RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 572
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 28 Octobre 2010
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Egalement dans ce numéro
TIC
2010 : la France entre dans l'ère de la télémédecine !
Eye-Tracker : un système de suivi du regard contre l'endormissement au volant
Les internautes peinent à assurer la sécurité de leur identité en ligne
Avenir
Une étable robotisée
Matière
Europe : un méga parc éolien offshore d'ici 2013
Terre
Climat : modification du cycle hydrologique de la végétation
Un indice pour évaluer l'état de la nature
Vivant
Voir la cellule au niveau moléculaire
La thérapie génique au secours des dépressions graves
Vitamine B12 : une arme anti-Alzheimer
De l'aspirine à faible dose contre le cancer du côlon
"Ephesia" détecte les cellules tumorales dans des micro-biopsies
Hépatite C : de nouvelles avancées
Le cerveau capable d'entendre les formes ?
La thérapie génique contre la dépression
Le cerveau des abeilles plus fort qu'un ordinateur
Recherche
La première voiture au monde autonome en circulation urbaine
Edito
La détection précoce et fiable des principaux cancers est enfin à portée de main



C'est bien une découverte majeure que vient de faire une équipe de recherche franco-américaine.

Des chercheurs de l'Inserm (Unité 955 "Institut Mondor de recherche biomédicale") dirigés par Nicolae Ghinea et une équipe du Mount Sinai School of Medicine, New York, dirigée par Aurelian Radu, viennent en effet de découvrir qu'une molécule absente de la plupart des tissus normaux chez l'homme est présente dans onze types de cancers (cancer de la prostate, du sein, du colon, du pancréas, de la vessie, du rein, du poumon, du foie, de l'estomac, des testicules, des ovaires). C'est la première fois que l'on identifie un tel "marqueur universel", une molécule commune, à tous les types de tumeur.

Cette étude réalisée chez plus de 1300 patients a été publiée le 21 octobre dans le prestigieux New England Journal of Medicine" »). Elle montre que non seulement le récepteur de la FSH semble spécifique des tissus tumoraux, mais il est présent aux stades très précoces, il est facilement détectable par les méthodes d'imagerie traditionnelle et semble être une cible facile pour des agents-anticancéreux administrés par voie sanguine.

L'hormone folliculo stimulante ou FSH a pour cible les organes reproducteurs humains : ovaires et testicules. Chez la femme, elle stimule la maturation des follicules ovariens et la production d'oestrogènes (via son action sur les cellules de la granulosa). Chez l'homme elle stimule la production des spermatozoïdes (via son action sur les cellules de Sertoli).

Le récepteur de la FSH, qui fait l'objet du travail mené par les chercheurs de l'Inserm, se trouve normalement localisé uniquement dans les cellules stimulées par la FSH (cellule de la granulosa chez la femme, cellules de Sertoli chez l'homme). Toutefois, il est présent en très petite quantité dans les vaisseaux sanguins des ovaires et des testicules, ce qui a orienté le travail des chercheurs.

Le réseau vasculaire est effectivement l'un des constituants les plus importants des tumeurs cancéreuses. Il est nécessaire à leur croissance et leur maintien dans l'organisme. La plupart des tumeurs cancéreuses sont même capables de créer de nouveaux vaisseaux afin de survivre. Les chercheurs ont donc conduit une étude approfondie visant à déterminer si le récepteur de la FSH était présent dans les vaisseaux sanguins des tumeurs.

Nicolae Ghinea et ses collaborateurs de l'Inserm ont étudié des biopsies prélevées chez 1336 patients atteints de cancer après une chirurgie. La présence du récepteur de la FSH a été contrôlée dans des tumeurs allant d'un stade très précoce à des stades plus tardifs pour onze types de cancer (prostate, sein, colon, pancréas, vessie, rein, poumon, foie, l'estomac, testicules, et ovaires).

Les résultats obtenus démontrent la présence du récepteur dans la totalité des échantillons, quels que soient le type et le stade de la tumeur. A contrario, ce récepteur est totalement absent de l'ensemble des autres tissus normaux de l'organisme y compris le tissu normal de l'organe porteur de la tumeur.

De façon générale, les vaisseaux sanguins qui expriment le récepteur de la FSH se trouvent à la périphérie de la tumeur. Le récepteur, quant à lui semble spécifiquement localisé sur la partie dite luminale des cellules qui tapissent la paroi des vaisseaux, ce qui fait de lui une cible facile pour les agents de diagnostic et thérapie injectés dans le sang.

Ces deux caractéristiques (absence des tissus normaux et localisation sur la partie luminale des cellules endothéliales) en font un marqueur biologique très prometteur et un candidat intéressant pour l'imagerie et la thérapie. Des expériences de détection par imagerie ont d'ores et déjà été effectuées avec succès par les chercheurs chez la souris.

De nouvelles expériences sont nécessaires pour confirmer la détection du récepteur de la FSH en testant des procédures d'imagerie utilisées couramment à l'hôpital (RMN, TEP, et imagerie par ultrasons). Pour les chercheurs, il est par ailleurs probable qu'il puisse être une cible générale pour des médicaments anti-cancéreux mais également pour des agents qui détruisent ou bloquent les vaisseaux sanguins des tumeurs.

Cette découverte est remarquable car elle ouvre la voie à moyen terme sur une méthode de détection simple, fiable, rapide et très précoce par imagerie des principaux cancers. Il sera ainsi possible dans quelques années de mettre en oeuvre, au tout début de la maladie, le meilleur traitement disponible, conçu et personnalisé en fonction du profilage moléculaire et génétique spécifique de la tumeur du patient. La combinaison de ces outils de détection précoce et des nouveaux traitements "sur mesure" va révolutionner le pronostic et la prise en charge des cancers et augmente très sensiblement les chances de guérison.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
2010 : la France entre dans l'ère de la télémédecine !
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Même si vous multipliez les facteurs de risque d'être victime d'un AVC, vous pouvez sans crainte vous envoler vers les Baléares ! Grâce au programme de traitement des AVC à distance mis en place en 2006, les vacanciers jouissent en effet sur toutes les îles d'une « qualité de soins comparable à celle dont bénéficient les patients » effectivement pris en charge dans la capitale des Baléares Palma, comme le notait il y a quelques semaines l'OCDE. La proportion de patients connaissant un rétablissement complet grâce au programme Telestroke atteint en effet 55 %, contre 59 % pour les malades directement admis à l'hôpital principal de Son Dureta à Palma.

