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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 193
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 03 Mai 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'Union européenne s'attaque à la cyber-criminalité
Une clé biométrique pour sécuriser les transactions en ligne
Vers une robotisation des forces armées ?
Une carte d'identité électronique implantée sous la peau
Matière
Microprocesseurs : la barre des 3 GHz sera franchie avant la fin 2002
Intel utilisera les ultraviolets extrêmes pour ses puces de prochaine génération
Samsung invente un écran pliant pour livre électronique
Espace
L'Univers est plus jeune que prévu
Terre
Des "super-courants" de magma montent des profondeurs de la Terre
Vivant
Le thé bon pour le coeur
Taux de testostérone et vivacité cérébrale : il existe un lien
Un des mécanismes de la cicatrisation est élucidé
L'immunité contre l'hépatite C peut s'acquérir
La géographie des naissances semble obéir à des lois mystérieuses
Des chercheurs anglais mettent au point un nouveau traitement contre la maladie de Parkinson
La colère augmenterait le risque d'infarctus du myocarde avant 55 ans
Un embryon cloné, même avorté, peut être une source de cellules souches
Un nouveau médicament contre le sida
Cancer du poumon: un scanner permet de détecter des tumeurs de petit calibre
Réduire le risque de cancer par une restriction calorique
Les chips et les frites pourraient contenir une substance cancérigène
Espérance de vie : de grandes disparités en France
Des polymères à mémoire de forme pour des applications biomédicales
Edito
Le vieillissement accéléré de la population mondiale va bouleverser l'humanité



