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NUMERO 463 |
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Edition du 07 Février 2008
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Edito
Nos choix de vie déterminent de manière décisive la qualité de notre vieillissement
A quelques jours d'intervalle, deux études britanniques ont montré de manière éclatante l'impact de l'hygiène de vie sur la longévité et la santé. La première étude, réalisée par l'Université de Cambridge (Royaume-Uni), en partenariat avec le Medical Research Council, a mené pendant quatorze ans une enquête qui lui permet d'affirmer qu'il est possible, en adoptant un mode vie sain, de gagner 14 ans d'espérance de vie, par rapport à ceux qui additionneraient tous ces facteurs de risque. Pour aboutir à ce résultat, les chercheurs de Cambridge ont commencé en 1993 à surveiller 20 244 personnes, hommes et femmes, âgés de 45 à 79 ans, après les avoir interrogées sur leur mode de vie. Chaque participant s'est vu attribuer un score d'un point pour chacune des quatre attitudes favorables en terme de santé (absence de tabac = 1 point, faible consommation d'alcool (un demi-verre par jour = 1 point), tout comme manger cinq fruits et légumes par jour et pratiquer un exercice physique d'une demi-heure par jour). En 2006, les enquêteurs ont pu comptabiliser 1987 décès parmi ces 20 000 volontaires et ont corrélé la durée de vie de chacun à son mode de vie. Les conclusions de cette étude sur les conséquences sanitaires d'une vie saine sont édifiantes. Pour ceux qui n'ont aucun point, c'est-à-dire qui cumulent ces quatre comportements nocifs, le risque de mortalité par rapport à ceux qui en ont quatre est multiplié par 4,4. Le risque de décès est multiplié respectivement par 2,52, 1,95 et 1,39 pour ceux qui respectent un, deux ou trois comportements favorables sur la santé. Les chercheurs ont aussi pu calculer qu'une personne âgée de 60 ans qui cumule tous les comportements à risque, c'est-à-dire qui n'a aucun point, a le même risque de mourir qu'un individu de 74 ans qui serait doté de 4 points, c'est-à-dire qui n'a aucun des facteurs de risque définis ci-dessus. De manière globale, dans cette cohorte suivie par les chercheurs, les chances de survivre sont de 95 % avec une vie totalement «saine» contre 75 % pour ceux qui multiplient les comportements à risque. «Il y a une forte décroissance du risque de décès avec l'augmentation des attitudes positives. Ceux qui respectent quatre comportements bénéfiques ont approximativement un quart de risque de mortalité en moins que ceux qui n'en respectent aucun, ce qui équivaut à une différence de quatorze ans d'espérance de vie, concluent les auteurs. La mortalité cardiaque apparaît la plus influencée par le mode de vie, suivie de près par celle liée au cancer. «C'est la première fois que l'on analyse l'effet cumulé des facteurs de risque sur la mortalité, expliquait le professeur Kay-Tee Khaw, le premier signataire de l'étude. Nous avons aussi montré que l'origine sociale ou encore le poids n'influence que peu le risque de décès. Une large proportion de la population pourrait tirer de grands bénéfices sanitaires avec des changements modérés du mode de vie.» Un autre étude remarquable, également britannique, vient de montrer que les personnes physiquement actives durant leurs moments de loisirs paraissent dix ans plus jeunes biologiquement que celles qui sont sédentaires. Ces chercheurs du King's College de Londres ont étudié 2.401 jumeaux blancs, hommes et femmes, à qui ils ont soumis des questionnaires portant sur leur niveau d'activité physique, leur statut socio-économique et sur le fait de savoir s'ils fumaient. Ils ont également extrait l'ADN de chacun de ces sujets pour examiner la longueur des télomères dans leurs globules blancs qui forment le système immunitaire. Les télomères, -- éléments situés au bout des bras des chromosomes --, raccourcissent un peu à chaque réplication des chromosomes au cours du cycle cellulaire de la vie, jusqu'à atteindre une longueur trop courte, déclenchant le vieillissement de la cellule. Il est estimé que la longueur des télomères se réduit en moyenne de 21 nucléotides ou unités structurelles tous les ans. Dans le groupe de jumeaux étudiés, ceux qui étaient les moins actifs physiquement durant leur temps libre avaient des télomères plus courts que ceux faisant régulièrement de l'exercice pendant leurs loisirs, ont constaté ces chercheurs. "Une telle relation entre la longueur des télomères et le niveau d'activité physique reste significative après avoir pris en compte l'indice de masse corporelle, le fait de fumer, le statut socio-économique et le degré d'activité au travail", souligne le Docteur Lynn Cherkas, principal auteur de cette recherche. "La différence moyenne dans la longueur des télomères leucocytaires entre les plus actifs du groupe --199 minutes d'exercice par semaine en moyenne-- et les plus sédentaires --16 minutes d'activité physique hebdomadaire-- était de 200 nucléotides", précise-t-elle. Cette étude montre que les sujets plus actifs avaient des télomères d'une longueur comparable à des personnes sédentaires dix ans plus jeunes et que l'activité physique peut diminuer le stress psychologique et par conséquent ses effets sur les télomères et le processus de vieillissement, selon eux. Ces deux études remarquables convergent pour montrer de manière saisissante à quel point nos choix de vie, indépendamment de notre capital génétique, influent sur notre longévité et notre santé. Mais il nous reste à présent à inverser notre conception de la santé : au lieu de considérer qu'être malade relève de la fatalité et qu'une médecine toujours plus coûteuse est là pour traiter les effets de nos pathologies, nous devons d'abord agir sur les causes de nos maux et admettre que nous sommes très largement responsables, par nos choix de vie, de notre état de santé. Ce renversement de paradigme nous met face à nos choix alors qu'il est plus commode d'accuser la société ou la fatalité pour expliquer la maladie. Mais il revient bien entendu à la collectivité et à l'Etat d'informer sur les risques que nous prenons par nos modes de vie et de mettre en place une vraie politique de prévention, active et personnalisée qui permettra à chacun d'entre nous d'utiliser pleinement son capital santé et pourra donner à ces années de vie en plus que nous vivons une qualité qui leur donne un sens nouveau. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Le système de dépôt de plainte par internet, annoncé il y a quelques mois par la ministre de l'Intérieur devrait voir le jour l'été prochain. Sa création sera l'une des principales mesures du projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Lopsi). Elle fait en tout cas partie des priorités fixées en ce début d'année par la ministre. Le texte doit être présenté au Parlement après les élections municipales. Selon Le Figaro, un rapport confidentiel rédigé par l'IGN, la police des polices, précise le fonctionnement du futur service : il sera intégré à un portail géré par le ministère de l'Intérieur ; portail qui proposera non seulement le dépôt de plainte en ligne, mais aussi de nombreuses informations sur les démarches administratives liées à la police. De quoi en faire un « véritable commissariat de police virtuel », souligne le quotidien. Comme annoncé l'été dernier, le service ne gèrera, dans un premier temps, que les plaintes contre X pour des affaires mineures. Le ministère de l'Intérieur ne veut pas être accusé de mettre en place un système de délation en ligne ; il a donc prévu la parade : la victime souhaitant déposer plainte devra s'identifier, en donnant notamment son numéro de carte d'identité nationale. Cette fiche sera ensuite transmise électroniquement au commissariat le plus proche. La victime y sera convoquée pour confirmer ses dires, puis valider complètement la plainte. Concrètement, le système permettra donc aux policiers d'enregistrer une prédéposition, en récoltant notamment via le web tous les éléments d'état civil de la victime. Le ministère de l'Intérieur estime que plusieurs centaines de milliers de plaintes pourraient arriver via le Net, sur un total de 5 millions de procès-verbaux transmis chaque année aux différents parquets de France par la police et la gendarmerie. OINet
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Un logiciel qui propose aux personnes souffrant de déficience visuelle - ou de problème de compréhension écrite - de convertir des textes photographiés en langage lu ? Jusque là, rien de très innovant. Sauf que le système est embarqué dans un téléphone portable afin de permettre à son propriétaire de l'utiliser en situation de mobilité. Devenant ainsi "le plus petit appareil de synthèse vocale", selon ses concepteurs. Baptisé Reader Mobile, il permet de prendre le cliché d'un menu, panneau ou tout autre support écrit, puis d'en écouter la transcription. Ce, grâce à un système combinant logiciel de reconnaissance des caractères à une technologie de conversion du texte en voix. Le dispositif présente un autre avantage. Il permet d'appréhender plus facilement l'ensemble des options proposées aujourd'hui dans un appareil mobile : email, messagerie instantanée, vidéo, téléchargement, GPS ou encore calendrier et bien évidemment appareil photo. Ce premier modèle a été conçu pour s'intégrer au Nokia N82. Il fonctionne sous Symbian. Autre particularité : il contient un logiciel de traitement des images. Ce, afin de produire des images nettes et de qualité. Les utilisateurs du système ne pouvant généralement pas cadrer avec exactitude la surface qu'ils désirent photographier. Cet outil, développé par la Kurzweil Technologies, pallie cette difficulté. Les propriétaires du mobile qui ont des problèmes de compréhension de l'écrit ou une vue déficiente peuvent également profiter d'options d'élargissement de l'écran ou de surlignage. Atelier
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Première dans l'histoire des télécommunications françaises, les Français ont plus téléphoné à partir d'un mobile que d'un fixe au 3e trimestre 2007. C'est ce que relève l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) précisant qu'il s'agit d'une comparaison des volumes de communications. La différence demeure cependant encore légère, mais traduit une tendance. Entre juillet et septembre de l'année écoulée : 24,09 milliards de minutes de communication ont été passées depuis le mobile contre 23,91 depuis un fixe. Par rapport à 2006 sur la même période, le volume de communications fixes n'a gagné que 0,2 % quand celui du mobile a pris 4,6 %. Par ailleurs, l'autorité note que : « un abonnement téléphonique sur quatre correspond désormais à un service de voix sur IP ». La téléphonie sur internet a représenté un tiers du volume total des communications sur ligne fixe, soit 6,6 millions de minutes de communication (+79,1% en un an). Zdnet
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Les entreprises et chercheurs japonais font de bonnes avancées dans le développement de technologies capables de rendre la vue à des patients aveugles ou à vision détériorée. Un système de vision artificielle développé conjointement par le leader japonais en équipement ophtalmologique Nidek, une équipe de chercheurs menée par le professeur Yasuo TANO de la faculté de médecine de l'université d'Osaka et le professeur Jun OTA de l'Institut de Science et Technologie de Nara semble très prometteur. Le système est constitué d'un paire de lunettes de soleil embarquant des caméras filmant des images de ce qui se trouve devant le sujet, d'un appareil électronique les convertissant en signal numérique et d'un jeu d'électrodes de 4 mm2 implanté dans l'oeil pour stimuler le nerf optique. Selon le vice-président de Nidek, Motoki OZAWA, "Lorsque le signal atteint le cerveau, le patient voit à nouveau". C'est partiellement vrai, car ce que le sujet est capable de voir dépend du nombre d'électrodes utilisées. En effet, chaque électrode est assimilable à 1 pixel en photo