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La combinaison de deux molécules pourrait augmenter d'un tiers la longévité...
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Les deux molécules au cœur de cette découverte sont la rapamycine et le trametinib. Si ces noms vous sont familiers, c’est normal : ils sont déjà utilisés en clinique humaine pour traiter certains cancers. La rapamycine est même à l’étude depuis plusieurs années pour ses effets sur la longévité, chez les levures, les vers, les mouches… et désormais les mammifères. L’étude, dirigée par des chercheurs de l’University College London et de l’Institut Max Planck de biologie du vieillissement, est la première à tester la combinaison de ces deux médicaments sur des souris vieillissantes.
Les résultats sont sans appel : 15 à 20 % d’augmentation de l’espérance de vie avec la rapamycine seule, 5 à 10 % avec le trametinib, et jusqu’à 29 % lorsqu’ils sont combinés. Ce cocktail agit sur deux voies de signalisation cellulaires distinctes mais essentielles dans le vieillissement et la survenue de maladies chroniques : La rapamycine inhibe la protéine mTOR, impliquée dans la croissance cellulaire, la division, et la mort programmée des cellules. Cette voie joue aussi un rôle majeur dans les maladies métaboliques, les cancers et le déclin cognitif. Le trametinib cible la voie RAS/Mek/Erk, connue pour sa participation à la prolifération des cellules cancéreuses, mais aussi pour son lien avec le renouvellement cellulaire et les réponses inflammatoires. Pris ensemble, ces médicaments n’agissent pas simplement de façon additive : ils déclenchent des effets uniques sur l’expression génétique, différents de ceux qu’ils provoquent seuls, d’après l’analyse des tissus menée par l’équipe de recherche.
Attention toutefois : les souris ne sont pas des humains, et il est encore trop tôt pour imaginer un usage généralisé de ces médicaments comme « élixirs de jeunesse ». Cela dit, leur profil est particulièrement intéressant, car ils sont déjà approuvés par la FDA (l’agence américaine du médicament) pour d’autres indications. Cela signifie qu’ils pourraient être testés rapidement dans des essais cliniques sur l’humain.
Nature Aging : https://www.nature.com/articles/s43587-025-00876-4
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