RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 80
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 14 Janvier 2000
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Egalement dans ce numéro
TIC
Internet embarque dans l'automobile américaine
AOL et Time Warner fusionnent pour former le nouveau géant mondial de la communication
Intel lance les " Web Appliances ", ses terminaux d'accès au Web
Microsoft propose 400 dollars aux Californiens pour qu'ils s'abonnent à MSN
Ne sortez plus sans votre bureau !
Las Vegas consacre "l' e-famille "
Ford : l'internet à bord de certains modèles 2001
Intel se lance dans le terminal d'accès universel à Internet
Les USA s'attaquent aux cyber-pirates
Le net, tous azimuts
Vodafone va lancer la première plate-forme internet mondiale
La justice revoit la prescription des délits de presse sur Internet
Internet, Un monde fou, fou, fou !
Et si le logiciel libre devenait obligatoire ?
IBM fait le pari de Linux
Le DVD a décollé plus vite que prévu
Le E-Book - tueur de livres ou outil de culture nomade par excellence ?
Microsoft et Barnes and Noble signent un accord pour lancer une Très Grande e-Bibliothèque
La télévision numérique, entre passion et interrogations
Avenir
Des tunnels dans l'espace-temps
Aucun défaut ne leur échappe
Matière
L'électronique moléculaire détrônera-t-elle le silicium ?
Espace
Europa très propice à la vie
Comment détourner un astéroïde menaçant
Terre
Climat : une évolution troublante
Vivant
Double greffe bi-latérale des mains et avant-bras réalisée en première mondiale à Lyon
Identification par cartographie veineuse
Sclérose en plaques : nouvelles pistes thérapeutiques
La chirurgie-laser sonne la fin des lunettes
Le champignon antimarijuana
La cellule transformée en sperme
La chimie de la vie au coeur des étoiles
90 % du génome humain est décodé
Homme
Un terminal numérique pour l'enseignement dans le Tiers-Monde
Edito
Et si un grand constructeur automobile rachetait AOL ?}



La prise de contrôle, annoncée cette semaine, de Time Warner par AOL ne fait qu'éclairer, avec une lumière plus crue, un process inexorable, que j'avais déjà longuement décrit, il y a deux ans, dans mon ouvrage “ Des Pyramides du Pouvoir aux Réseaux de Savoirs ” http://www.tregouet.org/senat/ntic/index.html et qui met en évidence que la Planète Internet va, avec une goinfrerie qui pourrait mener jusqu'à l'indigestion, dévorer le monde de la Télévision mais aussi celui de la Téléphonie tel que nous le connaissons aujourd'hui. Si l'accord entre AOL et Time Warner se confirme, ce sont tous les schémas sur lesquels s'appuie le projet de Loi sur la Communication actuellement en discussion devant le Parlement français qui s'écroulent. Les sociétés commerciales de télévision, telles que TF1 ou Canal +, qui retirent l'essentiel de leurs revenus de la publicité ou de l'abonnement sont mises dans l'obligation de revoir fondamentalement leurs stratégies en recherchant des accords avec des grands acteurs de la “ Toile Internet ”. Pourquoi ces rapprochements sont-ils inexorables ? Tout simplement parce que les médias télévisés de masse tels qu'ils se sont développés depuis les années 1950 et qui connaîtront encore, pendant la période de transition, quelques années fastes, vont entrer dans une phase de régression pour laisser place, de plus en plus rapidement, à des outils d'information et de communication beaucoup plus personnalisés s'appuyant sur le protocole universel de l'Internet. Dans un premier temps, les managers de ce monde de la télévision, un peu comme le capitaine du Titanic, n'ont pas pris conscience que le monde Internet semait sur leur route des icebergs qui, un jour, pourraient cisailler la coque de leur superbe navire sous la ligne de flottaison. Mais les responsables des télévisions publiques dont le modèle économique repose essentiellement sur la redevance et partiellement sur la publicité ne devraient pas se croire à l'abri dans la tempête disais-je, dans l'ouragan devrais-je dire, qui se lève. En effet, la montée en puissance dorénavant très rapide des larges débits sur le câble, sur le fil de cuivre avec l'ADSL et le VDSL, sur la boucle locale radio, va faire que chacun pourra recevoir demain les programmes télévisés par le réseau Internet et non plus uniquement par la voie hertzienne (même si celle-ci se numérise) ou par satellite avec un décodeur, comme aujourd'hui. A moins que le Parlement ne décide de percevoir la redevance télévision, non seulement sur les téléviseurs mais aussi sur les PC, sur les notepads et même sur tous les téléphones portables sur lesquels pourront être reçus les programmes de télévision dans quelques années, l'économie de financement de la Télévision Publique par la redevance est, elle-aussi condamnée, à un terme maintenant rapproché. Aussi, l'Etat ferait mieux de reconnaître très rapidement que le monde de l'audiovisuel évolue maintenant à une vitesse stupéfiante et de définir sans tarder les secteurs essentiels, la Culture et l'Accès au Savoir, pour lesquels il a la volonté de disposer pleinement des outils nécessaires à leur épanouissement et leur diffusion, et de laisser l'information et le spectacle, pour lesquels la modernité exige de plus en plus de liberté, mener leur propre vie. Mais finalement, la nouvelle la plus importante dans le domaine de la “ Nouvelle Economie ” de cette première décade de l'An 2000 aura-t-elle été la prise de contrôle, annoncée, de Time Warner par AOL ? Je n'en suis pas convaincu. En effet, je pense qu'il y une autre information qui a été laissée au second plan et qui, très rapidement pourrait devenir majeure. Les grands constructeurs automobiles américains (Ford, General Motors, Daimler-Chrysler) ont annoncé cette semaine au Salon de Detroit (voir brève dans le présent numéro d'@RT Flash) que les conducteurs et les passagers de leurs nouveaux véhicules pourraient, à partir de septembre prochain, accéder à Internet, avec des outils de reconnaissance vocale. Il y aura encore quelques années de tâtonnement, mais elles ne seront pas très nombreuses, avant que notre voiture devienne l'un des endroits privilégiés où nous accéderons à la Planète Internet. Pourquoi ? Comme je le disais déjà dans mon éditorial du n° 63 d'@RT Flash du 18 au 24.09.1999, http://www.tregouet.org/lettre/index.html la conduite de nos automobiles est appelée à entièrement s'automatiser dans les grandes agglomérations dans les 15 ans qui viennent. De ce fait, dans tout le cycle de la vie de l'être humain du 21e siècle, si nous mettons dans ce cycle le travail, les loisirs, les repas, les déplacements, le sommeil, etc... le temps qu'il passe dans sa voiture (250 à 400 heures par an en moyenne, beaucoup plus souvent pour la partie la plus active de la population) va être celui qui va être le plus profondément modifié. Aussi, c'est un véritable boulevard qui s'ouvre devant les constructeurs automobiles s'ils prennent conscience plus rapidement que ne l'ont fait les responsables des mondes de la télévision et des télécommunications, que leur avenir n'est plus essentiellement dans la construction de véhicules qui vont de plus en plus se banaliser mais bien dans des activités de services qu'ils pourraient proposer au pilote et aux passagers pendant le temps très important qu'ils passent dans leur automobile. Si cette prise de conscience était rapide, et les annonces faites cette semaine à Detroit semblent le montrer, très vite l'automobile pourrait devenir le chef d'orchestre de tous les objets usuels qui nous entourent et communiquer en permanence avec notre bureau, notre maison, notre appartement, notre réfrigérateur, notre machine à laver, etc... mais nous permettre aussi d'échanger intimement avec les lieux que nous traversons. Depuis des décennies, le commerce s'est appuyé simultanément ou successivement pour assurer sa promotion sur la presse écrite, sur la radio, sur la télévision. Depuis quelques courtes années, le glissement vers Internet semble inexorable. Dans le tumulte actuel, il est nécessaire que les acteurs essentiels de la “ Nouvelle Economie ” essaient de discerner l'outil qui sera le plus efficace pour promouvoir le commerce de demain. Il y a encore quelques mois, beaucoup pensaient que cet outil pourrait être notre micro-ordinateur. Depuis les accords qui ont marqué 1999, chacun ressent que les outils très légers et extrêmement mobiles comme les notepads ou les téléphones portables seront ces vecteurs de l'avenir. Mais il faut que nous intégrions maintenant qu'il y a un outil, l'automobile, qui est déjà utilisé par des centaines de millions d'êtres humains et qui pourrait, en quelques courtes années, prendre la première place. Et pourquoi ? Parce que l'automobile, à l'encontre de notre bureau, de notre appartement ou de notre maison, est un lieu dont l'occupant ne définit pas lui-même le cahier des charges et n'arrête pas lui-même la liste des équipements qui le compose. L'automobile est donc un lieu privilégié où la technologie peut se développer beaucoup plus rapidement et d'une manière beaucoup plus homogène qu'à la maison ou au bureau. De plus, l'automobile, à l'encontre de notre téléphone portable, est un objet où la technologie peut être beaucoup plus importante du fait même que l'usager est prêt à dépenser vingt ou cinquante fois plus pour utiliser une voiture que le prix (dont la valeur est déjà fort dégradée) qu'il est prêt à mettre pour utiliser un téléphone portable. En prenant en compte ces éléments de différenciation, le véritable coup de génie que pourraient avoir les constructeurs automobiles dès ces prochaines années serait de concevoir une cyber-voiture (le e-car) qui ne serait plus vendue mais mise gratuitement à la disposition des automobilistes qui accepteraient que leur véhicule devienne un lieu interactif, communicant, particulièrement efficace et bien organisé pour réaliser du commerce électronique. S'il en était ainsi, nous pourrions assister en quelques courtes années à un changement profond du paysage qui a commencé à se dessiner autour de ce qui est souvent appelé la “ nouvelle économie ”. Les entreprises “ phares ” de cette “ nouvelle économie ” ressemblent à des arbres immenses qui ont grandi à une vitesse stupéfiante sans avoir eu le temps de tisser le chevelu de leurs racines. Il suffirait d'une tempête un peu forte pour que ces grandes structures encore bien mal assurées soient mises à mal. Par contre, si les entreprises de référence de l'économie réelle que sont les constructeurs automobiles avec leurs profondes racines, leurs réseaux de diffusion très efficaces, leur savoir-faire relationnel et technique, décidaient de s'investir, avec détermination, dans ce monde nouveau qui prend forme à une vitesse saisissante sous nos yeux, alors l'échelle de valeurs qui semble (provisoirement ?) avoir perdu toute référence pourrait très vite retrouver sa cohérence et il deviendrait évident que, très rapidement, Ford, General Motors, Daimler-Chrysler ou un autre grand constructeur automobile (et pourquoi pas français ?) devraient racheter AOL et plusieurs autres vedettes actuelles de la “ Nouvelle Economie ”.

