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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 794
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 10 Avril 2015
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Des nanoparticules pour éviter un rejet de greffe de cornée
Matière
Production de gaz hydrogène directement à partir de l'énergie solaire
La révolution énergétique passera par le stockage thermique
Produire de l'électricité grâce à des turbines à CO2 supercritique
La nature fondamentalement duale de la lumière enfin observée !
Terre
Une pomme de terre qui résiste au sel
Climat : le CO2 accentue les sécheresses subtropicales
Vivant
Cancer du sein triple négatif : résultats positifs de phase 2 pour le masitinib
Des ultrasons contre la maladie d'Alzheimer
Une lentille liquide pour révéler les secrets des cellules
Cancer du sein : le risque augmente si un proche a un cancer de… la prostate !
La première réparation mondiale d'un cortex cérébral !
Le sport a un impact profond sur le cerveau
Une biopsie de la peau pour détecter les maladies d'Alzheimer et de Parkinson
Dépression : L'hypothèse d'une inflammation du cerveau
Edito
L'eau : moteur irremplaçable et universel de la vie



On sait que notre Planète, vieille de 4,5 milliards d’années, abrite la vie depuis au moins 3,8 milliards d’années. Lorsque les tout premiers organismes vivants sont apparus sur notre Planète, celle-ci avait une température de 40 à 85° et une atmosphère bien différente de celle d’aujourd’hui, composée essentiellement de méthane, d’ammoniac, de vapeur d’eau, de gaz carbonique et d’hydrogène sulfuré… Et pourtant, l’eau, apparue seulement 100 millions d’années après la formation de notre Planète, était déjà présente en abondance. Mais un mystère insondable demeure : comment, dans cet environnement tourmenté et dans cette « soupe primitive chaotique se sont constituées les premières molécules prébiotiques puis sont apparus les premiers organismes dotés de cette fabuleuse propriété que l’on appelle la vie.

Tout au long du XIXe siècle, les scientifiques ont progressivement découvert les composés chimiques nécessaires au passage d’une matière inerte à une matière vivante. Il s’agit des 22 acides aminés (sur une centaine) codés par le génome des organismes vivants et capables de réaliser la synthèse des protéines. En 1953, alors que James Watson et Francis Crick découvraient la structure en double hélice de l’ADN, le chimiste américain Stanley Miller réalisa à Chicago, pour sa thèse de doctorat, une expérience devenue légendaire : à partir d’une soupe primordiale composée d’eau, de méthane, d’ammoniac et d’hydrogène soumise à des arcs électriques simulant des éclairs dans l’atmosphère terrestre, il réussit à obtenir et à observer la formation de 13 des 22 acides aminés. Cette avancée scientifique majeure jeta un premier pont entre la chimie de l’inerte et celle du vivant. Mais cette première étape ne faisait que lever un minuscule coin du voile du mystère qui recouvre l’apparition de la vie sur Terre.

Comment, en effet, expliquer que les atomes se soient assemblés en structures de plus en plus complexes : molécules organiques, comme les acides aminés, nucléotides, acides nucléiques (ADN et ARN) pour permettre, enfin, la naissance des premiers organismes vivants ?

En février 2013, dans un article sur la structure interne de l'eau liquide, publié dans Nature Communications, T. D. Kühne et R. Z. Khaliullin ont publié une étude très intéressante portant sur la dynamique des liaisons hydrogènes de l'eau. Si ces chercheurs se sont intéressés à ce phénomène des liaisons hydrogènes, c’est parce qu’il permet de solubiliser de nombreuses substances chimiques et qu’il est impliqué dans les processus biologiques fondamentaux : la double hélice de l’ADN n’aurait pas sa structure spatiale si caractéristique sans ces liaisons hydrogènes et il est à présent établi scientifiquement que les propriétés tout à fait singulières de ces liaisons hydrogènes confèrent à la molécule d’eau un rôle-clé dans l’apparition de la vie (Voir Nature Communications).

