RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 350
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 01 Septembre 2005
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Egalement dans ce numéro
TIC
France Télécom teste le 100 Mbit/s sur le téléphone
Avenir
Une main artificielle intelligente
Matière
Des chercheurs européens maîtrisent la vitesse de la lumière
Des piles à combustible à louer
Bientôt des circuits imprimés intégrant des bus optiques
Les isolateurs Mott vont-ils détrôner les puces au silicium ?
Les nanotubes de carbone, la clé des prochains téléviseurs à écran plat
Des gouttes qui "marchent sur l'eau"
L'Atlantique entre dans sa phase cyclonique la plus intense
Des chercheurs toulousains mettent au point des biocarburants bon marché
Premier parc éolien de la région PACA
Vivant
La Grande Bretagne autorise la production d'un embryon humain avec l'ADN de deux mères
Des chercheurs parviennent à régénérer les muscles de souris myopathes à l'aide de cellules-souches
Des chercheurs entreprennent un "Voyage Fantastique" dans le corps humain
Une dose hebdomadaire de zinc réduirait la mortalité infantile
L'huile d'olive aurait potentiellement des propriétés anti-douleur
La douleur chronique aurait une base génétique
De la "Super-aspirine" avant une angioplastie : des milliers de morts évitées
Abaisser la pression artérielle réduit le risque de lésions cérébrales
Coeur : la prévention 4 fois plus efficace !
Un super contrôleur de la division cellulaire découvert
Plantation des premières vignes génétiquement modifiées
Maintenir une activité quotidienne est bénéfique aux cyclothymiques
Homme
Linux serait 40 % moins dispendieux que Windows
Japon : faire les soldes et régler son taxi avec son mobile !
La télévision sur mobile se met en ordre de marche
La télévision sur Internet promise à un développement accéléré
Recherche
La voiture qui n'aime pas l'alcool
Un scanner au doigt pour sauver des vies au volant
Honda fait parler les véhicules entre eux pour éviter les collisions
E-LO : le minibus électrique expérimenté à Cannes
Edito
Le mariage de l'ordinateur et de la télévision ouvre de nouveaux horizons numériques



Il est noir, sobre et ressemble à un banal magnétoscope, tant par sa forme que par ses dimensions. Mais pourtant si l'on soulève les trappes frontales de cet appareil signé HP, on découvre qu'il s'agit bien d'un ordinateur de salon d'un nouveau type : le PC de loisirs. Ce nouveau Pc design est bâti autour de l'architecture Microsoft Media Center et se veut une véritable plate-forme multimédia de loisirs numériques. Ce PC est d'une totale polyvalence numérique. Il permet non seulement d'enregistrer musique, films et émissions de TV sur le disque dur, grâce à son double tuner, mais il y a mieux : la technologie Lightscribe permet de graver tout type d'images et les textes monochromes sur des CD ou DVD et, en plus du lecteur multicartes universel, un connecteur en façade est prévu pour accueillir un disque externe amovible, ce qui permet, via un simple port USB, de récupérer et d'emmener partout avec soi, toutes ses données numériques personnelles. Bien entendu, ce PC est équipé de série du WiFi et possède une télécommande qui permet de piloter facilement toutes les fonctions multimédia.

Mais la vraie innovation est peut-être dans l'écran associé à cet ordinateur d'un nouveau type. Cet écran plat LCD, d'une diagonale de 26 pouces (66 cm), n'a plus grand-chose à voir avec les moniteurs actuels et combine les avantages de la haute résolution propre aux écrans informatiques (1280 par 768 points) avec le confort de vision d'un vrai téléviseur. Et cela change tout pour un PC qui se veut avant tout orienté vers les loisirs et plus particulièrement la consommation et l'enregistrement de films, de vidéos et d'émissions de TV.

Il est vrai que nos téléviseurs semblent, après avoir stagné, emprunter la voie des nouvelles technologies, intégrant de plus en plus des fonctions autrefois annexes comme Philips et ses téléviseurs à tuner TNT. Toshiba vient d'annoncer que ses 19 futurs modèles de téléviseurs LCD / Plasma seraient équipés tantôt de lecteurs DVD intégrés tantôt d'une prise Firewire ou encore de la fonction THINC pour Toshiba Home Interactive Network Connection.

C'est sur ce dernier point qu'il convient de prêter attention : en effet, cette technologie permettra au téléviseur de devenir une sorte de nouveau périphérique distant pour nos PC. Il sera ainsi capable d'afficher photos et vidéos stockées sur les disques durs. Pour permettre une liaison facile et ultra-rapide entre ces nouveaux téléviseurs, Toshiba pourrait utiliser une nouvelle technologie sans fil très prometteuse et bien plus puissante que le bluetooth, l'UWB : Ultra Wide Band, une connexion sans fil haut débit de 480 Mbps à courte portée (5 mètres).

Pendant qu'HP intégrait le téléviseur dans l'ordinateur, Elonex faisait l'inverse et annonçait un nouveau concept qui intègre le PC de salon dans un téléviseur LCD au format 16/9. Offrant une grande surface d'affichage (diagonale de 81 cm et définition de 1366 x 768 points), cet appareil hybride de seulement 13 cm d'épaisseur peut aussi bien être fixé à un mur que posé sur un meuble de salon.

Véritable « centre multimédia domestique », il fait office de téléviseur (avec, au choix, un double tuner analogique ou un récepteur numérique), de magnétoscope numérique, de radio FM, de platine vidéo, de lecteur audio et de visionneuse de photos. Le Lumina sera disponible très prochainement au prix de 3 500 euros. L'appareil, équipé de Windows XP Media Center Edition 2005, se pilote à distance avec sa télécommande ou son clavier sans fil (un minijoystick intégré permettant de déplacer le curseur).

Simultanément aux annonces d'HP et d'Elonex, le chinois Haier et l'américain Freescale viennent de réaliser une première de taille en mettant au point un ensemble affranchissant la télévision haute définition de toute connectique, grâce à la technologie sans-fil UWB. Cet ensemble permet à un lecteur-enregistreur de DVD d'envoyer ses images directement à un écran de télévision haute définition, jusqu'à une distance de 20 mètres.

Enfin, dernière annonce qui confirme la fusion du multimédia de loisirs et de l'informatique : Free propose à présent une Freebox pouvant se transformer en "media center", un appareil qui gère l'ensemble des contenus audiovisuels de la maison. L'opérateur a développé le logiciel Freeplayer, qui permet de diffuser les fichiers de contenus numériques (films, morceaux de musique, photos) sur la télévision ou sur une chaîne Hi-Fi. Pour l'abonné, ll suffit de relier la Freebox à son téléviseur via une prise Péritel, et à une chaîne Hi-Fi avec une prise SPDIF. La connexion avec l'ordinateur peut se faire via les ports USB ou Ethernet, ou alors en WiFi. Ensuite, grâce à une interface qui s'affiche sur l'écran du téléviseur, il n'a plus qu'à choisir ses programmes à l'aide de sa télécommande.

On voit donc que dans ces nouvelles configurations et dans ces nouveaux terminaux numériques, la fameuse convergence numérique entre l'informatique, le multimédia et les télécoms est achevée puisque ces trois composantes deviennent trois fonctionnalités totalement intégrées et interdépendantes d'un système numérique global.

Si l'on ajoute à ces nouveaux systèmes numériques les récentes clés USB communicantes, qui associent WiFi et Bluetooth, les mobiles munis de mini-disques durs de grande capacité et bien sûr l'UWB, on obtient une nouvelle chaîne numérique multimodale et évolutive dans laquelle le transfert des contenus numériques se fait de manière intuitive et transparente entre les diffèrents appareils et terminaux que nous utilisons.

Pour le cabinet américain d'analyses Gartner, c'est la platine DVD de salon, aujourd'hui dédiée à la lecture ou à l'enregistrement de disques, qui va devenir le véritable serveur multimédia domestique. Dans le rôle de plaque tournante du foyer numérique, le PC, selon Gartner, est jugé trop sophistiqué pour le marché de masse (installation de mises à jour, de codec, de pilotes, etc.) et se fera damer le pion par le lecteur/enregistreur de DVD. Ce dernier, plus facile à installer et à utiliser qu'un ordinateur, s'accompagne par ailleurs de plus en plus d'une connectique réseau (Ethernet, par exemple) et de capacités de stockage, grâce à son disque dur. Quand il possède la fonction d'enregistreur, il s'avère également capable de compresser l'audio et la vidéo. Autant d'éléments qui en font, selon Gartner, le futur coeur du foyer numérique.

Mais cette mort du PC, périodiquement annoncée depuis des lustres, n'est peut-être pas pour demain. N'en déplaise à Gartner, l'utilisateur voudra en effet continuer à disposer d'une réelle polyvalence et passer de la lecture d'un DVD à l'enregistrement d'une émission de télévision et de la consultation de sa messagerie à la navigation sur le Web, en passant par son traitement de texte. Or, cette souplesse et cette multifonctionnalité, seul l'ordinateur peut les proposer, même si les constructeurs doivent encore faire des efforts pour rendre leurs machines encore plus faciles à utiliser.

