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NUMERO 909 |
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Edition du 21 Juillet 2017
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Edito
Alcool : faut-il réévaluer le risque global ?
Un avis d’experts de Santé publique et de l’Institut national contre le cancer (Inca) propose, dans un rapport rendu public le 4 mai dernier, que les recommandations fixent à 10 « verres standard » par semaine le seuil maximum de consommation d’alcool. Il faut rappeler, qu’en matière de consommation d’alcool, le seuil précis au-delà duquel on considère qu’il existe un risque important pour la santé ne fait pas consensus au sein de la communauté scientifique, en dépit de très nombreuses études. Ce nouveau seuil de « 10 verres standard » est donc donné comme une simple « valeur-repère ».
Jusqu’à présent, il était admis qu’une consommation modérée d’alcool pouvait avoir un effet plutôt bénéfique en matière de réduction des risques de maladies cardiovasculaires, de démences et de déclin cognitif. Mais voilà qu’il y a un mois, début juin, une étude épidémiologique internationale dirigée par la psychiatre Anya Topiwala, et intitulée “La consommation modérée d’alcool comme facteur de risque de déclin cognitif” est venue relancer ce débat scientifique récurrent sur les conséquences réelles d’une consommation d’alcool, même limitée, sur les performances intellectuelles. Réalisée sur 500 sujets, cette étude a analysé pendant 30 ans les habitudes des patients en matière de consommation de boissons alcoolisées et, en parallèle, a observé l’évolution de leurs capacités cognitives et de leurs structures cérébrales (Voir BMJ).
Les résultats de cette étude révèlent, on ne s’en étonnera pas, que plus la consommation d’alcool est importante, plus le risque d’atrophie de l’hippocampe est grand. Les gros consommateurs (ceux qui boivent plus de 30 verres d’alcool par semaine) présentent ainsi un risque près de 6 fois plus élevé d’atrophie de l’hippocampe que les non buveurs. Mais, de manière beaucoup plus inattendue, cette étude a également montré que les buveurs modérés ont également un risque d’atrophie de l’hippocampe bien supérieur à celui des non buveurs, puisque celui-ci est trois fois plus grand. Autre enseignement intéressant, les buveurs dits « légers », qui ne consomment qu’un verre par jour ou moins d’alcool, n’ont pas de risque augmenté d’atrophie de l’hippocampe par rapport aux non-buveurs mais, en revanche, leur faible consommation d’alcool ne les protège pas du risque d’anomalies cérébrales.
Enfin, dernier enseignement de ce travail, la consommation d’alcool au cours des 30 ans qu’a duré cette étude, n’a pratiquement pas varié chez les participants, ce qui confirme l’importance de mettre en place très tôt des actions et programmes de prévention de l’alcoolisme car, une fois que sont installées les habitudes de consommation en matière d’alcool, il est très difficile de les modifier.
On mesure mieux l’écart entre cette nouvelle préconisation en matière de consommation d’alcool – pas plus de dix verres par semaine – et les recommandations internationales, quand on sait que la position officielle de l'OMS sur le sujet consiste toujours à considérer que la consommation d'alcool hebdomadaire ne devient excessive que lorsqu’elle excède 28 verres chez les hommes ou 14 verres chez les femmes. Au niveau mondial, l’OMS estime que l’alcool tue chaque année dans le monde 3,3 millions de personnes (6 % du total des décès), soit plus que le sida, la tuberculose et la violence réunis. L’OMS précise également qu’en 2012, la consommation mondiale équivalait à 6,2 litres d'alcool pur par personne âgée de plus de 15 ans.
En France, si la consommation globale d’alcool a diminué de moitié depuis 50 ans (passant de 26 à 12 litres d’alcool pur par an et par habitant), nos concitoyens continuent à boire deux fois plus d’alcool que la moyenne mondiale. Les Français déclarent en consommer en moyenne 3,3 verres et les femmes 1,8. Rappelons que l’alcool est responsable de quelque 49 000 décès par an en France et demeure la deuxième cause de mortalité évitable, après le tabac.
Quant au coût réel global des dommages de l’alcool, il reste méconnu et largement sous-estimé dans notre pays, comme le montre une étude très documentée de la Direction générale de la santé publiée en septembre 2015 (Voir OFDT). Selon ce travail, les dégâts directs et indirects de l’alcool, sur le plan sanitaire, économique et social, s’élèverait à au moins 120 milliards d’euros par an en France, un coût comparable à celui des ravages du tabac et qui représente les deux tiers de l’ensemble des dépenses annuelles de santé en France…
Il n’est donc pas question ici de contester ou de minimiser les effets dévastateurs d’une consommation excessive d’alcool en matière de santé publique et de mortalité. Pourtant, il faut se garder d’avoir une vision trop simpliste des effets de l’alcool sur notre organisme car ceux-ci sont d’une grande complexité et font intervenir une multitude de facteurs qui doivent tous être pris en compte, qu’il s’agisse de la génétique, de l’environnement, des habitudes de vie ou du contexte culturel.
Il faut également souligner qu’il existe également un vif débat au sein de la communauté scientifique sur les effets respectifs des différents types de boissons alcoolisées sur l’organisme mais également sur l’impact en matière de santé que peuvent avoir les modes de consommation, très différents selon les sociétés et les cultures, de ces boissons alcoolisées.
Une étude néerlandaise publiée en 2009, arrive par exemple à la conclusion que boire régulièrement un peu de vin semble allonger de quelques années l'espérance de vie chez les hommes. Pour évaluer l'impact sur la santé et l'espérance de vie de la consommation d'alcool, cette recherche a suivi 1.373 hommes nés entre 1900 et 1920 à Zutphen, une cité industrielle des Pays-Bas (Voir NCBI).
