RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 465
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 21 Février 2008
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Egalement dans ce numéro
TIC
Plus d'un milliard de téléphones mobiles ont été vendus dans le monde en 2007
Écho : une synthèse vocale non dégradante
Très haut débit : le Gouvernement passe la vitesse supérieure
Avenir
Le robot de la SDEI se passe de tranchée pour rénover une canalisation
Matière
Nouvelle technique de transformation des déchets en combustible
Cahors : Une centrale solaire en 2009
Quand les outils numériques aident les utilisateurs à faire des économies d'énergie
L'éolien français accède au 3e rang européen
Espace
L'Europe s'ancre dans l'espace
Terre
Les seuils de pollution de l'air par les particules sont de plus en plus fréquemment dépassés
Vivant
Nouvelle avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches
Lausanne: percée dans le traitement du cancer
La biopsie virtuelle élimine le besoin de chirurgie diagnostique
Combattre les tumeurs cancéreuses radiorésistantes
La première souris sensible au rhume
Premier cas de résistance d'un insecte à l'insecticide d'un coton OGM
Alcool: un homme sur deux de 25 à 64 ans consommateur à risque
Une boite de médicaments intelligente
La maladie n'empêche pas de vivre centenaire
Recherche
La voiture sans carburant, c'est pour 2008
Edito
la compréhension de notre univers va faire des pas de géant



Un saut technologique dans les capacités des super-ordinateurs et le développement de puissants télescopes devraient bientôt permettre de mieux comprendre la "toile cosmique", théorie selon laquelle l'univers est relié par des filaments de matière noire", selon le magazine Science. Les astrophysiciens auteurs de l'article soulignent que les technologies et les expériences qui seront mises en oeuvre dans les prochaines années ouvriront une nouvelle fenêtre sur les origines et la complexité de l'univers.

En mai 2007, un bijou technologique, l'interféromètre européen Virgo, installé en Italie, est entré en service. Virgo est constitué de deux longs bras de trois kilomètres de long placés à angle droit. Dans ces deux longs tubes est envoyé un faisceau laser, voyageant dans un vide très poussé jusqu'aux miroirs installés à chaque extrémité. Les réflexions des miroirs permettent d'atteindre l'équivalent de 120 km de longueur. Le passage d'une onde gravitationnelle se manifeste très discrètement par une variation infime entre les deux faisceaux, de l'ordre d'un milliardième du diamètre d'un atome. Virgo devrait permettre de détecter directement les ondes gravitationnelles prévues par Einstein et provoquées par des déplacements de masses très importantes à de très grandes vitesses.

Les outils actuellement à la disposition des scientifiques leur ont permis d'établir une image globale de la manière dont l'univers est né lors du "Big bang" et dont il est structuré, grâce à la force gravitationnelle de la mystérieuse matière noire. Mais ils sont insuffisamment précis pour établir une cartographie de la "texture cosmique" constituée de l'enchevêtrement des quelque 100 milliards de galaxies lumineuses de l'univers connu, ou pour révéler les détails de la formation des galaxies et de leurs interactions. Mais plusieurs projets en cours vont permettre un véritable bond en avant vers une meilleure compréhension de l'univers.

"Nous sommes sur le point de faire des progrès extraordinaires grâce aux nouveaux observatoires, aux progrès théoriques et aux avancées des super-ordinateurs", a expliqué Claude-André Faucher-Giguère, de l'université Harvard, l'un des principaux auteurs de cette série d'articles. Les astrophysiciens espèrent notamment pouvoir utiliser les ondes radio pour "remonter le temps" et obtenir une image de l'univers avant que les étoiles et les planètes ne se forment. "Il y a très, très longtemps, l'univers était rempli d'hydrogène neutre, mais ensuite les premières étoiles se sont formées. L'univers s'est ionisé et l'hydrogène neutre a disparu", précise M. Faucher-Giguère.

Les observatoires à basse fréquence actuellement en construction ou en projet et le puissant télescope spatial James Webb, dont le lancement est prévu pour 2013, vont explorer les confins de l'univers à la recherche de traces d'hydrogène neutre. En effet, "plus vous regardez loin à travers un télescope, plus vous observez une période antérieure de l'univers", relève ce chercheur.

S'ils arrivent à découvrir ce fameux hydrogène neutre, les astrophysiciens pourront démontrer la validité de leur théorie sur la formation de l'univers. Parmi les autres projets-clés figure le satellite de l'Agence spatiale européenne baptisé GAIA, qui permettra de mesurer et cartographier les mouvements de plus d'un milliard d'étoiles de notre galaxie à partir de 2011.

Ces mesures devraient contribuer à expliquer au cours de la décennie à venir comment les amas de galaxies se forment, écrit Rodrigo Ibata, de l'Observatoire astronomique de Strasbourg. "Nous allons, pour la première fois, pouvoir relier des étoiles dispersées par d'anciens phénomènes d'accrétion, disséquer complètement la Voie lactée et mettre à nu son histoire", écrit-il. "Nous serons alors capables de déterminer directement dans quelle mesure la galaxie s'est construite à partir de galaxies naines", selon lui.

Récemment, une équipe franco-italienne (Voir notre article dans la rubrique « Espace » a mesuré, grâce à un nouvel instrument (Visible Multi Object Spectrograph, Vimos), la position et la vitesse de 10 000 galaxies. Les chercheurs ont ainsi pu déterminer la quantité d'"énergie sombre" nécessaire à en expliquer la répartition et la dynamique. "

Autre avancée attendue mais non la moindre, des progrès sont également attendus en matière de recherche sur les baryons, particules qui entrent dans la composition des étoiles, les planètes et des êtres vivants. Les scientifiques n'ont recensé qu'environ la moitié de la masse de baryons censés exister selon la théorie standard de l'univers. "Trouver les baryons manquants est capital pour valider ou invalider notre représentation cosmologique standard", écrit Fabrizio Nicastro, de l'Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. Celui-ci souligne que c'est grâce à l'avènement de rayons X à haute résolution et d'optiques à ultraviolets que les astrophysiciens ont commencé à traquer les baryons cosmiques.

