RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 384
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 11 Mai 2006
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Egalement dans ce numéro
TIC
Pensez à votre mot de passe !
La machine à parler remporte le concours Lépine
Mastercard expérimente le paiement sans contact en Europe
Trois cents fois plus d'informations sur un DVD
Le format OpenDocument approuvé par l'ISO
La télévision entièrement numérique d'ici 2011
Matière
En 40 ans la France peut sortir du nucléaire selon une étude américaine
Une éolienne flottant à 300 mètres
Comment résoudre les problèmes de connexion au réseau des énergies renouvelables ?
La plus grande centrale électrique au monde alimentée à l'hydrogène va être construite en Ecosse
Terre
Les émissions de gaz carbonique ont augmenté de 15 % entre 1992 et 2002
Vivant
Alcoolisme et tabagisme : une nocivité équivalente pour le cerveau
Recherche
VELOVENT : un système de transport visionnaire pour les agglomérations urbaines
Un drone intelligent pour 2009
Edito
La réalité virtuelle, nouvel outil thérapeutique majeur



En moins de dix ans, la réalité virtuelle s'est imposée comme un nouvel outil thérapeutique majeur non seulement en médecine et en chirurgie mais également dans le domaine des troubles psychologiques et de la rééducation des personnes handicapées.

C'est ainsi que des scientifiques japonais de l'Université de Tokyo développent actuellement des outils capables de "sentir" la forme et la texture des objets qu'ils touchent. Ces nouvelles avancées en haptique (étude scientifique du toucher) pourraient révolutionner la chirurgie. Pour démontrer les possibilités de leur technologie Smart-Tool, les chercheurs ont utilisé un verre dans lequel se superposaient une couche d'huile et une couche d'eau. Alors que la distinction est impossible au toucher, le stylet Smart-Tool a permis de distinguer les deux milieux. L'expérience a pu être reconduite avec des oeufs durs, le stylet distinguant le jaune du blanc. On imagine les possibilités chirurgicales qu'auraient des scalpels équipés de cette technologie.

En France il faut signaler les remarquables travaux réalisés par l'équipe VIRTUALS de l'Institut de Recherche contre les Cancers de l'appareil Digestif (IRCAD) qui ont permis de mettre au point une nouvelle technique de détection et de délimitation automatique des tumeurs hépatiques dès 3 mm d'épaisseur. Non seulement ce système détecte les lésions à partir de 3 mm d'épaisseur avec une précision inférieure au millimètre, mais il permet également une amélioration significative des actes chirurgicaux grâce à l'apport de la reconstruction 3D du patient avant et pendant l'opération. Ces outils de traitement d'images médicales, permettent également de reconstruire automatiquement en 3D un patient virtuel, copie conforme du véritable patient.

Mais les applications de la réalité virtuelle ne se limitent plus à la chirurgie et concernent à présent de nouveaux et vastes domaines, tels que la rééducation des personnes handicapées ou le traitement de certains troubles psychologiques. C'est ainsi qu'en kinésithérapie l'utilisation judicieuse de la réalité virtuelle peut à présent offrir de nouvelles perspectives aux handicapés moteurs. Comme l'a souligné récemment Tamar Weiss, de l'Université de Haïfa (Israël), à l'occasion du salon international de la réalité virtuelle à Laval (Mayenne), " La thérapie conventionnelle, qui consiste à faire répéter les mêmes gestes aux handicapés pour maintenir ou leur faire acquérir certaines capacités physiques, est "statique, ennuyeuse et routinière, et le patient est souvent enfermé en lui-même".

Cette chercheuse a présenté aux visiteurs une vidéo très remarquée dans laquelle on voyait un homme souriant, concentré, frappant les balles colorées qui lui étaient envoyées. Le patient se voit agir sur l'écran mural placé face à lui, un effet miroir qui stimule les capacités d'apprentissage moteur. A chaque fois qu'il parvenait à toucher l'une de ces balles, celle-ci se métamorphosait en oiseau. Grâce aux possibilités nouvelles offertes par la réalité virtuelle, cette chercheuse israélienne a démontré que des exercices auparavant fastidieux peuvent être transformés en un jeu bien plus motivant et agréable pour le patient.

Cette rééducation virtuelle a déjà permis à plusieurs personnes victimes d'accidents vasculaires cérébraux de récupérer de manière remarquable leurs capacités motrices. L'apprentissage est accéléré par la correction en direct du geste lorsque le patient se voit lui-même ou peut superposer son mouvement à celui qu'il est censé accomplir.

