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NUMERO 325 |
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Edition du 23 Février 2005
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Edito
Le protocole de Kyoto : un petit pas pour l'humanité face à un immense défi de civilisation
Le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre est officiellement entré en vigueur le 16 février dernier. Ce document est le premier programme légalement contraignant destiné à lutter contre le changement climatique. Il s'inspire d'un plan lancé en 1992 au Sommet de la Terre de Rio, qui prévoyait à l'horizon 2000 la stabilisation des émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990. Cet objectif n'a pas été atteint. Défaut majeur, pour certains, du protocole de Kyoto, il n'inclut pas, au moins jusqu'en 2012, des pays en voie de développement tels que l'Inde, la Chine et le Brésil, qui abritent pourtant plus d'un tiers de la population mondiale. "C'est un grand pas en avant dans notre lutte contre ce qui constitue l'un des plus grands défis du 21e siècle : le changement climatique", a déclaré le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, dans un discours préenregistré censé être diffusé lors de la cérémonie prévue à Kyoto ce mercredi. "Le changement climatique est un problème mondial. Il exige une réaction mondiale, et concertée", a-t-il ajouté. "J'appelle la communauté internationale à faire preuve d'audace, à adhérer au protocole de Kyoto, et à se hâter de prendre les mesures nécessaires. Il n'y a pas de temps à perdre !" Le pacte vise à ralentir la hausse des températures que beaucoup d'experts imputent aux émissions de gaz à effet de serre, qui pourrait provoquer une recrudescence des ouragans, des inondations et des sécheresses, et entraîner l'extinction de milliers d'espèces animales et végétales d'ici 2100. Le niveau des mers pourrait également s'élever, menaçant les zones situées à très faible altitude, les villes côtières et les nappes phréatiques. Aux termes de ce texte, les pays développés doivent réduire d'ici 2008-2012 de 5,2 % par rapport à leur niveau de 1990 leurs émissions de gaz à effet de serre, et notamment de dioxyde de carbone, gaz émanant des combustibles fossiles utilisés dans les centrales électriques, les usines et les voitures. "Kyoto fournit une base très solide pour notre politique en matière de changement climatique", se félicite Klaus Toepfer, chef du Programme des Nations-unies pour l'environnement, qui y voit une première étape dans la lutte contre des modifications du climat potentiellement catastrophiques. "Le réchauffement climatique est déjà à l'oeuvre (...) Nous savons que Kyoto est seulement un premier pas", a déclaré le commissaire européen à l'Environnement Stavros Dimas, en relevant que l'élévation des températures tuait déjà, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 150.000 personnes par an. Mais Kyoto a été affaibli en 2001 par le retrait des Etats-Unis, le premier pollueur mondial, source de près du quart des émissions humaines de dioxyde de carbone. L'Australie a également refusé de ratifier le protocole de Kyoto, suscitant la colère de groupes écologistes qui ont, lors d'une manifestation à Sydney, fait fondre des sculptures de glace représentant des kangourous et des koalas. Le président américain George Bush a estimé que Kyoto était trop coûteux pour l'industrie et qu'il avait tort d'exempter dans un premier temps - jusqu'en 2012 - les pays en voie de développement. En Chine, qui compte près d'1,3 milliard d'habitants et affiche une des plus fortes croissances économiques du monde, un militant de Greenpeace déguisé en ours polaire, la mine sombre, a parcouru les rues de Pékin pour illustrer les effets du réchauffement climatique. Les défenseurs du pacte estiment que les pays riches sont la principale cause de l'accroissement de 0,6 degrés Celsius des températures mondiales depuis la révolution industrielle, et qu'ils doivent donc prendre l'initiative en réduisant leur recours aux combustibles fossiles et en favorisant des énergies propres, notamment solaire et éolienne. "Kyoto ne fera pas grand-chose en soi, mais il établit un plan d'action", souligne Kristian Tangen, directeur de Point Carbon, un groupe de réflexion sur l'écologie dont le siège se trouve à Oslo. "Mais il y a un vrai risque que tout l'édifice s'effondre après 2012." Selon lui en effet, les grands pays en voie de développement - Chine et Inde en tête - sont peu susceptibles d'y adhérer à cette date si les Etats-Unis ne le font pas. Bush a déclaré que de nouvelles recherches étaient nécessaires, jugeant les prédictions sur le changement climatique insuffisamment étayées. Les Etats-Unis ont beau être montrés du doigt, de nombreux signataires du pacte pour qui il acquiert valeur contraignante sont eux-mêmes bien au-dessus des niveaux d'émissions de 1990. L'Espagne et le Portugal étaient ainsi en 2002 à 40,5 % au-dessus du niveau des émissions de 1990, l'Irlande à 28,9 % et la Grèce à 26 %, selon les chiffres de l'Onu. Par comparaison, l'Australie se situe à 22,2 % au-dessus des niveaux de 1990, et les Etats-Unis à 13,1 %. Au Japon, première économie mondiale, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de huit pour cent par rapport à 1990. Même s'il est scrupuleusement appliqué, le protocole ne réduira la hausse prévue des températures d'ici 2100 que de 0,1 degrés Celsius, selon les projections de l'Onu, soit peu de chose par rapport à un accroissement des températures d'ici 2100 que l'Onu évalue à entre 1,4 et 5,8 degrés Celsius. La Convention de 1992 vise en effet à une stabilisation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère mais pour atteindre cet objectif, il faut réduire d'environ deux tiers le niveau des émissions de CO2 par rapport au niveau actuel d'ici la fin du siècle prochain. Le dioxyde de carbone a tendance à s'accumuler dans le système climatique. Pour stabiliser le niveau de CO2, il faudrait donc réduire les émissions davantage que ce que prévoit le Protocole de Kyoto, ce qui signifie impliquer aussi les pays en voie de développement. Kyoto couvre seulement 25 % des émissions. La prochaine étape devrait porter sur les 75 % restants. Le plus important défi sera de convaincre les Américains. Les Etats-Unis, qui n'ont pas ratifié le Protocole de Kyoto, émettent à eux seuls près d'un quart des gaz à effet de serre. Il resta que cette étape de Kyoto, même si elle est tout à