Ces liaisons hydrogènes permettent en effet d’établir des liens durables et stables entre de nombreuses molécules qui confèrent également à l’eau des propriétés énergétiques tout à fait particulières. Ce sont notamment ces liaisons qui expliquent que l’énergie nécessaire pour élever de 1°C la température d’un gramme d’eau liquide est plus importante que pour les autres molécules organiques. Ce sont encore ces liaisons qui rendent l’eau très stable et font que l’eau est à l’état liquide à température ambiante, alors que des molécules similaires sont dans les mêmes conditions thermiques à l’état gazeux. Ce sont toujours ces liaisons hydrogènes qui font que, contrairement à la grande majorité des composants chimiques sur Terre pour lesquels l’état solide est plus dense que l’état liquide, on observe l’inverse pour l’eau, ce qui permet aux glaçons de flotter dans notre verre…

En combinant l’utilisation d’une méthode de simulation dynamique et d'un laser à impulsion permettant d'observer en temps réel les mouvements des atomes et des molécules, T. D. Kühne et R. Z. Khaliullin ont montré que les liaisons hydrogènes existantes entre les molécules d'eau n’étaient pas équivalentes et que l’une de ces liaisons avait une énergie deux fois plus forte que l'autre (une molécule d'eau peut établir jusqu'à quatre de ces liaisons hydrogènes). Cette hétérogénéité des liaisons hydrogènes est une découverte majeure qui pourrait permettre de mieux comprendre certains processus et mécanismes biologiques.

Mais une autre étude, très récente, du chercheur anglais John Sutherland (Voir Nature Chemistry) mérite également d’être soulignée. Il y a six ans, cet éminent scientifique était parvenu à produire, à partir de molécules très simples, deux des quatre types de ribonucléotides dont l'enchaînement forme les brins d'ARN. À présent, il vient de réussir dans ses dernières recherches à produire également une dizaine d'acides aminés, les briques élémentaires qui forment les protéines, par des procédés similaires.

Pour obtenir ce surprenant résultat, Sutherland a utilisé un mélange composé d’eau, de sulfure d'hydrogène (H2S) et de cyanure d'hydrogène (HCN), deux molécules qui étaient sans doute présentes dans l’atmosphère en grande quantité lorsque la vie est apparue sur Terre. En exposant ce mélange à un rayonnement UV, Sutherland a réussi à obtenir à la fois des acides aminés et des ribonucléotides. L’étude précise toutefois que ces réactions n’ont rien d’automatique et suppose des conditions physico-chimiques locales bien précises. Certaines de ces réactions ne peuvent s’effectuer par exemple que dans des flaques isolées les unes des autres mais il est très probable que ces conditions particulières ont bien été réunies localement sur Terre lorsque la vie est apparue.

Mais John Sutherland n’a pas seulement réussi à fabriquer les composants de base de l'ARN et des protéines: il a aussi identifié une troisième chaîne de réactions chimiques produisant un précurseur des lipides. Ces travaux remarquables pourraient permettre d’expliquer comment l'ARN a réussi à devenir fonctionnel en s’isolant de l’environnement dans une enveloppe cellulaire constituée de lipides. Sutherland pense que les lipides, les protéines et les ARN, trois des constituants fondamentaux et interdépendants de la vie pourraient s'être formés en même temps, à partir de précurseurs communs.

Mais dans ce fascinant puzzle de la genèse de la vie qui prend forme peu à peu, reste à élucider une autre étape essentielle : comment, en amont de ce processus qui va de la matière inerte à la vie, les atomes ont-ils pu s’assembler pour finir par former des structures complexes et pérennes qui sont devenues les premiers organismes vivants. En janvier 2014, une équipe de recherche internationale, dirigée par Andrew Griffiths, de l’Université de Strasbourg, a proposé une nouvelle explication fascinante qui pourrait permettre de mieux comprendre l’apparition du vivant (Voir Nature).

Selon ces travaux, l’énergie nécessaire à l’assemblage des premiers êtres vivants viendrait de l’eau elle-même. Ces chercheurs ont en effet montré, grâce à un remarquable dispositif expérimental utilisant la microfluidique, qu’en insérant dans une goutte d’eau deux molécules simples, il est possible d’obtenir la formation spontanée de molécules beaucoup plus complexe sans aucun apport d’énergie extérieure ! La source d’énergie mise en œuvre dans ce surprenant phénomène n’est autre en effet que la « tension de surface », une énergie connue depuis plus de deux siècles.

Concrètement, ces scientifiques ont provoqué le mélange, dans des microgouttelettes d’eau, de molécules d’aldéhydes et d’amines dans leur dispositif microfluidique et ont observé qu’en cassant ce mélange à l’aide d’un micro jet d’huile, on obtenait in fine la formation de molécules complexes d’imines (un composé organique caractérisé par une double liaison carbone-azote) en quantité 45 fois plus importante que ne le prédisait l’équilibre habituel de cette réaction chimique.

