RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 819
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 30 Octobre 2015
Recommander  |  Désinscription  |  Lire en ligne
Egalement dans ce numéro
Avenir
IBM parie sur les nanotubes de carbone pour remplacer les transistors en silicium
Une nouvelle électrode multiplie par mille la capacité de stockage des micro-supercondensateurs
Matière
EDF inaugure une centrale hydraulique située en pleine ville !
Microlattice : le nouveau matériau qui ne manque pas d'air !
Vivant
L’aspirine bénéficie à presque tous les cancers digestifs
Un métier stimulant permet de garder son cerveau en bonne forme
De l'influence des saisons sur nos gènes...
Diagnostic médical : la palpation du cerveau bientôt possible ?
Des bactéries pour lutter contre la sous-nutrition
Asthme : le rôle-clé du microbiote…
Le café est aussi bon pour le cœur !
Un risque accru d’allergie en cas d'exposition précoce à la pollution routière
Cancer du rein: une avancée majeure
Recherche
Le premier vélo électrique commercial à hydrogène est français
Création du pôle de recherche : Lyon Polymer Science & Engineering
Edito
Cancer : les avancées majeures se multiplient !



Bien que cette année 2015 ne soit pas encore terminée, on peut déjà dire qu’elle aura été jalonnée par de nombreuses et remarquables avancées dans la lutte inlassable contre le cancer et, sans prétendre à une impossible exhaustivité en la matière, il est intéressant de rappeler ici quelques études et découvertes qui confirment que la cancérologie vit bien un tournant historique.

En début d’année, le nivolumab, premier traitement d’immunothérapie dans le cancer du poumon a reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) aux Etats-Unis après les résultats encourageants des essais cliniques. Ce médicament inhibe un mécanisme cellulaire qui empêche le système immunitaire de se défendre contre les cellules tumorales. Aux Etats-Unis, le médicament est désormais autorisé dans le traitement de certains cancers du poumon (non à petites cellules), c’est la première fois qu’un traitement d’immunothérapie bénéficie de ce statut dans le cancer du poumon. 

Associé à un nouvel inhibiteur de tyrosine kinase, le cabozantinib, le nivolumab permet également d’allonger sensiblement la durée de vie des malades atteints d’un cancer du rein métastatique, selon une étude qui vient d’être présentée à l’occasion du Congrès européen de cancérologie de Vienne, en Autriche

Au mois d’avril, des chercheurs de l'Institut neurologique de Montréal ont découvert un nouveau mécanisme à l'origine de la prolifération du cancer. Au départ, l’hypothèse des chercheurs était qu’une protéine courante présente dans les cellules humaines pourrait jouer un rôle important dans l'activation de la dissémination métastatique : Il s’agit de la protéine DENND2B, déjà connue pour son rôle dans la migration normale des cellules, au cours du développement de l'enfant.

Les chercheurs canadiens, dirigés par le professeur Peter McPherson, se sont concentrés sur son rôle, en cas de cancer, dans la migration cellulaire nécessaire à la dissémination métastatique. Ils ont pu montrer que DENND2B activait une autre protéine dans la cellule appelée Rab13, une enzyme qui favorise la migration des cellules malignes. Ces travaux ont confirmé le rôle-clé de Rab13 dans une forme très agressive de cancer du sein et ont montré que des souris, privées de Rab13, ne développent pas le cancer. L’enzyme Rab13 apparaît à la lumière de ces travaux comme une cible stratégique pour bloquer la formation de métastases. (Voir Eurekalert).

Toujours en avril dernier, une équipe de recherche de l'Institut Curie, dirigée par Catalina Lodillinsky, Philippe Chavrier, directeur de recherche au CNRS et Anne Vincent Salomon, a élucidé certains mécanismes développés par les tumeurs pour quitter leur foyer d’origine. A partir de l’analyse de 900 prélèvements de tumeurs du sein, ces recherches ont confirmé l'importance de la protéase MT1-MMP lors de la transition des cancers du sein in situ vers des formes invasives. Ces travaux ont également montré que l’extinction de MT1-MMP dans des modèles expérimentaux bloque la transition vers les formes tumorales agressives. Pour la première fois, le rôle de MT1-MMP est clairement mis en évidence dès le début du processus d’invasion des tumeurs du sein. Cette découverte ouvre de nouvelles pistes pour bloquer l’invasion tumorale (Voir Nature).

En juillet dernier, des scientifiques du Centre National de Recherches Oncologiques de Madrid (CNIO) ont, pour leur part, découvert une nouvelle stratégie pour combattre le cancer. Ces recherches montrent en effet, pour la première fois, que les télomères, séquences d'ADN sans significations précises protégeant les extrémités des chromosomes d'une perte d'information lors de la réplication des cellules, peuvent constituer une cible efficace pour bloquer certains cancers.

Jusqu'à présent, les différents essais in vitro et in vivo pour essayer de combattre le cancer en inhibant la télomérase des cellules tumorales ont été décevants. Mais des chercheurs du CNIO, dirigés par Maria Blasco, ont réussi à montrer que le blocage d'un gène, le TRF1, qui assure la survie des télomères et donc l'immortalité des cellules cancéreuses possédant ce gène, permet des améliorations drastiques sur des rats atteints du cancer du poumon. Selon ces chercheurs, TRF1 serait la première thérapie ayant le potentiel d'inhiber ces tumeurs à l'expansion très agressive, notamment parce qu'elle s’attaque aux cellules mères du cancer, responsables de la capacité de résistance et de réparation des tumeurs, après le traitement (Voir CNIO).

En France, il y a trois mois, des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm sont parvenus à augmenter l’afflux des cellules immunitaires vers les tumeurs, afin que le système immunitaire bloque la croissance tumorale. Les chimiokines sont de petites molécules qui attirent les cellules immunitaires vers les tissus inflammatoires, par exemple lors du développement de tumeurs ou pendant une infection.

