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NUMERO 639 |
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Edition du 17 Février 2012
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Edito
Commander une machine par la pensée : ce n’est plus de la science-fiction !
En 2008, des chercheurs du Center for Cognitive Brain Imaging (Centre pour l’imagerie cognitive du cerveau), à l’université Carnegie Mellon, avaient réussi à cartographier la représentation usuelle d’objets simples. Ils avaient montré à un groupe de patients une série de 10 dessins représentant des outils ou des maisons et leur avaient demandé de se concentrer sur ces dessins. Les chercheurs avaient ensuite analysé l'activité cérébrale des patients en utilisant l’imagerie par résonance magnétique et le résultat fut très probant : dans huit cas sur dix, il était possible de reconstituer les principaux éléments du dessin en observant simplement quelles zones étaient stimulées. Ces recherches ont également permis de montrer que la représentation d’un objet par notre cerveau n’était pas localisée dans une zone unique mais répartie dans plusieurs zones cérébrales.
Autre point décisif : les chercheurs sont parvenus à deviner les objets observés par une personne même lorsque le dispositif technologique et informatique utilisé était "calibré" pour analyser l’activité cérébrale d’un autre patient ! Cette avancée est remarquable car elle établit qu'il existe bien des structures neurobiologiques universelles, communes à toute l'espèce humaine. Néanmoins, cette dimension universelle ne semble valable que pour les objets simples et matériels. Il semble en effet que cette universalité des processus cognitifs disparaisse quant la pensée devient plus complexe et plus abstraite.
En septembre 2011, une autre équipe de l'Université de Berkeley (Californie), dirigée par Jack Galland, avait fait grand bruit en annonçant la mise au point d'un outil de "traduction " de la perception des images (Voir articles Current Biology, CBS News et Jack Gallant). Même si les images obtenues par cette technique restaient grossières et floues, elles permettaient cependant de reconnaître par approximation certaines images ! En fait, les chercheurs américains ont utilisé la RMN (résonance magnétique nucléaire) pour enregistrer les flux sanguins du cortex (zone cérébrale particulièrement impliquée dans la perception) lorsque celui-ci est stimulé par des vidéos. S'appuyant sur les informations recueillies, ces neurobiologistes ont alors conçu et utilisé un logiciel informatique capable de reproduire avec un bon niveau de fidélité les images produites par le cerveau. L'idée est de pouvoir, à terme, perfectionner et utiliser cette technologie pour communiquer avec des patients victimes de congestion cérébrale ou dans le coma. En octobre 2011, une équipe du laboratoire des technologies émergentes d’IBM à Winchester en Angleterre annonçait la mise au point d'un casque utilisant des électrodes capables de capter et de "traduire" les signaux émis par notre activité cérébrale. IBM veut à présent réaliser des interfaces homme-machine directement commandables par la pensée, ce qui constituerait une immense avancée pour les personnes paralysées.
Dans le même domaine de recherche, la société japonaise Cyberdyne a mis au point une combinaison robotisée, appelée Hal. Une fois enfilée, celle-ci permet à son utilisateur d'effectuer les mouvements auxquels il pense ! Une autre équipe de l’université de Duke (Caroline du Nord) a mis au point un bras robotisé destiné aux personnes paralysées, lui aussi directement contrôlé par la pensée.
Enfin, il y a quelques semaines, une autre équipe américaine, dirigée par Brian Pasley (Université de Californie à Berkeley) est parvenue à reproduire des mots en analysant l'activité cérébrale de patients à l'aide d'électrodes. Cette étude a été réalisée sur 15 patients en attente d'une intervention chirurgicale destinée à traiter certaines formes d'épilepsie. Ces malades ont été munis d'un casque intégrant des électrodes enregistrant l'activité d'une zone du lobe temporal du cortex spécialisée dans le traitement et l'interprétation des signaux auditifs. Les expérimentateurs ont lu une série de mots aux patients pendant que l'activité électrique de leurs neurones était enregistrée et analysée (Voir article PLoS).
Les chercheurs ont ensuite utilisé un logiciel spécialement développé pour la circonstance et qui est capable de recréer par synthèse les "mots" extraits de ces enregistrements de l'activité du cortical. Contre toute attente, ces expériences ont permis de reproduire le son entendu par le patient et il est possible, dans un grand nombre de cas, de reconnaître les mots, bien que la méthode soit loin d'être parfaite.
Ces avancées impressionnantes démontrent qu'il est à présent envisageable d'imaginer, d'ici 5 à 10 ans, la généralisation d'interfaces fiables permettant une commande directe par la pensée d'un grand nombre de dispositifs ou d'appareils, qu'il s'agisse d'ouvrir sa porte de maison, d'allumer la télévision ou l'ordinateur ou de faire un mouvement précis grâce à un membre artificiel robotisé.
En revanche, nous sommes encore loin d'une machine qui pourrait lire dans nos pensées comme dans un livre car les difficultés à surmonter pour atteindre un tel objectif restent immenses, compte tenu de la complexité de la pensée humaine et de son haut niveau d'abstraction.
L'apparition prochaine de ces "commandes mentales", aux côtés de la commande vocale et de la reconnaissance d'écriture, va permettre à l'informatique d’être accessible à tous et va entraîner un véritable saut qualitatif dans la prise en charge des personnes malades et handicapées. On peut également imaginer les progrès que permettra une telle innovation dans de multiples domaines : en chirurgie par exemple, un robot piloté par la pensée pourrait réaliser des prouesses. En matière de transport, on peut imaginer que certaines fonctions précises, liées à l'urgence, pourront être directement déclenchées par la pensée. Enfin, en matière de télécommunication, il deviendrait possible d'envoyer des messages simples, oraux ou écrits, directement issus de nos pensées !
Les géants de l'électronique et de l'informatique ont bien compris les immenses enjeux économiques et industriels de ce nouveau mode d'action sur notre environnement mais il n'est pas certain que nos gouvernements et nos concitoyens aient bien pris conscience de l'impact humain, social et moral d'une telle avancée technologique. C'est pourquoi nous devons, dès à présent, commencer à réfléchir à cette question en définissant ce que j'avais appelé, il y a déjà une dizaine d'années, alors que ces recherches relevaient encore de la science-fiction, une "neuroéthique" qui protège l'intimité et la liberté de chacun.
René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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TIC |
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Information et Communication
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De plus en plus de services offrent d'apprendre à programmer en ligne et l'intérêt pour la programmation est grandissant. D'ici quelques années, savoir coder deviendra-t-il un atout indispensable et, comme certains le croient, aussi important que savoir écrire et lire ?
Jean-François Ranger n'a pas attendu que la programmation soit à la mode pour se lancer. Au début des années 90, il a ouvert des livres d'informatique pour tenter d'optimiser les opérations de son entreprise de réparation de meubles. Deux ans plus tard, il vendait son entreprise et quittait le monde des divans. De rembourreur de profession, il est devenu programmeur ! «C'est une passion. À l'époque, j'avais juste hâte de me lever le matin et de coder», raconte celui qui aujourd'hui, gagne sa vie avec son entreprise de développement et a plus de 375 sites à son actif.
Les initiatives qui proposent d'apprendre à coder se multiplient sur le web. Amanda Aitken, une Montréalaise de 30 ans, a lancé la sienne récemment. «The Girl's Guide to Web Design» propose des cours en ligne pour apprendre à coder et monter son propre site internet. «Je pense qu'il y avait un besoin pour ça car je ne connaissais pas beaucoup de façons d'apprendre à coder qui ne soient pas intimidantes. J'ai pensé à un concept qui montrerait aux gens à coder d'une manière amusante et accessible», dit-elle.
Sa première série de cours a attiré 85 personnes. La designer web croit qu'apprendre à coder est l'une des compétences les plus pratiques qu'une personne puisse aller chercher. «En utilisant Internet et les réseaux sociaux, les gens réalisent qu'il y a quelqu'un derrière qui fait ces sites web et qu'eux aussi pourraient y arriver», dit-elle.
Claude Cardinal met sur pied des formations spécialisées en technologies de l'information à l'Université de Sherbrooke. La programmation, dit-il, devient une compétence de plus en plus recherchée, voire essentielle. «C'est un peu comme connaître le clavier ou savoir manipuler l'ordinateur», dit-il.
- La programmation, déjà dans notre quotidien
Et si tout le monde programmait déjà sans le savoir? «Prendre un nouveau téléphone et le configurer pour qu'il réponde à nos besoins, ça en est un peu de la programmation. C'est le début de la démarche», dit Claude Cardinal. Le développeur Jean-François Ranger est également de cet avis. «Sans s'en rendre compte, les gens font déjà de la programmation. Quand on cite le nom de quelqu'un sur les réseaux sociaux en ajoutant un «@» devant, ça en est», dit-il. Le développeur croit que la programmation est à la portée de tous ceux qui veulent y mettre un peu de temps. «Les gens ont peur, mais tout le monde peut apprendre la programmation. Ce n'est pas aussi mathématique qu'on peut le penser, c'est plus de la logique.»
Claude Cardinal croit aussi que l'esprit logique est une bonne qualité de ceux qui veulent programmer. «Mais si on ne l'a pas de facto, c'est quelque chose qui se développe avec le temps.» La formatrice en ligne Amanda Aitken estime aussi que tous peuvent se mettre à la programmation. «Vous devez savoir comment utiliser un ordinateur et connaître un peu le web», précise-t-elle.
Si Jean-François Ranger est convaincu d'une chose, c'est que les apprentis-programmeurs d'aujourd'hui l'ont plus facile que lorsqu'il a commencé à apprendre, il y a une quinzaine d'années. «Aujourd'hui les gens ont la chance de pouvoir apprendre en ligne. Pour la modique somme de 25$ par mois, il y a des sites comme Lynda.com qui permettent d'aller chercher des ressources dans différents langages. Les gens ont tout cuit dans le bec !» Ne reste qu'à trouver une bonne dose de motivation.
Cyberpresse
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Apparus il y a quelques années seulement, les smartphones ont bouleversé notre quotidien. Des plus utiles aux plus futiles, de nouvelles applications et fonctionnalités fleurissent chaque jour sur nos téléphones portables. Il est toutefois un domaine où la notion de «révolution numérique» n’est peut-être pas galvaudée : celui du handicap.
En collaboration avec la Fondation suisse des téléthèses (FST), l’entreprise neuchâteloise ER Systems, spécialisée notamment dans les systèmes anti-errance à destination des établissements médico-sociaux, a développé une télécommande universelle permettant aux personnes fortement handicapées d’effectuer un maximum d’opérations en un minimum de manipulations. Si de tels appareils existent déjà depuis les années 80, notamment grâce aux efforts de la FST, pionnière dans le domaine, la nouvelle version de ce projet intitulé «James IV» va beaucoup plus loin. Elle permet non seulement d’effectuer d’innombrables commandes, comme ouvrir une porte, allumer la lumière ou enclencher la télévision, mais également de téléphoner, d’envoyer des SMS ou encore de surfer sur Internet.
Atteinte d’une sclérose en plaques, Béatrice Renz est tétraplégique depuis plusieurs années. Elle est l’une des utilisatrices test du projet James IV. Outre une mentonnière qui lui permet de se déplacer, son fauteuil roulant est équipé d’un gros bouton jaune installé sur son appuie-tête. C’est là qu’elle presse légèrement avec sa tête lorsqu’elle veut enclencher le smartphone posé sur le devant de sa chaise et connecté via Bluetooth. Sur l’écran de son téléphone portable défilent alors toute une série d’icônes représentant les différentes actions possibles. Il lui suffit d’appuyer une nouvelle fois sur le bouton lorsque l’icône souhaitée est mise en évidence. Idem pour changer d’écran et passer à d’autres applications. Ainsi, pour enclencher la radio, elle appuiera lorsque le poste de radio s’affichera dans le cours du défilement, puis une nouvelle fois lorsque le numéro de chaîne souhaité se présentera sur l’écran. «Je suis comme un petit enfant qui découvre un nouveau jouet, s’enthousiasme Béatrice Renz. L’autonomie, c’est avant tout dans la tête. Mais tout ce qui permet une indépendance supplémentaire est un fantastique cadeau». La Fribourgeoise d’adoption se réjouit tout particulièrement de pouvoir écrire elle-même ses SMS et ses courriels lorsqu’elle attend ses amis au café.
