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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 352
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 19 Septembre 2005
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Egalement dans ce numéro
TIC
Un nouveau système permet d'utiliser Skype sur téléphone mobile
Vers un verrouillage automatique des accès à Internet
Japon : un appareil permet aux grands paralysés de "parler avec la pensée"
Microsoft et Intel soutiennent le format HD DVD de Toshiba
Matière
Un matériau nanoporeux aux performances inégalées
Des nanotubes de carbone en feuilles aux propriétés exceptionnelles
Le Koweït du futur se trouve-t-il en Virginie ?
Des puces consommant moins d'un Watt en 2010
Des voitures électriques de nouvelle génération pour la Poste
Quand les marcheurs produisent de l'électricité !
Le plus grand parc éolien de France ouvrira fin 2007 en Aveyron
Espace
Découverte d'une galaxie huit fois plus massive que la Voie Lactée
Terre
Les gaz à effet de serre se sont accrus de 20 % depuis 1990
L'été 2005 au deuxième rang des plus chauds de la décennie en France
Canicule 2003 : la pousse des plantes a marqué le pas en Europe
Vivant
Des injections de cellules-souches humaines pour réparer la moelle épinière
De l'actuelle grippe du poulet au risque de pandémie humaine
Fumer très peu tue aussi
Manger des fruits et légumes réduirait les risques de cancer du poumon
Un modèle animal pour étudier la trisomie 21
Homme
Téléchargement de films : Canal Plus tire le premier
Edito
Vers la carte personnelle universelle



La plupart des pays développés ont décidé de rendre obligatoires pour leurs ressortissants des papiers d'identité électronique munis d'une puce contenant, d'une part, des données biométriques et, d'autre part, un numéro personnel d'identification faisant office de signature électronique.

Pour la France, les données biométriques retenues sont les empreintes digitales et le visage avec la possibilité, dans une phase ultérieure, d'intégrer d'autres données comme l'empreinte de l'iris ou, à plus long terme, l'ADN. L'avantage de ces données biométriques, quasiment impossibles à falsifier, est qu'elles permettent, surtout si on les recoupe, d'identifier de manière presque absolue le titulaire de la carte.

Cette carte d'identité nationale électronique actuellement en gestation répond à une double nécessité : il s'agit d'une part de mettre un terme au trafic très important de faux papiers qui facilitent les activités criminelles en tout genre. D'autre part, cette carte électronique va permettre une fiabilité d'identification qui ne pourra que favoriser le développement des transactions électroniques de toute nature et faciliter les formalités et démarches administratives et sociales.

Le programme INES (Identité Nationale Electronique Sécurisée) est un projet global consistant à fusionner et sécuriser les procédures de demande de passeport européen biométrique et de carte nationale d'identité électronique afin de lutter contre les fraudes à l'identité, sources de nombreuses infractions (immigration illégale, fraude aux allocations, aux droits sanitaires et sociaux, escroqueries...).

Le passeport intègre une puce sans contact contenant la photo et les empreintes de son titulaire. La carte d'identité nationale électronique s'inscrit dans le cadre du projet ADELE. Outre sa fonction d'identification, elle aura aussi vocation à simplifier l'obtention d'autres titres et permettre l'accès à l'administration électronique. Elle sera divisée en blocs distincts et sécurisés.

Le premier relatif à l'identité de la personne (état civil, adresse, empreinte des deux index, photo, signature manuscrite, préfecture ayant délivré la carte et son numéro). L'identité du porteur de la carte sera accessible par un procédé sans contact, au profit des seules autorités habilitées (délivrance des titres, gendarmerie et police dans le cadre de contrôles d'identité et des enquêtes judiciaires).

Le second permettra l'authentification de la carte (avec un code secret) sans que les données personnelles de son titulaire ne soient transférées.

Un bloc « signature électronique » est également prévu pour signer des documents authentiques de l'e-administration ou toute autre transaction électronique privée. Enfin, un bloc « portfolio personnel » permettra aux citoyens de stocker des informations complémentaires pour faciliter leurs transactions électroniques.

Cette carte électronique est donc appelée à devenir à terme une véritable carte universelle polyvalente qui se substituera aux nombreuses cartes que chacun utilise chaque jour : carte d'identité, carte bancaire, carte de sécurité sociale, carte d'accès...

Grâce à cette carte universelle biométrique et à l'inclusion d'une puce RFID, il sera possible dans quelques années de régler nos achats, démarrer notre voiture, prendre le bus, retirer de l'argent ou transmettre notre dossier médical personnel à notre médecin, de la manière la plus simple, la plus rapide et la plus naturelle qui soit, sans même sortir notre carte personnelle de notre poche.

Mais on peut aller plus loin et imaginer que le support matériel de nos données personnelles puisse lui-même se diversifier. Ces données biométriques personnelles pourraient alors être intégrées, selon les choix et les besoins de l'utilisateur, dans une carte type carte de crédit, ou dans un terminal numérique du type mobile, qui deviendrait alors un véritable terminal universel sécurisé. On peut aussi imaginer que, dans certains cas, et pour les personnes qui en feront expressément la demande, les données personnelles et biométriques puissent être inscrites dans une minuscule puce RFID implantée sous la peau, ce qui présenterait de grands avantages en matière de télémédecine et de télé-assistance, notamment pour les personnes âgées ou malades.

Quant aux menaces du type Big Brother d'atteintes aux libertés individuelles que certains brandissent en évoquant cette carte d'identité électronique, on ne peut les écarter d'un revers de main mais il convient d'éviter les procès d'intention injustifiés. Notre Etat de droit est tout à fait capable, comme dans le cas de la vidéosurveillance et des données informatiques, de mettre en place des garde-fous juridiques efficaces pour protéger la vie privée et les libertés individuelles.

L'Etat et la justice devront également veiller à ce que la puce RFID contenue dans cette future carte ne puisse pas être activée et lue à l'insu de l'utilisateur et ne soit accessible par les autorités que dans des conditions légales strictement définies.

Pour garantir la légitime protection de la vie privée, l'Etat a retenu la création de trois bases nationales distinctes, un fichier central d'état civil sous l'autorité du ministère de la justice, et deux autres pour les empreintes digitales et la photo d'identité. La consultation et la mise en relation de ces fichiers seront encadrées par un système d'habilitation nominatif très strict.