Les chercheurs ont étudié leur consommation d'alcool dans le cadre de sept enquêtes menées sur 40 ans, à partir de 1960. Ils ont suivi certains des sujets jusqu'à leur mort et les autres jusqu'en 2000, en les interrogeant sur ce qu'ils boivent, mangent et fument, et en suivant leur poids et la prévalence chez eux des attaques cardiaques, du diabète et du cancer. Cette vaste et solide étude épidémiologique en arrive à la conclusion qu’une consommation modérée de vin semble être associée à une diminution du risque de décès dû à des problèmes cardiovasculaires.
Cette étude est très intéressante car, contrairement à de nombreuses recherches concernant les effets de la consommation d'alcool sur la santé, elle a d’abord tenté d’évaluer avec rigueur les effets réels de la consommation d’alcool sur le long terme en matière d’espérance de vie. Or, ce travail montre que les hommes buvant du vin ont une espérance de vie supérieure de 3,8 années par rapport aux hommes n'en buvant pas. En outre, autre enseignement très intéressant, il semble que les buveurs de vin ont une espérance de vie supérieure de deux ans à celle de personnes buvant d'autres boissons alcoolisées, ce qui conforte l’hypothèse selon laquelle le vin, bien qu’étant une boisson alcoolisée, peut avoir, chez certains sujets, du fait de sa grande complexité biochimique et de sa spécificité, certains effets bénéfiques sur la santé qui peuvent finalement, dans certaines conditions, s’avérer plus importants que les effets néfastes dus à l’alcool.
Mais revenons à cette étude néerlandaise qui nous indique que, par rapport aux abstinents, les hommes qui consomment un verre de vin par jour voient leur risque cardio-vasculaire diminuer de 34 % ! Quant à ceux qui limitent leur consommation à un demi-verre quotidien, les résultats sont encore plus étonnants, puisqu’ils voient leurs risques cardiovasculaires diminuer de 48 %... Le Docteur Martinette Streppel, qui a dirigé l'étude, souligne cependant que cet effet bénéfique disparaît totalement dès que la consommation dépasse deux verres par jour et n'est observé que pour le vin, et non pour les autres alcools.
Toujours en 2009, une autre étude, française celle-là, menée par l’équipe du Professeur Ferrières, cardiologue du CHU de Toulouse, s’est attachée à comprendre l’impact des modes de consommation de l’alcool et du vin sur la santé. Ce travail s’est appuyé sur le suivi pendant 10 ans d’environ 10 000 hommes de 50 à 59 ans. Afin de mieux évaluer la différence d’impact de l’alcool selon les modes de consommation, les chercheurs ont comparé les effets de la consommation d’alcool sur des sujets français (plutôt étalée sur chaque jour de la semaine et modérée) et Irlandais (excessive et essentiellement concentrée sur la fin de semaine).
Cette étude a pris en compte le fait que 40 % des Irlandais ne consomment pas d’alcool, contre seulement 10 % des Français. Autre différence notable pointée par cette recherche : 90 % des Français boivent du vin, alors que la grande majorité des Irlandais qui consomment de l’alcool, boivent essentiellement de la bière et des alcools forts.
Cette étude est d’autant plus intéressante et révélatrice que la quantité moyenne d’alcool consommée par le groupe français est plus importante (32,8 g / jour) que celle consommée par le groupe irlandais (22,1 g / jour). Pourtant, les résultats sont édifiants : il y a deux fois plus d’infarctus dans le groupe d’Irlandais, qui boivent beaucoup et de façon concentrée, pendant le week-end, que dans le groupe français, qui consomme surtout du vin, et de façon régulière. L’étude souligne enfin que, dans les deux groupes, les consommateurs de vin voient leurs risques d’infarctus diminuer de 40 %, ce qui semble donc confirmer qu’une consommation régulière et modérée de vin peut avoir, chez certaines personnes (il faut toujours faire cette précision restrictive importante) un effet protecteur.
Rappelons également qu’il existe un autre débat scientifique qui n’est toujours pas tranché, à propos du rôle exact de la consommation d’alcool en matière de cancers. En 2009, un communiqué de l’Institut du Cancer avait d’ailleurs été largement repris et commenté par la presse car il soulignait, non sans arguments, que la consommation de plus d’un verre d’alcool, quelle que soit la boisson considérée, augmentait les risques de cancer. Mais, là encore les choses ne sont pas si simples et plusieurs éminents scientifiques et cancérologues s’étaient insurgés contre les affirmations sans nuances et péremptoires de ce communiqué et avaient rappelé que, selon eux, une consommation modérée de vin, à l’exclusion de tout autre alcool et dans le cadre d’un mode de vie sain et de bonnes habitudes alimentaires, n’augmentait pas les risques de cancer et pouvait même avoir, chez certains sujets, un certain effet protecteur.
A cet égard, et sans prétendre trancher ce débat scientifique et médical complexe qui est loin d’être clos, il faut évoquer l’étude publiée en 2009 par le docteur Dominique Lanzmann-Petithory. Ce vaste travail épidémiologique a permis de suivre 100 000 personnes entre 1978 et 1985. Ces sujets ont été soumis, pendant toute la durée de l’étude, à des questionnaires précis sur leurs habitudes de vie et leur consommation d'alcool. Résultat : comme dans l’étude néerlandaise déjà évoquée, il semble que la consommation de vin diminue la mortalité chez les hommes. Selon le Docteur Lanzmann-Petithory, « La préférence pour le vin est associée chez les hommes avec un risque significativement plus bas de mortalité prématurée de toutes causes ». Concrètement, les hommes qui consomment surtout du vin ont un risque de mortalité prématurée de toutes causes diminué de 25 %. Ce risque est réduit de 23 % pour la mortalité par cancers et de 26 % pour la mortalité cardiovasculaire…
Alors, que peut-on conclure de ces différentes études, aux résultats parfois contradictoires ? Sans doute que, si d’une manière générale, la consommation d’alcool a des effets incontestablement néfastes en matière de santé et de mortalité (effets directs sur l’organisme mais également effets indirects considérables et encore trop sous-estimés en matière de comportements violents et d’accidents du travail par exemple), il semble qu’il y ait une exception pour les personnes qui consomment exclusivement du vin, en quantité modérée et dans le cadre d’une bonne alimentation et d’une vie saine. Cet effet protecteur du vin, qui est loin d’être entièrement compris, serait dû à sa grande complexité biochimique et à la présence d’une multitude de substances – telles que les polyphénols et autres antioxydants – qui pourraient avoir un relatif effet protecteur dans de nombreuses pathologies, maladies cardiovasculaires, cancer et pathologies neurodégénératives notamment.
