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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 309
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 03 Novembre 2004
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'administration électronique arrive en préfecture
La Corée du Sud programme le débarquement de ses robots dès 2005
Des Allemands pourront payer le bus avec leur téléphone
Baromètre IDC de la société de l'information : les pays scandinaves en tête
Matière
Le monde en 2,7 dimensions
Terre
L'Arctique pourrait fondre d'ici un siècle
Vivant
Un vaccin prometteur contre le cancer du col de l'utérus
Une protéine peut affamer le cancer
Cancer : une nouvelle molécule
Du Prozac pour rendre les tumeurs sensibles à la chimiothérapie
Prévenir l'accident cardiaque
La nétrine, un facteur de croissance qui guide à la fois les cellules nerveuses et les cellules vasculaires
La vue retrouvée grâce à des cellules de foetus
Une thérapie israélienne permet de réduire l'assaut de la sclérose en plaques
Le cerveau pilote
L'électrostimulation prometteuse contre les TOC
La mémoire affectée par le stress
Le thé aiderait à lutter contre Alzheimer
Edito
demain, l'homme neuronique ?



Pour les chercheurs du Medialab Europe, filiale du MIT américain, le cerveau est un système cybernétique ultra-complexe dont on pourra demain modifier le fonctionnement et peut-être décupler les performances. Ces objectifs, qui relevaient encore de la science-fiction il y a 10 ans, semblent aujourd'hui envisageables dans un futur sans doute plus proche qu'on ne l'imagine. Il est vrai que depuis une décennie la recherche dans ce domaine a fait des pas de géants. S'appuyant à la fois sur les progrès de la microélectronique et des neurosciences, les chercheurs sont notamment parvenus à réaliser des interconnexions entre puces électroniques et neurones et ont montré que l'on pouvait modifier de manière contrôlée l'état électrique d'un neurone grâce à une puce et vice et versa.

D'autres recherches sont même allées plus loin et ont montré qu'il était possible de cultiver des cellules nerveuses sur un substrat électronique, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles interfaces bioélectroniques. Aujourd'hui, ces percées de la bionique commencent à déboucher sur des applications concrètes et sur de nouvelles thérapies pour les personnes victimes de maladies neurologiques ou d'accidents ayant lésé leur moelle épinière. C'est ainsi qu'au cours de ces dernières années des expérimentations remarquables aux Etats-Unis, en France et en Grande Bretagne ont permis de restaurer partiellement la mobilité de personnes paralysées grâce à des dispositifs neuro-électroniques capables de traduire et de transmettre aux muscles l'influx nerveux défaillant.

Des scientifiques suisses ont également présenté, fin 2003, un oeil artificiel directement branché sur le cortex qui pourrait rendre au moins partiellement la vue aux aveugles de naissance. Dans le domaine des maladies neurologiques, l'électrostimulation a été utilisée avec succès pour traiter des malades atteints de certaines formes de la maladie de Parkinson rebelles aux autres traitements.

D'autres chercheurs aux USA travaillent sur un « pacemaker du cerveau » qui pourrait lutter contre la dépression et l'anxiété en stimulant les centres cérébraux du bien-être. Il faut aussi évoquer de récentes et fascinantes expériences sur le singe qui ont montré qu'il était possible, à l'aide d'un dispositif neuro-électronique et après un apprentissage spécifique, d'effectuer une série de commandes précises directement par la pensée, ce qui ouvre évidemment la voie vers une extraordinaire révolution scientifique et technique dans tous les domaines d'activités humaines.

Enfin, des chercheurs du Centre de recherche des neurosciences de l'université de Californie viennent d'annoncer qu'ils avaient expérimenté avec succès sur le rat une « neuro-puce » capable de se substituer à l'hippocampe pour reproduire certaines fonctions de mémorisation. Selon le Professeur Berger, qui dirige ces recherches, la question n'est plus de savoir si l'utilisation de neuro-prothèses et de neuro-implants est possible chez l'homme, mais quand ce saut scientifique aura lieu. (Voir Wired).

Il est pour sa part convaincu que, d'ici 15 ans, il sera possible d'utiliser des neuro-prothèses et des implants électroniques sur l'homme pour réparer les disfonctionnements de notre cerveau provoqués par l'âge ou les maladies neuro-dégénératives. Mais à mesure qu'elles progressent, ces recherches, si elles soulèvent d'immenses espoirs, posent également de redoutables questions éthiques car réparer des dommages neurologiques causés par l'âge, la maladie ou l'accident est une chose mais vouloir contrôler les émotions et, pourquoi pas, améliorer certaines facultés mentales, ou lire dans les pensées, en est une autre.

Même si le cerveau comporte des aires spécialisées de mieux en mieux connues et semble se comporter, à un certain niveau d'organisation, comme un super-ordinateur, nous oublions un peu vite que c'est un système autotélique, conscient de son propre fonctionnement et capable de s'autoreconfigurer, dans certaines circonstances, avec une plasticité stupéfiante et bien supérieure à celle de nos pauvres ordinateurs.

En outre, comme l'a montré de manière si remarquable le grand neurobiologiste Antonio Damasio (lire « L'inscription corporelle de l'esprit » et « Spinoza avait raison »), nos facultés et nos performances intellectuelles sont inséparables de nos émotions, de nos sentiments et de notre singularité existentielle.