Avec ces nouveaux systèmes, chacun va pouvoir en permanence consulter, utiliser et enrichir son espace numérique personnel. Il reste cependant une interrogation de taille : qui, des constructeurs informatiques, opérateurs de télécoms, fournisseurs d'accés internet, fabricants d'électronique grand public et éditeurs de contenus numériques, saura le mieux répondre aux attentes des consommateurs et profitera le plus de cette nouvelle donne techno-économique ?

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
France Télécom teste le 100 Mbit/s sur le téléphone
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Malgré l'éclosion des nouvelles technologies d'accès (fibre optique, WiMAX), le bon vieux fil du téléphone garde la forme, puisqu'il sera bientôt capable de transporter jusqu'à 100 Mbit/s en descente (du FAI vers l'abonné), et autant en montée. Ce sont les promesses affichées par le dernier-né de la famille DSL, le VDSL2, que France Télécom teste actuellement dans ses laboratoires, après avoir déjà lancé des expérimentations concernant son grand frère, le VDSL. Le standard a été finalisé fin mai par l'ITU-T, l'instance de normalisation internationale des technologies de télécommunications. Sont désormais attendus pour la mi-2006 les produits (concentrateurs, modems, puces...) qui en permettront le déploiement.

Pour illustrer l'intérêt d'une telle technologie, et de tels débits, France Télécom effectue la démonstration, dans ses locaux, de tout ce que pourra transporter à l'avenir un seul lien VDSL2 : deux flux simultanés de télévision haute définition (HD), de la visiophonie HD, un flux de télévision simple définition, et du transfert de fichiers à 40 Mbit/s. Côté usages, France Télécom évoque aussi le télé-enseignement, la télémédecine ou encore les réseaux d'entreprise. Le VDSL2 pourra être commercialisé de façon asymétrique (avec des débits montants et descendants différents), en fonction des besoins des utilisateurs.

Mais si la technologie est alléchante, l'arrivée du VDSL2 n'a rien d'imminent, car elle implique bon nombre de contraintes et d'interrogations. Vu que ses performances chutent très vite, au-delà de 500 mètres entre le domicile de l'abonné et le répartiteur, le VDSL2 impliquera, comme pour le VDSL, de tirer de la fibre optique depuis le central téléphonique jusqu'au sous-répartiteur (équipement qui dessert une rue, un quartier) et d'y installer un concentrateur DSL (DSLAM). Un déploiement significatif coûtera donc cher, puisque l'Hexagone compte 120 000 de ces équipements. Sur le terrain, l'affaire sera tout sauf une formalité, étant donné que le sous-répartiteur est, dans la plupart des cas, une simple armoire de rue : comment y installer dès lors un DSLAM ? Voire plusieurs, si les concurrents de France Télécom souhaitent proposer eux aussi ce type de services dans le cadre du dégroupage ? Autre question posée par la famille VDSL, 1 et 2 : n'y a-t-il pas un risque de perturbation des services ADSL délivrés en amont, au niveau du central ?

OINet

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Une main artificielle intelligente
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Des scientifiques de l'Université de Southampton planchent actuellement sur un projet qui laisse entrevoir un bel avenir en matière de greffe. Il s'agit d'une main artificielle ressemblant à celle d'un robot et qui pourra donner une aide non négligeable à ceux qui sont victimes d'amputation. C'est là encore une avancée notable de la robotique en faveur du service aux personnes. Le prototype qui a été présenté dans ce cadre universitaire possède plusieurs moteurs indépendants permettant du même coup des mouvements « libres » de chaque doigt.

Mieux encore, selon ses géniteurs, le membre en question est capable de faire des mouvements complexes voire agripper des objets tout comme le ferait une véritable main. Mais il y a mieux : les scientifiques tentent de connecter les muscles encore existants à un petit boîtier rempli de contrôleurs. Par des petites contractions des muscles en question, le porteur parvient à «commander» sa main pour attraper, saisir, etc. des objets placés dans son environnement.

La main en question pèserait dans les 400 gr, soit un poids équivalent à celui d'une main humaine. Les prochains développements consisteront notamment à améliorer la saisie des objets fragiles sans l'écraser. La main actuelle sait en tout cas s'orienter dans tous les sens, comme une vraie main. S'il ne possède pas encore tous les mouvements d'un vrai pouce, celui du bras robot possède quelques latitudes similaires. Il peut même se rapprocher des autres doigts pour manipuler un objet de petite taille.

BBC

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Des chercheurs européens maîtrisent la vitesse de la lumière
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Une équipe de chercheurs européens a démontré pour la première fois qu'il était possible de vraiment maîtriser la vitesse de la lumière. Des scientifiques de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) sont parvenus à ralentir puis à accélérer la vitesse de propagation de la lumière à l'intérieur d'une fibre optique, au moyen d'accessoires grand public et dans des conditions environnementales normales. Cette percée pourrait mener à des applications commerciales dans une variété de domaines, notamment l'informatique optique et les télécommunications par fibre optique. Luc Thevenaz et ses collègues chercheurs du Laboratoire de nanophotonique et de métrologie au EPFL ont affirmé être non seulement capables de ralentir la lumière à un tiers de sa vitesse de 300 millions de mètres à la seconde sous vide mais également d'en accélérer la propagation. Ils ont réussi l'impossible, soit de faire en sorte que la lumière se déplace plus vite que la vitesse de la lumière !

Ces expériences ne sont pas une première, en ce sens que d'autres chercheurs sont déjà parvenus à modifier la vitesse d'un signal lumineux. La nouveauté réside dans le fait qu'auparavant, on n'y était arrivé que sous certaines conditions strictes, en modifiant l'environnement. Non seulement les expériences précédentes se déroulaient-elles dans des milieux spécifiques et contrôlés comme des gaz froids ou des solides cristallins mais elles ne pouvaient en plus se produire qu'à certaines longueurs d'onde bien définies.

L'industrie des télécommunications transmet d'énormes quantités de données par le biais de réseaux de fibres optiques, les signaux y voyageant à des vitesses d'environ 300 000 km/s. Cependant, l'information ne peut être traitée à cette vitesse, puisque la technologie courante ne permet pas de stocker, orienter ou traiter des signaux lumineux tant que ceux-ci n'ont pas été convertis en signaux électriques, qui se déplacent à des vitesses bien plus modestes.

Thevenaz fait remarquer que si un signal lumineux pouvait être contrôlé par de la lumière, il serait possible de traiter et d'orienter des données optiques sur un réseau sans avoir recours à la coûteuse conversion au signal électrique. Le ralentissement de la lumière est considéré comme une étape critique dans notre capacité à traiter l'information de façon optique. L'agence des projets de recherche avancés du département américain de la défense (Defense Advanced Research Projects Agency, ou DARPA), a investi des millions de dollars dans des projets du style «Applications de la lumière lente dans les fibres optiques» et de la recherche sur les routeurs exclusivement optiques, par exemple.

Canoe

Des piles à combustible à louer
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Sandpiper Technologies Inc. a lancé un programme qui permet à ses clients de louer des piles à combustible au méthanol pour juger de leur efficacité. Le programme, appelé Fuel Cell Power Rent-to-Own, permet aux utilisateurs novices d'essayer la pile à combustible pour un minimum de 15 jours, avec une option de crédit à la location de 100 % en vue d'un achat.

Le prix de la location à la semaine varie de 99 à 149 dollars, en plus de la consommation, en fonction du nombre de semaines de location. Sandpiper (Manteca, Californie), qui commercialise des systèmes vidéo personnalisés, des sondes et des accessoires pour personnel de terrain, a commencé à proposer des piles à combustible il y a deux ans. L'entreprise vend un système d'alimentation au méthanol, autonome, portable, d'une puissance de 12 volts et de 50 watts, avec un bidon de 5 litres de combustible.

« La pile à combustible est plus qu'une source d'alimentation », affirme John Christensen, directeur général de Sandpiper. « Il s'agit d'un outil qui permet d'économiser de la main-d'oeuvre et qui est plus facile à déplacer que des batteries au plomb ou des générateurs de puissance. La pile à combustible remplace généralement une batterie d'environ 34 kg et permet d'alimenter des téléphones et ordinateurs portables ou des systèmes de surveillance vidéo et GPS par exemple. »

EET

Bientôt des circuits imprimés intégrant des bus optiques
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

L'université de Heriot Watt en Angleterre vient de lancer des développements sur des interconnexions optiques qui pourraient aboutir d'ici deux ans à la commercialisation de circuits imprimés à bus optique. Un projet, baptisé HOLMS, vise à développer l'ensemble des technologies d'encapsulation et de connectivité pour remplacer les bus électroniques de données entre les mémoires et les processeurs par des conducteurs optiques. Ce projet développé en partenariat avec des universités européennes et des industriels tels que Siemens et Thales a abouti pour l'instant à une interface optomécanique entre des guides d'ondes optiques intégrés dans le circuit imprimé et des modules multipuces. Les tests ont montré que la réalisation de telles interfaces, l'encapsulation et leur montage sur le circuit imprimé à côté de composants classiques fonctionnaient correctement. Le docteur John Snowdown, chef de file de HOLMS, révèle que, selon des rapports sur le financement des recherches européennes, Siemens aurait lancé le développement de circuits imprimés intégrant directement des fibres optiques bas coût. M. Snowdown estime que ces technologies pourraient être prêtes pour une commercialisation d'ici 2 ans.

