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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 865
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 16 Septembre 2016
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le Big Data aide à diagnostiquer la pneumonie
Avenir
Des mémoires organiques denses et flexibles !
L’impression 3D automatisée grâce à la robotique
Un implant cérébral soluble dans le cerveau
Matière
Une puce à 1000 cœurs indépendants !
Vivant
Une alimentation saine préserve l'autonomie au grand âge
Combattre le cancer du sein avec des probiotiques
Maladie de Parkinson : la stimulation cérébrale profonde permet une avancée thérapeutique majeure
Virus Zika : deux vaccins efficaces chez la souris
Troubles du comportement : des modifications visibles dans le cerveau des adolescents
Epilepsie et autisme : une base génétique commune ?
L'exercice physique permet aux seniors de rester musclés !
Les fruits à coque contre le cancer de la prostate
Un lien entre zones rurales, pesticides et Maladie de Parkinson
Homme
Des micro-fossiles de deux milliards d'années
Edito
Comment le cerveau prend-t-il conscience du monde ?



Il y a quelques semaines, une passionnante étude publiée dans le Plos (voir PLOS) est venue relancer le vieux débat sur la nature de la conscience et de sa production par notre cerveau. Ces travaux, menés par les équipes de Michael Herzog (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne) et de Frank Scharnowski de l'Université de Zurich, montrent qu’il faut en moyenne 400 millisecondes à notre cerveau pour transformer un stimulus en une perception consciente. 

S’appuyant sur leur découverte, ces chercheurs proposent un modèle en deux phases pour expliquer comment la conscience procède. Face à un stimulus sensoriel, le cerveau commence par analyser de façon inconsciente les caractéristiques physiques et spatio-temporelles de l'objet de la sensation (couleur, forme, poids...). A ce niveau inconscient de traitement des informations sensorielles, ce modèle exclut la perception du temps.

Selon cette hypothèse, c’est seulement dans un deuxième temps que notre cerveau rendrait simultanément conscients tous les éléments, pour présenter, in fine, une image cohérente et globale à notre conscience. Ces chercheurs soulignent que ce décalage temporel de 400 millisecondes entre ces deux étapes est tout à fait considérable d’un point physiologique. Selon eux, l’importance de ce délai s’expliquerait par le fait que notre cerveau, avant de rendre accessible une information à notre conscience, veut la rendre la plus cohérente et la plus heuristique possible. 

Ces recherches sont passionnantes car elles montrent que la conscience n’est pas abolie par ces phases de traitement inconscient, et elles permettent de dépasser l’opposition entre ceux qui pensent que la conscience est un phénomène continu et les tenants d’une conception discontinue de la conscience. Ces travaux éclairent également d’une lumière nouvelle la façon dont le cerveau traite le temps et intègre cette dimension temporelle dans notre perception du monde. 

Cette découverte est à mettre en relation avec trois autres récentes avancées en neurosciences. La première a été réalisée en juillet 2014 par Mohamad Koubeissi et son équipe de l'Université de Washington qui ont réussi, pour la première fois, à éteindre et rallumer la conscience d'une femme, atteinte d'épilepsie, en stimulant son claustrum (Voir GW TODAY).  

Cette découverte renforce l’hypothèse selon laquelle une seule zone cérébrale, le claustrum, une fine couche de matière grise, serait fortement impliquée dans l'organisation et la mise en cohérence de nos pensées, sensations et émotions que nous percevons, in fine comme une expérience unifiée et non comme des perceptions isolées. 

Dans ces expériences, les chercheurs ont disposé et utilisé des électrodes près du claustrum, une zone qui n'avait jamais été stimulée. Ils ont observé qu'en stimulant cette zone précise du cerveau, la patiente perdait immédiatement conscience : elle devenait incapable de répondre à une commande visuelle ou auditive et voyait sa respiration ralentir. Mais ce processus semble réversible à volonté car, lorsque les scientifiques cessaient cette stimulation électrique, cette femme reprenait immédiatement conscience, sans avoir aucun souvenir de son état précédent. Mohamad Koubeissi pense donc que le claustrum joue un rôle majeur dans l'activation des expériences conscientes. Ces travaux ont également montré que la perte de conscience s’accompagnait d'un renforcement de la synchronisation des ondes cérébrales dans les régions frontale et pariétale, connues pour être impliquées dans l'activation de la sensibilité. 

La seconde découverte très intéressante, elle aussi, vient d’être réalisée par l’équipe de Thomas Andrillon, de l’ENS, à Paris. Ces chercheurs ont voulu comprendre pourquoi notre cerveau avait besoin à ce point de se déconnecter de manière aussi nette de son environnement pendant notre sommeil.

Dans leur expérience, les chercheurs ont enregistré par ECG (électroencéphalographie), l’activité cérébrale de 23 volontaires soumis à des listes de mots désignant des animaux ou des objets. Tant qu’ils étaient éveillés, les sujets avaient pour consigne d’appuyer sur un bouton blanc lorsqu’ils entendaient un nom d’animal et sur un bouton rouge, lorsqu’ils entendaient un nom d’objet. Mais ce que les chercheurs voulaient comprendre, c’est ce qui se passait dans le cerveau de ces volontaires quand ils s’endormaient, tout en continuant à entendre ces listes de mots. 