Ces travaux montrent que la prise orale d’un inhibiteur de l’enzyme de DPP4 ralentit le développement de plusieurs types de cancers murins. De plus, les auteurs ont montré que l’inhibition de DPP4 augmente l’infiltration des lymphocytes T dans les tumeurs, et que la combinaison de ce traitement innovant avec des immunothérapies existantes éradique la tumeur dans un modèle murin du cancer du côlon. Comme il existe déjà un médicament inhibiteur de DPP4, la sitagliptine, utilisée dans le traitement du diabète de type II, cette découverte devrait pouvoir rapidement se traduire par des essais cliniques chez l’homme (Voir Nature).

Autre découverte importante révélée en septembre dernier : à la Clinique Mayo de Jacksonville, en Floride, Panos Anastasiadis, le directeur du Département de Biologie du Cancer, et son équipe ont mis à jour le rôle des protéines d’adhésion dans les cellules, et plus particulièrement la caténine p120, qui semble jouer un rôle-clé dans le développement du cancer. Ces recherches ont montré que les cellules saines sont régulées par les microARN qui indiquent aux cellules de cesser leur réplication lorsqu’elles se sont suffisamment reproduites. La PLEKHA7 semble jouer un rôle important dans la réplication des cellules mais elle n’est pas présente dans les cellules cancéreuses. En la réintroduisant dans celles-ci, elles reviennent à leur état normal. (Voir Wired).

En matière thérapeutique, au début de ce mois, le géant pharmaceutique Roche a annoncé que l'atézolizumab, une molécule visant à stimuler le système immunitaire pour combattre un cancer, avait donné des résultats positifs lors d'essais sur des patients souffrant d'un cancer du poumon ou de la vessie.

Il faut également évoquer une autre molécule très prometteuse, baptisée ET-D5 et mise au point conjointement par l’Institut Curie et l’institut Fourrier de Grenoble. Cette molécule est le premier inhibiteur synthétique sélectif de la protéine phosphatase I. Elle possède une grande efficacité thérapeutique sur des cancers agressifs grâce à sa double action : anti-prolifération et anti-angiogenèse (elle bloque la formation des vaisseaux sanguins qui nourrissent la tumeur). La société qui développe cette molécule, Ecrins Therapeutices, espère pouvoir commencer les premiers essais cliniques sur 28 malades dès 2016…

Toujours à Grenoble, PDC line Pharma, société innovante de biotechnologie au stade clinique, a annoncé cet été que PDC vac, sa nouvelle classe de vaccins thérapeutiques anti-cancer basée sur une lignée de cellules dendritiques plasmacytoïdes, a obtenu la classification de médicament de thérapie innovante (MTI) par décision du Comité des thérapies innovantes (CAT) de l’Agence européenne des médicaments (EMA), en concertation avec la Commission européenne. Ce vaccin thérapeutique de nouvelle génération semble plus efficace que tous ceux actuellement utilisés ; il fait actuellement à Lyon l’objet d’essais cliniques de phase 1 pour le traitement du mélanome avancé et devrait pouvoir être utilisé contre de nombreux cancers.

Il y a un an, en octobre 2014, je faisais également état dans notre Lettre de la découverte d'une nouvelle molécule anti-cancéreuse prometteuse par un laboratoire pharmaceutique australien, Q-Biotics. Ce dernier avait montré l’action antitumorale chez l'animal d’une molécule, baptisée EBC-46, tirée des graines d’une euphorbiacée, Hylandia dockrillii, le blushwood berry, qui ne pousse qu’au nord de l’État du Queensland. Les premiers essais pré-cliniques sur l'homme viennent d'être réalisés à l'Institut Médical de Recherche Berghfoer de Brisbane, en Australie et les résultats sont prometteurs. Cette étude, dirigée par le Docteur Glen Boyle, a montré qu’une seule injection du médicament EBC-46 provoque la destruction rapide des tumeurs dans plusieurs types de cancers humains…(Voir QIMR Berghofer).

Cet extraordinaire potentiel pharmacologique de la nature, notamment dans les forêts et régions tropicales, vient encore d’être confirmé il y a quelques jours par des chercheurs strasbourgeois du CNRS. Dirigés par Laurent Désaubry, ceux-ci ont mis au point une molécule anticancéreuse qui, lors de tests sur des souris, a donné des résultats spectaculaires pour lutter contre les mélanomes métastasés, une forme de cancer au pronostic sombre.

Cette molécule, une flavagline, existe à l'état naturel dans l'écorce d'un arbuste d'Asie du sud-est - où elle fonctionne comme une sorte d'arme chimique puisqu'elle tue les larves qui rongent la plante - et est utilisée depuis longtemps dans la pharmacopée traditionnelle chinoise. La substance ainsi obtenue, administrée à des souris, a donné de très bons résultats pour retarder la croissance des tumeurs, sans entraîner d'effets secondaires, précise M. Désaubry, qui ajoute cependant qu’il faudra sans doute attendre quelques années avant que les essais cliniques puissent commencer chez l’homme.

Evoquons également une autre découverte surprenante, annoncée il y a quelques jours et qui montre à quel point la connaissance intime de mécanismes cellulaires à l’œuvre dans certaines pathologies apparemment très éloignées du cancer peut permettre de réaliser des avancées thérapeutiques majeures en cancérologie. Une équipe mixte des universités de Copenhague (Danemark) et de Colombie Britannique (Canada) a en effet identifié une protéine, baptisée VRA2, présente à la surface des globules rouges infestés par Plasmodium falciparum (le parasite vecteur du paludisme) qui se lie avec les cellules du placenta (Voir UBC News).