Auteure l’an dernier d’un livre d’anecdotes savoureuses sur son quotidien («La chaise filante»), qui a connu un grand succès à Fribourg et dans son Engadine natale, Béatrice Renz s’imagine déjà pouvoir rédiger elle-même ses prochaines histoires. «Jusqu’ici, j’étais contrainte de dicter mes pensées à mes assistantes. Avec James IV, je pourrai écrire moi-même et ainsi travailler davantage mes tournures de phrases».
Toutes les applications permises par James IV se basent sur le même système de défilement, sorte d’autonomisation des flèches de direction du clavier d’ordinateur. «Nous avons travaillé sur le cœur du système Android de Google, qui est ouvert à tout le monde, pour tout ce qui concerne la partie software et interface», explique Neil Marietta, ingénieur chez ER Systems. C’est bien là que réside la véritable révolution de James IV. Contrairement aux télécommandes universelles précédentes, les smartphones utilisant le système d’exploitation de Google offrent une très grande souplesse. Non seulement ils peuvent être adaptés au cas par cas, mais toutes les applications offertes sur ces téléphones sont facilement utilisables par les personnes à mobilité réduite. «Si la personne souhaite pouvoir acheter un billet de train sur Internet, il lui suffit de télécharger l’application des CFF et elle s’adaptera automatiquement à notre système d’exploitation. Les handicapés accèdent ainsi au monde des valides», souligne Neil Marietta. Quant aux systèmes de reconnaissance vocale, de plus en plus performants, ils permettront d’accélérer encore l’exécution.
Swiss Info
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Sur Digg, une information bien en vue et largement diffusée le sera si elle est pertinente, évidemment, mais aussi si son contributeur dispose d'un réseau suffisamment dense et large.
Pour être visible sur un réseau social, il faut publier régulièrement du contenu qui le sera et être bien entouré. L'antienne peut paraître une évidence, mais elle souligne surtout qu'il ne suffit pas de publier un nombre important de contenu. Ni même que publier du contenu, même pertinent, soit suffisant. Tout du moins sur Digg, le site qui propose de contribuer et de promouvoir des contenus à partir d'un système de vote des utilisateurs. Deux chercheurs américains se sont penchés sur la question. En comprenant le fonctionnement du site, les scientifiques ont mis au point un modèle qui prédit ce qui rend un contenu - et donc son auteur - populaire.
Leur modèle compare le comportement des utilisateurs avec le contenu contribué sur le site. Les utilisateurs ont été placés dans trois groupes distincts : les fans du contributeur, les autres fans (c'est-à-dire les fans des fans du contributeur) et les non-fans et leur activité sur le média social a été modélisée. En fonction du taux d'activité et du nombre de vote par utilisateur sur le site, les chercheurs ont constaté qu'il existe un lien entre activité et visibilité et une corrélation entre les liens entre les utilisateurs et le taux de vote. Lors du partage d'un article, l'information remonte dans l'interface des fans du contributeur et recueille des votes. Plus le contributeur a de fans et plus l'article aura de chance d'être populaire et de remonter en page d'accueil de Digg, visible par tous.
- S'adapter à chaque plate-forme
Résultat : si être actif et contribuer régulièrement permet évidemment d'être visible sur un site communautaire, il faut aussi développer son réseau de fans pour être vu par un maximum de personnes. Néanmoins, chaque site de médias sociaux marche selon ses propres règles. Reddit, un site similaire, met davantage l'accent sur les sous-communautés englobant différentes thématiques et ne permet pas la constitution d'une communauté d'utilisateurs d'élite. Ces nuances mettent en exergue qu'un article peut bénéficier d'une très bonne visibilité sur Digg, mais pas du tout sur Reddit. Il reste donc nécessaire de comprendre les spécificités propres à chaque interface pour prédire le comportement collectif des utilisateurs.
L'Atelier
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La fermeture aux Etats-Unis du site Megaupload, le 13ème site le plus visité au monde, célébre pour ses téléchargements de fichiers notamment vidéos, a une nouvelle fois rappelé que les droits d'auteur sont ouvertement bafoués sur Internet. Or, il existe désormais une technique permettant à l'internaute de lire une vidéo en fonction de la volonté de son auteur, sans pouvoir la dupliquer ni la transférer. L'auteur de cette véritable révolution est un Lyonnais, Alain Rosset, qui est à la tête d'une start-up de sept personnes basée dans le 3ème arrondissement : Ubic Média.
« Notre technologie qui est le fruit de dix années de recherches, transforme votre ordinateur en salle de cinéma », explique le Pdg d'Ubic Média. Et de poursuivre : « Comme au cinéma, vous payez pour assiter à une séance et une seule, voire plusieurs, si vous avez payé en conséquence. C'est comme si vous aviez acheté votre ticket. Vous ne pouvez ni dupliquer le film, ni le transférer. » Bref avec cette technologie, le piratage devient impossible. Le possesseur des droits du film, le metteur en scène ou le producteur, pilote lui-même l'usage que l'Internaute peut faire du film. Et celui-ci n'a aucun moyen de le pirater. « Il ne s'agit pas véritablement d'un cryptage-précise Alain Rosset-mais le fruit d'un développement très complexe à base d'algorithmes et d'architecture logicielle. » Jusqu’à présent, deux solutions seulement existaient pour visionner un film sur le Web : le télécharger sur son ordinateur ou le visualiser en “streaming” sur un ordinateur connecté. Gros problème pour les auteurs : les deux solutions sont loin de présenter les garanties anti-piratage suffisantes. Un fichier téléchargé sur un ordinateur peut être copié et échangé à l’infini, tandis que de nouveaux logiciels permettent “d’aspirer” un flux en streaming pour pirater, là encore, un fichier vidéo.
Ubic Média a trouvé la solution grâce à sa technologie : le fichier vidéo peut être librement téléchargé, mais, pour le lire, l’ordinateur doit être connecté et l’utilisateur doit rentrer un code spécifique, une “clé”. L'avantage : le système est incassable. Si la clé n’est pas rentrée, le fichier devient illisible. Seul bémol : l’ordinateur doit être connecté en permanence pour que le fichier soit lisible. Alain Rosset pensait, une fois sa découverte validée, testée et développée que les opérateurs français allaient lui tomber dans les bras. Il en a fait le tour. « Sans aucun succès : aucun n'a voulu prendre le risque », reconnaît-il, désabusé. Il n'empêche : le marché de la vidéo sur Internet est à 80 % américain. Le créateur d'Ubic Média a donc créé une filiale en Californie, au pays du cinéma, et plus précisément à Beverly-Hills. Et a engagé un consultant américain spécialisé, Olivier Pfeiffer.
Tous deux ont fait le tour des opérateurs spécialisés qui, eux, ont écouté d'une oreille plus qu'attentive. « Les entreprises américaines sont friandes de nouveaux produits leur permettant de se développer : notre système les a intéressées à la fois dans le domaine du B to C, à destination des particuliers, mais aussi du B to B , pour les échanges entre entreprises», explique Alain Rosset.
Un premier contrat a été signé avec la société célébre chez les amateurs de jeux vidéo : StarZ : « Nous avons signé un accord pour une série qui connaît actuellement un gros succès aux Etats-Unis », se félicite Alain Rosset.
Le modèle économique est simple : Ubic Média ne cède pas ses outils techniques, la société lyonnaise sert d'interface, prenant au passage une commission de 15 à 25 % sur la transaction lors de l'achat de la vidéo.
Lyon Entreprises
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Une jeune femme séduisante dans une vitrine attire votre regard. Elle est tournée vers son téléphone mobile, en train de lire les dernières news sur Gizmodo. Au bout de quelques instants, elle baille d’ennui. Cela vous pousse à aller la rencontrer pour lui proposer votre compagnie. C’est seulement au bout de quelques minutes de papotage que vous vous apercevez que la jeune demoiselle n’est pas une vraie femme…
La femme est en réalité un robot Geminoid mis au point par le célèbre Hiroshi Ishiguro, connu par son clone robotisé qui donne des cours pendant que lui le pilote depuis chez lui. Comme toutes ses créations, le robot ne peut pas se déplacer. Ce modèle est même limité aux mouvements de la tête et du visage.
Ce Geminoid est là afin d’interagir avec les clients de la boutique. Il (elle ?) est capable d’avoir une centaine d’expressions très réalistes. Le robot suit du regard les personnes avec qui il discute et cligne des yeux de façon très naturelle.
Attendez-vous à voir ce genre de robots se multiplier dans les magasins à l’avenir. Ils remplaceront sûrement dans quelques années les mannequins en plastique bien connus.
Gizmodo
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Encore une belle avancée dans le domaine des nanotechnologies appliquées à la médecine. Une équipe du Methodist Hospital Research Institute a démontré récemment une nouvelle méthode très prometteuse pour la lutte contre le cancer.
Depuis l'avènement des nanosciences, de nouvelles voies s'ouvrent vers des traitements mieux adaptés, plus ciblés et personnalisés. En effet, grâce à leur taille nanométrique, les nanoparticules sont capables de traverser les membranes cellulaires sans provoquer de réponse immunitaire de l'organisme, et peuvent donc amener une action spécifique au sein de celles-ci. Les chercheurs et industriels tentent ainsi de fabriquer des nanoparticules fonctionnalisées de telle sorte qu'elles soient capables de se fixer aux cellules cancéreuses uniquement. Elles peuvent alors être utilisées comme agents de contraste pour révéler ces cellules, ou comme vecteur de médicaments. Les nanotechnologies portent donc les espoirs de permettre une détection précoce et un traitement ciblé efficace des cellules cancéreuses.
La méthode thérapeutique proposée par Haifa Shen, chercheur au "Methodist Hospital Research Institute Department of Nanomedicine" et son équipe, présente l'avantage de tuer l'ensemble des cellules cancéreuses sans entraîner de résistance de la tumeur au traitement, et indépendamment de l'histoire génétique de ces cellules. Ainsi elle est adaptée à tous types de patients victimes de cancers. La méthode consiste à cibler puis à brûler les cellules cancéreuses. Pour cela, les chercheurs utilisent des nanoparticules d'or, qui sont capables de générer de la chaleur lorsqu'elles sont irradiées avec un laser infrarouge (effet photo-thermique), ce qui provoque la mort des cellules environnantes.
La technologie utilisée par Shen et ses collègues a été développée par Mauro Ferrari, docteur et président de l'institut de recherche du Methodist Hospital, et profite d'une absorption plus efficace de l'énergie émise par le laser grâce à un assemblage astucieux de nanoparticules. Ils utilisent des nanoparticules de silicium poreux dont la taille est de l'ordre de quelques centaines de nanomètres, et qui servent de vecteur. Au sein de leurs pores sont ajoutées des nanoparticules d'or creuses plus petites, et fonctionnalisées pour le traitement. Ainsi, les nanoparticules de silicium poreux s'intègrent dans les membranes des cellules, et libèrent les nanoparticules d'or directement dans les cellules ciblées. Ces dernières ont une double action : d'une part, elles brûlent les cellules environnantes par absorption du rayonnement laser adéquat, et d'autre part, elles peuvent aussi libérer dans le même temps des médicaments préalablement incorporés dans leur cavité.
Un gros intérêt de cet assemblage est qu'il est deux fois plus efficace pour conduire la chaleur que les nanoparticules d'or seules : en l'espace de 7min, le réchauffement atteint est de 20 degrés dans la solution environnante. Une explication proposée par Shen et son équipe serait l'établissement d'un couplage électromagnétique des particules d'or au sein du silicium poreux, rendu possible par la proximité des particules entre elles. De plus, le pic d'absorption de l'assemblage Silicium poreux/nanoparticules d'or creuses, par rapport à celui des nanoparticules d'or isolées, est décalé vers de plus grandes longueurs d'onde, ce qui permet d'atteindre des profondeurs plus importantes dans les tissus.
