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NUMERO 624 |
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Edition du 17 Novembre 2011
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Edito
Le vieillissement est-il inéluctable ?
Les vingt dernières années ont été marquées par des progrès extraordinaires dans l'élucidation des mécanismes biologiques et génétiques fondamentaux liés au vieillissement et à la durée de vie des organismes vivants. Tout a commencé en 1993, date à laquelle Cynthia Keyon, chercheuse à l'Université de Californie a découvert le premier gène (DAF-2) dont la mutation permet de doubler la durée de vie d'un ver nématode.
Une autre étape-clé a été franchie en 2006 : grâce à la découverte du Professeur Yamanaka de l'Université de Kyoto, les scientifiques sont en effet capables de reprogrammer différents types de cellules adultes humaines pour les transformer en cellules souches pluripotentes (iPSC), équivalentes, en terme de potentiel, à des cellules souches embryonnaires humaines (hESC). Cette avancée majeure, bien qu'elle reste complexe et délicate à réaliser, devrait permettre à terme de s'affranchir du recours controversé à l'utilisation de cellules souches embryonnaires puisqu'elle ouvre la voie, en théorie, à la production des différents types de cellules qui composent notre organisme.
Il y a un an, en novembre 2010, des chercheurs américains de l'Université d'Harvard réalisaient une nouvelle avancée majeure (Voir article). Ils montrent qu'en contrôlant chez la souris le raccourcissement des télomères, des fragments d'ADN situés à l’extrémité de nos chromosomes, grâce à une enzyme, la télomérase, il est non seulement possible de stopper le processus de vieillissement mais de l'inverser en régénérant des organes entiers !
Enfin, au cours de ces dernières semaines, à quelques jours d'intervalle, trois découvertes majeures, l'une française, les deux autres américaines, sont venues éclairer d'une lumière nouvelle les mécanismes du vieillissement et ouvrir la voie vers des thérapies cellulaires capables, d'une part, de réparer des organes lésés par la maladie ou l'âge et, d'autre part, de repousser bien plus loin que ce qui était imaginable il y a encore quelques années, la durée de vie maximale en bonne santé des êtres humains.
En France, des chercheurs de l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier dirigés par Jean Marc Lemaitre sont parvenus à rajeunir des cellules de donneurs âgés, jusqu'à plus de 100 ans. Ils ont ainsi pu démontrer que le processus du vieillissement cellulaire était bien réversible. (Voir Inserm).
Dans un premier temps, les chercheurs sont parvenus à multiplier des cellules de la peau d'un donneur de 74 ans et à les amener à la sénescence. Ils ont ensuite réussi à reprogrammer et à rajeunir ces cellules in vitro, à l'aide d'une combinaison de plusieurs facteurs génétiques. Ce traitement a permis de transformer ces cellules sénescentes en cellules souches pluripotentes iPSC fonctionnelles, capables, comme les cellules-souches embryonnaires, de se différencier pour produire les différentes familles de cellules de l'organisme.
Fait remarquable, ces cellules "rajeunies" ne gardent aucune empreinte de leur vieillissement antérieur et possèdent réellement toutes les propriétés de cellules "jeunes", tant en matière de reproduction que de fonctionnement. Pour s'en assurer, les chercheurs ont également réalisé le processus inverse : des cellules rajeunies ont été transformées en cellules adultes et comparées aux cellules âgées d'origine, ainsi qu'à celles obtenues à partir de cellules souches de type embryonnaires (hESC).
"Les marqueurs de l'âge des cellules ont été effacés et les cellules que nous avons obtenues peuvent produire des cellules fonctionnelles, de tous types avec une capacité de prolifération et une longévité accrues", souligne Jean Marc Lemaitre qui poursuit "Nos essais ont parfaitement fonctionné sur les cellules de centenaires, ce qui montre que l'âge des cellules n'est pas une barrière à la reprogrammation et ouvre la voie à l'utilisation thérapeutique des iPS en tant que source idéale de cellules adultes tolérées par le système immunitaire, pour réparer des organes ou des tissus chez des patients âgés".
Mais alors que nos chercheurs français annonçaient cette très belle percée dans le domaine de la biologie fondamentale, une autre équipe américaine publiait presque au même moment une étude dans la revue Nature, montrant qu’en éliminant de l’organisme les cellules sénescentes, il était possible de prévenir ou de ralentir sensiblement les pathologies liées au vieillissement.
L'équipe américaine, dirigée par le Professeur Jan van Deursen (Clinique Mayo du Minnesota) a travaillé sur les mécanismes qui provoquent le vieillissement cellulaire. Elle est parvenue à créer un type de souris transgénique dont les cellules en sénescence, c’est-à-dire vieillissantes, produisent une enzyme spécifique : la caspase 8. Cette enzyme n’est produite qu’en présence d’un médicament qui induit la mort de ces cellules. (Voir articles Mayo et Nature).
L'une des propriétés majeures de ces cellules en sénescence est qu’elles perdent leur capacité à se diviser mais les chercheurs américains ont observé qu’elles produisaient aussi des substances qui altéraient le fonctionnement des cellules voisines. Quand l'organisme est jeune, le système immunitaire est en capacité d'éliminer ces cellules, mais en vieillissant, il perd progressivement cette aptitude et finit par se faire déborder par le trop grand nombre de cellules en fin de vie, ce qui entraîne l'apparition des pathologies du vieillissement. Les cellules sénescentes représentent environ 15 % de l'ensemble des cellules des sujets très âgés.
Grâce à leur modèle de souris, les scientifiques américains ont pu montrer qu’il était possible de retarder considérablement l'apparition des maladies liées à la vieillesse en éliminant ces cellules sénescentes tout au long de la vie. Mais ils ont également montré que, même lorsque certaines pathologies du vieillissement étaient déjà installées, le fait d'éliminer ces cellules sénescentes permettait de ralentir sensiblement leur évolution.
Une autre équipe américaine travaillant également dans la Clinique Mayo a, pour sa part, mis en évidence l'année dernière le rôle majeur du tissu adipeux dans les mécanismes biologiques liées au vieillissement. Selon ces chercheurs, un dysfonctionnement croissant de ces tissus graisseux est observé chez l'homme à partir de 50 ans et se traduit notamment par une redistribution de la graisse extra-abdominale vers des dépôts intra-abdominaux et l’apparition de dépôts graisseux dans l'organisme, que ce soit dans les muscles, la moelle épinière ou le foie. Ces redistributions du tissu graisseux participent à l’apparition des principales pathologies (diabète, hypertension, cancers, athérosclérose) liées au vieillissement.
On sait à présent que le surpoids accélère les effets du vieillissement et provoque une apparition précoce des pathologies survenant normalement chez des sujets plus âgés. La sénescence cellulaire conduit en effet à la destruction des cellules endommagées et à la libération accrue de cytokines pro-inflammatoires qui vont avoir des effets néfastes sur les autres cellules de l’organisme et notamment celles de la paroi endothéliale des vaisseaux sanguins. En limitant dès le plus jeune âge sa consommation de graisses et de sucre, il serait donc possible de retarder très sensiblement ce phénomène de vieillissement prématuré de l'organisme dû à des réponses inflammatoires de notre système immunitaire.
La troisième avancée annoncée le 6 novembre dans la célèbre revue Nature, a été réalisée par une équipe américaine du prestigieux Memorial Sloan-Kettering Cancer Centre (New York). Celle-ci est parvenue, en utilisant des cellules-souches, à produire des neurones dopaminergiques ayant les mêmes propriétés que les neurones détruits par la maladie de Parkinson (Voir article dans Nature).
Réalisée sur l'animal, cette étude a montré que ces neurones dopaminergiques, obtenus à partir de cellules-souches, étaient non seulement opérationnels mais s'avéraient capables de supprimer les symptômes de la maladie chez le rat, puis chez le singe. Les animaux ayant subi ces greffes de neurones ont vu en effet disparaître leurs mouvements désordonnés provoqués par la maladie de Parkinson !
Compte tenu des résultats remarquables de ces recherches, l'équipe américaine est persuadée que ces neurones dopaminergiques issus de cellules-souches pourront dans un proche avenir être utilisés à large échelle dans le traitement de la maladie de Parkinson puis pour soigner d'autres pathologies neurodégénératives.
L'ensemble de ces travaux récents a des conséquences scientifiques immenses en démontrant que le processus du vieillissement peut non seulement être ralenti mais également inversé ! Ces travaux constituent également une avancée décisive vers la médecine régénérative qui sera, au-delà de la lutte contre les pathologies liées à l'âge, l'une des grandes révolutions thérapeutiques de ce siècle.
Néanmoins, ces découvertes confirment également le poids essentiel de nos modes de vie et de nos régimes alimentaires pour augmenter notre espérance de vie mais surtout pour conserver une bonne forme physique et intellectuelle jusqu'au terme de notre existence. On sait notamment, depuis 2008, que le facteur alimentaire ou l'exercice physique peut modifier de manière durable l'expression de certains gènes clés dans le déclenchement des pathologies liés à l'âge ! (Voir articles du JAMA et du PNAS).
Entre l'Antiquité et le début du XXème siècle, il a fallu presque 2000 ans pour gagner 25 ans d'espérance de vie, qui était encore inférieure à 50 ans en 1900. Seulement un siècle plus tard, nous avons gagné plus de 30 ans d'espérance de vie par rapport à nos arrière-grands-parents et nos petits-enfants qui naîtront vers 2050 auront très probablement plus de 100 ans d'espérance de vie.
Mais s'ils veulent rester en bonne santé durant toute leur longue vie, ils ne devront pas se reposer uniquement sur les progrès de la science, ils devront également profondément modifier leurs modes de vie car ces extraordinaires découvertes ne cessent de révéler l'intrication et les interactions profondes qui existent entre notre structure biologique et génétique, nos modes de vie et, bien entendu, les effets de notre environnement. C'est donc bien ce triptyque indissociable qui constitue à présent le nouveau paradigme pertinent pour l'étude et la compréhension du vivant.
René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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TIC |
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Information et Communication
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Google a annoncé récemment sur son site Internet une nouvelle mise à jour de son algorithme, clé du référencement des pages web sur son moteur de recherche. L'objectif : proposer aux internautes les résultats les plus "frais" possibles, c'est-à-dire les plus récents ou les plus récemment mis à jour. Pour les sujets d'actualité ou les événements récurrents, comme les festivals de cinéma ou les compétitions sportives, ce changement a tout d'une amélioration. Paradoxalement, il risque surtout d'avoir des conséquences dévastatrices sur l'économie numérique.
Déjà en août dernier, la précédente mise à jour de l'algorithme Google, appelée Panda, avait été un coup dur pour des nombreuses entreprises ; les comparateurs de prix notamment, dont les résultats dépendent quasi-essentiellement du trafic et donc du référencement sur Google. L'un d'entre eux, Twenga, a d'ailleurs porté plainte récemment contre le géant du web pour abus de position dominante. Selon une étude du spécialiste allemand du référencement Searchmetrics.com, certains avaient vu leur trafic baisser de 70 % en une semaine.