Mais contrairement à ce que les opposants de principe à la carte d'identité électronique voudraient nous faire croire, nos concitoyens sont globalement très majoritairement favorables au projet de carte nationale d'identité électronique (à 74 %), à la constitution d'un fichier informatique national des empreintes digitales pour lutter contre les fraudes à l'identité (à 75 %) et au caractère obligatoire de la carte (à 69 %), selon un sondage IPSOS récent.

En tout état de cause, je suis persuadé que les avantages d'une telle carte universelle et polyvalente seraient bien supérieurs à ses éventuels inconvénients car cette carte universelle faciliterait de manière considérable tous les actes de notre vie quotidienne (démarches administratives et sociales, soins et achats en ligne notamment), permettrait de lutter de manière plus efficace contre la criminalité organisée et le terrorisme et deviendrait un vecteur majeur de la société numérique. Je fais donc le pari que cette carte universelle nous paraîtra dans quelques années aussi indispensable et naturelle que notre mobile ou notre PC aujourd'hui.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Un nouveau système permet d'utiliser Skype sur téléphone mobile
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

IPdrum, une petite entreprise norvégienne, a lancé un produit qui permet d'utiliser Skype sur son téléphone mobile pour passer des appels internationaux, afin de tirer profit de l'explosion de la téléphonie sur internet. Le système d'IPdrum, qui nécessite l'utilisation de deux téléphones mobiles, repose sur un logiciel maison et un câble USB. Un des téléphones mobiles est relié à l'ordinateur sur lequel est installé Skype via le câble USB. Le logiciel Ipdrum utilise ensuite ce mobile pour rediriger l'appel sur le portable de l'utilisateur. Skype, le logiciel en libre téléchargement qui permet de téléphoner gratuitement dans le monde entier, est sorti en août 2003, et a surpris les observateurs en séduisant près de 60 millions d'utilisateurs dans le monde, sans le moindre investissement en marketing ni en infrastructures télécoms coûteuses. Mais jusqu'ici les utilisateurs de Skype se servaient généralement d'un casque et étaient obligés de rester devant leur ordinateur pour pouvoir téléphoner. Ipdrum a donc mis sur le marché pour 69,95 dollars (57,33 euros) un câble et un logiciel qui permettent aux utilisateurs de Skype d'émettre des appels avec leurs téléphones portables traditionnels. "La technologie de Skype et ses utilisateurs ont fait le plus dur. L'objectif d'Ipdrum est d'élargir l'audience de Skype en permettant de passer et de recevoir des appels loin de son ordinateur", a déclaré aux journalistes Kjetil Mathisen, le directeur général du groupe norvégien.

Reuters

Vers un verrouillage automatique des accès à Internet
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Pédocriminalité, pornographie, incitation à la haine raciale, aux violences, à l'anorexie, au suicide... Les dangers du Web sont nombreux et à portée de main des plus jeunes. «Internet est comme une grande ville avec de belles vitrines, des lumières, mais aussi des rues obscures», a résumé le ministre de la Famille. Déterminé à protéger l'enfant de ces risques, le gouvernement a donc inscrit cette lutte dans les priorités de sa politique familiale. Parmi de nombreuses mesures de sensibilisation et de partenariat avec les acteurs de l'Internet, le gouvernement devrait imposer aux fournisseurs d'accès à Internet (FAI) de proposer gratuitement à leurs abonnés une solution de contrôle parental activée par défaut, autrement dit automatique. Configurable par les parents avec des critères pré-établis, ce contrôle se mettrait en route à chaque connexion, contraignant tout adulte à le désinstaller s'il n'en veut pas. «A l'heure actuelle, l'accès à ces outils est compliqué, les parents doivent aller chercher le logiciel de contrôle dans des onglets qui diffèrent d'un FAI à un autre, ils sont souvent inconfigurables, en plus de quoi ils sont facturés en sus de l'abonnement !, s'indigne Christine du Fretay, présidente de l'association e-enfance/Communiquer en toute sécurité. Il est temps d'arrêter l'hypocrisie des FAI qui, depuis quatre ans, font preuve de résistance et de mauvaise foi ! On ne construit pas de voiture sans ceinture de sécurité.

Il ne faut pas d'ordinateur sans contrôle parental.» La mesure fait grincer des dents l'Association des fournisseurs d'accès (AFA), qui s'est fendue d'un communiqué pour dire son étonnement face au «manque de concertation», à la difficulté à mettre en oeuvre une telle mesure, «aussi irréaliste d'un point de vue technique que d'un point de vue pratique». Après quoi elle dressait une longue liste d'atteintes «au droit du consommateur», «à la société de l'information», «au marché de l'édition des outils de contrôle parental»... A l'heure actuelle, seuls 17 % des parents ont un outil de contrôle parental alors qu'ils sont 87 % à être conscients des dangers d'Internet pour leurs enfants, selon une toute récente étude Médiamétrie.

Figaro

Japon : un appareil permet aux grands paralysés de "parler avec la pensée"
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Des chercheurs japonais ont inventé un appareil qui permet aux personnes atteintes de paralysie musculaire totale de dire "oui" ou "non", en mesurant les flux de sang dans leur cerveau. Cet appareil baptisé "Kokoro-gatari" ("parler avec la pensée") a été développé conjointement par le géant de l'électronique Hitachi, l'entreprise Excel du groupe Mechatronix, et l'Association japonaise des malades de la sclérose latérale amyotrophique. Les personnes atteintes de cette grave maladie neuro-dégénérative finissent par ne plus pouvoir parler ni effectuer le moindre mouvement, y compris cligner des yeux, mais continuent à penser normalement. Les chercheurs ont mis au point un bandeau qui, placé sur la tête du patient, émet des rayons infrarouges qui mesurent les flux de sang dans son cerveau. "Si le patient veut dire oui, il doit stimuler sa pensée par exemple en effectuant un calcul ou en chantant mentalement une chanson, ce qui enverra un flux supplémentaire de sang dans son lobe frontal", ont expliqué les entreprises dans un communiqué. A l'inverse, pour dire non, le malade doit se détendre complètement pour laisser le flux de sang inchangé. L'appareil donne une réponse à 80 % correcte dans les 36 secondes. "Parler avec la pensée" devrait être commercialisé au Japon vers la fin 2005 au prix de 470.000 yens (3.470 euros). Son exportation n'est pas envisagée pour le moment.