En analysant les ECG des sujets, les chercheurs ont observé qu’au cours du stade qui suit l’endormissement, la phase dite de sommeil lent léger, le signal cérébral montrait une forme caractéristique d’un passage à l’action dans la région du cortex moteur contrôlant la main gauche ou droite, selon le type de mot entendu. Cela voulait donc dire que le cerveau continuait son travail d’analyse des mots et préparait le geste visant à appuyer sur le bon bouton, mais sans aller toutefois jusqu’à accomplir réellement ce geste. 

Dans les deux phases suivantes, le sommeil lent profond et le sommeil paradoxal, les aires cérébrales traitant les propriétés physiques du signal (intensité, fréquence…) continuaient à s’activer mais les signaux ainsi générés n’étaient pas communiqués dans les autres régions du cerveau. Au cours de ces deux phases, le cerveau semblait donc essayer de maintenir un isolement assez strict, pourquoi ? Sans doute, selon les chercheurs, parce que ces phases de sommeil lent et paradoxal jouent un rôle essentiel dans la consolidation des souvenirs et qu’il est donc très important – et prioritaire pour notre cerveau à ce moment là – que des stimuli sensoriels ne viennent pas le « parasiter » et l’empêcher de réaliser ce travail fondamental de fixation et de mémorisation profondes d’informations utiles.

La troisième découverte, elle aussi tout à fait fascinante, a été réalisée récemment par une équipe de chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco (États Unis). Ces chercheurs ont pu montrer que notre cerveau est tout à fait capable de réaliser des tâches, même complexes, sans qu’il y ait eu de décision volontaire de la part des sujets de cette expérience. Pour parvenir à ces conclusions, ces chercheurs ont demandé à 32 étudiants volontaires d’apprendre le pig latin, une sorte d'argot principalement utilisé en anglais et qui combine l’inversement des syllabes (comme dans le « Verlan ») et l’ajout d’une syllabe (comme dans le « Javanais »).

Pour un mot qui commence par une consonne, on déplace cette consonne à la fin du mot et on ajoute — ay. Par exemple, le mot « raison » devient « aison-ray ». Pour un mot qui commence par une voyelle, on ajoute — way à la fin du mot. Dans ce cas, le mot « oiseau » devient « oiseau-way ». Au cours de ces expériences, les sujets ne devaient surtout pas traduire volontairement les mots qui s’affichaient sur leur écran de contrôle. Et si l’un des étudiants le traduisait quand même malgré lui, il devait appuyer sur une touche dédiée de son ordinateur. Le résultat de cette expérience fut pour le moins surprenant et montra que dans 43 % des cas, les étudiants avaient traduit les mots affichés, même lorsqu’ils avaient décidé de ne pas effectuer cette traduction…

A la lumière de ces résultats, les chercheurs font l'hypothèse que notre conscience, si elle peut sans doute produire de manière intrinsèque des informations, jouerait également – et peut-être essentiellement – un rôle de « passerelle » permettant l’accès à des pensées déjà formées dans notre inconscient. Reste que ce phénomène de la conscience recouvre des niveaux de perception et d’action différents qui ne se laissent pas facilement enfermer dans une approche théorique unique et globale.

Comme le rappelle Alain Berthoz, Professeur au collège de France, « Le cerveau ne cesse de produire des modèles internes du corps et du monde » et cet éminent scientifique souligne que cette conscience que nous avons du monde, qui nous semble naturelle, globale et immédiate, n'est jamais entièrement séparée de notre corps.

Pour Alain Berthoz, cette interaction et cette confrontation continues entre notre individualité physique et psychique et le monde entretiennent et produisent une interactivité permanente entre, d’une part, nos capacités et fonctions cognitives et, d’autre part, nos possibilités d’action. Dans ce cadre conceptuel, la conscience devrait donc être considérée comme un processus à plusieurs niveaux nous permettant de prendre des décisions logiques, pertinentes et articulées dans un ensemble cohérent intégrant des mécanismes inconscients et conscients. 

Pour mieux illustrer sa théorie, Alain Berthoz prend souvent l’exemple des réflexes sensorimoteurs. Il souligne que ceux-ci, contrairement à l’opinion dominante qui a longtemps prévalu, peuvent être contrôlés si nécessaire. C’est ainsi que, lorsque nous bougeons la tête, nos yeux se déplacent de manière réflexe dans le sens contraire du mouvement de la tête, ce qui permet une stabilisation de la vision. Mais nous pouvons tout à fait, si nous le voulons, annuler, débrayer en quelque sorte, ce mouvement réflexe, par exemple pour continuer à voir le bout de notre nez même en bougeant la tête. En revanche, si nous voulons observer un point très éloigné dans l'espace, nous saurons alors utiliser au maximum ce mouvement réflexe. Cet exemple simple mais très clair montre bien que nous avons la capacité de contrôler un réflexe en fonction de l'action que nous visons et du niveau de contrôle conscient que nous exerçons sur cette action.

Reste que la nature et la genèse de ce lien entre le corps, les émotions et la réflexion reste un mystère et demeure un sujet de débat passionné depuis l’Antiquité, tant chez les philosophes que chez les scientifiques. Le grand neurobiologiste américain Antonio Damasio propose pour sa part sa théorie des marqueurs somatiques qui tente d’articuler les processus physiques, émotionnels et cognitifs. Selon lui, notre cerveau, pour prendre la décision la plus adaptée à une situation, ne cesserait de combiner, dans une boucle neuronale incluant les changements corporels liés aux émotions, des processus cognitifs rationnels et des processus de reconstruction de souvenirs liés aux émotions passées.

