RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 118
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 27 Octobre 2000
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Egalement dans ce numéro
TIC
Vers une TVA européenne unique sur l'internet
"Service-public.fr", un nouveau portail internet de l'administration
La Commission européenne lance le projet CyberVote
Connexion haut débit : La France devant les Etats-Unis et ses voisins européens
Un européen sur 10 au télétravail en 2005
Musique en ligne : Universal teste l'abonnement
Les principaux résultats de l'étude sur Internet aux Etats-Unis
L'Europe et le brevetage des logiciels
Relever l'empreinte des disques pour lutter contre le piratage
Avenir
La gravité relativisée
Matière
Le premier baladeur audio à mini-disquette
Espace
L'espace devient un enjeu géopolitique
La technologie martienne pour piloter une caméra sur l'internet
La NASA s'intéresse à l'antimatière
Terre
États-Unis : les voitures vertes sont prêtes
Vivant
Paludisme : La résistance à la chloroquine est d'origine génétique
Une alarme dans la peau
L'évolution des espèces plus rapide que l'on ne pensait
Une avancée majeure dans la fécondation in vitro
Voir la circulation du sang en 3 D
Un vaccin permet de contrôler l'évolution du SIDA chez le singe
Cancer du côlon : mise au point d'un nouveau moyen de détection et d'un nouveau médicament
Cancer du sein : mortalité en baisse de 30 % !
Diabète gras : effet spectaculaire du sport et du régime
Recherche
Un nouveau souffle pour les dirigeables
Edito
Il nous faut relever le défi de L'accès au savoir



En quelques courtes années, le chemin parcouru avec l'aide d'Internet est déjà immense. Dans des temps maintenant très proches, le frein au développement vertigineux de cette planète nouvelle ne sera pas technologique mais humain... si du moins des outils nouveaux ne sont pas développés. Il y a peu encore, nous pensions pouvoir accéder à l'essentiel des connaissances stockées sur le Web avec la seule aide des moteurs de recherche. Nous avons bien conscience avec les milliards d'informations qui, en permanence, sont renouvelées sur la Toile et avec la croissance exponentielle de cette masse de connaissances venant de toutes les contrées de notre vaste monde que nous n'accédons plus qu'à une petite partie de cette masse et que cette part deviendra infinitésimale si rien n'est fait. Devant une telle progression, alors que la capacité naturelle d'acquisition et d'assimilation de l'Homme est limitée, il nous faut réagir sans tarder si nous ne voulons pas constater dans quelques courtes décennies que les machines, nous jugeant trop lents sinon trop limités, se désintéresseront de nous pour ne plus communiquer qu'entre elles. Une croissance exponentielle ne peut raisonnablement s'imaginer qu'en trois dimensions. Or, l'interface graphique dont nous nous servons pour naviguer sur Internet est toujours la même que celle développée il y a plus de trente ans à Palo Alto pour utiliser un antique et rustique ordinateur personnel, et l'usage du World Wide Web initié par Tim Berners-Lee en 1991 et des liens qui nous font passer d'un champ de connaissances à un autre est encore trop intimement lié aux capacités du navigateur humain qui mène sa recherche. C'est pourquoi une fois encore nous devrions nous rendre dans les vertes collines qui surplombent la Silicon Valley pour visiter le Xerox Park, là où furent imaginés non seulement le PC et la souris mais aussi l'interface graphique qui allait donner naissance au Macintosh d'Apple et à Windows. Dans ces laboratoires où l'innovation est en perpétuelle fusion, l'internaute, au lieu d'y naviguer sur une mer plate qui est la même pour tous, se retrouve au coeur d'un monde en 3 dimensions dont il est le sujet principal. Imaginons que vous vouliez faire une recherche multicritères particulièrement complexe. En quelques instants, votre écran classique, en attendant une réelle visualisation en 3 D, se transforme en arbre hyperbolique. Le modèle mathématique avancé qui gère l'ensemble place au premier plan les liens avec les sites qui sont au coeur de vos préoccupations et plus une information est éloignée de votre centre d'intérêt, plus son image « s'enfonce » dans votre écran avec un lien plus petit. Cette visualisation tridimensionnelle de l'information est plus naturelle pour le cerveau humain et nous permet de hiérarchiser en un seul coup d'oeil un nombre bien plus important d'informations. Vous pouvez visualiser cette présentation tridimensionnelle de l'information imaginée par le Xerox Park sur le site d'Inxight (http://www.inxight.com). D'autres outils issus du data mining tels que le WordMapper Pro ont la même finalité d'analyser la multitude d'informations qui se trouvent sur le Web (à voir sur le site de Grimmersoft) (http://www.grimmersoft.com). Ce ne sont que deux exemples parmi beaucoup d'autres développements qui sont actuellement réalisés dans plusieurs laboratoires à travers le monde. En effet, la gestion de l'acquisition de connaissances nouvelles plus connue sous le nom de Knowledge Management (KM) est certainement l'un des principaux défis qui est lancé à l'homme par Internet. Le réseau global va induire dorénavant un doublement des connaissances tous les dix ans. Alors que depuis deux siècles, l'évolution des techniques était synchrone avec l'évolution culturelle, il faut que nous intégrions que tout au long de sa vie l'homme devra dorénavant faire face à six ou sept mutations technologiques majeures. Les objets qui l'entoureront, mais aussi sa connaissance du monde au coucher de sa vie, ne seront plus en rien comparables à ceux qui étaient connus par ses parents lors de sa naissance un siècle plus tôt. Si nous ne savions pas donner à l'Homme la capacité de dominer et non de subir ces sept révolutions technologiques, sociales et culturelles qui marqueront sa vie en lui permettant d'acquérir en personne de nouveaux savoirs pour comprendre et être en harmonie avec le monde dans lequel il vivra, il serait alors à craindre qu'il baisse les bras et se réfugie dans des mondes virtuels qui, comme je l'ai déjà écrit, pourraient devenir la drogue du 21ème siècle. (voir éditorial de la lettre 71 http://www.tregouet.org/lettre/index.html). Pour éviter cette épée de Damoclès qui pourrait mettre en péril l'avenir de nos enfants, sachons relever le défi de l'accès au savoir.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Vers une TVA européenne unique sur l'internet
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Le ministre allemand des finances, Hans Eichel, a proposé l'instauration d'une TVA commune à tous les pays européens sur les produits téléchargeables à partir de l'internet. Il a présenté son projet mardi 17 octobre lors d'une réunion avec ses collègues de l'Union européenne à Luxembourg. Cette TVA commune s'appliquerait à tous les contenus digitaux, tels que les programmes informatiques, les logiciels, la musique et les vidéos, qui peuvent être téléchargés contre paiement par des clients européens, selon ZDNet Allemagne. « Il y a plusieurs signes qui prouvent qu'un compromis est en vue », a déclaré Hans Eichel à l'AFP à la sortie de la réunion des ministres européens. Il espère même qu'un accord sera trouvé dès la prochaine rencontre avec ses confrères, en novembre. La Commission européenne a proposé en juin dernier de modifier le régime de TVA applicable aux services fournis par voie électronique. Elle a suggéré que les sociétés internet basées dans des États tiers, comme les États-Unis, s'inscrivent dans le pays européen de leur choix pour s'acquitter de la TVA. Cela supprimerait alors l'avantage dont bénéficient actuellement ces compagnies vis-à-vis de leurs concurrentes européennes. Certains membres de l'UE, dont la France, ont cependant élevé des protestations contre cette mesure, arguant du fait que les sociétés choisiraient forcément les pays où le taux de TVA était le plus bas pour s'inscrire. La répartition des revenus en provenance de cet impôt ne serait donc pas égalitaire. La proposition de Hans Eichel satisfairait toutes les parties.