La technique a été testée avec succès sur des cellules cancéreuses de souris et d'humain in vitro, ainsi que sur des cellules cancéreuses de souris in vivo.
Bulletins Electroniques
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L'Hôpital général juif (HGJ) est devenu le premier hôpital au Canada à réaliser une opération chirurgicale assistée par ordinateur très complexe, l'ablation d'une tumeur au pancréas appelée procédure de Whipple, qui réduit le temps de convalescence chez les patients. Au cours de cette intervention, on retire la tumeur pancréatique en utilisant le robot afin d'y accéder par une série de petites ponctions. Grâce à ce procédé, il n'est plus nécessaire de pratiquer de grandes incisions dans la paroi abdominale.
«Le robot da Vinci permet de réaliser des interventions chirurgicales d'une extrême complexité qui sauvent des vies chez les patients atteints du cancer», indique Hartley Stern, directeur général de l'HGJ. L'avantage des interventions chirurgicales assistées par ordinateur réside dans l'extrême précision et la meilleure qualité des résultats. Durant l'intervention, le Docteur Tsafrir Vanounou, chirurgien de la Division de chirurgie générale de l'HGJ, disposait d'une vision tridimensionnelle du champ opératoire grâce à un écran numérique spécial.
Le système chirurgical da Vinci réduit considérablement l'inconfort et le temps de rétablissement du patient, de même que la durée de l'hospitalisation. En outre, il y a moins de risques de complications et les cicatrices externes sont réduites. «Avec le système chirurgical da Vinci, l'HGJ est extrêmement fier d'offrir des traitements de pointe, tout en repoussant les limites de la chirurgie oncologique pour offrir aux patients atteints du cancer les traitements chirurgicaux les plus avancés sur le marché», soutient le Docteur Vanounou.
Canoe
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Matière |
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Matière et Energie
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Un centre de recherche d’IBM aurait mis au point des cellules de batterie lithium-air stables capables de stocker bien plus d’énergie. L’autonomie d’une voiture électrique serait ainsi portée à 800km, contre à peine 200 aujourd’hui.
L’autonomie, c’est le nerf de la guerre de la performance des voitures électriques. De nombreuses recherches ont lieu sur les batteries lithium et leur capacité de stockage d’énergie devrait exploser dans les années à venir. Des solutions alternatives sont régulièrement évoquées, comme les super-condensateurs.
Mais l’innovation pourrait être incrémentale avec la batterie lithium-air : la batterie lithium-air est capable d’embarquer une densité d’énergie bien plus importante qu’une batterie lithium-ion ou lithium-polymère. Cela tient aux électrolytes : le lithium réagit avec le dioxygène contenu dans l’air. Un des deux composants n’est ainsi pas stocké dans la batterie, mais abondamment disponible. La réaction chimique présente un grand potentiel énergétique. Il en résulte que la densité énergétique embarquée dans une batterie lithium-air serait bien plus importante que celle d’une batterie lithium-ion traditionnelle : 2.000Wh/kg contre environ 200Wh/kg pour une batterie lithium. A poids équivalent de la batterie, le véhicule électrique embarquerait ainsi 10 fois plus d’énergie électrique. L’autonomie de la voiture électrique est ainsi décuplée.
IBM serait en train de maîtriser les contraintes propres à la batterie lithium-air : la nécessité d’un air pur et filtré, l’instabilité, la faible puissance électrique et la stabilité dans le temps. Des progrès concluants ont été faits sur l’électrolyte, ce qui permet aux chercheurs d’IBM d’envisager un prototype de batterie à l’échelle pour 2013, et une production de série applicable aux voitures électriques pour 2020.
Voiture Electrique
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Le Laboratoire de systèmes microélectroniques (LSM) de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, a réussi à réaliser, d’une façon fiable et reproductible, plusieurs prototypes de puces 3D. Ils sont formés par trois ou quatre puces empilées et interconnectées verticalement par des trous métallisés enterrés dans le silicium (TSV pour Though Silicon Vias).
L’intégration de puces en 3D constitue une alternative prometteuse à la miniaturisation pour augmenter la densité et booster les performances. Par rapport à l’assemblage traditionnel mettant les puces côte à côte, elle offre l’avantage de réduire l’encombrement sur cartes électroniques, d’accélérer les transferts de données et de baisser la consommation d’électricité. Autant d’atouts particulièrement recherchés pour les produits portables.
Mais l’intégration 3D se heurte à des problèmes de fiabilité et de reproductibilité de process. Les chercheurs de l’EPFL affirment avoir mis au point une méthode de fabrication à la fois efficace et fiable. Yusuf Leblebici, directeur du LSM, a présenté ce travail lors du congrès 2012 Interconnect Network Architectures Workshop, qui s’est tenu le 25 janvier à Paris.
Pour leur interconnexion électrique, les puces développées au LSM utilisent plusieurs centaines de TSV, des trous microscopiques réalisées sur toute l’épaisseur de la couche de silicium puis remplis de cuivre. Les chercheurs de l’EPFL ont dû résoudre de nombreuses difficultés posées par la fragilité de ces liaisons en cuivre et celle du substrat en silicium, dont l’épaisseur descend jusqu’à 50 micromètres.
Cette technologie sera d’abord mise à disposition de la recherche académique avant d’être commercialisée.
Industrie & Technologies
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Le groupe chimique belge Solvay a annoncé récemment la mise en service dans une de ses usines d'une pile à combustible d'une puissance inégalée, capable d'utiliser l'hydrogène produite par l'usine pour la transformer en électricité.Cette pile à membrane échangeuse de protons (MEP) de 1 mégawatt, est opérationnelle depuis quelques semaines à l'usine SolVin d'Anvers (nord de la Belgique) et a déja généré plus de 500 mégawatts en 800 heures d'exploitation, ce qui équivaut à la consommation électrique de 1.370 foyers pendant la même durée, indique Solvay.
En produisant de l'eau, de l'électricité et de l'énergie thermique grâce à l'association des molécules d'hydrogène et d'oxygène, cette pile contribue à optimiser l'efficacité énergétique de l'usine, explique Solvay. Les piles à combustible représentent une technologie clé pour produire de l’énergie propre destinée à une grande variété d'applications dans le domaine de la mobilité durable, telles que les bus, voitures, bateaux, camions, chariots élévateurs, ou encore cogénération et installations de production d'électricité. Ce saut technologique a été réalisé en collaboration avec WaterstofNet, l’association coordinatrice du projet « Région Hydrogène Flandres - Pays-Bas du Sud ». Cette installation pilote a pour objectif de développer une expertise dans le domaine des applications durables à base d'hydrogène en utilisant une technologie européenne et en mettant l’accent sur les applications maritimes, logistiques et interurbaines.
Ce projet pilote, d’un budget total de 14 millions d'euros, a été approuvé par le programme Interreg IV. Il est financé par l'UE, le gouvernement flamand, le gouvernement néerlandais et l'industrie. « Région Hydrogène » a financé le projet à hauteur de 1,5 million EUR et Solvay y a investi plus de 5 millions EUR. La pile à combustible PEM de 1 MW est le premier jalon du projet « Région Hydrogène Flandres - Pays-Bas du Sud ». Il est également utilisé par WaterstofNet pour des programmes de recherche et d'essai afin de promouvoir le déploiement de cette technologie dans la région.
SolVin, leader sur le marché du PVC en Europe, est une coentreprise de Solvay (75 %) et de l'Allemand BASF (25 %).La pile a été construite par les entreprises néerlandaises NedStack et MTSA à partir d'assemblages réalisés en Allemagne par SolviCore, coentreprise détenue à 50-50 par Solvay et par le groupe belge de métallurgie Umicore. Il s'agit d'un projet pilote de 14 millions d'euros au total, dans lequel Solvay a investi plus de 5 millions d'euros, et qui a notamment reçu des financements de l'UE, du gouvernement flamand et du gouvernement néerlandais.
Solvay
Communiqué Solvay
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Le paradoxe n'est qu'apparent : à partir des données accumulées par deux satellites européens, Envisat et ERS-2, des chercheurs de l'University College de Londres et du Centre national d'océanographie de Southampton ont trouvé, sous la banquise, dans l'ouest de l'océan Arctique, une gigantesque et grandissante masse d'eau douce qui est alimentée par les cours d'eau, mais aussi par la fonte des glaces résultant du réchauffement climatique.
En 15 ans, cette masse d'eau douce aurait augmenté de 8 000 kilomètres cubes, soit environ 10 % de l'eau douce totale contenue dans l'océan Arctique. D'après l'équipe de chercheurs dirigée par Katharine Giles, cette étendue d'eau douce serait stockée là, sous forme de dôme, par l'action conjuguée des vents et des courants marins. Les puissants vents arctiques accéléreraient le gyre de Beaufort, un vaste système de courants océaniques qui tourbillonne dans le sens des aiguilles d'une montre.
Le risque est qu'un changement du régime des vents puisse à terme affecter ce processus d'accumulation de l'eau. Schématiquement, le sens actuel du tourbillon aboutit à concentrer l'eau en son centre. Mais, s'il s'inversait, il la repousserait... de sorte que l'immense masse d'eau se répandrait jusque dans l'Atlantique nord. La conséquence serait alors un notable ralentissement du Gulf Stream. Ce courant chaud qui offre à l'Europe, à latitudes égales, un climat bien plus doux que dans d'autres régions du monde.
En outre, les scientifiques redoutent que la fonte de la banquise n'aboutisse à amplifier l'influence des vents dominants sur le gyre océanique. Dans cette hypothèse, la glace aurait jusqu'ici joué un rôle d'écran entre l'air et l'eau. Une piste à laquelle l'équipe de Katharine Giles entend désormais se consacrer.
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Un moyen totalement nouveau d'aborder le photovoltaïque vient d'être développé grâce à une étroite collaboration entre le Massachussets Institute of Technology (MIT) et l'EPFL. En utilisant la protéine nécessaire à la photosynthèse chez les végétaux, un chercheur du MIT, Andreas Mershin a mis au point un moyen de produire du courant électrique. Il vient ainsi d'ouvrir la voie à une nouvelle façon simple et peu coûteuse de reproduire l'énergie solaire. Ces recherches viennent compléter les travaux commencés il y a huit ans par Shuguang Zhang dans le Center for Biomedical Engineering du MIT et le professeur Michael Graetzel de l'EPFL. Elles sont publiées dans le journal scientifique en libre accès Scientific Reports.
Lors de ses premières recherches, Shuguang Zhang était parvenu à isoler un grand nombre de molécules, regroupées sous le nom de photosystème-I (PS-I), les minuscules structures d'une cellule végétale, qui permettent la photosynthèse. Le chercheur et ses collègues ont extrait le PS-I de plantes et l'ont stabilisé chimiquement, puis ils en ont déposé une couche sur un substrat de verre. Ce dispositif s'est révélé capable de produire du courant électrique lorsqu'il est exposé à la lumière, comme une cellule solaire classique. L'étape suivante consistait à trouver un moyen d'amplifier ce courant.
Dans le laboratoire de Michael Graetzel, Andreas Mershin est arrivé à adapter un substrat photovoltaïque bien plus efficace pour absorber la lumière solaire. Ce substrat est comparable à celui utilisé dans les cellules solaires à colorant, dites «cellules Graetzel», spécialité de ce laboratoire, mais la substance PS-I est radicalement différente du colorant utilisé habituellement. Le défi apporté par une telle modification a permis d'améliorer également ces cellules solaires à colorant, en particulier grâce au développement d'un mécanisme qui transporte les électrons plus efficacement entre les extrémités des pôles, comme dans une pile.