Selon Damasio, notre cerveau, lois d’être un simple « transducteur » conçu pour nous fournir une image cohérente du monde et guider notre action, serait un véritable émulateur reconstruisant sans cesse la « réalité », en s’appuyant sur notre expérience, nos affects et notre réflexion et en produisant des liens d’unification des processus conscients et inconscients et l’incorporation - au sens propre du terme - des lois fondamentales de la nature régissant l’espace, le temps et le mouvement.

C’est ainsi que, très tôt, un enfant comprend instinctivement que pour mieux recevoir un objet lourd qui lui est lancé, il a intérêt à accompagner avec ses bras et son buste la réception de cet objet par un mouvement qui lui permettra de mieux absorber l’énergie cinétique de l’objet en question. De même, si cet enfant saute d’une grande hauteur sur le sol, il comprendra très vite qu’il doit bien plier les jambes et éventuellement faire une roulade pour ne pas se blesser. Dans les deux cas, cet enfant aura incorporé, sans en avoir conscience, deux lois fondamentales de la physique et du monde dans lequel il vit.

La théorie de Damasio se veut clairement en rupture avec la conception cartésienne de la nature et s’appuie sur la philosophie de Spinoza, pour qui une perception est une affection de notre corps par le monde extérieur. Par exemple, explique le philosophe hollandais, quand nous percevons le soleil comme un disque jaune, nous percevons en réalité une modification de nos yeux et cette image nous en apprend plus sur la nature de l’œil que sur celle du soleil. Par conséquent, toute connaissance est produite et s'inscrit d'abord dans une dimension corporelle et subjective, même si elle ne s’y réduit pas : c'est la fameuse affirmation de Spinoza : « L'esprit ne se connaît lui-même qu'en tant qu'il perçoit les idées des affections du corps. » 

Il est intéressant de constater que ces avancées scientifiques remarquables dans le domaine de la neurobiologie vont dans le sens des intuitions de Spinoza mais également d’Husserl, le père de la phénoménologie. Ces deux grands penseurs, pourtant très éloignés sur de nombreux points, se rejoignent sur la conviction que la conscience est toujours intentionnelle et porte toujours sur un objet : il n’y a pas de conscience pure et comme le dit Husserl : « Toute conscience est conscience de quelque chose ».

Ce que nous apprennent finalement les neurosciences, dans leurs dernières avancées, c’est que ce mystérieux phénomène, à la fois si évident et si insaisissable, que nous appelons conscience, ressemble fort à un processus par lequel tout notre être, dans ses dimensions corporelles, spirituelles, intellectuelles et affectives, coproduit la réalité et réinterprète en permanence le monde, affirmant ainsi sa subjectivité et sa puissance d’exister, dans un dialogue infini et inépuisable avec lui-même, les autres et la Nature.

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Le Big Data aide à diagnostiquer la pneumonie
Mardi, 13/09/2016 - 17:19

La pneumonie est une des principales causes de mortalité enfantine et selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), 922 000 enfants de moins de cinq ans en sont morts en 2015. Pour traiter cette maladie, les médecins doivent en déterminer l’origine. Pour savoir si la pneumonie est bactérienne ou virale, les procédures sont invasives et coûteuses. Pour lever cet obstacle, des chercheurs de l’Université Johns Hopkins ont mis au point une nouvelle application Internet.

Leur outil facilite le diagnostic grâce à la data. Les médecins peuvent comparer les caractéristiques de la maladie d’un patient avec celles d’un millier d’autres cas. Pour cela, ils leur suffit d’indiquer l’âge de l’enfant, le nombre de virus et de bactéries trouvés dans le prélèvement effectué ainsi que d’autres informations. Ils en déduisent ensuite la cause la plus probable et le traitement approprié.

Avec cette technique, les médecins ont aussi accès à une meilleure visualisation des données. La même interface sert de plate-forme de communication avec les patients qui peuvent poser leurs questions et y trouver des réponses. Un bon travail pour parvenir à un traitement individualisé. À condition toutefois que la confidentialité des données médicales soit respectée. Grâce au big data, la médecine devient de plus en plus prédictive et de précision.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Atelier

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des mémoires organiques denses et flexibles !
Mercredi, 14/09/2016 - 13:44

Des chercheurs du Laboratoire de nanochimie de l'Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires (CNRS / Université de Strasbourg), en collaboration avec l'Université Humboldt de Berlin (Allemagne) et l'Université de Nova Gorica (Slovénie), ont montré qu'un mélange soigneusement choisi d'une petite molécule photocommutable et d'un polymère semi-conducteur permet de fabriquer des mémoires de haute performance qui peuvent être écrites et effacées par illumination.

Ces mémoires optiques multi-niveaux (de 8 bits) ont également été intégrées sur des substrats flexibles, ouvrant ainsi la voie à des applications pour l'électronique portable, le papier électronique et les dispositifs intelligents.

