RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 236
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 28 Mars 2003
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Egalement dans ce numéro
TIC
Fonds structurels: impact positif sur la société de l'information
La signature comme système d'identification biométrique
Télévision: la durée d'écoute en hausse de 20 minutes sur dix ans
La télévision par ADSL va-t-elle tuer le câble ?
Avenir
L'Amérique a fait de la recherche une machine de guerre
Espace
L'Agence spatiale européenne envisage une mission martienne en 2009
Terre
Dégradation quasi générale de la qualité de l'eau en France
Eau recyclée et "irrigation déficitaire": des solutions pour les déserts
Vivant
Jacques Chirac présente son plan contre le cancer
L'espérance de vie des américains continue de progresser
ABthrax contre anthrax
Le "riz aérobic" se cultive comme le blé
Centrale Lyon automatise la conception des puces pour identifier les gènes
Recherche
Recherche européenne : des progrès considérables, mais des défis importants à relever
L'Union Européenne en quête de 500.000 chercheurs
Edito
La sagesse de nos démocraties régresse...



Depuis plus de 25 siècles, il est grand dommage que l'Homme ait, philosophiquement, si peu évolué. La sagesse devrait pouvoir prendre de la patine comme le temps en donne à nos monuments, et pourtant, chaque être humain qui vient au monde, et cela fait partie de sa liberté fondamentale, se comporte comme si l'univers était né avec lui. Ainsi, si les connaissances sont cumulatives, ce qui nous permet d'affirmer que l'humanité est de plus en plus savante, génération après génération, par contre, il n'en est pas de même avec la sagesse. Cette distorsion de plus en plus sensible entre la somme de nos connaissances et la sagesse, pose à l'Homme un problème de plus en plus difficile à résoudre. Nous avons conçu des machines qui sont capables de résoudre des milliards d'opérations par seconde. Alors que depuis des dizaines de milliers d'années, l'Homme n'avait pu se déplacer plus rapidement que le cheval qui le portait, il aura suffi de moins d'un siècle pour qu'il fasse plus rapidement maintenant le tour du monde que le temps qu'il fallait à nos aïeux du 19ème siècle pour traverser une Province de France. Alors qu'il y a cinq siècles seulement, l'Homme croyait que sa nourriture était transformée en sang par le foie avant que William Harvey, en 1628, ne démontre le principe de la circulation sanguine, nous sommes à la veille, à l'aide de nanorobots, d'aller détruire, dans nos propres organismes, toutes les molécules nocives et de remplacer toutes les cellules malades ou vieillissantes. La nature elle-même n'ayant plus la capacité de nourrir, naturellement, les dix milliards d'êtres humains que notre planète abritera dans 50 ans, l'Homme va pouvoir, par sa connaissance de la génétique, demander à l'ensemble des êtres organisés (depuis l'amibe jusqu'à l'être le plus complexe) de totalement se mobiliser pour donner à chaque être humain suffisamment de protéines, de glucides, de lipides, mais aussi d'oxygène et d'énergie pour pouvoir vivre. Plus encore, l'Homme qui depuis des siècles et des siècles était obligé de durement travailler pour vivre sinon simplement survivre, a déjà vu la machine souvent le remplacer dans ses tâches physiques répétitives avant même de se substituer à lui dans les oeuvres intellectuelles communes. Nous savons, mais en avons-nous bien conscience, que la somme des connaissances de l'Humanité, à moins d'un accident majeur, doublera tous les dix ans. Ce qui signifie, qu'entre 2000 et 2010, l'Homme aura acquis, depuis l'an 2000, autant de connaissances supplémentaires que l'ensemble de l'Humanité n'en avait acquises depuis l'origine de l'Homme jusqu'à l'aube du 21ème siècle. Quel bonheur pour l'Humanité si la sagesse de l'Homme doublait, elle aussi, tous les dix ans ! Or, malheureusement, il n'en est rien...La sagesse, telle que l'ont imaginée, il y a 25 siècles, nos grands philosophes antiques, a permis à Athènes, de concevoir la Démocratie. Quand la sagesse invite les Peuples à rejeter l'esclavage, à reconnaître les Droits de l'Homme ou incite à la formation, alors les Démocraties se grandissent. Par contre, quand des Démocraties oublient la sagesse en déclarant des guerres à d'autres peuples, comme le fit la ligue de Délos, ce comportement brutal, toujours sanctionné par l'Histoire, fait reculer l'idée de Démocratie dont sont épris tous les Hommes de liberté de notre Monde. Dans notre monde moderne où tout s'accélère, ce différentiel, de plus en plus important entre la stagnation sinon la régression de la sagesse de nos Démocraties et l'évolution rapide de nos connaissances, commence à poser un très sérieux problème. Toutes les Démocraties du Monde, c'est-à-dire les Peuples les plus épris de liberté, et ayant le plus grand sens des responsabilités, devraient, sans retard, se mettre d'accord pour accepter que ce qui dépasse la volonté d'un Peuple n'est certes pas la volonté divine (trop souvent, et trop malheureusement invoquée ces temps-ci !), mais bien la somme des volontés de tous les autres Peuples du Monde. Au même titre que l'intelligence de groupe fait des progrès extraordinaires depuis quelques siècles, si nous la comparons à l'intelligence (philosophique) individuelle, il en est de même pour nos Démocraties. Un peuple seul, aussi grand soit-il, aussi instruit soit-il, ne peut, en solitaire, être plus sage, plus intelligent, que la somme de tous les autres Peuples du Monde. Acceptons, sans tarder, ce principe de bon sens. Sinon, nous prenons le risque de voir de nouvelles organisations sociétales, issues des technologies, nous proposer de nouvelles approches de la vie et que l'Homme pourrait, pour son plus grand malheur, accepter, tant il est écoeuré par la bêtise actuelle et du niveau zéro atteint par certaines de nos Démocraties.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Fonds structurels: impact positif sur la société de l'information
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