Autre exemple de thérapie virtuelle : un appareil mis au point à l'hôpital de Valence (Espagne), où une projection virtuelle du bras sain du malade, renversée, va servir de modèle pour la rééducation du bras endommagé. Ce retour d'action en temps réel a également des effets remarquables sur des victimes d'accidents vasculaires dont les mains ont été lésées : équipées de gants dits haptiques, qui enregistrent et retransmettent à l'utilisateur la force exprimée sur les doigts, elles peuvent réapprendre à boutonner leur vêtement.

Une équipe du centre hospitalier universitaire de St Etienne a choisi quant à elle de miser sur l'encouragement à l'effort. Travaillant elle aussi sur des personnes handicapées à la suite d'un accident vasculaire cérébral (seuls 15 % des patients paralysés des membres supérieurs recouvrent une motricité avec les thérapies actuelles), elle propose un prolongement virtuel du bras qui accomplit sur écran les mouvements requis. Le cerveau, stimulé, finit souvent par retrouver le chemin de la commande. On en est encore au stade des études, mais "l'efficacité clinique de la réalité virtuelle sera démontrée sans équivoque dans les deux années à venir", estime Mme Weiss.

La réalité virtuelle pourrait aussi servir à améliorer l'environnement des handicapés. Le laboratoire "Mouvement et perception" (CNRS) à l'Université de Marseille cherche à mettre au point un fauteuil roulant "intelligent", capable de contourner seul les obstacles, développé dans le monde virtuel où les accidents sont sans conséquences.

Au Centre européen de réalité virtuelle (Cerv) de Brest, ce sont les appartements des handicapés que l'on intègre à l'informatique. Devenus "agents intelligents", murs, portes et mobilier s'adaptent à l'humanoïde spécifique qui habite les lieux. Des transformations que l'on peut ensuite traduire dans la réalité.

Mais la réalité virtuelle pourrait "également avoir de nombreuses applications dans le traitement des phobies ou peurs maladives courantes. Samantha Smith, du département de psychiatrie et de sciences du comportement de l'Université de Médecine d'Emory, a ainsi pu montrer que des thérapies basées sur la réalité virtuelle s'avèrent aussi efficaces que les thérapies traditionnelles d'exposition in vivo pour surmonter la peur de l'avion. La peur des patients diminue et disparaît même au point qu'ils deviennent capables de prendre réellement l'avion. Une des conclusions les plus intéressantes de cette étude est que l'utilisation de la réalité virtuelle pourrait être utilisée pour traiter des phobies très variées.

En France, deux projets européens majeurs ont démontré la pertinence des thérapies virtuelles dans le traitement des phobies. A Laval, le Centre lavallois de ressources technologiques (Clarte) et l'ESIEA ont participé au projet Intrepid, qui a abouti à la création d'un système portable et de trois mondes virtuels en relief pour le traitement de la peur des araignées, du vertige et de la phobie de la voiture.

De son côté, le laboratoire Greyc de l'Ensi, à Caen, a travaillé en partenariat avec l'hôpital Sainte-Anne de Paris sur le traitement de la phobie sociale dans le cadre du projet Vepsy. Ces expériences démontrent que la réalité virtuelle peut s'avérer aussi efficace, tout en étant moins coûteuse et plus simple à recréer, qu'une thérapie en situation réelle.

On voit donc qu'en moins de dix ans, la réalité virtuelle est devenue un outil indispensable dans l'ensemble du domaine médical, tant pour les affections physiques que psychologiques. Mais cette révolution ne fait que commencer et d'ici 10 ans, la réalité virtuelle sera omniprésente dans tous les actes et examens médicaux. Souhaitons que la France, qui a su développer de remarquables compétences dans ce domaine d'avenir, maintienne son effort pour rester à la pointe dans ce domaine qui va bouleverser les sciences médicales et humaines.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Pensez à votre mot de passe !
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

Des chercheurs canadiens travaillent sur une nouvelle sorte de biométrie. Au lieu de contrôler le scan de l'iris ou une empreinte digitale, cette nouvelle forme de biométrie pourrait reconnaître les ondes cérébrales ! Partant du constat que les impulsions électriques mesurables sur l'activité cérébrale varient d'un humain à l'autre, des chercheurs de l'université de Carleton à Ottawa, au Canada, travaillent sur un lecteur capable d'identifier une personne grâce à ses pensées. Lorsque l'on pense, même si c'est à la même chose, les ondes émises par le cerveau ne sont pas les mêmes d'une personne à l'autre. Cette différence, même si elle est minime, pourrait être suffisante pour identifier un individu. Ainsi, il suffirait de penser pour être identifié. Des expériences menées sur des singes ont montré que l'animal et la machine peuvent apprendre à se reconnaître. "Ensemble, le couple converge vers un décodage réussi", explique Reza Shadmehr, professeur d'ingénierie biomédicale et de neuroscience à l'université John Hopkins (USA).