numérique. La deuxième génération du système Nidek, comportant neuf électrodes et utilisée en 2005 à l'université d'Osaka dans une expérience, a montré que les patient équipés étaient capables de voir la lumière. Une opération chirurgicale est prévue cette année à l'université d'Osaka pour implanter les 49 électrodes de la troisième génération du système Nidek dans l'oeil d'un patient, avec pour objectif, cette fois-ci, de dépasser le stade de simple lumière en améliorant l'efficacité du dispositif. Le système de Nidek ne fonctionne que sur les personnes dont la rétine a perdu sa fonction de transformation des signaux lumineux en influx électriques à cause d'un diabète par exemple. La compagnie développe déjà en parallèle un nouveau système avec 100 électrodes (pixels) et pense que cela suffira à un sujet pour pouvoir discerner le nombre de doigts que l'on présente à 30 centimètres devant lui. C'est en tout cas l'objectif que s'est fixé Nidek pour 2010. Et lorsqu'il sera atteint, un test clinique sur plusieurs douzaines de patient sera effectué avant de commercialiser le produit aux alentours de 2011. BE
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Une équipe de scientifiques coréens a développé un nanotransistor qui serait le plus rapide du monde. Il s'agit d'un semi-conducteur qui pourra être utilisé dans les applications de haute technologie telles que les satellites et les services de télécommunication. L'équipe dirigée par SEO Kwang-seok, professeur d'ingénierie à Seoul National University a indiqué qu'il était parvenu à créer un transistor à électrons mobiles de 15 nanomètres (High Electron Mobility Transistor) fonctionnant à une fréquence maximale de 610 Gigahertz. C'est la compagnie japonaise Fujitsu qui avait précédement développé le nanotransistor le plus rapide. Il mesure 24 nanomètres et fonctionne à une vitesse de 562 Gigahertz. L'équipe coréenne a utilisé sa propre technologie de "gravage en pente" ("slope etching process") afin de matérialiser les électrodes hyperfines des transistors. Cette avancée est une étape importante pour l'industrie des semi-conducteurs qui devrait représenter quelques 4,2 milliards d'Euros de chiffre d'affaire en 2008. La technologie HEMT réduit en effet les coûts de production à moins de la moitié du prix des matériaux utilisés actuellement. BE
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Comment a-t-on pu s'engager aussi rapidement dans la production d'agrocarburants ? C'est la question qu'ont fini par se poser, un peu interloqués, les quelque cinquante chercheurs et experts participant à un séminaire sur "Agrocarburants et développement durable" organisé à Grenoble par le service de la recherche du ministère de l'écologie les lundi 28 et mardi 29 janvier. En 2003, les principaux pays occidentaux ont engagé des plans ambitieux de développement des agrocarburants. Depuis lors, les études se sont succédées qui, pour l'essentiel, en ont démenti l'intérêt environnemental. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'ONU, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et la Chambre des communes britannique ont produit des rapports à la tonalité critique, ainsi que nombre d'articles scientifiques. "Les études de bilan énergétique des filières présentent des écarts gigantesques", a souligné Jean-Christophe Bureau, de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). On va ainsi d'un gain de onze unités d'énergie produites pour une consommée dans la chaîne de production des agrocarburants, à une perte de seize unités ! "L'analyse globale de ces études, a poursuivi M. Bureau, conduit à conclure que le coût de la tonne de rejets de CO2 évitée (par substitution aux hydrocarbures d'origine fossile) est bien supérieur à ce qui est recommandé." Il atteint 300 euros pour l'éthanol d'origine végétale, quand le prix de référence en France est de 25 euros. L'impact environnemental du développement projeté des agrocarburants est notable. En Europe, il se ferait par mise en culture des jachères. "Or de nombreuses espèces de plantes ou d'oiseaux sont déjà en situation précaire. Les mesures de protection ont beaucoup bénéficié des jachères, a indiqué Serge Muller, de l'université de Metz. Le développement des agrocarburants est incompatible avec l'engagement international qu'a pris la France de stopper l'érosion de la biodiversité en 2010." Des résultats surprenants sont apparus. Ainsi, en raison d'une mauvaise combustion, certains agrocarburants pourraient conduire à une augmentation des émissions de polluants atmosphériques, comme le protoxyde d'azote. De même, du fait que le colza absorbe mal l'engrais azoté, son développement en culture énergétique risque de provoquer une augmentation des pollutions de l'eau. Quant aux agrocarburants dans les pays tropicaux, s'ils présentent des rendements énergétiques bien meilleurs (notamment la canne à sucre), leur développement se produit en partie par la déforestation. La concurrence avec les cultures alimentaires peut aussi être nuisible aux plus pauvres, en poussant les prix alimentaires à la hausse. En revanche, bien conduite, l'utilisation de la biomasse pourrait fournir des emplois aux paysans du Sud, qui en manquent cruellement, a souligné l'économiste Ignacy Sachs. En fait, le développement des agrocarburants a été largement motivé par la volonté de soutenir les céréaliers, mis à mal des deux côtés de l'Atlantique par la baisse des subventions. "Quand la décision a été prise en 2003 en France de lancer le plan, dit Claude Roy, coordonnateur interministériel pour la biomasse, on n'a pas mesuré tous les impacts sur les marchés agricoles ou sur la biodiversité. Mais ces molécules sont aussi utiles pour la chimie : la vraie logique, c'est d'aller vers la chimie verte." LM