ZDnet : http://fr.news.yahoo.com/001024/7/per7.html

"Service-public.fr", un nouveau portail internet de l'administration
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Le ministre de la Fonction publique, Michel Sapin, a inauguré lundi "Service-public.fr", un nouveau portail internet de l'administration destiné à la rendre "plus efficace, plus rapide, plus accessible". Ce portail qui remplace "admifrance.gouv.fr", se veut "le point d'entrée unique vers le web public et les services des administrations", a précisé le ministre. Il doit simplifier la vie des usagers qui trouveront notamment 2.500 fiches d'information sur leurs droits, 600 formulaires ayant trait à 80 % des démarches courantes, les récents textes de loi, décrets, codes. Il permet en outre d'avoir accès à 2.600 sites publics nationaux et locaux, 2.000 sites publics européens et internationaux, 11.000 services ainsi que 13. 000 interlocuteurs directs de l'administration. L'ouverture de ce portail fait suite aux décisions du Comité interministériel pour la Réforme de l'Etat (CIRE) du 12 octobre qui a fixé trois grands axes de modernisation: "répondre aux nouvelles attentes des usagers, améliorer la gestion publique", le tout en s'appuyant sur les agents de la fonction publique, "acteurs de la modernisation". "Service-public.fr répond à la première de ces orientations", selon le ministère qui prend soin de préciser que le développement de l'administration en ligne ne signifie pas que l'Etat va "laisser à l'abandon l'administration de proximité".

Service public : http://www.service-public.fr/

La Commission européenne lance le projet CyberVote
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

La Commission Européenne et les industriels et organisations participants ont co-financé le projet de recherche et développement CyberVote, un système innovant de vote en ligne à partir de terminaux Internet fixes et mobiles. Son objectif~: réaliser et faire la démonstration d'un système de vote en ligne intégrant un protocole de vote par Internet hautement sécurisé et vérifiable, conçu pour être utilisé dans des élections de niveau local, régional, national et européen. Ce projet analysera les législations en vigueur dans les pays participants afin de déterminer les exigences auxquelles le système doit satisfaire et de réfléchir aux éventuels amendements à proposer pour son utilisation dans un cadre légal en Europe. Les électeurs pourront exprimer leur vote en utilisant des terminaux Internet comme les PC, les ordinateurs de poche et les téléphones mobiles. Ce système reposera sur un protocole de vote assurant l'authentification des électeurs, l'intégrité et la confidentialité de leur vote lors de son envoi par Internet ainsi que lors du dépouillement et de la phase de vérification des votes. Ce système sera expérimenté dès 2003 lors d'élections menées sur des sites pilotes en Allemagne (état de Brême), en France (Issy-les-Moulineaux) et en Suède (arrondissement de Kista/Stockholm). Plus de 3 000 électeurs seront impliqués. Ces expérimentations permettront de valider le système avant d'envisager son industrialisation. Démarré officiellement le 1er septembre 2000, le projet Cyber Vote se terminera le 1er mars 2003.

Atelier : http://www.atelier.fr

Connexion haut débit : La France devant les Etats-Unis et ses voisins européens
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

NetValue - le leader européen de la mesure de l'audience et des comportements sur Internet - met en évidence la montée en puissance du haut débit dans les pays européens et aux Etats-Unis et annonce le lancement de la première offre personnalisée de mesure du comportement des utilisateurs de l'Internet haut débit, "My Broadband Panel". L'Europe, les Etats-Unis et l'Asie se tournent vers la deuxieme génération de l'accès à Internet, selon les derniers chiffres de NetValue. En France, 6.8 % des foyers, soit près de 300.000 foyers, ont une connexion à haut débit, plus qu'aux Etats-Unis (ils sont 6.0 % ce qui représente plus de 3 millions de foyers). Ces chiffres sont aussi supérieurs à ceux de l'Allemagne où plus d'un foyer sur 15 possèdent déjà une connexion haut débit à domicile (soit 3.2 %) ; et surtout de la Grande-Bretagne, qui fait figure de retardataire avec 1.1 % de foyers connectés. La comparaison avec les pays asiatiques est encore plus significative : à HongKong, 7.6 % des foyers ont une connexion haut débit ; en Corée, plus d'un foyer connecté sur trois possèdent un accès haut débit, soit 38 % ou 1,5 million de foyers.

Webfaster : http://www.webfaster.net

Un européen sur 10 au télétravail en 2005
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

16,2 millions d'Européennes seront concernées par le télétravail en 2005, soit 11% de la population active européenne. L'explosion de cette pratique est déjà sensible : de quelques millions de télétravailleurs en Europe en 1994, ce chiffre devrait atteindre 10 millions cette année. La Finlande en tête, l'Allemagne en milieu de peloton et l'Espagne à la traîne. Ce sont les premiers résultats du nouveau rapport "Télétravail en Europe, statu quo et potentiel", basé sur le projet de recherche Electronic Commerce et Telework Trends en Europe.