Andreas Mershin a en effet pu créer une minuscule «forêt» de nanofils d'oxyde de zinc (ZnO), ainsi qu'une nanostructure de dioxyde de titane (TiO2) de type spongieux, enrobée d'une matière organique dérivée de bactéries, chargée de capter la lumière. Les nanofils ont servi non seulement de support pour la matière organique, mais aussi de câbles pour véhiculer les électrons produits par les molécules à l'intérieur de la couche de matière organique, à partir desquels celle-ci pourrait être reliée à un circuit. «C'est une sorte de nano-forêt électrique», explique le chercheur.
Selon lui, le procédé a été tellement simplifié que pratiquement n'importe quel laboratoire pourrait le reproduire – y compris des laboratoires de sciences à l'université, et même dans les écoles – permettant aux chercheurs partout dans le monde de commencer à étudier ce procédé et de proposer d'autres perfectionnements. «L'efficacité du nouveau système est 10 000 fois supérieure à la version précédente, bien qu'il ne convertisse pour l'heure que 0,1 % de l'énergie solaire en électricité. Cependant, 1 à 2 pour-cent d'efficacité seront suffisants pour que l'on puisse imaginer une utilisation commerciale, car les ingrédients ne coûtent presque rien et le procédé de fabrication est particulièrement simple», précise Andreas Mershin.
Enerzine
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Un nouvelle étude financée par une équipe de chercheurs autrichiens, français et norvégiens a découvert que les températures en augmentation suite au changement climatique auront différentes conséquences pour des espèces végétales arctiques uniques. Ces nouveaux résultats se concentreront sur de futurs efforts de conservation dans la région et aideront les scientifiques à établir la liste des espèces importantes à conserver.
Tandis que les chercheurs s'attendent à ce que la majorité des espèces végétales perdent du terrain dans leur propre habitat suite au changement climatique, cette nouvelle étude montre qu'au sein d'une espèce végétale, toutes les plantes n'expérimentent pas les mêmes conséquences génétiques. L'étude, publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B, a été financée partiellement par le projet ECOCHANGE («Challenges in assessing and forecasting biodiversity and ecosystem changes in Europe») qui a reçu 6 999 998 d'euros de financement dans la cadre du sixième programme-cadre (6e PC) de l'UE.
Avec le temps, le changement climatique aura un impact considérable sur la diversité biologique, et cela se remarquera d'autant plus en Arctique et dans les environnements alpins, qui sont exposés aux changements climatiques les plus extrêmes. Ainsi, il est essentiel d'étudier les conséquences génétiques du changement climatique sur la diversité biologique. L'équipe a étudié 10 000 échantillons de 27 espèces végétales en Arctique et dans certains environnements alpins d'Europe centrale.
Bien qu'il y ait une pléthore d'études antérieures qui se concentrent sur leurs travaux pour explorer les conséquences du changement climatique sur la diversité biologique, peu d'entre elles ont pris en compte les variations génétiques au sein d'une espèce spécifique, se concentrant plutôt sur une espèce en tant qu'ensemble. Les résultats montrent que les espèces qui utilisent le vent et les oiseaux pour disperser leurs graines perdront moins de diversité génétique dans un climat plus chaud que les espèces disposant d'un mécanisme de dissémination des graines localisé.
L'auteur principale de l'étude, Inger Greve Alsos, de l'University Centre de Svalbard, en Norvège, commente : «Il s'agit de la première étude à utiliser des données empiriques pour estimer la perte de diversité génétique par la perte d'habitat pour plusieurs espèces végétales selon différents scénarios climatiques. La variation génétique est essentielle pour que les espèces s'adaptent au changement climatique. Si une espèce dotée d'un mécanisme de dissémination de graines localisé disparaît d'une région, cela signifie que cette espèce en tant que telle subira une perte irrévocable de diversité génétique.»
La renoncule des glaciers (Ranunculus glacialis) en est un bon exemple; cette espèce ne grandit que sur les sommets montagneux et il n'y a que très peu d'échange génétique entre les populations, c'est pourquoi elle devrait donc perdre une grande part de sa diversité génétique dans un climat plus chaud. Par contre, le bouleau nain (Betula nana) s'adaptera mieux à un climat plus chaud car l'espèce est dotée d'un mécanisme de dissémination éolienne de ses graines et une durée de vie plus longue, soit de plus de 100 ans. Le bouleau nain n'a pas à s'inquiéter de son avenir car il existe un flux génétique suffisant entre les populations.
La forme de croissance des espèces est également importante ; étant donné que les arbres et arbustes sont généralement plus hauts et vivent plus longtemps que les herbes, ils disséminent et préservent leurs gènes beaucoup mieux que de nombreuses espèces d'herbes. Certaines espèces peuvent expérimenter une réduction de plus de 80 % de leurs habitats, mais conservent plus de 90 % de leur diversité génétique. D'autres espèces pourraient perdre seulement la moitié de leur diversité génétique si leur habitat est réduit de 65 %.
Cordis
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Selon une étude publiée par Nature Climate Change, on peut déjà constater les effets néfastes du réchauffement climatique sur les cultures de blé. Des températures extrêmes accéléraient en effet le vieillissement de la ressource agricole la plus cultivée dans le monde.
Les conséquences du réchauffement climatique sur les cultures dé blé auraient donc été sous-évaluées. C'est ce qu'expliquent des chercheurs de l'Université américaine de Stanford dans une étude publiée récemment. Selon eux, la culture du blé est adaptée aux climats tempérés et des températures trop élevées pourraient alors endommager la qualité des épis. Au-delà de 30°, le processus de photosynthèse est perturbé et le processus de vieillissement se trouve alors accéléré.
David Lobell, le responsable de cette étude, explique que d'après les simulations effectuées en Australie, des températures supérieures de 2°C à la moyenne diminueraient de moitié le rendement des cultures de blé. Plus concrètement, cette augmentation de 2°C dans la vallée du Gange en Inde, région parmi les plus productrices de blé du monde, réduirait de 9 jours la saison durant laquelle le blé se développe par photosynthèse. Or, les modèles utilisés jusqu'à présent estiment cette période de 3 à 6 jours.
Cette réduction de la période de photosynthèse conduirait alors à une perte de rendement de 20 % contre les 10à 14 % estimés jusqu'à présent. "Ces résultats impliquent que le réchauffement climatique représente un défi encore plus important pour la culture du blé que les simulations précédentes ne le suggéraient. L'efficacité des réponses à apporter dépendra de leur capacité à réduire la sensibilité des cultures aux journées très chaudes", ajoutent alors les chercheurs.
Tandis que la communauté internationale échoue régulièrement à trouver une solution commune pour tenter de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C, les effets d'un tel réchauffement apparaissent ici clairement.
Enviro2B
Nature
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Une étude américaine vient de montrer que l'augmentation de la concentration d'aérosols dans l'atmosphère entraîne une hausse des précipitations dans certaines parties du monde et pourrait fournir des indices essentiels pour les futures prévisions météorologiques. Une meilleure compréhension des régimes des précipitations aiderait les scientifiques à mieux prévoir les changements de tendance dans le climat. Les aérosols peuvent être produits par la combustion du gaz ou du charbon, des processus industriels et agricoles ou par des feux de forêts.
Tout en étant dangereux pour la santé humaine, ils sont accusés d’être responsables de la pollution de l’air ainsi que du brouillard et de la fumée. « Pour un certain nombre de raisons, l’augmentation de l’abondance des aérosols est associée à l’intensification locale des taux de précipitation » indique l’étude publiée dans le journal Nature Geoscience, par des scientifiques de l’Institut Weizmann, de la NASA et d’autres institutions. « La relation est apparente au-dessus des océans et des terres, et dans les tropiques, les sous-tropiques et les latitudes moyennes » ajoute l’étude, qui s'applique à de grandes parties de plusieurs continents tels que l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Asie.
Une étude distincte réalisée en novembre dernier avait également montré que les aérosols augmentaient la fréquence des précipitations. Les scientifiques pensent que les éruptions volcaniques importantes, qui rejettent du dioxyde de souffre dans l’atmosphère, ont par exemple conduit à une augmentation des précipitations. Une autre incertitude dans les prévisions climatiques futures concerne le rôle des aérosols dans la formation des nuages.
Les scientifiques pensent que les nuages peuvent être changés par les particules d’aérosols qui agissent comme des graines dans la formation des nuage et de la glace, influençant ainsi la façon dont les nuages se forment. La formation de nuages plus lourds pourrait refroidir les températures à la surface de la Terre en réfléchissant une lumière noire dans l’espace. « Un pré requis à la prévision de la variabilité des précipitations est la compréhension de la façon dont les nuages producteurs de pluie répondront à un environnement changeant » indique l’étude. En utilisant des données satellites, les scientifiques ont trouvé la preuve que les aérosols intensifiaient vraiment les nuages. « Nous avons également découvert que l’augmentation des niveaux d’aérosols était associée à l’augmentation de l’altitude maximum des nuages » ont-ils indiqué.
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Les guerres du XXIe siècle pourraient bien utiliser des implants ou des prothèses directement insérés dans le corps pour commander des engins à distance, et aura recours à de nouveaux médicaments pour améliorer les comportements des soldats au combat. Ce qui ne va pas sans poser de sérieuses questions d’éthique.
Des armes commandées à distance directement depuis un cerveau humain, utilisant des faisceaux d’ondes pour causer des douleurs, des stimulations électriques du cerveau pour stimuler la combativité d’un soldat. Ce ne sont pas les ingrédients du prochain volet de Star Wars ni d’une quelconque production de science-fiction. Mais peut-être bien ce à quoi pourrait ressembler la guerre du futur.
C’est ce qu’expliquent des experts en neuroscience, sécurité internationale, psychologie et en éthique, qui se sont réunis pour rédiger un rapport publié par la Royal Society au Royaume-Uni, et qui fait le point sur ce que les derniers développements de neurologie pourraient apporter aux techniques de combat. Les experts divisent le champ de développement des neurosciences en deux : d’une part, la capacité pour un Etat ou de son armée d’améliorer ses performances militaires, d’autre part sa capacité à dégrader celle de ses ennemis.
Côté "offensif", les avancées dans les technologies à interface neuronale permettraient ainsi à des drones d’être contrôlés directement par le cerveau humain, grâce à des implants spécifiques. Les recherches se concentrent également sur des armes à énergie dirigée, notamment l’Active Denial System (ADS – littéralement "système de dénégation actif "). Un implant magnétique au bout du doigt pourrait permettre d’envoyer un faisceau d’ondes d’un millimètre qui chaufferait la peau d’un adversaire et causerait une sensation de brûlure très douloureuse. Tout en étant invisible. Les chercheurs assurent également que la recherche investit le champ des drogues capables d’améliorer la vigilance et la mémoire des militaires sur le champ de bataille.
En interne, une armée pourrait également améliorer son fonctionnement. L’évolution de la neuro-imagerie autoriserait ainsi les recruteurs de l’armée à choisir des soldats présentant certaines facultés mentales, qui pourraient être détectées dès le premier entretien grâce à de nouveaux appareils. Alors que certains excellent dans la détection de cible dans un environnement hostile, d’autres sont particulièrement prédisposés à la prise de décision malgré des situations de stress intenses.
Pour opérer ces révolutions, les neurosciences parviennent à des avancées rapides dans la capacité à planifier l’activité du cerveau et à manipuler ses réponses avec des stimulants. Les recherches se concentrent sur le développement de prothèses pour le cerveau ou d’implants. Elles ne sont ceci dit qu’à des stades expérimentaux, souligne le rapport de la Royal Society. Pour l’instant, ces nouvelles techniques sont testées pour les soins des soldats sévèrement blessés sur le champ de bataille irakien ou afghan. La neuro-pharmacologie se concentre par ailleurs également sur la recherche d’agents capables d’améliorer le savoir, la capacité à apprendre, à atténuer les effets du manque de sommeil ou encore à mieux traiter les stress post-traumatiques.
"La plupart de ce que nous évoquons relève du rêve, aujourd’hui encore. Mais la vitesse à laquelle ces technologies se développent avec une rapidité alarmante", estime Rod Flower, professeur de pharmacologie biochimique à la Queen Mary University de Londres. Ces avancées posent effectivement de sérieuses questions d’éthique. "Cela nous amène à l’idée d’une possible brouille entre l’esprit et la machine. Si nous arrivions à développer la capacité de contrôler une machine, et que la machine commettait quelque chose que s’apparenterait à un crime de guerre, qui sera responsable, l’homme ou l’engin ? ", s’interrogent les chercheurs.
