RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 388
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 08 Juin 2006
Recommander  |  Désinscription  |  Lire en ligne
Egalement dans ce numéro
TIC
Téléphonie sur Internet : 250 millions de clients en 2011
Allemagne : l'Université d'Ilmenau transfère la télévision sur les téléphones mobiles
Le Rhône expérimente une nouvelle solution de visiophonie destinés aux seniors
Avenir
Nouvelle étape vers l'utilisation de nanotubes de carbone pour la fabrication de transistors
Matière
Energie solaire : la France se réveille
Des panneaux photovoltaïques performants et bon marché en 2008
Le Portugal se lance dans la production de biodiesel à partir d'huiles alimentaires
Des chercheurs américains franchissent une étape importante vers le stockage de l'hydrogène
Allemagne : une centrale d'énergie mixte avec un rendement de 90 %
Terre
Découverte d'un nouveau mécanisme de rétroaction climatique qui aggrave le réchauffement planétaire
Le réchauffement climatique expliquerait l'intensité des cyclones
Les rejets de gaz carbonique menacent aussi la vie des océans
Lancement officiel du bioéthanol et du "Flex fuel"
En Bretagne, on récupère la pluie pour mieux économiser l'eau
Vivant
La restriction calorique jouerait un rôle majeur dans la prévention du vieillissement
Une expérience unique de téléconsultation gériatrique à Toulouse
Recruter de nouveaux neurones pour favoriser la mémoire
Recherche
Inauguration à Grenoble de Minatec, premier centre européen sur les nanotechnologies
Edito
Nanotechnologies : il faut rétablir la vérité



Avec l'inauguration du « Minatec », à Grenoble, le 2 juin dernier, la France vient enfin de se doter d'un outil exceptionnel, unique en Europe, d'étude et de recherche dans le domaine stratégique des nanotechnologies (Voir article dans notre rubrique « Nanotechnologies »).qui sont en train de révolutionner, de manière transversale, l'ensemble des disciplines scientifiques et des secteurs industriels. En médecine par exemple, on prévoit que la moitié des médicaments produits dans les dix prochaines années relèveront des nanotechnologies.

Pourtant on assiste depuis quelques mois à la montée en puissance d'un mouvement qui rejette violemment, de manière globale et parfois haineuse ces nanotechnologies, les accusant de tous les maux et mettant systématiquement en avant leurs risques réels ou supposés, sans jamais évoquer les avancées majeures que ces nanotechnologies sont en train de permettre dans l'ensemble des champs de la connaissance. (Voir l'éditorial de notre lettre 377 « Le nanomonde est en train de nous ouvrir de nouveaux horizons » ).

A l'occasion de l'inauguration du Minatech, ces mouvements radicaux, au lieu d'essayer de s'informer de la nature exacte des recherches prévues dans ce centre et de dialoguer avec les chercheurs, ont demandé la fermeture pure et simple de ce centre de recherche et ont exprimé à l'égard des nanotechnologies un rejet dont la violence et le caractère irrationnel doivent interroger notre société.

Ce mouvement est d'autant plus inquiétant qu'il s'inscrit dans le cadre d'un rejet plus global du progrès scientifique et d'une emprise grandissante des pseudo-sciences sur l'opinion publique. Nous devons certes rester lucides et critiques vis-à-vis des avancées scientifiques et veiller à ce qu'elles profitent au plus grand nombre et à ce qu'elles ne portent pas atteinte à nos libertés.

Mais attention à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain et à ne pas tomber dans la technophobie systématique, le dogmatisme et de nouvelles formes redoutables d'obscurantisme. Comment ne pas être consternés quand on voit des parents refuser tout vaccin pour leurs enfants, sous prétexte que ceux-ci ne sont pas "naturels" ou quand on assiste à des saccages de champs dans lesquels sont expérimentés des OGM à visée uniquement médicale et qui ruinent des années de travail de recherche dont tout le monde peut vérifier qu'elles tentent de mieux combattre de graves maladies aujourd'hui incurables ?

Cette technophobie ambiante grandissante est à la fois dangereuse et injustifiée et elle est exploitée de manière très habile par les sectes et mouvements extrémistes et intégristes mais aussi par certaines tendances de l'écologie radicale qui rejettent la rationalité scientifique pour imposer leur conception figée et naturaliste de l'homme qui ne serait finalement qu'un intrus dans une nature idéalisée. Attention donc à ne pas renforcer ce nouvel obscurantisme désolant qui est tout, sauf un progrès de la pensée.

Devons-nous retourner à une conception fataliste du monde, basée sur un ordre immuable de la nature que nous devrions subir sans pouvoir essayer de le comprendre ou de le modifier pour améliorer le sort de l'humanité ? Ce serait oublier bien vite que tout ce qui vient de la nature n'est pas bon ou souhaitable (les catastrophes naturelles et les épidémies en sont l'exemple) et que, depuis la naissance des grandes civilisations l'homme n'a cessé d'agir sur son environnement pour le rendre moins hostile et pouvoir survivre.

Refuser en bloc les nanotechnologies n'a pas de sens et me semble relever d'une ignorance inquiétante qui confirme hélas l'absence dramatique d'un minimum de culture scientifique chez une grande partie de notre jeunesse. Cette carence devrait conduire les pouvoirs publics à réhabiliter la place des sciences dans l'enseignement général. La vérité est que l'immense majorité des scientifiques a la conviction que les nanotechnologies sont en train de permettre des avancées majeures en médecine (lutte contre le cancer et connaissance de la cellule) et électronique (composants et puces nanométriques beaucoup plus petites et rapides), et en énergie (stockage de l'hydrogène pour les véhicules propres et panneaux solaires souples).

Je crois qu'il faut expliquer à notre jeunesse qu'on ne peut pas arrêter le progrès scientifique mais qu'on peut et qu'on doit l'orienter pour qu'il bénéficie au plus grand nombre et respecte notre dignité et nos libertés. L'enjeu n'est pas de refuser en bloc les nanotechnologies ou telle ou telle nouvelle technologie, çà n'est ni possible ni souhaitable, mais de veiller à ce que toute technologie soit utilisée au service de l'homme.