ECTT : http://www.ecatt.com

Musique en ligne : Universal teste l'abonnement
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Timide jusqu'à ce jour, l'investissement sur le Web des Majors de l'industrie du disque est en train de s'accélérer. Un grand pas serait franchi aujourd'hui par Universal Music, filiale du groupe Vivendi Seagram. Selon l'agence Reuters, l'éditeur testerait en effet un service d'abonnement en ligne. Depuis plusieurs mois, cette solution émerge parmi les modèles de distribution de musique sur Internet. Pour cet essai grandeur nature, Reuters indique que les heureux testeurs ont été choisis parmi les 5 000 abonnés à Farmclub.com, un site dépendant d'Universal. Ils peuvent accéder gratuitement à pas moins de 20 000 titres du catalogue de la Major et de manière illimitée. Ces derniers sont diffusés en streaming, les abonnés doivent donc être connectés pour écouter les morceaux et ils ne peuvent pas les enregistrer sur leur disque dur, ce qui devrait permettre d'éviter le piratage. Mais il existe déjà des techniques pour contourner la difficulté, il est à parier qu'elles vont se développer en même temps que se généralisera le streaming, le cas échéant. Universal n'a pas indiqué quel serait le montant de l'abonnement, mais les analystes estiment d'une manière générale qu'un tel service sera facturé environ 15 dollars par mois (un peu moins de 120 francs). L'industrie du disque cherche à contrecarrer le piratage en ligne, instigué par Napster et ses pairs, Universal est d'ailleurs la seule Major à n'avoir pas accepté d'accord avec MP3.com, avec lequel elle est toujours en procès. De son côté, Universal France peaufine également des projets pour la musique en ligne. Toutefois rien ne devrait apparaître avant janvier prochain. Et rien ne dit que ce sera la solution de streaming qui sera retenue.

Vunet : http://www.vnunet.fr/VNU2/actualites

Les principaux résultats de l'étude sur Internet aux Etats-Unis
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Voici Les principaux chiffres de l'étude de l'université de Californie à Los Angeles sur l'impact d'Internet sur la société américaine.

-* UTILISATION D'INTERNET

67% des Américains utilisent Internet (86% des titulaires de diplômes universitaires)

55% le courriel (courrier électronique ou e-mail)

76% des utilisateurs de courriel consultent leur boîte aux lettres virtuelle au moins une fois par jour.

52% achètent en ligne.

-* INTERNET ET LES ENFANTS

79% des adultes déclarent que les enfants qui utilisent Internet n'y passent pas trop de temps.

11% estiment qu'ils y passent trop de temps.

10% estiment qu'ils n'y passent pas assez de temps.

70,5% des adultes affirment que l'utilisation d'Internet n'influe pas sur les résultats scolaires des enfants.

26% disent que les notes s'améliorent

3% que les notes baissent.

-* LES QUATRE PREMIERES ACTIVITES SUR INTERNET

Surfer sur la toile : 82%.

Courrier électronique : 81,5%.

Chercher des informations sur un passe-temps favori : 57%.

Lire l'actualité : 56,5%.

-* INTERACTION SOCIALE

75% des internautes déclarent ne pas se sentir ignorés par un autre membre de leur famille lorsqu'ils passent du temps en ligne.

18,5% disent se sentir ignorés parfois.

6% disent se sentir souvent ignorés.

UCLA : http://www.ccp.ucla.edu/newsite/pages/internet-report.asp

Rapport sur l'avenir numérique

L'Europe et le brevetage des logiciels
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Les avancées de la Commission de Bruxelles sur le thème de la brevetabilité des logiciels inquiètent une bonne partie des petits industriels de l'informatique. Traditionnellement, les programme d'ordinateur sont exclus de la protection par le droit des brevets, du moins dans la plupart des législations européennes. Ainsi, en France, la loi a fait siennes les dispositions communautaires et exclut expressément la possibilité de breveter un programme d'ordinateur, qui peut en revanche être protégé par le droit d'auteur. Cette règle classique connaît pourtant quelques nuances dans la jurisprudence française (les tribunaux admettant la brevetabilité d'inventions complexes incluant des logiciels) et, surtout, dans la jurisprudence de l'Office européen des brevets (OEB) et de ses chambres de recours, dont on remarque la tendance à interpréter cette exclusion de manière très restrictive. De la même manière, la Cour suprême des Etats-Unis semble admettre la protection par le brevet des inventions faisant appel à des programmes. Serait-ce cette dernière distorsion dans les solutions qui conduit la Commission européenne à envisager sérieusement, dans le cadre de la mise en place d'un brevet communautaire unitaire, de permettre de protéger les logiciels par des brevets ? Ces initiatives ont débuté par la publication, en 1997, d'un Livre vert relatif aux brevets. Puis, en février 1999, la Commission avait adopté une communication annonçant une série de mesures destinées à améliorer le système des brevets dans l'Union européenne, et notamment une proposition de directive destinée à harmoniser les conditions de brevetabilité des programmes d'ordinateur. Cette annonce semble faire son chemin, puisque le texte de cette proposition de directive était annoncé pour le courant de l'été 2000, dans la perspective de la conférence intergouvernementale qui doit avoir lieu en novembre 2000, en vue de la révision de la convention de Munich. Cette perspective suscite de vives réactions de la part d'associations telles que l'AFUL et Eurolinux, qui entendent défendre le système d'exploitation Linux et, plus généralement, la notion de logiciel libre. Elles voient dans la démarche de la Commission la volonté de s'aligner sur le système américain, au mépris des « effets dévastateurs d'une telle décision] sur l'innovation et la concurrence (ý) » et, notamment, « des détournements possibles des brevets logiciels aux méthodes d'affaires, aux méthodes éducatives, aux méthodes de santé, etc. ». Une pétition, qui a rallié plus de 20 000 signatures, était d'ailleurs proposée sur le site de l'AFUL, pour « s'étonner qu'aucun rapport n'ait jamais été publié par les autorités européennes afin d'étudier l'impact des brevets logiciels sur l'innovation et la concurrence » et demander la suspension des réformes en cours. Le modèle américain, qui admet la brevetabilité des logiciels sous certaines conditions, favoriserait les grandes entreprises capables de racheter les petites start-up et mettrait un frein à l'innovation et à la concurrence. Depuis peu, la Commission européenne semble avoir été sensible à ces actions, puisqu'elle a organisé une large consultation des acteurs du domaine sur Internet. Simple mesure destinée à apaiser les protestations ou véritable prise en compte d'un mouvement ? On attend la réponse à la fin du mois de novembre, lors de la conférence de révision de la convention de Munich.