Wired

La machine à parler remporte le concours Lépine
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

A l'origine, l'invention se destinait à sa fille qui ne peut pas s'exprimer oralement puisqu'elle est sourde et muette. Mais au fur et à mesure de ses recherches, Fabrice Leblat s'est rendu compte que son invention pouvait servir à de nombreuses autres personnes devenues définitivement ou temporairement aphones. Il va donc la commercialiser.

Le principe est simple : il s'agit en fait d'un boîtier d'environ une dizaine de centimètres sur une vingtaine de centimètres sur lequel sont écrites les syllabes que l'utilisateur veut prononcer. Une soixantaine de syllabes sont ainsi inscrites sur les deux claviers du boîtier permettant de prononcer quelque 100 000 mots. Il suffit d'appuyer sur la touche pour que le boîtier émette le son choisi. Simple et efficace... Testée chez les commerçants, cette machine à parler permet de se faire comprendre assez rapidement, même si cela prend un peu plus de temps que le fait de parler.

Originaire d'un village du Cambrésis, Fabrice Leblat remporte ainsi la 105e édition du concours des inventeurs Lépine et devance quelque 500 inventeurs concourant avec lui. Désormais, le concours Lépine en poche, les portes devraient s'ouvrir plus facilement pour commercialiser cette machine à parler. La production devrait se faire dans les murs d'une entreprise régionale, à Bondues, dans le Nord et intéresser de nombreuses personnes ne pouvant plus s'exprimer oralement après un accident ou une opération du larynx par exemple.

Wanadoo

Mastercard expérimente le paiement sans contact en Europe
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

Qui n'a pas rêvé, en faisant la queue au cinéma, d'un système de paiement automatique, sans rendu de monnaie ni introduction de carte bancaire dans un terminal de paiement. Ce rêve devrait enfin devenir réalité en 2007. Il ne s'agit pas d'une technologie du futur, mais d'un paiement sans contact que les Etats-Unis et l'Asie expérimentent déjà. En effet, Mastercard va lancer en juin prochain un premier pilote en Grande-Bretagne. Les clients de la Royal Bank of Scotland bénéficieront de cette technologie sur leur traditionnelle carte à puce EMV, à laquelle sera adjoint un mode de paiement sans contact utilisant des fréquences radio.

Un pilote en France serait sur le point d'être signé pour un développement en 2007. Avec le paiement sans contact, aucune saisie de code secret n'est demandée. Ce n'est plus le porteur de la carte qui est identifié, mais la carte elle-même, grâce à des certificats (identifiants basés sur une série de chiffres) statiques ou dynamiques. Dans ce cas, à chaque transaction est émis un nouveau certificat dont l'authenticité est vérifiée par la banque, via le terminal de paiement. Le temps de la transaction devrait être inférieur à celui d'un paiement classique par carte bancaire avec saisie du code secret. Lors de la connexion avec la banque, le porte-monnaie sans contact pourra être rechargé au moment de la transaction si son solde est insuffisant. Il sera alors crédité automatiquement - à un niveau défini par le consommateur avec son établissement bancaire.

Mastercard

Trois cents fois plus d'informations sur un DVD
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

Le vieux rêve d'enregistrer les informations en trois dimensions, et non plus en deux comme sur un classique DVD, est proche de se réaliser. Les disques compacts holographiques seraient prévus pour juin par le japonais Optiware et d'ici la fin de l'année par l'américain Inphase. La bataille d'annonces montre que cette révolution technologique est en passe d'aboutir.

A la clé, des capacités de stockage hallucinantes pour ce même vieux disque de 12 cm de diamètre dont l'aspect n'a pas changé depuis le lancement du CD audio dans les années 1980. Tout au plus l'holographic versatile disc (HDV) augmente-t-il son épaisseur, passant de 1,5 à 3,5 mm afin de faire place à la troisième dimension d'enregistrement.

Inphase annonce ainsi des capacités de 300 gigaoctets (milliards d'octets) pour la première génération de HDV, qui sera suivie par une gamme allant de 800 à 1 600 gigaoctets. Soit 300 fois plus d'informations stockables que sur la simple face d'un DVD actuel ! Même les nouveaux DVD haute définition (DVD-HD et Blu-ray) attendus également pour cette année ne dépassent pas les 100 gigaoctets.