M. Michel Barnier, commissaire chargé de la politique régionale, a présenté les résultats d'une étude d'évaluation, qui montre que les Fonds structurels contribuent considérablement à la promotion de la société de l'information. Selon cette étude, environ 10 milliards d'euros, soit 7,3 % de l'enveloppe des Fonds structurels, seront affectés entre 2000 et 2006 à des mesures dans ce secteur. Cela signifie que l'UE joue un rôle important dans la réalisation des objectifs fixés par les États membres à Lisbonne en 2000, notamment en ce qui concerne l'initiative e-Europe. Présentant cette étude, M. Michel Barnier a déclaré: «La société de l'information constitue une chance réelle pour le développement régional, en permettant même aux régions les plus reculées de se connecter avec les autres régions de l'Union et le reste du monde. Elle représente un défi particulierpourla politique de cohésion de l'Union, dans le cadre de laquelle il y a lieu de prendre des initiatives pour surmonter la «fracture numérique», qui va souvent de pair en Europe avec l'existence d'importantes disparités entre riches et pauvres. C'est pourquoi je me suis efforcé de faire en sorte que chaque programme de développement régional financé par l'Europe intègre sous une forme ou sous autre une dimension liée à la société de l'information ». Et M. Barnier a poursuivi: «Les aides européennes peuvent être orientées de plus en plus vers ce secteur, puisque la Commission a récemment précisé que les infrastructures de téléphonie mobile et à large bande peuvent bénéficier d'aides publiques sans enfreindre les règles de la concurrence. En conséquence, la part des Fonds structurels affectée à la société de l'information devrait passer de 2 % au cours de la période 1994-1999 à 7,3 % pour la période actuelle». L'étude établit une comparaison de données provenant de 150 programmes régionaux et de 3 programmes nationaux financés par les Fonds européens au cours de la période 2000-2006. Les crédits affectés à la société de l'information vont de 0,6 euro/habitant en Basse-Saxe (Allemagne) à 358 euros dans la région Border, Midlands and West (Irlande). Sans les investissements en matériels nécessaires, la réalisation des objectifs arrêtés à Lisbonne sera ralentie. D'autres enseignements importants se dégagent de cette étude : environ la moitié des régions, dont une forte proportion de l'objectif 1, accorde la priorité à la société de l'information; cet élément est pris en compte à tous les niveaux du programme ; dans certains cas, les acteurs clés sont les villes, comme au Portugal par exemple, où a été développé un concept de ville numérique («Infoville») ; l'étendue et l'ambition des programmes régionaux favorisant la société de l'information sont déterminées par toute une série de facteurs tels que le degré de maturité du marché, la densité de population, les compétences disponibles et la capacité de planification ; parmi les 20 régions affichant les plus fortes dépenses par habitant liées à la société de l'information, six se trouvent en Grèce, quatre au Royaume-Uni et deux en Espagne. Sept sont des régions insulaires ou ayant un caractère essentiellement insulaire. L'étude recommande les améliorations suivantes : les régions devraient investir davantage dans le développement de stratégies et la création de capacités régionales, notamment en matière d'évaluation des besoins régionaux et de sélection de projets ; les priorités régionales en ce qui concerne la société de l'information devraient s'appuyer sur des mesures régionales au niveau de l'offre et de la demande, et rechercher un équilibre en termes de développement des infrastructures de télécommunications (par exemple réseaux à large bande), d'accès, d'applications et de services, de contenu numérique et de compétences ; des indicateurs et des données spécifiques devraient être mis au point, notamment au niveau régional, afin de suivre les progrès accomplis dans la résolution de la «fracture numérique» au sein des régions et entre les régions.

Impact des Fonds structurels sur la société de l'information :

http://europa.eu.int/comm/regional_policy/sources/docgener/evaluation/rado_fr.ht...

La signature comme système d'identification biométrique
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

Utiliser une signature scripturale comme identification biométrique, l'idée n'est pas nouvelle. Car le mouvement des mains est propre à chaque personne ; et si un faussaire peut reproduire la signature d'un tiers, il ne peut mimer la cadence de son mouvement. Il y a quelques années, IBM avait déjà proposé un système reposant sur ce principe aux banques et institutions financières, mais les coûts de mise en place étaient alors trop élevés. Voilà pourtant que le projet resurgit pour être appliqué aux cartes de crédit. Depuis l'an 2000, la législation reconnaît en effet la validité d'une signature électronique et surtout, la montée en puissance des blocs-notes électroniques permet d'envisager la généralisation de l'identification biométrique à moindres coûts, même chez les petits commerçants. Actuellement trois compagnies sont sur les rangs : IBM, WonderNet et Communication Intelligence Corporation. Des tests de faisabilité sont en cours. Et si des problèmes restent encore à surmonter (dus par exemple à l'évolution de la signature avec l'âge), les développeurs restent optimistes et semblent penser que cette technologie est plus accessible que la reconnaissance de l'iris ou des empreintes digitales.

NYT 13/03/03 :

http://www.nytimes.com/2003/03/13/technology/circuits/13next.html

Télévision: la durée d'écoute en hausse de 20 minutes sur dix ans
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

Les Français passent plus de temps devant la télévision qu'il y a dix ans: entre 1992 et 2002, la durée d'écoute moyenne a augmenté de 20 minutes chez les personnes âgées de 15 ans et plus, selon une enquête de l'institut de mesure d'audience Médiamétrie rendue public jeudi. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les enfants qui regardent le plus la télévision, puisque les jeunes âgés de quatre à quatorze ans ne passent "que" 2h18 par jour devant le petit écran, soit 10% de plus qu'en 1992. C'est quasiment deux fois moins que les individus âgés de plus de 50 ans. En fait, ce sont les femmes (+22 minutes), et plus particulièrement les ménagères de moins de 50 ans (+36), qui ont le plus augmenté le temps qu'elles consacrent à la télévision. De même que les 35-49 (+42) et les actifs (+28). Dans le détail, l'institut constate un renouvellement croissant des programmes diffusés sur les chaînes hertziennes. Ainsi, malgré une diminution de l'offre de fiction, celles-ci sont programmées à des moments clés dans les grilles et bénéficient de gros moyens de production. Et Médiamétrie relève que le public les regarde autant qu'il y a dix ans. Par ailleurs, alors que les chaînes diffusent autant de films qu'en 1992, l'audience du public pour ce type de programmes a diminué de près de 30 %. Selon l'enquête, ce chiffre s'explique par le fait qu'un quart du public les a déjà vus sur les chaînes thématiques, et par l'engouement des Français pour les DVD. Médiamétrie a également étudié l'évolution de la durée d'écoute en 2002 et remarque que les Français âgés de quatre ans et plus ont consacré en moyenne 3h20 par jour devant le petit écran l'an dernier, soit trois minutes de plus qu'en 2001. La télévision reste allumée 5h31 par jour en moyenne dans les foyers français. L'audience moyenne de la télévision atteint son point culminant à 21h15 : 45 % des Français sont à cette heure-là confortablement installés devant leur écran. Au palmarès des émissions les plus regardées, TF1 a obtenu son score le plus élevé -14.840.000 téléspectateurs- pour son journal de 20h le 18 novembre. Il y a une explication simple à cela: France-2 et France-3 étaient alors en grève...Sur la deuxième chaîne, la soirée électorale du 23 avril -avec la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle- obtient le meilleur score de la chaîne sur l'année avec 38 % de part d'audience. Sur France-3, c'est la finale de la Coupe Davis de tennis France-Russie (28,8%), tandis que M6 a atteint 37,5 % de part d'audience le 11 avril avec la diffusion de la première émission de "Loft Story 2". L'enquête montre par ailleurs une progression des chaînes thématiques du câble et du satellite: leur part d'audience a gagné un point entre le premier semestre 2001 et le premier semestre 2002 et atteint 32,2 % pour les individus âgés de quatre ans et plus abonnés. Cette part est montée à 33,3 % sur la période septembre 2002/février 2003. Enfin, 16,4 % des foyers français étaient équipés en lecteur DVD en 2002, soit une progression de sept points par rapport à 2001 (9,2 %) et de 14 points par rapport à l'année précédente (2,6 %), alors que le marché du magnétoscope est resté stable (81,4 % des foyers sont équipés).