René Trégouët

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Internet embarque dans l'automobile américaine
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Le constructeur automobile américain Ford va équiper ses véhicules du millésime 2001 avec des systèmes d'information à commande vocale, permettant notamment d'accéder à l'internet, a annoncé dimanche Jacques Nasser, son président, au salon automobile de Détroit. "Les premiers véhicules équipés, à partir de septembre 2000, seront les voitures de marque Lincoln et les Ford Focus", a précisé Brian Kelley, responsable des affaires électroniques chez Ford, devant quelques journalistes à l'issue de la conférence de presse. "Nous équiperons ensuite l'ensemble de notre gamme, y compris les marques européennes Jaguar et Volvo", a-t-il ajouté. "D'ici deux à trois ans, ces systèmes seront dans pratiquement toutes nos voitures", a-t-il ajouté. Ces systèmes seront en série sur les voitures de marques Lincoln et en option sur les Ford Focus en Europe, a précisé le groupe. Outre l'internet, ils comporteront un système de navigation par satellite, et des dispositifs de sécurité, a expliqué le groupe. Par exemple, si les airbags se déploient lors d'une collision, un message sera transmis automatiquement à un standard, qui disposera d'informations permettant de localiser le véhicule. Grâce à un bouton d'urgence, l'automobiliste pourra aussi appeler des secours (police, pompiers, ambulance) en cas de besoin. Par ailleurs, le groupe a annoncé un accord avec le portail électronique Yahoo, pour assister dès aujourd'hui les automobilistes dans l'entretien et la gestion de leur véhicule. Concrètement, les automobilistes pourront enregistrer les coordonnées de leurs véhicules (Ford, Lincoln, Mercury, Mazda et bientôt Jaguar et Volvo) sur un site internet (http://autos.yahoo.com), qui leur fournira des informations sur les besoins en maintenance, en renouvellement de leur assurance, et d'autres services personnalisés.Pour sa part, General Motors mise également sur l'internet au volant mais avec America Online. Le principe du partenariat ne change pas. L'acheteur pourra même choisir son modèle sur Internet avant de se rendre chez son concessionnaire. Public estimé ? 8 millions à l'horizon 2003. Enfin, Daimler-Chrysler mise sur sa Dodge MAXXcab, mi-berline de luxe, mi-pick-up, pour “ révolutionner l'architecture automobile ”, grâce à son micro-ordinateur portable et escamotable embarqué équipé lui aussi du Net.

Expansion : http://www.lexpansion.com/

Ford : http://www.ford.com/default.asp?pageid=106&storyid=622

General Motors : http://www.generalmotors.com/mo_pr/mo_pr_dt.htm?id=1132

AOL : http://media.web.aol.com/media/press_view.cfm?release_num=15100391&title=General...

AOL et Time Warner fusionnent pour former le nouveau géant mondial de la communication
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Le géant des médias Time Warner Inc. et le principal fournisseur d'accès internet américain, AOL ont annoncé le 10 janvier leur fusion qui portera leur valeur totale estimée à 350 milliards de dollars. Cette fusion va "créer la première entreprise de presse et de communication au monde pour le siècle de l'internet", ont indiqué les deux groupes qui, après la fusion, prendra le nom d'AOL Time Warner. La capitalisation boursière d' AOL a atteint actuellement 164 milliards de dollars contre 83 milliards de dollars pour Time Warner. Et pourtant, l'opération va concrètement sous valoriser AOL par rapport à ses niveaux actuels. Les actionnaires d'AOL, qui recevront une action du nouveau groupe pour une part détenue, détiendront environ 55% du nouvel ensemble. Tandis que les actionnaires de Time Warner recevront, eux, 1,5 titre d'AOL Time Warner par action détenue. Cette fusion permettrait de mettre à disposition des quelques 20 millions d'abonnés AOL le contenu des filiales de Time Warner Inc. qu'il s'agisse des studios de cinéma Warner Brothers, de la chaîne de télévision CNN ou du magazine Time. Elle intervient à un moment où l'ensemble des groupes de médias cherchent à diffuser sur internet leur contenu tandis que les grands fournisseurs d'accès multiplient les acquisitions de producteurs de contenu ou de services pour séduire de nouveaux abonnés. Ainsi AOL a annoncé l'acquisition le mois dernier pour 1,1 milliard de dollars de MapQuest.com, un service internet spécialisé dans le géo-marketing tandis que Time Warner Inc annonçait la création d'un fond dôté de 500 millions de dollars et dédié à l'investissement dans les "digital médias". AOL Time Warner va être en bonne position pour affronter le développement rapide des media en ligne et la croissance de tous ses métiers. Il bénéficiera ainsi d'un vaste réseau d'activités avec les entreprises de presse, d'internet et de télévision avec AOL, CompuServe, Netscape (ces deux derniers portails ont été repris en 98 par AOL) ou les marques du groupe Time Warner (Warner Bros., Time, CNN, Sports Illustrated, People, HBO, TBS, TNT, Cartoon Network, Digital City, Warner Music Group, Spinner, Winamp, Fortune, Entertainment Weekly, et Looney Tunes. L'accord, approuvé à l'unanimité des deux conseils d'administration, prévoit que les titres de Time Warner et d'AOL seront convertis en nouvelles actions AOL Time Warner. L'actuel PDG d'AOL Steve Case sera nommé président de AOL Time Warner, tandis que le dg de Time Warner, Gela Levain, en sera le directeur général. En termes comptables, cette acquisition sera sous la forme d'un achat qui devrait être positive sur les résultats financiers d'America Online avant amortissement de la surévaleur. Cette acquisition est soumise à certaines conditions dont notamment le feu vert des autorités de contrôle. Les deux groupes ont indiqué qu'ils envisageaient de conclure cette fusion avant la fin de l'année. Te Turner, vice président de Time Warner, a accepté de voter pour cette fusion. Il possède environ 9 % de Time Warner et il sera nommé vice président de AOL Time Warner. Le conseil d'administration du nouvel ensemble sera composé de 16 membres avec 8 nommé par AOL et 8 par Time Warner. AOL avait en fin de semaine dernière une capitalisation boursière de 164 milliards de dollars, représentant plus du double de celle de Time Warner (83 milliards de dollars). Les termes de la transaction n'ont pas valorisé AOL à un tel niveau. "C'est un moment historique, un nouveau media est vraiment passé à l'âge adulte", a commenté Steve Case. "Nous avons toujours dit que la mission d'AOL était de rendre l'internet aussi crucial pour la vie des gens que le téléphone ou la télévision, et même encore plus, c'est maintenant une chance unique de réaliser cette promesse", a-t-il conclu. A première vue, la fusion entre America Online et Time Warner souligne la montée en puissance des vedettes du web mais à y regarder de plus près, cette alliance montre aussi que pour Internet, le contenu est la clé du succès à l'avenir. AOL contrôlera 55 % de l'entité "TMT" (expression de Merrill Lynch pour désigner la convergence technologie, médias et télécoms) issue de la fusion mais cette participation est inférieure à la répartion 65%/35% induite par la capitalisation boursière des deux groupes avant l'annonce de leur fusion. Ce qui implique qu'une partie de la valeur d'AOL se retrouvera dans les mains des actionnaires de Time Warner. "Le contenu, c'est la clé de l'Internet à haut débit", résume un analyste, sous couvert d'anonymat. "Dans quelques années, avec l'Internet, rien ne vous empêchera de regarder ce que vous voulez, quand vous voulez et autant de fois que vous voulez. Alors, ce seront les détenteurs de contenus qui auront le pouvoir". A elle-seule la fusion AOL/Time Warner représente $164 milliards, ce qui en fait la plus gigantesque de toute l'histoire économique. Les fusions dans le secteur des médias ont représenté dans leur ensemble $235 milliards en 1999 contre $131 milliards en 1998, selon Thomson Financial Securities Data.

AOL : http://my.aol.com/news/story.tmpl?table=n&cat=0180&id=2000011006238425

Financial Times : http://www.ft.com/hippocampus/q31e6ae.htm

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/000110/4/80q0.html

Intel lance les " Web Appliances ", ses terminaux d'accès au Web
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

L'américain Intel a profité du salon CES, basé à Las Vegas, pour annoncer le lancement d'une gamme de terminaux appelés " Web Appliances ".Beaucoup plus simple d'utilisation que les PC traditionnels, cette nouvelle gamme de produits devrait être disponible à un prix unitaire avoisinant celui d'un PC " premier prix "." Le développement de ce projet a été guidé par une exigence simple : nous avons voulu mettre tout l'Internet à disposition de nos clients. Sachant que les technologies évoluent rapidement sur le Web et qu'il est bien difficile de connaître les formats qui seront incontournables dans quelques temps, nous avons mis au point des procédés gérables à distance, par nous ou par nos partenaires. Les Web Appliances peuvent ainsi être mis à jour sans aucune intervention de leurs utilisateurs ", explique Jean-Paul Colin, directeur du développement pour Intel en Europe de l'ouest, qui insiste au passage sur l'effort de banalisation qui doit être mené pour imposer le Web au plus grand nombre : " Aujourd'hui, rares sont ceux qui sont des experts des normes GSM. Pourtant, tout le monde utilise le portable sans aucune difficulté. Les Web Appliances devraient, par comparaison, contribuer à faire entrer Internet dans les moeurs ". Si Intel s'inspire donc du succès du portable, il calque également le mode de distribution de son procédé sur une grande réussite économique de ces dernières années. " Nous nous sommes inspirés du mode de commercialisation des décodeurs télévisuels. Nous allons en effet proposer les Web Appliances aux prestataires de services Internet, qui pourront ensuite les mettre à la disposition de leurs clients ", annonce Jean-Paul Colin. Actuellement en tractations avec plusieurs prestataires, Intel a déjà convaincu le FAI nippon NEC (leader au Japon via Biglobe) et les Galeries Lafayette. En s'appuyant sur sa filiale Laser, le groupe de distribution devrait en effet lancer prochainement des services d'eCommerce personnalisés sur le vieux continent. " Malgré ces premières tractations réussies, c'est tout de même le public qui décidera de la pérennité de ces terminaux. S'ils ne séduisent que quelques dizaines de milliers d'utilisateurs à très moyen terme, leur avenir commercial sera fortement compromis ", conclut Jean-Paul Colin.

Webfaster/7/01/2000 : http://www.webfaster.net/info_jan_07_1.html

Microsoft propose 400 dollars aux Californiens pour qu'ils s'abonnent à MSN
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Mais qu'ont acheté les Californiens pendant les fêtes de fin d'année ? C'est la question que l'on ne pouvait éviter de se poser ces jours derniers en constatant les longues files d'attente qui se formaient avant l'ouverture des magasins d'électronique grand public de la côte Ouest des Etats-Unis. Raison de cette bousculade ? Une proposition commerciale de Microsoft que des milliers de consommateurs n'ont pas su refuser. En échange d'une promesse d'abonnement de 3 ans à son service d'accès Internet Microsoft Network (MSN), l'éditeur offrait un rabais instantané et sans restriction de 400 dollars sur n'importe quel article présent dans ces supermarchés d'électronique et d'informatique partenaires de cette offre inédite. Et de fait, au dire des responsables de ces magasins, ce sont surtout les équipements haut de gamme (PC à 2.000 dollars, TV grand format, lecteurs de DVD, etc...) qui ont le plus profité de l'aubaine. Au-delà de l'anecdote, cet épisode est symbolique de plusieurs évolutions du marché de l'Internet aux Etats-Unis. Tout d'abord, une confirmation : les fournisseurs d'accès (ISP) vont se livrer une sévère bataille pour conquérir de nouveaux abonnés dans l'année qui vient, tout particulièrement si - comme Microsoft - ils parviennent à trouver un moyen du même genre pour les fidéliser plusieurs années. A tel point que l'on s'attend désormais à ce que de grandes entreprises comme Sony ou Wal-Mart se lancent prochainement dans la course, afin de rendre aussi captive que possible une partie de leur clientèle traditionnelle. Précurseur dans ce domaine, David Bowie offre à ses fans, séduits par l'idée d'avoir une adresse électronique "chic", l'accès privilégié à ses nouveaux clips musicaux. De nombreuses entreprises pourraient s'inspirer de ce modèle. D'autre part, la preuve est en train d'être administrée que l'on va établir de plus en plus de passerelles entre commerce traditionnel et commerce électronique, voire même entre publicité classique et offres commerciales sur le Net. Microsoft a ainsi fait connaître sa proposition à 400 dollars par des voies publicitaires de mass media. Des initiatives qui semblent tellement prometteuses qu'elles pourraient même être victimes de leur succès : Microsoft vient de suspendre son offre si attractive...