Enfin, le téléscope Subaru, basé au Mauna Kea (Hawaii) a récemment été équipé d'une nouvelle caméra qui théoriquement doit lui permettre de voir de façon directe une exoplanète ! Les 270 planètes extrasolaires recensées ont été découvertes de façon indirecte mais HiCIAO utilisera un coronographe de dernière génération et l'optique adaptative récemment modernisée du télescope Subaru qui lui permettra d'observer directement certaines exoplanètes.

On le voit, les progrès attendus de l'informatique, de l'optique et de l'électronique vont permettre aux chercheurs de franchir des étapes décisives dans la compréhension intime de notre univers et de vérifier les différents modèles théoriques en compétition pour expliquer la nature et l'évolution du cosmos.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Plus d'un milliard de téléphones mobiles ont été vendus dans le monde en 2007
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Jusqu'où se développera ce marché ? Quelque 1,1 milliard de téléphones mobiles ont été vendus en 2007 dans un marché tiré par l'Afrique et l'Asie tandis que l'Europe a enregistré une stabilité des ventes, selon une étude GfK publiée lors du congrès mondial de la téléphonie de Barcelone, le 3GSM. En Europe, le taux de pénétration atteint 95 % avec un total de 800 millions de clients. La croissance s'est ralentie dans nombre de pays de l'Europe de l'Est et de l'Ouest, tandis que la Turquie a enregistré la plus importante hausse des ventes (45 %).

En Chine, les ventes annuelles ont atteint 190 millions d'unités en 2007 contre 130 millions l'année précédente. Le taux de pénétration est désormais de 39 % avec un total de 525 millions de clients. En Inde, les ventes en 2007 ont doublé pour atteindre 90 millions en 2007. Le taux de pénétration est de 19 % pour un total de 210 millions de clients.

Enfin en Afrique, le taux de pénétration est de 27 % avec un total de 250 millions d'abonnés. La croissance est à peu près similaire à celle enregistrée en Chine et en Inde, mais avec un certain retard.

Les marchés régionaux se différencient aussi par les fonctionnalités mises à disposition des utilisateurs. Les téléphones équipés d'un appareil photo sont désormais communs dans les pays occidentaux. En Corée du Sud et au Japon, ils en sont tous systématiquement équipés, selon l'étude de GfK. Près des deux tiers des téléphones vendus en Europe peuvent lire de la musique (mp3) tandis qu'en Afrique sub-saharienne, c'est surtout la radio FM qui est très populaire.

Les expériences de télévision sur mobile ont du mal à décoller, excepté en Corée du sud, un marché de technophiles, tandis que le GPS sur le téléphone en est à ses tout débuts. L'institut GfK table aussi sur les jeux et la musique comme principales sources de revenus. Sur le marché britannique, le secteur du jeux a crû en 2007 de 13 % en volume trimestre après trimestre. Toujours selon l'étude, 38 % de chansons supplémentaires ont été téléchargées chaque trimestre. En moyenne, un jeu a été téléchargé toutes les deux secondes et un morceau de musique toutes les six secondes, selon GfK.

LT

Écho : une synthèse vocale non dégradante
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Écho, une solution de communication intuitive et mobile, s'adresse aux personnes privées de la parole de manière temporaire ou permanente (Exemples de pathologies : SLA bulbaire, AVC, dysphasie, paralysie faciale, laryngectomie, etc). écho permet de communiquer en face à face mais aussi par téléphone, grâce au WiFi. La qualité des voix proposées, les multiples modes de saisie du texte et les options de personnalisation donnent à écho son caractère intuitif et convivial. écho est le fruit de près de 3 ans de recherche et développement, portés par une équipe issue d'horizons pluriels et complémentaires. eROCCA, jeune société innovante de Haute Savoie, conçoit, développe et commercialise écho.

Echo

Très haut débit : le Gouvernement passe la vitesse supérieure
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Christine Lagarde et Hervé Novelli ont présenté, le 13 février, les mesures du plan "très haut débit" qui seront débattues au Parlement au printemps. Le déploiement de la fibre optique sur notre territoire constitue l'équivalent du déploiement des lignes téléphoniques dans les années soixante : il s'agit de bâtir de nouveaux réseaux pour permettre le développement des moyens modernes de communication.

Précâblage des immeubles neufs obligatoire, mise en place d'un label "Multimédia" qui qualifierait les habitations prêtes pour la fibre, création d'un droit "à la fibre optique" pour le consommateur, mutualisation du câblage intérieur, convention propriétaires/opérateurs : telles sont les cinq mesures avancées par le comité de pilotage du "très haut débit" qui réunissait le Gouvernement et les acteurs de la fibre optique. Les infrastructures très haut débit représentent un enjeu majeur pour la croissance et la création de futurs emplois. Dès lors, le but du Gouvernement est de créer les meilleures conditions de leur déploiement.

Comment Bercy compte-t-il s'y prendre ? Par une reduction des coûts d'installation ; l'amélioration de l'équipement des logements ; l'incitation au déploiement de réseaux dans les zones d'activité ; la mutualisation du génie civil par une meilleure coordination des travaux sur la voie publique ; le renforcement de la recherche-développement.

PM

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Le robot de la SDEI se passe de tranchée pour rénover une canalisation
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Long de 64 kilomètres, le réseau d'assainissement du syndicat intercommunal de Reyrieux-Massieux-Parcieux, au nord de Lyon, évacue les eaux usées des 6400 habitants que comptaient les trois communes au dernier recensement. Comme tous les réseaux, le réseau fait l'objet de travaux dont certains nécessiteraient l'ouverture de tranchées. Les experts assainissement SDEI, ont mis en oeuvre une technique qui permet de rénover par l'intérieur une canalisation d'un diamètre de 600 mm sur environ 250 mètres, sans avoir à ouvrir de tranchée.

La technique consiste à d'abord faire passer un robot le long des 250 mètres de canalisation, pour effectuer un nettoyage et fraisage destiné à nettoyer le support. Le robot repart en sens inverse pour appliquer un chemisage constitué d'une fibre de polyéthylène. Enfin, le robot effectue un dernier passage pour fixer la protection par des rayons ultraviolet UV. La canalisation ainsi rénovée voit sa durée de vie prolongée d'au moins trente ans. Le chantier ne dure que trois jours et aucune tranchée. Le remplacement "classique" de la canalisation aurait demandé une durée de 45 jours et imposé de creuser une tranchée de 250 mètres.