Or il se trouve que les cellules tumorales et placentaires présentent des caractéristiques communes : une croissance rapide et une propension à envahir les tissus voisins. Ali Salanti et ses collègues ont donc émis l'hypothèse que la protéine identifiée dans les cellules placentaires était également présente dans les cellules cancéreuses. Ils ont alors essayé d'associer une molécule anticancéreuse, l’hemiasterline, à celle-ci, dans l’espoir que celle-ci aille détruire directement les cellules tumorales chez des souris atteintes d'un cancer de la prostate métastasé. Le résultat a été très encourageant : in vitro, toutes les cellules cancéreuses au contact du couple VRA2-hemiasterline ont été détruites. En outre, chez des souris présentant un cancer du sein très métastasé, ce traitement a fait disparaître, en moins de deux mois, toute trace de métastase chez cinq des six souris traitées…

Mais la lutte contre le cancer passe également par la réévaluation du rôle de certains médicaments très anciens. Une équipe britannique du Crick Institut vient ainsi de montrer que l'association d’un peu d’aspirine à l’immunothérapie pourrait fortement en augmenter l’effet thérapeutique sur certains cancers. Ces travaux ont notamment montré que le blocage de l’enzyme COX à l'aide d'aspirine permet de réactiver le système immunitaire, d’améliorer l’efficacité de l’immunothérapie dans les cancers et in fine augmenter le contrôle tumoral (Voir Cell).

Une autre étude danoise, toujours sur l’aspirine, portant sur une population de 102.800 personnes adultes dont 10.280 étaient atteintes d'un cancer du côlon, a confirmé qu'une prise régulière et prolongée d’aspirine pendant au moins cinq ans pouvait réduire de 27 % les risques de développer un cancer du côlon. Enfin, une troisième étude néerlandaise portant sur plus de 13 000 patients, publiée il y a quelques semaines à l’occasion du Congrès européen de cancérologie (ECC 2015), a montré que la prise prolongée d’aspirine avait un effet protecteur important sur les tous les cancers gastro-intestinaux à l’exception de celui du pancréas (cancer du rectum, de l’œsophage, de l’estomac, des voies hépatiques, de l’intestin grêle et de l’anus). En effet, à 5 ans, la survie globale des patients nouvellement diagnostiqués qui ont utilisé ensuite quotidiennement de l’aspirine à faible dose était de 75 % contre 42 % pour le groupe comparateur. 

Terminons enfin cet éditorial plein d’optimisme en évoquant deux nouvelles voies très prometteuses dans la lutte contre le cancer. La première concerne deux nouveaux outils extrêmement puissants, issu de la physique et des nanotechnologies. Aux Etats-Unis, une filiale du groupe français Areva est en train de développer un traitement inédit contre diverses formes de cancer. Ce procédé utilise le plomb 212, un sous-produit de l'exploitation de l'uranium qui, administré en infime quantité (de l’ordre du milliardième de grammes), s’avère capable de délivrer dans des temps très brefs une énergie considérable. Ce plomb 212 peut être associé à un anticorps afin de cibler et de détruire les cellules cancéreuses : c’est ce que l’on appelle l’alphathérapie. Areva devrait commencer dès 2016 la construction, près de Caen, d’une usine spécifiquement dédiée à la production du plomb 212 (Voir AREVA Med).

De son côté, La firme française Nanobiotix a commencé cet été, sur certains cancers du foie, les essais cliniques sur l’homme de son composant « vedette » NanoXray, NBTXR3, une innovation mondiale à base de nanoparticules d'oxyde d'hafnium qui permet d’amplifier considérablement, mais uniquement sur le site de la tumeur, les effets de la radiothérapie classique.

Enfin, la dernière voie de recherche qui est en train de véritablement révolutionner la lutte contre le cancer est celle liée à l’exploitation intelligente des « données massives » (Big Data) en biologie et en médecine. En mai dernier, le géant informatique IBM a ainsi annoncé qu’il avait conclu un partenariat scientifique inédit avec quinze  des plus grands centres anticancéreux des États-Unis pour que ceux-ci puissent utiliser son super ordinateur cognitif « Watson » pour analyser de manière intelligente les résultats issus du séquençage personnalisé de la tumeur d’un malade et repérer très rapidement les corrélations dans les mutations génétiques entre le cancer d’un malade particulier et l’ensemble des mutations génétiques connues et répertoriées en cancérologie.

Grâce à sa puissance de calcul qui vient encore d’être augmentée et surtout à ses capacités déductives uniques, Watson est capable de réaliser de manière très fiable ce travail titanesque en seulement quelques minutes, ce qui ouvre la voie vers la conception et l’administration de traitements anticancéreux totalement personnalisés qui auront une efficacité thérapeutique bien plus grande qu’aujourd’hui et pourront en outre être modifiés et adaptés en permanence, en fonction de la réponse particulière du malade à sa thérapie.

Tous ces progrès extraordinaires réalisés par la science et la médecine au cours de cette seule année 2015 ne peuvent que nous conforter dans l’espoir, à présent raisonnable, que le cancer sera totalement vaincu au cours de ce siècle et que, à l’horizon 2030, il devrait être possible, compte tenu de l’accélération des découvertes et avancées thérapeutiques, de guérir ou de contrôler les trois quarts des cancers.

Dans cette lutte séculaire contre cet ennemi implacable, polymorphe et particulièrement retors, il est vital que les pouvoirs publics ne relâchent pas leurs efforts et que notre Pays continue à considérer la lutte contre le cancer comme un enjeu de société majeur, afin que les enfants qui naissent aujourd’hui, lorsqu’ils deviendront adultes, connaissent enfin le monde dans lequel le cancer, certes, continuera d’exister - car il est intimement lié à la vie elle-même - mais cessera enfin d’être mortel pour devenir une simple maladie chronique.

