RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 491
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 16 Octobre 2008
Recommander  |  Désinscription  |  Lire en ligne
Egalement dans ce numéro
TIC
Les objets communicants deviennent une réalité pour le grand public
Plus de 4 milliards d'abonnés au téléphone mobile d'ici fin 2008
Orange propose un disque dur multimédia accessible à distance
Avenir
Des robots androïdes de plus en plus humanoïdes
Matière
Ouverture de la première centrale à "suiveurs solaires"
Le développement des énergies renouvelables nécessitera 45.000 milliards de dollars d'ici 2050
Les Japonais disposeront en 2009 d'un éthanol à base de riz
Terre
Bilan carbone amélioré, baisse des dépenses de santé
De nombreux obstacles freinent le potentiel éolien en France
Vivant
Découverte d'une cause génétique majeure du cancer colorectal
Lien génétique entre obésité et le risque de cancer du colon
Le sport diminue les risques de cancer du sein
Pourquoi les cellules cancéreuses se divisent-elles de manière incontrôlée ?
Des globules rouges humains produits par des cellules souches embryonnaires
Mangez du poisson, c'est bon pour la tête !
Des cellules reprogrammées contre le diabète
Alzheimer : la prévention par le régime méditerranéen
Du cortex cérébral a été fabriqué in vitro à partir de cellules souches
La schizophrénie liée à un problème de maturation cérébrale
Edito
Le cerveau commence à dévoiler ses secrets



Pour la première fois, un chercheur français, Jean-Claude Dreher du Centre de neuroscience cognitive (CNRS/Université Lyon 1), en collaboration avec une équipe américaine du National Institute of Mental Health (Bethesda, Maryland), vient de montrer, chez des humains, comment l'activité d'un messager chimique clef, la dopamine, affecte des circuits neuronaux vitaux impliqués dans les "circuits de la récompense » (motivation, apprentissage). Ils ont également démontré comment cette activité change lors du vieillissement. Ces résultats cruciaux pourraient bien, à long terme, mener à des stratégies thérapeutiques pour des maladies liées à un vieillissement anormal du cerveau, comme celle d'Alzheimer.

Outre Rhin, des chercheurs de l'Institut Max Planck de neurobiologie et de l'Université de la Ruhr-Bochum viennent de prouver que les cellules nerveuses du cerveau adulte ne recevant plus d'informations de la part de leurs neurones voisins sont capables de tisser de nouveaux contacts avec d'autres neurones. Le cerveau humain contient environ 100 milliards de cellules nerveuses, chacune d'entre elles possédant 10.000 à 20.000 contacts avec des neurones voisins. Ce réseau permet notamment de recevoir et de traiter les informations sensorielles. Or, si des informations provenant d'un des organes sensitifs manquent, comme c'est le cas par exemple lorsque la rétine d'un oeil est endommagée, les cellules nerveuses liées à la zone touchée ne reçoivent plus d'informations.

Les scientifiques ont pu montrer que, dans ce type de traumatisme, ces cellules restructurent leur réseau. Quelques jours après une lésion de la rétine, ces neurones développent des prolongements trois fois plus vite que les neurones voisins n'étant pas directement concernés par le dommage. Ces prolongements permettent de trouver et d'identifier les cellules voisines adéquates pour l'échange de données.

Si la capacité d'adaptation de jeunes cerveaux était déjà connue, "une réorganisation à une telle échelle dans un cerveau adulte" est surprenante, déclare Tara Keck de l'Institut Max Planck de neurobiologie. Cette restructuration permet de compenser en partie les dégâts occasionnés. Cette capacité d'adaptation permet d'envisager de nouvelles approches dans le cadre de blessures d'un organe des sens.

D'autres chercheurs de l'Institut Max Planck de neurobiologie de Martinsried, près de Munich viennent de découvrir le mécanisme remarquable par lequel notre cerveau réalisait l'établissement de nouvelles interconnexions neuronales stables. Les neurones sont reliés entre eux au moyen de milliers de points de contacts, les dendrites. Lors du développement neuronal, les jeunes neurones doivent créer des contacts avec les bons neurones partenaires, et ce, afin que le cerveau puisse réaliser les tâches complexes qui lui sont demandées. A l'âge adulte, ce processus de connexion et de déconnexion se poursuit, il contrôle les fonctions d'apprentissage et d'oubli du cerveau.

Le cerveau est l'organe dont la consommation d'énergie est la plus forte. La construction et la suppression des contacts entre les neurones sont des processus gourmands en énergie. Entre neurones, la recherche de bons "partenaires" est une étape qui devrait néanmoins coûter encore plus d'énergie à l'organisme puisque chaque cellule devrait former quelques milliers de contacts avec ses voisins de manière à échanger au mieux l'information. Si la connexion établie entre les neurones n'est pas satisfaisante, la dendrite est supprimée, et ce, seulement quelques secondes ou quelques minutes après sa mise en place.

Jusqu'ici les chercheurs pensaient que l'échange d'information ne s'effectuait qu'à partir de points de contacts bien spécifiques, les synapses. Or, la formation d'une synapse complètement fonctionnelle nécessite 2 jours et demande beaucoup d'énergie, une dépense superflue si la connexion s'avère inefficace et qu'il faut la supprimer. Le développement neuronal prendrait ainsi 1.000 ans si chaque contact impliquait la création d'une synapse. En conséquence, la formation d'une synapse entre deux neurones n'est pas indispensable au transfert d'information.

En marquant un neurone avec des molécules fluorescentes, les neurobiologistes Christian Lohmann et Tobias Bonhoeffer ont réussi à observer au microscope l'échange d'information entre ce neurone et ses voisins : la communication s'effectue par transmission locale d'ions calcium. Une synapse ne se forme que lorsque le contact entre les deux cellules nerveuses s'établit sur le long terme.

Concrètement, le contact d'une dendrite avec un autre neurone est directement suivi d'un envoi d'ions calcium. Le calcium agit comme un messager, un panneau "stop" pour la dendrite, qui cesse immédiatement sa croissance, il apporte également toutes les informations importantes quant à la qualité du nouveau contact établi. Le contact n'est pérenne que lorsque le niveau de calcium envoyé est supérieur à la concentration en calcium aux environs de la zone de contact. Dans le cas inverse, la connexion se voit supprimée et le neurone cherche d'autres points de contact avec des cellules partenaires.

