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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 784
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 30 Janvier 2015
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Toucher les hologrammes…
Matière
Des panneaux solaires à vaporiser partout !
Production propre d'hydrogène : la voie prometteuse de l'electrolyse par vapeur
Transformer la chaleur résiduelle en énergie
Terre
Energies fossiles ou climat : il va falloir choisir !
Vivant
Cancer du sein : une nouvelle thérapie combinée pour diminuer les risques de récidive
Cancer : un nouveau mécanisme génétique élucidé
La justice valide le portrait-robot à partir de l'ADN...
Les bases biologiques de l'anorexie se précisent…
Aucun lien de cause à effet entre vaccination anti-HPV et sclérose en plaques !
Vers une nouvelle classe d'antibiotiques
La paroi bactérienne livre ses secrets
Cancer de la prostate : une nouvelle approche thérapeutique
Une étape importante vers des spermatozoïdes artificiels
Diabète de type 2 et cancer du pancréas : le lien se précise…
Edito
L’arrivée massive des robots, facteur de prospérité ou de chômage ?



Il y a plus d’un demi-siècle que sont apparus les premiers robots industriels, quand George Devol, s’inspirant de la télémanipulation d’éléments radioactifs, inventa un bras articulé capable de transférer un objet d’un endroit à un autre. Mais il fallut attendre 1961 pour que le premier véritable robot, baptisé « Unimate », fasse son entrée dans les usines et s’installe chez le constructeur automobile General Motors. A partir de 1966, ces robots commencèrent à se répandre progressivement dans l’ensemble des chaînes de montage de l’industrie automobile.

On mesure mieux l’immense chemin technologique parcouru depuis cet âge de pierre de la robotique quand on voit le dernier robot humanoïde conçu par Toshiba et présenté il y a quelques jours, à l’occasion du CES de Las Vegas qui s’est achevé le 9 janvier. Aiko Chihira, c’est son nom, est un robot dont l’apparence humaine est assez stupéfiante.

Animé par ses 43 moteurs, ce robot qui parle anglais et japonais et maîtrise la langue des signes est capable d’exprimer de manière très convaincante une large palette d’émotions. L'objectif final de Toshiba, qui continue à perfectionner son robot, est de proposer une véritable hôtesse électronique qu’il sera difficile de distinguer d’un véritable humain, tant son aspect physique, sa gestuelle et sa conversation seront naturelles…

Autre star du CES 2015, le petit robot belge Zora qui assiste déjà le personnel soignant d’une trentaine d’hôpitaux et permet de motiver les personnes âgées pour leur faire réaliser des exercices physiques.

Ces robots de nouvelle génération n’ont plus grand-chose à voir avec leurs « ancêtres » d’il y a seulement une quinzaine d’années. Outre la puissance de calcul phénoménale dont disposent à présent ces robots pour effectuer simultanément plusieurs tâches, ces machines bénéficient également des avancées spectaculaires réalisées dans le domaine de l’intelligence artificielle et des matériaux composites. Mais c’est la connexion permanente de ces robots et leur intégration à l’Internet des Objets qui constituent la véritable rupture technologique, en permettant la constitution de véritables « réseaux robotiques », composés de machines qui savent collaborer entre elles et apprendre l’une de l’autre.

En devenant des machines modulaires, polyvalentes et collaboratives, ces robots de nouvelle génération sont en train de se rendre indispensables, sans même que nous en soyons toujours conscients, dans tous les secteurs d’activités économiques : industrie bien sûr mais également gardiennage, accueil, commerce, santé, agriculture, sans oublier la sécurité et le domaine militaire.

Cette « robolution » n’en est pourtant qu’à ses débuts mais elle va bouleverser notre civilisation à un point que nous avons encore de la peine à imaginer. Charles-Édouard Bouée, président de Roland Berger Strategy, souligne à juste titre dans son essai récent, « Confucius et les automates », que « La robotisation et l’automatisation fulgurantes que nous allons connaître dans les prochaines décennies, où l’on verra se généraliser la combinaison de la machine et de l’intelligence, remettent en cause brutalement et presque de façon systémique, non seulement le rôle, mais aussi la valeur ajoutée et la fiabilité de l’homme dans le processus de production, et même de décision ».

Un des exemples de ce nouveau partenariat homme-machine est le robot Diya One, fabriqué par la start-up française Partnering Robotics. Ce petit robot, haut de 1,20 mètre, est conçu pour assister l'homme dans une multitude de tâches de contrôle et de surveillance, notamment dans les bureaux et les usines. Cofely Services, filiale de GDF-Suez, vient d'acquérir six de ces robots et ceux-ci serviront par exemple à vérifier que les lumières sont bien éteintes ou qu'il n'y pas d'élévations anormales de température, de fuites d'eau ou de présences suspectes dans un bâtiment. Mais ce robot, bien que très performant, n'est pas conçu pour des interventions directes : il ne fait que remplir des tâches complémentaires à celles de l'humain.