fait insuffisante, constitue un premier pas dans la bonne direction. Comme l'a souligné Jacques Chirac, à la veille de l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto. Celui-ci a déclaré qu'il fallait "aller beaucoup plus loin" dans la lutte contre le réchauffement climatique en divisant "par quatre" d'ici 2050 les émissions de gaz à effet de serre des pays développés. Jacques Chirac a souhaité que le prochain sommet du G8 en juillet à Gleneagles (Grande-Bretagne) soit "l'occasion d'avancer dans cette direction". "La France soutient la volonté du Royaume-Uni d'en faire une priorité. L'Europe doit continuer à montrer l'exemple", a-t-il souligné. Lors de ce sommet, le "premier objectif" du président français sera de "réengager les Etats-Unis", non signataires du protocole de Kyoto, "dans l'effort international de lutte contre le changement climatique". Le deuxième objectif de la France sera d'aider les pays émergents", et notamment les pays en décollage économique comme la Chine, l'Inde et le Brésil, à "s'engager sur la voie d'un développement énergétique propre". Jacques Chirac souhaite "les aider à dépasser la contradiction entre la croissance, indispensable pour la réduction de la pauvreté, et la préservation de l'équilibre du climat, bien public mondial". Dans cette perspective, le président français va demander "à une grande personnalité de l'industrie" de lui faire des propositions "sur les moyens de renforcer la coopération scientifique et industrielle avec les pays émergents, les transferts de technologie vers ces pays et le financement de leur développement propre". Au niveau national, Jacques Chirac a souhaité que la France soit "exemplaire" dans la mise en oeuvre de ses engagements au titre du protocole de Kyoto. Estimant que la France était "bien partie" grâce au plan climat adopté l'an dernier pour atteindre l'objectif fixé par le traité, à savoir ne pas dépasser en 2012 son niveau d'émission de 1990, il a souhaité qu'elle "essaie d'aller au-delà de ses engagements de Kyoto". Il a demandé au ministre de l'Ecologie Serge Lepeltier, présent à la réunion, de "réfléchir à de nouvelles incitations afin d'accélérer la réhabilitation énergétique des bâtiments anciens", de renforcer les "normes existantes" dans le secteur automobile et "d'engager, au plan européen, une réflexion particulière sur le secteur aérien". L'Etat devra être "exemplaire" dans sa politique d'achats publics. Jacques Chirac a enfin souhaité faire de la lutte contre le changement climatique "un atout pour la compétitivité de la France et de l'Europe". Dans cet esprit, il a appelé de ses voeux un renforcement des programmes de recherche dans les domaines stratégiques de la séquestration du carbone, du véhicule propre, de la pile à combustible hydrogène, des biocarburants, de l'énergie solaire et du bâtiment économe en énergie. Il est vrai qu'il y a urgence et que toutes les dernières études scientifiques nous montrent que le réchauffement climatique en cours pourrait s'aggraver de manière brutale et catastrophique au cours de ce siècle. Dans le Pacifique Sud, certaines îles pâtissent déjà de la hausse des niveaux des mers et voient des vagues géantes s'écraser sur leurs côtes, inondant des habitations. Aux pôles et en montagne, les glaciers fondent plus rapidement, et certains experts craignent que le réchauffement climatique mondial n'entraîne la fonte définitive de banquises au Groenland et en Antarctique, qui provoquerait la hausse de plusieurs mètres du niveau des mers. Dans les pires scénarios, les zones côtières du monde entier seraient menacées, et des villes telles que Londres, Shanghai, Bombay et New York inondées. Alors que le protocole de Kyoto entrait en vigueur, une nouvelle étude révélait que l'année 2004 aura été la quatrième plus chaude depuis le début des enregistrements au XIXe siècle. James Hansen, du Goddard Institute for Space Studies de la NASA, et ses collègues ont compilé les données des stations météorologiques au sol et les mesures satellitaires des températures de surface des océans. Avec 0,48 degré Celsius de plus par rapport à la période 1951-1980, la température moyenne globale de 2004 se place juste derrière celles de 1998, 2002 et 2003, confirmant une tendance au radoucissement observée sur les trente dernières années. Pour les chercheurs, cette augmentation n'a pas seulement pour origine des causes naturelles comme le phénomène climatique El Nino ou les éruptions volcaniques. La tendance proviendrait pour une part non négligeable des activités humaines (notamment de la combustion de carburants fossiles, génératrice de gaz à effet de serre). Selon les projections de James Hansen, 2005 pourrait également battre des records. Les calculs établis depuis longtemps par son équipe et d'autres suggèrent en effet que la Terre absorbe actuellement beaucoup plus d'énergie solaire qu'elle n'en reflète, même si les conséquences peuvent en être masquées par des fluctuations naturelles. Comme je l'ai déjà affirmé avec force depuis plusieurs années, nous n'avons pas encore pris toute la mesure de l'immense défi de civilisation qui attend l'Humanité au cours de ce siècle pour tenter de maîtriser ce réchauffement climatique et d'éviter qu'il n'atteigne une ampleur catastrophique et ne provoque des conséquences dévastatrices pour des centaines de millions d'hommes. Nous devons très rapidement repenser complètement toute notre politique énergétique, en accélérant de manière très volontariste la mutation vers les énergies renouvelables et propres, à commencer par la filière hydrogène pour le secteur des transports, principal responsable des émissions de gaz à effet de serre. Dans trente ans, notre pays devra être capable de produire deux fois plus de richesses avec la même consommation d'énergie qu'aujourd'hui et la moitié de notre production d'énergie devra être d'origine renouvelable et non polluante. De manière conjointe et cohérente avec ces objectifs, nous devons aussi revoir de fond en comble, nos modes de déplacements et de transports, notamment en milieu urbain, et combiner de manière intelligente et novatrice les nouveaux modes de propulsion propre et les possibilités de gestion et de prévision du trafic offertes par les TIC, afin de réduire de manière drastique la pollution et les nuisances insupportables provoquées par l'accroissement continue de la circulation automobile, tout en proposant à chacun de nouveaux systèmes de transport plus efficace et moins coûteux. Le défi est immense car il n'est pas seulement économique et technique mais aussi social et culturel, tant il touche à l'évolution des mentalités et des modes de vie. Mais c'est à ce prix que nous pourrons transmettre une planète vivable à nos enfants et nos petits-enfants. