|
|
|
|
|
NUMERO 680 |
|
|
|
|
|
|
|
Edition du 14 Décembre 2012
|
|
|
|
|
Edito
Les drones envahissent le monde !
Noyé dans une actualité chargée, l’événement est passé inaperçu mais il a pourtant une portée considérable : le 1er décembre a eu lieu à Istres, près de Marseille, le premier vol du drone de nouvelle génération « Neuron ».
Ce drone de combat (ou VICA pour Véhicule Inhabité de Combat Aérien) possède une haute furtivité et sa signature-radar serait de l’ordre de celle d’un oiseau ! Fruit d’une dizaine d’années de recherche et de coopération entre les six pays associés dans ce projet (France, Italie, Espagne, Suède, Grèce et Suisse), cet engin du futur, dont le maître d’œuvre est Dassault Aviation, marque le basculement des systèmes d’armes dans une nouvelle ère marquée par la présence combattante massive, voire dominante, des robots et engins automatiques.
Le « Neuron » n’a plus rien à voir avec les drones frêles et encore un peu artisanaux qui volaient dans les airs il y a une dizaine d’années. D’une longueur de neuf mètres, pour douze mètres d’envergure et un poids de sept tonnes, ce redoutable engin est capable d’atteindre une vitesse maximale de près de 1000 km/h et constitue une étape-clé vers la mise en service d'un drone européen de combat ou (et) de chasse polyvalent, prévue d’ici une quinzaine d’années.
A terme, bien que les militaires restent très discrets sur la question, le Neuron deviendra un véritable "système de combat aérien du futur" (SCAF). Dans un premier temps, sans doute à l’horizon 2030, ce drone européen restera cantonné dans des missions précises d’exploration et d’éventuelles destructions d’objectifs militaires ennemis.
Il devrait remplir cette mission avec une grande efficacité, grâce à sa rapidité, sa souplesse d’utilisation, sa furtivité et sa puissance de feu.
Mais dans un deuxième temps, plus lointain mais inéluctable, ces drones de combat seront également amenés à remplir des missions de défense aérienne, même si peu de responsables politiques ou miliaires évoquent aujourd’hui cette perspective délicate. A cet égard, le Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air a d’ailleurs récemment reconnu que « La question des rôles respectifs qui seront assignés aux avions de combat et aux drones armés est désormais posée ».
Rarement dans l’histoire militaire, une nouvelle arme aura changé aussi rapidement la donne stratégique et tactique. Il y a encore quelques jours, un haut responsable d'Al-Qaïda a été tué par un drone dans le nord-ouest du Pakistan. Il s’agit au moins du sixième dirigeant important de cette organisation terroriste, éliminé dans cette région par un drone américain depuis juin 2011.
Autre exemple de l’efficacité des drones dans la lutte difficile contre le terrorisme international : le 18 octobre dernier, l’état-major d’Al Qaïda au Yémen a été anéanti par un tir de drone américain. Depuis 2004, selon les médias américains, les drones militaires américains auraient effectué plus de 300 frappes et tué entre 2000 et 2500 personnes au Pakistan et en Afghanistan.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, l’armée américaine, en accord avec ses alliés pakistanais et afghans, utilise de plus en plus massivement ses multiples drones de combat pour lutter contre le terrorisme dans cette région du monde. A l’heure actuelle, selon la revue spécialisée The Military Balance, l’armée américaine et la CIA posséderaient plus de 7 500 drones de toute catégorie, contre 11 800 avions classiques.
Quelques jours avant le vol du Neuron, les Etats-Unis réussissaient pour leur part leur premier essai de catapultage, à partir d’un porte-avions, du nouveau drone furtif X-47B. Avec ce nouvel engin, la capacité de combat des drones franchit un nouveau cap puisque le X-47B, qui possède une autonomie de vol de quatre jours, peut emporter deux tonnes de bombes à plus de 2 000 km de distance !
Ce nouveau drone pourra à terme être ravitaillé en vol et frapper, à partir de porte-avions, des objectifs situés dans le monde entier. Son utilisation devrait être généralisée à partir de 2025. L’armée américaine, confrontée à la nécessité de réduire ses coûts de fonctionnement tout en améliorant son efficacité et sa souplesse, mise clairement sur le développement de ces nouvelles générations d’engins volants de combat inhabités (C’est leur appellation officielle) qui seront progressivement amenés à remplir toutes les missions militaires, y compris la défense aérienne.