Il est vrai que les histoires de l’homme et du vin se perdent dans la nuit des temps et sont intimement liées. Les premiers hommes auraient rencontré la vigne en Eurasie, il y a au moins deux millions d’années. En 2014, une étude réalisée par l’archéologue Elisa Guerra Doce, de l’Université de Valladolid (Espagne), a par ailleurs montré que les hommes du Néolithique connaissaient et consommaient déjà des boissons alcoolisées, comme l’attestent les nombreuses traces de bière dans diverses céramiques de la péninsule ibérique.
Quant à la domestication de la vigne et à la consommation de vin, elles seraient apparues en Mésopotamie (actuel Irak) dès le début du Néolithique, 9000 ans avant J.-C. Pour certains historiens et anthropologues, l’alcool et le vin en particulier ont joué un rôle social et culturel très important dans l’évolution des premières grandes civilisations et l’apparition des premières sociétés urbaines et des premiers états politiquement organisés. Et il n’est pas besoin de rappeler ici le rôle sacré et rituel de certaines boissons alcoolisées dans les grandes civilisations antiques, qu’il s’agisse de la Mésopotamie, de Babylone, de l’Égypte, de la Grèce ou de Rome.
A cet égard, la découverte et l’exploration du site de Tell Bazi, au nord de la Syrie, vieux de 3400 ans, se sont avérées très intéressantes. Dans ce village, chaque habitation possédait sa brasserie domestique constituée de grandes jarres d’argile d’une capacité d’environ 200 litres. Ces récipients ont conservé la trace d’orge et d’oxalate, une substance chimique qui atteste de la fermentation d’une céréale en présence d’eau, procédé à la base de la fabrication de la bière depuis la plus haute Antiquité. Selon l’archéologue allemande Adelheid Otto, de l’Université Ludwig-Maximilians de Munich, "les nutriments essentiels, notamment les vitamines, fournis par la fermentation des céréales ont permis aux Mésopotamiens d’avoir une croissance physique correcte alors que leur régime alimentaire à base de pain et de gruau était déficient". Dans ce cas précis, la consommation abondante de bière, loin d’être destinée à une consommation festive ou rituelle, aurait tout simplement permis à cette population d’avoir à sa disposition une alimentation suffisamment riche et complète pour survivre et se développer…
Si nous voulons mieux combattre et mieux prévenir les ravages considérables et incontestables de l’alcool dans nos sociétés, nous devons considérer la consommation de boissons alcoolisées non seulement sous l’angle médical et sanitaire, mais également dans toutes ses dimensions sociales, économiques, psychologiques et culturelles qui sont souvent déterminantes et ne peuvent être laissées de côté. Comme pour l’ensemble des substances psychoactives et psychotropes, nous devons mettre en œuvre, dès la petite enfance, des politiques globales de prévention et d’information dignes de ce nom, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent.
Souhaitons que nos responsables politiques prennent conscience de cette nécessité, et sachent inscrire sur cette question majeure de société, leurs actions dans le temps long pour parvenir à favoriser une consommation éclairée et responsable des boissons alcoolisées, dans un contexte culturel de convivialité et d’échanges qui est inhérent à la nature humaine et doit être préservée.
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Pour répondre au défi des bactéries résistantes à certaines variétés d’antibiotiques, des chercheurs brésiliens du Centro Nacional de Pesquisa em Energia e Materiais (CNPEM) ont développé une méthode innovante. Elle consiste à revêtir des nanoparticules composées d’argent et de silice avec une couche d’antibiotique. Par affinité chimique, le nouveau produit agit uniquement sur l’agent pathogène ciblé et le rend inerte au sein de l’organisme.
Cependant, les nanoparticules sont potentiellement toxiques pour les micro-organismes et les cellules humaines. La spécificité de ces nano-produits réside dans la quantité de produit transportable dans l’organisme pouvant agir sur les bactéries malveillantes. Les charges chimiques mobiles couplées aux ions argent viennent efficacement à bout des micro-organismes résistants.
Cette même stratégie peut être utilisée pour neutraliser des cellules cancéreuses ou du virus VIH. Des essais en laboratoire ont été réalisés pour certifier l’efficacité de ces nanoparticules sur la bactérie Escherichia coli, pouvant causer des infections alimentaires chez les mammifères. Il s’avère que le nano-antibiotique est plus efficace que l’ampicilline traditionnellement délivrée en cas de symptômes d’intoxication alimentaire.
La prochaine étape de certification serait des tests cliniques sur espèce animale. Le chercheur brésilien de la CNPEM, Mateus Borba Cardoso considère qu’à ce jour une forte concentration de ces nanoparticules est un prix bien peu élevé à payer pour l’organisme au vu des possibilités d’action de ces nano-antibiotiques sur des infections qui ne répondent à aucun traitement conventionnel.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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L'entreprise australienne Fastbrick Robotics vient de présenter Hadrian X, un robot-maçon qui pourrait bien révolutionner la façon de concevoir nos habitations. Ce robot-bâtisseur permet d'empiler jusqu'à mille briques par heure : il est donc capable de construire une maison en seulement deux jours.