Les Echos : http://www.lesechos.fr/hightech/index.html

Ne sortez plus sans votre bureau !
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Siemens invente le PIC (personnal Intelligent Communicator), un bureau portable de la taille d'un livre de poche, avec les capacités mémoire d'un PC et une autonomie de 2 jours de travail. Avec le PIC, vous pouvez surfer sur Internet, envoyer des fax, envoyer ou recevoir des messages SMS (short message service) et bien sûr travailler sur base Windows-CE avec les logiciels usuels. Endossez le casque, et votre PIC devient un téléphone où vous pouvez appeler ou être appelé de partout dans le monde. Vous en rêviez, Siemens l'a fait. Prototype aujourd'hui, quand et à quel prix ce bureau de poche sera-t-il commercialisé ?

Las Vegas consacre "l' e-famille "
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Réunis lors du Consumer Electronic Show (CES), à Las Vegas, les grands de l'informatique et des télécoms ont présenté la domotique comme un de leurs axes de développement. Dans la " e-maison " qu'ils imaginent, Java s'impose comme le langage standard des équipements en réseau. Selon Eric Benhamou, la tendance est à " un mode de vie plus connecté ". Le PDG de 3Com a pris l'exemple des membres d'une famille capables de partager leurs agendas et de communiquer à l'aide de multiples appareils portables. Pour appuyer leur vision de la famille du futur, Cisco, Sun et le prestataire d'accès à Internet GTE ont dévoilé un prototype de maison Internet. Ordinateurs, périphériques informatiques et appareils ménagers y communiquent ensemble par des réseaux domestiques. Cisco a présenté un boîtier de connexion à Internet, assurant à la maison un accès à haut débit grâce à la technologie DSL (jusqu'à 10 mégabits par seconde pour router en même temps appels téléphoniques, données et vidéo). En partenariat avec Sun, l'opérateur de télécoms Telia s'est penché sur la sécurité. La démonstration illustrait comment le propriétaire d'une maison peut, à distance, en ouvrir les portes à l'aide d'un téléphone mobile. Telia, qui prépare une offre de services pour le marché suédois, espère convaincre un million de foyers d'ici à deux ans. Le salon de Las Vegas a aussi confirmé le succès du langage Java, adopté par de multiples standards de communication (visioconférence, téléphonie mobile...). Les partenariats passés entre Sun (père du langage) et les principaux acteurs des technologies réseau font, a priori, de Java le langage privilégié des futurs réseaux domestiques.

0I Informatique : http://www.01-informatique.com/01/index.html

Ford : l'internet à bord de certains modèles 2001
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Le constructeur automobile américain Ford va équiper ses véhicules du millésime 2001 avec des systèmes d'information à commande vocale, permettant notamment d'accéder à l'internet, a annoncé dimanche Jacques Nasser, son président, au salon automobile de Détroit. "Les premiers véhicules équipés, à partir de septembre 2000, seront les voitures de marque Lincoln et les Ford Focus", a précisé Brian Kelley, responsable des affaires électroniques chez Ford, devant quelques journalistes à l'issue de la conférence de presse. "Nous équiperons ensuite l'ensemble de notre gamme, y compris les marques européennes Jaguar et Volvo", a-t-il ajouté. "D'ici deux à trois ans, ces systèmes seront dans pratiquement toutes nos voitures", a-t-il ajouté. Ces systèmes seront en série sur les voitures de marques Lincoln et en option sur les Ford Focus en Europe, a précisé le groupe. Outre l'internet, ils comporteront un système de navigation par satellite, et des dispositifs de sécurité, a expliqué le groupe. Par exemple, si les airbags se déploient lors d'une collision, un message sera transmis automatiquement à un standard, qui disposera d'informations permettant de localiser le véhicule. Grâce à un bouton d'urgence, l'automobiliste pourra aussi appeler des secours (police, pompiers, ambulance) en cas de besoin. Par ailleurs, le groupe a annoncé un accord avec le portail électronique Yahoo, pour assister dès aujourd'hui les automobilistes dans l'entretien et la gestion de leur véhicule. Concrètement, les automobilistes pourront enregistrer les coordonnées de leurs véhicules (Ford, Lincoln, Mercury, Mazda et bientôt Jaguar et Volvo) sur un site internet (http://autos.yahoo.com), qui leur fournira des informations sur les besoins en maintenance, en renouvellement de leur assurance, et d'autres services personnalisés. Cet accord, qui n'est pas lié à la première annonce, prend effet immédiatement. Ses termes financiers n'ont pas été révélés. Ford estime qu'avec Yahoo, il pourra envoyer à plus de 105 millions de clients des informations et des publicités ciblés.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/000110/4/80cn.html

Intel se lance dans le terminal d'accès universel à Internet
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Le fondeur a présenté de tels Internet appliances lors du Consumer Electronic Show (CES), salon de l'électronique grand public, qui vient de se tenir à Las Vegas. Intel veut commercialiser ces " Minitels Internet " auprès des fournisseurs de services (opérateurs de télécoms, fournisseurs d'accès à Internet, portails, bouquets de sites, distributeurs...). Il s'agit en fait de PC Celeron ultrasimplifiés et non personnalisables, livrés avec une distribution de Linux et, selon plusieurs sites américains, le navigateur Mozilla de Netscape. Les fournisseurs pourront alors choisir de vendre, louer ou donner le terminal dans le cadre de leurs offres respectives. En France, un accord a été signé avec Laser, la branche Nouvelles technologies des Galeries Lafayette. Les premiers appareils sont annoncés pour la mi-2000 et devraient donc inclure accès au Web, messagerie et téléphonie.

0I Informatique : http://www.01-informatique.com/01/index.html

Les USA s'attaquent aux cyber-pirates
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Le président Bill Clinton a souligné le 7 janvier que la dépendance grandissante vis-à-vis de l'informatique mettait en danger les industriels et les particuliers et précisé que l'effort budgétaire fédéral global pour la protection des infrastructures américaines contre le cyberterrorisme serait porté à 2 milliard de dollars en 2001, contre 1,7 milliard cette année. "Tout en étant assis devant un même ordinateur, quelqu'un peut pénétrer par effraction sur un système et potentiellement paralyser une entreprise, une ville ou un gouvernement", a déclaré le président Clinton . Le président Clinton s'est, d'autre part, félicité que le bogue de l'an 2000 ait été réduit au minimum mais a estimé que des problèmes pouvaient encore survenir. "Aujourd'hui, nos systèmes critiques, des infrastructures énergétiques au contrôle du trafic aérien, sont connectés aux ordinateurs et régis par eux. Nous devons rendre ces systèmes plus sûrs afin que l'Amérique soit plus sûre", a-t-il affirmé. Le président américain a également promis que des efforts seraient faits pour empêcher les mesures de sécurité d'empiéter sur les libertés civiques " .Je continuerai à travailler aussi dur pour défendre les droits à l'intimité du peuple américain que pour les droits de propriété des entreprises américaines ", a-t-il ajouté. Pour sa part le secrétaire d'Etat au Commerce William Dailey a souligné que la nouvelle économie américaine dépendait de plus en plus des réseaux d'information et qu'il était du rôle de l'Etat de prendre toutes les mesures nécessaires à la lutte et à la prévention contre le cyber-terrorrisme qui constitue une véritable menace. Le gouvernement américain va notamment mettre en place un réseau fédéral de protection et de détection contre la cyber-criminalité qui devra analyser les attaques informatiques et renforcer en permanence le niveau de protection des réseaux et données considérés comme "vitaux" pour la sécurité du pays.

Brève rédigée par @RTFlash

New York Times : http://www.nytimes.com/cnet/CNET_0_4_1516764_00.html

Le net, tous azimuts
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Si vous n'en étiez pas encore conscient, le magazine "Time" l'a confirmé à la fin du mois dernier en désignant comme homme de l'année Jeff Bezos, le patron d'Amazon.com : Internet fait bel et bien partie de notre environnement quotidien. C'est un fait avéré aux Etats-Unis, au Japon et en Europe, où la communication passe désormais par le réseau des réseaux. En France, par exemple, les bus parisiens qui vantaient la radio publique pendant les fêtes de fin d'année ne présentaient pas la fréquence de Radio France mais donnaient l'adresse de son site sur la Toile mondiale. Au-delà de son importance sur le plan de la communication, Internet a prouvé au cours des mois écoulés son influence sur de nombreuses activités humaines à commencer par le commerce, mais aussi l'enseignement ou encore les loisirs. Symbole de ce qu'on appelle aujourd'hui le e-business ou commerce électronique, Jeff Bezos mérite sans aucun doute le titre décerné par "Time", même si les conditions de travail chez Amazon.com sont aujourd'hui dénoncées. Il a ouvert la voie à une nouvelle façon d'échanger. Il a aussi poussé des milliers d'autres entrepreneurs à l'imiter et à se lancer dans l'aventure. La récente annonce par trois sportifs "retraités" Michael Jordan (basket-ball), John Elway (football américain) et Wayne Gretzky (hockey sur glace) de créer, en collaboration avec le réseau télévisé CBS, un magasin de sport et de loisirs en ligne, MVP.com, illustre cet engouement commercial sur Internet. Le Net est parmi nous, gageons que l'année 2000 sera pleine de nouveaux développements dans le cyberespace.

Courrier international : http://www.courrierinternational.com/actual/multimedia.asp

Vodafone va lancer la première plate-forme internet mondiale
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Vodafone à l'assaut du multimedia mondial. Le groupe britannique Vodafone AirTouch, numéro un mondial de la téléphonie mobile, a annoncé ce matin le lancement dès juillet d'une plate-forme mondiale unique avec un portail à sa marque pour l'Internet, qui sera "la première du genre". Vodafone précise d'ores et déjà qu'il a choisi pour partenaires les groupes informatiques Sun Microsystems et IBM ainsi que les compagnies internet Infospace.com (services commerciaux), Charles Schwab (services financiers), Travelocity.com/Sabre (informations sur les transports, réservations). Il s'est également assuré comme partenaires Palm Computing (ordinateurs de poche), Ericsson et Nokia (téléphones) et affirme que "d'autres compagnies majeures de technologie et de contenu" les rejoindront avant le lancement de la première version de la plate-forme prévu en juillet. Parallèlement, ce matin, le fabricant britannique d'ordinateurs de poche Psion faisait savoir qu'il s'alliait à Vodafone pour lui fournir des services internet adaptés aux portables. Et ce, dès le deuxième semestre prochain. En ce qui concerne la nouvelle plate-forme, elle sera bien sûr accessible à tous les réseaux de Vodafone AirTouch et pourra être licenciée sur d'autres marchés. L'objectif du groupe britannique est clair : il veut se positionner comme "le premier opérateur mondial pour le multimedia mobile".

Tribune : http://www.latribune.fr/Tribune/Articles.nsf/Articles/3C38F5FDA017E17DC125686300...