Pour ma part, et pour avoir suivi ces recherches depuis de nombreuses années, je suis persuadé, comme de nombreux chercheurs, que les nanotechnologies ouvrent la voie vers d'extraordinaires avancées scientifiques dans tous les domaines et d'abord en médecine ou, pour la première fois, elles sont en train de permettre en laboratoire de traiter des maladies jusqu'alors incurables. Les nanotechnologies, comme toute nouvelle technologie, ne doivent pas faire l'objet d'un rejet global mais d'un débat démocratique serein et d'un contrôle par les citoyens afin de s'assurer qu'elles sont orientées vers des applications utiles, qui améliorent la santé et le bien être de l'homme, comme celles que je viens d'évoquer.

Face à ces nouvelles formes extrémistes de rejet passionnel du progrès scientifique et technique, Il me semble souhaitable et urgent que les organismes de recherche et les chercheurs intensifient leurs efforts d'information pour mieux faire comprendre au grand public la nature et les enjeux de leurs travaux. Enfin il convient de s'interroger sur le décalage conceptuel et cognitif grandissant qui existe chez notre jeunesse entre l'utilisation quotidienne d'objets technologiques toujours plus nombreux et l'absence d'une culture scientifique de base comportant la connaissance des lois, principes et concepts universaux qui gouvernent la matière, la vie et l'univers.

Ceux qui s'opposent par principe, de manière globale et parfois violente, aux nanotechnologies servent sans le vouloir un nouvel obscurantisme et un dogmatisme idéologique dangereux. La peur se nourrit presque toujours de l'ignorance et je crois qu'il serait plus utile et plus constructif de définir une démarche éthique qui ne rejette aucune nouvelle technologie a priori mais repose sur un dialogue démocratique permanent avec les chercheurs et les pouvoirs publics, une information transparente et une vigilance civique dégagée des idéologies simplistes.

C'est ainsi, je crois, que ces nouvelles technologies, appelées à bouleverser nos vies mais qui peuvent susciter de légitimes interrogations, seront socialement acceptées et pourront être utilisées au service de tous, à commencer par nos concitoyens les plus fragiles et les plus faibles.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Téléphonie sur Internet : 250 millions de clients en 2011
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

La téléphonie sur Internet (VoIP) comptait 25 millions d'abonnés dans le monde en 2005 et en comptera 250 millions en 2011, selon une étude publiée par l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate). "L'année 2005 voit les premiers développements à grande échelle de la VoIP", relève l'étude, selon laquelle "la VoIP transforme fondamentalement les modèles économiques des services de téléphonie : baisses tarifaires importantes grâce à des forfaits, apparition d'offres couplées, irruption de nouveaux acteurs de l'internet et de l'informatique, fragilisation des opérateurs historiques".

Ce marché est actuellement dominé par l'Asie et la majorité des clients sont des clients grand public, tandis que le marché entreprises est plus attentiste, note aussi l'Idate. Selon l'Institut, ce succès de la VoIP est lié à une conjonction de facteurs favorables : le succès du haut-débit et du dégroupage, la possibilité de réaliser des économies sur les communications et les abonnements téléphoniques, le coût relativement faible des équipements, etc. Toutefois, la VoIP ne se développe pas à la même vitesse selon les pays : ainsi les Etats-Unis, qui misent plus sur le câble, ne comptent que 4,5 millions d'abonnés à la téléphonie sur Internet, alors que le Japon est très en avance, avec 10,6 millions de lignes, notamment grâce à ses bas tarifs. La France, quant à elle, est en plein "décollage", se classant à la troisième place mondiale en nombre d'abonnés, grâce au succès des offres triple play (internet, téléphonie et télévision) et à la dynamique de dégroupage.

Wanadoo

Allemagne : l'Université d'Ilmenau transfère la télévision sur les téléphones mobiles
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

A partir de juin, l'Allemagne utilise la télévision mobile. L'émetteur de l'institut des techniques des medias d'Ilmenau émet déjà des ondes pour la "télévision sur mobiles". Cette "télévision mobile" suit la norme de diffusion multimédia numérique (DMB, Digital Multimedia Broadcasting), qui est utilisée pour les appareils portatifs avec petits écrans d'affichage (par exemple pour les téléphones portables ou les PDA).

Contrairement au transfert de vidéos sur téléphone portable par UMTS qui est payant, cette nouvelle diffusion DMB est une véritable télévision qui peut être reçue librement. L'offre commerciale de DMB est disponible dès juin dans cinq villes participant à la coupe du monde et sera étendue à la fin de l'année à d'autres agglomérations en Allemagne. Pour le moment, les récepteurs de cette nouvelle télévision sont encore rares mais, à partir de juin, des téléphones portables spéciaux sont à disposition dans les villes accueillant la coupe du monde.

BE Allemagne

Le Rhône expérimente une nouvelle solution de visiophonie destinés aux seniors
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Face au vieillissement de la population d'une part, et aux actions des collectivités territoriales d'autre part, qui cherchent à favoriser le maintien à domicile dans le cadre de leur mission d'action sociale, France Telecom vient d'annoncer le lancement d' "Autonomie Visio", une solution de visiophonie destinée aux seniors, à leurs proches et aux acteurs médico-sociaux, qui s'annonce comme « une première étape dans le maintien à domicile ».

Comme le soulignent les responsables de ce projet, ce nouveau service devrait permettre « aux personnes âgées de garder le contact, un lien social et familial à travers l'image ». De plus, la mise en place de ce type de solution devrait également favoriser le développement de liens et d'échanges entres les structures médico-sociales, notamment les CLIC et les CCAS. La disponibilité de ce service au niveau national étant aujourd'hui possible grâce au déploiement du haut débit pour tous et partout.

Le canton d'Amplepuis dans le Rhône (69) et le service « nouvelles technologies » de ce département ont lancé une étude sur les seniors de plus de 70 ans et les nouvelles technologies de l'information, indique le communiqué de France Telecom. « Les technologies apportent beaucoup en termes de maintien à domicile, particulièrement dans les zones rurales » estime Danielle Chuzeville, conseillère générale du Rhône pour le canton d'Amplepuis. « Notre objectif est de rompre l'isolement des personnes. C'est ainsi qu'est née l'idée d'expérimenter des visiophones. Cette expérience, en partenariat avec France Télécom, a lieu au domicile des personnes pour les rapprocher de leur famille et des services d'aide à domicile, mais aussi en institution ». Pour Danielle Chuzeville, « installer des visiophones à l'hôpital et en maison de retraite permet également de garder le contact et d'évacuer le sentiment d'abandon des personnes âgées ». .../...