Bien qu'il ne soit encore qu'un prototype, Hadrian X devrait commencer à construire des maisons d'ici la fin de l'année 2017, seulement en Australie, avant d'être commercialisé d'ici à 2019, pour la modique somme de deux millions de dollars la pièce (soit environ 1,8 million d'euros). Son fonctionnement paraît assez simple : les briques sont stockées dans le "ventre" de la bête, avant d'être acheminées jusqu'à son bras, puis déposées à terre selon un plan en 3D que suit le robot. Les inventeurs ont même pensé à tout : Hadrian X fait attention et laisse de la place pour les portes, les fenêtres, mais aussi les câbles et la plomberie. Et pour être sûr que les briques soient de la bonne taille, il les redécoupe grâce à un appareil laser.
Bien évidemment, l'apparition d'une machine comme celle-ci pourrait faire disparaître toute une profession. Au journal Perthnow, le créateur de Hadrian X a assuré qu'il n'avait « absolument rien contre les maçons ». Pour lui, « le problème est que l’âge moyen des maçons augmente et qu’il est difficile d’attirer les jeunes dans cette profession ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CNEWS Matin
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Matière |
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Matière et Energie
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Et si les pièces et objets défaillants ou fragilisés affichaient d’eux-mêmes leurs faiblesses ? C’est l’idée développée par la société bordelaise Olikrom, fondée en octobre 2014, qui conçoit des revêtements intelligents. Issus des recherches de Jean-François Létard, ancien directeur de recherches au CNRS, les pigments intégrés aux peintures, vernis et encres - dont seront recouverts les pièces à protéger - doivent permettre de détecter un choc, un changement de température, la présence de gaz ou de solvant… en changeant de couleur en fonction des modifications de leur environnement.
Un ingénieux système qui intéresse de nombreux industriels. La jeune société compte déjà 70 groupes partenaires. Dont Airbus, désireux de renforcer la qualité et la sécurité de ses avions. Lors de leur transport ou de leur assemblage, il arrive en effet que les pièces des avions subissent des chocs qui peuvent altérer leur qualité et leur sécurité. Seulement, les défauts générés ne sont pas toujours visibles ou renseignés. Afin d’en être automatiquement avertis, Airbus et Olikrom ont imaginé une peinture intelligente capable de détecter les impacts sur les matériaux composites.
Les pièces les plus sensibles, préalablement enduites de ce vernis, “changent de couleur sous l’effet d’une variation de pression, dont le seuil a été déterminé”, détaille Jean-François Létard. Une avancée par rapport au contrôle par ultrasons, ordinairement effectué. Car si ce dernier permet tout à fait d’identifier les dommages éventuels, il prend plus de temps : près de 2 heures par mètre carré. Contre un coup d’oeil pour ce nouveau procédé.
Parallèlement, Airbus et Olikrom ont aussi développé un revêtement thermosensible, capable de prévenir des risques de surchauffe. Afin de gagner en précision, les essais ont été réalisés sur une pièce volontairement située à proximité de zones habituellement chaudes, tel un capot de moteur.
Si la technologie existe déjà depuis une vingtaine d’années, la formule proposée “permet de mesurer plus précisément le seuil de transition des températures, et de gagner en longévité”, souligne Jean-François Létard. La couleur de la peinture est conçue pour évoluer après que les seuils de 120° et 140° ont été dépassés. A ce stade, les composites ne sont pas définitivement endommagés. Il s’agit d’avantage d’un message d’alerte déclenché dans le cadre d’une maintenance préventive.
Selon les cas de figure, "on peut également imaginer que le processus de coloration soit réversible ou non”, détaille encore l'entrepreneur-chercheur. Une pièce qui aurait viré au rouge sous l’effet de la chaleur pourrait revenir à sa teinte initiale une fois la température redescendue. Au contraire, une prise électrique qui aurait subi un court-circuit se colorerait de manière irréversible. Créée il y a deux ans à peine, la société compte aujourd'hui une douzaine de brevets dans son portefeuille. Et ambitionne désormais de se doter d'un site industriel.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Industrie & Technologies
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Huainan, dans la province chinoise d’Anhui, témoigne de la transition énergétique engagée en Chine. À proximité de cette ville minière riche en charbon, l’extraction du minerai a laissé place au solaire photovoltaïque.
Suite à des affaissements et des inondations dus aux fortes pluies de la région, l’ancienne mine de charbon a été recouverte par un lac artificiel. Ces eaux, dont la profondeur atteint entre 4 et 10 mètres, étaient « fortement minéralisées » à cause de l’extraction minière passée. Ne pouvant être utilisée pour l’irrigation ou la consommation humaine, cela rendait la zone « sans valeur », rappelle Sungrow. L’emplacement était tout choisi pour y construire une nouvelle centrale photovoltaïque flottante.
Les dimensions de la centrale sont impressionnantes. Sur 0,8 kilomètre carré, 160.000 panneaux solaires permettent d’atteindre une puissance de 40 mégawatts (MW). Raccordée au réseau en mai 2017, elle devient la plus grande centrale photovoltaïque flottante au monde. Elle est deux fois plus puissante que la centrale flottante qui détenait le précédent record (20 MW). Celle-ci avait été lancée dans la même région par la société Xinyi Solar en 2016. Mais ce nouveau record sera encore de courte durée. Les projets se suivent et changent d’échelle.
Sungrow a annoncé début juin qu’une centrale solaire flottante de 150 MW verrait le jour dans la même province d’ici la fin de l’année. Les centrales solaires flottantes constituent une technologie importante pour valoriser les eaux délaissées. C’est dire que ces eaux offrent de nombreux avantages. Une centrale solaire flottante évite la disparition de terres agricoles sous des champs de panneaux solaires. Et l’eau permet d’augmenter le rendement des panneaux car elle refroidit leur surface.
Ces records contrastent avec les plus gros projets solaires non flottants en Chine. Le parc solaire du barrage de Longyangxia sur le plateau tibétain est la plus grande centrale solaire au monde. Elle accueille 4 millions de panneaux solaires d’une puissance de 850 MW et s’étend sur 27 kilomètres carrés. Mais elle sera bientôt battue par un projet dans la région de Ningxia. Celle-ci regroupera 6 millions de panneaux solaires d’une puissance de deux gigawatts.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Futurism
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La turbine marémotrice du projet FLOTEC, financé par l'UE, affiche les mêmes performances que les éoliennes offshore, en générant plus de 18 MWh (mégawatt-heure) sur une période de 24 heures, inaugurant ainsi une nouvelle ère pour l'exploitation de l'énergie marémotrice.