Enviscope

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Matière
Matière et Energie
Nouvelle technique de transformation des déchets en combustible
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Les déchets comme nouvelle source d'énergie, économique et propre, à portée de main et parfaitement intégrée dans les procédures industrielles actuelles. C'est la promesse de la nouvelle technologie mise au point dans un hangar à la porte de Brescia, qui permet de transformer une vaste gamme de déchets (du plastique aux résidus non ferreux des voitures) en une huile combustible capable de fournir plus d'énergie que le gasoil normal. Avec une tonne de plastique, il est possible de récupérer en quelques heures jusqu'à 850 litres d'huile synthétique avec lesquels on alimente -sans raffinage préalable- les moteurs diesel ou les turbines, et plus de 100 kilos de gaz, parmi lesquels le méthane et le propane. Les coûts de production sont de 3 % par rapport au produit final.

D'ici au mois de mars, à Campone, dans la province de Pavie, une usine pour usage agricole, avec un débit de 250 litres par heure, sera mise en route. Avec 1 litre d'huile combustible pouvant produire environ 5KW, la production sera capable de satisfaire les besoins d'une entreprise moyenne. Le système est amplement adaptable à de petites usines, ainsi qu'aux grands centres de plusieurs Mégawatts une fois branchés en série à différentes puissances.

"Entre juin et juillet dernier -explique Carlo Pelanda, président de Vuzeta- la société Ansaldo Energia, qui fait partie du groupe Finmeccanica, a réalisé des tests sur l'usine expérimentale de Brescia et les résultats sont restés positifs". Récemment, les sommets entre Vuzeta et Ansaldo Energia se sont déroulés à Gênes pour étudier une future collaboration, aussi bien technologique, industrielle que commerciale. L'innovation, qui a déjà reçu 900 mille euros de financement de la part de la région Lombardie et qui a vu également l'investissement d'environ sept millions d'euros de la part de 30 sociétés, est le fruit de l'enthousiasme et de la persévérance du modénais Villiam Storchi et des fortes compétences de chimie et de mécanique que le district de Brescia a développé pour le secteur de l'armement.

"Du point de vue chimique, il s'agit d'une liquéfaction, une propriété de la souche de la pyrolyse, qui produit le réarrangement des liens moléculaires entre les atomes de carbone, hydrogène et oxygène, en transformant un matériau pauvre en hydrocarbure à haut pouvoir calorifique - explique Giuseppe Zanoni, chimiste de l'Université de Pavie- mais grâce à l'utilisation de catalyseurs et du design particulier, au lieu de survenir à une température de 600-1000 degrés Celcius, les réactions apparaissent à 350 degrés à peine, avec de nombreux avantages, tant d'un point de vue énergétique qu'environnemental".

BE

Cahors : Une centrale solaire en 2009
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

D'ici décembre 2009, un gigantesque champ de panneaux photovoltaïques couvrira une parcelle de douze hectares. On comptera 72 369 panneaux, soit 6 370 MWh par an, l'électricité nécessaire pour 2 500 foyers. C'est l'entreprise montpelliéraine Valeco qui a emporté le marché. L'investissement de 22 millions d'euros provient uniquement de ses fonds. Les communes et les communautés de communes de Cahors et de Castelnau n'ont strictement rien à débourser. Les institutions publiques louent la parcelle pour 25 ans (à un prix qui reste à déterminer) et surtout empochent la taxe professionnelle générée par cette activité, 65 000 ? par an. Valeco, quant à elle, produit de l'électricité qu'elle revend à EDF à 0,30 ?/KWh. Le contrat passé entre les deux entreprises court sur vingt ans.

La ferme photovoltaïque sera la deuxième de France. Valeco ouvre en effet une installation de ce type à Lunel dans l'Hérault dans quelques mois. Mais elle produira dix fois moins d'électricité que celle du Sycala. Le calendrier est établi. Il faut environ un an pour obtenir toutes les autorisations administratives et la signature de la préfète. Théoriquement, les projets photovoltaïques posent moins de difficultés et suscitent moins d'opposition que l'éolien.

Il faudra ensuite environ un an pour poser l'ensemble des panneaux et le raccorder au réseau EDF. « Cette parcelle, assez haute dans le parc, ne pouvait pas convenir à une entreprise, explique Yves Raynal. Cela aurait coûté trop cher pour la viabiliser. Elle était destinée à des friches. On la rentabilise donc au mieux ». Néanmoins, aucun emploi ne sera créé. Tout sera géré depuis Montpellier. Annonce opportune néanmoins à deux mois des municipales. « La date du dévoilement du projet a été fixée par Valeco, explique Marc Lecuru. Et puis, je crois que c'est une démarche pour le bien de la communauté, initiée par des maires de tout bord. Ce n'est en aucun cas un argument électoral. » L'écologie rassemble décidément tout le monde.

LD

Quand les outils numériques aident les utilisateurs à faire des économies d'énergie
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Apporter à chacun des outils leur permettant de surveiller et d'ajuster sa consommation électrique n'est pas nouveau, mais on ne connaissait pas à ce jour leur impact exact... Une étude suggère que ces outils pourraient permettre aux foyers de réaliser 10 % d'économie sur leurs factures et au final, réduire les charges de pointe du réseau électrique de quelque 15 % par an.

Le laboratoire a mis au point un programme d'expérimentation pour tester les technologies de distribution intelligente appliquées à l'énergie électrique et mieux comprendre le rôle que pourraient avoir les consommateurs dans la gestion énergétique. Dans ce cadre, qui s'inscrit lui-même dans une réforme fédérale de modernisation du réseau américain, plusieurs centaines de maisons de Seattle ont été équipées de thermostats numériques et d'ordinateurs de contrôle sur lesquels étaient branchés l'électro-ménager domestique, des chauffe-eaux aux sèche-linge... le tout connecté à l'internet.