A Montaigu et Treize-Septiers en Vendée, le visiophone a été expérimenté pour le maintien à domicile de personnes âgées. « L'expérience a été très fructueuse et une vingtaine de personnes a été équipée, en ville et à la campagne, déclare Antoine Chéreau, maire de Montaigu. Le visiophone est un outil extraordinaire, il accentue la sociabilité et rend les relations vivantes entre les gens. Il pourrait compléter également un dispositif d'aide au maintien à domicile en milieu rural (ADMR), notamment pour organiser la tournée des visites à domicile ».

France Télécom a développé trois packs Autonomie Visio afin de permettre aux collectivités locales d'équiper tous les interlocuteurs avec lesquels les seniors veulent être en contact, pour rompre l'isolement : un pack destiné aux seniors pour leur permettre de communiquer avec leur entourage et les structures médico-sociales ; un pack pour les proches afin de favoriser le maintien du contact familial et un pack pour les acteurs médico-sociaux afin de leur permettre d'accompagner les seniors au quotidien.

Rappelons qu'un visiophone permet d'appeler et d'être joint en visiophonie mais aussi de se connecter au Kiosque Visio. Ce bouquet de services interactifs permet à la collectivité locale de proposer aux seniors des contenus vidéo avec des informations pratiques, culturelles et locales sur mesure. Ils peuvent ainsi bénéficier par exemple de conseils pour se maintenir en forme ou encore de prévention des chutes.

Aucun souci pour l'installation des terminaux. Le visiophone est livré et installé par France Télécom, qui se charge également d'expliquer aux seniors la prise en main, qui se veut « simple » : les visiophones fonctionnent comme un téléphone classique, avec un numéro spécifique. Testés en 2004 et 2005 à Rueil-Malmaison, leur ergonomie est adaptée à l'usage des seniors grâce à des touches et un écran couleurs spécialement conçus. Si la fonction « visiophonie » est toujours choisie, le secret vidéo peut être activé ou désactivé à tout moment. Enfin, le numéro de téléphone existant est conservé.

CS

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Nouvelle étape vers l'utilisation de nanotubes de carbone pour la fabrication de transistors
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Les chercheurs d'IBM ont franchi une importante étape dans le développement de circuits intégrés à base de nanotubes de carbone en développant une méthode de placement sélectif des transistors. Les nanotubes de carbone de type semi-conducteur peuvent être utilisés comme transistors et sont potentiellement plus rapide et moins gourmands en énergie que des dispositifs à base de silicium. Cependant, un des obstacles majeurs à la conception de circuits intégrés complexes est le contrôle de l'emplacement des nanotubes. La principale méthode utilisée en laboratoire consiste à disperser les nanotubes en solution sur une surface de manière aléatoire, puis d'imprimer par lithographie la source et le drain sur le substrat.

Seuls les nanotubes qui se trouvent par chance entre la source et le drain peuvent alors constituer un transistor. Afin de contrôler le placement des nanotubes, les chercheurs du Waston Research Center d'IBM ont fonctionnalisé les nanotubes avec une molécule d'acide et ont déposé des fils d'aluminium sur la surface. L'oxydation de la couche supérieure de l'aluminium crée un matériau basique sur lequel vont se fixer les nanotubes fonctionnalisés par interaction acide/base.

Un bref chauffage permet d'éliminer les molécules d'acides et redonne aux nanotubes leurs propriétés électroniques. Finalement des fils de palladium sont déposés perpendiculairement aux fils d'aluminium pour former la source et le drain du transistor. Ces travaux sont un pas en avant pour l'élaboration de circuits complexes mais de nombreuses barrières restent encore à franchir, notamment la production sélective de nanotubes de type semi-conducteur qui sont utilisés pour la fabrication de transistors.

IBM

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Energie solaire : la France se réveille
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

La France est décidée à mettre les bouchées doubles pour assurer le développement de l'énergie solaire et espère combler son retard dans ce domaine par rapport à ses voisins européens. "La France s'est donnée les moyens de créer une véritable filière de l'énergie solaire", a estimé Nelly Olin, ministre de l'Ecologie, lors de l'inauguration, près de Chambéry, de l'école des Compagnons du Solaire, unique en France pour la formation de professionnels qualifiés dans l'installation de systèmes solaires.

Le marché du solaire a démarré en 2000 avec le lancement d'un "plan soleil" assorti de subventions aux installations. Mais le véritable décollage ne s'est fait sentir que l'an dernier. "Nous avons connu une véritable explosion du solaire thermique en 2005", a souligné Michèle Pappalardo, présidente de l'Agence de développement et de maîtrise de l'énergie (Ademe). Le solaire thermique consiste à utiliser l'énergie du soleil via des capteurs solaires pour alimenter des chauffe-eau ou des systèmes de chauffage.

Stimulé par diverses aides gouvernementales, le marché français a enregistré en 2005 une progression de 134 %, la plus forte de tous les pays européens, avec 121.000 m2 de capteurs installés l'an dernier contre 55.000 m2 en 2004. Une forte progression qui s'explique également par le faible niveau du parc installé actuel : 274.000 m2 de capteurs en France contre 5,6 millions en Allemagne 2,8 millions en Grèce et 2 millions en Autriche.

En volume, la progression du marché français n'arrive ainsi qu'au 4e rang européen derrière l'Allemagne, championne du secteur (950.000 m2 de capteurs installés en 2005), l'Autriche (233.000) et la Grèce (220.000). "On a dix ans de retard sur les Allemands", reconnaît Jean-Louis Bal, directeur des énergies renouvelables à l'Ademe. Mais "on peut les rattraper d'ici 2010" en arrivant à installer 1 million de m2 de capteurs par an, a-t-il ajouté.