De l'autre côté de l'Atlantique, plusieurs hôpitaux américains ont depuis quelques années adopté un « robot de garde », baptisé RP-7, qui lui aussi, permet aux petits établissements d'offrir aux victimes d'AVC des garanties supplémentaires d'une prise en charge efficace.

Qu'en est-il en France ? Jusqu'au 19 octobre, la télémédecine n'existait encore qu'au stade expérimental. Il lui manquait selon un rapport rédigé par le député Pierre Lasbordes, remis au ministère de la Santé il y a un an, un cadre juridique afin de « sécuriser et responsabiliser les acteurs ». C'est désormais chose faite avec la publication au Journal officiel ce week-end d'un texte qui crée au sein du Code de la Santé publique un nouveau chapitre dédié à la télémédecine.

On y découvre tout d'abord une définition assez claire de la télémédecine qui renvoie à tous les actes « réalisés à distance au moyen d'un dispositif utilisant les technologies de l'information et de la communication ». Ainsi, il peut s'agir de la téléconsultation, de la téléexpertise (qui suppose que soit sollicité à distance l'avis d'un ou de plusieurs professionnels de santé), de la télésurveillance médicale, de la téléassistance médicale ou encore de la téléréponse (qui intervient dans le cadre de la régulation de l'aide médicale urgente).

Outre cette énumération, le décret précise les modalités d'organisation de la télémédecine. Elle répond soit à un programme national, soit aux contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens, soit à un contrat concernant l'amélioration de la qualité et de la coordination des soins, soit à une convention signée entre un organisme réalisant des actes de télémédecine ou un professionnel de santé libéral l'envisageant et l'Agence régionale de santé dont ils dépendent.

Ces différents contrats doivent préciser les conditions d'exercice de la télémédecine en s'attachant « aux spécificités de l'offre de soins dans le territoire considéré ». Par ailleurs, concernant les financements de ces différents programmes, il est précisé que la télémédecine peut être subventionnée par le Fonds d'intervention pour la qualité et la coordination des soins ou la dotation des missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation des établissements de santé.

Enfin, ce nouveau chapitre du code de santé publique se penche sur la question du consentement des patients et sur la confidentialité des données. Il est ainsi précisé que l'accord des malades pourra être donné par voie électronique.

Le texte souligne en outre que les actes de télémédecine doivent être réalisés dans des conditions où sont garanties l'authentification des professionnels de santé et l'identification du patient.

Aujourd'hui, l'Ordre des médecins, le Syndicat national de l'industrie des technologies médicales (SNITEM) et l'ensemble des praticiens s'étant déjà investi dans le développement de programmes de télémédecine se félicitent de la publication de ce cadre juridique. Cependant, beaucoup font valoir que l'essor de la télémédecine en France souffre encore de l'absence d'un véritable dossier médical informatisé.

JIM

Eye-Tracker : un système de suivi du regard contre l'endormissement au volant
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Une personne qui conduit fréquemment connait les principales causes de l'endormissement : les longs trajets sur autoroutes et la conduite de nuit. Un accident peut arriver en une fraction de seconde seulement. Le conseil allemand de sécurité des transports estime qu'un quart des accidents mortels sur autoroutes est dû au micro-sommeil.

Les chercheurs de l'institut Fraunhofer IDMT pour les technologies numériques d'Ilmenau (Thuringe) ont développé un système d'assistance qui suit en permanence le mouvement des yeux du conducteur et qui lance une alerte automatique en cas d'endormissement. La particularité du système, appelé Eye-Tracker, est qu'il peut s'intégrer dans chaque modèle de voiture, il n'est pas nécessaire de calibrer les caméras. Peter Husar de la Fraunhofer IDMT explique que "les systèmes actuels, qui captent la direction du regard, impliquent que le client ait au préalable effectué des réglages, car toutes les têtes, visages et paires d'yeux sont différents".

Un avantage supplémentaire de ce système est qu'il fonctionne sans ordinateur. Peter Husar explique que "le programme de calcul se trouve directement dans la caméra. Comme l'Eye-Tracker possède deux caméras, qui enregistrent en stéréoscopique (3D), le système reconnait la position des pupilles et donc en déduit la direction du regard. Les informations sont mises à disposition par des interfaces standards (USB, CAN), ainsi l'Eye-Tracker peut être connecté à l'ordinateur de bord.

Lorsque les caméras détectent que l'oeil est resté fermé plus d'une seconde, une alarme est déclenchée (la durée est réglable). Pour la mise en place du système dans une voiture, 4 ou 6 caméras peuvent également être installées au dessus des yeux du conducteur. Les caméras analysent jusqu'à 200 images par secondes pour en déduire la direction du regard même quand le conducteur bouge la tête vers la droite ou vers la gauche. Le système peut se tenir dans une moitié de boîte d'allumettes, il est ainsi quasiment impossible à repérer lorsqu'il est placé derrière le pare-soleil ou dans le tableau de bord.

BE

Les internautes peinent à assurer la sécurité de leur identité en ligne
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Si les consommateurs sont au courant des risques associés au web et au e-commerce pour leurs données personnelles, la majorité ne prend pas les mesures adéquates pour assurer sa sécurité, conclut Anonymizer dans une étude. Dans la pratique, les individus sont de plus en plus nombreux à utiliser Internet comme principal moyen pour accéder à leurs comptes bancaires ou pour réaliser des achats.