Les habitants pouvaient accéder à un site web pour régler la température de leur maison, y inscrire leurs préférences, tout en observant les conséquences de leurs actions sur leur facture d'électricité. Une autre expérimentation a démontré que les appareils ménagers de tous les jours pouvaient réduire leur consommation électrique aux moments critiques (périodes de pointes régulières ou autres surcharges, où l'électricité est aussi la plus chère), quand ils sont équipés de contrôleurs adaptés. La plupart des gens se sont tenus aux présélections proposées par les appareils en fonction de l'état du réseau - hormis quand, à quelques rares occasions, ils avaient un réel besoin de chauffage ou d'eau chaude aux heures de pointes.

Le logiciel, conçu par IBM a permis aux ménages et services publics locaux d'adapter leurs usages locaux, ainsi que d'acheter et de vendre de l'électricité via une place de marché. “Votre thermostat et votre chauffe-eau faisaient du commerce pour vous”, explique Ron Ambrosio d'IBM.

Les promoteurs de l'étude ont été étonnés des résultats : “cela montre que si vous donnez aux gens des outils simples et des incitations, ils s'en servent”, s'exclame Rabert Pratt, directeur de l'expérimentation. Grâce à ces outils, les participants ont modifié leur comportement, en changeant la façon et le moment où ils utilisaient le plus d'énergie, pour leur propre bénéfice et celui du réseau électrique. A Chicago, l'opérateur électrique ComEd propose un programme de facturation entemps réel, qui propose aux ménages équipés de son nouveau compteur d'ajuster leur consommation électrique aux fluctuations des tarifs. “Cette recherche est vitale parce que diminuer la consommation énergétique durant les moment les plus chargés améliore l'efficacité et la fiabilité du réseau et réduit le besoin de construire des infrastructures supplémentaires”, affirme l'un des auteur de l'étude.

IA

L'éolien français accède au 3e rang européen
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

La filière éolienne française, qui a atteint 2.455 MW en 2007 - près de 900 MW supplémentaires en un an - se classe désormais au troisième rang européen derrière l'Allemagne et l'Espagne, selon le bilan du Syndicat des énergies renouvelables (SER)."Sa puissance permet d'alimenter l'équivalent de deux millions de foyers en électricité", précise le SER.

L'éolien, qui reste encore embryonnaire - 3 % de la part des renouvelables, qui elles-mêmes représentent 10,3 % de la consommation finale d'énergie en France - emploie actuellement près de 5.000 personnes. L'objectif fixé par le Grenelle de l'environnement est de porter la part des renouvelables à 20 M de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2020, soit 4 M de tep pour l'éolien, précise André Antolini, président du SER. Ce qui représentera alors 60.000 emplois. "Parvenir à l'objectif du Grenelle sera difficile et on aura besoin de toutes les filières, notamment de celles qui sont les plus mûres du point de vue de leur développement et de leur technologie et les plus compétitives : clairement, l'éolien en fait partie", insiste M. Antolini.

"Nous sommes en mesure de développer l'équivalent de la production nécessaire. Sans pour autant couvrir la France d'éoliennes", assure-t-il. L'énergie éolienne comptera alors pour 25.000 MW (dont 21.000 terrestres et 4.000 off shore), soit 9 à 10 % de la fourniture d'électricité, selon les estimations du SER. Ce qui nécessitera 6.000 à 8.000 mâts, contre 2.000 aujourd'hui. S'agissant du coût de l'éolien, jugé excessif par ses détracteurs, "le parc éolien représentera 50 centimes d'euros par foyer en 2008", remarque M. Antolini, citant le rapport de la Commission de régulation de l'énergie paru en janvier.

Au plan mondial, la capacité totale de l'éolien représente plus de 94.000 MW de puissance installée en 2007, en hausse de 31 % en un an essentiellement grâce aux efforts des Etats-Unis, de l'Espagne et de la Chine. Soit un marché de 25 milliards d'euros en 2007, selon le Global Wind energy council (lobby de l'éolien basé à Bruxelles). En capacité installée à ce jour, l'Allemagne reste en tête (22,3 GW) devant les Etats-Unis (16,8 GW), l'Espagne (15,1 GW - dont 3,5 MW supplémentaires en un an), l'Inde (8 GW) et la Chine (6,1 GW).

ENR

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Espace
Espace et Cosmologie
L'Europe s'ancre dans l'espace
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

L'Europe est enfin en orbite. Le 11 janvier, Columbus a été amarré avec succès à la Station Spatiale Internationale (ISS). Embarqué le 7 février à bord de la navette Atlantis, le laboratoire spatial européen a été fixé au cours d'une sortie extravéhiculaire de près de huit heures des cosmonautes américains Rex Walheim et Stan Love.

Les deux mécaniciens de l'espace ont d'abord fixé sur le laboratoire une « prise » qui a permis à Canadarm 2, le bras robotique de l'ISS piloté de l'intérieur par l'astronaute Leland Melvin, de le saisir et de le mettre en position pour l'amarrage.

De l'intérieur, le Français Léopold Eyharts a alors actionné seize boulons électriques pour verrouiller le module. « Houston, Munich, Columbus fait maintenant partie de l'ISS » a alors pu annoncer Eyharts aux deux centres de contrôle.

En première ligne, Eyharts restera dans l'ISS plusieurs semaines pour activer toutes les fonctions de Columbus. Avec ce module cylindrique de sept mètres de long et de dix tonnes, l'Europe dispose enfin d'un avant-poste permanent dans l'espace. Jusqu'à présent, seuls les Etats-Unis et la Russie disposaient de leur laboratoire. Columbus permettra de réaliser des centaines d'expériences dans les biotechnologies, la médecine, les matériaux et les fluides, augmentant considérablement les capacités de recherche de l'ISS.

LF

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Les seuils de pollution de l'air par les particules sont de plus en plus fréquemment dépassés
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Le bilan de la qualité de l'air en Ile-de-France en 2007, publié mardi 12 février par l'association Airparif, confirme l'importance de cette pollution provoquée essentiellement par le transport routier, les combustions industrielles, le chauffage domestique et l'incinération des déchets.

A Paris, la valeur journalière de 50 microgrammes par m3 (mg/m3), qui ne devrait pas être franchie plus de 35 fois par an, a été dépassée entre 80 et 220 jours en 2007, selon les stations de mesure. Cette situation n'est pas nouvelle. En revanche, pour la première fois, les niveaux moyens de particules loin du trafic ont également dépassé la valeur limite. Ils ont augmenté de 6 % à 8 % par rapport à 2006. Une hausse due à la fois à la météorologie de 2007 et à de nouvelles méthodes de mesures.

