RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 586
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 24 Février 2011
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Egalement dans ce numéro
TIC
Internet : une décennie marquée par l’avènement des « silver-surfers »
Les révoltes arabes sont-elles des "révolutions 2.0" ?
Un écran 3D de 200 pouces sans lunettes
INRIA : L’équipe DNET lance une expérimentation sur le réseau social Facebook
Un simple smartphone pour contrôler tout son environnement
20 nouvelles mesures pour l'administration numérique
Avenir
Thyroïde : un robot au service de la chirurgie
Matière
Le réseau électrique devient intelligent
Saft : choisi pour un programme de stockage d'énergie solaire
Alstom développe la "plus grande pale d'éolienne au monde"
L'hydrogène, futur carburant universel
La France concentre ses forces dans les technologies solaires
Terre
Un bioplastique de seconde génération à base de roseaux
Des archives marines indiquent une expansion des puits de carbone polaires
Les plantes peuvent-elles se passer de sexe ?
Le colza pourrait ne plus se faire prendre au collet
Une plante carnivore aquatique aux pièges ultra-rapides
Tremblement de Terre d'Izmit en Turquie : des prémices décelées pour la première fois
Vivant
Testostérone et empathie : un lien se confirme
Cancer du sein : un test prédictif pour éviter la chimiothérapie
Vaccin contre le choléra : le Bangladesh lance le plus grand essai clinique mondial
Un «docteur dans votre poche» grâce au téléphone portable
Le dossier médical personnel, un nouvel outil en ligne pour la coordination des soins
Epilepsie : EpiLert, un bracelet permettant de prévenir les crises…
Le sommeil permet de trier les informations importantes de celles qui ne le sont pas !
L'arsenal immunitaire insoupçonné des nourrissons
Les statines peuvent prévenir la cécité diabétique
Une étude découvre le lien entre la protéine responsable de la coagulation sanguine et le cancer
Une cornée artificielle 100 % bio
Recherche
ResearchGATE : un réseau social pour les chercheurs du monde entier
Edito
INTERNET : LES TYRANS ET LES DEMOCRATIES



Lorsqu’en 1957, après le lancement des satellites Spoutnik par les Soviétiques, le Département de la Défense Américaine créa l’ARPA pour réhabiliter la prééminence des États-Unis dans le domaine de la défense, par le développement des Sciences et des Technologies, ses concepteurs n’imaginaient certainement pas que leur invention majeure, en 1969, d’ARPANET, qui allait donner naissance à INTERNET, changerait la face du monde un peu plus de 50 ans plus tard…


Et pourtant, dès 1962, J.C.R. Licklider du MIT (Massachussett Institute of Technology), l’un des plus importants personnages de l’Histoire de l’Informatique, dans une série d’articles décrivait sa conception d’un « réseau galactique » avec lequel chacun pourrait accéder, rapidement et facilement, à toutes les données disponibles depuis n’importe quel point de la planète (et plus tard de n’importe quel endroit de la galaxie ?).


Jusqu’à l’invention d’Internet, toutes les télécommunications filaires reposaient sur une commutation réseau. Il suffisait qu’un fil soit coupé lors d’une conversation  téléphonique ou de la transmission d’un document en un seul grand morceau pour que tout soit irrémédiablement perdu. Avec Internet, on découpe le gros document (ou la conversation sur IP) en de nombreux petits paquets dont chacun porte l’adresse de destination. Cette commutation par paquets utilise toutes les voies disponibles et tous les nœuds accessibles à cet instant. Ainsi, un même document expédié par Internet peut voir certains de ses paquets passer par Paris, d’autres par New-York, d’autres par Londres, d’autres par Tokyo, etc… et ces divers paquets s’emboîtent automatiquement les uns dans les autres quand ils arrivent à destination. Si l’une des voies empruntées est coupée ou surchargée au moment de l’échange, un ou plusieurs paquets peuvent manquer à l’arrivée. Le destinataire s’aperçoit alors de ces manques et à la vitesse de la lumière, demande à l’expéditeur, de lui réexpédier, par une autre voie, le ou les paquets manquants.


Tout cela ne demande que quelques millisecondes, et lorsque nous parlons et nous échangeons nos images, lors d’une conversation sur IP (avec Skype, par exemple), il n’y a même plus de temps de latence entre les 2 interlocuteurs.


Depuis une vingtaine d’années, Internet a permis à notre Planète de se transformer en village. Plus d’un milliard d’êtres humains sont ainsi connectés les uns aux autres grâce à Internet.