Or, entre les trois cinquièmes et les trois quarts des personnes interrogées croient - à défaut selon les spécialistes - que les pare-feux et les logiciels anti-virus assurent la protection de leur identité en ligne. Une certitude erronée. "Les mesures que prennent les internautes pour protéger leur système informatique ne sont pas celles dont ils ont besoin pour protéger leur vie privée et leur identité sur la Toile". Et d'ajouter, "les pare-feu et les logiciels anti-virus sont insuffisants à cette tâche".

Anonymizer préconise alors aux internautes de "repenser leur approche de la sécurité en ligne". Selon eux, un système de sécurité complet doit inclure la protection de l'identité, des données personnelles, du système informatique, du navigateur et un service d'alerte en cas de fraude.

Par ailleurs, la société recommande d'installer un logiciel censé cacher l'adresse IP de l'internaute, car cette dernière livre de multiples informations telles que la ville, le code postal ou encore le type de navigateur utilisé.

Autre recommandation : pour accéder à Internet via le Wi-Fi - à partir d'un ordinateur ou d'un mobile - il est préférable d'utiliser un outil capable de protéger l'anonymat de l'utilisateur en passant toutes les recherches et informations traitées à travers un tunnel VPN crypté. Car selon l'étude, 45 % des interviewés disent redouter autant un vol d'identité qu'un virus informatique et plus de 40 % un vol d'informations personnelles.

Atelier

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Une étable robotisée
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Dans une immense étable à Brehan des robots poussent le fourrage jusque sous le museau des vaches, les brossent et les traient à volonté : en pariant sur l'automatisation, certains agriculteurs espèrent gagner en confort de travail et en compétitivité. "Je ne reviendrais en arrière pour rien au monde !", commente Vanessa Ropert-Le Bihan, 32 ans, l'une des trois producteurs de lait qui se partagent cette installation ultra-moderne, le premier bâtiment entièrement automatisé en France, selon eux.

Pénibilité de la traite traditionnelle et de ses horaires contraignants, main-d'oeuvre difficile à attirer et à garder : ces colocataires ont choisi la robotisation, fin 2009, pour alléger ces difficultés.

Avec aussi en tête l'idée de se préparer à la suppression des quotas laitiers, à l'horizon 2015. "On produit davantage avec le robot de traite", se félicite Vanessa Ropert-Le Bihan, qui s'estime aujourd'hui prête à ce futur contexte "où on pourra produire peut-être un peu plus". Les quatre robots de traite installés dans l'exploitation reconnaissent chacune des 180 vaches grâce à une puce dans leur collier, puis se calent sur "les coordonnées GPS" de leurs pis "pour s'y brancher et démarrer la traite", explique Hervé Celard, directeur de communication du fabricant des robots, Lely, lors d'une journée portes ouvertes organisée récemment.

Reliés à un ordinateur - et au téléphone portable de l'éleveur en cas de problème - les robots communiquent une multitude d'indicateurs sur la lactation, la rumination, l'état de santé des bêtes, aidant ainsi l'éleveur à prendre ses décisions. "Ils ciblent l'attention sur les vaches qui ont une baisse de forme", précise Vanessa Ropert. "Loin de s'éloigner des bêtes, on va voir en priorité celles qui en ont le plus besoin", souligne-t-elle.

Deux autres robots, programmés par l'éleveur sur une télécommande, raclent les déjections des animaux - les évacuant sous le caillebotis de l'étable - et repoussent le fourrage tout près des animaux, économisant à l'exploitant quelques dizaines de minutes de travail. "On les consacre à la surveillance et aux soins des animaux", précise Vanessa Ropert-Le Bihan.

"On enlève la pénibilité du travail, on produit plus, on améliore sa vie sociale et le suivi de la vache", résume cette mère d'un garçon de 18 mois. "Fini les épaules cassées", renchérit son père Paul Ropert, qui a investi 1,45 million d'euros dans cette installation. "On s'est lancé avec un prix d'équilibre de 320 euros la tonne de lait", explique-t-il, en confiant cependant qu'avec la récente baisse des prix du lait, "c'est délicat".

Le coût de ces petits bijoux de technologie - 120.000 à 150.000 euros pièce le robot-trayeur (chacun pouvant traire 60 à 65 vaches) - refroidit en effet les ardeurs des nombreux curieux qui se pressent pour visiter l'exploitation. "C'est beau, mais complètement démesuré, ma banque ne suivrait jamais", estime Fabrice Havard, 35 ans, producteur de lait dans le Morbihan. "C'est une belle vitrine pour l'élevage", renchérit Michel Chevalier, producteur laitier et éleveur de porcs à Trévégat-Caro, qui préfèrerait néanmoins un "investissement moins onéreux en pariant plus sur l'humain".

AFP

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Europe : un méga parc éolien offshore d'ici 2013
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Le groupe énergétique suédois Vattenfall a annoncé la construction prochaine d'un parc éolien au large des côtes allemandes en mer du Nord, en association avec Stadtwerke München (SWM), dont le coût a été évalué à un milliard d'euros. Le parc "DanTysk" sera situé à environ 70 km à l'ouest de l'île de Sylt, dans le nord de l'Allemagne, où la profondeur d'eau atteint les 30 mètres de profondeur.

L'Allemand Siemens devrait fournir pour l'occasion son tout dernier modèle de turbine éolienne d'une puissance de 3,6 MW. Siemens précise que son nouveau modèle est équipé de pales d'une longueur de 58,5 mètres, le rotor couvrant une surface de 11 300 m², soit l'équivalent de deux terrains de football.

D'une capacité éolienne totale de 288 mégawatts (MW), et d'une production électrique annuelle d'environ 1320 GWh, le parc éolien offshore doté de 80 turbines générera suffisamment d'énergie renouvelable pour couvrir les besoins de 500.000 ménages. Il sera géré par une coentreprise détenue à 49 % par SWM et à 51 % par Vattenfall. Ce dernier aura la responsabilité de débuter les travaux de construction en 2012, pour une mise en service prévue fin 2013.