"Les niveaux de pollution aux particules sont élevés, et leur dangerosité est réelle, commente Philippe Richert, vice-président du Sénat (UMP, Bas-Rhin) et président du Conseil national de l'air. Cette pollution aboutit à 350 000 décès anticipés chaque année dans l'Union européenne." Les particules sont classées en fonction de leur diamètre (inférieur à 10 micromètres pour les PM 10 et à 2,5 micromètres pour les PM 2,5, appelées particules fines). Elles causent des maladies respiratoires, et peuvent affecter le coeur, le sang et le cerveau. Une récente étude américaine montre une baisse des capacités cognitives d'enfants exposés à ces polluants.

Leur impact sur l'espérance de vie vient de faire l'objet d'une quantification dans 26 villes européennes. "Si la moyenne annuelle de particules fines était ramenée à 15 mg/m3, on gagnerait entre un mois et deux ans d'espérance de vie en moyenne selon les villes", affirme Sylvia Medina, épidémiologiste à l'Institut de veille sanitaire, coauteur de ces travaux. De nombreux scientifiques jugent trop élevée la valeur guide adoptée par l'Union, qui fixe un objectif de 25 mg/m3 à respecter d'ici à 2015 pour les particules fines. La France, elle, s'est fixé un objectif de 15 mg/m3 en 2010 qui deviendra obligatoire en 2015.

Sous l'égide de M. Richert, un "plan particules" est en cours d'élaboration. Car les dispositifs existants, en particulier les alertes en cas de pics de pollution, sont souvent jugés inefficaces. "Les pics ne représentent qu'une faible part des effets sur la santé, explique Sylvia Medina. C'est l'exposition au quotidien, à des niveaux plus faibles, qui a l'impact le plus important. Il faut agir sur la pollution de fond."

De plus en plus de villes européennes cherchent à réduire le trafic automobile. "A Berlin, par exemple, l'accès est interdit aux véhicules dont le niveau environnemental est insuffisant, sauf s'ils sont équipés d'un dispositif de filtration supplémentaire", rapporte Philippe Lameloise, directeur d'Airparif. Les péages urbains font partie des mesures préconisées par M. Richert. En outre, en attendant que le filtre à particules devienne obligatoire sur les véhicules diesel (en 2011), le système de bonus malus écologique devrait être amendé, selon l'élu. En effet, ce dispositif encourage parfois l'acquisition de véhicules faiblement émetteurs de CO2, mais fortement émetteurs de particules.

Les chaudières à bois devraient aussi faire l'objet d'une surveillance particulière. Bien qu'elles soient d'importantes émettrices de particules, leur développement a été encouragé dans le cadre de la lutte contre les gaz à effet de serre. Les crédits d'impôts dont bénéficient leurs acheteurs pourraient ainsi être modifiés.

LM

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Nouvelle avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Des chercheurs japonais ont réussi à trouver un moyen de produire des cellules souches, sans risquer qu'elles provoquent des tumeurs, ce qui représente une avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches à des fins thérapeutiques. Les cellules souches sont considérées comme une potentielle panacée dans le traitement de nombreuses maladies, grâce à leur capacité, s'il s'agit de cellules souches pluripotentes (douées de multiples potentialités car non spécialisées), à se transformer en à peu près n'importe quelle cellule du corps humain. Cela permettrait le remplacement potentiel de tissus ou organes endommagés ou malades, espèrent les chercheurs.

Mais la recherche sur les cellules souches est hautement controversée car, jusqu'à récemment, il fallait utiliser des embryons pour obtenir des cellules souches embryonnaires pluripotentes.Deux groupes de scientifiques ont réussi récemment à contourner l'obstacle en transformant des cellules de peau humaine en cellules souches pluripotentes induites (ou iPS) présentant les mêmes propriétés que les cellules souches embryonnaires.

Cette découverte a soulevé l'espoir de parvenir à des traitements sur mesure en fonction du patrimoine génétique des patients, ce qui permettrait d'éviter les lourds traitements anti-rejet.Mais la méthode utilisée par les chercheurs pour faire régresser les cellules de peau déjà spécialisées en cellules souches pluripotentes pouvait provoquer des altérations génétiques, voire des tumeurs, les rendant impropres à une utilisation clinique.

L'une de ces équipes a désormais réussi à reprogrammer ces cellules sans provoquer de tumeurs et sans risque de mutation génétique.Ils ont utilisé un rétrovirus pour transporter et insérer quatre gènes dans des cellules du foie et de la paroi de l'estomac de souris adultes. Ces souris n'avaient pas développé de tumeurs au bout de six mois, selon les résultats de l'étude publiée par la revue Science.

Les scientifiques ont réussi à montrer que le rétrovirus -porteur des gènes à insérer- n'avait pas besoin de se loger à des endroits spécifiques de l'ADN de la cellule adulte visée. Cela pourrait permettre aux chercheurs d'éviter que le rétrovirus s'insère dans des portions d'ADN où il risque de provoquer des tumeurs.

SE

Lausanne: percée dans le traitement du cancer
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Des chercheurs de l'Université de Lausanne ont développé une nouvelle stratégie de lutte contre le cancer. Une protéine de fusion est injectée à des souris de manière à stimuler durablement les cellules immunitaires et à les diriger spécifiquement sur la tumeur. Les travaux de l'équipe du Dr Alena Donda ont été financés par la Ligue suisse contre le cancer, a indiqué l'Université de Lausanne (UNIL). Ils font également l'objet d'un article dans la revue américaine "The Journal of Clinical Investigation".

Les scientifiques ont développé une protéine bi-fonctionnelle capable de recruter efficacement les lymphocytes NKT (Natural Killer T cells), de les diriger sur la tumeur et de maintenir leur action tout au long du traitement. L'injection de cette protéine à des souris porteuses de tumeurs a effectivement provoqué l'activation des cellules NKT et leur accumulation exclusive dans les tumeurs. Cette forte réaction immunitaire pourrait améliorer l'action d'autres formes d'immunothérapies, dont la réponse reste faible pour l'heure. Des protéines de fusion susceptibles d'être injectées un jour à des patients sont en voie de développement, relève le communiqué.