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Sony veut trouver un moyen de facturer les échanges de musiques et autres contenus entre particuliers sur l'internet, plutôt que de les interdire, selon son président Nobuyuki Idei. "Nous devons trouver un moyen d'encaisser de l'argent (lorsque deux internautes s'échangent des contenus)", a déclaré ce week-end M. Idei lors d'une rencontre avec la presse. "Il ne faut pas interdire à quelqu'un de passer une musique à un ami, c'est tout naturel. Mais il faut pouvoir récupérer de l'argent à chaque transfert (...). Nous sommes en train d'essayer de développer un système qui le permettra", a-t-il précisé. Les systèmes d'échanges de musiques ou vidéos d'ordinateur à ordinateur (de pair à pair, selon le jargon informatique), tels que Kazaa, permettent aux internautes de distribuer des milliers de fichiers sans que les ayant-droits soient rétribués. Pour le moment, il existe des sites de vente de musique en ligne payants (iTunes MusicStore d'Apple, Fnac, etc.), mais aucun moyen pour prélever une commission sur les échanges de musiques ou vidéos numérisées entre internautes. Pour le PDG de Sony, les contrevenants doivent être punis car "il n'est pas admissible de voler de la musique, c'est comme dérober une bouteille dans un rayon, c'est illégal", mais il faut dans le même temps faire en sorte de rendre les échanges légaux en trouvant un moyen de faire payer les internautes. Une fois ce système mis en oeuvre, "il faudra encourager les échanges", a poursuivi M. Idei. Un tel système exige la création d'un outil de gestion des droits numériques (souvent appelé DRM, acronyme de Digital Rights Management) rendant les fichiers --musiques ou vidéos-- inutilisables tant que l'internaute n'a pas payé pour obtenir une clef de déverrouillage. Sony prône le développement et l'adoption par tous les acteurs de la chaîne (éditeurs, distributeurs...) d'outils communs. C'est dans ce but qu'a été annoncée le 4 octobre 2004 la création du Consortium Coral auquel appartiennent, outre Sony, Hewlett Packard, Intertrust Technologies Corporation, Philips Electronics, Panasonic (Matsushita Electric Industrial), Samsung, Twentieth Century Fox Film. Rappelons qu'il y a quelques semaines, au Midem de Cannes, Sony, Philips, Samsung et Matsushita (Panasonic) ont annoncé leur volonté de soutenir la solution de gestion des droits numériques (DRM) Marlin d'InterTrust. Totalement distincte de la technologie WindowsMedia de Microsoft ou de FairPlay d'Apple, "Marlin" devrait en outre devenir un logiciel open source dès l'été 2005 afin d'accélérer son adoption par les éditeurs de contenus musicaux et sera également compatible avec Coral, une première initiative réunissant Philips et Sony. Face à la domination d'Apple, qui vient de franchir le seuil des 250 millions de fichiers vendus par son iTunes Music Store, et à la contre offensive de Microsoft qui place ses technologies Windows Media sur PC, smartphones et baladeurs, on peut néanmoins douter de la capacité de Marlin à imposer son propre format de DRM. Article @RTFlash
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Interrogée par la Commission européenne sur la fusion des réseaux câblés de France Télécom Câble et NC Numéricâble et sur leur reprise par Cinven/Altice, l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (Avicca) «rappelle quelques exigences». Sur la cession des réseaux de France Télécom, l'Avicca estime que France Télécom ne cède pas la totalité du réseau mais, concernant ses « gaines », seulement un droit d'usage. Il lui semble que «ce droit soit limité, c'est-à-dire que le repreneur (ou la collectivité en cas de préemption) ne pourrait pas en faire toute utilisation comme s'il en était propriétaire.» Elle appelle l'attention des collectivités qui envisagent de déployer des réseaux de collecte ouverts aux opérateurs sur leur territoire. «Le réseau câblé, de par sa capillarité, est en effet une des principales infrastructures pouvant être utilisées à cet effet ; l'autre appartient à France Télécom, qui jusqu'à présent est resté globalement fermée au partage. Une limitation des droits d'usage pourrait interdire cette utilisation». Sur l'impact de la concentration en termes de prix et de service, les élus estiment qu'au niveau national « la présente concentration paraît de nature à améliorer l'offre en termes de diversité et de qualité, en permettant à l'opérateur de peser davantage face aux autres acteurs sur le marché de la télévision, de l'internet et de la téléphonie». Au niveau local, ils jugent que «les parts de marché du câble peuvent dépasser les 50 % pour l'accès à la télévision. C'est pourquoi certaines collectivités souhaitent maintenir les relations contractuelles existantes avec l'opérateur, pour encadrer l'évolution du tarif de base (premier niveau de l'offre individuelle) et du tarif du service antenne, s'agissant d'un service assuré à un majorité de leur population». MI
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Des chercheurs du laboratoire de photonique d'Intel à Santa Clara (Californie) ont annoncé le 17-02-05 avoir créé le premier rayon laser continu "tout silicium", une avancée technique qui pourrait trouver des applications dans les communications et la médecine. L'équipe du Photonics Technology Laboratory d'Intel a trouvé un moyen de surmonter temporairement le principal obstacle qui empêche de faire agir une lumière laser sur le silicium. Un effet, appelé "absorption à deux photons", fait que les électrons excités par l'énergie des photons du laser absorbent la lumière au moment où elle passe. Les scientifiques d'Intel ont recouru à une solution issue du monde de l'électronique qui consiste à créer des régions polarisées, positif et négatif, autour du chemin que doit emprunter la lumière, en "évacuant" les électrons ce qui ouvre une voie pour le laser. La réalisation d'un laser continu sur une puce de silicium, matière transparente à l'infrarouge, pourrait permettre de dépasser les limites de coût et de taille des lasers de pointe actuels, fabriqués avec des matériaux semi-conducteurs onéreux tels que l'arséniure de gallium ou le phosphure d'indium. Un