"L'efficacité de cette technique nous a étonnés" commente Tobias Bonhoeffer, en ajoutant : "Le cerveau économise de cette façon du temps et de l'énergie, en récoltant au passage des informations importantes." Les bonnes connexions neuronales qui en résultent permettent le bon déroulement d'une idée par exemple.

Les recherches sur les cellules souches se traduisent en résultats de plus en plus spectaculaires, à un rythme toujours plus rapide. Quelques jours après la création in vitro de neurones moteurs issus de cellules de peau de personnes souffrant d'une maladie neurodégénérative et la constitution de lignées de cellules souches porteuses des stigmates d'une dizaine d'affections de diverses origines, une nouvelle étape vient d'être franchie : des chercheurs sont parvenus à fabriquer in vitro du cortex cérébral, à partir de cellules souches embryonnaires de souris.

Une équipe conduite par Pierre Vanderhaeghen de l'Université libre de Bruxelles (ULB) en collaboration avec Afsaneh Gaillard (CNRS, université de Poitiers, France), vient en effet de réussir à transformer in vitro des cellules embryonnaires de souris en neurones du cortex cérébral. Le cortex (la couche extérieure du cerveau) est une des structures les plus complexes de cet organe, constituée de cellules nerveuses ou neurones, qui peuvent être le siège de maladies comme les épilepsies, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou la maladie d'Alzheimer.

Pour qualifier son travail, Pierre Vanderhaeghen n'hésite pas à parler de corticogenèse dans la mesure où la culture génère une sorte de tissu de cellules organisées entre elles plutôt qu'un type de cellules bien déterminées. Dans un deuxième temps, cette même équipe a greffé avec succès dans des cerveaux ces neurones générés entièrement en laboratoire. Au bout d'un mois, l'examen des cervelles des rongeurs a permis de constater qu'ils s'étaient connectés dans le cerveau en formant des circuits appropriés. Autrement dit, ces neurones étaient devenus entièrement fonctionnels, les cellules ciblant des endroits bien précis que le cortex cérébral aurait lui aussi choisi.

Cette expérience est la première à montrer sans ambiguïté que l'on pourrait disposer d'une ressource abondante de neurones spécifiques du cortex cérébral. Cette avancée ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche sur les affections neurologiques qui trouvent leur origine dans différents dysfonctionnements du cortex cérébral humain.

Bien que créées en dehors du cerveau, ces cellules apparaissent alors fonctionnelles et ressemblent en tout point aux neurones du cortex. Cette observation a été expérimentalement confirmée : la greffe de ces neurones dans des cerveaux de jeunes souris a bien pris. Au Japon,c'est en étudiant des souris mutantes, constituant un modèle animal de la schizophrénie, que Tsuyoshi Fujita Miyakawa de l'Institut des sciences physiologiques du Japon a constaté l'existence d'un problème de maturation dans l'hippocampe. Plus exactement, dans une petite zone de cette structure bilatérale, le gyrus dentate.

Son étude, publiée dans la revue en ligne Molecular Brain, fait état d'un défaut de maturation, physiologique et morphologique, des neurones situés dans le gyrus dentate. Associé à cette déficience, le scientifique a relevé des modifications dans l'expression des gènes liés à la maturation de ces cellules nerveuses. Ces changements sont également présents dans le génome des malades humains souffrant de schizophrénie.

La piste du gyrus dentate semble donc prometteuse, son immaturité pourrait être une cause sous-jacente de la schizophrénie. Le chercheur estime également que cette zone pourrait aussi servir de marqueur objectif de la maladie. Jusqu'à présent, le diagnostic de la schizophrénie repose uniquement sur des critères comportementaux dont l'évaluation dépend, en partie, de l'interprétation du médecin. Le gyrus dentate est une zone connue pour son rôle dans la régulation de l'humeur et dans la mémoire de travail. C'est aussi un des rares endroits dans le cerveau qui est le siège d'une neurogénèse : de nouveaux neurones y naissent et meurent quotidiennement.

Ces remarquables avancées dans la compréhension du fonctionnement et du vieillissement de notre cerveau constituent les premières étapes d'une véritable révolution médicale et confirment que l'exploration de cet océan de complexité qu'est le cerveau humain sera bien l'une des grandes aventures scientifiques de ce siècle.

René Trégouët

Sénateur honoraire


TIC
Information et Communication
Les objets communicants deviennent une réalité pour le grand public
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Les initiatives pour connecter les objets sont nombreuses mais artisanales. C'est pour cela qu'il faut saluer le lancement de tikitag, un kit pour relier les objets des consommateurs à une fonction utilisant la technologie NFC. Le système, développé par Alcatel-Lucent, nécessite de coller un autocollant intégrant un circuit imprimé sur un produit. Il faut ensuite se rendre sur le site web communautaire de tikitag pour créer une application.

Quand une personne présentera l'objet estampillé devant un lecteur NFC relié à Internet, il accèdera à la page ou au contenu qui lui est relié. Le lecteur se connecte en effet à un dispositif qui fait le lien entre un tag et une action, l'ACS (pour Application Correlation Server). "tikitag donne de l'intelligence à l'objet, et apporte une nouvelle dimension à des produits traditionnellement statiques", souligne à L'Atelier Toon Coppens, responsable du projet. Le site s'adresse aux particuliers mais aussi aux développeurs, qui auront la possibilité de travailler sur des usages qu'ils pourront ensuite revendre.

Il fournit ainsi ce qu'il appelle une interface de programmation à des tiers désireux d'intégrer tikitag à leurs offres. Les applications sont potentiellement nombreuses : systèmes de pointage pour salariés en déplacement, liaison entre une carte de visite et le site d'une entreprise, accès à du contenu supplémentaire dans des musées... Le secteur du marketing devrait aussi y trouver une véritable mine d'or : "avec la croissance des appareils portables RFID compatibles, l'utilisation des tags pour la publicité va se généraliser, via des affiches interactives par exemple", juge Toon Coppens. Les tags devraient également trouver leur place au niveau du marketing direct. "A la place de vendre un CD, un label de musique pourra proposer une figurine d'un chanteur et un lecteur NFC, qui permettra d'accéder à un espace web où l'on pourra profiter de sa musique et d'autres services liés".