Le Monde : [http://tout.lemonde.fr/

Relever l'empreinte des disques pour lutter contre le piratage
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Pour identifier des copies illégales de CC,CD ROM et DVD, l'industrie dispose pour l'instant du code SID mais cette marque de fabrique ne permet pas de remonter à la source pour identifier la machine qui est à l'origine du piratage. Pourtant chaque série de disques est unique car elle comporte une suite d'imperfections involontairement apposées par la machine qui a servi à les graver; Le système imaginé par Intelligent Automation, DiskPrint, serait capable de tracer une carte en 3 dimensions de la surface d'un CD et de repérer à coup sûr cette “empreinte” microscopique, infalsifiable. Les responsables du projet DiskPrint - encore en phase de développement - sont persuadés que leur méthode est infaillible. Ils estiment qu'elle pourra servir à établir une preuve de piratage recevable devant les tribunaux et qu'elle permettra aux enquêteurs de remonter facilement à la source d'un disque illégalement copié. Les premiers clients du système, espèrent encore ses créateurs, pourraient être les puissantes associations américaines de défense du copyright, RIAA (maisons de disque), MPAA (studios de cinéma) et BSA (logiciels informatiques) en tête.

Brève rédigée par @RT Flash

Wired : http://www.wired.com/news/technology/

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
La gravité relativisée
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Provoquées par les explosions d'étoiles et les vibrations de trous noirs, les ondes gravitationnelles traversent l'univers à la vitesse de la lumière. Si la majorité des scientifiques partage ce point de vue de la théorie de la relativité générale d'Einstein, aucun n'a encore observé directement ces ondes gravitationnelles. Et pour cause : elles sont si faibles qu'un appareil extrêmement sophistiqué est indispensable pour les déceler. Cet appareil existe désormais. C'est Ligo (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory), un observatoire dirigé conjointement par le California Institute of Technology (Caltech) et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), et qui coûte 300 millions de dollars. Le Ligo vient d'effectuer ses premiers essais techniques, mais ne sera véritablement opérationnel qu'en 2002. Pour mesurer les ondes gravitationnelles, un faisceau laser sera séparé en deux. Chaque faisceau effectuera une centaine d'allers-retours dans le vide sur une longueur de 4 kilomètres, en étant réfléchi à chaque extrémité par des miroirs suspendus sur des fils très fins. Si, comme on le pense, ces miroirs sont soumis aux ondes gravitationnelles, ils bougent très légèrement et modifient donc la trajectoire des faisceaux. En recombinant les faisceaux laser après la centaine d'allers-retours et en mesurant l'amplitude du faisceau restitué, les scientifiques pourront vérifier cette hypothèse. S'ils sont les plus avancés, les Américains ne sont pas seuls à construire un détecteur d'ondes gravitationnelles. Japonais (détecteur TAMA), Italiens et Français (projet Virgo), Allemands et Britanniques (projet GEO600) sont aussi sur le coup, comme le souligne l'article de MSNBC. Mais si les observations d'ondes gravitationnelles ont un indéniable intérêt théorique et si elles permettront probablement d'étudier indirectement le Big Bang, des sceptiques s'interrogent sur le coût de tels équipements. Ils font notamment remarquer que les observations d'ondes gravitationnelles seront très difficiles à effectuer à cause des perturbations atmosphériques.

Transfert :

http://transfert.net/fr/revue_web/article.cfm?idx_rub=94&idx_art=2245

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Matière
Matière et Energie
Le premier baladeur audio à mini-disquette
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Iomega, société américaine connue pour sa disquette Zip à 100 Mo, se lance dans les baladeurs de musique téléchargée sur Internet. Alors que la plupart des produits actuels utilisent une minicarte à puces flash, son appareil HipZip lit les fichiers audio stockés sur une mini-disquette PocketZip. Une solution bien plus économique qui permet de bénéficier de plus grande capacité de stockage. Basée sur la technologie Zip d'Iomega, la mini-disquette PocketZip offre une capacité de 40 Mo dans un format à peine plus grand que la minicarte CompactFlash. Elle permet de disposer d'environ 70 minutes de musique numérique, presque autant qu'un CD. Le gros avantage de ce média de stockage de données: le prix. La mini-disquette est proposée à 79 francs par paquet de dix. C'est bien moins qu'une minicarte flash qui coûte environ 2000 francs pour 64 Mo. Le baladeur peut lire des fichiers musicaux aux formats MP3 ou WMA (de Microsoft). Il sera commercialisé en France aux environs de 2990 francs.

Industries&Techniques :

http://www.industries-techniques.com/

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Espace
Espace et Cosmologie
L'espace devient un enjeu géopolitique
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Pourra-t-on, grâce aux satellites d'observation, mieux prévoir les éruptions volcaniques, les tempêtes ou les inondations du type de celles qui ont fait près d'une cinquantaine de morts et disparus en Italie, en Suisse et dans le Sud-Est de la France au cours du dernier week-end? Sera-t-on capable de mieux évaluer la pression de l'homme sur l'environnement (pollutions, raréfaction des ressources naturelles...) ? Disposera-t-on, enfin, d'un moyen sûr et fiable de contrôler l'application des traités internationaux ou de faciliter leur négociation, comme ce fut le cas, en 1995, lors de la signature des accords de Dayton sur l'ex-Yougoslavie, où les images du satellite Spot jouèrent un rôle déterminant? Lancé en 1998, à Baveno (Italie), à l'initiative de la Commission européenne, le projet GMES (Global Monitoring for Environment and Security ) poursuit ces trois objectifs ambitieux, avec une philosophie radicalement nouvelle. La filière spatiale ne doit plus se focaliser sur les prouesses technologiquesmais se mettre, avant tout, au service de la société au sens large (Etats, collectivités locales, industries). «Investir dans l'espace ne va plus de soi comme c'était encore le cas, il y a vingt ans. Aujourd'hui, il faut montrer en quoi c'est utile et pourquoi on le fait», constate José Achache, directeur général adjoint du Centre national d'études spatiales (Cnes). Plusieurs idées fortes se sont dégagées lors du colloque sur cette initiative GMES, organisé à Lille lundi et mardi derniers dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne. Tout d'abord, la télédétection spatiale ne résoudra jamais, à elle seule, des questions aussi complexes que l'évolution du climat ou la prévision locale des crues. Et cela quelle que soit la puissance des moyens en jeu. Pour être opérationnelles, les informations recueillies par les satellites doivent, en effet, être recoupées avec les mesures réalisées au sol ou sur mer, et intégrées aux modèles mathématiques.