Le photovoltaïque consiste à convertir l'énergie solaire en électricité via des panneaux solaires pour un habitat collectif ou individuel et la loi oblige EDF à racheter cette production à un prix fixé par l'Etat. Or le gouvernement vient de décider de multiplier par deux ces tarifs à 30 centimes d'euros le kilowatt/heure. Avec les crédits d'impôt qui peuvent atteindre 50 % du prix d'achat de l'installation, un particulier peut rentabiliser son investissement en douze ans, a estimé la Présidente de l'Ademe. Le marché du solaire photovoltaïque devrait ainsi passer de 6 mégawatt/heure installés en 2005 à 50 MWt/h d'ici 2010, a-t-elle indiqué.

AFP

Des panneaux photovoltaïques performants et bon marché en 2008
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Les premiers panneaux photovoltaïques réellement compétitifs seront opératifs en automne 2008. L'histoire commence à Parme, il y a dix ans, où un groupe du département de physique dirigé par le Professeur Nicola Romeo suit la piste du tellurure de cadmium. Cette molécule qui promet de dépasser le silicium polycristallin et d'autres alternatives (silicium amorphe, plastiques semi-conducteurs...) pour le solaire photovoltaïque, est au centre de l'attention d'une génération entière de physiciens et d'ingénieurs des matériaux depuis plus de vingt ans.

Le photovoltaïque en silicium polycristallin est techniquement parfait en dépit de son prix trop élevé. Pour cette raison, de 1954 à aujourd'hui, l'énergie solaire est restée un marché de niche. Seul dans les pays où furent mises en place des subventions publiques (Allemagne, Autriche et Californie), le solaire a pris une part significative dans la production d'électricité. Aujourd'hui, le défi est de trouver une technologie photovoltaïque sous le dollar par Watt, contre les 3 à 5 dollars du silicium polycristallin.

Plusieurs pistes de recherche sont à l'épreuve : l'ENEA étudie principalement le silicium amorphe qui connaît des problèmes de rendements dans ces procédés de fabrication à bas coût, pour sa part le groupe de recherche australien du Prof. Green étudie des panneaux solaires à films minces de silicium polycristallin mais ces technologies sont encore trop coûteuses et trop complexes, enfin STMicroelectronics mise tout sur les polymères conducteurs.

A Parme, il y a 5 ans, un "sandwich" de verre constitué d'une couche conductrice (Tco), de sulfure de cadmium (CdS) et de tellure de cadmium (CdTe) a obtenu des résultats intéressants au laboratoire universitaire de Parme. Son rendement était bon, sa durée de vie longue et elle coûtait peu. "La technologie de base était prête, nous l'avons brevetée et avons créé une société, la Sse Solar - dit Marco Bianucci, promoteur de la société et chercheur à l'INFM (Institut National de Physique des Matériaux) - et nous nous sommes mis à la recherche d'un partenaire industriel pour investir sur une grande installation".

Les panneaux solaires en tellurure de cadmium apparaissent aujourd'hui comme la solution pour le photovoltaïque compétitif. En effet, ils peuvent être produits sur des grandes plaques de verre par des procédés, pas plus compliqués que la déposition de couches protectrices ou antireflets pour pare-brise ou fenêtre. De plus, il utilise le cadmium qui est amplement disponible et même aujourd'hui parfois jeté à la décharge. Enfin, la durée de vie de ces panneaux est de plusieurs décennies même dans les pires conditions météorologiques.

BE Italie

Le Portugal se lance dans la production de biodiesel à partir d'huiles alimentaires
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

La ville de Braga, dans le nord du Portugal, a été choisie pour l'installation d'une centrale de transformation des résidus d'huiles alimentaires en biodiesel. Ce projet est coordonné par la Société Intermunicipale de Valorisation et Traitement des Résidus Solides (Braval), d'une part, et l'Institut du Développement et de l'Innovation Technologique (Idite-Minho), d'autre part.

Il repose sur un investissement de 400.000 euros, qui n'est pas encore consolidé à ce jour. Le centre de transformation devrait être opérationnel en 2007 et fournira du carburant moins polluant aux entreprises de transport public de la région. Les promoteurs du projet prévoient d'atteindre une production de 200.000 à 300.000 litres par mois et, ainsi, de réduire le prix de vente du carburant de 15 à 20 centimes par litre, par rapport au gasoil traditionnel. L'avenir du projet passe également par la consolidation du réseau de collectes des huiles alimentaires usagées, auprès des particuliers ou des collectivités locales (restaurants scolaires, hôpitaux, etc.).

BE Portugal

Des chercheurs américains franchissent une étape importante vers le stockage de l'hydrogène
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Des chimistes de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) sont parvenus à stocker de l'hydrogène à une concentration massique de 7,5 % dans une structure de type MOF (Metal-organic framework). Ces matériaux constituent des « éponges cristallines » de porosité très élevée, un gramme de MOF présentant une surface d'adsorption développée équivalente à celle d'un terrain de football.

Ce niveau de concentration est supérieur aux 2,5 % obtenus par les quelque 500 matériaux testés jusqu'à présent et dépasse notamment la limite technico-économique de 6,5 % fixée par le ministère américain de l'Énergie DoE (Department of Energy) pour les usages de l'hydrogène comme énergie embarquée à bord des véhicules. D'autres applications sont envisageables au cas où une forte concentration énergétique serait requise (batteries d'ordinateurs portables, téléphones mobiles).

Pour l'heure, le réseau cristallin doit être porté à une température de 77 K - une valeur trop basse pour des usages pratiques - et les scientifiques cherchent à obtenir une température opératoire comprise entre 0 et 45 °C.

ADIT - Technologies Internationales

Allemagne : une centrale d'énergie mixte avec un rendement de 90 %
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

L'Université technique de Dresde (TUD) a développé un procédé de turbine à gaz innovant avec cycle combiné à vapeur, qui permet de coupler la production de chaleur et électricité, tout en permettant un fonctionnement indépendant des 2 cycles. Ce procédé permettrait d'atteindre un rendement de 90 % et de contribuer à la préservation des ressources et la protection de l'environnement. L'avantage du procédé est que la production de chaleur peut être stoppée en été pour produire de l'électricité, alors que les installations conventionnelles (centrales classiques, turbines à gaz, piles à combustible) doivent souvent être retirées du réseau pour des raisons économiques. L'autre innovation du procédé réside dans le fait que la vapeur constitue un cycle fermé : après la préparation du condensât, l'eau peut à nouveau être utilisée pour produire la vapeur.