Les courants des eaux côtières soumises aux marées fournissent une source d'énergie pouvant être exploitée par des dispositifs qui fonctionnent comme des éoliennes immergées. Du fait de la plus forte densité de l'eau, les pales de ces dispositifs peuvent cependant être plus petites et tourner plus lentement.
De plus, certaines particularités topographiques (comme les criques) peuvent amplifier l'énergie cinétique produite par les courants marins rapides, en créant des entonnoirs et des canaux par lesquels l'eau est forcée de passer. Malgré ce potentiel, l'industrie doit faire face à de nombreux problèmes qui l'ont empêchée de réaliser des progrès comparables à ceux qu'ont connus d'autres énergies renouvelables, comme le vent ou le solaire. Le fait d'opérer en mer impose que l'équipement soit durable et résistant à la corrosion du sel.
Financé par l'UE, le projet FLOTEC a été mis en place pour exploiter le potentiel énergétique des océans en utilisant des turbines flottantes marémotrices, démontrant comment cette technologie pourrait réduire les coûts et les risques, et améliorer la fiabilité. Le projet a également mis en place un cadre commercial pour intégrer cette technologie au réseau électrique européen.
La turbine marémotrice SR2000, réputée pour être la plus grande et la plus puissante au monde, est au cœur du projet FLOTEC. Conçue pour une durée de vie de vingt ans, elle peut être déployée dans toutes les eaux profondes d'au moins 25 mètres. Son système d'ancrage très souple lui permet de s'adapter à la plupart des fonds marins. La plate-forme flottante contient deux turbines à axe horizontal situées juste au-dessous de la surface de la mer, à l'endroit où les courants de marée sont les plus forts.
En avril de cette année, la SR2000 a atteint un pic de puissance avec une capacité nominale de 2 mégawatts (MW). Depuis, l'équipe du projet a pu générer plus de 18 MWh (mégawatt-heure) sur une période continue de 24 heures. Cette performance la met au même niveau que les éoliennes offshore.
Le projet FLOTEC (Floating Tidal Energy Commercialisation) a amélioré la turbine marémotrice SR2000 avec une version Mark 2, en augmentant de 16 à 20 mètres le diamètre du rotor, ce qui devrait augmenter de 50 % la quantité d'énergie produite.
Les versions Mark 1 et 2 de la SR2000 seront déployées côte à côte sur le site de l'EMEC, formant un réseau marémoteur flottant de 4 MW, pour démontrer l'exploitation d'énergie à partir de ressources marémotrices variables localement. Le projet vise à réduire le LCOE (Levelised Cost of Energy), qui calcule le coût moyen de l'énergie produite à partir des installations flottantes exploitant l'énergie marémotrice. On espère ramener le montant du LCOE, estimé actuellement à 250 €/MWh, à 200 €/MWh.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Cordis
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Des scientifiques de l’Institut royal de technologie de Melbourne (RMIT), en Australie, le professeur Kourosh Kalantar-zadeh et le Docteur Torben Daeneke, ont révélé avoir mis au point une « peinture solaire » révolutionnaire.
Capable d’absorber la vapeur d’eau, elle la divise ensuite pour générer de l’hydrogène – la source d’énergie la plus propre. La peinture est notamment constituée d’un composant unique pareil au gel de silice, utilisé dans les sachets pour absorber l’humidité et préserver la nourriture et les composants électroniques de la moisissure et de l’humidité. Mais contrairement au gel de silice, ce sulfure de molybdène synthétique est également semi-conducteur. Il transforme la division des atomes d’eau en hydrogène et en oxygène.
« Nous avons découvert qu’en mélangeant ce composant avec des particules d’oxyde de titane, on obtient une peinture qui absorbe la lumière du soleil, et produit du carburant hydrogène à partir de l’énergie solaire et de l’air humide », explique Torben Daeneke. À noter que la peinture fonctionne aussi bien dans les endroits chauds et secs que dans les endroits pluvieux, tant que l’air contient suffisamment d’humidité (ressentie ou pas) : c’est-à-dire aussi bien à Brest qu’à Marseille.
Il est ainsi possible de transformer n’importe quel mur revêtu du matériau en capteur d’énergie, et une maison en générateur de carburant propre, d’après le chercheur. Bien que la peinture solaire ne devrait pas être commercialisée avant cinq ans, Torben Daeneke est d’avis que le produit final sera peu coûteux à produire. Sans compter que « n’importe quel endroit où l’air contient de la vapeur d’eau, même reculé, peut ainsi produire de l’énergie ». Un concept extraordinaire dont on espère qu’il sera disponible dans un futur proche.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
RMIT
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Même en situation d’urgence, l’acupuncture a son rôle à jouer : l’efficacité immédiate de l’acupuncture, utilisée depuis plus de 2 millénaires en médecine chinoise pour prendre en charge la douleur, est révélée par cette étude.
La thérapie est confirmée comme une alternative à part entière, sûre et efficace, aux antidouleurs. Ces nouvelles données, issues du plus large essai contrôlé randomisé jamais mené sur l’acupuncture dans les services d’urgence, illustrent un nouvel exemple de recours possible voire souhaitable aux thérapies non-médicamenteuses.
L’équipe de la RMIT University (Melbourne) a mené cet essai contrôlé randomisé chez 528 patients souffrant de lombalgie aiguë, de migraine aiguë, ou même d’entorse à la cheville qui se sont présentés en service d’urgence. Ces patients ont caractérisé leur niveau de douleur comme > 4 sur une échelle d’évaluation en 10 points puis ont été assignés à recevoir l’un des 3 traitements : l’acupuncture seule, l’acupuncture + pharmacothérapie ou pharmacothérapie seule. 48 heures plus tard, la grande majorité des participants a jugé son traitement efficace et 82,8 % des patients du groupe acupuncture seule a déclaré qu’ils souhaiteraient si besoin recevoir le même traitement.