Si nous devons bien entendu nous réjouir des extraordinaires progrès des neurosciences, et de perspectives thérapeutiques immenses qui en résultent, nous devons également réfléchir à la mise en place d'un cadre neuroéthique que j'ai déjà appelé de mes voeux mais qui, aujourd'hui, devient indispensable si nous voulons poursuivre l'exploration scientifique de notre cerveau en intégrant cette dimension éthique irréductible.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
L'administration électronique arrive en préfecture
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Le ministère de l'intérieur, l'Agence pour le développement de l'administration électronique (ADAE), la Caisse des dépôts et la Documentation française lancent l'opération "101 préfectures, 101 guichets électroniques d'informations administratives de proximité pour les citoyens". Mise en oeuvre dans le cadre du programme administration électronique 2004-07 (ADELE) cette opération vise à équiper d'ici fin 2005 les sites Internet de toutes les préfectures de France d'un guichet d'infos administratives en ligne. Chaque guichet s'appuiera sur la plate-forme "service-public local" (www.servicepubliclocal.net) développée par la Caisse des dépôts, et utilisera le "co-marquage" avec le portail de l'administration française, service-public.fr. Ce dispositif en ligne basé sur la mutualisation des données nationales et locales sera également mis à disposition des agents publics d'accueil. Les représentants des préfectures françaises reçus le 15 octobre dernier dans les locaux parisiens de la Caisse des dépôts ont approuvé cette initiative qui permettra de renforcer l'action engagée par 450 collectivités dont les plus grandes villes de France (Paris, Lyon, Marseille, etc.). Progressivement, tous les services publics locaux sur le territoire devraient fournir aux usagers, via des guichets électroniques, l'information "pratique et fiable" nécessaire pour mener à bien leurs démarches administratives : coordonnées et heures d'ouverture des structures, téléservices, etc. L'ADAE a précisé dans un communiqué que "la coordination et l'échange d'informations entre services publics et e-administration" apporteront aux citoyens le service de qualité qu'ils attendent.

Netéconomie : http://www.neteconomie.com/

La Corée du Sud programme le débarquement de ses robots dès 2005
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Dans les bureaux de poste de Corée du Sud, des préposés-robots devraient prochainement faire leur apparition. Ces robots aideront les clients et feront également office d'agent de sécurité. La nuit, ils seront programmés pour prendre des photos d'éventuels intrus. Le gouvernement sud-coréen prévoit que les premiers prototypes hanteront les bureaux de poste dès la fin 2005. Cet « ubiquitous robotic companion » (compagnon robotique omniprésent) est censé fournir aux Coréens « des services en n'importe quel lieu et à n'importe quel moment », précise le ministère de l'Information et des Communications en charge du projet. En 2005, les robots ne se satisferont pas des lieux publics. Ils devraient également envahir 400 foyers coréens, choisis pour participer à ce projet pilote. Loin d'être altruiste, le gouvernement de la Corée du Sud a des ambitions commerciales. Il entend bien se positionner sur le marché de la robotique dont il estime le poids à 200 milliards de dollars en 2007. A cette date, les Coréens pourront acquérir leurs premiers robots.

Trois modèles leur seront proposés. Le premier, le plus évolué et le plus grand, devrait offrir une connexion Internet et des services de santé, comme distribuer des médicaments à des heures précises. Aux Etats-Unis, un hôpital de Memphis fait déjà appel à un robot pour cette tâche. Le deuxième robot coréen devrait concentrer ses efforts sur les tâches ménagères. Enfin le troisième, le moins évolué, devrait être consacré au divertissement. Il pourrait raconter des histoires pour aider les enfants à s'endormir par exemple. Le gouvernement coréen a souhaité maîtriser les coûts de développement des robots, afin qu'ils soient accessibles au plus grand nombre. Selon le Korea Times, les fourchettes de prix s'étaleraient de 3 millions de wons (2 100 euros) à 500 000 wons (350 euros) selon les modèles. La date de 2007 n'est qu'une étape dans la montée en puissance des robots. La Corée projette de concevoir d'ici 2011 des robots capables d'identifier les besoins des êtres humains. En 2015, ils devraient être capables d'interagir avec les hommes.

CT: http://times.hankooki.com/lpage/tech/200410/kt2004102418394511790.htm

Des Allemands pourront payer le bus avec leur téléphone
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Les habitants de la ville allemande de Hanau, près de Francfort, pourront bientôt utiliser leur téléphone portable pour payer leurs tickets de bus. Nokia, premier fabricant mondial de combinés mobiles, a fait savoir mardi dans un communiqué que les possesseurs de Nokia 3220 auraient la possibilité d'acheter leurs tickets grâce à une nouvelle fonction. Il leur suffira d'appliquer leur téléphone contre un lecteur en montant dans le bus et en en descendant. L'expérience commencera début 2005.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/041102/85/44hi2.html

Baromètre IDC de la société de l'information : les pays scandinaves en tête
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

La société d'études IDC a passé au crible 53 pays pour déterminer leur taux d'équipement informatique, le développement de l'internet haut débit ou encore la pénétration des téléphones mobiles. Les pays nordiques sont toujours en tête ; la France est 19e. L'Europe du Nord commence à se faire rattraper dans la hiérarchie des pays les mieux lotis en matière de technologies de l'information et de la communication (TIC). Ces nations tiennent toujours le haut du pavé, mais des changements s'opèrent.