Figaro : http://www.lefigaro.fr/

La technologie martienne pour piloter une caméra sur l'internet
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Les techniques mises au point au Centre national d'études spatiales (CNES) de Toulouse (sud-ouest) pour piloter les robots d'exploration martienne ou lunaire devraient bientôt trouver un débouché sur l'internet, grâce à une caméra mobile capable de diffuser ses images sur le "web". Baptisée "web interactive cam" ou "webicam", cet engin inédit associe un véhicule robotisé, version spartiate et miniature du robot américain Sojourner qui a roulé sur la planète Mars pendant l'été 1997, à une caméra. L'ensemble, connecté sur l'internet, permettra aux internautes de piloter robot et caméra depuis leur terminal avec leur souris d'ordinateur. "Le projet est né en visitant le site d'une université suisse, sur lequel on pouvait se promener avec une caméra robotisée", explique le concepteur de la "webicam", Mario Delail. "Le pilotage était beaucoup trop lent et le guidage très aléatoire. D'où l'idée d'utiliser les lois de commandes utilisées sur les robots spatiaux que nous testons au CNES". Qu'on le promène sur Mars ou via l'internet, le guidage d'un robot souffre des mêmes contraintes. Sur Mars, les délais de transmission des images rendent impossible son contrôle "en direct". A 50 millions de kilomètres, huit minutes s'écoulent entre le moment où l'engin rencontre un obstacle et celui où il exécute la manoeuvre d'évitement. Pour contourner la difficulté, les ingénieurs du spatial ont élaboré un système de "téléconduite par planification de trajectoire". Avec l'image transmise par le robot, le pilote dessine sur son écran une trajectoire "propre et nette". La technique a été utilisée avec succès par les ingénieurs de la NASA lors de la promenade martienne de Sojourner. "Avec cette méthode, le guidage devient indépendant du temps", souligne Mario Delail. "L'intérêt est évident pour l'internet où, vu le débit très lent de transmission des images, le pilotage d'un robot est aussi peu performant qu'aléatoire", poursuit-il. "Mais avec les lois de commandes des robots spatiaux, on peut guider la caméra sur le web de façon précise". Un progrès considérable au vu des maigres performances des caméras fixes ou pivotantes aujourd'hui reliées à l'internet. Grâce à cette caméra, un hall d'exposition de voitures, un musée ou une maison à vendre pourront être visités de manière interactive et en direct. L'engin pourrait aussi séduire les sociétés de télésurveillance ou de maintenance robotique. "Au début, je vois plutôt des marchés de prestige comme le Salon de l'auto avec des clients prêts à mettre de l'argent et à jouer la carte de la nouveauté", prédit toutefois Mario Delail. Sûr de ses quinze ans d'expérience en robotique spatiale, l'ingénieur du CNES a déposé un brevet pour sa "webicam" et créé une société, Robots mobiles applications (ROMAP), pour la commercialiser. Un prototype a même fait des premiers tours de roue très prometteurs. Reste maintenant à trouver des partenaires industriels désireux d'investir dans la "webicam". Son prix oscille entre 100 et 200.000 francs (15.000 et 30.000 euros).

AFP : http://fr.news.yahoo.com/001025/1/phz8.html

La NASA s'intéresse à l'antimatière
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Aux prises avec des engins spatiaux trop lents et trop encombrants, la NASA aimerait bien remplacer ses fusées chimiques par autre chose - un moteur à antimatière, par exemple. Jusqu'ici, cela semblait relever de l'utopie, car les laboratoires ne produisent annuellement que d'infimes quantités des ces particules. Mais des chercheurs pensent avoir trouvé une solution plus pratique, où l'antimatière ne serait pas brûlée comme un combustible, mais servirait, en petites quantités, de catalyseur pour un moteur hybride fission/fusion. Quand de l'antimatière rencontre de la matière normale, les deux particules s'anéantissent en produisant de l'énergie. Cette propriété pourrait être exploitée par un moteur, mais exigerait de trop grandes quantités d'antiprotons difficiles à produire. Georges Schmidt, du Centre Marshall, en Alabama, croit plutôt qu'on doit s'en servir comme catalyseur dans une réaction appelée " microfusion provoquée par l'antimatière ". Un tel moteur pourrait amener le voyage vers Jupiter à une seule année et celui vers l'héliopause à cinq ans. Dans ce système, on transforme les antiprotons en plasma, que l'on comprime ensuite à l'aide de champs électriques et magnétiques. On mélange ensuite une goutte d'un mélange de deutérium et d'hélium-3 avec de l'uranium 238 et on injecte le tout dans le plasma. C'est alors que se produit le miracle : les antiprotons provoquent un type particulier de fission, où l'uranium éjecte six fois plus de neutrons qu'en temps normal. Bombardés par tous ces neutrons, les noyaux d'hélium et de deutérium se fusionnent, expulsant violemment des particules subatomiques, qui donnent leur poussée au moteur.

Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/0.0/0_0.asp

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
États-Unis : les voitures vertes sont prêtes
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

General Motors vient de présenter sa première voiture "verte" passant la barre symbolique des 90 miles par gallon d'essence, soit 2,64 l/100 km si l'on compte à l'européenne. Ce résultat est significatif pour GM, puisque le programme officiel américain de l'automobile propre, le partenariat pour une nouvelle génération de véhicules ou PNGV, vise seulement un objectif de 80 m/g soit 3 litres aux 100. Les 90,6 m/g, pour être précis, sont cependant atteints en utilisant du diesel, ce qui ramènerait le véhicule autour d'un équivalent de 80 m/g avec de l'essence. La voiture, baptisé Precept, est sans surprise un hybride essence/électrique, capable d'emmener cinq passagers avec un confort de conduite comparable à celui de véhicules classiques. Le progrès démontre, s'il était encore nécessaire, que les constructeurs américains, comme du reste leurs confrères européens, savent désormais fabriquer des voitures "vertes" satisfaisantes. Les Big Three avaient déjà taquiné les 80 m/g un peu plus tôt dans l'année. Reste maintenant à voir quand ces véhicules seront commercialisés et c'est la plus grande inconnue. Ils n'ont pas encore, en effet, de prix officiel. Mais même en cette année de pétrole cher, il est douteux que les consommateurs, surtout aux États-Unis, acceptent le surcoût inévitable qui leur sera associé. Tout se jouera donc peut-être après l'élection présidentielle américaine, selon que le nouveau Président et le nouveau congrès décident ou non de donner un coup de pouce sérieux à l'achat des voitures vertes.

Usine nouvelle :

http://www.usinenouvelle.com/usn/site/pages/actualit/actua_j/general.cfm?

