RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 284
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 02 Avril 2004
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Egalement dans ce numéro
TIC
Les robots de service cherchent du travail à domicile
Sony donne un nouveau départ aux "e-books" grâce à l'encre électronique
Quand le téléviseur intègre le magnétoscope
Avenir
Des nanotubes de carbone pour refroidir les processeurs
Matière
Un système efficace de production électricité géothermique
Espace
L'avion X-43A bat le record de vitesse à propulsion atmosphérique
La présence de méthane sur Mars relance l'hypothèse d'une possible vie martienne
Terre
Les rejets de gaz carbonique augmentent de façon alarmante
Vivant
Cholestérol : quelques grammes qui font bien des dégâts
Un ancien barbiturique pourrait bloquer la progression du cancer du colon
Prévention du cancer de la vessie: la vitamine E efficace
Diabète type 1: résultat prometteur d'un médicament agissant comme un vaccin
La vitamine C efficace dans la maladie de Charcot chez des souris
Résultats prometteurs d'un vaccin expérimental anti-sras sur la souris
Cancer du sein : l'activité physique augmente la survie
Les chromosomes 13 et 19 livrent leurs secrets
Le génome du rat pratiquement décrypté
Autisme : découverte d'une nouveau gène
Des chercheurs découvrent comment attirer les neurones vers certaines zones du cerveau
Recherche
Edito
De la bioéthique à la neuroéthique



Dans l'éditorial de ma lettre 263 du 1-11-2003 "commander une machine par la pensée" http://www.tregouet.org/lettres/ rtflashtxt.asp?theLettre=294 je relatais deux expériences fascinantes, l'une chez le singe (voir article dans la rubrique médecine de notre lettre 261 du 17 octobre 2003) et l'autre chez l'homme (voir article dans la rubrique neurosciences de la lettre 262 du 25 octobre 2003) qui montraient que non seulement il était possible, dans une certaine mesure, de "lire" dans les pensées mais qu'il était également possible, à l'aide d'un entraînement mental approprié, de commander un dispositif physique par la pensée. Dans la première expérience, réalisée par des chercheurs de l'université de Duke (Caroline du Nord), des singes, dotés d'implants cérébraux, sont parvenus à faire bouger un bras robotisé uniquement par la pensée. Les primates ont appris, à la stupéfaction des chercheurs, à utiliser directement leur cerveau pour contrôler le bras robotisé. Les singes sont non seulement parvenus à corriger leurs erreurs mais ont également été capables de commander le bras articulé du robot avec une très grande précision, à partir de leur seule activité cérébrale, pour reproduire les mouvements de localisation et de préhension de la main. Dans la seconde expérience, des médecins autrichiens de l'Université technique de Graz ont permis à un jeune homme de saisir des objets de sa main gauche paralysée, grâce à un ordinateur capable de lire ses pensées. Dans cette expérience, des électrodes placées sur la tête du jeune homme captaient les impulsions électriques du cerveau et les transmettaient à un ordinateur qui analysait le mouvement souhaité puis transmettait des impulsions électriques aux muscles pour les activer. Mais cette interaction homme-machine peut aussi fonctionner dans l'autres sens : une récente expérience menée par l'Université de l'Etat de New York a en effet montré qu'il était possible de télécommander les mouvements d'un rat, à l'aide d'une stimulation électrique appropriée grâce à des électrodes implantées dans le cerveau de l'animal. Mais cette fois les progrès des neurosciences ont franchi une nouvelle étape qui va déboucher, au cours de ces prochaines années, sur de nouveaux et puissants moyens d'investigations au service de la police et de la justice mais va également soulever de graves questions éthiques. Le neurologue américain Lawrence Farwell vient en effet de faire une communication très remarquée au congrès annuel de l'Association américaine pour l'Avancement des Sciences à Seattle. Selon lui, les pensées d'un criminel peuvent trahir à coup sûr ses actes. La méthode présentée par Farwell utilise la mémoire de ce suspect et les réactions de son cerveau face à des éléments de ce crime. Bien que les autorités utilisent depuis longtemps les polygraphes pour détecter si une personne suspectée d'avoir commis un crime est bel et bien coupable, la fiabilité de ces appareils reste incertaine. Le neurobiologiste Lawrence Farwell a mis au point, au cours de ces 5 dernières années, une technologie qu'il assure bien plus fiable que le «détecteur de mensonges» : la prise d'«empreintes cérébrales». (voir

http://www.abcnews.go.com/sections/GMA/SciTech/brain_fingerprinting_040309-1.htm...).

