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NUMERO 447 |
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Edition du 04 Octobre 2007
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Edito
Alzheimer : le combat ne pourra pas être gagné sans une prévention active
Alors que la maladie d'Alzheimer a été déclarée grande cause nationale en 2007 et à quelques semaines de l'annonce du plan national de lutte contre cette affection, il est important de faire le point sur ce fléau médical, social et humain qui est en train de devenir l'un des principaux problèmes de société dans nos pays vieillissants. La maladie d'Alzheimer se caractérise par une détérioration durable et progressive des fonctions cognitives. Elle touche aujourd'hui plus de 850.000 personnes en France et est devenue la première cause de dépendance des personnes âgées. Chaque année, 225.000 nouveaux cas et 12 000 décès sont enregistrés, engendrant beaucoup de souffrance et de détresse tant pour la personne qui est atteinte que pour son entourage. Le nombre de personnes concernées pourrait atteindre 1,3 million de personnes en 2020, une personne de plus de 65 ans sur quatre, et 2,1 millions en 2040, soit une personne de plus de 65 ans sur trois ! L'Alzheimer est une maladie neurodégénérative complexe, caractérisée par la détérioration progressive de la pensée et de la mémoire. Elle s'accompagne souvent d'une modification du comportement : les personnes qui en souffrent ont tendance à être agitées, irritables, parfois agressives et à faire des fugues. La maladie est fatale : la mort survient habituellement sept à 10 ans après le diagnostic. On note chez les personnes atteintes d'Alzheimer un dépôt de plaques d'amyloïdes dans le cerveau, une protéine qui est toxique pour les cellules du cerveau (neurones) lorsqu'elle se trouve en trop grande quantité. La maladie se manifeste aussi par la formation d'agrégats à l'intérieur des neurones (des écheveaux) qui, en quelque sorte, les étouffent et provoquent leur mort. L'Alzheimer existe sous deux formes. La majorité des gens sont touchés par la forme «tardive», qui survient surtout à partir de 65 ans. La forme «précoce», très rare, apparaît entre 30 et 50 ans. Les causes de la maladie sont multiples et ne sont pas encore très bien connues. Mais on connaît de mieux en mieux les facteurs de risque. En tête : le vieillissement, bien entendu. Des recherches ont démontré que le diabète de type 2 (celui associé à l'obésité), les antécédents familiaux, les niveaux élevés de cholestérol, le stress, le manque d'exercice physique, l'obésité, les blessures à la tête, le faible niveau de scolarisation, la solitude sociale et l'hypertension constituent également des facteurs qui favorisent l'apparition de la maladie d' Alzheimer. Disons le : la médecine reste pour l'instant très démunie contre cette maladie. Il n'existe en 2007 que 6 molécules disponibles qui permettent, au mieux, de retarder l'avancée d'Alzheimer dans la moitié des cas mais aucun traitement qui s'attaque aux causes de cette affection. Quant au vaccin thérapeutique, des essais prometteurs ont dû être stoppés en 2003 car le type de vaccin expérimenté provoquait de graves inflammations de l'encéphale. Heureusement, cet échec n'a pas découragé les chercheurs et il y a quelques mois, une équipe de Yale (USA) a montré la pertinence et la faisabilité d'une nouvelle approche immunologique. Celle-ci permet d'induire une réponse immunitaire efficace contre le peptide responsable dans la maladie sans provoquer d'effets secondaires. Mais il faudra encore de nombreuses années de recherche avant que ce type de vaccin ne soit disponible pour les malades. En matière de détection, des outils permettent à présent de déceler la présence de la maladie environ 3 ans avant la perte d'autonomie qui caractérise la démence. Ils reposent sur une définition précise des troubles de la mémoire particuliers à cette maladie et sur l'utilisation de l'imagerie par résonance magnétique et des marqueurs biologiques très spécifiques. Grâce à cette détection précoce, il va devenir possible de mettre en oeuvre les traitements de plus en plus tôt, ce qui améliorera sensiblement leur efficacité. S'agissant de la compréhension des causes biologiques de l'Alzheimer, une nouvelle étude de l'Université Northwestern vient de montrer pourquoi les signaux de l'insuline dans le cerveau, cruciaux pour la formation de souvenirs, cesseraient de fonctionner dans la maladie d'Alzheimer. Cette étude a montré que les niveaux d'insuline et de ses récepteurs dans le cerveau des gens souffrant de la maladie d'Alzheimer sont plus bas, ce qui renforce l'hypothèse selon laquelle la maladie d'Alzheimer pourrait être un diabète de type 3. D'autres études, menées notamment par le CNRS et l'Inserm ont montré de manière remarquable des liens entre l'hypertension artérielle persistante et les risques d'apparition de la maladie d' Alzheimer. Il semble également que la dimension inflammatoire soit présente dans cette maladie. Des études épidémiologiques ont notamment montré un effet protecteur des anti-inflammatoires contre la survenue de la maladie d'Alzheimer chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde. Il existe également un lien puissant entre alimentation et Alzheimer. Un régime alimentaire riche en graisses semble augmenter les risques de développer la maladie d'Alzheimer, alors que manger des légumes diminuerait les risques de souffrir de démence. Une équipe de l'université Case Western Reserve de Cleveland a en effet montré que parmi les personnes disposant dans leur sang de la protéine ApoE-e 4 (apolipoprotéine 4), celles qui avaient suivi un régime riche en graisses à l'âge adulte avaient sept fois plus de risques d'être atteintes de la maladie d'Alzheimer que celles qui avaient mangé peu de graisses. Le principal auteur de l'étude, le Professeur Grace