Et pour cause, les contenus "uniques" - visibles sur un seul et unique site - sont favorisés par Panda. Or, les comparateurs de prix présentent par définition les mêmes produits. Avec cette nouvelle mise à jour, ce sont les contenus les plus récents - et pas forcément les plus pertinents ou les plus appréciés des internautes - qui auront la part belle. Les résultats d'une recherche comme "appareil photo pas cher" risquent donc d'être largement bouleversés.
France 24 avait, en août dernier, rencontré certaines des victimes collatérales de Panda. Jean-Christophe Janicot, fondateur de Touslesprix.com, qui avait perdu en quelques jours 40 % de son trafic, dénonçait la difficulté pour son site de produire des contenus spécifiques afin rester dans la course au référencement.
Adrien Bernard, dont le site Techno-sciences reprend des articles scientifiques publiés sur des portails plus importants, comme celui du CNRS, faisait lui directement des reproches à Google. "Je trouve dommage qu’un site comme le nôtre, qui fait de la publication, soit obligé de perdre du temps à gérer les desiderata de Google", pestait-il. "Google devrait être au service des sites Internet et non pas tenter de les mettre à son service".
Sachant que cette nouvelle mise à jour devrait, selon Google, impacter 35 % des requêtes, il y a matière à s'inquiéter pour les entreprises, mais pas seulement. Si celles-ci continuent à mettre la clé sous la porte, Internet offrira de moins en moins de choix à ses usagers ; ce qui devait pourtant être sa force. En effet, ce sont principalement les grands sites comme Orange (+66 %) ou YouTube (+52 %) qui bénéficient de cette nouvelle manière de classer les résultats des recherches.
Un acteur économique disposant d'un telle puissance peut-il continuer indéfiniment à agir en tenant compte uniquement de son propre intérêt ? Numerama, qui dénonce la toute puissance de Google, note que les Etats, seuls acteurs au pouvoir comparable, sont soumis à des règles. Surtout, conscients de leurs responsabilités, ils s'auto-régulent. Signe que les temps changent, la Commission européenne a commencé il y a quelques semaines à enquêter sur les pratiques de Google.
Atlantico
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Santé, industrie, transports, agriculture, communication, environnement… pas un domaine qui n’ait radicalement évolué grâce aux sciences et aux technologies du numérique. Des inventions qui façonnent aujourd’hui les contours d’un « Nouveau Monde ». Ce quotidien, à la fois invisible, multiple et omniprésent, soulève une question fondamentale : quelle compréhension les Français ont-ils du monde numérique dans lequel ils évoluent ?
Inria a initié avec TNS Sofres une grande enquête pour répondre à cette question et suivre au fil des années l’évolution de la population française face à ce monde en mutation.
Les enseignements clés du baromètre
Des Français ouverts à ce Nouveau Monde : Les Français sont en général plutôt confiants (64 % des individus interrogés) et curieux (71 %) quant aux avantages, aux bénéfices et à l’influence du numérique dans leur quotidien.
- Six profils de voyageurs numériques
Les Français n’ont pas tous la même façon d’appréhender ce monde façonné par les sciences du numérique. Certains ont déjà pris possession de ce Nouveau Monde, d’autres refusent le « tout-numérique »…
- Les grands Explorateurs (18 %) : Pionniers du numérique et toujours en tête de file, ils sont les premiers spécimens de l’homo numericus. Ils prennent véritablement possession de ce Nouveau Monde et s’y déplacent aisément, toujours en quête de lieux insolites à découvrir.
- Les Baroudeurs pragmatiques (16 %) : Ils se déplacent rapidement sur ces territoires défrichés par les grands Explorateurs, dans une démarche avant tout pragmatique. Curieux et ouverts, lucides sur ses potentiels, ils ont également conscience de ce que le « monde d’avant » avait de structurant et mettent en avant la responsabilité dans leur exploration.
- Les apprentis Voyageurs (20 %) : Ils viennent tout juste de s’engager sur les sentiers du Nouveau Monde. Aventureux et enthousiastes, ils n’osent que rarement cependant emprunter ses chemins sauvages.
- Les Randonneurs vigilants (16 %) : Ils savent qu’ils font partie d’un monde en mutation, mais se méfient des territoires qu’ils découvrent et font un usage encore relativement modéré de leurs propres découvertes.
- Les Révoltés du numérique (10 %) : Observant les évolutions de ce Nouveau Monde d’un œil inquiet, ils utilisent les nouvelles technologies, mais n’apprécient pas les conséquences. Ces nouveaux espaces les rendent nostalgiques et ils rêvent de rembarquer dans le monde d’avant pour retrouver leur confort et leurs repères.
- Les bienheureux Sédentaires (16 %) : Le numérique est loin d’être indispensable pour eux. Ils ne s’y confrontent pas ou peu dans leur vie quotidienne et ne cherchent pas à s’informer des évolutions dans ce domaine. Ils ne sont pour autant pas opposés aux évolutions et peuvent réviser leur jugement avec des exemples concrets d’utilisation.
Suite de la publication :
Une influence perçue comme étant plutôt positive sur soi et son entourage
Une vision parcellaire du fait d’un vrai défaut d’information
L’avenir du numérique ?
Et Test pour découvrir votre profil sur le site de l’INRIA :
INRIA
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Selon une étude de la société belge Email-brokers, seules 43 % des entreprises françaises possèdent un site Internet. Et 23 % de ces sites ne respectent pas les obligations légales. Principale explication avancée : l'absence de volonté politique.
La France est à la traîne sur Internet. Le constat dressé par la société belge Email-brokers, spécialisée dans la gestion des bases de données, est sans appel : en termes de présence des entreprises sur le Net, la France ne se classe qu'au neuvième rang ! A peine 43 % des sociétés disposeraient d'un site Internet. Pire : 73 % des sites n'auraient pas été mis à jour depuis au moins un an. « Internet est encore largement considéré comme un gadget en France, et non comme un partenaire économique », résume William Vande Wiele, fondateur et PDG d'Email-brokers.
Pour réaliser cette étude, la société a analysé plus de 2,6 millions de sites français actifs durant plus de deux ans. Elle a ensuite décortiqué ces sites : le nombre de pages, leur mise à jour, leur structure, les informations sur la société... Elle a réalisé le même travail dans 20 autres pays européens.
Résultat : la présence des entreprises sur Internet est supérieure dans presque tous les voisins de la France. En Allemagne, par exemple, 63 % des entreprises disposent d'un site Web. La Belgique, le Luxembourg, la Finlande ou encore le Royaume-Uni figurent aussi parmi les bons élèves. « C'est avant tout un problème de conscience et de volonté politique, explique William Vande Wiele, qui pointe du doigt le flou des normes entourant la création de sites Web. Une société qui souhaite créer son site se retrouve dans la jungle, on ne lui fixe aucune norme, ni en matière de technologie, ni en matière de référencement ». Résultat : si Internet représente 3,7 % du PIB français selon McKinsey, il pèse déjà 9 % en Allemagne ou au Royaume-Uni. « Mais si l'on prend conscience de l'importance du secteur, cela peut générer très vite des centaines de milliers d'emplois, souligne William Vande Wiele. A terme, le pays sera forcément numéro deux en Europe ».
- L'e-commerce se développe
Au-delà de l'absence de volonté politique, c'est aussi l'éducation qui, en France, est déficiente : les formations publiques liées aux métiers de l'Internet existent depuis de nombreuses années en Allemagne, en Europe du Nord ou encore en Belgique, alors qu'elles restent embryonnaires dans l'Hexagone.
Autre constat de l'étude : 23 % des sites français évoluent dans l'illégalité car leurs mentions légales (contact, adresse, nom de l'administrateur, etc.) sont incomplètes, voire absentes. Une proportion qui monte même à... 71 % pour les administrations et les services publics !
Une consolation toutefois pour l'Hexagone : le pays peut s'appuyer sur un secteur de l'e-commerce puissant. Le nombre de sites marchands devrait doubler cette année en France à 132.776 sites marchands au total, et plus de la moitié des sites créés intègrent une partie e-commerce.
Les Echos
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Malgré les promesses du gouvernement (100 % de la population couverte d'ici 4 ans) et les déclarations des opérateurs, les déploiements de fibre optique jusqu'à l'abonné (FTTH) sont encore loin des objectifs. Selon le dernier Observatoire du régulateur, sur le 2e trimestre, 1 210 000 logements sont éligibles et on compte 155 000 abonnements contre 138 000 trois mois plus tôt. Pour les élus des grandes villes et agglomérations qui se sont réunis à Marseille le 18 octobre dernier, le rythme des déploiements est trop lent. Avec 1,2 million de foyers éligibles FTTH, la France est en 17e position du classement européen du FTTH Council, très loin derrière les pays asiatiques.
Les élus rappellent qu"au printemps 2011 les opérateurs ont annoncé desservir en FTTH 3 600 communes d’ici 2015 correspondant aux principales agglomérations françaises. Des engagements qui ne sont cependant assortis d’aucunes obligations précises et qui empêchent, en attendant la fibre, la mise en œuvre de mesures locales de montée en débit sur le réseau ADSL.
Les deux associations entendent désormais faire pression sur les pouvoirs publics afin d'être mieux écoutées et surtout plus informées. "Les élus veulent connaître, quartier par quartier, les déploiements effectifs des opérateurs et disposer des modalités techniques et financières de raccordement des zones de faible densité (pavillons, immeubles de moins de 12 logements), qui peuvent représenter plus de la moitié de leur territoire", poursuivent-elles.
Les élus veulent également "être pleinement associés à l’élaboration et à la signature des schémas régionaux ou départementaux d’aménagement numérique, afin que leurs propres schémas d’aménagement y soient intégrés." Les agglomérations qui exercent la compétence aménagement numérique "doivent être reconnues comme interlocuteurs à part entière par l'ARCEP, le gouvernement, le législateur et les opérateurs".
Pour accélérer le mouvement dans les zones peu denses, l'enjeu est de trouver des financements car les investissements publics (750 millions d'euros) sont loin d'être suffisants. Concrètement, sur un total de 23,5 milliards d'euros pour fibrer 98 % des foyers, les besoins publics sont de 12,9 milliards sur 15 ans, soit 860 millions d'euros par an. L'Etat doit alimenter un fonds tiré du grand emprunt à hauteur de 750 millions. Ensuite, les collectivités devraient investir au minimum 150 millions d'euros par an, auxquels s'ajoutent 50 millions par an de la part de l'Europe. Le calcul est simple, il reste à trouver 660 millions par an.
"Le compte n'y est pas", s'alarme Hervé Maurey, sénateur Nouveau Centre de l'Eure chargé de mission sur ce sujet. "La France est en train de rater le virage du très haut débit. Si on ne fait rien, ce retard sera irréversible", poursuit-il dans un rapport d'information présenté en juillet dernier. Et de lister ses propositions pour trouver des pistes de financement : exploiter une partie de la hausse de la TVA sur les abonnements triple play, augmenter légèrement les abonnements, utiliser les fonds destinés au renouvellement du réseau cuivré...
Reste que c'est tout le modèle qui est remis en cause. "Selon moi, le dispositif actuel n'est pas pertinent. Dans un ou deux ans, un bilan s'imposera et débouchera sur une alternative. Comment les zones peu denses pourraient-elles être couvertes alors que les opérateurs n'ont aucune obligation d'y aller ?", s'interroge-t-il.