Selon le classement 2004 établi par la société d'études IDC, baptisé Information Society Index (ISI), la Suède a perdu la première place qu'elle occupait depuis quatre ans. Elle est devancée cette année par un pays voisin, le Danemark. Ensuite, les Pays-Bas, la Finlande et la Norvège, qui avaient l'habitude de compléter le palmarès des cinq meilleures nations, se trouvent relégués respectivement à la sixième, septième et neuvième place. Ils ont été dépassés dans l'ordre par les États-Unis, la Suisse et le Canada.

La Corée du Sud est huitième et le Royaume-Uni dixième, tandis que la France occupe une lointaine dix-neuvième place. L'Indonésie, le Vietnam, l'Inde et la Turquie ferment la marche. Le classement d'IDC recense au total 53 pays. Pour établir son classement, la société d'études se base sur ce qu'elle appelle quatre "piliers", qui combinent une quinzaine d'éléments. Il s'agit de l'équipement informatique d'un pays, de son taux de connexion à l'internet, de son infrastructure télécoms (développement du haut débit, services mobiles, équipements en téléphones mobiles, etc.), ainsi que d'un ensemble de données sociales déterminantes pour l'utilisation des nouvelles technologies (alphabétisation, éducation, libertés civiles ou encore corruption gouvernementale, etc.).

Si pour les critères "informatique", "internet" et "social", la France se classe respectivement à la 17e, 18e et 16e place, son infrastructure télécoms est jugée très sévèrement, puisque l'Hexagone se situe seulement en trentième position dans ce domaine. Selon David Emberley, analyste chez IDC, l'étude permet de distinguer une spécificité dans l'adoption des technologies sans fil. «Généralement, on observe que le respect des libertés civiles et le niveau d'éducation dans une nation détermine son degré d'adoption pour les technologies de l'information et de la communication», explique-t-il «Mais il semble y avoir une exception en ce qui concerne les appareils mobiles. C'est un domaine pour lequel l'utilisation est forte, même dans certains des pays qui présentent des scores les plus faibles dans les catégories sociales».

Société de l'information : classement des 10 premiers pays selon IDC

-1/. Danemark

-2/ Suède

-3/ États-Unis

-4/ Suisse

-5/. Canada

-6/ Pays-Bas

-7/ Finlande

-8/ Corée du Sud

-9/ Norvège

-10/ Royaume-Uni

IDC: http://www.idc.com

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Matière
Matière et Energie
Le monde en 2,7 dimensions
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Qu'y a-t-il de commun entre nos poumons, le béton high-tech et certains murs antibruit sur le bord de l'autoroute ? Réponse: «l'éponge de Menger». Il s'agit d'un concept mathématique tout droit sorti de l'imagination féconde d'un certain Karl Menger (1902-1985), un mathématicien américain d'origine autrichienne. Sa forme n'est pas sans rappeler celle de son homonyme ménager : un cube percé d'une multitude de pores, tous connectés les uns aux autres. Une curiosité née au début du siècle, qui inspire aujourd'hui pneumologues, constructeurs d'automobiles ou encore compagnies de travaux publics. A l'origine de ce pavé poreux, une recherche de l'impossible. Peut-on obtenir une surface infinie dans un volume fini ? Oui, a répondu le mathématicien viennois.

Si l'on considère un cube, la superficie qui lui est associée est celle des six côtés qui le composent. A volume plus grand, surface plus étendue, l'argument semble entendu. Comment augmenter l'une sans toucher à l'autre ? Karl Menger propose une recette infaillible : si l'on partage chacune des arêtes en trois parties égales, chaque face sera formée d'un damier de neuf carrés. Commençons par vider celui du milieu. En ajoutant les parois de cette partie évidée, la superficie de la structure est plus grande que celle du cube d'origine. De ce fait, nous augmentons la surface, sans faire varier le volume... Continuons l'opération : chacun des huit carrés restants est divisé en un minuscule damier de neuf, dont la figure centrale est à nouveau évidée... et ainsi de suite, jusqu'à atteindre des portions microscopiques.

A force de creuser dans le volume de départ, la surface ne cesse d'augmenter, certes d'une quantité de plus en plus petite, mais... sans aucune limite. Au final, c'est une dentelle tridimensionnelle qui ne déborde pas du cube d'origine. La dimension d'un tel objet ne peut pas être un nombre entier (1, 2 ou 3), elle est comprise entre 2 et 3... De la même manière, la trouvaille de Menger, scrutée sous toutes les coutures, accuse une dimension de 2,7. Au début des années 1970, Benoît Mandelbrot, mathématicien français d'origine polonaise, donne une dimension nouvelle à ces différentes démarches en les intégrant dans une théorie globale, dite des «fractales» (du latin fractus, brisé). Celles-ci foisonnent dans la nature, depuis la structure en double hélice des brins d'ADN jusqu'aux montagnes ou encore la côte naturelle de Bretagne, une ligne de faille, un nuage, un fleuve ou la répartition des galaxies. En outre, ces objets présentent une autre particularité : leur autosimilarité.

Chaque partie a une structure semblable à celle de l'ensemble, exactement comme si un détail représentait, à une plus petite échelle, la totalité. Le chou-fleur en est une bonne illustration. Les échanges entre deux milieux biologiques séparés par une membrane sont également conditionnés par la surface de contact. Commence alors la deuxième vie des fractales : les physiciens s'en sont emparés pour inventer des objets de la vie quotidienne, améliorer le rendement d'une foule d'autres et comprendre le fonctionnement de certains organes humains comme les poumons. Les alvéoles pulmonaires sont l'exemple type de structure fractale. Elles présentent une très grande surface pour un volume limité : en étudiant les lois de la diffusion à travers une surface aussi irrégulière, l'équipe tente de comprendre l'oxygénation du sang.