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
IBM parie sur les nanotubes de carbone pour remplacer les transistors en silicium
Mardi, 27/10/2015 - 14:23

Des chercheurs d’IBM ont réussi à déplacer des électrons sur un nanotube de carbone, une structure d'une taille 10.000 fois plus petite qu’un cheveu humain, de surcroît excellent conducteur d’électricité. Les chercheurs d'IBM ont trouvé le moyen de lier atomiquement un type spécifique de métal à un nanotube de carbone pour créer un "nano-point de contact", nécessaire pour déplacer les électrons à travers le nanotube de carbone sans affecter les performances de la puce. Cette nouvelle étape ouvre la voie vers le remplacement des transistors en silicium par des nanotubes de carbone de seulement 3 nanomètres de diamètre !

En début d'année, IBM avait déjà annoncé en grande pompe qu’il avait conçu une puce intégrant des transistors de seulement 7 nanomètres de diamètre. IBM rappelle que, depuis 1965, la loi de Moore, bien que modifiée (le temps de doublement du nombre de transistors sur une puce est passé de 18 mois à deux ans) a été globalement respecté. C'est la raison pour laquelle les puces les plus puissantes comptent aujourd'hui plusieurs milliards de transistors, contre à peine quelque milliers en 1971 et c'est également ce qui explique que nos smartphones soient plus puissants qu’un supercalculateur de 1985 et qu'un téraoctet de stockage ne coûte à présent que 50 dollars.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Information Week

Une nouvelle électrode multiplie par mille la capacité de stockage des micro-supercondensateurs
Mardi, 27/10/2015 - 13:48

Des chercheurs du Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (LAAS-CNRS), à Toulouse, et de l'INRS, au Québec, viennent de mettre au point un nouveau matériau qui permet aux condensateurs électrochimiques de se rapprocher des performances des batteries, sans pour autant perdre leurs avantages.

Avec le développement des systèmes électroniques embarqués et des technologies sans fil, la miniaturisation des dispositifs de stockage d'énergie est devenue nécessaire. Très répandues, les micro-batteries engrangent une grande quantité d'énergie grâce à leurs propriétés chimiques. Elles craignent par contre les écarts de température et souffrent d'une faible puissance électrique et d'une durée de vie limitée, souvent aux alentours de quelques centaines de cycles de charge/décharge. À l'inverse, les micro-supercondensateurs disposent d'une grande puissance et d'une durée de vie théoriquement infinie, mais ne peuvent stocker qu'une faible quantité d'énergie.

Pour l'instant, les micro-supercondensateurs ont trouvé peu d'applications concrètes. En effet, leur faible densité d'énergie, c'est-à-dire la quantité d'énergie qu'ils peuvent emmagasiner sur un volume ou une surface donnés, ne leur permet pas d'alimenter durablement des capteurs ou des composants électroniques. Des chercheurs de l'équipe Intégration de systèmes de gestion de l'énergie du LAAS-CNRS, en collaboration avec l'Institut national de la recherche scientifique du Québec, ont réussi à lever cette limitation en alliant le meilleur des micro-supercondensateurs et des micro-batteries.

Ils ont ainsi mis au point un matériau d'électrode dont la densité d'énergie surpasse tous les systèmes proposés jusqu'à présent. L'électrode est constituée d'une structure en or extrêmement poreuse, synthétisée par un procédé électrochimique, dans laquelle de l'oxyde de ruthénium a été inséré. Ces matériaux onéreux restent ici utilisables, car la taille des composants est de l'ordre du millimètre carré. Cette électrode a ensuite servi à fabriquer un micro-supercondensateur d'une densité d'énergie de 0,5 J/cm², soit environ 1000 fois celle des micro-supercondensateurs existants, et un résultat très proche des caractéristiques des micro-batteries Li-ion actuelles.

Avec cette nouvelle densité d'énergie, leur longue durée de vie, leur forte puissance et leur tolérance aux écarts de température, ces micro-supercondensateurs pourraient enfin être utilisés sur des microsystèmes embarqués autonomes et intelligents.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Wiley

^ Haut
Matière
Matière et Energie
EDF inaugure une centrale hydraulique située en pleine ville !
Mardi, 27/10/2015 - 13:55

EDF vient d'inaugurer à proximité de Grenoble la plus puissante de ses microcentrales hydrauliques. Grâce à une technologie de turbine adaptée à de très faibles chutes d'eau, l'installation a pu être installée en milieu urbain dans la communauté d'agglomérations de Grenoble.

Pour exploiter cette faible chute, il a fallu faire appel à une technologie nouvelle, la turbine à très faible flux (Very Low Head), conçue et assemblée par la PME française aveyronnaise MJ2 Technologies.

La machine, de 5 mètres de diamètre et d’un poids de 32 tonnes, est capable d'adapter sa vitesse au débit variable de très faibles chutes d'eau. Grâce à la compacité de la machine, quatre turbines ont été placées de front sur le lit du canal et permettent de développer une puissance de 2,2 MW, de quoi alimenter 5700 foyers environ. Sa vitesse maximum est de 50 tours par minute. Cette "lenteur" de rotation permet de limiter le bruit - environ 60 décibels, le niveau d'une conversation-, condition indispensable en milieu urbain. Par ailleurs, du fait de la lenteur de rotation des turbines, l'installation est ictyophile, c'est-à-dire que les poissons peuvent passer entre les pales sans danger pour leurs écailles. Dernière innovation : la centrale est entièrement autonome. Grâce à une autogestion informatique, elle adapte elle-même son turbinage selon les conditions hydrauliques.

L'enjeu pour EDF de la micro-hydraulique est de tirer le potentiel maximum des vallées où il est exploitant. Toutes les grandes installations hydrauliques ont été construites il y a longtemps, puis optimisées ces dernières années.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

L'Usine Nouvelle

Microlattice : le nouveau matériau qui ne manque pas d'air !
Lundi, 26/10/2015 - 00:10

L'aviation mondiale est toujours à la recherche de matériaux nouveaux, plus légers et plus résistants. Boeing s’en approche. En effet, c’est dans une courte vidéo que Boeing nous présente son matériau révolutionnaire, et c’est plutôt impressionnant : composé à 99,99 % d’air, ce matériau est suffisamment léger pour être posé sur une fleur de pissenlit sans faire plier celle-ci.