De son côté, la Commission européenne opterait pour un remède de choc : dégrader l'attractivité de l'ADSL pour inciter les opérateurs de réseaux à investir plus massivement dans la fibre. L'idée serait donc de baisser drastiquement ce coût réduisant de fait la rente ADSL que touchent les opérateurs de réseau. Une baisse que réclament d'ailleurs depuis longtemps les alternatifs. Autre piste : conditionner le maintien du prix par ligne en échange d'engagements "crédibles" dans les déploiements FTTH.
ZDNet
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Près de 200.000 personnes seraient victimes chaque année d'usurpation d'identité, selon une enquête du Crédoc de 2009. L'ampleur de ce phénomène et son coût (estimé à 474 millions d'euros par an pour les assureurs et les particuliers) a poussé deux parlementaires à déposer une proposition de loi visant à créer une carte d'identité électronique. Le texte, déjà examiné en première lecture au Sénat et à l'Assemblée, est arrivé en deuxième lecture récemment au Sénat.
Au centre des discussions : la création d'un fichier central qui recenserait les données biométriques figurant sur la carte d'identité électronique. La question est d'autant plus légitime que la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a rendu public un avis, certes consultatif, mais néanmoins critique sur ce point particulier du texte. Si la CNIL reconnaît que « l'introduction [...] d'un composant électronique contenant des données biométriques est proportionnée par rapport à l'objectif de renforcement de la sécurité de l'établissement et de la vérification des titres », la création d'une base de données biométriques centralisée est, elle, jugée trop risquée au regard de la protection des données. « Un fichier est d'autant plus vulnérable, convoité qu'il est de grande dimension [...] et qu'il contient des informations très sensibles comme les données biométriques », note la CNIL.
Les experts de la commission craignent notamment que le fichier ne soit détourné de son objectif premier (la délivrance de documents administratifs) vers une finalité d'enquête pour la police judiciaire par exemple, comme l'ont souhaité certains députés UMP. Un détournement susceptible d'être condamné par la Cour européenne des droits de l'homme, pour atteinte disproportionnée à la vie privée.
Pour éviter cette possible dérive, la CNIL propose de se passer de fichier : les données seraient stockées uniquement sur la puce de la carte elle-même et confrontées à l'empreinte de la personne contrôlée. La Commission recommande aussi de dispenser de collecte biométrique les enfants de moins de 12 ans. Et de limiter à deux doigts le nombre d'empreintes digitales enregistrées dans la base centrale, si elle devait malgré tout voir le jour. Dans une décision rendue récemment, le Conseil d'Etat a d'ailleurs censuré la conservation dans un fichier centralisé des empreintes digitales des huit doigts dans le composant électronique des passeports biométriques, la jugeant « excessive au regard des finalités du traitement informatisé ».
Les Echos
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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La plus grande star de la robotique japonaise, adorée au Pays du soleil levant et par les geeks du monde entier, vient d’être grandement améliorée par son constructeur, Honda. La firme japonaise a en effet présenté mardi 8 novembre 2011, une toute nouvelle version du célèbre androïde Asimo, plus agile et plus intelligente.
Conçu avec l’ambition d’imiter au mieux les mouvements humains, Asimo gagne un peu en naturel et en souplesse. Un peu moins lourd qu’avant (6 kg de moins, tout de même), il gagne en vitesse, puisqu’il est capable de courir à 9 km/h, contre 6 km/h auparavant. Il est également bien plus mobile et dispose désormais de 57 degrés de liberté, soit 23 de plus que l’ancien modèle.
Ses jambes ont été particulièrement améliorées : Asimo peut désormais non seulement marcher et courir, mais également avancer à cloche-pied et même sauter à pieds joints ! Il est aussi davantage capable de conserver son équilibre sur des surfaces inégales.
Honda a également amélioré les mains de son humanoïde fétiche. La paume et chacun des doigts de la machine disposent d’un capteur tactile et d’un capteur de force, qui lui permettent de « toucher » des objets et donc de les manipuler avec précision. Asimo peut ainsi verser l’eau d'une bouteille dans un verre, avant de l’apporter, sans en renverser une goutte ! Ses doigts plus agiles lui permettent également de maîtriser aussi le langage des signes.
Mais ce que Honda a le plus travaillé, c’est sans doute l’intelligence artificielle qui anime son robot. Car auparavant, Asimo était très bête, télécommandé par un opérateur caché en coulisses. A en croire son fabricant, le robot – bien que toujours dépendant d’un humain – peut désormais avoir des comportements autonomes, reconnaître les voix et visages de plusieurs personnes qui parlent simultanément, et surtout réagir aux déplacements des individus autour de lui. « Asimo est désormais capable de prédire la direction vers laquelle une personne marchera dans les prochaines secondes […] et de déterminer s’il doit prendre un autre chemin pour éviter une collision », indique Honda dans un communiqué.
01 net
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L'équipe de spécialistes menée par le professeur Toshiki YOSHIMINE du Department of Neurosurgery de la Osaka University Medical School a développé un nouveau prototype de main robotique contrôlée par les ondes cérébrales de l'utilisateur. Selon les spécialistes, ce modèle pour la première fois adapté à des patients atteints de plégie du bras, nous rapprocherait un peu plus du développement de la Brain Machine Interface.
Les ondes cérébrales se manifestent par l'émission de courants électriques faibles résultant de l'activité des nombreux neurones du cerveau. En électroencéphalographie, ces ondes peuvent être enregistrées par le biais d'électrodes placées sur le cuir chevelu et mesurant les potentiels d'action post-synaptiques synchrones. Les informations obtenues sont alors représentées sous la forme d'un tracé sinusoïdal non régulier. Les rythmes cérébraux de l'être humain varient selon la nature et l'intensité de l'activité entreprise : sommeil, anxiété, concentration, mémorisation...
Les scientifiques de la Osaka University Medical School se sont penchés sur les cas de patients souffrant de pertes de motricité au niveau d'un bras. Un échantillon de 12 personnes atteintes de plégie à des degrés divers (nulle, partielle ou totale) a ainsi été constitué.
Les sujets ont alors été invités à reproduire des actions telles que serrer le poing, tendre le bras, prendre un gobelet... Les ondes cérébrales résultant de ces actions ont été enregistrées par un ordinateur qui traitait les informations et les transmettait en temps réel au bras robotisé. Ce bras reproduisait alors les mouvements du patient. D'après les résultats des mesures effectuées sur l'ensemble des personnes, les scientifiques ont pu évaluer la correspondance des actions du robot à la volonté des sujets par un pourcentage d'efficacité compris entre 60 et 90 %, même pour les paralysies les plus sévères.
Le prochain objectif des chercheurs japonais est d'adapter cette technologie aux paralysies sévères des membres. Une étude clinique concernant l'application du bras robotisé aux malades atteints de sclérose latérale amyotrophique doit débuter dans le courant de l'année 2012.
Bulletins Electroniques
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Mask-bot consiste en un masque de plastique sur lequel est projeté une image en 3D d'un visage humain. Un logiciel permet au robot de calquer les expressions de ce visage avec les paroles prononcées.
Pour rendre les interactions avec un robot humanoïde plus réalistes, une équipe de l'Institut dédié aux Systèmes Cognitifs de l'Université de Munich travaille sur un système qui projette des images de visages en 3D sur un masque en plastique. Le dispositif, baptisé Mask-bot, est donc constitué d'un masque transparent, et d'un projecteur placé derrière, qui diffuse des images de visages. Le tout est relié à un serveur. Selon les chercheurs, le système permet d'être vu sous différents angles tout en conservant une certaine forme de réalisme. Ce qui est intéressant, c'est que ce même visage affiche des expressions qui correspondent aux paroles prononcées ou entendues par la machine - ou par une réelle personne si le dispositif fonctionne comme un système de vidéoconférence.
- Reproduire les expressions faciales
Pour cela, la machine embarque une base de données composée d'un grand nombre de clichés d'expressions faciales, reliées chacune à un phonème. Quand le système identifie un son, il convertit du coup immédiatement le visage affiché en fonction de l'expression qui correspond. A noter que l'une des difficultés a résidé dans le fait que seuls douze centimètres séparent le projecteur du masque, rendant difficile l'affichage d'une image de qualité et non déformée. Il a aussi fallu travailler tout particulièrement à la luminosité, afin que la projection puisse être vue même en pleine lumière. Reste que pour le moment, le dispositif n'est pas encore capable de mener une véritable conversation.
- Un usage en vidéoconférence ?
Il n'est capable de proposer des réponses appropriées - en termes de contenu et d'expressions faciales - que sur des sujets sur lesquels il a été programmé. A terme, les scientifiques envisagent d'utiliser leur Mask-bot pour des vidéoconférences : à la place de projeter l'image d'un intervenant sur un écran, le système permettrait de le faire en trois dimensions. Selon les chercheurs, il sera en effet possible de reproduire le visage d'une personne et de déduire ses expressions simplement à partir d'un cliché traditionnel en deux dimensions de celle-ci. Un tel dispositif permettrait aussi de se passer de caméra et de ligne téléphonique : un logiciel de text-to-speech pourrait convertir les phrases tapées par l'interlocuteur sur son clavier en mots.
L'Atelier
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Matière |
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Matière et Energie
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Réunies au sein de l’UFE, les grandes sociétés productrices d’électricité, dont EDF et GDF Suez, ont publié des scénarios sur l’évolution de la part du nucléaire à l’horizon 2030. Elles veulent ainsi aider les politiques à prendre des décisions « cohérentes ».
Alors que la campagne de l'élection présidentielle a déjà commencé, les industriels de l'électricité ont voulu signifier aux candidats que le tempo « politique », qui est de quelques années, n'est pas le même que le temps « électrique » ou le temps « écologique », qui sont des temps longs. « Il faut des décennies pour modifier de manière significative un mix de production électrique ; il en faut autant, sinon plus, pour modifier un parc d'usages à l'aval dans les logements, les immeubles de bureaux, voire dans les usines », écrit l'UFE dans une étude qu'elle vient de publier.
L'UFE a donc élaboré des scénarios à l'horizon 2030 qu'elle soumet aux politiques pour les aider dans leurs décisions.
Trois scénarios de production ont été définis pour 2030 :
- Le premier est un scénario « 70 % nucléaire » : il prévoit notamment la prolongation du nucléaire actuel de 40 à 60 ans. Toutes les centrales sont prolongées et 3 000 MW nouveaux sont mis en service.
- Le second est un scénario « 50 % nucléaire ». La puissance installée en nucléaire est ramenée à 40,7 GW. Rappelons que Francois Hollande s'est fixé 50 % en 2025 pour la part du nucléaire dans le mix électrique et ce scénario lui parait particulièrement adressé...
- Enfin, le troisième est un scénario « 20 % nucléaire » dans lequel toute tranche nucléaire existante est systématiquement fermée à son 40ème anniversaire.
L'UFE a limité ses projections à 2030, contrairement à la mission « Energie 2050 » coordonnée par le Professeur Jacques Percebois qui travaille pour le gouvernement, estimant qu'il s'agit du moment où il faudra remplacer les centrales actuelles si elles sont prolongées de 20 ans comme prévu. La suite dépendra donc des choix retenus.