"Nous savons que la recherche en neuroscience peut être très bénéfique socialement. Ainsi, on se rapproche chaque jour de traitements pour la dépression, les addictions, la schizophrénie ou la maladie de Parkinson", note Rod Flower, professeur de pharmacologie biochimique à la Queen Mary University de Londres. "Mais la compréhension du cerveau et des comportements humains, associée avec les développements dans l’administration des drogues, souligne que l’on pourrait modifier les comportements humains avec des armes", analyse-t-il.
Les chercheurs insistent sur la question des agents chimiques en mesure de provoquer des invalidités ou des incapacités. L’enjeu à court terme, est selon le rapport, de clairement redéfinir, au sein de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, la notion d’agents chimiques provoquant des incapacités, et de prévoir les risques que font courir ces nouvelles techniques. La prochaine réunion des Etats membres de ce traité se tiendra en 2013. Et devra impérativement intégrer ces questions d’éthique.
Atlantico
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Des chercheurs suisses ont découvert un nouveau moyen permettant de lutter contre la leucémie. Des essais en laboratoire avec des souris ont prouvé la réussite de la nouvelle méthode. Mais il faut compter encore cinq à dix ans au moins avant le développement d'un médicament efficace.
Les chercheurs de l'Hôpital de l'Ile à Berne, de l'Université de Berne et de l'Hôpital universitaire de Bâle ont découvert que la progression de la leucémie est due à la stimulation de cellules souches par une molécule de croissance, la CD27. Or cette molécule peut être bloquée de façon très ciblée par des anticorps. Les chercheurs bernois et bâlois espèrent que cette nouvelle approche, publiée le mois dernier dans la revue spécialisée internationale "The Journal of Clinical Investigation", mène de manière générale à une amélioration de la thérapie chez les patients souffrant du cancer du sang, autrement dit de leucémie.
Cette nouvelle méthode est développée car les cellules souches de leucémie sont très résistantes aux thérapies courantes, chimio et radio. Il y a donc souvent une récidive, même après une thérapie intensive, écrit récemment dans un communiqué l'Hôpital de l'Ile. Le groupe de chercheurs bernois auprès du professeur Adrian Ochsenbein, médecin-chef de la Clinique universitaire d'oncologie médicale de l'Hôpital de l'Ile, avait déjà découvert le rôle important du CD27 dans l'apparition des cancers. Il collabore aujourd'hui avec des collègues du département de recherche clinique de l'Université de Berne et de l'Institut pour pathologies de l'Hôpital universitaire de Bâle.
TSR
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Une équipe de chercheurs américains a découvert qu'un médicament contre le cancer restaurait rapidement les fonctions cérébrales normales de souris de laboratoire atteintes de l'équivalent d'Alzheimer. Cette avancée majeure pourrait permettre de disposer enfin d'un traitement efficace pour cette maladie qui reste incurable à ce jour.
Non seulement cet anticancéreux, le bexarotène, a fait disparaître chez ces souris jusqu'à 75 % des plaques de bêta-amyloïde, une forme de protéine dont l'accumulation est une des principales caractéristiques pathologiques d'Alzheimer, mais il a aussi inversé les symptômes de cette maladie, comme la perte de mémoire. Tout juste soixante-douze heures après avoir commencé le traitement avec le bexarotène, les souris de laboratoire – génétiquement modifiées pour développer l'équivalent de la maladie d'Alzheimer – ont commencé à montrer des comportements normaux, expliquent les chercheurs à l'origine de cette étude.
Ces animaux ont ainsi retrouvé leur mémoire et leur sens de l'odorat, explique le Docteur Daniel Wesson, professeur adjoint de neurosciences à la faculté de médecine Case Western à Cleveland (Ohio), coauteur de l'étude publiée dans la revue américaine Science datée du 10 février. Il note que la perte de l'odorat est souvent le premier signe de la maladie d'Alzheimer chez les humains. En fait, chez le rongeur, la molécule a fait disparaître jusqu'à 75 % des plaques de bêta-amyloïdes. Il semblerait que le bexarotène reprogramme les cellules immunitaires dans le cerveau pour qu'elles puissent de nouveau « nettoyer » les dépôts d'amyloïdes.
L'équipe américaine veut maintenant s'assurer qu'il agit de la même manière chez les humains. Si c'est le cas, elle entend transformer cette découverte de recherche fondamentale en traitement. Des essais cliniques préliminaires pourraient commencer d'ici l'année prochaine.
Cette avancée est "sans précédent", juge Paige Cramer, un chercheur de la faculté de médecine Case Western qui a contribué à cette recherche : "Jusqu'alors le meilleur traitement existant chez des souris de laboratoire prenait plusieurs mois pour éliminer les plaques amyloïdes." "Ce médicament est efficace chez les souris et notre prochain objectif est de s'assurer qu'il agit de la même manière chez les humains", ajoute le Docteur Gary Landreth, professeur de neurosciences dans cette même faculté et autre auteur de l'étude.
"Nous sommes encore au tout premier stade de nos efforts pour transformer cette découverte de recherche fondamentale en un traitement", note ce chercheur. Selon le Docteur Wesson, l'équipe de recherche "espère obtenir les premiers résultats d'un essai clinique préliminaire d'ici l'année prochaine".
Récemment, la publication de deux études indépendantes (l'une de l'Université Columbia et l'autre de l'Université Harvard) avait permis de répondre à une question qu'on se posait depuis deux décennies : comment la maladie d'Alzheimer se propage-t-elle dans le cerveau ? Deux hypothèses existaient : de neurone en neurone ou par blocs, passant de certaines parties du cerveau à d'autres. La réponse : la maladie se propage de neurone en neurone. Ces travaux étaient les premiers à démontrer que la maladie se répand comme une infection, à l'image d'un virus.
Science
Cleveland com
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Cette étude de très long terme, menée pour la Ligue Internationale Contre l'Epilepsie (LICE) et publiée dans l’édition du 7 février de la revue Epilepsia montre que la chirurgie de l’épilepsie permet de supprimer les crises chez près d’un patient épileptique sur 2 et parvient à améliorer la qualité de vie pour 80 % d’entre eux. Alors que la chirurgie n’est pas l’option privilégiée aujourd’hui par les patients et les médecins, en dépit d’une sécurité déjà démontrée, cette étude rappelle sa grande efficacité.
Plus de 50 millions de personnes dans le monde font des crises l'épilepsie, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Par rapport à la population générale, les patients épileptiques ont un état de santé significativement moins bon, lié à une qualité de vie dégradée, des taux élevés de comorbidités, et, en conséquence, un taux d’activité, de vie en couple et des niveaux d'éducation inférieurs aux taux en population générale. Des études ont déjà montré que si la majorité des personnes souffrant d'épilepsie répondent aux antiépileptiques, plus de 30 % des patients sont réfractaires au traitement médicamenteux. Cependant, la thérapie médicamenteuse reste l'option de traitement la plus répandue. Toutefois, cette étude de 26 ans de suivi révèle que la chirurgie supprime les crises incapacitantes chez 48 % des patients.
«Dans les cas où le traitement médical ne parvient pas à contrôler les crises, la chirurgie de l'épilepsie est une option thérapeutique sûre et efficace», réaffirme l'auteur principal, le Docteur Matthew Smyth de Washington University School of Medicine à St. Louis (Missouri). «Malgré l'augmentation du nombre de chirurgies effectuées et des taux de réussite par rapport au médicament, la chirurgie reste une thérapie sous-utilisée." L’auteur cite une étude de 2001 qui estime que moins de 0,1 % des plus de 4 millions de personnes dans le monde entier qui pourraient bénéficier de chirurgie de l'épilepsie subissent effectivement cette intervention. Les chercheurs ont analysé les données concernant les crises et la qualité de vie de 361 patients ayant subi une chirurgie de l'épilepsie entre 1967 et 1990 effectuée par un neurochirurgien de premier plan. Les patients ont ensuite été interrogés afin d'évaluer le contrôle des crises et leur qualité de vie. Parmi les 361 patients suivis, 117 ont répondu à l'étude.
48 % ont été définitivement soulagés de leurs crises, 80 % des patients ont rapporté une qualité de vie globale améliorée après la chirurgie, les complications chirurgicales et la mortalité après la chirurgie ont diminué sur le long terme. Aucune association significative entre complications postopératoires et contrôle des crises ou qualité de vie n’a été observée. «Nos résultats réaffirment les bénéfices de la chirurgie de l'épilepsie sur une longue période», conclut le Docteur Smyth. «Une utilisation accrue cette option chirurgicale offrirait aux patients atteints d'épilepsie une opportunité de contrôle des crises à long terme et de meilleure qualité de vie."
Santé Log
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Une équipe européenne de chercheurs a découvert comment les cellules héritent d'informations précises pourtant non contenues dans leurs gènes. La recherche, présentée dans la revue a partiellement été financée dans le cadre du projet EPICENTROMERE («Determining the epigenetic mechanism of centromere propagation»), qui a obtenu une subvention de réintégration internationale des Actions Marie Curie d'une valeur de 100 000 euros au titre du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE. Les résultats permettent de comprendre les processus biologiques des gènes et des cellules, et notamment la division cellulaire.
Les 10 milliards de cellules de notre corps sont génétiquement identiques, mais elles se développent en différents types de cellules, comme par exemple, des neurones, des cellules de peau ou de muscle. Cette qualité distinctive est déclenchée par l'activation de certains gènes et l'inhibition d'autres. Les cellules spécialisées ont la capacité de garder en mémoire leur identité individuelle en se souvenant des gènes actifs et inactifs, même lors d'une duplication cellulaire.
Dirigés par Lars Jansen de l'Instituto Gulbenkian de Ciência (IGC) au Portugal, les chercheurs expliquent que cette mémoire n'est pas directement inscrite dans l'ADN, mais qu'elle est héréditaire. De même, les instructions épigénétiques ou non génétiques seraient contenues dans des protéines et contrôlent les gènes et les arrangements de chromosomes. L'équipe a ainsi découvert que l'un de ces centres d'organisation épigénétique est transmis de la cellule mère aux cellules filles. Ces résultats pourraient aider les chercheurs à déterminer comment une erreur de division cellulaire peut déclencher le cancer.
Les chercheurs ont étudié le centromère, une structure protéique sur chaque chromosome qui s'attache au squelette de la cellule (cytosquelette) pendant la division cellulaire. Cela garantit que chaque cellule fille reçoit un nouvel ensemble de chromosomes. Il est extrêmement important que les centromères fonctionnent correctement. Dans le cas contraire, les cellules peuvent hériter d'un nombre incorrect de gènes, ce qui engendrerait l'émergence de cellules tumorales. «À la division cellulaire, les centromères font exactement deux copies de tous les gènes, pour qu'elles soient transmises à deux cellules identiques», explique Mariana Silva, une doctorante du laboratoire de Jansen. «Il en va de même pour les informations non génétiques. Mais comment la cellule copie-t-elle une structure protéique? Et comme s'assure-t-elle du nombre exact de copies ? Ces questions intriguent encore les chercheurs. Nous nous sommes concentrés sur le centromère car nous connaissons la protéine responsable de son comportement épigénétique.»
Cette protéine, appelée CENP-A, garde un «souvenir moléculaire» du centromère en mémoire, assurant ainsi sa transmission. Des études antérieures menées par le Docteur Jansen et ses collègues ont démontré que les cellules répliquent leur ADN avant la mitose, mais la duplication du centromère, incitée par la protéine CENP-A, n'a lieu qu'après la mitose. Mais on ignorait encore le facteur de déclenchement de cette duplication ou du moins sa précision jusqu'à aujourd'hui. Dans cette étude qui nous concerne, les chercheurs ont mis en évidence que le mécanisme contrôlant le processus reconnu de duplication de l'ADN est également responsable du contrôle de la duplication de CENP-A. Ce mécanisme agit comme une horloge moléculaire, régissant les différentes étapes du cycle cellulaire l'une après l'autre.