Le X-47B peut voler à 40 000 pieds et à plus de 500 miles par heure (800km/h) et, comme le souligne le contre-amiral Bill Shannon, « Nous sommes fiers de développer le premier avion à réaction sans pilote devant décoller et apponter sur un pont d'envol. »
Les Etats-Unis ont également procédé, en avril 2011, au premier vol du nouveau drone de combat de Boeing, baptisé « Pantom Ray ». Ce drone furtif mesure plus de dix mètres de long et pèse près de dix sept tonnes. Capable de voler à 1 000 km/h à plus de 12 000 mètres d’altitude, c’est un engin polyvalent qui peut effectuer de nombreux types de missions, reconnaissance, surveillance et, bien entendu, destructions ciblées d’objectifs au sol.
Fait révélateur, l’armée de l’air américaine aurait formé en 2011 trois cent cinquante opérateurs de drone contre deux cent cinquante pilotes d'avion de combat. A terme, les Etats-Unis souhaitent être en mesure d’effectuer la totalité des missions d’intervention et de combat à l’aide de robots et de drones, même si elle tient à préciser que "les êtres humains impliqués dans ces missions garderont la possibilité de modifier le degré d'autonomie approprié selon les types de missions à effectuer et le déroulement de celles-ci sur le terrain".
Cette utilisation sans cesse élargie de drones de plus en plus autonomes et destructeurs entraîne non seulement une révolution stratégique mais pose de nouveaux et complexes problèmes éthiques et politiques qui peuvent remonter au plus haut sommet de l’Etat.
C’est ainsi qu’aux Etats-Unis, le Président Obama a évoqué, lors de la récente campagne pour les élections présidentielles, le débat moral que provoquent les frappes de plus en plus meurtrières des drones américains sur différents théâtres d’opération militaire dans le monde. Il a annoncé la définition prochaine d’un « code de bonne conduite » visant à encadrer les règles d'engagement militaire des drones. Le président américain a par ailleurs confirmé son intention de créer une nouvelle instance légale qui sera chargée de veiller à la bonne application sur le terrain de ces nouvelles règles juridiques et éthiques concernant l’utilisation des drones et robots de combat (Voir article).
Mais au-delà de l'enjeu militaire et stratégique, les drones représentent également, au niveau mondial, un enjeu technologique et industriel considérable. Le marché des drones atteindrait déjà près de cinq milliards d’euro en 2012 et il pourrait doubler d’ici dix ans.
Ce sont les Etats-Unis qui, sans surprise, dominent largement ce marché prometteur et l’armée américaine, qui représente plus de la moitié des commandes mondiales d’engins aériens inhabités, devrait dépenser environ 1,3 milliard d’euros en 2013 pour acquérir de nouveaux drones.
Face à cette hégémonie américaine, l’Europe peine à s’organiser. C’est pourquoi le premier vol réussi du drone européen « Neuron » constitue une étape importante vers une défense aérienne européenne intégrée qui pourrait voir le jour vers 2030. Autre avancée dans ce sens, la France et la Grande-Bretagne ont récemment signé un accord concernant le développement du mini-drone tactique Watchkeeper.
Mais à coté des drones géants de type Predator ou Neuron, un autre type de drone est en train de s’imposer sur les champs de bataille, les micro-drones. (Voir "Les micro-drones arrivent").
En 2011, la France a testé un micro-drone baptisé Spy Arrow en Afghanistan. Cet engin très compact ne pèse qu’un kilo et peut voler quelques minutes. Il entre dans le sac à dos d’un soldat et peut s’avérer très utile pour permettre à celui-ci d’observer sans risque ce qui se passe dans un rayon de quelques centaines mètres autour de lui.
L’armée américaine expérimente également ce nouveau type d’engins automatiques portables très légers destinés à seconder les fantassins (Voir article).
Mais l’armée américaine expérimente un autre concept de science-fiction : des insectes pilotés à distance. Ces "biodrones" encore plus petits, de la taille d’un insecte, pourraient faire leur apparition sur les zones d’intervention militaire et la DARPA finance des recherches qui ont déjà permis de montrer qu’il était possible de « télécommander » de manière précise certains insectes à l’aide d’un dispositif électronique alimenté par le mouvement des ailes de l’animal ! (Voir article)
Enfin, il faut également évoquer l’arrivée des drones dans les secteurs de la sécurité et de la surveillance. Le drone-hélicoptère taïwanais à six rotors « Hatchet concept » a, par exemple, été conçu pour pouvoir récupérer et évacuer des victimes localisées après une catastrophe. A l’aide d’un système d’équipements modulables, ce drone peut être très rapidement modifié en fonction des missions à remplir.