AP : http://fr.news.yahoo.com/030320/5/33ua3.html

La télévision par ADSL va-t-elle tuer le câble ?
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

Le câble français est sinistré comme le révèle une récente étude commandée par l'Autorité de régulation des télécoms. Pour des raisons tant structurelles que conjoncturelles, les câblo-opérateurs hexagonaux (Noos, NC Numéricâble, FTC) font presque tous face à la volonté de leurs principaux actionnaires de s'en retirer pour ne plus à avoir à en financer les déficits d'exploitation chroniques. Plutôt mal conçu dès le départ, puis concurrencé par les deux plates-formes de télévision par satellite, le "Plan câble" français avait fini par redresser la tête car il se révélait être une des rares technologies permettant à la fois de distribuer des programmes de télévision et d'établir des connexions à Internet. Grâce au haut débit, le câble retrouvait un intérêt certain, même si ce fut au prix d'investissements importants pour numériser les réseaux. C'est pourquoi l'émergence de la télévision sur les réseaux ADSL est tout sauf une bonne nouvelle pour les câblo-opérateurs. Car voilà une technologie qui permet elle aussi d'accéder à la fois à Internet et à la télévision. En effet, les solutions techniques sont sur le points d'être validées. Les débits offerts par l'ADSL, qui devraient progresser vers les 1 024 Kbits/s, s'avèrent suffisants pour transporter des fichiers vidéo toujours plus compressés à qualité égale, via notamment les codecs Windows Media 9 et DivX. Les DSLAM (les répartiteurs qui filtrent les signaux voix et données) de dernière génération offrent des fonctions de duplication des programmes et optimisent la répartition de la charge sur le réseau. Et la diffusion en multicast économise la bande passante. Des terminaux DSL/décodeurs relieront le poste de télévision à la prise téléphonique et permettront ainsi de se passer d'ordinateur, intermédiaire rebutant pour nombre de foyers. Et ce n'est pas seulement "sur le papier", puisque les expérimentations - dans les Hauts de Seine ou à Monaco - montrent qu'il est déjà possible de diffuser des programmes de télévision en qualité numérique, tout comme de proposer des services de vidéo à la demande. Dans le monde, selon une étude du cabinet NPA, ce sont 400.000 foyers qui reçoivent d'ores et déjà la télévision par le réseau téléphonique. La menace est d'autant plus directe que les zones desservies par le câble et l'ADSL sont les mêmes, à savoir les zones urbaines denses (villes grandes et moyennes). Et elle est d'autant plus palpable que ce développement technologique est surveillé de près par de sérieux parrains. Il y a quelques semaines, le gouvernement a réuni les principaux industriels français de la high-tech, et la télévision sur ADSL eut une part importante dans les discussions. Il y avait là Alcatel - numéro un mondial des équipements ADSL -, Thomson - qui construit des décodeurs qui peuvent aussi servir de modems -, France Telecom- dont le réseau ADSL couvrira 85 % de la population d'ici à fin 2004 - et enfin TF1 - trop content de promouvoir une technologie susceptible de faire pièce à la télévision numérique terrestre. La force de frappe et la capacité de lobbying de ces poids lourds pourrait s'avérer décisive et donner le coup de grâce au câble, qui attend toujours désespérément qu'interviennent des modifications réglementaires ouvrant la voie à une consolidation du secteur. Au cours de cette rencontre Serge Tchuruk , Président d'Alcatel a évoqué le faible coût relatif de la télévision sur ADSL qui nécessiterait 600 à 1.000 euros "tout compris" pour l'équipement de chaque abonné. Les études montreraient que les foyers seraient prêts à dépenser 35 à 40 euros de plus par mois pour avoir des services multimédias. Patrick Leleu, directeur général du câblo-opérateur Noos (groupe Suez, s'est montré sceptique sur l'ADSL en mettant en doute le modèle économique. "Certains comptent sur France Télécom et le ministère des finances pour financer le développement du réseau", a-t-il ironisé. Rodolphe Belmer, directeur du marketing et de la stratégie de Canal Plus (Vivendi Universal), a également insisté sur les aspects économiques. Il a indiqué qu'un décodeur ADSL était proposé actuellement entre 300 et 500 euros contre 150 euros pour le satellite et que la location de la bande passante coûtait dix fois plus cher que pour l'offre satellitaire. Dans ce nouveau paysage audiovisuel et numérique en plein bouleversement, il reste à définir un nouveau cadre réglementaire équilibré, équitable et évolutif, ce qui ne sera pas simple. Il faudra notamment décider quel acteur fournira les services de voix, Internet et télévision ? L'opérateur téléphonique, le FAI ou le diffuseur audiovisuel ? Et sous quel statut ? D'autre part, quelle instance sera chargée de contrôler ce marché, l'ART ou le CSA ? Autant de questions et de choix déterminants qui devront faire l'objet d'un vrai débat démocratique et être finalement tranchés à l'occasion de l'examen prochain par le parlement de la loi très attendue sur l'économie numérique.

