RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 198
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 07 Juin 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
Société de l'information: la Commission lance un nouveau plan d'action
Le Parlement européen adopte la directive sur la protection des données
L'Europe pousse les états membres vers le haut débit
Sun, à l'heure du bureau virtuel
Disparition du tableau noir et de la craie ?
Toshiba lance l'écran flexible
Avenir
Les commandos du futur seront "high tech"
Terre
La ratification du protocole de Kyoto par l'UE isole les USA
IBM construira un super-ordinateur pour la météo américaine
L'agriculture biologique est viable à long terme
Le réchauffement du climat provoque une désoxygénation des océans
Vivant
Découverte d'une protéine essentielle au système immunitaire, la neuropiline 1
Tabac : des effets nocifs précoces !
Une protéine du cerveau serait un facteur de la maladie de Parkinson
Une étude confirme le lien puissant entre stress et infarctus
Une nouvelle technique prometteuse pour le dépistage du cancer colorectal
Eurocancer : les chercheurs optimistes
Pour tout savoir sur les cancers !
Le coeur greffé est colonisé par des cellules non cardiaques du receveur
Communication aérienne chez les bactéries ?
Des chercheurs américains réussissent à transplanter sur des vaches des tissus obtenus par clonage
Un peptide capable de stimuler la repousse des axones
Edito
La conquête de Mars : nouvelle frontière pour l'humanité ?



Même si le premier voyage vers Mars n'est pas pour demain, l'ancien astronaute américain Buzz Aldrin et des scientifiques américains imaginent déjà le vaisseau spatial qui permettra un exploit de cette envergure (voir articles de la BBC http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/

newsid_2013000/2013863.stm et de la NASA

http://sse.jpl.nasa.gov/whatsnew/pr/020205B.html) . Cet "autobus interplanétaire", qui serait construit à deux exemplaires, pourrait être capable d'héberger une cinquantaine de personnes pendant six mois. Il effectuerait en permanence la navette Terre-Mars en utilisant la force d'attraction des deux planètes, à la manière d'une balle de tennis qui serait attirée puis relancée alternativement par chaque raquette. Une fusée d'appoint donnerait l'impulsion de départ. Jim Garvin, le "Monsieur Mars" à la Nasa, vient d'annoncer que l'agence spatiale américaine va dépenser environ 500 millions de dollars (540 millions d'euros) par an dans les dix prochaines années pour finaliser le projet martien. « D'ici 2010, peut-être avant, nous en saurons assez pour commencer à nous poser la question suivante : maintenant, qu'est-ce qu'on fait si nous voulons insérer les hommes en tant qu'explorateurs ? » Aux côtés de Buzz Aldrin -le deuxième homme à avoir marché sur la Lune-, des chercheurs de l'université Purdue dans l'Indiana, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l'université du Texas, tentent d'imaginer cette nouvelle super-navette interplanétaire. James Longuski, professeur d'aéronautique et d'astronautique à Purdue, reconnaît qu'il y aurait peu d'intérêt à envoyer des hommes sur Mars de manière éphémère. Il s'agit pour les Américains de tirer les leçons de l'aventure lunaire et de ne pas répéter les erreurs d'une "conquête" de la Lune sans lendemain. Ces va-et-vient avec Mars pourraient se faire de manière économique et à un rythme rapide en utilisant la puissance de la force gravitationnelle qui régit l'univers. Il faudra, en effet, en quelque sorte "sauter en marche" des navettes Terre-Mars, celles-ci ne s'arrêtant jamais. Pour cela, des vaisseaux-taxis viendraient chercher les voyageurs en s'arrimant à la navette lors de son passage à proximité de Mars afin de les déposer en douceur sur la planète rouge pendant que "l'autobus" poursuivrait sa route. Ce mouvement perpétuel serait rendu possible par l'effet de "fronde" produit par l'attraction de chaque planète. Plus l'objet se rapproche d'un corps céleste, plus l'attraction -et donc la vitesse- augmente. Il suffit de bien orienter le vaisseau pour qu'il contourne la planète concernée d'assez près et reparte vers son point de départ en profitant de la vitesse acquise. C'est ce phénomène gravitationnel qui a été utilisé avec l'attraction lunaire en 1970 pour récupérer l'équipage d'Apollo-13 en perdition. Mais dans le cas de Mars, l'utilisation de l'attraction est beaucoup plus complexe car les orbites autour du soleil de la planète bleue et de la planète rouge sont passablement différentes. Avant de trouver la bonne trajectoire, il faudra effectuer de savants calculs combinant mécanique céleste et théorie mathématique. "C'est comme un jeu de billard céleste. Trouvez-moi quel coup permet d'envoyer toutes les balles dans les trous", dit James Longuski de façon imagée. On réfléchit aussi à la Nasa à la colonisation de notre soeur lointaine. Face aux sceptiques, le Pr Garvin répond que "l'on a besoin de ces idées, on doit les soutenir. On doit bâtir les fondations en premier avant d'élever la cathédrale". Buzz Aldrin, pour sa part, souligne que la conquête de Mars est inévitable et qu'elle s'inscrit dans le cadre de la compétition technologique accrue entre nations. Pour lui, la maîtrise du transport interplanétaire est indispensable car "le pays qui le mettra au point aura un avantage absolument net sur les autres, économiquement et dans de nombreux autres domaines". Néanmoins réalistes, Aldrin comme le Pr Longuski reconnaissent qu'il n'est guère envisageable que l'on fasse la navette avec Mars avant 2018. La découverte toute récente d'une immense étendue de glace située à quelques centimètres sous sa surface est venue, si l'on peut dire, encore apporter de l'eau au moulin des fervents partisans d'un vol habité vers Mars puis, à terme, d'une présence permanente et d'une colonisation de la planète rouge par l'homme. Cette réserve d'eau est en effet susceptible d'alimenter les astronautes à l'occasion d'une future mission vers la planète rouge ou de fournir de l'hydrogène pour les moteurs de leurs équipements. La quantité de glace décelée correspond au volume d'eau du lac Michigan, l'un des grands lacs à la frontière entre les Etats-Unis et le Canada, a-t-il ajouté. Si cette découverte était confirmée, elle constituerait un pas de géant pour la compréhension et l'exploration future de Mars. "La quantité d'eau présente sur Mars est suffisamment importante pour assurer de futures missions d'exploration humaines", affirme Bill Feldman, co-responsable des recherches et membre du laboratoire national de Los Alamos. Mais au-delà de la prouesse technologique que représente indubitablement un vol habité vers Mars et l'installation d'une base permanente, au-delà même des enjeux économiques considérables d'un tel projet, la conquête de Mars revêt une dimension onirique et métaphysique essentielle. Le Pr James Longuski souligne d'ailleurs que l'espèce humaine aura besoin d'un nouveau monde d'ici 10.000 lorsque la Terre surpeuplée sera en train d'épuiser ses ressources mais il ajoute : "ça donne aux gens de grandes idées à méditer, de grands rêves". De l'édification des pyramides à la conquête de la lune, en passant par la construction des cathédrales, l'homme a toujours eu besoin d'être porté par de grands projets qui dépassaient sa condition humaine. Mais avec la conquête, puis la colonisation de Mars, l'homme s'assigne un objectif proprement fantastique. En effet, pour la première fois, l'humanité va quitter son berceau, la terre, pour conquérir un nouveau monde. Il y a dans cette entreprise quelque chose de vertigineux car la colonisation de Mars ne sera elle-même qu'une première étape vers l'exploration complète de notre système solaire, en attendant, quand la technologie le permettra, le grand saut vers les étoiles et d'autres planètes extrasolaires aux conditions de vie comparables à la terre, que l'on saura détecter d'ici quelques années. Depuis la nuit des temps, le destin de l'homme se confondait avec celui de la terre dont il est issu mais nous pouvons à présent entrevoir le temps où l'espèce humaine devra accomplir son destin en partant à la découverte des autres mondes dans le vaste univers. Si la dynamique qui est en train de se créer se confirme, nous pouvons parier que les Etats-Unis, avec la coopération scientifique et financière indispensable de l'Europe, auront à coeur de fouler le sol de Mars avant 2019, date symbolique du cinquantenaire du premier pas sur la Lune. Ce premier pas sur Mars, que la plupart d'entre nous verront, sera un moment extraordinaire de l'aventure humaine car il marquera le début d'un nouveau et exaltant chapitre dans l'histoire de l'humanité.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Société de l'information: la Commission lance un nouveau plan d'action
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