En France, les pompiers des Landes disposent à présent d’un drone spécialisé dans la surveillance et la prévention des incendies. Développé par une entreprise locale, Fly-n-Sense, ce mini-drone de seulement deux kilos peut voler jusqu'à 150 mètres d'altitude et transmettre en temps réel de précieuses informations sur la progression des incendies dans cette immense région boisée de plus de 6 300 km2. Avantage supplémentaire, son coût d’utilisation est plus de dix fois inférieur à celui d’un hélicoptère classique !
Dans d’autres régions, plusieurs SDIS réfléchissent à l’utilisation de drones pour mieux lutter contre les incendies en zone urbaine mais également pour rechercher des personnes disparues à l’aide de capteurs thermiques.
Mais les drones peuvent également être utilisés à des fins moins consensuelles et certains journalistes n’ont pas hésité à en utiliser pour pouvoir espionner et photographier à leur insu des personnalités. La baisse très rapide du coût de ces engins et l’amélioration de leurs performances vont rendre très vite accessible au grand public ce type d’engins (il est déjà possible d’acheter un drone « Parrot » à la FNAC pour moins de 300 euros) et l’on peut malheureusement craindre que tous les futurs possesseurs de ces petits engins ne soient pas animés des meilleurs intentions….
Face à cette évolution fulgurante de la technologie et à l’arrivée, dans tous les domaines d’activités, de drones de plus en petits et difficiles à repérer, nous devons, comme l’a fait avec courage le Président Obama, lancer un vaste débat démocratique pour mieux définir et encadrer l’utilisation de ces engins fascinants qui peuvent représenter un réel progrès, s’ils sont utilisés avec discernement et sous le contrôle de la Loi, mais peuvent également devenir des instruments redoutables dans de mauvaises mains ou, plus simplement, porter atteinte de manière intolérable à la vie privée de nos concitoyens.
René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
|
|
|
|
|
|
|
|
Matière |
|
|
Matière et Energie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L'Agence Américaine de Protection de l'Environnement (EPA) a fixé un objectif de production pour les biocarburants issus des algues de 3,7 milliards de litres par an d'ici 2022, soit environ 5 % des 79 milliards de litres prévus pour l'ensemble des biocarburants dont la production devrait atteindre 136 milliards de litres dans dix ans.
Une étude réalisée par l'Académie Nationale des Sciences révèle que les algues cultivées en eau douce restaient les seules utilisées pour la production de biocarburants. Mais la culture de ces algues en eau douce entraîne de nombreuses contraintes : forte consommation d'eau, de nutriments et de CO2, et luminosité intense notamment.
Mais ces obstacles pourraient bientôt être levés grâce à plusieurs équipes de recherche. Une étude réalisée par l'Université de San Diego vient, par exemple, de montrer qu'il est possible de produire de grande quantités de biocarburants à partir d'algues marines cultivées en eau salée. Ces travaux ont porté sur une espèce d'algue marine nommée Dunaliella tertiolecta qui possède la capacité de pouvoir transformer près de 40 % de son poids en huile et pousse très bien en milieu salé.
Ces travaux encourageants laissent entrevoir la possibilité, d'ici 5 à 10 ans, de produire de grande quantités de biocarburants d'excellente qualité énergétique à partir de variétés d'algues poussant dans l'eau salée. Selon Stephen Mayfield, professeur de biologie à l'Université de San Diego en Californie, près de 40 millions de km² de terres, qui ne sont plus utilisables pour les cultures classiques à cause de leur salinité trop forte, pourraient être reconverties en culture d'algues marines.
Enfin, cerise sur le gâteau, ces algues permettent non seulement la production industrielle de biocarburants mais également de produits dérivés à forte valeur ajoutée pour le secteur de l'élevage, de la chimie ou de la phamacie.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
Science Direct
Science
|
|
|
|
|
|
|
|
Des chercheurs américains de l'Université de Californie ont mis au point un "nez artificiel" inspiré de la truffe du chien. Ce "nez" qui a la taille d'un timbre-poste utilise vingt micro-canaux microfluidiques ; il est si sensible qu'il peut identifier la présence de nombreuses substances en analysant directement les molécules présentes dans l'air.