L’observation fine de cette surprenante réaction a montré que la structure de la paroi des gouttes d’eau joue un rôle crucial dans cette production inattendue de molécules complexes. Il semble en effet que les molécules d’eau constituant ces gouttes, faute de pouvoir se lier à des structures externes, concentrent toute leur énergie sur leurs homologues avec lesquels elles établissent des liaisons très fortes.

Ce processus crée une tension telle, sur l’ensemble de la surface de la goutte d’eau, que celle-ci devient dominante et parvient à attirer les atomes des molécules d’aldéhydes et d’amines. Fait remarquable, c’est bien la surface de la goutte et sa géométrie et non une différence de pression ou un échange avec l’huile qui provoquent la modification et l’amplification de cette réaction en forçant ces deux acides aminés à fusionner, à une fréquence bien plus grande qu’elles n’auraient dû le faire, pour former une molécule complexe.

Ce mécanisme remarquable par sa simplicité, son efficacité et son élégance expliquerait donc pourquoi, malgré un environnement thermodynamique initial défavorable aux réactions chimiques, ce saut décisif a pu s’effectuer et a provoqué, contre toute attente, l’agrégation de molécules organiques de plus en plus complexes qui ont fini par s’autorépliquer, ce qui marque la naissance du vivant.

Enfin, il y a quelques jours, une équipe internationale de recherche, regroupant notamment l’IBS1, le CEA, le CNRS et l’Institut Laue-Langevin, a mis en lumière le rôle de l’eau à l’échelle moléculaire. Ces scientifiques ont découvert que le mouvement des molécules d’eau à la surface des protéines jouait un rôle majeur pour rendre celles-ci dynamiques et donc fonctionnelles (Voir Nature Communications).

En se focalisant sur l’observation du mouvement des molécules d’eau à la surface des protéines, ces travaux ont montré que la température constituait un facteur majeur dans ce processus puisqu’elle détermine le mouvement des molécules d’eau et par voie de conséquence l’activité des protéines.

Grâce à des techniques de pointe qui permettent de visualiser les mouvements des molécules d’eau, les chercheurs ont pu établir qu’à une température inférieure à - 30°C elles possèdent un mouvement de rotation sur elles-mêmes, ce qui a pour effet de rendre les protéines inactives. En revanche, lorsque la température est supérieure à - 30°C, ces molécules d’eau continuent à tourner sur elles-mêmes mais commencent à exercer une diffusion translationnelle, ce qui provoque l’activité des protéines. Ces recherches montrent donc que ce sont bien les propriétés de diffusion de l’eau à la surface des protéines qui activent ces dernières.

Il est tout à fait passionnant de constater qu’en quelques mois plusieurs études scientifiques très solides ont montré de manière convergente que les processus initiaux ayant conduit à l’apparition de la vie sur Terre, mais également les mécanismes biologiques fondamentaux régissant le fonctionnement cellulaire, étaient liés de manière consubstantielle aux singulières propriétés physiques, chimiques et énergétiques de l’eau, tant au niveau atomique que moléculaire.

À l’échelle de l’Univers, quatre conditions au moins sont nécessaires pour que la vie, telle que nous la connaissons, puisse apparaître : de l’eau liquide, du carbone, une atmosphère et enfin une source d’énergie. On sait aujourd’hui que ces conditions sont très probablement réunies sur de nombreuses exoplanètes et une étude publiée il y a deux mois et réalisée par des chercheurs de l’Université nationale australienne estime, à partir d’une réévaluation du nombre total de planètes contenues dans la Voie lactée, que les planètes potentiellement habitables de notre galaxie ne se comptent pas par centaines de millions mais par centaines de milliards…

Cette potentialité du vivant dans l’Univers vient d’ailleurs d’être confirmée il y a deux jours avec la découverte, pour la première fois, autour de l’étoile MWC 480, située à 455 années-lumière de la Terre, de la présence de molécules organiques complexes d’acétonitrile (cyanure de méthyle, CH3CN), à des concentrations similaires à celles des comètes du système solaire... "L’étude des comètes et des astéroïdes montre que la nébuleuse solaire qui a engendré le Soleil et les planètes était riche en eau et en composants organiques complexes" note Karin Öberg, astronome et auteur principal de l’étude. "Nous avons maintenant des preuves que cette chimie existe ailleurs dans l’Univers" (Voir ESO).