De leur côté, des scientifiques coréens de l'université de Daejeon et de l'université de Gwangju ont mis au point un circuit imprimé contenant des fibres optiques. Ce circuit imprimé permettrait de réduire les goulets d'étranglement dans les échanges de données sur les cartes informatiques. Cependant, contrairement à un universitaire anglais qui travaille sur le même sujet, les Coréens ne tablent pas sur une véritable disponibilité avant 2010, le temps que les coûts de production deviennent abordables.

EI

Les isolateurs Mott vont-ils détrôner les puces au silicium ?
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Des scientifiques sud-coréens ont annoncé la découverte d'une nouvelle technologie appelée à devenir, selon eux, le remplaçant des puces électroniques au silicium. Une équipe emmenée par Kim Hyun-Tak, de l'Institut de recherche en électronique et télécommunications (ETRI) a précisé avoir mis au point un "isolateur Mott" conducteur d'électricité. Les isolateurs Mott, du nom du Britannique Nevill Mott, ne sont normalement pas conducteurs, bien qu'ils soient basés sur du métal. L'équipe sud-coréenne a trouvé un moyen de les soumettre à un voltage élevé qui les rend conducteurs tout en élevant la température à seulement 67 degrés, un niveau relativement faible par rapport aux puces de silicium.

"Le silicium produit de la chaleur, ce qui empêche de placer des circuits extrêmement fins sur des puces mais le métal Mott ne génère pas de chaleur tout en effectuant le même travail que les semi-conducteurs", a expliqué le président de l'Institut, Lim Joo-Hwan. "Les semi-conducteurs du XXe siècle vont en fin de compte céder la place aux isolateurs Mott", a assuré à la presse Kim Hyun-Tak, promettant un nouveau marché de 100 milliards de dollars par an dans le monde. Les isolateurs Mott permettent l'installation de circuits de cinq nanomètres tandis que les semi-conducteurs ne descendent pas en dessous des quarante, en théorie, et en deçà des 90 dans la pratique actuelle.

Wanadoo

Les nanotubes de carbone, la clé des prochains téléviseurs à écran plat
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Les nanotubes de carbone devraient être la solution technologique pour les prochains téléviseurs à grand écran plat. M. Yaniv, directeur général d'Applied Nanotech Inc, a assuré que les nanotubes de carbone pourraient trouver leur place dans le rétroéclairage de téléviseurs LCD dès 2007 puisqu'une nouvelle génération de lampes plates sans mercure est présentée en remplacement des lampes fluorescentes à cathode froide. Cela permettrait de fabriquer un système de rétroéclairage à petit prix et donc de réduire le coût de fabrication des écrans plats de téléviseurs entre 40 et 60 pouces.

Applied Nanotech (Austin, Texas), une filiale de Nano-Proprietary Inc., a développé une lampe à base de nanotubes de carbone grâce aux techniques brevetées d'impression et d'encres. Selon l'entreprise texane, les procédés ne font appel qu'à l'impression et permettent de produire des lampes à faible coût qui pourraient répondre aux besoins du marché des grands écrans de télévision LCD. Applied Nanotech espère que sa technologie pourra ensuite servir de base au développement de rétroéclairage de 32 pouces à très faible consommation (50 à 60 watts).

L'entreprise devrait présenter le rétroéclairage utilisant la technologie des nanotubes de carbone au NanoEurope 2005, un congrès de nanotechnologie qui aura lieu du 13 au 15 septembre à St Gallen, en Suisse. M. Yaniv affirme que le fait de pouvoir imprimer plutôt que de multiplier les nanotubes de carbone sera la solution pour réduire le coût de production des écrans puisque le procédé d'impression améliore l'uniformité et le rendement.

EET

Des gouttes qui "marchent sur l'eau"
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Dans certaines conditions, les gouttes d'un liquide se mettent à "marcher" à la surface : cette découverte, annoncée par des chercheurs français dans la revue Nature, pourrait avoir des applications industrielles intéressantes, par exemple dans les imprimantes à jet d'encre. En observant des gouttes qui rebondissent sur une surface, les scientifiques dirigés par Yves Couder, du laboratoire de physique statistique (CNRS/ENS/universités Paris XI et VII) ont remarqué que lorsque deux gouttes se rencontrent, elles peuvent former un système binaire, l'une tournant autour de l'autre.

Ceci, expliquent-ils, se produit à certaines fréquences d'agitation car la couche d'air présente entre la goutte et la surface juste avant le contact n'a pas le temps de s'évacuer. La goutte rebondit dessus, sans toucher la surface. Mais ce n'est pas tout : la goutte rebondissante se met parfois à "marcher" sur la surface. A chaque fois qu'elle s'approche du liquide, la goutte crée une onde qui se manifeste par des vaguelettes concentriques à la surface.

Dans certaines conditions, notamment de fréquence et d'amplitude du mouvement de la surface liquide, la goutte retombe sur le côté d'une vaguelette, puis sur celui d'une autre vaguelette, etc. De rebondissements en rebondissements, la goutte se met en "marche". Quand deux "marcheurs" se rencontrent, leur trajectoire est soit déviée, comme celle de deux boules de billard, les gouttes repartant alors chacune dans une nouvelle direction, soit elles se "capturent" et se mettent en rotation : la grosse tourne autour d'une plus petite. Cela constitue un nouvel exemple d'"état localisé", phénomène qui se produit en un seul endroit du système, tel que les vortex (tourbillons creux) au sein des fluides. Dans le cas des gouttes rebondissantes, les chercheurs ont pu étudier pour la première fois dans un seul système tous les modes d'interaction entre états localisés. Ils ont observé aussi bien plusieurs gouttes qui forment un réseau, deux gouttes en orbite l'une autour de l'autre ou encore des gouttes au comportement erratique.

BBC

L'Atlantique entre dans sa phase cyclonique la plus intense
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Dans le sillage de Katrina, une des pires catastrophes naturelles à frapper les Etats-Unis, la saison cyclonique entre dans sa phase la plus intense et les spécialistes prédisent d'autres ouragans tout aussi dangereux. Si la saison des cyclones a été particulièrement agitée en 2004 avec quatre ouragans frappant la Floride en six semaines entre août et septembre, la possibilité existe que des Etats comme le Mississippi ou la Louisiane, dévastés par Katrina, soient à nouveau frappés par un ouragan à court ou moyen terme. Selon les derniers pronostics de William Gray, un expert de l'université du Colorado, il y a 75 % de probabilités qu'un autre cyclone frappe les Etats-Unis ce mois-ci. "Les mauvaises nouvelles continuent" a indiqué le météorologiste dans son dernier rapport.

La saison 2005 a été particulièrement atypique et jamais auparavant autant de cyclones ne s'étaient formés aussi tôt dans la saison, dont deux en juin, le premier mois de la saison cyclonique- qui va jusqu'en novembre - ni avec autant d'intensité. Deux cyclones Dennis et Emily en juillet ont atteint la catégorie 4 sur l'échelle Saffir-Simpson, qui en compte 5. Fin août, la moyenne habituelle est généralement de quatre tempêtes tropicales et deux ouragans, mais dès la première semaine de septembre, 15 tempêtes et une demi-douzaine d'ouragans, soit trois fois plus que la moyenne, se sont déjà formés dans la région Atlantique. Selon Gray, 90 % de l'activité cyclonique se déroule entre août et octobre et particulièrement en octobre.

Pour sa part Kerry Emanuel, un expert de l'Institut Technologique du Massachusetts (MIT) estime que les effets du réchauffement, naturel ou artificiel, de la planète, qui forme le combustible des ouragans, se font particulièrement sentir dans l'intensité des cyclones et peut-être aussi dans leur fréquence. Selon une étude qu'il a publiée récemment, portant sur quelque 500 tempêtes dans l'Atlantique et quelque 800 autres dans le Pacifique entre 1950 et 2004, les ouragans sont de plus en plus violents et durent plus longtemps. "On relève une tendance générale à la hausse, particulièrement dans les dernières 30 ou 40 années" relève-t-il. Il note également qu'il existe une corrélation entre cette intensification et les températures de plus en plus élevées des océans et prédit qu'à l'avenir ce réchauffement pourrait augmenter le "potentiel destructeur des cyclones tropicaux".