Dans son dernier rapport « Vieillissement de la population mondiale : 1950-2050 », l'ONU souligne avec force que, dans un demi-siècle, si la tendance actuelle se maintient, le nombre des plus de 60 ans aura triplé et représentera à l'échelle mondiale deux milliards de personnes, soit plus que la population jeune. Voir documents de l'ONU : http://www.unfpa.org/news/2002/pressroom/ageing.htm). Cette perspective et les moyens d'y faire face ont été au centre des débats de la seconde assemblée mondiale sur le vieillissement, qui s'est déroulée il y a deux semaines à Madrid. Les représentants de 160 pays et de plusieurs organisations internationales y ont débattu de ces questions, afin d'adopter une stratégie à long terme mais aussi un plan d'action immédiat. Ces experts soulignent en effet que le vieillissement de la population pourrait déclencher une crise économique mondiale dans les 20 années à venir. L'ONU insiste également avec raison sur le fait que le vieillissement de la population est encore perçu à tort comme un phénomène propre aux pays industrialisés. Or, en 2050, 80 % des plus de 60 ans vivront dans les pays en développement. Les effets du vieillissement dans les pays en développement risquent d'être catastrophiques. Avec l'abaissement du taux de natalité, les populations du tiers-monde vieillissent à un rythme trop rapide pour leurs sociétés respectives, constate l'ONU. Aux fléaux traditionnels, pauvreté, maladie, auxquels sont déjà confrontés ces pays, risque de s'ajouter le terrible poids du vieillissement accéléré des populations. Le vieillissement de la population mondiale « est un phénomène inédit dans l'histoire de l'humanité », constate l'ONU. D'ici à 2050, le nombre de personnes âgées dans le monde dépassera celui des jeunes. C'est le cas dans certains pays développés comme le Japon depuis 1998. Selon les statistiques centralisées par l'ONU, il y a aujourd'hui 629 millions d'êtres humains de plus de 60 ans dans le monde. Ils seront trois fois plus nombreux en 2050 : 2 milliards. Les seniors représentaient 8 % de la population mondiale en 1950, 10 % en 2000. Ils formeront 21 % de l'humanité en 2050. La population des plus de 60 ans s'accroît de 2 % chaque année, « beaucoup plus rapidement que la population dans son ensemble », note le rapport officiel. Ce ralentissement de la croissance démographique est induit par la baisse de la fécondité dans les pays en voie de développement dont le rythme a surpris la plupart des démographes par rapport aux prévisions des années 60 et 70). Parallèlement à la baisse généralisée de la fécondité, la mortalité diminue et l'espérance de vie s'allonge. Depuis 1950, l'espérance de vie a gagné 20 ans, passant de 46 à 66 ans. Parmi les personnes atteignant l'âge de 60 ans, les hommes peuvent espérer vivre en moyenne 17 ans (77 ans), et les femmes 20 ans (80 ans). La moyenne planétaire masque évidemment des disparités régionales considérables et croissantes. Dans les pays en développement où l'espérance de vie a baissé en moyenne ces dernières années, la longévité moyenne a néanmoins augmenté chez les plus de 60 ans : les hommes peuvent en moyenne espérer vivre jusqu'à 75 ans (contre 78 ans dans les pays riches) et les femmes 76 ans (contre 83 ans). Les effets du vieillissement sont prévisibles - incidences sur la croissance économique, l'épargne, l'investissement, la consommation, le marché du travail, le financement des retraites, la prise en charge des maladies liées à l'âge et des personnes dépendantes - mais leur ampleur sur la société et l'économie est encore difficilement perceptible. De 1950 à 2000, le nombre de personnes âgées de 15 à 64 ans pour une personne âgée de plus de 65 ans est passé de 12 à 9. En 2050, ce chiffre devrait passer à 4 en moyenne dans le monde. L'évolution de ce ratio aura une incidence majeure sur les systèmes de sécurité sociale (là où ils existent) et sur la protection assurée traditionnellement par les familles. "La société humaine va se restructurer et personne n'en reste à l'écart", affirme un des rapports de l'ONU préparatoire à l'assemblée, dont les documents montrent des pyramides des âges, qui n'ont plus de pyramide que le nom. A la classique pyramide des âges de toute société à ce jour, avec une large base de jeunes et une pointe effilée de personnes âgées, vont succéder dans les prochaines années de véritables "tours", de classes d'âge sensiblement égales en nombre, dont la base est même parfois plus étroite que le sommet. La proportion mondiale de personnes de plus de 60 ans était de 8 % en 1950. Elle est passée à 10 % en 2000 et devrait atteindre 21 % en 2050, selon l'ONU qui souligne que l'accroissement de la longévité va de pair avec un abaissement généralisé de la natalité. L'âge moyen de la population mondiale est aujourd'hui de 26 ans, avec comme pays le plus jeune le Yémen (16 ans) et le plus vieux le Japon (41 ans). En 2050, selon les projections de l'ONU qui souligne que le processus de vieillissement est "pratiquement irréversible", l'âge moyen de la population mondiale sera de 36 ans. Le pays le plus jeune sera le Niger (20 ans) et le plus vieux l'Espagne, avec un âge moyen de ses habitants de 55 ans. La situation de vieillissement dans les pays en voie de développement est encore aggravée par les conditions économiques et sanitaires, et notamment, par rapport à la première assemblée de l'ONU sur ce thème en 1982 à Vienne, par la crise du sida, notamment en Afrique sub-saharienne.Le Plan d'action sur le vieillissement de 2002, qui a été adopté le 12 avril à la clôture de l'assemblée, tente de favoriser "un appel à un changement d'attitudes dans les politiques nationales et internationales, dans les pratiques sociales, au sein des entreprises pour répondre à l'énorme potentiel que présente le vieillissement au 21e siècle", selon le Président du Comité de préparation de l'assemblée Felipe Paolillo. Le Plan doit "assurer que, dans le monde entier, les gens soient en situation de vieillir avec sécurité et dignité et de participer à la société comme citoyens à part entière", ajoute-t-il. Le vieillissement rapide de la population est couplé à deux autres phénomènes puissants, la mondialisation et l'urbanisation, et aura sur nos sociétés un impact profond, que l'on ne peut prédire, ni mesurer, mais auquel nous devons nous préparer", juge Felipe Paolillo en souhaitant "comme meilleure société possible, une société pour tous les âges". Qui s'occupera des personnes les plus âgées, à la santé la plus fragile ? L'évolution de ce que les démographes appellent « le coefficient de charge parentale » pose la question de façon inquiétante. En 1950, on dénombrait deux personnes de plus de 85 ans pour cent personnes âgées de 50 à 64 ans. En 2000, ce rapport est de 4 %. Il passera à 11 % en 2050. Parce que les personnes âgées forment une population vulnérable à la maladie, à la pauvreté et à l'exclusion, la première assemblée mondiale, organisée à Vienne il y a vingt ans, avait identifié sept domaines d'action prioritaires : la santé et la nutrition, la protection des consommateurs âgés, le logement, l'environnement, la famille, la sécurité des revenus et l'éducation. Ce défi, considérable pour les pays industrialisés, sera plus redoutable encore pour les pays en développement. Il a fallu 115 ans pour que la proportion des plus de 60 ans double en France. Il n'en faudra que 27 en Chine. Gro Harlem Brundtland, la directrice de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), résume bien la situation : « Les pays développés sont devenus riches avant de devenir vieux, les pays en développement seront vieux avant de devenir riches ». Quant aux pays les plus riches, ils ne seront pas à l'abri de grand choc démographique."D'ici la mi-2020, pratiquement l'ensemble du monde développé risque de devenir une grande Argentine, faute de réformes draconiennes", prévient Paul Hewitt, du Centre de recherches stratégiques et internationales (CIS) à Washington. Une référence à la situation de cessation de paiement dans laquelle s'est retrouvé le géant sud-américain. Selon le CIS, la proportion des personnes actives par rapport aux retraités dans les pays développés devrait passer d'ici 2050 de neuf pour un à quatre pour un, ce qui signifie que les Etats -tout particulièrement en Europe- ne pourront plus couvrir les dépenses de sécurité sociale comme ils le font aujourd'hui. Les Nations Unies reconnaissent que le vieillissement démographique changera immanquablement la donne pour "l'épargne, l'investissement et la consommation, le marché de l'emploi, les retraites, l'imposition, la santé, la composition des familles, les modes de vie, le logement et les migrations." D'ici deux générations, l'humanité toute entière va donc être confrontée à la plus grande mutation démographique de son histoire et les défis économiques, sociaux et politiques qui vont en résulter sont tout simplement gigantesques. C'est pourquoi nous devons dés à présent réfléchir aux actions et aux politiques à mettre en oeuvre, au niveau national comme au niveau européen et mondial, pour surmonter ce choc démographique sans précédent dans l'histoire de l'homme.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
L'Union européenne s'attaque à la cyber-criminalité
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Les actes de "cyber-délinquance" commis par des pirates informatiques et des auteurs de virus pourront être punis de un à quatre ans de prison ferme, selon les termes d'un projet de directive communautaire élaboré par la Commission européenne. Cette directive devra harmoniser les législations nationales des 15 Etats-membres de l'Union et constitue un effort important dans sa lutte contre le terrorisme en prévoyant des échanges d'informations sur les attaques contre les systèmes informatiques. Le texte définit le "piratage" comme le fait d'obtenir un accès non autorisé à un système informatique avec l'intention d'y causer des dommages ou dans un but de profit économique. "Les groupes organisés de pirates spécialisés dans l'intrusion et la dégradation de sites sont de plus en plus actifs au niveau mondial", estime la Commission dans ce projet présenté le 22 avril. L'Union européenne a exprimé sa volonté de combattre ce qui est couramment appelé le "cybercrime", les pratiques d'intrusion, de détournement et de dégradation des réseaux informatiques, qui ont coûté plusieurs milliards de dollars de dommages dans le monde entier. "Des attaques plus sérieuses pourraient mener non seulement à des sérieux dommages financiers, mais aussi dans certains cas à des pertes en vies humaines", mentionne le projet de directive en présentant les dangers d'attaques de systèmes informatiques d'hôpitaux ou d'aéroports. Le texte propose également de criminaliser la conception et l'envoi de virus informatiques et toutes autres formes de programmes destructeurs, comme les "bombes logiques", les vers et les "chevaux de Troie". Si elle est approuvée par les gouvernements des Etats-membres, la nouvelle législation européenne permettra de punir d'au moins un an d'emprisonnement les auteurs d'actes relevant de la "cyber-délinquance", voire de quatre ans de prison dans le cas d'actes ayant entraîné des dommages physiques, des pertes économiques importantes ou à l'inverse des gains financiers, ou encore ayant été commis par un réseau organisé.

Commission européenne :