Atelier

Plus de 4 milliards d'abonnés au téléphone mobile d'ici fin 2008
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Le nombre d'abonnés au téléphone mobile dans le monde devrait passer la barre symbolique des 4 milliards d'ici à la fin de l'année, selon l'estimation de l'Union internationale des télécommunications (UIT). « Depuis le début de ce siècle, l'augmentation du nombre d'abonnés au téléphone mobile est spectaculaire, puisque le taux de croissance annuel est en moyenne de 24 % entre 2000 et 2008 », explique L'IUT.

En 2000, le taux de pénétration de la téléphonie mobile était de 12 % ; il a franchi la barre des 50 % au début de 2008, poursuit l'UIT. En décembre prochain, ce chiffre devrait atteindre 61 %. Sur le plan de la répartition géographique, l'UIT note qu'un tiers des abonnés mobiles dans le monde vivent dans la zone dite « Bric » (représentant le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine). « La Chine a franchi à la mi-2008 le seuil des 600 millions d'abonnés, ce qui fait d'elle, et de loin, le plus vaste marché au monde de la téléphonie mobile. » En France, le parc total est de 54,4 millions d'utilisateurs, dont 37,4 millions d'abonnés et 18,5 en prépayé, avec une pénétration de 85,6 %. Notons que ces chiffres sont à relativiser. En théorie, un taux de pénétration de 61 % laisse à penser que plus d'une personne sur deux est utilisatrice d'un téléphone mobile. Ce n'est pas le cas puisque ce chiffre représente le nombre d'abonnements ; or, une personne qui a plusieurs abonnements est comptée plusieurs fois.

ZDNet

Orange propose un disque dur multimédia accessible à distance
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Commercialisé depuis le 10 octobre un disque dur baptisé « Home Library », dont le contenu pourra être accessible à distance. Ce dispositif est basé sur le disque dur Internet Space fabriqué par Lacie, qui dispose de 500 Go d'espace de stockage. Concrètement, l'utilisateur connectera le boîtier par câble Ethernet à sa Livebox, elle-même connectée au Mac ou au PC (par Wi-Fi ou aussi Ethernet). L'équipement intègre le logiciel Home Library d'Orange qui va gérer l'accès à son contenu via le portail de l'opérateur. « Le client peut accéder en permanence à ses contenus lorsqu'il est connecté à Internet où qu'il soit, à la maison ou à l'extérieur », explique Orange.

Pour accéder aux données, l'utilisateur devra donc se rendre sur Orange.fr, rubrique « Mes données » et taper ses identifiant et mot de passe. Il retrouvera toutes les vidéos, musiques et autres photos stockées sur son disque dur. Ces données peuvent être simplement lues à distance ou téléchargées.

ZDNet

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des robots androïdes de plus en plus humanoïdes
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Dans le laboratoire de l'université de Tokyo, le professeur Someya et son équipe ont mis au point la dernière trouvaille japonaise en matière de robot : la peau artificielle. Le caoutchouc, sensible aux pressions et à la chaleur, conserve ses propriétés même lorsqu'il est étiré.

Pour ces chercheurs, c'est un nouveau pas en avant dans le rapprochement entre l'homme et les robots. "Lorsque les robots seront présents dans la vie quotidienne pour aider les jeunes enfants ou les personnes âgées, nous devrons éviter les accidents et là, leur sens du toucher, la sensibilité de leur peau deviendront importants", souligne Takao Someya. Après le robot gadget, les chercheurs japonais privilégient désormais le robot utile. A 2.500 euros pièce, un bras robotisé fixé à une table permet par exemple aux personnes à mobilité réduite de rester autonomes au moment du repas.

F24

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Ouverture de la première centrale à "suiveurs solaires"
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Une centrale solaire inédite, dont les panneaux photovoltaïques suivent la course du soleil, vient d'ouvrir à Martillac, près de Bordeaux : elle permet un gain de 30 % en moyenne de la capacité de production d'énergie. Conçue pour EDF Energies nouvelles par Exosun, jeune société née dans la pépinière d'entreprises de la Technopole Bordeaux-Montesquieu à Martillac, la centrale pilote compte 126 suiveurs solaires ou "trackers". Ils sont implantés sur un terrain de 3.500 m2 de telle manière qu'à aucun moment ils ne puissent se faire de l'ombre entre eux. Ces "trackers", qui portent chacun un module photovoltaïque de 6 m2, ont pour fonction de suivre le soleil de l'aube à la tombée de la nuit afin d'optimiser le rendement. "Cela permet d'augmenter les performances de 20 à 40 % par rapport aux panneaux fixes", a déclaré à Reuters Daphné de Baritault, chef de produit marketing d'Exosun.

Connectée au réseau EDF, la centrale a une capacité de production de 100kW, soit l'équivalent de la consommation d'une trentaine de foyers mais sans émettre de CO2. Un autre projet de centrale de ce type est en cours d'élaboration avec la Communauté de communes de Gabardan, dans les Landes. Exosun se tourne également vers le marché mondial de l'énergie solaire qui connaît une croissance de 40 % par an depuis trois ans.

Yahoo

Le développement des énergies renouvelables nécessitera 45.000 milliards de dollars d'ici 2050
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Selon une étude publiée par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et présentée à Berlin le 29 septembre 2008, environ 45.000 milliards de dollars d'investissements dans les énergies renouvelables (EnR) seront nécessaires d'ici 2050 pour atteindre le niveau souhaité, c'est-à-dire 50 % de la production d'électricité mondiale. Mais "nous ne pensons pas que ce soit une somme élevée", a indiqué, lors d'une conférence de presse, Nobuo Tanaka, Directeur exécutif de l'AIE. "Il ne s'agit pas de trouver de l'argent frais, mais de le transférer depuis d'autres sources", a-t-il ajouté.