BE Allemagne

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Découverte d'un nouveau mécanisme de rétroaction climatique qui aggrave le réchauffement planétaire
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Une équipe de l'Université de Berkeley, Californie, a quantifié l'accroissement des émissions naturelles de CO2 et de méthane provoquée par une augmentation de température en utilisant des données paléoclimatologiques. Margaret Torn et John Harte ont utilisé les données de températures et de concentrations en CO2 et CH4 couvrant les 360.000 dernières années, issues des carottes glaciaires de Vostok (forage effectué en partenariat par la Russie, la France et les Etats-Unis en Antarctique) pour calculer la variation des émissions naturelles de CO2 et de CH4 associée aux changement de températures. Avec la hausse des températures prévue pour les décennies à venir, ces émissions naturelles devraient s'ajouter aux émissions anthropogéniques de gaz à effet de serre et donc augmenter le réchauffement climatique.

Ce type de rétroaction, dû par exemple à la décomposition plus rapide de la matière organique du sol et au relargage de gaz par les océans, n'était pas pris en compte par les modèles climatiques car le phénomène n'avait pas été quantifié. Harte et Torn ont ajouté leurs résultats aux autres rétroactions déjà prises en compte par les modèles (diminution de albédo, augmentation de la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère et ses effets sur la formation des nuages...) pour déterminer l'augmentation globale de température. Selon leurs résultats, une multiplication par 2 des émissions de CO2 entraînerait une augmentation de la température de 1,6 à 6 degrés Celsius au lieu des 1,5 à 4,5 degrés C prévus par les modèles courants). Les chercheurs rappellent également que cet intervalle d'estimation n'est pas symétrique et qu'il y a en fait une probabilité plus importante d'obtenir les températures les plus élevées.

UB

Le réchauffement climatique expliquerait l'intensité des cyclones
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Le réchauffement climatique pourrait expliquer une plus grande intensité des cyclones en faisant monter la température à la surface des océans, selon deux études scientifiques publiées aux Etats-Unis, à la veille du début de la saison des cyclones. Cette thèse est l'objet depuis longtemps d'une controverse dans la communauté scientifique.

Ces deux nouvelles études tendent à établir une étroite relation entre l'intensité cyclonique et le réchauffement de l'atmosphère due à l'accumulation des gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone (CO2), tout en soulignant que ce réchauffement n'explique pas tout.

"Il apparaît qu'il y a une forte relation historique entre les variations de température à la surface de l'océan atlantique et l'activité cyclonique tropicale, depuis le 19e siècle", indiquent Michael Mann, professeur associé de météorologie à l'université de Pennsylvanie (est) et Kerry Emanuel, professeur de sciences atmosphériques au MIT (Massachusetts institute of technology) près de Boston (nord est), dans une étude devant être publiée dans la revue EOS de la Société de géophysique américaine.

Mais "la cause de l'augmentation des températures à la surface de l'océan demeure une question ouverte", soulignent cependant ces deux chercheurs dans un communiqué de l'université de Pennsylvanie.

"Un des facteurs doit être le réchauffement à la surface des océans sur l'ensemble du globe alors que la montée des températures des eaux tropicales de l'Atlantique suit étroitement l'augmentation des températures observée sur l'ensemble des océans". Mais, notent ces scientifiques, "cette fluctuation globale des températures n'explique pas tout le phénomène cyclonique".

Dans une autre étude, publiée dans Geophysical Research Letters, un climatologue de l'université Purdue (Indiana, nord), Matthew Huber, conclut que la montée des températures depuis 40 ans à la surface des océans semble liée à la tendance actuelle à une plus grande intensité de cyclones tropicaux. "Il s'agit d'un résultat important car, selon nos mesures, l'activité cyclonique tropicale a doublé depuis ces dernières décennies avec un réchauffement de la surface des eaux tropicales de l'Atlantique de seulement un quart de degré, alors qu'on prévoit une augmentation de deux degrés Celsius à la surface des eaux océaniques du globe d'ici la fin du siècle", dit-il. La saison des cyclones dans l'Atlantique dure six mois et les experts américains prévoient la formation possible de dix cyclones majeurs dont quatre pourraient frapper le sud des Etats-Unis encore meurtri par les ravages du cyclone Katrina de l'été dernier.

Katrina, classé catégorie 3 sur l'échelle Saffir-Simpson qui en compte 5, a fait plus de 1.300 morts et provoqué des destructions matérielles considérables à La Nouvelle-Orléans, dans les Etats de Louisiane et du Mississippi fin août 2005.

Avec 15 cyclones sur 28 tempêtes tropicales dans l'Atlantique, 2005 a été une année record. Sept des quinze cyclones ont atteint ou dépassé la catégorie 3, un chiffre inégalé. Ces cyclones ont provoqué au total plus de cent milliards de dollars de dégâts l'an dernier, un montant également sans précédent.

SD

GRL

Les rejets de gaz carbonique menacent aussi la vie des océans
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

L'augmentation du gaz carbonique (CO2) rejeté dans l'atmosphère influe non seulement sur le changement climatique, mais aussi, et l'on commence seulement à en mesurer la gravité, sur la chimie des océans.

Les rejets de gaz carbonique, à l'origine du réchauffement de la planète, provoquent aussi une acidification des océans qui pourrait entraîner des dommages irréparables à leur faune et à leur flore, en particulier en eaux froides, ont mis en garde des scientifiques réunis à Paris le 1er juin. Même si la communauté internationale devait tenir ses objectifs de réduction des émissions de CO2, l'acidité des océans devrait avoir atteint un niveau tel à la fin de ce siècle que certains organismes marins pourraient ne plus arriver à secréter le calcaire indispensable à la formation de leurs squelettes.