Dès l’an 2000, dans un éditorial que j’avais alors intitulé « La création d’une démocratie universelle est maintenant inéluctable » ( http://www.rtflash.fr/creation-d-democratie-electronique-universelle-est-mainten...)  j’écrivais « au niveau mondial, l’explosion d’Internet va favoriser de manière très positive l’apparition et le développement de très puissants contre-pouvoirs susceptibles de s’opposer efficacement aux Etats, mais aussi à la puissance financière de grands groupes mondiaux… A plus long terme, on peut aussi prévoir l’avènement d’un véritable niveau de démocratie électronique planétaire sur les grandes questions essentielles… Ce niveau démocratique planétaire, dont le moteur sera l’Internet, sera d’autant plus accepté et efficace qu’il permettra également l’expression très forte des particularismes socio-culturels locaux. Même si cette vision du futur peut paraître utopique (nous étions en l’an 2000, je le rappelle –note de l’auteur), je porte la conviction qu’avant 10 ans, nous assisterons, à la suite d’initiatives citoyennes spontanées, aux premières consultations électroniques planétaires portant sur les grandes questions qui détermineront l’avenir de notre civilisation. On peut imaginer que si ces consultations atteignent un niveau de participation suffisant, et suscitent un large débat démocratique, il deviendra très difficile pour les Etats ou les grandes sociétés multinationales d’en ignorer les résultats. Avec le milliard d’êtres humains qu’Internet réunira, avant 10 ans, sur la même Toile, l’émergence de ce niveau démocratique planétaire, autonome et direct, sera bien plus rapide et puissant que beaucoup l’imaginent aujourd’hui (nous sommes en l’an 2000 !), et va probablement marquer le début d’une nouvelle étape historique et sociale fondamentale dans la longue Histoire de l’Humanité, et sa conquête jamais achevée de la Démocratie… »


Il y aura bientôt 11 ans que j’ai rédigé cet Edito. Depuis quelques mois, nous sommes plus de 1 milliard à être sur Internet et, depuis quelques semaines, sans qu’aucun dictateur ne l’ait vu venir (mais dans l’incrédulité tout autant ahurissante de nos Démocraties), des milliers et des milliers, et demain, des millions et des millions d’êtres humains, souvent maltraités sinon affamés et toujours ignorés, sont en train de se saisir de ces outils du futur pour changer leur destin.


Twitter, Facebook et tous les réseaux sociaux sont des outils hyper simples, mais terriblement efficaces qui surfent sur les capacités énormes et souvent ignorées d’Internet.


Nos Démocraties, de toute urgence, doivent prendre conscience du bouillonnement sans précédent qui va secouer notre monde, et qui ne s’arrêtera pas aux limites du monde arabe.


Partout dans le monde, les structures pyramidales, sur lesquelles s’appuyait encore le Pouvoir dans tous les Pays, vont s’écrouler pour laisser place à des réseaux terriblement efficaces.


Pour ne pas avoir vu venir ce mouvement de fond qui, pourtant, avait été annoncé par certains, nos Démocraties, avec leurs systèmes surannés de décision et de représentation, vont devoir cravacher et relever des défis auxquelles elles n’étaient pas habituées, si elles veulent toujours avoir la noble finalité d’apporter le bonheur et la paix aux Peuples.


L’une des décisions les plus symboliques que devraient prendre toutes les Démocraties serait qu’elles s’engagent toutes à mettre en place, sans tarder, les moyens techniques (avec les satellites ces moyens techniques existent) pour que tout habitant de notre Planète, quel que soit l’endroit où il se trouve, puisse instantanément accéder avec son simple téléphone à un réseau social sur Internet afin qu’il nous dise ce qui se passe autour de lui et puisse éventuellement appeler Au Secours. Cet accès à la Toile mondiale devrait toujours être possible même si les tyrans, au sol, donnent l’ordre de couper toutes les liaisons avec Internet. Ainsi, des êtres humains qui sont aujourd’hui brimés, blessés, torturés sinon tués par des dictatures sanglantes comme celles de la Libye, pourraient, en communiquant avec le reste du Monde, se saisir d’un bouclier bien plus efficace qu’une armure.


Voyez comment les dictatures les plus sanglantes ont réagi ces jours derniers en voulant couper l’accès à Internet. Voyez comment la seconde puissance économique du Monde, la Chine, essaie de poser une chape de plomb sur tous les échanges Internet.


Cela prouve que les tyrans prennent peur et ne savent plus endiguer la vague qui les submergera.


De toute urgence, et pour l’avenir même de l’Humanité, les Démocraties doivent faire comprendre à chaque habitant de notre Planète, quelle que soit sa condition, la couleur de sa peau, le pays qu’il habite, qu’elles ont compris l’ampleur et l’importance du mouvement qui ne fait que commencer et, que toute affaire cessante, elles vont mettre en œuvre les moyens qui permettront à tous les êtres humains d’être liés les uns aux autres, en pouvant facilement et spontanément accéder à Internet quel que soit l’endroit où ils se trouvent et ce malgré les forces tyranniques qui ne peuvent prendre leurs ignobles dimensions que dans les ténèbres et le secret le plus absolu.