Pour réduire de moitié les émissions de dioxyde de carbone d'ici 2050, la part des énergies renouvelables dans la production électrique mondiale devra passer à près de 50 % à cette date, contre 18 % à l'heure actuelle. C'est ce qu'estime le rapport, intitulé "Deploying Renewables : Principles for Effective Policies". Ce dernier compare notamment les mécanismes de promotion des EnR mis en place dans les différents pays de l'OCDE. Sa conclusion : "Seul un nombre limité de pays ont mis en place des politiques qui se sont avérées des réussites", a déclaré M. Tanaka. Parmi eux comptent principalement des pays européens, comme l'Allemagne pour l'éolien et le solaire, l'Espagne pour l'éolien, la Suède et la Belgique pour la biomasse.

BE

Les Japonais disposeront en 2009 d'un éthanol à base de riz
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

En mars 2009, pour la première fois au monde, sera mis sur le marché du carburant contenant de l'éthanol produit à partir du riz. Cultivé sur 300 hectares à Niigata, au centre du Japon, une nouvelle espèce de riz, "Hokuriku 193", non comestible mais qui n'est pas non plus le résultat de manipulation génétique, sera utilisé à cette fin. Mêlé à raison de 3 % à de l'essence, ce biocarburant alimentera une vingtaine de stations-service de la région.

Une tonne de Hokuriku 193 permet de produire 450 litres d'éthanol, soit pratiquement autant que le maïs (480 litres). Le programme expérimental japonais, qui a débuté en 2006, permettra d'en produire 3 000 litres d'éthanol. Des recherches sont en cours pour en extraire également des racines et des tiges du riz.

Le Japon veut certes rattraper son retard en matière de biocarburant. Mais si la recherche de nouvelles sources d'énergie est une motivation, la production d'éthanol ou de farine de riz vise aussi à sauver ses rizières - la question des émissions par ces parcelles noyées d'un gaz à effet de serre très puissant, le méthane, étant discrètement évacuée.

L'Archipel, qui a une capacité de production rizicole de 12 millions de tonnes, a dû réduire sa production à 8,7 millions de tonnes en laissant en jachère 40 % de ses rizières afin de maintenir les prix. "La production de bioéthanol est un moyen de réactiver les rizières dormantes qui pourraient être utilisées en cas de grave crise alimentaire. Si on les abandonne, elles seront irrécupérables", explique Tsuguru Ishiyama, directeur de JA Zen-No, branche de Niigata de l'Association des coopératives agricoles chargée des recherches sur l'éthanol.

Hautement mécanisée, la riziculture japonaise a un rendement élevé qui pourrait aisément être doublé pour atteindre une tonne par demi-hectare en jouant sur la variété des espèces. Mais trop petites, les exploitations familiales sont peu rentables et ne survivraient pas sans subventions de l'Etat. La plupart des agriculteurs ont une activité annexe.

LM

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Bilan carbone amélioré, baisse des dépenses de santé
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

25 milliards d'euros de dépenses de santé pourraient être économisés chaque année si l'UE adoptait un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30 %. Telle est la conclusion d'une étude réalisée par l'Alliance pour la santé et l'environnement (Heal) pour Réseau action climat-Europe (Rac-Europe) et WWF.

En effet, si elle réduisait ses émissions de GES de 30 % en 2020, dont des polluants tels que le dioxyde de soufre (SO2) et les oxydes d'azote (NOx), ainsi que les particules fines, l'Union européenne pourrait diminuer de 8.000 le nombre d'admissions hospitalières chaque année et «gagner» deux millions de journées de travail. Le WWF et le Rac-Europe rappellent que selon la Commission, 369.000 personnes meurent chaque année prématurément de la pollution de l'air.

JDE

De nombreux obstacles freinent le potentiel éolien en France
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

La capacité de production d'électricité d'origine éolienne pourrait atteindre 25.000 mégawatts (MW) en France en 2020, soit l'équivalent de 15 réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR, prédit André Antolini, président du SER. En 2007, l'UE s'est engagée à produire d'ici 2020 au moins 20 % d'électricité à partir d'énergies renouvelables afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique.

La France vise d'ici 12 ans une capacité installée de 20.000 MW d'éolien terrestre, un niveau déjà atteint par l'Allemagne, et 5.000 MW d'éolien offshore. La France dispose d'une puissance installée de 3.000 MW d'éoliennes terrestres et une quantité presque négligeable d'éoliennes en mer. "Aujourd'hui, je considère que ces objectifs sont des objectifs raisonnables", a expliqué André Antolini dans un entretien accordé à Reuters. Les énergies renouvelables, principalement à partir de l'hydraulique, représentent en France 10 % de la consommation d'énergie finale et 15 % de la consommation d'électricité.

La France arrive nettement derrière des pays comme l'Espagne ou l'Allemagne, notamment à cause de la prédominance du nucléaire qui n'émet pas directement de dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre. Le nucléaire contribue à hauteur de 80 % à la consommation d'électricité française.

"La France est le pays au monde où c'est le plus compliqué de développer l'éolien bien que l'on ait le meilleur potentiel européen après la Grande Bretagne", estime André Antolini. Quelque 115.000 MW de capacité éolienne seront installés dans le monde d'ici à la fin de l'année et 170.000 d'ici 2010, a encore évalué le SER, qui compte 350 adhérents.

"Nous avons un certain nombre d'adversaires, qui sont très organisés et qui s'opposent beaucoup à cette forme d'énergie dans notre pays, notamment par des rapports qui sont dénués de fondement scientifique, nous passons beaucoup de temps à rétablir la réalité", a-t-il ajouté. Il cite comme exemple le rapport de l'institut Montaigne publié en juillet qui évalue le coût pour l'Etat à un milliard d'euros par an jusqu'en 2020 pour porter la part de l'éolien à 10 % de la production d'électricité.

La France soutient la filière éolienne par des prix artificiellement gonflés en imposant à EDF le rachat du kilowattheure (kWh) produit à un prix fixé par décret. "Mais il est probable qu'en 2009 le prix de marché de l'électricité sera le même que celui du prix de rachat", dit André Antolini. Ce tarif, actuellement de 82 euros/MWh devrait diminuer de 2 % par an dès 2008.