Brève rédigée par @RT Flash

Tribune : http://www.latribune.fr/Tribune/Articles.nsf/

Vunet :

http://www.vnunet.fr/actu/article.htm?numero=10792&date=2003-03-21




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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
L'Amérique a fait de la recherche une machine de guerre
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

Les ressources financières consacrées à la recherche et au développement dans les universités et les collèges américains ont dépassé 30 milliards de dollars en 2001. Selon une étude de la Warwick University, sur les 1 200 scientifiques les plus réputés dans le monde, plus de 700 se trouvent aujourd'hui aux Etats-Unis. Ils enseignent dans les établissements privés les plus prestigieux comme le Massachusetts Institute of Technology (MIT), Caltech, Princeton, Harvard, ou Stanford, mais aussi dans des universités publiques comme celles de Californie à Los Angeles et Berkeley, du Minnesota à Minneapolis et du Michigan à Ann Arbor. Plus de 500 000 étudiants et enseignants étrangers fréquentent chaque année les universités américaines ; sur ce nombre, 175 000 travaillent dans des disciplines scientifiques et technologiques. Un million de ces diplômés indiens, chinois, russes, britanniques, allemands et français sont restés sur place dans les années 1990. Il existe à la Maison Blanche une équipe dont la mission consiste à définir et coordonner la stratégie du pays en matière de recherche. Conserver et augmenter la supériorité technologique des Etats-Unis est un objectif affirmé de l'administration pour des raisons stratégiques, militaires et économiques. Les budgets militaires "traditionnels" de recherche et développement ont sensiblement augmenté. Ils devraient atteindre 53,9 milliards de dollars en 2004, un chiffre à comparer aux 122,5 milliards de dollars que le gouvernement Bush consacrera au secteur "recherche et développement". Et sur ces 53,9 milliards de dollars, 9,9 milliards seront attribués aux "programmes scientifiques et technologiques du Pentagone". Il s'agit de recherches théoriques et appliquées en physique, chimie, mathématiques, informatique, électronique, science des matériaux, biologie, études des océans et de l'atmosphère, sciences cognitives... Mais les Etats-Unis viennent juste de créer un grand ministère de la sécurité intérieure. Ils l'ont discrètement doté d'un bureau scientifique dont la mission consistera aussi à lancer des programmes de recherche sur les technologies liées à la sécurité. Une somme évaluée à plus de 2 milliards de dollars lui est attribuée en 2003, et les principaux bénéficiaires devraient être, à en croire les parlementaires, encore Harvard, le MIT et Caltech. Dans la même logique, les sénateurs ont l'intention de créer une nouvelle agence fédérale, la Sarpa (Security Advanced Research Projects Agency), qui disposera de 200 à 500 millions de dollars pour financer rapidement les entreprises et les universités sur des projets innovants contre le terrorisme. Cette agence s'inspire de la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), devenue célèbre, entre autres, pour avoir permis la naissance d'Internet. Le MIT symbolise à lui seul la suprématie des universités scientifiques américaines. Il vient par exemple de se voir confier un projet sur l'utilisation des nanotechnologies afin de créer pour les soldats un uniforme "intelligent". "Nous allons développer un nouveau type de camouflage. Les vêtements seront dotés de senseurs et capables de se fondre dans leur environnement quel qu'il soit", explique Ned Thomas, qui dirige le projet et une équipe pluridisciplinaire de 35 professeurs. L'uniforme pourrait aussi intégrer des matériaux capables de se durcir en cas de fracture ou de détecter dans l'atmosphère des produits chimiques ou biologiques dangereux et d'activer des défenses. Il s'agit peut-être de science-fiction, mais pour financer ses recherches le MIT a déjà obtenu 50 millions de dollars de l'armée sur cinq ans et 40 millions du spécialiste de l'armement Raytheon et du groupe chimique et textile DuPont.

Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3244--313367-,00.html

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Espace
Espace et Cosmologie
L'Agence spatiale européenne envisage une mission martienne en 2009
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

L'Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé mardi qu'elle envisageait de lancer une mission inhabitée sur Mars en 2009 afin de déterminer si la vie a un jour existé sur la planète rouge. L'ESA précise que cette mission, baptisée ExoMars, consistera à déposer à la surface de Mars un "robot mobile à haute capacité de franchissement". Elle s'inscrit dans le cadre du programme à long terme Aurora de l'agence, qui vise à préparer les futures missions habitées. "L'élément essentiel qui conditionnera le succès de cette mission scientifique est la charge utile Pasteur embarquée sur le robot, qui se présente sous la forme d'un ensemble complet d'instruments chargés d'analyser l'environnement biologique de Mars", indique l'ESA dans un communiqué. Afin d'être prête pour un lancement en 2009, l'ESA commence dès à présent à définir les expériences qui constitueront la charge utile. A cet effet, le bureau du programme Aurora a lancé un "appel à idées" auprès de la communauté scientifique pour la mission ExoMars. "J'espère bien que nous bénéficierons, comme par le passé, d'une importante participation de la communauté scientifique à la définition de cette mission qui promet d'être passionnante", a déclaré Jorge Vago, responsable scientifique de l'étude ExoMars. Il est pour l'heure envisagé de larguer à la surface de la planète un module de descente et un robot mobile alimenté à l'énergie solaire. Equipé d'un dispositif de forage et de prélèvement d'échantillons, ce petit véhicule autonome "consacrera plusieurs mois à explorer un terrain inhospitalier et à analyser le sol de certains sites susceptibles d'avoir abrité des formes de vie martienne primitives", selon l'ESA.

AP : http://fr.news.yahoo.com/030325/5/344ev.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Dégradation quasi générale de la qualité de l'eau en France
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

La dégradation de la qualité de l'eau "est quasi générale" en France, constate un rapport parlementaire, qui pointe l'échec des actions publiques menées depuis 40 ans pour protéger l'eau. Le rapport sur "la qualité de l'eau et de l'assainissement en France" a été adopté par des députés et sénateurs de tout bord membres de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. "Il ne faut pas nier l'évidence : l'agriculture est bien à l'origine de la plupart des pollutions en cause aujourd'hui", constate le rapport, publié le 19 mars. Les pesticides sont par exemple présents dans 90% des points surveillés en rivières et 58% en eaux souterraines, selon le dernier bilan de l'Institut français de l'environnement. Le risque n'est pas tant sanitaire - 3 % seulement des prises d'eau sont inaptes à la production d'eau potable - qu'environnemental : "marées vertes" d'algues en Bretagne dues aux nitrates des engrais, dépérissement des plantes et poissons etc. Face à ce constat, l'Etat paraît impuissant. "Tout confirme que la protection des eaux, souvent présentée comme une priorité, n'en est pas une", estime le rapporteur Gérard Miquel, sénateur du Lot. Ainsi, 10 % des forages privés sont déclarés, guère plus du tiers des captages font l'objet de périmètres de protection, pourtant obligatoires depuis 40 ans. La police de l'eau, dispersée entre 500 services de l'Etat différents, est "ingérable". Non seulement la législation sur l'eau est d'une complexité "inextricable", mais elle n'est "pas soutenue par une volonté politique forte". Alors que l'industrie a considérablement réduit ses rejets, et que les collectivités locales ont massivement investi dans l'assainissement des eaux usées, "l'agriculture n'a pas fait sa révolution environnementale, elle doit la faire", souligne le sénateur. Le rapport plaide pour une "mobilisation urgente et massive de la profession agricole", et pour un recours plus systématique à l'éco-conditionnalité, qui subordonne le versement d'aides aux agriculteurs au respect de pratiques environnementales. La méthode a fait ses preuves : en 2001, la France a conditionné le versement de la prime au maïs irrigué à la pose de compteurs sur les forages d'irrigation. Résultat : le taux d'équipement du bassin Adour Garonne a bondi de 10 % à 80 %. L'Office formule 20 propositions pour faire de l'eau "un enjeu stratégique". Des "zones de protection des eaux", où toutes les activités seraient sérieusement contrôlées, devraient être mises en oeuvre dans chaque département. 1% du territoire devrait être "sanctuarisé". En zone agricole, des couloirs de protection devraient former des zones "tampon" boisées ou enherbées le long des rives des cours d'eau, pour freiner les transferts de pesticides et de nitrates dans l'eau. Le rapport suggère aussi de "faire du département le gestionnaire de l'eau afin de parvenir à une qualité de l'eau et un prix de l'eau homogènes dans chaque département". L'eau est actuellement gérée au niveau des bassins versants, ce qui permet une planification régionale, et au niveau des communes, souvent démunies face à l'énormité des coûts de traitement et d'entretien des réseaux d'eau. La ministre de l'Ecologie Roselyne Bachelot a annoncé une nouvelle loi sur l'eau pour 2004.