http://europa.eu.int/information_society/newsroom/index_en.htm

Une clé biométrique pour sécuriser les transactions en ligne
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Alors que la directive européenne sur la signature électronique est en train de connaître sa transposition en droit français, la société américaine Rainbow Technologies, un des leaders mondiaux de la sécurité de l'information sur Internet, s'est alliée avec l'allemand Giesecke & Devrient pour mettre sur le marché un nouvel outil d'authentification, baptisé pour l'heure SuperToken. Derrière ce nom à consonances guerrières se cache un petit outil de la taille d'une boîte d'allumettes, qui a été présenté en mars au CeBIT, un salon mondial des nouvelles technologies qui se tient chaque année à Hanovre. Le SuperToken présente le premier avantage de pouvoir se brancher sur l'un des ports USB dont tous les ordinateurs du monde, y compris les portables, sont aujourd'hui équipés. En termes de sécurité, cet outil va beaucoup plus loin que les simples mots de passe ou autres codes PIN protégeant généralement l'accès à un PC ou à un logiciel. Une sécurité parfois illusoire : sur le Web circulent des programmes permettant aux pirates habiles - et plus ou moins bien intentionnés - d'aller chercher tous les mots de passe d'une entreprise en quelques minutes. "Etant donné le risque d'usurpation du code PIN, la valeur de la signature qu'il est censé authentifier peut être remise en cause",estime Pierre Herbelot, directeur général pour l'Europe du Sud de Rainbow Technologies. Pour maximiser la sécurité, le SuperToken associe deux éléments plus solides : l'objet lui-même et l'empreinte digitale de son propriétaire. Longtemps cantonnée aux films d'espionnage ou de science-fiction, la biométrie, cette science qui traduit en valeurs chiffrées telle ou telle caractéristique physique unique à chaque individu (ce peut être aussi le dessin de l'iris, le réseau sanguin de la rétine, la forme de la main ou du visage, la voix, etc.), poursuit donc ainsi sa percée dans un monde où la sécurité se transforme de plus en plus en leitmotiv. Lorsque l'utilisateur veut s'identifier, il branche l'outil et repose son doigt sur le scanner. La puce effectue la vérification. Si celle-ci s'avère positive, le SuperToken délivre le sésame. "Notre nouvel atout au niveau de la sécurité, insiste Pierre Herbelot, c'est qu'à aucun moment les caractéristiques biométriques de l'utilisateur ne sortent de la clé." C'est peut-être ce détail qui fera la différence avec d'autres produits comme les souris et les claviers intégrant des capteurs d'empreintes digitales. Avec ces systèmes, l'information est forcément stockée dans une base de données et par conséquent plus vulnérable. Pour l'heure, étant donné son prix relativement élevé (225 ? HT), le SuperToken ne sera probablement réservé qu'aux personnes ayant des responsabilités importantes, gérant des transactions élevées ou des informations confidentielles. Dans un premier temps sont visés les secteurs bancaire et gouvernemental.

Le Monde :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3244--273195-,00.html

Vers une robotisation des forces armées ?
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Encouragé par les performances de son drone Predator et de sa version équipée de missiles, utilisée par la CIA lors des opérations militaires en Afghanistan, le Pentagone vient de demander au Congrès américain un budget de 1,1 milliard de dollars, soit une augmentation d'environ 150 millions de dollars, pour accélérer le développement des avions sans pilote. La Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) collabore avec Boeing pour développer également l'X45, un UCAV (Unmanned Combat Air Vehicle) long de 10 m et capable d'emporter jusqu'à six tonnes de bombes. Située dans le Massachusetts, l'entreprise SenTech achève le développement de petits robots de 1,5 kg, véritables sentinelles qui, une fois dispersées sur le terrain, pourront effectuer un travail de surveillance et d'identification des troupes et des véhicules. L'objectif ultime des militaires est de parvenir à intégrer ces robots dans un vaste réseau regroupant également drones et satellites. Quant au oard on Army Science and Technology de la National Academy of Sciences, l étudie le développement de véhicules terrestres autonomes.

NYT 16/04/02 :

http://www.nytimes.com/2002/04/16/science/physical/16STAT.html

Une carte d'identité électronique implantée sous la peau
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Une société américaine de haute technologie, Applied Digital Solutions (ADS), a annoncé le 23 avril qu'elle allait implanter sous la peau des membres d'une famille un microprocesseur qui servira à leur identification personnelle et à l'accès à certaines informations médicales. Cette technologie pourra recevoir de nombreuses applications dans les domaines de la sécurité, des urgences médicales ou des soins de santé, selon la société, basée à Palm Beach (Floride). La première procédure d'implantation sera réalisée le 10 mai dans un centre médical de Palm Beach et sera suivie d'une conférence de presse. "La famille Jacob sera la première au monde à recevoir la puce d'identification personnelle VeriChip", a annoncé la société dans un communiqué. De la taille d'une pointe de stylo bille (12 mm x 2,1 mm), cette puce, baptisée VeriChip, contient un mini radio-émetteur. Un scanner permettra de lire un numéro d'identification correspondant au dossier de l'abonné. Les porteurs de la puce pourront stocker ainsi dans le registre d'immatriculation sécurisé de la compagnie des données pertinentes concernant leur identité personnelle et leur santé: allergies aux médicaments, implants médicaux, maladies chroniques et numéros à contacter d'urgence en cas d'accidents, etc. Dans certains pays, de telles puces d'identification sont déjà implantées sous la peau des chiens, comme substitut ou en complément du tatouage.

WorkingForChange :

http://www.workingforchange.com/article.cfm?ItemId=13176

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Matière
Matière et Energie
Microprocesseurs : la barre des 3 GHz sera franchie avant la fin 2002
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Intel a annoncé, jeudi 25 avril, son plan de lancement de ses prochains processeurs. Principale information mise en avant: le Pentium4 cadencé à 3 GHz, initialement prévu pour 2003, sortira finalement au quatrième trimestre 2002. Vraisemblablement, les premiers PC atteignant cette vitesse d'horloge devraient donc être disponibles pour les fêtes de fin d'année. Mais avant, une version du P4 à 2,53 GHz sortira en mai. Rappelons qu'actuellement la puce grand public d'Intel culmine à 2,4 GHz. Quant à la fréquence des processeurs pour portables, les Pentium 4-Mobile, elle va atteindre 2 GHz cette année, a également précisé le fondeur. Le premier fabricant mondial de processeurs poursuit donc sa course à la fréquence. Mais il est désormais seul à courir depuis que son concurrent AMD a décidé de ne plus mettre en avant la fréquence d'horloge de ses puces comme seul signe de performance, estimant qu'il y a d'autres critères à prendre en compte. Son Athlon XP 2000+, le plus puissant, est ainsi cadencée à 1,6MHz. Cela n'empêche pas des stations à base d'Athlon XP 2000+ de battre aux tests d'autres ordinateurs dotés de Pentium4 à 2 GHz.

Intel : http://appzone.intel.com/pressroom/index.asp

Intel utilisera les ultraviolets extrêmes pour ses puces de prochaine génération
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Intel s'apprête à tester une nouvelle technologie de gravure de processeur, basée sur l'utilisation de rayons lumineux ultraviolets dits "extrêmes". Il vient pour cela de commander une première machine de test, mise au point début avril par le consortium Extreme UltravioletLLC, dont il est le principal membre aux côtés d'AMD, IBM ou Infineon. L'objectif est de dépasser la loi énoncée par Gordon Moore en 1965 et qui veut que le nombre de transistors intégrés sur une puce double tous les 18 à 24mois. La technique que va employer Intel est baptisée lithographie par ultraviolets extrêmes ou EUV (Extreme Ultraviolet Lithography). La lithographie est traditionnellement utilisée pour imprimer le tracé des circuits sur les galettes de silicium, base de tout processeur. Les fondeurs utilisent pour cela un "masque", une sorte de pochoir, qui laisse passer la lumière à certains endroits, imprimant alors les circuits sur la surface photosensible de la galette. L'objectif est de dessiner les circuits imprimés les plus petits possibles. La technique d'EUV innove en utilisant, non plus des rayons ultraviolets classiques, mais ceux situés à l'extrémité du spectre lumineux. Ces rayons ont les longueurs d'ondes les plus courtes et donc les plus précises. Cette technologie permet d'atteindre théoriquement des finesses de gravure de 0,05micron, contre 0,13 actuellement. Le fondeur souhaite, par cette technologie, multiplier par dix le nombre de transistors présents sur ses puces et ainsi atteindre des vitesses d'horloge de de 10 GHz à l'horizon 2005 et de 30GHz en 2010. À titre de comparaison, les derniers microprocesseurs Pentium4 atteignent aujourd'hui 2,4GHz.