René  TRÉGOUËT


Sénateur Honoraire


Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Internet : une décennie marquée par l’avènement des « silver-surfers »
Jeudi, 24/02/2011 - 11:53

Selon l’Observatoire des Usages Internet de Médiamétrie, institut spécialisé dans l’étude des médias, la catégorie des internautes âgés de 50 ans et plus, ou « silver-surfers » a connu un véritable boom sur le net au cours des dernières années…

Lancé il y a dix ans, cet Observatoire de Médiamétrie propose pour la première fois de retracer sur une décennie la progression du nombre d'internautes en France. Ainsi, au 4ème trimestre 2010, près de 38 millions de Français se sont connectés à Internet au cours du dernier mois soit plus de sept Français sur dix contre trois sur dix en 2001. Les internautes sont 2,5 fois plus nombreux qu'il y a dix ans soit 22 millions d'internautes supplémentaires.

En 2001, Internet était l'apanage des jeunes… Les Français de moins de 25 ans représentaient alors 40 % de la population internaute. Certes, de nos jours, les jeunes sont toujours aussi fans du web : neuf Français sur dix âgés de moins de 25 ans se sont connectés au cours du dernier mois. Ils représentent aujourd'hui encore un quart des internautes.

Mais alors qui sont ces nouveaux internautes ? Quel est leur profil, leur âge ? Premier constat de l’Observatoire : l'utilisation de la Toile est en essor auprès de toutes les tranches d'âge. Mais la dernière décennie a surtout été marquée par l'avènement des « silver-surfers ».

En effet, cette catégorie d'internautes âgés de 50 ans et plus a connu un véritable boom sur le net. Ce sont notamment les 65 ans et plus qui enregistrent la plus forte progression : ils sont huit fois plus nombreux qu'il y a dix ans à s'être connectés à Internet au cours du dernier mois. Aujourd'hui, pratiquement un tiers (31 %) des 65 ans et plus a surfé sur le web au cours du dernier mois contre seulement 4 % en 2001 ! 

Autre fait marquant sur ces dix dernières années : la féminisation d'Internet. En 2001 moins d'une femme sur quatre (24 %) s'était connectée au cours du dernier mois. En 2010 ce sont près de deux femmes sur trois (66 %) qui s'y sont connectées ! Aujourd'hui, les femmes internautes sont quasiment aussi nombreuses que les hommes : elles représentent 49 % des internautes contre 51 % pour les hommes.

Internet s'est également largement démocratisé. Si les cadres demeurent les populations les plus utilisatrices d'Internet, les ouvriers sont désormais 70 % à avoir intégré Internet dans leur quotidien contre 15 % en 2001.

Les nouvelles pratiques des internautes

La principale activité des internautes reste à plus de 86 % les emails et à plus de 47 % les messageries instantanées. En dix ans, les pratiques s'orientent de plus en plus vers des services spécialisés pour faciliter leur quotidien ou développer leurs loisirs. Les internautes sont notamment devenus des adeptes des services liés à la banque en ligne. Près de 7,4 millions d'internautes supplémentaires se sont adonnés à cette pratique en cinq ans, pour atteindre plus de 20 millions de personnes.

Cela traduit une confiance de plus en plus grande des Français pour mener des opérations monétaires sur le web. Preuve en est, le taux de confiance dans l'achat en ligne qui atteint aujourd'hui 66 % et conforte les internautes dans leurs nouvelles habitudes. On compte aujourd'hui près de 28 millions de cyberacheteurs en France, soit près de trois internautes sur quatre (73 %).

Les cinq dernières années ont quant à elles été marquées par l'avènement des réseaux sociaux (de type Facebook). Il y a cinq ans, ils émergeaient tout juste. Aujourd'hui, 22 millions de Français sont inscrits sur au moins un réseau social soit près de six internautes sur dix (59 %).

Le streaming vidéo (visualisation en ligne de contenus vidéos) et audio est une autre pratique en plein essor. Près de 18 millions d'internautes ont déjà visionné une émission de télévision en streaming sur Internet. Ils sont ainsi deux fois plus nombreux qu'il y a trois ans à regarder la télévision sur Internet. Les internautes sont également de plus en plus nombreux à avoir déjà écouté la radio en direct sur Internet : 14,2 millions soit cinq millions de plus en trois ans.

Senior Actu

Les révoltes arabes sont-elles des "révolutions 2.0" ?
Jeudi, 24/02/2011 - 11:35

Ils sont en train de changer le monde. Les internautes et blogueurs, adeptes de Facebook, Twitter et YouTube, ont déclenché une mobilisation populaire qui s'étend à presque tous les pays arabes. L'icône de cette génération s'appelle Wael Ghonim, et il est égyptien.

