenne du poids a été de 7.5 kg dans le groupe restriction calorique et de + 0,1 kg dans le groupe témoin (71 % de la perte pondérale correspondaient à une perte de masse grasse). La restriction calorique était par ailleurs associée à une réduction persistante et significative de tous les facteurs de risque cardio-métaboliques conventionnels mesurés entre 0 et 2 ans avec une réduction du LDL cholestérol, du cholestérol total, du rapport cholestérol total/HDL cholestérol et de la pression artérielle systolique et diastolique.
De plus, la restriction calorique s’accompagnait d’une amélioration significative à 2 ans de la CRP, de l’index de sensibilité à l’insuline et du score de syndrome métabolique en comparaison des témoins. Une analyse de sensibilité a révélé que la réponse était robuste après contrôle pour les variations liées à la perte de poids. En conclusion, deux ans de restriction calorique modérée (25 %) réduisent de manière significative les différents facteurs de risque cardio-métaboliques chez des adultes jeunes et non obèses.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
NCBI
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Les chercheurs en Sciences de l'alimentation et en nutrition humaine de l'Université de l'Illinois se sont à nouveau intéressés au potentiel de ces composés anti-inflammatoires présents dans les enveloppes de grains de café, non seulement pour confirmer leurs bénéfices dans le soulagement des maladies chroniques, mais également dans le cadre d’une économie responsable : ces travaux, présentées dans Food and Chemical Toxicology concluent en effet que ces 1.160 000 tonnes d'enveloppes de grains, qui finissent comme déchets, pourraient être utilisées pour produire un supplément extrêmement bénéfique, un brûleur de graisse à la fois naturel et efficace.
L’étude montre que lorsque des cellules graisseuses de souris sont traitées avec ces extraits d’enveloppes de grains de café, 2 composés phénoliques – l’acide protocatéchique et l’acide gallique – sont particulièrement puissants pour soulager l’inflammation, améliorer l'absorption du glucose et la sensibilité à l'insuline.
Ces résultats recouvrent partiellement ceux d’une étude précédente qui mettait en avant cette même capacité associée à 3 substances chimiques bioactives extraites des grains de café, l’acide protocatéchique, l’épicatéchine et la procyanidine B2. La nouvelle étude fait valoir les promesses de ces composés bioactifs, lorsqu'ils sont consommés dans le cadre du régime alimentaire, en tant que stratégie de prévention des maladies chroniques liées à l'obésité, telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Ces cellules nommées « brûleurs de graisse » contiennent davantage de mitochondries qui transforment les nutriments en énergie.
Prévenir les maladies chroniques par suppléments ou nutriments naturels : L’auteur principal, Elvira Gonzalez de Mejia, professeur de Sciences de la nutrition à l'Université de l'Alberta, explique que ces composés issus des grains de café sont intéressants principalement à cause de leur composition : ils sont non toxiques et présentent une très grande capacité antioxydante.
La preuve in vitro : la recherche est menée sur 2 types de cellules, les macrophages (cellules de la réponse immunitaire) et les adipocytes (cellules adipeuses) responsables de l’adipogenèse : production et métabolisme des cellules graisseuses dans le corps et des hormones associées.
En cas d'inflammation liée à l'obésité en effet, ces 2 types de cellules agissent de concert pour augmenter le stress oxydatif et entraver l'absorption du glucose. Il s’agit donc de pouvoir bloquer ce mécanisme pour prévenir le développement des maladies chroniques, éliminer ou réduire autant que possible l'inflammation chronique afin de faciliter l'absorption du glucose et de disposer de cellules en bonne santé qui vont produire des niveaux adéquats d’insuline.
2 composés phénoliques brûleurs de graisse : l’étude montre en effet que principalement l'acide protocatéchique et l'acide gallique sont capables de bloquer ce mécanisme d’accumulation de graisse dans les adipocytes. Ces cellules « de type marron » nommées « brûleurs de graisse » contiennent davantage de mitochondries, un organite important dans les cellules qui permet la transformation des nutriments en énergie.
