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Edito
Vers la virtualisation de la société
Dans sa dernière étude, Médiamétrie a établi le «le bilan de dix ans d'internet en France». (Voir étude). On y apprend que, de 1997 à 2006, le nombre de foyers français connectés à Internet a été multiplié par 100. Au premier trimestre, 9.911.000 foyers français sont équipés d'une connexion Internet contre 95.000 foyers au dernier trimestre 1996. En décembre 2005 : deuxième date historique pour l'Internet en France, le cap des 50 % d'internautes est franchi. Plus d'un Français sur 2 est internaute, c'est-à-dire que plus de 50 % des Français ont surfé sur un site internet au cours du dernier mois. Pourtant, la "fracture numérique" est "toujours présente", note cependant Médiamétrie, soulignant que plus des deux tiers des foyers ont accès à Internet aux Etats-Unis, alors que cinq foyers sur 10 sont équipés d'une connexion Internet en Allemagne ou en Angleterre. La France, en retrait, compte moins de quatre foyers sur 10 (38,8 %). Une récente étude d'Eurostat, l'agence de statistiques de la Commission européenne, intitulée La société de l'information en 2005 portant sur le niveau de compétences des Européens en matière d'informatique, vient de révéler, pour sa part, que les deux tiers des personnes âgées de 55 à 74 ans n'avaient aucune notion dans ce domaine. Cette enquête, qui porte sur les personnes âgées de 16 à 74 ans, révèle par ailleurs une très forte disparité dans les aptitudes informatiques des seniors entre le Nord et le Sud de l'Europe, avec un écart variant de 1 à 6. C'est ainsi que 65 % des Grecs, 59 % des Italiens et 57 % des Hongrois n'ont aucune connaissance de base en informatique, contre seulement 10 % au Danemark et 11 % en Suède. Ce pourcentage n'est malheureusement pas disponible pour la France mais on peut craindre qu'il soit dans notre pays plus proche du pourcentage des pays méditerranéens que des pays scandinaves. Cette fracture générationnelle est très préoccupante quand on sait que le nombre de personnes âgées va doubler dans notre pays au cours des trente prochaines années et que dans moins de 10 ans le nombre des plus de 65 ans dépassera celui des moins de 20 ans en France. Enfin, une dernière étude a été publiée il y a quelques jours par le cabinet Accenture qui présentait son baromètre mondial consacré à l'administration électronique. La société a mené deux enquêtes. Dans la première, il a interrogé les hauts fonctionnaires de onze pays considérés comme leaders dans l'e-administration, tandis que la seconde a été conduite auprès de 8.600 citoyens, dans 21 pays. S'agissant de la France : 74 % des personnes interrogées affirment que le Net facilite leurs démarches administratives. La France arrive d'ailleurs en tête de ce classement, devant l'Irlande, le Danemark et la Finlande. Mais cette étude révèle également, de manière apparemment paradoxale, que les Français sont parmi les plus critiques vis-à-vis du développement de l'administration électronique. La France est ainsi le pays où la perception de l'efficacité de la coopération entre administrations a le plus baissé (-30%) et où les citoyens perçoivent le moins les efforts fournis pour développer l'administration électronique. Autre enseignement de cette étude, les Français qui plébiscitent l'usage des nouvelles technologies de l'information, tels qu'internet, le SMS et le téléphone pour accéder aux services administratifs, souhaitent aller encore plus loin avec la possibilité par exemple de réserver une place de parking depuis un téléphone portable ou d'être informés des événements culturels de la ville via des kiosques électroniques. Il est réconfortant de constater, à la lumière de cette étude, que nos concitoyens sont moins frileux que nos administrations et nos élus et souhaitent des services publics en ligne plus simples à utiliser. Les Français, après s'être massivement équipés à leur domicile, souhaitent également franchir une nouvelle étape vers la société numérique en pouvant accéder en mobilité, via leur portable, à une multitude de services publics. Or, il faut bien reconnaître que pour l'instant les services publics en ligne, qu'ils soient locaux ou nationaux, restent peu accessibles à partir d'un simple téléphone mobile alors que notre pays compte à présent plus de 45 millions de mobiles, plus d'un par adulte ! Mais en matière d'administration électronique et d'aménagement numérique du territoire, la France vient de se doter d'un nouvel outil exceptionnel dont on n'a sans doute pas encore mesuré les immenses potentialités. Il s'agit du Géoportail ouvert par l'IGN depuis le 23 juin. Ce géoportail, qui offrira la France en 3D dès cet automne, permet de voir l'environnement réel, par exemple de son domicile, grâce aux géophotos (vues aériennes), mais également de visualiser les voies de communication, les limites d'une commune, le dénivelé, grâce à des orthophotos (cartes et graphiques). La résolution des images est bien meilleure que celle d'un site comme Google Earth, qui propose depuis bientôt un an un survol de la planète de qualité variable selon les zones. Quelque 400.000 clichés photographiques sont disponibles sur ce site, ainsi que, à terme, quelque 3.700 cartes à différentes échelles actuellement vendues sur papier par l'IGN. Outre les éléments topographiques classiques offerts par l'IGN - lacs, routes, villages, le Géoportail permet de visualiser grâce au moteur de recherche "géocatalogue", de nombreuses données publiques locales telles que les infrastructures de transport, les plans d'urbanisme, les cartes de prévention des risques et les cartes géologiques. Dès l'année prochaine, seront disponibles les données topographiques de 87 départements, soit 2,3 millions de kilomètres de routes et chemins, 700.000 cours d'eau, 18 millions de bâtiments. Mais notre pays pourrait aller beaucoup plus loin en s'inspirant notamment de portails comme Rennes Citésvision qui permet de naviguer dans la maquette virtuelle en 3D de la Ville de Rennes et de localiser plus de 1300 organismes. La recherche des organismes se fait soit par son nom, soit par thème, soit par quartier. On peut aussi localiser n'importe quelle adresse rennaise ainsi que les stations de bus ou métro à proximité des adresses sélectionnées. On pourrait imaginer qu'à partir de la navigation en 3 D dans toute la France, il soit possible d'accéder directement aux sites Web correspondant à toutes les administrations publiques et collectivités locales ainsi qu'à toutes les entreprises, artisans et professions libérales qui le souhaitent. On peut même aller encore plus loin et imaginer que ce géoportail intègre à terme tous les abonnés au téléphone le souhaitant et qu'il devienne alors possible, en cliquant simplement sur un immeuble ou une maison, d'avoir accès instantanément aux numéros de téléphone, aux adresses électroniques et aux sites Web personnels des occupants de cette habitation. A ce stade, nous serions parvenus à une véritable virtualisation du territoire mais aussi de l'économie et de l'administration et nous pourrions, où que nous soyons, depuis notre ordinateur, notre PDA ou notre mobile, nous déplacer dans cette France virtuelle et contacter de manière intuitive tous les services publics, toutes les entreprises ou tous les particuliers. Mais nous pourrions également, à chaque instant, disposer des meilleurs services personnalisés, qu'ils soient publics ou privés. Prenons un exemple : Madame Durand se rend pour la première fois à Marseille pour visiter la ville. Elle arrive en TGV Gare St Charles et souhaite se rendre à pied au Vieux Port puis à Notre Dame de la Garde. Grâce à son PDA, elle va être guidée dans son trajet et pourra même visiter le petit hôtel particulier situé un peu à l'écart que son PDA va lui signaler au passage. En arrivant sur le Vieux Port, Mme Durand reçoit automatiquement sur son PDA un message de la ville de Marseille l'informant qu'un spectacle nautique aura lieu le soir et qu'elle est la bienvenue. Le message lui signale également que, si elle le souhaite, un excellent hôtel situé sur le Vieux Port, lui propose une chambre pour la nuit avec une réduction de prix de 30 %. Madame Durand est intéressée et clique immédiatement sur le lien correspondant à cet hôtel. Après avoir effectué une rapide visite virtuelle de sa chambre d'hôtel elle réserve en ligne d'un seul clic et en naviguant sur sa carte virtuelle elle clique sur la Gare St Charles et reporte d'une journée son retour sur Paris en TGV. Elle consulte ensuite la liste des restaurants de poissons situés à moins de 500 mètres de l'endroit où elle se trouve et réserve une table pour 13H00. Mais alors qu'elle déambule sur le Port, elle reçoit un message sur son PDA lui indiquant qu'un important cabinet d'experts-comptables, situé à moins d'un Km, recherche un collaborateur correspondant à son profil. Madame Durand, qui a toujours rêvé de s'installer dans le Midi, consulte le détail de l'offre et en quelques clics, envoie à ce cabinet son CV audio-vidéo. Après avoir déjeuné, Mme Durand décide ensuite de se rendre en bus chez sa tante qui habite à l'autre bout de la ville. Après avoir entré le nom de sa tante, son PDA lui indique sur sa carte virtuelle, grâce au géopositionnement, le trajet qu'elle doit effectuer pour aller chez sa tante et lui signale qu'elle peut y aller directement en prenant le 412 qui passera dans 15 minute à l'angle de la Rue St Ferréol, à 300 mètres de l'endroit où elle se trouve. Alors qu'elle se trouve dans le bus et profite de la traversée de Marseille, elle reçoit sur son PDA un Mail du service des Impôts lui indiquant qu'elle doit régler 145 euros avant la fin du mois pour solder son IRPP de l'année précédente. Madame Durand accède alors à son compte bancaire en ligne et effectue immédiatement ce virement bancaire aux Impôts. Science-Fiction me direz-vous ? Pas du tout, de tels services correspondent à des technologies éprouvées et la plupart existent, mais de manière éparse, dans différentes villes ou différents pays. Si notre pays s'en donne les moyens, ce scénario pourrait devenir la réalité ordinaire de notre vie quotidienne avant la fin de cette décennie et nous pourrions alors passer de la société numérique à la société virtuelle dans laquelle la technologie serait véritablement au service de l'homme et deviendrait à la fois un facteur irremplaçable de compétitivité et un outil remarquable de convivialité. Cette virtualisation pourrait également modifier de manière radicale les relations entre nos concitoyens et leurs administrations et services publics en proposant non seulement à chacun des informations et services personnalisés mais en permettant également la mise en oeuvre d'une nouvelle logique de prévision, d'anticipation et de prévention des contentieux et conflits administratifs. Si notre pays parvient, avant les autres, à réaliser cette mutation vers la société virtuelle, il disposera d'un avantage compétitif majeur pour aborder l'avenir avec confiance et pourra enfin réconcilier efficacité économique et solidarité sociale avec nos concitoyens les plus fragiles. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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La France, sixième nation en terme d'administration électronique en 2005, est le pays le plus réceptif et le plus demandeur vis-à-vis du développement des services administratifs en ligne, selon le dernier baromètre du cabinet Accenture. D'après l'étude menée auprès d'une cinquantaine de responsables gouvernementaux des onze pays leaders de l'e-administration et auprès de 8.600 citoyens de 21 pays, les Français (74%) se disent les plus séduits par la facilité d'utilisation d'internet au détriment des canaux traditionnels tels que l'accueil physique ou le courrier. Selon Accenture, les Français qui se prononcent majoritairement pour l'usage des nouveaux canaux tels qu'internet, le SMS et le téléphone pour accéder aux services administratifs, souhaitent aller encore plus loin avec la possibilité par exemple de réserver une place de parking depuis un téléphone portable ou d'être informés des événements culturels de la ville via des kiosques électroniques. L'étude souligne néanmoins que les Français sont parmi les plus critiques vis-à-vis du développement de l'administration électronique. La France est ainsi le pays où la perception de l'efficacité de la coopération entre administrations a le plus baissé (- 30 %) et où les citoyens perçoivent le moins les efforts fournis pour développer l'administration électronique. Accenture Finfacts
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Le gouvernement a présenté, le 23 juin, en présence du chef de l'Etat le nouveau site « Géoportail » qui permet de consulter les cartes de l'Institut géographique national. Quelque 400.000 clichés photographiques sont accessibles sur le site, ainsi que, à terme, les 3.688 cartes à différentes échelles actuellement proposées sur support papier, a précisé l'IGN en présentant son projet. L'IGN est maître d'oeuvre de Géoportail avec le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la Direction générale de la modernisation de l'Etat (DGME) étant maître d'ouvrage. Ce site, qui présentera notamment des photos de la France beaucoup plus précises que celles proposées par Google Earth, permettra également à terme aux internautes visés - grand public, milieux professionnels ou élus - de naviguer en 3D. Outre les éléments topographiques classiques - lacs, routes, villages... - le Géoportail permet de repérer restaurants, cabinets médicaux, etc. Dans le cas de musées ou de sites particuliers comme des grottes préhistoriques, il devrait être possible d'établir à terme un lien pour voir des oeuvres, des dessins pariétaux. "Géoportail" permet aussi de visualiser ce que deviendrait une maison en bord de mer dans le cas d'une montée des eaux de 50 cm, de 1 m, de 2 m, etc. Dans le cas d'une forêt, il est possible de saisir d'un coup d'oeil les zones de résineux, de feuillus ou les haies. Enfin, les internautes peuvent avoir accès à des photos d'archives et voir ainsi l'évolution d'un bourg, par exemple, entre 1995 et 2005. En octobre 2006, ce Géoportail s'enrichira du relief, les cartes et photos aériennes devant être visualisées en trois dimensions, et des centaines de données sur les richesses naturelles, la géologie ou la météo seront ajoutées. A terme, les 3.688 cartes de l'IGN actuellement disponibles sur papier seront accessibles sur le Géoportail. Le Géoportail permettra de visualiser grâce au moteur de recherche "géocatalogue", de nombreuses données publiques locales telles que les infrastructures de transport, les plans d'urbanisme, les cartes de prévention des risques, 980 cartes géologiques... A partir de la carte d'accueil, explique l'IGN, il suffit de cliquer sur une zone géographique, une commune (1,5 million de noms de lieux)... ou d'obtenir des informations avec des mots clés (randonnées, musées, galeries souterraines...). On peut superposer carte topographique et photo d'une zone. Dès l'année prochaine, seront disponibles les données topographiques de 87 départements, soit 2,3 millions de kilomètres de routes et chemins, 700.000 cours d'eau, 18 millions de bâtiments... Il sera possible de repérer mairies, cabinets médicaux, etc., dans une localité, de visualiser des sites remarquables, de jouer à des jeux pédagogiques de repérage ou d'orientation... Dans le cas de musées ou de sites comme des grottes préhistoriques, on pourra établir à terme un lien pour voir des oeuvres, des dessins pariétaux. Ainsi, on peut zoomer sur la préfecture de police de Paris et voir un film de la Libération à cet endroit. Mais surtout, cet automne, les données actuelles pourront être visualisées en 3D. "Cela permettra d'avoir une vision extraordinaire de réalisme du territoire national", souligne M. Levy, Directeur Général de l'IGN. IGN