Si l’on considère ce rôle fondamental de l’eau dans l’apparition et le fonctionnement du vivant, on comprend mieux pourquoi les grands mythes fondateurs des différentes civilisations ont toujours fait de l’eau un élément central et reposent sur l'idée d'un « océan primordial » d’où ont jailli la vie et l’homme. Plus que jamais, l’eau, substance essentielle et insaisissable du vivant, mérite son statut symbolique si particulier et reste pour l’homme un extraordinaire objet d’étude et de fascination.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des nanoparticules pour éviter un rejet de greffe de cornée
Vendredi, 10/04/2015 - 01:10

En France, on estime qu'environ une greffe de la cornée sur six conduit à un rejet. Une des difficultés tient au suivi du traitement par les patients après leur opération. Pour prévenir le rejet de greffe, ils doivent prendre pendant de longues périodes des immunosuppresseurs comme des stéroïdes. La lourdeur et la longueur de ce traitement font que les deux tiers des patients ne prennent pas leurs médicaments.

Les scientifiques du célèbre Centre Johns Hopkins, dirigés par Justin Hanes, ont donc cherché un moyen de prévenir les rejets en utilisant des nanoparticules biodégradables qui libèrent des médicaments après l’opération. Ils ont testé pendant deux mois sur des rats des nanoparticules d'acide poly-(lactide-co-glycolide), ou PLGA, d’une taille de 200 nm, et contenant un corticostéroïde de synthèse : le phosphate sodique de dexaméthasone (DSP).

Les nanoparticules ont délivré des doses de médicament pendant 15 jours in vitro et pendant au moins sept jours après leur administration chez des rats, ce qui a permis de prévenir des rejets de greffe pendant toute la durée de l’étude. 65 % du traitement est resté dans l’œil. Les rats ne montraient pas de signe de gonflement, présentaient moins de néovascularisations que ceux des autres groupes, et leur cornée restait claire. Ces travaux montrent donc que la libération contrôlée de corticostréroïdes de manière locale peut sensiblement réduire le taux de rejet de greffe de cornée.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Direct

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Matière
Matière et Energie
Production de gaz hydrogène directement à partir de l'énergie solaire
Jeudi, 09/04/2015 - 08:00

Des chercheurs du Laboratoire fédéral suisse d'essai des matériaux et de recherche (Empa) ont développé un nouveau type de cellule photoéletrochimique (PEC) reposant sur une imitation de l'oeil de mite, qui capte un maximum de lumière tout en ayant la capacité d’en réfléchir le moins possible.

La photoanode de cette cellule est constituée de sphérules composées de matériaux peu coûteux (oxyde de fer et oxyde de tungstène). Cette combinaison permet d'atteindre un niveau d’énergie suffisant pour permettre la scission de l'eau en dihydrogène et dioxygène.

Des essais expérimentaux ont été conduits en parallèle avec des simulations sur ordinateurs afin de valider l'efficacité de "capture de la lumière". Plus les sphérules sont petites, plus la quantité de lumière qui parvient sur l'oxyde de fer qui les recouvre est grande. Les prochains travaux se pencheront sur l'étude d'un montage avec plusieurs couches de sphérules superposées.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EES

La révolution énergétique passera par le stockage thermique
Mercredi, 08/04/2015 - 17:13

A l'occasion du salon du stockage de l'énergie 2015 qui s'est tenu du 09 au 11 mars à Düsseldorf (Rhénanie du Nord-Westphalie), l'Institut Fraunhofer pour les technologies de l'environnement, de la sécurité et de l'énergie (UMSICHT) de Oberhausen a présenté, dans le cadre du projet commun de recherche "Stockage urbain hybride", des concepts et technologies qui démontrent comment une ville peut agir comme un réservoir pour l'énergie excédentaire.

Dans le futur mix énergétique, les technologies de stockage de l'énergie vont jouer un rôle tout aussi important que les énergies renouvelables. La maîtrise du stockage de l'énergie est particulièrement importante pour valoriser les énergies alternatives, telles que l'éolien ou le solaire, sûres et renouvelables, mais intermittentes. Le stockage consiste à constituer un stock d'énergie potentielle à partir de flux dont l'usage ne sera pas immédiat. L'objectif est de pouvoir en disposer d'une réserve, lorsque la demande est plus importante.

Selon les chercheurs allemands, il est possible de stocker l'électricité d'une manière décentralisée, par exemple dans les villes. L'équipe Fraunhofer a développé des concepts et technologies pour le stockage de l'énergie dans le réseau local, directement chez les consommateurs : des accumulateurs électriques ou de chaleur à basse température (dits accumulateur LowEx) peuvent être utilisés en combinaison avec des pompes à chaleur.