De plus, ces composés phénoliques s’avèrent capables de stimuler le brunissement des cellules adipeuses, augmentant ainsi la teneur en mitochondries des adipocytes, ou cellules adipeuses. Enfin, ces composés phénoliques sont capables de réduire et de diminuer la sécrétion de facteurs inflammatoires et de diminuer le stress oxydatif.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Direct
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Trouble psychiatrique complexe et multifactoriel, la schizophrénie toucherait plus de vingt millions de personnes dans le monde. L’utilisation de médicaments antipsychotiques est utile pour traiter la paranoïa ou les hallucinations provoquées par la schizophrénie. Mais la médecine reste démunie face aux troubles dévastateurs de la mémoire associés à cette maladie.
Les troubles de la mémoire en cas de schizophrénie sont associés chez certains patients à la mutation d’un gène spécifique : SETD1A. Ce dernier est important dans l’organisme, puisqu’il libère une protéine capable d’influer sur les autres gènes. Sa mutation liée à la schizophrénie se développe neurologiquement plusieurs années avant que la maladie soit diagnostiquée.
Les chercheurs se sont concentrés dans leur étude sur le comportement de ce gène dans des souris de laboratoire, chez lesquelles SETD1A produit moins de protéine que la normale. Les souris présentaient donc des troubles de la mémoire et des soucis de perception proches de la schizophrénie.
Le principal problème est qu’aucune méthode n’existe pour manipuler le gène SETD1A. Les chercheurs ont donc dû creuser et faire preuve d’imagination… avec succès. L’étude montre un lien entre un autre gène, nommé LSD1, et SETD1A. Quand LSD1 est éteint, il annule les effets négatifs de SETD1A. En agissant sur LSD1, il est donc possible d’influer sur SETD1A… et sur les symptômes qui découlent de sa mutation. « Après quelques semaines à administrer un inhibiteur à LSD1, la mémoire des animaux s’est grandement améliorée », souligne le docteur Jun Mukai, co-auteur de l’article scientifique.
Observation encore plus surprenante : ce traitement semble aussi modifier l'évolution des axones qui retrouvent le comportement qu'ils adoptent dans le cerveau d’une souris en parfaite santé. Appliquer un inhibiteur sur le gène LSD1 agit donc directement sur les mécanismes moléculaires liés aux déficits de la mémoire reliés à la schizophrénie.
Cette étude permet de mieux comprendre le comportement du gène SETD1A et son rôle dans l’organisme, et ouvre aussi, à terme, de nouvelles pistes de traitement pour cette pathologie psychiatrique grave.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Neuron
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L'étude Dapa-HF, présentée à l'occasion du Congrès de la Société européenne de cardiologie, a montré l'efficacité thérapeutique de la dapagliflozine dans l’insuffisance cardiaque (IC) à fraction d’éjection (FE) altérée. En commentant les résultats de l’étude Dapa-HF, qui devrait être prochainement publiée, le Professeur Marco Metra (Université de Brescia, Italie) n’a pas hésité à considérer "qu’une nouvelle ère s’ouvrait pour le traitement de l’insuffisance cardiaque (IC) à fraction d’éjection abaissée".
Cet essai révèle en effet qu’un inhibiteur de SGLT2, la dapagliflozine, diminue significativement les hospitalisations et la mortalité cardiovasculaire dans cette affection, alors que cette classe thérapeutique avait jusqu’ici été développée dans le diabète de type 2.
L’étude a été réalisée dans 20 pays chez 4 744 patients avec une fraction d’éjection ventriculaire gauche égale ou inférieure à 40 %, dont seulement 42 % de diabétiques de type 2, qui ont été randomisés pour recevoir 10 mg/j de dapagliflozine ou un placebo en plus d’un traitement médical optimisé. Les deux tiers des malades présentaient une insuffisance cardiaque de classe II. "Après un suivi médian de 18,2 mois, une différence de 26 % a été relevée pour le critère primaire de jugement qui associait hospitalisations ou consultations nécessitant un traitement intraveineux pour IC et mortalité cardiovasculaire", a rapporté le Professeur John McMurray (Université de Glasgow, Royaume-Uni).