Petot, a précisé que, avec un régime dans lequel plus de 40 % des calories provenaient de graisses, les personnes de 40 à 59 ans disposant de la protéine ApoE-e 4 avaient 29 fois plus de risques de développer Alzheimer que celles qui ne disposaient pas de cette protéine. Par contre, ces risques n'étaient que de 4 fois plus élevés dans le cas d'un régime où les graisses comptaient pour moins de 35 % des calories consommées, indique cette étude, réalisée sur 304 personnes de plus de 70 ans (72 avec Alzheimer et 232 non malades). Une autre équipe du Centre médical Erasmus de Rotterdam, aux Pays-Bas, a montré que légumes et vitamines E et C diminueraient nettement les risques de développer la maladie. Pour ces chercheurs, la consommation de vitamine E faisait baisser de 17 % les risques de démence en général et de 19 % ceux de maladie d'Alzheimer. Il semble aussi qu'une consommation régulière d'acides gras oméga-3, présents notamment dans les poissons "gras" (thon, saumon, sardine), protège le cerveau contre l'apparition de la maladie d'Alzheimer. A côté de l'alimentation, il est à présent avéré que l'exercice physique régulier diminue également de manière sensible le risque d'Alzheimer. Une grande étude canadienne qui a porté sur 4615 sujets de plus de 65 ans, suivis pendant 5 ans, a en effet montré qu'un haut niveau d'activité physique diminuait de moitié le risque de maladie d'Alzheimer. Enfin, il est à présent certain que la désocialisation, la solitude et le repliement sur soi, si fréquents chez les personnes âgées dans notre société, augmentent considérablement les risques de souffrir de la maladie d'Alzheimer. Selon une vaste étude américaine à laquelle 800 personnes âgées ont participé pendant plusieurs années, les personnes seules courent deux fois plus de risques de développer la maladie d'Alzheimer que celles dont la vie sociale est bien remplie. On peut donc affirmer aujourd'hui, en s'appuyant sur des études scientifiques sérieuses et convergentes, que le mode de vie joue un rôle déterminant dans l'apparition ou la prévention de la maladie d'Alzheimer. Pourtant, cette terrible maladie continue trop souvent à être présentée comme une fatalité liée à l'âge dont la médecine finira par venir à bout grâce à des nouveaux médicaments et traitements. Il faut certes développer la recherche médicale sur cette maladie complexe et plus généralement sur le fonctionnement du cerveau qui demeure un continent bien mal connu mais il faut également insister avec force sur l'importance essentielle d'une prévention globale dans la lutte contre cette affection. Nous ne viendrons pas à bout de cette maladie grâce aux seules armes de la médecine mais en modifiant profondément nos modes de vie (alimentation, exercice physique) et notre organisation sociale, de manière à permettre à nos anciens de sortir de leur solitude et de maintenir des liens cognitifs, affectifs et sociaux avec leur environnement, ce qui constitue sans doute la meilleure protection contre l'apparition de cette maladie effroyable. Cent ans après sa découverte, même si nous ne sommes pas encore capables de guérir cette maladie, nous avons une grande partie des clés qui nous permettent de la prévenir et, comme pour le cancer, c'est notre société toute entière qui doit se mobiliser et se transformer pour s'attaquer aux racines de ce mal et le vaincre définitivement. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Les médecins pourront bientôt ausculter leurs patients de manière virtuelle. Le laboratoire de recherche zurichois d'IBM dévoile en effet l'Anatomic and Symbolic Mapper Engine (ASME), un système de représentation en 3 D d'un corps humain qui organise visuellement les données médicales concernant une personne malade. En clair : un médecin peut sélectionner sur son écran la partie du corps dont souffre son patient pour lancer une recherche et obtenir avec précision l'historique concernant l'état de santé du membre ou de l'organe concerné - résultats de tests, IRM, etc. Pour élaborer le logiciel, les chercheurs ont dû surmonter la difficulté technique d'intégrer des sources de données hétérogènes ou non-structurées, et de les relier à l'avatar du corps humain. Le tout, en veillant à ce qu'elles puissent être lues facilement. Jusqu'à présent, la mise en place d'un dossier médical électronique permettant le partage d'information entre les professionnels du secteur tarde à voir le jour. Les praticiens sont ainsi encore nombreux à préférer s'en tenir aux traditionnels documents papiers ou à des systèmes informatisés non interopérables. Pour l'équipe de recherche d'IBM, l'ASME devrait permettre d'accélérer le processus. D'autant qu'il rend l'accès à l'information médicale plus dynamique. "Nous avons tenté de rendre ce type de données plus accessible en combinant les données médicales à la représentation visuelle", souligne André Elisseeff, directeur du projet. IBM
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De nombreuses personnes âgées vivant dans des résidences médicalisées souffrent de différents types et de différents degrés de démence ; toutefois, elles sont néanmoins susceptibles d'être encore actives et en pleine forme physique. Dans ce contexte, ces personnes doivent être à même de pouvoir demander, le cas échéant, une assistance immédiate. Bien que garder un oeil attentif sur ces résidents soit d'une importance capitale, les localiser une fois l'appel reçu fait peser une lourde charge sur les épaules du personnel soignant. « Grâce à Ascom teleCARE WP, un nouveau standard en termes de système d'appel de secours sans fil dans le secteur de l'assistance aux personnes âgées » cela ne devrait plus « être un problème », selon Jan van Havenbergh, directeur de ligne de produit chez Ascom Wireless Solutions. Les appels au secours des résidents et des patients sont déclenchés par de petits dispositifs sans fil fixés au poignet et sont directement envoyés au membre du personnel de secours en charge grâce à la combinaison de technologies nouvelles à d'autres plus éprouvées. La localisation de la personne ayant émis l'appel fait également partie du message. En plus de la situation géographique de la personne en situation d'urgence, le système renseigne également sur la position de son corps en cas de chute, ou encore permet de contacter de façon automatique le médecin de famille ou les proches. SA&