Les scénarios supposent un développement considérable des énergies renouvelables puisque, compte tenu de leur rendement plus faible, elles dépassent, en puissance installée, le nucléaire, y compris dans le scénario « Production nucléaire à 70 % ». Toutefois, il est impossible de couvrir complètement la décroissance du nucléaire par des ENR. Il faut donc des moyens thermiques pour la compenser, mais aussi pour assurer le secours des ENR lorsqu'il n'y a pas de vent, de soleil, de pluie, et préserver, ainsi, la sécurité du système électrique. Les experts de L'UFE ont considéré qu'une part d'ENR de 40 % dans le mix de production était un maximum au-delà duquel la sécurisation du système ne serait plus assurée. D'autres moyens flexibles, comme le stockage (batteries...), pourront émerger mais à un horizon plus lointain que 2030.
L'UFE a analysé plusieurs conséquences de ces trois scénarios.
La France est déjà très bien placée en matière de lutte contre le changement climatique. Ses émissions de CO2, liées à la production d'électricité, sont de l'ordre de 70 à 80 g par kWh, alors qu'en Europe, la moyenne est de 350 g de CO2 par kWh.
Dans le scénario « Production nucléaire à 70 % », les émissions liées à l'électricité seraient encore divisées par deux. Dans le scénario « Production nucléaire à 50 % », elles seraient, en revanche, multipliées par 1,3 et dans le scénario « Production nucléaire à 20 % », les émissions de CO2 du parc électrique seraient multipliées par 3.
Au niveau des émissions globales de la France (au-delà de la seule électricité), il y a encore une diminution dans les scénarios 1 et 2, grâce à des transferts d'usages possibles du fuel vers l'électricité. Mais dans le troisième scénario (nucléaire à 20 %), les émissions de la France augmentent de 69 MT, à comparer à la baisse de 63 MT dans le premier scénario et de 36 MT dans le second.
Le montant d'investissement du scénario « Production nucléaire à 70 % », est évalué à 322 Mds d'€. Celui du scénario « Production nucléaire à 50 % » atteint 382 Mds et celui du dernier scénario 434 Mds d'€.
Une augmentation des prix de l'électricité est inéluctable, même dans le scénario « Production nucléaire à 70 % », compte tenu des retards pris dans l'ajustement des tarifs actuels sur les coûts et des investissements à réaliser.
Pour les entreprises, comme pour les ménages, l'étude évalue l'ordre de grandeur d'augmentation à 40€/MWh entre le scénario « production nucléaire à 70 % » et le scénario « Production du nucléaire à 20 % », et à 20€/MWh pour le scénario « Production du nucléaire à 50 % ». Il faut signaler, en outre, que la sensibilité des prix de l'électricité aux cours des énergies fossiles (gaz et charbon) est évidemment plus forte dans les scénarios de moindre production nucléaire.
D'autre part, l'étude de l'UFE réfute les hypothèses du scénario Negawatt, selon lesquelles la consommation d'électricité pourrait être divisée par 2 d'ici 2050, grâce à une meilleure efficacité énergétique. « Les études réalisées par l'UFE montrent que les objectifs d'efficacité énergétique fixés par le Grenelle ne seront pas réalisables et finançables à cette échéance, en raison de leur temps de retour long et du coût public élevé. Les mesures du Grenelle nécessiteraient des instruments incitatifs et des financements importants que la situation des finances publiques rend peu probables. Or, le scénario NégaWatt a pris des hypothèses de réalisation d'économies d'énergies encore plus élevées que les objectifs du Grenelle (-63 % sur le bâtiment toutes énergies, par exemple). Même si l'horizon de temps n'est pas le même -2050 pour Negawatt et 2020 pour Grenelle - ces mesures ne semblent pas réalistes, sur un plan économique ».
L'Expansion
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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L'Amazonie, la baie d'Halong et les chutes d'Iguazu faisaient partie, selon des résultats provisoires publiés ces derniers jours, des sept sites arrivés en tête du vote destiné à choisir les sept merveilles de la nature, une opération lancée par la fondation suisse New7Wonders.
La fondation a organisé ce vote mondial pour permettre aux citoyens du monde de choisir les «sept nouvelles merveilles de la nature». Les opérations de vote — qui pouvaient se faire par téléphone, par SMS ou à travers les réseaux sociaux — ont pris fin le 11/11, a-t-on pu constater sur le compte à rebours du site Internet de la fondation (www.new7wonders.com).
La fondation a publié les résultats provisoires, en soulignant qu'ils pouvaient encore être sujets à des changements. Les sept sites qui étaient en tête à ce moment étaient, par ordre alphabétique : l'Amazonie, la baie d'Halong (Vietnam), les chutes d'Iguazu (Brésil, Argentine), l'île de Jeju (Corée du Sud), l'île de Komodo (Indonésie), la rivière souterraine de Puerto Princesa (Philippines) et la montagne de la Table (Afrique du Sud).
La baie de Fundy, partagée entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, avait été retenue parmi les 28 finalistes, mais n'a pas survécu au tour suivant.
Cette opération est le résultat d'un long processus. De décembre 2007 à juillet 2009, tous les citoyens du monde ont été invités par la fondation New7Wonders à proposer les sites de leur choix, sur les cinq continents. Plus d'un million de votes avaient alors été enregistrés dans plus de 220 pays. Ensuite, un comité d'experts nommés par la fondation New7Wonders a proposé officiellement 28 sites sur les 77 présélectionnés. La liste des finalistes a été annoncée en juillet 2009.
La fondation New7Wonders a été créée en 2001 par le réalisateur de films documentaires Bernard Weber, un Canadien d'origine suisse, sur le principe des sept merveilles du monde antique établies par Philon de Byzance, durant l'Antiquité grecque. La fondation, qui a son siège à Zurich, en Suisse, s'est fait connaître en 2007. Elle a pour objectif de créer une mémoire internationale par des activités partagées par des citoyens du monde entier. Elle ne compte d'ailleurs pas en rester là. Dès à présent, les citoyens du monde entier peuvent voter pour présélectionner une nouvelle catégorie de merveilles : les villes.
Le Devoir
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Les taux d'infarctus du myocarde (IDM) et de décès coronaires ont baissé de 19 % en moyenne dans les départements du Bas-Rhin et de la Haute-Garonne, ainsi que dans la Communauté urbaine de Lille, entre les périodes 2000-2003 et 2004-2007, selon le dernier Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (InVs), publié mardi 8 novembre. Les deux sexes sont concernés par cette baisse significative. En revanche, le recul est plus marqué à Strasbourg et à Toulouse qu'à Lille.
Plus de 25.000 infarctus du myocarde et de décès coronaires ont été observés chez des individus âgés de 35 à 74 ans dans ces trois aires géographiques entre 2000 et 2007. Les personnes les plus touchées par ces événements demeurent les 65-74 ans (43 %). Sur cette même période, les taux standardisés d'infarctus du myocarde et de décès coronaires ont reculé de 5 % en moyenne par an chez les hommes et de 6 % chez les femmes. Chez les femmes, la baisse est particulièrement marquée chez les plus de 54 ans.
L'étude révèle également que la mortalité coronaire a diminué de 15 % en moyenne chez les hommes et de 22 % chez les femmes entre les périodes 2000-2003 et 2004-2007. Une nouvelle fois, cette baisse n'a été observée qu'à Strasbourg et Toulouse, et est également plus nette chez 55-74 ans. Le BEH montre une baisse de la prévalence de l'hypertension artérielle, de l'hypercholestérolémie et du tabagisme, ainsi qu'une stabilité de l'obésité dans les trois zones géographiques concernées entre 1996 et 2006. Un phénomène qui pourrait expliquer la baisse des infarctus du myocarde et des décès coronaires sur la période étudiée.
Santé médecine
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Une étude américaine portant sur l'analyse de 13 cerveaux de garçons âgés de deux à 16 ans décédés, a révélé que les sept garçons qui souffraient d'autisme avaient en moyenne 67 % de neurones supplémentaires dans la région du cortex préfrontal. Selon les chercheurs, "cette étude est la première à mesurer quantitativement l'excès neuronal dans le cortex préfrontal et a confirmé la théorie selon laquelle une surabondance pathologique de neurones est présente dans des zones clé du cerveau à un très jeune âge chez les autistes". Le cortex préfrontal est la zone du cerveau où se trouvent les fonctions cognitives supérieures comme le langage, la communication et le raisonnement. Or, les compétences intellectuelles sont précisément celles qui sont les plus affectées par l'autisme.
Comme l’explique le Docteur Eric Courchesne, professeur de neurologie à l'université de San Diego et principal auteur de ces travaux, "dans la mesure où ces neurones corticaux ne sont pas fabriqués après la naissance [ils apparaissent entre la dixième et la vingtième semaine de gestation], l'accroissement anormal du nombre de neurones chez les enfants autistes est le signe d'un processus prénatal".
Toutefois durant le troisième trimestre de grossesse et les premiers moments de la vie de l'enfant, environ la moitié de ces neurones sont, comme il se doit, éliminés dans un processus normal d’apoptose (mort cellulaire programmée). Selon le Docteur Courchesne, c’est ainsi un échec de ce processus clé du développement du fœtus et du jeune enfant qui amène à un excès pathologique de ces neurones corticaux.
Par ailleurs, on a depuis longtemps constaté que le cerveau et la tête ont une taille anormalement élevée chez les jeunes autistes, indique TV5monde. Un phénomène également confirmé au cours de l'étude, tandis que le Docteur Courchesne et ses collègues ont retrouvé que le poids du cerveau des autistes dans l'échantillon était 17,6 % plus grand que celui des enfants normaux au même âge.
JAMA
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L'Agence Régionale de Santé (ARS) Ile-de-France présente un nouvel outil de télémédecine baptisé Téléneuro. Ce dernier aura pour mission de relier les hôpitaux sans expertise neurologique à ceux possédant une unité neuro-vasculaire (UNV). Objectif, améliorer la prise en charge des patients victimes d'accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Cette expérimentation est actuellement en cours entre trois hôpitaux disposant d'unités neuro-vasculaires et quatre hôpitaux qui en sont dépourvus en région parisienne. Le nouvel équipement apporte un double avantage : il permet à la fois le transfert de l'imagerie cérébrale du patient mais aussi une communication verbale et donc visuelle entre le malade, l'urgentiste et le neurologue. Objectif : réduire les inégalités d'accès aux soins dues à l'absence de services adaptés dans certains établissements. Cette initiative pourrait à terme se généraliser.
Les AVC restent fréquents en France. Les unités neuro-vasculaires (UNV) sont spécialement dédiées à la gestion de cette pathologie et ont démontré leur efficacité. En effet, une diminution de la mortalité de l'ordre de 20 % et une augmentation de 20 % du nombre de patients ne gardant peu ou pas de séquelles consécutives à l'AVC ont été constatées.
L'expérimentation en Ile-de-France de Téléneuro, un outil de transfert d'imageries médicales entre hôpitaux, devrait contribuer à une meilleure prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), selon l'agence régionale de santé d'Ile-de-France (ARS IDF).
Les AVC touchent chaque année 130.000 nouveaux patients en France dont 20.000 en Ile-de-France. C'est la première cause de handicap acquis de l'adulte et la seconde cause de démence après la maladie d'Alzheimer. L'âge moyen de survenue est de 70 ans, mais un quart des personnes touchées ont moins de 65 ans et 5 % moins de 45 ans.