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Paludisme : La résistance à la chloroquine est d'origine génétique
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Une équipe américaine vient de montrer qu'une mutation du gène codant une protéine de Plasmodium falciparum est responsable de la résistance à la chloroquine. Chaque année le paludisme touche 300 à 500 millions de personnes et plus d'un million en meurent chaque année. Les jeunes enfants africains sont les plus touchés. Ces dernières décennies, l'extension de la résistance à la chloroquine (anti-paludéen) sur plusieurs continents a désemparé les médecins. Ces derniers n'ont pu alors qu'administrer des médicaments plus onéreux, aux effets plus toxiques. Les premiers signes de résistance à la chloroquine sont apparus en Amérique du sud et en Asie 10 ans après son introduction en 1940. Il a fallu deux décennies supplémentaires pour que la résistance apparaisse en Afrique de l'Est, où elle s'est rapidement répandue. C'est pour cette raison que les scientifiques pensaient que la résistance à la chloroquine impliquait plusieurs gènes. Mais les chercheurs ont trouvé que la mutation d'un unique gène présent sur le chromosome 7 de P. falciparum conférait la résistance à la chloroquine. Les chercheurs ont également pu convertir une souche sensible à la chloroquine en une souche résistante en introduisant le gène muté 'PfCRT'. Toutefois, on ne connaît pas encore le rôle précis et la fonction jouée par la protéine codée par ce gène. En particulier, le mécanisme par lequel cette protéine confère la résistance à la chloroquine. Ces découvertes vont permettre aux chercheurs à mieux comprendre les mécanismes de résistance à la chloroquine les moyens d'y remédier. .

Brève rédigée par @RT Flash

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_981000/981498.stm

Une alarme dans la peau
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Voilà deux ans, un chercheur britannique, le Pr Warwick, s'était fait poser un implant de silicium sous la peau. Pendant une dizaine de jours, le mouchard électronique pouvait signaler sa présence à un détecteur ad hoc. L'expérience avait fait grand bruit (Libération du 15 septembre 1998). Cette fois, on passe à la pratique. Le 30 octobre, la firme américaine Applied Digital Systems (ADS) fera la démonstration à New York du Digital Angel, un mouchard beaucoup plus sophistiqué: la puce est dotée d'un système de positionnement par satellite GPS. Alimenté par une batterie rechargée à partir des contractions musculaires, le composant devrait intégrer des capteurs biologiques pour suivre l'état de santé du patient. L'ensemble est encapsulé dans un matériau inerte et a la taille d'une pièce de 5 centimes. Les signaux seront captés par des stations de réception réparties sur le territoire, à la manière des réseaux de téléphonie mobile. Par souci d'économies d'énergie, la puce ne fonctionne que de manière intermittente. Elle s'active par un signal sonore émis par le porteur en détresse ou, automatiquement, en cas de mesure d'un paramètre biologique inquiétant. Pour prévenir, par exemple, le médecin qu'une crise cardiaque se prépare. Le marché de la santé n'est pas le seul visé par ADS, qui entend surfer sur l'insécurité en proposant sa puce comme outil de lutte contre le kidnapping. D'où la possibilité d'activer l'«ange numérique» à distance, à l'aide de signaux radio au cas où la victime est inconsciente ou trop jeune pour déclencher la balise. Dans le texte du brevet acquis l'an dernier par ADS, les quatre inventeurs affichent leur objectif «d'apporter la paix de l'esprit aux utilisateurs, à leurs proches et aux personnes en dépendant économiquement». Et pour couper court à toute critique sur une éventuelle violation de la vie privée, l'industriel a prévu de laisser le porteur libre de rendre la puce sourde aux sirènes électroniques.

Libération :

http://www.liberation.com/quotidien/semaine/20001020veny.html

L'évolution des espèces plus rapide que l'on ne pensait
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Certains animaux, tels que des mouches ou des saumons, évoluent en quelques générations, soit beaucoup plus rapidement que l'on ne pensait jusqu'à présent, indiquent deux études publiées dans la revue Science. En à peine neuf générations, les mâles d'une espèce de mouches drosophiles changent leurs signaux chimiques, les phéronomes, utilisés pour attirer certaines femelles, note une équipe de chercheurs de l'université de Queensland, en Australie. Des mâles de la Drosophila serrata, selon Megan Higgie, ont été ainsi capables d'altérer leurs phéronomes pour être sûrs de n'attirer que des femelles de leur espèce. Ces signaux chimiques sont les seuls moyens de reconnaissance entre ces insectes. De leur côté, des chercheurs de l'université du Massachusetts ont constaté que le saumon rouge s'est adapté à des nouveaux habitats dans des lacs ou en rivière en seulement 13 générations. Depuis leur introduction dans un lac en 1937, des saumons de cette espèce se sont différenciés génétiquement et physiologiquement pour se plier aux nécessités de leur nouvel environnement, précise le Pr Andrew Hendry. Morphologiquement, en rivière, les femelles sont plus grosses et creusent plus profond le lit du cours d'eau pour pondre. Quant aux mâles, ils sont plus élancés que ceux des lacs, pour pouvoir plus facilement remonter le courant.

AFP :

http://www-old.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/001020080418.z1rfa3ti.html

Science : http://www.sciencemag.org/

Une avancée majeure dans la fécondation in vitro
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Des chercheurs de l'University College London Medical Schoolont ont réalisé une avancée majeure dans les techniques de reproduction assistée en mettant au point une technique permettant pour la première fois de contrôler le nombre de copies de tous les chromosomes dans toutes les cellules d'un embryon en éprouvette. Leur travail permettra à terme d'améliorer le taux de réussite des fécondations in vitro. Comparée aux autres animaux, les hommes ont une fécondité faible - seulement 25 % de chances d'atteindre une grossesse viable par cycle menstruel même si la fertilisation peut se produire dans 60 % des cycles. La différence entre le taux de conception et le taux de naissance est grandement du à des incidents élevés dans les premiers stades de la grossesse ou aux fausses couches. Il est prouvé que les anomalies chromosomiques jouent un rôle majeur dans les échecs précoces et les fausses couches. Pouvoir détecter les embryons qui sont chromosomiquement 'normaux' permettra aux médecins de transférer uniquement les embryons qui ont le plus de chance de donner des grossesses viables. Ceci permettra d'augmenter le taux de réussite par embryon transféré dans le traitement par FIV. Les auteurs de cette étude ont développé une technique, qui combine l'amplification du génome total et l'hybridation comparative du génome, permettant d'évaluer le nombre de copies de chaque chromosome dans la majorité des cellules d'un embryon pré-implanté. Cette technique a mis en évidence un point important : le nombre d'embryons qui sont complètement 'normaux' est très faible. Seulement trois des embryons étudiés ont un nombre correct de chromosomes dans chacune de leurs cellules. Neuf embryons contenaient au moins une cellule anormale et trois embryons qui ne contenaient aucune cellule normale.