La Commission européenne a adopté un nouveau plan d'action en faveur de la "société de l'information", qui prévoit, d'ici à 2005, des services publics en ligne "modernes", un accès à l'internet haut débit à prix concurrentiel et une infrastructure sécurisée, a-t-elle annoncé mercredi. Ce programme, baptisé "eEurope 2005", doit être présenté en juin au sommet de Séville. Parmi les principaux objectifs figurent la connexion aux réseaux à haut débit de toutes les administrations publiques, de l'ensemble des établissements d'enseignement et universités ainsi que des centres de soins, a expliqué le commissaire européen chargé des Télécommunications, Erkki Liikanen. La Commission souhaite encourager "l'accès à l'internet au-delà du PC", en tenant compte, "par exemple, de la télévision numérique et des communications mobiles de troisième génération". "Les Etats membres, en coopération avec la Commission, devraient soutenir le cas échéant le déploiement des infrastructures à large bande dans les zones moins favorisées et pourront recourir dans la mesure du possible aux fonds structurels et/ou à des incitations financières", sans préjudice des règles de la concurrence, a précisé la Commission. Afin de garantir des infrastructures d'information sécurisées, un groupe spécialisé devrait être "opérationnel pour la mi-2003" et pourrait mettre au point avec les Etats membres le schéma d'un système européen d'alerte informatique et améliorer la coopération transfrontalière. Ce programme sera financé grâce à des ressources déjà disponibles, comme les fonds structurels. La Commission souhaite également que le plafond de financement prévu pour la phase de mise en oeuvre des projets e-TEN (Réseaux transeuropéens de télécommunications) passe de 10 à 30%, a ajouté M. Liikanen. Même si la concurrence fait baisser les coûts de connexion à internet, l'accès haut-débit reste en général coûteux dans l'Union européenne où seulement deux pour cent des foyers y sont connectés contre 13 pour cent aux Etats-Unis. Sans liaison haut-débit, l'industrie ne peut pas proposer facilement aux consommateurs des services internet multimédias tels que de la vidéo, des graphiques ou des fichiers musicaux. L'Union européenne finance des projets en faveur du développement des technologies de l'information dans tous les états membres et y a déjà consacré environ six millions d'euros sur la période 2000-2006. La stratégie haut-débit de la Commission devrait être adoptée par les responsables de l'Union européenne lors de leur réunion à Séville en juin.

eEurope 20025 : une société de l'information pour tous :

http://europa.eu.int/information_society/eeurope/news_library/eeurope2005/index_...

Le Parlement européen adopte la directive sur la protection des données
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Le Parlement européen a adopté le 30 mai en session plénière le compromis relatif à la directive sur la protection des données dans les communications électroniques. Avec cette directive, qui doit encore être approuvée par les gouvernements des Quinze, les Etats membres obtiennent plus de pouvoirs (grâce à l'amendement sur la rétention des données) pour surveiller les données circulant sur Internet ou par téléphone. A l'avenir, ils

Parlement européen :

[http://www2.europarl.eu.int/omk/OM-Europarl?">Les Etats-membres]"pourraient lever la protection sur les données privées afin de mener des enquêtes criminelles ou de sauvegarder la sécurité nationale ou publique lorsque ceci est nécessaire, approprié et proportionné". L'amendement sur la question de la rétention des données (sans doute le plus controversé) a été voté par 351 voix contre 133. Il implique que les opérateurs Internet et téléphoniques devront conserver les données et informations personnelles durant "une période limitée" en fonction de "mesures législatives" que pourrait adopter chaque Etat-membre. En France, le terrain législatif en la matière a déjà été préparé en novembre dernier avec les lois sur la Sécurité quotidienne,dont les décrets d'application n'ont pas encore été publiés. Pour le Parlement, "les interceptions légales des communications électroniques doivent être en conformité avec la convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales". Mais selon les associations de défense des libertés civiles et certains parlementaires, ce sont les lois sur la protection de la vie privée qui se retrouvent affaiblies. Et pour eux, les craintes d'une surveillance "généralisée et exploratoire" au prétexte de la sauvegarde de la sécurité, sont bien réelles. Le Parlement s'est également exprimé sur un autre type d'intrusions, celles liées au spamming (l'envoi de courriers électroniques non sollicités). Sur ce point, le Parlement n'est pas revenu sur ce qui avait jusqu'ici été la règle et approuvé le principe de l'opt-in pour les courriers électroniques, les fax et les systèmes d'appel automatiques. Aussi, les internautes devront donner leur accord préalable avant de recevoir des courriers commerciaux non sollicités. Point important : le texte adopté laisse le dernier mot à chaque État membre quant au choix des deux principes "opt-in" et "opt-out". S'agissant enfin des "cookies", le Parlement accepte clairement que les internautes aient "le droit de les refuser et de recevoir des informations claires et compréhensibles au préalable". La position commune annoncée mercredi 30 mai, entre le Parlement et le Conseil, part du principe que les cookies ont un intérêt pour la publicité et les transactions en ligne, ainsi que pour l'architecture d'un site. Les administrateurs de sites devront également laisser la possibilité aux internautes de refuser l'installation d'un cookie, et le texte final de la directive précise que «les méthodes mises en oeuvre pour délivrer l'information, proposer le droit de refuser ou demander le consentement devront être aussi conviviales que possible».