La justice revoit la prescription des délits de presse sur Internet
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

La Cour d'Appel de Paris a rendu un important arrêt en considérant que le délai de prescription en matière de délit de presse sur Internet ne courait qu'à compter de la fin de la publication en ligne. Les juges ont établi ce principe à l'occasion de poursuites engagées par le ministère public et des associations antiracistes contre un auteur de chansons violentes et racistes qui avait publié ses textes en ligne. Les juges de première instance avaient au contraire considéré que le délai de prescription applicable à ce type de délit courait dès la mise en ligne des textes au contenu illicite. Cette nouvelle adaptation de la jurisprudence à l'Internet conforte ainsi l'idée que, loin d'être une zone de non-droit, le réseau doit simplement se voir appliquer les règles juridiques existantes à la lumière d'une connaissance de ses particularismes. L'arrêt et son commentaire sont accessibles via le site Juriscom.net.

Journal du Net : http://www.journaldunet.com/0001/000111justice.shtml

Juriscom : http://www.juriscom.net/espace2/delit2.htm

Internet, Un monde fou, fou, fou !
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Internet est-il en train de perdre son âme ? L'universalité et l'accessibilité à tous, qu'ils soient possesseurs de PC ou de Mac, ou encore qu'ils aient pour fournisseur d'accès AOL ou France Télécom, ont toujours été défendues par les fondateurs de la Toile, Tim Berners-Lee en tête. Or ces principes sont remis en cause au nom du profit. Bill Gates, le premier, a voulu imposer son logiciel de navigation en exigeant des fabricants d'ordinateurs qu'ils installent Microsoft Explorer sur leur plate-forme. La justice américaine a provisoirement mis un coup d'arrêt à cette stratégie monopolistique, mais tout laisse à penser que Microsoft ne jettera pas l'éponge aussi facilement. D'autant qu'avec la fusion entre AOL et Time Warner Microsoft apparaît comme le dindon de la farce. Ce désir d'exclusivité, qui est en totale contradiction avec la nature même du Net, contamine aujourd'hui ceux qu'on ne soupçonnait pas d'avoir de telles pensées. Après être revenu de très loin grâce notamment au iMac, Apple, longtemps ennemi juré de Microsoft, y va aussi de son refrain prônant l'exclusivité. Steve Jobs, promu patron d'Apple à titre permanent, l'a annoncé le 5 janvier dernier en dévoilant son projet de création de services sur le Net exclusivement réservés aux utilisateurs de plate-forme Mac. Dès lors, on peut se demander si la Toile mondiale résistera longtemps à toutes les tentatives destinées à faire de l'universalité un terme banni dans le langage du Net. Gageons que les défenseurs de la liberté sur le Net et ils sont nombreux vont continuer à se mobiliser pour endiguer cette épidémie d'exclusivité qui semble frapper une grande partie des acteurs du réseau mondial.

Courrier international) 10/01/99 : http://www.courrierinternational.com/actual/multimedia.asp

Et si le logiciel libre devenait obligatoire ?
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Les trois sénateurs Pierre Laffite, Guy-Pierre Cabanel et René Trégouët ont profité des résultats d'une récente consultation publique sur Internet pour modifier leur projet de loi sur le logiciel libre. But avoué : l'imposer à partir de janvier 2002 dans toute l'administration française. Courant décembre, les internautes étaient invités à réagir sur la proposition de loi des trois sénateurs de l'opposition, Pierre Laffite, Guy-Pierre Cabanel et René Trégouët. Au coeur des débats, le texte de travail ne proposait rien moins qu'une révolution : obliger, sous certaines conditions, les services de l'Etat à adopter massivement les logiciels et systèmes d'exploitation libres. Clos le 16 décembre 1999, le forum a permis aux sénateurs de faire mûrir leur projet de loi. Reformulé, l'article 3 met le feu aux poudres : "Les services de l'Etat, les collectivités locales et les établissements publics ne peuvent utiliser à partir du 1er janvier 2002 (...) que des logiciels dont l'usage et la modification sont libres et pour lesquels le code source est disponible". Linux en tête, les systèmes d'exploitation et les logiciels dont le code source est disponible séduisent l'administration parce que, grâce à leurs standards ouverts, ils évitent de dépendre d'une société privée. Microsoft est le premier dans la ligne de mire, après avoir imposé Windows à la majorité des utilisateurs et s'être fait épinglé outre-Atlantique pour ses pratiques anti-concurrentielles. Imaginez un revirement stratégique de la multinationale, et voilà les services de l'Etat contraint de suivre, songent les sénateurs. L'adoption des logiciels libres pourrait également engendrer d'énormes économies. Car, en général, une seule copie d'un logiciel libre peut être installée sans bourse déliée sur un nombre illimité de machines. Oubliées les licences. Enfin, il peut être modifié pour coller aux besoins d'une administration et, grâce à l'effort de la communauté des développeurs, les correctifs des bogues sont disponibles rapidement. Evidemment, les éditeurs de logiciels propriétaires voient d'un mauvais oeil le projet de loi des trois sénateurs. "Ce n'est pas le rôle du législateur de définir les technologies à utiliser. Le marché du logiciel est complexe et ne fonctionne pas forcément de façon universelle. Imposer le modèle du logiciel libre est un peu extrême", considère Olivier Ezratty de Microsoft. Selon lui, les éditeurs présents au niveau international pourraient pâtir de la diffusion de leur code source, le fruit de leur travail en France étant repris hors de nos frontières par la concurrence. Pour orchestrer la diffusion du logiciel libre dans l'administration, le projet de loi prévoit la création d'une Agence du logiciel libre, dont un correspondant serait désigné dans chaque préfecture. Cette agence aurait en partie pour mission d'évaluer les besoins en logiciels, voire d'autoriser l'utilisation d'applications propriétaires dans certaines circonstances. "Elle pourra organiser des appels d'offres", explique Stéphane Fermigier. Et de citer un exemple :"le Conseil Général des Mines a confié récemment à la société Atrid le développement d'un logiciel de travail en groupe (groupware) destiné à l'administration française. Ce projet, financé par des fonds publics, donnera un logiciel qui pourra être diffusé librement". "La France joue un rôle moteur" dans ce domaine, se plait à rappeler Stéphane Fermigier. Les responsables politiques semblent vouloir lui donner raison. Selon lui, plusieurs parlementaires de la majorité prépareraient eux aussi un projet de loi sur le logiciel libre...

ZDnet : http://www.zdnet.fr/

Pour en savoir plus :

Le Forum du Sénat sur les logiciels libres

L'Association des Utilisateurs de Logiciels Libres

L'association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre




IBM fait le pari de Linux
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Big Blue met Linux au coeur de sa stratégie. IBM veut en effet que tous ses gros ordinateurs (serveurs, " mainframe ") soient prêts à utiliser le système d'exploitation alternatif développé à l'initiative de Linus Thorvalds. Une nouvelle unité va être créée pour coordonner tous les développements logiciels UNIX, dont Linux est une variété. Mais Linux servira de référence en vue d'une prochaine unification. Sam Palmosano, le responsable de la division " serveurs " d'IBM, a écrit dans une note au PDG Lou Gerstner et aux autres responsables d'IBM, qu'il pensait " être au bord d'un nouveau changement technologique important... La prochaine génération d'entreprises électroniques verra une part croissante de clients demandant des standards ouverts permettant de faire fonctionner ensemble plateformes disparates. " En tant que système d'exploitation non propriétaire, Linux facilite en effet, une interopérabilité sur des systèmes informatiques comprenant aussi bien des ordinateurs personnels que des gros ordinateurs centraux. Linux n'a pas encore gagné ses galons de système d'exploitation grand public. Mais son efficacité à gérer des tâches liées à Internet lui vaut une audience croissante auprès des entreprises. Nul doute que l'engagement d'IBM en sa faveur lui permette d'augmenter ses parts de marché. A court terme, le mouvement est moins fait pour gêner Microsoft et sa domination sur les systèmes d'exploitation pour PC que des concurrents comme Sun, le premier fabricant d'ordinateurs serveurs sous Unix. Sun continue en effet de baser sa stratégie sur un UNIX propriétaire.

L'Expansion : http://www.lexpansion.com/

Le DVD a décollé plus vite que prévu
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

La technologie du DVD se diffuse de façon accélérée aux Etats-Unis. En 1999, les ventes de lecteurs de DVD ont atteint un taux de progression record de 371%. Jamais un produit électronique n'avait connu une telle croissance, selon l'Association américaine de l'électronique grand public (CEA). Cela explique en partie que ce boom ait été largement inattendu. Partant d'une prévision de ventes initiale de 1,6 millions d'unités en 1999, le CEA a été contraint de revoir deux fois ses chiffres à la hausse en cours d'année pour arriver à plus de 4 millions. Sur cette lancée, le CEA pronostique maintenant la vente de 6,5 millions de lecteurs de DVD, soit un chiffre d'affaires potentiel de 1,5 milliards de francs. L'industrie américaine du film a bien accompagné cette croissance en distribuant de plus en plus de titres au format DVD. L'organisation du secteur, the Entertainment Group, estime ainsi que 50 millions de films et de vidéos musicales au format DVD ont été livrés au cours du dernier trimestre 99, générant un chiffre d'affaires de 2 milliards de dollars. Sur cette base, les ventes en 2000 pourraient atteindre les 200 millions de DVD et représenter la moitié du chiffre d'affaires des cassettes VHS, le nombre de titres disponibles passant quant à lui de 5000 à 8500. Ces prévisions optimistes pourraient toutefois se heurter aux progrès du piratage. Des hackers norvégiens ont en effet prouvé que le DVD n'était pas inviolable. Pire, un juge américain a rejeté la semaine dernière une demande des industriels du DVD pour interdire la diffusion de ce programme de copie. Un nouveau jugement doit être rendu prochainement. Cette situation risque de pousser les fabricants de lecteurs de DVD et les éditeurs à repousser de quelques mois la sortie de nouveaux produits : le temps d'attendre une décision de justice définitive ou de mettre au point une protection plus efficace... si cela est possible.

L'Expansion : http://www.lexpansion.com/

Le E-Book - tueur de livres ou outil de culture nomade par excellence ?
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

L'arrivée d'un format unique et universel parachève aujourd'hui la révolution e-book. Appelée "Open E-book Publication Structure", cette spécification définit le format des contenus transférés de l'édition d'imprimerie à la forme électronique. Autrement dit, LE format du e-book. Ainsi les éditeurs vont pouvoir offrir du contenu dans un format standard et leurs clients pourront télécharger des oeuvres venant d'éditeurs différents sur n'importe quel appareil (liseur électronique). Les acteurs principaux de l'industrie du e-book se sont d'ores et déjà entendus sur ce standard, et sur l'avantage évident qu'il présente - prévenir toute forme de compétition entre standards, le type même de compétition qui ralentit l'évolution et la croissance d'un marché. La guerre des standards e-book n'aura pas lieu, c'est certain. L'arrivée de ce standard va du reste probablement déterminer l'émergence réelle et massive du e-book, qui jusque ici n'était que feuilleté... Ce grand boum retentira tant du point de vue des liseurs électroniques, qui vont se multiplier, que des contenus eux-mêmes, qu'on ne pourra bientôt plus dénombrer. Plusieurs constructeurs mettent déjà au point des outils supportant la nouvelle spécification. Du reste, NuvoMedia et Softbook vendent des liseurs depuis un bon moment. Glassbook, Librius et Everybook prévoient d'en sortir très prochainement. Cytale, le e-book français, a été annoncé pour mars 2000. Il faut aussi préciser que l'on peut DEJA télécharger certains livres (en langue anglaise uniquement, pour l'instant) dans son PDA à base de PalmOS ou Windows CE. Librius par exemple propose ce service. Avec l'appui de géants de l'édition tels que R.R. Donnelley, Bertelsmann et HarperCollins, les logiciels de Microsoft se conformeront eux aussi au standard ouvert du e-book. De plus, des améliorations régulières de l'affichage et de la lisibilité sont réalisées. Par exemple, on lisait jusqu'à présent 25% moins vite sur un écran que sur le papier, mais ce problème a été résolu grâce au logiciel Clear Type de Microsoft, qui améliore la résolution de l'image de 200 à 300%. En somme, les développeurs conçoivent des liseurs et des logiciels dédiés qui rendent la lecture sur e-book sans cesse plus agréable, et donc plus attractive. Le concept de publication en ligne a été long à se faire accepter, tant par les auteurs que par les éditeurs. Il faut dire que ce type de publication alternative n'est pas encore rentable. Certains pensent aussi que les droits électroniques des auteurs ne sont pas suffisants, et on doit admettre qu'une oeuvre électronique est mal protégée à l'heure actuelle. Le standard e-book n'implique pas, en effet, de standard quant à la protection des droits électroniques. Et il faudra bien aussi s'entendre sur ces derniers - l'obstacle à ce niveau n'est pas le moins du monde technologique... c'est une histoire de business simplement, de gros sous, autant dire qu'il pourra se passer des années avant que cela se règle pour de bon ! Quoi qu'il en soit, avec ce développement généralisé des standards, les e-book pourraient bientôt être disponibles dans des formats mêlant le texte au son. Sans parler de l'éclairage embarqué, des possibilités d'affichage en très haute résolution... En somme, le e-book ne va sûrement pas tuer le livre papier - il va plutôt permettre d'avoir sa bibliothèque, non seulement à la maison, mais également toujours sur soi. C'est d'ailleurs peut-être l'une des dernières choses qui manquait au nomade moderne...