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Depuis le 27 juin, le moteur de recherche Google, son fil d'actualités et sa messagerie Gmail, via l'adresse m.gmail.com, sont accessibles sur les mobiles français. L'utilisateur peut également retrouver sa page d'accueil personnalisée, en se servant de son identifiant et de son mot de passe habituels. La page personnalisée Google s'affiche sur tout téléphone équipé d'un navigateur compatible XHTML, ce qui est le cas de la plupart des mobiles du marché. Une liste des appareils compatibles est consultable sur Google.fr. Enfin, l'utilisateur peut retrouver, en le téléchargeant cette fois, l'applicatif de localisation et d'affichage d'itinéraires sur plans, Google Maps (à ne pas confondre avec Google Earth). L'ensemble de ces services est gratuit, précise Google, mais implique généralement la souscription par l'abonné à un forfait spécial auprès de son opérateur, donnant accès au Web mobile. D'autres fonctions, déjà ouvertes à d'autres pays ne sont pas disponibles en France pour l'instant. Comme le moteur de comparaison de prix Froogle par SMS, que peuvent consulter les Américains mais aussi les Britanniques, ou la recherche d'itinéraires, également par SMS. Google compte ainsi ouvrir dans l'hexagone un centre de recherche et développement. « Il y a en France des compétences techniques et une excellence en mathématiques qui me conduisent à y créer bientôt un centre de recherche et développement. Google doit apparaître aussi français que possible et seuls des ingénieurs locaux pourront y parvenir ». L'annonce intervient quelques jours après la décision de Yahoo de créer un pôle d'innovation européen sur les moteurs de recherche du côté de Grenoble. Google
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La séparation forcée du réseau et des services d'un opérateur télécoms pourrait introduire un surplus de concurrence dans le secteur et favoriser ainsi sa croissance, a déclaré Viviane Reding, commissaire européenne à la Société de l'information et des médias. Elle interpelle les 25 Etats membres de l'Union européenne qu'elle exhorte à mesurer l'importance stratégique du secteur des communications. "J'appelle les Etats membres à prouver qu'ils sont réellement sincères dans leurs discours sur l'emploi et la croissance", a-t-elle déclaré à l'association allemande Bitkom sur l'information et les nouveaux médias. Viviane Reding avance plusieurs propositions pour réorganiser la réglementation européenne dans les télécoms et les marchés afin de refléter les avancées dans la technologie et la concurrence, comme les offres multi-services. Elles visent notamment à examiner les avantages de la séparation des activités de services aux particuliers des activités de réseau d'un opérateur télécoms pour renforcer la concurrence, en particulier dans les domaines comme le haut débit. Des mesures similaires ont été prises aux USA avec l'éclatement d'AT&T pour créer des "Baby Bell". Viviane Reding propose également la création d'un régulateur indépendant du secteur des télécoms pour superviser l'application de la réglementation européenne. Elle suggère en outre de réduire d'un tiers le nombre de segments de marchés dans les télécommunications aux particuliers réglementés par l'UE et d'utiliser la législation sur la concurrence pour réprimer les abus de position dominante. Le marché européen des services de communications électroniques représentait 273 milliards d'euros en 2005, avec des investissements supérieurs à 45 milliards d'euros, soit plus qu'aux Etats-Unis ajoute la Commission. UE
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Des bioingénieurs de l'Université Tufts scrutant depuis plus d'une décennie les secrets de la soie sont parvenus à créer une nouvelle protéine hybride, combinant la résistance des fils d'araignée à la structure complexe de la silice. Le chercheur principal David L. Kaplan a déclaré que le matériau nanocomposite résultant pourrait servir à des applications dans les domaines médical et industriel, par exemple au développement de tissu osseux. «Il s'agit d'une nouvelle stratégie d'ingénierie par laquelle nous avons pu développer un matériau «chimérique» en combinant deux des matériaux les plus remarquables fournis par la nature, c'est-à-dire la soie d'araignée et les squelettes siliceux de diatomées, qui d'ordinaire ne se rencontrent pas dans leur milieu propre», ajoute-t-il. Décrivant la recherche effectuée par son équipe dans la publication Proceedings of the National Academy of Sciences, Kaplan explique que d'une part, la silice fournit le soutien structurel aux diatomées, des organismes unicellulaires reconnus pour leur remarquables détails nanostructurels. Quant aux protéines de soie blanche produites par des araignées et des vers à soie, elles sont dotées d'une flexibilité et d'une solidité incroyables et sont capables de s'assembler en des structures rapidement définies. Les chercheurs sont parvenus à concevoir et à cloner des fusions génétiques des gènes encodeurs de ces deux protéines, puis d'agglomérer ces protéines génétiquement modifiées en des matériaux nanocomposites à la température ambiante. Ce dernier détail constitue en soi une percée, puisque de très hautes températures sont généralement nécessaires à la synthèse de la silice en laboratoire. L'échelle de grandeur du matériau hybride résultant suffit à lui seul à impressionner. Alors que des tests précédents avec la silice avaient permis de produire des particules dont le diamètre variait entre 0,5 et 10 nanomètres, le composite soie-silice réalisé montre un diamètre de composition granulométrique compris entre 0,5 et 2 nanomètres. Kaplan souligne que la taille réduite et plus uniforme des particules permettra un meilleur contrôle du matériau et offrira plus d'options de fabrication, deux avantages qui ne manqueront pas de se traduire par des retombées significatives dans les domaines médical et des matériaux spécialisés. Canoe