Parlement européen :

[http://www2.europarl.eu.int/omk/OM-Europarl?

Texte provisoire de le directive :

http://www3.europarl.eu.int/omk/omnsapir.so/calendar?APP=PDF&TYPE=PV2&FILE=p0020...

L'Europe pousse les états membres vers le haut débit
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Lorsque l'Europe déclare par l'entremise de son commissaire européen chargé des politiques industrielles Erkki Liikanen, que toutes les administrations publiques et les écoles de l'Union européenne doivent se doter d'une connexion Internet haut débit d'ici 2005, faut-il y voir une énième promesse pour le développement du haut débit en Europe ? Quel poids donner à cette phrase alors que l'Europe elle-même ne finance des projets en faveur du développement des technologies de l'information qu'à hauteur d'environ six millions d'euros sur six ans ? L'Europe participe, en disant cela, à la longue prise de conscience qui a tant fait défaut ces dernières années pour aider l'émergence des nouvelles technologies. L'Europe rappelle que les NTIC et l'innovation jouent un rôle extrêmement important dans la croissance et la productivité. Ainsi, la contribution des TIC à la croissance économique dans l'UE durant la deuxième moitié des années 1990 est entre 0,4 et 0,5 point, alors que les États-Unis affichaient des ratios supérieurs de l'ordre de 0,8 à 1 point. Via le haut débit, "nous voulons créer un cercle vertueux pour stimuler le déploiement d'infrastructures et développer le contenu," a déclaré Erkki Liikanen. La commission rappelle qu'au sein de l'Union européenne, seulement 2 % des foyers sont connectés contre 13 % aux Etats-Unis. La Commission n'a cependant pas chiffré le coût d'une telle mesure. Elle incite simplement les gouvernements à prendre des mesures afin de couvrir le plus largement possible leur pays connexion rapide. Il y a quelques mois, les pays européens avaient décidé de consacrer 3 % du PIB en recherche et développement. La commission a suggéré que les gouvernements utilisent l'aide régionale pour encourager le haut débit dans les zones éloignées et sous-développées où l'accès aux infrastructures n'est pas toujours rentable. La stratégie haut débit de la Commission devrait être adoptée par les responsables de l'Union européenne lors de leur réunion à Séville en juin. Au-delà même des nouvelles technologies, c'est le secteur de l'emploi qui pourrait en profiter. Ainsi, en cinq ans, de 1995 à 2000, 1,5 million d'emplois ont ainsi été créés dans le secteur des hautes technologies.

VUnet :

http://www.vnunet.fr/actu/article.htm?numero=9742&date=2002-05-31

Sun, à l'heure du bureau virtuel
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Une carte magnétique, un agenda et un casier: ce sera bientôt le seul viatique de la moitié des salariés de Sun Microsystems, géant américain de l'informatique, engagé à marche forcée dans la voie du "bureau virtuel". Le groupe californien, spécialisé dans les serveurs, devrait achever d'ici un an la mise en place d'un réseau de sites de travail ouverts à tous, que les employés peuvent utiliser deux jours par semaine à la place de leur bureau habituel. Tous ces sites sont reliés aux serveurs centraux du groupe, sur lesquels sont stockées les données personnelles de chacun. Sur place, l'employé n'a qu'à glisser sa carte magnétique dans un terminal informatique, le "Sun Ray", qui ne coûte qu'environ 500 dollars. Une fois connecté, il accède à ses fichiers et aux logiciels nécessaires (notamment la suite bureautique Star Office de Sun), qui sont également stockés à distance sur les serveurs. Sun espère que ce programme baptisé iWork, lancé à l'origine pour faire face à l'engorgement des transports dans la Baie de San Francisco, permettra d'économiser 150 millions de dollars (160 millions d'euros) par an. Il s'agit aussi d'une vitrine de choix pour la technologie du groupe: une grande entreprise, assure Sun, fonctionne mieux avec un réseau de serveurs qu'avec une myriade de micro-ordinateurs utilisant le système d'exploitation de son grand rival Microsoft. Mais un tel programme ne s'applique pas sans règles draconiennes. Ainsi, les salariés ne peuvent utiliser un "bureau alternatif" que deux jours - non consécutifs - par semaine, et chaque personne quittant un bureau pour au moins deux heures doit laisser place nette. Il y a tout intérêt à arriver tôt pour avoir une bonne place, notamment le vendredi, une journée particulièrement chargée car les habitants de San Francisco travaillant dans la Silicon Valley, à une heure de route, préfèrent utiliser un bureau dans un site proche de chez eux. "Arrivez tôt, vous aurez une bonne place de parking et un bon bureau", résume Scott McNealy, directeur général. La formule n'est pas sans défauts. Les salariés doivent sans cesse emballer et déballer leurs affaires, et les bureaux sont anonymes. Ce caractère impersonnel inquiète Martin Bechtold, professeur assistant à la Harvard Design School, pour qui les employés doivent pouvoir personnaliser leur poste de travail: "Après tout, nous sommes des personnes physiques et non virtuelles". Autre problème: de nombreux managers ont dû mal à abandonner leur bureau et à gérer des employés à distance. Mais il s'agit d'une évolution dictée par le progrès, estime Bill Agnello, vice-président exécutif chargé des sites de travail. "Les ingrédients sont déjà là: internet, l'enfer des transports, les choix que les familles doivent faire quand les deux parents travaillent", explique-t-il. Ce système semble taillé sur mesure pour les entreprises en fort développement, dont le fonctionnement requiert une grande souplesse. Ce n'est pas le cas de Sun, dont la croissance a subi un coup d'arrêt fin 2000 avec la crise de l'informatique. Le groupe a prévu lors des deux derniers exercices 465 millions de dollars (496,5 millions d'euros) de charges correspondant à des fermetures de bureaux. Malgré tout, Sun estime que dans un an la moitié de son effectif, soit 18.000 personnes, utilisera des "bureaux virtuels", dont un millier environ travaillant depuis leur domicile.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/020601/85/2lzoj.html

Disparition du tableau noir et de la craie ?
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Adopté au milieu du 19e siècle pour remplacer l'ardoise individuelle, le tableau noir - puis vert - et la craie sont fabriqués essentiellement à partir des mêmes matériaux : une mince couche de porcelaine plaquée sur de l'acier avec une finition soit satinée afin que la craie "accroche" parfaitement, soit lissée pour l'utilisation de marqueurs. S'il est aujourd'hui possible de transformer le tableau blanc en écran à plasma, l'investissement nécessaire se montant à 10 000 dollars fait hésiter beaucoup d'écoles. Au prix de 400 dollars l'unité, Virtual Ink (Massachusetts) commercialise son "mimio Xi", dont l'écran se colle au tableau blanc et fonctionne à l'aide d'un stylet permettant d'enregistrer chaque trait sur un dossier informatique. Ainsi, chaque enfant peut ensuite revoir sa leçon, ce qui évite de prendre des notes.