L’efficacité était comparable chez diabétiques et non diabétiques, qu’il y ait eu ou non prise de sacubitril-valsartan, mais a été plus forte dans l’IC de classe II que III ou IV. Le nombre de premiers épisodes d’aggravation d’IC a été réduit de 30 % et les décès cardiovasculaires de 28 %. Et on a observé une réduction significative de 17 % de la mortalité globale. La qualité de vie a été améliorée après prise de dapagliflozine et la tolérance a été bonne (pas de majoration du nombre d’amputations, des fractures, des effets secondaires associés à une déplétion volémique ou à une dysfonction rénale).
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
ACC
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Une équipe internationale réunissant des chercheurs russes, américains et français, a découvert une bactérie inconnue qui défend les plantes. Cette bactérie appartenant à la famille des Rhizobium produit un antibiotique, lui aussi nouveau, aux propriétés très prometteuses.
Les bactéries de la famille des Rhizobium sont connues pour fournir de l'azote aux plantes, ce qui les rend plus robustes. Cette nouvelle bactérie fait de même. Mais elle possède une particularité que les autres n'ont pas : elle relâche de la phazolicine pour protéger la plante des bactéries néfastes, sensibles à la phazolicine.
« Nous espérons montrer que la bactérie peut être utilisée comme "probiotique végétal", car la phazolicine empêchera d'autres bactéries potentiellement dangereuses de se multiplier dans le système racinaire des plantes d'importance agricole », a déclaré Konstantin Severinov chercheur principal à l'Institut Waksman de microbiologie et professeur en biologie moléculaire et biochimie à la Faculté des arts et des sciences de l'Université Rutgers (Nouveau-Brunswick, Canada). À l'avenir, cet antibiotique pourrait être utilisé pour protéger les plantations d'autres graines telles que les pois, pois chiches, lentilles, arachides, soja et autres légumineuses.
L'existence de la phazolicine a été confirmée en laboratoire, sa structure anatomique est liée au ribosome (une usine où la cellule produit des protéines) de la bactérie. Induire des mutations dans le ribosome permettrait de contrôler, voire de modifier la sensibilité de l'antibiotique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Une équipe de recherche de l'Inserm a montré que, contrairement à ce qui est communément admis, à deux ans du diagnostic, l’hormonothérapie, traitement extrêmement efficace contre le cancer du sein, a un impact plus long et plus délétère sur la qualité de vie, notamment celle des femmes ménopausées ; les effets négatifs de la chimiothérapie étant plus transitoires.
Ces travaux ont été dirigés par le Docteur Inès Vaz-Luis, oncologue spécialiste du cancer du sein et chercheur à Gustave Roussy au sein du laboratoire « Identification de nouvelles cibles thérapeutiques en cancérologie » (Inserm/Université Paris-Sud/Gustave Roussy). « Cette analyse de la cohorte CANTO démontre pour la première fois que les traitements antihormonaux n’ont pas un impact plus faible que la chimiothérapie sur la qualité de vie des femmes. Bien au contraire, la détérioration de la qualité de vie, qui se déclare au diagnostic, persiste deux ans après alors que l’impact de la chimiothérapie est plus transitoire » détaille le Docteur Vaz-Luis.
Dans cette étude, les chercheurs ont mesuré au moment du diagnostic, à un an puis à deux ans, la qualité de vie de 4 262 patientes atteintes d’un cancer du sein localisé (stade I à III). Le traitement de ces patientes était composé de chirurgie et pour certaines de chimiothérapie et/ou de radiothérapie. Environ 75-80 % d’entre elles prenaient ensuite une hormonothérapie pendant au moins 5 ans. L’équipe de recherche a utilisé un outil qui évalue la qualité de vie générale des patients atteints de tout type de cancer (EORTC QLQ-C30) couplé à un outil de mesure plus spécifique de la qualité de vie dans le cadre du cancer du sein (QLQ-BR23).