Dans ce cadre, les unités neuro-vasculaires ont démontré leur efficacité avec une "mortalité diminuée de 20 % et une augmentation du nombre de patients ne gardant pas ou peu de séquelles de 20 %", note l'ARS. Spécialisées dans la prise en charge des AVC en urgence 24h/24 et 7j/7, c'est à elles que doivent être en principe adressées directement les victimes en appelant le 15 (Samu).
Paris
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Un chirurgien rennais soigne l’arthrose de l’épaule en faisant repousser le cartilage. Une révolution qui est déjà une réalité.
Il est le seul à pratiquer cette opération en France. Basé au Centre hospitalier privé de Saint-Grégoire, au nord de Rennes, le chirurgien de l’épaule Philippe Collin a peaufiné une technique mise au point en Afrique du Sud en 2006 : le traitement de l’arthrose de l’épaule grâce à la repousse du cartilage. « Joe de Beer, qui a été le premier à réaliser l’opération sous arthroscopie - vidéochirurgie - a utilisé du derme humain, ce qui est impossible en France pour des raisons légales. J’ai travaillé avec le laboratoire Tornier à Grenoble sur l’élaboration d’une matrice issue de derme porcin. »
Découpée à la forme et à la taille de la glène, l’os concave dans lequel tourne humérus, la matrice est accrochée un peu à la façon d’un parachute. « Avant de la positionner, on fait saigner l’articulation car le sang contient des cellules qui ont la propriété de se différencier. Ce sont elles qui vont donner le nouveau cartilage. » La reconstitution prend six mois environ.
« Nous cherchons maintenant à faire la même chose sur l’humérus, mais sa forme sphérique complique l’application d’une matrice sans faire de plis ! » Philippe Collin a d’ores et déjà prouvé que la technique était reproductible. Et même si le volume d’opérations est encore faible : huit contre 10 000 prothèses de l’épaule posées chaque année en France avec succès, il croit dur comme fer à cette nouvelle technique. « On ne mettra bientôt plus de morceaux de métal dans le corps. L’avenir, c’est la reconstitution grâce aux biotechnologies ! »
Sciences Ouest
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Ce nouveau type de médicament contre le cancer activé par la lumière pourrait cibler les tumeurs et préserver les tissus sains. C’est une nouvelle «photoimmunotherapy», développée par ces chercheurs des National Institutes of Health (NIH) pour modifier les médicaments anti-cancer de manière à ce qu’ils « collent » aux tumeurs et s'activent une fois ciblés par une lumière spécifique. Cette étude, publiée dans l’édition du 6 novembre de Nature Medicine, apporte une contribution précieuse aux travaux de recherche sur le ciblage des thérapies anti-cancéreuses.
En pratique, les chercheurs américains ont développé un médicament qui combine un produit chimique photosensible et des anticorps attirés par les protéines présentes, à niveaux élevés dans les cellules cancéreuses. Les chercheurs ont ensuite testé ce système sur 2 médicaments, en laboratoire sur les cellules cancéreuses et sur l’animal. Ils confirment que les anticorps sensibles à la lumière parviennent à se fixer aux cellules cancéreuses et sont activés par des longueurs d'onde spécifiques de la lumière. Chez la souris, la technique parvient à réduire les tumeurs après une seule dose de cette lumière.
Evidemment, il est un peu est tôt pour dire si cela fonctionnera en toute sécurité et efficacement chez les patients atteints de cancer. Mais, beaucoup de médicaments existants contre le cancer sont toxiques à la fois pour les cellules cancéreuses et les cellules saines du corps, ce qui mobilise les scientifiques à développer des thérapies ciblées qui n'attaqueront que les cellules cancéreuses.
Ce type de traitement « émergent » pourrait conduire soit à la création de médicaments qui ne se fixent qu’aux seules cellules cancéreuses, soit qui ne sont activés que lorsqu'ils sont dans le voisinage d'une tumeur. Ici, les scientifiques ont tenté de combiner ces deux objectifs, en fixant un produit chimique sensible à la lumière sur les anticorps qui ciblent un type de protéine spécifique, nommé «facteur de croissance épidermique », fortement présent sur certaines cellules cancéreuses. Les chercheurs ont développé sur ce principe 2 médicaments ciblant les anticorps ciblant les récepteurs HER1 et HER2, présents dans certains cancers du sein.
Les chercheurs confirment que l’ajout du produit chimique photosensible à l'anticorps n’interfère pas avec la capacité de l’anticorps à se lier au récepteur du facteur de croissance épidermique. En outre, les deux médicaments sont efficaces pour tuer les cellules cultivées en laboratoire après une heure de traitement. Enfin, les médicaments ont bien ciblé les tissus tumoraux chez la souris et ont réduit la tumeur 6 à 7 jours après l’injection.
Santé log
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Depuis quelques jours, le Centre hospitalier universitaire de Nantes est le théâtre d’une première en thérapie génique. En effet, 9 patients atteints d’une amaurose congénitale de Leber, maladie rare de la rétine, viennent d’être inclus dans un essai clinique dont l’objectif est, à terme, de leur rendre une partie de la vision.
Maladie rare qui touche actuellement entre 1 000 et 2 000 français, l'amaurose congénitale de Leber (ACL) se caractérise par un endommagement progressif de récepteurs lumineux de la rétine. Très vite, dès les premiers mois après la naissance, les capacités visuelles du nourrisson vont décliner pour être réduites à néant à l’âge adulte (20- 30 ans). De nos jours, cette pathologie est la première cause de cécité chez l’enfant. Pour l’instant, il n’existe aucun traitement.
Au cours des dernières décennies, de nombreux travaux ont permis d’établir que plusieurs mutations touchant un certain nombre de gènes spécifiques, étaient impliqués dans le développement de l’ALC. Fabienne Rolling, directrice de recherche à l’Inserm, Michel Weber et Guylène Le Meur du CHU de Nantes, se sont particulièrement intéressés au gène RPE65 qui code une protéine spécifiquement exprimée dans l’épithélium rétinien, et qui joue un rôle dans la synthèse du pigment indispensable à la vision. 8 à 16 % des cas d'ACL sont dus à une modification de ce gène.
Forts de ce constat, les chercheurs ont souhaité mettre en place un essai clinique par thérapie génique. En 2006, des tests ont été effectués sur des chiens touchés par cette maladie. Très vite, ces derniers ont retrouvé la vue. Cinq ans plus tard, les chercheurs sont enfin prêts à lancer un essai clinique de phase I-II sur l’homme. Les 9 patients qui viennent d’être inclus devraient recevoir, dans les mois à venir, une bonne copie du gène en question, via un vecteur AAV (adeno-associated virus) conçu par la plate-forme Atlantic BIO GMP, basée à Saint-Herblain. Le principal objectif de la manœuvre est de vérifier que le traitement est bien toléré.
Information Hospitalière
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Une simple électroencéphalographie permettrait de déterminer si un patient en état végétatif est conscient ou non. Une technique qui donne l'espoir de pouvoir interagir avec ces malades.
Les patients en état végétatif peuvent avoir les yeux ouverts mais ils n'interagissent pas avec leur entourage. Il est cependant possible de déterminer si certains sont conscients en observant l'activité de leur cerveau avec un simple appareil d'électroencéphalographie (EEG), selon une étude publiée récemment dans le Lancet.
Des équipes de chercheurs de Cambridge et Liège, en pointe dans ce domaine, avaient déjà détecté l'an dernier des signes de conscience chez des personnes en état végétatif grâce à l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. «Mais cet examen est lourd et coûteux. C'est pourquoi nous essayons de développer des outils plus fins et moins chers, comme l'EEG», explique au Figaro le professeur Lionel Naccache, neurologue à l'hôpital Lariboisière (Paris).
- Diagnostiqués inconscients par l'examen clinique
L'étude du Lancet, menée par Adrian Owen au Canada, prouve l'efficacité de cette technique. Son équipe a placé des électrodes sur la tête de seize personnes en état végétatif et leur a demandé d'imaginer des mouvements de leur main droite et de leurs orteils. Les électrodes visualisaient en parallèle ce qui se passait dans leur cerveau. Chez trois patients, elles ont enregistré une activité comparable à celle de sujets sains, prouvant ainsi un état de conscience alors que l'examen clinique les avait diagnostiqué inconscients.
Premier pas vers un test fiable et facile d'emploi, cette étude va sans doute bouleverser le diagnostic et la prise en charge de l'état végétatif. «Cela permettra de connaître l'état de conscience de ces patients et de communiquer avec eux», explique le Professeur Naccache. Car l'enjeu majeur est bien là : pouvoir se servir de l'activité électrique du cerveau pour échanger avec le malade. Cela pourrait être possible, selon lui, dans les cinq prochaines années.
Mais gare aux faux espoirs, l'état de conscience de ces patients n'ayant certainement rien à voir avec le nôtre. Comme le rappelle le professeur Naccache, ces malades sont généralement lourdement handicapés. Même s'ils sont conscients, on ignore les pensées qu'ils peuvent formuler au-delà d'une réaction à un ordre simple. C'est en parvenant à développer des outils pour communiquer avec eux qu'il sera peut-être possible de le découvrir.
Le Figaro
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La revue scientifique Plos One a publié une étude qui montre que l'oxytétracycline, un antibiotique, rend plus sensibles les abeilles à l'effet nocif des pesticides. Aux Etats-Unis, les apiculteurs ont recours à l'oxytétracycline à titre préventif pour essayer de surmonter les pertes très importantes qui se produisent dans les colonies l'hiver. Ce médicament est mélangé à des nutriments sucrés ou diffusé dans la ruche. Cette façon de procéder est aujourd'hui interdite dans l'Union européenne.
Pour sa recherche, l'équipe menée par David J. Hawthorne, professeur d'entomologie à l'université du Maryland, s'est penchée sur l'interaction de l'oxytétracycline avec deux médications communes chez les apiculteurs américains, le coumaphos et le tau-fluvalinate. Toutes deux sont utilisées dans les ruches pour lutter contre le varroa, un acarien connu pour affaiblir le système immunitaire des insectes. Ces deux produits sont appliqués "par routine", notent les scientifiques. Or, lorsque les abeilles ont été préalablement traitées à l'oxytétracycline, les chercheurs ont constaté que ce "cocktail" de substances augmentait le taux de mortalité.
Les chercheurs se sont penchés plus précisément sur l'action de l'oxytétracycline sur certaines protéines des abeilles, appelées Mulit-drug Resistance Transporters (MDR). Ces vecteurs de résistance à de multiples substances avaient été peu étudiés chez les insectes et négligés dans la toxicologie des abeilles domestiques jusqu'à présent, note David J. Hawthorne. Il avance que l'inhibition de ces MDR qu'entraîne l'antibiotique amplifierait l'effet néfaste chronique des insecticides, même lorsque la contamination a lieu à faible dose.
Dans le cadre de cette étude, M. Hawthorne et son équipe ont par ailleurs traité des abeilles avec du Vérapamil, médicament contre la vasoconstriction connu pour inhiber certaines protéines MDR. Dans ces conditions, les cobayes se sont montrés beaucoup plus sensibles que des insectes témoins à cinq pesticides différents. Trois néonicotinoïdes ont notamment été testés. Ce groupe de produits, dont le Gaucho est issu, a la réputation d'affecter l'orientation et la capacité des abeilles à retourner dans leur ruche.