Enerzine

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Climat : modification du cycle hydrologique de la végétation
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Depuis douze ans, l'évapotranspiration montre un net ralentissement au niveau mondial et cette tendance pourrait avoir un impact négatif sur les écosystèmes et les ressources en eau. C'est ce que montre une étude internationale parue dans Nature le 21 octobre 2010, à laquelle ont participé des chercheurs du LSCE (CEA-CNRS-UVSQ).

L'évapotranspiration - l'évaporation de l'eau à la surface des terres et la transpiration des plantes - est un élément fondamental du cycle de l'eau et du système climatique. La régulation de la quantité d'eau dans l'atmosphère et la dynamique du climat y sont étroitement liées. C'est également un facteur déterminant de la disponibilité en eau des sols pour la consommation humaine et pour la croissance des plantes.

Dans le cadre du réseau Fluxnet, coordonné à l'échelle internationale et auquel participent des chercheurs du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE), une estimation de l'évolution de l'évapotranspiration globale a été réalisée.

Pour cela, les scientifiques ont combiné des mesures sur une grande variété d'écosystèmes (à partir de « tours à flux » permettant la mesure directe des flux de chaleur et d'humidité), des observations satellitaires et des modèles d'écosystèmes. Les résultats montrent que l'évapotranspiration a augmenté de façon régulière de 1982 (date des premières mesures par satellite) à 1997, d'environ 7,1 millimètres par an par décennie. « Lorsque la température augmente, l'atmosphère est capable de contenir une plus grande quantité de vapeur d'eau ; c'est ce qui explique l'augmentation de l'évapotranspiration au cours de cette période », commente Nicolas Viovy, chercheur CEA au LSCE.

Mais depuis 1998, les chercheurs observent un net ralentissement de l'évapotranspiration, particulièrement visible dans l'hémisphère sud, surtout en Afrique et en Australie, ce qui semble consécutif à l'important événement El Niño de 1998. La température continuant à augmenter, cette baisse de l'évapotranspiration de près de 8 mm par an sur la décennie pourrait être due à une limitation de l'eau disponible dans les sols au cours des dix dernières années. Si, d'après les auteurs, il est trop tôt pour dire si ce changement de l'évapotranspiration est d'origine naturelle ou dû aux activités humaines, cette tendance pourrait néanmoins avoir un impact important sur les écosystèmes vulnérables, sur les ressources en eau et sur l'interaction de ce phénomène avec le climat.

CNRS

Un indice pour évaluer l'état de la nature
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

La Norvège a créé un indice qui permet d'évaluer l'état de la nature, qu'elle présente comme une première étape avant une éventuelle valorisation économique de "services gratuits" comme la pollinisation des insectes ou l'expansion des forêts. Mis au point cette année, cet indice sera présenté lors de la Convention de l'ONU sur la biodiversité qui se tient jusqu'au 29 octobre à Nagoya, au Japon.

Cet indice révèle que les mers, les eaux côtières, les eaux douces et les montagnes de Norvège sont en bon état, contrairement à ses forêts et à ses plaines. Oslo dit avoir utilisé 309 indicateurs pour obtenir ce qu'il qualifie de "premier indice de nature au monde", qui compare 2010 à 2000 et 1990. Sur une échelle de 0 à 1, l'eau douce obtient l'indice 0,8, loin devant les forêts avec 0,4.

"De nombreux fjords ont été nettoyés et une grande partie de la pollution industrielle a ainsi disparu", a indiqué la vice-ministre de l'environnement. Les forêts ont pâti de l'exploitation qui a réduit le nombre de vieux arbres et d'arbres morts et le manque de prédateurs, à l'image des loups, a provoqué un déséquilibre face à un nombre important de cerfs et d'élans.

L'indice pourrait n'être qu'une étape avant la valorisation de la nature dans le calcul du produit intérieur brut (PIB), ce qui constituerait une révolution de l'économie traditionnelle. "Ce peut être un excellent outil qui pourrait venir en aide aux comptes nationaux. Ce n'est pas le cas avec l'indice, mais c'est un très bon point de départ", estime Heidi Soerensen.

Des bio-indicateurs sont utilisés dans de nombreux pays, comme les Etats-Unis, pour évaluer l'état de la nature. Les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et d'autres pays de l'Union européenne, le Mexique ou l'Ouganda ont mis en place des indicateurs visant à recenser la diversité.

LM

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Voir la cellule au niveau moléculaire
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

En permettant de visualiser des interactions moléculaires directement dans la cellule, deux équipes de recherche de l'Ecole Normale Supérieure associées à des ingénieurs de Nikon France viennent de lever un frein à l'innovation biomédicale.

Au sein de la Fondation Pierre‐Gilles de Gennes, les équipes de recherche de Xavier Darzacq (IBEN ENS, CNRS) et Maxime Dahan (Laboratoire Kastler Brossel du département de Physique de l'ENS, CNRS) associées à des ingénieurs de Nikon France ont développé le SM‐SPT (« Single Molecule - simple particule tracking »), une technologie d'imagerie permettant de visualiser des interactions moléculaires directement dans la cellule. Pour y parvenir, ils ont combiné l'utilisation de protéines fluorescentes photoactivables pour suivre le mouvement des molécules au sein de la cellule à des techniques de microscopie ultrasensible.

« Nous pensons que la possibilité de visualiser directement dans la cellule les comportements moléculaires à l'échelle des protéines individuelles ouvre un nouveau champ d'études : la "biochimie in situ" » commente Maxime Dahan.

L'outil ouvre en effet des perspectives pour « mesurer plus précisément l'action d'agents pharmacologiques sur des cibles moléculaires et d'identifier de nouvelles molécules d'intérêt thérapeutique » explique la Fondation Pierre-Gilles de Gennes.