Pour un tiers, le gaz carbonique rejeté par l'homme est absorbé par les océans, à hauteur de 25 millions de tonnes/jour, ont expliqué à la presse des responsables d'EUR-OCEANS, un programme mis en place par l'Union européenne pour étudier les conséquences pour les océans du changement climatique. Le gaz carbonique, acide, s'y combine avec des carbonates en solution dans l'eau et les neutralise. Or crustacés, coraux, mollusques et oursins ont besoin de ces carbonates pour fabriquer leurs exosquelettes (carapace) calcaires.

La disparition des carbonates, une substance basique (anti-acide), entraîne mécaniquement l'accroissement de l'acidité de l'eau de mer. Son pH (mesure de l'acidité) est normalement de 8,1. Depuis les débuts de l'industrialisation, il a baissé de 0,1 point. D'ici la fin du siècle, il pourrait encore reculer de 0,3 à 0,5 point, pronostique James Orr, directeur de recherche au CEA. "A ce niveau, cela impliquerait un arrêt de la calcification dans les zones les plus froides des océans d'ici la fin du siècle, mais les problèmes commenceront à apparaître bien avant", affirme Mr. Orr, en expliquant que le gaz carbonique est moins facilement absorbé par les eaux chaudes. « D'ici 50 ans, l'acidification des océans aura inévitablement altéré la croissance, la reproduction et la survie de certains organismes de la faune et de la flore aquatique. » souligne Mr Orr.

La prise de conscience des dégâts de l'augmentation des rejets de CO2 pour la vie marine est toute récente et il n'existe encore pas d'étude concernant leur impact sur le développement d'espèces commerciales importantes comme huîtres, moules et homards. On sait tout juste que "les crustacés fabriquent plus difficilement leur exosquelette lorsque le CO2 augmente", concède Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS et autre membre d'EUR-OCEANS. En laboratoire, certaines micro-algues montrent des déformations lorsque l'acidité de l'eau augmente, argumente-t-il, photos à l'appui.

Les carbonates sont transformés par les organismes marins en deux types de calcaire : les aragonites et les calcites. Les premiers sont particulièrement sensibles à l'acidité. Les eaux de l'Antarctique, dans 50 à 100 ans, seront largement corrosives pour l'aragonite, affirment les experts d'EUR-OCEANS. Les coraux en particulier vont connaître une réduction de leur capacité de calcification, chiffrée très largement entre -5 % et -50 % d'ici la fin du siècle. Ce problème viendra s'ajouter à celui du blanchissement, un stress des coraux entraîné par le réchauffement de l'eau, qui les conduit à expulser les algues qu'ils abritent et qui leurs donnent leurs couleurs. "L'augmentation du CO2 dans l'eau de mer ne met toutefois pas en péril la photosynthèse et la capacité des océans à générer de la biomasse. Elle pourrait toutefois avoir un impact sur la chaîne alimentaire", ajoute M. Gattuso.

Eur-oceans

Lancement officiel du bioéthanol et du "Flex fuel"
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Le ministre de l'industrie, François Loos, a inauguré jeudi 1er juin à Châlons-en-Champagne dans la Marne, la première flotte de véhicules "Flex fuel", ou carbomodulable. A cette occasion, François Loos a officiellement donné l'autorisation d'exploitation du E85, un carburant composé à 85 % d'éthanol d'origine agricole (betteraves ou céréales telles que le blé ou le maïs), qui devient ainsi officiellement homologué en France. Ford a été le premier constructeur à commercialiser des véhicules "Flex fuel" pour le marché français. Sept Ford Focus équiperont le personnel des services du département de la Marne dans leurs déplacements professionnels quotidiens. La Suède ou le Brésil sont des pays pionniers en la matière, où de nombreuses voitures roulent déjà au "Flex fuel".

Renault et Total envisagent d'ici fin 2006 un projet commun, le premier fournissant la voiture et le deuxième le mélange. Si le "flex-fuel" en est à ses balbutiements en France, cette alternative à l'essence n'a plus de secret pour le Brésil depuis le premier choc pétrolier de 1974. Le premier producteur mondial d'éthanol issu de la canne à sucre pourrait gagner son indépendance énergétique dans les prochaines années, estiment des experts du secteur.

Le bioéthanol représente plus de 15 % du carburant utilisé par les voitures brésiliennes, soit pur ou en mélange. L'été dernier, 60 % des véhicules neufs vendus étaient des flex-fuel. Les experts tablent sur une production brésilienne d'éthanol plus rapide que la production de canne à sucre, ce qui pourrait contraindre le pays à réduire ses exportations en 2006 à 21 millions d'hectolitres contre 24 millions en 2005.

La France produit par an plus de 1,6 million d'hectolitres d'alcool et d'éthanol issus de l'agriculture. Les céréaliers et les betteraviers français estiment qu'ils sont en mesure de fournir dans l'Hexagone 900.000 tonnes d'éthanol en 2008, contre 100.000 tonnes en 2005. Le gouvernement souhaite porter la part des biocarburants dans la consommation totale d'essence et de diesel à 7 % en 2010 et 10 % en 2015. Un objectif ambitieux puisque les carburants verts ne représentent qu'environ 1 % de la consommation totale en France. En attendant, dès 2007, certaines stations proposeront du bioéthanol et l'objectif est que ce biocarburant soit accessible à tous d'ici 2010. La consommation d'E85 réduit les émissions de CO2 de 70 % ainsi que les rejets d'oxydes d'azote.

Face aux transports routiers, la SNCF ne veut pas être en reste et compte tester des biocarburants sur des matériels diesel à partir de l'automne. Un carburant composé de 30 % de biocarburant et de 70 % de gazole (diester B30) sera utilisé dans deux régions et un carburant 100 % végétal (B100) dans deux locomotives.

Ministère

En Bretagne, on récupère la pluie pour mieux économiser l'eau
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

A Lorient comme dans le petit village de Chevaigné (Ille-et-Vilaine), des élus ont devancé la loi sur l'eau, en examen au Parlement, en favorisant la récupération de la pluie pour éviter de gaspiller de l'eau potable dans l'arrosoir ou les toilettes. Environ 5.000 foyers lorientais sont équipés de cuves connectées à leurs gouttières et capables de stocker 500 litres d'eau de pluie pour arroser le potager, rincer le matériel de pêche ou laver la voiture. Chacun a déboursé 30 euros tandis que 40 % de l'équipement est subventionné par la communauté de communes (185.000 habitants). Un investissement public de 120.000 euros depuis le lancement en 1999.