Le Docteur Jansen commente les résultats : «Nous avons découvert un mécanisme très simple et organisé selon lequel la cellule associe la duplication de l'ADN, la division cellulaire et l'assemblage du centromère. En utilisant le même mécanisme (Cdks) pour toutes ces étapes, mais à l'envers, la cellule s'assure du nombre exact de copies de gènes et de centromères, en régissant chaque processus de copie au moment opportun. La séparation dans le temps de ces processus serait importante pour empêcher toute erreur. La compréhension de ces principes généraux d'hérédités épigénétiques est fondamentale pour nos connaissances sur la régulation des gènes, sur l'organisation des génomes et sur le spectre des maladies engendrées par des erreurs dans ces mécanismes.»
Cordis
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En étudiant l’ensemble des processus mis en place par le système immunitaire lors de l’invasion de l’organisme par un agent pathogène, Wilfred Jefferies et ses collègues de l’Université de Colombie-Britannique ont constaté que la molécule CD74 était très impliquée dans un certain nombre de réponses immunitaires.
D’après leurs travaux sur des souris génétiquement modifiées n’exprimant pas la protéine CD74, les chercheurs ont pu mettre en avant son rôle. En effet, cette dernière est une pièce maîtresse de la machinerie cellulaire mise en place par les cellules dendritiques en réponse de première intention contre l’agression de l’organisme par des agents pathogènes.
La protéine CD74 jouerait le rôle de guide pour permettre aux récepteurs d’histocompatibilité des cellules envahies par les agents pathogènes de se lier avec les cellules du système immunitaire. Ainsi, l’organisme est alerté de la présence de micro-organismes étrangers et peut envoyer les lymphocytes adéquats pour lutter contre l’infection. Cette découverte pourrait à terme permettre d’améliorer considérablement l’action de certains vaccins en cours de développement, notamment ceux contre les cancers ou le VIH.
Information Hospitalière
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Une mâchoire artificielle conçue grâce à une technique innovante d'imagerie 3D a été implantée à une patiente aux Pays-Bas, qui a notamment retrouvé ainsi l'usage de la parole, a annoncé récemment l'équipe qui a réalisé cette opération présentée comme une première mondiale.
La technique consiste à modéliser en trois dimensions, sur ordinateur, la partie du squelette malade, dans ce cas une grave inflammation de la mâchoire, et à "imprimer" une prothèse en titane reprenant exactement ses dimensions.
Cette prothèse "sur mesure" peut dès lors être replacée parfaitement dans le corps du patient, ce qui limite la durée de l'opération à 3 ou 4 heures, contre 12 à 20 heures pour une opération de reconstruction classique, a expliqué lors d'une conférence de presse, à Hasselt, dans le nord-est de la Belgique, le Docteur Jules Poukens, à la tête de l'équipe belgo-néerlandaise qui a effectué l'opération.
Ce procédé a déjà été utilisée pour des parties de crânes ou de petites sections du visage, mais "c'est la première fois qu'une mâchoire inférieure complète est réimplantée chez un patient", a souligné le chirurgien.
"L'opération s'est déroulée il y a quelques mois sur une patiente néerlandaise de 83 ans. Ce procédé a permis de sauvegarder d'importantes fonctions vitales (respiration, parole, mastication, facultés gustatives) ainsi que l'aspect esthétique, qui autrement auraient été perdues", ont expliqué les médecins.
Le coût de cette prothèse, qui pèse 107 grammes (contre 70 grammes pour une mandibule naturelle), s'élève à environ 9.000 euros. Mais ce coût encore élevé est en partie compensé par la durée réduite de l'opération et de l'hospitalisation, et par les économies réalisées du fait de l'amélioration de l'état de santé du patient, a précisé Carsten Engel, un ingénieur associé au projet.
A l'avenir, des prothèses poreuses pourront être utilisées. Associées à des cellules souches, ces implants s'intégreront encore mieux dans le corps du patient.
L'opération, réalisée au Pays-Bas, est le fruit d'une collaboration entre le groupe de recherche en morphologie fonctionnelle de l'université de Hasselt Biomed, de la Haute école du Limbourg Xios, de l'Université catholique de Louvain (KUL), de l'Orbis Medical Centre Sittard-Geleen (Pays-Bas) pour l'aspect médical, et des sociétés néerlandaise Xilloc Medical (pour la modélisation 3D) et belge LayerWise (pour la production).
Les Echos
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La maladie d'Alzheimer (MA) affecte à l'heure actuelle quelque 850 000 personnes en France et on évalue le nombre de malades qui seront concernés en 2020 à 1,2 million. Le cerveau des malades se caractérise notamment par l’accumulation de peptide amyloïde β, et des enchevêtrements neurofibrillaires de protéine tau phosphorylée (p-tau), bien que la relation de causalité entre ces facteurs ne soit pas claire. L’étude de la pathogenèse est rendue difficile par la disponibilité limitée en neurones vivants provenant de patients et les difficultés de modélisation de la forme sporadique de la maladie.
Une équipe internationale dirigée par le Professeur Lawrence Goldstein de l’Université de Californie surmonte ces obstacles grâce à la technologie des cellules souches pluripotentes induites (iPSCs, Induced Pluripotent Stem Cells). Elle permet aux auteurs de reprogrammer des fibroblastes primaires de 2 patients atteints de MA familiale causée par une duplication du gène APP de la protéine précurseur de l’amyloïde, 2 patients atteints de MA sporadique et de 2 sujets témoins indemnes de démence pour produire des cultures de neurones. Les lignées d’iPSCs sont obtenues par transfert, à l’aide d’un vecteur rétroviral, des gènes OCT4, SOX2, KLF4, c-MYC et dans un tiers des cultures EGFP. Trois lignées clonales sont produites à partir de chaque individu. Après différenciation plus de 90 % des cellules purifiées sont des neurones dont les scientifiques démontrent les propriétés électrophysiologiques normales et qui forment des synapses fonctionnelles.
Les neurones dérivés des iPSCs à partir des 2 patients atteints de MA familiale et de l’un des deux souffrant de MA sporadique présentent par rapport aux contrôles des caractéristiques spécifiques de la pathogenèse de la MA : concentrations élevées en peptide amyloïde β(1–40), en protéine p-tau et en glycogène synthase 3β active (aGSK-3β, responsable de la phosphorylation de tau au site Thr231).
Partant du fait que des corrélations étroites entre ces 3 marqueurs sont observées dans ces neurones, les auteurs les soumettent à l’action d’inhibiteurs de β- et de γ-secrétase (responsables du clivage de l’APP en peptides amyloïde β et évalués aussi dans le traitement de la maladie). De façon intéressante, les inhibiteurs de β-secrétase, et pas ceux de γ-secrétase diminuent les taux de aGSK-3β et de p-tau, ce qui semble suggérer une relation directe, inconnue jusqu’ici, entre le clivage protéolytique de l’APP (mais non le peptide amyloïde lui-même) d’une part et d’autre part l’activation de la GSK-3β et la phosphorylation de tau dans les neurones.
JIM
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Selon une étude britannique publiée lundi 6 février dans la revue américaine Archives of General Psychiatry, les hommes qui fument connaissent un déclin mental plus rapide que les non-fumeurs en vieillissant. Pour des raisons encore mystérieuses, ce phénomène n'a pas été observé chez les femmes. L'étude révèle que la consommation de tabac se traduit à long terme par des pertes de mémoire et du mal à utiliser des connaissances passées pour agir au moment présent. "Notre étude montre un lien entre le fait de fumer et (la détérioration) des capacités intellectuelles surtout à des âges avancés", souligne Severine Sabia de l'University College London (Grande-Bretagne), principal auteur de cette communication. Selon elle, "ce lien est sous-estimé, ce qui présente un risque plus élevé de mortalité parmi les fumeurs vieillissants".
Les raisons de la différence entre les deux sexes ne sont pas très claires, relèvent les auteurs de cette recherche, avançant comme facteurs parmi d'autres le fait que les hommes fument souvent davantage et que leurs travaux ont porté sur deux fois moins de femmes. Cette recherche a été menée sur des fonctionnaires britanniques, 5 099 hommes et 2 137 femmes. L'âge médian des participants au moment de la première évaluation des capacités mentales était 56 ans, avec une période de suivi de vingt-cinq ans.
Ces chercheurs ont examiné le lien entre le nombre d'années de tabagisme et le déclin mental dans la période de transition chez des personnes d'âge moyen jusqu'à la vieillesse. Ils ont analysé les données en utilisant six critères pour déterminer le degré de tabagisme sur vingt-cinq ans et trois mesures des capacités mentales pendant plus de dix ans. Ils sont parvenus à quatre conclusions-clés, dont le fait que les fumeurs masculins connaissent un déclin de leurs capacités mentales plus rapide que les non-fumeurs. Ceux qui ont continué à fumer durant la période de suivi ont eu de mauvais résultats à tous les tests.
De plus, les hommes ayant cessé de fumer dans les dix ans précédant les premiers tests courraient eux aussi un risque plus élevé de déclin mental, surtout dans diverses fonctions complexes nécessaires pour parvenir à un but. Les anciens fumeurs ayant renoncé à la cigarette depuis plus longtemps n'ont pas montré de recul aussi net de leurs capacités mentales dans les tests, précisent les auteurs de l'étude.
"Cette étude montre que le tabac est mauvais pour le cerveau", a commenté le Docteur Marc Gordon, chef du service de neurologie à l'hôpital Zucker Hillside Hospital (Etat de New York), qui n'a pas participé à cette recherche. "Le tabagisme à un âge moyen est un risque évitable qui correspond grosso modo à un vieillissement (prématuré) de dix ans sur l'échelle du déclin intellectuel", selon lui.
Cette étude met en lumière un facteur de risque de plus pour la démence dans une population vieillissante. Le nombre de cas de démence était estimé à 36 millions en 2010 et continue à fortement augmenter, avec un doublement attendu tous les vingt ans, soulignent les auteurs de l'étude.
Le Monde
AGP
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Le faible poids à la naissance de la progéniture a été associé avec une augmentation, chez les mères, de la mortalité précoce et de l’incidence des cardiopathies ischémiques. On sait que le poids à la naissance dépend de l’âge gestationnel et à un moindre degré du sexe. D’autres types de mesures de la croissance fœtale que celui du simple poids à la naissance pourraient ainsi permettre de mieux prédire la morbidité et la mortalité maternelles.
Dans le but d’évaluer cette hypothèse, l’étude d’une cohorte historique au Danemark a examiné l’association entre d’une part le poids à la naissance, standardisé sur l’âge gestationnel et le sexe, et l’index pondéral et d’autre part la mortalité et la morbidité cardiovasculaire de la mère.
Les données des femmes ayant eu un singleton lors de leur premier accouchement entre 1978 et 2007 ont été recueillies dans le registre NPR (the Danish National Patient Registry). Au total 782 287 femmes âgées de 15 à 50 ans ont été suivies pendant une période moyenne de 14,6 ans (0,25-40,2 ans) correspondant à 11 600 945 personnes-années.
Les données examinées étaient les variations du poids à la naissance standardisé et l’index pondéral standardisé, mesurées par la déviation standard (SD) à la médiane. Les critères de jugement étaient la mortalité et la morbidité maternelle (hypertension, cardiopathie ischémique, thrombose, hémorragie cérébrale et diabète). Pendant la période de suivi (14, 6 ans), 15 902 (2 %) femmes ont émigré et 8 876 (1,1 %) sont décédées.
Les risques de mortalité ultérieure et de maladie cardiovasculaire sont apparus plus élevés chez les femmes ayant accouché d’enfants de faible poids et ces risques augmentaient avec la diminution de la croissance fœtale. Pour le poids à la naissance standardisé et la mortalité maternelle ultérieure, le nadir du profil de risque était entre -0,5 et -1 SD (Hazard ratio HR=0,91 ; intervalle de confiance à 95 % IC95 : 0,83-1,00) et il augmentait avec la diminution de la croissance fœtale avec un pic à < -3 SD (HR=2,75 ; IC à 95 : 2,37-3,19) comparé à la médiane.