Comment un hologramme peut-il servir à stocker de l'information ? "Au lieu d'enregistrer sous la forme d'une succession d'informations élémentaires (bits), l'holographie permet d'empiler des pages de données les unes sur les autres dans l'épaisseur du disque", explique Gilles Pauliat, directeur de recherche au CNRS à l'Institut d'optique d'Orsay. Les données sont enregistrées dans une multitude de volumes microscopiques. Dimensions : 200 microns de long (0,2 millimètre), 200 microns de large, 1 millimètre d'épaisseur. Chacune de ces zones contient quelques centaines de pages.

Pour lire le contenu du disque, un rayon laser séparé en deux est nécessaire : l'image est constituée par les interférences entre la partie du laser qui reste intacte et celle qui est modifiée par les informations stockées. "Grâce à l'angle du faisceau, on fait apparaître les différentes pages", indique M. Pauliat. Ce subtil mécanisme optique se révèle très sensible aux déformations du disque. Les recherches ont donc largement porté sur la stabilisation et la résistance de la matière aux changements de température, par exemple.

Les premiers produits HDV (lecteurs et disques) seront réservés aux professionnels de l'archivage. Le grand public devra sans doute attendre 2015 pour troquer les DVD haute définition pour les disques holographiques.

LM

Le format OpenDocument approuvé par l'ISO
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

L'International Standard Organization a approuvé le 1er mai le standard de format de fichier OpenDocument qui doit être utilisé au niveau mondial pour l'enregistrement des fichiers issus des logiciels de bureautique. Pour la première fois dans l'histoire informatique, les utilisateurs ont la garantie, grâce à ce standard ouvert universel, qu'ils peuvent utiliser leurs données avec n'importe quel logiciel et applications compatibles.

Cette certification intervient après six mois de travail pour l'évaluation globale du format et de ses possibilités. La signature définitive a été apposée le 1er mai, justifiant de fait les efforts de l'ODF Alliance qui rallie sous une même bannière un grand nombre de sociétés et d'organismes, parmi lesquels : Corel, EDS, IBM, Novell, Opera, Oracle, GNOME, Mandriva, OpenOffice.org, l'OSDL ou encore Red Hat. Le format OpenDocument est bien sûr utilisé dans OpenOffice.org, mais également dans d'autres suites et traitements de texte comme KOffice et Abiword.

ODF

La télévision entièrement numérique d'ici 2011
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

Jacques Chirac a lancé un nouveau "grand projet" technologique: faire en sorte que tous les Français reçoivent dans un délai de cinq ans la télévision en numérique, synonyme de plus de chaînes avec une meilleure qualité.

Dans la lignée des projets d'innovation industrielle qu'il a récemment promus, le chef de l'Etat a voulu que la France "se donne les moyens de faire la course en tête" dans le secteur de la télévision, bouleversé par les nouvelles technologies.

Il a installé le Comité stratégique pour le numérique qui sera chargé de piloter la généralisation sur tout le territoire de la télévision numérique, alors que les deux-tiers des Français reçoivent encore en analogique, via une antenne, les seules six chaînes hertziennes.

En 2011, avec un adaptateur bon marché ou un téléviseur numérique, les téléspectateurs seront en mesure de recevoir gratuitement trois fois plus de chaînes, avec une qualité de son et d'image incomparable.

Grâce aux fréquences hertziennes libérées par ce basculement de l'analogique vers le numérique, c'est aussi la possibilité de nouveaux services en pleine expansion, tels la réception sur les téléphones portables de l'internet à haut débit ou de la télévision. Le Comité stratégique sera présidé par le Premier ministre et comprendra les ministres de la Culture, de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire, ainsi que trois personnalités qualifiées.

"Pour tous les Français, la généralisation du numérique va apporter un progrès considérable: davantage de choix et davantage de services. Pour nos industries de l'électronique, de l'audiovisuel, des télécommunications, c'est une nouvelle frontière à repousser et de nouveaux marchés à conquérir", a déclaré Jacques Chirac. "Pour notre pays, c'est un grand projet", a-t-il lancé. Le chef de l'Etat a affirmé que "tous les Français" doivent avoir accès à la télévision numérique terrestre (TNT), aujourd'hui reçue par la moitié d'entre eux. Il a ainsi souhaité la mise en place, "dès cette année", d'une "offre par satellite permettant d'accéder, partout en France et sans abonnement, aux chaînes gratuites de la TNT".