Cette technique permet d'atteindre une sensibilité parfois supérieure à celle des chiens et d'identifier la présence de molécules à une concentration très faible, de l'ordre d’une sur un milliard. La signature spectrale des molécules captées est ensuite amplifiée à l'aide de nanoparticules. Enfin, dans un troisième temps, un spectromètre laser analyse leur composition avec précision. Il ne reste plus alors qu'à comparer la structure obtenue avec celles contenues dans une immense base de données pour savoir exactement à quelle molécule on a affaire.
Développée à l'origine pour détecter la présence d'explosifs, cette technologie pourrait avoir une multitude d'applications dans de nombreux secteurs. Un tel outil, très sensible et très sélectif, pourrait être utilisé pour repérer d'infimes quantité de drogues, estimer l'état de conservation des aliments ou encore diagnostiquer très précocement certains cancers.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
Laboratory Equipment
UCSB
|
|
|
|
|
|
|
|
Des chercheurs allemands de l'Université de Bielefeld (Rhénanie du Nord-Westphalie) ont fait une découverte riche de potentialités : la micro-algue verte Chlamydomonas reinhardtii est capable de produire son énergie non seulement grâce à la photosynthèse, mais également à partir d'autres plantes.
Il s'agit d'une découverte très importante car, jusqu'à présent, il était admis que seuls les bactéries, les vers et les champignons pouvaient transformer la cellulose végétale en carbone pour leur croissance, alors que les plantes produisent leur énergie directement à partir de CO2, de l'eau et de la lumière, grâce au mécanisme de la photosynthèse.
En plaçant cette algue dans un milieu pauvre en carbone, les chercheurs ont eu la surprise de constater qu'elle parvenait à produire son énergie en utilisant la cellulose végétale des plantes avoisinantes. Pour effectuer ce processus, l'algue utilise des enzymes spécifiques, les cellulases, capables de dégrader la cellulose en composants sucrés. Ces molécules de sucres sont ensuite acheminées dans les cellules de l'algue et transformées en énergie, ce qui lui permet de poursuivre sa croissance.
Jamais un tel mécanisme n'avait encore été observé pour un végétal et le plus étonnant est qu'il semble bien que d'autres variétés d'algues soient également capables de tirer leur énergie d'autres plantes sans recourir à la photosynthèse.
Cette découverte pourrait à terme révolutionner la production d'énergie issue des déchets végétaux et organiques, comme certains biocarburants. En effet, pour l'instant, les cellulases utilisées sont obtenues à partir de champignons qui se nourrissent eux-mêmes de matière organique. Si ces recherches peuvent déboucher sur la production industrielle de cellulases à partir d'algues, la matière organique de base deviendrait quasiment gratuite puisque la croissance des algues n'a besoin que de l'eau et de la lumière.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
Nature
|
|
|
|
|
|
|
|
C'est une percée majeure dans le domaine stratégique de la chimie verte que vient d'annoncer le 6 décembre la jeune pousse Global Bioenergies. Cette jeune entreprise basée à Evry a en effet mis au point un nouveau procédé qui permet d'obtenir du butadiène sans recourir à la pétrochimie, directement à partir de végétaux. Le butadiène est l'un des composants majeurs du nylon, des plastiques et du caoutchouc synthétique.
Sa production représente dix millions de tonnes par an. Le caoutchouc synthétique est principalement employé pour les pneus, mais également dans des durites ou des ballons. Le butadiène entre également dans la composition des plastiques de haute performance.
La jeune pousse française basée à Evry a déjà mis au point en 2010 de l'isobutène de source végétale et a annoncé au mois d'octobre avoir également réussi à obtenir par la même voie du propylène, deux autres composants essentiels issus de la pétrochimie et indispensables à la fabrication d'une multitude de produits.
Global Bioenergies explore une nouvelle voie métabolique permettant la conversion biologique de ressources renouvelables en propylène, une des principales briques élémentaires de la pétrochimie.
Le propylène, principalement utilisé pour fabriquer du polypropylène, un plastique destiné à l’emballage et l’automobile, est la deuxième molécule la plus importante de la pétrochimie en volume et représente un marché de 60 milliards d'euros.
Comme il n'existe pas de voie métabolique de production du propylène par des micro-organismes, Global Bioenergies a exploré de nouvelles voies artificielles utilisant des processus enzymatiques et biochimiques innovants.