Les scientifiques du Fraunhofer ont également présenté un accumulateur LowEx à haute densité qui utilise un fluide caloriporteur à base d'eau et de paraffine qui peut stocker de l'énergie thermique sur une longue période et sans perte importante. Ces accumulateurs LowEx peuvent non seulement augmenter la capacité des dispositifs de stockage existants, mais aussi augmenter la capacité de transport des réseaux de chaleur et flexibiliser les périodes de fonctionnement des installations.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Fraunhofer

Produire de l'électricité grâce à des turbines à CO2 supercritique
Mercredi, 08/04/2015 - 17:01

Les centrales électriques reposent toujours sur l'utilisation de la vapeur d'eau pour faire tourner des turbines. Les améliorations apportées au fil du temps par les constructeurs ont atteint des limites de rendement et la recherche de gains supplémentaires même faibles engendrerait des coûts prohibitifs. Une des pistes pour développer des centrales significativement plus efficientes serait d'utiliser du CO2 à l'état supercritique (CO2-S).

L'état supercritique est atteint au-dessus d'un certain couple de pression et de température. Pour le CO2, lorsque la pression dépasse 73 atmosphères et la température 31 degrés, le fluide présente des propriétés intermédiaire entre l'état gazeux et liquide.

La densité du CO2 supercritique est environ double de celle de la vapeur d'eau, ce qui lui confère une haute densité énergétique. Le CO2-S est plus facile à comprimer que la vapeur d'eau et permet d'extraire l'énergie de la turbine à plus haute température. D'après les chercheurs du NETL (National Energy Technology Laboratory à Pittsburgh), à puissance égale les dimensions de la turbine pourraient être réduites d'un facteur 10 avec un gain très important sur son coût.

Les chercheurs du NETL estiment qu'une turbine CO2-S de 4 étages, d'un diamètre de 10 cm et d'une longueur de 1,20 m, pourrait alimenter en électricité l'équivalent de mille logements. Une centrale de démonstration de 10 MW est en cours de développement. Dans ce projet, la centrale utiliserait un cycle de Brayton et fonctionnerait en circuit fermé. Le but étant de valider ce cycle et la turbomachine qui l'accompagne dans l'optique d'une application à l'industrie du solaire à concentration.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

World Industrial Reporter

La nature fondamentalement duale de la lumière enfin observée !
Lundi, 06/04/2015 - 08:50

Qu'est-ce que la lumière ? La question est ouverte depuis la célèbre et géniale expérience de Thomas Young en 1802 qui a montré que la lumière se comportait à la fois comme une onde et comme une particule, selon qu'on la fait passer au travers d'une seule mince fente ou de deux…

Mais il restait à pouvoir véritablement observer cette dualité étrange. C'est l'exploit que vient de réussir une équipe internationale associant des scientifiques de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL, Suisse), qui ont pu capturer pour la première fois une image de la lumière se manifestant simultanément sous forme d'onde et de particule.

Ces chercheurs ont conçu une expérience permettant d'immortaliser sur image cette dualité. Pour ce faire, ils ont utilisé une impulsion laser qui est envoyée sur un minuscule nano-fil métallique. Le laser ajoute de l’énergie aux particules chargées dans le nano-fil, ce qui les fait vibrer. La lumière voyage le long du minuscule fil dans deux directions possibles. Lorsque les ondes voyageant dans des directions opposées se rencontrent, elles forment une nouvelle onde, qui paraît rester immobile. Cette onde stationnaire devient une source de lumière et rayonne le long du fil.

A ce stade de l'expérience, les scientifiques ont alors envoyé un flux d’électrons à proximité du nano-fil, en les utilisant pour photographier l’onde de lumière stationnaire. En utilisant un microscope ultrarapide pour photographier l’endroit où ce changement de vitesse avait lieu, les scientifiques ont alors pu visualiser l’onde stationnaire, qui signe la nature ondulatoire de la lumière.

Mais lorsque les électrons passent à proximité de l’onde stationnaire, ils rencontrent les particules de lumière, les photons, ce qui modifie leur vitesse. Ce changement de vitesse apparaît comme un échange de "paquets" d’énergie (quanta) entre les électrons et montre ainsi que la lumière se comporte également comme une particule.