Wanadoo

Des chercheurs toulousains mettent au point des biocarburants bon marché
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Une équipe de l'Institut national des sciences appliquées (Insa) de Toulouse travaille à l'obtention de biocarburants économiques, face au prix élevé du baril de pétrole et au niveau inquiétant des émissions de gaz à effet de serre. Ces scientifiques sont parvenus à obtenir une productivité en continu de bioéthanol 20 à 30 fois supérieure à celle des usines actuellement en activité, un résultat prometteur alors que le coût de production des biocarburants reste encore supérieur en France à celui de l'essence ou du gazole. Pour cela, le laboratoire de biotechnologie-bioprocédés de l'Insa a mis au point un bioréacteur à deux étages, dont le second permet l'obtention d'une très grande quantité de micro-organismes grâce à une membrane. Par mètre cube de moût de fermentation, le procédé mis au point permet d'obtenir 40 kg de bioéthanol à 8 degrés d'alcool par heure.

A partir de glucose, l'équipe produit également du bioéthanol à 19 degrés en deux jours, un résultat jugé lui aussi très performant. "Et nous n'avons pas encore atteint les performances limites", rappelle Xavier Cameleyre, ingénieur de recherche à l'Insa. Le bioéthanol français, issu principalement de la betterave et du blé, ainsi que le biodiesel, extrait des oléagineux et commercialisé sous l'appellation de diester, sont utilisés respectivement comme additifs au carburant pour les moteurs à essence et diesel.

Le bioéthanol peut être incorporé directement à l'essence jusqu'à hauteur de 10 % sans modification du moteur. Les Brésiliens, premiers producteurs à partir de la canne à sucre, au prix actuel de 0,13 dollar le litre, l'utilisent pur pour un parc automobile adapté de 3 millions de véhicules et rêvent d'inonder un marché européen encore verrouillé.

En 2004, 430.000 tonnes de biocarburant ont été produites en France, où il bénéficie d'exonérations partielles de TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers). En 2003, une directive de l'Union européenne avait fixé comme objectif l'incorporation de 2 % de biocarburant aux carburants en 2005, une proportion qui devra passer à 5,75 % en 2010. Ceci ferait alors bondir à 371.000 hectares (contre 125.000 en 2005) en France la superficie en "blé et betteraves éthanol" nécessaire.

Et l'enjeu n'est pas qu'économique : chaque tonne de bioéthanol utilisée fait diminuer la quantité de CO2 émis de 2,5 tonnes. En mai dernier, en effet, le gouvernement a lancé une nouvelle phase du plan biocarburants pour cette période avec des agréments fiscaux supplémentaires, portant sur 700.000 tonnes dans la filière biodiesel et 250.000 tonnes dans la filière éthanol en 2008, soit trois nouvelles usines par filière.

AFP

Premier parc éolien de la région PACA
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Le premier parc d'éoliennes de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, d'une puissance de 21,25 mégawatts, a été présenté à la presse à Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône), par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Situé sur un terrain appartenant au Port autonome de Marseille (PAM), le long de la berge du canal de navigation du Rhône, ce parc est composé d'un alignement de 25 éoliennes de 75 mètres de hauteur, dont 21 sont entrées en service progressivement en 2005. Trois autres sont en cours de lancement et une en réparation, a précisé Grégoire Calleja, délégué régional de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).

Le parc éolien permet actuellement d'alimenter les villes de Port-Saint-Louis-du-Rhône (8.300 habitants), de Fos-sur-mer (15.000 habitants) et les entreprises de la zone industrielle. "A terme, c'est-à-dire en 2006, le projet complet en prévoit 12 de plus, disposées à la suite des existantes sur une longueur totale de 5,5 km", a précisé Dominique Schmerber, de Mistral Energie, le groupement d'intérêt économique maître d'ouvrage et gestionnaire du site. De 21,25 mégawatts (MW) actuellement, la puissance installée (disponible en tournant à plein régime, ndlr) atteindra 30 MW en 2006, soit une capacité de production équivalente à la consommation électrique de 21.000 foyers soit 63.000 personnes", a fait valoir M. Schmerber.

Cette première "ferme" en région PACA représente un investissement de 22 millions d'euros (pour 25 éoliennes), et "il faudra 12 ans pour amortir de manière confortable cet investissement" financé par les cinq entrepreneurs de Mistral Energie, un fonds d'investissement danois (Difko Wind) et des prêts bancaires contractés auprès de Natexis/Oseo, a précisé M. Schmerber. Le parc actuel représente la première pierre du projet "Opale" du PAM "qui vise 100 MW éoliens sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-mer" d'ici 2007-2008, a affirmé Michel Peronnet, directeur des projets industriels et énergies du PAM.

AFP

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
La Grande Bretagne autorise la production d'un embryon humain avec l'ADN de deux mères
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Les chercheurs de l'université britannique de Newcastle ont reçu le feu vert de l'Autorité britannique sur la fertilisation humaine (HFEA) pour la production d'un embryon humain portant l'ADN de deux mères, a-t-on appris auprès de cet organisme. Les chercheurs de l'université du nord de l'Angleterre ont obtenu le droit de transférer le noyau d'un embryon produit par un homme et une femme dans l'ovule non fertilisé d'une autre femme. Ces travaux ont pour but de trouver une solution aux maladies mitochondriales, ces maladies dues à la présence d'un ADN défectueux dans les mitochondries, le moteur des cellules du corps humain, à qui elles fournissent l'énergie nécessaire à leur développement. La caractéristique des mitochondries est qu'elles ont leur propre ADN, appelé ADN mitochondrial, hérité uniquement de la mère.

Des études menées sur des souris ont démontré qu'il était apparemment possible d'éviter la transmission des maladies mitochondriales en déplaçant le noyau d'un embryon contenant des mitochondries défectueuses dans un ovule ne contenant que des mitochondries saines. Les travaux des professeurs Doug Turnbull, professeur de neurologie à l'université de Newcastle, et Mary Herbert, directrice scientifique du centre de fertilisation de Newcastle, ont pour but de vérifier si l'effet d'un tel transfert est le même chez les humains.

Aucun traitement n'existe actuellement contre les maladies mitochondriales, dont une personne sur 5.000 pourrait être potentiellement victime. Le feu vert donné aux chercheurs de Newcastle, qui permettra donc la production d'un embryon humain ayant trois signatures ADN, une signature ADN paternelle et deux signatures ADN maternelles, a provoqué la colère des opposants à la recherche embryonnaire. "Cela démontre une fois de plus que la HFEA n'a aucun respect pour le public et son opinion", a accusé Josephine Quintavalle, représentante de l'association "Comment on Reproductive Ethics", une organisation qui appelle à un respect de l'éthique en matière de recherche génétique. Les chercheurs de Newcastle ont précisé que jamais l'embryon ainsi produit ne sera développé jusqu'au stade de la naissance.

BBC

Des chercheurs parviennent à régénérer les muscles de souris myopathes à l'aide de cellules-souches
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Une équipe de l'Institut Pasteur de Paris est parvenue à isoler chez la souris des cellules souches musculaires adultes ayant la capacité de réparation des tissus. Vingt mille de ces cellules greffées sur des souris atteintes d'une forme de myopathie ont permis d'obtenir chez cet animal une régénération des fibres musculaires. Ce résultat a été publié sur le site de la revue américaine Science par un groupe de biologistes dirigés par Didier Montarras (Unité de génétique moléculaire du développement, Institut Pasteur-CNRS). Outre qu'il témoigne du développement considérable des travaux expérimentaux dans le domaine de la myologie, ce travail est une nouvelle étape dans l'identification, l'isolement et l'usage des cellules souches adultes, mais aussi dans leur utilisation pour la thérapie cellulaire des maladies musculaires.

A la différence de nombre de leurs confrères étrangers, qui, quand la législation le leur permet, travaillent sur des cellules souches embryonnaires, les biologistes de l'Institut Pasteur ont choisi de mener leurs travaux sur les cellules souches. Ces dernières sont en effet au centre d'une vive controverse depuis leur découverte par un groupe de chercheurs américains de l'Institut de cellules souches de l'université du Minnesota, dirigé par le docteur Catherine Verfaillie.

En effet, les résultats de ces chercheurs, établissant que ces cellules avaient des propriétés équivalentes aux cellules d'origine embryonnaires, n'avaient jamais pu être véritablement reproduits. En raison notamment du très petit nombre de ces cellules dans les organismes adultes et du manque de marqueurs spécifiques, deux éléments qui, jusqu'à présent, ont considérablement limité l'efficacité des tentatives.

L'analyse a montré que la greffe de vingt mille cellules ainsi purifiées entraînait une régénération musculaire équivalente ou supérieure à celle obtenue précédemment avec un million de cellules musculaires précurseurs provenant de cultures cellulaires, précisent les chercheurs. Ces cellules étant encore proches de leur état natif au moment de la greffe, cela leur confère une capacité supérieure de colonisation du muscle greffé.