Agé de 30 ans, chef du marketing de Google pour le Moyen-Orient, vivant à Dubaï avec sa femme américaine et leurs deux enfants, il a reconnu, après être venu au Caire pour participer à la manifestation du 25 janvier et avoir été détenu douze jours par les forces de sécurité, être le créateur de la page Facebook "We are all Khaled Said". Baptisée du nom d'un jeune homme torturé et battu à mort par des policiers à Alexandrie le 6 juin 2010, la page a été au cœur de la prise de conscience par les jeunes Egyptiens des abus de la police et du pouvoir, et fut la clé, avec d'autres pages contrôlées par d'autres mouvements de jeunesse, de la mobilisation du 25 janvier.

UN OUTIL DE MOBILISATION

"Internet est l'espace de liberté du peuple, l'espace où chacun peut s'informer et communiquer, et “We are all Khaled Said” a joué un rôle crucial", témoigne l'avocat Gamal Eid, du Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'homme. "Ghonim n'a pas d'idéologie. C'est ce qui fait sa force, estime la militante Mona Seif. Il a réussi à mobiliser des gens comme lui, qu'on ne voyait jamais s'engager en politique. Il a parlé à tous." Wael Ghonim, qui a galvanisé le peuple égyptien à sa sortie de prison, lors d'un entretien à Dream TV puis d'un discours place Tahrir, fait référence à une "Révolution 2.0". Un point de vue qui ne fait pas l'unanimité.

Le blogueur Ramy Raoof tweete que "la révolution 2.0, la révolution Facebook, la révolution Twitter sont des expressions dénuées de sens". De son côté, le journal Al-Ahram révèle qu'un certain Jamal Ibrahim, de la région d'Ibrahimya, cherchant à rendre hommage aux révolutionnaires, a baptisé sa fille née cette semaine "Facebook".

"La révolution n'aurait peut-être pas eu lieu sans ces outils, car il aurait été difficile de mobiliser les gens, croit Mona Seif. En revanche, à partir de la manifestation du 25 janvier, Facebook et Twitter n'ont joué qu'un rôle marginal. Ce ne fut pas une révolution 2.0, ce fut une révolution de rue. Les gens seraient de toute façon restés place Tahrir jusqu'à la chute de Moubarak." La révolution égyptienne, ce furent aussi des discours enflammés, des prières, des combats, du sang versé. "Il est possible de déclencher une révolution en quelques clics, mais ensuite, c'est le peuple qui fait la révolution", estime la militante Gigi Ibrahim.

Article rédigé pour Le Monde par Rémy Ourdan : Le Monde

Un écran 3D de 200 pouces sans lunettes
Jeudi, 24/02/2011 - 11:23

L'Institut National Japonais des Technologies de l'Information et de la Communication (NICT) a annoncé le 25 janvier 2011 avoir développé avec succès un écran 3D de 200 pouces ne nécessitant pas de lunettes,  ce qui en fait alors l'écran 3D sans lunettes le plus grand à ce jour (environ 2,5m de haut et 4,5m de large).

Ce résultat est le fruit de recherches en coopération avec JVC Kenwood, visant à permettre l'élargissement des images de ce type d'écran. En effet, lors de l'agrandissement d'images 3D par les méthodes conventionnelles, des problèmes de stripe noise (des différences de luminosité et de couleur dans l'image se manifestant par l'apparition de bandes verticales), de diminution de la résolution de l'image 3D ou encore d'images s'altérant lors du déplacement du spectateur sont courants.

Les chercheurs à l'origine de ce nouvel écran ont effectué une analyse numérique des facteurs à l'origine de ces problèmes, et sont parvenus à trouver plusieurs solutions de résolution de ces problèmes. Parmi celles-ci, on notera la possibilité d'ajuster pour chaque projecteur de l'écran la luminosité et la balance de couleurs, l'utilisation d'un film diffuseur spécial et une lentille condensatrice.

Ainsi, l'écran est maintenant capable de diffuser 50 images simultanément. Les développeurs cherchent désormais à augmenter le nombre d'images diffusées et à agrandir le champ de visibilité des images.

Le NICT et JVC Kenwood souhaitent démarrer des expériences en milieu réel dans environ deux ans, une fois ces améliorations réalisées. Le créneau potentiel pour un tel écran serait principalement la création d'écrans publicitaires.

ADIT

INRIA : L’équipe DNET lance une expérimentation sur le réseau social Facebook
Jeudi, 24/02/2011 - 09:40

L’équipe DNET lance l’expérience fellows sur Facebook avec pour objectif d’identifier des communautés à partir des  « amis » Facebook. L’occasion de faire avancer les recherches sur les réseaux sociaux tout en favorisant la maîtrise de la diffusion des informations.