Par contre, les risques de diabète et d’hypertension étaient plus importants chez les femmes ayant accouché d’enfants à poids élevé à la naissance. Pour le diabète et l’index pondéral standardisé, le nadir du profil de risque ultérieur se trouvait entre + 0,5 et + 1 SD (HR=0,82 ; IC95 : 0,76-0,89) et il augmentait avec l’augmentation de la croissance fœtale avec un pic à > + 3 SD (HR=17,8 ; IC à 95 % : 15,0-21,0).
Les résultats de cette étude montrent que la croissance fœtale est un marqueur du risque ultérieur de la mortalité prématurée, de la maladie cardiovasculaire et du diabète chez la mère. Les auteurs concluent que le poids à la naissance standardisé est meilleur que l’index pondéral pour prédire la morbidité et mortalité maternelles ultérieures.
JIM
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Une nouvelle forme de pollution est mise en cause aujourd'hui. En effet, selon l'étude menée par des scientifiques de la Harvard School of Public Health, et publiée il y a quelques jours dans The Lancet, les composés perfluorés, polluants fréquemment rencontrés, pourraient réduire l'efficacité des vaccins injectés à l'homme.
Ces composés perfluorés, PFC, se rencontrent notamment dans le revêtement Teflon des poêles, dans certains emballages alimentaires ou dans la composition de certains vêtements imperméables. Or, on retrouve la présence de ces polluants dans l’organisme. Ils sont notamment à l'origine de certaines ménopauses précoces chez les femmes.
Selon les conclusions de l'étude menée auprès d'enfants des îles Feroé, les vaccins contre la diphtérie et le tétanos, injectés aux enfants à 5 et 7 ans, n'auraient pas la même réponse immunitaire en fonction du taux d'imprégnation de PFC. Les enfants présentant des taux deux fois plus élevés de PFC produiraient deux fois moins d'anticorps et donc une réponse immunitaire insuffisante. "Ces résultats suggèrent que l’exposition aux PFC peut augmenter le risque pour un enfant, de ne pas être protégé efficacement contre la diphtérie et le tétanos. Et cela, même si le calendrier vaccinal est bien suivi" concluent les chercheurs.
Enviro2b
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Masser aide les muscles lésés à se rétablir plus vite rapporte une nouvelle étude sur des hommes.
Publiés dans Science Translationnal Medicine, les résultats suggèrent que la pratique des massages peut atténuer les douleurs en déclenchant les mêmes mécanismes biologiques que les traitements antalgiques et qu’ils pourraient constituer un complément efficace des traitements.
La pratique du massage est d’ailleurs largement répandue dans le monde, notamment en Asie. Pourtant peu d’études scientifiques ont tenté de comprendre les effets moléculaires de cette pratique. Les chercheurs de l'Université McMaster à Hamilton (Canada), qui voulaient remédier à ce manque d’informations, ont administré des massages à un petit groupe d'hommes en bonne santé après un exercice physique conséquent.
Dans leur publication, ils montrent que dix minutes de massage activent des capteurs biochimiques qui envoient des signaux aux cellules musculaires réduisant l'inflammation. Ces signaux améliorent aussi la capacité des cellules musculaires à faire de nouvelles mitochondries. Comme celles-ci jouent un rôle important dans la production d'énergie, la thérapie par massage pourrait accélérer la récupération des muscles abimés chez les athlètes et favoriser aussi la guérison chez des patients ayant des troubles musculosquelettiques.
Sciences et Avenir
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La mauvaise observance des traitements est un problème que les médecins connaissent bien et qui ne leur facilite pas le travail. Le phénomène concernerait un patient sur deux dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé. Pour tenter d'y remédier, une entreprise américaine a mis au point une micropuce comestible qui permet de surveiller si le patient prend bien ses médicaments et quels sont les effets sur son corps. L'enseigne pharmaceutique britannique Lloydspharmacy s'est dite intéressée pour sa commercialisation et prévoit de proposer ce produit à ses clients d'ici au mois de septembre prochain.
Développée par Proteus Biomedical, une société californienne, cette toute petite puce - plus petite qu'un grain de riz - fonctionne en duo avec un patch que le patient s'applique sur la peau. Chacun des deux éléments contient une petite quantité de magnésium et de cuivre. Quand la puce est ingérée, elle réagit aux sucs gastriques et crée un signal électrique qui est transmis par le corps jusqu'au patch. Ce dernier enregistre l'heure et la dose de médicament prise mais aussi l'activité cardiaque, la respiration, la qualité du sommeil et la température corporelle. Toutes ces données cryptées sont envoyées à un téléphone portable ou à un ordinateur pour lecture, qui pourra rappeler au patient l'heure de la prochaine prise. Le signal ne peut être détecté qu'en présence du patch, a affirmé Andrew Thompson, l'un des dirigeants de la société, en réponse aux craintes sur la confidentialité des données.
Les puces comestibles pourraient être ingérées seules dans une gélule placebo sucrée, ou intégrées à un médicament - au risque toutefois que le comprimé, volumineux, ne devienne plus dur à avaler. Le pack qui devrait être proposé en Grande-Bretagne dans quelques mois comprendra des gélules à absorber à chaque prise de médicament, un patch adhésif à changer chaque semaine, et un logiciel pour recueillir les données. Son prix devrait atteindre les 50 livres (60 euros) par mois, à la charge du patient.
Ce produit s'adresse en priorité aux personnes qui suivent des traitements compliqués et/ou de longue durée, et qui sont donc susceptibles de ne pas respecter les recommandations de leur médecin. Protheus affirme avoir testé le système lors d'essais cliniques sur des patients souffrant de tuberculose, de troubles psychiatriques, de problèmes cardiaques, d'hypertension et de diabète. Selon le Financial Times, l'entreprise a aussi conclu un partenariat avec le laboratoire suisse Novartis pour adjoindre ses puces au Diovan, un médicament destiné à abaisser la pression artérielle.
Le Figaro
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Depuis quelques années, on sait que les troubles du sommeil augmentent le risque de devenir diabétique. Une équipe franco-britannique coordonnée par Philippe Froguel du laboratoire Génomique et maladies métaboliques (CNRS /Université Lille 2/Institut Pasteur de Lille, Fédération de recherche EGID), en collaboration avec l'équipe de Ralf Jockers (Institut Cochin, CNRS/Inserm/Université Paris Descartes, Paris), vient d'établir la responsabilité d'un gène clé de la synchronisation du rythme biologique dans le diabète de type 2. Les chercheurs lillois ont montré que des mutations du gène du récepteur de la mélatonine, l'hormone de la nuit qui induit le sommeil, augmentent près de 7 fois le risque de développer un diabète. Publiés le 29 janvier 2012 dans Nature Genetics, ces travaux pourraient déboucher sur de nouveaux médicaments pour soigner ou prévenir cette maladie métabolique.
Le diabète le plus fréquent est celui de type 2. Caractérisé par un excès de glucose dans le sang et une résistance croissante à l'insuline, il touche 300 millions de personnes dans le monde, dont 3 millions en France. Ce chiffre devrait doubler dans les prochaines années du fait de l'épidémie d'obésité et la disparition des modes de vie ancestraux. Lié à une alimentation riche en graisses et glucides, ainsi qu'au manque d'activité physique, on sait aussi que certains facteurs génétiques peuvent favoriser son apparition. Par ailleurs, plusieurs études ont montré que des troubles de la durée et la qualité du sommeil sont aussi des facteurs à risque importants. Par exemple, les travailleurs faisant les « trois huit » ont plus de risques de développer la maladie. Jusqu'à présent, aucun mécanisme reliant le rythme biologique et le diabète n'avait été décrit.
Les chercheurs se sont intéressés au récepteur d'une hormone appelée mélatonine, produite par la glande épiphyse lorsque l'intensité lumineuse décroît. Cette hormone, aussi connue sous le nom d'hormone de la nuit, est en quelque sorte le « gardien » de l'horloge biologique : c'est elle qui la synchronise avec la tombée de la nuit. Les chercheurs ont séquencé le gène MT2 qui code pour son récepteur chez 7600 diabétiques et sujets présentant une glycémie normale. Ils ont trouvé 40 mutations rares qui modifient la structure protéique du récepteur de la mélatonine. Parmi ces mutations, 14 rendaient non fonctionnel ce récepteur. Les chercheurs ont alors montré que chez les porteurs de ces mutations, qui les rendent insensibles à cette hormone, le risque de développer le diabète est près de sept fois plus élevé.
On sait que la production d'insuline, l'hormone qui contrôle le taux de glucose dans le sang, décroît durant la nuit afin d'éviter que l'individu ne souffre d'une hypoglycémie. En revanche, durant le jour, la production d'insuline reprend car c'est le moment où l'individu s'alimente et doit éviter l'excès de glucose dans le sang. Le métabolisme et le rythme biologique sont intrinsèquement liés. Mais ces résultats sont les premiers à démontrer l'implication directe d'un mécanisme de contrôle des rythmes biologiques dans le diabète de type 2.
Ces travaux pourraient déboucher sur de nouveaux traitements du diabète à visées préventive ou curatrice. En effet, en jouant sur l'activité du récepteur MT2, les chercheurs pourraient contrôler les voies métaboliques qui lui sont associées. Par ailleurs, ces travaux démontrent l'importance du séquençage du génome des patients diabétiques afin de personnaliser leur traitement. En effet, les causes génétiques du diabète sont nombreuses et l'approche thérapeutique devrait être adaptée aux voies métaboliques touchées par une dysfonction chez chaque patient.
CNRS
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Selon une étude publié le 3 février 2012 dans la prestigieuse revue "Science", Les personnes ayant une dépendance à la drogue présenteraient des anomalies héréditaires dans certaines parties du cerveau qui affecteraient le contrôle de leurs pulsions. Les chercheurs savaient déjà que le cerveau d'une personne souffrant d'accoutumance à la drogue présentait certaines caractéristiques mais un débat persistait entre ceux qui pensaient que ces anomalies étaient antérieures à l'addiction et ceux qui soutenaient qu'elles étaient une conséquence de cette dépendance.
Dans cette étude, les chercheurs américains ont étudié les réactions chez des sujets frères et soeurs, les uns prenant régulièrement de la drogue et les autres n'ayant pas d'antécédent d'abus d'alcool ou de drogue. Les chercheurs ont comparé le cerveau de ces sujets à celui d'autres personnes dites "saines", c'est-à-dire sans aucune accoutumance, qui ont servi de groupe témoin. Ils ont d'abord testé la capacité des sujets de tous les groupes à contrôler leurs pulsions, en utilisant pour cela un test qui permet de mesurer la rapidité d'une personne à passer de l'exécution d'une série d'instructions à une autre série, expliquent ces scientifiques.
Le groupe des fratries a obtenu de mauvais résultats comparé aux personnes du groupe témoin. Les chercheurs ont ensuite procédé à des scanners du cerveau chez les sujets de tous les groupes, afin de voir s'il y avait des différences physiologiques entre les participants. Ils ont ainsi été en mesure d'observer plusieurs anomalies dans la partie frontostriatale du cerveau des participants du groupe des fratries, anomalies absentes dans le groupe témoin.
Cyberpresse
Science
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Une équipe internationale regroupant des chercheurs de l’Institut de génétique moléculaire deMontpellier (IGMM), du Centre national de la recherche scientifique, de l’École normale supérieure (ENS) de Lyon, et l’université Stanford aux États-Unis, a decouvert un des mécanismes majeurs qui facilitent l’infection et la propagation du VIH dans les cellules du système immunitaire.
Le mécanisme qui vient d’être identifié met en évidence l’importance d’une molécule totalement méconnue du grand public, baptisée "Glut-1". Son rôle consiste à transporter le sucre, dont les lymphocytes T ont besoin pour assurer leur fonction. Ces Glut-1 permettent, l’entrée du sucre, le glucose, dans les cellules.