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Pour caractériser la fonction de chaque gène et reconstituer la nature des réseaux moléculaires responsables des fonctions biologiques, la génomique fonctionnelle s'appuie sur une variété de technologies sans cesse innovées. Ainsi, des chercheurs chimistes et biologistes du CNRS, de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon et de l'Université Claude Bernard Lyon 1 (UMR 5182 et UMR 5534) ont utilisé les développements récents en spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) en milieu solide afin d'étudier des phénotypes métaboliques chez Caenorhabditis elegans, organisme modèle utilisé en génétique. L'analyse par RMN fournit un profil métabolique de l'échantillon analysé. Ce profil est visualisé sous la forme d'un spectre, c'est à dire d'une succession de pics représentatifs des espèces chimiques présentes dans l'échantillon. Le but premier de cette étude était de mesurer la qualité et la reproductibilité des profils métaboliques pouvant être obtenus à partir d'animaux Caenorhabditis elegans entiers. Ensuite, les chercheurs ont mesuré les profils métaboliques de souches génétiquement diférentes. Certaines de ces souches comportent des mutations silencieuses des gènes superoxide dismutase (sod-1) et catalase (ctl-1). L'analyse de leur profil métabolique a permis, premièrement de discriminer ces souches jusqu'alors indistinguables de la souche de référence, et deuxièmement de valider des hypothèses anciennes sur les conséquences métaboliques des mutations dans les gènes sod-1 et ctl-1. Cette étude, la première à faire usage d'une analyse par RMN du métabolisme sur des animaux modèles tels que Caenorhabditis elegans, démontre le potentiel de cette approche pour comprendre le rôle des gènes à une large échelle. CNRS
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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La Nasa a révélé les premiers résultats et les premières images du survol le 14 janvier par la sonde américaine Messenger de la face jusqu'alors inconnue de Mercure, plus petite planète du système solaire. "Ce survol nous a permis de voir une partie de la planète qu'aucune sonde n'avait vue auparavant et d'obtenir (...) une mine d'informations passionnantes", a déclaré lors d'une conférence de presse Sean Solomon, de la Carnegie Institution et principal responsable scientifique de la mission. "Ce rendez-vous était quasiment parfait et nous nous réjouissons que toutes les données scientifiques et images nous aient été transmises par Messenger", a-t-il ajouté, notant que "ce n'est pas la planète que nous pensions découvrir". Ce scientifique a qualifié Mercure de "planète très dynamique" en référence à son activité volcanique et à sa magnétosphère. Messenger (Mercury Surface, Space Environment, Geochemistry and Ranging) s'était approchée le 14 janvier à près de 200 kilomètres de la surface de Mercure, marquant le premier survol de la planète la plus proche du soleil depuis 1975. Mariner 10 avait été le premier engin à s'approcher de Mercure à trois reprises en 1974 et 1975 mais à chaque passage, la planète présentait la même face au Soleil. Les instruments de Messenger ont fourni une topographie des cratères et autres formations géologiques de la face cachée de Mercure unique dans le système solaire. Ils montrent que la planète a des falaises de plusieurs centaines de kilomètres de long formées par le mouvement des plaques tectoniques de la planète au début de son histoire. Messenger a notamment découvert une formation géologique présentant des caractéristiques jamais vues ailleurs sur Mercure ou sur la Lune, que les scientifiques de la mission ont baptisée "The Spider" (l'araignée). "Cette formation géologique a un cratère près de son centre mais il est impossible de déterminer s'il est lié ou non à cette formation ou s'il s'est formé ultérieurement", a commenté James Head, un des membres de l'équipe scientifique et professeur à l'université Brown (Rhode Island, est). AFP
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Après un saut de 26 % en 2006, le parc éolien a encore connu aux Etats-Unis une croissance record avec une augmentation de la capacité installée de près de 45 % selon le rapport de l'American Wind Energy Association. 3188 turbines totalisant 5288 mégawatts ont été installées l'an dernier, dont 60 % au dernier trimestre. Le parc éolien représentait fin 2007 une puissance installée de 16,8 gigawatts. 3506 MW étaient en cours de construction à cette date. Le Texas s'installe solidement en tête en termes de puissance installée (4356 MW), de nouvelles capacités en 2007 (1218 MW) et de nouveaux projets (1486 MW). La Californie, avec 2439 MW installés est largement distancée, une situation qui risque de s'accuser : seuls 63 MW nouveaux ont été ajoutés au parc Californien en 2007 et seuls 45 MW sont actuellement en cours de construction. Les Etats les plus dynamiques en termes de construction sont, outre le Texas, le Colorado (776 MW installés en 2007, parc multiplié par 4) et l'Illinois (592 MW, parc multiplié par 5). L'American Wind Energy Association escompte une croissance similaire en 2008, mais cet objectif est conditionné par l'extension des déductions fiscales consenties à la filière. Or, celles-ci expireront en 2008 et, contre toute attente, leur prorogation n'a pas été actée par la nouvelle loi sur l'énergie de 2007. En effet, les élus républicains se sont opposés à financer ces déductions pas une diminution des exemptions fiscales octroyées à la filière des hydrocarbures. L'industrie a cependant bon espoir que l'élection, en 2008, d'un président favorable au développement des énergies renouvelables permettra de soutenir leur développement. Un autre point limitant pour l'industrie éolienne est la pénurie de turbines et de pièces. Actuellement, 45 % du marché est alimenté par General Electric. La filière espère que ce marché en pleine expansion attirera de nouveaux entrants. BE