Comme le souligne Philippe Marlière, co-fondateur et président du conseil scientifique de Global Bioenergies, « Concevoir une telle voie et identifier expérimentalement un candidat enzymatique pour chacun des segments constitue l'un des grands défis scientifiques et technologiques de la biologie industrielle. »
Marc Delcourt, Président et fondateur de cette société, précise pour sa part, « Nous prévoyons de collaborer avec de grands industriels pour développer le procédé propylène à partir de nos actifs métaboliques actuels. J’entrevois un futur, encore lointain, où l’utilisation de végétaux sera un élément dominant dans la fabrication des voitures. »
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
Global Bioénergies
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Vivant |
|
|
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
On savait déjà que la prise régulière d'aspirine permettait une prévention du cancer du colon mais une nouvelle étude américaine, portant sur plus de 300 000 personnes et dirigée par Vikrant V. Sahasrabuddhe, de l’Institut national du cancer de Rockville au Maryland, vient de montrer que les personnes consommant fréquemment de l'aspirine réduisaient de 41 % leurs risques de développer un carcinome hépatocellulaire (un type de cancer du foie) et de 45 % leurs risques de décéder des suites d'une maladie chronique du foie.
D'autres AINS ont également été associés à une réduction de mortalité liée aux maladies chroniques du foie, mais il semble que seul l'aspirine permette de prévenir spécifiquement le cancer du foie. Si cet effet préventif est confirmé, "Elle pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour la chimioprévention du carcinome hépatocellulaire et des maladies hépatiques chroniques", selon les chercheurs.
« Nous avons à présent la preuve scientifique que la prise d’aspirine à long terme empêche le développement de plusieurs types de cancer » a déclaré, commentant cette étude, le Docteur Boris Pasche, oncologue à l’Université d'Alabama. Celui-ci souligne en outre que "La population à haut risque du cancer du foie pourrait bénéficier d’une telle prévention et notamment les personnes atteintes de cirrhose".
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
MedPage Today
|
|
|
|
|
|
|
|
Sera-t-il bientôt possible de coller sur des plaques d'athérome une colle biocompatible capable de résister à l’humidité et au flux sanguin ? Peut-être, si l'on en croit des recherches réalisées par des chercheurs du MIT et dirigées par le Professeur Christian Kastrup.
Ces travaux visent à mettre au point un matériau adhésif capable de protéger le vaisseau sanguin contre la force du courant artériel et de stabiliser le tissu malade sans le léser. La technique actuelle des stents à délivrance lente de molécules est certes relativement efficace mais présente un inconvénient majeur : ces stents exercent sur les parois des vaisseaux une importante force mécanique, ce qui est potentiellement un facteur favorisant la resténose (reformation du rétrécissement initial de l'artère) et la thrombose (caillot de sang qui se forme dans la veine ou l'artère).
Le défi de ces travaux consiste donc à mettre au point un revêtement qui soit directement applicable sur la paroi du vaisseau et qui garde évidemment dans le temps un fort pouvoir d'adhérence. Un tel matériau lèverait l'un des principaux obstacles à la délivrance de médicaments pour traiter des plaques d'athérome.
C'est en s'inspirant de la nature et plus précisément des propriétés extraordinaires du « catéchol », utilisé par les moules marines pour se coller sous l'eau sur des surfaces minérales ou métalliques, que ces chercheurs sont parvenus à concevoir un hydrogel au pouvoir adhésif très puissant. Ce gel peut rester attaché sur la paroi interne des vaisseaux et sur les plaques d' athérosclérose, avec une précision d'à peine un millimètre.
Des essais chez l'animal ont montré que ce gel pouvait recouvrir les plaques d'athérosclérose et libérer des molécules anti-inflammatoires. Les chercheurs ont alors pu constater une diminution du processus inflammatoire et une réduction du niveau de cytokines. Ce biogel pourrait, à terme, permettre de stabiliser des plaques susceptibles de se rompre.
Comme le souligne Christian Kastrup, "En s'inspirant de la capacité extraordinaire de la moule à s'accrocher à des objets, nous avons pu créer une substance adhésive particulièrement stable, en dépit du milieu très dynamique et du débit sanguin élevé".