AFP

Microsoft et Intel soutiennent le format HD DVD de Toshiba
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Les américains Microsoft et Intel ont annoncé qu'ils soutiendraient le format HD DVD, norme de la future génération de DVD défendue par le japonais Toshiba. Le premier éditeur de logiciels mondial et le numéro un mondial des semi-conducteurs estiment que ce standard permettra au consommateur de copier plus facilement les films en haute définition sur le disque dur de leur ordinateur. La prochaine génération de DVD (digital versatile disc) est conçue pour stocker des films ou tout autre type de contenu, avec une précision accrue.

Depuis trois ans, Toshiba et Sony se font la guerre pour savoir lequel de leur format privilégié, le HD DVD pour le premier et le Blue Ray pour le second, remportera l'adhésion du secteur et leur ouvrira les portes d'un marché lecteurs DVD, disques durs et disques optiques, estimé à plusieurs milliards de dollars. Microsoft avait annoncé en juin qu'il collaborerait avec Toshiba au développement de la technologie HD DVD.

Intel et Microsoft ont expliqué qu'ils choisissaient le HD DVD, du fait de sa technologie "hybride" qui conjugue la génération actuelle de DVD et le HD DVD. Ils ont ajouté que les disques HD DVD seraient moins coûteux à produire. Les deux formats concurrents, soutenus d'un côté par Toshiba, Nec et Sanyo Electric et de l'autre par Sony, Samsung Electronics et Matsushita Electric Industrial, ont tous deux recours à des rayons lasers bleus, d'une longueur d'onde plus courte que les habituels lasers rouges, et qui permettent donc de stocker plus de données, donc une meilleure définition d'image comme le requièrent les films et la télévision haute définition.

Reuters

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Matière
Matière et Energie
Un matériau nanoporeux aux performances inégalées
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

En combinant chimie raisonnée et simulation numérique, une équipe dirigée par Gérard Ferey de l'Institut Lavoisier (CNRS/Université de Versailles) vient de mettre au point un nouveau matériau nanoporeux, le téréphtalate de chrome, dont les performances dépassent de loin celles des meilleurs matériaux connus jusqu'à présent. Avec des pores de 2.9 et 3.4 nanomètres de diamètre et une surface spécifique adsorbante de 6 000 mètres carrés par gramme, ce solide, décrit dans la revue Science, se révèle aussi être le meilleur matériau pour le stockage de l'hydrogène.

Ces nanomatériaux aux propriétés adsorbantes (adhésion et fixation à la surface) sont capables de piéger, capturer un certain nombre de substances ou de molécules. Ils peuvent notamment séparer ou stocker des gaz comme l'hydrogène (utiles pour les piles à combustible), le méthane ou le gaz carbonique, mais aussi permettre une extraction ou un piégeage sélectif de solvants. Ces solides poreux deviennent alors des matériaux stratégiques en terme d'énergie et de développement durable.

Ces chercheurs du CNRS viennent de décrire le téréphtalate de chrome ou MIL-101 (Matériaux de l'Institut Lavoisier n°101), un solide cristallisé dont les performances dépassent de très loin celles des meilleurs matériaux connus jusqu'à présent. Sa maille, d'un volume de plus de 700.000 angströms (10-10) avoisine celle des protéines. Ce nanomatériau possède deux types de pores de diamètres accessibles de respectivement 2.9 et 3.4 nm et une surface spécifique de près de 6 000 mètres carrés par gramme, ce qui laisse loin derrière le précédent record de 4 500 mètres carrés par gramme détenu par une équipe américaine. Ces pores peuvent accueillir en quantité importante des espèces moléculaires volumineuses, comme des ions de Keggin d'un diamètre de plus de 1nm qui sont d'excellents catalyseurs, mais aussi des médicaments comme l'ibuprofène. Le MIL-101 se révèle d'autre part être le meilleur matériau actuel pour le stockage d'hydrogène.

CNRS

Des nanotubes de carbone en feuilles aux propriétés exceptionnelles
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

L'équipe du Pr Baughman de University of Texas at Dallas, qui s'était déjà distinguée début 2005 en produisant des fibres et câbles tressés a base de nanotubes de carbone, vient de réaliser une nouvelle avancée importante en fabriquant des feuilles et des rubans à partir des mêmes nano objets. Les précédentes méthodes de mise en forme de feuilles utilisaient des dispersions de nanotubes en solution, procédé lent et difficile à contrôler. La méthode mise au point par les chercheurs de Dallas est dérivée de la technique de filage qu'ils ont élaborée précédemment pour la fabrication de fils, et permet d'obtenir des feuilles de 5 centimètres de large et de un mètre de long. Après densification, ces feuilles ont une épaisseur de l'ordre de 50 nanomètres, sont transparentes, très souples, conductrices et présentent des propriétés mécaniques exceptionnelles, supérieures à celles du Mylar et du Kapton qui sont utilisés pour la fabrication de véhicules spatiaux ultralégers. Avec de telles propriétés, les potentialités d'applications sont très importantes : on peut envisager par exemple d'utiliser ces feuilles comme électrodes souples pour des dispositifs électroluminescents organiques ou pour des cellules solaires, ou comme matériau pour la réalisation de supercapacités, d'éléments chauffants ou d'antennes. Les premières applications pourraient apparaître dans un délai tres court, de l'ordre de cinq ans.

BE

Le Koweït du futur se trouve-t-il en Virginie ?
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Le Department of Defense prend des positions offensives afin de promouvoir des alternatives énergétiques aux pétroles conventionnels. Ses motifs tiennent à la vulnérabilité stratégique résultant de la dépendance énergétique croissante des Etats-Unis, mais également au souci de rendre ses activités plus respectueuses de l'environnement. La facture de la dépollution des anciens sites militaires est en effet très lourde et la responsabilité du DoD se trouve engagée dans des litiges environnementaux lourds de conséquences financières, telle l'affaire récente de la pollution des eaux par les perchlorates. A l'occasion d'une réunion du Consortium for Fossil Fuel Science, le DoD a presenté la stratégie offensive qu'il souhaite déployer pour mettre sur les rails la filière industrielle des carburants synthétiques à base de charbon, utilisant le procèdé de liquéfaction Fischer-Tropsch. Le potentiel des Etats-Unis est considérable, du fait des réserves gigantesques en charbon et en huiles non conventionnelles : environ 2300 milliards d'équivalents barils. Selon les estimations du DoD, le seul territoire de la Virginie de l'Ouest abriterait des réserves de charbon permettant la synthèse d'environ 70 milliards de barils de pétrole (soit 80 % des réserves pétrolières du Koweït).