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La plus grande centrale électrique à Biomasse au monde vient d'être mise en service à l'extrème est de l'Allemagne, à la frontière germano-polonaise, dans un village appellé Penkun. Elle se compose de gigantesques "digesteurs", des bacs en béton de 2500 m3 de capacité dans lesquels fermentent des résidus agricoles de toute sorte. Les digesteurs dans lesquels on empile des tonnes de maïs, de blé et de purin en provenance des exploitations agricoles environnantes fermentent et produisent du biogaz, un mélange de différents gaz dont majoritairement du méthane, qui ensuite sont utilisés pour produire chaleur et électricité par un système de cogénération. Rien de particulièrement nouveau mais ce qui est frappant, c'est surtout le gigantisme de l'installation. Ce sont les 10 000 hectares aux alentours qui alimentent l'usine d'un mélange de maïs, blé et purin en provenance de deux élevages laitiers. La chaleur produite est exclusivement utilisée dans l'usine elle même qui est autosuffisante tandis que l'électricité est revendue à Vattenfall, l'un des gros électriciens allemands. Au total, l'usine fournit 20 MW, une production qui peut paraitre faible par rapport à la taille des installations mais qui peut alimenter 40 000 habitants ou 15 000 foyers. Son bilan carbone est nul, c'est-à-dire que le CO2 absorbé par les plantes durant leur croissance correspond à celui généré par l'usine. Avantage de la biomasse par rapport à l'éolien ou au photovoltaïque, il n'est pas dépendant du vent et du soleil et ne nécessite pas un autre installation de production d'electricité sur le réseau pour le suppléer en cas d'absence de vent ou de soleil. Naturavox
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L'étude, intitulée "forçage climatique du secteur des transports» est la première analyse évaluant les effets de l'ensemble du secteur des transports, à l'échelle mondiale, sur le climat. Les chercheurs ont divisé ce domaine en quatre catégories : le transport routier, aérien, ferroviaire, et les transports maritimes. L'atmosphère terrestre absorbe de la chaleur et en émet. Pour évaluer le poids d'un facteur sur la modification de ces entrées et sorties de chaleur, les scientifiques utilisent la notion de forçage radiatif. Il est exprimé en watt par mètre carré (W/m2). Les experts du CICERO ont ainsi quantifié le forçage radiatif (FR) de chacun des modes de transport. L'étude qui a été publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) conclut que, depuis le développement industriel, 15 % du FR causé par les émissions anthropiques de CO2 proviennent du secteur des transports. le trafic routier est à lui seul responsable des deux tiers des rejets de carbone imputables aux moyens de déplacement. Pour les bateaux la situation est plus compliquée : jusqu'à aujourd'hui, le transport maritime a eu un effet de refroidissement sur le climat. En effet, les bateaux rejettent de grandes quantités de dioxyde de soufre (SO2) et d'oxyde d'azote (Nox). Ces deux gaz ont tendance à former des nuages bas et les particules de sulfates réfléchissent la lumière du soleil, ce qui contribue à faire baisser les températures. Malheureusement, en contrepartie, le So2 est responsable des pluies acides. De plus, leur courte durée de vie en comparaison du CO2 fait qu'à long terme les bateaux contribuent également au réchauffement. A la suite du transport routier, l'aviation est le deuxième plus grand contributeur de gaz à effet de serre. Toutefois, la contribution historique des émissions de l'aviation au réchauffement de la planète est encore faible mais en constante augmentation. A l'inverse, l'impact du rail est lui négligeable comparé aux voitures et aux avions, d'où l'intérêt de développer ce mode de transport. PNAS
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Contrairement à un mythe trop souvent répandu, qui le présente comme une drogue "douce" et sans dangers, le cannabis a un véritable pouvoir cancérigène. Il est même tellement prononcé qu'il équivaudrait à celui de vingt cigarettes de tabac ! Voilà la conclusion pour le moins inquiétante d'une nouvelle étude conduite par une équipe de chercheurs néo-zélandais. Le Professeur Richard Beasley et ses collègues de l'Institut de Recherche médicale de la Nouvelle-Zélande ont suivi pendant 5 ans 102 patients de moins de 55 ans et atteints d'une tumeur au poumon. Tous ont été interrogés par questionnaire sur leur consommation d'alcool et surtout, de cannabis. Le résultat fait froid dans le dos. Dans le groupe ayant consommé plus de 10 joints-année - cela correspond à la consommation d'un joint par jour sur dix ans ou deux joints par jour pendant 5 ans- le risque d'avoir un cancer bronchique a été multiplié par 6, « après ajustement des autres variables, dont le tabagisme » précise Richard Beasley. Au long cours, l'étude révèle que le risque de cancer du poumon augmente de 8 % par joint-année. Et pour cause, la fumée de cannabis contient deux fois plus d'hydrocarbures cancérigènes que celle des cigarettes ! La façon de fumer accroît aussi le risque, « les joints étant généralement consommés sans filtre et presque jusqu'au bout, ce qui augmente la quantité de fumée inhalée ». Les dépôts de substances carcinogènes dans les bronches se trouvent donc facilités. Dernier point, « l'absorption de monoxyde de carbone dans le sang serait cinq fois plus importante après un joint qu'après une cigarette ». C'est la première fois que le pouvoir cancérigène du cannabis est ainsi clairement mis au jour. Les quelques études épidémiologiques réalisées à ce jour chez l'homme aboutissaient à des résultats contradictoires. Leur biais principal était la difficulté à séparer le pouvoir cancérigène du cannabis de celui de la cigarette, les deux étant souvent consommés ensemble. Pour Richard Beasley, il est primordial que « les programmes de santé publique incluent aussi des campagnes destinées à réduire l'usage du cannabis, en particulier chez les jeunes ». JEP