tel laser pourrait également permettre de transposer la communication optique à bande large existante entre les ordinateurs à l'intérieur de ceux-ci et ainsi relier les éléments même de l'ordinateur. Les sociétés de télécommunications souhaitent depuis plusieurs années pouvoir utiliser des fibres optiques à base de matériaux bon marché tels que le simple silicium, mais jusqu'à présent les tentatives pour utiliser le silicium tant pour générer que pour amplifier un signal laser se sont révélées infructueuses. En effet, en raison de la structure du silicium, les collisions de photons engendrées par le passage du laser dans une fibre optique arrachent des électrons au matériau de l'enveloppe provoquant ainsi un "nuage" absorbant toute la lumière et coupant donc le transport des données. Or c'est justement cet obstacle majeur que les ingénieurs de chez Intel viennent de parvenir à contourner en développant des filtres capables d'absorber ce fameux nuage. Mieux encore, le laser produit par ce moyen peut être réglé sur une très large gamme de fréquences, ce qui n'était pas possible jusqu'à présent. On devrait dans les années proches non seulement parvenir à des réseaux de fibres enfin abordables mais également à une bien meilleure intégration des fibres optiques et des puces chargées de traiter le signal. Bahram Jalali, professeur de génie électrique à l'UCLA (Université de Californie à Los Angeles), a expliqué que le type de laser développé par Intel, un laser à effet Raman compact tout-silicium, ne pourrait cependant pas remplacer les lasers les plus répandus, les lasers à diode, utilisés dans les lecteurs optiques de CD et DVD ou dans les équipements de télécommunications. "Il s'agit d'un produit qui étend leur application à des longueurs d'ondes plus grandes", a-t-il précisé. L'effet Raman est un effet quantique observé lorsque les photons d'un rayon laser, qui ont tous la même longueur d'ondes, arrivent sur un matériau, qui leur fait alors subir des phénomènes différents. Mario Paniccia, directeur du laboratoire de photonique d'Intel, a déclaré que l'appareil pourrait trouver des applications médicales dans les années à venir et qu'Intel prévoyait de créer des produits dérivés de ces travaux d'ici la fin de la décennie. Article @RTFlash Intel
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Déjà utilisés pour percer les mystères de la grande pyramide de Khéphren en Egypte, des détecteurs de particules cosmiques pourraient bientôt être une arme de prévention efficace contre le terrorisme nucléaire en balayant d'un clin d'oeil l'intérieur des cargaisons. Particules élémentaires issues des rayons cosmiques, les muons sont plus puissants que les rayons X ou gamma utilisés actuellement pour inspecter les millions de conteneurs entrant aux Etats-Unis par la route, les ports et aéroports, explique le physicien Chris Morris du Los Alamos National Laboratory lors d'une présentation, ce week-end, devant la conférence de l'Association américaine pour la promotion de la science (AAAS). Selon lui, "les techniques radiographiques actuelles sont inefficaces pour détecter des matériaux nucléaires dissimulés sous d'épaisses couches de métal lourd". De plus, les rayonnements naturels de muons ne présentent pas de danger d'irradiation pour les inspecteurs ou les passagers des véhicules inspectés contrairement aux rayons X et gamma, souligne-t-il. Le scénario d'un attentat aux Etats-Unis au moyen d'une bombe nucléaire ou radiologique hante les autorités américaines depuis les attentats du 11 septembre 2001 alors qu'il est impossible de vérifier l'ensemble des cargaisons entrant sur le territoire. Seulement 5 % des dizaines de millions de conteneurs arrivant dans les ports font l'objet d'une inspection, selon les estimations officielles. "Nous pensons que nous avons surmonté tous les obstacles permettant de fabriquer un prototype capable de répondre aux différents besoins d'inspection", affirme M. Morris qui travaille sur ce projet avec notamment les physiciens Larry Schultz et Rick Chartrand au Laboratoire national nucléaire de Los Alamos, au Nouveau-Mexique (sud-ouest). La radiographie aux muons est plus efficace parce que ces particules, dont des milliards bombardent en permanence notre planète de toutes parts, ont suffisamment d'énergie pour pénétrer profondément dans les roches et les métaux lourds. C'est ainsi que des matériaux ayant un noyau atomique très dense, comme le plutonium et l'uranium ou encore le plomb, produisent un champ électromagnétique plus puissant qui dévie le flux de muons davantage que des métaux moins lourds comme l'acier ou l'aluminium. Puisque les muons frappent la Terre en ligne droite à tous les angles, il s'agit d'avoir deux détecteurs mesurant l'entrée de ces particules dans un camion, une voiture ou un conteneur, et deux autres à la sortie, explique M. Schultz. "Toute distorsion des rayonnements de muons permet de détecter et de localiser un objet de grande densité se trouvant à l'intérieur mais également de faire la distinction entre les matériaux", ce que ne peuvent faire les détecteurs existants aux rayons X et gamma, dit-il. Grâce à un programme informatique contenant les descriptions des différents types de matériaux, la machine est capable de reconnaître une bombe ou encore des matériaux nucléaires, affirme M. Schultz. Le taux d'erreur --fausses alarmes et ratages-- est inférieur à 3 % et "nous pouvons encore améliorer cela", assure M. Chartrand. Un détecteur de muons, dont le coût est évalué à un million de dollars, permettra de vérifier le contenu d'une voiture en 20 secondes et celui d'un conteneur de camion en une minute, indique-t-il. Eurekalert
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La société sud-coréenne Samsung Electronics a présenté jeudi le premier prototype mondial d'une puce mémoire plus rapide et moins consommatrice d'énergie, qui doit servir de référence pour une nouvelle génération de produits électroniques. La puce dite 512-Megabit DDR3 (double data rate 3), une DRAM (dynamic random access memory), peut traiter des données à la vitesse de 1.066 mégabits par seconde, l'équivalent de 8.000 pages de journaux, et le double des puces actuelles de type DDR2 DRAM. Samsung assure que la DDR3 sera la mémoire utilisée par la nouvelle génération d'ordinateurs portables et de bureaux et de serveurs. La société doit en commencer la production industrielle l'an prochain. BW