Actuellement, on estime à environ 1,5 million le nombre de robots industriels en service sur la planète, essentiellement concentrés dans quatre pays, Japon, États-Unis, Allemagne et Chine. En 2013, il s’est vendu 178 000 robots industriels dans le monde et la Chine est devenue, pour la première fois, le principal acheteur de ces machines (36 500), devant le Japon (26 000) et les États-Unis (23 700). Quant aux robots domestiques, il s’en est vendu 4 millions en 2013 et plus de 5 millions en 2014. À ce rythme, ces robots de service et de compagnie seront plus de 60 millions en 2030 ! Le marché mondial de la robotique de service (à usage professionnel ou personnel) est donc en train d’exploser et le nombre de machines vendues chaque année va passer de 4 à 18 millions, d’ici la fin de la décennie ! Quant au marché, il passera en valeur, de 3 milliards d’euros en 2011 à 60 milliards d’euros en 2020, selon la Commission européenne. Selon une “hypothèse prudente”, le cabinet Xerfi table sur un marché de 20 milliards d’euros en 2015.

Comme le montre l’étude « World Robotics », les nouvelles générations de robots qui déferlent sur la planète ne modifient pas seulement la productivité et la compétitivité des économies mais transforment également la nature même de nos systèmes de production de biens et de services.

Loin de se cantonner à l’industrie, les robots sont à présent partout. La robotique agricole connaît un essor sans précédent et représentera un marché mondial de 16,3 milliards de dollars en 2020, selon une étude de Wintergreen Research. Du côté militaire, les « robots de combat armés » (UGV) qui commencent à faire leur apparition vont représenter un marché de plus de 8 milliards de dollars en 2020, contre seulement 1,5 milliard l’an dernier. Quant aux robots chirurgicaux, ils représenteront un marché de plus de 20 milliards de dollars en 2020, contre 3,3 milliards en 2013.

Pourtant la France, avec seulement 32 000 robots industriels en service et à peine plus de 2000 robots vendus en 2013, reste dramatiquement à l’écart de cette révolution économique, industrielle et technologique. Notre Pays compte deux fois moins de robots industriels par salarié que l’Italie, trois fois moins que l’Allemagne, six fois moins que la Corée du Nord, le Japon ou les États-Unis. En matière de production, la situation n’est guère plus brillante puisque la France n’exporte que 4 % environ des robots industriels dans le monde, contre 14 % en 1996.

Les raisons de cette marginalisation sont davantage politiques et culturelles que scientifiques et techniques. Alors que la France sortait à peine de la deuxième guerre mondiale, l’écrivain Georges Bernanos, dans son livre « La France contre les robots » évoquait déjà les dangers de la mécanisation et de l’automatisation… Il y a quelques mois, le cabinet conseil Roland Berger a publié une étude qui a fait grand bruit ; celle-ci évalue à 42 % les emplois menacés par l’automatisation en France dans les 20 prochaines années. Cette étude estime que l’arrivée en masse des robots mettra au chômage 3 millions de salariés et ne créera que 500.000 emplois nouveaux dans les domaines de l'environnement, des nouvelles technologies et du commerce. Presque tous les secteurs économiques seraient touchés : agriculture, bâtiment, industrie, hôtellerie, administration publique, armée et police. Seuls les secteurs de l'éducation, de la santé et de la culture ne perdraient pas d’emplois.

En octobre dernier, à l’occasion d’un symposium organisé à Orlando, en Floride, Peter Sondergaard directeur mondial de la recherche de Gartner a prédit qu’un « emploi sur trois sera transféré à un logiciel, des robots ou des machines intelligentes d’ici 2025 ». Les « nouvelles entreprises numériques requièrent moins de main d’œuvre et les machines pourront gérer les données plus vite que les humains » a-t-il souligné.

Enfin, une étude réalisée en septembre dernier par Carl Benedikt Frey and Michael A. Osborne, de l’Université d’Oxford, prévoit, à partir de l’analyse de plus de 700 métiers, que 47 % des métiers seront automatisables à l’horizon 2035 ! (Voir Oxford Martin)

Parmi les nombreuses professions amenés à disparaitre, l’étude cite, pèle mêle, les analystes, secrétaires, dockers, employés de banque, réceptionnistes, arbitres sportifs, chauffeurs, caissiers, comptables, ouvriers assembleurs…

Sur le plan économique, un phénomène remarquable est en train de bouleverser complètement la donne en matière de productivité et de compétitivité : il existe à présent des robots assembleurs dont le coût total d’exploitation est inférieur au coût salarial moyen d’un ouvrier chinois, surtout si l’on tient compte du différentiel de productivité en faveur du robot…

Consciente de ce basculement techno économique, la Chine est en train de rattraper à marche forcée son retard en matière de robotique industrielle. Dans les usines chinoises de Foxconn, qui assemblent l’iPhone 6, ce sont des dizaines de milliers de robots qui sont en train d’être installés et à terme ces nouveaux travailleurs dociles et infatigables devraient se substituer à plus d’un million d’ouvriers chinois dont les salaires deviennent trop élevés pour permettre à Foxconn et bien d’autres entreprises de rester compétitives.