Selon les auteurs, l'implication directe des néonicotinoïdes dans l'effondrement des colonies n'a pas été prouvée par des études récentes, mais l'abondance de ces pesticides (on en trouve jusque dans la cire et le pollen des abeilles domestiques) et le fait que leur nocivité augmente avec l'inhibition des protéines MDR pourraient les impliquer dans tous les cas de surmortalité explicables par une contamination multifactorielle.
PLOS
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Le fucoidan est une molécule contenue en masse dans les algues brunes marines. Elle se lie naturellement et spontanément à une protéine, la P-sélectine, qui est exprimée à la surface des plaquettes sanguines et des cellules qui revêtent la paroi des vaisseaux dans de nombreuses situations pathologiques cardiovasculaires.
"La P-sélectine est exprimée par les plaquettes quand elles entrent dans un processus de coagulation. Cela arrive en cas de lésion vasculaire pour éviter un saignement ou encore en présence d’un caillot dans la circulation. Les plaquettes s’agrègent sur cette lésion. Le retour du flux sanguin après l’obstruction transitoire d’une artère ou d’une veine (processus nommé ischémie-reperfusion) entraine également l’expression de la protéine au niveau de la zone accidentée", précise Jean-Baptiste Michel, un des auteurs de ces travaux. Tous ces événements doivent être diagnostiqués et traités pour réduire les complications et la mortalité cardiovasculaire.
L’équipe de l’Inserm a testé l’utilisation du fucoidan afin de repérer le risque d’un événement cardiovasculaire dans des modèles expérimentaux in vivo. Pour cela, les chimistes et radiopharmaciens du groupe ont couplé la molécule à un marqueur radioactif afin de la suivre dans l’organisme grâce à une gamma-camera.
Ils ont ensuite utilisé deux modèles expérimentaux chez le rat de laboratoire : certains présentaient des lésions artérielles thrombotiques et d’autres avaient subi un événement ischémique suivi d’une reperfusion. Entre 45 minutes et deux heures après l’injection de fucoidan radioactif, les chercheurs ont constaté un signal fort au niveau des zones altérées chez tous les animaux.
"Les résultats montrent une bonne spécificité du fucoidan pour la P-sélectine in vivo. C’est une très bonne nouvelle car cette molécule est simple à produire et à manipuler. Elle est présente en masse dans l’environnement et facile à isoler. Nous obtenons à moindre coût une molécule de petite taille, très soluble, qui passe les barrières et circule très bien", explique Jean-Baptiste Michel. L’équipe l’a testée avec succès pour la scintigraphie mais a également obtenu de bons résultats en IRM. Pour cela, les chercheurs ont couplé le fucoidan à de l’oxyde de fer qui émet un signal détectable avec cette technique. Ils tentent maintenant de l’utiliser en échographie. Pour cela, il faut le coupler à des agents de contraste aux ultrasons.
Compte tenu de sa spécificité pour la P-selectine, le développement clinique du fucoidan est très prometteur. "Ce marqueur devrait être utile en prévention cardiovasculaire en permettant par exemple de repérer des plaques d’athéromes vulnérables pouvant conduite à une embolie, mais également au cours du traitement d’une maladie. Il permettra de détecter une souffrance du tissu après une revascularisation et de suivre l’efficacité d’un traitement", illustre Jean-Baptiste Michel.
Inserm
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Transgene et Jennerex, Inc. annoncent que le premier patient a été inclus dans l'essai clinique de phase IIb, appelé TRAVERSE. Cet essai évaluera JX594/TG6006 dans le traitement du cancer du foie avancé, ou carcinome hépatocellulaire (« HCC »), chez des patients dont le traitement par Nexavar® (sorafenib), seul médicament approuvé pour le traitement du HCC, a échoué. Cet événement déclenche le versement par Transgene à Jennerex d'un paiement d'étape dont le montant n'est pas communiqué.
« Grâce à son approche ciblée et ses multiples mécanismes d'action, JX594/TG6006 pourrait apporter une alternative thérapeutique aux patients souffrant de cancers du foie, même après l'échec de toutes leurs autres options de traitement autorisées » indique le Docteur David Kirn, Directeur Médical de Jennerex, Inc. la société qui a donné le produit en licence à Transgene pour l'Europe. Il ajoute : « nous avançons dans TRAVERSE sur la base des résultats positifs observés dans nos premiers essais cliniques de phase II ayant évalué JX594/TG6006 administré seul ou suivi du sorafenib dans le cancer du foie. »
« Le démarrage de cet essai accompli dans un calendrier très serré témoigne de notre investissement dans le développement clinique de ce produit prometteur » a déclaré Philippe Archinard, Président-Directeur Général de Transgene, qui a ajouté : « Cela montre également la coopération opérationnelle très productive entre les partenaires de développement de JX594/TG6006 dans les domaines médical, clinique et règlementaire. »
120 patients atteints de cancer du foie avancé, dont le traitement par le sorafenib a échoué, seront recrutés dans l'étude TRAVERSE. Cette étude randomisée sera conduite dans environ 45 sites à travers le monde (Amérique du Nord, Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong et Europe). Son objectif principal est d'évaluer le bénéfice en termes de survie globale des patients atteints de cancer du foie avancé recevant à la fois JX594/TG6006 et le traitement palliatif le plus approprié, par rapport à ceux recevant ce traitement palliatif seul.
Les données de deux essais cliniques de phase II ayant testé JX594/TG6006 dans le cancer du foie ont été publiées au cours de l'année. Dans le premier de ces essais, les résultats préliminaires sur 30 patients indiquaient que le risque de décès était diminué de plus de 50 % (hazard ratio <0.5) chez les patients ayant reçu JX594/TG6006 à la plus forte dose thérapeutique par rapport aux patients ayant, dans le bras contrôle, reçu la plus faible dose (1/10ème de la dose élevée). Les données finales de cette étude ont été présentées lors de la réunion annuelle de l'AASLD qui s'est tenue du 3 au 8 novembre 2011.
Dans le second essai, les données intermédiaires observées sur 15 patients - dont un sous-groupe de 10 patients dont le traitement préalable par le sorafenib avait échoué - ont montré des réponses tumorales (mesure de nécrose tumorale par critères Choi) chez 8 patients sur 11 évaluables, tant dans les tumeurs ayant fait l'objet d'une injection que dans les autres. Les réponses tumorales ont perduré jusqu'à 15 mois après le début du traitement. Des nécroses tumorales significatives ont été observées après administration de JX594/TG6006 et de sorafenib chez 6 des 7 patients évaluables (86 %) ayant un cancer réfractaire au sorafenib.
Le carcinome hépatocellulaire est classé au cinquième rang des cancers en termes d'incidence et au troisième rang mondial en termes de mortalité, avec environ 600 000 nouveaux cas diagnostiqués annuellement et une mortalité de 90 %. L'incidence aux Etats-Unis, en Europe, au Japon et en Chine est estimée à respectivement 20 000, 55 000, 40 000 et 350 000 nouveaux cas par an. Il n'existe actuellement qu'un seul médicament autorisé pour le traitement du HCC, le sorafenib (Nexavar®), dont l'efficacité reste modérée (taux de réponse tumorale d'environ 2 %) et qui présente un profil d'effets secondaires conduisant un quart à un tiers des patients à interrompre leur traitement.
JX594/TG6006 est un virus oncolytique modifié pour cibler et détruire spécifiquement les cellules cancéreuses. JX594/TG6006 attaque les tumeurs via trois mécanismes d'action : la lyse cellulaire par la réplication sélective du virus dans les cellules tumorales, le blocage de la vascularisation de la tumeur et la stimulation de la réponse immunitaire contre la tumeur (immunothérapie active).
Les essais cliniques de phase I et II dans différents types de tumeur ont montré que JX594/TG6006, injecté dans les tumeurs ou administré en perfusion, est bien toléré par les patients (plus de 120 patients traités à ce jour) et entraîne une réduction de la masse tumorale et/ou une nécrose. Des réponses objectives ont été mises en évidence dans un certain nombre de tumeurs, et notamment du foie, du colon, du rein, des poumons et de la peau (mélanome). JX594/TG6006 présente un profil de sécurité favorable, avec des effets secondaires prévisibles et généralement bénins comme des symptômes de type grippal qui se résorbent en un ou deux jours.
Zonebourse
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De nouvelles jambes bioniques conçues par deux ingénieurs écossais ont été autorisées à la vente en Grande-Bretagne pour les gens qui ont des difficultés à marcher rapporte BBC News.
Ces jambes artificielles ont été mises au point par deux «vieux amis», Richard Little et Robert Irving, qui vivent maintenant en Nouvelle-Zélande. Ils ont lancé ce projet appelé Rex Bionics il y a plus de 8 ans, après que les médecins ont diagnostiqué une sclérose en plaques à Robert Irving, précise la BBC News.
Pour Richard Little, ces jambes présentent bien plus d’avantages que les fauteuils roulants : «Il y a plein de complications secondaires quand on utilise un fauteuil roulant. Parce que vous n’utilisez pas vos jambes et que vous n’êtes pas debout, il y a plein de complications médicales avec ça. Nous avions donc pensé faire quelque chose de différent.»
Les jambes bioniques sont composées de plus de 29 systèmes informatiques embarqués et de 100 capteurs qui les rendent stables. L’utilisateur peut contrôler la direction et régler la taille des pas grâce à une manette. Elena Bertoldo, qui a un problème à la colonne vertébrale depuis la naissance est venue d’Italie à Fort William en Ecosse pour les essayer. «C’est vraiment super. C’est difficile à expliquer […], comme si vous aviez quelqu’un pour vous épauler quand vous en avez besoin», commente-t-elle.
Selon BBC News, les jambes bioniques conçues par les deux ingénieurs font partie des exosquelettes les plus pratiques dans le monde. Mais d’autres versions existent, notamment celle développée par l’entreprise Ekso Bionics basée à Berkeley en Californie et présentée dans un article du Telegraph.
Le Telegraph explique que l’idée d’Ekso Bionics de faire des jambes robotisées pour des personnes paraplégiques est venue après que l’armée américaine a tenté de constituer des modèles pour donner aux soldats une «force surhumaine». Les développeurs, comme Eythor Bender, PDG de Ekso Bionics, ont en fait rapidement réalisé que les jambes conçues pour l’armée avaient un «énorme potentiel, particulièrement pour les gens ayant des problèmes de colonnes vertébrales», raconte-t-il.
Mais bien que les deux prototypes, celui d’Ekso Bionics et de Rex Bionics, puissent maintenant être commercialisés (le modèle Ekso sortira en 2012 en Grande-Bretagne d'abord dans les centres de rééducation puis ensuite pour l'usage privé), le prix constitue toujours un obstacle important. En effet, les modèles actuels coûtent pas moins de 110.000 euros à 120.000 euros. Certains espèrent qu’à terme les jambes artificielles ne seront pas plus chères que des fauteuils électriques explique BBC News, mais il faudra certainement attendre un peu de temps. D’après Richard Little, comme pour toute technologie, les prix vont finir par baisser et alors l’utilisation des jambes bioniques pourra se répandre.