« Les applications dans le domaine du cancer mais aussi de la fibrose des tissus sont attendues : ce nouveau microscope permet d'observer le vieillissement du patrimoine génétique cellulaire naturel ou contraint ». Pour Gilles Rubinstenn, Direcetur général de la Fondation Pierre-Gilles de Gennes, il s'agit d'un « exemple concret de réussite scientifique rapide, né de la rencontre entre le savoir faire de Nikon en microscopie pour les sciences du vivant et les compétences en biophysique de deux chercheurs de l'Ecole Normale Supérieure ».

JD

La thérapie génique au secours des dépressions graves
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

La thérapie génique pourrait être une nouvelle arme puissante contre des dépressions graves ne répondant à aucun traitement existant, assure une étude menée sur des souris et qui s'est basée sur des données cliniques humaines. L'étude a consisté à restaurer un gène qui active une protéine dans une partie minuscule du cerveau (le noyau accumbens) éliminant chez les souris de laboratoire les symptômes de dépression, précisent les auteurs de l'étude parue dans la revue médicale américaine Science Translational Medicine.

Etant donné ces résultats, nous disposons potentiellement d'une nouvelle thérapie pour cibler ce que nous pensons être une des causes profondes de la dépression chez l'homme', explique le Dr Michael Kaplitt, co-responsable de l'étude et professeur en chirurgie neurologique à la faculté de médecine de l'univeristé Cornell (New York).

« Les thérapies actuelles contre la dépression ne traitent que les symptômes mais pas les causes profondes de la maladie', ajoute-t-il. 'Et alors que les anti-dépresseurs donnent de bons résultats chez de nombreux patients, ceux souffrant d'une dépression avancée ne répondant pas à ces médicaments devraient, nous l'espérons, bénéficier de notre nouvelle approche', poursuit le Dr Kaplitt.

Cette recherche a montré que la protéine p11 activée dans cette seule zone du cerveau est essentielle pour ressentir du plaisir et le sentiment de satisfaction souvent absents chez les dépressifs. Cette région du cerveau avait été initialement étudiée dans des recherches sur l'accoutumance. Des analyses post-mortem ont révélé que les personnes atteintes de dépressions graves avaient des niveaux de protéine p11 très bas dans la zone du cerveau en question comparativement à des sujets normaux.

Bien que les chercheurs de l'étude estiment que la dépression est une maladie complexe dans laquelle nombre de régions du cerveau et de circuits neuronaux sont impliqués, ils soulignent qu'à la lumière des résultats obtenus le fait de restaurer la production de la protéine p11 pourrait altérer de façon significative le cours d'une dépression chez l'homme.

Sans protéine p11, les neurones, les cellules nerveuses, peuvent produire tous les récepteurs de sérotonine dont ils ont besoin mais ceux-là ne seront pas transportés à la surface de ces cellules', indique le Dr Kaplitt.

La sérotonine est une substance qui transmet l'influx nerveux entre les neurones ainsi qu'entre les neurones et un muscle. Le Dr Kaplitt a inséré le gène produisant la protéine p11 dans le noyau accumbens du cerveau de souris en utilisant un virus comme vecteur, une technique qu'il avait testée avec succès pour un traitement génétique de malades atteints de Parkinson dans un essai clinique de phase 1 dont les résultats avaient été publiés dans la revue médicale britannique The Lancet en 2007.

Yahoo

Vitamine B12 : une arme anti-Alzheimer
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Durant 7 ans, les chercheurs ont prélevé du sang chez 271 Finlandais de 65 à 79 ans. A l'origine, aucun ne présentait de signes de démence. Au cours de l'étude cependant, 17 de ces volontaires ont développé la maladie d'Alzheimer.

Ces derniers présentaient une concentration en homocystéine plus élevée. Cet acide aminé était déjà connu pour constituer un facteur de risque cardiovasculaire. Dans ce cas précis, l'étude a révélé que plus concentration en homocystéine était élevée, plus le risque de développer la maladie d'Alzheimer était accru. Or les auteurs ont aussi observé que des niveaux élevés de vitamine B12 faisaient baisser les taux de l'acide aminé incriminé.

Pour le Dr Babak Hooshmand, de l'Institut Karolinska de Stockholm en Suède, cette découverte est encourageante. Il déplore cependant « que la carence en vitamine B12 soit fréquentes chez les seniors ». Selon lui, « les recherches sur le rôle de la vitamine B12 comme marqueur du risque de maladie d'Alzheimer sont donc nécessaires. »

Rappelons que la vitamine B12 est présente dans certaines viandes (rognons et foie de boeuf ou de veau...), dans les oeufs, les crustacés ou encore dans des poissons comme le hareng, le maquereau, le saumon ou le thon. Une preuve supplémentaire que ces derniers sont bons pour la mémoire...

Yahoo

De l'aspirine à faible dose contre le cancer du côlon
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

On savait depuis les résultats d'études précédentes qu'une dose quotidienne d'au moins 500 milligrammes d'aspirine avait un effet préventif sur le cancer du côlon, mais les effets secondaires observés avec une dose aussi importante l'emportaient sur les bénéfices. Des spécialistes déclarent maintenant qu'une faible dose, l'équivalent d'une "dose nourrisson" (75mg) ou adulte normale (300mg) semble également être efficace.

Des chercheurs européens ont passé au crible 20 ans de résultats de quatre études portant sur plus de 14.000 personnes, initialement réalisées pour mesurer l'impact de l'aspirine sur le risque d'accident vasculaire cérébral.

Selon leur analyse, les personnes ayant pris quotidiennement une dose d'aspirine pour nourrisson ou pour adulte pendant six ans ont réduit leur risque de développer un cancer du côlon de 24 % et celui d'en mourir de 35 % par rapport à celles qui ont reçu un placebo ou n'ont rien pris du tout. Il semble qu'une dose pour nourrisson suffise à atteindre ce résultat. Or, prise longtemps à forte dose, l'aspirine peut irriter l'estomac, l'intestin grêle et le côlon, entraînant lésions et hémorragies.