Deux jeunes chercheuses, Séverine Loisel-Meyer, et Louise Swainson, ont ainsi trouvé que le rôle de ce Glut-1 est essentiel dans l’infection des lymphocytes T par le virus du sida. Ainsi, plus il y a de Glut-1, plus l’exposition au virus est forte. A l’inverse, une réduction de l’activité des Glut-1 diminue de façon drastique l’infection par le virus.
PNAS
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Une étude publiée par trois chercheurs américains de l'Université de Californie a fait grand bruit: elle affirme, preuves scientifiques à l'appui, que la consommation excessive de sucre et notamment de fructose, aurait un impact négatif sur notre santé, comparable à celui dû à un abus d’alcool. En étudiant les modes alimentaires et leurs conséquences sur la santé humaine, Robert Lustig, Laura Schmidt et Claire Brindis, de l’Université de Californie, à San Francisco, ont confirmé que l’apport excessif de sucre pouvait, à terme, entraîner des maladies dites "non transmissibles". Ce nouveau fléau de nos sociétés, qui regroupe les maladies cardiovasculaires, le diabète ou les cancers, serait, chaque année, à travers le monde, à l’origine de 35 millions de décès, soit bien plus que les maladies infectieuses.
Dans les colonnes de la revue Nature, les trois chercheurs montrent que le sucre et notamment sa trop forte consommation, impactent directement sur la progression de ces pathologies. En effet, sur le long terme, ingérer des quantités massives de sucres peut être à l’origine du développement de l’hypertension, du diabète, mais aussi favoriser les risques cardiaques et une surcharge du foie en graisse.
L'étude rappelle qu'en 50 ans, la consommation mondiale de sucre a triplé et souligne l’apport de fructose dans la nourriture. Ce dernier, consommé en grande quantité, aurait des effets sur la santé comparables à ceux observés sur les personnes qui abusent de l’alcool. Face à ces différents constats, Robert Lustig, Laura Schmidt et Claire Brindis estiment qu’il est trop tard pour faire de la prévention et que seules des mesures restrictives peuvent enrayer ce phénomène. Ils préconisent donc de taxer les boissons et aliments comportant des sucres ajoutés, en particulier ceux contenant du fructose. Autre mesure préconisée : interdire la vente des boissons sucrées aux mineurs.
Nature
Science Daily
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La sérotonine, un neurotransmetteur cérébral bien connu, est produite localement dans un site inattendu : le tissu osseux. C’est ce que viennent de montrer les chercheurs de l’Unité mixte de recherche 606 "Os et Articulation" (Inserm/Université Paris Diderot) associés au laboratoire de biochimie de l’hôpital Lariboisière et au laboratoire "Cytokines, hématopoïèse et réponse immune" (CNRS/Université Paris Descartes) à l’hôpital Necker à Paris. Cette sérotonine locale favoriserait la dégradation du tissu osseux.
Ces résultats publiés il y a quelques jours dans les PNAS suggèrent que des médicaments modulant les effets de la sérotonine, comme les antidépresseurs ou les antimigraineux, pourraient modifier dans un sens ou dans l’autre l’équilibre délicat entre formation et dégradation des os dans l’organisme.
La sérotonine régule une vaste gamme de fonctions comme l'humeur, le comportement, le sommeil, la tension et la thermorégulation. Elle a également des fonctions importantes dans plusieurs tissus périphériques et assure la régulation des fonctions vasculaires, du cœur et dans la mobilité gastro-intestinale. Toutefois, la sérotonine circule dans l’organisme à des taux extrêmement faibles. Elle est majoritairement stockée dans les plaquettes et n’est disponible pour les organes périphériques que si elle est relarguée lors de l’activation de ces plaquettes.
Certains chercheurs se sont intéressés au rôle de la sérotonine sur le tissu osseux qui a récemment fait débat. Alors que certains chercheurs ont décrit une action négative de la sérotonine circulante sur le tissu osseux (elle empêcherait la régénération osseuse en agissant sur les ostéoclastes pour diminuer leur prolifération), d’autres ne retrouvent pas de modification osseuse en l’absence de sérotonine chez la souris.
Face à ces résultats contradictoires, Marie Christine De Vernejoul et ses collègues ont souhaité aller plus loin. Grâce à leurs travaux menés chez la souris, ils ont découvert que cet effet sur le tissu osseux n’était pas dû à la sérotonine "circulante" mais à une production de sérotonine nouvelle. "Nos travaux montrent que la sérotonine est produite localement dans un site inattendu : le tissu osseux. Elle est synthétisée par les ostéoclastes, ces cellules osseuses en charge de résorber l’os." explique la chercheuse Inserm Marie-Christine De Vernejoul.
Une fois synthétisée, la sérotonine agit directement sur les cellules qui la produisent, les ostéoclastes, en augmentant leur différenciation. Cette production de sérotonine locale fait partie d’un processus normal et contribue elle aussi à maintenir l’équilibre entre dégradation et formation osseuse.
"Cette sérotonine locale produite par les ostéoclastes est bien plus importante pour le tissu osseux que la sérotonine circulante, ce qui expliquerait les conclusions différentes observées jusqu’à présent par les scientifiques qui avaient étudié des modèles trop particuliers" ajoutent les auteurs.
D’un point de vue fonctionnel, les chercheurs ont découvert que les ostéoclastes expriment à leur surface le transporteur de la sérotonine et certains récepteurs à la sérotonine. Les drogues affectant le transporteur de la sérotonine, comme les antidépresseurs, et les récepteurs de la sérotonine, comme les antimigraineux, pourraient donc modifier la dégradation du tissu osseux et avoir des conséquences sur cet équilibre précieux entre dégradation et formation d’os.
A ce stade, les perspectives des chercheurs sont nombreuses. Ils vont maintenant étudier si la production de sérotonine par les ostéoclastes est augmentée par la carence en œstrogènes. Dans ce cas, cela pourrait signifier que la sérotonine joue rôle dans l’ostéoporose de la femme ménopausée.
Inserm
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La vaccination repose sur l’ « éducation » du système de défense de l’organisme, le système immunitaire, pour lui permettre de mieux reconnaitre les microorganismes ou molécules (antigènes) qui présentent un danger pour sa survie. En réponse à une première infection, le système immunitaire développe deux lignes de défense. La première, dite « innée », met en jeu des acteurs qui vont s’attaquer aux microorganismes et aux cellules infectées de façon non ou peu spécifique, quel que soit l’agent infectieux. La seconde est dite « adaptative » ou « acquise » car elle nécessite une « éducation » du système immunitaire.
Lors de cette réponse, l’organisme va produire des lymphocytes particuliers qui vont garder la mémoire du pathogène et permettre à l’organisme de « se souvenir » de l’agent infectieux déjà rencontré pour être plus efficace lors d’une infection ultérieure. La vaccination exploite ce principe de « mémoire » de la réponse immunitaire adaptative dont les acteurs majeurs sont les cellules dendritiques. Il s’agit de cellules sentinelles qui surveillent l’organisme, reconnaissent les agents étrangers, les captent, les digèrent et déclenchent la réponse adaptative. Elles possèdent à leur surface de nombreux récepteurs membranaires nécessaires à la liaison aux antigènes. En fonction des types de récepteurs sollicités, la nature de la réponse va être modulée. Enfin, les cellules dendritiques possèdent la capacité d’orienter la réponse adaptative avec la fabrication d’anticorps ou de cellules cytotoxiques.
Les cellules dendritiques représentent une cible de choix pour le développement de nouvelles stratégies vaccinales : c’est ce que confirment les travaux des chercheurs du CEA, de l’Inserm et de l’Université Paris-Sud, en collaboration avec des chercheurs américains et anglais, qui viennent de démontrer la « preuve de concept » de l’intérêt de cibler les cellules dendritiques, les sentinelles de la réponse immunitaire, de façon à orienter de manière contrôlée la réponse immunitaire adaptative pour la rendre plus efficace. Ces travaux s’inscrivent dans le programme de recherche sur le vaccin de l’ANRS. Ils sont soutenus également par les NIH.
Les chercheurs ont développé des « fusions » de molécules constituées de l’association d’un antigène (celui contre lequel on veut développer une protection sur le long terme) et d’un anticorps capable de reconnaitre spécifiquement un seul récepteur membranaire porté par les cellules dendritiques. Objectif : amener l’antigène au contact d’un seul type de récepteur pour activer uniquement ce dernier.
Dans une seconde étape, les chercheurs ont alors mis en présence d’une culture in vitro de cellules immunitaires humaines, deux des fusions, ciblant spécifiquement le récepteur « DC-ASGPR » et le récepteur « LOX ». Celles-ci activent la production de lymphocytes CD4+ dont le rôle est d’amplifier fortement la réponse adaptative. Selon le récepteur ciblé, ces « fusions » induisent la production de lymphocytes avec des propriétés et des fonctions différentes : des cellules produisant de l’IL-10 quand c’est le récepteur « DC-ASGPR » qui est ciblé et de l’interféron (IFN) quand c’est le récepteur « LOX » qui est activé.
Ces observations, confirmées par des études in vivo réalisées chez le primate, montrent qu’il devient possible de faire produire par la vaccination le type de cellules dont l’organisme a besoin en fonction de la réponse adaptative souhaitée. Il est ainsi possible, dans l’exemple étudié, de renforcer les réponses contre les virus de la grippe (réponse IFN) ou, à l’inverse, d’atténuer des réactions de l’hôte indésirables pour la prise de greffes (réponse IL-10). Ces résultats sont une première étape encourageante pour le développement de futures stratégies vaccinales, ciblées, plus efficaces contre des infections comme le SIDA, l’hépatite C, le paludisme ou certaines formes de tuberculose, et pour lesquelles nous ne disposons toujours pas de moyen de prévention entièrement efficace.
CEA
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Comment réparer le myocarde après un infarctus sévère ? cette société de biotechnologie médicale de l’est de la France est à l’origine d’une thérapie cellulaire qui se veut « unique au monde » et surtout, « capable de réparer le coeur après un infarctus ». Elle représenterait à terme, une véritable alternative à la transplantation cardiaque, sans en présenter les lourds inconvénients.
Dès 2002, le professeur Philippe Hénon et son équipe de l’Institut de Recherche en Hématologie et Transplantation (IRHT) à Mulhouse furent parmi les premiers au monde à identifier et à utiliser les cellules souches sanguines dans le traitement des leucémies ou autres formes de cancers. Depuis, leur expertise mondialement reconnue dans ce domaine.
Il y a dix ans, ils ont lancé une étude clinique préliminaire visant à déterminer l’intérêt de cette source de cellules souches purifiées dans le traitement de l’infarctus du myocarde récent. La procédure, alors mise au point, consistait à injecter chez le patient, les semaines suivant l’infarctus, ses propres cellules souches sanguines directement dans les tissus lésés du muscle cardiaque au cours d’une opération de pontage.
Dans les trois mois suivant la réinjection cellulaire, en parallèle avec la régénération du muscle cardiaque théoriquement irrémédiablement lésé, la fonction cardiaque des patients s’est améliorée progressivement, jusqu’à 60 % des capacités antérieures à un an et même jusqu’à 80 % à deux ans. Le patient pouvait alors reprendre une vie socio‐professionnelle normale, avec un traitement médicamenteux minimal. Trois des patients traités étaient en liste d’attente pour une transplantation cardiaque avant l’intervention. Grâce à cette thérapie, ils ont tous pu l’éviter. Aujourd’hui, ils sont toujours vivants, dans de très bonnes conditions de vie, avec un recul de neuf ans pour le plus ancien.
« Les résultats de cette procédure thérapeutique autologue, utilisant les propres cellules du patient, donc parfaitement éthique et sans risque de rejet, sont actuellement sans égal comparés à ceux obtenus avec d’autres types cellulaires par d’autres équipes » assure le communiqué de CellProthera.
CellProthera
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