Lettre de l'Internet : http://www.lalettre.com/dossier.cfm?id=19&actions=view

Microsoft et Barnes and Noble signent un accord pour lancer une Très Grande e-Bibliothèque
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Au cours de l'an 2000, le libraire américain Barnes & Noble va ouvrir un "ebookstore" pour proposer à la vente en téléchargement des livres électroniques, utilisant pour la lecture le Microsoft Reader (au standard Open ebook définit en septembre 1999). Basé sur la technologie ClearType, améliorant sensiblement l'affichage de lettres sur écran LCC, le MS Reader sera intégré au Pocket PC de Microsoft ainsi que dans un nouveau matériel dédié à la lecture (de format Palm Pilot). Ces nouveaux matériels devraient être disponibles au cours du premier semestre (capacité de chacun : l'équivalent de 500 livres ou périodiques..). Microsoft vient par ailleurs d'annoncer des accords avec les éditeurs européens Havas, Planeta Actimedia (Espagne), Mondatore (Italie), 00h00.com, etc... , ainsi qu'avec le plus grand imprimeur au monde Donelly (aux USA). Ce dernier proposera à ses clients traditionnels (éditeurs, vépécistes, entreprises diverses) une édition ebook ... Bill fait fort ... d'ici à ce qu'il fasse main basse sur toute l'édition mondiale ...

Atelier Paribas 11/01/2000 : http://www.atelier.fr

La télévision numérique, entre passion et interrogations
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

DTV. Trois initiales qui reviennent comme un incessant leitmotiv dans les allées du CES. Difficile de trouver un stand, un constructeur, qui ne propose pas une application pour cette fameuse Digital Télévision qui s'annonce comme étant L'objet de demain. Là c'est un fabriquant d`électroniques (Samsung) qui développe des écrans géants susceptibles de ridiculiser certaine salle de cinéma de province. Ici, c'est une start-up (Replay TV) qui propose des magnétoscopes équipés d'un disque dur pour une télévision à la demande et sur mesure. C'est que les interrogations ne manquent pas. Petit rappel. La Digital Télévision est une télévision qui utilise le numérique pour proposer un nombre accrus de programmes et de services interactifs. Pour fonctionner, la Digital télévision nécessite l'ajout d'une set-top box, ce boîtier que l'on connaît en France grâce aux décodeurs Canal Plus ou les décodeurs pour bouquets satellite. La HDTV, pour télévision haute définition, est une télévision qui propose une qualité d'image bien supérieure à la moyenne avec des écrans qui peuvent atteindre plus de 2,7 millions de pixels. La technologie des cristaux liquides ferro-électriques (utilisée par Samsung) permet aujourd'hui d'obtenir des images d'un réalisme saisissant. A l'heure actuelle, la DTV expérimente au maximum la convergence entre l'Internet, l'ordinateur et la télévision. Avec leurs décodeurs dotés de disques durs, Replay TV et Tivo TV sont au coeur de ce mouvement. "Ce que nos clients préfèrent, explique John Arledge, directeur du développement commercial chez Tivo TV, c'est la possibilité de pouvoir rechercher une émission et de savoir qu'elle sera enregistrée à chaque diffusion. " Personnalisation, chaîne sur mesure et interactivité sont les maîtres mots de toutes ces entreprises qui rejettent la télévision passive d'hier dans les oubliettes de l'histoire. Séduit par ce concept, AOL, le principal fournisseur d'accès à l'Internet aux Etats-Unis vient lui aussi de lancer sa propre chaîne par le biais du numéro 1 de l'interactivité télévisuelle, Direct TV. Avec AOL TV, les téléspectateurs pourront consulter leur mail, dialoguer en direct et avec leur clavier spécial ils pourront même, dans les six mois à venir, surfer sur l'écran de la télévision. Le problème, c'est que dans un même temps, les études montrent que de 5 ou 6 ans, les set-top boxes auront disparus au profit de technologies plus directes, utilisant le web. D'où une confusion chez le public qui ne sait plus très bien s'il faut acheter un lecteur DVD pour avoir des films de bonne qualité, s'abonner à la DTV pour avoir un choix pléthorique de programmes, ou s'équiper en matériel haut de gamme pour être aussi bien qu'au cinéma dans son canapé. "Je crois vraiment que tous ces éléments vont rester séparé et que la convergence restera limitée continue John Arledge. Le DVD c'est pour les amoureux des films, la télé interactive, pour les amoureux de la télévision. Ces technologies seront liées mais pas dans un seul et même objet. " Ce qui est sûr, c'est que malgré ces handicaps, DTV et HDTV ne resteront pas longtemps des initiales inconnues du grand public et que dans quelques années, elles auront profondément modifié notre rapport à la télévision.

Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2039-37500-MIA,00.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des tunnels dans l'espace-temps
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Sans voyage supraluminique, comment rendre crédible une saga galactique dont les personnages se déplacent sur 100 000 années-lumière? La science est pourtant formelle : pas moyen de dépasser la vitesse de la lumière. Alors, sommes-nous définitivement contraints à une vitesse d'escargot? Le voyage vers les étoiles paraît ardu quand on songe aux distances colossales qui nous séparent des astres les plus proches. Réduisons le Soleil, dont le diamètre est de 1,4 million de kilomètres, à la taille d'une bille d'un centimètre de diamètre. À cette échelle, la Terre n'est qu'un point d'imprimerie, d'un dixième de millimètre, en orbite à environ un mètre de notre bille. Pluton, la plus lointaine planète du Système solaire, est alors à 42 mètres de la bille et l'étoile la plus proche, Proxima du Centaure, distante de 4,3 années-lumière du Soleil, en est éloignée de 292 kilomètres. À l'évidence, le franchissement de telles distances nécessitera des moyens de déplacement rapides... La difficulté d'un tel voyage réside en la limite de la vitesse de déplacement. En 1905, Albert Einstein cherchant à résoudre les contradictions entre la physique galiléenne, où les vitesses s'ajoutent, et l'électromagnétisme de James Maxwell, où les ondes lumineuses se déplacent toujours à la vitesse de la lumière, ni plus ni moins, postule que la vitesse de la lumière est un invariant absolu et infranchissable. L'un des aspects fondamentaux de la théorie d'Einstein en découle : le temps n'est pas absolu et dépend du mouvement de celui qui le mesure. Vu de la Terre, un vaisseau spatial voyageant à une vitesse inférieure de 0,005 pour cent de celle de la lumière atteindra Proxima du Centaure en à peine plus de 4,3 ans. Pour atteindre Deneb, l'étoile la plus brillante de la constellation du Cygne distante de 1 630 années-lumière, il faudra compter un peu plus de 1 630 ans. Toutefois, la durée du voyage Terre-Deneb mesurée par les passagers du vaisseau n'est que de 16,3 ans, c'est-à-dire 100 fois inférieure à la durée mesurée par un observateur resté sur Terre. Le déplacement à une vitesse proche de celle de la lumière résout donc le problème du voyageur qui souhaite atteindre sa destination en un temps raisonnable, de son point de vue, mais pas de celui des personnes qui attendent son retour sur Terre (à condition toutefois de trouver un moyen de propulsion efficace).Dans sa seconde théorie de la relativité, dite relativité générale, élaborée en 1915, Einstein montre comment la présence de matière modifie l'espace-temps. Dans cette théorie, l'espace-temps devient une entité déformable et les corps s'y déplacent d'un point à un autre en suivant une trajectoire de plus court chemin. Par exemple, dans un espace-temps courbé par un objet massif, la trajectoire d'un corps lancé ou d'un rayon lumineux épousera la courbure de l'espace-temps. Augmenter la vitesse n'est alors plus le seul moyen pour diminuer le temps de parcours, qu'il soit mesuré par un observateur terrestre immobile ou par le voyageur : avec un espace-temps élastique, on peut aussi diminuer la distance à parcourir. Pour ce faire, il “suffit” de déformer l'espace-temps. En imaginant un espace-temps élastique, on peut imaginer rapprocher de nous, non pas Deneb elle-même, mais l'espace-temps qui l'entoure. Ainsi, le trajet de la Terre à Deneb peut prendre un temps aussi court que voulu, en rétrécissant suffisamment l'espace-temps de la Terre et celui de Deneb. Est-ce envisageable dans le cadre de la physique actuelle? En 1994, le physicien britannique Miguel Alcubierre a proposé une méthode de déplacement originale. Fondée sur une solution des équations de la relativité générale, elle décrit une bulle en mouvement sans modification de l'espace extérieur situé à grande distance : l'espace-temps est contracté juste devant la bulle et dilaté juste derrière. En effet, si l'espace se dilate derrière le vaisseau, le lieu que vous venez de quitter se trouve soudain loin derrière ; de même si l'espace se contracte devant vous, votre objectif est rapproché d'autant. Cette bulle transporte le contenu de son espace-temps intérieur à des vitesses qui peuvent être supérieures à celle de la lumière du point de vue d'un observateur lointain et extérieur à la bulle, alors que, localement, le voyageur ne se déplace jamais plus vite que la vitesse de la lumière. Le vaisseau est ainsi transporté à la manière d'un surfeur sur une vague : bien que la vague se déplace, le surfeur reste quasi immobile par rapport à la vague, mais pas par rapport à la plage. De la même façon, le vaisseau est entraîné à grande vitesse par rapport aux étoiles lointaines. Il subsiste une différence notable : la vitesse du surfeur est imposée par le déplacement de la vague, limité par les lois de l'hydrodynamique ; pour notre vaisseau dans une bulle, rien de tel, car les lois de la relativité générale ne s'applique que localement et ne limitent pas la vitesse de déplacement de la bulle, à condition d'y mettre l'énergie nécessaire. Notre bulle d'espace-temps peut ainsi se mouvoir aussi vite que l'on veut, 100, 1 000 ou un million de fois plus vite que la lumière. Cependant, hors toute considération d'énergie, notre bulle à un défaut dans sa cuirasse : le physicien russe Sergueï Krasnikov a noté que la déformation de l'espace-temps est telle qu'un signal lumineux envoyé par le voyageur situé au centre de la bulle n'atteint jamais sa surface. De l'intérieur de la bulle, il est donc impossible d'exercer une influence sur cette dernière et, en particulier, on ne peut ni la créer ni l'arrêter à partir du vaisseau. Pour remédier à cette difficulté, S. Krasnikov a imaginé un “métro supraluminique”. Partant de la Terre, un vaisseau déforme l'espace-temps dans son sillage, à mesure qu'il progresse vers sa destination à vitesse subluminique. Au cours de ce voyage, il laisse derrière lui un tube où l'espace-temps est déformé. Son but atteint, le vaisseau retourne sur Terre en empruntant le tube créé à l'aller. Pour un observateur terrestre, le vaisseau peut arriver à un instant arbitrairement proche de son instant de départ, sans toutefois pouvoir revenir avant d'être parti. Le voyageur, quant à lui, mesurera un temps de parcours qui sera d'autant plus court qu'il se déplacera à une vitesse proche de celle de la lumière. En ajustant la déformation de l'espace-temps mise en oeuvre lors du voyage aller, le voyageur peut même rendre le temps de voyage mesuré par un observateur terrestre et par lui-même égaux! Du point de vue terrestre, le tube de Krasnikov est analogue à un tunnel qui permet de remonter le temps : le vaisseau part de la Terre, met 1 630 ans pour rejoindre Deneb, puis revient juste après son moment de départ, comme s'il avait remonté le temps lors du retour. Pourrait-on aller encore plus vite que ce déplacement instantané du point de vue de l'observateur terrestre? Reprenons notre vaisseau au retour de Deneb qui, au lieu d'emprunter le tube créé à l'aller, construit un second tube allant en sens opposé. Le voyage aura duré 32,6 ans en temps du vaisseau et 3 260 années terrestres. Un voyageur malin empruntant le deuxième tube pour aller vers Deneb puis le premier pour retourner sur Terre arrivera 3 260 années terrestres avant sa date de départ! Avec deux tubes de Krasnikov joignant deux points dans deux directions opposées, il est en principe possible de voyager dans le temps et donc de violer le principe de causalité, imposé par la logique (les physiciens résolvent ce paradoxe en estimant que la création d'une telle machine temporelle engendrerait des fluctuations quantiques qui détruiraient les tubes). En théorie, le physicien dispose donc d'un moyen de déplacement rapide, mais est-ce envisageable en pratique? La dilatation de l'espace-temps nécessite l'utilisation de matière exotique qui, contrairement à la matière ordinaire, aurait une énergie négative. Conséquence : au lieu de contracter l'espace-temps comme la matière que nous connaissons, la matière exotique le dilate. De nombreux cosmologistes pensent que, lors de son évolution précoce, l'Univers a subi une phase d'expansion accélérée au cours de laquelle son contenu en matière était dominé par une telle matière exotique. Par ailleurs, des observations récentes indiquent que l'expansion de notre Univers s'accélère. Comme la matière ordinaire d'énergie positive a tendance à ralentir l'expansion, une accélération de l'expansion n'est explicable que s'il existe une quantité non négligeable de matière exotique, cachée, comme son non l'indique, aux confins de l'Univers. Comme quoi, le métro interstellaire est peut-être pour bientôt...