L'action préventive d'une petite dose suggère que l'aspirine pourrait venir enrichir l'arsenal de prévention du cancer. Il faut cependant consulter un médecin avant d'en prendre quotidiennement.

Les chercheurs estiment que le médicament pourrait être bénéfique pour certaines personnes. "Quiconque présentant un quelconque facteur de risque, notamment des antécédents familiaux de cancer du côlon ou un polype antérieur, devrait vraiment prendre de l'aspirine", a déclaré Peter Rothwell, professeur à l'Université d'Oxford et co-auteur de l'étude.

Les études présentées dans le "Lancet" ont été réalisées avant l'utilisation à grande échelle des tests de dépistage tels que la coloscopie ou la sigmoïdoscopie, qui diminuent les risques de mourir d'un cancer du côlon de 40 à 70 %. Mais pour Peter Rothwell, l'aspirine peut encore améliorer les choses, le médicament semblant stopper les cancers de la partie supérieure de l'intestin, une région généralement mal dépistée par les examens.

Les quatre études ont suivi les patients pendant presque 20 ans, en vérifiant lesquels ont eu un cancer sur les registres médicaux et les certificats de décès. Sur les 8.282 personnes qui prenaient une faible dose d'aspirine, 119 (1,44 %) sont mortes d'un cancer colorectal. Parmi les 5.751 personnes qui prenaient un placebo ou rien, 121 (2,10 %) sont mortes de la maladie.

Les scientifiques pensent que l'aspirine agit en stoppant la production d'une enzyme en rapport avec quelques cancers, notamment du sein, de l'estomac, de l'oesophage et du côlon. Le cancer colorectal se situe à la seconde place des cancers dans les pays développés. On compte environ un million de nouveaux cas et 600.000 morts par an dans le monde chaque année.

AP

"Ephesia" détecte les cellules tumorales dans des micro-biopsies
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Certaines tumeurs cancéreuses ont la capacité d'envahir d'autres tissus pour former des métastases. Cette propagation tumorale se déroule alors en plusieurs étapes. Après avoir perdu leur capacité d'adhérence avec les cellules voisines, les cellules tumorales s'échappent du tissu originel, atteignent un vaisseau sanguin ou lymphatique pour finalement s'installer dans d'autres tissus comme les ganglions lymphatiques, la moelle osseuse, le foie, etc..

La présence de ces cellules tumorales isolées dans le sang - on parle alors de cellules tumorales circulantes ou CTC - dans les ganglions lymphatiques ou la moelle osseuse - on parle alors de cellules tumorales disséminées ou CTD - constitue un élément prédictif important de l'évolution de la maladie et de l'efficacité des traitements. Les caractériser peut donc aider au choix du traitement le mieux adapter pour prévenir le développement futur de métastases.

C'est dans le cadre du Programme Incitatif et Coopératif (PIC) sur la maladie micrométastatique à l'Institut Curie, mené en collaboration avec le Nikon Imaging Centre@Institut Curie-CNRS, l'entreprise Fluigent et des cliniciens de l'Institut Curie et de l'Institut Gustave-Roussy, que cette équipe a développé un "tamis à cellules" qui permet de capturer et d'étudier les cellules tumorales de façon automatisée et avec une grande spécificité.

Baptisé "Ephesia", ce "laboratoire sur puce", à base de microfluidique, tout comme les circuits intégrés en électronique, regroupe sur un support extrêmement réduit une multitude de processus automatisés et complexes. "Dans notre système, le tamis à cellules est constitué d'un réseau de colonnes formées de microbilles magnétiques portant des anticorps dirigés contre les protéines de surface des cellules tumorales, en l'occurrence la molécules CD19", explique Jean-Louis Viovy. Cet anticorps capture les lymphocytes B qui peuvent être à l'origine de plusieurs types de lymphomes en cas de mutations anormales dans leur génome.

Quelques microlitres d'échantillon suffisent. Aussi peuvent-ils être prélevés avec une micro-aiguille sous anesthésie locale. Le médecin évite alors un acte chirurgical plus lourd. Comparé "en aveugle" aux méthodes conventionnelles sur divers échantillons provenant de patients atteints de leucémies, Ephesia a obtenu 100 % de concordance sur le diagnostic, à partir d'un nombre de cellules dix à cent fois plus faible.

Les lymphocytes B capturés ainsi par les microbilles peuvent être alors observés à l'aide de microscopes haute résolution pour déterminer à quelle sous catégorie de leucémie ils correspondent et permettre au médecin de choisir le meilleur traitement. "Ephesia est plus qu'un détecteur de cellules ; ce laboratoire sur puce permet d'étudier individuellement les cellules isolées de façon plus approfondie qu'auparavant", précise Jean-Louis Viovy.

Une fois capturées, les cellules peuvent en effet être mises en culture afin que les chercheurs étudient leur pouvoir de division, leur réponse à un médicament, voire leur génome. En identifiant les caractéristiques propres à ces cellules, les chercheurs peuvent alors découvrir leurs points faibles vis-à-vis des traitements existants et développer les nouvelles approches de "médecine personnalisée", médecine grâce à laquelle chaque patient est traité par un médicament ciblé sur les caractéristiques moléculaires de sa propre tumeur.

BE

Hépatite C : de nouvelles avancées
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

La prise en charge de l'hépatite C chronique repose aujourd'hui, en première intention, sur une association de ribavirine et d'interféron alpha pégylé par voie sous-cutanée. Cependant ce protocole, s'il permet d'obtenir une réponse virologique prolongée (RVP) dans plus de la moitié des cas n'a pas résolu tous les problèmes, loin sans faut, en particulier en cas d'infection par un virus de génotype 1.