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Après la Bibliothèque nationale de France (BNF), la British Library (BL) lance un vaste programme de numérisation portant sur 100.000 ouvrages libres de droits. Pour l'institution britannique, il s'agit avant tout de mettre à disposition des ouvrages des 18ème et 19ème siècles, jusqu'ici quasi inaccessibles au public. Il faudra environ deux ans à la BL et à son partenaire, l'éditeur américain de logiciels Microsoft, pour numériser 25 millions de pages. A terme, le projet nécessite une capacité de stockage estimée à 30 terabytes. Dans un premier temps, les ouvrages numérisés seront accessibles via le moteur de Microsoft, puis sur les site de la bibliothèque nationale britannique, indique la BBC. D'autres ouvrages historiques issus du catalogue de la British Library sont d'ores et déjà en ligne via différents programmes, « the Early English Books Online » et « the Eighteenth Century Collections Online », tous proposés gratuitement aux établissements d'enseignement supérieur du Royaume-Uni. Le nouveau projet doit permettre à la BL d'élargir son audience. Microsoft, de son côté, emprunte le chemin tracé par Google, son rival dans les technologies de recherche. Lancé fin 2004, le 'Google Book Search Library Project' compte aujourd'hui près d'une vingtaine de partenaires, dont les bibliothèques universitaires de Harvard, Stanford, Princeton ou encore la New York Public Library aux Etats-Unis, les bibliothèques européennes de Oxford (UK), Bavière et Complutense Madrid. Neteco
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Des physiciens sont parvenus à faire en sorte que des atomes artificiels communiquent entre eux, progrès qui pourrait déboucher à terme sur la fabrication d'ordinateurs quantiques, d'une rapidité exceptionnelle en regard des ordinateurs actuels, ont annoncé des chercheurs. Grâce à des techniques de calcul très différentes de celles que l'on connaît, les ordinateurs quantiques seront d'une puissance remarquable, en mesure de résoudre en quelques secondes des problèmes qui demandent aujourd'hui des années aux ordinateurs les plus rapides. Jusqu'à présent, les physiciens se sont surtout employés à mettre au point des "qubits" - plus petites unités de stockage d'information quantique. Une série d'articles publiés par la prestigieuse revue Nature laissent penser que les chercheurs ont trouvé le moyen de faire communiquer des qubits à distance, alors que par le passé, un qubit ne pouvait communiquer qu'avec ses voisins. Des chercheurs de l'université de Yale ont trouvé le moyen pour que des informations stockées dans un qubit "sautent" vers un autre qubit de la même puce, cela grâce à un photon microonde. "Il s'agit du pas le plus élémentaire vers la construction et la mise en service d'un ordinateur quantique", a déclaré dans une interview Steve Girvin, professeur de physique à Yale. "C'est un petit pas. Cela ne porte que sur deux qubits", dit Girvin. "Mais c'est un pas digne d'intérêt vers l'objectif, très difficile à atteindre, de la construction d'un ordinateur quantique". Des chercheurs de l'Institut national des normes et de technologie, qui dépend du département américain du Commerce, ont décrit un exploit du même genre dans un autre article de Nature. A plusieurs reprises, ils ont réussi à faire passer des informations d'un qubit à l'autre, sur un câble minuscule. OINet
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Matière |
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Matière et Energie
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Une équipe mixte de laboratoires universitaires et industriels a réussi à produire du plastique (résine) à partir de CO2. Les propriétés du matériau sont similaires à celles du polypropylène ou du polyéthylène qui à eux deux représentent plus de 60 % du marché des résines plastiques. L'université de Tokyo avait déjà inventé, il y a 40 ans, le processus de fabrication, mais les propriétés de résistance thermique notamment n'étaient alors pas suffisantes pour envisager une application commerciale du produit. L'utilisation d'un nouveau catalyseur a permis de remédier à ce défaut. Le matériau est dérivé à 50 % de CO2 issu d'usines, mélangé à des époxydes. Ceci permet une réduction de 30 % des émissions de gaz à effet de serre comparé à la fabrication de plastique issu des hydrocarbures. Les partenaires (Université de Tokyo, Université Keio, Université de Kanagawa, Université de Science de Tokyo, Teijin, Sumitomo Chemicals, Mitsubishi) espèrent avoir une version pratique du plastique en 2012. La production sera gérée par le groupe Sumitomo, la manufacture revient à Teijin et le groupe Mitsubishi assurera la commercialisation. Le projet dans sa globalité a reçu le soutien du ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie par l'intermédiaire de son agence de financement NEDO (New Energy and Industrial Technology Development Organization). BE