(http://www.brainwavescience.com/HomePage.php). Dans le cas d'un meurtre par exemple, on présente au suspect des «cibles», c'est-à-dire des éléments du crime qu'il connaît. On présente ensuite des informations «non pertinentes», c'est-à-dire qui n'ont rien à voir avec le crime (par exemple, une arme qui n'a pas été utilisée dans cette affaire). Enfin, le suspect se voit présenter des informations que seul le meurtrier peut connaître. «À ce moment, le cerveau d'un suspect innocent n'aura aucune réaction, alors que celui du coupable ne pourra pas s'empêcher de révéler son émotion», a expliqué Lawrence Farwell lors du congrès annuel de l'Association Américaine pour l'Avancement des Sciences de Seattle. Cette réaction est involontaire mais inévitable, selon le neurologue. Elle est détectée à l'aide d'électrodes placées sur la tête du sujet, puis amplifiée, et apparaît sur un écran comme une dépolarisation positive (un pic). Si l'élément n'est pas reconnu, cette dépolarisation n'a pas lieu. La méthode s'est avérée efficace lors de plusieurs tests et elle est prise très au sérieux par les autorités et la justice américaine. L'un de ces tests, par exemple, consistait à reconnaître, parmi un groupe de personnes, lesquelles étaient employées par le FBI et, par conséquent, connaissaient certaines informations reliées à ce travail. Les résultats ont été corrects à 100 %. Dans un autre cas, les empreintes cérébrales ont déjà aidé à condamner un homme pour meurtre 15 ans après les faits. Devant les résultats qui lui étaient présentés, le suspect a choisi de plaider coupable. Enfin, un autre homme a été libéré dans l'Iowa, après 26 ans passés en prison pour un meurtre qu'il avait toujours nié. Au moment du crime, l'homme avait toujours affirmé qu'il assistait à un concert Pop, à 30 Km du lieu du crime. Dans ce cas, la méthode de Farwell a fourni aux avocats de la défense une preuve tangible que leur client n'était pas au courant de certains détails que seul le meurtrier aurait pu connaître. La technique comporte toutefois une lacune de taille : il est impossible de distinguer, parmi les témoins d'un crime qui en connaissent tous les détails, celui d'entre eux qui l'a bel et bien commis. En outre, le recours, de plus en plus important, en matière de police et de justice, aux nouvelles et extraordinaires possibilités des neurosciences ne va pas sans poser de graves problèmes éthiques, comme le souligne notamment un autre neurobiologiste de renom, le Professeur Quirion. "La véritable question est de savoir qui va décider quelles sont les pensées, ou faits mémorisés qui sont "normaux" et où commencent les pensées "illégales" ou "pathologiques" souligne le Docteur Quirion. Prenant l'exemple du terrorisme, le Docteur Quirion poursuit "On peut comprendre qu'il soit tentant de vouloir utiliser cette nouvelle puissance des neurosciences pour traquer et identifier les auteurs d'attentats terroristes. Mais cela justifie-t-il pour autant que l'on puisse explorer les pensées les plus intimes de chaque citoyen, y compris dans des les domaines les plus personnels ?" Le Docteur Quirion termine sa réflexion en précisant que "Les nouveaux outils et méthodes d'investigations issus des neurosciences nous donnent dès à présent un pouvoir de connaissance des pensées d'autrui qui relevait encore de la science-fiction il y a seulement quelques années. Sans exagérer ce problème, il faut donc en être conscient et commencer à réfléchir aux conséquences morales et sociales d'une utilisation généralisée de ces nouvelles méthodes." Enfin, si les neurosciences parviennent, dans un futur proche, à identifier précisément, puis à "lire" des faits mémorisés dans notre cerveau et à faire le tri, d'une manière quasi-infaillible, entre mensonges et faits réellement vécus, pourquoi ne pas aller plus loin en imaginant que ces nouveaux outils scientifiques pourront aussi, dans un futur moins éloigné qu'on ne le pense, permettre de lire dans les pensées. Ces nouveaux outils sont déjà expérimentés, notamment par la NASA, qui vient de mettre au point un logiciel qui permet d'interpréter les signaux nerveux qui contrôlent la parole (voir article "Lire dans les pensées" dans la rubrique neurosciences de notre lettre 283). Lorsque ces nouveaux moyens technologiques seront, dans un futur plus proche qu'on ne le pense, à la disposition de la police et de la justice, faudra-t-il alors, comme dans le célèbre roman de Philip K Dick, adapté au cinéma par Spielberg "Minority Report", arrêter quelqu'un simplement parce qu'il pense à commettre un acte illégal ou criminel ? Chacun sait bien qu'on peut, dans certaines circonstances particulières, souhaiter brièvement la mort de quelqu'un mais, dans l'immense majorité des cas, cela ne se traduit pas, heureusement, par un passage à l'acte criminel car notre comportement ne se résume pas à des pulsions, des envies ou des instincts et obéit à une multitude de règles et de contraintes sociales, éducatives et morales, même si nous n'en avons pas toujours conscience. On voit donc à quel point, après les récents progrès de la biologie et de la génétique, les extraordinaires progrès des neurosciences vont soulever dans les années à venir de véritables et complexes questions éthiques liées au champ d'utilisation de ces nouvelles techniques dans les domaines judiciaires, économiques et sociaux et au respect de l'intimité et de la vie privée. C'est pourquoi, après une décennie caractérisée par un débat politique, législatif, social et moral sur les conséquences des progrès de la biologie et de la génétique, nous devons commencer à réfléchir à l'élaboration d'une neuroéthique qui viendra prolonger et compléter le débat social et démocratique permanent qui s'est déjà instauré dans le domaine de la bioéthique. Il est en effet essentiel que ces extraordinaires progrès des neurosciences ne puissent jamais être utilisés pour porter atteinte à la liberté individuelle, à l'intimité et au libre-arbitre et respecte la dignité et la singularité de chaque être humain.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Les robots de service cherchent du travail à domicile
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Sur l'écran d'une tablette tactile, une dame âgée sélectionne un jus de pomme. Aussitôt, le Care-O-Bot commence son lent périple vers son objectif : le réfrigérateur. Là, il ouvre la porte à l'aide de son bras mécanique, saisit le pack de jus de pomme, le pose sur sa tablette intégrée, referme la porte, prend un verre sur l'évier, le met à côté du jus de pomme et revient vers la dame qui l'attend, assise sur son canapé. .. "Il ne peut pas encore remplir le verre", s'excuse Kai Pfeiffer, ingénieur en robotique à l'Institut allemand Fraunhofer. Pendant la démonstration, présentée lors du Symposium international de la robotique 2004 (ISR), qui s'est tenu à Paris-Nord Villepinte du 23 au 26 mars, plusieurs robots mobiles sillonnent le stand en silence. "Nous travaillons sur des applications d'accueil dans les musées ou de surveillance dans les maisons", explique M. Pfeiffer. Les engins mobiles se distinguent par leur aspect résolument non anthropomorphe. "S'ils ressemblaient trop à un être humain, ils seraient plus difficilement acceptés", indique l'ingénieur. Pour surmonter cet obstacle décisif pour l'avenir de la robotique domestique, les chercheurs du Fraunhofer soignent la relation homme-machine. L'interface n'impose pas le moindre apprentissage. En cas de doute lors de la sélection de la boisson, le Care-O-Bot prend une photo et l'envoie à l'utilisateur afin qu'il confirme son choix. Mais cette convivialité, tout comme la variété des tâches à accomplir, multiplie les capteurs, caméras, scanners laser 3D, détecteurs optiques de distance intégrés aux doigts ou limiteurs de force... Malgré cet effort d'intégration dans la vie quotidienne, le Fraunhofer n'a pas trouvé d'entreprise intéressée par la commercialisation de ses robots de service. Une difficulté révélatrice de l'obstacle que rencontre la robotique pour sortir des usines dans lesquelles elle s'est introduite dès les années 1960, avec un développement rapide à partir des années 1980. Encore que, même dans les ateliers, les robots n'ont pas pris la place que Karel Capek, l'inventeur du mot en 1921 dans sa pièce de théâtre RUR, leur prédisait. S'ils se sont imposés dans certaines applications comme le soudage, la manutention de pièces lourdes ou l'alimentation de machines-outils, d'autres lui échappent encore, dans l'assemblage par exemple. En dehors des usines, l'invasion des robots reste du domaine de la science-fiction. Les amateurs d'automatismes se substituant à l'homme doivent se contenter de machines spécialisées telles que l'aspirateur Trilobite et la tondeuse Automower d'Electrolux. C'est en effet par le nettoyage et le transport que la robotique tente une percée dans la maison, lieu de toutes les convoitises. Pour l'instant, les perspectives restent extrêmement modestes. En 2003, la Fédération internationale de robotique (IRF) estimait les besoins mondiaux de robots de service à 30 000 unités sur trois ans... Pourtant, dès 1989, les premiers robots de nettoyage apparus dans le métro parisien avaient fait naître bien des espoirs chez les industriels. A l'époque, environ 300 robots Cab, à 75 000 euros pièce, étaient prévus pour nettoyer les stations. Aujourd'hui, cette tâche est redevenue simplement mécanisée. L'une des entreprises survivantes de la robotique française, Robosoft, qui était impliquée dans le projet du métro parisien, ne jette pourtant pas l'éponge. Elle mise aujourd'hui sur les robots de transport de personnes et va lancer, à l'automne, son robuCAB, destiné aux sites propres (hôpitaux, entreprises...). Son président, Vincent Dupourqué, tire son optimisme de la réussite d'entreprises américaines telles qu'iRobot, créée en 1990 par Rod Brooks, Colin Angle et Helen Greiner, trois diplômés du laboratoire d'intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology. Les fondateurs d'iRobot affichent aujourd'hui quatre objectifs : fabriquer des produits "cool", gagner de l'argent, s'amuser et... changer le monde. L'entreprise a fait partie, en 2003, des 50 sociétés sélectionnées par la revue Scientific American. Son succès repose sur le lancement du premier aspirateur robotisé, le Roomba Floorvac, en 2002, qui est vendu 200 dollars, contre 1 600 euros pour la Tribolite d'Electrolux et son concurrent, le Robot Cleaner RC 3000, de Karcher. Le Roomba a la forme d'une soucoupe volante de 30 cm de diamètre et 9 cm de hauteur pour un poids de 3,4 kg. Sa batterie rechargeable lui permet de travailler pendant 60 minutes sur de la moquette et 90 minutes sur un sol dur. iRobot privilégie la simplicité. Le Roomba procède par cercles concentriques à partir de son point de départ et rebondit sur les obstacles. La domestication des robots de service pourrait ainsi passer par cette approche réaliste qui, si elle limite les performances, réduit considérablement le coût. Les robots de pure distraction, tels que le chien Aibo et l'humanoïde Qrio, de Sony, ou le chat Necoro, d'Omron, supportent plus facilement les imperfections lorsqu'ils se contentent de danser ou de jouer à la balle. Mais leur succès commercial peut contribuer à rendre moins perturbante la présence d'un robot dans le milieu familial. Et préparer ainsi la maisonnée à accueillir, un jour, un robot à tout faire...

Le Monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-359230,0.html

Sony donne un nouveau départ aux "e-books" grâce à l'encre électronique
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