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
PNAS
PNAS
|
|
|
|
|
|
|
|
On savait déjà, grâce à plusieurs études récentes, que le café avait un rôle bénéfique en matière de prévention de certains cancers. Il permet notamment de diminuer de 50 % les risques de cancer du foie et de 12 % les risques de cancer colorectal. Pour le cancer de la prostate, une étude publiée en 2012 montre que la consommation d'au moins 6 tasses de café par jour réduit de 18 % le risque de cancer de la prostate. Enfin, une étude américaine publiée en octobre 2011 montre que les femmes buvant plus de trois tasses de café par jour réduisent de 20 % leurs risques de développer un basaliome (ou épithélioma basacellulaire).
Or, une nouvelle étude commanditée par l'American Cancer Society vient de montrer que la consommation d'au moins quatre tasses de café caféiné par jour pouvait réduire de 49 % le risque de décès par cancer oro-pharyngé par rapport à une consommation occasionnelle (RR : 0,51, IC : 95 % de 0,40 à 0.64). L'effet protecteur s'accroît pour chaque tasse supplémentaire de café consommée quotidiennement et semble indépendant du sexe, du tabagisme ou de la consommation d'alcool.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont travaillé sur des données accumulées depuis 1982 sur 970 000 hommes et femmes en bonne santé au début de l'étude. Pendant les 25 ans qu'a duré l'étude, les chercheurs ont enregistré 868 décès liés au cancer oro-pharyngé.
Comme le souligne Janet Hildebrand qui a dirigé ces recherches, « Le café est l'une des boissons les plus consommées dans le monde, et contient une variété d'antioxydants, de polyphénols et autres composés biologiques actifs qui peuvent prévenir de manière très efficace l'apparition de certains cancers et leur action protectrice dans le cas des cancers de la bouche et du pharynx, difficiles à soigner, est du plus grand intérêt médical ».
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
American Journal of Epidemiology
|
|
|
|
|
|
|
|
Un traitement expérimental mis au point par des chercheurs de l'hôpital de Philadelphie et utilisant une forme désactivée du virus de Sida a permis de sauver une jeune Américaine de 7 ans, Emily Whitehead, atteinte depuis deux ans d'une leucémie lymphoblastique aiguë résistante à la chimiothérapie. L'enfant connaît une rémission complète depuis sept mois et ne présente plus aucune trace de la maladie.
Cette thérapie, baptisée CTL019, utilise un variant désactivé du virus HIV pour modifier génétiquement le système immunitaire des patients de façon à ce que les cellules, ainsi reprogrammées (lymphocytes T, ou cellules T), détruisent les cellules cancéreuses.
Les chercheurs ont donc modifié les lymphocytes T en leur ajoutant un nouveau gène produisant une protéine qui les conduit à attaquer les cellules malignes. C'est pour acheminer ce gène à l'intérieur des cellules T, que les chercheurs ont utilisé comme "vecteur" de transport un virus modifié et issu du VIH.
Mais comme le précise le docteur Stephan Grupp, "Les éléments du VIH qui peuvent provoquer une maladie sont retirés de ce virus-vecteur".
Sur les douze patients ayant bénéficié de ce traitement de pointe, neuf ont bien réagi au traitement qui entraîne cependant des effets secondaires importants.
Le Docteur Carl June, qui dirige ces recherches à l’université de Pennsylvanie, pense que ce type de traitement pourra, à terme, remplacer les greffes de moelle osseuse, intervention lourde et risquée pour le patient.
Cette nouvelle approche thérapeutique prometteuse pourrait par ailleurs être étendue et expérimentée sur de nombreux types de cancers : sein, prostate et pancréas notamment.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
The New York Times
CHOP
|
|
|
|
|
|
|
|
Une équipe de recherche dirigée par le Professeur Philippe Froguel du laboratoire Génomique et maladies métaboliques (CNRS/Université Lille 2/Institut Pasteur de Lille) a mis au point une méthode de calcul simple et fiable qui permet, en analysant des données recueillies à la naissance, d'évaluer le risque d'obésité ultérieure.
A partir d'informations simples provenant d'une cohorte de 4000 enfants finlandais nés en 1986 et suivis depuis la naissance, les chercheurs ont mis au point une formule mathématique permettant de prévoir le risque d'obésité future pour ces enfants, soit pendant l'enfance (à 7 ans), soit pendant l'adolescence (à 16 ans).
Cette formule a permis de repérer les 25 % de familles d'enfants finlandais, constituant à elles seules 80 % des enfants finlandais obèses de la cohorte, présentant le risque le plus élevé d'obésité (formule).