Intel : http://www.intel.com/pressroom/archive/speeches/gelsinger20020409.htm

Samsung invente un écran pliant pour livre électronique
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Samsung SDI a annoncé la mise au point un écran d'ordinateur pliant, de la taille d'un livre de poche, idéal pour les internautes qui lisent en ligne. L'écran plat à cristaux liquides (LCD) de 17,1 cm de long sur 12,8 de large, se plie le long d'un axe central et est beaucoup plus net que les appareils existants, a affirmé le fabricant d'écrans sud-coréen. Il a investi 2 milliards de wons (1,74 million d'euros) dans le développement de cet écran et projette de commencer la production au second semestre 2002. Il espère que sa société soeur, Samsung Electronics, l'intégrera dans un ordinateur "livre électronique". Selon Samsung SDI, ce nouvel écran consomme également moins d'énergie que les écrans existants. "Ce produit nous permettra de développer notre part de marché dans le secteur des écrans pour livre électronique dont la croissance potentielle est très forte", a déclaré Yang Hong-kkeun qui supervise le développement. Selon Samsung, les ventes potentielles d'écrans plats pour livres électroniques devraient tourner cette année autour de 25.000 unités. "Cela deviendra peut-être rentable sur le long terme mais je me demande comme cela pourrait contribuer à augmenter le chiffre d'affaires de Samsung sur le court terme", s'est interrogé Lee Seung-woo, analyste chez Shinyoung Securities. Samsung SDI a déclaré mardi que son bénéfice net au premier trimestre avait augmenté de 24% par rapport au 1er trimestre de l'année précédente à 155 milliards de wons, dopé par les ventes florissantes d'écrans d'anciens ordinateurs.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/020423/85/2kah4.html

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Espace
Espace et Cosmologie
L'Univers est plus jeune que prévu
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

L'Univers s'est formé il y a environ 13 milliards d'années, soit un peu plus récemment qu'on ne le pensait, révèlent de nouvelles recherches basées sur l'étude du refroidissement des étoiles mourantes. ,Ces étoiles, surnommées "naines blanches", sont en fait les restes d'immenses astres anciens dont la taille correspondait à environ huit fois celle du soleil. Après avoir brûlé leur carburant, elles se sont désintégrées pour former des sphères de braise grosses comme la Terre. Elles se refroidissent progressivement et finiront par s'éteindre et disparaître, a expliqué Harvey Richer, astronome à l'Université de Colombie-Britannique (Canada). Le télescope spatial Hubble a permis aux chercheurs d'obtenir des images des plus faibles -et donc des plus vieilles- étoiles de l'amas globulaire M4, situé dans la Voie lactée à 7.000 années-lumières de notre planète. Des études précédentes avaient permis de calculer le rythme de refroidissement de ces étoiles. En les observant pendant huit jours, les astronomes ont donc pu estimer l'âge de l'Univers. Lors d'une conférence de presse mercredi, M. Richer a indiqué que les naines blanches étudiées s'étaient formées il y a de 12,7 milliards d'années, à un demi-milliard d'années près. Comme la formation des étoiles n'a commencé qu'un milliard d'années après le "Big Bang", les chercheurs ont établi l'âge de l'Univers à environ 13 milliards d'années contre l'hypothèse généralement admise auparavant de 14 milliards d'années. "Ce sont les naines blanches les plus froides que nous connaissons dans l'Univers. Si nous en découvrons de plus anciennes, nous devrons repenser nos conclusions", a souligné Richer. Les résultats de l'équipe canadienne sont "très comparables" à ceux obtenus par une autre équipe, à l'aide d'une méthode différente, il y a trois ans. Les chercheurs avaient alors estimé que le "Big Bang" avait eu lieu il y a 13 ou 14 milliards d'années. "Nos résultats concordent très bien avec les estimations de Richer", a confirmé Wendy Freedman, astronome à l'Observatoire de Carnegie (Californie). Les deux conclusions sont basées sur un lot de présupposés, mais le fait que deux méthodes différentes arrivent à peu près aux mêmes conclusions est important, a souligné l'astronome Bruce Margon du Space Telescope Science Institute. "Ce n'est pas la réponse définitive à l'âge de l'Univers, mais c'est très, très, très proche". Cette nouvelle étude sur l'âge de l'Univers est la plus récente d'une longue série de tentatives pour mesurer le passage du temps depuis le "Big Bang". Edwin Hubble, le célèbre astronome qui a démontré que l'Univers s'agrandissait à un rythme constant, l'avait pour sa part estimé à deux milliards d'années, en 1928.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020425/5/2ke8h.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Des "super-courants" de magma montent des profondeurs de la Terre
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Deux gigantesques courants de roche en fusion se fraient un chemin dans le manteau terrestre, influençant l'activité volcanique et le mouvement des plaques tectoniques, affirment des chercheurs de l'Université de Californie à Berkeley. Barbara Romanowicz et Yuancheng Gung affirment avoir découvert de nouvelles preuves de l'existence de ces "super-courants" situés sous le Pacifique Sud et sous l'Afrique. Les chercheurs ont réussi à obtenir des images confirmant leur existence en mesurant le mouvement des vagues sismiques dans l'écorce terrestre grâce à la "tomographie élastique". Ce procédé permet de cartographier l'intérieur de la planète, un peu comme le fait un scanner médical pour le corps humain. Selon les chercheurs, ces super-courants viendraient des profondeurs de la Terre, à la frontière entre le manteau supérieur et le manteau inférieur à 645km du sol. Leur influence est encore méconnue, mais les scientifiques croient qu'ils jouent un rôle important dans la formation des volcans et des tremblements de terre. "La matière poussée vers la lithosphère par les super-courants se répand horizontalement en direction des dorsales océaniques", explique la chercheuse Barbara Romanowicz. On observe souvent une grande activité volcanique dans ces régions. Ces super-courants réchauffent aussi la zone du manteau sur laquelle repose l'écorce terrestre. Les scientifiques pensent que ce changement de température pourrait jouer un rôle clé dans le mouvement des plaques tectoniques. David Bercovici, professeur de géologie et de géophysique à l'Université de Yale dit que les super-courants sont aussi associés à des variations localisées du champ de gravité terrestre. La température des jets n'a pas encore été mesurée mais Mme Romanowicz croit qu'elle pourrait atteindre plusieurs centaines de degrés de plus que celle de la matière qui les entoure. "Nous ne le savons pas encore précisément parce que les images que nous avons n'ont pas une très grande résolution", précise-t-elle. Elle ajoute que la température des courants dépend aussi de leur forme. Les chercheurs ne savent pas encore s'ils sont larges conduits épais de plusieurs milliers de kilomètres ou s'ils sont plutôt composés de plusieurs conduits de taille moyenne groupés en bouquets. Les régions situées au-dessus des super-courants ont tendance à se bomber. Les plateaux du sud et de l'est de l'Afrique sont ainsi près de 490 mètres plus haut que les autres zones continentales anciennes. C'est ce que l'on appelle le superswell africain. Selon Mme Romanowicz, plusieurs volcans de l'Afrique et de l'Atlantique Sud pourraient être reliés à ce phénomène, tout comme Hawaï et les volcans du Pacifique Sud sont reliés au superswell du Pacifique.