L'encre électronique va être exploitée pour la première fois dans un livre électronique. Le géant japonais a retenu cette technologie d'affichage, censée offrir la même qualité de lecture que sur du papier et consommer peu d'énergie. Le géant nippon de l'électronique grand public utilisera l'encre électronique pour son prochain e-book, baptisé "Librié". Sony a choisi la technologie d'affichage de Philips Electronics, basée sur le système d'encre de la jeune société américaine E Ink. Il s'agira du premier terminal mobile de lecture de livres au format numérique à exploiter cette technologie. De quoi redonner un nouveau départ à ces appareils, dont les précédents modèles n'ont jamais rencontré le succès escompté par leurs fabricants. Malgré leur aspect pratique - ils peuvent stocker plusieurs ouvrages virtuellement -, ils étaient desservis par leur coût élevé, leur grande consommation d'énergie et la qualité médiocre de l'affichage. À en croire Sony, le problème de l'affichage serait corrigé sur le Librié grâce à la technique d'E Ink. «Cette solution d'affichage fournit un niveau de clarté du texte comparable à celui du papier», selon Yoshitaka Ukita, responsable de la division e-books chez Sony. Autre bon point, la consommation en énergie serait revue à la baisse. Car les écrans qui utilisent l'encre électronique sont généralement moins gourmands que ceux à cristaux liquides (LCD); ils n'ont pas besoin d'une alimentation continue pour afficher les images. Explication: l'encre électronique utilisée est constituée de microcapsules, qui contiennent des pigments noirs et blancs flottant dans une teinture limpide. Ils montent ou descendent dans le liquide en fonction d'une charge électrique. De nombreuses microcapsules sont insérées entre une feuille d'acier et un élément de plastique transparent. Contrairement aux écrans à cristaux liquides (LCD), elles n'ont donc pas besoin de rétroéclairage pour que l'image soit visible. Et l'impulsion électrique qu'elles reçoivent leur suffit pour l'afficher, sans avoir besoin d'énergie supplémentaire. Le Librié sera doté d'un écran 6 pouces 800 x 600 pixels; il disposera de 10 Mo de mémoire intégrée, soit une capacité suffisante pour stocker vingt livres, affirme Sony. Il disposera d'un port pour recevoir une carte Memory Stick, afin d'héberger plus d'ouvrages. Ouvrages qui pourront être téléchargés depuis un ordinateur grâce au port USB. L'appareil sera commercialisé l'équivalent de 310 euros lorsqu'il sortira au Japon, en avril. Aucune date de lancement dans le reste du monde n'a été communiquée.

ZDNet :

http://www.zdnet.fr/actualites/technologie/0,39020809,39146910,00.htm

Quand le téléviseur intègre le magnétoscope
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Il y a quelques années, regarder un film après l'avoir enregistré nécessitait l'utilisation d'un énorme cube et d'un lourd coffret. Une télévision et un magnétoscope que Sharp vient d'associer en un seul écran plat, disponible en deux versions : les LC 15 B5 et 20 B5. Peu à peu, le LCD de salon quitte son statut de signe extérieur de richesse. Ce n'est cependant pas le cas pour les derniers-nés du constructeur japonais. Le LC 20 B5, avec ses 51 centimètres de diagonale, coûte 1799 euros, tandis que les 38 centimètres du LC 15 B5 reviennent à 1199 euros. Pour cette somme, Sharp propose une luminosité de 430 candelas par mètre carré, un taux de contraste de 500:1, un design digne de ce nom et ses technologies maison de visualisation. Les deux modèles se veulent légers, pour preuve les 5,6 kilos du LC 15 B5. La grande nouveauté de ces téléviseurs ne risque en effet pas de les alourdir : Sharp a ajouté dans leur dos un petit boîtier permettant de lire des cartes mémoires de tout type (Compact Flash, Smart Media, Memory Stick...). Celui-ci peut donc accueillir des images et des vidéos issues d'un appareil photo ou d'une caméra numérique. Mais le boîtier permet surtout d'insérer dans le téléviseur des disques durs au format PCMCIA. Avec une carte Microdrive d'IBM à 2,2 Go (216 euros), il serait ainsi possible de stocker plus de quatre heures de programmes télévisés. Une durée qui ne fera qu'augmenter au fur et à mesure de la hausse des capacités des disques durs miniatures. De plus, via une fonction timer , il sera possible de programmer jusqu'à huit enregistrements, transformant un « simple écran plat » en magnétoscope.

OINet :

http://www.01net.com/article/237519.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des nanotubes de carbone pour refroidir les processeurs
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Avec la montée en puissance des processeurs se pose de plus en plus souvent le problème du dégagement de chaleur. Pour le moment, les solutions sont principalement constituées par des ventilateurs de plus en plus nombreux, voire par des systèmes, plus lourds, de refroidissement par liquide (watercooling). Pour répondre à cette problématique, une équipe de chercheurs de l'université américaine de Purdue s'est inspirée du phénomène naturel des orages pour mettre au point une nouvelle technologie de refroidissement. Le principe est le suivant : des électrodes très proches les unes des autres sont posées sur les puces à refroidir. Composées de nanotubes de carbone de 5 nanomètres (5 milliardièmes de mètre) de diamètre, ces électrodes chargées négativement vont produire des électrons qui vont être attirés par d'autres électrodes chargées positivement. Les électrons réagissent alors avec l'air ambiant, provoquant l'ionisation des molécules d'air afin de former un micro-nuage. Alternativement attiré et repoussé par les électrodes en fonction de leur charge, celui-ci se déplace et génère un flux d'air qui serait suffisant pour refroidir le composant électronique. Pour le moment, l'invention n'en est qu'au stade de l'expérimentation en laboratoire. Mais elle est prometteuse. A tel point que les responsables des recherches, Daniel J. Schlitz et Vishal Singhal, ont déposé un brevet et créé une structure commerciale, Thorrn Micro Technologies Inc, pour commercialiser leur découverte. Aucune date n'a cependant été avancée pour la présentation d'un éventuel prototype. Cette invention a déjà un sérieux concurrent. Bell Labs, le laboratoire de recherches de Lucent Technologies, travaille de son côté sur une technologie de refroidissement utilisant également les nanotubes de carbone. Intitulée nanograss (nanoherbe), la technologie de refroidissement se compose de nanotubes également répartis qui aspergent la puce d'un liquide refroidissant. Mais le système s'attache à refroidir uniquement les zones les plus sollicitées du processeur - et donc les plus élevées thermiquement - et non toute la surface de la puce comme le fait un ventilateur. Selon Lucent, tout en assurant un refroidissement efficace, cette technologie optimise la consommation d'énergie électrique. Elle se destine donc particulièrement aux ordinateurs portables. Lucent décrira plus longuement son invention le 11 mai prochain dans le cadre d'une publication de l'American Chemical Society's journal.

VUNet :

http://www.vnunet.fr/svm/actu/article.htm?numero=12145&date=2004-03-29

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Matière
Matière et Energie
Un système efficace de production électricité géothermique
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Idemitsu Kosan développe actuellement une nouvelle méthode de production électricité géothermique pour améliorer efficacité et réduire les coûts de production électricité. La compagnie investira autour d'un milliard de yen pour établir un système binaire de production électricité dans la préfecture d'Oita, près d'une centrale géothermique existante. L'entreprise espère générer 3000 a 4000 kilowatts de puissance d'ici 2006. Les systèmes conventionnels extraient simultanément l'eau chaude et la vapeur du sol, mais utilisent seulement la vapeur pour actionner une turbine, réinjectant l'eau chaude inutilisée dans le sol. Le nouveau système binaire emploiera la vapeur pour actionner une turbine a vapeur normale et utilisera également l'eau chaude pour vaporiser du pentane, qui actionnera de son cote une turbine séparée. Le fait de profiter de l'eau chaude jusqu'ici inutilisée amplifiera efficacité et permettra la production électricité géothermique en utilisant des sources de chaleur de petite taille telles que les stations thermales.

Be Japon : http://www.adit.fr

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Espace
Espace et Cosmologie
L'avion X-43A bat le record de vitesse à propulsion atmosphérique
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

L'avion hypersonique expérimental sans pilote X-43A a battu samedi le record mondial de vitesse pour un engin propulsé par un moteur atmosphérique en atteignant brièvement 7.700 km/h (Mach 7), a annoncé la NASA."C'est un succès, tout a marché comme prévu (...) et du premier coup", a indiqué une porte-parole de l'agence spatiale américaine, Leslie William, en précisant que "le moteur atmosphérique avait fonctionné comme prévu pendant dix secondes à une vitesse hypersonique". Le X-43 était fixé sous l'aile d'un bombardier B-52. Une fois lâché par le B-52, le prototype devait être poussé à une altitude de 30.000 mètres par une fusée. Puis l'appareil devait s'en séparer et voler de façon autonome à la vitesse de sept fois la vitesse de son (7.700 km/h). Le précédent record de vitesse avec un moteur atmosphérique (par opposition à un moteur de fusée) avait été établi par l'avion espion SR-71 "Blackbird" à Mach 3,2 (3.500 km/h). Un autre avion expérimental, le X-15, a volé à Mach 6,7 mais il s'agissait d'un "avion-fusée", emportant avec lui son comburant. Le X-43 est un appareil de petite taille (3,65 m de long pour 1,5 m d'envergure), de profil plat et aux lignes effilées, extrêmement aérodynamiques. Il résulte de 20 ans de recherches dans la technologie dite du "scramjet" (Supersonic Combustible Ramjet) fondée sur la propulsion par statoréacteur à combustion supersonique. L'engin à statoréacteurs est le premier qui pourrait être capable de puiser l'oxygène nécessaire à sa propulsion directement dans l'atmosphère qu'il traverse à très haute vitesse, contrairement aux fusées ou navettes spatiales qui doivent emporter avec elles d'énormes réserves d'oxygène pour la combustion par un mélange avec l'hydrogène.