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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Des blocs de glace, qui pourraient être les vestiges d'une mer gelée, auraient été décelés par la sonde européenne Mars Express juste sous la surface de la planète rouge près de l'équateur, a révélé lundi la revue britannique New Scientist dans son site internet. Ces restes, mis au jour à 5 degrés au nord de l'équateur, seraient la première découverte d'une grande masse d'eau sur Mars autre part qu'aux pôles, a souligné la revue. Selon l'équipe de Mars Express, conduite par le britannique John Murray, de l'Open University (Royaume Uni), cette mer de glace pourrait avoir 900 km de long sur 800 de large et être profonde de 45 m, a-t-elle précisé. Des images prises par la caméra stéréoscopique à haute résolution de Mars Express, a précisé New Scientist, montrent des structures qui ressemblent à celles découvertes près des pôles. Elles seraient protégées par une couche de cendre volcanique d'à peine quelques centimètres, ce qui expliquerait qu'elles ne fondent pas, selon l'équipe internationale à l'origine de ces observations. "Je pense que c'est parfaitement plausible", a déclaré un expert sur l'eau et Mars au centre du Bureau géologique américain de Menlo Park (Californie), qui n'a pas participé à l'étude. Des scientifiques, a-t-il rappelé au New Scientist, présumaient qu'il avait dû se trouver de l'eau dans cette région : "Nous savons d'où l'eau venait. Vous pouvez suivre les vallées qu'elle a creusées jusqu'à cette zone". "Peut-être que la glace est toujours là, dans le sol, protégée par une couche volcanique comme ils le suggèrent", a-t-il ajouté à propos des découvertes de l'équipe Mars Express. Les observations de la planète rouge effectuées cette dernière décennie ont fait apparaître qu'il s'est trouvé de l'eau en grande quantité sur Mars dans le passé. Mais elle s'est évaporée ou se trouve encore emprisonnée sous forme de glace aux pôles. NS
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Les informations fournies par la sonde spatiale Cassini-Huygens laissent à penser que Titan, une des lunes de Saturne, avait le potentiel pour développer des formes de vie, malheureusement annihilé par des températures extrêmement froides. "Titan est le Peter Pan du système solaire. C'est un petit monde qui n'a jamais vieilli", a déclaré Tobias Owen, de l'université d'Hawaii, membre de l'équipe internationale qui examine les données récoltées par la sonde Huygens à la surface de Titan. La température de moins 143 degrés Celsius sur Titan empêche les réactions chimiques qui ont probablement permis le développement de la vie sur Terre, a expliqué Tobias Owen, lors de la présentation des informations sur Titan au cours de la réunion nationale de l'association américaine pour l'avancement de la science. "Tous les éléments dont nous sommes faits sont bien présents, a insisté le chercheur. Mais toute l'eau est glacée. Il n'y a pas d'oxygène disponible. Si Titan pouvait se réchauffer, ce serait idéal." La glace forme le socle géologique de Titan, a expliqué Tobias Owen, et des failles de type volcanique expulsent de la glace au lieu de lave. Des caractéristiques relevées par la sonde Cassini, en orbite au-dessus de Titan, ont révélé des canaux, ressemblant aux coulées volcaniques terrestres mais qui auraient été creusés par la glace et non des roches fondues. Les preuves de l'existence de ces volcans de glace sur Titan sont "incertaines", selon Owen, mais c'est aujourd'hui l'hypothèse dominante pour expliquer les caractéristiques du satellite de Saturne." Nous n'espérons pas trouver de la vie sur Titan. Les températures sont trop basses, a reconnu le chercheur. Mais nous pensons trouver "une soupe primitive"", la combinaison chimique qui aurait précédé la vie sur Terre. Cassini-Huygens est un projet commun de la Nasa et de l'agence spatiale européenne (ASE). La sonde interplanétaire a été lancée en 1997 et est arrivée dans l'orbite de Saturne l'année dernière. La sonde Huygens, développée et contrôlée par l'ASE, a touché le sol de Titan au début de l'année. Les premières études ont montré que la surface de Titan était couverte de mers de méthane, maintenu au sol par le froid intense. Selon Owen, Huygens a apparemment atterri dans une zone "boueuse" faite de méthane. La chaleur dégagée par la sonde a créé un nuage de méthane que les instruments ont rapidement analysé et identifié. AP
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Le troisième Sommet mondial sur l'observation de la Terre, réuni à Bruxelles en présence d'une cinquantaine de représentants de gouvernements et d'organismes spatiaux, a posé le 16 février les bases d'une véritable coopération internationale pour partager les informations fournies par les satellites. Un plan d'action décennal a été approuvé en vue de la création d'un "Système des systèmes mondiaux d'observation de la Terre" (GEOSS) par satellites, afin de fournir "des observations générales, coordonnées et dans la durée" sur notre planète, de manière à mieux la surveiller et "renforcer les prévisions sur son comportement", précise le préambule de l'accord. Parmi les secteurs concernés, figurent les désastres, la santé, l'énergie, le climat et la météorologie, la gestion de l'eau, l'agriculture, les écosystèmes et la biodiversité. Les participants au Sommet ont adopté une résolution approuvant le plan d'action décennal et entérinant le Groupe de l'Observation de la Terre (GEO), intergouvernemental et jusqu'alors informel, pour aider à la mise en oeuvre de GEOSS. "Il est tout à fait approprié de lancer aujourd'hui, jour d'entrée en vigueur du protocole de Kyoto, un système (GEOSS, ndlr) qui améliorera prodigieusement notre connaissance de l'environnement et nous aidera (...) à faire ce qui est en notre pouvoir pour l'améliorer", a souligné dans le discours d'ouverture du Sommet M. Stavros Dimas, chargé de l'environnement à la Commission européenne. Le spectre du tsunami, qui a dévasté une partie des côtes de l'Asie en décembre, faisant plus de 285.000 morts, a plané sur le Sommet dont les membres ont adopté une résolution exprimant "leurs condoléances" aux personnes et aux pays touchés par la catastrophe. Le tsunami "a montré à quel point l'observation de la Terre est importante, en ce qu'elle nous fournit des informations inestimables à l'appui des actions humanitaires d'urgence et, à présent, des travaux de reconstruction", a estimé Janez Potocnik, membre de la Commission chargé de la recherche. GEOSS devrait permettre, avec l'observation par satellites, de mettre en place des "systèmes d'alerte" pour éviter que "les risques naturels ne débouchent sur des catastrophes majeures", ont indiqué ses promoteurs. Grâce à lui, espèrent-ils, il devrait être possible à l'avenir d'adopter des politiques visant à limiter les pertes en vies et les dégâts en cas de catastrophe, de "comprendre les facteurs environnementaux affectant la santé et le bien-être des hommes", de "mieux gérer les ressources en énergie", ou "d'améliorer les informations, la prévision et les alertes en matière de météorologie". AFP