Le but de l'expérimentation fellows

L'équipe DNET mène des recherches théoriques et expérimentales sur les réseaux sociaux afin d'obtenir une meilleure compréhension de leur structure et de la dynamique de diffusion de l'information sur de tels réseaux. L’objectif de l’expérience fellows est de valider le modèle de description des communautés proposé par l’équipe. Elle devrait permettre d'acquérir une meilleure compréhension des mécanismes de structuration des groupes sociaux en évaluant la méthode et la qualité des algorithmes sous-jacents : décomposition en communautés recouvrantes, mesure de qualité d'un ensemble de nœuds. Ces travaux consistent à identifier des groupes uniquement en analysant les réseaux d'amis sur Facebook. Aucune information personnelle (nom, écoles fréquentées,…) présente sur le site n’est utilisée.

Participer à l'expérience

L'application proposée a pour but de tester la validité du modèle. Elle propose aux personnes acceptant de participer à l’expérience différentes communautés de personnes, générées automatiquement à partir de leurs amis. Elle leur demande ensuite d’évaluer la pertinence de ces communautés, puis leur offre la possibilité de créer instantanément, dans Facebook, des groupes d'amis correspondant à ces communautés. Ainsi, elles pourront maîtriser de manière plus simple la diffusion des informations qu’elles publient sur Facebook en fonction de leurs différents types d’amis.

En utilisant l'API mise à disposition par Facebook, les membres de l’équipe DNET peuvent s’interfacer avec les comptes des personnes qui acceptent de participer à l’expérience. Ils ont alors accès aux informations du compte, qu’ils peuvent utiliser pour leurs recherches, tout en respectant leur confidentialité, les identifiants des comptes étant anonymisés.

Article rédigé par Marie Odin – INRIA

INRIA

Un simple smartphone pour contrôler tout son environnement
Mercredi, 23/02/2011 - 13:45

Pour faciliter l’extension d’Internet à des choses et à des lieux réels, les outils existants se basaient souvent sur des systèmes performants ou très originaux mais malheureusement peu diffusés. Avec l'annonce de Texas Instruments, l'Internet des objets et le fameux web des capteurs (Web Squared) se rapprochent de nous. Le fournisseur américain présente une interface de programmation (API, Application Programming Interface en anglais) qui simplifie l’utilisation des protocoles de communications sans-fil ZigBee et ZigBee RF4CE (Radio Frequency for Consumer Electronics) sur les appareils mobiles Android. Pour mémoire, ZigBee facilitant la communication de petits appareils, du fait d'une consommation réduite.

Afin de contrôler plus facilement tous les appareils de la maison via l’écran de son smartphone, l’API  pour Android simplifie l’ensemble des interconnexions wifi entre les appareils. Le système développé par Texas Instruments sera le premier à donner aux constructeurs de téléphones mobiles la possibilité de connecter plus facilement les 294 millions de smartphones et tablettes Android aux appareils de la maison et de les utiliser ainsi dans la domotique. Des exemples existent déjà. On est à même d'obtenir des applications comme ZigBee Home Automation (HA) qui contrôle une série de diodes et de créer des environnements lumineux dans la maison.

atelier

20 nouvelles mesures pour l'administration numérique
Samedi, 19/02/2011 - 18:13

Le ministre du Budget et de la Réforme de l'État François Baroin entend dépasser les objectifs annoncés en juin 2010 par le conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP). Le ministre a annoncé 20 nouvelles mesures de simplification de l'administration à destination des particuliers, des entreprises, des associations et des collectivités. Le CMPP annonçait 15 mesures par semestre, mais la direction générale de la modernisation de l'État met les bouchées doubles pour 2011.

François Baroin s'est félicité par ailleurs de l'adoption de Mon.service-public.fr par les Français : “Les démarches sont simplifiées, et c'est un grand succès, a déclaré le ministre. Un tiers des Français ayant déménagé en 2010 ont eu recours à la démarche de changement d'adresse en ligne, et 1,5 million de comptes ont été créés sur Mon.service-public.fr, et l'on note une accélération. (...) Nous fixons un objectif très ambitieux pour cette année, qui est d'atteindre 80 % de démarches de nature administrative accessibles en ligne d'ici la fin de l'année.”

Parmi les mesures phares pour les particuliers, l'information en ligne en une seule fois de tous les organismes publics lors de la reprise d'un emploi, prévue pour le deuxième semestre 2011, et la déclaration en ligne de la cession de véhicules de particulier à particulier. Pour les entreprises, c'est l'information qui est mise en avant, avec des mesures de création d'un guide interactif des déclarations sociales, ainsi qu'un service en ligne d'aide à la création d'entreprise.

Avec 15 mesures au total, les PME et les particuliers semblent bien être la priorité pour la simplification administrative. Les collectivités et les associations sont plus en retrait, avec seulement 5 mesures. Les communes apprécieront tout de même la simplification de la procédure de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, prévue pour 2012.