NASA :

http://www.dfrc.nasa.gov/Research/X43/index.html

La présence de méthane sur Mars relance l'hypothèse d'une possible vie martienne
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

La sonde européenne Mars Express a détecté de faible quantités de méthane (CH4) dans l'atmosphère de la planète rouge. Cette découverte trés importante a été confirmée par l'équipe italienne de l'instrument PFS (pour Planetary Fourier Spectrometer). Cet instrument embarqué sur Mars Express est chargé d'analyser avec précision l'atmosphère martienne en mesurant les rayons infrarouges renvoyés par celle-ci. Vittorio Formisano, de l'Institut de Physique et de Science Interplanétaire de Rome, est le responsable de l'instrument PFS, il a déclaré : « Nous avons identifié la présence de méthane dans l'atmosphère martienne et nous avons été capables d'évaluer combien il y en aurait ". Le PFS aurait détecté la raie d'absorption du méthane se situant dans l'infrarouge à une longueur d'onde de 3,3 microns. La quantité de méthane détecté est très faible (10 à 10,5 parties par milliard), mais le gaz est bel et bien présent dans l'atmosphère de la planète rouge. Le méthane est un gaz très volatile, il est rapidement détruit par les rayons ultra-violets lors d'une réaction photochimique, or, les UV sont très violents sur Mars. Si le méthane est actuellement détecté dans l'atmosphère martienne, c'est parcequ'il est produit de manière continu. Toute la question est de savoir quelle est la cause de cette production de méthane. Selon les scientifiques, il n'y aurait que deux hypothèses crédibles : soit le méthane est produit par une activité volcanique, soit il est émis par...des organismes vivants. Certes, il existe bien de nombreux volcans sur Mars mais il semblerait, si l'on en croit les recherches des instruments de la sonde Mars Global Surveyor, capables de détecter des points chauds à la surface de Mars, qu'ils soient tous inactifs de nos jours. En outre, aucun composé souffré ou autres gaz volcanique n'a été décelé. L'hypothèse de l'émission de méthane par un volcan semble donc peu probable au vu de nos connaissances actuelles de la planète. La seconde hypothèse est evidemment bien plus extraordinaire. Sur Terre, le méthane est produit en majeure partie par les êtres vivants (si l'on ne tient pas compte des émissions industrielles). Les petites bactéries chargées de la digestion de nos aliments en produisent une certaine quantité, Sur notre planète, ce gaz est donc principalement d'origine biologique et est ainsi renouvelé en permanence par les êtres vivants. Il est donc possible que sur Mars, des colonies de bactéries méthanogènes (c'est à dire productrices de méthane) peuplent le sous-sol de la planète rouge. Sur Terre, on connaît des écosystèmes complets basés sur le méthane, à faible température. Ainsi, des bactéries chimiolithotrophes utilisant le méthane vivent en symbiose avec certains vers tel Hesiocaeca Methanolica dans les gisements sous marins d'hydrates de méthane (à des températures voisines de 0°C et sous forte pression, de 500 à 800 m de profondeur). D'autres communautés bactériennes ont été identifiées dans des sources chaudes souterraines et tire leur énergie de l'hydrogène en produisant du méthane... Ces bactéries bénéficieraient sans doute de conditions similaires dans le sous-sol de la planète au niveau d'une poche d'eau liquide ! Après les découvertes récentes qui prouvent que non seulement l'eau a coulé en grande quantité sur Mars mais que la planète rouge a été recouverte dans le passé de véritables mers d'eau salée, cette nouvelle découverte de la présence de méthane dans l'atmosphère de Mars relance donc de manière passionnante l' hypothèse d'une forme de vie martienne.

ESA :

http://www.esa.int/export/SPECIALS/Mars_Express/SEMZ0B57ESD_0.html

Space.com :

http://www.space.com/scienceastronomy/mars_methane_040329.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Les rejets de gaz carbonique augmentent de façon alarmante
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

C'est une énième sonnette d'alarme qui vient d'être tirée sur le front de l'effet de serre. Mais loin de ressasser les litanies auxquelles on est habitué sur le sujet, les scientifiques auxquels on doit cette nouvelle mise en garde publient cette fois de nouvelles données précises. Hier, ce sont des chercheurs australiens du Csiro, l'agence nationale de recherche scientifique, qui ont annoncé une hausse inquiétante des émissions de CO2, jugées responsables du réchauffement climatique, au cours des deux dernières années. Selon eux, 18,7 milliards de tonnes ont été rejetées dans l'atmosphère en 2002 et 17,1 milliards de tonnes l'an dernier. Soit un accroissement de l'ordre de 40% par rapport aux 13,3 milliards de tonnes émis par an en moyenne depuis une dizaine d'années. «Ces résultats sont assez inquiétants parce que le dioxyde de carbone est le principal responsable des changements climatiques», estime le responsable de ces travaux, Paul Fraser. Lequel se dit «assez surpris que les niveaux soient aussi élevés sans l'apport d'émissions dues aux feux de forêts». Une allusion à l'année 1998, restée unique dans les annales puisqu'on avait alors enregistré un pic à 23 milliards de tonnes, dû notamment aux immenses feux de forêts qu'avait subis l'Indonésie. Paul Fraser est par conséquent alarmé de cette nouvelle escalade des rejets de CO2«en dépit des efforts au niveau mondial pour tenter de réduire ces émissions». De fait, les experts du Csiro se sont basés sur les données relevées par les cinq centres de mesure australiens basés en Tasmanie, dans le Queensland, dans l'île Macquarie à mi-chemin entre l'Australie et l'Antarctique, à Mawson en Antarctique et au pôle Sud, sous l'égide de l'Organisation météorologique mondiale dans le cadre du programme VAG (veille de l'atmosphère globale). Il s'agit de mesures de concentration en CO2 dans l'atmosphère sur une trentaine de sites de par le monde (exprimées en parties par million, ppm), choisis pour leur isolement, afin que les données ne soient brouillées ni par la pollution, ni par la végétation. La méthode la plus courante pour calculer la teneur en CO2 consiste à utiliser le rayonnement à infrarouge pour analyser l'air aspiré dans une petite cellule et à mesurer l'échauffement du gaz sous l'effet de ce rayonnement, puis de comparer la pression qui règne dans cette cellule à une cellule de référence. C'est en rapportant ces données à la masse totale de l'atmosphère qu'ils ont obtenu des chiffres exprimés en masse de CO2 émise dans l'atmosphère. Il s'agit donc d'une extrapolation à l'échelle planétaire de données régionales. «C'est une extrapolation assez classique et très fiable, qui n'a rien de choquant, explique Marc Gillet, directeur de l'Observatoire national des effets du réchauffement climatique. A la différence de l'ozone, la concentration en CO2 est relativement homogène, y compris vers les pôles ou l'Equateur.» Et ce bien entendu à l'exclusion de variations très locales (à proximité d'une usine par exemple) ou saisonnières (la concentration en CO2 est plus importante l'hiver que l'été, du fait de la séquestration par la végétation). Ces données viennent conforter les résultats communiqués vendredi dernier par un laboratoire de la Noaa (National Oceanic and Atmospheric Administration) américaine. Le laboratoire de Boulder, qui gère l'observatoire de Mauna Loa situé sur le volcan d'une île d'Hawaï, pionnier dans la mesure du CO2 depuis 1958, a de son côté observé une accélération de la teneur en dioxyde de carbone dans l'atmosphère. La concentration en CO2 relevée à la station est en effet passée de 376 à 379 ppm entre l'hiver 2002 et l'hiver 2003, soit une hausse annuelle de 3 parts par million (ppm). Cette envolée apparaît considérable, à côté de l'accroissement annuel moyen de 1,8 ppm constaté depuis une dizaine d'années et de 1 ppm depuis presque un demi-siècle. «Si de tels taux de croissance étaient vérifiés sur une plus longue période, ce serait très inquiétant», ne cache pas Marc Gillet. D'autant que, avancent les chercheurs de Csiro australien, la source de cette augmentation réside principalement dans la consommation de combustibles fossiles. Il est avéré en effet désormais que celle-ci est responsable des trois quarts des émissions de ce gaz à effet de serre, le quart restant étant imputable aux changements d'utilisation des terres, comme la déforestation. Parmi les éléments d'explication, Pieter Tans, expert au laboratoire de Boulder, tout en restant extrêmement prudent et en invoquant la nécessité d'analyses complémentaires pour se prononcer de façon plus définitive, évoque le rôle de l'Asie : «La Chine décolle économiquement et consomme beaucoup de pétrole. l'Inde aussi.» Or ces pays ne sont tenus à aucun engagement de réduction de leurs émissions par le protocole de Kyoto, du moins jusqu'en 2010. Pendant ce temps, le réchauffement climatique continue. La température a déjà augmenté en moyenne de 0,6 degré au cours du XXe siècle à l'échelle du globe.