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Matière et Energie
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Des chercheurs de l'Université d'Illinois viennent de mettre au point un dispositif qui est l'équivalent ultrasonore du laser. Ce système a été baptisé "Uaser" (Ultrasound amplification by stimulated emission of radiation). Cet instrument fournit des ondes ultrasonores cohérentes de fréquence unique. Il a été fabriqué en associant des oscillateurs piézo-électriques à un bloc d'aluminium qui sert de corps acoustique élastique. Quand le corps est soumis à un signal acoustique extérieur, les oscillateurs se synchronisent sur la fréquence d'excitation de la source, pour produire une émission stimulée dont la puissance varie comme le carré du nombre d'oscillateurs. Ces Uasers pourraient trouver de multiples appications notamment pour mesurer les propriétés des matériaux. University of Illinois MetGadget
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Le CEA vient d'annoncer que des minipiles à combustibles seraient commercialisées en 2010 dans les téléphones portables (sans doute avant comme chargeurs de secours) et la cartouche de recharge ne coûtera alors pas plus de 1 ? au consommateur. Si le CEA Grenoble, au sein du laboratoire Liten, s'est orienté très tôt - en 2003 - vers la pile à combustible à hydrogène, c'est surtout parce que seul ce type de pile lui paraissait présenter des performances potentielles de densité d'énergie stockée en rupture avec celle des accumulateurs : le méthanol, par exemple, ne permet de tirer que 20 à 30 mW/cm 2 d'électrode alors que l'hydrogène permet d'atteindre 200 à 300 mW/cm 2 . En pratique, seuls quelques centimètres carrés d'électrodes micro-usinées en silicium - une technique bien maîtrisée au CEA - formant un coeur de pile plate suffisent pour fournir une puissance de 2 W en continu avec de l'hydrogène comme combustible. Mais, bien sûr, il est hors de question de stocker de l'hydrogène gazeux ou liquide sous une pression de 600 bars dans un radiotéléphone. L'essentiel du travail du CEA consiste donc, dans le cadre de cette filière, à mettre au point une cartouche - jetable pour éviter toute recharge dangereuse - susceptible de générer « suffisamment » d'hydrogène avant d'être remplacée. Le Liten a décidé de faire générer l'hydrogène nécessaire par réaction chimique de l'eau sur du borohydrure de sodium. Les cartouches prototypes se composent ainsi de deux parties : un réservoir d'eau et une enceinte contenant de l'hydrure. Tant que la pression dans cette enceinte est faible, de l'eau arrive sur l'hydrure, qui dégage alors de l'hydrogène. Ce dégagement augmente la pression d'hydrogène jusqu'à une certaine limite bloquant l'arrivée d'eau. La réouverture de l'alimentation en eau ne sera ultérieurement provoquée que par une chute de pression d'hydrogène dans l'enceinte, chute due à la consommation de ce gaz par la pile et ainsi de suite. Le dernier prototype de cartouche réalisé a déjà une forme très finie, semblable à celle d'un briquet jetable ; mais il est relativement gros : 50 cm3 . Il pourrait tout de même être adopté par Nokia vers 2008-2009 sous une forme compacte de 30 cm3 (prête au CEA fin 2006), pour faire office, avec la pile, de chargeur de secours. L'ensemble réservoir et pile du CEA atteint aujourd'hui une capacité massique de 220 Wh/kg. C'est déjà très bien comparé aux 190 Wh/kg des meilleures technologies lithium-ion, surtout si l'on tient compte de la recharge presque instantanée que peut apporter l'échange de la cartouche réservoir. Mais l'objectif du laboratoire de recherche est de parvenir à 800 Wh/kg d'ici 2009, soit presque quatre fois mieux. Dans un format intégrable au sein d'un radiotéléphone, en 2010 si tout se passe comme prévu, le CEA fait le pari que la cartouche pourra être proposée initialement à 2 ?, puis rapidement à 1 ?. CEA
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La société Nanosolar, basée à Palo Alto, en Californie, a annoncé qu'elle allait construire la plus grande usine du monde destinée à produire des cellules solaires de nouvelle génération, performantes et bon marché, qui devaient enfin rendre l'énergie solaire plus accessible. Nanosolar va fabriquer chaque année assez de panneaux solaires pour produire 430 mégawatts, de quoi alimenter environ 325.000 foyers en électricité. Cette puissance correspond à environ un quart de la puissance solaire photovoltaïque installé dans le monde en 2005 (environ 1700 MW). Actuellement l'ensemble des constructeurs américains de panneaux photovoltaïques ne produisent que 150 MW de puissance par an. " Aujourd'hui, la grande majorité des cellules solaires sont basées sur le silicium cristallin, qui est encore quatre fois trop cher pour produire de manière compétitive de l'électricité", soulignent les dirigeants de Nanosolar. La nouvelle technologie de Nanosolar utilise un "sandwich" comprenant plusieurs couches minces de cuivre, d'indium, de gallium, et de sélénium qui absorbent la lumière du soleil et la convertissent en électricité. Bien que cette technologie soit connue depuis des décennies, elle restait cependant coûteuse à mette en oeuvre. Mais Nanosolar a développé une technologie innovante qui permet de produire ces cellules en utilisant une méthode d'impression semblable à celle employée pour imprimer des journaux. Cette technique est bien moins coûteuse que celle du dépôt par évaporation sous vide couramment employée. Nanosolar