Mis au point dans les années 20, le procédé Fischer-Tropsch est très performant, mais il nécessite des investissements très lourds ce qui le rend économiquement vulnérable aux fluctuations à la baisse du cours du baril de pétrole. Toutefois, au vu des sommets atteints récemment et des tensions durables du marché, personne ne croit plus à un retour du prix du baril à un niveau susceptible de menacer la rentabilité des pétroles synthétiques. La stratégie du DoD consiste à initier la demande en s'introduisant sur le marché des pétroles non conventionnels. Selon ses estimations, ses besoins susciteraient la construction de trois installations de liquéfaction aux USA. Le DoD représente 4 % de la demande pétrolière des Etats-Unis, soit environ 650.000 barils/jour.

CFFS ;

Des puces consommant moins d'un Watt en 2010
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Après des années de course effrénée à la puissance, le fondeur Intel semble vouloir changer de stratégie et miser sur la réduction de la consommation électrique de ses processeurs. Il laisse ainsi de côté la notion de fréquence d'horloge pour se focaliser sur l'économie d'énergie. Actuellement, les processus de calcul ne comptent que pour moitié dans la consommation électrique d'une puce ; le reste du courant est dissipé dans les circuits et les jonctions en état de veille. La société de microélectronique a donc annoncé la mise au point d'un nouveau prototype de processeur gravé en 65 nm, baptisé P1265, offrant une réduction d'un facteur 1000 de la perte d'énergie par rapport à ses produits actuels. Cette nouvelle génération de processeur est attendue sur le marché grand public pour 2007, date de sortie annoncée de la prochaine génération de processeurs Intel comme le Merom, qui devrait consommer 10 fois moins d'énergie que les Pentium mobile. Destinée à équiper agendas électroniques, téléphones et autres ordinateurs portables, elle reposera sur une architecture double noyau et sera capable d'exécuter des instructions en 64 bits. L'objectif d'Intel est de fournir à la fin de cette décennie des puces ne consommant que 0,5 watts au lieu d'une dizaine aujourd'hui.

NYT

Des voitures électriques de nouvelle génération pour la Poste
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Les deux premiers exemplaires de la Cleanova II, voiture électrique de nouvelle génération conçue par la société des véhicules électriques (SVE), filiale commune de Dassault et du carrossier Heuliez, ont été remis à la Poste, a annoncé la SVE. Huit véhicules utilitaires électriques de ce type, fabriqués sur la base d'une Renault Kangoo, vont être livrés d'ici la fin de l'année à la Poste qui va en tester quatre à Paris et quatre à Bordeaux, a rappelé le PDG de SVE Michel Herchin, venu présenter la Cleanova au ministre des Transports Dominique Perben. A cette occasion, la SVE a fait valoir les avantages économiques et écologiques de ces prototypes de voiture électrique en soulignant que son coût d'utilisation était en moyenne six fois inférieur à celui d'une voiture thermique, soit environ 1 euro aux 100 kilomètres.

Ces véhicules disposent d'une autonomie de 200 kilomètres. Une version hybride, dotée d'un petit moteur thermique, est prévue. "C'est une expérience très convaincante", a assuré M. Perben après avoir essayé un modèle Cleanova/Scénic en compagnie de Serge Dassault. "Il faudrait passer à la phase industrielle", a ajouté le ministre. Le seuil de rentabilité de la Cleanova serait de 10.000 à 15.000 véhicules par an, vendus au prix d'une Kangoo ou d'une Scénic classique, a de son côté estimé Sébastien Rembauville, directeur commercial de la SVE. Outre La Poste, EDF va aussi tester la Cleanova. Des discussions sont également en cours avec des collectivités locales et un loueur longue durée, selon la SVE.

Wanadoo

Quand les marcheurs produisent de l'électricité !
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Effet de serre oblige, tous les moyens sont bons pour produire de l'électricité sans avoir à brûler du charbon ou du gaz. Une équipe de l'université de Pennsylvanie a eu l'extravagante idée d'aller chercher des kilowattheures dans le pas cadencé des randonneurs. On ne vous fait pas marcher : le papier scientifique vient d'être publié par la revue Science. L'idée de base est que le corps d'un marcheur s'élève entre 4 et 7 centimètres entre le moment où il repose sur deux pieds et celui où le pied arrière vient à la hauteur du pied avant. Ce mouvement d'oscillation vertical peut être récupéré pour produire de l'énergie. Grâce au sac à dos ! En effet, il suffit de le fixer sur un dispositif à ressort pour que, durant la marche, celui-ci accomplisse un mouvement de haut en bas et de bas en haut. Et qui dit mouvement dit récupération d'énergie par le biais d'un pignon monté sur un générateur électrique. Le plus beau, c'est que ça marche puisque les expérimentateurs ont réussi à produire 7,4 watts avec un sac à dos pesant 38 kilos. De quoi alimenter torche, GPS, téléphone, ordinateur et tous ces appareils électroniques sans lesquels les explorateurs modernes seraient perdus. Du coup, ceux-ci n'auront plus à emporter une grande quantité de batteries qui peuvent représenter jusqu'au quart du paquetage.

Le Point

Le plus grand parc éolien de France ouvrira fin 2007 en Aveyron
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

La préfecture de l'Aveyron vient d'autoriser la construction à Salles-Curan (Aveyron) d'un parc de 29 éoliennes d'une puissance totale de 87 mégawatts, qui deviendra fin 2007 le plus grand parc éolien de France, a-t-on appris auprès de SIIF Energies France (groupe EDF), à l'origine du projet. Le projet développé par SIIF Energies France, filiale d'EDF spécialisée dans les énergies renouvelables, nécessitera un investissement de 100 millions d'euros et devrait générer une dizaine d'emplois à son ouverture dans le second semestre 2007.

Les éoliennes, d'une puissance de 3 mégawatts chacune et hautes de 125 m, seront implantées sur les hauteurs du village de Salles-Curan et des communes avoisinantes, situées à l'ouest de Millau, dominant le Lévézou. Le plus grand parc éolien de France, actuellement en construction, est situé à Ally, en Haute-Loire et est composé de 26 éoliennes d'1,5 MW pour un investissement de 52,6 millions d'euros.