Slate
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Une étude multicentrique française coordonnée par le service d’Hépato-Gastroentérologie du CHU d’Amiens et l’équipe de recherche Inserm 24 "Alcoolisation précoce et vulnérabilité à la dépendance" (Université de Picardie), démontre l’efficacité d’un traitement associant un anti-oxydant et un anti-inflammatoire, chez 174 patients atteints d’hépatite alcoolique sévère. Leurs travaux ont été publiés dans la revue The New England Journal of Medicine datée du 10 novembre 2011.
L’hépatite alcoolique aiguë sévère est une des formes les plus graves de la maladie alcoolique du foie, touchant des personnes ayant une consommation excessive et chronique d’alcool, généralement supérieure à 50 grammes d’alcool par jour (5 verres) pendant plus de 3 à 6 mois. La maladie est caractérisée par une défaillance du foie (une insuffisance hépatique) et une jaunisse intense (ictère), pouvant conduire à un coma par défaillance du foie (une encéphalopathie hépatique), puis de 40 à 45 % de décès dans les 6 premiers mois. Le traitement de référence associe l’arrêt de la consommation d’alcool (abstinence alcoolique) et de la cortisone (corticothérapie de 1 mois), en raison du caractère très inflammatoire de la maladie. Malgré ce traitement, 30 à 35 % des malades ayant une hépatite alcoolique aiguë sévère meurent encore au terme d’un suivi de 6 mois, car le traitement par la cortisone reste insuffisant.
Le but de l’étude coordonnée par le Professeur Nguyen-Khac (CHU Amiens et Equipe de recherche Inserm) a été d’associer un traitement anti oxydant avec le traitement anti inflammatoire classique, compte tenu du déficit fréquent en capacité anti-oxydante du foie alcoolique déjà documenté, associé à l’inflammation. Les résultats montrent une amélioration de la survie des patients souffrant d’une hépatite alcoolique aiguë sévère et ayant reçu les 2 médicaments, avec significativement moins de décès à 1 mois de traitement par rapport au groupe ayant reçu la cortisone seule. La tolérance du traitement était bonne. Le nouveau médicament (N-acétylcystéine) est une très ancienne molécule, utilisée dans les hépatites dues à certains médicaments tels que le paracétamol, ou comme mucolytique pour fluidifier les sécrétions bronchiques, avec un coût très faible.
Ces résultats améliorent le pronostic vital de l’hépatite alcoolique aiguë sévère.
Inserm
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L’implant Gliadel, commercialisé par la compagnie pharmaceutique Eisai, est un traitement d’appoint à la chirurgie chez les patients atteints d’un glioblastome multiforme récurrent, une grave forme de cancer du cerveau. « Cet implant, qui a la taille d'une pièce de dix sous, libère la chimiothérapie directement dans la région du cerveau où la tumeur se développe », explique Takihiro Hirasawa, président d'Eisai.
Cet implant a été conçu pour libérer une substance de chimiothérapie, la carmustine, directement dans la cavité où la tumeur cérébrale se trouvait, avant qu’elle ne soit retirée par chirurgie. Jusqu'à huit implants peuvent être disposés tout autour des parois de la cavité. Les implants sont insérés au moment de l’intervention chirurgicale, et se dissolvent lentement afin de libérer le médicament.
L'homologation a été accordée à la suite d’un essai clinique mené auprès de patients atteints d'un glioblastome multiforme récurrent, qui ont été traités avec Gliadel. Une augmentation du taux de survie à six mois (56 %) a été observée chez ces patients, comparativement à ceux qui ont reçu un placebo (36 %).
L'implant Gliadel a été homologué et est déjà utilisé dans 15 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Australie. Depuis 1997, plus de 20 000 interventions utilisant ces implants ont été réalisées.
Canoe
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Les membres de l'équipe du professeur Kataoka de l'université de Tokyo ont récemment présenté les résultats de leurs travaux concernant le développement de microcapsules ayant la capacité de pénétrer des tumeurs habituellement très peu perméables. D'après les spécialistes, cette découverte constitue une avancée majeure dans le développement de traitements anticancer exploitant les possibilités offertes par la nanomédecine.
De nombreux travaux de recherche se concentrent actuellement sur la création d'un Drug Delivery System (DDS) efficace et sans danger. Il s'agit d'un réceptacle organique (liposomes, microsphères biodégradables ou encore conjugués polymères-médicaments) délivrant directement la molécule pharmaceutique qu'il contient au sein de la cellule ou du tissu malade. Contrairement aux principes actifs des médicaments intervenant sur l'ensemble des tissus, même sains, le DDS présente un avantage certain dans la mesure où les effets secondaires sont limités voire inexistants.
Les scientifiques japonais de l'université de Tokyo ont créé des micelles renfermant un médicament agissant contre les tumeurs. Les micelles sont des amas moléculaires présentant une tête polaire hydrophile dirigée vers le solvant et une chaîne hydrophobe dirigée vers l'intérieur. L'efficacité de la pénétration du principe actif a ensuite été mesurée en fonction de la taille des micelles (30, 50, 70 et 100 nanomètres) et de la perméabilité de tumeurs pancréatiques de souris. La tumeur pancréatique produit autour d'elle un tissu de soutien et de protection (stroma) semblable à une coquille ne laissant passer que très peu de produits pharmaceutiques. Si la majorité des micelles a pu pénétrer dans les tumeurs fortement perméables, les chercheurs ont constaté que seules les micelles de 30 nm de diamètre étaient parvenues à rentrer dans le coeur des tumeurs très peu perméables et d'y libérer leur contenant.
Afin de constater directement l'effet de ces micelles, un processus de cancérisation au niveau du pancréas de souris a été déclenché, entraînant un quadruplement de la taille des tumeurs dès la deuxième semaine. Cette taille a rapidement diminué lorsque les souris ont été traitées avec des substances anticancéreuses délivrées par les micelles. Les chercheurs ont également remarqué que l'efficacité de la pénétration des micelles de 50, 70 et 100 nanomètres pouvait être améliorée par l'injection préalable d'un inhibiteur de facteur TGF ß (transforming growth factor ß) au niveau des amas de cellules tumorales.
Bulletins Electroniques
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L’intérêt de l’aspirine dans la prévention des adénomes coliques et du cancer colorectal est fortement suspecté sur la base de données épidémiologiques, d’études cas-témoins et plus récemment d’une méta-analyse ayant inclus 5 essais randomisés de prévention cardiovasculaire. Mais on ne disposait pas jusqu’ici d’études positives ayant comme objectif et comme critère principal de jugement la réduction de la fréquence des cancers colorectaux.
C’est le cas aujourd’hui avec les résultats de l’étude CAPP2 (pour Colorectal Adenoma/carcinoma Prevention Programme). Dans cet essai international randomisé contre placebo, John Burn et coll. ont inclus 861 sujets atteints de syndrome de Lynch. Rappelons qu’il s’agit d’une affection génétique transmise de manière autosomique dominante encore appelée cancer colorectal héréditaire non polyposique (HNPCC). Elle se caractérise par un risque majeur de cancer colorectal (survenant chez environ 70 % des sujets au cours de leur vie) mais aussi d’autres localisations néoplasiques (utérus, ovaires, intestin grêle…).
Schématiquement, 861 sujets atteints de ce syndrome ont été randomisés entre 600 mg d’aspirine par jour et un placebo. L’intervention a duré en moyenne 25 mois. Après un suivi moyen de 55,7 mois, 18 cancers colorectaux ont été diagnostiqués dans le groupe aspirine contre 30 dans le groupe placebo. En intention de traiter cette réduction du risque de 37 % n’atteint pas la significativité statistique (hazard ratio : 0,63 avec un intervalle de confiance à 95 % [IC95] entre 0,35 et 1,13 ; p=0,12). Cependant, en per protocole, chez les sujets ayant pris leur traitement durant au moins deux ans, le bénéfice conféré par l’aspirine a atteint le seuil de significativité statistique (réduction du risque de 59 % ; IC95 entre - 14 et - 81 % ; p=0,02). Toujours en per protocole et après deux ans au moins de traitement, la fréquence des cancers non colorectaux liés au syndrome de Lynch a également été réduite (de 53 % sans toutefois atteindre le seuil de significativité statistique ; p=0,07).La tolérance de l’aspirine a été satisfaisante puisque durant la phase d’intervention la fréquence des effets secondaires n’a pas été différente entre les deux groupes.
Pour l’éditorialiste du Lancet, si cette étude a bien sûr ses limites, elle devrait dès maintenant conduire à prescrire systématiquement de l’aspirine à ces patients en association à la surveillance coloscopique intensive qui est recommandée. L’étude CAPP3 devrait permettre de choisir la dose optimale d’aspirine.
JIM
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La consommation de trois à six verres d'alcool par semaine pourrait augmenter significativement le risque de développer un cancer du sein pour les femmes. C’est en effet ce que révèle une récente étude américaine menée par des chercheurs des universités de Harvard, de Brigham et du Women’s hospital de Boston dans le Massachusetts.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi pendant près de 30 ans (de 1980 à 2008) plus de 105 000 femmes âgées de 30 à 55 ans. Ils ont alors étudié leur façon de vivre, leur comportement vis à vis de l’alcool, et leur état de santé. Sur l’ensemble de ces femmes, 7690 ont été touchées par un cancer du sein métastatique.
Les chercheurs ont donc constaté qu'une consommation l'alcool, même en faible quantité, augmenterait le risque de cancer du sein de 15 % par rapport à celles qui n'en boivent jamais. Pire, pour celles qui en boivent davantage, soit deux verres par jour en moyenne, ce risque serait doublé et atteindrait 51 %. De plus, selon les scientifiques, consommer de l’alcool de 18 à 40 ans accroîtrait donc le risque de cancer mammaire mais il persisterait aussi même si les femmes réduisaient leur consommation au-delà de 40 ans.
Même si pour le moment on ne connaît pas bien la relation entre consommation d’alcool et cancer du sein, il existe pourtant une explication possible. En effet, l’alcool aurait des effets sur le niveau des œstrogènes circulant dans le sang. « La relation entre la consommation d’alcool et le cancer du sein est très complexe. Nous savons depuis plusieurs années que de petites quantités d’alcool peuvent changer les mécanismes des hormones.
Mais toutes ces femmes ne sont pas affectées de manière équivalente », explique le professeur Karol Sikora, spécialiste du cancer. « Cette étude s’ajoute à de fortes preuves déjà établies selon lesquelles boire de petites quantités d’alcool augmente le risque de cancer du sein. Mais arrêter complètement l’alcool peut réduire les chances de développer un cancer du sein, autant que peut le faire de conserver son poids de santé et une activité physique régulière », ajoute Sarah Williams, agent d’information sur la santé au Cancer Research UK.
Terrafemina
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Chez les hommes atteints de cancer de la prostate à risque élevé, la combinaison radiothérapie et hormonothérapie améliore fortement la survie globale et diminue fortement le risque de décès lié au cancer, conclut cette recherche internationale, dont les conclusions ont été publiées dans l’édition du 3 novembre du Lancet. Des résultats qui vont à l’encontre du « dogme » dominant par hormonothérapie seule, pour le cancer de la prostate localement avancé.