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Des chercheurs français ont mis en évidence une augmentation du risque d'infarctus après une hausse de la concentration atmosphérique d'ozone. Fruit d'une collaboration entre l'équipe "Épidémiologie de l'athérosclérose et des maladies cardiovasculaires" (Unité Inserm 558) et le département "santé environnement de l'Institut de Veille Sanitaire", leur travail est publié dans la revue américaine "Circulation". Il a été mené sur la population de l'agglomération toulousaine âgée de 35 à 64 ans (près de 700.000 personnes). Le travail a consisté à analyser les relations entre l'exposition à des polluants gazeux (dioxyde de soufre, dioxyde d'azote et ozone) et la survenue d'épisodes coronaires aigus, notamment d'infarctus, entre janvier 1997 et juin 1999, selon un communiqué diffusé vendredi par l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Trois systèmes d'informations ont été simultanément nécessaires dans la zone géographique étudiée pour l'analyse de ces relations : un enregistrement quotidien de données météorologiques, un réseau de capteurs installés dans la zone géographique d'étude et un système d'informations médicales qui enregistre de façon exhaustive l'ensemble des événements cardiaques aigus. Ce sont les moyennes des concentrations enregistrées chaque jour qui ont été utilisées dans ce travail, notamment la concentration atmosphérique du dioxyde de soufre, des oxydes d'azote, du monoxyde de carbone, de l'ozone. L'effectif de la population exposée était de 685.985 personnes. Selon la définition des événements coronaires aigus adoptée par les chercheurs, le nombre de nouveaux cas recueillis oscillent entre 58,2 à 92,6 cas pour 100.000 habitants. Toute augmentation de la concentration en ozone atmosphérique est associée à un accroissement du nombre d'épisodes coronaires. Selon les auteurs, sur l'ensemble de la population de l'agglomération toulousaine âgée de 35-64 ans, on observe une augmentation de 5 % du risque de développer un épisode coronaire aigu pour chaque augmentation de 5 microgrammes/m3 de la concentration d'ozone mesurée la veille. Aucune relation n'est mise en évidence avec les autres polluants gazeux étudiés. Les sujets âgés sont un peu plus sensibles à l'ozone atmosphérique que les plus jeunes et contrairement à ce que l'on pouvait attendre, les personnes qui avaient déjà un antécédent personnel d'infarctus du myocarde apparaissent moins affectées que celles indemnes de cette pathologie. Les auteurs émettent l'hypothèse que ce résultat provient de l'effet protecteur vis-à-vis d'un accident cardiaque des traitements suivis par ces patients dans le cadre de leur maladie. Circulation
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Le docteur John Halamka, qui travaille à Boston, s'est implanté dans le bras une puce RFID. L'objet contient un code d'identification de 16 chiffres. Ce système lui permet d'être relié constamment à une base de données médicale. Serait-ce la " Carte Vitale " de l'avenir ? Si l'application médicale d'implants RFID en est encore à l'état de " première ", dans d'autres domaines, c'est la phase de test qui est en cours. En ce moment même, 40 cobayes répartis un peu partout aux Etats-Unis testent une puce RFID répondant au doux nom de VeriChip. Cette puce, également implantée dans le corps de la personne volontaire, est testée dans le cadre du développement d'applications de sécurité, tel que des sas d'entrée des bâtiments. VeriChip a la taille d'une tête d'épingle, et une durée de vie de 20 ans. Joseph Krull fait partie de ces personnes à avoir subi l'implantation d'une puce RFID (ou Radio frequency Identification). La puce en question a été fabriquée par la célèbre firme VeriChip. La société a été autorisée depuis octobre 2004 par la US Food and Drug Administration à proposer des puces RFID uniquement à des fins médicales. La VeriChip n'est pas un émetteur de données. Elle ne s'active que si elle est sollicitée par un scanner spécifique et s'apparente du coup surtout à un code barre de supermarché. A la conférence RSA, Joseph Krull a livré ses impressions sur le procédé. Pour la mise en place de ce petit grain de riz aux pouvoirs un peu particuliers, « ils ont utilisé une seringue et un anesthésiant local » décrit-il, précisant ressentir alors «comme une piqûre d'abeille ». Une petite tâche rouge montre l'emplacement de la Verychip (Lire article sur J Krull). Joseph transporte avec lui le tag RFID depuis le 10 janvier 2004 et fait peu cas des critiques quant aux problèmes de respect de la vie privée posés par ces procédés. Allergique à deux médicaments, le porteur souffre d'un problème à l'oeil suite à un accident de ski. Ce problème est grave puisqu'il a nécessité la mise en place d'une pièce métallique sous son oeil. Alors que sa pupille est constamment dilatée, un médecin non informé pourrait envisager une intervention désastreuse sur l'individu. Or ici, en passant un simple lecteur au dessus du RFID, les urgentistes peuvent facilement lire le mot de passe de 16 chiffres qui s'y cache. A l'aide de ce sésame, il suffit alors d'accéder en ligne à son dossier médical et connaître son nom, son médecin traitant, le numéro de téléphone d'un proche à prévenir, etc. Article @RTFlash