Yahoo

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Découverte d'une cause génétique majeure du cancer colorectal
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

La découverte d'une variation génétique qui accroît considérablement le risque de cancer colorectal devrait permettre d'améliorer la prévention de cette maladie, l'une des principales causes de mortalité dans les pays industrialisés. Des chercheurs américains ont déterminé que cette caractéristique génétique est présente dans 10 à 20 % des cas de cancers du colon.

Si une personne en hérite dans le cadre d'une transmission familiale, le risque d'avoir un cancer colorectal est 50 % plus élevé au cours de sa vie comparativement à l'ensemble de la population, où ce risque est de 6 %, estiment ces cancérologues. "Cette variation du gène appelé TGFBR1 est probablement la cause génétique la plus courante découverte à ce jour des cancers colorectaux", souligne le Dr Boris Pasche, de l'Université Northwestern à Chicago (nord), principal auteur de ces travaux parus dans l'édition en ligne de la revue américaine Science.

Le cancer du colon est l'un des cancers le plus communs dans les pays industrialisés. Les Etats-Unis enregistrent par exemple 149.000 nouveaux cas et 50.000 décès par an et cette maladie y est la seconde cause de mortalité par cancer. Dans le monde, ce cancer frappe un million de personnes chaque année. Cette variation du gène TGFBR1 entraîne une diminution de la production d'un récepteur clé (TGF-beta) qui est le plus puissant frein à la croissance des cellules. Lorsque diminue la production de cette substance essentielle pour empêcher la croissance cellulaire, les cellules du cancer du colon peuvent aisément se multiplier, précisent les chercheurs.

Chaque individu hérite de deux exemplaires des gènes TGFBR1, l'un transmis par le père et l'autre par la mère, qui produisent normalement la même quantité de TGF-beta bloquant la multiplication cellulaire. Le Dr Pasche et son équipe avaient découvert ce trait génétique spécifique en 1998 et l'année suivante ils avaient pu la lier à un risque accru de cancer du colon. Leurs nouveaux travaux montrent pour la première fois qu'une diminution de la production du récepteur de TGF-beta est présente chez 10 à 20 % des patients atteints d'un cancer du colon comparativement à seulement 1 à 3 % dans le groupe de contrôle de personnes saines. Toutefois ces résultats, qui s'appuient exclusivement sur une population blanche, doivent être confirmés par des recherches sur d'autres groupes qui pourraient révéler d'importantes variations entre différentes ethnies, note le Dr Pasche.

Ces médecins s'attendent à ce que des essais cliniques soient bientôt entrepris pour mettre au point un test permettant de détecter cette mutation génétique. "Il est possible que des tests capables de détecter ce défaut génétique fassent partie un jour des examens de routine pour évaluer le risque de cancer du colon", prédit le Dr Albert de la Chapelle, de l'Université d'Ohio (nord), co-auteur de cette étude. Mais "nous devons aussi déterminer la cause moléculaire de cette différence pour la corriger et peut-être éliminer ce risque", ajoute-t-il.

Le cancer du colon est la conséquence de plusieurs facteurs dont le régime alimentaire, les gènes et le mode de vie. On estimait jusqu'alors que le facteur génétique était responsable d'environ 5 % des cancers colorectaux mais le fait que de 20 à 30 % des personnes diagnostiquées aient eu des cas dans leur famille laisse penser que les gènes jouent un rôle beaucoup plus grand, indiquent ces cancérologues.

SD

Lien génétique entre obésité et le risque de cancer du colon
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Des chercheurs américains ont découvert un lien génétique entre l'obésité et le risque de développer un cancer du colon, une avancée qui pourrait permettre la mise au point de tests de dépistage plus efficaces et mieux ciblés. Un tiers des cancers du colon sont héréditaires et la médecine s'efforce de déterminer exactement le rôle, dans le risque de développer ce cancer, que peuvent avoir des mutations (formes différentes résultant de modifications au fil des générations) du gène ADIPOQ, responsable de la formation d'une hormone, l'adiponectine.

Le risque de développer un cancer du colon est plus élevé chez les obèses que dans le reste de la population, mais les travaux publiés montrent que, parmi les personnes souffrant d'obésité, celles héritant d'une variation du gène ADIPOQ ont moins de risque (risque réduit de 30 %) de développer un cancer colorectal. Ce qui permet de cibler des personnes plus à risques - celles n'ayant pas hérité de cette variation génétique protectrice ou ayant des taux sanguins excessifs d'adiponectine- qui pourraient le plus bénéficier d'examens précoces du colon, soulignent ces médecins de l'Université d'Alabama (sud) dont l'étude paraît dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 1er octobre.

"Bien qu'il existe un lien entre les niveaux d'adiponectine dans le sang et l'obésité, aucune association entre les gènes responsables de la production d'adiponectine et le cancer colorectal n'avait été établie avant cette recherche", écrivent les auteurs de cette étude.

Les teneurs d'adiponectine dans le sérum sanguin sont liées à l'obésité et à des niveaux élevés d'insuline. Les sujets n'ayant pas cette variation génétique pourraient aussi réduire leur risque de développer le cancer colorectal en faisant de l'exercice physique et en suivant un régime alimentaire pour réduire leur masse adipeuse.

L'existence d'une relation entre la génétique et l'obésité avait déjà été établie, rappellent les auteurs de cette recherche. Leur étude a pour la première fois mis en lumière un lien scientifique entre une variation génétique (forme particulière d'un gène qui peut varier selon les individus), l'obésité et le niveau de risque de cancer du colon, ajoutent-ils. "Si les résultats de cette étude peuvent être confirmés par d'autres études, la piste de l'adiponectine pourrait devenir un important facteur pour modifier le risque de cancer colorectal", relève le Dr. Virginia Kaklamani, de la faculté de médecine de l'Université Northwestern à Chicago (Illinois, nord), une des auteurs de ces travaux.