La miniaturisation continue des circuits électroniques, conduisant à l'intégration d'un plus grand nombre de mémoires par unité de surface, a déjà montré ses limites en raison d'une complexité de fabrication accrue. Une autre approche prometteuse consiste à développer des mémoires capables de stocker non pas un seul mais plusieurs bits d'information par dispositif, communément appelées mémoires multiniveaux.

En intégrant ces composés dans des transistors et en utilisant des impulsions laser de courte durée, les chercheurs ont pu construire des mémoires multi-niveaux avec une capacité de stockage de données de 8 bits. Significativement, leurs prototypes de dispositifs combinent une grande endurance à plus de 70 cycles d'écriture et d'effacement et des temps de rétention des données supérieurs à 500 jours.

Enfin, l'équipe a réussi à transférer ce concept de dispositif sur des substrats polymériques flexibles et légers, comme le polyéthylène téréphtalate, afin de remplacer le silicium rigide couramment utilisé. L'architecture souple obtenue conserve ses caractéristiques électriques après 1000 cycles de flexion, ce qui démontre sa robustesse et sa pertinence pour l'électronique flexible.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature Nanotechnology

L’impression 3D automatisée grâce à la robotique
Mercredi, 14/09/2016 - 13:30

L’impression 3D, bien que présentant de multiples avantages notamment dans l’industrie, présente un défaut majeur : elle nécessite une main d’œuvre expérimentée pour assurer son bon fonctionnement. Pour surmonter cet obstacle, Tend.ai, une start-up américaine, a développé un robot ultra sophistiqué pouvant gérer et contrôler une douzaine d’imprimantes 3D en même temps.

Mark Silliman, cofondateur de cette entreprise basée dans l’Oregon, explique que « Tout ça a commencé parce qu’un de mes amis avait vingt imprimantes 3D, sa femme était obligée de faire des allers-retours toutes les trois minutes pour continuer à les faire fonctionner. »

ce robot se présente sous la forme d’un bras mécanique capable de lancer une impression, configurer les paramètres mais aussi de retirer l’objet quand celui-ci est achevé. Le plus remarquable étant que ce robot est compatible avec toutes les imprimantes 3D et ne nécessite pas de grandes modifications pour s’adapter.

Le système se compose d’un petit ordinateur transmettant des informations du robot à la webcam et vice-versa. Cet ordinateur est en mesure d’enregistrer ces informations et il peut identifier un problème. Si le filament est grippé, le robot identifie cette défaillance et est tout à fait capable de le remplacer.

Cette invention remarquable est le fruit de trois ingénieurs : Mark Silliman, Robert Kieffer et James Gentes. Ils ont utilisé leurs différentes compétences en robotique, ingénierie électrique ou encore dans la conception de logiciels afin de développer ce robot. Celui-ci se démarque par son autonomie, il est déjà configuré et ne nécessite pas de modifications. Il est capable de lire un écran d’affichage et d’effectuer des tâches normalement destinées aux humains.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Engineering

Un implant cérébral soluble dans le cerveau
Mardi, 13/09/2016 - 13:51

Une équipe de recherche associant plusieurs universités dont celle de l’Illinois (Etats-Unis) et de Pennsylvanie, dirigée par John Rogers, un des plus grands spécialistes mondiaux des implants cérébraux, a développé des électrodes cérébrales qui se dissolvent dans le cerveau après avoir rempli leur mission.

Enregistrer l’activité cérébrale est aujourd’hui communément utilisé pour diagnostiquer et traiter des troubles neurologiques comme l’épilepsie, la maladie de Parkinson, la dépression, la douleur chronique ou les troubles du système nerveux périphérique. Par exemple, il est indispensable de cartographier précisément le fonctionnement du cerveau avant d’enlever une tumeur ou de traiter un foyer d'épilepsie ou encore pour aider au placement des électrodes intracérébrales de stimulation dans le traitement de la maladie de Parkinson ou de la dépression profonde.

Pour réaliser cette prouesse, les chercheurs ont utilisé des nanomembranes de silicium monocristallin (Si NMs), un semi-conducteur aux propriétés flexibles et qui, immergé dans des fluides biologiques, se dissout plus ou moins lentement selon son épaisseur. Les chercheurs ont testé le dispositif in vivo chez la souris, en enregistrant les signaux directement du cortex (ECoG) ainsi que l’électro-encéphalogramme de surface (EEG) sur l’animal éveillé. Les études in vitro et in vivo ont établi que ces systèmes procuraient des mesures fiables et reproductibles, sans réaction néfaste des tissus.

"Le silicium électronique résorbable offre une opportunité sans précédent d’implanter des systèmes de monitoring avancés qui éliminent le risques, le coût et l’inconfort associés à la chirurgie pour extraire les dispositifs actuels utilisés pour le monitoring post-opératoire", souligne Brian Litt, professeur de neurologie, neurochirurgie et bioenginering, co-auteur de cette étude.

Cette étude a testé l’utilité de systèmes de monitoring temporaires et résorbables, capables de fournir un flux continu de données pour guider le soin médical sur une période déterminée de temps – des jours à des mois – avant de se dissoudre.

L'équipe de John Rogers va maintenant développer des dispositifs de mesures encore plus complexes, les tester sur des modèles animaux de pathologies avant les tests chez l'humain.    