Nommé « microlattice », ce matériau est inspiré de nos propres os, dont la structure creuse leur confère une grande résistance. C'est ce qui a guidé les créateurs de la microlattice : ils l’ont fabriquée selon un modèle en croisillons, et on n’y trouve ainsi pas beaucoup de matière solide.

la microlattice a des propriétés de résistance à la compression tout aussi impressionnantes que sa légèreté. Selon Boeing, il suffirait d’enfermer un œuf dans une petite couche de microlattice pour qu’il soit capable de résister à une chute de 25 étages, le matériau absorbant le choc. Ces propriétés confèrent à la microlattice un intérêt énorme, et des applications sont déjà en cours de réflexion. Bien sûr, comme le matériau nous vient de Boeing, on pense tout de suite aux avions : un appareil utilisant la microlattice serait beaucoup plus léger que les actuels, sans altérer sa solidité. Le rêve pour la consommation de carburant.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CNET

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
L’aspirine bénéficie à presque tous les cancers digestifs
Jeudi, 29/10/2015 - 16:51

Selon une étude présentée par le Docteur Martine Frouws (Leiden, Pays-Bas) à l’occasion du Congrès européen de cancérologie (ECC 2015), tous les cancers gastro-intestinaux à l’exception de celui du pancréas (cancer du rectum, de l’œsophage, de l’estomac, des voies hépatiques, de l’intestin grêle et de l’anus) voient leur pronostic s’améliorer avec la prescription d’aspirine en post-diagnostic !

"En effet, à 5 ans, la survie globale des patients nouvellement diagnostiqués qui ont utilisé ensuite quotidiennement de l’aspirine à faible dose était de 75 % contre 42 % pour le groupe comparateur", analyse le Docteur Martine Frouws (Leiden, Pays-Bas) à l’occasion du Congrès européen de cancérologie (ECC 2015).

Pour arriver à cette conclusion, l’équipe néerlandaise a analysé de façon croisée deux bases de données : d’une part, celle qui contient les 13 715 patients diagnostiqués avec un cancer gastro-intestinal entre 1998 et 2011 ; et d’autre part, celle des prescriptions médicamenteuses dans le pays (base PHARMO). Dans cette population, 61,1 % des patients n’utilisaient pas du tout d’aspirine, 30,5 % en consommaient quotidiennement avant le diagnostic de cancer (en raison principalement de leur risque cardio-vasculaire) et 8,3 % se sont vu prescrire ce médicament dans les suites immédiates ou proches du diagnostic.

Les chercheurs ont comparé deux groupes : l’un constitué des patients qui n’avaient jamais pris d’aspirine associé à ceux qui en prenaient avant le diagnostic, et l’autre qui ne comprenait que des patients traités en post-diagnostic.

Globalement, les cancers coliques étaient les plus représentés dans la population des patients (42,8 %), suivis des cancers du rectum (25,4 %) et des cancers de l’oesophage (10,2 %). Le suivi moyen des patients s’est établi à 48,6 mois. Cinq ans après le diagnostic, 75 % des patients sous aspirine avaient survécu (soit 853 sur 1 138 patients) contre 42 % dans le groupe comparateur (5 282 sur 12 577 patients). Seuls les patients atteints de cancer du pancréas n’ont pas bénéficié du traitement par aspirine.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ESMO

Un métier stimulant permet de garder son cerveau en bonne forme
Jeudi, 29/10/2015 - 16:33

Dis-moi comment tu travailles, je te dirai comment tu vieilliras ? C'est en tout cas les conclusions d'une étude réalisée par des  chercheurs de l'université allemande de Leipzig, qui montre que la vie professionnelle peut protéger le cerveau des effets du temps.

Des tests cognitifs ont été menés pendant huit ans sur une cohorte de 1054 personnes, âgées de 75 ans et au-delà. L'expérience a révélé que les témoins qui avaient travaillé au cours de leur vie dans un environnement professionnel "riche" enregistraient des taux de déclin cognitif plus faibles que les autres.

Les chercheurs entendent par là des métiers qui sollicitent les fonctions cognitives, et surtout deux d'entre elles : "l'intelligence verbale" - le langage - et "les fonctions exécutives", comme le raisonnement, la logique ou la stratégie, qui aident à résoudre des situations complexes. "Les résultats suggèrent qu'une vie professionnelle riche en tâches qui stimulent l'intelligence verbale et les fonctions exécutives peut aider à maintenir un bon fonctionnement cognitif après 75 ans", concluent les auteurs. Paradoxalement, les conditions de travail actuelles décriées pour créer de plus en plus de fatigue cognitive - avec la multiplication des tâches, par exemple - pourraient aussi avoir "des effets positifs sur la santé".

L'impact du travail pourrait être plus important que l'éducation, déjà connue pour son rôle bénéfique sur le cerveau. Les scientifiques ne s'expliquent pas encore totalement comment s'opère la protection, mais ils évoquent l'hypothèse d'une "réserve cognitive" formée au cours de la vie, et qui serait alimentée entre autres par les tâches professionnelles les plus exigeantes mentalement. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Neurology

De l'influence des saisons sur nos gènes...
Jeudi, 29/10/2015 - 16:26

De nombreux problèmes de santé sont, à un degré divers, liés au temps qu'il fait. C'est par exemple le cas de l’arthrite, qui empire l’hiver – et les scientifiques pensent avoir enfin trouvé pourquoi. Le professeur John Todd de l’Université de Cambridge et son équipe ont étudié 22 000 gènes et découvert qu’un quart d’entre eux montrait des indications claires d’un changement de comportement selon les saisons.