JAMA

Des variations génétiques liées à un risque très élevé de cancer du poumon
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Des variations génétiques dans une même région chromosomique sont liées à un risque de cancer du poumon multiplié de cinq à sept fois chez des personnes avec des antécédents familiaux de cette maladie qu'elles fument ou non, selon une étude parue aux Etats-Unis. "De nombreux fumeurs ne développent jamais un cancer du poumon ce qui laisse penser qu'il existe des différences génétiques avec ceux qui fument et développent ce cancer", observe le Dr. Ming You du centre Siteman du cancer à la faculté de médecine de l'université Washington à St Louis (Missouri, centre), le principal auteur de cette étude.

"Nous savons aussi que certaines familles ont une incidence élevée de cancer du poumon et si nous pouvons identifier les facteurs génétiques qui y sont liés il pourrait être possible de prévenir la maladie chez de telles personnes", poursuit-il, ajoutant que "cette région chromosomique pourrait bien être une partie clé du puzzle". Ces chercheurs ont examiné 194 personnes avec des antécédents familiaux de cancer du poumon et ont comparé leur profil génétique avec celui de 219 sujets de plus de 60 ans sans antécédent de la maladie dans leur famille.

Seuls des blancs ont été examinés pour cette étude de manière à la rendre la plus uniforme possible en termes de population. Des échantillons d'ADN provenant notamment du sang de chacun des participants ont été scannés pour détecter plus de 300.000 variations génétiques humaines connues. Les chercheurs ont découvert plusieurs variantes génétiques fortement liées à des antécédents familiaux de cancer du poumon sur plusieurs chromosomes. Mais une concentration de variantes génétiques sur une portion du chromosome 15 s'est révélée avoir la relation la plus solide avec ce cancer.

En effet, cette concentration de variations génétiques a été le plus souvent associée chez les sujets de l'étude avec le cancer du poumon, ont découvert les auteurs de cette recherche. Leurs analyses statistiques des données indiquent que les personnes avec des antécédents familiaux de cancer du poumon et ces variantes génétiques sur deux copies du chromosome 15 ont de 5,7 à 7,2 fois plus de risque de développer un cancer du poumon que les sujets dans le groupe de contrôle.

Cette région chromosomique est aussi le site de plusieurs gènes dont trois codent les protéines jouant un rôle dans l'accoutumance à la nicotine. "Ces gènes jouent un rôle dans la prolifération et la mort cellulaire et sont aussi actifs dans les tumeurs cancéreuses du poumon", relève le Dr. You. "Des recherches sont encore nécessaires pour établir leur rôle précis dans le développement du cancer du poumon et déterminer s'ils seraient de bonnes cibles pour mettre au point des thérapies", ajoute-t-il. Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer aux Etats-Unis avec 162.000 décès anticipés en 2008, selon le National Cancer Institute qui précise que la cigarette est responsable de 87 % de ces morts.

MN

Le sport diminue les risques de cancer du sein
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Les femmes qui pratiquent régulièrement un sport ont 25 % de chance en moins de développer un cancer du sein, comparées aux femmes qui n'exercent aucune activité physique. Les efforts physiques longs sont d'autant plus bénéfiques, selon une étude publiée par le British Journal of Sports Medicine.

Des chercheurs ont comparé 87 études scientifiques sur l'influence de l'activité physique sur ce type de cancer et en sont venus à la conclusion que l'activité sportive avait un effet préventif sur son développement, peu importe le sport choisi et l'intensité à laquelle il est pratiqué. Pas besoin donc de s'attaquer à un sport de haut niveau. L'effet préventif semble fonctionner le mieux pour les femmes minces avec un BMI (Body Mass Index) en dessous de 22.

L'étude révèle aussi qu'il n'est jamais trop tard pour commencer une activité sportive. Les femmes qui reprennent une activité passé 50 ans ressentiront plus d'effets bénéfiques que les femmes actives lors de leur adolescence et qui ont arrêté de pratiquer. Les tâches ménagères, le jardinage, prendre l'escalier sont autant de petits gestes qui contribuent, mais dans une moindre mesure, à la prévention de ce cancer très répandu chez les femmes.

BJSM

Pourquoi les cellules cancéreuses se divisent-elles de manière incontrôlée ?
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Des chercheurs de l'Université de la Ruhr-Bochum ont mis en évidence et expliqué le rôle central d'un oncogène dans la division des cellules cancéreuses, montrant ainsi pourquoi la chimiothérapie ne bloque pas cette division mais provoque la mort des cellules tumorales.

Dans près de la moitié de cas de tumeurs, l'oncogène c-myc présente une suractivité. Ceci provoque une surproduction de protéines c-myc, lesquelles influencent d'autres mécanismes de régulation. Les chercheurs ont pu démontrer que le c-myc active le gène AP4, provoquant ainsi la formation de la protéine AP4 associée. Cette protéine limite la synthèse d'un régulateur essentiel gênant la division des cellules, et ce, en prenant sa place dans le génome. Ainsi, les cellules tumorales ne répondent plus aux substances qui assurent habituellement le blocage de la division cellulaire, ce qui explique notamment que la chimiothérapie ne provoque que la mort des cellules tumorales, mais pas l'arrêt de leur division cellulaire.

En outre, les chercheurs ont pu montrer que les carcinomes du gros intestin produisent de fortes quantités de protéine AP4, au contraire des tissus sains du gros intestin. Ces nouvelles connaissances permettraient, à l'avenir, d'empêcher la division des cellules tumorales de manière ciblée en intervenant dans cette chaîne de signaux.

BE

Des globules rouges humains produits par des cellules souches embryonnaires
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Une équipe de de biologistes de la société américaine Advanced Cell Technology (ACT) et de l'université de l'Illinois a annoncé dans la revue spécialisée Blood, être parvenue à créer, in vitro et en très grand nombre, des globules rouges humains à partir de cellules souches embryonnaires. Selon les auteurs de ce travail dirigé par Robert Lanza, directeur scientifique d'ACT, environ 60 % des cellules ainsi obtenues présenteraient des caractéristiques biologiques similaires aux hématies naturelles, exemptes de noyau, et auraient la même capacité à transporter de l'oxygène.