D'une part un nombre non négligeable de patients (10 à 14 % dans des populations pourtant sélectionnées) doivent interrompre le traitement en raison d'effets secondaires (liées généralement à l'interféron). D'autre part, la moitié environ des malades ayant un génotype 1 échappent au traitement. Enfin l'utilisation de médicaments actifs par voie parentérale accroît les difficultés logistiques et le coût du traitement ce qui est particulièrement crucial dans les pays en voie de développement ou vivent pourtant la majorité des sujets infectés.

Pour toutes ces raisons, la recherche de thérapeutiques antivirales actives per os est une priorité. Plusieurs molécules de ce type, appartenant à au moins 5 nouvelles classes sont en cours d'investigation dans le monde. Comme le plus souvent dans ces cas, les premiers essais sont réalisés en monothérapie (avec un risque élevé d'émergence de virus résistants) ou en association au traitement standard, ce qui n'améliore ni le coût du traitement ni sa facilité d'administration.

S'inspirant de ce que l'on a appris du traitement de l'infection à VIH, une équipe regroupant australiens, néozélandais et américains a quant à elle exploré une voie originale pour un essai de phase 1 : associer d'emblée deux antiviraux en expérimentation ayant des modes d'action différents chez des patients ne recevant pas de traitement standard.

En résumé le protocole de cette étude préliminaire de courte durée et de petite taille a inclus 88 patients infectés par un HCV de génotype 1 soit non traités jusqu'ici soit ayant déjà été traités par le protocole classique (avec ou sans succès). Ces malades ont été randomisés entre différentes combinaisons de RG7128 (un inhibiteur de la polymérase du virus de l'HCV) en association à du danoprevir (un inhibiteur de la protéase virale) et un placebo.

Les résultats ont montré que parmi les patients ayant reçu une association de produits actifs la diminution médiane de la charge en ARN viral au 14ème jour a été de - 3,2 à - 5,2 log10 UI/ml par ml contre une augmentation de 0,1 log10 sous placebo. La baisse de la charge virale a été particulièrement importante avec les plus fortes doses de l'association (- 5,1 log10 chez les patients qui n'avaient jamais été traités et - 4,9 chez les sujets résistants au traitement standard).

Sur cette courte période d'observation, le traitement a été bien toléré et aucune émergence de résistance n'a semble-t-il été observée contrairement à ce qui a été constaté dans des essais courts avec certains nouveaux antiviraux en monothérapie.

Ce type de schéma thérapeutique sans interféron apparaît comme une voie de recherche prometteuse qui pourrait annoncer un changement majeur dans la prise en charge des hépatites C chroniques.

JIM

Le cerveau capable d'entendre les formes ?
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Plusieurs espèces animales ont la capacité d'identifier des objets à partir de sons. C'est notamment le cas des dauphins ou des chauves-souris, et les chercheurs ont donc cherché à savoir si l'homme en est lui aussi capable.

Pour ce faire, les chercheurs ont réalisé des tests au cours desquels ils ont bandé les yeux de participants voyants qui ont appris à reconnaître de l'information spatiale tactile grâce à des sons cartographiés à partir de formes abstraites. Suite à cet apprentissage, les personnes sont parvenues à allier éléments auditifs et formes discernées de façon tactile, généralisant de nouvelles associations audition-toucher ou son-toucher.

"Le fait qu'une propriété du son, comme la fréquence, puisse servir à communiquer de l'information sur la forme semble indiquer que tant que la relation spatiale est codée de façon systématique, la forme peut être préservée et rendue", explique Jung-Kyong Kim, étudiant et auteur principal de l'étude publiée par la revue scientifique Experimental Brain Research.

"Nous vivons dans un monde où nous percevons les objets en utilisant de l'information provenant de multiples éléments sensoriels", poursuit le neuroscientifique Robert Zatorre. "Nous pouvons percevoir un objet polysensoriel comme une seule entité, car nous pouvons discerner des attributs équivalents avec différents sens". Cette recherche conforte l'hypothèse selon laquelle la perception se produit fondamentalement à un niveau abstrait, situé au-delà des modes d'apport sensoriel dans lesquels sont présentés les objets et événements.

MS

La thérapie génique contre la dépression
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Une étude publiée par la revue Science Translational Medecine laisse entrevoir - de façon encore très préliminaire - la possibilité d'une thérapie génique des dépressions sévères.

Cette stratégie curative, consistant à remplacer des gènes défectueux, ou à introduire des gènes correcteurs dans certaines cellules, est expérimentée depuis peu chez des malades parkinsoniens.

Mais elle est inédite pour la dépression. L'enjeu est énorme, puisque cette pathologie est en passe de devenir la deuxième cause d'invalidité après les maladies cardio-vasculaires, selon l'Organisation mondiale de la santé. Et qu'elle résiste, chez près d'un patient sur trois, à l'arsenal des médicaments antidépresseurs.

L'expérience, conduite par Brian Alexander (Weill Cornell Medical College de New York), a pris comme cobayes six jeunes souris mâles. Elle a d'abord inactivé à l'aide d'un virus, dans une minuscule région de leur cerveau appelée noyau accumbens, le gène p11, qui gouverne la synthèse de la protéine du même nom. Celle-ci est connue pour réguler le signal transmis aux cellules cérébrales par la sérotonine, un neuromédiateur impliqué dans l'humeur, le sommeil et la mémoire.

Les chercheurs ont alors observé les mouvements des rongeurs, lorsqu'ils les suspendaient par la queue, ou qu'ils les plongeaient dans une bassine d'eau dont ils ne pouvaient s'échapper. Ils ont constaté que les animaux renonçaient plus vite à se débattre ou à nager, une résignation classiquement observée dans les modèles animaux de dépression. Signe corroboré par leur moindre appétence pour une boisson sucrée, rappelant l'anhédonie (insensibilité au plaisir) des personnes dépressives.