Notre génétique semble se modifier après un cycle annuel afin de préparer notre corps pour la SUITE, selon les changements du temps. Par exemple, dans le climat britannique, qui change énormément tout au long de l’année, les gènes du système immunitaire sont plus actifs l’hiver.

En Islande, où la météo change moins drastiquement, les gènes changent moins, car les températures sont fraîches toute l’année. Près de l’Equateur, les gênes immunitaires sont très actifs durant les saisons pluvieuses, durant lesquelles les personnes ont plus de risques d’attraper des maladies comme la malaria.

Le Professeur Todd explique aussi que ces changements de comportements dans les gènes ont un effet négatif sur notre corps pendant qu’ils ont lieu. En effet, ils déclenchent une inflammation pour combattre les infections, mais une trop forte inflammation peut causer des maladies cardiaques, de l’arthrite, et des diabètes de type 1. Voilà pourquoi certains problèmes de santé se déclenchent à des degrés de gravité différents selon la période de l’année.

La raison pour laquelle ces transformations s’opèrent n’est toutefois pas entièrement claire : on pense que les gènes sont affectés par des facteurs environnementaux comme la température et la lumière.

Cette étude pourrait aider les médecins à traiter les patients plus efficacement durant l’hiver, en aidant à réduire les inflammations et repenser une bonne période pour les vaccins. Le Professeur Todd pense que certaines dates de vaccination, comme le vaccin contre la grippe qui a lieu durant l’automne, devraient être décalées en hiver lorsque nos gènes sont déjà en mode défense.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Diagnostic médical : la palpation du cerveau bientôt possible ?
Jeudi, 29/10/2015 - 16:20

En s’inspirant de la sismologie, des chercheurs de l’Inserm sous la direction de Stéfan Catheline (Unité Inserm 1032 « Applications des ultrasons à la thérapie ») viennent de mettre au point une méthode d’imagerie non invasive du cerveau par IRM qui donne les mêmes indications que la palpation physique. A terme, elle pourrait servir pour le diagnostic précoce des tumeurs cérébrales ou de la maladie d’Alzheimer.

De nombreuses pathologies impliquent des changements structurels des tissus qui se traduisent par une modification de leurs propriétés mécaniques telle l’élasticité. Grâce à la sensibilité de ses mains et à sa connaissance fine du corps, un médecin peut, par un examen dit de palpation, évaluer la taille et la dureté d’une tumeur, la présence de ganglions inflammés, ou encore la taille et la position d’un fœtus chez la femme enceinte par exemple.

Cette palpation est complétée ou remplacée par des techniques modernes qui  transmettent au médecin une indication de l’élasticité d’un tissu biologique. Elles reposent sur la génération et la détection d’ondes dont la vitesse de propagation à travers l’organisme diffère selon la dureté des organes (plus un tissu est dur, moins l’onde se propage vite et inversement).

Toutefois, cette méthode ne peut pas s’appliquer au cerveau qui, doublement protégé par la boite crânienne et le liquide céphalorachidien, est difficilement accessible aux ondes provenant de l’extérieur. Impossible donc de palper directement ou indirectement le cerveau, ce qui complique grandement le travail des neurochirurgiens. Par contre, ce dernier est le siège de vibrations naturelles créées par la pulsation du sang dans les artères et la circulation du liquide céphalorachidien. Il restait un défi de taille jusqu’alors non relevé : pouvoir capter ce champ complexe d’ondes de cisaillement naturelles et le traduire sur un écran informatique.

Mais ces chercheurs de l’Inserm ont réussi, via l’IRM, à détecter les ondes de cisaillement cérébrales naturelles en employant des techniques de calcul empruntées aux sismologues et connues sous le nom de « corrélation de bruit ». Ils ont ainsi pu dresser des images d’élasticité du cerveau.

"Cette nouvelle technique pourrait détecter les tumeurs et être utilisée pour éviter des biopsies cérébrales". Cette méthode de palpation du cerveau pourrait connaître d’autres domaines d’application comme l’analyse de l’évolution des processus neurodégénératifs, l’impact d’une lésion traumatique ou tumorale, la réponse à un traitement…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

Des bactéries pour lutter contre la sous-nutrition
Jeudi, 29/10/2015 - 16:11

Une équipe de chercheurs de l'Institut de génomique fonctionnelle de l'ENS de Lyon vient de mettre en évidence le rôle-clé de certaines bactéries de notre microbiote (flore intestinale). Celles-ci sont en effet capables de favoriser la croissance chez l'homme, même sous-alimenté. Ces bactéries commensales, dites lactobacilles, assimileraient mieux les nutriments grâce à une stimulation directe d'enzymes digestives.

C'est en utilisant un modèle de la drosophile, insecte dont le système génétique se rapproche du modèle humain, que les chercheurs lyonnais ont constaté que ces insectes, sous-nourris avec un régime pauvre en protéines, voient l'altération de leur croissance réduite, grâce à l'action protectrice de ces bactéries.

Mais, autre découverte très importante, cet effet protecteur est diminué ou supprimé lorsqu'il y a infection par d'autres bactéries pathogènes. Prochaine étape de ces recherches : concevoir et mettre au point des traitements composés de lactobacilles pour mieux lutter contre la sous-nutrition des enfants. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ENS-Lyon

Cell

Asthme : le rôle-clé du microbiote…
Mardi, 27/10/2015 - 17:32

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Colombie-Britannique, les nouveau-nés pourraient être protégés contre l'asthme tout au long de leur vie si leur flore intestinale acquiert certains types de bactéries avant trois mois.

L'asthme, qui a quadruplé dans la population depuis les années 1950, affecte jusqu'à 20 % des enfants dans les pays occidentaux. "Cette étude montre que quatre types de bactéries intestinales jouent un rôle dans la prévention de l'asthme mais seulement très tôt dans la vie, au moment de la formation du système immunitaire du nouveau-né", précise Brett Finlay, professeur de microbiologie à l'Université de Colombie-Britannique au Canada et l'un des principaux auteurs de cette étude.