Au Japon, le secteur de la santé devrait connaître une pénurie d’environ un million de salariés en 2025. Pour faire face à cette évolution inéluctable, les pouvoirs publics misent sur l’emploi massif des robots dans les hôpitaux et maisons de retraite mais également au domicile des personnes âgées. L’intérêt est double : il s’agit d’une part de trouver une solution au défi de société lié au vieillissement de la population et d’autre part, de développer un savoir-faire technologique et industriel exportable dans le monde entier. Il est vrai que le Japon possède une avance technologique indéniable dans le domaine stratégique de la robotique d’assistance à la personne. Toyota a par exemple présenté il y a deux ans son HSR (Human Support Robot), un robot d’aide à la personne polyvalent qui peut effectuer de nombreuses tâches domestiques.

Autre conséquence économique majeure de ce développement incroyable de la robotique, l’arrivée de ces nouveaux robots performants et compétitifs entraîne une relocalisation massive de certaines activités vers les « vieux » pays industrialisés. Apple a ainsi rapatrié en Californie une partie de l’activité de Foxconn de Chine et le groupe Airtex Design Group a relocalisé aux États-Unis une partie de sa production textile. Otis a rapatrié la production de ses ascenseurs du Mexique en Caroline du Sud et General Electric a relocalisé la fabrication de ses chauffe-eau fabriqués en Chine. Cet élan soudain de « patriotisme » économique s’explique de manière tout à fait rationnelle si l’on considère à la fois la baisse rapide du coût d’exploitation de ces nouveaux robots et l’augmentation tout aussi rapide du salaire moyen en Chine, qui a été multiplié par cinq depuis le début de ce siècle !

Une récente étude, réalisée par le cabinet PricewaterhouseCoopers auprès de 384 entreprises de la zone euro, confirme cette tendance et montre que les deux tiers de ces sociétés ont relocalisé une partie de leurs activités au cours de l’année écoulée et que la moitié d’entre elles prévoit d’autres relocalisations d’ici un an.

On comprend mieux l’ampleur de ce phénomène quand on sait que le robot polyvalent BAXTER, vendu 22 000 dollars, revient à 3,5 euros de l'heure, soit à peu près le salaire moyen d'un Chinois de Shenzhen. Comme le souligne Henrik Christensen, spécialiste de robotique à l'Institut de technologie de Géorgie, « nous entrons dans une ère nouvelle où les robots vont devenir de vrais collaborateurs de l'ouvrier. Ils accompliront les tâches simples, fatigantes, et laisseront à l'homme les fonctions qui demandent de l'intelligence ». L’équipe de recherche de cet ingénieur travaille d’ailleurs sur le développement d’un système collaboratif homme-machine qui sera installé dans une usine BMW en Caroline du Sud et permettra aux robots, guidés par les ouvriers, de manipuler une lourde batterie pour l'insérer dans le moteur.

Grâce à cette amélioration très rapide de la productivité permise par ces nouveaux robots collaboratifs et polyvalents, les États-Unis peuvent désormais rivaliser à nouveau sur le plan industriel avec les pays émergeants à faible coût de main-d’œuvre. « Nos robots de dernière génération nous permettent de battre nos concurrents japonais, chinois et mexicains », affirme Matt Tyler, le PDG de Vickers Engineering, un fabricant de machines-outils.

Dans un récent et remarquable essai, « Le second âge des machines », Erik Brynjolfsson, professeur de management à la business school du MIT, et Andrew McAfee ont tenté d’analyser cet immense bouleversement économique et social lié à la « robolution » et à la diffusion de l’automatisation dans le domaine des services, de la gestion, de l’administration  et du commerce.

Ces chercheurs montrent que le régime industriel « prénumérique » fonctionnait selon une distribution en cloche (courbe de Gauss) où les gains de productivité se traduisaient linéairement en augmentation de revenus. Un plombier, par exemple, qui installait onze douches par semaine, contre dix pour son collègue,  pouvait  espérer gagner au mieux 10 % de plus. Mais l’économie numérique, qui repose sur une capacité infinie de réplication et de diffusion, est radicalement différente et fonctionne selon un nouveau principe : « le gagnant rafle tout ». Nous avons d’ailleurs tous les jours l’illustration de ce principe et nous voyons bien que quelques entreprises, quelques applications et quelques produits culturels peuvent s’imposer très rapidement au niveau mondial…

Cela veut dire que dans cette nouvelle économie réticulaire et interactive, les gains de productivité et la distribution des revenus sont désormais décorrélés. Principale conséquence de cette mutation historique du capitalisme, la demande en tâches routinières, qu’elles soient manuelles ou intellectuelles, diminue inexorablement dans tous les pays développés. Aux Etats-Unis, ce type d’emploi a diminué de 11 % depuis le début de ce siècle. En revanche, cette étude montre que les emplois non routiniers de toute nature ont continué à croître au cours des dernières décennies.

Pour Brynjolfsson et McAfee, l’irrésistible montée en puissance des robots de toute nature n’est nullement annonciatrice d’un chômage accru et massif et peut être au contraire une formidable opportunité pour relancer la croissance et l’emploi et améliorer notre qualité de vie. Ces chercheurs pensent que les robots ne doivent pas être perçus comme des rivaux en matière d’emploi mais comme des « agents collaboratifs » qui peuvent permettre une multitude de nouvelles synergies d’activités et créer, in fine, de nouveaux besoins, de nouveaux marchés et de nouveaux emplois.