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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Matière
Matière et Energie
Une puce à 1000 cœurs indépendants !
Mardi, 13/09/2016 - 14:11

Des chercheurs de l’université UC Davis ont mis au point le premier processeur avec 1000 cœurs de calcul pouvant être programmés de façon indépendante, contrairement aux processeurs graphiques, qui ont déjà dépassé depuis longtemps ce seuil mais sont des puces qui reçoivent toutes la même instruction par un contrôleur unique, mais avec des jeux de données différents. C’est pourquoi on appelle ce type d’architecture « Single-Instruction-Multiple-Data ».

Mais dans cette puce tous les cœurs sont totalement indépendants. Chacun peut recevoir des instructions et des jeux de données différents de son voisin, c’est pourquoi cette architecture est appelée  « Multiple-Instruction-Multiple-Data » ou "MIMD". L’avantage, c’est qu’elle rend le calcul parallèle nettement plus flexible et plus efficace. « L’idée est de casser une application en plein de petits bouts sur différentes unités de calcul, ce qui permet un meilleur débit de traitement pour moins d’énergie », explique Bevan Baas, professeur en ingénierie informatique à l’université UC Davis.

Le KiloCore pulvérise le précédent record en nombre de cœurs, détenu par la société Ambric depuis 2008 (336 cœurs). Il a été fabriqué par IBM en technologie CMOS 32 nm et contient 621 millions de transistors. Chaque cœur de calcul est cadencé à 1,78 GHz et peut transférer des données à ses pairs sans passer par une zone de mémoire collective, souvent source de goulet d’étranglement. Par ailleurs, chaque cœur s’éteint automatiquement s’il n’est pas utilisé. La capacité maximale de ce monstre en silicium est de 115 milliards d’instruction par seconde pour une dissipation énergétique de seulement 0,7 Watt. Selon UC Davis, une pile AA suffit pour alimenter ce processeur. « La puce KiloCore est 100 fois plus efficace dans l’exécution des instructions qu’un PC portable moderne », souligne l’université.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

UCD

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Une alimentation saine préserve l'autonomie au grand âge
Jeudi, 15/09/2016 - 14:50

Une étude américaine du Brigham and Women ‘s Hospital (BWH) a montré qu’une alimentation plus saine pour les femmes, dès le début de l’âge adulte, permettait plusieurs dizaines d’années plus tard de constater un meilleur maintien de la fonction physique et de la mobilité, et une réduction de la perte d’autonomie.

Peu d’études en réalité ont été menées sur l’importance de l’alimentation dans le maintien des fonctions physiques avec l’âge, dont la mobilité. L’équipe du Brigham and Women‘s Hospital (BWH) a suivi durant près de 30 ans les habitudes alimentaires de 54.762 femmes participant à la Nurses’ Health Study et effectué, parallèlement, des évaluations régulières de leurs aptitudes physiques.

Cette analyse confirme une forte association entre le maintien d’une alimentation saine et la réduction du risque de perte de mobilité avec l’âge : les femmes ayant maintenu une alimentation saine sont moins susceptibles de développer des déficiences physiques par rapport aux femmes aux régimes alimentaires moins équilibrés.

Précisément, certains facteurs nutritionnels s’avèrent associés à des taux réduits de déclin de la condition physique, dont une plus grande consommation de légumes et de fruits, une plus faible consommation de boissons sucrées, une plus faible consommation de gras trans et de sodium et enfin une consommation modérée d’alcool. Les améliorations les plus fortes sont constatées avec l’augmentation des apports d’oranges, de jus d’orange, de pommes et les poires, de salades et de noix.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Journal of Nutrition

Combattre le cancer du sein avec des probiotiques
Jeudi, 15/09/2016 - 14:42

Les chercheurs de la Western University, London (Canada) et de l’University College Cork (Irlande) ont montré, pour la première fois, le rôle du microbiote mammaire dans le développement de certains cancers du sein.

Ces recherches ont permis d'établir, à partir de l’analyse par séquençage ADN, de tissus du sein de 58 femmes ayant subi une mastectomie et de 23 femmes en bonne santé, que certaines bactéries favorisent le développement du cancer du sein et sont présentes à des niveaux plus élevés dans les seins des patientes atteintes, tandis que d’autres bactéries, bénéfiques et protectrices contre le cancer, sont plus abondantes dans les seins en bonne santé.

L’étude montre que les femmes atteintes d’un cancer du sein ont des niveaux élevés d’Escherichia coli et de Staphylococcus epidermidis, des bactéries connues pour induire des cassures de double brin d’ADN, un type de dommages à l’ADN, expliquent les chercheurs, causé par des agents génotoxiques, les espèces réactives de l’oxygène et les rayonnements ionisants. Le mécanisme de réparation de ces cassures double brin comporte un taux élevé d’erreurs qui vont finalement conduire au développement de cancer. A l’inverse, Lactobacillus et Streptococcus, considérés comme des bactéries bénéfiques sont retrouvés à des niveaux plus élevés dans les seins en bonne santé. Ces 2 espèces présentent des propriétés anticancéreuses.