Cette découverte ouvre la voie à la mise au point de traitements probiotiques préventifs pour les nouveau-nés pouvant les prémunir contre l'asthme, estiment les chercheurs. Elle pourrait également permettre de concevoir des tests pour prédire chez les jeunes enfants ceux qui ont le plus de risques de souffrir d'asthme.

Pour leurs recherches, les scientifiques ont analysé des prélèvements de matière fécale de 319 enfants. Les analyses de ces échantillons ont révélé une déficience de quatre types de bactéries intestinales chez des enfants de trois mois qui ont plus tard présenté de plus grands risques de souffrir d'asthme. La majorité des nourrissons acquièrent naturellement ces quatre souches de bactéries mais on ignore encore pourquoi d'autres ne le font pas.

Les chercheurs ont en revanche constaté moins de différences dans le taux de ces bactéries dans la flore intestinale chez les enfants âgés d'un an, ce qui indique que les trois premiers mois de la vie sont critiques pour le développement du système immunitaire. Les chercheurs ont pu confirmer ces observations avec des expériences sur des souris, découvrant que les rongeurs à qui ces quatre types de bactéries avaient été inoculées à la naissance avaient des symptômes nettement moins sévères d'asthme.

"Cette découverte pourrait nous donner de nouveaux moyens de prévenir cette maladie potentiellement mortelle pour un grand nombre d'enfants", estime le Docteur Stuart Turvey, un pédiatre spécialiste en immunologie à l'hôpital des enfants de Vancouver (Canada). "Ces travaux confortent l'hypothèse selon laquelle notre environnement est excessivement propre" détruisant des agents bactériens utiles, souligne le Docteur Turvey.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

Le café est aussi bon pour le cœur !
Mardi, 27/10/2015 - 14:31

On savait déjà depuis plusieurs annés qu'une consommation régulière de café pouvait réduire, chez certains sujets (il faut en effet tenir compte des prédispositions génétiques individuelles), le risque de certains cancers (vessie et foie notamment). Mais il semble que le café soit également en mesure de mieux nous protéger contre les maladies cardio-vasculaires. Début 2014, une très large méta-analyse a inclus 36 études de cohorte, 1,3 million de participants et 36.352 cas de MCV (maladie coronarienne, accident vasculaire cérébral (AVC), insuffisance cardiaque et mortalité cardiovasculaire).

Les auteurs de cette étude ont mis en lumière une relation inverse entre la consommation de café et le risque de maladie cardiaque. Ils ont montré que la consommation de café est sans risque à la fois pour les individus en bonne santé et pour ceux qui souffrent de maladies cardiovasculaires ou d’hypertension préexistantes.

Selon cette méta-analyse réalisée sur une population totale de 408 000 personnes, une consommation modérée de café est associée à une réduction significative du taux de maladie coronaire de 18 % chez les femmes et de 13 % chez les hommes. D’autres études ont suggéré que les patients souffrant de maladie coronaire pouvaient continuer à consommer leur dose habituelle de café. D’autre part, selon une étude suédoise, cet effet protecteur du café dans la maladie coronarienne serait dû aux composés antioxydants présents dans le café. Une autre analyse de cinq études incluant 6.522 cas d’insuffisance cardiaque sur 140.220 participants a montré une relation statistiquement significative entre café et insuffisance cardiaque.

Deux grandes analyses récentes sur de larges populations ont par ailleurs confirmé que la consommation régulière de café n’était pas associée à un risque d’hypertension. En revanche, la caféine seule a un effet hypertenseur. La différence entre café et caféine seule tient au fait que le café contient de nombreux polyphénols antioxydants, en particulier l’acide chlorogénique, qui ont des effets antihypertenseurs compensant les effets de la caféine.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medical Daily

Live Science

Medical Daily

Un risque accru d’allergie en cas d'exposition précoce à la pollution routière
Lundi, 26/10/2015 - 00:00

Le rôle de l'exposition à la pollution de l'air liée à la circulation (TRAP) est démontré dans l'exacerbation des phénomènes allergiques.

Une étude de cohorte canadienne a examiné l'association entre exposition à la pollution de l'air liée à la circulation et atopie chez les enfants de 1 an. La population étudiée comprend 2 477 enfants de la cohorte CHILD (Canadian Healthy Infant Longitudinal Development) recrutée entre 2008 et 2012 dans quatre villes canadiennes (Toronto, Vancouver, Edmonton et Winnipeg).

Des tests cutanés ont été pratiqués vers l’âge de 1 an à la recherche d’une sensibilisation pour les allergènes inhalés (Alternaria, Der p, Der f, chat, chien, blattes) et alimentaires (lait, œufs, arachide, soja). L'exposition à la pollution de l'air liée à la circulation a été évaluée par l'estimation des concentrations de dioxyde d'azote (NO2) à partir de modèles de régression spécifiques à la ville prenant en compte la mobilité résidentielle et la variabilité temporelle des concentrations ambiantes.

Les résultats montrent que 16 % des enfants à l'âge de 1 an sont sensibles à au moins un des 10 allergènes testés, 12,5 % à un allergène alimentaire et 5,5 % à un allergène inhalé. On note une forte disparité des taux d'incidence d'enfants atopiques en fonction du niveau de pollution automobile des villes : 23 % à Vancouver, 17 % à Toronto et Edmonton et seulement 9 % à Winnipeg. Il s'agit de la première étude qui démontre que l'exposition à la pollution de l'air liée à la circulation au cours de la première année de vie augmente le risque d'allergies chez le petit enfant.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EHP

Cancer du rein: une avancée majeure
Vendredi, 23/10/2015 - 14:40

Nivolumab et cabozantinib : retenez bien ces deux noms qui pourraient révolutionner le traitement des patients atteints d'un cancer avancé du rein. Ces molécules, évaluées dans deux essais cliniques indépendants, ont eu les honneurs de l'ouverture du Congrès européen de cancérologie (ECC), qui se tenait du 26 au 29 septembre à Vienne (Autriche).