Brève rédigée par @RT Flash

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_980000/980277.stm

Voir la circulation du sang en 3 D
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Les scientifiques britanniques ont développé un système informatique qui leur permet de visualiser l'écoulement du sang dans le corps en 3 dimensions. Les scientifiques pensent que cette technique va permettre aux médecins d'améliorer considérablement le diagnostic des maladies cardio-vasculaires. Jusqu'à présent le flux sanguin est examiné en utilisant les ultrasons qui donnent une vision bidimensionnelle. Mais le nouveau système informatique mis au point à l'Université de Londres combine la résonance magnétique nucléaire et les ultrasons, ce qui permet d'obtenir simultanément des informations sur la pression, le débit, la répartition du flux sanguin et l'état des artères et vaisseaux sanguins. Cette nouvelle technique présente également l'avantage d'être non invasive.

Brève rédigée par @RT Flash

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/latest_news/newsid_982000/982298.stm

Un vaccin permet de contrôler l'évolution du SIDA chez le singe
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Un vaccin à base d'ADN, l'acide désoxyribonucléique, utilisé avec une protéine renforçant le système immunitaire, a permis de contrôler le développement de la contamination par le VIH et d'empêcher l'apparition du SIDA chez le singe. Cette information a été rapportée par des chercheurs dans la revue Science à paraître vendredi. Le vaccin, soulignent les scientifiques, n'a pas évité l'infection des singes, mais il a renforcé leur système immunitaire et le virus est resté à des taux indétectables. Par ailleurs, les animaux n'ont pas développé le SIDA et ne sont pas morts des suites de la contamination. Le vaccin, soulignent les scientifiques, n'a pas évité l'infection des singes, mais il a renforcé leur système immunitaire et le virus est resté à des taux indétectables. Par ailleurs, les animaux n'ont pas développé le SIDA et ne sont pas morts des suites de la contamination. Cette étude laisse penser qu'une "réponse immunitaire puissante provoquée par un vaccin peut changer de façon importante l'issue d'une contamination par le VIH", souligne le principal auteur de l'article, le Dr Dan Barouch, du centre médical Beth Israel Deaconess à l'université Harvard à Boston (Massachusetts). Le vaccin contient de l'ADN issue de l'enveloppe et du coeur du VIH et a pour but de stimuler la production des cellules immunitaires T appelées CD8+, qui visent plus spécifiquement ce virus. La protéine donnée en complément est un ensemble formé par une protéine d'interleukine-2 et un morceau d'immunoglobine G. Les chercheurs estiment que d'autres stratégies que la protéine peuvent être utilisées pour renforcer les effets du vaccin. D'autre part, ils ne savent pas combien de temps le vaccin sera efficace et ils pensent que plusieurs injections pourraient être nécessaires pour maintenir son effet de protection. Dans un commentaire publié avec cette étude, les professeurs Xuefel Shen et Robert Siliciano, de l'université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland), notent que si une telle stratégie pouvait être appliquée à l'homme, cela "diminuerait énormément" le taux de transmission du VIH et le nombre de morts par le SIDA dans le monde, notamment là où les traitements actuels ne peuvent pas être employés.

Figaro : http://www.lefigaro.fr/

Cancer du côlon : mise au point d'un nouveau moyen de détection et d'un nouveau médicament
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Deux pas important viennent d'être franchis dans la lutte contre le cancer du colon. En premier lieu, une nouvelle technique, plus efficace, a été mise au point pour détecter le cancer du côlon ou seulement des polypes, indique une étude à paraître mercredi dans la revue Gastroenterology. Ce test, selon les chercheurs de la clinique Mayo à Rochester (Minnesota), a permis de déceler 91% des tumeurs cancéreuses présentes dans le côlon, grâce à une analyse des excréments. Cette technique, mise au point en collaboration avec les laboratoires pharmaceutiques EXACT, permet de découvrir dans les déjections les acides désoxyribonucléiques (ADN) anormaux provenant des tumeurs et des polypes qui se trouvent sur la paroi du gros intestin. Ce nouveau test a détecté sans danger et avec exactitude des cancers du côlon et du rectum encore traitables", souligne le principal auteur de l'étude, le Pr David Ahlquist, de la clinique Mayo. De plus, ajoute-t-il, "cette méthode a permis de déceler des polypes précancéreux", ce qui est "important parce qu'en détectant des polypes et en les enlevant par endoscopie, nous pouvons éviter le cancer du côlon et du rectum".A l'heure actuelle, les tests se bornent à détecter du sang dans les matières fécales. Mais de 5 à 10% des résultats ne sont pas fiables, selon les chercheurs. Par ailleurs, la présence de polypes ne provoque pas forcément des saignements. Les tests ont été réalisés sur 61 patients atteints de cancers ou de polypes et dont les médecins chargés de l'analyse ne connaissaient pas l'état de santé. Ils ont été réussis pour 91% des cas de cancer et 73% des polypes. L'autre percée concerne la mise sur le marché d'un nouveau médicament, le Xeloda, qui a reçu le feu vert de l'agence européenne du médicament. Le Xeloda est un médicament chimiothérapique oral, utilisé dans le cancer colo-rectal avec métastases, le premier de ce genre autorisé dans l'UE. Les cancers du côlon et du rectum représentent aux Etats-Unis la deuxième cause de décès par ce type de maladie, avec 10% des morts par cancer. Quelque 130.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année et une personne sur 18 a le risque d'en être atteinte dans le cours de sa vie. En Europe, près de 190.000 cancers du colon sont découverts chaque année, dont 20% avec métastases. 50% des patients développant des métastases succombent à la maladie. En l'an 2000, environ 780.000 cancers du colon devraient être diagnostiqués dans le monde, et les décès dûs à cette maladie sont estimés à 435.000.

AFP :

http://www.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/001024221250.ucpm2daf.html

Actualités :

http://www.cite-sciences.fr/actu/index.html

Cancer du sein : mortalité en baisse de 30 % !
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

C'est en Grande-Bretagne que cela se passe. Pour le moment. Mais tout porte à croire que le phénomène gagnerait le continent. Au début du mois, devant le second congrès européen sur le Cancer du sein qui se tenait à Bruxelles, le Pr Richard Peto de l'université d'Oxford, a présenté l'analyse de plus de 300 essais thérapeutiques concernant environ 200 000 patientes dans le monde. Or depuis 1990, la mortalité liée à cette affection a diminué de pratiquement 30% en Grande-Bretagne. Une évolution similaire est également observée aux Etats-Unis, et d'autres pays européens semblent vouloir suivre cette tendance. Avec toutefois un léger temps de retard. Peto attribue l'essentiel de cette bonne nouvelle à l'utilisation du Tamoxifène, une molécule anticancéreuse que les médecins britanniques ont largement adoptée dès 1985. Bien avant les Etats-Unis et, plus encore, le reste de l'Europe. Outre cet indéniable pas en avant, d'autres améliorations expliqueraient cet heureux phénomène. Les progrès réalisés dans le dépistage du cancer du sein, et par voie de conséquence la mise en oeuvre plus précoce de traitements efficaces, n'y seraient évidemment pas étrangers.