La puissance développée par le parc éolien de Salles-Curan devrait pouvoir alimenter la consommation électrique d'une ville de 134.000 habitants. L'électricité ainsi fournie devrait être particulièrement destinée aux régions proches (l'Aveyron, le littoral méditerranéen voire l'agglomération toulousaine). Initiatrice du projet lancé en 2001, SIIF Energies a reçu le soutien d'industriels aveyronnais ainsi que du maire de "cette commune de 1.100 habitants en hiver et 10.000 en été", a précisé Maurice Combette, le maire qui s'est déclaré "très réceptif aux énergies renouvelables". "La spécificité de ce projet est qu'il a reçu un important soutien avec notamment la création d'une association regroupant quelque 250 membres", a souligné Nadia Pezet, chef du projet à SIIF Energies. Les retombées économiques pour les collectivités territoriales devraient être conséquentes, a indiqué le maire de Salles-Curan, qui recevra annuellement 60 à 70.000 euros des loyers des neuf éoliennes implantées sur sa commune.

AFP

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Espace
Espace et Cosmologie
Découverte d'une galaxie huit fois plus massive que la Voie Lactée
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Des astronomes américains ont annoncé mardi la découverte d'une galaxie née dans l'enfance de l'Univers, huit fois plus massive que la Voie Lactée. La masse importante et la maturité de cette galaxie au moment où l'Univers --dont l'âge est estimé à 13,5 milliards d'années-- n'avait que 800 millions d'années, a surpris la communauté astronomique. "Nous avons trouvé cette galaxie aux distances les plus éloignées, là où les autres galaxies déjà découvertes sont jeunes et petites", a expliqué dans un communiqué Bahram Mobasher, du "Space Telescope Science Institute". "Mais au lieu de cela nous avons vu des indications que cette galaxie est remarquablement développée et beaucoup plus massive, ce qui est une grande surprise", a-t-il ajouté.

Jusque là, les scientifiques estimaient que les premières galaxies formées dans les débuts de l'univers contenaient beaucoup moins d'étoiles que celles créées plus tard, comme la Voie Lactée où se situe notre système solaire. Cette découverte tend à indiquer que la grande partie de la formation des galaxies s'est produite beaucoup plus tôt, a pour sa part souligné Richard Ellis, professeur d'astronomie à l'Institut de technologie de Californie et membre de l'équipe ayant fait cette découverte avec les deux télescopes de l'espace de la Nasa, Spitzer and Hubble. "Cette galaxie est un objet très révélateur", a-t-il insisté. "Bien que l'univers n'eût que 6 % de son âge actuel, cette galaxie avait déjà une masse d'étoiles huit fois plus grande que celle de la Voie Lactée", a relevé cet astronome. "Si la mesure de la distance de cet objet est confirmée, cela indiquera que l'activité galactique était beaucoup plus intense dans une période encore plus reculée de l'histoire de l'Univers", a expliqué Richard Ellis. "C'est comme si en traversant l'océan on rencontrait une mouette qui signale que la terre est proche", a-t-il dit. "La découverte de cette galaxie nous donne de bonnes raisons de chercher au-delà vers l'aube cosmique quand la première galaxie est née", a ajouté l'astronome.

STSI

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Les gaz à effet de serre se sont accrus de 20 % depuis 1990
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Les gaz à effet de serre, dont surtout le dioxyde de carbone (CO2), ont augmenté de 20 % de 1990 à 2004 sur la planète, selon un nouvel indice publié par le NOAA, l'agence fédérale américaine océanographique et atmosphérique. L'indice annuel de mesure des émissions liées au réchauffement atmosphérique, appelé "Annual Greenhouse Gas Index" ou AGGI, traque l'accumulation de ces gaz dans l'atmosphère provenant de l'activité industrielle, des gaz d'échappement automobile mais aussi des phénomènes naturels.

En s'accumulant, ces gaz peuvent contribuer à retenir la chaleur solaire et entraîner une élévation progressive de la température à la surface du globe, explique le NOAA, qui dépend du Département du Commerce. La température moyenne à la surface de la Terre a augmenté d'un degré Celsius au 20e siècle, selon les mesures scientifiques. "Cet indice --qui sera publié annuellement en avril-- nous fournit une mesure très utile pour traquer la composition de l'atmosphère alors que nous nous efforçons de mieux comprendre la dynamique du climat terrestre", a expliqué dans un communiqué le vice-amiral Conrad Lautenbacher, sous-secrétaire au Commerce pour les océans et l'atmosphère.

David Hofmann, le directeur du NOAA a souligné que le nouvel indice "AGGI servira de jauge pour mesurer le succès ou l'échec des efforts mis en oeuvre dans l'avenir pour réduire les émissions de CO2 et des autres gaz à effet de serre provenant à la fois des activités humaines et naturelles".

Le CO2 a été le plus grand responsable de l'augmentation des gaz à effet de serre en représentant environ 62 % du total en 2004, a précisé le laboratoire de surveillance et de diagnostic du climat du NOAA à Boulder (Colorado, ouest). Le NOAA mesure les émissions de gaz à effet de serre depuis 1979 et a choisi 1990 comme base pour calculer son nouvel indice qui correspond à l'année choisie dans le protocole de Kyoto pour mesurer les futures réductions de ces gaz.

L'accroissement annuel le plus important de ces émissions a été observé de 1987 à 1988 avec 2,8 % d'augmentation en grande partie liée à l'apparition cette année-là du courant marin chaud El Nino. La plus faible augmentation de ces gaz a été enregistrée de 1992 à 1993 avec 0,81% de hausse qui s'explique par le très fort accroissement de ces émissions l'année précédente avec l'éruption en 1991 du volcan Pinatubo aux Philippines, a précisé le NOOA. De 2003 à 2004, l'indice AGGI a augmenté de 1,12 %. Pour effectuer ces mesures, le NOOA dispose d'un réseau d'observatoires et d'environ une centaine de sites de prises d'échantillons de l'atmosphère éparpillés de l'Arctique au Pôle sud.