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Des chercheurs américains annoncent avoir mis au point un test diagnostic urinaire plus précis que le dosage du PSA pour le dépistage du cancer de la prostate. Le nouveau test consiste à identifier la présence de 4 biomarqueurs « généralement exprimés dans ce type de cancer ». Le résultat serait fiable à 75 %. L'équipe du Docteur Arul Chinnaiyan (Université du Michigan) a récolté des échantillons d'urine auprès de 234 hommes, dont 138 atteints d'un cancer de la prostate. Tous ont subi une biopsie prostatique -c'est-à-dire un prélèvement de tissu organique pour analyse- ainsi qu'un dosage du PSA (pour Prostate Specific Antigen ou antigène spécifique de la prostate). Le résultat semble prometteur. « En comparant les informations fournies par les trois techniques de dépistage, nous avons constaté que le test urinaire est un moyen efficace pour dépister un cancer débutant » précise Arul Chinnaiyan. Il estime posséder là un bon indicateur prédictif de la maladie. « Le test s'est révélé fiable à 75 %, bien devant le dosage du PSA ». Rappelons toutefois qu'en France, et à la différence des Etats-Unis, le dépistage du cancer de la prostate ne s'appuie pas uniquement sur le dosage du PSA. Un toucher rectal est également pratiqué dans le cadre du dépistage des troubles de la prostate, recommandé une fois par an à partir de 50 ans. Cancer Research CR
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La faible concentration sanguine en vitamine E, qui est généralement le signe d'une mauvaise nutrition, est liée au déclin des fonctions physiques chez les personnes âgées, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). La vitamine E se trouve notamment dans les huiles végétales, en particulier l'huile de tournesol, de soja, d'arachide ou d'olive, ainsi que dans les céréales, les amandes, le beurre, la margarine et certains légumes. Cette recherche a été conduite sur 698 personnes âgées de 65 ans et plus en Toscane (Italie) de novembre 1998 à mai 2000. Elles ont également été suivies pendant trois ans de 2001 à 2003. Ces scientifiques ont mesuré la teneur sanguine de plusieurs micronutriments dans ce groupe, dont les vitamines E, B6, B12 et D. Mesurant les performances physiques des sujets par rapport à des tests standard, ces chercheurs ont pu établir une corrélation entre une faible concentration de vitamine E et une diminution de leurs capacités physiques. Une autre analyse des données a montré qu'un manque de vitamine E était la plus grande cause de baisse des capacités physiques des personnes de 81 ans et plus. "L'hypothèse selon laquelle les antioxydants comme la vitamine E jouent un rôle dans l'étiologie du déclin des fonctions physiques et des handicaps est confirmée par nos précédentes recherches et d'autres études", écrit le Docteur Benedetta Bartali, de la faculté de médecine de l'université Yale (Connecticut, nord-est), co-auteur de ces travaux. "Ces études ont montré qu'un accroissement du stress oxydatif entraîne des dommages musculaires ou de l'ADN, exacerbe l'athérosclérose et contribue à une dégénérescence des neurones", précise-t-elle. Sous l'effet du stress, l'organisme n'est plus en mesure de neutraliser la production de radicaux libres qui oxydent les cellules et accélèrent leur vieillissement. Les participants à cette étude ne prenaient pas de compléments de vitamine E et les auteurs de cette recherche, parue dans le JAMA daté du 23 janvier, ne le recommandent pas non plus. "L'organisme a besoin quotidiennement de 15 à 30 milligrammes d'alpha tocophérol, un composant de la vitamine E, qui se trouve dans des aliments de base comme par exemple les amandes, la sauce tomate et les graines de tournesol", relèvent-ils. JAMA
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Déjà connue pour réduire le risque de spina bifida- une malformation congénitale gravissime -, la supplémentation en acide folique un an avant une grossesse diminuerait de 70 % le risque de naissance prématurée. Une donnée qui pourrait déboucher sur de nouvelles recommandations. Le Professeur Radek Bukowski et ses collègues de l'Université du Texas à Galveston, ont travaillé à partir d'une cohorte de 38 033 femmes en âge de procréer. Chacune devait rapporter précisément la quantité d'acide folique qu'elle prenait. Au terme de leur travail, les auteurs ont conclu qu'une supplémentation 12 mois avant le début d'une grossesse « permettait une réduction de 70 % du risque de naissance très prématurée » (entre la 20ème et la 28ème semaine). Quant à la dose optimale, elle est estimée à 400 microgrammes par jour. Budowski espère ainsi que les professionnels de santé inciteront leurs patientes à envisager une supplémentation en acide folique. Rappelons qu'en France, le Collège national des Gynécologues Obstétriciens la recommande pour chaque femme désirant un enfant. Yahoo
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Depuis quelques années, la recherche thérapeutique dans la maladie d'Alzheimer (MA) s'oriente vers des traitements immunologiques. Pour le moment, les premiers résultats avec les anti-inflammatoires ont été décevants et les essais de vaccination contre la protéine amyloïde ont été interrompus en raison de l'observation d'encéphalites. Mais les vaccins de deuxième génération sont en cours d'évaluation et d'autres approches immunologiques sont testées. Un travail récent, très original, vient d'être publié qui rapporte les effets bénéfiques de l'étanercept, anti TNF α administré par voie péridurale dans une étude en ouvert. E Tobinick et coll. ont en effet développé une nouvelle méthode d'administration de produits actifs dans le système nerveux central. L'étanercept habituellement utilisé dans la polyarthrite rhumatoïde, est injecté dans l'espace périmédullaire au niveau cervical, puis le patient est mis en position de Trendelenbourg pour permettre le passage parenchymateux via le système veineux. Quinze malades ont ainsi été traités par injection hebdomadaire pendant 6 mois. Les auteurs ont été frappés par l'amélioration significative et rapide de certains d'entre eux. Ils ont donc publié un « case report » décrivant les phénomènes observés. Il s'agissait d'un patient âgé de 81 ans présentant une MA considérée comme modérée à sévère. L'amélioration a été rapide dès la première évaluation 2 heures après l'injection. Elle a porté sur les différents paramètres cognitifs testés et aussi sur le score global. L'évaluation a été effectuée avec le MOCA test (échelle québécoise d'évaluation cognitive rapide testant les fonctions cognitives et notamment exécutives). Le score avant l'injection était de 7/30 et s'est rapidement élevé à 14/30. L'amélioration a persisté 6 mois. Les auteurs ont noté en particulier une amélioration de la fluence verbale et des fonctions exécutives. L'effet spectaculaire observé chez ce patient a été constaté chez d'autres malades. JIM