CT 28/05/02 : http://www.chicagotribune.com/technology/ats-ap_technology13may28.story?coll=sns...

Toshiba lance l'écran flexible
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Déjà à la pointe de la technologie des écrans plats, Toshiba vient de présenter la semaine dernière les premiers écrans plats flexibles. Ces écrans couleurs de 8,4 pouces sont basés sur une technologie polysilicone basse température à matrice active. La résolution devrait être comparable aux écrans actuels puisque Toshiba a annoncé que ses nouveaux écrans seraient compatibles avec la norme SVGA. Ce point est important puisque, jusqu'à présent, les autres technologies proposées pour fabriquer des écrans flexibles n'aboutissaient pas à une qualité d'image suffisante. De nombreuses applications sont imaginables puisque ces écrans flexibles seront très légers -moins de 20g- et très fins 0,4 mm. Toshiba donne en exemple des panneaux publicitaires applicables sur des surfaces courbes (couloir de métro, mais on peut très bien imaginer des applications de réalité augmentée puisque ces écrans sont aussi transparents (ajout d'informations sur un paysage, etc). Toshiba pense pouvoir lancer la commercialisation de ces nouveaux écrans d'ici à la fin de l'année 2004.

Toshiba :

http://www.toshiba.com/tacp/news.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Les commandos du futur seront "high tech"
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Août 2010, à la suite d'une prise d'otages de techniciens américains sur un chantier en Asie centrale, un groupe d'une cinquantaine de rangers américains est héliporté à 40 kilomètres du site à neutraliser. La distance à parcourir, en terrain hostile, est importante, mais les commandos n'en ont cure car leurs équipements leur permettent de se déplacer rapidement en toute sécurité en pleine nuit. Oublié le sac à dos de 47 kilos, sciant les épaules, désormais les charges lourdes sont réunies sur une " mule " révolutionnaire de 250 kg aux fonctions multiples. Capable de rouler à 80 km/h cet engin à roues, qui pourra aussi le suivre à distance, lorsqu'il avancera à pied, est mû par un moteur hybride, électrique (silencieux) ou au kérosène, sert de générateur, de purificateur d'eau. Il peut être muni d'un canon ou de défenses au "phosphore blanc", une fumée brûlante protégeant déjà des blindés. Cerise sur le gâteau, la " mule permet de voir " au-delà de l'horizon grâce à un mini-drone, un petit avion sans pilote portatif télécommandé. Les rangers progressent rapidement en pleine nuit grâce à leur casque renforcé au kevlar, qui intègre des caméras thermiques, des viseurs à infrarouge, des capteurs d'alerte biologique, chimique, un système de positionnement GPS, et un outil de distinction "entre amis et ennemis". Leurs combinaisons dérivées de celles des cosmonautes de la NASA sont climatisées par des flux d'air, et les protègent du froid comme de la chaleur extrême qui règne en ce mois d'été. Les soldats sont en liaison radio constante avec leur quartier général situé à.... 8000 kilomètres de là, à Fort Lauderdale, Floride. Mieux, des médecins militaires surveillent en permanence le bon fonctionnement de leur métabolisme, le niveau de stress, la pression artérielle. Ces informations sont précieuses pour gérer une mission de combat en optimisant les performances de chacun des soldats d'élite. A tout moment les officiers en charge de la mission, peuvent donc modifier les objectifs à distance, en tenant compte des possibilités réelles du commando d'atteindre le but fixé. Dans ce cas, détectant un manque d'énergie de douze soldats, les médecins déclenchent le Système trans-cutané d'injection d'éléments nutritifs. Sous forme d'un gros pansement, ce système au nom barbare "administre automatiquement des micro-éléments, comme des vitamines et minéraux, voire des médicaments pour améliorer les performances juste avant l'attaque du site ennemi. Les Rangers sont finalement dirigés vers une faille dans un mur d'enceinte, l'assaut est violent, mais grâce à leurs viseurs thermiques ils ne font qu'une bouchée des preneurs d'otage. Les hélicoptères se guident alors sur les systèmes GPS intégrés dans les casques des soldats, les récupèrent, et quittent la zone. Ce scénario futuriste est la description d'une mission assignée aux troupes d'élite actuelles. Les matériels décrits sont le résultat d'un programme complet de modernisation de l'infanterie américaine nommé : " Objective Force Warrior ". Le casque aux fonctions électroniques issu du projet "Land Warrior" existe déjà, et est directement concurrent du système français " Félin. " Cette panoplie aura un coût à la hauteur des objectifs ambitieux qui lui sont assignés, on parle de 30 000 dollars par soldat, une broutille au regard du budget nécessaire à l'entraînement d'un soldat d'élite.