"Notre facture a baissé de moitié avec cette cuve couplée notamment à un appareil pour réduire le débit de l'eau, soit un investissement total de 200 euros, et des gestes simples d'économie d'eau", se félicite René Lamezec, retraité. A Chevaigné, une commune de l'agglomération de Rennes de 2.000 habitants, le maire Gilles Nicolas (SE) est allé plus loin que Lorient en introduisant l'eau de pluie dans la maison. "Ca me choquait de faire traiter de l'eau pour des WC", explique l'élu.

La commune a payé une pompe de 2.000 euros à 18 foyers d'un lotissement neuf qui souhaitaient utiliser une cuve de 6.000 litres intégrée dans le prix du terrain. La connexion de la cuve leur a en outre coûté environ 250 euros. "Nous sommes très satisfaits", même si la pompe fait plus de bruit qu'un lave-linge quand on tire la chasse d'eau, affirme Fabrice Sabin, le premier à s'être lancé, il y a un an. "C'est rentable, mais parce que la commune a payé l'essentiel". Les volumes potables consommés par ces particuliers ont baissé d'environ 20 %.

LM

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
La restriction calorique jouerait un rôle majeur dans la prévention du vieillissement
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Des chercheurs de l'Ecole de Médecine de l'Université Washington, à St Louis (Missouri), viennent de montrer qu'un régime hypocalorique équilibré abaisse de manière sensible la concentration d'une hormone thyroïdienne appelée le triiodothyronine (T3), qui régule le bilan énergétique du corps et le métabolisme cellulaire. Ils ont également découvert que la restriction calorique diminuait le niveau de concentration d'une molécule inflammatoire puissante appelée facteur alpha de nécrose tumorale (TNF). Selon eux, l'association d'un bas niveau de TNF et de T3 peut ralentir le processus de vieillissement en réduisant le fonctionnement métabolique de l'organisme ainsi que les dommages provoqués par le stress oxydatif au niveau cellulaire.

De précédentes recherches sur des souris et des rats avaient déjà montré que la restriction calorique associée à l'exercice d'endurance avaient un effet préventif puissant contre certaines de maladies comme l'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers. Mais ces nouvelles recherches ont montré que la restriction calorique, à elle seule, pouvait augmenter de plus de 50 % la durée de vie maximale des animaux observés. Ces études tendent donc à montrer que la restriction calorique est un facteur intrinsèquement plus puissant que l'exercice physique pour prévenir les effets du vieillissement.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont examiné trois groupes de personnes. Le premier groupe comportait 28 membres de la société pour la restriction calorique, une association américaine créée en 1993 par Brian M. Delaney, dont les membres ont diminué de 20 à 25 %, par rapport aux recommandations normales, la quantité de calories qu'ils consomment chaque jour, tout en consommant suffisamment de protéines, vitamines et sels minéraux.

Le deuxième groupe était composé de 28 personnes sédentaires consommant le nombre normal de calories chaque jour. Enfin, le troisième groupe consommait le nombre normal de calories (environ 2.700 calories par jour) mais pratiquait également régulièrement un exercice d'endurance.

Les résultats des analyses comparatives sur ces trois groupes sont très intéressants et montrent que c'est de loin le groupe de personnes suivant un régime hypocalorique qui présente la plus faible concentration d'hormone T3. Les personnes pratiquant un exercice physique régulier ont, certes, un taux de T3 plus faible que ceux ne faisant pas de sport mais beaucoup plus élevé que les personnes suivant le régime "basse calorie". A la lumière de cette étude, il semble donc que la restriction calorique entraîne des effets spécifiques positifs en matière de prévention du vieillissement et des pathologies qui y sont associées.

Ces résultats suggèrent que l'exercice physique régulier prévient de manière efficace l'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers mais que seul un régime hypocalorique semble en mesure de ralentir les mécanismes fondamentaux du vieillissement et d'augmenter la durée maximale de vie génétiquement programmée pour un individu. Cette études confirme donc pleinement une autre étude réalisée sur des rats en 1997 par John O. Holloszy et qui montrait déjà que le groupe de rats soumis à un régime hypocalorique (mais ne faisant aucun exercice) vivait bien plus longtemps que le groupe de rats faisant de l'exercice mais mangeant normalement.

John O. Holloszy souligne qu'une réduction calorique durable de 25 % a des effets bénéfiques majeurs sur la plupart des pathologies associées au vieillissement. En matière cardio-vasculaire par exemple, il affirme que ce régime hypocalorique permet de ramener la tension artérielle des seniors à un niveau de 10/6, comparable à celui d'un enfant et que le coeur des sujets pratiquant ce régime fonctionne aussi bien que celui d'un adolescent. Par ailleurs ce régime prévient de manière remarquable le diabète de type I ou II et réduit de manière considérable les processus inflammatoires liés au vieillissement, comme le montre le très faible niveau de protéine C « réactive »relevé chez les sujets suivant ce régime.

Alors que le nombre de personnes âgées va doubler au cours des 30 prochaines années en France, ces études prennent une résonance particulière et la restriction calorique personnalisée, sous contrôle médical strict, associée à la pratique d'un exercice physique d'endurance régulier pourraient devenir des armes très efficaces, et gratuites, pour prévenir la plupart des pathologies associées au vieillissement sans avoir recours à une consommation accrue de médicaments de plus en plus coûteux.

Article @RTFlash

WUSM

TR

Une expérience unique de téléconsultation gériatrique à Toulouse
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

C'est une expérience pilote, unique en France : depuis trois ans, tous les jeudis après-midi, Serge Bismuth, médecin coordonnateur à la Résidence Bellefontaine, un EHPAD situé à Toulouse, pratique des consultations de gériatrie par télémédecine. "La veille, je prépare les consultations. Trois en moyenne par jeudi. J'envoie à mes confrères spécialistes de l'hôpital Rangueil à Toulouse un résumé du dossier médical, les résultats des examens et les questions que je me pose. Ainsi, les téléconsultations sont beaucoup plus efficaces", précise ce généraliste de 51 ans. Pour le patient, les avantages sont évidents, plus besoin de se déplacer et d'attendre des heures à l'hôpital, et pour le généraliste, c'est une manière d'améliorer ses connaissances en voyant pratiquer d'autres médecins.