Romandie

La biopsie virtuelle élimine le besoin de chirurgie diagnostique
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Jye Smith de QUT School of Physical and Chemical Sciences a développé une nouvelle technique de diagnostique en utilisant la spectroscopie de bioimpédance afin de diagnostiquer les cancers de la peau et du cerveau. La bioimpédance mesure les caractéristiques électriques d'un tissu biologique et est utilisée par les salles de sport afin de calculer la quantité de tissu dégraissé, d'eau et de graisse. "Elle n'a que récemment été appliquée aux tissus biologiques afin de déterminer les cellules mortes, cancéreuses et en bonne santé," indiqua Mr Smith.

"Elle offre la possibilité d'un simple appareil pouvant être passé sur la surface de la peau ou d'organes internes et enregistrer de manière précise, peu chère et rapide les modifications de la structure cellulaire indiquant des changements cancéreux."Mr Smith expliqua que la technique de bioimpédance envoie de petits courants électriques dans le tissu."En faisant passer les courants tout le long de la surface, elle peut identifier les limites de la lésion," indiqua-t-il.Si la structure d'une cellule change, les caractéristiques d'impédance se modifient et les cliniciens peuvent utiliser ces changements afin de diagnostiquer le type de lésion."Il ajouta que la technique détecte les changements à l'intérieur des cellules, dans leurs membranes et dans les espaces les séparant. "En rassemblant toutes ces informations, il serait possible de diagnostiquer des types de cancer, ainsi que leurs limites."La beauté de cette technique réside dans le fait que le patient n'ait pas besoin d'un anesthésique, les données sont immédiates, et elle peut être aussi précise que les techniques les plus chères et qui demandent beaucoup de temps.

IH

Combattre les tumeurs cancéreuses radiorésistantes
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Dans une étude expérimentale, les chercheurs ont remarqué que l'utilisation de sels de platine sur des cellules cancéreuses augmentait leur sensibilité face à une irradiation par des neutrons rapides. Cette approche thérapeutique consistant à combiner la chimiothérapie et la radiothérapie est bien connue pour les radiations conventionnelles (rayons X et gamma) appelées aussi radiations à transfert linéique d'énergie (TLE) faible. En revanche, elle a été moins étudiée pour les radiations à TLE élevé (neutrons rapides et ions carbone).

Produites par des accélérateurs de particules, les radiations à TLE élevé sont issues de la rupture d'un atome, contrairement aux radiations conventionnelles issues du spectre électromagnétique. Elles ont la particularité de pouvoir cibler les tumeurs avec une grande précision permettant ainsi d'épargner les tissus sains. Elles sont connues également pour provoquer plus de dommages dans l'ADN de la cellule cancéreuse que les radiations à TLE faible.

L'intérêt de cette étude, dirigée par Pierre Bischoff, chercheur dans l'unité de recherche EA 3430 "Altération génétique des cancers et réponse thérapeutique ", repose fondamentalement sur cette radiosensibilisation. Après de nombreuses expériences, les chercheurs ont pu observer que l'association de sels de platine utilisés en chimiothérapie, et d'une irradiation par des neutrons rapides provoquait une sénescence prématurée dans les cellules tumorales. Ceci a été démontré dans un modèle de cellules tumorales en culture et aussi dans un modèle animal de souris porteuses de tumeurs connues pour leur radiorésistance. Dans le premier cas, ils ont observé une diminution importante du nombre de colonies en culture et dans le deuxième cas, une diminution de la taille de la tumeur de 4 fois par rapport à des souris non traitées.

Cette étude en est à son stade expérimental et d'autres recherches seront nécessaires pour pouvoir extrapoler ce modèle à l'homme. Cependant, elle apporte de nouvelles données en termes de radiosensibilisation et des mécanismes impliqués dans la mort cellulaire provoquée par les radiations. Elle élargit également les connaissances dans le traitement des tumeurs cancéreuses très résistantes aux radiations conventionnelles utilisées en radiothérapie.

SG

La première souris sensible au rhume
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

La première souris ayant attrapé un rhume a relancé l'espoir de trouver un remède à cette affection bénigne, mais également à des maladies plus graves comme l'asthme, ont annoncé des chercheurs britanniques.Les scientifiques de l'Imperial College de Londres sont parvenus à modifier génétiquement une souris pour la rendre sensible au virus provoquant la plupart des rhumes, le rhinovirus, qui jusqu'à présent n'affectait que les humains et les chimpanzés.

Grâce à cette avancée, il sera plus facile de tester de nouveaux médicaments contre le rhume, l'asthme ou la bronchite, selon le résultat de ces recherches publiées dans la revue Nature Medicine.Ces recherches devraient "ouvrir de nouvelles pistes de traitements qui ont été retardées pendant des années et elles ouvrent la possibilité d'autres avancées à l'avenir", s'est réjoui le directeur général du Conseil pour la recherche médicale, Leszek Borysiewicz, qui a financé l'étude.

Les rhinovirus ont été découverts il y a une cinquantaine d'années mais leur étude a été ralentie notamment par l'impossibilité d'expérimenter des traitements sur des souris.Une "Unité de recherche contre le rhume", créée en Grande-Bretagne en 1946 et travaillant avec des humains volontaires, a dû fermer ses portes en 1989 faute d'avoir pu trouver un remède.

Métro

Premier cas de résistance d'un insecte à l'insecticide d'un coton OGM
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Des chercheurs de l'Université d'Arizona ont mis en évidence le premier cas documenté de résistance d'insectes à une plante génétiquement modifiée pour produire son propre insecticide, un coton OGM porteur d'une toxine Bt, selon Nature Biotechnology. L'équipe de Bruce Tabashnik (département d'entomologie, Université d'Arizona) a passé en revue une dizaine d'années d'études portant sur des cultures de coton et de maïs Bt en Australie, Espagne et aux Etats-Unis.