Figaro : http://www.lefigaro.fr/sciences/20040330.FIG0313.html

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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cholestérol : quelques grammes qui font bien des dégâts
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Chaque année, 180 000 Français décèdent d'une maladie cardiovasculaire. C'est ce que vient de rappeler le 2ème Salon Coeur et Santé, qui s'est tenu à Paris. Au banc des accusés, quelques grammes de cholestérol. Celui qui circule dans nos artères. Comme toutes les graisses, le cholestérol n'est pas soluble dans l'eau. Ni dans le sang où il ne circule qu'enrobé de protéines : les bonnes - le HDL - ou les mauvaises - le LDL. " C'est l'excès de LDL-cholestérol qui entraîne un risque de dépôts au niveau des artères, et donc de maladie cardiovasculaire " nous explique le Dr Michel Farnier, endocrinologue à Dijon. " À l'inverse, le bon cholestérol a une fonction protectrice contre les maladies cardiovasculaires... Il est donc important de connaître, non seulement son taux de cholestérol total qui circule dans le sang, mais également les proportions de mauvais et de bon cholestérol ". Et notre interlocuteur de préciser qu' "il n'existe pas une valeur normale de mauvais cholestérol ou un objectif à atteindre sous traitement. Mais diverses situations, en fonction des caractéristiques propres de chaque patient". Âge, tabagisme, surpoids, diabète, hypertension, sédentarité... sont autant de facteurs de risque qui doivent être pris en compte. "Globalement, plus un patient présente de facteurs de risque cardiovasculaire, plus son taux de mauvais cholestérol doit être abaissé" insiste notre spécialiste. Pour cela, régime et hygiène de vie sont des mesures de base. Ensuite, mais ensuite seulement, viendra la prise d'un médicament hypolipémiant, généralement de la famille des statines, qui freinent la fabrication du cholestérol par le foie. Toutefois, celles-ci ne bloquent qu'une des deux sources principales de cholestérol dans l'organisme, sans agir sur le cholestérol par l'intestin. Pas étonnant dans ces conditions que plus de la moitié des patients à risque cardiovasculaire traités pour une hypercholestérolémie conserve un taux de cholestérol non normalisé malgré le traitement. Bonne nouvelle, il est désormais possible de tarir l'autre source de cholestérol, grâce à un nouveau médicament capable de bloquer l'absorption par l'intestin, l'ezetimibe. Afin de l'empêcher pour de bon de boucher nos artères.

Destination Santé : http://www.destinationsante.com/home.cfm

Un ancien barbiturique pourrait bloquer la progression du cancer du colon
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Un ancien barbiturique autrefois utilisé contre l'anxiété pourrait ralentir ou bloquer la propagation du cancer du colon, selon des chercheurs américains qui ont présenté leurs travaux mardi.L'étude effectuée sur des cultures cellulaires et sur un modèle animal montre que le médicament (Nembutal) peut bloquer l'activité des cellules cancéreuses du colon de la même façon qu'il empêche certaines neurotransmissions dans le cerveau et le système nerveux. "Il s'agit de la première démonstration expérimentale que le Nembutal est un inhibiteur puissant des métastases du cancer du colon", a expliqué le Dr Premal Thaker, du Cancer Center de l'Université du Texas, qui présentait ses travaux lors de la réunion annuelle de l'American Association for Cancer Research à Orlando (Floride). "Ces résultats pourraient avoir des implications thérapeutiques pour le traitement" du cancer du colon, a-t-il encore estimé. Les chercheurs ont récemment découvert que la surface des cellules cancéreuses du colon est couverte de récepteurs de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA), un neuromédiateur ayant un effet inhibiteur rapide sur la neurotransmission. Les auteurs de l'étude ont pour leur part testé le Nembutal sur des souris auxquelles ils avaient injecté des cellules cancéreuses du colon exprimant des récepteurs GABA. Ils ont découvert que seulement quatre des 10 souris ayant été traitées au barbiturique avaient développé des tumeurs, contre huit sur 10 pour les souris qui n'avaient pas reçu le médicament. En outre, le cancer s'est propagé au foie dans seulement 20% des souris traitées, alors que 80% des souris non traitées étaient touchées.

ASCO : http://www.asco.org/ac/1,1003,_12-002446,00.asp

Prévention du cancer de la vessie: la vitamine E efficace
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Faire le plein de vitamine E en mangeant des noix et de l'huile d'olive en grande quantité réduirait de moitié le nombre de cancers de la vessie, un cancer quatre fois plus fréquent chez l'homme que chez la femme, qui tue environ 12.500 américains chaque année, selon une nouvelle étude américaine. Cette étude, présentée par John Radcliffe, chercheur en nutrition de l'Université des femmes du Texas, lors d'un congrès de l'Association américaine de recherche sur le cancer d'Orlando, a été menée sous forme de questionnaires relatifs aux habitudes alimentaires d'un millier d'habitants de Houston. Ceux dont la consommation de vitamine E était la plus élevée (situés dans le 1/4 supérieur) avaient deux fois moins de risques de développer un cancer que ceux qui en mangeaient le moins. La différence entre les deux régimes étant toutefois faible, de l'ordre d'une assiette d'épinards ou d'une poignée d'amandes par jour. La variation du nombre de cancers était sensiblement la même que les personnes aient consommé de la vitamine E via des aliments ou des compléments alimentaires. L'équipe s'est intéressée aux deux formes les plus courantes de vitamine E, l'alpha et le gamma-tocophérol. Selon elle, seule la forme alpha était en relation avec un moindre taux de cancers. Cette forme provient des amandes, des épinards, de la moutarde, des légumes verts, du poivre, des graines de tournesol et de certaines variétés d'huiles, notamment l'huile d'olive. Selon les experts, il est encore trop tôt pour publier des recommandations officielles relatives au rôle de la vitamine E dans la prévention du cancer. Reste valable en revanche, selon eux, l'utilité d'un régime riche en légumes verts et autres aliments riches en fibres."Les gens doivent savoir qu'il est important de manger des noix, des noisettes et des amandes, des aliments longtemps contre-indiqués par les nutritionnistes du fait de leur richesse en graisses", a souligné John Radcliffe, pour qui une consommation quotidienne modérée de ces aliments ne doit pas faire prendre de calories supplémentaires. Les chercheurs aimeraient maintenant savoir quelle part de ces aliments est vraiment bénéfique. Nombre d'études soulignent que les gens mangeant des fruits et légumes en grande quantité ont moins de risques de cancer que les autres. Toutefois, ces aliments contiennent plus d'une centaine de vitamines, minéraux et autres substances potentiellement efficaces, sans que personne ne sache lesquelles sont directement concernées. A l'heure actuelle, dans le domaine de la prévention du cancer, les scientifiques les plus éminents s'accordent sur la nécessité d'une consommation de cinq portions quotidiennes au moins de fruits et légumes. La preuve la plus évidente de l'action préventive de la vitamine E sur le cancer a été établie par une étude menée il y a plusieurs années sur 30.000 fumeurs finlandais. Cette étude montrait que les fumeurs qui prenaient du tocophérol voyaient leur risque de cancer de la prostate diminuer du tiers. De même le béta-carotène diminuait le risque de cancer du poumon. Une étude de l'Institut national du cancer américain, est actuellement en cours sur sept ans, auprès de plus de 32.000 hommes, mesurant les effets de la prise quotidienne de 400 milligrammes de vitamine E et de 200 microgrammes de sélénium sur la diminution du cancer de la prostate.