"Contrairement à ce que je pensais à l'origine, le principal intérêt de la télémédecine en EHPAD n'est pas dans l'aide au diagnostic mais plutôt dans le soutien apporté aux équipes soignantes. C'est un outil de pédagogie et de formation incroyablement efficace", assure de Dr Bismuth. A la Résidence Bellefontaine, la téléconsultation, programmée chaque semaine, permet non pas une consultation "classique" d'un résident face à un gériatre du CHU mais bien un échange d'équipe à équipe autour d'une question de prise en charge. Du côté de l'EHPAD, la consultation réunit, aux côtés du patient et de son médecin, la directrice, une infirmière, une aide-soignante et parfois un membre de la famille du résident. Au niveau du CHU, le médecin est souvent accompagné d'une infirmière de service.

"Les consultations de groupe nous permettent d'évoquer différents thèmes suivant les patients. L'équipe peut ainsi bénéficier de conseils précieux de prise en charge sur des problèmes délicats comme la contention, la dénutrition, les chutes, la dépression ou encore des troubles liés à la démence, explique Serge Bismuth. Les résultats de cette expérimentation sont jugées très positifs par l'ensemble des acteurs concernés puisque, sur une quarantaine de téléconsultations effectuées, deux cas seulement ont nécessité une hospitalisation et, à chaque fois, le séjour à hôpital a été réduit par une bonne programmation des différents rendez-vous. Il faut également souligner que le système fonctionne dans les deux sens : la résidence Bellefontaine a déjà utilisé la visioconférence pour faire une visite de pré-admission à distance et préparer l'accueil dans l'établissement d'une personne hospitalisée au CHU.

A ceux qui se demandent si l'on peut réellement soigner à travers un écran, Serge Bismuth répond "oui", sans aucun doute. "70 % du diagnostic se fait par l'interrogatoire et comme je suis à côté du patient pendant que mon confrère lui parle, je peux être la main du spécialiste. Effectuer une palpation si nécessaire. L'examen clinique existe toujours ! Le patient est satisfait car ainsi il a un deuxième avis médical, sans se déplacer et gratuitement!"

Journal du médecin coordonnateur n° 15

Recruter de nouveaux neurones pour favoriser la mémoire
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Le cerveau adulte est capable, contrairement à une idée longuement répandue, de fabriquer de nouveaux neurones. On retrouve ce phénomène dans le gyrus denté, une structure de l'hippocampe qui intervient dans les phénomènes d'apprentissage. Des chercheurs du laboratoire de neurobiologie de l'apprentissage, de la mémoire et de la communication (CNRS, Université Paris Sud) viennent de montrer que l'induction d'une plasticité synaptique dans cette région entraîne une augmentation de la production de nouveaux neurones, et une meilleure survie des jeunes neurones préalablement formés.

L'équipe de Serge Laroche, du laboratoire de neurobiologie de l'apprentissage, de la mémoire et de la communication (CNRS, Université Paris Sud), qui avait déjà clairement montré le rôle de l'accroissement de la neurogenèse dans les phénomènes de mémoire, étudie aujourd'hui les relations entre la plasticité synaptique et la neurogenèse. Dans une étude paraissant dans The Journal of Neuroscience, ces chercheurs montrent que l'induction artificielle d'une plasticité synaptique dans le gyrus denté chez le rat adulte entraîne à la fois un accroissement de la prolifération des cellules progénitrices et une meilleure survie des neurones nouvellement formés. Plus encore : la survie de jeunes neurones encore immatures, nés dans l'hippocampe une à deux semaines plus tôt est également augmentée.

Ces résultats, qui paraissent dans The Journal of Neuroscience du 1er juin 2006, ouvrent d'intéressantes potentialités thérapeutiques car ils suggèrent qu'induire des modifications synaptiques dans l'hippocampe permettrait de recruter un plus grand nombre de nouveaux neurones capables de participer aux phénomènes de mémoire.

Inserm

^ Haut
Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Inauguration à Grenoble de Minatec, premier centre européen sur les nanotechnologies
Vendredi, 09/06/2006 - 00:00

Le « Minatec », unique pôle européen de micro et nanotechnologies a été officiellement inauguré à Grenoble le 2 juin. "Je veux pour la Terre entière que microélectronique = Grenoble-Isère", a déclaré le ministre délégué à l'Industrie, François Loos, venu inaugurer ce centre de 45.000 m2, situé à l'entrée de Grenoble près du Commissariat à l'énergie atomique (CEA). M. Loos était accompagné d'André Vallini, président (PS) du conseil général de l'Isère et gestionnaire du projet, et de Jean Therme, directeur du CEA de Grenoble et initiateur du Minatec.

L'assistance, composée d'un millier d'industriels, d'élus et de personnalités, avait été filtrée à l'entrée du site, autour duquel un important dispositif de sécurité était déployé. Des incidents avaient éclaté à Grenoble lors d'une manifestation de centaines d'opposants aux nanotechnologies.

Minatec, dont le coût est, selon les dernières estimations, de 193,5 millions d'euros, concentre sur 8 hectares la recherche, l'enseignement et le développement industriel de composants électroniques dont la taille varie entre un millième (microtechnologies) et un milliardième de mètre (nanotechnologies). 4.000 personnes --ingénieurs, chercheurs et étudiants -- y sont employées.

"La manipulation de la matière est à l'échelle atomique et moléculaire et provoque le changement de ses propriétés physiques et chimiques, explique Bernard Barbier, directeur du Léti, le laboratoire d'électronique du CEA. Plus le composant est petit, plus on implante sur une même surface et meilleure est la performance".

Seuls deux centres peuvent rivaliser par la taille et le concept avec Minatec : Nanotec à Albany (Etat de New York) et Selete au Japon. Au total, 170 millions d'euros ont été investis dans la création du pôle Minatec.

Minatec

^ Haut
VOTRE INSCRIPTION
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
PLUS D'INFOS
Suivez-nous sur Twitter
Rejoignez-nous sur Facebook
 http://www.rtflash.fr
back-to-top