"L'étape suivante, c'est de réaliser en cinq ans le basculement complet de la télévision traditionnelle ou analogique vers la télévision numérique", une opération qui se fera progressivement et région par région, a déclaré M. Chirac en précisant que les premières expérimentations auront lieu cette année. Pour recevoir en numérique, les Français devront soit acheter un adaptateur - leur prix devrait baisser à une vingtaine d'euros - ou un nouveau téléviseur numérique, dont M. Chirac propose qu'ils deviennent la norme à partir de 2009.

Wanadoo

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Matière
Matière et Energie
En 40 ans la France peut sortir du nucléaire selon une étude américaine
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

La France peut-elle sortir du nucléaire civil, qui représente près de 80 % de sa production électrique, d'ici 40 ans et en même temps réduire ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 40 % ? Oui affirme une étude de l'institut de recherche américain IEER qui ne va pas manquer d'alimenter le débat sur les choix énergétiques stratégiques que doit faire notre pays.

Partant du constat que, malgré son option majoritairement nucléaire, énergie dite propre, la France voit ses émissions de gaz à effet de serre augmenter à cause des transports polluants, l'étude affirme qu'avec des technologies déjà existantes et une nouvelle politique énergétique, le pays pourrait se passer du nucléaire d'ici trois ou quatre décennies et en même temps lutter contre le réchauffement climatique. "L'industrie nucléaire défend l'énergie nucléaire comme une des solutions contre le réchauffement de la planète, mais elle est, à long terme, une source de problèmes graves en matière de prolifération, d'accidents nucléaires graves et de vulnérabilité face au terrorisme" selon les auteurs de l'étude.

L'étude propose deux scénarios, l'un avec des technologies existantes, l'autre avec des technologies de l'avenir, qui allient une élimination progressive du nucléaire sur 30 ou 40 ans avec le développement de mécanismes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du type CO2.

Elle se base sur une sortie progressive du nucléaire d'ici 2040 passant par la fermeture des centrales lorsqu'elles sont arrivées en fin de vie (en moyenne après 40 ans d'existence) pour éviter de gaspiller les investissements massifs qu'elles ont engloutis et assurer une transition vers le non-nucléaire, selon M. Makhijani de l'IEER. Les économies réalisées serviraient à développer les sources alternatives d'énergie, solaire, éolienne, hydroélectrique. La principale source pour la production d'électricité serait le gaz naturel (46 % en 2040) car les réserves sont larges et géographiquement très étendues sur la planète, évitant, selon l'étude, les risques de pénuries ou de flambées des prix en cas de crises géopolitiques.

L'éolien, pas encore assez développé notamment en mer le long des côtes, devrait permettre de fournir 30 % de l'électricité en France en 2040 à des prix comparables à ceux de l'énergie nucléaire actuellement. Par le biais de normes sévères, l'étude propose de réduire considérablement la consommation d'électricité et d'énergie - passer à une consommation d'essence de 2,4L/100 km pour les véhicules particuliers d'ici 2030 contre 6,5L/100 actuellement, par exemple - et couper ainsi sérieusement dans les émissions de CO2. Il faudrait aussi opter davantage pour le ferroutage au niveau européen pour le fret, selon les auteurs du rapport.

Dans les habitations, immeubles commerciaux et industriels, l'utilisation de technologies de pointe pour le chauffage, l'eau chaude et l'éclairage notamment permettront aussi de réduire fortement la consommation d'énergie et par conséquent les émissions de CO2. La reconfiguration du vaste réseau électrique en place autour des centrales nucléaires actuelles axé à l'avenir sur les sources alternatives comme l'éolien prendra un peu plus de temps pour le redéployer en petites unités plus proches des consommateurs, selon l'étude. On peut bien entendu contester les conclusions de cette étude mais celle-ci a au moins le mérite de relancer le débat sur la place que doit avoir le nucléaire dans notre paysage énergétique à l'horizon 2050.

IEER

Une éolienne flottant à 300 mètres
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

Les éoliennes peuvent être des structures efficaces pour produire de l'énergie renouvelable. Mais leur taille de quelques dizaines de mètres ne leur permet pas de capter les vents les plus puissants, circulant à une altitude élevée. D'où l'idée de l'entreprise américaine Magenn Power, basée dans l'Ontario : concevoir une éolienne individuelle, sorte de ballon gonflable s'échappant dans les airs.