Ils ont constaté que des résistances sont apparues sur des insectes ravageurs du coton (Helicoverpa zea) dans une douzaine de champs de coton dans le Mississippi et en Arkansas entre 2003 et 2006, soit 7 ans ou plus après l'introduction du coton Bt en 1996 dans ces Etats.En revanche, les chercheurs n'ont pas trouvé de résistance dans les autres zones étudiées.Les insectes ont développé au fil des ans une capacité à résister à la toxine Cry1Ac produite à partir d'un gène tiré de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt), délivrée par le coton génétiquement modifié.

"Ce que nous voyons, c'est l'évolution en marche", a expliqué Bruce Tabashnik. "Il s'agit du premier cas documenté de résistance contracté dans les champs à une culture Bt", a-t-il souligné.Les insectes résistants se sont révélés sensibles à un autre coton génétiquement modifié, en combinant la toxine Cry1Ac avec une autre, Cry2Ab.

Les écologistes mettent en garde depuis longtemps contre l'apparition de résistance parmi les insectes dans les cultures génétiquement modifiées, qui conduiraient à accroître les quantités de toxines utilisées, ou à changer sans cesse de pesticide.

Les scientifiques auteurs de l'article précisent qu'aucun autre cas de résistance n'a été mis en évidence, en dépit de la mise en culture de 162 millions d'hectares de coton et de maïs Bt depuis l'introduction de ces semences par le géant américain Monsanto en 1996.

Pour prévenir l'apparition de résistances, les agronomes préconisent l'instauration de champs "refuges" autour des cultures OGM, où les insectes se croiseraient avec leurs congénères indemnes de tout pesticide.Cette stratégie semble fonctionner à condition de maintenir des refuges en abondance, notent les chercheurs. La proportion de ces zones tampon en Arkansas et au Mississippi, où sont apparues les résistances, était seulement de 39% contre 82% en Caroline du Nord.

NB

Alcool: un homme sur deux de 25 à 64 ans consommateur à risque
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

La consommation d'alcool à risque touche surtout les hommes de 25 à 64 ans, près d'un sur deux étant concerné dans cette tranche d'âge, selon une étude menée par l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes). D'après les seuils retenus pour définir l'alcoolisation excessive, plus d'un homme sur dix présente "un risque chronique" (plus de 22 verres par semaine et/ou 6 verres ou plus en une occasion au moins une fois par semaine). Environ trois sur dix sont "consommateurs à risque ponctuel" (buvant parfois 6 verres ou plus en une occasion mais jamais plus d'une fois par mois, et moins de 22 verres/semaine).Dans la tranche d'âge 25-64 ans, le risque chronique ou ponctuel concerne un homme sur deux.

Chez les hommes, le risque d'alcoolisation excessive chronique "augmente régulièrement avec l'âge jusqu'à 64 ans". Le risque ponctuel est "très fréquent parmi les 25-44 ans et diminue ensuite progressivement".Les risques sont beaucoup moins fréquents chez les femmes (seuil d'alcoolisation excessive de 15 verres/semaine), avec environ 2% de "consommatrices à risque chronique" et 10% présentant "un risque ponctuel".

Parmi les femmes, celles ayant un statut de cadre sont davantage concernées par la consommation excessive. Pour les hommes, les liens entre consommation excessive et catégories socio-économiques sont "plus contrastés". Cadres, artisans, commerçants et chefs d'entreprise, mais aussi ouvriers et agriculteurs, présentent plus de risque que les employés.

Le risque d'alcoolisation excessive est surtout concentré chez les personnes vivant seules, souligne l'étude. La non-consommation quant à elle concerne les catégories sociales peu aisées.L'étude analyse enfin les disparités entre régions, la consommation à risque semblant se concentrer, pour les hommes, dans le Nord, Sud-Ouest, Ouest et Méditerranée, et pour les femmes dans le Nord et Sud-Ouest.Ces différences "ne s'accordent pas tout à fait" avec les données de mortalité liées à l'alcoolisme, relèvent ses auteurs. Le Sud-Ouest est ainsi classé parmi les régions présentant un risque d'alcoolisation excessive important, alors que le taux de décès lié à l'imprégnation alcoolique dans cette région se situe parmi les plus bas.

Irdes

Une boite de médicaments intelligente
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Des doctorants du MIT testent actuellement un dispositif d'e-santé, composé d'une boite distributrice de médicaments et un téléphone portable dans la province indienne de Bihar. L'objectif : permettre aux personnes vivant en milieu rural dans les pays en développement de suivre un traitement long comme dans les cas de maladies créant des résistances, telles que la tuberculose. La boite contient un traitement de 14 jours programmés. A chaque journée, son compartiment et ses comprimés. Le patient est averti par une alarme et des ampoules lumineuses lorsqu'il doit les prendre et il ne peut avoir accès aux autres compartiments, bloqués par avance, afin d'éviter toute surmédicamentation. Tous les 15 jours, l'infirmier ou l'assistant social recharge l'objet.

A cela s'ajoute l'utilisation par le personnel soignant d'un téléphone mobile. Avec le téléphone portable il enregistre des données basiques concernant le patient : poids, température...Toutes les informations qui ont vocation à intégrer son dossier médical et auxquelles le médecin a accès instantanément et à distance. Les chercheurs du MIT forment actuellement les personnels soignants à l'utilisation de ces objets électroniques.Une expérience-test de distribution de 100 boites et de 10 téléphones portables est prévue en mars.

JDI

La maladie n'empêche pas de vivre centenaire
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

On peut vivre centenaire tout en étant un malade chronique, diabétique ou hypertendu. Il suffit pour ça d'être bien soigné: les traitements médicamenteux intensifs seraient même un gage de longévité, selon une étude américaine publiée dans le dernier numéro des Archives de médecine interne. "Il est en général admis que vivre centenaire est réservé aux personnes qui ne présentent pas de pathologie chronique", a déclaré le Dr William Hall, Université de Rochester. Sa théorie, exposée dans un éditorial d'accompagnement rend hommage aux médecins qui, en choisissant de traiter les problèmes de santé des plus âgés de façon agressive, sans les considérer comme trop vieux pour pouvoir en retirer des bénéfices, peuvent être à l'origine de ce phénomène.