L'équipe a ensuite procédé à l'expérience inverse, en réintroduisant dans leur cerveau, par le truchement d'un autre virus, le bon gène, afin de restaurer l'expression de la protéine. Les animaux ont retrouvé une agitation normale, en même temps que leur goût pour le sucre.

Parallèlement, les chercheurs ont passé au scalpel les tissus cérébraux de 34 cadavres d'humains, dont la moitié avait souffert de dépression et les autres non. Et ils ont découvert, dans le noyau accumbens des premiers, un niveau plus faible de la protéine p11.

Ils en concluent que, chez l'homme comme chez la souris, le noyau accumbens et le gène p11 jouent un rôle-clé dans la dépression. Et qu'une thérapie génique pourrait être envisagée pour "des patients présentant une dépression majeure, et réfractaires aux autres traitements antidépresseurs".

LM

Le cerveau des abeilles plus fort qu'un ordinateur
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Malgré leur minuscule cerveau, les abeilles savent très bien résoudre des problèmes complexes qu'un ordinateur peut prendre plusieurs jours à résoudre.

Des scientifiques de l'université de Royal Holloway à Londres ont découvert que les insectes apprennent à parcourir le chemin le plus court entre toutes les fleurs qu'ils trouvent de manière aléatoire pour butiner, rapporte le Guardian, résolvant ainsi le problème du voyageur de commerce. Ce problème, un des plus étudiés dans le domaine de l'optimisation combinatoire, a été formulé pour la première fois en 1859, et se résume avec l'énoncé suivant: «Un voyageur de commerce doit visiter une et une seule fois un nombre défini de villes et revenir à son point d'origine. Trouvez l'ordre de visite des villes qui minimise la distance totale parcourue par le voyageur

A première vue facile, le problème devient extrêmement compliqué dès qu'on augmente le nombre de villes, le nombre de chemins possibles passant par 69 villes s'élevant à un nombre d'une longueur de 100 chiffres. Les ordinateurs arrivent à résoudre le problème en comparant la longueur de tous les chemins possibles et en déterminant le plus court, mais on doit se contenter de solutions approchées quand il s'agit d'un grand nombre de points, et cela peut prendre des jours à un ordinateur. Les abeilles arrivent quant à elles à résoudre le problème avec un cerveau de la taille d'une graine de gazon.

Le Dr. Nigel Raine, du département de sciences biologiques de Royal Holloway, explique :«Les abeilles butineuses résolvent le problème du voyageur de commerce tous les jours. Elles découvrent des fleurs dans de multiples endroits et, parce qu'elles utilisent beaucoup d'énergie pour voler, elles trouvent le chemin qui les fait voler le moins.»

L'étude a des implications pour notre vie quotidienne : «La vie moderne dépend de réseaux tels que les flux de trafic, l'information sur Internet ou encore les chaînes logistiques», écrit le Guardian. «Comprendre comment les abeilles arrivent à résoudre le problème du voyageur de commerce avec un si petit cerveau pourrait nous aider à trouver des manières plus simples de gérer ces connexions».

Slate

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
La première voiture au monde autonome en circulation urbaine
Vendredi, 29/10/2010 - 00:00

Pour la première fois au monde, une voiture a été capable de circuler en conditions réelles au milieu du trafic urbain. Le véhicule, baptisé "Leonie", développé par une équipe composée de chercheurs de 3 facultés différentes de l'Université de Brunswick (Basse-Saxe), a parcouru automatiquement un trajet qui lui a été imposé au préalable.

A des vitesses atteignant les 60 km/h, le véhicule a été capable de suivre les voies, de passer des intersections, de prendre en compte des obstacles et d'adapter les distances de sécurité et sa vitesse au trafic. Un conducteur a néanmoins été installé au volant pour intervenir en cas de dysfonctionnement.

"L'avancée réalisée depuis notre premier véhicule est très importante", explique Markus Maurer de l'Université de Brunswick. "Alors que Caroline

Le véhicule utilisé pour ce projet est une Volkswagen Passat 2.0 TDI. Il calcule sa position par satellite et une multitude de détecteurs laser et radars lui permettent de percevoir et d'exploiter son environnement.

Le Land de Basse-Saxe a accordé une autorisation spéciale pour ces essais, à la suite d'une expertise établie par le TUV Nord Mobilität. Par ailleurs, un deuxième passager est nécessaire pour indiquer l'état des feux au véhicule, celui-ci n'étant pas encore en mesure de les reconnaitre. Le projet, qui porte le nom de "Stadtpilot", est exclusivement financé à l'aide des moyens des instituts impliqués de l'Université de Brunswick.

[BE">nom du premier véhicule] évoluait dans un scénario prédéfini dans un espace fermé à la circulation, il s'agit ici de maîtriser un environnement urbain dynamique.

Léonie doit gérer un grand nombre de véhicules sur la route, qui réagissent différemment et enfreignent parfois les règles ; elle doit adapter sa vitesse à la circulation et, enfin, un concept de sécurité très poussé est nécessaire pour ne pas mettre en danger les automobilistes et les occupants du véhicule". Et d'ajouter : "Leonie doit non seulement maîtriser le code de la route, mais aussi tout ce qu'un humain doit savoir faire pour conduire une voiture. Elle doit "voir" son environnement, prendre des décisions et commander elle-même le volant, l'accélérateur et le frein".

Le véhicule utilisé pour ce projet est une Volkswagen Passat 2.0 TDI. Il calcule sa position par satellite et une multitude de détecteurs laser et radars lui permettent de percevoir et d'exploiter son environnement.

Le Land de Basse-Saxe a accordé une autorisation spéciale pour ces essais, à la suite d'une expertise établie par le TUV Nord Mobilität. Par ailleurs, un deuxième passager est nécessaire pour indiquer l'état des feux au véhicule, celui-ci n'étant pas encore en mesure de les reconnaitre. Le projet, qui porte le nom de "Stadtpilot", est exclusivement financé à l'aide des moyens des instituts impliqués de l'Université de Brunswick.

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