Autre application étonnante : les gratte-ciel. Des tours de 500 mètres de hauteur pourront être érigées grâce à un ciment de structure fractale, imaginé au sein du laboratoire PMC par Jean-Pierre Korb et développé par le groupe des Ciments Lafarge. «Un béton traditionnel a des grains de différentes tailles et peut supporter 30 MPa, c'est-à-dire le poids de 3 millions de kilos par mètre carré. Un critère qui détermine l'épaisseur d'un pont, par exemple», précise le chercheur. Le béton dit «de poudre réactive» - la toute dernière nouveauté - peut résister à plus de dix fois cette charge... Le secret de ce matériau hyper résistant ? Sa structure fractale : les grains qui le composent ont tous la même taille, ce qui lui octroie la propriété de présenter la même forme à différentes échelles. Avec ce béton high-tech, place aux ouvrages d'art effilés comme des lames d'acier tendues entre deux rives et aux gratte-ciel susceptibles de s'élever à des hauteurs dix fois supérieures à celles de nos bâtiments d'aujourd'hui. Les fractales n'ont pas fini d'enflammer l'imagination des mathématiciens et des physiciens.

Express

http://www.lexpress.fr/

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
L'Arctique pourrait fondre d'ici un siècle
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

La glace de l'Arctique, à moins d'une réduction rapide des rejets de CO2, aura complètement disparu en été vers la fin de ce siècle, provoquant une hausse du niveau des océans et la disparition probable d'espèces telles que l'ours polaire, affirme une étude à paraître la semaine prochaine. "Il n'y a plus de doute que des changements climatiques se produisent dans l'Arctique et que ces changements se produiront plus rapidement et plus intensément si la planète ne parvient pas à réduire ses émissions de CO2 (dioxyde de carbone)", a assuré mardi le Fonds mondial pour la nature (WWF) en publiant certaines conclusions du rapport. Réalisée par plus de 250 chercheurs à la demande du Conseil arctique, l'étude --la plus détaillée jamais entreprise sur la question-- présente plusieurs scénarios qui augurent, sur la base du rythme actuel, d'une disparition probable de la glace arctique, en période estivale, à la fin du 21ème siècle. Combinée à la fonte des glaciers et du permafrost, la fonte de l'Arctique pourrait entraîner une hausse d'un mètre du niveau des océans, affectant l'habitat de quelque 17 millions de personnes, a souligné le WWF. Elle est aussi susceptible de provoquer la disparition de certaines espèces de poissons et de mammifères. "L'ours polaire pourrait complètement disparaître d'ici à la fin du siècle. Il a peu de chances de survivre lorsque la glace estivale est réduite à sa portion congrue", a précisé le WWF. Le rapport doit être présenté la semaine prochaine à Reykjavik. Les huit pays du Conseil arctique --Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Finlande, Suède, Islande et Norvège-- sont responsables à eux seuls d'environ 30% des émissions humaines de CO2, selon le WWF.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/041102/202/44hnh.html

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Un vaccin prometteur contre le cancer du col de l'utérus
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Les recherches pour mettre au point un vaccin contre le cancer du col de l'utérus ont franchi une nouvelle étape, des tests montrant qu'un sérum pouvait assurer une protection de longue durée, souligne une étude américaine. Quatre ans après avoir reçu ce vaccin expérimental, 94 % des femmes participant à l'étude ont été protégées contre le virus qui provoque la plupart de ces cancers, et aucune n'a développé de symptômes précancéreux, souligne l'étude. "Nous sommes très heureux de ces résultats. Les réactions du système immunitaire semblent vraiment durables", souligne le Dr. Eliav Barr, qui dirige la mise au point du vaccin pour les laboratoires Merck. La firme compte demander l'an prochain l'agrément de la Food and Drug Administration (FDA), l'office de contrôle pharmaceutique et alimentaire américain, pour la commercialisation d'une version du vaccin qui pourrait également prévenir les verrues génitales chez les deux sexes. La nouvelle étude, financée par Merck, a été menée par des chercheurs de l'université de Washington.

Les résultats des tests sur le vaccin ont été présentés lundi lors d'une réunion de la Société américaine de microbiologie. "Ils se sont révélés clairement efficaces", assure le Dr. Scott Hammer, expert de l'université de Columbia, qui a examiné les travaux mais n'a pas de lien avec l'étude. "C'est très important pour la santé des femmes dans le monde. "Chaque année, le cancer du col de l'utérus frappe près d'un demi-million de femmes dans le monde et en tue environ 250.000. Presque tous les cas sont causés par une infection liée au virus du papillome humain (VPH), qui est sexuellement transmissible. Une souche, le VPH-16, représente la moitié de tous les cancers du col de l'utérus. La nouvelle étude a suivi 755 de ces femmes sur une période de quatre ans. Sept ont contracté des infections liées au VPH-16, mais aucune n'a présenté d'état précancéreux. Dans un groupe comparatif, 750 femmes avaient reçu des placebos : 111 ont été affectées par les infections et 12 ont développé des symptômes précancéreux. Si le vaccin est autorisé, ce serait le deuxième mis au point pour prévenir le cancer après celui contre l'hépatite B, qui a réduit de manière spectaculaire le nombre d'infections évoluant en cancer du foie.