Le cancer du rein est peu connu du grand public, et pourtant il touche près de 340 000 personnes dans le monde chaque année, dont plus de 11 000 en France. Détecté tôt, il se soigne plutôt bien : la survie à 5 ans atteint les 80 %. Malheureusement, dans un tiers des cas, le diagnostic est posé à un stade avancé, quand des métastases sont déjà présentes. Dans ce cas, les échecs de traitement sont nombreux, menaçant sérieusement la survie des patients.

Ce sont justement chez des patients en échec de traitement, que le nivolumab et le cabozantinib ont été testés, dans l'essai Checkmate 025 pour le premier et l'essai METEOR pour le second. Chaque protocole visait à comparer l'efficacité de ces deux molécules et celle du traitement standard, l'everolimus.

Après des résultats très remarqués au congrès de l'ASCO, dans le traitement du cancer du poumon et du mélanome, le nivolumab a de nouveau créé l'événement. Les résultats présentés par Padmanee Sharma, directrice de la plate-forme d'immunothérapie du MD Anderson Cancer Center (Etats-Unis), indique une amélioration significative du taux de survie globale, 25 mois contre 19 avec l'everolimus.

Une efficacité, qui a d'ailleurs amené les investigateurs à stopper l'essai clinique plus tôt que prévu, afin de proposer aux patients recevant le traitement standard de passer sous nivolumab.

Ces anti-PD1 n'agissent pas sur la tumeur mais permettent directement au système immunitaire de mieux combattre les cellules cancéreuses. De précédents travaux menés dans d'autres types de cancers avaient en effet montré des effets durables du traitement, même après l'arrêt de celui-ci.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

^ Haut
Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Le premier vélo électrique commercial à hydrogène est français
Jeudi, 29/10/2015 - 16:42

La société Pragma Industries, spécialiste des piles à hydrogène, vient de présenter le 1er octobre à Biarritz le premier modèle commercial au monde de vélo électrique à hydrogène. Baptisé Alpha, ce vélo révolutionnaire, contrairement aux vélos à assistance électrique actuels dont l’électricité provient généralement de batteries au lithium, est équipé d’une pile à combustible (à hydrogène) implantée dans son cadre. La réaction d’oxydation de l’hydrogène sur une électrode couplée à la réduction de l’oxygène sur une seconde électrode génère l’électricité fournissant l’aide au pédalage.

La pile à combustible embarquée peut contenir 34 grammes de dihydrogène (H2, communément appelé « hydrogène »), ce qui équivaut à 500 Wh électriques selon le concepteur. Précisons toutefois qu’une batterie tampon au lithium (pouvant emmagasiner 150 Wh), est également insérée dans le cadre d’Alpha. Rechargée à partir de la pile à combustible, elle permet d’apporter une plus grande puissance au vélo dans les côtes ou lors de fortes accélérations.

Au total, le vélo Alpha peut disposer de 650 Wh d’énergie, ce qui lui confère une autonomie comprise entre 100 et 130 km selon le poids du cycliste et les conditions environnantes (vent, topographie, etc.). C’est davantage que les vélos à assistance électrique actuels uniquement équipés de batteries au lithium (dont l'autonomie reste inférieure à 100 km). Le vecteur hydrogène possède en effet une grande densité énergétique par unité de masse. En revanche, sa densité énergétique volumique est très faible, ce qui nécessite de compresser plusieurs centaines de fois l’hydrogène embarqué.

Le réservoir sous pression d’Alpha permet à tout moment de connaître précisément la quantité restante d’hydrogène dans la pile à combustible (comme dans une bouteille de plongée sous-marine), et donc l’autonomie restant au vélo au kilomètre près. Cela constitue un avantage important par rapport aux vélos électriques traditionnels qui sont souvent critiqués pour l’imprécision de leurs jauges d’énergie.

Pragma Industries met par ailleurs en avant la rapidité de recharge d’Alpha : moins d’une minute selon le concepteur contre plusieurs heures dans le cas des vélos à assistance électrique classiques.

Dans un premier temps ce vélo est uniquement destiné à des professionnels disposant de flottes captives rattachées à une station de recharge. Pragma Industries a conclu un partenariat avec la société savoyarde Atawey qui fournira ces bornes de recharge d’hydrogène. La réduction de la taille et du coût de ces bornes est actuellement à l’étude afin de pouvoir en implanter un grand nombre dans le futur dans des zones proches de l’usager dans des espaces contraints (stations-service en centre-ville, commerces de proximité, etc.). 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CDE

Création du pôle de recherche : Lyon Polymer Science & Engineering
Mardi, 27/10/2015 - 14:01

Sept groupes industriels et deux laboratoires de recherche se sont regroupés le 28 septembre 2015 pour créer, à Lyon et Saint-Etienne, le pôle de recherche Lyon Polymer Science & Engineering.

Les groupes Arkema, Bluestar Silicones, Hutchinson, Nexans, Solvay, Toray et Total ont signé une convention de partenariats privilégiés avec le CNRS et les établissements, Université Claude Bernard Lyon 1, INSA de Lyon, Université Jean Monnet de Saint- Etienne, et CPE-Lyon de l’Université de Lyon pour la constitution d’un pôle de recherche s’appuyant sur l’expertise et les compétences scientifiques des Laboratoires de recherche Ingénierie des Matériaux Polymères (IMP), Chimie, Catalyse, Polymères et Procédés (C2P2) et également le Laboratoire des Polymères et Matériaux Avancés (LPMA, Solvay/CNRS).

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Université Lyon 1

^ Haut
VOTRE INSCRIPTION
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
PLUS D'INFOS
Suivez-nous sur Twitter
Rejoignez-nous sur Facebook
 http://www.rtflash.fr
back-to-top