Sénat : http://www.senat.fr/presse/cp20030319a.html

Eau recyclée et "irrigation déficitaire": des solutions pour les déserts
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

Recycler l'eau des égouts, pratiquer l'"irrigation déficitaire" en arrosant moins qu'habituellement ou planter des graines génétiquement modifiées peu gourmandes en eau, de multiples solutions pour les déserts ont été discutées au Forum mondial de l'eau de Kyoto (Japon).Les zones du monde où le manque d'eau est le plus criant sont l'Afrique du nord, le Moyen-Orient et l'Asie centrale, ont rappelé des experts pendant des sessions du Troisième Forum de l'eau, consacrées aux régions arides. Le Moyen-Orient où l'agriculture consomme 90% de l'eau de la zone mais ne représente que 10% du PIB est très dépendant de ses importations alimentaires et compte tenu de la progression de sa population, cela ne fera qu'empirer. "Il faut changer de perspective et arrêter de penser au rendement en tonne par hectare mais raisonner plutôt en kilogrammes par mètre cube d'eau", a expliqué à l'AFP Ismaël Serageldin, directeur de la bibliothèque d'Alexandrie et ancien président de la Recherche agronomique internationale. Les périmètres irrigués donnent plus de rendement que l'agriculture non irriguée mais cette dernière est bien plus efficace puisque la productivité est de 0,3 kg par m3 pour les zones inondées, 0,8 kg quand il y a irrigation et 2,2 kg en cas de "supplemental irrigation" (irrigation ponctuelle), selon lui. Pour ce type de culture, il suffit d'avancer la période de la semence (par exemple à octobre au lieu de novembre) et d'arroser un peu de manière à ce que les plantes aient bien poussé avant l'arrivée des premiers gels. "Appliquer un petit peu d'eau au bon moment peut faire une énorme différence", a expliqué Theib Oweis, un chercheur d'Icarda (International center for agricultural research in the dry areas) qui fait autorité au Moyen Orient. M. Oweis s'est dit aussi favorable à l'"irrigation déficitaire"; Les chercheurs d'Icarda effectuent aussi des croisements "entre plantes d'une même espèce pour obtenir par exemple des pois chiches qui résistent à l'hiver, sachant que si l'on ne les plante qu'en hiver, le rendement double". "Il faut penser à développer des variétés génétiquement efficaces dans l'utilisation de l'eau. Il y a beaucoup de travail à faire dans ce domaine", a estimé M. Serageldin. Selon lui, la controverse sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) freine fortement la recherche agronomique. "Tout ce que nous mangeons est déjà modifié à travers des croisements", a-t-il dit. M. Serageldin a évoqué le débat autour du "riz doré", un transgène inventé par le Suisse, Ingo Potrykus, manipulé pour y introduire du bétacarotène dont le riz classique est dépourvu. "Vous avez 200 millions de personnes qui ont un déficit d'iodine et vitamine A, 14 millions d'enfants aveugles...", a-t-il dit, en plaidant pour la recherche sur des aliments débarrassés de parasites ou plus économes en eau. Dans les zones arides ou en voie de désertification, il est nécessaire aussi de modifier les pratiques culturelles, ont noté d'autres chercheurs, soulignant par exemple qu'en Asie centrale, le bétail patûre souvent des pousses trop jeunes. Une autre solution à coût faible, très utilisée en Israël, Australie et dans les îles Canaries est le recyclage des eaux usées pour l'agriculture, par filtrage pour en retirer notamment les métaux lourds.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030321/202/33vsc.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Jacques Chirac présente son plan contre le cancer
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