AP : http://fr.news.yahoo.com/041102/5/44hn3.html

Une protéine peut affamer le cancer
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

L'action d'une certaine protéine semble arrêter la croissance du cancer. Des chercheurs anglais de l'université de Bristol ont découvert que la protéine VEGF165b, retrouvée dans les tissus humains, peut prévenir le développement des cellules cancéreuses. La croissance d'une tumeur cancéreuse dépend de sa capacité à assurer son alimentation en sang, ce dernier lui apportant les nutriments nécessaires. La protéine VEGF165b semble limiter cette croissance alors que d'autres formes (VEGF) la stimulent. L'identification de cette protéine, par la même équipe en 2002, et la compréhension de son fonctionnement pourraient éventuellement permettre d'affamer le cancer en stoppant sa capacité à être nourri. Cette protéine est retrouvée dans plusieurs parties du corps, comme la prostate, lorsque l'organisme n'est pas affecté par un cancer.

RC : http://radio-canada.ca/

Cancer : une nouvelle molécule
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Un facteur de croissance, dénommé « Egfr », et impliqué dans la prolifération cellulaire tumorale, a été identifié. Sachant qu'il se manifeste dans une très grande variété de cancers, à des degrés différents selon la localisation (ORL, colorectal, voies aérodigestives supérieures, sein, poumon, rein, ovaire, col de l'utérus...), il représente une nouvelle cible thérapeutique de choix. C'est ainsi que des chercheurs ont réussi à mettre au point une molécule capable d'inhiber l'action de ce facteur : l'Erbitux (cétuximab). Elle répond au besoin constant de nouveaux traitements toujours plus efficaces et mieux tolérés. Il vient récemment d'être approuvé dans le cancer colorectal. En effet, une étude démontre chez des patients atteints de ce type de cancer et qui ne répondent plus à la chimiothérapie, que cette molécule est capable de freiner l'évolution des tumeurs. De plus, les auteurs notent que si elle est efficace seule, en monothérapie, les résultats sont encore meilleurs en association avec d'autres médicaments anti-cancers. En outre, l'Erbitux possède un bon profil de tolérance, avec peu d'effets indésirables. Cette molécule ouvre donc la voie à de nouveaux traitements du cancer (désignés anticorps monoclonaux), toujours plus ciblés, efficaces et mieux tolérés.

E Santé http://www.e-sante.fr/

Du Prozac pour rendre les tumeurs sensibles à la chimiothérapie
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Le Pr Rimona MARGALIT et le doctorant Dan PEER du département de Biochimie à l'Université de Tel-Aviv ont montré que le Prozac, un antidépresseur bien connu, fonctionne également comme un chimio-sensibilisateur en réduisant la résistance des tumeurs qualifiées de "résistantes aux drogues". En dépit des traitements, notamment la chimiothérapie, certains patients ne guérissent pas de leur cancer. En fait, dans plus de 80 % des cas, les tumeurs malignes sont résistantes aux drogues anti-cancer : c'est la résistance multi drogue (MDR). En chimiothérapie, les médicaments administrés pénètrent dans les cellules tumorales du patient, qu'elles y soient sensibles ou pas. Deux cas sont alors possibles : soit la cellule est sensible au médicament, et celui-ci s'accumule dans la cellule pour atteindre une quantité suffisante pour la tuer ; soit la cellule cancéreuse est résistante à la substance grâce a la présence de pompes situées dans la membrane cellulaire qui rejettent le médicament a l'extérieur. Le Pr MARGALIT a expliqué que le moyen de surmonter la MDR est de stopper le pompage. Le Prozac a été testé d'une part sur des cellules tumorales de souris en culture et d'autre part in vivo sur des souris portant des tumeurs d'origine humaine. Les résultats sont très encourageants puisque le Prozac, utilisé à faible dose et donc sans effets défavorables pour l'homme, bloque l'action des pompes. Le Pr MARGALIT a souligné que l'utilisation de Prozac pour contrer la MDR requiert des essais cliniques pour vérifier les résultats mais aussi pour mettre en place un traitement précis et un dosage adapte.

Be Israel http://www.bulletins-electroniques.com

Prévenir l'accident cardiaque
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Non, le cancer n'est pas la première cause de mortalité en France. La décision présidentielle de faire de la lutte contre ce fléau une priorité nationale éclipse un autre enjeu majeur de santé publique : les maladies cardio-vasculaires. Celles-ci sont pourtant responsables, chaque année, de 180 000 décès. Ce qui les place en tête du palmarès de la morbidité. Pour rappeler aux Français cette terrible vérité et les informer sur les risques qu'ils encourent, une grande campagne vient d'être lancée, sur le thème : «Les accidents cardio-vasculaires ne préviennent pas, mais vous pouvez les prévenir». Jour après jour, les spécialistes en font l'inquiétant constat : nos concitoyens sous-estiment le danger qui les guette. Or l'infarctus du myocarde fait dans l'année 120 000 victimes, autant que les attaques cérébrales. Ceux qui s'en sortent restent souvent diminués physiquement. Ces maladies frappent brutalement, sans crier gare. Leur évolution est généralement «silencieuse». Les plaques d'athérome - ce mauvais cholestérol qui s'accumule dans les artères jusqu'à les obstruer - se forment en plusieurs années.