Cette étude, menée en Australie, où l’acupuncture est plus largement et systématiquement pratiquée, suggère ainsi que l’acupuncture est aussi efficace que les médicaments contre la douleur et apporte un soulagement à long terme aux patients souffrant de douleur aiguë au point de se rendre aux urgences.
Cependant, l’étude confirme aussi qu’aucun traitement -parmi les 3- ne parvient à éliminer totalement la douleur… Or, rappellent les auteurs, la douleur est non seulement la cause la plus fréquente d’arrivée aux urgences mais une priorité dans la gestion du patient aux urgences.
Si l’acupuncture est largement utilisée par les praticiens de ville pour traiter la douleur, elle reste trop rarement utilisée dans les services d’urgence des hôpitaux. L’idée ici est donc d’appeler à l’intégrer dans la panoplie des options de prise en charge de la douleur afin de réduire au maximum le recours aux opioïdes tels que la morphine, qui entraînent un risque de dépendance en cas d’utilisation à long terme.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Santé blog
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Une équipe marseillaise de l’Inserm basée à l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée, en collaboration avec une équipe bordelaise de l’Inra, a développé un modèle murin de carence en oméga-3 depuis l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.
Les chercheurs ont ainsi remarqué que débuter ce régime faible en oméga-3 dès l’adolescence diminue les taux d’acides gras dans le cortex préfrontal (impliqué dans les fonctions cognitives complexes comme la prise de décision, le contrôle exécutif, le raisonnement) et aussi au niveau du noyau accumbens (impliqué dans la régulation de la récompense et des émotions), se traduisant, à l’âge adulte, par des comportements de type anxieux et une diminution des fonctions cognitives.
Les chercheurs se sont par la suite intéressés aux mécanismes qui sous-tendent ces résultats et ont découvert que deux formes élémentaires d’apprentissage neuronal (au niveau des synapses, les zones de communications entre neurones) sont altérées dans le cortex préfrontal et le noyau accumbens des souris déficientes en oméga-3.
Dans le but de développer des solutions thérapeutiques innovantes, les scientifiques ont démontré que deux méthodes étaient efficaces pour restaurer totalement les fonctions cérébrales des souris adultes déficientes en oméga-3 et leurs comportements émotionnel et cognitif.
Ces résultats indiquent que la nutrition est un facteur environnemental clé qui influence les fonctions cérébrales et le comportement jusqu’à l’âge adulte, bien après la fin de la période périnatale. Ces travaux ont permis l’identification de facteurs de risque nutritionnels dans les maladies neuropsychiatriques et indiquent des voies thérapeutiques nouvelles aux troubles comportementaux associés à la carence en oméga-3.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Inserm
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L’élastographie par IRM conventionnelle (IRMe) permet d’identifier les lésions comme les tumeurs ou la fibrose, celles-ci étant en général plus rigides, moins élastiques, que les tissus sains avoisinants. Équivalent sophistiqué de la « palpation » des médecins, la quantification de cette rigidité permet par exemple de classer la sévérité des fibroses du foie sur une échelle de 1 à 5.
Très prometteuse – en particulier pour le diagnostic des fibroses hépatiques (par exemple d’origine virale ou alcoolique, elles peuvent se transformer en cirrhose, voire en tumeurs cancéreuses) –, cette technique pose néanmoins plusieurs problèmes : coût de l’examen, installation à mettre en place pour chaque patient, faible résolution des images obtenues, instabilité de l’algorithme d’estimation de l’élasticité et limitation de la méthode aux seuls organes superficiels.
Remarquant que les propriétés élastiques des tissus devaient être intimement liées à leur structure microscopique (densité cellulaire, présence de fibres), les chercheurs ont testé l’hypothèse que l’élasticité des tissus peut être estimée directement à partir d’images observées par IRM de diffusion, c’est-à-dire basées sur la diffusion des molécules d’eau plutôt qu’en utilisant des vibrations mécaniques. Développée en 1985 par Denis Le Bihan et son équipe, l’IRM de diffusion (IRMd) est aujourd’hui très largement utilisée en imagerie médicale, et très sensible à la structure des tissus à l’échelon microscopique.
Pour utiliser cette technique d’imagerie, un marqueur de diffusion, défini pour prendre en compte différentes propriétés de diffusion dans les tissus, est converti quantitativement en module d’élasticité après calibration. Cette calibration a été obtenue pour le foie sur un petit échantillon de 7 patients et vérifiée ensuite à l’ensemble des patients.
L’élastographie conventionnelle par IRM (IRMe) repose sur la production de vibrations mécaniques par un vibreur externe et transmises au patient installé dans le dispositif IRM. Ces vibrations induisent des ondes de cisaillement qui se propagent dans l’organe sous-jacent (comme le foie). Des images IRM sont alors acquises, sensibilisées aux déplacements microscopiques des tissus par des impulsions de gradient de champ magnétique.
À partir d’images acquises décalées dans le temps il est possible, en utilisant des algorithmes spécifiques, d’estimer l’élasticité des tissus (module d’élasticité, exprimé en kilopascals) à partir de la vitesse de propagation des ondes qui en dépend.
Le degré de fibrose estimé par les mesures d’élasticité par IRMe et par IRM de diffusion coïncident à 100 %.
D’autre part, à partir des images d’élasticité obtenues par IRM de diffusion, il est possible de produire un nouveau type de contraste, simulant le passage d’ondes de cisaillement de n’importe quelle fréquence ou amplitude dans les tissus, sans les difficultés techniques de l’IRMe, révélant l’hétérogénéité de la structure des tissus, notamment dans les tumeurs.