Acteurs publics

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Thyroïde : un robot au service de la chirurgie
Mercredi, 23/02/2011 - 13:54

Chaque année, environ 55 000 personnes se font enlever la thyroïde (partiellement ou totalement) avec les inconvénients que cela comporte : cicatrice visible, risque de complications... Une nouvelle technique, mise au point par un chirurgien coréen, arrive en France et devrait permettre de diminuer ces effets indésirables. Grâce au robot Da Vinci, le chirurgien peut visionner les images en 3D et en haute définition et effectuer des mouvements très fins. Les risques de modification de la voix sont diminués car les nerfs des cordes vocales sont mieux visualisés. Les glandes parathyroïdes sont mieux protégées, ce qui évite la baisse du calcium dans le sang. Enfin les risques infectieux, les douleurs post-opératoires et la durée d'hospitalisation sont moindres.

La chirurgie robotique thyroïdienne ne s'adresse qu'aux personnes dont les nodules ne dépassent pas 5 cm et n'ayant jamais été opérées de la thyroïde. La durée de l'opération est plus longue (3 à 4 heures) que la chirurgie classique (une heure et demie) mais ses avantages sont nombreux et pas seulement esthétiques. A ce jour, la France est dotée d'un trentaine de robots de ce type, mais trois centres seulement les utilisent pour opérer la thyroïde.

information hospitalière

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Matière
Matière et Energie
Le réseau électrique devient intelligent
Mercredi, 23/02/2011 - 15:12

On connaît bien maintenant le “compteur intelligent” qui permet un suivi minute par minute des consommations. Mais ce n’est qu’un aspect du “réseau intelligent”, qui implique de gérer bien d’autres contraintes. Donc de collecter et de gérer des masses considérables de données. Avec le lancement de l’expérimentation Linky, 300 000 foyers vont être équipés de compteurs intelligents avant une généralisation en 2012. Pourtant, ce déploiement des Linky n’est qu’un pré-requis à l’avènement d’un réseau intelligent.

Connaître en temps réel la consommation des utilisateurs et pouvoir effectuer des opérations à distance constituent un smart-metering -à savoir une lecture intelligente des compteurs-, déjà installé dans de nombreux pays, comme l’Italie ou les Etats-Unis. Hier, 35 millions de points de consommation en France n’étaient relevés que tous les six mois. Demain, ils pourront l’être toutes les dix minutes ! Au-delà de cette remontée de données, un réel smart-grid devra optimiser bien d’autres contraintes subies par le réseau : productions décentralisées, perspectives nouvelles de stockages, voitures électriques : le nombre de données à agréger et à analyser va exploser.

Pour relever ce défi des smarts-grids, des outils informatiques très complexes vont être implémentés. Ils devront permettre d’optimiser les évolutions subies par le réseau.

D’abord, l’intégration des énergies décentralisées, en particulier solaires et éoliennes, sont en plein boom. De nature intermittente, ces énergies nuisent parfois à la stabilité du réseau, pouvant provoquer des coupures, comme cela a déjà été le cas en Allemagne. Grâce à un meilleur suivi du réseau, des arbitrages plus précis entre le soutirage d’énergie, l’injection de renouvelables ou le stockage pourra être fait de manière efficace.

En parallèle, les promesses du stockage de l'énergie pourront permettre l’usage à pleine puissance des énergies renouvelables en stockant l’électricité produite à des moments où elle n’est pas nécessaire, palliant de cette manière au principal défaut des énergies décentralisées. Si d’autres avancées techniques sont encore à l’étude, il est probable que le stockage par pompage hydraulique (consistant à utiliser l’énergie électrique disponible pour emmagasiner de l’eau qui produira plus tard de l’hydroélectricité) et l’utilisation des batteries des véhicules électriques lorsqu’ils sont inutilisés, seront les premières à voir le jour. Mais pour que le stockage joue à plein, il faudra bien les intégrer à la logique de smart-grids afin de bien réinsérer l’énergie et faire émerger le fameux concept de vehicle-to-grid (V2G).

Enfin, le business model des offres d’effacement des pics de demandes reste toujours à trouver. On peut utiliser la voie tarifaire, en proposant des tarifs avantageux aux clients s’engageant à limiter leur consommation en période de forte demande, ou la voie technologique en éteignant sélectivement des appareils énergivores pendant une courte durée (effacement dit « diffus »). Dans l’un ou l’autre cas, lisser les pics de consommation permet d’éviter les saturations de réseau, en particulier dans les régions en bout de réseau (comme la Bretagne ou la région PACA). De plus, les pics de consommation nécessitent d’avoir recours à une électricité dite de pointe, généralement produite par des moyens de production très carboné. Lisser le pic aura donc un impact direct sur l’environnement et les émissions de CO2. Aux Etats-Unis par exemple, 5 % de baisse des pics de consommation éviterait l’utilisation de 625 centrales thermiques, soit 3M$ d’économies annuelle!