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Les patients sujets aux maladies cardiaques pourront un jour s'entendre conseiller par les médecins non seulement d'éviter la nourriture grasse et de ne pas fumer, mais également d'éviter la pollution atmosphérique. Une nouvelle étude académique inter-universités, dirigée par le Docteur Andre Nel, Chef de la Division Nanomédecine à UCLA, a été financée par le NIEHS (National Institute of Environmental Health Sciences) et l'EPA (U.S Environmental Protection Agency). Elle révèle que les particules contenues dans les gaz d'échappement émis par les véhicules pourraient être parmi les composants de l'air pollué les plus dangereux. Elles seraient responsables de la formation des plaques d'athérome dans les artères, qui entraînent, à terme, des crises cardiaques, en inactivant les propriétés protectrices du cholestérol HDL (High Density Lipoprotein), appelé communément le "bon" cholestérol. Les particules atmosphériques sont constituées d'un mélange complexe de substances organiques et minérales, en suspension dans l'air sous forme liquide ou solide. Parmi elles, on distingue les particules fines PM2.5 (diamètre inférieur à 2.5 micro-m) capables de passer dans les poumons et la circulation systémique, et les particules ultrafines encore plus petites. Ces particules peuvent introduire des radicaux libres dans l'organisme, entraînant des réactions d'oxydation, déclenchant l'inflammation des vaisseaux et l'obstruction des artères. Dans cette étude, les scientifiques ont exposé des souris présentant un fort taux de cholestérol à des particules fines ou ultrafines émises au niveau d'un réseau routier de Los Angeles. Ils ont étudié l'incidence de cette exposition sur le développement des plaques d'athérome chez ces souris en comparaison avec des souris ayant été exposées à un air filtré. Les souris exposées aux particules ultrafines présentent 55 % de plus de plaques d'athérome que les souris ayant respiré de l'air filtré et 25 % de plus que les souris étant exposées à des particules fines. Cette exposition aux particules ultrafines aurait également comme conséquences l'inhibition des capacités anti-inflammatoires du cholestérol HDL et l'augmentation du stress oxydatif. Cette étude montre que la pénétration dans l'organisme de particules ultrafines issues de la pollution atmosphérique constitue un facteur de risque dans les pathologies cardiaques. Ces particules étant trop petites pour être capturées dans un filtre, de nouvelles technologies devront donc être développées pour contrer leurs effets néfastes sur la santé. Une prochaine étape serait de développer un biomarqueur qui permettrait aux médecins de déterminer le degré des dommages cardiovasculaires causés par la pollution atmosphérique ou bien de mesurer le risque encouru par une personne exposée. BE
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Une caméra miniature pas plus grande qu'un comprimé à avaler pourrait venir concurrencer les techniques de fibroscopie (technique d'imagerie médicale) actuelles. Des chercheurs de l'Université de Washington mettent actuellement au point un dispositif pouvant être directement avalé par un patient. Celui-ci est conçu pour la visualisation des parois de l'oesophage afin de prévenir le développement de cancers sur cette partie du tube digestif. "Notre technologie diffère complètement de ce qui est utilisé actuellement. Elle pourrait constituer le fondement de l'endoscopie du futur", a déclaré Eric Seibel, chercheur en ingénierie mécanique. La technologie en question est composée d'une fibre optique assurant une fonction d'éclairage, et de six autres chargées de capturer l'image, le tout étant inséré dans une unique capsule. La transmission des images est assurée via un fil de 1,4 millimètres de largeur. Des tests pratiqués sur l'un des chercheurs impliqués ont montré que l'acte d'avaler cette caméra pouvait être assimilé à celui de l'ingestion d'un comprimé classique. En outre, le volontaire n'aurait ressenti aucune douleur liée à la présence du fil. La possibilité de pratiquer des actes de visualisation intracorporelle sans anesthésie ni utilisation de sédatifs est en vue, indique les universitaires. "Le procédé est si simple qu'il pourrait être réalisé au sein même d'un centre commercial", ajoute Eric Seibel. Une fois ingéré, le dispositif émet trois faisceaux de lumière lasers, rouge, bleu et vert qui, couplés à un mouvement rotatif permettent ensuite de recréer un visuel 2D en couleur. Des images capturées au rythme de quinze par seconde avec une résolution de cent microns, soit une qualité moindre que celle des endoscopes conventionnels. Avec toutefois l'avantage d'une réduction des coûts, selon le chercheur. Atelier