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Le Grenelle de l'environnement, lancé par le ministre de l'environnement et du développement durable, Jean-Louis Borloo, le 6 juillet dernier, a franchi jeudi 27 septembre, une étape cruciale, avec la remise de leurs conclusions par les six groupes de travail constitués (climat, biodiversité, environnement et santé, agriculture, démocratie écologique, économie). Le processus entrera fin octobre dans sa phase finale, avec la tenue d'une table ronde entre ONG écologistes, syndicats, patronat, collectivités locales et gouvernement. L'ambition de cette vaste négociation : trouver un consensus sur une quinzaine de mesures qui permettent à la France de relever le défi du réchauffement climatique et de jeter les bases d'un développement durable. Le gouvernement s'est fixé pour horizon de diviser par quatre, d'ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Avec une première étape en 2020 devant aboutir à une baisse de 20 %, conformément aux engagements pris par l'ensemble des pays de l'Union européenne. Les climatologues sont formels : il faut absolument empêcher les températures moyennes de grimper de plus de 2 %, seuil au-delà duquel l'emballement des mécanismes climatiques deviendraient, selon eux, difficile à maîtriser. Voici quelques-unes des pistes proposées pour " refroidir " la planète. -Construire des logements " autosuffisants " en énergie d'ici 2020. Le bâtiment est à l'origine de 40 % de l'énergie consommée chaque année et de 25 % des émissions de CO2. A côté d'un vaste plan de rénovation et d'isolation des bâtiments anciens, le Grenelle devrait plaider pour la construction de maisons autosuffisantes, grâce à l'utilisation des matériaux et des technologies les plus performantes. La France est en retard sur ses voisins dans cette filière, notamment par rapport à l'Allemagne qui, depuis plusieurs années, a adopté une norme pour distinguer les passivhaus - " maisons passives ", dont le besoin annuel est inférieur à 50 kWh/m2 pour satisfaire les besoins en chauffage, électricité... Actuellement, la consommation moyenne d'un logement est de 240 KWh/m2/an en France. Mais ces maisons à haute performance environnementale entraînent un surcoût évalué à environ 15 % par rapport à une maison traditionnelle. Sans coup de pouce de l'Etat, et des banques, par exemple sous la forme de prêt à taux zéro, il sera difficile de convaincre les Français de s'engager dans cette nouvelle voie. -Rouler propre et moins vite. Le transport routier est le deuxième secteur à émettre le plus de gaz à effet de serre. Pour inciter les ménages à s'équiper de voitures propres, une vignette annuelle pourrait être instaurée, assortie d'un bonus-malus calculé sur le volume d'émissions en CO2. En achetant un véhicule propre (les émissions doivent être inférieures à 120 g de CO2 par kilomètre), l'acquéreur recevrait plusieurs centaines d'euros de bonus chaque année. A l'inverse, les automobilistes indifférents à cette nouvelle norme seraient soumis à contribution. Une réduction de 10 km/h de la vitesse maximale autorisée sur toutes les routes et autoroutes est aussi à l'étude. -Mettre les camions sur le train. Nicolas Sarkozy a déjà fixé comme objectif d'augmenter d'un quart le fret ferroviaire mais l'on pourrait aller plus loin en donnant la priorité au ferroutage c'est à dire au transport des camions sur le rail, dont l'une des déclinaisons passe par la création d'autoroutes ferroviaires. Il n'existe à ce jour que deux lignes : une de 175 kilomètres à travers les Alpes pour relier l'Italie, l'autre de 1000 kilomètres entre le Luxembourg et Perpignan, inaugurée début septembre. Le Grenelle pourrait aussi déboucher sur l'instauration d'une éco-redevance sur les poids lourds. Elle serait assise sur le nombre de kilomètres parcourus, le tonnage des véhicules et leur volume d'émissions. -Taxer le transport aérien. Jusqu'à présent l'aéronautique est le seul secteur des transports dont le carburant, le kérosène ne soit pas taxé. Il n'est pas davantage soumis au système de quotas d'émission auquel doivent se plier d'autres secteurs industriels dans le cadre du protocole de Kyoto, à la réduction des gaz à effet de serre. Le principe d'une taxation sur les vols domestiques fait consensus au sein des participants au Grenelle de l'environnement. LM
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Le Docteur Scott Lamoureux, à la tête d'une expédition polaire a déclaré récemment que les modifications observées dans le Nunavut (ancien territoire canadien, indépendant depuis le 1er avril 1999) étaient extêmement rapides. "Nous avions bien prévu tous ces changements pour le futur, mais les voir se produire maintenant est tout à fait remarquable", annonce-t-il. Cette expédition, qui fait partie d'une des 44 initiatives canadiennes de recherches prévues pour une durée de quatre ans, est conduite par le Docteur Lamoureux sur l'île de Melville, dans le nord-ouest de l'Arctique, et rassemble des scientifiques de trois universités canadiennes ainsi que du Nunavut. Un de leurs objectifs est d'évaluer la modification de la qualité de l'eau sous l'effet du réchauffement, et d'en déterminer l'impact sur l'écosystème sachant que l'ensemble de la population et des industries en dépendent étroitement. Alors que la température moyenne d'un mois de juillet au camp de Melville est de 5° C, ce sont des pics dépassant nettement les 20° C qui ont été enregistrés cette année durant la même période. Les membres de l'équipe ont aussi observé avec stupéfaction que l'eau contenue dans le pergelisol se mettait à fondre, lubrifiant la couverture végétale qui se mettait à glisser en bas des pentes, balayant tout sur son passage et se plissant en formant des arêtes dans les creux du relief "comme une couverture", selon les termes du Docteur Lamoureux. "Les bandes de terrain se déchiraient littéralement en lambeaux sous nos yeux, et un fleuve important a été complètement endigué sur une longueur de 200 mètres. Son tracé en sera modifié pour des années, sinon pour des décennies", ajoute-t-il. Ces conditions sont qualifiées de "sans précédent" par l'équipe scientifique, notamment par comparaison avec les photos aériennes prises depuis les années 1950 ainsi que les rapports fournis régulièrement au cours des cinq dernières années. "Le plus impressionnant", déclare le Docteur Lamoureux, "c'est que ces résultats ne représentent que l'impact d'un seul été exceptionnel". Si la température s'accroît encore et si le dégel atteint une plus grande profondeur, l'effet cumulatif produit par les prochaines années pourrait créer d'énormes problèmes aux populations aquatiques et terrestres. Ces perturbations auront aussi des conséquences importantes sur les infrastructures actuelles et futures de la région, comme les routes et les canalisations". Le Docteur Lamoureux conclut en annonçant que si une telle situation se produisait dans des régions habitées du Canada, elle s'avérerait catastrophique en termes d'utilisation du territoire et des ressources. FS