La société travaille sur le prototype d'une turbine emprisonnée dans un dirigeable rempli d'hélium, l'Air Rotor System, pouvant flotter jusqu'à 300 mètres d'altitude. Cette idée pour le moins surprenante est le fruit de la réflexion de Fred Ferguson, un ingénieur aéronautique spécialisé dans la construction de ballons dirigeables. "En 2002, après la crise qui avait plongé la Californie dans le noir, de nombreuses personnes cherchaient de nouveaux moyens pour produire de l'électricité. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé mes recherches", explique l'inventeur.

Ce dernier imagine déjà que son produit pourrait répondre aux problèmes de production d'électricité dans les pays en voie de développement ou être une solution d'appoint en cas de catastrophe naturelle.

L'Air Rotor System est un dirigeable dont la forme s'apparente à celle d'un moulin à eau. Les pales sont entraînées par le souffle du vent et tournent sur un axe horizontal. Des générateurs intégrés au dirigeable transforment l'énergie de ce mouvement en électricité, comme dans une éolienne traditionnelle. Les câbles retenant la structure transmettent aussi l'électricité au sol.

Ces éoliennes flottant à 300 mètres d'altitude ne pourraient-elles pas entraver l'espace aérien ? Fred Ferguson précise que chaque ballon sera équipé de matériels permettant aux avions de le détecter. Une série de tests a déjà été effectuée et un premier prototype est en cours de finalisation. Et, déjà, Krystal Planet, une entreprise américaine du Kansas spécialisée dans les énergies renouvelables, a passé un accord pour distribuer d'ici à la fin de l'année une première version de l'éolienne volante, d'une puissance de 4 kilowattheures.

Pour l'entreprise, le principal atout de l'Air Rotor System est son prix potentiel (un peu moins de 8 400 euros), bien inférieur à celui des éoliennes classiques. Ce générateur permettrait une production de l'ordre de 2,5 centimes d'euro le kilowattheure, selon les estimations de l'entreprise.

LM

Comment résoudre les problèmes de connexion au réseau des énergies renouvelables ?
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

L'Institut des techniques énergétiques électriques de Clausthal (Pays-Bas) a développé un "conditionneur" d'énergie. Celui-ci compense les variations de tension et stabilise le réseau électricité. Le système doit permettre un approvisionnement sans perte, même en cas d'accroissement de la quantité d'énergie renouvelable injectée dans le réseau. La part électricité issue des énergies renouvelables prend de plus en plus d'importance, et les petites centrales à cogénération se multiplient. Le problème jusqu'à présent était que les centrales décentralisées n'adaptaient pas leur production aux besoins en électricité. Or, d'après l'université, ce développement peut entraîner des variations de tensions non souhaitables et diminuer la qualité du système d'approvisionnement. Un modèle de conditionneur, sensé résoudre le problème, est présenté à l'exposition "Ideenpark" (parc à idées) du Land Basse-Saxe et du groupe Thyssen-Krupp du 20 au 28 mai au salon technologique d'Hanovre.

BE

La plus grande centrale électrique au monde alimentée à l'hydrogène va être construite en Ecosse
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

En 2009, la plus grande centrale électrique au monde alimentée à l'hydrogène sera mise en service à Peterhead, au Nord-Est de l'Ecosse. Développé conjointement par British Petroleum (BP), ConocoPhillips, Shell et Scottish and Southern Energy, ce projet représente un investissement de 342 millions de livres (environ 495 millions d'euros). L'hydrogène, produit à partir de gaz naturel, permettra de générer 350 MW électricité et de stocker 1,2 million de tonnes de carbone par an. Ceci représente environ 250 000 habitations britanniques (équivalent d'une ville comme Glasgow) alimentées en électricité propre et équivaut, en terme de la réduction d'émission de CO2, à la suppression de 400 000 voiture sur les routes. La force du projet vient de l'utilisation de technologies déjà employées à cette échelle. Le gaz naturel sera acheminé des champs de la mer du Nord vers une usine de reformage. Cette usine devrait permettre de convertir 70 millions de m3 de gaz naturel par jour en hydrogène et dioxyde de carbone.

Le CO2 sera envoyé par pipeline sur le champ pétrolier offshore de MillerField, situé à 240 km de la côte écossaise, pour améliorer l'extraction de pétrole. Ce gisement, exploité par BP, ConocoPhillips et Shell, devrait stopper sa production en 2006/7, mais l'injection de CO2, à plus de 4 km de profondeur, pourrait augmenter sa période de production de 15-20 ans, ce qui représente 40 millions de barils. L'hydrogène, de son côté, sera utilisé dans une nouvelle extension de la centrale électrique de Peterhead, exploitée par Scottish and Southern Energy. La technologie utilisée sera celle des turbines à gaz à cycle combiné, c'est-à-dire que la chaleur évacuée par les cheminées est récupérée pour transformer de l'eau en vapeur, celle-ci servant à entraîner un autre alternateur. Cette centrale devrait entrer en opération en 2009.