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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Le groupe Alstom a dévoilé le 5 février son nouveau train à grande vitesse, l'AGV, qui se veut plus rapide, plus propre et plus moderne que le TGV, en présence du président Nicolas Sarkozy qui y a vu le symbole du "renouveau" de l'entreprise. Grise et bleu nuit, au nez très profilé, disposant d'un large pare-brise, la rame prototype s'est avancée en musique, nimbée d'une lumière bleue, au centre d'essais d'Alstom, à La Rochelle (Charente-Maritime), en présence de 500 journalistes et invités, parmi lesquels de nombreuses délégations étrangères (allemandes, italiennes, russes...). "Ce lancement de l'AGV marque l'aboutissement du renouveau d'Alstom. Un renouveau qui survient après une crise terrible en 2004 qui menaçait l'existence même de l'entreprise", a déclaré M. Sarkozy, qui a contribué au sauvetage d'Alstom en 2004 lorsqu'il était ministre des Finances.Le PDG du groupe, Patrick Kron, a quant à lui souligné que le projet AGV avait été financé par le groupe "seul", sans partenaire industriel et surtout "sans client de lancement", tandis que le TGV avait été conçu en étroite collaboration avec la SNCF. L'AGV, que son fabricant n'hésite pas à comparer à l'avion géant A380, est destiné "à moderniser et élargir" l'offre du groupe, qui construit des TGV depuis 27 ans, a expliqué M. Kron. Train à très grande vitesse de quatrième génération, l'AGV marque selon lui "une rupture technologique majeure" par rapport à ses prédécesseurs, le TGV originel de 1981, le TGV Atlantique (1989) et le Duplex à deux étages (1996).Selon lui, l'AGV sera "complémentaire" du TGV Duplex, qui "continuera à être développé". Alstom vient de vendre ses 25 premiers AGV à une entreprise italienne privée, NTV. Ils devraient rouler, à 300 km/h seulement, début 2011. Conçu pour rouler jusqu'à 360 km/h, l'AGV est plus rapide que le TGV, qui roule à 320 km/h maximum sur la ligne Est européenne. Il se veut aussi moins gourmand en énergie grâce à un système de moteur ("à aimants permanents") 15 % plus économe que ses principaux concurrents, selon Alstom.Il est aussi plus léger qu'un TGV classique et recyclable à 98 %. Autre particularité, l'AGV possède une motorisation répartie sur toutes les voitures du train, plutôt que concentrée sur les deux motrices en tête et en queue, ce qui permet selon Alstom de gagner de la place pour les passagers et de réduire les coûts de maintenance. Mais il est surtout conçu pour l'exportation et pour affronter une concurrence grandissante, constituée par l'ICE de l'allemand Siemens, le Zefiro du canadien Bombardier ou le Shinkansen japonais, tous prêts à se lancer à grande échelle hors de leurs frontières sur un marché qui s'annonce prometteur. L'AGV arrive à "un moment où la très grande vitesse entre dans une phase d'expansion", non seulement en Europe, son marché-coeur, mais aussi dans d'autres pays, comme la Chine ou le Brésil, a souligné M. Kron.Quant à la France, qui reste selon lui "un marché considérable", l'AGV pourrait y faire ses premiers tours de roues en 2014, s'il remporte l'appel d'offres géant de la SNCF portant sur 3 à 400 rames, destinées à remplacer les plus vieux TGV.
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Un avion géant A380 de Airbus a réalisé un premier vol d'essai, partiellement alimenté d'un carburant de synthèse liquide dérivé du gaz, reliant en trois heures le site du constructeur européen de Filton à son siège de Toulouse. Ce très gros porteur, mis en service l'an passé, a été choisi pour ces tests car il est l'avion de ligne dont la consommation de carburant est la plus faible du marché, a indiqué Airbus. Pour cet essai, seul l'un des quatre réacteurs Trent 900 du motoriste britannique Rolls-Royce est alimenté au gaz, les trois autres fonctionnant au kérosène classique. "Cela va nous permettre d'évaluer les différences de réaction des moteurs", a expliqué Sébastien Remy, directeur du programme de recherche pour les carburants alternatifs chez Airbus, lors d'une conférence de presse à Filton. Le carburant de synthèse a été fourni par le pétrolier anglo-néerlandais Shell. Selon Airbus, "il possède des caractéristiques intéressantes pour la qualité de l'air et présente des avantages en termes de consommation par rapport au kérosène. Il a ainsi une très faible teneur en soufre". En revanche, en terme d'émissions de dioxyde de carbone, très polluantes, il ne présente aucun avantage par rapport au kérosène classique. Les moteurs alimentés avec ce type de carburant sont également tout aussi bruyants que les autres. En développant cette nouvelle technique, Airbus affirme vouloir réduire la dépendance des compagnies aériennes à la cherté du pétrole. Le coût de ce carburant alternatif reste encore toutefois très incertain, a reconnu Paul Bogers, l'un des représentants de Shell, pendant la conférence de presse. Ces essais s'inscrivent dans le cadre d'un accord signé en novembre dernier à Dubai entre Airbus, Rolls-Royce, Shell et la compagnie aérienne Qatar Airways portant sur l'étude des avantages potentiels de cette alternative au kérosène. Qatar Airways, propriété du gouvernement de cet Etat du Golfe qui détient 15 % des réserves mondiales de gaz compte ainsi devenir la première compagnie aérienne à utiliser ce type de carburant. Dès 2009, la compagnie veut utiliser des appareils alimentés à 50 % avec un carburant de synthèse liquide dérivé du gaz, provenant d'une petite usine pilote en Malaisie. L'un des représentants du transporteur, Stephen Vella, n'était toutefois pas en mesure de préciser sur quelle ligne voleraient ces avions. La compagnie pétrolière Qatar Petroleum construit actuellement une raffinerie destinée à fournir ce carburant. Et à partir de 2011, une fois l'usine achevée, tous les appareils de Qatar Airwyas devraient en partie être alimentés par cette nouvelle source. Les essais avec le carburant de synthèse liquide dérivé du gaz pourraient ouvrir la voie aux biocarburants --actuellement non disponibles en quantités suffisantes pour un usage commercial--, a indiqué Airbus. Car tous sont fabriqués selon le même procédé, connu sous le nom de Fischer-Tropsch, inventé en Allemagne dans les années 1920, utilisé ensuite sous le nazisme puis au cours de années 1950 en Afrique du sud avec du charbon transformé en carburant liquide, ces deux pays étant alors privés de ressources pétrolières. Airbus table sur un premier test de vol avec un avion alimenté au biocarburant en 2009. "En 2025, il est possible que 25 % du carburant utilisé par les avions soit du carburant alternatif, et qu'en 2030, 30 % soit du biocarburant", a prédit M. Remy. AFP
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