« À l’avenir, il sera aussi important de parvenir à identifier avant traitement les patientes à haut risque de rechute de celles à plus faible risque. Cela permettra d’éviter l’escalade des traitements antihormonaux » conclut le Docteur Vaz-Luis qui rappelle que « l’hormonothérapie est extrêmement efficace contre le cancer du sein. Elle permet une réduction d’environ 50 % du risque de rechute. La description d’une mauvaise tolérance ne remet en aucun cas en cause l’excellent rapport bénéfice/risque de ce traitement ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Inserm
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Selon des chercheurs australiens de l’Université du Queensland (Australie), les patients atteints de maladie auto-immune inflammatoire pourraient bénéficier d'un redémarrage du système immunitaire. L'idée de ces chercheurs consiste à agir sur les cellules dendritiques, gardiennes et chefs d’orchestre du système immunitaire, en utilisant de petites bulles de graisse ou liposomes, qui vont calmer et relancer le système immunitaire, et freiner aussi le processus pathologique. Ces travaux laissent entrevoir de nouvelles immunothérapies pour les patients atteints de maladies comme la polyarthrite rhumatoïde par exemple.
Ce nouveau principe d'immunothérapie consiste à donner aux cellules dendritiques qui orchestrent le système immunitaire de petites bulles de graisse ou liposomes qui encapsulent des peptides antigéniques spécifiques à la maladie -c'est-à-dire des peptides capable d'engendrer une réponse immunitaire- et qui vont permettre de normaliser la fonction immunitaire.
Dans cette étude, les chercheurs ont injecté à des souris modèles de polyarthrite rhumatoïde et de vascularite, des liposomes encapsulant du calcitriol (une forme active de la vitamine D), et des peptides associés à la maladie ce qui supprime la différenciation et la fonction des lymphocytes T, mémoires spécifiques de l’antigène. Les liposomes peptide-calcitriol induisent ainsi chez la souris une tolérance spécifique de l'antigène.
Ces essais ont montré que cette immunothérapie spécifique à un antigène peut être utilisée pour traiter des maladies auto-immunes inflammatoires existantes. Cette immunothérapie par liposomes et peptides antigéniques spécifiques à la maladie permet de restaurer le bon fonctionnement des cellules immunitaires. Ces premiers résultats montrent qu’il est possible de restaurer, par immunothérapie, une tolérance spécifique à l'antigène dans les maladies auto-immunes inflammatoires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
JCI
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Selon une étude américaine dirigée par Elizabeth C Oelsner, du Columbia University Medical Center, même les petits fumeurs subissent des effets néfastes et durables du tabac. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont examiné plus de 70.000 spirométries, un examen de la santé des poumons, provenant de plus de 25.000 personnes, de tous les âges. Ils ont alors distingué 3 groupes : les gros fumeurs (plus de 30 cigarettes par jour), les petits fumeurs (entre 1 et 5 cigarettes quotidiennes), et les non-fumeurs.
Les résultats sont édifiants. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les petits fumeurs mettent presque autant leur santé en danger que les gros fumeurs. "Beaucoup de personnes pensent que fumer quelques cigarettes par jour n’est pas si mauvais pour la santé", explique Elizabeth Oelsner. "Mais en réalité, notre étude démontre que la différence de perte de fonction pulmonaire entre une personne qui fume cinq cigarettes par jour et une personne qui fume deux paquets quotidiennement est relativement petite", précise la chercheuse.
Dans les faits, la fonction pulmonaire des petits fumeurs diminue presque aussi rapidement que celles des gros fumeurs : les capacités pulmonaires (le volume d'air que peuvent contenir les poumons) qu’un gros fumeur va perdre en neuf mois, un petit fumeur va, lui, les perdre en un an. Trois mois d’écart donc, malgré un nombre de cigarettes fumées beaucoup plus faible. "Ne fumer que quelques cigarettes par jour est beaucoup plus risqué que ce que de nombreuses personnes pensent", continue Elizabeth Oelsner, selon qui "tout le monde devrait être fortement encouragé à cesser de fumer, peu importe le nombre de cigarettes consommées par jour".