NOA

L'été 2005 au deuxième rang des plus chauds de la décennie en France
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

L'été 2005 se situe au deuxième rang des étés les plus chauds des dix dernières années en France, loin toutefois de la canicule de 2003, mais paradoxalement le mois d'août a été le plus froid depuis 1993, a annoncé Météo France. Les trois mois d'été (juin-août) se sont distingués également par une sécheresse marquée dans certaines régions, selon l'institut météorologique national. Le bilan ne concerne que la métropole et a été établi à partir des relevés de 22 stations de Météo France sur l'hexagone. Côté températures, il s'explique largement par un épisode de forte chaleur qui a marqué la deuxième quinzaine de juin, alors que "le mois d'août a été le plus froid depuis 1993", a indiqué à l'AFP son auteur, Michel Schneider, climatologue à Météo France.

La température moyenne de juin à août a dépassé de 1 degré la moyenne saisonnière (18,9 degrés pour la période de référence 1971-2000). Mais l'anomalie est bien moindre que celle de 2003 (3,7 degrés), observe M. Schneider. Sur le trimestre, la durée d'ensoleillement a été "très nettement excédentaire" sur une large moitié ouest du pays, notamment en Bretagne, dans les Pays de Loire et le sud-ouest de l'Aquitaine. A l'opposé, elle a été inférieure à la normale dans le Pas-de-Calais, en Lorraine et dans les Savoie. L'été 2005 a été par ailleurs particulièrement sec, avec des précipitations déficitaires sur une grande moitié sud du pays, tout particulièrement sur l'Aquitaine, le Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte-d'Azur, indique encore Météo France.

Sur la moitié nord, le bilan pluviométrique est plus contrasté, oscillant entre des cumuls largement excédentaires du Nord Pas-de-Calais et des déficits marqués en Pays de Loire. Avec une moyenne mensuelle supérieure de 2,7 degrés à la normale (17,2 degrés sur 1971-2000), juin 2005 se situe au troisième rang des mois de juin les plus chauds depuis 1950, proche de 1976 (+3 degrés) mais assez loin de 2003 (+4,7 degrés). Avec 25,8 degrés, la journée du 28 juin 2005 a été la journée la plus chaude d'un mois de juin depuis 1950. En juillet, les températures moyennes ont dépassé de 0,9 degré les valeurs habituelles. En août, au contraire, elles ont été inférieures de 0,6 degré à la normale avec de fortes différences selon les régions. C'est surtout dans un grand quart nord-est du pays que le mois d'août a été frais, avec un déficit de 1 à 2 degrés par rapport à la moyenne habituelle.

MF

Canicule 2003 : la pousse des plantes a marqué le pas en Europe
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

La pousse des plantes a été réduite d'un tiers en Europe lors de la canicule et la sécheresse qui ont touché une bonne partie du continent au cours de l'été 2003, selon une étude internationale publiée dans la revue britannique Nature. Cette vague de chaleur, à l'origine d'incendies de forêt majeurs et de la mort de quelque 35.000 personnes, a réduit le développement des plantes d'environ 30 %, fait sans précédent depuis un siècle, notent les chercheurs, sous la direction de Philippe Ciais, du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE) de Gif-sur-Yvette (Essonne). La réduction, soulignent les auteurs de l'étude, a d'abord eu pour conséquence des récoltes moins importantes que prévu du fait des températures très élevées en Europe de l'ouest et d'un manque de pluies sur l'Europe de l'est.Mais elle a également induit le fait que les écosystèmes de l'Europe ont eu un effet négatif sur le réchauffement planétaire : avec moins de végétation, ils ont absorbé par photosynthèse moins de gaz carbonique, un gaz à effet de serre, qu'ils n'en ont relâché. Les modèles climatiques prévoyaient en général que le réchauffement augmenterait la pousse des plantes et en prolongerait la durée. Avec cette canicule et cette sécheresse extrêmes, c'est l'inverse qui s'est produit.

Les chercheurs sont arrivés à leurs conclusions en comparant par modélisation les interactions entre le climat et la biosphère, un suivi de l'absorption et du relâchement de gaz carbonique dans l'atmosphère par les écosystèmes, l'observation de la couverture végétale par satellites et les récoltes enregistrées. Pour eux, ces résultats peuvent faire craindre qu'à l'avenir les sécheresses ne transforment les écosystèmes en sources de gaz carbonique, au lieu d'être de naturels "puits de CO2", participant ainsi au réchauffement planétaire.

Dans un commentaire également publié par Nature, Dennis Baldocchi, de l'Université de Californie à Berkeley, estime qu'il est "raisonnable de s'attendre à une acclimatation des forêts si les températures augmentent graduellement en Europe". Mais selon lui, une "répétition de températures extrêmes à brève échéance (...) pourrait avoir des conséquences préjudiciables, et même létales". L'étude de Philippe Ciais et des autres chercheurs montre également "comment des épisodes de chaleur et de sécheresse mettront à mal la capacité des pays européens à respecter les impératifs du protocole de Kyoto de réduire les émissions de gaz carbonique (...) ou d'accroître les puits de carbone" (sols et végétation), dit-il.

Nature

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Des injections de cellules-souches humaines pour réparer la moelle épinière
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Des injections de cellules-souches humaines ont apparemment permis de rétablir le fonctionnement de la moelle épinière endommagée de souris partiellement paralysées, selon des chercheurs américains dont les résultats des travaux ont été publiés dans les annales de l'Académie américaine des Sciences. Non seulement ces cellules-souches ont formé de nouveaux neurones comme l'ont déjà montré des expériences précédentes mais elles ont aussi créé des oligodendrocytes, un différent type de cellules qui forment la myéline, ce qui est nouveau. Or la myéline, sorte de gaine de protection des fibres nerveuses constituée de lipides et de protéines, est essentielle pour la transmission des signaux électriques dans le système nerveux, ont expliqué ces chercheurs de l'université de Californie, à Irvine. Les cellules-souches sont comme des matériaux de base et peuvent potentiellement devenir n'importe quel tissu du corps humains. Pour leur expérience, ces scientifiques ont utilisé un type de cellules-souches foetales destinées à fabriquer les cellules du système nerveux central. Ils ont endommagé la moelle épinière de souris et neuf jours plus tard ont injecté certains de ces animaux à moitié paralysés avec ces cellules-souches foetales humaines. Quatre mois après, les souris traitées avec ces cellules-souches foetales marchaient normalement alors que celles ayant reçu des cellules-souches de type différent ou aucun traitement, n'ont pas connu d'amélioration de leur état. Mais, ont souligné ces chercheurs, il faudra conduire beaucoup plus de recherches avant de procéder à des essais cliniques sur des humains. Une des grandes questions qu'ils se posent est de savoir quel est le délai maximum après une blessure de la moelle épinière pour injecter ces cellules-souches et obtenir un résultat satisfaisant.