AP : http://fr.news.yahoo.com/040330/5/3q2aa.html

Diabète type 1: résultat prometteur d'un médicament agissant comme un vaccin
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Un médicament expérimental a eu l'effet d'un vaccin en prévenant la survenance d'un diabète de type 1 sur des souris prédisposées à la maladie, ont annoncé mardi des chercheurs américains. Le diabète de type 1, le plus grave des diabètes sucrés, est en général causé par la destruction des cellules bêta du pancréas, le rendant incapable de produire l'insuline. La maladie touche plus d'un million d'Américains. La substance mise au point a pu empêcher ce processus de destruction, selon des travaux présentés lors d'une conférence de l'American Chemical Society à Anaheim (Californie). Le médicament appelé ISO-1 paraît empêcher le processus d'inflammation associée au déclenchement du diabète de type 1. Les souris ayant reçu l'ISO-1 pendant 10 jours, concurremment à une substance ayant pour effet de déclencher le diabète, ont été totalement protégées de la maladie tandis que toutes les souris n'ayant pas reçu le médicament développaient ce diabète insulino-dépendant. "Nous pensons qu'il s'agit du médicament le plus prometteur à ce jour pour prévenir le diabète de type 1", a déclaré le professeur Yousef Al-Abed, qui a dirigé l'étude au North Shore-Long Island Jewish Research Institute à Manhasset (New-York). "Si cela fonctionne, l'intérêt sera particulièrement grand pour les personnes les plus jeunes, qui ont souvent du mal à gérer leur diabète par des injections quotidiennes d'insuline", a-t-il ajouté. La substance est prometteuse pour les personnes pré-diabétiques, à haut risque de développer un diabète de type 1 notamment pour des raisons génétiques. Certains examens sanguins peuvent identifier ces personnes, selon les chercheurs. Des essais cliniques sont maintenant nécessaires. Plusieurs années pourraient s'écouler avant une mise sur le marché si l'efficacité du médicament est confirmée, a précisé le chercheur.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/040330/202/3q354.html

La vitamine C efficace dans la maladie de Charcot chez des souris
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

La vitamine C pourrait avoir un effet bénéfique chez la souris dans le traitement d'une forme de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, caractérisée par une atteinte du système nerveux (neuropathie) et une atrophie musculaire progressive, selon une étude française rendue publique mercredi. En administrant de hautes doses d'acide ascorbique (vitamine C) à des souris porteuses de la maladie, Michel Fontés et son équipe de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont obtenu une amélioration de leur état physique et de leur durée de vie. Forts de ces résultats, les chercheurs étudient la possibilité de mettre en place un essai clinique sur l'homme afin de confirmer les résultats obtenus chez les souris et étudier les éventuels effets secondaires. Leurs travaux, dont les résultats sont détaillés dans un article de la revue Nature d'avril, ont bénéficié du soutien financier de l'AFM (Association Française contre les Myopathies) grâce aux dons du Téléthon.La maladie de Charcot-Marie-Tooth est une pathologie génétique qui touche une personne sur 2500. Son origine est attribuée à une dégénérescence de la gaine de myéline entourant les nerfs. De nouvelles pistes de recherche laissent penser que les personnes qui développent la maladie ont en fait une anomalie de la myélinisation dès la naissance. La myéline est une substance graisseuse formant une gaine isolante autour des fibres nerveuses. La myélinisation est la formation de cette gaine pendant le développement du système nerveux. La maladie débute généralement vers 20-30 ans et se caractérise par une atrophie des muscles du pied et de la jambe. Elle évolue lentement, en s'étendant progressivement aux mains et aux bras. Les seuls traitements disponibles aujourd'hui sont la rééducation et la chirurgie. Michel Fontés et son équipe ont traité pendant trois mois deux groupes de souris modèles malades, âgées de deux à quatre mois, l'un avec un placebo et l'autre avec de l'acide ascorbique à forte dose, à raison d'une fois par semaine. La dose administrée chez ces souris correspond à l'équivalent de la dose maximale autorisée chez l'homme pour traiter les carences en vitamine C. Les chercheurs ont ensuite observé les effets de la molécule sur les performances locomotrices des animaux avec des tests de puissance musculaire, de marche en ligne droite ou sur une poutre. Alors que les souris recevant le placebo ont vu leur capacité locomotrice se détériorer en raison de la maladie, cette détérioration a été enrayée chez les souris traitées dès le premier mois. Dans les deux mois qui suivaient, les performances de ces souris se sont même améliorées, notamment en ce qui concerne la puissance musculaire. L'amélioration constatée est durable pendant le temps du traitement. La durée de vie des animaux a également été allongée : alors que les souris malades ont une durée de vie d'environ six mois, celles traitées avec l'acide ascorbique vivent en moyenne 19,7 mois - ce qui est proche de la durée de vie d'une souris normale. Pour expliquer ces résultats, les chercheurs ont analysé les nerfs sciatiques des animaux. Ils montrent l'amélioration de la myélinisation des cellules nerveuses chez les souris traitées. Reste à élucider dans le détail le mécanisme d'action de la vitamine C, afin d'identifier des cibles pharmacologiques et de nouvelles applications pour cette molécule.

AP : http://fr.news.yahoo.com/040331/5/3q4uv.html

Résultats prometteurs d'un vaccin expérimental anti-sras sur la souris
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Un vaccin expérimental contre la pneumopathie atypique testé sur des souris a donné des résultats prometteurs, selon des travaux américains paraissant jeudi dans la revue scientifique britannique Nature.Gary Nabel et des collègues (Centre de recherche vaccinal du NIAID, un des institut nationaux de la santé, Bethesda) ont confectionné un vaccin à ADN qui code pour une protéine de la surface de l'enveloppe du coronavirus responsable du sras (syndrome respiratoire aigu sévère). Le virus se sert de cette protéine pour accéder aux cellules et les infecter. Le petit morceau de matériel génétique (d'adn) utilisé pour la préparation vaccinale est insuffisant à lui seul pour reproduire le virus, et donc une infection. En revanche, il permet de stimuler une réponse immunitaire protectrice chez le sujet vacciné, à l'aide d'anticorps et de cellules, selon les chercheurs. Les chercheurs ont d'ailleurs modifié ce bout d'ADN de façon à minimiser les risques de recombinaison avec le programme génétique du virus du sras ou avec d'autres coronavirus. Le principe du prototype de vaccin est de faire produire par les cellules de l'organisme des protéines similaires à celles se trouvant à la surface du virus. Ceci afin de permettre au système immunitaire de bâtir une défense capable de reconnaître et de neutraliser le virus du sras. Selon le Dr Nabel, "ce vaccin a réduit de façon spectaculaire le niveau de virus dans les poumons infectés des souris, de plus d'un million de fois". "Il représente un premier pas important vers le développement d'un vaccin efficace contre le sras pour les humains", ajoute le spécialiste. Classiquement, le système immunitaire répond à une attaque étrangère par la production d'anticorps et une contre-attaque de cellules qui digèrent (phagocytent) l'ennemi. Les chercheurs préparent d'autres expérimentations afin d'évaluer la sécurité et l'innocuité du vaccin et sa capacité à induire des réponses immunitaires équivalentes chez les humains. L'épidémie de 2002-2003 a totalisé 8.422 cas de sras dont 916 décès enregistrés, pour l'essentiel en Chine continentale.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/040331/202/3q5gk.html

Cancer du sein : l'activité physique augmente la survie
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

L'activité physique modérée ne sert pas seulement à se maintenir en bonne santé, elle permet aussi de la retrouver quand la maladie a frappé: selon une étude, une demi-heure de marche quotidienne suffit à prolonger la vie des femmes victimes d'un cancer du sein, comparé aux femmes inactives. A en croire les résultats présentés lundi par le Dr Michelle Holmes (Hôpital Brigham et des femmes de Boston), lors du congrès de l'Association américaine pour la recherche sur le cancer, les femmes qui ont une activité physique après leur maladie réduisent du quart, voire de moitié, selon leur degré d'activité, leurs risques d'en mourir. Les raisons de ce phénomène ne sont toutefois pas élucidées, bien que les scientifiques avancent quelques hypothèses. Mais quelle que soit l'explication biologique, tous s'accordent à dire que l'activité physique est un gage de survie chez les cancéreux. Les adeptes de la marche à pied et d'autres formes d'exercice vigoureux (au moins 45 minutes cinq fois par semaine, selon les recommandations des médecins), présentent moins de risques de souffrir de diverses pathologies, notamment de maladies cardio-vasculaires, d'hypertension artérielle, d'ostéoporose, et de diabète. Des études soulignent par ailleurs l'effet préventif de l'activité physique sur le cancer du sein et celui du côlon, et son action sur l'endométriose qu'elle stopperait tout comme sur les cancers de l'oesophage et du rein. Parmi les explications avancées pour expliquer la réduction de certains cancers, l'exercice favorise le transit intestinal, ce qui est bon pour le côlon, et brûle la graisse superflue elle-même productrice d'oestrogène, le carburant du cancer du sein. Les résultats de cette nouvelle étude présentés par le Dr Holmes proviennent de la fameuse étude sur la santé des infirmières qui concerne 122.000 infirmières suivies depuis 1976. Les chercheurs se sont penchés sur l'activité physique de 2.167 d'entre elles victimes d'un cancer du sein après le début de l'étude. La plupart d'entre elles pratiquaient la marche. Celles qui marchaient de une à trois heures par semaine à un classique de 5km/h, avaient un risque de mourir de leur cancer diminué du quart, comparé aux femmes les plus sédentaires. Chez celles qui marchaient de trois à huit heures, le risque était diminué de moitié.