"Nous pouvons actuellement engendrer jusqu'à 100 milliards de cellules de globules rouges à partir de la mise en culture de six cellules souches", assure Robert Lanza. Il estime disposer là d'une source potentiellement inépuisable de cellules qui, le cas échéant, pourraient se substituer aux globules rouges issus du don du sang. Pour s'affranchir de certaines restrictions d'accès aux lignées de cellules souches embryonnaires, le directeur scientifique d'ACT annonce d'autre part qu'il va poursuivre ses recherches en tentant d'obtenir des globules rouges à partir de cellules de peau transformées en un équivalent des cellules souches embryonnaires, après introduction de certains gènes au sein de leur génome. Mis au point en 2007 par l'équipe japonaise du professeur Shinya Yamanaka, à Kyoto.

BJ

Mangez du poisson, c'est bon pour la tête !
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

« Mange du poisson, cela rend intelligent ». Ce vieil adage, ressassé à la génération des baby boomers, vient de trouver une résonance scientifique. Il apparaît en effet, que la consommation régulière de poisson serait associée au ralentissement du déclin cognitif. Elle réduirait aussi le risque d'accident vasculaire cérébral. Encore ne faut-il pas manger n'importe quel poisson. Préférez le thon, le saumon et les maquereaux. Bref les poissons pélagiques, particulièrement riches en oméga-3. Et bien entendu, évitez de les faire frire. Dans ce cas en effet, ils perdent pratiquement tout intérêt nutritionnel.

Jyrki Virtanen de l'Université de Kuopio en Finlande a analysé le régime alimentaire de 3660 sujets de plus de 65 ans. Puis il a croisé ces données avec des imageries par résonance magnétique (IRM) réalisées sur le cerveau des participants. Il en est ressorti que la consommation de poisson, plus de trois fois par semaine, diminuerait de... 26 % la fréquence des lésions cérébrales impliquées dans le développement d'une démence ou la survenue d'un AVC. L'auteur met notamment en évidence « le rôle majeur des oméga 3 ». Ces fameux acides gras poly-insaturés sont réputés protéger le coeur et les vaisseaux. Mais leurs vertus semblent multiples.

Neurology

Des cellules reprogrammées contre le diabète
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Des scientifiques américains de l'Institut de recherches sur les cellules souches d'Harvard ont réussi à reprogrammer des cellules pancréatiques de souris pour leur faire produire de l'insuline. Une injection de protéines a permis d'activer un trio de gènes permettant aux cellules de se transformer, comme des cellules souches embryonnaires. Le professeur Doug Melton qui dirige les recherches espère pouvoir expérimenter cette technique sur des diabétiques d'ici deux à cinq ans pour pallier leur manque d'insuline. La reprogrammation constitue une voie alternative permettant de réparer des tissus du corps endommagés en utilisant des cellules du patient au lieu de recourir à des traitements à base de cellules souches embryonnaires.

JI

Alzheimer : la prévention par le régime méditerranéen
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Cela fait maintenant plus de quinze ans que les bienfaits du régime alimentaire méditerranéen sur la fonction cardiaque ont été démontrés par des études rigoureuses. Récemment, le British Medical Journal publiait les résultats d'une analyse portant sur plus de 500 000 personnes qui, non seulement confirme l'intérêt d'une telle alimentation pour le coeur, mais en plus affirme que ce régime exerce un effet préventif sur la maladie d'Alzheimer et celle de Parkinson, deux affections neurodégénératives du cerveau qui se développent avec le vieillissement de la population.

Comme une hirondelle ne fait pas le printemps, une seule étude scientifique ne permet jamais de forger des conclusions définitives. D'où l'idée d'une équipe de chercheurs italiens de l'université de Florence de ressortir d'une banque de données médicales tous les résultats de toutes les études ayant évalué au cours des quinze dernières années les effets d'un régime méditerranéen et de les compiler. Ils ont ainsi pu produire de solides données concernant les effets d'un tel régime puisque huit études d'observation ont été retenues portant au total sur 514 816 personnes.

Certaines conclusions de ce travail sont conformes à ce que l'on attendait : il apparaît ainsi que le respect assez strict d'une alimentation méditerranéenne est associé à une moindre mortalité à la fois par maladie cardio-vasculaire et par cancer.

D'autres conclusions sont nettement inédites : selon cette analyse, un tel régime est associé également à une réduction de 13 % du risque de maladie d'Alzheimer et de Parkinson. Il n'est pas possible de savoir ce qui dans un tel régime est le plus important. Est-ce la faible consommation de viande et de produits laitiers ? Ou le fait d'avoir des menus riches en poissons et huile d'olive ? «Ces résultats sont suffisamment solides pour permettre en termes de santé publique de faire des recommandations afin de réduire le risque de décès prématurés et de maladies chroniques», concluent en tout cas les chercheurs.

Le rôle de l'impact de l'alimentation sur le vieillissement du cerveau a également été au centre des entretiens de Bichat, à Paris. Selon Monique Ferry, gériatre et nutritionniste (Inserm, université Paris-XIII), la prévention du déclin cognitif et des maladies neurodégénératives rejoindrait celle des risques cardiovasculaires et le cerveau aussi aurait besoin d'être nourri correctement pour limiter notamment la diminution de la mémoire liée au vieillissement.

Dans cet objectif, le Dr Ferry recommande l'exercice physique quotidien (monter un escalier, passer l'aspirateur...), une alimentation variée mais aussi le maintien de relations sociales, la surveillance de la tension artérielle et la limitation de la prise de médicaments.

LF

Du cortex cérébral a été fabriqué in vitro à partir de cellules souches
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

Les recherches sur les cellules souches se traduisent en résultats de plus en plus spectaculaires, à un rythme toujours plus rapide. Quelques jours après la création in vitro de neurones moteurs issus de cellules de peau de personnes souffrant d'une maladie neurodégénérative et la constitution de lignées de cellules souches porteuses des stigmates d'une dizaine d'affections de diverses origines, une nouvelle étape vient d'être franchie : des chercheurs sont parvenus à fabriquer in vitro du cortex cérébral, à partir de cellules souches embryonnaires de souris.