S’il est démontré que le lait maternel contient des bactéries bénéfiques et que l’allaitement maternel peut donc jouer un rôle dans la réduction du risque de cancer, comment renforcer cette protection bactérienne chez les femmes qui n’ont jamais allaité ? L’idée serait donc de pouvoir améliorer la flore bactérienne des seins : de précédentes études ont montré que des probiotiques les lactobacilles peuvent -chez la Femme- atteindre la glande mammaire et jouer ce rôle bénéfique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AEM

Maladie de Parkinson : la stimulation cérébrale profonde permet une avancée thérapeutique majeure
Jeudi, 15/09/2016 - 14:35

Lorsque les médicaments ne parviennent plus à corriger leurs tremblements, les patients atteints de la maladie de Parkinson disposent d'une nouvelle alternative, la stimulation cérébrale profonde. Inventée au CHU de Grenoble et désormais pratiquée au CHU de Saint-Etienne depuis mai 2015, cette technique chirurgicale améliore les performances motrices de 70 % et diminue les traitements médicamenteux de 40 à 60 %. Les résultats sont stables dans le temps et persistent au moins 5 ans après l’opération et la qualité de vie des patients s'en ressent.

Après une première intervention réussie il y a un an, un second patient a été opéré en juin 2016 au CHU de Saint-Etienne. Cette intervention respecte un protocole rigoureux Le patient fait l’objet d’un suivi par le service de Neurologie. Avant toute opération, plusieurs évaluations sont effectuées. Des bilans neuropsychologique, psychiatrique et psychologique sont réalisés afin de vérifier que cette technique est adaptée au profil de la personne. Une IRM est programmée pour s'assurer que le patient ne présente pas d’anomalies cérébrales.

Un test à la dopamine est aussi effectué car il a été démontré que les personnes ne répondant pas à la dopamine ne répondent pas non plus à stimulation cérébrale profonde. La synthèse de ces examens est communiquée au patient par le neurologue en présence d’un membre de la famille. La décision d’opérer est prise par le neurochirurgien en concertation avec le patient.

L’opération est réalisée sous anesthésie générale. Le neurochirurgien utilise une IRM pour localiser le noyau sous-thalamique et choisir la trajectoire la plus sûre pour l’atteindre. Des électrodes provisoires sont d’abord introduites à travers une toute petite ouverture dans la boîte crânienne. Leur positionnement est ajusté jusqu’à l’obtention d’un enregistrement caractéristique de l’activité électrique du noyau sous-thalamique.

Après un bref réveil du patient sur la table d’opération, de petites doses de courant électrique sont délivrées à travers les électrodes afin de vérifier leur efficacité sur les symptômes et l’absence d’effets indésirables. En fin d’opération, les électrodes définitives sont implantées aux emplacements ayant donné les meilleures garanties d’efficacité et d’innocuité. Un scanner de contrôle est réalisé à la sortie du bloc opératoire pour s’assurer du bon positionnement des électrodes.

Le dispositif de stimulation cérébrale profonde comprend 2 électrodes implantées dans le cerveau (une électrode dans chaque hémisphère), connectées à un stimulateur (ou pile électrique) placé sous la peau au niveau de la poitrine ou du ventre. Les électrodes sont positionnées dans une petite structure située en profondeur dans le cerveau, le noyau sous-thalamique, qui joue un rôle majeur dans la régulation des mouvements et dont la stimulation permet de corriger les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.

Après l’opération, le patient est hospitalisé en Neurologie pendant 7 à 10 jours pour régler le stimulateur et ajuster la dose des médicaments en fonction de ses besoins. Le patient continue d’être suivi régulièrement en Neurologie car le réglage optimal peut prendre plusieurs mois. La stimulation cérébrale profonde peut s'appliquer à d’autres maladies invalidantes, neurologiques (tremblement essentiel, dystonies) ou psychiatriques (troubles obsessionnels compulsifs).

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CHU Réseau

Virus Zika : deux vaccins efficaces chez la souris
Jeudi, 15/09/2016 - 14:26

Deux équipes de recherche ont mis au point deux vaccins qui ont permis de protéger complètement des souris de l'infection par le virus Zika, une avancée majeure qui ouvre la voie vers la mise au point d'un vaccin pour les humains. Le premier est un vaccin à ADN, mis au point dans les laboratoires du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) de Boston. Le second est un vaccin à virus inactivé purifié développé au Walter Reed Army Institute of Research (WRAIR) dans le Maryland.

Une seule injection de l'un ou de l'autre des deux vaccins "offre une protection complète contre le virus Zika" chez la souris, déclare le professeur d'Harvard Dan Barouch, qui a dirigé l'étude publiée dans la revue scientifique Nature.

Cette étude a été réalisée avec deux types de vaccins, un vaccin synthétique à base d'ADN et un vaccin classique contenant une forme inactivée et purifiée du virus. Ils ont donné aux souris une protection totale contre une souche de virus Zika du nord-est du Brésil ou de Porto Rico, notent les chercheurs.

Pour démontrer l'efficacité de la vaccination, les chercheurs ont inoculé du virus aux rongeurs vaccinés, puis constaté que ces derniers étaient efficacement protégés. Même si la prudence reste de mise, cette recherche suscite "l'optimisme", selon le Professeur Barouch, un optimisme partagé par d'autres scientifiques. La durée de l'immunité acquise grâce à ces vaccinations expérimentales sur le long terme reste néanmoins à évaluer.

Il n'existe actuellement aucun vaccin, ni traitement pour guérir de l'infection Zika, transmise par le moustique. Soixante laboratoires et agences nationales de recherche travaillent sur des vaccins, indiquait en avril l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont 18 vaccins visant les femmes en âge de procréer. Des essais devraient commencer dès cette année avec les deux types de vaccins utilisés dans l'étude, ainsi qu'avec d'autres vaccins, selon le Professeur Barouch.