AP : http://fr.news.yahoo.com/040331/5/3q501.html

Les chromosomes 13 et 19 livrent leurs secrets
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Autant le chromosome 13 est pauvre en gènes (633 seulement) bien qu'il soit de taille très correcte, autant le 19, beaucoup plus petit, en est fort pourvu. Il a la plus grande densité génétique de tous les chromosomes humains, plus de deux fois supérieure à la moyenne. Sur le 19, il existe en effet 1 461 gènes codant pour des protéines et 321 pseudo-gènes. Parmi ces gènes citons celui de l'hypercholestérolémie familiale ou encore celui du diabète résistant à l'insuline. Mais il existe encore au moins 20 autres maladies à transmission mendélienne dont les gènes ont été localisés sans pour autant avoir été identifiés précisément. C'est l'équipe de Jane Grimwood du Stanford Human Genome Center (Californie), en collaboration avec de nombreux autres laboratoires américains dont celui du département de l'Energie (DOE), qui a coordonné son déchiffrement. Le chromosome 19 abrite une grande collection de gènes codants pour des récepteurs aux immunoglobulines. Avec, selon les auteurs de cette publication, la possibilité de mieux comprendre un jour les différences de progression du sida chez les individus infectés. Outre la découverte de son implication dans de nombreuses maladies héréditaires, son séquençage devrait également faciliter la compréhension des réparations d'ADN après exposition à des rayonnements ou d'autres polluants de l'environnement. Il devrait aussi mieux appréhender les mécanismes de l'évolution des espèces au fil du temps. Le numéro 19 contient par ailleurs de nombreux pseudo-gènes, des gènes qui n'ont plus de rôle bien identifié, mais sans lesquels les vrais gènes pourraient ne pas fonctionner, comme l'a montré récemment une équipe japonaise. Quant au chromosome 13, les chercheurs ont entre autres identifié un gène impliqué dans les cancers du sein héréditaires (BRCA2), un autre dans la rétinoblastome, une tumeur maligne de la rétine qui frappe les enfants. L'équipe d'Andrew Dunham du Wellcome Trust Sanger Institute (2), en Grande-Bretagne, est la grande ordonnatrice du numéro 13. Ils ont également mis en évidence un site très particulier (DAOA) associé à la schizophrénie et aux troubles maniaco-dépressifs. Ce pourrait être un gène de prédisposition à l'une ou l'autre de ces deux redoutables maladies mentales. Bien que le chromosome 13 soit assez pauvre en gènes (mais il contient près de 300 pseudo-gènes), il reste extrêmement intéressant pour les chercheurs. «Car ces zones pseudo-«désertiques» doivent contenir des secrets et pourraient en particulier héberger des éléments capables de contrôler l'activité des gènes, soutient le Dr Andrew Durham qui a dirigé ce séquençage. Nous avons une image claire de régions qui ne codent pas pour les gènes, mais que l'on retrouve dans le génome d'autres espèces. Il est probable qu'elles participent à la mise en place d'indispensables messages de régulation.»

Figaro : http://www.lefigaro.fr/sciences/20040401.FIG0379.html

Le génome du rat pratiquement décrypté
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Le génome du rat de laboratoire est décrypté à 90%. C'est le troisième mammifère dont le génome est séquençé après la souris et l'humain. Ce rongeur est très utilisé dans la recherche afin de déterminer l'évolution de maladies et pour tester des médicaments. Le Rattus norvegicus devrait continuer de contribuer à l'avancement médical, maintenant que son ADN a été quasi totalement déchiffré. Les chercheurs du Rat Genome Sequencing project Consortium estiment que pratiquement tous les gènes humains connus pour être associés à des maladies ont des équivalents dans le génome du rat.

Le rat est "un modèle important pour obtenir une meilleure connaissance de la physiologie de l'homme et de ses maladies", ajoute cette spécialiste dans un commentaire publié également dans Nature. Pour le réseau de chercheurs regroupés au sein du Consortium, qui a séquencé le génome du rat, la comparaison de son ADN avec ceux de l'homme et de la souris permet de mieux comprendre l'évolution des mammifères. Voici une vingtaine de millions d'années vivaient un ancêtre commun du rat et de la souris. Depuis, les génomes de ces deux espèces ont suivi des chemins différents évoluant trois fois plus vite dans ces lignées de rongeurs que dans celle de l'homme. Avec 2,75 milliards de lettres ou paires de bases, l'ADN du rat est plus petit que celui de l'homme (2,9 milliards), mais plus grand que celui de la souris (2,6 milliards). Mais ces trois espèces ont environ le même nombre de gènes, soit de 25.000 à 30.000. "90% des gènes du rat ont leur équivalent à la fois chez l'homme et la souris", souligne le Dr Lindblad-Toh, responsable du projet de séquençage du génome du chien, après celui de la souris, au Whitehead Institute. Presque tous les gènes humains connus pour être associés à des maladies ont des équivalents (avec des modifications) dans le génome du rat. D'où l'importance de ce rongeur comme modèle biologique, soulignent les chercheurs. Toutefois, certains gènes trouvés chez le rat sont absents chez l'homme et la souris. Ils sont notamment impliqués dans la production de phéromones (messages chimiques semblables aux odeurs), l'immunité et la détoxification. Le rat possède un plus grand nombre de gènes jouant un rôle dans le métabolisme des toxines, une particularité à prendre en compte dans le cadre des essais pharmaceutiques. Ainsi, relève le Dr Lindblad-Toh, "il pourrait être plus difficile qu'on ne le pensait de se servir de résultats sur la toxicité de médicaments chez le rat comme indicateur de leur toxicité chez l'homme, parce que les rats pourraient mieux réussir à se débarrasser des toxines". Cependant, ajoute-t-elle, "il est possible de vérifier si les gènes P450 impliqués dans l'action sur un médicament précis sont présents à la fois chez l'homme et le rat". Le Consortium regroupant les chercheurs d'une soixantaine d'institutions ne prévoit pas, dans l'immédiat, d'achever de déchiffrer l'ADN du rat, compte-tenu du "coût élevé" et de "la nécessité pressante d'analyser de nouveaux génomes". "Nous sommes clairement encore au début de l'analyse complète du génome des mammifères et de son histoire complexe au cours de l'évolution", concluent ces scientifiques, alors que se poursuit le séquençage de l'ADN d'autres mammifères: chimpanzé, macaque, chien, vache, opossum.

Radio Canada :

http://radio-canada.ca/nouvelles/Santeeducation/nouvelles/200403/31/002-rat-geno...

Autisme : découverte d'une nouveau gène
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Des scientifiques annoncent avoir identifié deux variantes du même gène qui pourraient multiplier au moins par deux les risques de développer un autisme, selon une étude publiée dans le numéro d'avril de la Revue américaine de psychiatrie. Ces variantes sont assez fréquentes et ne peuvent pas à elles seules déclencher la maladie, ont souligné les chercheurs. Plusieurs gènes, cinq à dix, selon eux, doivent être actifs simultanément pour que l'autisme se développe.