"Cette expérience démontre pour la toute première fois que l’on peut filmer directement la mécanique quantique - et sa nature paradoxale", explique Fabrizio Carbone, qui a dirigé l'étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Une pomme de terre qui résiste au sel
Vendredi, 10/04/2015 - 01:05

Selon la FAO (organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), la salinisation des sols réduirait chaque année les superficies irriguées de 1 à 2 % dans le monde. Ce phénomène s'explique par l'érosion des roches et des sols, qui se déversent dans les fleuves, servant ensuite à irriguer les cultures. L'eau, chargée en sel, s'infiltre alors sous les plantations. Le sel s'agglutine autour des racines qui ne parviennent plus alors à absorber l'eau.

Pour essayer de surmonter ce problème considérable à l'échelle mondiale, des chercheurs hollandais, Arjen de Vos et Marc van Rijsselberghe, sont parvenus, après de nombreux essais de culture sur une île marécageuse du nord des Pays-Bas, à identifier une variété de pommes de terre qui se développe dans une eau salée, avec un taux de salinité de 20 %, un niveau auquel on pensait toute pousse impossible.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Guardian

Climat : le CO2 accentue les sécheresses subtropicales
Mercredi, 08/04/2015 - 17:07

Une étude réalisée par des chercheurs de l'Univesité d'Austin (Texas) et dirigée par William K. M. Laua et Kyu-Myong Kimb, a montré que la hausse du dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère pourrait multiplier les sécheresses extrêmes dans les régions tropicales et subtropicales.

Selon ces travaux, la hausse du taux de gaz carbonique dans l'air agirait sur une zone de circulation atmosphérique appelée cellules de Hadley et localisée entre l'Equateur et les latitudes 30° N et 30° S. Associées aux alizés qui prévalent sous les tropiques, les cellules de Hadley sont connues pour influer sur la répartition des précipitations, sur les nuages et sur l'humidité relative au niveau d'une bande couvrant la moitié de la surface de la Terre.

Il a été montré qu'au cours de ces dernières années, les cellules de Hadley se sont renforcées et élargies de part et d'autre de l'Equateur vers les Pôles, ce qui a eu pour effet l'augmentation des précipitations dans les régions équatoriales et de sécheresses dans les régions subtropicales.

Jusqu'à présent, les recherches climatiques prédisaient un affaiblissement des cellules de Hadley en réponse à la perturbation climatique mondiale. Aussi, leur intensification de ces dernières décennies était-elle attribuée à la variabilité naturelle et décennale du climat.

Mais cette étude scientifique démontre pour la première fois le contraire : la circulation atmosphérique des cellules de Hadley s'est accentuée à mesure que le climat s'est réchauffé.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cancer du sein triple négatif : résultats positifs de phase 2 pour le masitinib
Vendredi, 10/04/2015 - 01:15

A l'occasion du Congrès Annuel 2015 de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), AB Science, société pharmaceutique spécialisée dans le développement d’inhibiteurs de protéines kinases (IPK), a annoncé des résultats encourageants à l'issue d’une étude clinique de phase 2 pour le masitinib, chez les patientes atteints du redoutable cancer du sein triple négatif.

Dans le groupe de patients recevant du masitinib en combinaison avec la carboplatine et la gemcitabine, 37 % des patients recrutés étaient en première ligne de traitement, 16 % étaient en seconde ligne de traitement et 47 % étaient en troisième ligne de traitement ou plus. Dans l’ensemble de la cohorte, la médiane de survie globale était de 10,2 mois et la médiane de survie sans progression était de 4,7 mois.

L’efficacité du masitinib en combinaison avec la carboplatine et la gemcitabine se compare favorablement aux résultats publiés de la carboplatine en association avec la gemcitabine dans le traitement du cancer du sein triple négatif1, faisant état d’une médiane de survie de 7,7 mois et d’un taux de réponse de 32 %.

« Les résultats d’efficacité de l’étude de phase 2 du masitinib en combinaison avec la carboplatine et la gemcitabine dans le traitement du cancer du sein triple négatif avancé sont assez encourageants », a affirmé le Professeur Mario Campone de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, à Nantes, France, qui a dirigé cette étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AB Science

Des ultrasons contre la maladie d'Alzheimer
Jeudi, 09/04/2015 - 08:20

Des chercheurs de l'Institut du cerveau de l'Université du Queensland en Australie, dirigés par Jürgen Götz, ont montré qu'il était possible d'éliminer, à l'aide d'ultrasons, des plaques de protéines responsables de la maladie d'Alzheimer chez des souris.