Brynjolfsson et McAfee soulignent que les êtres humains vont conserver pour longtemps une supériorité sur les robots dans au moins trois domaines : la créativité, l’esprit d’entreprise et les relations interpersonnelles. Il est donc vital que nos économies développées réforment de fond en comble leurs systèmes d’éducation et de formation de manière à permettre à chacun d’exprimer toute sa créativité et d’organiser sa vie professionnelle en exerçant parallèlement plusieurs activités à « haute valeur ajoutée cognitive » grâce au temps libéré par les auxiliaires robotiques dont il disposera ! Cette étude rappelle enfin avec raison que les besoins humains sont infinis et que les deux tiers de l’humanité n’ont pas encore accès aux biens et services de base qui leur  permettraient de vivre décemment…

J’ajoute que cette extraordinaire révolution robotique en cours doit nous conduire à réformer rapidement et profondément notre système fiscal et social de manière à réduire considérablement le coût du travail humain et, corrélativement, à taxer de manière efficace et équitable la richesse produite par les robots… Nous devons enfin concevoir un nouveau projet de société qui, au-delà de la légitime recherche de la prospérité et de l’activité pour tous, se donne comme finalité éthique une utilisation de ces robots pour améliorer la qualité de vie des plus fragiles d’entre nous et réduire les inégalités encore bien trop grandes dans l’accès au savoir et à la culture.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Toucher les hologrammes…
Jeudi, 29/01/2015 - 08:05

On pouvait déjà voir des hologrammes en 3D mais on pourra bientôt les toucher, si l'on en croit la jeune société Ultrahaptics. Cette start-up a en effet développé une innovation qui pourrait avoir des répercussions dans des domaines aussi variés que le cinéma, l’art ou la médecine.

S'appuyant sur les travaux menés par une équipe de chercheurs de l’Université de Bristol, dirigés par le professeur Sriram Subramanian, cette technologie, baptisée Ultrahaptics, utilise un capteur de mouvements qui détecte la position de la main, donnant ainsi l’endroit exact où doit apparaître l’objet.

Des milliers de minuscules haut-parleurs produisent alors des vagues d’ultrasons à cet endroit, créant des perturbations dans l’air et que l’on peut ainsi sentir sur la peau. On a alors la sensation de toucher un hologramme de la forme de l’objet voulu. Mais les chercheurs sont allés plus loin et ont projeté les vagues d’ultrasons sur une fine nappe d’huile éclairée par une lampe. La forme de l’objet et ses mouvements deviennent alors clairement visibles à la surface. Un écran 3D permet finalement de créer un objet virtuel que l’on peut à la fois voir et sentir.

Cette technologie devrait permettre de sentir également le poids et la texture exacte des objets. On imagine évidemment les potentialités de cet outil en médecine, dans le commerce ou encore dans le domaine culturel et artistique…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Bristol Interaction and Graphics

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Matière
Matière et Energie
Des panneaux solaires à vaporiser partout !
Jeudi, 29/01/2015 - 08:10

Des chercheurs de l’Université de Toronto dirigés par Illan Kramer ont développé une technologie capable de vaporiser un panneau solaire sur des surfaces flexibles.

L’idée du chercheur et de son équipe repose sur l'utilisation de minuscules particules sensibles à la lumière appelées CQD (colloidal quantum dots). Ces chercheurs ont réussi à créer un système baptisé “sprayLD” avec de simples embouts pulvérisateurs comme on en utilise dans les fonderies pour refroidir l’acier.

Cette technologie pourrait permettre de transformer un grand nombre de surfaces flexibles faites de métal ou de plastique en panneau solaire et de réduire les coûts de production des panneaux actuels.

On imagine sans peine les conséquences sur la propagation des panneaux : des surfaces jusqu’alors inaccessibles pourraient être rendues solaires comme les ailes d’avions. Reste à présent à améliorer les performances de ces panneaux en "spray".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Solar Server

Production propre d'hydrogène : la voie prometteuse de l'electrolyse par vapeur
Mardi, 27/01/2015 - 08:10

L'hydrogène est utilisé dans de nombreux secteurs industriels (chimie, agroalimentaire, transformation du verre, sidérurgie, microélectronique). L'électrolyse est également un procédé prometteur pouvant servir dans la chaîne de conversion et de stockage des énergies renouvelables intermittentes.

Mais sa production est aujourd'hui très majoritairement réalisée par reformage de méthane/gaz naturel, un procédé emetteur de CO2. Pour contourner cet obstacle, Le CEA développe un procédé alternatif par électrolyse de l'eau alimentée par de l'électricité. Si la source électrique est décarbonée, cela permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre et d'économiser les énergies fossiles.

Une étape importante vient d'être franchie par le laboratoire de production d'hydrogène du CEA Liten : un système électrolyseur à haute température (700°C) produisant de l'hydrogène à partir de vapeur à 150°C et d'électricité avec une consommation électrique de 3,9 kWh/Nm3 d'hydrogène. Ce prototype démontre qu'il est possible de produire de l'hydrogène en partant de chaleur à basse température avec des rendements inégalés grâce à une valorisation maximale de la chaleur dans le système.