BE

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Les émissions de gaz carbonique ont augmenté de 15 % entre 1992 et 2002
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

Les émissions de gaz carbonique, le principal gaz à effet de serre, ont augmenté de 15% entre 1992 et 2002 selon la Banque mondiale. 24 milliards de tonnes de CO2 qui ont été largués dans l'atmosphère en 2002, l'année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles, selon cette organisation. La hausse atteint 57 % pour l'Inde et 33 % pour la Chine. En 1992, l'économie chinoise émettait 4,8 kilogrammes de gaz carbonique pour produire un dollar de richesses. En 2002, ce chiffre est passé à 2,5 kg/dollar. Une efficacité énergétique à comparer aux deux cents grammes relevés en France, et aux six cents grammes constatés aux Etats-Unis. Si l'on ramène la consommation totale d'énergie au nombre d'habitants, le monde occidental retrouve ses tristes records : un Occidental consomme onze fois plus d'énergie qu'un habitant de pays pauvre. Le monde occidental représente encore la moitié des rejets de gaz carbonique.

Les Etats-Unis restent les premiers émetteurs (24 % du total mondial), tandis que la zone Euro contribue à 10% du total. Conséquence du développement économique, les émissions chinoises, indiennes et celles des pays à faible et moyen revenu vont s'accroître fortement à l'avenir. Elles représentaient les deux tiers de la hausse des rejets entre 1992 et 2002.

La Banque s'est livrée à une analyse des émissions de CO2 par secteur. Logiquement, c'est la production d'énergie qui recrache le plus de ce gaz réchauffant (80 %), tandis que le reste provient principalement de l'agriculture.

Le charbon est de loin le principal coupable, avec un usage en nette hausse dans les pays du Sud: en 1990, 41 % de l'électricité de la planète étaient tirés du charbon, une proportion qui a grimpé à 46 % en 2003. En Chine, le taux est passé de 71 % à 79 % sur la même période.

BM

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Alcoolisme et tabagisme : une nocivité équivalente pour le cerveau
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

L'alcoolisme est communément associé au tabagisme et leurs agents nocifs, l'alcool et la nicotine, agissent dans la même région du cerveau. Une étude vient de montrer que le tabagisme module l'expression de quatre gènes au niveau du cortex préfrontal. La nicotine et l'alcool sont des drogues addictives et agissent au niveau du système mésocorticolimbique (MDS). Ce système est riche en neurotransmetteur dopamine, considérée comme apportant le bien être à l'individu.

L'alcool et la nicotine modifient l'équilibre du MDS en augmentant les niveaux de dopamine par une action directe et/ou une action indirecte. Les effets sont ressentis sur les centres nerveux dépendant des niveaux de dopamines. Ainsi des émotions telles que le désir, l'envie, le plaisir, le contrôle de soi, la peur et la prise de décision sont affectées. Les changements moléculaires qui interviennent sur le corps et sur le cerveau sont importants pour mieux comprendre la gravité de l'addiction. Des chercheurs de l'Université de Brisbane, ont donc examiné les changements de l'expression des gènes dans des cas addictifs. En effet, les comportements impulsifs, les niveaux de tolérance, affectés par les niveaux de dopamine, sont des témoins du niveau de l'addiction. Elucider ces modifications physiologiques et moléculaires pourrait permettre de comprendre pourquoi il est difficile pour un individu d'arrêter l'alcool ou le tabac malgré la connaissance des conséquences néfastes.

Ces chercheurs ont réalisé leurs expériences sur des cerveaux de personnes décédées. Les trente cerveaux utilisés ont été classés en quatre catégories : non fumeur et non alcoolique, non fumeur et alcoolique, fumeur et non alcoolique, fumeur et alcoolique.

L'expression de 4 ARNm, révélateurs de l'expression des gènes, a été mesurée. Les gènes ont été choisis selon une étude antérieure les caractérisant comme potentiellement modifiés lors de comportements alcooliques. Les résultats montrent que le tabagisme aurait des effets moins nocifs (bien qu'importants) que l'alcoolisme sur le cortex préfrontal mais que les cibles sont les mêmes. De plus, la combinaison de ces deux addictions potentialise les effets à long terme sur le cerveau.

Cette étude devrait aider à la recherche de solutions thérapeutiques et pharmaceutiques susceptibles de diminuer ou de renverser les effets sur l'organisme, le but ultime étant d'aider les gens à arrêter de boire et de fumer.