Une équipe conduite par Pierre Vanderhaeghen de l'Université libre de Bruxelles (ULB) en collaboration avec Afsaneh Gaillard (CNRS, université de Poitiers, France), vient en effet de réussir à transformer in vitro des cellules embryonnaires de souris en neurones du cortex cérébral (Nature, 17 août 2008, en ligne). Le cortex (la couche extérieure du cerveau) est une des structures les plus complexes de cet organe, constituée de cellules nerveuses ou neurones, qui peuvent être le siège de maladies comme les épilepsies, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou la maladie d'Alzheimer.

Pour qualifier son travail, Pierre Vanderhaeghen n'hésite pas à parler de corticogenèse dans la mesure où la culture génère une sorte de tissu de cellules organisées entre elles plutôt qu'un type de cellules bien déterminées. Dans un deuxième temps, cette même équipe a greffé avec succès dans des cerveaux ces neurones générés entièrement en laboratoire. Au bout d'un mois, l'examen des cervelles des rongeurs a permis de constater qu'ils s'étaient connectés dans le cerveau en formant des circuits appropriés. Autrement dit, ces neurones étaient devenus entièrement fonctionnels, les cellules ciblant des endroits bien précis que le cortex cérébral aurait lui aussi choisi.

D'autres équipes avaient déjà fabriqué des neurones d'une partie du cortex à l'aide de cellules souches embryonnaires, mais l'identité des cellules obtenues restait incertaine. Cette expérience est la première à montrer sans ambiguïté que l'on pourrait disposer d'une ressource abondante de neurones spécifiques du cortex cérébral.

L'équipe de biologistes dirigée par Pierre Vanderhaeghen et Nicolas Gaspard (Université libre de Bruxelles), travaillant en collaboration avec le docteur Afsaneh Gaillard (université de Poitiers, CNRS), a présenté ces résultats le 17 août sur le site de la revue Nature. Mieux encore, les cellules nerveuses corticales ainsi créées ont ensuite été greffées chez des souriceaux et se sont connectées de façon appropriée avec le système nerveux central du receveur. Les auteurs de cette première estiment qu'elle ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche sur les affections neurologiques qui trouvent leur origine dans différents dysfonctionnements du cortex cérébral humain.

Le cortex est la structure la plus complexe du cerveau des mammifères. Chez l'homme, les cellules qui constituent ce tissu cérébral sont impliquées dans les plus fréquentes des maladies neurologiques, neurodégénératives, neurovasculaires et psychiatriques. Les auteurs de la publication de Nature ont mis au point une technique novatrice. Ils ont, dans un premier temps, démontré que des cellules souches multipotentes prélevées à un stade précoce du développement embryonnaire pouvaient être aisément transformées in vitro dans les différentes catégories de cellules qui constituent le cortex cérébral. "Nous sommes parvenus à ce résultat au moyen d'un procédé ridiculement simple en n'agissant pratiquement pas, et ce de manière quelque peu paradoxale, sur le milieu de culture des cellules embryonnaires", explique Pierre Vanderhaeghen.

Bien que créées en dehors du cerveau, ces cellules apparaissent alors fonctionnelles et ressemblent en tout point aux neurones du cortex. Cette observation a été expérimentalement confirmée : la greffe de ces neurones dans des cerveaux de jeunes souris a bien pris. "Une telle "corticogenèse" in vitro constitue un outil novateur pour la recherche pharmaceutique et médicale, souligne Pierre Vanderhaeghen. Pour la première fois, nous avons accès à une source illimitée et hautement fiable de neurones spécifiques du cortex, qui peuvent être utilisés pour modéliser les maladies neurologiques et tester de nouveaux médicaments."

Les auteurs de cette publication ajoutent que leur méthode pourra par ailleurs constituer une alternative à certaines expérimentations animales ou humaines. A plus long terme, ce travail ouvre la perspective de greffes intracérébrales visant à lutter contre les différentes affections ayant pour siège le cortex.

Pour le docteur Chneiweiss, ce milieu de culture diffère des milieux de prolifération de cellules souches in vitro, qui contiennent généralement du sérum de veau foetal ou des facteurs moléculaires de croissance. A ce titre, il pourrait à terme faciliter le passage à des essais cliniques expérimentaux chez l'homme.

Nature-

La schizophrénie liée à un problème de maturation cérébrale
Vendredi, 17/10/2008 - 00:00

C'est en étudiant des souris mutantes, constituant un modèle animal de la schizophrénie, que Tsuyoshi Fujita Miyakawa de l'Institut des sciences physiologiques du Japon a constaté l'existence d'un problème de maturation dans l'hippocampe. Plus exactement, dans une petite zone de cette structure bilatérale, le gyrus dentate.

Son étude, publiée dans la revue en ligne Molecular Brain, fait état d'un défaut de maturation, physiologique et morphologique, des neurones situés dans le gyrus dentate. Associé à cette déficience, le scientifique a relevé des modifications dans l'expression des gènes liés à la maturation de ces cellules nerveuses. Ces changements sont également présents dans le génome des malades humains souffrant de schizophrénie.

La piste du gyrus dentate semble donc prometteuse, son immaturité pourrait être une cause sous-jacente de la schizophrénie. Le chercheur estime également que cette zone pourrait aussi servir de marqueur objectif de la maladie. Jusqu'à présent, le diagnostic de la schizophrénie repose uniquement sur des critères comportementaux dont l'évaluation dépend, en partie, de l'interprétation du médecin. Le gyrus dentate est une zone connue pour son rôle dans la régulation de l'humeur et dans la mémoire de travail. C'est aussi un des rares endroits dans le cerveau qui est le siège d'une neurogénèse : de nouveaux neurones y naissent et meurent quotidiennement.

La schizophrénie est un trouble de la perception de la réalité qui touche environ 1 % de la population mondiale, dans tous les pays et toutes les cultures. Elle s'accompagne de désordres cognitifs, de dysfonctionnements sociaux et comportementaux plus ou moins importants. Il n'existe pas de traitements médicamenteux permettant de la guérir mais certains médicaments aident à contrôler les symptômes.

MB

^ Haut
VOTRE INSCRIPTION
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
PLUS D'INFOS
Suivez-nous sur Twitter
Rejoignez-nous sur Facebook
 http://www.rtflash.fr
back-to-top