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Des physiciens vont essayer de recréer les suites immédiates du Big Bang afin d'avancer dans leur compréhension de l'univers, ont annoncé le 22 juin les organisateurs d'un sommet international qui s'est tenu à San Cristobal, une île de l'archipel équatorien des Galapagos. La recréation du millième de seconde postérieur au Big Bang, qui est à l'origine de l'univers, aura lieu en laboratoire l'an prochain en Europe, a indiqué Carlos Montufar, organisateur du congrès et directeur de la Faculté de physique de l'université San Francisco de Quito. "L'idée est de générer un choc de particules identique à celui qui eut lieu un millième de seconde après le Big Bang et de voir ce qu'il pourra nous enseigner sur le modèle standard", a souligné M. Montufar. Le Japon, la Russie et les Etats-Unis collaboreront à cette expérience. Le modèle actuel "n'appréhende que 4 % de l'ensemble des connaissances globales sur la composition de l'Univers et il nous reste 96 % de matière et d'énergie obscure à découvrir", selon M. Montufar. Les scientifiques considèrent que l'univers a commencé à se former il y a 12 à 14 milliards d'années à la suite du Big Bang et son expansion n'a pas cessé depuis, sous l'effet d'une force mystérieuse appelée "énergie sombre". Newswise
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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La température sur Terre n'a jamais été aussi élevée depuis au moins quatre siècles, selon une étude de l'Académie nationale américaine des sciences (NAS). Ce réchauffement climatique serai en grande partie dû à l'activité humaine. La température moyenne à la surface de la Terre a augmenté d'un degré au cours du XXe siècle, constate la NAS dans son rapport commandé par le Congrès des Etats-Unis. Ce réchauffement est "sans précédent depuis au moins 400 ans et potentiellement depuis les derniers millénaires". Selon ce rapport, « les activités humaines sont responsables en grande partie du réchauffement récent", estiment les scientifiques de la NAS, qui ont passé en revue de nombreux travaux sur le sujet. On dispose depuis 150 ans environ de relevés de températures précis. L'étude des végétaux, du corail, des glaciers ou sédiments permet de remonter plus loin dans le temps et retracer l'histoire des changements climatiques sur Terre. Les chercheurs de la NAS se sont également penchés sur des gravures et toiles représentant des glaciers alpins, montrant un recul de ces massifs depuis le début du XXe siècle. Après examen de ces diverses sources d'information, l'Académie américaine confirme qu'au cours des "dernières décennies du XXe siècle", la température a atteint des valeurs jamais observées au cours des 400, voire 1.000 années précédentes. Le climat, toutefois, était relativement chaud autour de l'an 1000, suivi par un "petit âge glaciaire", de 1500 à 1850 environ. Les niveaux de dioxyde de carbone et de méthane, principaux responsables de "l'effet de serre" piégeant le rayonnement solaire et contribuant à l'élévation des températures, sont restés stables pendant 12.000 ans, puis ont commencé à augmenter fortement au XXe siècle. Jusqu'à 1850 et le début de la Révolution industrielle, les fluctuations du Soleil et les éruptions volcaniques ont été les principales sources de changement climatiques. Ceci est dû aux fortes quantités de cendres et de dioxyde de souffre rejetés, dont une bonne partie peut atteindre jusqu'à 50 km d'altitude, dans la stratosphère, et y séjourner plusieurs années. Mais ces changements, selon l'Académie nationale des sciences, étaient "beaucoup moins prononcés que le réchauffement dû à l'effet de serre", consécutif à l'augmentation de la pollution depuis le milieu du XIXe siècle. NAS
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Des chercheurs américains ont mis au point une technique nouvelle utilisant des algues pour consommer le CO2 que nous produisons à la sortie de tout dispositif industriel qui en produit, c'est-à-dire les fours ou les usines de production d'électricité à partir de combustibles de tous types, fossiles ou renouvelables, qui passent par une combustion. Les algues en effet ont l'avantage de se reproduire à toute vitesse et ont besoin pour se développer de CO2 comme les autres végétaux terrestres. C'est le laboratoire GreenFuels, créé par un ancien du MIT, qui a développé un concept d'absorption du CO2 par des algues. Les algues sont disposées dans des tubes transparents où elles sont exposées à la lumière du jour qui les fait se développer. On fait circuler dans le circuit des effluents gazeux en provenance d'un four par exemple qui leur fournit le deuxième élément nécessaire à leur croissance le CO2. Une fois débarrassés de CO2, les gaz sont renvoyés dans l'atmosphère purifiés. Les algues elles-mêmes sont évacuées régulièrement du circuit au fur et à mesure