Ainsi, toutes les contraintes subies par le réseau devront désormais être traitées de façon corrélée pour mieux en tirer profit : rien que l’exemple du véhicule électrique, autrefois perçu comme une contrainte réseau et maintenant transformé en variable d’ajustement des réseaux de distribution, montre que les recouvrements entre le stockage, les énergies renouvelables et l’effacement des pointes sont forts et qu’ils ne peuvent plus être traités indépendamment les uns des autres.

Il faut donc, au-delà de l’agrégation des données multiples, mettre en place des systèmes d’information qui permettent leur analyse et des plans d’actions associés. En respectant bien sûr la vie privée des acteurs du réseau. L’incitation est forte et des marchés sont à prendre : les investissements s’élèvent à plus de 7 milliards de dollars pour la Chine et les Etats-Unis, rien que pour 2010….

Energie SIA Conseil

Saft : choisi pour un programme de stockage d'énergie solaire
Mercredi, 23/02/2011 - 14:58

Saft, leader mondial de la conception et de la fabrication de batteries de haute technologie, fournira le stockage d’énergie renouvelable pour le programme 2500 R Street, premier lotissement en Californie doté d’un micro-réseau de distribution d’électricité. Ces pavillons à la pointe de la technologie utiliseront les équipements de dernière génération en matière de compteurs intelligents, de panneaux solaires et de stockage de l’énergie afin que chaque logement produise en énergie propre l’équivalent de l’énergie consommée, ce qui permettra de réduire la facture énergétique des propriétaires.

Le projet 2500 R Street de Pacific Housing, Inc., une organisation californienne sans but lucratif reconnue d’intérêt public, porte sur la construction à Sacramento d’un lotissement de 34 pavillons à prix abordable, modernes, durables et économes en énergie. Ces maisons conçues pour répondre aux recommandations les plus exigeantes en matière d’efficacité énergétique seront construites dans des délais accélérés, ce qui permet de réduire les déchets de construction. Elles offrent également l’avantage d’une consommation en ressources réduite, d’une diminution des coûts et d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Chaque pavillon sera doté d’un système d’intégration solaire Sunverge Energy équipé d’un dispositif de stockage d’énergie Saft, qui assurera le transfert de charge et l’écrêtage des pointes de demande d’électricité et optimisera le rendement des investissements en énergie renouvelable.

La batterie Saft Synerion E™ lithium-ion (Li-ion) sera intégrée au système de Sunverge pour capter l’énergie solaire, la stocker et la restituer au moment où le propriétaire en a le plus besoin. L’électrochimie Li-ion est la seule technologie répondant aux exigences du programme, à savoir une durée de vie des batteries de 20 ans dans des conditions environnementales difficiles.

De conception modulaire, la batterie allie une excellente capacité de stockage, une fréquence d’entretien réduite, une longue durée de vie et une plate-forme intelligente d’autodiagnostic, autant de fonctionnalités importantes pour le projet 2500 R Street. Elle offre en outre une haute densité énergétique, des temps de réponse mesurés en millisecondes et une bonne puissance, disponible tant en charge qu’en décharge. Enfin, la technologie Li-ion de Saft donne des informations précises sur l’état de charge de la batterie, une fonction vitale dans un système dynamique de stockage de l’énergie.

Un autre composant important du système SIS de Sunverge est le convertisseur/redresseur hybride Schneider Electric Xantrex XW qui assure le fonctionnement essentiel du système pour convertir le courant continu produit par les panneaux solaires en courant alternatif utilisable dans une habitation.

Saft

Alstom développe la "plus grande pale d'éolienne au monde"
Samedi, 19/02/2011 - 19:08

En collaboration avec le groupe danois LM Wind Power, Alstom a pour ambition de mettre au point "la plus grande pale d'éolienne au monde". Développée pour être installée en mer, elle devrait offrir une puissance de six mégawatts, de quoi produire 20 millions de kWh par an et alimenter 8 000 foyers en électricité. Dans un communiqué cité par GoodPlanet.info, le groupe français et son partenaire danois précisent que la mise au point de cette pale géante demandera quelque 20.000 heures de travail. Les prototypes seront réalisés sur un site situé dans la ville danoise de Lunderskov. Dans leur communiqué, les deux groupes se félicitent de lancer un projet "qui repousse les limites et permet d'abaisser le coût de l'énergie éolienne offshore". Ces pales immenses devraient être produites en série à partir de 2014.

Alstom fournira en exclusivité les éoliennes offshore de 6 MW, qu’il est en train de développer, à EDF EN et ses partenaires pour équiper leurs futurs parcs éoliens en mer. Alstom envisage de créer en France plusieurs usines pour la production et l’assemblage de composants et vise également à fédérer d’autres acteurs français de la filière sur la R&D des équipements et l’ingénierie de la construction. La turbine de 6 MW, dont le pilote en cours de construction sera installé d’ici à la fin de l’année, devrait être commercialisée en 2013.