En l'absence de signes avant-coureurs, la seule manière de lutter contre l'accident est donc de surveiller les populations exposées. Elles sont maintenant bien connues. Les personnes à risques sont les fumeurs, les diabétiques, celles qui souffrent d'une hypertension artérielle, d'un excès de cholestérol et d'un surpoids. Ces facteurs se combinent, augmentant ainsi les probabilités d'un infarctus ou d'une attaque. Beaucoup de Français ignorent ces données. Seulement la moitié d'entre eux font le lien entre hypercholestérolémie et problèmes cardiaques. Et 76 % ne connaissent même pas leur propre taux de cholestérol ! Une meilleure information devrait encourager les hommes et les femmes concernés à modifier leur mode de vie. Car les mesures préventives sont efficaces. Arrêter de fumer, avoir une alimentation équilibrée (avec notamment du poisson), faire un exercice physique régulier diminue sensiblement le risque d'accident cardiaque. Une politique de prévention peut sauver des vies et éviter des handicaps, mais aussi alléger le budget de la Sécurité sociale : les maladies cardio-vasculaires coûtent 6,5 milliards d'euros !

Express: http://www.lexpress.fr/

La nétrine, un facteur de croissance qui guide à la fois les cellules nerveuses et les cellules vasculaires
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

L'équipe d'Anne Eichmann (Directrice de recherche CNRS) , de l'Unité Inserm 36 « Pathologie vasculaire et endocrinologie rénale » (Collège de France, Paris), vient de révéler qu'un facteur de croissance nerveux, la nétrine, est en fait doté d'un rôle plus large et plus important qu'on ne le suspectait. Jusqu'à présent connue pour guider la croissance de l'axone des neurones, cette molécule se révèle également impliquée dans la morphogenèse du système vasculaire. Lorsqu'elle interagit sur son récepteur, elle exerce un effet répulsif sur les cellules endothéliales en croissance, ces cellules qui tapissent les parois du coeur et des vaisseaux. L'étude éclaire les mécanismes du guidage vasculaire et ouvre la voie à des développements thérapeutiques dans des champs a priori aussi éloignés que la lutte contre les cancers et la prévention de l'ischémie. De façon surprenante, c'est l'étude de facteurs de croissance nerveux qui a mené sur la voie de cette découverte Anne Eichmann et ses collaborateurs. Ces facteurs, répartis en 4 familles, comprennent une cinquantaine de membres.

Ils agissent tous en se fixant sur des récepteurs correspondants, pour, selon les cas, attirer ou repousser le cône de croissance axonale. Le récepteur UNC5B de la nétrine-1, l'un des facteurs de guidage axonal, s'exprime principalement dans le système artériel, et non dans le système nerveux. Il se trouve notamment sur les cellules à l'extrémité des capillaires (tip cells). Ces cellules sont dotées de filopodes (prolongements), similaires au cône de croissance axonal, qui « explorent » l'environnement ; en présence de facteurs attractifs, ils croissent et entraînent le reste de la cellule. Ils se rétractent au contraire sous l'effet de facteurs répulsifs. Pour clarifier leur comportement, l'équipe d'Anne Eichmann a examiné la croissance de l'arbre vasculaire dans deux espèces ; les résultats obtenus sont à la fois inédits et importants. Ainsi, le poisson zèbre et la souris mutés pour le récepteur de la nétrine présentent une vascularisation anarchique : les vaisseaux développent un nombre excessif de branchements. Par ailleurs, de nombreuses artères sont anormales ; les embryons meurent au bout de 12 jours. Des expériences complémentaires écartent la responsabilité de phénomènes de mort cellulaire programmée (apoptose) ou prolifératif. Par élimination, l'hypothèse d'un défaut sélectif du guidage vasculaire est privilégiée. Cette hypothèse est confirmée par l'examen en temps réel de culture in vitro de cellules endothéliales filmées pendant 2 à 3 heures, chez qui, en présence de nétrine, les filopodes se rétractent. Des investigations plus poussées seront bientôt entreprises afin, notamment, de préciser les relations entre la structure du récepteur UNC5B et sa fonction, et d'analyser son expression chez l'homme dans des biopsies de tumeurs malignes et de prélèvements à partir de tissus ischémiés. Les perspectives thérapeutiques qui se profilent sont intéressantes : les agonistes devraient être dotés d'une action antiangiogénique, et les antagonistes, via leurs propriétés proangiogéniques supposées, pourraient favoriser la « repousse » de réseaux vasculaires au sein d'organes (tels que le coeur) ou de membres.