Autre enseignement de l'étude, même pour les anciens fumeurs, le déclin des fonctions pulmonaires est plus rapide que pour les non-fumeurs. En arrêtant le tabac, les anciens fumeurs diminuent beaucoup moins leurs capacités pulmonaires que s’ils avaient continué à fumer, mais il faut attendre au moins 30 ans avant que cela se normalise et atteigne le niveau des non-fumeurs, selon ces travaux.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Lancet
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Selon une étude de l'OCDE, le surpoids est responsable en moyenne de 70 % de tous les coûts de traitements du diabète, de 23 % de ceux des maladies cardiovasculaires et de 9 % de ceux des cancers dans les 36 pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
L'OCDE, qui fait également des projections sur les trois décennies à venir, estime que le traitement des maladies liées au surpoids coûtera au total 425 milliards de dollars par an aux 52 pays analysés, soit plus de 0,5 % du produit mondial brut.
D'ici 2050, 92 millions de décès prématurés dus à des maladies liées à l'obésité devraient survenir dans les pays de l'OCDE, du G20 et de l'Union européenne des 28, selon ce rapport.
La réduction de l'espérance de vie liée au surpoids dans les trois décennies à venir (2020-2050) aura le plus d'impact (4,2 années perdues) au Mexique, talonné par la Russie et la Pologne (3,9 années) suivis des Etats-Unis (3,7). La France (2,3 années de perdues) se situe au-dessous de la moyenne de près de trois ans projetée pour l'Union européenne (2,9) et l'OCDE (2,7).
Plus de la moitié de la population de 34 pays parmi les 36 membres de l'OCDE est en surpoids et pratiquement une personne sur quatre est obèse. Les taux moyens d'obésité des adultes dans les pays de l'OCDE sont passés de 21 % en 2010 à 24 % en 2016, de sorte que 50 millions de personnes supplémentaires sont maintenant obèses.
En 2016, l'obésité adulte était de 27,8 % au Royaume-Uni, de 23,8 % en Espagne, de 24,9 % en Grèce et en dessous de la moyenne de l'UE en Belgique (21,1 %) et en France (21,6 %). Des pays comme les Etats-Unis consacrent 14 % de leur budget santé à l'obésité, au surpoids et aux maladies associées, l'Allemagne 11 % et la France environ 5 %.
Cette projection de dépense est évaluée à 148 dollars par an pour la France, la moyenne pour les pays de l'OCDE s'établissant à 209 et à 195 dollars pour l'UE des 28. L'OCDE, qui appelle à agir plus efficacement pour enrayer l'épidémie d'obésité et de surpoids, avance plusieurs moyens d'y parvenir : une réduction de 20 % des calories contenues dans les aliments riches en sucre, en sel, en calories et en graisses saturées pourrait permettre d'éviter d'ici 2050 1,1 million de cas de maladies chroniques par an, selon une analyse incluant 42 pays. Cette mesure leur permettrait d'économiser 13,2 milliards de dollars par an, en réduisant les dépenses de santé, et une augmentation annuelle du PIB de 0,5 %.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
OCDE
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Depuis l'Antiquité, l'oignon et l'ail sont parés de nombreuses vertus médicinales. Ces plantes sont des ingrédients dominants du sofrito, sauce portoricaine accompagnant les poissons, les viandes et le riz. Selon des chercheurs de l’Université de Buffalo (Etat de New York) et de l’Université de Porto Rico, ces deux plantes seraient également capables de diminuer les risques de cancer du sein. Pour le prouver, l’équipe du Professeur Gauri Desai a suivi 314 femmes âgées de 30 à 79 ans, toutes ayant déclaré un cancer du sein entre 2008 et 2014. Un groupe témoin comprenait par ailleurs 346 femmes.
L’alimentation de chacune des volontaires a été renseignée par questionnaire. Résultat, les femmes consommant du sofrito plus d’une fois par jour ont 67 % de risque en moins de développer un cancer du sein, comparées aux femmes qui n’en mangent jamais.
Selon cette étude, ce rôle protecteur pourrait s’expliquer par la présence de flavonols, groupe de flavonoïdes connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. Mais aussi de composés organosulfurés, également antioxydants, et capables de réduire le taux de cholestérol ainsi que de diminuer la tension artérielle.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Daily
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