Les ultrasons, déjà utilisés dans l'échographie, stimulent dans ce cas certaines cellules du système immunitaire dans le cerveau pour qu'elles ingèrent les plaques de protéines bêta-amyloïdes. Le traitementde la maladie d'Alzheimer et de nombreuses autres affections cérébrales reste difficile, notamment en raison de la barrière hématoencéphalique qui protège le cerveau contre les infections, mais bloque aussi l'entrée des médicaments.

Pour surmonter cet obstacle, les chercheurs ont utilisé des ultrasons et injecté des microbulles dans le sang. Celles-ci vibrent sous l'effet de ces ondes sonores à haute énergie, permettant d'ouvrir brièvement cette barrière protectrice du cerveau. Il devient alors possible d'augmenter le nombre de cellules du système immunitaire pouvant atteindre les tissus cérébraux, et le cas échéant d'acheminer des médicaments.

Les premiers essais sur la souris ont montré que les plaques d'amyloïde avaient disparu chez 75 % des rongeurs, sans endommager leur tissu cérébral, précise Jürgen Götz.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

Une lentille liquide pour révéler les secrets des cellules
Jeudi, 09/04/2015 - 08:10

Des chercheurs italiens en microscopie de super-résolution de l'Institut Italien de Technologies ont conçu une lentille liquide conçue pour "sonder" l'espace tridimensionnel du tissu biologique. Cette nouvelle lentille liquide - fabriquée à partir d'une huile de silicone spéciale - permet l'étude fine des tissus biologiques en tenant compte de l'évolution des molécules, y compris des transformations d'une durée de quelques millisecondes. Cette lentille liquide est capable de déplacer son focus de 140.000 à un million de fois par seconde.

Grâce à ce nouvel outil, il sera possible d'observer directement la naissance et l'évolution d'une tumeur ou d'une dégénérescence du tissu cérébral, en enregistrant les principaux aspects sur lesquels intervenir ultérieurement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

IIT

Cancer du sein : le risque augmente si un proche a un cancer de… la prostate !
Mardi, 07/04/2015 - 07:10

Le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme, avec 48 000 nouveaux cas par an dans notre Pays. Parmi les facteurs de risques identifiés, on connaissait déjà la prédisposition familiale mais, selon une étude réalisée par des chercheurs américains de la Wayne State University de Detroit, le fait d'avoir un parent du premier degré atteint d'un cancer de la prostate constituerait un facteur de risque supplémentaire d'avoir un cancer du sein chez la femme.

Pour parvenir à cette conclusion étonnante, les chercheurs ont étudié plus de 78 000 femmes en bonne santé participant à un programme d’observation entre 1993 et 1998. Durant le suivi, 3 506 femmes ont eu un cancer du sein. Les scientifiques ont découvert que le cancer de la prostate chez un proche du premier degré augmentait de 14 % le risque de cancer du sein. Ce risque augmentait de 78 % si le cancer du sein avait été dépisté après 50 ans…

« L’augmentation du risque de cancer du sein associée à des antécédents familiaux de cancer de la prostate est modeste ; cependant, les femmes ayant des antécédents de cancer du sein et de la prostate parmi leurs parents au premier degré ont presque deux fois plus de risque de développer un cancer du sein », souligne le Docteur Jennifer Beebe-Dimmer, auteur principal de l’étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Toronto Sun

La première réparation mondiale d'un cortex cérébral !
Mardi, 07/04/2015 - 07:05

Une équipe de recherche franco-belge dirigée par le Professeur Afsaneh Gaillard, et associant l'Université de Poitiers et l’Institut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire de Bruxelles, a réussi à réparer le cortex cérébral d'une souris adulte grâce à une greffe des neurones dérivés de cellules-souches embryonnaires. Il s'agit d'un nouveau pas majeur dans le domaine des thérapies cellulaires car c'est la première fois que l'utilisation de cellules-souches permet de rétablir les circuits corticaux lésés chez la souris adulte.

Le cortex cérébral est l'une des structures les plus complexes de notre cerveau. Il est composé d’une centaine de types de neurones organisés en 6 couches et comporte plusieurs aires distinctes, notamment les aires sensorielles comme le cortex visuel, auditif et les aires motrices comme le cortex somatosensoriel.

Le principal défi des scientifiques a été d'obtenir des neurones corticaux correspondant aux aires appropriées afin de rétablir de façon spécifique les voies corticales lésées.