Le système mis au point a la taille d'un réfrigérateur et permet de produire entre 1 et 2,5 Nm3/h d'hydrogène. Le rendement de ce système excède les 90 %, confirmant ainsi le potentiel de cette technologie.

Comme le souligne Florence Lambert, directrice du CEA Liten, "Nous sommes convaincus que l'hydrogène vecteur d'énergie va jouer un rôle majeur dans la transition énergétique. Ces résultats à l'échelle du système nous confirment que l'électrolyse haute température est une alternative crédible pour produire de façon économiquement viable de l'hydrogène sans faire appel aux ressources fossiles".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CEA

Transformer la chaleur résiduelle en énergie
Lundi, 26/01/2015 - 08:10

Dans les voitures, la chaleur résiduelle produite en hiver est utilisée pour faire fonctionner le système de chauffage du véhicule, mais en été, cette chaleur est libérée dans la nature. Les centrales thermiques ou nucléaires ont besoin d'une chaleur élevée pour produire l'électricité, mais la chaleur résiduelle superflue qu'elles produisent est en grande partie perdue.

Des chercheurs de l'Université de l'État de Pennsylvanie aux États-Unis souhaitent capturer cette chaleur résiduelle afin de produire davantage d'électricité. L'équipe utilise une batterie thermique régénérative à base d'ammoniac, composée d'électrodes de cuivre avec un ajout d'ammoniac mais seulement dans l'anolyte, l'électrolyte entourant l'anode. Les chercheurs ont montré que la vapeur liquide d'ammoniac pouvait convertir l'énergie thermique en énergie électrique dans la batterie.

L'utilisation de la chaleur résiduelle pour la production d'énergie permettrait la production d'électricité supplémentaire sans consommation supplémentaire de combustibles fossiles. Ce système de batterie à régénération thermique à base d'ammoniac peut convertir environ 29 % de l'énergie chimique contenue dans la batterie en électricité.

Ces recherches ont permis de produire une densité de puissance d'environ 60 watts par mètre carré sur de nombreux cycles, soit une densité six fois supérieure à celle des systèmes de conversion d'énergie thermique-électrique centrés sur des liquides.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Energy and Environmental Science

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Energies fossiles ou climat : il va falloir choisir !
Vendredi, 30/01/2015 - 08:00

Selon une étude de l'Institut pour un développement durable du Collège Universitaire de Londres, le Moyen-Orient devra renoncer à exploiter près de 40 % de ses réserves pétrolières et la Chine, les Etats-Unis et la Russie l’essentiel de leur charbon, si l’on veut contenir le réchauffement climatique.

Globalement, un tiers des réserves pétrolières, la moitié des réserves de gaz et plus de 80 % du charbon devront rester sous terre jusqu’à 2050, précise cette étude intitulée « Quelle quantité d’énergies fossiles pouvons-nous exploiter ? » Ce sera le seul moyen d’atteindre l’objectif de l’ONU de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, souligne Christophe McGlade, de l’Institute for Sustainable Resources du University College de Londres.

Les experts de l’Onu estiment que pour atteindre ce but, l’homme devra limiter ses émissions de CO2 à environ 1 100 milliards de tonnes (gigatonnes), après en avoir déjà consommé 2 000. Les émissions que générerait l’usage des réserves d’énergies fossiles encore disponibles sont évaluées par l’étude à 2 900 gigatonnes par an.

Ces travaux montrent que la Chine et l’Inde devront éviter d’exploiter près de 70 % de leurs réserves de charbon, et l’Afrique presque 90 %. L’Europe renoncera à 78 %, les Etats-Unis à 92 %. « Ces résultats montrent qu’il faut transformer complètement notre compréhension de la disponibilité des énergies fossiles », insiste l’étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Mashable

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cancer du sein : une nouvelle thérapie combinée pour diminuer les risques de récidive
Vendredi, 30/01/2015 - 01:10

Selon des travaux réalisés par des chercheurs de l'Institut du cancer Dana-Farber à Boston, une chimiothérapie combinée à une thérapie ciblée après une intervention chirurgicale peut réduire le risque de récidive de certains cancer du sein. Les femmes atteintes d'une tumeur cancéreuse du sein de petite taille mais agressive (type HER-2 positif) ne bénéficiaient pas jusqu'à présent de traitement ciblant une protéine qui favorise la multiplication des cellules cancéreuses.

Ce traitement est habituellement appliqué aux malades dont la tumeur s'est déjà propagée, et qui sont traitées seulement avec de la chimiothérapie intensive, produisant des effets secondaires substantiels. "Les femmes avec une petite tumeur du sein de type HER-2 positive, sans signe de métastases, ont un risque faible mais néanmoins non négligeable de voir le cancer réapparaître et se propager après une ablation suivie de chimiothérapie", explique le Docteur Eric Winer, de l'Institut du cancer Dana-Farber à Boston (Massachusetts), principal auteur de cette étude.

"Cet essai clinique démontre qu'une combinaison de chimiothérapie de faible intensité avec l'anticorps Herceptin (pour bloquer la multiplications des cellules cancéreuses, ndlr) est une approche de soin standard souhaitable pour ce groupe de femmes", ajoute-t-il.