Cette approche va être étendue à d'autres modèles expérimentaux : animaux, porcs, brebis et chiens. Les chercheurs vont aussi tenter d'isoler à partir d'une simple biopsie des cellules souches musculaires adultes chez l'homme pour, le cas échéant, les utiliser dans le cadre d'essais cliniques. Une approche parallèle pourrait également être envisagée pour prospecter et développer de nouvelles voies thérapeutiques contre les séquelles de l'infarctus du myocarde. Cette nouvelle avancée remarquable de la recherche confirme l'avènement de la révolution de la médecine régénératrice que nous vous annoncions dans notre éditorial du 02-09-2005.

IP

Des chercheurs entreprennent un "Voyage Fantastique" dans le corps humain
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

A l'aide d'une technologie révolutionnaire d'imagerie médicale, les chercheurs de l'Institut de Technologie de Rochester (RIT) espèrent apporter une meilleure compréhension du corps humain et de ses secrets. Menée par Richard Doolittle, Directeur du service des sciences médicales du RIT, et de Paul Craig, professeur de chimie, l'équipe a obtenu des images virtuelles inédites du pancréas, des images détaillées du crâne humain et des images de molécules de protéine à l'échelle de l'ADN. Leurs résultats ont été présentés le 13 août 2005 lors d'une excursion virtuelle intitulée "Visualisation 3D en Sciences, des molécules aux cellules, des cellules aux organes". "Nous pouvons désormais créer des images virtuelles du corps humain à un niveau microscopique" annonce Doolittle. "Ces images sans précédent, qui vont nous aider à mieux comprendre le développement humain, ont également des implications énormes dans le diagnostic et le traitement de nombreuses maladies". Le processus d'imagerie créé par l'équipe sera par la suite employé par les chercheurs et les professeurs du RIT pour mieux comprendre le développement des maladies à un niveau microscopique, poser un regard nouveau sur le développement des os et aider à mieux appréhender les liens existant entre les protéines et les autres molécules. L'équipe espère développer ses recherches dans le futur pour y inclure l'imagerie virtuelle d'autres organes comme le foie et le cerveau.

Rochester Institute of Technology

Une dose hebdomadaire de zinc réduirait la mortalité infantile
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Une dose hebdomadaire de zinc, administrée sous forme de sirop, peut réduire fortement la mortalité, notamment due aux pneumonies, parmi les enfants de moins de deux ans dans les pays en développement, selon une étude publiée dans la version électronique de la revue médicale britannique The Lancet. La pneumonie est responsable à elle seule de 19 % des 10,6 millions de décès d'enfants de moins de cinq ans chaque année dans le monde (soit près de deux millions de décès), contre 18 % (soit 1,9 million de décès) pour la diarrhée. L'équipe du Dr Abdullah Brooks du Centre international de recherche sur la maladie diarrhéique à Dacca (Bangladesh), a voulu vérifier si un apport complémentaire en zinc, peu coûteux, pouvait réduire cette mortalité chez des enfants de moins de deux ans. Ainsi, 1.621 enfants, âgés de deux mois à un an entre avril 1999 et août 2000, ont reçu par tirage au sort une dose de zinc (70 mg) ou un placebo pendant douze semaines. Une réduction de 85 % de la mortalité dans le groupe d'enfants ayant reçu du zinc a été observée, selon les auteurs. "Le zinc a considérablement réduit l'incidence de la pneumonie et d'autres infections respiratoires (bronchiolites...), et plus modestement les diarrhées", selon le Dr Brooks.

Lancet

L'huile d'olive aurait potentiellement des propriétés anti-douleur
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

L'huile d'olive extra-vierge, en dehors des vertus nutritives qu'on lui reconnaît déjà, contiendrait de surcroît un élément que l'on retrouve dans l'ibuprofène, un anti-inflammatoire, selon une recherche publiée dans la revue Nature. Cet élément est désigné sous le vocable d'oleocanthal. A une certaine concentration, c'est une substance dont l'âcreté est irritante pour la gorge. Elle inhiberait la manifestation de la douleur selon le même processus que l'ibuprofène, en dépit d'une composition chimique différente, selon Paul Bresling et son équipe du Monell Chemical Senses Center, de Philadelphie (USA). Les chercheurs ont établi qu'une dose quotidienne de 50 grammes d'huile d'olive vierge fraîchement pressée équivaut à environ 10 % de la dose d'ibuprofène recommandée pour calmer la douleur chez l'adulte. Même si elle ne soigne pas une migraine, une consommation régulière d'huile d'olive peut conférer les avantages à long terme du recours à l'ibuprofène, comme la réduction du risque de certains cancers. Ceci pourrait contribuer à expliquer les mérites généralement attribués au régime méditerranéen, riche en huile d'olive.

Nature

La douleur chronique aurait une base génétique
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

La douleur chronique aurait une base génétique, selon les travaux du chercheur danois Troels Jensen, président-élu de l'Association internationale pour l'étude de la douleur (IASP), présentés à Sydney, en Australie, à l'occasion d'une conférence sur cette question. Environ 18 % de la population adulte mondiale souffre de douleur chronique, a précisé Troels Jensen. Or les scientifiques peinent toujours à en identifier les bases physiologiques. "Quand vous vous blessez, par exemple, certaines personnes guérissent très facilement, alors que d'autres s'enfoncent dans une douleur chronique", a ajouté M. Jensen, par ailleurs professeur de recherche expérimentale et clinique à l'Université d'Arhus, au Danemark. "Existe-t-il un gène de la douleur ? Certaines personnes sont-elles plus prédisposées à souffrir de douleur chronique que d'autres ? Il semblerait que oui", a-t-il argumenté. La douleur chronique survient après une blessure dans 5 à 10 % des cas et, selon les premières hypothèses, plusieurs gènes en seraient à l'origine, a poursuivi le Pr Jensen. Il y a deux ans environ, des spécialistes en neurologie de l'Université du Michigan avaient pu mettre en évidence que porter le "gène du courage" permettait d'être plus résistant à la douleur.

AP

De la "Super-aspirine" avant une angioplastie : des milliers de morts évitées
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Donner aux patients victimes d'un infarctus une dose de "superaspirine" avant de procéder à une angioplastie, cette intervention qui consiste à dilater une artère bouchée, plutôt que pendant, pourrait sauver chaque année des milliers de vies, selon les résultats d'une vaste étude internationale. Selon ces résultats présentés lors d'un congrès de la Société européenne de cardiologie, donner du Plavix à ces cardiaques dès leur arrivée aux urgences réduirait de moitié au moins le risque d'accident vasculaire cérébral, de récidive d'infarctus ou encore de décès dans le premier mois suivant l'angioplastie.

L'angioplastie, une technique qui consiste à introduire un cathéter muni d'un ballonnet dans une artère bouchée de manière à la dilater, concerne deux millions de personnes chaque année dans le monde. Les malades reçoivent couramment du Plavix, baptisé "superaspirine", molécule qui prévient la survenue de caillots sanguins de la même manière que l'aspirine, tout en étant plus efficace. Ce traitement est habituellement délivré durant l'intervention du fait du danger que représente l'introduction du tube pour la paroi de l'artère.

L'étude qui concerne 1.863 personnes ayant été victimes d'un infarctus a été conduite par le Dr Marc Sabatine de l'Université de Harvard affiliée à hôpital Brigham et des femmes de Boston. Selon les résultats, 6,3 % des personnes qui prennent 300 mg de Plavix au moment de l'angioplastie ont fait un infarctus, un accident vasculaire cérébral (AVC) ou sont morts d'une complication pendant le mois qui a suivi. Alors qu'ils n'étaient que 3,6 % quand le médicament était délivré avant l'intervention. "Rien que pour les morts et les infarctus, la diminution est de 30 %. Pour les patients, il est donc important de recevoir du Plavix le plus tôt possible pour optimiser le bénéfice du traitement avant l'intervention et après", a déclaré Marc Sabatine, qui présentait les travaux lors du Congrès. Selon les résultats, cette stratégie pourrait sauver un patient sur 23 atteint d'un infarctus, d'un AVC ou d'un problème cardiaque en général.

Le Dr Sydney Smith, chef du service de cardiologie de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, extérieur à la recherche, a jugé ces résultats très importants. "On sait maintenant qui si on pré-traite un patient, on obtiendra de meilleurs résultats", a déclaré Sydney Smith, par ailleurs porte-parole de l'association américaine du coeur. Toutefois, pour une petite minorité de malades, ce traitement présente des inconvénients. Il s'agit de patients auxquels les médecins avaient prescrit une angioplastie et qui ont finalement subi un pontage coronarien. Le cas est rare, mais si les patients ont reçu du Plavix avant que les médecins ne prescrivent une intervention de chirurgie, il faudrait alors que le patient attende cinq à sept jours avant d'être opéré, le temps que le médicament soit métabolisé par l'organisme, car le risque d'hémorragie est alors important.