Outre l’absence de matériel mécanique nécessaire pour l’IRMe, l’élasticité virtuelle par IRM de diffusion utilise la méthodologie standard déjà implémentée sur les dispositifs IRM. Les images d’élasticité bénéficient de la résolution spatiale des images natives de diffusion. Potentiellement, l’élasticité virtuelle par IRM de diffusion pourra être obtenue dans n’importe quel organe, même profond. Des validations sont à l’étude pour les tumeurs du sein et de la prostate, ou encore les fibroses rénales.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CEA
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La migration cellulaire est un processus physiologique indispensable à la vie. Mais dans le cas du cancer, ce processus conduit à la formation de nouvelles métastases… "Nous avons identifié de nouvelles structures cellulaires appelées « puits recouverts de clathrine », déjà connues pour assurer d’autres fonctions dans la cellule, largement impliquées. "La cellule cancéreuse les utilise comme des pinces pour s’agripper à son environnement pour mieux se déplacer" précise Guillaume Montagnac, Chef de l’équipe ATIP-Avenir, rattachée à l’unité Inserm 1170 « Hématopoïèse normale et pathologique » à Gustave Roussy.
Identifiés depuis 1964, ces puits de clathrine sont de petites invaginations de la membrane cellulaire qui permettent de la renouveler ou de faire pénétrer des molécules à l’intérieur des cellules. La cellule les utilise notamment pour s’approvisionner en nutriments (fer, cholestérol…).
Grâce à des techniques de fluorescence, les chercheurs ont réussi à démontrer sur une lignée de cellules du cancer du sein humain agressif, connues pour leur haut pouvoir métastatique, que les puits de clathrine se collent aux fibres de collagène et les entourent. Le puits pince la fibre et renforce ainsi son ancrage permettant de faciliter son déplacement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Inserm
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L’Institut national du Cancer (INCa) vient de dévoiler la neuvième édition de son rapport Les cancers en France. Cette étude très complète rappelle que si “moins de 10 % des cancers seraient héréditaires”, “40 % des cancers pourraient être évités grâce à des changements de comportements et de modes de vie”.
Avec une responsabilité de 58 % des décès chez les hommes et de 20 % chez les femmes sur une population âgée de 35 à 69 ans, “le tabac est le premier facteur de risque évitable de mortalité précoce par cancer”. Un constat se vérifiant, nous dit-on, “non seulement en France, mais aussi dans le monde”.
En seconde position, vient la consommation d’alcool, à qui l’on attribue 9,5 % des cas de décès par cancer observés en France. On estime que chaque année, l’alcool tue 15.000 personnes dans l’Hexagone.
Enfin, le rapport de l’INCa indique que selon une estimation, “20 à 25 % des cancers sont attribuables aux facteurs nutritionnels”. Outre la consommation d’alcool, on compte parmi ces facteurs “l’excès de viandes rouges et de charcuteries, la faible consommation de fruits et de légumes et de fibres, le surpoids et l’obésité” et enfin “l’insuffisance de pratique d’activité physique”.
En 2015, le cancer du sein demeurait le cancer plus rencontré chez les femmes (54.062 nouveaux cas estimés), et le cancer de la prostate le plus souvent relevé chez les hommes (53.912 cas estimés en 2011).
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
INC
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La voie classique qui consiste à administrer des vaccins thérapeutiques contre les cancers par voie intramusculaire ou sous-cutanée est-elle la plus efficace ? De récents travaux de chercheurs de l’Inserm, soutenus par la Ligue Nationale contre le Cancer, indiquent que, au moins pour les vaccins thérapeutiques destinés à traiter les tumeurs de la tête et du cou, la voie nasale est une bien meilleure option : elle semble en effet indispensable à la stimulation d’une population particulière de lymphocytes T mémoires, capables de contrôler à eux seuls la croissance tumorale chez la souris.
Ces cellules T sont appelées « mémoires » car, une fois activées par la rencontre avec un agent pathogène à éliminer, elles permettent de lutter plus efficacement contre lui en cas de nouvelle rencontre. Elles sont en outre qualifiées de « Trm », pour TissueResident memory T cells, car elles ont la particularité de se maintenir dans les tissus, à l’endroit même où elles ont été activées.
Ces cellules sont présentes dans les muqueuses au niveau des voies respiratoires, digestives, pulmonaires et génitales, mais aussi dans la peau. Elles expriment en effet des protéines qui leurs confèrent une forte affinité pour les cellules épithéliales qui tapissent ces tissus. « Il s’agit en quelque sorte de sentinelles qui patrouillent au niveau des muqueuses », clarifie Eric Tartour, responsable de ces travaux conduits en collaboration avec l’équipe dirigée par Ludger Johannes.
Les chercheurs ont étudié l’intérêt de ces cellules dans le cadre de la vaccination anti-cancer, se demandant si un vaccin permettant de les stimuler offrirait un bénéfice supplémentaire pour les patients. Pour cela, ils ont administré un vaccin thérapeutique expérimental contre des tumeurs de la tête et du cou à des souris.
Ce vaccin est capable de stimuler les lymphocytes T-CD8 contre les cellules cancéreuses. Lorsqu’il est administré par voie nasale, les chercheurs ont constaté qu’il induit l’activation de cellules Trm et que la présence de ces cellules est alors associée à une plus grande efficacité du vaccin. Concrètement, la croissance de tumeurs greffées était stoppée chez les souris vaccinées par voie nasale, alors que les animaux contrôles mouraient au bout d’un mois. En comparaison, le même vaccin injecté par voie intramusculaire ne peut sauver que la moitié des animaux.
Les chercheurs se sont ensuite intéressés à des patients atteints de cancer du poumon. Ils ont observé que la présence d’un grand nombre de cellules Trm dans leurs tumeurs était associée aux formes les moins agressives de la maladie et aux meilleures chances de survie. Induire ces cellules grâce à un vaccin paraît donc une stratégie prometteuse. Par ailleurs, il existe des systèmes de communication entre les muqueuses.