Jacques Chirac a dévoilé lundi les grandes orientations du "plan cancer", un plan de 500 millions d'euros sur cinq ans comprenant 70 mesures. "Il va falloir redoubler d'efforts. Il nous faudra des moyens supplémentaires, une meilleure organisation, plus de coordination. Il nous faudra une volonté puissante, déterminée, inscrite dans la durée, une volonté prenant appui sur une prise de conscience nationale" a déclaré Jacques Chirac. "Le cancer plonge ses racines dans nos modes de vie. Nous devons les faire évoluer". "Nous devons le dépister systématiquement et plus tôt. L'accès aux soins reste insuffisant. Chacun en France pourra bénéficier des meilleurs soins", a-t-il poursuivi. "Le cancer nous concerne tous. Il cause de terribles ravages. Plus de 700.000 de nos concitoyens sont en cours de traitement et 300.000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Avec 150.000 décès par an le cancer est la première cause de mortalité avant l'âge de 65 ans", a souligné Jacques Chirac. "Si l'on n'agit pas, le nombre de cancers pourrait doubler au cours des 20 années qui viennent sous l'effet du vieillissement et l'augmentation des facteurs à risque, notamment le pire d'entre eux, le tabagisme chez les jeunes." Jacques Chirac a ensuite salué le travail des équipes qui entourent et accompagnent les malades du cancer. "C'est un acte magnifique d'humanité", a dit le président. Il a annoncé un plan d'un demi-milliard d'euros sur cinq ans, autour de trois axes : 1. Rattraper le retard en matière de prévention et de dépistage. 2. Offrir à chaque malade la qualité des soins et l'accompagnement humain. 3. Donner une impulsion décisive à la recherche. Le premier grand volet du plan anti-cancer présenté par le Président de la République concerne la prévention et de dépistage. Des dizaines de milliers de cancers peuvent être évités chaque année par des gestes simples, a dit Jacques Chirac: "Ne pas fumer, ne pas abuser de l'alcool, ne pas exposer les enfants sans protection au soleil, avoir une alimentation équilibrée." "Le cancer du poumon tue quatre fois plus que les accidents de la route", a souligné le chef de l'Etat. "Les cancers du sein provoquent en France la mort d'une femme par heure." "Si l'on ajoute au cancer du poumon le cancer des voies aéro-digestives, ce sont 30.000 décès qui sont chaque année liés directement au tabac. Aujourd'hui, une femme sur quatre, un homme sur trois, et surtout un jeune sur deux fume. Le cancer du poumon est l'un des plus dangereux. Le taux de guérison est faible." "La lutte contre la tabac est une urgence absolue. Les fabricants ne ménagent pas leurs efforts pour vendre des produits qui menacent la vie. Nous devons y opposer une détermination sans faille pour convaincre les jeunes de ne pas fumer. Il s'agit de tout mettre en oeuvre pour faire évoluer les esprits et sauver des vies." "La loi Evin doit être appliquée sans exception dans les lieux publics" a dit Jacques Chirac en souhaitant le principe "d'une école sans tabac". "Il faudra continuer à agir fortement sur les prix qui influencent de façon déterminante la consommation des jeunes", a poursuivi le président. Le plan insiste sur le besoin d'améliorer le dépistage, notamment celui des cancers du sein et du colon. Autre priorité, l'humanisation des soins réclamée à cor et à cri par les associations, notamment la mise en place d'une "consultation d'annonce". Elle permettra de prendre le temps d'annoncer les choses aux personnes atteintes d'un cancer. Jacques Chirac a plaidé pour "un effort important dans le domaine de l'imagerie médicale" :"l'objectif, c'est d'ici cinq ans au moins un pet-scan (scanner nouvelle génération, NDLR) par million d'habitants, et l'augmentation de 20% du nombre de scanners et d'IRM" (imagerie par résonance magnétique). Le deuxième volet du plan présenté par le président de la République concerne les soins et plus précisément l'humanisation de la prise en charge. La mesure phare dans ce domaine est la reconnaissance et la valorisation d'une "consultation d'annonce" du diagnostic de cancer, forcément plus longue, dont la spécificité sera reconnue par l'assurance maladie. C'est souvent sur les conditions de cette annonce que les malades ont exprimé du ressentiment à l'égard de ceux qui les prenaient en charge. Le plan veut parvenir à ce que chacun puisse accéder à des soins de même qualité et aux traitements innovants dans tous les bassins de population. Pour cela, a précisé le président de la République, "il faut que chacun soit soigné dans un réseau de soins", impliquant les médecins libéraux et les structures publiques et privées. Ces réseaux "seront régulièrement évalués et appliqueront des normes de qualité fixées aux niveaux régional et national". L'ensemble de ces intervenants seront regroupés dans des pôles régionaux et seront à même de mettre en oeuvre pour chaque malade un "programme personnalisé de soins". Ce programme sera établi par plusieurs médecins et le dispositif coordonné par un médecin de référence dans un établissement hospitalier. Troisième volet du plan : la recherche. Trois domaines sont prioritaires : l'épidémiologie, la génétique du cancer et la recherche clinique. Cette stratégie sera mise en oeuvre sous l'égide d'une "structure d'impulsion et de pilotage stratégique", l'Institut national du cancer, appuyé sur des "cancéropoles" régionales. Cet institut sera entre autres chargé de lancer des appels d'offres, d'évaluer les projets et de dynamiser la recherche, mais aussi de diffuser de l'information. Il sera créé par la loi de programmation quinquennale en santé, actuellement en cours d'élaboration, et serait porté sur les fonts baptismaux dans les premiers mois de 2004 avec une montée en puissance graduelle.

Présidence de la République :

http://www.elysee.fr/actus/actu_.php?AA=03&MM=03&JJ=24

L'espérance de vie des américains continue de progresser
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

Selon les dernières données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l'espérance de vie aux Etats-Unis a atteint en 2001 son chiffre le plus élevé avec un âge moyen de 77,2 ans. Les hommes comme les femmes ont gagné un dixième entre 2000 et 2001, passant respectivement de 74,3 à 74,4 ans et de 79,7 à 79,8 ans. La baisse des décès liés à certaines affections expliquent ces bons résultats. Le cancer et les maladies du coeur, bien que toujours responsables d'environ 50% des morts au total, voient leur impact sur l'espérance de vie diminuer de 2% et 4%. Celui de la grippe et de la pneumonie baisse également de 7%. Revers de la médaille : on note en parallèle une augmentation sensible des décès liés à des pathologies plus fréquentes chez les personnes âgées (maladie d'Alzheimer, problèmes rénaux, hypertension). L'espérance de vie aux USA reste inférieure à celle de la France, 75 ans chez les hommes et 83 ans chez les femmes en 2001.

WSJ 14/03/03 :

http://online.wsj.com/page/0,,2_0143,00.html?mod=alth%5Fhs%5Fresearch%5Fscience

ABthrax contre anthrax
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

L'entreprise de biotechnologies Human Genome Sciences Inc. (Rockville) a mis au point un produit nommé ABthrax susceptible de traiter des personnes indifféremment avant ou après une exposition à l'anthrax. Il s'agit d'un anticorps créé par génie génétique qui s'attaque directement à la toxine sécrétée par la bactérie responsable de l'anthrax. A l'heure actuelle, les antibiotiques classiques constituent un moyen efficace de lutter contre Bacillus anthracis ; mais ils deviennent impuissants une fois la toxine libérée dans le sang, à un stade plus avancé de la maladie. ABthrax a déjà été expérimenté avec succès sur différents animaux (rats, lapins et singes). Le médicament injectable a montré une efficacité à la fois préventive, à court terme, et thérapeutique, jusqu'à un mois après infection. Pour des raisons éthiques évidentes, il n'est pas question aujourd'hui d'éprouver l'efficacité du médicament chez l'homme en l'exposant volontairement à l'anthrax. Mais des tests d'innocuité seront effectués. Combinés aux résultats encourageants chez l'animal, ils pourraient suffire à obtenir de la part de la Food and Drug Administration (FDA) le titre de nouvelle arme de lutte contre l'agent biologique. Human Genome Sciences Inc. se déclare quant à elle prête à démarrer la production d'ABthrax dès l'année prochaine.