PNAS

De l'actuelle grippe du poulet au risque de pandémie humaine
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Une pandémie de grippe, c'est-à-dire une épidémie mondiale du type de celles survenues en 1918-19, 1957 ou 1968, pourrait être à redouter si le virus H5N1 de la grippe qui frappe poulets et autres volatiles (grippe aviaire) en Asie s'adaptait à l'homme. Depuis 2003, ce virus aviaire a déjà tué en Asie une soixantaine de personnes qui avaient été en contact étroit avec des volailles infectées. S'il parvenait à acquérir - ce qui n'est pas le cas actuellement selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) - la capacité de se transmettre facilement d'humain à humain, la grippe nouvelle pourrait se révéler dangereuse pour l'homme, dont les défenses immunitaires ne seraient pas préparées à affronter ce nouveau virus.

Une pandémie grippale marquée par une mortalité élevée associée à l'arrivée d'un nouveau virus survient trois à quatre fois par siècle, selon les experts qui redoutent une nouvelle épidémie de l'ampleur de la grippe espagnole de 1918/19 qui aurait fait de 20 à 40 millions de morts dans le monde. Deux autres pandémies de grippe, moins meurtrières, ont eu lieu en 1957 (grippe asiatique, quatre millions de morts) et en 1968 (grippe de Hong Kong, deux millions de morts). Les oiseaux sauvages ou aquatiques servent de longue date de "réservoir de virus grippaux", mais ces derniers "n'infectent pas facilement l'homme", rappelle Sylvie van der Werf (Institut Pasteur, Paris). Le porc pourrait servir de "creuset de mélange" permettant au virus de muter pour s'adapter aux mammifères ou bien le virus des volailles pourrait évoluer de lui-même et devenir capable, par des mutations génétiques survenues au hasard, d'infecter l'homme beaucoup plus facilement.

Le virus H5N1 est considéré comme une menace, car il risque de s'adapter à l'homme. S'il infecte un homme souffrant déjà d'une grippe ordinaire, il pourrait en profiter pour "s'humaniser" en empruntant du matériel génétique à un virus courant de la grippe et ainsi devenir capable d'engendrer une pandémie de grippe humaine. Plusieurs fois depuis début 2004, les experts ont redouté qu'une contamination interhumaine soit survenue, notamment au sein d'une famille thaïlandaise, puis au Vietnam, mais l'analyse du virus a permis de vérifier qu'il n'était pas devenu facilement transmissible entre humains.

Ainsi, fin juin dernier, après la visite au Vietnam d'une équipe de chercheurs étrangers, l'OMS avait revu à la baisse le risque imminent de pandémie de grippe humaine d'origine aviaire. Mais lors d'une conférence régionale à Nouméa, le directeur général de l'OMS, Lee Jong-wook, n'a pas caché son pessimisme: "c'est évident qu'elle (une pandémie) surviendra, toutes les conditions sont en place. Le problème maintenant, c'est le temps", a-t-il déclaré. Une vingtaine d'épidémies de grippe aviaire ont frappé oiseaux sauvages et volailles depuis 1959. Par deux fois, l'homme a aussi été touché : en 1997 à Hong Kong (18 cas, 6 morts) et en 2003 en Belgique et aux Pays-Bas (décès d'un vétérinaire, cas de conjonctivites notamment). L'abattage massif et rapide de volailles pour maîtriser l'épidémie aviaire pourrait avoir alors, note l'OMS, permis d'éviter une pandémie humaine.

AFP

Fumer très peu tue aussi
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Le seul fait de fumer entre une et quatre cigarettes par jour multiplie déjà par trois le risque de mourir d'attaques cardiaques et augmente aussi celui de cancer du poumon. Des chercheurs norvégiens se sont penchés pour la première fois sur les petits fumeurs, ceux qui se croient protégés par un tabagisme qui, selon leurs propres critères, serait acceptable. Toutes les grandes études évaluant l'effet du tabac sur la santé ont surtout mis l'accent sur des fortes consommations (au moins un paquet de cigarettes par jour). Les petites doses de tabac ont longtemps été considérées, y compris par certains médecins, comme peu dangereuses. Le travail publié hier dans la revue britannique Tobacco Control vient contredire ce dogme. Cette enquête porte sur près de 23 000 hommes et femmes vivant en Norvège d'âge compris entre 35 et 49 ans.

Tous ces volontaires, vingt à trente ans auparavant, avaient fait l'objet d'un bilan pour rechercher les facteurs de risques cardio-vasculaires (nombre de cigarettes, hypertension, glycémie, cholestérol, obésité...). Ils ont été revus régulièrement jusqu'en 2002, pour mesurer le niveau du tabagisme, la fréquence des cancers, des maladies cardio-vasculaires, la mortalité. Les résultats soulignent, comme on le savait, que la mortalité par atteintes cardio-vasculaires et cancer du poumon augmente de manière linéaire avec le niveau de consommation. Le lien tragique entre cancer du poumon et tabac apparaît de nouveau avec une évidence totale, puisque pour les fumeurs réguliers d'un paquet de cigarettes par jour ou plus, les décès par cancer du poumon sont multipliés par 33 pour les hommes et 27 pour les femmes par rapport aux non-fumeurs. Quant aux décès par atteinte cardio-vasculaire, ils sont multipliés par 4 pour les hommes et les femmes dans cette tranche de tabagisme «fort».

De manière plus innovante, ce travail révèle que, pour des consommations de tabac considérées comme faibles, voire anodines, c'est-à-dire entre une et quatre cigarettes par jour de manière régulière, les morts cardio-vasculaires sont déjà multipliées par quasiment 3 pour les hommes, comme pour les femmes. La toxicité cardiaque du tabac consommé à faibles doses est finalement à peine moindre que pour des doses plus élevées. Par ailleurs, une à quatre cigarettes par jour multiplient par cinq le taux de décès par cancer du poumon chez la femme (et par trois pour les hommes, mais, là, les chiffres ne sont pas statistiquement significatifs). Enfin, le risque de mourir (quelle que soit la cause du décès) est déjà multiplié par 1,5 chez ces fumeurs de quelques cigarettes par jour, encore jeunes quadragénaires.