Trois ans après la fin de ces traitements combinés, 98,7 % des participantes à cette étude étaient encore en vie et sans signe de cancer, indiquent les chercheurs. Ce résultat et excellent, comparé au taux de survie sans récurrence de malades souffrant du même type cancer du sein sans métastases, traitées avec seulement de la chimiothérapie : de 77,1 % à 86,4 %.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

Cancer : un nouveau mécanisme génétique élucidé
Vendredi, 30/01/2015 - 01:00

Les chercheurs du Comprehensive Cancer Center de l'Université du Michigan ont découvert un gène, le BUB1, qui pourrait expliquer pourquoi une protéine, le TGF-bêta, peut parfois empêcher l'apparition du cancer mais également encourager sa progression.

Connu pour être un suppresseur de tumeur, le TGF-bêta est un régulateur négatif de la prolifération cellulaire. En clair, un suppresseur de tumeur empêche les cellules de devenir malignes. Pourtant, le TGF-bêta peut, dans certaines circonstances, promouvoir les tumeurs, favorisant la croissance agressive du cancer.

Ces travaux montrent que BUB1 est un gène clé impliqué dans la régulation des récepteurs de TGF-bêta. « Nos données sur ce gène sont complètement inattendues », explique le directeur de l'étude, le Docteur Alnawaz Rehemtulla, radio-oncologue et codirecteur du Centre d'imagerie moléculaire à l'Université du Michigan. « BUB1 est bien connu pour son rôle dans la division cellulaire. Mais c'est la première étude qui le lie au TGF-bêta. Nous pensons que cela peut expliquer le paradoxe du TGF-bêta en tant qu'accélérateur et suppresseur de tumeur », ajoute-t-il.

L’étude a démontré que le gène BUB1 avait une influence directe sur la prolifération de cellules cancéreuses agressives liée à cette protéine. En bloquant l’action de ce gène, les chercheurs ont découvert qu'il était possible de bloquer cette voie du TGF-bêta. Comme le BUB1 est l'un des cinq principaux gènes connus qui  se manifeste dans de nombreux types de cancer, les chercheurs pensent que cette découverte permettra de développer un traitement ciblé sur ce gène.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

La justice valide le portrait-robot à partir de l'ADN...
Jeudi, 29/01/2015 - 15:22

Dans un arrêt historique concernant un dossier instruit au tribunal de Lyon, la Cour de cassation vient d'autoriser une utilisation innovante de l’ADN en permettant la réalisation d’un portrait-robot de suspect, à partir de son ADN prélevé sur des victimes.

Cette rupture juridique majeure s'inscrit dans le cadre de l’affaire dite du « violeur du 8e arrondissement », portant sur une série de viols perpétrés fin 2012. Dans ce dossier, les policiers de la Sûreté disposaient de l’ADN d’un suspect, prélevé sur des victimes. Après analyse comparative au fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg), l’ADN du suspect se rapprochait d’un autre individu, probablement de sa famille, qui avait été rentré dans le fichier pour d’anciennes infractions sexuelles. Cette piste n’ayant pas abouti, le juge d’instruction a ordonné une nouvelle expertise génétique, confiée au laboratoire de Bordeaux, en précisant aux généticiens d'extraire de l’ADN « tout élément utile relatif aux caractéristiques morphologiques ».

L'emploi de cette technique inédite en France a ensuite été examiné et validé par la chambre de l’instruction, puis la Cour de cassation, afin de s’assurer de la validité de la procédure. En effet, jusqu'à présent, l’utilisation de l’ADN par la police et la justice se limitait à un codage effectué à partir de 18 segments de l’empreinte génétique. C'est donc une nouvelle ère qui s'ouvre pour la police scientifique, qui va pouvoir généraliser l'établissement de portraits-robots, à partir des ADN trouvés sur les scènes de crime…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cour de Cassation

Les bases biologiques de l'anorexie se précisent…
Jeudi, 29/01/2015 - 08:00

Des chercheurs de l'Inserm, dirigés par Serguei Fetissov (Unité "Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau") ont découvert que, sous l’effet du stress, certaines bactéries présentes dans notre système digestif pouvaient se modifier et influer, en retour, sur nos états mentaux.

L’ensemble de ces bactéries, au nombre de 100.000 milliards, forme ce que l’on appelle le microbiote intestinal. Sous l’influence d’un stress, certaines produisent une protéine (ClpB) qui a une particularité étonnante que les chercheurs ont détaillée dans leur étude parue dans la revue Plos One : elle mime l’hormone de la satiété, la mélanotropine.  Autrement dit, elles pourraient envoyer au cerveau un message chimique régulant l’appétit.

Cette découvert résulte des travaux de l’Inserm sur une soixantaine de personnes souffrant de troubles alimentaires. Toutes possèdent, en effet, davantage d’anticorps reconnaissant à la fois l’hormone et la protéine bactérienne. Des expériences concordantes ont également été menées sur des souris. Exposés à des bactéries produisant la ClpB, ces animaux perdent rapidement du poids avant de réduire leur alimentation.

Ces chercheurs forment donc l'hypothèse que, sous l’effet d’un stress psychologique, les bactéries du microbiote produiraient davantage de ClpB qui, en passant dans le sang, ferait chuter l’appétit.