L’auteur principal Padraig Warde, directeur adjoint du Princess Margaret Hospital (PMH) Cancer Program et professeur au département de radio-oncologie, Université de Toronto, déclare : «L'étude montre que la combinaison radiothérapie et hormonothérapie améliore la survie globale de 23 % et la survie spécifiquement liée à la maladie de 43 %, en comparaison de la seule thérapie hormonale.
"Sur la base de ces résultats, nous pensons ajouter la radiothérapie au protocole standard de traitement de ce type de cancer." Car le cancer de la prostate est la tumeur maligne la plus fréquente chez les hommes et entre 15 % et 25 % des cas sont à risque élevé. En France, son incidence est de plus de 70 pour 100 000 et sa mortalité a augmenté de 23 % dans les vingt dernières années, avec le vieillissement de la population (soit plus de 9.000 décès par an).
Cette étude randomisée a été menée à l'Université Queen à Kingston (Ontario), en collaboration avec le Medical Research Council britannique et d’autres instituts internationaux. La recherche a suivi 1.205 hommes, la moitié des participants ont reçu un traitement anti-androgénique et l’autre moitié des participants hormonothérapie + radiothérapie. Après sept années de suivi, 66 % des hommes sous hormonothérapie seule étaient encore en vie, vs 74 % des participants sous thérapie combinée. Parmi les participants du groupe hormonothérapie seule, 26 % sont décédés directement de leur cancer de la prostate vs 10 % dans le groupe thérapie combinée. De plus, la radiothérapie est bien tolérée sans aucune toxicité significative.
Santé log
The Lancet
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Le glioblastome est une tumeur cérébrale qui se développe à partir des cellules appelées astrocytes. Celle-ci représente 70 % des tumeurs primitives malignes du cerveau même si elle s'avère assez rare, n'affectant que 2 à 3 personnes sur 100.000 en Europe et en Amérique du Nord, selon les données. Toutefois, très agressive, cette tumeur s'avère rapidement mortelle, avec un délai de survie moyen d'à peine 15 mois. D'où l'importance de la technique mise au point par des chercheurs britanniques.
Dans le cadre d'un partenariat entre le Samantha Dickson Brain Tumour Trust et le Cancer Research UK, ceux-ci sont parvenus à rendre ces tumeurs malignes fluorescentes afin de faciliter le travail des chirurgiens qui opèrent dans le cerveau des patients. Pour cela, l'équipe conduite par le Docteur Colin Watts de l'université de Cambridge a injecté dans le cerveau de 60 personnes de l'acide 5-amino-levulinique qui a ensuite réagi avec des composés de la tumeur, la rendant rose fluorescente sous une lumière ultraviolette. Les chirurgiens ont alors été capables de délimiter la tumeur et de la retirer dans son intégralité.
Puis ils ont inséré une plaquette imprégnée d'une molécule de chimiothérapie, la carmustine, qui s'est diffusée dans la cavité pour éliminer les cellules cancéreuses restantes. Cité par le Daily Mail, le Docteur Watts explique : "J'estime vraiment que notre meilleure opportunité pour progresser encore est d'accentuer le financement de recherches en laboratoires et d'essais innovants. Si la combinaison de ces deux thérapies s'avère sûre et efficace, cette expérimentation sera suivie par un essai plus large de phase III".
Maxisciences
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C’est une grande première dans le traitement pour lutter contre le diabète, et elle a eu lieu en France, au Centre hospitalier universitaire de Montpellier. Des chercheurs ont non seulement mis au point un pancréas artificiel fonctionnel, mais ils l’ont aussi implanté chez un patient de 54 ans.
Actuellement, on estime que plus de 3 millions de français sont diabétiques. Cette épidémie des temps modernes est au cœur de nombreux travaux de recherche, et notamment ceux d’un consortium international de scientifiques, International Artificial Pancreas Study Group qui réunit des équipes française, italienne et américaine. Leur objectif était la mise au point d’un pancréas artificiel capable de remplacer l’organe défaillant. C’est chose faite.
En effet, Eric Renard, du département d'endocrinologie du CHU de Montpellier a annoncé récemment que son équipe, en collaboration avec l’ensemble des membres du consortium, avait mis au point le premier pancréas artificiel. Ce dernier est constitué d’un capteur sous-cutané qui mesure en permanence le taux de glycémie du patient, et d’une pompe à insuline pas plus grosse qu’un « Smartphone », qui injecte lorsque c’est nécessaire, l’hormone qui permet de réguler le taux de sucre dans le sang.
C’est ce dispositif qui a été implanté chez un patient âgé de 54 ans. L’homme, une fois équipé, a pu sortir de l’hôpital et passer une journée et une nuit tranquille sans se soucier de sa maladie, pour la première fois depuis longtemps. La même expérience a été réalisée en simultané à Padoue, avec le même succès.
Forts de ces premiers résultats, les chercheurs vont maintenant essayer de mettre au point un système permettant aux diabétiques une autonomie de plus de quelques heures. Ils espèrent, d’ici à trois ou quatre ans, mettre au moins un pancréas artificiel, capable d’assurer aux patients une tranquillité de plusieurs jours ou plusieurs semaines.
Information Hospitalière
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Après avoir suivi cinquante personnes en surpoids ou obèses mises au régime pendant dix semaines, des chercheurs australiens ont trouvé qu'une fois leurs kilos perdus, le taux d'hormones (surtout celles en lien avec la sensation de faim) des participants changeait, entraînant plus d'appétit et une nouvelle prise de poids. Les cinquante adultes étudiés avaient un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 27 et 40, pour un poids moyen de 95 kilos. Après une perte de poids initiale d'environ 13 kilos, les scientifiques de l'Université de Melbourne ont trouvé que le taux d'hormones régulatrices de l'appétit changeait, entraînant une rechute d'environ 5 kilos sur un an.
Ces nouveaux résultats mettent à mal le message, pourtant bien rôdé, voulant qu'un régime associé à du sport suffise pour garder un poids normal, et révèlent le rôle important que jouent les hormones dans le processus de régulation du poids, selon le co-auteur de l'étude, Joseph Proietto.
"Notre étude fournit des indices permettant de comprendre pourquoi les personnes obèses qui perdent du poids ont souvent tendance à en reprendre. Cette rechute est souvent physiologique, et n'est pas uniquement due au retour à d'anciennes habitudes", a-t-il expliqué dans un communiqué. On dénombre à travers le monde plus de 1,5 milliard d'adultes en surpoids et 400 millions d'obèses. En Australie, on estime que 50 % des femmes et 60 % des hommes sont soit obèses, soit en surpoids. Pour contrecarrer l'apparition de l'obésité, le professeur Proietto suggère qu'il serait plus efficace de prendre en main le problème dès le plus jeune âge, et de cibler plus particulièrement les enfants. L'étude explique aussi que le problème de la faim suivant une perte de poids doit être traité. Cela pourrait être possible grâce à une prise de médicaments sur le long terme.
Top Santé
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Une étude publiée le 3 novembre révèle une avancée majeure contre cette maladie génétique qui touche les voies respiratoires. La thérapie développée agit pour la première fois sur le mécanisme de cette pathologie. Jusqu'à présent, les autres traitements s'attaquaient seulement aux complications de la maladie. L'Ivacaftor, un traitement par voie orale développé par le laboratoire américain Vertex Pharmaceutical, permet une amélioration majeure et durable des fonctions pulmonaires et agit également contre les autres symptômes de la maladie - difficulté à prendre du poids et infections à répétition.
Comme le souligne Evelyne Jacquz-Haigrin, responsable du département de pharmacologie pédiatrique à l'hôpital Robert Debré, qui a participé aux essais cliniques, cette étude montre "notamment une amélioration du fonctionnement des poumons, une diminution des infections et une prise de poids". Mais la chercheuse reste prudente " Ces essais concernent un petit nombre de malades de la mucoviscidose qui portent une mutation particulière de la maladie" souligne t-elle.
"Le succès de l'Ivacaftor résulte directement de la découverte en 1989 du gène responsable de la fibrose kystique et constitue une étape majeure dans la lutte contre les maladies génétiques...", souligne Pamela Davis, la doyenne de la faculté de médecine de l'Université Case Western Reserve, dans son commentaire de l'étude parue dans le New England Journal of Medicine.
L'étude clinique, menée sur 161 patients, a montré que ceux qui avaient pris le nouveau médicament avaient connu une amélioration de leur santé. "L'essai clinique montre que ce traitement peut offrir en toute sécurité des bienfaits durables aux patients porteurs de la mutation génétique G551D" qu'il cible (une des mutations particulières de la mucoviscidose), explique le Docteur Michael Lonstan, un des auteurs de l'étude. Le suivi des patients va durer encore un an.
NEJM
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Homme |
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Anthropologie et Sciences de l'Homme
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Des observations satellites ont permis de découvrir un grand nombre de constructions appartenant à une de civilisation pré-islamique dans le désert Libyen.
Plus de 100 fermes fortifiées, des villages entourant des châteaux avec des murs de quatre mètres de hauteur encore debout, des cimetières, des puits et des systèmes d’irrigation…l’inventaire est impressionnant. Toutes ces constructions ont été découvertes dans le désert dans le sud-ouest de la Libye grâce à des relevés satellites. La plupart des vestiges datent de 100 à 500 ans après JC. Ces cités redécouvertes ont probablement été construites par une civilisation méconnue, celle des Garamantes, dont la culture était bien plus avancée et historiquement plus importante que ce qui était supposé par les premiers historiens.
- Un peuple discrédité par les romains
Les Garamantes étaient un ancien peuple libyco-berbère qui vivait entre la Libye et l'Atlas plus particulièrement autour des oasis de Djerma (nom moderne de leur capitale, Garama) et de Mourzouk. Leur nom signifierait « les gens de la cité ». Les résultats remettent en question une vision datant de l’Empire Romain faisant des Garamantes des nomades barbares et des fauteurs de troubles. «En fait, ils étaient hautement civilisés, vivaient dans de grandes agglomérations fortifiées, surtout autour des oasis. Cette civilisation formait un état organisé avec des villes et villages, une langue écrite et des technologies de pointe. Les Garamantes ont été des pionniers dans l'établissement des oasis et l'ouverture au commerce transsaharien », a déclaré le professeur David Mattingly, de l’université de Leicester.
- Des fouilles interrompues
«L'imagerie satellitaire nous a donné la capacité de couvrir une grande région. Les preuves suggèrent que le climat n'a pas changé au fil des années et nous pouvons voir que ce paysage inhospitalier sans précipitations était autrefois très densément construit et cultivé. Ce sont des paysages antiques tout à fait exceptionnels, tant en termes de gamme de caractéristiques que de qualité de conservation», explique le Dr Martin Sterry, également de l'Université de Leicester, qui a été en grande partie responsable de l'analyse des images.
Les chercheurs ont été forcés d'évacuer la Libye en février lorsque la révolte anti-Kadhafi a commencé, mais ils espèrent pouvoir retourner sur le terrain dès que la sécurité sera entièrement restaurée. «C'est un nouveau départ pour la Libye et une chance pour le peuple libyen de renouer avec leur histoire depuis longtemps réprimée », explique le professeur Mattingly. «Ces vestiges représentent les premières villes en Libye qui n'ont pas été construites par la colonisation des peuples méditerranéens comme les Grecs et les Romains».
Sciences et Avenir
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