Pour la Science/Janvier 2000 : http://www.pourlascience.com/

Aucun défaut ne leur échappe
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Détecter des trous de la taille de quelques atomes sur des nanosphères d'or, voilà à quoi sont parvenus des chercheurs d'une équipe internationale, grâce aux " positrons ". Ces scientifiques japonais et américains ont bombardé de rayons gamma une cible de tungstène. Ils ont ainsi produit deux faisceaux, l'un d'électrons et l'autre d'anti-électrons, les fameux " positrons ". Ceux-ci ont ensuite été injectés dans des nanoparticules d'or coincées dans une matrice de magnésie. A l'aide d'un spectroscope, les scientifiques ont pu alors déterminer l'emplacement et la taille des trous, détectant les défauts les plus infimes de la surface inspectée. Cette technique pourrait trouver de nombreuses applications dans les secteurs de l'électronique et de l'optique.

Nouvel Obs : http://quotidien.nouvelobs.com/sciences/20000111.OBS1174.html?1436

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Matière
Matière et Energie
L'électronique moléculaire détrônera-t-elle le silicium ?
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Des chercheurs des universités de Yale et de Rice, aux Etats-Unis, viennent de réaliser une jonction d'une couche d'un millier de molécules organiques entre deux électrodes métalliques. Selon eux, une réaction de réduction (gain d'électron) serait à l'origine du transport de charge observé. Jusqu'à une certaine tension appliquée, les molécules subiraient une réduction formant un anion conducteur (état passant). Au-delà, une seconde réduction créerait un dianion isolant (état bloqué). Ce travail est peut-être le premier pas vers une " diode chimique " si la réversibilité du phénomène est démontrée. La même semaine, une autre équipe, celle de Cees Dekker, de l'université de technologie de Delft (Pays-Bas), en collaboration avec des chercheurs de Lucent Technologies (Etats-Unis), montrait qu'il est possible de créer une diode cette fois avec un seul nanotube de carbone. L'électronique moléculaire, quel que soit le matériau utilisé, se pose comme successeur potentiel de la physique du silicium. Elle sera peut-être un jour au coeur d'une nouvelle génération d'appareils électroniques, consommant moins d'énergie et beaucoup plus rapides. Car l'échelle des dispositifs pourrait être de l'ordre du nanomètre, bien loin devant les promesses industrielles des puces en silicium (10 nm de finesse de gravure avec les nouvelles techniques de lithographie, d'ici dix à quinze ans, voir La Recherche, n¡ 325, p. 20). Cependant, beaucoup reste à faire avant de pouvoir intégrer ces composants moléculaires dans des puces électroniques.

http://www.larecherche.fr/VIEW/327/03270075.html

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Espace
Espace et Cosmologie
Europa très propice à la vie
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Europa, l'une des lunes de Jupiter, est l'un des endroits les plus propices pour l'apparition de la vie dans le système solaire. C'est du moins ce que pense Richard Greenberg, du Laboratoire lunaire et planétaire de l'Université de l'Arizona à Tuscon. Lors d'une communication faite pendant le récent congrès de l'Union géophysique américaine, l'expert a commenté de nouvelles photos d'Europa envoyées par la sonde Galileo au début de décembre. Elles semblent confirmer qu'il y a bien un océan sous sa surface gelée. Europa, qui fait à peu près la même taille que notre Lune, est couverte, croit-on d'une couche d'eau de 160 km d'épaisseur. La surface de cette eau est gelée sur une grande profondeur, car la température y est de -170 degrés. Mais on croit depuis longtemps qu'il y a un océan liquide sous la glace. Et dans cet environnement protégé, la vie a bien pu naître et prospérer. L'indice qui appuie le mieux cette hypothèse, c'est la présence de grandes fissures à la surface d'Europa. Ces fissures, estime-t-on, sont le résultats de marées massives dans cet océan, qui brisent périodiquement la glace et qui permettent à un peu d'eau de s'échapper à la surface, puis d'y geler à nouveau. Ces marées 300 fois plus fortes que sur la Terre créent de la friction, qui apportent un peu de chaleur à l'eau. L'eau qui s'écoule des fissures crée donc des sources d'eau relativement chaude et de glace fondue à la surface. Cet environnement est en soi propice à la vie. Mais mieux encore, cet accès à la surface permet à l'océan sous la glace de respirer, ce qui permet possiblement à la vie de s'y maintenir sans crainte d'étouffer. Richard Greenberg, montrant les nouveaux clichés pris par Galileo, fait observer les résidus brun-orangés qui flanquent ces fissures longues de milliers de kilomètres. Il serait prématuré d'affirmer qu'il s'agit de résidus organiques, rappelle-t-il. Mais une éventuelle vie propre à Europa pourrait fort bien s'en nourrir. On en saura sans doute un peu plus à ce propos en 2003, lorsque la sonde Europa Orbiter scrutera la mystérieuse lune de plus près.

Comment détourner un astéroïde menaçant
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Comment éviter qu'un astéroïde en route vers la Terre ne frappe notre planète, entraînant des dommages considérables? le premier scénario qui nous vient à l'esprit, largement inspiré par le cinéma, consiste à pulvériser l'astéroïde avec des missiles atomiques. Mais dans la réalité cela ne ferait qu'aggraver les dégâts. Au lieu de ne frapper qu'un seul point, les fragments de l'astéroïde retomberaient sous forme de pluie meurtrière. Les experts mandatés par le gouvernement britannique pour étudier la question proposent donc d'utiliser l'énergie solaire. Plutôt que de tenter de réduire l'astéroïde en miettes, il suffit de lui donner une petite poussée pour le faire dévier. Cette poussée salvatrice serait confiée à une sonde dotée de grands panneaux solaires et d'un petit moteur ionique. L'électricité produite par l'engin alimenterait le moteur en énergie. Celui-ci, à son tour, exercerait une pression sur l'astéroïde. Même une impulsion minime suffirait à éviter l'impact, si elle est exercée pendant assez longtemps. On estime généralement qu'on découvrirait un astéroïde vraiment menaçant de deux à vingt ans avant son impact. Un délai de 20 ans serait plus que suffisant pour faire dévier l'astéroïde de sa trajectoire dangereuse. Le danger de collision spatiale est-il réel? Une météorite de 2 km de diamètre pourrait détruire la majeure partie de l'humanité. Heureusement, il n'en tombe qu'à tous les millions d'années environ. En revanche des objets faisant de 50 à 100 mètres de diamètre frappent notre planète environ tous les siècles. L'un d'eux, une comète de 60 mètres, est tombé en Sibérie en 1908 avec une puissance équivalant à celle de 600 bombes atomiques. Si l'impact se produisait sur une grande ville les conséquences seraient bien sur dramatiques. heureusement pour nous il y a beaucoup plus de chances pour qu'une telle comète tombe dans l'océan ou dans une zone inhabitée.