TF1 : http://www.tf1.fr/news/sciences/0,,919531,00.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
La ratification du protocole de Kyoto par l'UE isole les USA
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Donnant un important coup de pouce à la lutte contre le réchauffement climatique, les 15 pays membres de l'Union européenne ont officiellement ratifié vendredi en bloc le protocole de Kyoto, exhortant les Etats-Unis à mettre un terme à leur opposition au traité.Avec la signature commune de l'UE, le nombre de ratifications passe à 70, soit plus que les 55 ratifications étatiques nécessaires à l'entrée en vigueur du protocole. Mais il faut également l'équivalent de 55% des émissions globales de gaz à effet de serre, et on est encore loin du compte sur ce chapitre. Au cours de la cérémonie, les représentants des Quinze ont l'un après l'autre présenté le document de ratification au conseiller juridique de l'ONU Hans Corell, au siège de l'organisation à New York. La commissaire européenne à l'Environement Margot Wallstrom, qui a remis de son côté un document de ratification séparé pour l'UE en tant qu'organisation, a salué ce "moment historique pour les efforts mondiaux dans la lutte contre le changement climatique", et montré du doigt les Etats-Unis, seul pays à avoir dénoncé le traité. "L'UE exhorte les Etats-Unis à réexaminer leur position et à revenir et participer au cadre global de gestion des changements climatiques fournis par ce protocole", a-t-elle déclaré. Washington a été le seul gouvernement à dire haut et fort son opposition à cet accord de 1997, tandis que l'UE a pris la tête de la campagne destinée à lutter contre le réchauffement de la planète via la réduction des émissions des gaz à effet de serre. L'UE, responsable de 24,2% des émissions de ces gaz en 1990, était le premier bloc important de pays industrialisés à ratifier le traité, ratifié uniquement auparavant par des pays en développement. Puisque les Etats-Unis, responsables de 36,1% des émissions en 1990, tournent le dos au protocole de Kyoto, la ratification par le Japon (8,5%) et la Russie (17,4%), est cruciale. L'administration Clinton avait signé le protocole, jamais ratifié par la suite par le Sénat et dénoncé l'année dernière par le président George W. Bush qui a proposé une autre alternative à Kyoto, jugé trop coûteux pour l'économie américaine. Le projet Bush a été rejeté par Mme Wallstrom, qui estime qu'il aura au contraire pour conséquence "une hausse significative de plus de 30% au-dessus des niveaux d'émission de 1990" d'ici à 2012. Le protocole de Kyoto vise à la réduction globale des émissions de gaz à effet de serre de 5,2% par rapport à leur niveau de 1990, et ce entre 2008 et 2012. L'UE doit dans ce cadre réduire ses émissions de 8%.

WP : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A42630-2002May31.html

IBM construira un super-ordinateur pour la météo américaine
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

IBM a annoncé avoir reçu commande du gouvernement américain d'un superordinateur destiné aux prévisions météorologiques, cinquante fois plus rapide que le système utilisé actuellement, et dont le coût est évalué à 224 millions de dollars. Les centres nationaux de prévisions environnementales, un département du Service national météorologique, disposeront en septembre d'un superordinateur d'une capacité de 7 téraflops, c'est-à-dire capable d'effectuer 7.000 milliards d'opérations par seconde, qui montera progressivement en puissance pour atteindre en 2009 100 téraflops (100000 milliards d'opérations par seconde). "Au lieu de se contenter de prévoir qu'il pleuvra sur New York, on pourra préciser le temps qu'il fera spécifiquement sur le Queens ou à Manhattan", a affirmé Peter Ungaro, vice-président des ordinateurs haut de gamme pour IBM. Il a également précisé que la puissance de l'ordinateur permettrait des prévisions à long terme plus fiables. Un superordinateur d'une capacité de 100 téraflops peut effectuer plus de calculs en une seconde qu'une personne disposant d'une calculette ne pourrait le faire en plus de 80 millions d'années, a expliqué IBM.

NYT : http://www.nytimes.com/reuters/technology/tech-tech-ibm-supercomputer

L'agriculture biologique est viable à long terme
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

L'agriculture biologique est un projet raisonnable et viable à long terme, selon une étude menée pendant 20 ans en Suisse et dont les résultats sont publiés aujourd'hui dans la revue Science. Les rendements sont inférieurs de 20% par rapport à l'agriculture dite «classique», celle qui utilise engrais et pesticides de synthèse. Mais l'agriculture biologique est plus économe en énergie et en ressources naturelles, souligne l'article.Paul Mäder et ses collègues de l'Institut de recherche sur l'agriculture biologique de Frick, en Suisse, ont comparé des parcelles de blé, de pommes de terre, de betteraves, d'orge et de trèfle, cultivées selon trois méthodes différentes pendant 21 ans. Les volumes de nutriments apportés aux sols, comme l'azote ou le phosphore, étaient 34 à 51% plus faibles dans les parcelles «bio», alors que la perte de rendement n'est que de 20%. L'agriculture biologique utilise donc mieux les ressources du sol, concluent les chercheurs. « Les rendements sont stables au cours du temps et la fertilité du sol augmente » explique Mäder. Cela s'expliquerait par la richesse des sols «bio» en micro-organismes, comme les champignons qui aident les plantes à absorber les nutriments, et par une meilleure décomposition des sols.

Science : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/296/5573/1694

Le réchauffement du climat provoque une désoxygénation des océans
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Le réchauffement du climat provoque une perte en oxygène des océans, une tendance préoccupante qui risque de se poursuivre au cours des prochaines décennies, selon un article publié le 4 mai dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). La perte d'oxygène commence lorsque les températures de la haute atmosphère chauffent seulement les couches supérieures de l'océan, expliquent les chercheurs Ralph Keeling, du Scripps Institution of Oceanography, à La Jolla (Californie) et Hernan Garcia, de l'Administration nationale océaonographique et atmosphérique (NOAA). "De grandes différences de température se développent alors entre les couches supérieures et inférieures, ce qui ralentit leur mélange et cause une réduction de l'approvisionnement en oxygène des profondeurs océaniques", poursuivent-ils. Selon les chercheurs, le réchauffement du climat va conduire à une perte en oxygène au cours des cinquante prochaines années. Or le taux d'oxygène dissous dans les océans est un témoin très précis des flux océaniques et de la vie biologique. Une diminution de l'oxygène océanique pourrait affecter les organismes vivant en grande profondeur, notamment dans les régions qui sont déjà pauvres en oxygène comme le Pacifique tropical oriental et le nord de l'océan Indien.

PNAS :

http://www.pnas.org/current.shtml

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Découverte d'une protéine essentielle au système immunitaire, la neuropiline 1
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Le rôle "essentiel" d'une protéine, la neuropiline 1, dans le déclenchement de la réponse du système immunitaire face à un agresseur, a été mis en évidence pour la première fois, affirme une équipe de chercheurs français dans la revue Nature Immunology du mois de mai. "Cette découverte ouvre la voie à la mise au point de nouveaux traitements des dérèglements de l'immunité, tels que les maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1...), ainsi que de certains cancers et infections virales", affirme l'auteur principal de ce travail, Paul-Henri Roméo, responsable de l'unité INSERM 567, à l'Institut Cochin de Paris. Le déclenchement de la réponse immunitaire "primaire" - la première rencontre entre l'organisme et un agent pathogène - est essentielle à la survie des vertébrés. Le système immunitaire des vertébrés est constitué de différentes populations de cellules qui sont chargées de détecter, puis de neutraliser des éléments pathogènes présents dans l'organisme : virus, bactéries, parasites, cellules cancéreuses. Agents irremplaçables de ce système, les cellules dendritiques sont les petits soldats du système qui veillent continuellement à son intégrité et montent à l'attaque des pathogènes qu'elles absorbent. Une fois le combat gagné, ces cellules dendritiques vont présenter aux ganglions lymphatiques des fragments de l'intrus (les antigènes) afin qu'en cas de nouvelle attaque, ces derniers soient en mesure de les reconnaître et de les combattre avec succès. C'est ce que les experts appellent réponse immunitaire "secondaire". Sur ces cellules dendritiques, l'équipe de l'INSERM a trouvé une protéine qui n'avait a priori rien à y faire : la neuropiline 1. En bloquant ou en faisant produire cette protéine dans des cellules qui ne la fabriquent pas normalement, les chercheurs français ont mis en évidence son rôle, qu'ils qualifient d'"essentiel", soit pour activer, soit au contraire pour bloquer la réponse immunitaire. De nouvelles expériences sont en cours pour mieux comprendre les mécanismes de fonctionnement de cette cellule mais un brevet a déjà été déposé pour protéger ce travail. Les chercheurs de l'INSERM envisagent maintenant de tester des anticorps anti-neuropiline 1 sur des souris souffrant de maladies auto-immunes afin de préciser les applications médicales de leur découverte.