Science du 19-04-02 :

http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/296/5567/513

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Le thé bon pour le coeur
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Le thé, comme le vin par ailleurs, protègerait contre certains risques cardiovasculaires. Les conclusions dune vaste étude longitudinale hollandaise vont dans ce sens et associent les composés polyphénoliques retrouvés dans le thé (appelés flavonoïdes) à la prévention primaire des maladies cardiaques ischémiques.Le thé représente une source alimentaire importante de composés polyphénoliques comme les flavonoïdes dont on connaît les propriétés anti-oxydantes. Johanna Geleijnse (Rotterdam, Pays Bas) et ses collaborateurs du NIH américain ont étudié les effets à long terme de la consommation régulière de thé sur l'incidence des infarctus du myocarde (IDM) parmi une cohorte de 4807 personnes, entre 1990 et 1997. Sur un suivi moyen de 5,6 années, 156 IDM ont été enregistrés, dont 30 se sont avérés mortels. Le risque relatif de survenue d'IDM parmi les buveurs de thé (>375 ml/j) comparés aux non buveurs, a été de 0,57 (IC95%=0,33-0,98). La relation inverse entre la consommation de thé et le risque abaissé d'IDM, a été plus forte concernant les IDM mortels que ceux non mortels (RR=0,3 et 0,68 respectivement). En conclusion, les auteurs suggèrent une action préventive des flavonoïdes du thé ainsi que des autres anti-oxydants sur la survenue des maladies cardiaques ischémiques ainsi que sur les chances d'en réchapper.

AJCN : http://www.ajcn.org/

Taux de testostérone et vivacité cérébrale : il existe un lien
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Une équipe de chercheurs de l'Université de San Francisco publie dans le Journal of the American Geriatrics Society les résultats d'une étude menée sur trois cents hommes âgés portant en particulier sur leurs capacités à se concentrer et à mémoriser. Il apparaît que les meilleurs résultats obtenus correspondent aux taux les plus élevés de testostérone. Si le rôle de cette hormone dans le fonctionnement du cerveau n'est pas encore élucidé, ce sont chez les hommes que le taux de testostérone - mais aussi d'oestrogène - est le plus important. Les chercheurs soulignent par ailleurs que le risque de développer une maladie d'Alzheimer est d'environ 30% plus élevé chez la femme. Néanmoins, les chercheurs conseillent de ne pas se ruer sur les compléments de testostérone disponibles sur le marché, ceux-ci pouvant déclencher une série considérable d'effets secondaires. Pour l'heure, d'autres études devront être entreprises pour expliquer les raisons des apparents bienfaits de cette hormone.

NYT 23/04/02 : http://www.nytimes.com/2002/04/23/health/aging/23AGIN.html

Un des mécanismes de la cicatrisation est élucidé
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

On connaissait déjà le rôle joué par les lymphocytes T γδ dans la défense anti-bactérienne, voilà maintenant une nouvelle recherche leur attribuant des vertus cicatrisantes. Ce sont les cellules T dendritiques de l'épiderme exprimant les récepteurs T γδ (DETCs) qui produiraient, sous l'action des kératinocytes endommagés, les facteurs de croissance permettant le processus de cicatrisation. Cette recherche a été menée par des membres du département d'immunologie du Scripps Research Institue (La Jolla, Californie, EU) et les résultats sont présentés aujourd'hui dans la revue Science. Julie Jameson et ses collaborateurs ont travaillé sur la peau de souris dans laquelle on retrouve des cellules DETcs qui reconnaissent un antigène exprimé par les kératinocytes lorsqu'ils sont endommagés (signe d'une blessure) par le biais de leurs récepteurs T γδ. Une fois activées, les cellules DETCs produisent des 'keratinocyte growth factors' (KGFs) et des chimiokines. En produisant artificiellement des blessures sur du tissu cutané de souris déficient en cellules DECTs, les chercheurs ont observé un défaut de la peau à pouvoir recréer une enveloppe épithéliale et une activation des kératinocytes. En ajoutant in vitro à ce tissu des cellules DECTs sauvages, ou alors du KGF recombinant, une cicatrisation normale cutanée a été observée dans la peau déficiente en cellules DECTs. Les chercheurs pensent que les cellules DECTs de la peau reconnaissent des antigènes exprimés par les kératinocytes endommagés lors d'une blessure et qu'elles produisent les facteurs nécessaires à la cicatrisation.

Science 26 avril 2002 : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/296/5568/747

L'immunité contre l'hépatite C peut s'acquérir
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Une étude sino-américaine, publiée dans le Lancet sur la fréquence des infections à VHC parmi différents groupes de personnes, montre qu'une immunité pourrait s'installer selon le degré de persistance du virus dans l'organisme. Ces résultats constituent un espoir sérieux de stratégie vaccinale préventive de cette maladie chez l'homme. Si d'autres études suggèrent chez le chimpanzé la possibilité d'acquérir une immunité contre le VHC, il s'agit ici de la première fois, selon David Thomas, professeur associé de médecine à l'école de santé publique Johns Hopkins (Baltimore, Maryland, EU), qu'une telle observation est réalisée chez l'homme. Selon le professeur, «ces recherches signifient qu'une vaccination contre le VHC pourrait nous protéger des complications d'une infection à long terme». Dans leur étude, les auteurs ont étudié en parallèle une cohorte d'individus non infectés par le VHC et un groupe de personnes infectées dans le passé mais non exposées récemment au virus. Une comparaison de l'incidence des virémies VHC entre ces personnes a été réalisée sur quatre périodes consécutives de 6 mois. Parmi le groupe des 164 personnes non infectées par VHC, l'incidence d'infection a été de 21%, contre 12% parmi ceux ayant déjà été au contact du virus (12/98). Parmi les personnes VIH-1 négatives, celles préalablement infectées par le VHC ont été 12 fois moins à développer une infection chronique à VHC que les personnes infectées pour la première fois. «Nos découvertes signifient qu'un vaccin pourrait développer une diminution de la sévérité de l'hépatite C chronique», a commenté David Thomas, qui est persuadé qu'une immunité spécifique contre le VHC peut s'acquérir et diminuer les symptômes de la maladie.