Inserm: http://www.inserm.fr/




La vue retrouvée grâce à des cellules de foetus
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Des chercheurs américains de l'université de Louisville (Kentucky) assurent en effet avoir rendu la vue à une femme atteinte de rétinite pigmentaire - maladie génétique longtemps jugée irréversible. Un succès qui pourrait glacer les sangs de certains militants américains «pro-life» (pro-vie), puisqu'il repose sur l'utilisation de cellules prélevées sur un foetus humain issu d'un avortement. Largement répandue - des millions de personnes en sont atteintes à travers le monde, dont 40 000 environ en France -, la rétinite pigmentaire se caractérise par une dégénérescence à ce jour incurable des cellules photoréceptrices qui tapissent la rétine. Pour y remédier, les chercheurs planchent sur plusieurs pistes thérapeutiques notamment fondées sur le remplacement des cellules abîmées par d'autres qui se trouvent en état de fonctionner. C'est à une manipulation de ce type qu'a procédé, à Louisville, l'équipe de Robert Amarant en prélevant sur un foetus avorté un feuillet de cellules pour les greffer sur la rétine de l'un des deux yeux malades d'Elisabeth Bryant. Une intervention qui, réalisée il y a deux ans, permettrait aujourd'hui à cette femme jadis aveugle de voir «suffisamment pour lire, jouer à l'ordinateur ou consulter ses e-mails». Six autres personnes atteintes d'une maladie de la rétine ont depuis lors subi une semblable greffe avec des résultats moins spectaculaires, mais jugés «bons».

Quoi que jugé «intéressant» par les chercheurs en ophtalmologie, ce premier pas ne pourra être évalué qu'une fois publié dans une revue scientifique et, surtout, interprété. «Nous sommes en effet confrontés à deux hypothèses, explique le professeur José Sahel, spécialiste de la rétine à l'Inserm : soit les cellules greffées se sont intégrées à la rétine du receveur et se sont mises à revoir - ce qui me paraît moins probable. Soit, plus vraisemblablement, elles ont eu un effet indirect en libérant des facteurs de survie qui ont favorisé la régénérescence des cellules mortes.» En toute hypothèse, cette technique ne pourra pas faire l'objet d'une large utilisation dans la mesure où le nombre de foetus «disponibles» est étroitement limité. C'est pourquoi les chercheurs, à ce stade, s'intéressent davantage à l'utilisation de cellules souches prélevées sur l'oeil d'humains adultes - même si cette voie de recherche n'en est actuellement qu'à ses débuts.

NS ; http://www.newscientist.com/

Une thérapie israélienne permet de réduire l'assaut de la sclérose en plaques
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

La sclérose en plaques (ou sclérose multiple)est une maladie chronique du système nerveux où la gaine protectrice de myéline qui recouvre les principaux nerfs est détruite. La maladie se manifeste par des crises neurologiques passagères, spontanément mais partiellement régressives. La plupart des patients atteints ne font qu'une ou deux crises dans leur vie. Une thérapie immunitaire appelée immunoglobuline intraveineuse a été développée par l'équipe du Dr Anat ACHIRON, directrice du Centre de Sclérose en Plaques du Centre Medical Sheba de Tel-Hashomer afin de réduire le risque de déclenchement de la seconde crise. La thérapie a été testée lors d'une étude menée sur 91 participants ayant subi une première crise symptomatique : la moitié du groupe a reçu l'immunoglobuline par intraveineuse, une fois toutes les six semaines durant un an. Le reste a reçu un placebo. Des images IRM du cerveau des patients ont été prises au début et à la fin de l'étude. Les malades ont également subi des tests neurologiques et des examens physiques tous les trois mois. Les images IRM ont permis d'établir les résultats suivants : l'injection d'immunoglobuline a considérablement diminué l'incidence de la seconde crise et a réduit l'inflammation ainsi que l'activité de la maladie. L'immunoglobuline utilisée lors de l'étude a été développée par la société de biotechnologie israélienne, OMRIX biopharmaceuticals.

BE Israel: http://www.bulletins-electroniques.com

Le cerveau pilote
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Pour ceux qui inventent l'informatique de demain, le fonctionnement du cerveau est un modèle digne du Graal. La capacité de "calcul" des neurones est sans égal. Pour mieux la cerner, un chercheur de l'Université de Floride a créé un "cerveau" à partir de neurones de rats et lui a appris à piloter un avion... Thomas DeMarse a isolé des neurones dans le cerveau d'un rat et les a cultivés dans une boîte de Pétri équipée d'un réseau d'électrodes. D'abord isolés, les neurones ont rapidement développé de microscopiques filaments les connectant les uns aux autres. DeMarse a ensuite relié ce réseau vivant de 25.000 neurones à un ordinateur -via les électrodes- et leur a appris à piloter un avion grâce à un programme de simulation de vol. L'ordinateur ''vivant'' capable d'équiper un avion sans pilote n'est pas pour demain, temporise le chercheur. Avec ce modèle de ''cerveau'' DeMarse entend d'abord étudier la façon dont les neurones travaillent afin d'améliorer les systèmes informatiques existants. Cette possibilité d'observer les neurones en pleine activité peut aussi permettre de mieux comprendre les troubles résultants d'un dysfonctionnement, comme l'épilepsie. Les crises d'épilepsie sont en effet provoquées par une activation subite et très intense de certains neurones cérébraux.

NO: http://sciences.nouvelobs.com/

L'électrostimulation prometteuse contre les TOC
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Une équipe de chercheurs du CNRS et du CHU de Bordeaux viennent de tester avec succès une nouvelle technique de stimulation électrique dans une zone précise du cerveau chez un patient souffrant d'une forme sévère et résistante de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) qui touchent 2 à 3 % de la population. Cette technique consiste en l'implantation d'électrodes au niveau "de la tête du noyau caudé, qui se situe au milieu du cerveau", a indiqué Emmanuel Cuny, neurochirurgien au CHU de Bordeaux. "Cette zone est une sorte d'aiguillage et les patients qui souffrent de TOC ont des problèmes au niveau de cet aiguillage", a expliqué le Dr Cuny. "En y mettant de l'électricité, on suppose que l'on régule cela et que l'on fait disparaître les symptômes", selon lui. L'opération, qui dure douze heures, a déjà été effectuée sur deux patients. Seuls les résultats du premier patient opéré en 2002 ont été publiés dans le numéro d'octobre du "Journal of Neurosurgery".