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Une écrasante majorité de la population mondiale estime "nécessaire" de prendre des mesures "très rapidement" ou "dans les années à venir" afin de combattre le réchauffement climatique, révèle un sondage réalisé dans 21 pays et rendu public par le BBC World Service. Parmi les 22.182 personnes interrogées, 65 % estiment qu'il faut prendre des "mesures significatives très rapidement", tandis que 25 % les réclament pour "les années à venir". En revanche, 6 % estiment que de telles mesures ne sont "pas nécessaires". Les opinions les plus favorables à des mesures "très rapides" sont relevées en Espagne (91 %), Italie (86 %) et France (85 %). Mais les Russes ne sont que 43 % à réclamer des mesures "significatives" et les Indiens 37 %. En ce qui concerne les mesures à prendre, une majorité se dégage dans 18 des 21 pays (dont 68 % en Chine) en faveur d'une limitation des gaz à effet de serre, non seulement dans les pays les plus riches mais également dans ceux en développement. Seuls trois pays estiment que les plus pauvres ne devraient pas avoir à limiter leurs émissions : l'Egypte, le Nigéria et l'Italie. Sur l'ensemble des 21 pays, une moyenne de 73 % se dégage en faveur d'un accord international limitant les émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement en échange d'une aide financière et technique des pays riches. Par ailleurs, 79 % des personnes interrogées estiment que "l'activité humaine, notamment l'industrie et les transports, sont une cause significative du réchauffement climatique". "La population dans les pays développés tout comme dans les pays en développement est d'accord pour dire qu'une action est nécessaire" en vue de lutter contre le réchauffement climatique, a commenté Steven Kull, directeur du Program on International Policy Attitudes (PIPA) de l'Université du Maryland (Etats-Unis), qui a conduit l'enquête avec la société GlobeScan. "Il est difficile d'imaginer une opinion plus favorable à une action des dirigeants nationaux en faveur du climat", a déclaré Doug Miller, président de GlobeScan. Un autre sondage, français celui-là, nous apprend que 90 % de Français sont plutôt ou tout à fait favorables au développement de l'énergie éolienne, tandis que 9 % sont plutôt pas ou pas du tout favorables à cette énergie renouvelable, selon un sondage de l'institut LH2 publié récemment. Le sondage a été commandé par le Syndicat des énergies renouvelables et France Energie Eoliennes, organisations professionnelles du secteur. L'enjeu de l'énergie éolienne est prioritairement "environnemental, au service des générations futures" pour 36 % des personnes interrogées, avant d'être "énergétique, essentielle dans la production d'énergie non polluante" (29 %), "économique, susceptible de favoriser la création d'emplois en France" (15 %), ou "politique, en réponse aux obligations européennes imposant une consommation de 20 % d'énergie de source renouvelable en 2020" (15 %). L'énergie éolienne est jugée "intéressante pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre" par 61 % des personnes interrogées, avant d'être jugée "essentielle pour contribuer à diversifier les productions d'énergie" (23 %), "préjudiciable pour l'environnement" (9 %) et "inutile" (4 %).L'enquête a été réalisée par téléphone les 14 et 15 septembre auprès de 1.003 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas. AOL
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Nos déchets ménagers sont incinérés, méthanisés ou enfouis dans des centres de stockage. Les déchets que nous trions sont valorisés en fonction de leur nature : les emballages sont essentiellement recyclés ou incinérés ; les déchets verts sont compostés ou méthanisés ; les déchets dangereux (piles, peintures, ...) sont traités dans des unités spécialisées. - Chaque ménage jette en moyenne 10 emballages par jour soit 24 millions de tonnes d'ordures ménagères (contre 22 millions de tonnes de déchets issus des petites entreprises ou commerces). - Une famille de 4 personnes génère 1,5 tonnes de déchets par an (24 litres par jour) contre 360 kg pour un célibataire (6 litres/ jour). - 46 millions de tonnes de déchets ont été traitées par les collectivités. Un océan de détritus ! On comprend mieux l'impérative nécessité du recyclage. Chaque Français produit en moyenne 350 kg de déchets par an : 20 % seulement sont recyclés et 80 %, soit 290 kg par personne, sont enfouis ou incinérés. Une "production" qui continue d'augmenter de 1 à 2 % par an selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. L'objectif fixé en 2005 par Nelly Ollin était d'arriver à 200 kg par habitant et par an d'ici 2015. Les collectivités françaises peuvent certes se contenter de cette évolution. Mais elles pourraient aussi changer de logique et opter pour la redevance incitative. En matière de réduction des déchets ménagers, la France est à la traîne de nombreux pays de l'OCDE (Belgique, Suisse, Allemagne, Autriche, Suède...) qui ont, depuis les années 90, développé le système du "Pay as you throw" ("Payez ce que vous jetez") ou "PAYT". En France, cela s'appelle la Redevance d'enlèvement