The Lancet 27 avril 2002 :

http://www.thelancet.com/journal/vol359/iss9316/abs/llan.359.9316.original_resea...

La géographie des naissances semble obéir à des lois mystérieuses
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

En Europe, pour avoir un garçon, il vaut mieux vivre au sud que sous les latitudes nordiques, alors qu'en Amérique du Nord, à l'inverse, c'est au Canada et non au Mexique que les chances d'avoir un garçon seraient plus grandes, selon une étude maltaise dont les auteurs avouent leur incapacité à expliquer ces différences. Le Dr Victor Grech et ses collègues de l'hôpital Saint-Luc à Guardamangia (Malte), dont les travaux sont publiés dans le British medical journal daté de samedi, ont analysé les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant les naissances enregistrées entre 1958 et 1997 pour le continent nord-américain, et celles recensées entre 1950 et 1999 en Europe. Dans l'ensemble, moins de 3% des données manquaient. Les pays européens, rangés selon la latitude, sont répartis en trois groupes: Les pays du sud (latitude 35-40°) regroupant Bulgarie, Grèce, Italie, Malte, Portugal et Espagne. L'Europe centrale (40-55°) incluant Autriche, Belgique, République Tchèque, France, Allemagne, Hongrie, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Suisse et Royaume-Uni. Les pays nordiques (au dessus de 55°) groupant le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède. La partie nord-américaine est composée du Canada (au dessus de 50°), des Etats-Unis (30-50°) et du Mexique (au dessous de 30°). Au terme d'une analyse comparative de la répartition des sexes sur plus de cinquante ans, les auteurs trouvent qu'il y a eu significativement plus de naissances de garçons dans les pays méditerranéens comme la Grèce, l'Italie et l'Espagne comparés aux pays d'Europe centrale ou nordiques. En revanche, ils trouvent une situation inverse en Amérique du Nord. Les auteurs reconnaissent "être incapables" d'expliquer ces différences, tout en écartant une relation avec un effet température.

BJM : http://bmj.com/cgi/content/full/324/7344/1010

Des chercheurs anglais mettent au point un nouveau traitement contre la maladie de Parkinson
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Un traitement expérimental mené à Bristol (ouest de l'Angleterre) a permis de régénérer, au moins temporairement, les cellules nerveuses des cerveaux de cinq patients atteints de la maladie de Parkinson, ont indiqué le 18 avril les autorités médicales locales. Une équipe de médecins de l'hôpital Frenchay à Bristol, dirigée par le neurochirurgien Steven Gill, ont transfusé dans le cerveau de chaque patient un médicament qui favorise le développement et la croissance des cellules nerveuses. Après seulement deux mois, "de remarquables améliorations" ont étéobservées chez ces cinq patients, selon l'antenne locale du Service national de santé (NHS). Un patient a retrouvé son odorat et est à nouveau capable de rire. "Très peu de temps après (le traitement), j'ai remarqué que je m'exprimais mieux car parler était devenu si difficile", constate Roger Nelson, 51 ans, un des cinq patients traités par l'équipe de Steven Gill. "Ma femme s'est risquée à un drôle de commentaire, et j'ai commencé à rire, ce dont j'avais été incapable depuis des années", a-t-il ajouté, dans une interview accordée à Press Association pour l'ensemble des médias. Ces résultats sont cependant provisoires. La recherche en est à ses débuts et ne peut mesurer si le traitement sera efficace à long terme, ainsi que sur toutes les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. "Si ce traitement s'avère efficace, il pourrait devenir plus largement disponible, mais pas avant au moins quatre ou cinq ans", selon le NHS de Bristol. La maladie de Parkinson est une détérioration progressive des cellules nerveuses dans la partie du cerveau qui contrôle les mouvements. Elle se traduit par des tremblements, une démarche traînante distinctive de la maladie, une détérioration de la pensée et une dépression chronique. "Marcher était aussi devenu un problème. Je souffrais de dystonie (convulsions involontaires) très sévère. Aujourd'hui, bien que cela n'ait pas complètement disparu, je peux marcher plus d'un mile (1,6 km), avant d'être pris de convulsions", explique Roger Nelson. "C'est la première fois que de telles améliorations sont constatées dans le traitement d'une maladie neurologique chronique par transfusion d'un médicament de croissance", ont déclaré les autorités médicales de Bristol. Stephen Gill et son équipe ont été très surpris par la rapidité des effets du traitement: "Nous pensions que ce médicament aurait des effets d'ici quelques mois ou quelques années. Or, après un ou deux mois, des changements importants se sont opérés chez les patients". Le traitement se fait grâce à un catheter qui injecte le médicament dans le cerveau. Ce médicament favorise la croissance de cellules contenant de la dopamine, substance utilisée par le cerveau pour transmettre des impulsions nerveuses. Sans dopamine, les cellules nerveuses ne peuvent transmettre correctement les messages envoyés au corps, ce qui se traduit par les tremblements et les faiblesses liées à la maladie de Parkinson. Le médicament jusqu'ici utilisé pour traiter la maladie, le levodopa, permet de restaurer une gestuelle et un mouvement normal chez les patients dont la maladie est précocement diagnostiquée. Toutefois, ce traitement perd progressivement de son efficacité au fur et à mesure que la maladie se développe.

BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_1935000/1935593.stm

La colère augmenterait le risque d'infarctus du myocarde avant 55 ans
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Les hommes au tempérament coléreux sont plus enclins à développer une pathologie cardiovasculaire avant 55 ans, avec notamment un risque plus élevé d'infarctus du myocarde. Ceci est la conclusion d'une étude menée pendant plus de 30 ans auprès d'un millier d'américains. Cette nouvelle étude à associer la colère au risque cardiovasculaire vient d'être publiée dans la revue Archives of Internal Medicine. Dans leur article, le Dr Patricia Chang (Université Johns Hopkins à Baltimore) et ses confrères expliquent que cette enquête prospective a utilisé les données de la "Precursors Study". Cette étude portait sur 1.337 étudiants en médecine qui sont entré dans l'étude entre 1948 et 1964. Pour leur analyse, Chang et ses confrères ont revu les données de 1.055 participants suivis pendant une durée médiane de 36 ans afin d'examiner le risque cardiovasculaire précoce avant 55 ans et le risque cardiovasculaire global associé à un comportement coléreux en réponse au stress. Le comportement coléreux a été mesuré à l'aide d'un questionnaire adressé au participants en début d'étude et de nouveau en 1992. Au cours du suivi, 34,5 % ont développé une pathologie cardiovasculaire parmi lesquels 7,9 % l'ont présentée avant 55 ans. Ce risque cardiovasculaire précoce, pondéré par d'autres facteurs de risque, était plus élevé chez ceux qui étaient les plus coléreux. Comparés aux individus les moins coléreux, les plus coléreux voyaient leur risque multiplié par 3,1 pour ce qui est des maladies cardiovasculaires survenues avant 55 ans. Plus précisément, le risque précoce de maladie coronarienne était multiplié par 3,5 et le risque d'infarctus du myocarde par 6,4, expliquent les auteurs de l'étude. "Bien que le nombre d'évènements cardiaques ait été faible, l'incidence des maladies cardiovasculaires était significativement plus élevée chez ceux avec le degré de colère le plus élevé comparés à ceux avec des degrés plus faibles", a déclaré le Dr Chang.