AP

Abaisser la pression artérielle réduit le risque de lésions cérébrales
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Abaisser la pression artérielle réduit le risque de lésions cérébrales dont l'accumulation peut altérer les fonctions intellectuelles et, à la longue, favoriser la survenue d'une démence ou des troubles moteurs, selon une étude franco-australienne. Les chercheurs ont mené leur essai dans le cadre de la grande étude internationale Progress, portant sur plus de 6 000 patients et démontrant l'intérêt d'un traitement abaissant la tension artérielle après un premier accident vasculaire cérébral. Baptisé «IRM-Progress», cet essai franco-australien passait par l'analyse des hypersignaux à trois ans d'intervalle sur un même individu. 192 patients français participant à Progress ont été recrutés afin d'examiner l'évolution de ces hypersignaux, avec ou sans traitement antihypertenseur spécifique (à base de perindopril, seul ou associé à un diurétique).

Grâce à des techniques très complexes d'analyse d'image, il a été possible de superposer exactement les deux IRM pratiquées sur un même patient au début et à la fin de l'étude, afin de mesurer avec le plus de précision possible les nouvelles lésions apparues ou non lors du suivi. Les résultats sont convaincants, ils montrent pour la première fois que l'abaissement de la pression artérielle permet d'arrêter ou de ralentir l'atteinte des petits vaisseaux cérébraux. A l'IRM, les hypersignaux étaient deux fois moins fréquents chez les patients sous traitement que chez ceux sous placebo. Et leur volume était cinq fois moins important chez les personnes traitées. «L'effet du traitement a été spectaculaire chez ceux qui avaient, dès l'entrée dans l'étude, un très grand nombre d'hypersignaux», note Christophe Tzourio. Des personnes probablement plus exposées au risque de déclin cognitif, voire de démence ultérieure.

Les résultats de l'étude pourraient avoir des conséquences importantes dans la prévention des troubles neurologiques, intellectuels et moteurs liés à l'âge. Les chercheurs espèrent pouvoir ainsi "lutter contre le vieillissement accéléré du cerveau observé chez certains hypertendus".

L'hypertension artérielle (HTA) touche près de 80 % des plus de 65 ans. Elle favorise l'apparition de lésions cérébrales, en l'occurrence des infarctus au niveau du cerveau passés inaperçus. Ces lésions cérébrales n'ont pas de conséquences cliniques immédiates, contrairement à celles observées par exemple après un accident vasculaire cérébral pouvant mener à des paralysies partielles ou des troubles de la parole.

Mais l'atteinte progressive des petits vaisseaux cérébraux augmente de manière certaine le risque d'altération des fonctions cognitives, voire le risque de démence et de troubles moteurs (troubles de la marche, risque de chutes, et parfois apparition de symptômes évoquant une maladie de Parkinson), ainsi qu'à une augmentation du risque de dépression, selon les spécialistes. On trouve ces lésions chez pratiquement toutes les personnes hypertendues âgées. L'étude baptisée "IRM-Progress" montre pour la première fois qu'abaisser la pression artérielle permet de ralentir ou de stopper la progression de ces atteintes cérébrales, selon Christophe Tzourio, directeur de l'unité Inserm de "Neuroépidémiologie" qui l'a dirigée.

AFP

Coeur : la prévention 4 fois plus efficace !
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

En cas d'excès de cholestérol, il vaut mieux mettre en oeuvre un traitement et des mesures d'hygiène de vie avant que ne survienne un accident cardiaque. Cette prévention "primaire" protège bien mieux qu'une approche après l'accident. Ce que les spécialistes appellent la prévention "secondaire". Le traitement contre le cholestérol, l'abandon du tabac, le contrôle de la tension artérielle et la mise en place d'un régime alimentaire approprié protègeraient en effet quatre fois mieux de la mortalité cardio-vasculaire, lorsqu'ils devancent les premiers signes de la maladie.

Les auteurs d'un travail publié dans le British Medical Journal ont utilisé un modèle mathématique pour évaluer le nombre de vies sauvées en Angleterre et au Pays de Galles entre 1981 et 2000, grâce aux actions de prévention primaire et secondaire. Il en ressort que ces efforts réunis, ont permis de réduire la mortalité coronarienne de... 54 % en 20 ans. Soit à peu près 70.000 vies sauvées à l'an 2000. Le plus intéressant, c'est que dans chaque catégorie de risque -excès de cholestérol, tabagisme, HTA- la prévention primaire a permis d'économiser 4 fois plus de vies que la prévention secondaire. Un résultat qui démontre clairement "l'impact que peut avoir une politique de santé publique active en faveur de la prévention primaire."

BMJ

Un super contrôleur de la division cellulaire découvert
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

A l'Institut Curie, des chercheurs CNRS viennent de découvrir la double mission de contrôle de la protéine Chk1 lors de la division cellulaire. Au cours de cette étape essentielle de sa vie, la cellule copie l'ensemble de ses composants, puis se sépare en deux cellules filles. La moindre anomalie peut conduire à l'apparition d'une cellule défaillante pouvant entraîner un cancer. Des systèmes de surveillance sont chargés d'empêcher l'apparition d'erreurs. Ils détectent les anomalies et bloquent la division de la cellule pour lui laisser le temps de faire face. Lorsque le problème est résolu, ces "verrous de sécurité" autorisent la cellule à reprendre le processus de division. La protéine Chk1 est une protéine clé du système veillant à l'intégrité de l'information génétique. En réponse à l'apparition des lésions dans le génome, elle agit comme un double verrou du contrôle de la division cellulaire.

Les chercheurs CNRS de l'Institut Curie viennent de montrer que la protéine Chk1, qui classiquement empêche l'entrée en mitose des cellules avec un génome endommagé, intervient aussi en fin de division. Elle retarde la séparation des deux jeux de chromosomes dupliqués si des lésions sont encore présentes lors de la sortie de la mitose (passage de la métaphase à l'anaphase, voir "pour en savoir plus"). Cette deuxième fonction est essentielle pour maintenir la stabilité génétique. Chk1 est donc un super contrôleur cellulaire qui permet de garder la qualité de l'information génétique à deux étapes différentes de la division cellulaire. Cette étude apporte de nouvelles connaissances sur le cycle cellulaire et les verrous de sécurité impliqués dans la réponse aux lésions de l'ADN. Le maintien de l'intégrité du patrimoine génétique et des autres constituants cellulaires lors de la division cellulaire est essentiel au bon fonctionnement de l'organisme. L'apparition d'une cellule défectueuse peut en effet être le point de départ du développement d'un cancer. A terme, lez chercheurs pensent que l'élucidation de ces mécanismes moléculaires fondamentaux de contrôle de la division cellulaire aura des retombées thérapeutiques considérables, notamment dans le traitement du cancer.

CNRS

Plantation des premières vignes génétiquement modifiées
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Les scientifiques de l'INRA de Colmar, qui mènent des recherches sur un virus destructeur pour la vigne, ont planté cette semaine à quelques kilomètres des vignobles alsaciens 70 pieds de vigne génétiquement modifiés. Les 70 plants, que rien, visuellement, ne distingue des quelque 1.500 pieds de vigne "normaux" qui les entourent, ont été plantés en plein air, sur un terrain appartenant à l'INRA en périphérie de Colmar, au bord d'un champ de maïs et de jardins ouvriers. "Il s'agit d'une expérience scientifique, et de rien d'autre : nous voulons vérifier, en conditions réelles, la résistance de ces pieds au virus du court-noué", explique Olivier Lemaire, le responsable du projet.

Ce virus, qui toucherait 30 % du vignoble français et peut largement affecter les récoltes, est propagé par des vers qui prospèrent sur la racine des ceps. Actuellement, faute de traitement antiviral, les viticulteurs combattent ces vers par un insecticide particulièrement toxique. Les recherches menées à Colmar visent à mettre au point une plante directement résistante au virus. "Cinquante pieds pousseront dans une terre contaminée par le virus, les 20 autres dans une terre saine. Au bout de quatre ans, nous pourrons comparer la différence. Puis nous détruirons la parcelle", détaille M. Lemaire. "Nous détruirons également les fleurs dès leur apparition, de manière à ce qu'il n'y ait jamais de grappe. Il n'y aura donc ni raisin, ni vin OGM", martèle-t-il.

Depuis le début du projet, les chercheurs de l'INRA ont multiplié les messages rassurants à l'attention des sceptiques, qu'ils soient écologistes ou vignerons. Ils ont notamment expliqué que seule la partie inférieure d'un pied de vigne, ou porte-greffe, est concernée par la modification génétique, et que le cep, ou greffon, restera lui rigoureusement normal. Ils ont également constitué un comité de suivi de leur démarche, à laquelle ils ont régulièrement convié représentants du monde politique, des viticulteurs, des consommateurs et des associations écologistes. "Je dois reconnaître que les gens de l'INRA sont honnêtes, et qu'ils font preuve d'une volonté de transparence peu banale en ce domaine", concède Philippe Lacoumette, de l'association Alsace Nature.