Les chercheurs de l'Université de Boston ont interrogé par téléphone plus de 700 centenaires (500 femmes et 200 hommes environ), également soumis à un bilan de santé. Selon leurs résultats, près des deux-tiers de ces vieillards étaient indemnes de toute pathologie liée au vieillissement.Le dernier tiers, en revanche, surnommé les "survivants", avait développé une maladie liée au vieillissement avant l'âge de 85 ans, notamment une hypertension artérielle, une maladie de coeur ou encore un diabète. Et pourtant, bon nombre de ces vieillards se portent remarquablement bien, presque aussi bien que leurs pairs "en bonne santé".

Dans l'ensemble, les hommes arrivent encore à faire plus de choses que les femmes: près des 3/4 des survivants masculins pouvaient encore prendre leur bain et s'habiller tout seuls, contre un tiers des femmes.

Les chercheurs tentent d'expliquer cette différence par le fait que les hommes doivent être en meilleure condition pour atteindre le siècle. "Les femmes, en revanche, peuvent être physiquement et socialement plus adaptées au fait de vivre avec des problèmes chroniques et parfois handicapants", estiment le Dr Dellara Terry et son équipe.

Rosa Mc Gee est une des femmes en bonne santé de l'étude qui a réussi à éviter une maladie chronique. Aujourd'hui âgée de 104 ans, cette cuisinière et couturière retraitée est aussi remarquablement lucide. "Mes habitudes de vie sont bonnes", a-t-elle déclaré dans une interview donnée dans l'appartement de sa fille à Chicago. "Je ne prends aucun médicament. Je ne fume pas et ne bois pas. Je ne l'ai jamais fait".

Jusqu'à la fin de l'année 2006, date de sa chute dans son appartement, elle habitait seule et prenait soin d'elle sans l'aide de personne. A Chicago maintenant, moins mobile, elle continue, avec l'aide de sa fille, à marcher quelquefois dans la semaine dans le quartier avec l'aide de sa fille.

McGee met sa bonne santé sur le compte de sa foi en Dieu. Mais elle est aussi médicalement très bien suivie: un médecin et une infirmière viennent la voir régulièrement.La génétique a forcément quelque chose à voir dans ce phénomène, ses grand-parents maternels ont vécu jusqu'à 100 et 107 ans. Mais si les gènes sont importants, les scientifiques considèrent qu'ils ne sont pas tout.

Une seconde étude, de plus grande envergure, portant sur des hommes de 70 ans et plus souligne combien les habitudes de vie ont leur importance: chaque facteur de risque réduit l'espérance de vie, notamment fumer, boire, l'inactivité, l'obésité...Sur les 2.357 hommes suivis pendant environ 25 ans, ou jusqu'à leur décès, environ 40% ont survécu jusqu'à au moins 90 ans. Parmi ceux-là, 24% n'avaient aucun de ces cinq facteurs de risque.

AP

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La voiture sans carburant, c'est pour 2008
Vendredi, 22/02/2008 - 00:00

Ce n'est pas un poisson d'avril : le 3 décembre dernier, sur le coup de 13 h 30, nous avons conduit une voiture à air comprimé. Point d'essence à bord, il faut nous croire sur parole, juste du bon vieil air, stocké dans des bouteilles à haute pression comme dans les plongées du commandant Cousteau. On ouvre une vanne, ça fait pschiiiitt !!! et le moteur démarre, bon sang de bonsoir, il démarre au quart de tour ! OK, ce prototype n'est pas une bête de race, il fait un bruit très sixties de Panhard Levassor et il n'y a même pas de lunette arrière dégivrante. Mais on en a bien assez sous le capot pour partir en balade et, au prix du vent en bombonne, il serait mal venu d'aller se plaindre au constructeur.

Au reste, Guy Nègre - c'est lui - ne nous entendrait même pas. Voilà bientôt deux décennies que cet ingénieur un peu allumé, passé par la F1 et la construction aéronautique, travaille à cette invention du diable. Et aujourd'hui qu'elle est au point, il jubile comme un gosse à Noël. «Zéro pollution et 1 euro les 100 kilomètres, qui dit mieux ?» Personne. Si tout va bien, ses premières voitures sortiront d'ici quelques mois de son usine de Carros, près de Nice, et elles ne feront pas un bruit de Panhard, promet-il.

Nègre peut remercier Tata Motors. Alors que le monde entier se fichait de sa pomme, les dirigeants de ce grand constructeur indien (450 000 automobiles produites en 2007) n'ont pas hésité à traverser les mers pour se pencher sur sa trouvaille. Et, après des mois de vérifications, à lui verser 20 millions d'euros contre le droit de l'utiliser pendant dix ans sur le territoire indien. C'était en janvier 2007. Depuis, les comptes de MDI, la société de notre génial industriel, ont retrouvé des couleurs, ses bureaux d'études sont envahis par des délégations du monde entier - «j'ai encore reçu des Iraniens et des Coréens la semaine dernière» - et les moqueurs ont mis leurs sarcasmes en veilleuse.

«Nous suivons le dossier avec grande attention», confesse la direction de Renault, qui pouffait encore de rire à sa seule évocation, il y a quelques mois. Même retournement stratégique chez les fonctionnaires de l'Ademe (agence pour les économies d'énergie), qui, après les avoir snobés pendant des années, trouvent subitement un intérêt aux travaux de Guy Nègre. «Intellectuellement, rien ne s'oppose à ce que son moteur fonctionne», reconnaissent-ils en mangeant leur chapeau.

Il faut dire qu'entre-temps notre homme a mis un peu d'essence dans son air. A l'origine, son idée était de faire rouler des autos par la grâce unique des bouteilles de plongée, comme le prototype que nous avons conduit. Deux euros et deux minutes d'arrêt à une borne de compression dans une station-service - ou cinq heures de raccordement au secteur dans son garage - suffisant à faire le plein, l'affaire paraissait jouable. Problème : en mettant les choses au mieux, l'autonomie de ces voitures ne dépassait pas 200 kilomètres en ville, et à peine 50 sur route. Point assez pour séduire une large clientèle. Le maître de Carros a donc modifié son moulin pour qu'il puisse tourner aussi à l'essence, et recharger lui-même les bouteilles en roulant. Et il a conçu au passage une petite merveille, protégée par 47 brevets, et suffisamment performante pour faire saliver tous les motoristes de la terre.

Capital

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