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Une équipe américaine a obtenu une première carte d'une partie des variations génétiques les plus fréquentes chez l'humain en comparant le génome de trois populations d'origines différentes. Cette cartographie qui va permettre de relier certaines maladies à des variations génétiques particulières, ouvre également la voie vers une médecine prédictive adaptée au profil génétique de chacun. Les résultats de ces travaux réalisés par la firme californienne Perlegen Sciences Inc. ont été présentés au premier jour de la conférence annuelle de l'association américaine pour la promotion de la science (AAAS) à Washington. L'ADN ou le génome est identique pour 99,9 % de la population du globe, et ce sont les variations génétiques dans le 0,1 % restant qui déterminent les caractéristiques individuelles, la forme du visage, la couleur des yeux et des cheveux mais aussi les risques de maladies, ont expliqué ces généticiens. Cette carte, première étape dans l'identification de bribes minuscules d'informations appelées SNP (séquence polymorphisme nucléotidique), est jugée essentielle pour créer une véritable médecine génétique. Jusqu'à présent, les percées génétiques ont surtout porté sur la mutation d'un seul gène comme cause d'une maladie. Mais la plupart des problèmes de santé comme le diabète, la dépression ou les maladies cardiovasculaires résultent de l'interaction complexe de nombreux gènes, de facteurs exogènes comme l'environnement et des habitudes de vie. David Hinds et ses collègues de Perlegen Sciences Inc. ont comparé l'ADN de 71 individus, 24 Américains d'origine européenne, 23 d'origine africaine et 24 d'origine chinoise (Han). Les chercheurs décrivent 1,58 millions de variations portant sur une seule ''lettre'' de l'ADN. Ces fameuses lettres A,T,C et G désignent les quatre types de nucléotides dont est composé l'ADN. Les variations sur un seul nucléotide, appelées polymorphismes nucléotidiques simples (SNP), sont les variations génétiques les plus courantes. On estime qu'il en existe 10 millions dans le génome humain. Le projet public HapMap a entrepris de cartographier l'ensemble de ces SNP. Les chercheurs de Perlegen Sciences Inc. insistent bien sur le fait que leur travail n'a rien à voir avec une définition des variations génétiques entre individus de différentes origines. «En revanche ces données sont utiles pour ceux qui se demandent si on peut envisager un traitement médical basé sur des différences physiologiques issues de variations génétiques». Science
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Des vaccins contre le Rotavirus, responsable de gastro-entérites, et contre le Papillomavirus humain (HPV), responsable de cancers du col de l'utérus, devraient être mis sur le marché d'ici 2007, ont indiqué jeudi devant la presse les Entreprises du médicaments (LEEM). Les vaccins contre le Rotavirus, administrables en solutions buvables et destinés aux nourrissons à partir de 2 mois, devraient, selon les représentants de l'industrie pharmaceutique, permettre d'atténuer et non de prévenir les infections qui entraînent diarrhées, vomissements, déshydratation, fièvre. Cause majeure de diarrhées infantiles dans le monde, le Rotavirus est, sous nos latitudes, particulièrement virulent en hiver. Les vaccins devraient remplacer la première infection par ce virus et "mimer la réponse immunitaire d'une infection naturelle", permettant ainsi "d'atténuer la sévérité des infections suivantes", a expliqué le directeur de la division vaccins des laboratoires GSK Bertrand Alexandre. Des dossiers de demande d'autorisation de mise sur le marché européen devraient être déposés "avant fin 2005", a-t-il précisé. Par ailleurs, des vaccins sont en préparation contre l'infection à Papillomavirus humain, un agent viral fréquent et transmis sexuellement, responsable de cancers du col de l'utérus. Ce cancer féminin provoque chaque année 230.000 décès dans le monde et 500.000 nouveaux cas (dont 80 % dans les pays en développement), d'après le Centre International de Recherche sur le Cancer de l'OMS. En Europe, 65.000 femmes en souffrent et presque 30.000 en meurent chaque année. En France, où un dépistage régulier par frottis est préconisé pour les femmes de 25 à 65 ans, mais reste imparfaitement suivi (seulement 55 % des femmes concernées), le cancer du col continue de faire un millier de morts par an. Les vaccins en cours de développement pourraient permettre "une prévention efficace sur 70 %" des types de cancer du col, mais un dépistage organisé devra être poursuivi, certains types de cancer n'étant pas prévenus par le vaccin, a précisé M. Alexandre. L'infection à HPV pouvant s'acquérir "dès les premiers contacts sexuels", les vaccins, pour lesquels une autorisation de mise sur le marché européen doit être demandée, pourraient être administrés sur les fillettes et femmes de 10 ans et plus. Le marché des vaccins "représente moins de 2 % du marché du médicament dans le monde pour des centaines de millions de vie sauvées", a souligné le président du LEEM, Pierre Le Sourd. AFP
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L'Europe doit accentuer ses efforts contre les quatre grands tueurs que sont les cancers du poumon, du côlon, du sein et de l'estomac. Le Pr Peter Boyle, directeur du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), à Lyon, et le Dr Jacques Ferlay (épidémiologiste, Circ), le soulignent dans « Annals of Oncology » (17 février) en commentant les chiffres du cancer en Europe (au sens géographique) pour 2004. Près de 2,9 millions de nouveaux cas ont été diagnostiqués l'an dernier, dont 54 % chez des hommes. Et plus de 1,7 million de décès ont été enregistrés, dont 56 % chez des hommes. Si l'on s'en tient aux 25 pays de l'Union européenne, les chiffres sont de 2 millions de nouveaux cas et de 1,2 million de morts. Et ces chiffres devraient rapidement augmenter, compte tenu du vieillissement de la population du continent. Le cancer du poumon est le plus fréquent (13,2 % des diagnostics) et le plus meurtrier (20 % des décès). Le cancer colo-rectal suit de près pour l'incidence (13 %) mais entraîne moins de décès (11,9 %). Chez les femmes, le cancer du sein, qui est en augmentation, représente plus d'un quart des cas (27,4 %) et a causé près de 130 000 morts (17,4 %). Un cancer sur huit en Europe est un cancer du sein et il cause 7,6 % des morts par cancer. Chez les hommes, le cancer du poumon est le plus fréquent, suivi par le cancer de la prostate (238 000 nouveaux cas, 15,5 % des cancers diagnostiqués chez l'homme). Dans l'UE, c'est cependant le cancer de la prostate qui reste en tête. Le cancer de l'estomac recule dans tous les pays mais constitue encore 5,9 % des nouveaux cas et 8,1 % des décès par cancer. « Cancers du poumon, du côlon et du sein représentent les deux cinquièmes des cancers en Europe, résume le Pr Boyle. Et cancers du poumon, du côlon, de l'estomac et du sein sont responsables de la moitié des morts par cancer. » Le spécialiste note des résultats encourageants du dépistage du cancer du sein en termes de réduction de la mortalité, mais un « progrès trop lent » en ce qui concerne la prévention du cancer colo-rectal. Un progrès qui selon lui « n'est possible que grâce à un effort commun des pays d'Europe ». D'autres progrès peuvent être accomplis en luttant contre le tabagisme. « Il y a eu des avancées substantielles chez les hommes, mais la situation chez les femmes - et spécialement les jeunes femmes - est un sujet de préoccupation, dit le Pr Boyle. Il y a aussi une grande différence entre l'Europe du Nord et l'Europe du Centre et de l'Est, qui doivent être la cible d'actions de contrôle du tabagisme. »Le cancer du poumon chez les femmes et la plupart des cancers en Espagne et au Portugal sont les exceptions inquiétantes à la tendance à la baisse de la mortalité observée en Europe. AOO