Le virus Zika, bénin chez la plupart des gens, est tenu pour responsable de complications neurologiques et surtout de graves anomalies du développement cérébral (microcéphalies) chez des bébés nés de mères infectées. L'épidémie qui sévit au Brésil a déjà touché 1,5 million de personnes et plus de 1 600 bébés sont nés avec une malformation crânienne.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Los Angeles Times

Troubles du comportement : des modifications visibles dans le cerveau des adolescents
Mercredi, 14/09/2016 - 13:35

Selon une étude de l’Université de Cambridge, le cerveau des adolescents présentant un comportement antisocial aurait une structure différente, ce qui suggère que ce trouble psychique dérive de modifications cérébrales apparues au cours du développement précoce.

"Nous connaissons déjà des différences neurologiques chez les individus présentant des troubles comportementaux sévères, mais ces études sont souvent trop simplistes et se concentrent sur certaines régions comme l’amygdale, connue pour son rôle dans la gestion des émotions", explique le Docteur Luca Passamonti du département de neurosciences cliniques à l’Université de Cambridge et auteur de l’étude.

Dans ces travaux, les chercheurs des universités de Cambridge et de Southampton (Grande-Bretagne), en collaboration avec l’Université de Rome Tor Vergata (Italie) ont étudié par IRM (imagerie par résonance magnétique) le cerveau de 95 adolescents et jeunes adultes de 13 à 21 ans présentant des troubles de la conduite, ainsi que le cerveau de 32 jeunes hommes sans troubles comportementaux.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JCPP

Epilepsie et autisme : une base génétique commune ?
Mercredi, 14/09/2016 - 13:22

Une étude de l’hôpital universitaire de Linköping (Suède) a montré que le fait d'avoir un proche parent atteint d’épilepsie est associé à un risque accru d’autisme. Ces travaux établissent précisément un risque d’autisme accru chez les frères et sœurs et les fils et filles de personnes atteintes d’épilepsie. Des données présentées dans la revue Neurology qui suggèrent des liens génétiques étroits entre les deux maladies.

Le Docteur Helène E.K. Sundelin et son équipe ont examiné les données de 85.201 personnes atteintes d’épilepsie, ainsi que celles de tous leurs frères et sœurs (soit 80.511 personnes) et de leurs descendants (soit 98.534 personnes). Chaque personne atteinte d’épilepsie a été comparée à 5 témoins exempts d’épilepsie, appariés pour l’âge. Les frères, sœurs et enfants des personnes épileptiques ont également été comparés avec les frères et sœurs et enfants de témoins non épileptiques.

Au cours des 6 années de suivi de l’étude, 1.381 participants souffrant d’épilepsie et 700 participants sans épilepsie ont été diagnostiqués avec l’autisme. Cela suggère que les personnes atteintes d’épilepsie ont un risque très accru d’être diagnostiquées avec l’autisme (1,6 % vs 0,2 %). Cette étude révèle une augmentation de risque de 63 % de développer l’autisme chez les frères et sœurs et enfants des personnes atteintes d’épilepsie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Neurology

L'exercice physique permet aux seniors de rester musclés !
Mercredi, 14/09/2016 - 09:03

Selon une étude canadienne, la pratique d'un exercice physique, adapté, peut avoir un effet thérapeutique significatif en favorisant et en accélérant la réparation des muscles, en particulier chez les personnes âgées.

L’exercice régulier va ainsi jouer un rôle crucial en aidant les muscles se réparer plus rapidement après une blessure, montre cette étude, menée sur 3 groupes de souris, des souris âgées formées à l’exercice, des souris âgées "privées" d’exercice, et de jeunes souris non soumises à l’exercice. Les souris âgées du premier groupe ont "reçu une formation" de 3 jours / semaine pendant 8 semaines. L’effet de l’exercice sur le (non)-vieillissement musculaire a été évalué en comparant la masse et la réparation musculaires des 3 groupes de souris. L’expérience montre que, après seulement 8 semaines d’exercice, des souris âgées ont développé un processus de réparation plus rapide des muscles et regagné plus de masse musculaire que leurs homologues du même âge qui n’ont pas pratiqué.

L’exercice, un potentiel thérapeutique à tout âge : l’exercice peut améliorer la réparation musculaire chez les personnes âgées en réponse à des périodes aiguës d’inactivité (maladies) et / ou à des lésions (chutes par exemple), explique le Docteur Gianni Parise, chercheur en "kinésiologie" à l’Université McMaster (Canada). L’exercice booste les cellules satellites du muscle squelettique, les cellules responsables de la réparation musculaire après une blessure, même les cellules souches. Conclusion : poursuivre la pratique de l’exercice à l’âge mûr est un facteur de protection contre la sarcopénie et contre la baisse progressive, avec l’âge, de la masse, de la force et de la fonction musculaires.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Eurekalert

Les fruits à coque contre le cancer de la prostate
Mardi, 13/09/2016 - 20:28

Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Harvard à Boston a montré qu'une consommation régulière de fruits à coque - noix, amandes, pistaches - réduiraient considérablement les risques de mortalité des patients atteints d'un cancer de la prostate.