Nature Immunology :

http://www.nature.com/cgi-taf/dynapage.taf?file=/ni/journal/v3/n5/index.html

Tabac : des effets nocifs précoces !
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Certains cancers, les maladies cardiaques liées au tabac peuvent mettre de nombreuses années à se développer. En revanche,leseffets du tabagisme sur l'appareil respiratoire peuvent surgir dès un an après la première cigarette. Des études sur plus de 50 000 sujets de 10 à 20 ans montrent que dès les 12 premiers mois de tabagisme, des signes comme la toux, le besoin d'expectorer sont deux à six fois plus fréquents parmi les fumeurs. C'est également vrai des sifflements respiratoires et de l'essoufflement. Les jeunes fumeurs sont également plus exposés au risque de bronchite aiguë. Une étude australienne a relevé la plus grande fréquence de cette affection chez les fumeurs, en particulier les plus jeunes ! Un autre travail par ailleurs, a démontré que ces derniers sont davantage sujets à des pathologies mineures. Sans oublier l'absentéisme scolaire, beaucoup plus fréquent chez les jeunes fumeurs ! Le tabac tue 3,5 millions de fumeurs - et même certains non-fumeurs - chaque année dans le monde. Et ce chiffre devrait tripler dans les vingt prochaines années. Comme un fumeur sur deux meurt de son tabagisme, le jeune qui se laisse piéger par sa première cigarette souscrit un " contrat " de 25 ans, mortel dans un cas sur deux. Pour en savoir davantage sur les effets du tabac et sur le sevrage, consultez le site internet http://www.stoptabac.com/

OMS, mai 2002 :

http://www.who.int/bulletin/

Une protéine du cerveau serait un facteur de la maladie de Parkinson
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Une protéine normalement présente dans la plupart des cellules du cerveau a été identifiée comme un possible facteur du développement de la maladie de Parkinson, ce qui pourrait donner de nouvelles pistes pour le traitement mais soulève des questions sur la thérapie actuelle. Dans les expériences en laboratoire, lorsque la protéine alpha-synucléine se combine avec la dopamine dans les cellules nerveuses, cela peut déclencher la production de molécules d'oxygènes réactives et toxiques qui tuent les nerfs, selon l'équipe de chercheurs dirigée par le Dr Bruce Yankner de l'Ecole médicale d'Harvard. Ces résultats sont publiés dans le numéro de juin de la revue spécialisée américaine "Nature Medecine".La maladie de Parkinson est une affection neurologique dégénérative due à la perte des cellules (neurones dopaminergiques) qui libèrent la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle des mouvements. La maladie se traduit par une raideur des muscles et des tremblements incontrôlables. Si le processus est le même chez les patients qu'en laboratoire, le Dr Yankner estime que cela pourrait mettre les scientifiques sur la voie de traitements potentiels, mais cela alimente également le débat sur l'utilisation actuelle de la dopamine dans la thérapie, qui pourrait en réalité, selon lui, aggraver les choses à long terme. Pour le Dr Ronald Lee Hamilton de l'Université de Pittsburgh (Pennsylvanie), ces résultats représentent une "avancée significative mais pas une découverte capitale". "Cela ne répond pas à la question de savoir pourquoi l'alpha-synucléine s'accumule dans ces neurones mais cela fournit un mécanisme potentiel par lequel ces neurones pourraient mourir". La fonction normale de l'alpha-synucléine n'est pas entièrement claire, a déclaré le Dr Yankner à l'Associated Press. Elle pourrait protéger contre certains stress. Dans la maladie de Parkinson, certaines lésions des cellules nerveuses sont faites d'alpha-synucléine et d'autres substances chimiques, souligne-t-il. Au surplus, certaines familles présentant une forme mutante d'alpha-synucléine ont tendance à développer la maladie de Parkinson. "Cela montre que quand quelque chose va de travers avec cette protéine, cela suffit à provoquer la maladie", affirme-t-il. Pour lui, si ce qui est valable en laboratoire l'est chez le patient, les scientifiques pourraient essayer différentes approches du traitement. On pourrait notamment chercher le moyen d'empêcher l'alpha-synucléine de s'associer avec d'autres protéines également impliquées dans le processus, l'empêchant de s'accumuler dans les cellules nerveuses ou la maintenant à distance de la dopamine.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020601/5/2m032.html

Une étude confirme le lien puissant entre stress et infarctus
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Les Mayo Clinic Proceedings publient une importante étude menée par le Mid-America Heart Institute du St. Luke's Hospital et de l'Université de Missouri à Kansas City sur l'impact du comportement qualifié de "Type A" (agressivité, nervosité, anxiété, impatience exacerbées) sur l'évolution des affections cardiovasculaires et l'incidence d'attaques cardiaques. Les personnes présentant ces traits de caractères activent beaucoup trop, souvent dans des circonstances banales, le système nerveux sympathique responsable des réactions rapides et bénéfiques lors d'événements stressants ou dangereux. Les cardiologues estiment que 40% des crises cardiaques résultent directement du stress. D'autres facteurs viennent s'ajouter à cette constellation qui stimule trop le système sympathique : dépression, diabète, obésité, hypertension, apnée et utilisation de certains médicaments contre l'hypertension. En revanche, la prescription de bêtabloquants semble constituée un traitement parfait pour ces personnes, tout comme l'exercice physique régulier et modéré semble constituer le meilleur régulateur de l'activité sympathique.