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Selon une étude américaine, les patients qui souffrent de polyarthrite rhumatoïde auraient un risque d'insuffisance cardiaque multiplié par deux ! Et cela indépendamment des autres facteurs de risques de maladies cardio-vasculaires. "Nous avons décidé de mener ce travail, parce que nous savons que souvent, ces patients meurent prématurément d'affections cardio-vasculaires", souligne Paulo Nicola de la Mayo Clinic, aux Etats-Unis. "Mais nous ne nous attendions pas à un telle fréquence de l'insuffisance cardiaque. Ce risque apparaît en fait peu après le diagnostic de polyarthrite et augmente par la suite." La cause de ce phénomène ? Il semble que l'on puisse écarter d'emblée les facteurs de risque traditionnels de maladies cardio-vasculaires. Selon l'auteur, "d'autres mécanismes sont en jeu. Nous pensons que l'inflammation qui est à l'origine de la polyarthrite serait susceptible de provoquer directement l'insuffisance cardiaque. JAR
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En s'appuyant sur les travaux sur la détection des particules du prix Nobel de physique français Georges Charpak, des chercheurs et des médecins français et québécois ont mis au point un nouvel instrument de radiographie réduisant considérablement la dose de rayons reçue par le patient. Cet appareil permet de réaliser une radio en deux dimensions avec 8 à 10 fois moins de rayons et, en trois dimensions, la dose de rayonnement est plusieurs centaines de fois moindre qu'avec un scanner. Cet appareil a été mis au point par la société Biospace créée en 1989 par Georges Charpak, en collaboration avec le Laboratoire de Biomécanique de l'École Nationale Supérieure des Arts et Métiers et le Laboratoire de recherche en Imagerie et Orthopédie de Montréal (École de Technologie Supérieure). Il existe aujourd'hui deux prototypes, l'un installé à l'hôpital Saint-Vincent de Paul à Paris, l'autre en Belgique. L'Académie de médecine a organisé cette semaine une présentation de cette technologie développée depuis des années. EOS permet de réaliser des radiographies en position assise ou debout, contrairement au scanner ou à l'IRM, avec une très grande précision des images. Pour l'instant l'appareil a été testé sur des enfants souffrant de scoliose et qui doivent réaliser fréquemment des radiographies. A plus long terme, cette technologie pourrait s'appliquer à tous les tissus de l'organisme, y compris les tissus mous, notamment pour la détection des tumeurs cancéreuses. S&A
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Selon une étude publiée dans la revue anglaise Nature, des chercheurs de l'université de Stanford en Californie viennent de montrer qu'il est possible de régénérer des lésions musculaires de vieilles souris, en branchant leur circulation sanguine sur celle de souriceaux. Le même type de résultats a été obtenu sur des souris âgées dont le foie a été lésé, puis remis en forme grâce au sang de jeunes congénères. Le problème crucial - dont la solution vaudra de l'or - est d'identifier la ou les molécules dans le sang capable d'une telle régénérescence. On aurait pu croire que les difficultés de régénérescence d'un organe vieillissant tenaient avant tout à une atrophie propre qui irait croissant avec le temps. Ces deux expériences montrent que - chez la souris tout au moins - cette faiblesse liée au vieillissement est dépendante de substances chimiques qui se trouveraient dans le sang. Selon Thomas Rando, professeur de neurologie et de neurosciences à Stanford, à l'origine de ces travaux, il y aurait dans le muscle des souris et des hommes, des cellules souches dites satellites, en sommeil, mais capables de venir à la rescousse, en cas d'agression. Ces cellules satellites, chez les personnes âgées, seraient apparemment «sourdes» aux appels au secours. «C'est sans doute plus la «soupe chimique» qui entoure les cellules que les cellules elles-mêmes qui seraient en cause dans le vieillissement musculaire», estime Thomas Rando. Dans des travaux antérieurs, ce chercheur avait mis en évidence dans les cellules souches musculaires de jeunes souris, la production accrue d'une protéine dite delta, en réponse à une agression musculaire. Mais pas chez les vieilles souris, sauf si on les «branche» sur la circulation de jeunes souriceaux. Nature
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Un Centre d'édition numérique scientifique (CENS), consacré à l'édition numérique des revues françaises de sciences humaines et sociales, a été inauguré vendredi à l'Ecole normale supérieure de Lyon (ENS), a-t-on appris auprès du directeur du CENS. Ce laboratoire, unité mixte du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l'ENS - lettres et sciences humaines, a été créé en raison de la faible diffusion des revues françaises sur internet. "Il existe environ 350 revues scientifiques de sciences humaines et sociales, dont environ 300 ne sont pas mises en ligne", explique le directeur du CENS, Andréa Iacovella. Dès le mois de mars, une équipe composée de 15 personnes, va engager la production de "numéro 0" en ligne d'une trentaine de revues. Le CENS constitue l'un des projets du "Très grand équipement (TGE) Adonis", un programme scientifique sur 10 ans, visant à mettre en ligne les thèses, revues, bases bibliographiques, colloques ou publications de fouilles en France. L'ensemble du dispositif doit mobiliser près d'une centaine de chercheurs et d'ingénieurs, pour un budget total de 34 millions d'euros. CNRS
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