qu'elles grossissent. Une fois séchées, elle sont utilisées comme une matière première végétale bon marché pour soit en extraire des produits mélangeables à du diesel soit entrer dans un cycle de fabrication d'Ethanol à partir de leur biomasse. Le processus permet de réduire les émissions de CO2 dans les gaz de l'usine ou du four de 40 % et dans les nitrates de 86 %. L'unité de production des algues se présente comme une batterie de tuyaux en circuit de section triangulaire pour offrir l'ensoleillement maximum aux algues pour leur croissance. L'eau chargée d'algues circule dans ces tuyaux dans lesquels on injecte par des piquages les gaz de combustion de l'usine et on récolte les algues excédentaires. Seul inconvénient, il faut de la surface pour mettre en place les batteries de tuyaux nécessaires à cette activité et il faut un ensoleillement important. Le processus est donc mieux adapté aux régions désertiques qu'aux climats tempérés. Un premier essai est en cours d'ores et déjà dans une centrale au charbon et Greenfuels Technologies espère en démarrer deux autres avant la fin de l'année pour pouvoir passer au stade du pilote en 2008. Pas de problème financier, des investisseurs californiens ont déjà mis 11 millions de dollars dans l'aventure. Plus dans le Nord, dans l'Ohio, Etat frontière avec le Canada et berceau de l'automobile américaine, d'autres chercheurs travaillent sur un système de culture de microalgues sur des parois verticales souples en utilisant une technologie canadienne pour collecter et transmettre la lumière solaire par fibres optiques. Le but étant de maximiser l'exposition solaire et de minimiser l'encombrement des bioréacteurs. Agoravox
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Le Président américain George Bush a décidé d'accorder le 15 juin une protection totale aux îles du Nord-ouest d'Hawaii. Il crée ainsi le plus grand sanctuaire marin du monde, s'étendant sur 362.000 km2, abritant plus de 7.000 espèces, dont le phoque moine de Hawaii, très menacé. Pour préserver immédiatement et à jamais cette réserve d'une richesse écologique unique, le Président Bush a eu recours à une loi de 1906 permettant au président américain de protéger immédiatement un site important pour le patrimoine du pays. Dans le cas de Hawaii, un processus de ''sanctuarisation'' était en cours mais aurait pris une année de plus. La création du sanctuaire marin signifie que la pêche sera progressivement supprimée d'ici 5 ans et que les activités de plongée seront soumises à autorisation. Les représentants des pêcheries locales ont exprimé leur préoccupation. Elles souhaiteraient conserver une partie de leur activité. A l'heure actuelle il n'y a qu'une dizaine de bateaux autorisés à pêcher dans ces lointaines îles de Hawaii, déjà protégées. WH
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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L'incubation de la forme humaine de la maladie de la vache folle, le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (nvMCJ), pourrait dépasser 50 ans, selon une équipe britannique dirigée par le professeur John Collinge. Les auteurs suggèrent ainsi que l'ampleur de l'éventuelle épidémie du nvMCJ, maladie toujours mortelle, pourrait être bien plus importante que prévue en Grande-Bretagne où l'épidémie de vache folle (ESB ou encéphalopathie spongiforme bovine) a touché deux millions de bovins. L'hypothèse de l'équipe de John Collinge (University College London), publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, repose sur l'étude de cas récents de la maladie de kuru, dite à prion comme le nvMCJ, mais qui est liée, non à la consommation de bovins contaminés, mais à des rites cannibales de Papouasie-Nouvelle-Guinée qui auraient disparu vers 1960, après leur interdiction par les autorités australiennes dans les années 1950. Entre 1957 et 2004, le nombre de cas de kuru a dépassé les 2 700. L'équipe de Collinge a identifié 11 patients atteints de kuru de juillet 1996 à juin 2004, tous nés avant la fin de ces rites cannibales. "Les durées minimum d'incubation vont de 34 à 41 ans", notent-ils. Cependant, les durées d'incubation peuvent vraisemblablement aller de 39 à 56 ans et pourraient même être de sept ans supérieures, d'après leur étude. Selon les auteurs, les évaluations sur l'épidémie du nvMCJ pourraient être considérablement sous-estimées. "Le nombre de sujets infectés reste inconnu" et au vu de cette étude, "toute croyance que l'incidence (nouveaux cas) du nouveau variant a marqué un pic et que nous sommes passés au travers du pire de cette sinistre maladie doit être prise maintenant avec le plus extrême scepticisme" précisent les chercheurs. En Grande-Bretagne, 161 cas (dont 5 en vie au 2 juin) du nouveau variant ont été recensés. Quelques cas ont été identifiés dans d'autres pays, en France (17 cas depuis 1996 âgés de 19 à 58 ans au moment du décès), en Italie, en Irlande, aux Pays-Bas (2), au Canada, au Japon et aux Etats-Unis. BBC Lancet