NYT 21/05/02 : http://www.nytimes.com/2002/05/21/health/anatomy/21BROD.html

Une nouvelle technique prometteuse pour le dépistage du cancer colorectal
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Des chercheurs anglais ont mis au point une nouvelle méthode pour la détection du cancer colorectal par examen des selles. Ce test est basé sur la détection d'une protéine exprimée par les colonocytes dans les cas de cancer. Les premiers résultats apparaissent très prometteurs. Ce test est basé sur la détection d'une protéine nommée 'minichromosome maintenance protein 2' ou MCM2. Les protéines de la famille des MCM sont indispensables à la réplication de l'ADN, expliquent les auteurs. Les cellules dysplasiques et malignes présenteraient une dérégulation des protéines MCM. Au contraire, l'expression des protéines MCM dans les cellules différenciées et normales est minimale. La méthodologie employée par les auteurs consiste à isoler des colonocytes présents à la surface des selles dans une première phase. Dans un deuxième temps, MCM2 est recherchée à l'aide d'un anticorps monoclonal.« Dans notre étude d'évaluation clinique, des cellules MCM-2 positives ont été retrouvées chez 37 des 40 patients avec un cancer colorectal symptomatique mais chez aucun des 25 contrôles en bonne santé », écrivent Davies et ses collaborateurs. Les trois cas non détectés correspondaient à des patients avec un cancer du colon droit.

Lancet :

http://www.thelancet.com/journal/vol359/iss9321/full/llan.359.9321.original_rese...

Eurocancer : les chercheurs optimistes
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Aujourd'hui, on guérit globalement 55 % des cancers. Huit sur dix seront vaincus dans vingt ans, parient les chercheurs, en misant sur les progrès d'un dépistage de plus en plus précoce. Les spécialistes, réunis à l'occasion d'Eurocancer - un des principaux congrès européens en cancérologie, qui vient de se terminer à Paris - sont déjà en mesure d'évaluer les bénéfices de nouveaux traitements et de moyens plus performants de diagnostic. Cinq avancées récentes qui permettent de croire en la guérison. LE GLIVEC : Annoncé il y a un an comme le médicament miracle capable de guérir certaines formes rares de leucémie, le Glivec, des laboratoires Novartis, confirme son grand intérêt. Testé actuellement contre d'autres formes rares de cancer du tube digestif, il donne des résultats spectaculaires. Le docteur Axel Lescène, cancérologue à l'Institut Gustave-Roussy, ne cache pas son enthousiasme. « En quelques jours, à raison de quatre comprimés quotidiennement, on voit des tumeurs de deux à plus de vingt kilos fondre littéralement. Les malades dont la survie était limitée (19 % à cinq ans), reprennent une vie normale (95 % de survie désormais). C'est le médicament que nous attendions depuis vingt ans. » Intelligente, cette molécule cible les cellules cancéreuses, arrête leur multiplication sans pour autant atteindre les cellules saines. DES CHIMIOTHÉRAPIES PLUS EFFICACES : avec la chimio, les médecins prescrivent de plus en plus des médicaments cousins du Glivec, c'est-à-dire des nouvelles thérapies capables de bloquer la prolifération du cancer. Contre le cancer du côlon, des bronches, de la tête et du cou, du sein, ces nouveaux produits ne sont pas assez efficaces seuls. Mais ils dopent l'effet de la chimiothérapie. Avec des résultats importants : on gagne 20 % de guérison supplémentaire. LE PET-SCAN : cet appareil d'imagerie médicale très performant entre, petit à petit, dans les hôpitaux français. Trois nouveaux Pet-Scan sont actuellement en cours d'installation à Villejuif (IGR), aux CHU de Besançon et de Nancy. Pour les médecins, comme pour les patients, cet appareil est un très grand progrès. Par un seul examen, indolore et sans risque (il n'envoie pas de rayons X comme le scanner), qui photographie l'ensemble du corps, le médecin peut voir si le petit nodule suspect au poumon est bien un cancer, s'il a déjà produit des métastases et permet de les localiser précisément. « On évite les examens répétés et inutiles, on peut tout de suite programmer une chirurgie plus efficace », explique Alain Livartowski, cancérologue à l'Institut Curie. UN TRAITEMENT AJUSTÉ À CHAQUE TUMEUR : plusieurs équipes de chercheurs français travaillent actuellement sur une carte d'identité génétique des tumeurs. Chaque tumeur porte en elle, dans ses gènes, une signature : son agressivité, sa résistance à tel ou tel traitement, son pronostic d'évolution, tout est inscrit. Si les chercheurs parviennent à déchiffrer tous ces gènes, ils pourront, à terme, proposer un traitement à la carte aux patients, en fonction du profil de leur tumeur. « Si une patiente a une tumeur d'un bon pronostic, on évitera ainsi de la bombarder de chimiothérapie », souligne le professeur Boiron.

Parisien : http://www.leparisien.fr/home/info/permanent/article.htm?

Pour tout savoir sur les cancers !
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

D'un simple clic, vous pouvez désormais vous informer sur les cancers, un groupe de maladies qui touche plus de 700 000 Français chaque année. Réalisé par Aventis en collaboration avec des spécialistes des cancers, des malades et des membres de leurs familles, le site www.zoomcancer.com fournit une information claire et précise. Les responsables du site souhaitent avant tout favoriser le dialogue entre les médecins et les malades. Ainsi ce site est-il riche en informations pratiques. De nombreux conseils permettront aux patients - mais aussi à leur entourage - d'améliorer leur quotidien, de préparer leurs vacances, leurs loisirs. Pour autant les aspects scientifiques de la maladie n'ont pas été oubliés. Une rubrique spéciale informe sur les dernières avancées scientifiques, et des fiches explicatives concernant chaque type de cancer donnent une information de qualité, dûment validée.

ZoomCancer :

http://www.zoomcancer.com

Le coeur greffé est colonisé par des cellules non cardiaques du receveur
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

D'après les résultats de biopsies réalisées sur le muscle cardiaque d'hommes greffés avec un coeur de femme, des chercheurs allemands ont retrouvé des cardiomyocytes provenant de cellules du receveur et qui ne sont pas d'origine cardiaque. Ces résultats renforcent les espoirs suscités par le potentiel thérapeutique de la greffe de cellules souches adultes. Les biopsies myocardiques ont été obtenues à partir des ventricules droits de 13 patients qui ont bénéficié d'une greffe de coeur provenant de femmes. Les cellules du donneur et du receveur ont été caractérisées par hybridation in situ en se servant de sondes fluorescentes caractéristiques des chromosomes X et Y. Des cardiomyocytes fonctionnels du receveur ont été détectés chez 8 des 13 patients. L'analyse des noyaux des cardiomyocytes a révélé que 0,16% d'entre eux contenaient le marquer spécifique du chromosome Y. Ces résultats montrent que des cellules cardiomyocytaires d'origine non cardiaque du receveur colonisent le coeur greffé. Le docteur Michael Böhm ((Munich, Allemagne) pense que cette découverte ouvre la porte à la thérapeutique régénératrice cardiaque par la greffe intracardiaque de cellules souches. Même si le chercheur admet que ces résultats restent préliminaires et qu'il faut d'abord comprendre comment se mobilisent les cellules souches adultes pour reconstruire du myocarde, il reste persuadé que la greffe autologue de cellules souches adultes constitue une alternative à la transplantation de cellules souches embryonnaires.