Le chercheur Serguei Fetissov précise que "Si notre hypothèse est juste, il devient envisageable d'imaginer un nouveau type de traitement pour les troubles du comportement alimentaire. Le patient pourrait être traité par antibiotiques afin d’éliminer en partie les bactéries pathogènes, puis il recevrait des bactéries bénéfiques, appelées probiotiques, pour protéger et consolider sa muqueuse intestinale."

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Aucun lien de cause à effet entre vaccination anti-HPV et sclérose en plaques !
Mercredi, 28/01/2015 - 08:05

Des chercheurs danois du Statens Serum Institut, ont travaillé sur 789 000 femmes danoises et suédoises âgées de 10 à 44 ans. La cohorte a été suivie de 2006 à 2013 et au cours de cette période, ces femmes ont été vaccinées contre le papillomavirus. Dans ce groupe, 4 322 cas de sclérose en plaques et 3 300 cas de maladies démyélinisantes ont été signalés : 73 cas de SEP et 90 cas de maladies démyélinisantes sont apparus pendant la période dite "à risque" (soit deux ans après la vaccination).

Après analyse des données, les auteurs de l’étude n’ont établi aucun lien entre le vaccin anti-HPV et l’augmentation de cas de sclérose en plaques ou de maladies démyélinisantes.

Il faut souligner que les données du SNIIRAM (Système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie), portant sur une cohorte de près de 2 millions de jeunes filles nées entre 1992 et 1996 et suivies sur une période allant de 2008 à 2010, confirment ces résultats et montrent que le taux d’apparition des maladies auto-immunes observé chez les personnes vaccinées ne différe pas de celui observé chez les personnes non vaccinées.

Rappelons que les papillomavirus humains sont responsables de plus de la moitié des cancers du col de l’utérus, à l'origine de 1 000 décès par an en France.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JAMA

Vers une nouvelle classe d'antibiotiques
Mercredi, 28/01/2015 - 08:00

Des chercheurs de l'Université Northeastern à Boston ont identifié un nouvel antibiotique qui s'est montré efficace chez la souris pour traiter certaines souches bactériennes résistantes. "D'ici cinq à six ans, si tout va bien, le teixobactin pourrait devenir le premier membre d'une nouvelle classe d'antibiotiques" a estimé Kim Lewis, qui dirige ces travaux.

Le teixobactin est une molécule naturelle que le Docteur Lewis et ses collègues ont trouvée en passant en revue quelque 10.000 composés extraits de bactéries provenant du sol et cultivées selon une nouvelle méthode brevetée par la société pharmaceutique américaine NovoBiotic.

Cette avancée était très attendue car selon le gouvernement britannique, la résistance des microbes aux antibiotiques pourrait causer 10 millions de morts par an dans le monde en 2050, provoquant une érosion du PIB mondial de 2 % à 3,5 %.

Les premiers essais sur la souris ont confirmé l'efficacité de ce nouvel antibiotique sur des bactéries résistantes, telles que le Clostridium difficile, responsable de diarrhées, le staphylocoque doré, à l'origine d'intoxications alimentaires, ou encore Mycobacterium tuberculosis, la bactérie responsable de la tuberculose.

Le teixobactin tue la bactérie en provoquant la rupture de la paroi cellulaire, un mode d'action similaire à celui d'un autre antibiotique, la vancomycine, utilisée depuis les années 50, souvent comme un traitement de dernier recours. Ce nouvel antibiotique devrait faire l'objet d'essais cliniques sur l'homme d'ici deux ans.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

La paroi bactérienne livre ses secrets
Mardi, 27/01/2015 - 08:05

Des chercheurs grenoblois de l’Institut de biologie structurale (IBS-CEA/CNRS/Université Joseph Fourier) ont révélé les rouages moléculaires de la synthèse d’une paroi bactérienne. Cette découverte a pu ête effectuée grâce à l’utilisation de la technique de « spectroscopie RMN du solide » sur une enzyme, la L,D-transpeptidase, qui participe à la synthèse de la paroi bactérienne.

Les bactéries sont des organismes unicellulaires délimités par une paroi rigide qui maintient leur forme et leur intégrité. Les polymères qui la composent ainsi que leur mode d’association varient selon les espèces bactériennes. Toutefois, le peptidoglycane, un composant spécifique de ces organismes, constitue la base commune de la paroi bactérienne.

De manière générale, un grand nombre d'antibiotiques ont pour mode d’action de bloquer la synthèse du peptidoglycane afin d’empêcher la bactérie de se développer, et ainsi la neutraliser. Mais depuis plusieurs années, les bactéries ont développé une résistance aux antibiotiques qui rend ces derniers de moins en moins efficaces.

Pour lutter contre cette résistance, les chercheurs ont étudié les mécanismes de synthèse des parois bactériennes en utilisant la spectroscopie, une technique dérivée de la résonance magnétique nucléaire. Ils ont ainsi pu décrire pour la première fois avec précision les mécanismes de synthèse d’une paroi bactérienne et ont pu mettre en évidence les interactions existantes entre le peptidoglycane et la L,D-transpeptidase, enzyme responsable du « maillage »de ce dernier en un réseau rigide.