WP 18/03/03 :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A42441-2003Mar17.html

Le "riz aérobic" se cultive comme le blé
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

Depuis des années, les chercheurs croisent des plantes et multiplient les expérimentations pour trouver des graines capables de résister au manque d'eau: c'est le cas du riz aérobic inventé par un chercheur chinois présenté au Forum mondial de l'eau à Kyoto (Japon).Le riz consomme 40% à 50% de l'eau utilisée en Asie, d'où l'intérêt du "riz aérobic" qui peut se passer des rizières pour se développer mais a besoin d'air (d'où son nom), a expliqué à l'AFP Bas Bouman, chercheur de l'Institut international de recherche sur le riz (IRRI) basé aux Philippines. "Le riz consomme trois fois plus d'eau que les autres cultures telles le blé ou le maïs : pour produire une tonne de riz, il faut l'équivalent de deux piscines olympiques", a-t-il souligné, en rappelant que les pousses de riz restent imbibées d'environ 50 à 60 centimètres d'eau pendant 3 à 6 mois. Cela fait plus de 20 ans que des chercheurs du monde entier font des expérimentations pour produire des plantes résistant au manque d'eau. "La grande percée pour le riz eu lieu il y a cinq ans avec le riz aérobic par Wang Huaqi un chercheur de l'Université agricole de Chine", a indiqué M. Bouman. L'IRRI sponsorise le projet depuis deux ans et des tests sont en cours sur 190.000 hectares, soit un million d'agriculteurs du nord-est de la Chine (provinces de Henan, Hubei, Anhui, Shandong, Shangxi) et sur 120.000 hectares au Brésil dans la région du Mato Grosso. Des expériences ont aussi commencé dans le centre de la province de Luzon (Philippines) et dans l'Utar Pradesh (Inde). M. Huaqi a mis 20 ans pour parvenir au riz aérobic, au bout de multiples croisements entre espèces différentes. Les tests montrent, selon M. Bouman, qu'il consomme moitié moins d'eau que le riz normal.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030321/202/33vyv.html

Centrale Lyon automatise la conception des puces pour identifier les gènes
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

Pour connaître le génome, étudier les gènes, établir des diagnostics de pathologies d'origine génétique, mettre au point des thérapies, il faut accéder à l'information portée par l'ADN (acide désoxyribonucléique). Supports d'un centimètre carré, des « puces » à ADN sont aujourd'hui considérées comme des outils clés. Elles permettent d'analyser en un nombre réduit de manipulations une quantité d'informations biologiques très supérieure à ce qu'autorisent les outils classiques. Réalisant une première européenne, l'équipe « biopuces et biotechnologies » du Laboratoire d'Electronique Optoélectronique et Microsystèmes (Leom) de l'Ecole Centrale de Lyon en partenariat avec Rosatech a mis au point une véritable imprimante à ADN capable de fabriquer en parallèle un millier de sondes différentes sur des zones de quelques centaines de microns. La machine projette des microgouttes d'un nanolitre de chacun des réactifs permettant de composer n'importe quelle séquence d'ADN. Elle fonctionne comme une imprimante qui exécute l'impression d'un texte. Les développements en cours doivent permettre d'augmenter la fabrication de 1 000 à 10 000 sondes différentes. La technologie réduit les délais et les coûts de fabrication des puces prototypes qui servent à valider le contenu biologique en fonction de l'application visée. D'une puce à l'autre, on peut facilement changer la conception au fur et à mesure des données expérimentales. Les coûts sont donc réduits et le travail accéléré. « La technique est intéressante car elle permet une grande souplesse d'utilisation. Il suffit d'entrer le plan de la puce sur l'ordinateur de commande pour que la machine synthétise la puce en quelques heures » explique Eliane Souteyrant, directeur de recherche au CNRS, aujourd'hui PDG de la société Rosatech, créée en 2001, bénéficiaire du soutien du Conseil général du Rhône et lauréate nationale du concours de la création d'entreprises innovantes. Cette société a développé une ligne pilote de traitements chimiques de supports pour les puces dont la commercialisation vient de débuter. Elle produit des séries de puces à façon pour la recherche dans le domaine médical, pharmacologique, agroalimentaire et vétérinaire et a mis en place une unité de production de masse de puces, pour le diagnostic génétique et le génotypage. les puces à ADN sont appelées à révolutionner la biologie et la médecine. Leur intérêt : elles permettent d'analyser simultanément plusieurs dizaines à plusieurs milliers, voire centaines de milliers de séquences d'ADN. Ces dernières y sont déposées sous forme de « sondes ». Chaque sonde se présente comme un collier d'une soixantaine de perles composé à partir de quatre perles différentes correspondant aux bases A (adénine), T (thymine), C (cytosine) et G (guanine). Le but : composer en parallèle mille colliers avec des enchaînements de perles différentes. Chaque type de collier est fabriqué en dix mille exemplaires par unité de surface en micron carré. Sur une puce d'un centimètre carré, on retrouve mille milliards de colliers. Les séquences d'ADN à identifier sont déposées sur les séquences d'ADN de la puce. Si les deux brins sont identiques, ils s'hybrident. Dans l'utilisation des puces, les brins d'ADN à identifier sont marqués par exemple avec un marqueur fluorescent. En cas d'hybridation, la fluorescence transmise pourra être lue par scanner qui identifiera les brins reconnus.

Progrès :

http://www.leprogres.fr/Lundi/infosdujour/rhone/130477.html

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Recherche européenne : des progrès considérables, mais des défis importants à relever
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