Des travaux antérieurs ont montré que la voie nasale peut induire une réponse immunitaire jusque dans les voies génitales, suggérant que les Trm pourraient être activées à distance de la voie d’administration. Il n’est donc pas impossible que l’administration par voie nasale puisse améliorer l’efficacité de vaccins contre des cancers du col de l’utérus ou encore de l’endomètre.
Encouragés par ces résultats et ces observations, les chercheurs viennent de débuter un essai préclinique chez le primate. Leur objectif est de comparer l’efficacité d’un vaccin thérapeutique contre des cancers muqueux (ORL ou poumon) lorsqu’il est administré par voie nasale ou par voie intramusculaire. « Si l'essai est positif, et avec les données obtenues chez la souris, nous aurons assez d'arguments pour développer un essai clinique chez l'homme », clarifie Eric Tartour.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Inserm
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La maladie de De Vivo ou syndrome du déficit en transporteur cérébral de glucose de type 1 (GLUT-1) se caractérise le plus souvent par un retard du développement, une épilepsie et/ou des troubles moteurs chez l’enfant. On estime, sur la base d’une prévalence estimée à 1/83 000 dans la population danoise, à 800 le nombre de patients en France, dont un peu plus d’une centaine serait diagnostiquée.
Dès lors qu’ils sont diagnostiqués, les patients peuvent bénéficier de traitements métaboliques qui diminuent les symptômes. Le Docteur Fanny Mochel à l’hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP, en lien avec les équipes de plusieurs hôpitaux de l’AP-HP (Bichat, Raymond-Poincaré et Robert-Debré) et de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (Inserm/CNRS/UPMC), ont développé avec la start-up Metafora Biosystems, un test de diagnostic sanguin simple et rapide (moins de 48 h) de la maladie de De Vivo.
Le diagnostic utilisé jusqu'à maintenant est contraignant puisqu’il repose sur un geste invasif, la ponction lombaire, et des analyses génétiques complexes. Dans cette étude, les prélèvements sanguins de 30 patients atteints de la maladie avec des profils différents, en fonction de l’âge et des symptômes, ont été analysés.
Comparés à 346 prélèvements d’individus témoins, les résultats montrent que le test est significativement concluant avec 78 % de diagnostic, incluant des patients pour lesquels les analyses génétiques n’avaient pas permis d’établir le diagnostic. Forts de ces résultats, les chercheurs recommandent l’utilisation de ce test en routine clinique dans tous les services de neuropédiatrie et de neurologie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CNRS
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Il a récemment été montré que le déclin cognitif n’était pas seulement dû à une dégénérescence des structures cérébrales et de leurs fonctions mais qu’il était aussi influencé par les apports nutritionnels. Deux nouvelles études réalisées chez des seniors viennent confirmer ces données en montrant l’effet protecteur de certains acides gras polyinsaturés contre le vieillissement cérébral.
D’après ces travaux, certains mélanges spécifiques d’acides oméga-3 et 6 présents dans les noix sont impliqués dans la préservation des structures cérébrales associées au déclin cognitif. « Ces deux études soulignent l’importance d’investiguer les effets de groupes de nutriments ensemble, plutôt qu’un à la fois », a commenté le premier auteur de l’étude, le Professeur Aaron Barbey (University of Illinois Urbana-Champaign, Etats-Unis).
Dans la première étude, le Docteur Marta Zamroziewicz et ses collègues (Université of Illinois urbana-Champaign) ont mesuré six oméga-3 plasmatiques et analysé leur association avec les performances cognitives (intelligence fluide : capacité à résoudre des problèmes encore jamais rencontrés) et le volume de la matière grise dans le cortex frontal et le cortex pariétal chez 100 adultes âgés de 65 à 75 ans.
Les chercheurs rappellent que les circuits neuronaux du cortex fronto-pariétal déclinent rapidement, même en cas de vieillissement normal. Ils précisent également qu’à l’entrée dans l’étude, aucun des participants n’avait d’atteinte cognitive. Il ressort de ces analyses que certains mélanges d’oméga-3 amélioraient l’intelligence fluide via leur effet neuroprotecteur sur la matière grise sous-jacente.
Plus précisément, le mélange de trois oméga 3 : l’acide α-linolénique (ALA), l’acide stéaridonique (SDA) et l’acide eicosatrienoique (ETE), tous habituellement présents dans les noix, les graines et les huiles, était associé aux scores élevés d’intelligence fluide. Les taux élevés de ces oméga 3 et les plus grands volumes de matière grise au niveau du cortex fronto-pariétal étaient prédictifs des scores d’intelligence fluide élevés.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Medscape
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Des scientifiques ont découvert dans un échantillon de terre prélevé en Italie un nouvel antibiotique, qui est efficace contre des bactéries résistantes aux anti-microbiens connus. Ce nouvel antibiotique, produit par un microbe, a été baptisé "pseudouridimycine" (PUM). Il a détruit un large éventail de bactéries, dont nombre sont résistantes, lors d'expériences en laboratoire. Il a également pu guérir la scarlatine chez des souris.
La pseudouridimycine neutralise une enzyme essentielle à quasiment toutes les fonctions de chaque organisme, le polymérase. Mais son mécanisme diffère de celui de la rifampicine, une classe d'antibiotiques qui cible également cette même enzyme. Ce nouvel anti-microbien est ainsi dix fois moins susceptible de déclencher une résistance aux antibiotiques que ceux actuellement sur le marché.
Le PUM a tué vingt espèces de bactéries en laboratoire et a surtout été efficace contre des streptocoques et des staphylocoques, dont plusieurs sont résistants à tous les antibiotiques connus.
Des essais cliniques avec ce nouvel antibiotique pourraient démarrer dans les trois ans et il pourrait être mis sur le marché d'ici dix ans, ont indiqué les chercheurs de l'Université Rutgers-New Brunswick et de la firme italienne de biotechnologies Naicons. Cette découverte montre une fois de plus que les bactéries se trouvant dans le sol sont la meilleure source de nouveaux antibiotiques, ont souligné les scientifiques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Cell
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