La connaissance de ces interactions pourrait conduire à la mise au point d’antibiotiques qui bloqueraient la synthèse de la paroie bactérienne en ciblant ses enzymes de fabrication.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Journal of the American Chemical Society

Cancer de la prostate : une nouvelle approche thérapeutique
Mardi, 27/01/2015 - 08:00

Une étude américaine réalisée par des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie vient de montrer les avantages d'une combinaison de radio et hormonothérapie chez des hommes âgés souffrant d'un cancer localisé, mais avancé de la prostate. Ce traitement permettrait de réduire de près de 50 % la mortalité chez les sujets âgés de 76 à 85 ans.

En outre, l'étude révèle que 40 % des hommes plus âgés atteints d'un cancer agressif de la prostate ne sont traités qu'avec de l'hormonothérapie, précisent les chercheurs. Cette thérapie réduit les niveaux de testostérone et des autres hormones mâles qui nourrissent la tumeur de la prostate.

"L'incapacité de recourir à des traitements efficaces chez des patients atteints d'un cancer agressif localisé de la prostate constitue un problème de qualité des soins aux Etats-Unis", juge le Docteur Justin Bekelman, de la faculté de médecine de l'Université de Pennsylvanie, un des principaux auteurs de cette recherche.

Pour cette recherche, les auteurs ont étudié 31.541 hommes atteints d'un cancer de la prostate, âgés de 65 à 85 ans. Dans le groupe des malades de 76 à 85 ans ayant bénéficié de radiothérapie en plus de l'hormonothérapie, on a enregistré, après une période de suivi de sept ans, 49 % de décès en moins que chez ceux n'ayant eu qu'un traitement hormonal. Dans le groupe d'hommes plus jeunes (65 à 75 ans) ayant également été traités avec ces deux thérapies, il y a eu 57 % de décès en moins que chez les malades, dans la même tranche d'âge, seulement traités avec de l'hormonothérapie. Le Docteur Bekelman souligne enfin que cette combinaison de traitements est "bien tolérée et efficace" et provoque peu d'effets secondaires.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medical Xpress

Une étape importante vers des spermatozoïdes artificiels
Lundi, 26/01/2015 - 08:05

Une équipe anglo-israélienne a réalisé la prouesse de produire des cellules génératrices de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) à partir de cellules de la peau. Cette manipulation consiste dans un premier temps à transformer des cellules de la peau en cellules-souches dites « cellules-souches pluripotentes induites (IPS) ». À l'instar des cellules-souches embryonnaires, ces cellules IPS peuvent ensuite être « reprogrammées » en cellules à fonction spécifique. Ces cellules ont ensuite été transformées en cellules germinales primordiales. Ces cellules présentes très tôt chez le fœtus évoluent selon le sexe de ce dernier en spermatogonies ou en ovogonies, qui donneront les spermatozoïdes et les ovocytes à l'adolescence.

Pour reprogrammer une cellule-souche dans le sens souhaité, les chercheurs, dirigés par le Professeur Azim Surani, ont utilisé le gène SOX17, qui joue un rôle-clé dans la formation des cellules germinales primordiales humaines. Ces travaux ouvrent la voie vers le traitement de certaines formes de stérilité en créant en laboratoire des spermatozoïdes ou des ovules présentant le patrimoine génétique du futur parent

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

Diabète de type 2 et cancer du pancréas : le lien se précise…
Lundi, 26/01/2015 - 08:00

Des études épidémiologiques ont identifié le diabète de type 2 comme étant un facteur de risque de cancer du pancréas. L’hyperinsulinémie chronique et l’hyperglycémie en seraient en partie responsables. Or ces deux conditions sont présentes dès le stade de pré-diabète. Si un lien se précisait entre l’état de pré-diabète et le cancer pancréatique, cela pourrait avoir des implications importantes en terme de prévention du cancer du pancréas. Une équipe taïwanaise vient de réaliser une méta-analyse de 9 études prospectives évaluant l’association entre la glycémie et le cancer pancréatique, avec un total de 2 408 patients atteints.

L’objet de ce travail était de voir s'il existait un lien entre glycémie et cancer du pancréas. Les auteurs ont réalisé deux types d’analyses. L’une examine la différence de risque entre les patients dont la glycémie est la plus basse avec ceux dont la glycémie à jeun est la plus élevée. L’autre analyse les données de façon linéaire, afin d’établir l’existence d’un éventuel « effet-dose ». Le stade de pré-diabète est défini par une glycémie à jeun entre 5,6 et 6,9 nmol/l, une glycémie après charge entre 7,8 et 11 nmol/l ou une hémoblobine glyquée entre 5,7 et 6,4 %.

Les résultats confirment une corrélation entre la glycémie à jeun et le risque de cancer pancréatique : les glycémies les plus élevées sont en lien avec une augmentation de 83 % du risque par rapport aux glycémies les plus basses.

L’incidence du cancer du pancréas augmente régulièrement et cette étude montre que cette augmentation est peut-être en lien avec l’augmentation rapide de l’incidence du diabète et du pré-diabète, qui touche 14,2 % de la population adulte mondiale.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BMJ

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