Circulation : http://circ.ahajournals.org/rapidaccess.shtml

Communication aérienne chez les bactéries ?
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Des bactéries physiquement séparées pourraient s'échanger des informations, selon le Pr. Alan Parsons et le Dr Richard Heal, du centre de recherche QinetiQ ltd (Grande-Bretagne). Jusqu'à présent, la quasi totalité des modes de communications intercellulaires observés se font via un liquide ou un substrat semi-solide. Les chercheurs pensent donc avoir identifié pour la première fois un mode de transmission aérien. Heal et Parsons ont utilisé une boîte de Pétri divisée en deux compartiments laissant seulement passer un peu d'air entre le couvercle et le haut de la paroi. L'un des compartiment a été rempli avec une colonie de bactéries E.coli et un antibiotique. Lorsque le deuxième compartiment restait vide, les bactéries mourraient. Mais s'il était rempli par une colonie de E.coli en pleine santé, la première colonie survivait et se multipliait, malgré l'antibiotique. De précédents travaux ont émis l'hypothèse d'un mécanisme de communication via des ondes sonores émises par les cellules des bactéries. Mais les deux auteurs, qui publient un article dans le Journal of Applied Microbiology, rejettent cette hypothèse. Ils ont constaté que la transmission était moins efficace lorsque les colonies étaient éloignées. Les bactéries seraient-elles capables de communiquer via un composant chimique volatil ? Heal et Parsons doivent poursuivre leurs recherches pour identifier la nature du signal échangé entre les deux colonies de E.coli.

BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_1921000/1921891.stm

Des chercheurs américains réussissent à transplanter sur des vaches des tissus obtenus par clonage
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Des chercheurs américains ont annoncé qu'ils avaient réussi à implanter des tissus obtenus par clonage sur des vaches, une réussite qui pourrait être déterminante pour les futures transplantations d'organes. L'expérience, qui doit être publiée dans le numéro de juillet du magazine Nature Biotechnology. L'équipe, dirigée par des chercheurs du Children's Hospital de Boston, a utilisé des ovules et des cellules dermiques de vaches pour produire des cellules souches embryonnaires qui ont ensuite servi à fabriquer des tissus musculaires, de coeur et de reins, prêts à la transplantation. Des morceaux de coeur et des reins miniatures (des structures rénales capables de fonctionner) ont été réimplantés dans les vaches sur lesquelles avaient été prélevées les cellules de peau d'origine. Les résultats ont dépassé toutes les attentes, selon les scientifiques. Les reins miniatures, par exemple, ont pu évacuer des résidus métaboliques en un liquide ressemblant à de l'urine. "Il n'y a pas eu de rejet des tissus clonés", a affirmé l'équipe dans un communiqué. Cette étude fournit la première preuve scientifique que les tissus clonés peuvent être réimplantés dans des animaux sans être détruits par le système immunitaire, selon les experts. Ceci est d'autant plus important que les vaches ont un système immunitaire proche de celui des hommes. "Cette étude prouve que le clonage thérapeutique peut être utilisé pour fabriquer des tissus sans que l'on ait à craindre un rejet", a ainsi affirmé Anthony Atala, principal auteur de l'article et directeur de laboratoire au Children's Hospital. La liste d'attente pour des transplantations d'organes aux Etats-Unis atteint en ce moment 100.000 personnes, selon des statistiques du ministère américain de la santé. "Le clonage pourrait théoriquement fournir des stocks de cellules et d'organes sans limite pour n'importe quelle sorte de thérapie régénérative", selon Robert Lanza, vice-président de la société Advanced Cell Technology, une société américaine de recherche qui a pris part à l'étude. La publication de cette expérience devrait à nouveau alimenter le débat sur le clonage humain, interdit aux Etats-Unis. Un projet de loi présenté en avril par des sénateurs américains, démocrates et républicains, qui a l'appui de la communauté scientifique, l'interdit sauf pour la seule recherche médicale. Les représentants avaient adopté en juillet dernier un texte très restrictif introduit par la majorité républicaine faisant du clonage humain un crime.

Boston Globe du 3-06-2002 :

http://www.boston.com/dailyglobe2/154/nation/Researchers_implant_cloned_cow_tiss...

Un peptide capable de stimuler la repousse des axones
Samedi, 08/06/2002 - 00:00

Un groupe de l'Université de Yale a développé un peptide capable de stimuler la régénération des axones après une lésion de la moelle épinière chez le rat. Ces travaux mettent en lumière des mécanismes importants pour la repousse axonale et laissent entrevoir la possibilité de nouveaux traitements.L'inhibition de la régénération des axones après une lésion reste encore aujourd'hui un obstacle majeur dans le traitement des lésions de la moelle épinière, des traumatismes crâniens ou encore de certains types d'accidents vasculaires cérébraux. Des travaux publiés aujourd'hui dans la revue Nature laissent penser que les déficits fonctionnels liés à ces pathologies seront prochainement réversibles. Les résultats obtenus chez des rats avec une moelle épinière à moitié sectionnée sont particulièrement encourageants. Le Dr Stephen Strittmatter et ses confrères de l'Ecole de Médecine de L'Université de Yale expliquent dans leur article que l'absence de régénération axonale est due à une inhibition de ce mécanisme. La protéine Nogo semble impliquée dans cette inhibition. L'équipe menée par Strittmatter a démontré qu'un domaine de Nogo, composé de 66 résidus d'acides aminés, pouvait inhiber la croissance axonale en se fixant sur un récepteur cellulaire nommé NgR. Ce couple Nogo-66/NgR exerce une action déterminante dans l'inhibition de la réparation des axones lésés. Cette découverte a été mise à profit par ces chercheurs pour identifier un antagoniste du récepteur NgR. Cet antagoniste nommé NEP1-40 empêche l'inhibition de la croissance axonale in vitro. Dans des études menées sur l'animal, le NEP1-40 a été administré à des rats dont la moelle épinière était très sérieusement endommagée. L'antagoniste a permis de promouvoir la croissance des axones sur le site de la lésion et a été associé à un meilleur rétablissement fonctionnel, expliquent les chercheurs. « Il n'y a pas aujourd'hui de médicament utilisé pour promouvoir la repousse des axones chez l'homme, il est donc difficile de prédire comment cette molécule se comportera chez l'homme », commente Strittmatter.

Nature :

http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?

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