En France, on estime que 12 % des enfants de 5 ans sont en surpoids, dont 3 % sont obèses. Contrairement à certaines idées reçues, l'obésité de l'enfant débute souvent très tôt, vers trois ou quatre ans, et paraît liée à une très forte croissance au cours des premiers mois de vie. Le problème est qu'il est très difficile de lutter contre cette obésité de l'enfant quand elle est installée. C'est pourquoi il est si important de pouvoir prédire et prévenir cette obésité infantile.
Cette méthode de calcul pourrait permettre, pour un coût très modique, de concentrer les actions des professionnels de santé sur les enfants ayant les plus forts risques d'obésité. Ce test, qui prend en outre en compte les spécificités socio-culturelles de chaque pays, pourrait également permettre de développer des campagnes d'informations beaucoup plus efficaces car ciblées sur les populations à risque.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
PLOS ONE
|
|
|
|
|
|
|
|
L'autisme reste une affection neuro-developpementale complexe et déroutante dont la détection précoce est un enjeu médical majeur car elle permet la mise en oeuvre de stratégies thérapeutiques plus efficaces.
Dans cette perspective, des chercheurs de l’Université de Pittsburgh ont montré qu'il était possible, en analysant l'acoustique des cris du nourrisson à 6 mois, d'évaluer les risques de développement d'un trouble autistique plus tard, vers l'âge de trois ans.
À partir d'enregistrements vocaux et vidéo des cris de nourrissons, réalisés à l’âge de six mois, ces chercheurs ont procédé à des analyses comparatives de cris émis par des nourrissons à fort risque d’autisme et de cris de nourrissons à faible risque. Les bébés étaient classés "à risque" quand ils avaient un frère plus âgé présentant un trouble autistique confirmé.
L’analyse acoustique des cris des nourrissons à risque a montré la persistance de fréquences plus élevées et plus variables que chez les nourrissons à faible risque. Les chercheurs ont ensuite constaté que les enfants qui étaient diagnostiqués comme autistes vers trois ans présentaient majoritairement cette signature acoustique spécifique des bébés à risque.
Ces recherches montrent donc qu'il est possible d'envisager une détection fiable des risques d’autisme dès l’âge de 6 mois.
Comme le souligne le Professeur Stephen J. Sheinkopf, qui a dirigé cette étude, "Il devrait être possible, grâce à ces travaux, d'identifier les risques de troubles neurologiques, comme l'autisme, bien longtemps avant de pouvoir détecter les troubles du comportement qui correspondent à cette affection".
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
Wiley
|
|
|
|
|
|
|
|
Une équipe de recherche associant des chercheurs de l'Institut de Recherche médicale de Bellvitge (IDIBELL) et des physiciens de l'Instituto de Ciencias Fotónicas (ICFO) a mis au point une nouvelle technique pour détecter les métastases de cancer du sein. La méthode se base sur une analyse par spectroscopie Raman de la signature lipidique des cellules afin d'identifier les métastases.
La spectroscopie Raman a été découverte en 1928 par le physicien indien du même nom : Chandrasekhara Venkata Raman. Dans son principe, cette technique est assez simple ; elle repose sur l'éclairage par une lumière monochromatique (une seule couleur) de l’échantillon et sur l'analyse de la lumière diffusée.
La métastase se caractérise par la migration des cellules cancéreuses qui quittent la tumeur initiale et se disséminent dans le corps pour aller former de nouvelles tumeurs dans d'autres organes. En cancérologie, il est capital de pouvoir agir et traiter les tumeurs le plus tôt possible, avant l'apparition de ces métastases.
Or, on sait à présent que la structure lipidique de la membrane des cellules cancéreuses évolue en fonction du stade du cancer. D'où l'idée d'utiliser la spectroscopie Raman qui est basée sur l'interaction entre lumière et matière. Cette technique permet d'analyser de manière très fine la structure moléculaire de l'objet étudié et, appliquée au cancer, elle permet de repérer certaines cellules cancéreuses spécifiques responsables de l'apparition des métastases.
Cette technique d'analyse des cancers du sein devrait rapidement se généraliser et pourrait également être étendue à d'autres types de cancer. Cette avancée est un parfait exemple de la nécessité d'une coopération transdisciplinaire, associant biologie, génétique, physique et informatique, dans la recherche en cancérologie.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
IDIBELL
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
VOTRE INSCRIPTION |
|
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
|
|
|
|
|
|