"Mais nous restons sur nos réserves", ajoute le militant écologiste, en précisant que son association, via le collectif France nature environnement (FNE) dont elle est membre, avait déposé fin août devant la justice administrative un recours contre le décret du gouvernement autorisant ces recherches. De leur côté, les vignerons, qui seraient pourtant les principaux bénéficiaires du projet si celui-ci s'avérait concluant, se montrent circonspects. "Nous craignons qu'un amalgame se crée dans l'esprit des consommateurs, qu'ils pensent que les vins d'Alsace sont génétiquement modifiés", résume Jean-Paul Goulby, le directeur de l'Association des viticulteurs d'Alsace. "Mais nous espérons aussi que cette expérience fera progresser la recherche, et qu'à terme cela débouche sur d'autres possibilités de lutte contre le virus, sans OGM", ajoute-t-il.

AFP

Maintenir une activité quotidienne est bénéfique aux cyclothymiques
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Les malades souffrant de troubles bipolaires, une alternance d'épisodes de dépression et d'excitation, qui maintiennent une activité quotidienne régulière tout en faisant face au stress, obtiennent des rémissions longues de plus de deux ans, selon une nouvelle étude. L'étude publiée aux USA dans les Archives de psychiatrie générale (Archives of General Psychiatry) se penche sur une thérapie mise au point par les chercheurs de l'Université de l'école de médecine de Pittsburgh. Baptisée thérapie du rythme interpersonnel et social, elle permet au patient d'apprendre à garder un sommeil normal, à continuer à manger et à maintenir d'autres activités quotidiennes. Elle enseigne aussi comment anticiper le stress et réussir à le gérer. "C'est vraiment une pathologie caractérisée par un trouble de l'horloge biologique et de toutes les fonctions que contrôle cette horloge", explique le Dr Ellen Frank, premier auteur de l'étude. "Leur horloge doit être bien protégée et nous devons tout mettre en oeuvre pour protéger cette fragile horloge".

Le trouble bipolaire, dénommé aussi maniaco-dépression, est un trouble cérébral caractérisé par des troubles dépressifs ou maniaques ou par une alternance des deux. Le traitement est variable d'un individu à l'autre mais associe souvent des médicaments à une thérapie. Ellen Frank qui est professeur de psychiatrie et de psychologie à l'Université de l'école de médecine de Pittsburgh explique que les médecins ont toujours conseillé à ces patients de maintenir une activité quotidienne mais que personne n'avait encore lié le tout. La thérapie par le rythme social le fait. Elle apprend aussi aux patients à identifier le déclencheur qui, dans les relations humaines avec autrui, peut favoriser les rémissions.

L'étude concernait 175 personnes souffrant d'une forme sévère de cyclothymie et répartis en plusieurs groupes. Tous recevaient des médicaments mais quelques-uns seulement avaient droit à la thérapie par le rythme. Selon les résultats, ces derniers présentaient plus de rémissions pendant une période de deux ans. Le Dr Gail Edelsohn, professeur associé de psychiatrie à l'hôpital de l'Université Thomas Jefferson à Philadelphie, souligne que le sommeil en particulier, a un effet bénéfique sur les troubles de l'humeur. "C'est une étude très importante, parce que comme nous disposons de médicaments extrêmement utiles, les thérapies psychosociales ont été laissées de côté de manière prématurée".

AP

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Linux serait 40 % moins dispendieux que Windows
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Deux rapports commandés par IBM affirment que Linux est moins dispendieux que Windows ou Unix. Cette stratégie publicitaire du champion de Linux évoque la campagne Get The Facts (voyez les faits) de Microsoft, qui a produit des rapports complètement contradictoires à ce sujet. La recherche du concepteur de Big Blue est l'oeuvre de Robert Frances Group et porte le titre accrocheur (!) TCO (ou Total Cost of Ownership) For Application Servers : Comparing Linux With Windows And Solaris.

Dans le document, on y compare le coût d'acquisition, d'implémentation et de fonctionnement d'un serveur d'applications sur Linux, Windows, et Sun Solaris. On y découvre que Linux représente des économies de 40 % sur un serveur x86 Windows comparable et 54 % sur un serveur Solaris fonctionnant sur Sparc. Le rapport affirme que l'économie la plus importante réalisée avec Linux se situe sur le plan des licences d'utilisation, qui représentent des sommes énormes avec Microsoft et Solaris. Il y a toutefois d'autres économies à faire avec Linux.

L'autre rapport commandité par IBM, produit par la firme de recherche Pund-IT, souligne l'existence de bénéfices économiques secondaires avec l'utilisation de Linux. Ce document, intitulé Beyond TCO - The Unanticipated Second Stage Benefits Of Linux, établit que les équipes techniques préfèrent de loin utiliser Linux, ce qui affecte grandement le recrutement et le taux de rétention d'employés et de gestionnaires du domaine des technologies de l'information.

Canoe

Japon : faire les soldes et régler son taxi avec son mobile !
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Plus de 150 boutiques d'un quartier branché de Tokyo ont lancé un nouveau service qui permet aux clients visitant leurs magasins de recevoir des informations et offres privilégiées sur leurs téléphones portables, grâce à un système de carte à puce sans contact. L'association des commerçants du quartier de Harajuku, Urahara.org, le premier opérateur mobile du pays NTT DoCoMo et la société de services Techfirm ont mis en place un système de bornes à l'entrée des boutiques, qui sont capables d'échanger des informations sans contact, très rapidement, avec un téléphone mobile, ont-ils annoncé. Les enseignes du quartier sont équipées de ces bornes devant lesquelles les clients doivent passer avec un téléphone compatible, pour y enregistrer les coordonnées des boutiques en question et accéder ainsi à des informations spécifiques (nouveaux produits, promotions...). Baptisé Townpocket, ce service s'appuie sur la technologie de puce sans contact Felica, développée par Sony, et dont sont pourvus une partie des téléphones proposés par NTT DoCoMo. Environ 5 millions d'abonnés de NTT DoCoMo (qui en compte 49 millions) sont déjà équipés d'appareils compatibles, lancés à la mi-2004.

De son côté, la société de crédit japonaise JCB a mis en place au Japon avec une société de taxis opérant dans la région de Yokohama (en banlieue de Tokyo) un moyen de paiement qui permet de régler la course en moins de cinq secondes avec un téléphone portable, a annoncé JCB. Le système, baptisé QUICPay repose sur un lecteur de carte à puce sans contact embarqué à bord du véhicule et qui prélève le montant de la course dans la carte de crédit virtuelle contenue dans le téléphone portable du client. La transaction se fait en effleurant le lecteur avec le téléphone.

Il faut, pour payer ainsi, que le client soit muni d'un appareil compatible, ait une fois pour toutes téléchargé l'application de carte de crédit de JCB et ait souscrit au service QUICPay en question. La somme des transactions (non limitées au paiement des taxis) est prélevée en fin de mois, en une ou plusieurs échéances, sur le compte bancaire associé. A ce jour, quelque 5 millions de Japonais sont pourvus d'un téléphone portable qui peut potentiellement être utilisé pour ce type de services.

L'intégration dans les téléphones portables d'applications de porte-monnaie électronique et autres modes de paiement, ainsi que les titres de transports (train, métro, bus, avion) sous forme de carte à puce sans contact est une des tendances fortes de l'évolution des services mobiles au Japon. Ce type de système repose sur la technologie de puce sans contact Felica développée par Sony.

Internaute

La télévision sur mobile se met en ordre de marche
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Les expérimentations de télévision numérique au standard DVB-H sur terminaux mobiles se multiplient, démontrant la viabilité de la technologie. Un projet pilote conduit en Finlande par Nokia et TeliaSonera montre ainsi un service promis au succès, tandis qu'en France, les pouvoirs publics semblent décidés à encourager son avènement. Lors du dernier Intel Developer Forum, qui se déroulait fin août à San Francisco, le français Dibcom a fourni à Intel les tuners nécessaires à la démonstration de services de télévision sur ordinateurs de poche et portables. Déjà en mars dernier, Dibcom faisait la démonstration des performances de son chipset DVB-H dans un téléphone mobile, avec la complicité de Siemens. Il y a quelques jours, le français a procédé à sa quatrième levée de fonds, à hauteur de 24,5 M?, soit 8,3 M? de mieux qu'avec ses trois premiers tours de table.

Si des investisseurs comme Intel Capital, Société Générale ou encore Crédit Agricole s'intéressent à Dibcom, c'est que tous sont convaincus du potentiel de la télévision sur terminaux mobiles. Nokia vient de livrer les résultats d'une expérimentation grandeur nature de ce type de service, en Finlande, avec la collaboration de l'opérateur Telia Sonera et des chaînes de télévision Digita, Elisa, MTV et Channel Four. Les 500 utilisateurs participants à cette expérience, conduite entre mars et juin dernier, ont regardé la télévision sur leur terminal mobile environ 20 minutes par jour, pour l'essentiel, en dehors des heures de forte audience habituelles. 41 % d'entre eux sont prêts à payer pour le service, jusqu'à 10 euros par mois alors qu'ils ne payaient que 4,9 euros par mois pendant l'expérience.