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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le 23 juin qu'une Indonésienne avait transmis la grippe aviaire à ses proches mais a assuré que le virus n'avait pas muté de façon dangereuse. Il s'agit de la première confirmation d'une transmission humaine du virus H5N1 avec apparition de la maladie. Les experts ont conclu que celle-ci pouvait s'attraper par un contact rapproché avec une personne infectée en étudiant le cas d'une famille du district de Karo, dans le nord de l'île de Sumatra, qui a compté sept morts en mai. «Nous estimons que la première femme est tombée malade et qu'alors plusieurs membres de sa famille se sont occupés d'elle, restant dans la même pièce qu'elle», a expliqué P Keiji Fukuda, coordinateur du programme antigrippe de l'OMS. À Genève, siège de l'OMS, un porte-parole de l'organisation a souligné qu'il s'agit du premier cas de transmission humaine du virus confirmé formellement par des tests de laboratoire. Il y a déjà eu «une demi-douzaine» de cas où on soupçonnait une transmission directe entre humains, mais les experts n'avaient pas de preuve scientifique formelle, a expliqué le porte-parole Dick Thompson. La chaîne de transmission a ainsi été révélée aux experts par une modification génétique «minuscule» du virus, découverte dans les échantillons provenant de deux des victimes. Cette contamination s'est produite alors que les personnes étaient durablement réunies au sein d'une même pièce, où elles veillaient une malade qui s'était elle-même infectée au contact des oiseaux. Bien que l'OMS reconnait qu'il s'agit bien ici "du premier cas de transmission humaine du virus confirmé formellement par des tests de laboratoire", elle ne peut expliquer pourquoi et comment cet agent pathogène a acquis une nouvelle forme de virulence. Les experts précisent qu'il s'agit ici "d'une contamination inter-humaine limitée et non prolongée", et que la mutation du virus n'est pas de nature à devoir inquiéter, la modification génétique n'étant que "minuscule" par rapport aux autres souches virales connues. OMS
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En 1924, le biochimiste Otto Warburg a démontré pour la première fois que les cellules cancéreuses s'orientaient vers la voie anaérobie de la glycolyse. Depuis, ce phénomène a intrigué de nombreux cancérologues. Les chercheurs ont donc émis l'hypothèse qu'interférer la voie glycolytique anaérobie des cellules cancéreuses pourrait permettre de traiter les cancers. Une première confirmation a eu lieu en 1997 lorsque le biologiste Chi Dang de la " John Hopkins Medical Scholl " de Baltimore a demontré que bloquer la lactate deshydrogenase (LDH-A) permet de ralentir in vitro la croissance des cellules cancéreuses. Les scientifiques du laboratoire dirigé par Valeria Fantin (" Harvard Medical School " de Boston) ont montré que l'inhibition de la LDH-A ralentit fortement la croissance des cellules cancereuses (d'un facteur cent). Deux types de cellules cancéreuses ont été implantées chez la souris : des cellules dont la synthèse en LDH-A est affaiblie par RNA interférence et des cellules contrôles. Les souris survivent 2,5 fois plus longtemps lorsque la tumeur est " atténuée ". Les résultats de cette étude ont été publiés dans le journal " Cancer Cell ". Cette découverte montre l'une des nombreuses applications potentielles de l'interférence à ARN. Dans la perspective d'essais cliniques, Fantin précise que les effets toxiques devraient être limités car les patients dont la LDH-A est non fonctionnelle sont en bonne santé. SN
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la première fois, des chercheurs ont réalisé une greffe de neurones issus de cellules-souches embryonnaires pour restaurer partiellement la fonction locomotrice chez des rats paralysés. Les chercheurs, dirigés par Douglas Kerr, Professeur à l'école de médecine de l' Université Johns Hopkins, et soutenus par le NIH, ont employé une combinaison des neurones transplantés, de substances chimiques capables d'ignorer les signaux qui empêchent la croissance des axones et de trois facteurs de croissance nerveux. « Ce travail constitue une avancée remarquable qui confirme que les cellules-souches peuvent être utilisées pour restaurer des fonctions nerveuses et musculaires altérées par la maladie, souligne Elias A. Zerhouni, directeur des instituts nationaux de la santé. Mais celui-ci prévient : "Il nous reste encore un long chemin à parcourir pour maîtriser cette technique de greffe neuronale et pouvoir la généraliser". Les neurones ont été transplantés dans huit groupes de rats paralysés. Chaque groupe a reçu une combinaison différente de traitements. Au bout de trois mois, les chercheurs ont pu constater que chez les rats ayant bénéficié du "cocktail" associant neurones, substances chimiques et facteurs de croissance, plusieurs centaines d'axones s'étaient reconstitués, plus que dans tous les autres groupes. Les axones ont en outre atteint le muscle de la patte inférieure et ont formé des connexions synaptiques fonctionnelles avec le muscle. Au terme de cette étude les chercheurs ont noté une augmentation de 50 % du nombre de neurones et une amélioration d'également 50 % de la force de préhension de la patte inférieure. Six mois après les greffes, 75 % de rats traités avaient regagné une bonne préhension. Des études précédentes avaient déjà montré que les cellules-souches pouvaient en partie restaurer la fonction locomotrice chez des animaux dont la moelle épinière était lésée mais cette étude est la première à montrer que les neurones transplantés peuvent former les connexions fonctionnelles dans un système nerveux mammifère adulte. SD
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