TC

Manger des fruits et légumes réduirait les risques de cancer du poumon
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Un régime alimentaire riche en fruits et légumes réduirait les risques de cancer du poumon, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Les substances anti-cancéreuses contenues dans ces aliments comme les épinards, les carottes, le brocoli ainsi que dans les fruits seraient les phytoestrogènes, des hormones d'origine végétale, ont expliqué les chercheurs du Centre du cancer Anderson de l'Université du Texas à Houston (sud). Des traitements avec des phytoestrogènes ont montré des effets protecteurs contre des tumeurs cancéreuses mais peu de recherches avaient été faites jusqu'alors sur leur impact dans un régime alimentaire et le risque de cancer du poumon en particulier. "Notre étude montre que les malades atteints d'un cancer du poumon avaient tendance à consommer des quantités plus faibles de phytoestrogènes que les personnes en bonne santé", a expliqué Matthew Schabath, l'un des chercheurs ayant conduit cette recherche.

Ces hormones d'origine végétale se sont aussi révélées bénéfiques aussi bien pour les hommes et les femmes qui n'avaient jamais fumé que pour ceux fumant encore dans les trois catégories de phytoestrogènes, les phytostéroles, les isoflavones et les lignanes, a-t-il indiqué. En revanche, leur impact a été moins évident pour les anciens fumeurs. Cette étude a porté sur 1.674 malades atteints d'un cancer du poumon et 1.735 personnes en bonne santé ayant des modes de vies similaires. Elles ont été interviewées de juillet 1995 à octobre 2003.

JAMA

Un modèle animal pour étudier la trisomie 21
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Très précieux pour étudier les causes et les mécanismes d'une maladie, un bon modèle animal faisait défaut aux spécialistes de la trisomie 21. Cette carence pourrait enfin être réparée avec la souris porteuse d'une copie du chromosome 21 humain mise au point par des chercheurs britanniques et présentée dans la revue Science. La trisomie 21, ou syndrome de Down, est provoquée par une aberration chromosomique : au lieu d'avoir deux copies du chromosome 21, les personnes atteintes de trisomie en ont trois. Reproduire cette anomalie chez la souris est difficile car les gènes équivalents à ceux du chromosome 21 sont dispersés chez trois chromosomes différents.

Elizabeth Fischer et ses collègues ont donc décidé de surmonter cet obstacle en insérant chez la souris une copie du chromosome 21 humain. Ce chromosome a été extrait de cellules humaines (des fibroblastes) et inséré dans des cellules souches embryonnaires de souris. Grâce à un marqueur les chercheurs ont repéré les cellules souches qui avaient bien intégré la copie du chromosome 21 et ont injecté ces cellules dans des embryons de souris. A l'issue de cette manipulation très complexe, les chercheurs ont obtenu une souris porteuse d'environ 92 % des gènes humains du chromosome 21. Ces souris ont aussi développé certaines caractéristiques des personnes trisomiques : difficultés d'apprentissage et de mémorisation, une mâchoire inférieure légèrement plus petite et, surtout, des problèmes cardiaques congénitaux. Près de 40 % des enfants atteints de trisomie 21 souffrent de ces anomalies cardiaques.

Science

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Téléchargement de films : Canal Plus tire le premier
Mardi, 20/09/2005 - 00:00

Canal Plus a dégainé le premier. Au début du mois de septembre, la chaîne cryptée, TF1 et Arte faisaient part de leur intention de lancer un service de téléchargement de vidéos. Les internautes en savent désormais un peu plus sur le projet de Canal Plus. Depuis lundi 26 septembre, la version bêta de son site de vidéo à la demande (VOD) est en ligne. CanalPlay propose un catalogue de 350 films, auxquels s'ajoutent autant de vidéos pour adultes et plus de 150 dessins animés proposés par volume de 5 ou 6 épisodes.

Pour accéder au service, mieux vaut être habillé tout Microsoft. Les utilisateurs de MacOS, de Linux ou du navigateur Firefox ne peuvent télécharger de films à partir de CanalPlay. Les utilisateurs doivent être équipés de Windows 98 deuxième édition, Windows 2000, Millenium ou XP, ainsi que des logiciels Internet Explorer 6 et Windows Media Player 9. Une mémoire vive minimale de 256 Mo ainsi qu'un espace libre de 2 Go sur le disque dur sont recommandés.

Ces prérequis vérifiés, l'utilisation du service est on ne peut plus simple. Dans un premier temps, l'utilisateur doit ouvrir un compte. Pendant cette procédure lui sont demandées ses coordonnées bancaires et personnelles. Puis le site teste automatiquement la configuration de l'ordinateur. Si les versions du navigateur ou du player ne sont pas à jour, un lien indique à l'internaute où les obtenir. Ceci fait, il est invité à télécharger la version Canal Plus du player de Microsoft, dotée d'une interface maison. Il lui suffit alors de choisir un film et de s'identifier via son e-mail et son mot de passe.

Le téléchargement peut commencer. Avec une connexion à 512 Ko, une fois trente minutes rapatriées sur son PC, on peut commencer à regarder une vidéo. Et à chaque achat, une facture sera envoyée par courrier électronique. Mais on ne peut pas dire que les prix aient profité de la dématérialisation du service. Alors que la location d'un film hors forfait est facturée 3,5 euros pour 24 heures dans le réseau physique Vidéo Futur, le téléchargement d'une nouveauté coûte 4,99 euros (6,99 euros pour un film pour adultes) chez CanalPlay. Quant aux sorties les moins récentes, elles bénéficient d'un tarif de 3,99 euros. Pour une disponibilité d'un seul jour.

Chaque film téléchargé est stocké pendant 30 jours sur le disque dur de l'ordinateur. Pendant ce laps de temps, l'utilisateur peut regarder sa vidéo quand il le désire. Mais une fois la première lecture amorcée, il ne dispose plus que de 24 heures pour revoir à loisir son film. Quant au transfert vers une autre machine, il est interdit. Tout comme la sauvegarde sur CD ou DVD. Les DRM de Microsoft inclues dans Windows Media Player veillent au grain.

OINet

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