Globalement, les participants préfèrent une tarification fixe mais pourraient accepter l'achat à la séance pour des événements comme les matches de football ou les courses automobiles. Le pilote conduit en Finlande met aussi l'accent sur la question des contenus. Ceux-ci doivent être adaptés à de courts moments de récréation et les programmes ne doivent nécessiter d'être suivis régulièrement. En France, Daniel Boudet de Montplaisir vient de remettre son rapport sur la télévision mobile au Premier Ministre. Dominique de Villepin a profité de l'occasion pour « encourager » les initiatives en faveur du développement de ces services. Le rapport suggère pour sa part un démarrage « progressif » entre 2006 et 2008, dans les grandes agglomérations. Dans l'hexagone, TPS, Orange et Bouygues Telecom, d'un côté, et Canal+, SFR, Nokia et TowerCast, de l'autre, ont annoncé en mars dernier leur intention de lancer des expérimentations. Toutefois, Daniel Boudet de Montplaisir souligne, dans son rapport, les obstacles que la télévision mobile doit encore lever avant de devenir réalité : le choix final d'un standard de diffusion et l'attribution des fréquences nécessaires.

R&T

La télévision sur Internet promise à un développement accéléré
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Après les antennes paraboliques et les réseaux câblés, voilà l'IPTV... L'Internet protocol television (IPTV) désigne les transferts de flux télévisuels à travers un réseau Internet. En d'autres termes, c'est la télévision sur Internet, un service que les fournisseurs d'accès au Web vont proposer de plus en plus. Avec l'augmentation des bandes passantes, la compression visuelle numérique peut en effet être améliorée, augmentant ainsi la qualité. Au final, cette technique devrait donc se généraliser. Une étude publiée par le cabinet Informa Telecoms et Media confirme que la télévision sur Internet va prendre une importance grandissante dans les habitudes des consommateurs. Selon cette étude, qui porte sur 50 pays, le nombre de souscripteurs à l'IPTV dans le monde devrait s'établir à 2,7 millions d'ici la fin de cette année. Mais ce chiffre pourrait être multiplié par dix en cinq ans. En effet, le cabinet prévoit qu'en 2010, le nombre d'abonnés à la télévision par Internet dans les 50 pays étudiés atteindra 25,9 millions de personnes.

La Chine devrait être le premier marché d'ici cinq ans avec 4,9 millions de souscripteurs à ce type de technologie. Les Etats-Unis devraient suivre avec 3,4 millions de souscripteurs, le Japon en comptant 2,5 millions. En revanche, Hong Kong, qui arrivait en tête en 2004, rétrograderait à la huitième place en 2010. En Europe, c'est la France qui devrait dominer le marché. Selon Informa Telecoms et Media, l'Hexagone pourrait compter quelque 2,2 millions de souscripteurs en 2010. L'Allemagne viendrait ensuite avec 2 millions d'utilisateurs de la télévision sur le Web, suivie par l'Italie avec 1,6 million de personnes et la Grande-Bretagne avec 1,4 million.

Par ailleurs, l'étude précise que l'industrie de l'IPTV devrait générer en 2010 des revenus qui pourraient dépasser 10,4 milliards de dollars dans le monde. La France pourrait engranger 1,1 milliard de dollars en 2010 grâce aux abonnements. Viendra ensuite l'Italie avec 971 millions de dollars, devant la Grande-Bretagne et ses 796 millions. Dans une étude annexe sur le poids de la télévision numérique en Europe, le cabinet montre que l'IPTV devrait s'imposer en bonne place sur le marché. Cette technologie, qui vient s'ajouter aux autres types de télévision comme le câble ou le satellite, devrait atteindre un taux de pénétration de 6 % en Europe en 2010. A cette date, la France devrait dominer le marché avec 10 % de pénétration de la télévision sur le Web contre 8% en Italie et 6 % dans la plupart des autres pays, Grande-Bretagne incluse. Internet devrait donc bien, comme l'a précisé l'OCDE dans une étude récente, devenir un concurrent de taille pour les entreprises de télévision classiques.

Tribune

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La voiture qui n'aime pas l'alcool
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Trente-huit automobilistes de Haute-Savoie, arrêtés en état d'ivresse et poursuivis en justice, ont testé depuis janvier 2003 un éthylotest anti-démarreur. Le résultat de l'expérimentation a été donné par le responsable du projet pour la prévention routière, le docteur Charles Mercier-Guyon : le succès est total. "Les testeurs de cette innovation, 30 hommes et 8 femmes, en majorité âgés de 40 à 55 ans, n'ont eu aucun accident, ils ont changé d'attitude par rapport à l'alcool et nous avons reçu des messages de félicitation de leur entourage", a précisé le médecin. Le système, fabriqué par une firme canadienne, empêche le démarrage de la voiture si son conducteur, qui doit obligatoirement souffler dans un éthylotest en se positionnant derrière le volant, présente un taux d'alcoolémie supérieur à une limite fixée de 0,3 grammes d'alcool par litre. Il est proposé en alternative aux sanctions pénales chez des conducteurs poursuivis pour conduite en état d'ivresse. Les conducteurs louent eux-même le dispositif qui est installé sur leur voiture au prix de 1.260 euros. Si le programme d'une durée de 6 mois est respecté par le candidat, la procédure judiciaire engagée est abandonnée. En revanche s'ils sont contrôlés ivres au volant d'une autre voiture, leur permis est annulé et une peine d'un an de prison ferme leur est infligée.

TFI

Un scanner au doigt pour sauver des vies au volant
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Equiper une voiture avec un scanner permettant de déterminer la densité osseuse du conducteur et des passagers d'un véhicule pourrait sauver des milliers de vies chaque année. Ce scanner à ultrasons, développé par les chercheurs du "Cranfield Impact Research Centre" (CIRC) et du Centre Technique Nissan Europe basés tous deux au Royaume-Uni, permet d'évaluer la capacité d'un individu à résister aux chocs et aux contraintes et ainsi, par l'intermédiaire d'un ordinateur de bord, d'ajuster la force appliquée par la ceinture de sécurité et par l'airbag. Cet appareillage, qui pour être efficace doit être utilisé avant chaque démarrage, est un capteur qui envoie des ultrasons dans le corps du passager puis qui calcule le temps de parcours de cette onde dans le corps humain et en détermine ainsi la densité osseuse. Les ultrasons ont ici été préférés aux rayons X car leur rayonnement n'est pas ionisant. Notons que les systèmes actuels permettent de contrôler les contraintes agissant sur les ceintures de sécurité mais chaque individu possède une densité osseuse différente et donc une résistance aux contraintes différentes. Ce nouveau système devrait en particulier bénéficier aux personnes âgées qui, en général, à choc égal subissent des blessures plus graves. Prochaine étape des chercheurs : intégrer ce scanner dans un véritable véhicule, en le plaçant dans le tableau de bord ou la portière de façon à ce que son utilisation soit transparente pour le conducteur.

NS

Honda fait parler les véhicules entre eux pour éviter les collisions
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Le troisième constructeur automobile japonais, Honda, a dévoilé un ensemble de nouvelles technologies qui permettent aux motos et voitures de se parler pour éviter de se rentrer dedans. Le système permet par exemple aux motards de recevoir sous forme visuelle et sonore, via leur casque, des informations sur la position des autres véhicules et leur vitesse, grâce à l'installation sur le deux-roues de caméras, radars, et modules de communications sans fil. Parallèlement, les automobilistes peuvent être avertis de la présence d'une moto ou d'une voiture dans les parages, par différents systèmes d'alertes, dont un vibreur dans les pédales de frein et d'accélérateur. Le système ne fonctionne parfaitement qu'entre véhicules équipés de ce système. Honda a également présenté un service d'assistance. En cas de problème, le conducteur peut établir une liaison audio-vidéo en direct avec un centre d'alerte.

Wanadoo

E-LO : le minibus électrique expérimenté à Cannes
Vendredi, 02/09/2005 - 00:00

Depuis octobre 2003, la navette électrique E-lo est un nouveau service de proximité en plein coeur de la ville de Cannes qui dessert un circuit de 4 kilomètres. Ce service a pour but de concilier des objectifs de protection de l'environnement et de meilleure accessibilité du centre-ville par des modes alternatifs à la voiture particulière. L'enjeu vise à décongestionner le centre-ville, saturé par la circulation et le stationnement des automobiles. Les personnes dotées d'un ticket de parking ont accès gratuitement à la navette qui se déplace le long d'un fil bleu matérialisé sur la chaussée. Les bus électriques de Cannes sont des Gépébus Oréos 22, comme à Bordeaux ou Toulouse. Ces Oréos 22, qui sont des minibus de 22 places, peuvent monter à 33 km/h ! Mais même avec 700 kg de batteries, et un rythme de grand-père (avec beaucoup d'arrêts, le parcours de 4 km est accompli en une demi-heure), l'autonomie ne permet pas une journée d'usage. Chaque minibus possède donc 2 jeux de batteries, et à la mi-journée, chaque Oréos 22 rejoint le dépôt pour en changer. Le système est cependant bien conçu, puisque cela se fait en quelques minutes.

Transbus

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