La performance de l'Europe dans le domaine de la recherche est passée au crible avec la publication du troisième rapport européen sur les indicateurs en science et technologie de 2003. «Ce rapport n'est pas seulement une étude, c'est un outil politique», a déclaré M. Philippe Busquin, commissaire européen à la recherche. «Il permettra aux leaders européens de la recherche et de l'innovation de jauger leurs progrès. Le but est de délinéer et de mettre en lumière les secteurs où l'Europe excelle, ce qui, à son tour, attirera l'excellence. Afin de remédier à nos points faibles et consolider nos points forts, nous devons d'abord nous concentrer sur les avantages que présente l'Europe. Je suis sûr que les responsables politiques en tiendront compte dans leurs efforts visant à faire de l'Europe l'économie de la connaissance la plus compétitive d'ici 2010.» L'UE produit davantage de licenciés et de docteurs en science et technologie que les États-Unis (2,14 millions en 2000 pour 2,07 millions aux États-Unis et 1,1 millions au Japon). Elle emploie cependant moins de chercheurs (5,4 pour 1 000 actifs, contre 8,7 aux États-Unis et 9,7 au Japon). La mobilité des scientifiques en Europe est essentiellement interne : plus d'un tiers des étudiants étrangers dans l'enseignement du troisième cycle et 50% des personnels scientifiques et techniques étrangers viennent d'un autre État membre. La majorité des scientifiques et techniciens qui décident de travailler à l'étranger vont aux États-Unis Près de 75% des titulaires européens d'un doctorat préfèrent rester aux États-Unis après leurs études. En outre, cette proportion augmente depuis le début des années 1990. La performance de l'Europe en termes de commerce de haute technologie se détériore : le déficit commercial dans les produits de ce secteur est passé de 9 milliards d'euros en 1995 à 48 milliards d'euros en 2000. L'Europe accuse du retard dans la révolution biotechnologique. Sa production scientifique dans ce domaine est supérieure à celle des États-Unis, mais ses entreprises ont des faiblesses sur le plan du brevetage et de la commercialisation. En Europe, où les sociétés de l'UE pourraient compter sur l'avantage du terrain, les entreprises européennes représentent 27,8 % des demandes de brevet, contre 51,9 % pour les entreprises américaines. Dans le domaine de la nanotechnologie - une technologie clé émergente -, l'Europe se comporte actuellement bien en termes de production scientifique et même en termes de brevetage : les Quinze et l'AELE représentent ensemble 39 % des brevets européens et mondiaux dans ce secteur, contre 45 % pour les États-Unis et le Canada. En termes de performance technologique globale, la part de l'Europe dans les demandes de brevet déposées à l'Office européen des brevets (OEB) et dans les brevets accordés par l'Office américain des brevets et des marques (USPTO) a décliné au cours de la dernière décennie, même si elle semble s'être stabilisée ces dernières années. La situation est pire en ce qui concerne les brevets de haute technologie. L'Europe devance les États-Unis et le Japon en termes de production scientifique, par exemple sur le plan des publications. Il s'avère que les universités européennes sont bonnes en création de connaissance, ce qui est leur objectif de base. Elles collaborent de plus en plus avec les entreprises, ce qui est un développement positif. Tandis que certaines grandes universités essayent de s'assurer une présence forte dans tous les domaines de la science, d'autres sont beaucoup plus sélectives et spécialisées, ce qui leur vaut globalement un nombre légèrement moindre de publications, mais souvent de meilleurs résultats que la moyenne mondiale en fréquence de citation. L'UE dépense globalement beaucoup moins pour la R & D (1,94 % de son produit intérieur brut, ou PIB, en 2000) que ses principaux concurrents, à savoir les États-Unis (2,80 %) et le Japon (2,98 %). En outre, ce «déficit d'investissement» s'élargit à vive allure depuis le milieu des années 1990 : le clivage UE-USA s'est fortement accentué en termes de pouvoir d'achat, passant de 43 milliards d'euros en 1994 à 83 milliards d'euros en 2000. les États-Unis et le Japon. En 2000, les États-Unis ont investi 121 milliards d'euros en plus que les pays de l'UE, et cet écart continue à se creuser de manière dramatique. Nous savons par ailleurs que l'essentiel de cette différence provient du faible niveau d'investissements en provenance du secteur privé : ce dernier ne représente en Europe que la moitié du financement de la recherche, contre plus des deux tiers aux États-Unis et au Japon. Ce déficit d'investissement est principalement dû à la faible contribution du secteur privé, qui ne représente que 56 % du financement total de la recherche en Europe, contre plus des deux tiers aux États-Unis et au Japon. En ce qui concerne la défense et la R & D à double usage, la fragmentation et la séparation artificielle entre la recherche civile et militaire handicapent grandement la compétitivité de l'Europe. L'incoordination et la dispersion des efforts de recherche entravent l'efficacité globale de la R & D de l'UE, mais c'est particulièrement vrai dans le domaine de la défense, où les Européens sont incapables de traduire la recherche en applications technologiques de manière cohérente. Les États-Unis, par contre, ont particulièrement bien réussi à cet égard : le GPS (le système de positionnement global), le World Wide Web (Internet) et les télécommunications par satellites représentent autant de succès pour des concepts initialement développés pour la défense et finalement incorporés dans des produits et des services civils. Le sommet européen de Barcelone de mars 2002 a décidé d'accroître le niveau d'investissement dans la recherche pour atteindre 3 % du PIB en l'an 2010, tout en augmentant la contribution du secteur privé. Ceci requiert une action coordonnée aux niveaux européen, national et régional pour rendre l'Europe plus attrayante pour les investissements des entreprises dans la recherche.

Union européenne :

http://europa.eu.int/rapid/start/cgi/guesten.ksh?p_action.gettxt=gt&doc=IP/03/38...|0|RAPID&lg=FR;

Union européenne : http://europa.eu.int/comm/research/index_fr.html

L'Union Européenne en quête de 500.000 chercheurs
Samedi, 29/03/2003 - 00:00

De plus en plus de chercheurs formés en Europe partent et restent aux Etats-Unis. Ces pertes considérables de ressources humaines sont autant de pertes pour la recherche européenne», a déclaré Philippe Busquin, commissaire européen. «Elles traduisent le manque d'attractivité et de reconnaissance sociale dont souffre en Europe le métier de chercheur et de chercheuse», a-t-il ajouté. Ces constats sont à l'origine de la décision de la Commision européenne de revaloriser la profession et des conditions dans lesquelles elle s'exerce. Lors du Conseil européen de Barcelone en mars 2002, il a été décidé de porter les investissements européens dans la recherche à 3% du PIB. L'Union devra se doter pour cela de 500.000 chercheurs de plus. Pour impulser le mouvement, Bruxelles a décidé de consacrer, au sein du 6ème programme cadre de recherche 2002-2006, 1,58 milliard d'euros, soit près de 10% du budget global, aux actions de formation, de mobilité et au développement de la carrière des chercheurs. L'Union européenne «produit», relativement parlant, plus de diplômés scientifiques que les Etats-Unis, mais possède moins de chercheurs et chercheuses : leur nombre au sein de la population active est de 5,36 pour mille pour l'UE contre 8,66 aux Etats-Unis et 9,72 au Japon. La proportion de femmes chercheuses n'est en Europe que de 29% au total et tombe même à 11% en ce qui concerne le nombre de professeurs à temps plein. Ces données sont à mettre en relation avec les résultats d'un sondage Eurobaromètre de décembre 2001, qui révèle une certaine désaffection des jeunes pour les carrières scientifiques : 42,4% d'entre eux pensent que les perspectives de carrières sont insuffisantes et 40% que les salaires ne sont pas assez attrayants.

Les Echos : http://fr.news.yahoo.com/030324/3/343kb.html

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