Toutefois, on peut souligner que le tempérament coléreux ne paraît pas être un élément significatif du risque de maladie cardiovasculaire après 55 ans.

Archives of Internal Medicine : http://archinte.ama-assn.org/issues/v162n8/abs/ioi10436.html

Un embryon cloné, même avorté, peut être une source de cellules souches
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Un embryon cloné, même avorté aux premiers stades de sa division cellulaire, peut être une source de cellules souches capables de produire la plupart des tissus cellulaires de l'organisme, selon les travaux de chercheurs britannique publiés le 23 avril aux Etats-Unis. Des chercheurs du Wellcome Cancer Research Institute de Cambridge (Grande-Bretagne) ont montré que l'amas de cellules indifférenciées qui résulte d'un embryon avorté de grenouille clonée est réutilisable pour produire les tissus musculaires, osseux ou cutanés d'une autre grenouille. Dans un article publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), les chercheurs expliquent qu'ils ont isolé le noyau de cellules de grenouilles portant une protéine rendue fluorescente dans leur ADN. Puis ils ont injecté le noyau avec son marqueur fluorescent dans l'ovule préalablement énucléé d'une autre grenouille. Les chercheurs ont ensuite extrait les cellules souches de nombreux embryons avortés après 24 heures de division cellulaire. Ils ont alors greffé ces cellules sur des embryons (dépourvus de marqueur) de grenouille en développement, et ont pu retrouver des cellules contenant le gène fluorescent dans des tissus formant le muscle, l'os et la peau du têtard. Ils ont ainsi établi que si un embryon cloné ne réussit pas à se développer au-delà du premier stade de division cellulaire, son ADN peut néanmoins être transmis via ses cellules souches implantées sur un embryon viable. En conclusion, les chercheurs avancent l'hypothèse que "des cellules d'embryons humains non viables, qui ne peuvent survivre par elles-mêmes, pourraient être utiles à des fins thérapeutiques et de recherche".

PNAS :

http://www.pnas.org/

Un nouveau médicament contre le sida
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Les médicaments utilisés actuellement pour le traitement du sida agissent à l'intérieur des cellules, au niveau des enzymes indispensables à la réplication du virus. Le médicament baptisé T-20, développé par Trimeris de Durham (Caroline du Nord), en collaboration avec la filiale américaine du géant pharmaceutique suisse Roche Holding AG, représente le premier produit d'une famille de médicaments pour lutter contre l'HIV appelés inhibiteurs de fusion. Ces derniers sont capables de stopper le virus avant qu'il ne pénètre à l'intérieur des cellules saines. Lors des essais de Phase III, les patients qui ont reçu un cocktail de T-20 et de médicaments dont l'utilisation est déjà autorisée par la Food and Drug Administration (FDA) pour le traitement du sida ont connu une diminution des virus HIV présents dans le sang bien supérieure à celle enregistrée chez les personnes traitées par le cocktail de médicaments sans T-20. Aussi Trimeris et Roche comptent-ils demander l'autorisation définitive de la FDA un peu plus tard cette année et lancer officiellement le T-20 en 2003, un marché estimé à 600 millions de dollars par an aux Etats-Unis selon les experts de Deutsche Bank Securities.

SJMN 18/04/02 : http://www.siliconvalley.com/mld/siliconvalley/3093205.htm

Cancer du poumon: un scanner permet de détecter des tumeurs de petit calibre
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Un nouvel appareil d'imagerie médicale très sophistiqué, un scanner CT à spirales, permet de détecter des tumeurs pulmonaires malignes de petit diamètre, bien avant qu'elles ne soient visibles à l'examen radiographique normal. Pour évaluer l'effet de ce diagnostic précoce, le gouvernement américain a décidé de lancer une vaste enquête qui concernera 50.000 fumeurs et anciens fumeurs d'ici le mois de juin. Les scientifiques espèrent qu'elle aboutira à la mise au point d'un examen de dépistage. "C'est le plus grand essai jamais mené sur un cancer", a commenté lundi le Dr Harmon Eyre de la Société américaine du cancer. Les patients sont étendus à l'intérieur d'un scanner tournant qui utilise des rayons X et qui permet de voir le thorax de tous les côtés. Un ordinateur assemble ensuite les images en 3-D du poumon. Des études précédentes suggèrent que des tumeurs découvertes par ce système perfectionné sont deux fois plus petites qu'avec une radiographie traditionnelle. Le cancer du poumon est l'un des cancers les plus meurtriers: 15% seulement des Américains qui sont diagnostiqués ont cinq ans d'espérance de vie, notamment parce que ce diagnostic est fait trop tard.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020423/5/2kanf.html

Réduire le risque de cancer par une restriction calorique
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Diminuer l'apport calorique permet de réduire le nombre de tumeurs précancéreuses chez des souris prédisposées au cancer colorectal. Ceci est la conclusion d'un groupe de chercheurs américains qui vient de présenter ses résultats au congrès de Biologie Expérimentale qui se tient actuellement à la Nouvelle Orléans. Par ailleurs, une modification de la qualité du régime alimentaire peut elle aussi réduire le risque. Ces résultats ont été présentés par le Dr Volker Mai et ses collaborateurs du National Cancer Institute. Selon lui, la bonne nouvelle réside dans la possibilité de réduire le risque de cancer colorectal en diminuant l'apport calorique moyen. Néanmoins, la généralisation de régimes alimentaires de plus en plus caloriques reste préoccupante dans la plupart des pays développés. Cette équipe de chercheurs a employé des souris génétiquement prédisposées au développement de polypes intestinaux. Un groupe de souris pouvait se nourrir sans limitation tandis que l'autre recevait seulement 60 % de la ration du premier groupe sans que cela ne se traduise par des carences. Les chercheurs ont ainsi observé que les souris "limitées" développaient aussi des polypes colorectaux mais leur nombre était réduit de 60 % par rapport aux souris "non limitées". La restriction calorique ne semble pas le seul moyen "alimentaire" de réduire le risque puisque le basculement d'un régime alimentaire riche en graisses vers un régime plus sain permet de diminuer le nombre de polypes. En effet, cette même équipe a démontré que le passage à un régime alimentaire riche en huile d'olive, fruits et légumes réduisait de 33 % le nombre de polypes. Ces différentes études ont été encadrées par le Dr Steve Hursting (National Cancer Institute). Ce dernier envisage de tester différentes combinaisons d'apport calorique, régime alimentaire et exercice afin d'évaluer celles qui pourraient être testées chez l'homme.