SD

^ Haut
Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
VELOVENT : un système de transport visionnaire pour les agglomérations urbaines
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

Un réseau de tubes transparents, suspendu dans les airs, est alimenté par une soufflerie. A intérieur, des cyclistes se déplacent, accélèrés par la force du courant d'air... Cette image semble issue de l'imaginaire d'un auteur de science-fiction. Il s'agit néanmoins du concept visionnaire VELOVENT développé par la faculté des sciences du sport de l'université technique de Munich. Avec cette infrastructure de transport conçue pour les agglomérations urbaines, les cyclistes pourraient atteindre, sans effort, des vitesses supérieures à 30 km/h. De plus, cette infrastructure permettrait de réduire les risques d'accident, éviter les problèmes météorologiques et de diminuer les efforts physiques. Ce concept, développé pour relancer l'utilisation des bicyclettes dans les villes, est encore à l'état de projet. Toutefois, certaines agglomérations asiatiques high-tech comme Séoul ou Shanghai seraient déjà intéressées.

BE

Un système d'alerte automatique dans les voitures en 2010

Il y a quatre ans, la Commission européenne lançait, en coopération avec les constructeurs automobiles, le programme eSafety qui vise à réduire de moitié, d'ici à 2010, le nombre de personnes tuées sur les routes de l'Union (40 000 par an). Dans ce cadre, le Parlement européen vient d'adopter, le 27 avril dernier, un rapport, soumis par le député britannique Gary Titley et qui préconise la mise en place, d'ici à 2009, du système « eCall », une des composantes du programme eSafety.

Le dispositif eCall est intégré au tableau de bord du véhicule, pour permettre, en cas d'accident, d'alerter les services de secours les plus proches par un appel mobile au 112 - le numéro d'urgence européen. Dans le même temps, il donnera une position géographique du véhicule, via les satellites GPS. Cette solution permettrait de réduire de moitié le temps d'intervention des équipes d'urgence, et de sauver 2 500 vies chaque année, d'après le rapport Titley.

L'alerte eCall pourrait être activée par la volonté du conducteur ou de façon automatique, à la suite du déclenchement de l'airbag. Bruxelles souhaite généraliser ce type de solution et, surtout, la rendre efficace et opérable sur tout le territoire de l'Union. Un Français en difficulté hors de ses frontières serait donc automatiquement dirigé vers les services de secours les plus proches de lui, dans le pays où il se trouve.

UE

Un drone intelligent pour 2009
Vendredi, 12/05/2006 - 00:00

Des chercheurs britanniques annoncent que leur projet d'avion sans pilote et sans volets de direction devrait être prêt en 2009. Cet avion est développé dans le cadre du programme de cinq ans FLAVIIR (Flapless Air Vehicle Integrated Industrial Research), financé par l'Engineering and Physical Sciences Research Council (EPSRC) et BAE Systems à hauteur de 6,2 millions de livres (environ 9 millions d'euros). Ce projet est composé d'équipes des universités de Leicester, Liverpool, Nottingham, Southampton, Swansea, Warwick, York et Londres. Son but est de créer de nouvelles technologies pour la prochaine génération d'avions sans pilote (drones).

Pour la partie mécanique du projet, c'est-à-dire un avion sans volets ni ailerons de direction, la technologie du fluidic thrust vectoring (FTV) est envisagée. Elle consiste en la déviation du flux d'air principal par frottement avec un flux secondaire. Cette technologie est généralement incorporée dans les tuyères de réacteur à l'aide de mécanismes rotatifs ou d'ailettes afin de dévier une partie du flux. Les technologies de jets d'air, a savoir le soufflage d'air sur le bord de fuite de l'aile, pourraient aussi remplacer les ailerons de direction conventionnels.

La partie logicielle qui consiste à remplacer le pilote, est principalement effectuée par l'Université de Leicester. En 2005, cette équipe a développé un progiciel pour la planification du plan de vol qui comprend plusieurs méthodes de planification et est capable d'opérer en temps réel et de réagir à certains imprévus.

Enfin, le dernier volet de ce projet très ambitieux concerne l'étude de mécanismes de détection d'incidents afin de créer un système tolérant aux pannes pour conserver des performances de vol adéquates en cas de problèmes. Les résultats des différentes équipes de recherche, composées d'experts en aérodynamique, automatique, électromagnétique, production, matériaux et structure, et simulation numérique, devraient être rassemblés en un seul prototype de démonstration en 2009.

Alpha Galileo

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