des ordures ménagères (Réom) "incitative". Le système est simple : les ménages payent une redevance fixe assez faible, puis ils payent en fonction de ce qu'ils produisent comme déchets non recyclés. Cela peut prendre trois formes : par la pesée des sacs (avec puce intégrée et fichiers personnalisés), par leur volume ou par leur fréquence d'enlèvement. L'expérience belge a fait passer la production d'ordures de 369 kg par habitant à 115 kg en un an. De nombreux ménages, qui ont joué le jeu du tri sélectif, ont alors vu baisser leur budget "ordures ménagères". Ce système personnalisé et "responsabilisant" entre en concurrence avec un autre mode de financement de gestion des déchets : la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (Teom), intégrée aux charges locatives ou autres impôts collectifs incluant le ramassage, le recyclage et l'incinération des déchets résiduels. La taxe a ceci de pratique : les usagers n'ont pas l'impression de payer pour leurs ordures et se partagent les frais, indifféremment du comportement de chacun. Ce qui ne responsabilise personne. Elle est pourtant utilisée par plus de 80 % des collectivités, qui ont choisissent elles-mêmes leur mode de calcul. Du coup, on compte moins de vingt collectivités françaises ayant mis en place la "Réom incitative". R89
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Le réchauffement climatique n'a pas fini de faire des remous. Au sens propre du terme, si les quelques millions de tuyaux dans les océans imaginés par James Lovelock, fondateur de la théorie Gaïa et Chris Rapley, directeur du musée de la science à Londres, sont mis en place. Les deux scientifiques soutiennent -dans une lettre publiée dans la revue Nature- que ramener les eaux profondes froides et riches en nutriments à la surface des océans aiderait à la «fertilisation» du plancton, qui utiliserait le CO2 atmosphérique pour proliférer, et l'entraînerait sous forme de carbone au fond de l'eau après sa mort. De plus, le sulfure de diméthyle produit par le plancton joue un rôle dans la formation des nuages, qui régulent l'effet de serre puisqu'ils renvoient une partie des rayons du soleil vers l'atmosphère. Une idée ambitieuse, qui demanderait la mise en place de milliers, voire de millions de tuyaux, d'une centaine de mètres de long et de 10 mètres de diamètre, lesquels pomperaient l'eau du fond grâce au mouvement des vagues, pour la recracher en surface. James Lovelock estime que les approches conventionnelles pour contrer le réchauffement ne suffisent pas. «Nous ne pouvons pas soigner la planète. Mais nous pourrions faire en sorte qu'elle guérisse d'elle-même» explique--t-il, tout en reconnaissant que cette approche «peut échouer pour des causes d'ingénierie ou de coût». JDE
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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L'association Vaincre la mucoviscidose a annoncé, vendredi 28 septembre, le lancement imminent d'un essai clinique médicamenteux contre cette grave maladie génétique qui affecte poumons et appareil digestif et touche 6 000 personnes en France. Ce travail va être mené sous l'égide de la firme pharmaceutique suisse Actelion, spécialisée dans la recherche sur les maladies orphelines. Il s'agira de tester l'efficacité du miglustat, une molécule appartenant à Actelion et qui est commercialisée depuis 2002 sous le nom de Zavesca pour le traitement d'une autre affection rare et héréditaire, la maladie de Gaucher, d'origine enzymatique. La mucoviscidose se traduit par un épaississement des sécrétions produites par diverses glandes, et notamment par une augmentation de la viscosité du mucus contenu dans les bronches. Cette anomalie est due à un défaut, d'origine génétique, dans la synthèse de la protéine CFTR. L'objectif de l'essai consiste à voir si le miglustat est de nature à restaurer l'activité de cette protéine et, par conséquent, capable de réduire l'intensité des symptômes dont souffrent les personnes atteintes par la maladie. Cet essai clinique - dit de phase 2a - sera mené en Espagne auprès de 25 malades porteurs d'une mutation génétique présente chez environ 70 % des personnes atteintes de mucoviscidose. Ces volontaires recevront alternativement le principe actif et un placebo. Les résultats devraient être connus à la fin de 2008. C'est sur la base de travaux de recherche menés par Frédéric Becq (CNRS, université de Poitiers) que cet essai a été décidé. Testant, de manière robotisée, le potentiel thérapeutique de différentes molécules, le professeur Becq à "redécouvert" le miglustat. Il a aussi établi l'efficacité de cette molécule sur des souris rendues malades par manipulation génétique ainsi que sur des cellules humaines en culture. LM
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Le thé pourrait prévenir efficacement les maladies de Parkinson et d'Alzheimer en plus d'améliorer la concentration de ses adeptes, selon de nouvelles recherches scientifiques. Au quatrième symposium scientifique international sur le thé et la santé humaine, qui se tenait à Washington, des chercheurs ont déclaré que la deuxième boisson la plus populaire au monde - après l'eau - était bonne aussi pour le cerveau. Sylvia Mandel, vice-directrice du centre Eve Topf de recherche sur les maladies neurodégénératives d'Israël, a fait état de recherches menées sur les animaux qui suggèrent que les flavonoïdes extraits du thé vert préviennent la mort de cellules cérébrales et réparent même certaines lésions au cerveau. Son équipe essaie de mettre au point un médicament qui ralentirait la progression des maladies de Parkinson et d'Alzheimer. Mais selon Mme Mandel, le meilleur remède demeure la prévention. En plus des fruits et légumes, du vin rouge, de l'exercice physique et de la stimulation intellectuelle, la scientifique recommande la consommation de deux à quatre tasses de thé vert ou noir par jour. Même les malades diagnostiqués pourraient voir leur état s'améliorer, précise-t-elle. John Foxe, professeur de neurosciences au City College de la City University de New York, a quant à lui expliqué comment la théanine, un acide aminé présent dans le thé, augmente la capacité de concentration des buveurs. «Les gens sont plus calmes quand ils sont au repos, mais plus alertes quand on leur demande d'exécuter des tâches qui demandent de l'attention», a-t-il noté. Le hic, c'est que la dose de théanine administrée par M. Foxe aux volontaires était 10 fois plus importante que celle contenue dans une tasse de thé. D'autres recherches suggèrent toutefois que la combinaison de la théanine et de la caféine, deux substances soeurs, décuple les effets bénéfiques du thé sur la concentration. CP