Menée sur une période de 26 ans, l'étude a recensé la participation de 47 299 hommes. Parmi eux, les auteurs ont identifié 6 800 patients atteints de cancer de la prostate. Au sein de cette cohorte, les chercheurs ont également remarqué que ceux qui consommaient des noix quatre à cinq fois par semaine avaient un taux de mortalité 34 % fois moins élevé que ceux qui en mangeaient moins d'une fois par mois.

Les chercheurs en déduisent donc que la noix possède de puissantes vertus pour lutter contre ce type de cancer. « La noix contribue à améliorer la sensibilité à l'insuline et réduit le risque de maladies cardiovasculaires, ainsi que de diabète. La résistance à l'insuline est connue pour augmenter le risque et la progression du cancer de la prostate chez les patients. Par conséquent, la consommation régulière de noix contribue à réduire le risque de mortalité totale », indiquent les auteurs de l'étude.

Ce n'est pas la première fois qu'une étude fait le lien entre certains produits alimentaires et une vertu protectrice contre le cancer de la prostate. Ainsi, une étude française publiée en mars dans le British Journal of Nutrition, révélait que la consommation régulière de légumineuses telles que les lentilles, les fèves, les pois chiches, les cacahuètes ou les haricots réduirait considérablement les risques de développer un cancer de la prostate.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Daily Mail

Un lien entre zones rurales, pesticides et Maladie de Parkinson
Mardi, 13/09/2016 - 17:26

Une étude française, présentée au 20e Congrès international de la Société Internationale de la maladie de Parkinson et des troubles du mouvement, confirme le lien entre les niveaux d’exposition professionnelle aux pesticides, en zones rurales, et l’incidence de la maladie de Parkinson. Ce travail montre que les populations françaises vivant dans les régions agricoles avec usage élevé de pesticides présentent un risque accru de Parkinson.

Cette étude, menée par le chercheur Sofiane Kab et une équipe française (Inserm), vient ainsi renforcer la preuve du lien déjà documenté entre l’exposition aux pesticides et l’incidence de Parkinson. L’étude a identifié les cas de Parkinson, à partir des bases de données de l’Assurance Maladie, sur la période 2010-2012 et rapproché ces données des données de localisation et de l’agriculture locale. Cette analyse révèle des incidences plus élevées de maladie de Parkinson dans les zones rurales de la France, en particulier dans les zones de vignobles, nécessitant une utilisation plus intense des insecticides et des fongicides.

Caroline Tanner, professeur de neurologie à l’Université de Californie à San Francisco, commente ces résultats : "C’est la plus grande étude évaluant le lien entre l’incidence récente de Parkinson et l’exposition aux pesticides. Parce que ses données sont issues des registres nationaux de l’Assurance maladie, sur les cas nouvellement diagnostiqués, le biais est réduit au minimum et l’étude apporte une image précise sur l’ensemble de la population. De plus, le facteur tabagisme a également été pris en compte, ce qui renforce la conception de l’étude".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MDSC

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Des micro-fossiles de deux milliards d'années
Mardi, 13/09/2016 - 13:42

Les scientifiques français de l'Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie et ceux du Laboratoire magma et volcans, en collaboration avec l'Université de Californie à Los Angeles, ont pour la première fois identifié la présence de fragments de protéines relativement peu dégradés dans des micro-organismes fossilisés vieux de presque deux milliards d'années. Soit les plus anciens restes de protéines retrouvés dans des fossiles jusqu'à maintenant.

Ces recherches montrent que des molécules issues du vivant, pourtant considérées comme fragiles, peuvent être préservées au sein de roches très anciennes. Elles suggèrent aussi qu'il sera bientôt possible de reconstituer la nature chimique des plus anciennes formes de vie sur Terre, à partir de leurs restes fossiles. "L'idée n'est pas de refaire vivre les plus veilles formes de vie, mais de mieux comprendre leur chimie", précise Sylvain Bernard, co-auteur de l'étude et chercheur CNRS à l'Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie, interrogé par L'Express. "Nos travaux serviront à mieux identifier et comprendre ce que l'on regarde dans ces vieilles roches et à répondre à la question : Quand et sous quelles formes la vie est-elle apparue sur Terre ?"

Les premières formes de vie sur Terre demeurent méconnues du fait de la dégradation inévitable que subissent les micro-organismes piégés dans les roches au cours du temps. Il est en effet communément pensé que la chimie des micro-organismes fossilisés au sein des plus vieilles roches terrestres (celles de plus de deux milliards d'années) a été totalement dégradée au cours de leur histoire géologique. Mais ces recherches remettent en cause cette hypothèse.

Car les roches étudiées par les chercheurs dataient d'1,9 milliard d'années et abritaient bien des restes de micro-organismes de bactéries. "On parle d'une époque précédant l'apparition des eucaryotes -des premiers organismes unicellulaires- quand la vie n'était constituée que par des bactéries", note Sylvain Bernard.

Pour identifier ces fragments de protéines, les chercheurs ont utilisé le rayonnement synchrotron, un accélérateur de particules qui mesure l'absorption des faisceaux de rayons X par la roche. Ce qui leur a permis de mettre en évidence la préservation moléculaire exceptionnelle de certains micro-fossiles (ceux qui ont été exposés à 150°C au moins au cours de leur histoire).

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CNRS

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