Healthandage.com :

http://www.healthandage.com/newsletter/npf.htm

Diabète gras : effet spectaculaire du sport et du régime
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Le diabète de type 2, appelé aussi diabète gras, connaît une progression spectaculaire dans les pays industrialisés. Ce diabète est très schématiquement celui de la cinquantaine, chez l'homme bon mangeur et sédentaire. Il concerne plus de 2,5 millions de personnes en France. Si une prédisposition génétique joue un rôle important, son apparition est fortement liée à des facteurs environnementaux : sédentarité, type d'alimentation. Une étude finlandaise prouve que la prévention de ce diabète peut être d'une remarquable efficacité... Cinq cent vingt trois personnes, âgées de 55 ans en moyenne, ont été recrutées en 1993 : une analyse intermédiaire est réalisée début 2000. Elles sont obèses (indice de masse corporelle de 31 kg/m²) et présentent une intolérance aux hydrates de carbones (ce qui constitue schématiquement une "phase de pré-diabète"). Elles ont été divisées en deux groupes. Le groupe témoin a bénéficié d'un suivi standard : une rencontre annuelle avec une nutritionniste et un médecin qui prodiguent les conseils habituels de diététique et d'hygiène de vie. Les patients du deuxième groupe ont bénéficié de consultations répétées avec une diététicienne, de programmes diététiques personnalisés avec des objectifs de perte de poids. Parallèlement, ils ont suivi un programme d'activités physiques pluri-hebdomadaires avec un encadrement spécifique. Les résultats sont parlants : 57 cas de diabète ont été découverts dans le groupe témoin contre 26 dans le second groupe, ce qui constitue une réduction de 58 % du risque de diabète. La diminution du risque est de 64 % pour les hommes et de 54 % pour les femmes. La perte de poids dans le groupe témoin est de 0,8 kg la première année, suivie d'une stabilisation, contre 4,2 kg dans le deuxième groupe, avec une stabilisation à 3,5 kg à la fin de la première année. Le diabète non-insulino-dépendant n'est pas une fatalité. Un suivi diététique rapproché et personnalisé ainsi que la pratique d'une activité sportive, encadrée par des professionnels, permet d'obtenir une diminution du risque de près de 60 %. Le diabète est une pathologie très lourde dans son suivi et dans ses complications : le succès d'une démarche préventive constitue un progrès important.

Csanté : http://www.csante.com/

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Un nouveau souffle pour les dirigeables
Samedi, 28/10/2000 - 00:00

Est-ce la fin du purgatoire pour les dirigeables ? Soixante ans après que le Hindenburg, le plus grand dirigeable jamais fabriqué, se soit consumé dans les flammes en quelques secondes, ces gros ballons allongés pointent à nouveau leur nez. En France, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas ou en Russie, les projets se multiplient. Une quinzaine d'entreprises auraient ainsi, dans leurs cartons ou en cours de construction, un ballon pour la prochaine décennie, que ce soit à des fins touristiques, de télécommunications ou de transport de lourdes charges. C'est cette dernière mission que devra assurer le dirigeable allemand de CargoLifter, le CL 160, projet le plus avancé à l'heure actuelle.Dans deux à trois ans, sortira de ce vaste cocon le plus gros monstre volant jamais vu au-dessus de l'horizon depuis au moins la préhistoire : 260 mètres de long pour un volume de 550 000 mètres cubes, soit presque trois fois le volume du Hindenburg. Une envergure suffisante pour transporter aisément des charges de 160 tonnes à la vitesse moyenne de 80 à 100 km/h sur 10 000 kilomètres de distance. Ce supercargo volant à structure semi-rigide, dont la forme est maintenue par la pression interne du gaz ainsi que par une quille rigide, a été imaginé par Carl von Gablenz, le PD-G de CargoLifter. En 1996, il n'était encore qu'un simple expert en logistique, confronté en permanence aux difficultés d'acheminement d'énormes turbines au Kazakhstan ou en Inde. Ce petit-fils du fondateur de la Lufthansa, la compagnie nationale aérienne allemande, pense alors à une solution rapide et peu coûteuse : de gros dirigeables capables de transporter des produits lourds, encombrants et fragiles d'un point à un autre, sans rupture de charge, c'est-à-dire sans changement de mode de transport. Une solution d'une redoutable efficacité puisque, selon Carl von Gablenz, « le transport d'une turbine de 150 tonnes depuis l'Allemagne jusqu'au Kazakhstan, qui se fait d'ordinaire en 60 jours et coûte quelque 250 000 dollars, ne prendrait plus que trois jours avec le CL 160, pour un coût inférieur de 20 % ». De quoi désenclaver facilement des régions telles que l'Amazonie, l'Afrique centrale ou Madagascar. Fondamentalement, le CL 160 ne diffère guère des zeppelins des années 30, par son apparence ou sa technologie, précise Christian Erles. Mais c'est comme si vous compariez une automobile de 1930 avec une voiture d'aujourd'hui. Même principe, même structure générale, mais cela n'a finalement plus rien à voir. » Le CL 160, en effet, a largement profité des progrès de l'industrie aérospatiale en matière de matériaux ultralégers, de moteurs et de techniques de construction. « La véritable innovation concerne cependant son système de chargement et de déchargement. Une fois l'aéronef arrivé à destination, l'amarrage se fait par quatre câbles d'acier qui se déploient du dirigeable vers le sol. Tandis que le ballon plane dans l'air, le nez dans le vent pour assurer sa stabilisation, sa partie basse fonctionne comme une grue. » Le dirigeable pourrait aussi être utilisé pour la pose de pylônes à haute tension, de derricks, ou l'évacuation d'une grande quantité d'arbres après une tempête de l'intensité de celle qui a ravagé la France en décembre. Les Nations unies envisagent également de recourir à ce moyen de transport pour l'acheminement de matériel de première urgence dans des régions sinistrées. Dans ce cas, en effet, on utilise d'ordinaire des hélicoptères. Or, « trente hélicoptères volant de manière continue pendant 48 heures transportent environ 100 tonnes, ce qui peut être fait en un seul voyage et rapidement avec un dirigeable », souligne Christian Erles.

Sciences et Avenir :

http://www.sciencesetavenir.com/techno/pg80.html

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