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L'insuffisance cardiaque et les déficits cognitifs sont deux pathologies fréquentes de la personne âgée. Une équipe hollandaise s'est intéressé aux liens pouvant exister entre ces deux pathologies en étudiant la fréquence et le type de déficit cognitif chez des insuffisants cardiaques suivis en ambulatoire ainsi que les corrélations démographiques et cliniques. Ils ont réalisé dans un service de consultation externe d'un hôpital local une étude cas contrôle sur 62 patients présentant une insuffisance cardiaque congestive (ICC) comparés avec 53 contrôles souffrant de pathologies cardiaques sans ICC et 42 contrôles sains. Après des tests neuropsychologiques étudiant la rapidité mentale, la fonction exécutive, la mémoire, le langage, et la fonction visio-spatiale, ils ont calculé les z scores dans 5 domaines cognitifs et les z scores moyens pour l'ensemble des performances cognitives. Les déficits cognitifs des patients insuffisants cardiaques étaient globaux avec une baisse des fonctions exécutives, de la mémoire, du langage, de la rapidité mentale et de l'attention. Vingt cinq pour cent des patients avec une ICC (p=0,04) présentaient un déficit cognitif contre 15 % des contrôles cardiaques et 4 % des contrôles sains. Les facteurs de risques indépendants de déficit cognitifs chez les insuffisants cardiaques étant leur classe selon la New York Heart Association et la présence de l'allèle 4 codant pour l'apolipoprotéine E. Les déficits cognitifs sont donc relativement fréquents chez les insuffisants cardiaques avec des atteintes prédominant sur les fonctions exécutives, la mémoire, le langage et la rapidité mentale. La gravité de l'atteinte cardiaque et le génotype apolipoproteine E sont des déterminants importants de l'atteinte cognitive chez les insuffisants cardiaques. JIM
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Une nouvelle étude de l'Université Northwestern explique pourquoi les signaux de l'insuline dans le cerveau, cruciaux pour la formation de souvenirs, cesseraient de fonctionner dans la maladie d'Alzheimer. Quand l'insuline se lie aux récepteurs de cellules nerveuses, cela active un mécanisme nécessaire pour la survie des cellules et pour la formation des souvenirs. William L. Klein et ses collègues ont montré qu'une protéine toxique, trouvée dans le cerveau des gens souffrant de la maladie d'Alzheimer, chasse les récepteurs d'insuline à la synapse (point d'échanges ou de communication entre deux cellules) des cellules, les rendant résistantes à l'insuline. Cette protéine, connue pout attaquer les synapses où se forment les souvenirs, est appelée ADDL pour "amyloid ß-derived diffusible ligand". Cette étude et d'autres qui ont montré que les niveaux d'insuline et de ses récepteurs dans le cerveau des gens souffrant de la maladie d'Alzheimer étaient plus bas, alimentent l'idée que la maladie d'Alzheimer pourrait être un diabète de type 3. Les données cliniques supportent fortement la théorie selon laquelle les ADDLs s'accumulent au début de la maladie et bloquent les fonctions de la mémoire dans un processus que l'on croit réversible. "Nous cherchons des moyens de rendre les récepteurs d'insuline résistants à l'impact des ADDLs. Et cela ne devrait pas être si difficile", dit Klein. "Avec les recherches et les développements appropriés, les médicaments déjà utilisés pour le diabète de type 2, devraient devenir des traitements pour l'Alzheimer surpassant les traitements actuels utilisés pour cette maladie." Psychomedia
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On savait déjà que l'excès de télévision pour les enfants entraînait une diminution des résultats scolaires, mais cette surconsommation serait également responsable d'une obésité accrue à l'âge adulte. Dix-huit heures par semaine, c'est le temps passé devant la télévision, au Royaume-Uni, par les enfants et les adolescents âgés de 4 à 15 ans, et, avec une durée de séjour hebdomadaire devant le petit écran estimée à 27 heures (données britanniques 1999), les adultes n'échappent pas à la consommation de télévision. Dans un contexte où la sédentarité et le manque d'activité physique sont fortement incriminés dans la progression considérable de l'obésité, ce temps passé devant la télévision, surtout quand l'habitude a débuté tôt, est au banc des accusés dans nombre d'études traitant d'obésité et de risque cardiovasculaire. La télévision devenant une cible de prévention de l'obésité, des auteurs britanniques, se fondant sur les données de suivi depuis 1958 d'une vaste cohorte de naissance, la British Birth Cohort, ont cherché à préciser la relation entre fréquence d'installation devant le poste (cotée en « souvent », « parfois », « jamais ou quasi jamais ») à 11 et 16 ans et 23 ans, et modifications ultérieures de l'indice corporel (IMC) et du rapport tour de taille/tour de hanche (T/H), chez l'adulte, à 45 ans. L'analyse, qui a porté sur plus de 11 300 participants, nés en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles, a pris en compte de nombreux