Les chercheurs soulignent toutefois que "Cette approche n’est encore qu’expérimentale, puisqu'elle a été uniquement réalisée chez la souris de laboratoire". Ces travaux ouvrent néanmoins de nouvelles voies d'approche de réparation du cerveau endommagé, notamment après des accidents vasculaires ou traumatismes cérébraux", expliquent-ils.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medical Xpress

Le sport a un impact profond sur le cerveau
Mardi, 07/04/2015 - 07:00

Des chercheurs de l’Université de Jyvaskyla (Finlande) ont montré, en travaillant sur de vrais jumeaux, que l’exercice physique modifie le corps, mais aussi le cerveau en profondeur.

Ces scientifiques ont recruté 20 jumeaux monozygotes qui ont pratiqué les mêmes sports pendant l’enfance, mais dont les habitudes ont changé à l’âge adulte. Comme ils partagent le même ADN, et grandissent généralement dans le même environnement, ils peuvent fournir la preuve que l’exercice physique influence la santé.

Ces jumeaux monozygotes ont été reçus dans un laboratoire. Leur capacité d’endurance a été mesurée, de même que la répartition graisses/muscles de leur corps et leur tolérance à l’insuline. Leur cerveau a également été scanné.

Ces recherches ont montré que les jumeaux sédentaires sont moins endurants à l’effort et ont plus de masse grasse. Ils présentent également des signes de résistance à l’insuline, ce qui augmente le risque de troubles métaboliques, notamment de diabète de type 2. Mais ces travaux ont également montré des divergences en matière cérébrale. Les jumeaux sportifs possèdent en effet davantage de matière grise, cette différence étant particulièrement marquée dans les zones impliquées dans la motricité et la coordination.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medicine & Science in Sports and Exercise

Une biopsie de la peau pour détecter les maladies d'Alzheimer et de Parkinson
Lundi, 06/04/2015 - 08:40

Dans quelques années, il sera peut-être possible de confirmer le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson à l'aide d'une simple biopsie de peau. C'est en tout cas la voie de recherche explorée par l'équipe de l’Université San Luis Potosi de Mexico (Mexique) dans une étude qui sera présentée le 22 avril 2015, au cours du Congrès de l’American Academy of Neurology à Washington (Etats-Unis).

En analysant la peau de sujets souffrant de maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer et autres démences), les chercheurs ont en effet découvert qu’elle présentait des anomalies et qu'on pouvait notamment y détecter la présence de certaines substances indiquant la présence d'une maladie d'Alzheimer ou d'une maladie de Parkinson, comme la protéine Tau-P et une forme anormale de l’alpha synucléine, une autre protéine que l’on trouve abondamment dans le cerveau humain.

Cette étude a pu montrer une présence plus élevée de Tau-P dans la peau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et de Parkinson et a également confirmé que les patients atteints de la maladie de Parkinson avaient bien une présence plus importante d’Alpha-synucléine dans leur peau, comparé aux patients sains.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medscape

Dépression : L'hypothèse d'une inflammation du cerveau
Lundi, 06/04/2015 - 08:30

La dépression serait-elle provoquée  par une inflammation du cerveau ? Cette  piste repose sur certaines observations : l’activation du système immunitaire provoque des comportements (humeur morose, anorexie et perte de poids, etc.) présents également dans la dépression sévère. Par ailleurs, on trouve des marqueurs sanguins de l’inflammation durant la dépression et certaines maladies inflammatoires sont associées à de forts taux de dépression.

Cette fois, les chercheurs du Centre pour addiction et santé mentale (CAMH) de Toronto (Canada), ont travaillé sur un marqueur particulier : les protéines de translocation (TSPO VT), qui sont produites en quantité lorsque le système immunitaire du cerveau est activé. Ils ont ainsi pu montrer que la concentration de ce marqueur est en moyenne 30 % plus élevée chez les personnes dépressives. Selon Jeffrey Meyer, qui dirige ces travaux : « Ces travaux ouvrent une nouvelle cible thérapeutique qui pourrait prendre la forme d'un traitement qui inverserait le mécanisme immunitaire du cerveau ou l'utiliserait pour booster le processus de réparation et ainsi réduire les symptômes ».

Si ces recherches confirment que des mécanismes inflammatoires sont associés au développement de la maladie, l'utilisation d'agents anti-inflammatoires pourrait représenter une nouvelle approche thérapeutique, bien qu'il reste à identifier plus clairement l’origine de cette inflammation. Ces recherches représentent donc un réel espoir pour le tiers des patients dépressifs qui résistent encore aux traitements actuels de la dépression.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medical Daily

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