Ce patient, âgé de 45 ans, "avait une obsession un peu particulière, c'est-à-dire des pensées imposées avec notamment des sentiments de disfonctionnement d'organes, ce qui l'angoissait et le rendait très déprimé". Depuis son opération, il n'a plus de symptômes ni des TOC, ni de dépression. "Il est en rémission car une fois son stimulateur est tombé en panne et ses obsessions sont revenues", a expliqué le Dr Cuny. "Ce type d'opération ne doit se faire que sur les formes graves de TOC qui ne répondent plus à aucun traitement", a souligné Bernard Bioulac, chercheur en neurophysiologie, professeur de médecine à l'université de Bordeaux-II. Pour le Dr Cuny, "cela s'adapte aux cas les plus graves et les plus résistants aux traitements antidépresseurs et aux psychothérapies comportementales - qui marchent en général très bien - ce qui représente environ 1 ou 2 % des patients". L'électrostimulation est une technique déjà utilisée pour soulager des patients atteints de la maladie de Parkinson. La stimulation électrique supprime ou diminue les tremblements, la rigidité et l'akinésie (difficulté à initier les mouvements) typiques de la maladie de Parkinson. Le procédé repose sur la délivrance d'impulsions à haute fréquence par l'intermédiaire d'électrodes implantées dans une zone profonde du cerveau, "de la taille d'un petit-pois", le noyau subthalamique (NST). Les TOC sont caractérisés par l'obsession de la propreté, de l'ordre, de la symétrie, ou bien des doutes et peurs irrationnels envahissants. Les malades tentent de réduire leur anxiété en répétant inlassablement - des heures durant chaque jour - des rituels de rangement, de lavage ou de vérification. Chez les TOC, il y a une partie du lobe frontal, celle qui permet la détection de l'erreur, "qui marche trop bien". "Ce système-là est emballé et fonctionne en permanence, ils passent donc leur temps à se dire par exemple que leur porte n'est pas fermée. Parallèlement, la capacité à changer d'idées et de pensée ne marche pas", a expliqué le Dr Cuny.

AFP: http://fr.news.yahoo.com/041027/202/446we.html

La mémoire affectée par le stress
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Une enzyme pourrait expliquer pourquoi la mémoire à court terme est perturbée en cas de stress. Des chercheurs américains ont montré qu'une enzyme impliquée dans la schizophrénie et le désordre bipolaire empêche le bon fonctionnement du cortex préfrontal, une partie du cerveau impliquée dans la mémorisation à court à terme. Ils publient aujourd'hui leurs travaux dans la revue Science. De récentes études ont montré que la schizophrénie et le désordre bipolaire sont associés à une hyperactivité de la protéine kinase C (PKC). Amy Arnsten et ses collègues ont observé chez l'animal qu'une situation de stress augmentait la quantité de PKC dans le cerveau tandis que leurs capacités de mémorisation étaient altérées. Cela pourrait expliquer qu'un stress même léger aggrave les symptômes des personnes souffrant de ces troubles psychiatriques. Le premier épisode psychotique révélateur de ces troubles pourrait aussi être déclenché par un événement stressant, défini comme un événement dont le contrôle échappe à la personne.

Science : http://sciencenow.sciencemag.org/

Le thé aiderait à lutter contre Alzheimer
Jeudi, 04/11/2004 - 00:00

Boire du thé régulièrement, comme le font des millions d'Anglais ou de Chinois, aide à lutter contre la maladie d'Alzheimer, a révélé une étude scientifique publiée mardi par le journal Phytotherapy Research. Des scientifiques de l'université de Newcastle (nord-est de l'Angleterre) ont en effet découvert lors de tests en laboratoire que la consommation régulière de thé, qu'il soit vert ou noir, a pour effet d'inhiber l'enzyme acétylcholinestérase, responsable de la dégradation de l'acétylcholine au niveau des synapses. La diminution d'activité de l'acétylcholine est un des facteurs de la maladie d'Alzheimer. En revanche, la consommation de café n'est d'aucune aide pour lutter contre Alzheimer, selon cette étude, qui indique que le thé noir ou vert a aussi un effet sur l'enzyme butyrylcholinesterase, également en cause dans la maladie d'Alzheimer. D'autre part, le thé vert aurait un effet inhibiteur sur la beta-secretase, enzyme responsable de la production du peptide abéta, agent qui serait responsable de la dégénérescence des neurones. "Nos découvertes sont particulièrement passionnantes car le thé est déjà une boisson très populaire, elle est peu chère et il ne semble pas y avoir d'effets secondaires lorsqu'elle est consommée", s'est réjoui le responsable de l'étude, le Dr Ed Okello. "Il serait merveilleux que notre travail aide à améliorer la qualité de la vie de millions" de personnes souffrant de la maladie, a-t-il ajouté. "Bien qu'il n'y ait par de remède contre Alzheimer, le thé pourrait potentiellement être une autre arme dans la panoplie utilisée pour traiter cette maladie et ralentir son développement", a-t-il expliqué.

BBC: http://news.bbc.co.uk/

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