facteurs potentiels de confusion, notamment la catégorie socio-professionnelle, l'IMC maternel, l'âge de survenue de la puberté, l'activité physique, la consommation d'alcool, le tabagisme, les habitudes alimentaires, en particulier la consommation de fruits et légumes, de graisses et sucreries. Elle révèle que regarder trop souvent la télévision à 16 ans est associé à un gain accéléré d'IMC entre 16 et 45 ans, chez les garçons (0,011 kg/m2 par an IC à 95 % 0,003-0,019) et chez les filles (0,013 kg/m2 par an IC à 95 % 0,003-0,023), tandis que regarder trop souvent la télévision à 11, 16 et 23 ans est associé à un gain accéléré d'IMC entre 23 et 45 ans, chez les filles seulement. L'étude laisse apparaître aussi une association entre consommation de télévision à 23 ans et rapport T/H à 45, avec un rapport 0,01 fois plus élevé lorsque les participants regardaient la télévision 5 fois par semaine ou plus, en comparaison de ceux qui la regardaient moins souvent. Et les participants âgés de 45 ans qui regardaient la télévision 4 heures et plus par jour avaient, comparés à ceux qui la regardaient moins de 1 heure, un rapport T/H de 0,03 à 0,04 fois accru. Ces résultats suggèrent que le gain d'IMC sur près de 30 années, observé à 45 ans, est influencé par le fait d'avoir souvent regardé la télévision à l'adolescence et lors de l'entrée dans la vie adulte, avec un effet plus marqué chez les femmes que chez les hommes. À cet effet indésirable, s'ajouterait un impact nocif de la consommation excessive de télévision sur le rapport tour de taille/tour de hanche, plus prononcé chez les hommes. Réduire cette consommation de télévision est, selon les auteurs, une composante utile des stratégies de prévention de la prise de poids et de l'obésité androïde. JIM
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Une équipe germano-américaine de chercheurs en sciences de la vie et de la terre a découvert, dans les sédiments marins, des bactéries vivant sans oxygène et métabolisant seulement le propane et le butane, deux hydrocarbures entrant dans la composition du gaz naturel. Depuis longtemps déjà, des résultats géochimiques montrent qu'au niveau de gisements de gaz naturel, des processus biologiques peuvent conduire à la "disparition" d'hydrocarbures. Aujourd'hui, des scientifiques du GeoForschungsZentrum de Potsdam (GFZ) viennent d'apporter la preuve que des bactéries, isolées à partir de sédiments marins, utilisent, pour leur respiration, le sulfate au lieu de l'oxygène, et le propane ou le butane comme seule source de carbone et d'énergie. Ces microorganismes ont en effet adopté des mécanismes biologiques spécifiques, jusqu'à présent non décrits : l'hydrocarbure inerte est transformé en métabolite, pouvant ensuite être totalement dégradé en dioxyde de carbone. La découverte de ce mécanisme métabolique ouvre la voie vers de nouvelles méthodes de synthèses chimiques à partir d'hydrocarbures. BE
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Les personnes seules courent deux fois plus de risques de développer la maladie d'Alzheimer que celles dont la vie sociale est bien remplie. C'est ce qui ressort d'une vaste étude américaine à laquelle 800 personnes âgées ont participé pendant plusieurs années. Les résultats ont été publiés dans Archives of General Psychiatry et sont résumés dans le magazine belge "Equilibre". Les personnes âgées ont été interrogées une fois par an sur leur vie sociale et les chercheurs ont vérifié la présence de symptômes de la maladie d'Alzheimer et de la démence. Les 90 personnes qui sont décédées pendant l'étude ont été autopsiées pour rechercher des signes de la maladie. Les personnes qui avaient le plus haut taux de solitude (3,2 sur une échelle de 5) couraient deux fois plus de risques de développer la maladie d'Alzheimer que celles ayant le taux de solitude le plus bas. La solitude n'a donc pas qu'un impact émotionnel, elle marque aussi le corps de son empreinte. On ne sait pas encore clairement comment la solitude influence cette maladie. RTL
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Recherche |
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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La diminution du champ visuel est responsable d'un grand nombre des accidents mortels qui se produisent de nuit. Pour régler ce problème, des chercheurs de l'Université de Grenade ont développé un système électronique capable d'améliorer l'acuité visuelle des conducteurs qui roulent dans l'obscurité. Celui-ci fonctionne grâce à une puce embarquée dans le véhicule et qui transmet au propriétaire de l'auto les informations captées par deux caméras infrarouge également intégrées au véhicule. Des informations qui concernent principalement la présence non détectable à l'oeil nu d'obstacles sur la route. Les phares traditionnels d'une automobile ne permettent effectivement pas d'assurer une bonne visibilité la nuit. "Les feux de croisement éclairent seulement jusqu'à cinquante six mètres, quand la distance de freinage à 100 km/h est à peu près de 80 mètres", précise Eduardo Ros Vidal, le chercheur responsable du projet. Les caméras, au contraire, analysent plusieurs facteurs comme le mouvement ou la profondeur de la scène en temps réel pour permettre de détecter à l'avance la présence d'éléments inhabituels. Afin de ne pas perturber la conduite de la personne au volant, les données sont transmises par un système de signaux visuels ou acoustiques. Ainsi, les objets proches du véhicule sont représentés par des couleurs chaudes comme le rouge, quand ceux plus éloignés bénéficient de teintes plus froides. Ce dispositif fait partie du projet européen DRISCO qui réunit des chercheurs de différentes nationalités travaillant sur la vision en temps réel et son application dans le domaine des automobiles. ATC DRIVSCO
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