Brève rédigée par @RTFlash

BBC News : http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_590000/590622.stm




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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Climat : une évolution troublante
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Jamais la France n'avait connu ça. De la pointe de la Bretagne et du golfe de Gascogne jusqu'aux bords du Rhin, une tempête imprévue balaie le pays, avant d'aller dévaster l'Allemagne, arrachant les toits, renversant les pylônes, brisant les vitraux et les tourelles des cathédrales, déracinant les arbres; des vents soufflant jusqu'à 200 kilomètres à l'heure; les forêts normandes, lorraines et alsaciennes, les bois de Boulogne et de Vincennes, autour de Paris, la forêt aquitaine offrent le même spectacle de désolation: des millions d'arbres cassés ou carrément arrachés, les racines à l'air. Un ouragan en pleine Europe tempérée, des arbres affaiblis par des hivers trop pluvieux et des étés trop secs: pour beaucoup de climatologues, il s'agit non pas d'un phénomène isolé, mais d'un signe du réchauffement de toute la planète. C'est l'ouragan Mitch, en novembre 1998, qui marque un tournant. Il ravage le Honduras et la plus grande partie du Nicaragua, tuant au moins 10 000 personnes, mais il n'est pas classé parmi les catastrophes naturelles à la fois tragiques et imprévisibles. Il vient après les glissements de terrain du Pérou, en 1982, l'ouragan Andrew aux Etats-Unis, en 1992, les inondations en Inde, en 1996, puis en Chine, en 1997, et, tout récemment, les torrents d'eau et de boue qui ont enseveli des dizaines de milliers de personnes au Venezuela. Désormais, on se demande si ces cataclysmes, contrairement à ce que l'on pensait, n'ont pas un lien entre eux et s'ils ne sont pas les premiers symptômes de ce changement climatique annoncé mais difficile à confirmer. De fait, les indices s'accumulent. Selon Météo-France, les dix années que nous venons de vivre sont parmi les plus chaudes depuis 1949. En 1999, la température maximale moyenne dans les 22 régions françaises devrait être de 17,1 ºC. En 1989, 1990 et 1997, on a atteint 17,3 ºC. Le record. Paris intra-muros n'échappe pas à la règle: l'observatoire de Montsouris, le plus ancien de France, a enregistré pour cette décennie des maximales au-dessus de la normale, avec une pointe en 1990. Les années d'après guerre avaient connu une situation comparable. Est-ce la répétition d'un “accident” passager ou la preuve d'une modification durable? Jean-François Stranart, ingénieur à Météo-France, ne veut pas trancher, mais qualifie l'évolution de “troublante”. En revanche, il n'attribue pas la hausse de 2,5 ºC en un siècle de la température minimale enregistrée en fin de nuit à des phénomènes climatiques, mais à l'action humaine, c'est-à-dire aux conséquences de l'urbanisation, avec la multiplication des chauffages et des véhicules automobiles. Dans le monde entier, les chiffres ressemblent peu ou prou aux données françaises. La très puissante NOAA - National Oceanic and Atmospheric Administration - qui gère, de ses laboratoires du Colorado, les observations de plusieurs centaines de stations météo dans le monde, vient d'annoncer que 1999 serait pour les Etats-Unis la deuxième année la plus chaude du siècle (avec une température moyenne de 13,1 ºC), derrière 1998 (avec 13,5 ºC). Et, au niveau planétaire, la moyenne a progressé de 0,24 ºC entre 1880 et 1998. L'Office météorologique mondial, basé à Genève, va encore plus loin: depuis 1860, les sept années les plus douces se situent dans la dernière décennie, et le XXe siècle serait le plus chaud du millénaire. La fonte des glaciers est l'un des signes les plus évidents de ce réchauffement. Depuis le milieu des années 80, ceux des régions tempérées reculent de 20 à 30 mètres par an. Cette régression est principalement due à des températures estivales élevées. C'est une partie de la neige accumulée pendant l'hiver, celle qui permet la reconstitution de la glace, qui fond. Or le phénomène s'est déjà produit dans le passé, souligne Louis Reynaud, du Centre de glaciologie de Grenoble: “Dans les années 1660, il y avait très peu de glaciers dans les Alpes. Une période de refroidissement longue de deux siècles a suivi, au cours de laquelle les masses de glace se sont reconstituées. Elles étaient à leur maximum au début du XIXe siècle.” Plus spectaculaire, et peut-être plus significatif, la banquise arctique perd de sa substance. Cette immense étendue de glace flottante située au pôle Nord diminue, selon les observations des satellites, de 37 000 kilomètres carrés par an, en moyenne, depuis 1978. Soit plus que la Belgique et le Luxembourg réunis. Un constat encore plus inquiétant vient d'être dressé par des chercheurs américains qui ont utilisé les sonars des sous-marins nucléaires: l'épaisseur de la couche de glace est passée, en trente ans, de 3,1 mètres à 1,8 mètre, soit une diminution de 40%. Le responsable de cette fonte serait un nouveau courant chaud issu du Gulf Stream. De l'autre côté de la Terre, c'est encore pis. Car les deux énormes plaques de glace - les ice-shelfs - qui enserrent la péninsule située à l'ouest du continent antarctique sont en train de fondre et de se fractionner en une série d'icebergs qui dérivent dangereusement vers le nord. A cause de l'augmentation importante de la température de cette partie du globe (2,5 ºC en cinquante ans) 3 000 kilomètres carrés de glace sont ainsi partis à la mer, déstabilisant une partie de la calotte glaciaire. Il n'y a pas que dans les régions polaires que la physionomie des continents se modifie. Les zones tropicales paient aussi leur tribut au réchauffement. Dans la Caraïbe et surtout au coeur du Pacifique, les archipels coralliens risquent de disparaître purement et simplement. Les atolls, qui ne dépassent le plus souvent que de quelques mètres le niveau des mers, pourraient être engloutis par les flots si celles-ci montaient par suite du réchauffement, qui fait “gonfler” les océans de 1,5 millimètre par an. La Méditerranée elle-même est en train de changer de nature, sans qu'on y prenne garde, et de devenir une mer quasi tropicale. Alerté par des pêcheurs et des plongeurs, le ministère italien de l'Environnement a confié une étude à l'Icram, l'Institut de recherches sur la mer de Palerme. Les conclusions sont renversantes. Les poissons tropicaux, venus des rivages africains, sont en train de coloniser la mer Méditerranée, devenue en certaines saisons presque aussi chaude que la mer Rouge. La sécheresse n'est pas venue tout de suite. Elle s'est d'abord manifestée par une extension des déserts existants. Le plus touché, le Sahara - malgré une année 1999 exceptionnellement pluvieuse - progresse sans arrêt, tandis que le lac Tchad n'apparaît plus que comme une vaste lagune aux rives marécageuses. Puis c'est en Asie que des sécheresses temporaires ont anéanti les récoltes de céréales. Jusqu'à cet automne dramatique de 1997, quand les forêts d'Indonésie prennent feu et que les fumées obscurcissent le ciel pendant des mois. Des centaines de milliers d'hectares de céréales sèchent alors sur pied. Actuellement, du nord-est du Brésil au nord-ouest de la Chine, en passant par le Moyen-Orient, l'aridité menace des zones autrefois bien arrosées et fertiles. Plus près de nous, en Espagne, le manque d'eau touche la plus grande partie du pays et les réserves dans les barrages sont tombées à 45% de leurs capacités. Selon les météorologues espagnols, cette année sera la plus sèche du siècle pour la péninsule Ibérique.

L'Express : http://www.lexpress.fr/editorial/zooms/climat/ouverture.htm

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Double greffe bi-latérale des mains et avant-bras réalisée en première mondiale à Lyon
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Le professeur Jean-Michel Dubernard et une équipe internationale de 18 chirurgiens ont réalisé hier à Lyon, pour la première fois au monde, une double greffe bi-latérale, mains et avant-bras, a indiqué l'hôpital Edouard-Herriot. Le receveur est un homme de 33 ans, amputé des deux mains en 1996 à la suite de l'explosion d'une fusée artisanale. 50 personnes, dont 18 chirurgiens ont participé à cette opération qui a commencé à six heures jeudi matin pour se terminer à 23 heures. En septembre 1998, le professeur Dubernard, chef du service de chirurgie de transplantation de l'hôpital Edouard Herriot, avait déjà réalisé avec une équipe internationale la première greffe mondiale d'une main sur un Néo-zélandais, Clint Hallam, âgé de 49 ans. Ces greffes, dites “composites” car elles ne portent pas sur un seul organe, mais sur plusieurs (peau, muscles, os, nerfs...) “ouvrent un formidable espoir pour des milliers de gens privés de membres”, avait alors précisé le chirurgien. Le passage à une double greffe mains et avant-bras était prévu pour décembre dernier, mais avait dû être reporté faute de donneur. La première greffe d'une main avait déclenché un énorme intérêt médiatique qui a conduit les autorités et le professeur Dubernard à effectuer la double greffe d'hier dans le plus grand secret. Le professeur, qui devait participer hier à une conférence de presse sur la tenue d'un colloque le mois prochain à Lyon, avait été excusé par un des ses collaborateurs sous le prétexte qu'il “avait à faire à Paris dans un ministère”.

Progrés/14-01-2000 : http://www.leprogres.fr/infodujour/Rhone/index.html

Identification par cartographie veineuse
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Très bientôt les caméras de surveillance pourraient être capable d'identifier des individus à leurs vaisseaux sanguins. Les empreintes digitales ou l'iris de l'oeil sont uniques pour chaque individu, il en est de même pour le circuit les vaisseaux sanguins du visage. La chaleur du flux sanguin autorise un système d'imagerie thermique à déterminer, sous la peau, la cartographie des veines. Le Sunday Times rapporte dans son édition du 2 janvier qu'une entreprise de Virginie, Etats-Unis, Mikos Biotech développe un système utilisant des caméras à infrarouge pour déterminer la "signature vasculaire" d'un individu. L'état de la technique ne permet, aujourd'hui, une identification qu'à courte distance mais les concepteurs affirment être à même de pousser les performances de ce système de reconnaissance faciale jusqu'à pouvoir identifier un individu à près de 150 m de distance. Des tests effectués par Mikos ont déjà prouvé que la technologie permet même de distinguer l'un de l'autre deux jumeaux. .

Brève rédigée par @RTFlash

Sunday Times/02/01/2000 : http://www.sunday-times.co.uk/

Sclérose en plaques : nouvelles pistes thérapeutiques
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Trois études publiées dans Nature Medicine permettent de dégager de nouveaux mécanismes physiopathologiques, immunitaires et cellulaires, intervenant probablement dans la sclérose en plaques. Elles laissent envisager de nouveaux traitements à la phase précoce et chronique de la maladie neurologique. Ces études sont consacrées à l'immunologie et à la protection des lésions cérébrales de l'encéphalite allergique expérimentale (EAE), affection auto-immune mimant la sclérose en plaques (SEP) chez la souris. Le premier travail a été conduit par des chercheurs de l'Université d'Heidelberg (Allemagne) en collaboration avec biologistes de la Cleveland Clinic Foundation (Cleveland, Ohio, Etats-Unis). Il montre que la tolérance immunitaire vis-à-vis d'un composant essentiel de la gaine de myéline, le protéolipide myélinique (PLP), fait défaut dans le thymus de souris présentant une grande susceptibilité à développer une encéphalite allergique expérimentale. Plus précisément, Ludger Klein et ses collaborateurs indiquent que c'est la perte de la tolérance vis-à-vis d'un épitope T majeur du neuroantigène PLP qui est responsable de l'importante susceptibilité de ces lignées de souris vis-à-vis de l'EAE. Les deux autres études, britannique et américaine, ont évalué chez des souris souffrant d'EAE l'effet du blocage des neurorécepteurs AMPA/kainate, activés par l'acide aminé excitateur glutamate et impliqués dans la neurotransmission rapide dans le cerveau et la moelle épinière. Ces travaux ont été réalisés par le groupe de Terence Smith des laboratoires de recherche Eisai de Londres, d'une part, celui de David Pitt de l'Albert Einstein College of Medicine de New York, d'autre part. Les résultats de ces deux équipes montrent que l'activité des récepteurs AMPA/kainate activés par des concentrations anormalement élevées du glutamate extracellulaire (phénomène d'excitotoxicité) apparaît jouer un rôle important dans les lésions intracérébrales de l'EAE. En effet, des antagonistes de ces récepteurs ont amélioré les séquelles neurologiques de l'encéphalite allergique expérimentale et augmenté la survie des oligodendrocytes. L'effet neuroprotecteur du NBQX, antagoniste des récepteurs AMPA/kainate, semble porter sur les axones neuronaux et les oligodendrocytes. Ces résultats contribuent donc à faire de l'excitotoxicité du glutamate un mécanisme important de la démyélinisation autoimmune. Par ailleurs, la protection observée avec l'antagoniste NBQX est indépendante d'une action sur les cellules immunitaires impliquées dans la réaction cérébrale inflammatoire, ce qui laisse entrevoir de nouvelles stratégies thérapeutiques dans la sclérose en plaques. Ces antagonistes font actuellement l'objet d'essais cliniques dans une autre pathologie neurologique : les accidents vasculaires cérébraux.