Federation of American Societies for Experimental Biology :

http://www.faseb.org/meetings/eb2002/press/

Les chips et les frites pourraient contenir une substance cancérigène
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Les chips, les frites, les céréales du petit déjeuner, le pain et d'autres aliments à base d'amidon contiennent une substance qui pourrait provoquer le cancer, met en garde l'Administration suédoise de l'alimentation (SLV). La substance, appelée acrylamide, apparaît lorsque les féculents sont chauffés comme par exemple lorsqu'on fait cuire du pain ou frire des pommes de terre, soulignent les chercheurs. "La découverte selon laquelle de l'acrylamide se forme lors de la préparation d'aliments (...) est un fait nouveau", précise Leif Busk. "Il pourrait être désormais possible d'expliquer certains cas de cancer provoqués par l'alimentation". Deux quotidiens suédois ont consacré leur une à la nouvelle mardi et une conférence de presse de la SLV a été retransmise en direct à la télévision le même jour. Pris d'assaut par de nombreux Suédois apparemment inquiets, le site Web de la SLV a été fermé provisoirement. Toutefois, les chercheurs n'ont pas évalué le risque apparent de cancer, les autorités sanitaires n'ont pas émis de recommandations et aucune denrée n'a été retirée des rayons. "N'arrêtez pas de manger ces aliments, mais faites attention," a conseillé Lilianne Abramsson Zetterberg, une toxicologue de la SLV. Cette étude est "une sonnette d'alarme parmi beaucoup d'autres", a commenté Eva Buren, porte-parole de la chaîne de supermarchés ICA. "La plupart d'entre nous savons déjà qu'on ne devrait pas manger un paquet de chips par jour". La SLV a étudié une centaine d'aliments et déterminé que "les pommes de terre et produits céréaliers sautés, cuits au four ou frits peuvent contenir une forte concentration d'acrylamide". Celle-ci est connue pour être utilisée pour traiter l'eau potable et pour des applications industrielles. Elle peut provoquer le cancer chez des personnes exposées à des taux élevées sur une longue période. Les chercheurs suédois estiment que leurs travaux sont les premiers à examiner sa création et sa consommation dans les aliments. La SLV souligne que ses recherches confirment des découvertes similaires réalisées par l'Université de Stockholm. Les conclusions ont été soumises à l'Union européenne pour un examen approfondi. Les chercheurs suédois estiment que l'acrylamide pourrait être responsable de plusieurs centaines de cancers sur les 45.000 recensés chaque année en Suède, en se fiant à des expériences dans lesquelles des rats ont été nourris avec des aliments frits. Ils n'ont pas précisé quel type de cancer en particulier pourrait être associé à l'acrylamide, soulignant que des études supplémentaires étaient nécessaires.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020424/5/2kcpe.html

Espérance de vie : de grandes disparités en France
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Les Françaises et les Français battent des records en matière d'espérance de vie ! Mais à l'intérieur du pays, des inégalités aussi importantes que cruelles perdurent...

Un rapport de l'Académie nationale de Médecine centré sur la prévention met en évidence des disparités selon... les régions ! Par exemple, un Midi-pyrénéen va vivre 5 ans de plus qu'un Nordiste ! Sans compter qu'il existe toujours des inégalités socio-professionnelles. Ainsi, l'écart moyen d'espérance de vie entre ouvrier non-qualifié et cadre supérieur est de... 8 ans !

D'après l'Académie, cette mortalité prématurée est liée à cinq grandes causes, qui selon le rapport " sont d'autant plus fréquentes que le niveau d'éducation est moins élevé ". Il s'agit par ordre décroissant du tabac, de l'alcool, des accidents tous types confondus, des affections liées au surpoids et à l'obésité et, enfin, du suicide face auquel nous sommes encore inégaux. Les hommes ont une espérance de vie très inférieure à celle des femmes : 75,5 ans contre 83 ans. C'est connu. Ce qui l'est moins, c'est que la période de 40 à 64 ans semble particulièrement à risque. A tel point que la mortalité masculine dans cette tranche d'âge est de 50% supérieure à la moyenne des autres pays industrialisés !

Académie nationale de médecine : http://www.academie-medecine.fr/actualites/rapports.asp

Des polymères à mémoire de forme pour des applications biomédicales
Samedi, 04/05/2002 - 00:00

Un nouveau type de matériau pourrait bientôt trouver des applications dans plusieurs champs de médecine et de la chirurgie. Deux chercheurs viennent de publier dans la revue Science des travaux particulièrement innovants : ils ont mis au point un matériau biodégradable, élastique et à mémoire de forme. Andreas Lendlein et Robert Langer font part leurs résultats dans la revue Science. Ils expliquent que leur idée de mettre au point un tel matériau a pris naissance dans la généralisation des techniques de chirurgie mini-invasives comme la laparoscopie. Ces techniques doivent quelquefois faire face à un obstacle souvent insurmontable : la petitesse des incisions pratiquées rend difficile l'introduction d'un implant, d'un dispositif quelconque ou encore la réalisation d'un noeud de suture. Pour contourner cette limitation, ces chercheurs ont synthétisé des polymères biodégradables et surtout à mémoire de forme. Cette dernière propriété confère à l'objet deux états structuraux différents selon la température. On peut ainsi très bien imaginer qu'un objet complètement replié à température ambiante soit capable d'acquérir une toute autre forme lorsqu'il est soumis à une élévation de température. L'objet replié peut ainsi être facilement introduit par de fines incisions et acquérir une nouvelle forme prédéfinie et permanente une fois implanté. "De la même façon, une déformation mécanique complexe pourrait être réalisée automatiquement au lieu d'être réalisée par un chirurgien", écrivent les chercheurs dans leur article. Le matériau qui a été développé est biocompatible, biodégradable et sa température de transition (où l'objet acquiert sa nouvelle forme) est de 41° C. Andreas Lendlein et Robert Langer ont ainsi créé un fil de suture. Ils montrent comment un noeud de suture "lâche" peut acquérir une conformation optimale uniquement par un passage à 41°C. De plus, ce fil a été utilisé pour suturer une plaie chez des rats : une augmentation progressive de la température de 20°C jusqu'à 41°C permet ainsi au fil distendu de se tendre petit à petit pour assurer un rapprochement optimal des deux lèvres de l'incision.

Science du 25-04-2002 :

http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/1066102v1

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