Des études antérieures avaient identifié des variantes d'autres gènes, qui auraient pu contribuer à l'apparition de la maladie, mais aucune preuve n'a jamais pu être établie. Trouver des gènes en relation avec cette maladie pourrait aider les scientifiques à mettre au point des traitements contre cette maladie. La nouvelle étude a porté sur 411 familles. L'ADN de 2.000 personnes a été analysée, parmi lesquelles 720 personnes étaient atteintes d'autisme. Selon les résultats, les deux variantes génétiques étaient retrouvées plus fréquemment chez les autistes que ce qu'une répartition génétique au hasard pouvait entraîner. Le gène incriminé joue un rôle dans l'apport d'énergie au cerveau. Ses variantes mutantes pourraient s'opposer à cet apport, expliquent les chercheurs. Cette étude apporte des preuves solides qu'un gène peut avoir une influence sur le déclenchement d'un autisme mais des études supplémentaires sont indispensables pour confirmer ce lien, a déclaré le premier auteur de l'étude, Joseph Buxbaum, de l'école de médecine Mount Sinaï de New York. L'autisme est un syndrome complexe classé parmi les troubles envahissants du développement. Il est caractérisé par des déficits dans les interactions sociales et la communication, associés à un répertoire de comportements restreint, répétitif et stéréotypé, qui apparaît avant l'âge de 3 ans. On estime aujourd'hui qu'un enfant sur 1.000 est atteint d'autisme, et l'on observe quatre fois plus de garçons atteints que de filles. Différentes constatations sont en faveur d'une prédisposition génétique à l'autisme: le risque de développer la maladie dans les familles d'autistes est 45 fois plus élevé que dans la population générale. De plus, les études épidémiologiques menées chez des jumeaux monozygotes (issu d'un seul oeuf) montrent que lorsqu'un des enfants est atteint d'autisme, le deuxième a une probabilité de 60% d'être également autiste, alors que ce risque est quasiment nul chez les jumeaux dizygotes (deux ovules). L'augmentation du risque entre les fratries et la différence de concordance démontrent le terrain génétique de l'autisme.

American Journal of Psychiatry :

http://ajp.psychiatryonline.org/cgi/content/abstract/161/4/662?=ajp

Des chercheurs découvrent comment attirer les neurones vers certaines zones du cerveau
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

Des neurobiologistes de l'Institut Pasteur de Paris et du CNRS travaillant avec une équipe allemande ont annoncé il y a quelques jours, qu'ils étaient parvenus à identifier, chez la souris, une molécule qui a pour propriété d'"attirer" les neurones et de les "guider" vers certaines régions cérébrales. Outre une meilleure compréhension, à l'échelon moléculaire, des mécanismes fondamentaux des circuits neuronaux, cette découverte ouvre des perspectives prometteuses pour le développement de futures thérapies cellulaires régénératrices du cerveau. Les travaux, dirigés par le docteur Pierre-Marie Lledo (unité perception et mémoire olfactive du CNRS), ont porté sur le bulbe olfactif, une structure cérébrale qui intéresse au plus haut point les neurobiologistes. Il est en effet établi depuis peu que cette structure, qui joue un rôle-clé dans la perception sensorielle et la représentation des odeurs, est le siège d'une production constante de nouveaux neurones à partir de cellules souches. Chez la souris, on estime que 80 000 de ces neurones sont produits quotidiennement, soit le remplacement d'environ 1 % de ceux qui sont impliqués dans le système olfactif. L'équipe de Pierre-Marie Lledo avait déjà, en 2003, démontré que les neurones nouvellement produits au niveau du bulbe olfactif peuvent établir de nouvelles connexions cérébrales."Cette capacité permet au cerveau adulte de s'adapter aux changements qui surviennent au cours de la vie. Elle lui offre également la possibilité de se réparer en cas de lésion ou maladie, explique le chercheur de l'Institut Pasteur. Il nous restait à comprendre comment des cellules souches sont conduites vers les zones à remplacer ou à réparer." En collaboration avec l'équipe du professeur Melitta Schachner (université de Hambourg, Allemagne), les chercheurs français démontrent aujourd'hui, chez la souris adulte, que c'est une molécule - dénommée ténascine - sécrétée dans le bulbe olfactif qui attire des neurones immatures. Parvenues jusqu'à cette structure, les jeunes cellules se différencient en neurones et parviennent à maturité. Pour le docteur Lledo, ces résultats enrichissent les connaissances sur les mécanismes cérébraux assurant le câblage des réseaux et les processus mnésiques. Ils fournissent aussi un éclairage entièrement nouveau sur les fonctions réparatrices du système nerveux central. A ce titre, ils pourraient contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques détournant des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers des régions lésées afin de les régénérer. "Nous sommes en train de créer des protocoles expérimentaux chez la souris, puis, plus tard, chez le macaque, dans des modèles où ces animaux sont porteurs de lésions similaires à celles des victimes de la maladie de Parkinson", précise le docteur Lledo. Ces résultats ne peuvent pas ne pas être rapprochés de ceux publiés dans les colonnes de l'hebdomadaire scientifique Nature(daté du 19 février) par une équipe de chercheurs des universités de San Francisco (Etats-Unis) et de Valence (Espagne). Travaillant sur des échantillons de tissu cérébral humain prélevés lors d'interventions neurochirurgicales d'autopsies, ce groupe de chercheurs, dirigé par Mitchel S. Berger et Arturo Alvarez-Buylla, avait identifié ces cellules semblables aux cellules souches présentes dans le cerveau des souris adultes. Au terme d'une série d'expérimentations, ils concluaient que les cellules souches humaines ne présentaient pas toutes les caractéristiques de leurs homologues murines. Ces cellules ne semblent notamment pas capables de se transformer naturellement en neurones. Dans les échantillons analysés, ces cellules ne montraient que des marqueurs moléculaires caractéristiques d'autres cellules nerveuses (astrocytes et oligodendrocytes). La même équipe concluait, d'autre part, que les flux migratoires intra-cérébraux de ces cellules souches vers le bulbe olfactif semblaient ne pas exister chez l'homme. Dans un commentaire accompagnant la publication de Nature, Pasko Rakic, chercheur au département de neurobiologie de l'université médicale de Yale (New Haven, Connecticut), suggère que le phénomènede blocage observé chez l'homme pouvait résulter d'une adaptation permettant de "garder pour la vie entière des populations de neurones et toute leur expérience accumulée" (Le Monde du 25 février). Les résultats obtenus aujourd'hui par l'équipe française laissent penser que l'on pourra peut-être, à partir de l'usage de la ténascine, dépasser ce blocage des cellules souches humaines à des fins thérapeutiques. Ils viennent aussi bouleverser un peu plus les conceptions concernant les structures et les fonctions cérébrales ainsi que la genèse et la dynamique neuronales. Au vu de l'hypothèse avancée par Pasko Rakic une question est soulevée : que restera-t-il des avantages mnésiques inhérents au blocage des cellules souches neuronales humaines dès lors que l'on aura, pour des raisons thérapeutiques, obtenu qu'elles se différencient ?

Le Monde :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-358501,0.html

Nature Neuroscience :

http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?file=/neuro/journal/v7/n4/abs/nn1211....

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Les lunettes Eyetop grand prix Seti-Innov de la PME innovante
Samedi, 03/04/2004 - 00:00

L'entreprise Ingineo a remporté jeudi le grand prix Seti-Innov de la PME innovante pour sa paire de lunettes Eyetop dotée d'un écran à affichage vidéo. Eyetop, commercialisée en Europe et aux Etats-Unis depuis le mois de septembre, permet de visionner des films dans une fenêtre située dans un coin du champ de vision, tout en continuant à observer ce qui se passe autour. Commercialisé à un prix compris entre 300 et 400 euros, Eyetop est également destinée à plusieurs secteurs professionnels, dont la maintenance et la sécurité. "Les lunettes de visualisation se font depuis des années, mais notre produit est le seul qui permette de regarder autour de soi, et surtout, il ne coûte que quelques centaines d'euros", a indiqué Cyril Thibout, directeur technique d'Ingineo. Le prix "intelligence distribuée" à été décerné à Systhéo, une société en cours de création qui développe un atlas distribué sur internet. Celui de l'"internet mobile" a récompensé la société franco-suédoise Appear Networks pour une solution mobile de gestion de contenus dynamique et celui de l'"Application web et commerce électronique" à été attribué à Legal Suite, société éditrice d'un logiciel de gestion de contrats et des fonctions juridiques de l'entreprise. Ces "Trophées Seti-Innov" ont été décernés par l'association Innov.Europe à l'occasion du salon de la Semaine européenne des technologies de l'information (Seti), en collaboration plusieurs partenaires, dont l'Anvar, UbiFrance (l'agence française pour le développement international des entreprises), Accenture, IBM ou Sage. "Il faut absolument que les porteurs de projets français aient le courage de se lancer", a indiqué à Reuters Eric Chreiki, président d'Innov.Europe. "Actuellement, il y a plus de projets émanant de PME polonaises ou lettones proposés dans les programmes cadres et les appels à projets européens que de projets français", a-t-il ajouté.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/040401/85/3q7k8.html

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