Caducée : http://www.caducee.net/breves/Default.asp

http://www.nature.com/

La chirurgie-laser sonne la fin des lunettes
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Depuis l'Antiquité, on a cherché à traiter les défauts de réfraction de l'oeil et, en particulier, celui qui est le plus fréquent à l'âge adulte : la myopie. Un désordre bien connu des Grecs qui donnait à celui qui en était victime le nom de " muops " : celui qui cligne des yeux pour mieux voir. Mais ce n'est qu'au XVe siècle que la myopie a été corrigée par des verres concaves, seul mode de correction, pendant très longtemps, de la vision. Puis sont venues les lentilles de contact, apportant l'avantage de la restauration d'un champ visuel normal. Mais elles sont d'une manipulation délicate ; la nécessité d'une hygiène absolue pour ceux qui veulent pouvoir les garder à vie entraîne des contraintes qui en lassent plus d'un. Pour traiter la myopie, et donc aplatir la cornée, on utilise la photokératectomie réfractive (PKR) ou " Laser Excimer de surface " dont le rayonnement agit en abrasant le tissu cornéen un laser dont le rayonnement agit en abrasant le tissu cornéen sur une largeur et une épaisseur prédéterminées. L'intervention, qui dure moins de quinze minutes, se fait sous anesthésie locale, laquelle est effectuée grâce à quelques gouttes de collyre. De fait, c'est le LASIK, intervention pratiquée depuis 1992 - et en France depuis 1995 -, qui est à l'origine de l'essor considérable de la chirurgie réfractive au cours des dernières années. Fondé sur le même principe que la PKR - l'abrasion d'une quantité déterminée de cornée -, il en diffère complètement dans sa réalisation. Sous anesthésie locale encore, on découpe à l'aide d'un scalpel automatisé une lamelle de cornée d'une épaisseur d'environ 0,16 millimètre (l'épaisseur de la cornée est comprise entre 0,45 et 0,6 millimètre) en prenant bien soin de laisser une charnière. Puis, au laser excimère, on remodèle la cornée sous-jacente comme dans la PKR. On rabat le lambeau de cornée - qui a gardé son épithélium de surface - et tout se referme... sans suture. Les intérêts de cette nouvelle technique résident dans le fait que, abrasant la partie profonde de la cornée, celle-ci a moins de réaction cicatricielle et la nouvelle géométrie de la cornée est beaucoup plus stable ; par ailleurs, le respect de l'épithélium fait que les suites opératoires sont indolores. La récupération visuelle est rapide : moins de 24 heures. Ce qui permet d'intervenir beaucoup plus rapidement sur le second oeil. La technique, entre des mains expérimentées, est si sûre qu'aux Etats-Unis on traite volontiers les deux yeux en même temps. A quel âge est-on éligible pour la chirurgie ? Il faut attendre une stabilisation de la myopie, qui ne survient qu'entre vingt et vingt-cinq ans. Une fois décidé, il faut se presser pour en profiter, car la presbytie guette vers la quarantaine. Mais qui paiera l'opération ? Ni la Sécurité sociale ni les mutuelles. Pourtant, ce traitement chirurgical, qui revient à environ 5 000 francs par oeil, évite les consultations ophtalmologiques et l'achat de lunettes ou de lentilles pendant des années.

Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2077-37717-QUO,00.html

Le champignon antimarijuana
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

L'Etat de Floride envisage de faire détruire les champs illégaux de marijuana par un champignon génétiquement modifié, le Fusarium oxysporum. Une firme de biotechnologie du Montana l'a façonné pour qu'il aille ronger les racines de cette plante psychotrope, et d'elle uniquement. Un test sous quarantaine sera entrepris à Gainesville. Cette lutte biologique voulue par Jim MacDonough, le patron de la lutte antidrogue en Floride, dont les services ont arraché, dans cet Etat, 55 311 pieds de marijuana l'an dernier, n'est pas du goût des écologistes et de nombreux scientifiques. Eux rappellent que les fusariums sont des champignons capables de muter et de se propager rapidement. Puis de s'attaquer à des plantes comme les mûriers et les figuiers. Mais aussi les tomates, le poivre, le maïs et la vigne... Des fermiers du Pérou ont accusé les Etats-Unis d'avoir répandu dans leurs champs de coca un champignon OGM qui aurait attaqué les bananeraies. Tout en démentant l'accusation, Washington reconnaît avoir consacré 14 millions de dollars à développer des agents biologiques contre les plantes toxiques.

Le Point - 07/01/2000 : http://www.lepoint.fr/data/PNT1425/2503103P.html

La cellule transformée en sperme
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

A partir des cellules-souches, les chercheurs espèrent bien fabriquer des poumons, des reins ou de la peau pour remplacer des organes défectueux. Des chercheurs de l'Ecole de médecine vétérinaire de l'Université de Pennsylvanie sont eux parvenus à créer du sperme à partir de cellules-souches. Transplantées sur une souris, ces cellules se sont développées pour devenir du sperme. Cette avancée, publiée dans la revue Nature Medicine, pourrait s'appliquer à l'homme en cas de grave maladie. Imaginons par exemple qu'un homme atteint d'un cancer risque d'être rendu stérile par la chimiothérapie. On pourrait alors prélever des cellules de ce patient, les congeler, puis les réimplanter ultérieurement en leur ''ordonnant'' de développer du sperme. Cette perspective enthousiasme déjà certains chercheurs. Ce ne serait pourtant un véritable progrès qu'à la condition que des barrières éthiques interdisent toutes modifications entre-temps.

Sciences&Avenir : http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20000111.OBS1175.html

La chimie de la vie au coeur des étoiles
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

La vie est apparue sur Terre lorsque la foudre frappant les océans primitifs a permis aux molécules de méthane, d'hydrogène et d'ammoniac que s'assembler pour former des molécules organiques plus complexes, comme les sucres et les acides aminés. Chose surprenante, le même processus se déroule aussi dans l'espace, dans les étoiles vieillissantes. Il est douteux que l'on rencontre un jour les monstres de l'espace chers au films de science-fiction de série Z, mais cette matière organique omniprésente rend sans doute l'apparition de la vie sur les planètes beaucoup plus facile. L'astronome Sun Kwok, de l'Université de Calgary, au Canada, s'intéresse depuis longtemps aux étoiles rouges géantes et spécialement celles qui existent brièvement dans les nébuleuses proto-planétaires. En mesurant le spectre de diverses étoiles à des stades de développement avancés, mais très voisins, il a constaté que celles-ci synthétisent de grandes quantités de molécules organiques en quelques milliers d'années seulement. On ne comprend pas très bien comment cette synthèse chimique peut s'effectuer aussi efficacement dans l'enveloppe des étoiles, où la densité de matière est faible. Mais la séquence de fabrication est connue : il y a d'abord production d'acétylène (CHHC). Ces molécules s'assemblent ensuite pour produire des ensembles plus vastes, comme le benzène (C6H6H), puis des hydrocarbures aromatiques complexes. Ces molécules organiques qui constituent la base des sucres et des acides aminés sont éventuellement expulsées vers l'espace interstellaire. Elles entrent donc un jour ou l'autre dans la fabrication de nouvelles planètes. Si elles s'y trouvent en quantités importantes, l'apparition de la vie s'en trouve facilitée. Reste une question : la synthèse chimique qui se produit dans les étoiles est-elle assez poussée pour produire directement des acides aminés? Si oui, l'apparition de la vie serait certainement très commune. Malheureusement, les télescopes ne sont pas capables de les détecter pour l'instant.

Source : Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N1631.asp

90 % du génome humain est décodé
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Au moins 90 % du génome humain est désormais séquencé et enregistré dans la banque de données de la société Celera Genomics, a annoncé le président de la compagnie de Rockville (Maryland, est), Craig Venter. Le génome humain, composé de trois milliards de caractères portés par 23 paires de chromosomes et situé dans le noyau des cellules, définit les caractéristiques de l'individu. "Notre analyse et notre comparaison statistiques des gènes déjà connus laisse entendre que plus de 97 % des gènes humains sont représentés dans notre banque de données", a estimé Craig Venter. Celera Genomics compte terminer le séquençage du génome humain à l'été 2000.

Brève rédigée par @RTFlash

ABC News : http://abcnews.go.com/sections/science/DailyNews/humangenome000110.html

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Un terminal numérique pour l'enseignement dans le Tiers-Monde
Samedi, 15/01/2000 - 00:00

Un terminal numérique rudimentaire mais bon marché (45 EUR) pourrait remplacer à l'avenir le manuel d'étude grâce à des textes téléchargés, notamment dans les pays du tiers-monde où le coût des livres est un des grands problèmes à la diffusion des connaissances. Il a été présenté vendredi par une petite société française qui en évalue le marché à "au moins 3 milliards d'unités". La société LPA a baptisé "TUB" (Terminal Universel Banalisé) cette espèce de plaquette de 25 centimètres de côté, dotée d'un écran à cristaux liquides et d'un petit clavier, et pesant moins de 300 grammes. Sur ce terminal sans fil, rudimentaire mais très économique, peuvent être affichés des textes envoyés, par ondes radio, à partir de n'importe quel micro-ordinateur auquel on a branché un concentrateur radio, d'un coût d'environ 90 EUR. "Un ordinateur peut ainsi envoyer vers 10 ou 100 personnes disposant de cette plaquette un textesimple,sans photo ni illustrations sophistiquées, grâce au logiciel universel TTG résidant sur le PC", explique le directeur général de LPA, Laurent Marquet. Même sans illustration, les pages ainsi téléchargées, selon une technologie radio analogue à celle utilisée par les téléphones portables d'intérieur (DECT), peuvent constituer la solution au principal problème de l'éducation dans le monde, celui du coût des livres, affirment les dirigeants de LPA. Le TUB est loin de viser les performances des livres électroniques lancés depuis quelques mois par des groupes américains utilisant les normes "e-book" mises au point par Microsoft, ou par le groupe français Cytale. En particulier, il ne dispose pratiquement pas de mémoire, et doit donc rester en liaison radio permanente avec le concentrateur radio du PC. "Mais notre terminal coûte dix fois moins cher, et pour donner l'accès au livre au plus grand nombre, c'est cela l'essentiel", a expliqué au cours d'une conférence de presse Remi Rastoin, secrétaire général de LPA. Fondée en 1996, LPA est spécialisée dans la formation et la recherche, notamment pour les sociétés de service informatique. Le terminal n'utilise qu'un tout petit processeur, à peine plus puissant que celui d'une calculette, et ne consomme donc presque pas d'énergie électrique, ce qui est essentiel pour son usage dans les pays du Tiers-Monde. L'alimentation se fait principalement par capteur solaire, associé à des petites piles rondes de 1,5 volt. Ce TUB pourra aussi constituer "le terminal web le plus économique qui soit, ou bien un outil de travail pour les petites entreprises, le logiciel TTG offrant des applications de gestion très corrects, et quasi-gratuites", souligne M. Marquet. Les employés de LPA, qui sont à 80% des docteurs en physique ou en mathématiques, estiment qu'une personne sur deux dans le monde pourrait tirer profit d'un terminal numérique aussi bon marché. Cela représente 3 milliards d'unités, renouvelables tous les 3 ans, en raison des pertes, dégradations ou évolutions, calculent les dirigeants de LPA. Les premiers prototypes pourraient sortir en France en juin et la mise sur les marchés avoir lieu dès septembre ou octobre.

A.F.P. : http://fr.news.yahoo.com/000108/32/7yoa.html

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