Alstom

L'hydrogène, futur carburant universel
Samedi, 19/02/2011 - 18:56

L'avion carburant à l'hydrogène est-il pour demain ? Une technologie de rupture vient d'apparaître qui offre une solution pour un stockage facile de l'hydrogène. Des chimistes de l'université de Glasgow, collaborant avec EADS, s'appuient sur les nanotechnologies pour modifier la structure et la composition du matériau des réservoirs de stockage. L'hydrogène pourra alors être transporté sans risque, à l'état solide.

L'hydrogène (le dihydrogène, plus exactement) apparaît pour l'aéronautique, mais aussi pour les transports terrestres, comme le carburant de rêve. Produit à partir de l'eau et de l'électricité nucléaire, il est l'élément le plus abondant de l'univers. Les réacteurs nucléaires de génération IV, à très haute température, seront capables de produire de l'hydrogène à bas coût à partir de l'eau. L'hydrogène s'inscrit dans le développement durable, sa combustion ne produisant pas de CO2.

Au passif, l'hydrogène gazeux est inflammable, même en petite quantité dans l'air. Les réservoirs classiques vides d'un avion seraient alors des bombes... à moins de les remplir par un autre gaz inerte à mesure que l'hydrogène est consommé. Et ces réservoirs ou plutôt ces bonbonnes pour stocker à l'état gazeux ou liquide pèsent des dizaines de tonnes, une masse incompatible avec celle d'un avion de ligne.

D'où l'intérêt de cette nouvelle technologie qui consiste, en schématisant, à faire appel à des microfibres en hydrure de magnésium (MgH2), modifié à l'échelle nanométrique pour recevoir et libérer l'hydrogène par capillarité. Ce système de stockage de l'hydrogène à l'état solide est susceptible d'alimenter une pile à combustible avec la densité d'énergie requise à bord d'un aéronef.

L'électricité produite sert à alimenter des moteurs électriques couplés à des hélices. Ainsi, l'hydrogène amènera un nouveau concept d'aéronef propulsé par des hélices avec des empennages qui devront s'adapter aux nouveaux réservoirs, et non l'inverse. En gros, tous les systèmes d'un avion devront être reconsidérés. Dans un premier temps, si la feuille de route est tenue, EADS espère faire voler en 2014 un drone, plus facile et moins coûteux à concevoir de A à Z qu'un avion classique. Mais l'objectif du groupe aéronautique à long terme reste d'introduire des appareils commerciaux fonctionnant à l'hydrogène. L'horizon 2050 semble réaliste.

Le Point

Note de la Rédaction de RT Flash : Nous vous invitons à vous rendre sur le site d’une petite start-up française Mac Phy  http://www.mcphy.com/fr/index.php  (située dans la Drôme) qui travaille sur le même sujet et qui est déjà très avancée dans le développement de ces systèmes très novateurs de stockage de l’hydrogène.

La France concentre ses forces dans les technologies solaires
Samedi, 19/02/2011 - 18:04

Un soleil de plomb frappe les panneaux photovoltaïques dressés devant des bâtiments préfabriqués, faisant miroiter les cristaux de silicium dont les électrons, excités par les photons solaires, génèrent du courant. A l'intérieur, trois compteurs accueillent le ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche. Le premier indique la puissance électrique développée par les capteurs : 6,6 kW. Le deuxième l'énergie produite depuis la mise en service de l'installation : 7 334 kW/h. Le dernier la quantité de gaz carbonique qu'aurait émise une énergie équivalente d'origine fossile : 3 887 kg.

Mieux qu'un long discours, ces trois voyants symbolisent les ambitions de l'Institut national de l'énergie solaire (INES), créé sur le parc technologique de Savoire entre Chambéry et Aix-les-Bains. Il s'agit de réduire le retard pris par la France dans le domaine des technologies solaires, longtemps sacrifiées à la stratégie du tout-nucléaire. Et de contribuer à l'engagement gouvernemental de porter de 14 % à 21 % le pourcentage d'électricité produite à partir d'énergies renouvelables à l'horizon 2010.

La France part de très loin. Fin 2004, ses installations photovoltaïques, en site rural isolé ou raccordées au réseau électrique, ne représentaient qu'une puissance de 26 mégawatts (MW) : 40 fois moins qu'au Japon, numéro un mondial, 30 fois moins qu'en Allemagne, leader européen, 15 fois moins qu'aux Etats-Unis. Le marché mondial des capteurs photovoltaïques connaît pourtant une progression très rapide : depuis cinq ans, il enregistre une progression annuelle de l'ordre de 35 %.

Les récentes mesures fiscales annoncées par le gouvernement - un crédit d'impôt de 50 % sur les nouveaux équipements et une hausse des tarifs d'achat de l'électricité d'origine photovoltaïque - pourraient signer le véritable décollage de cette filière dans l'Hexagone. La vocation du nouvel institut est de l'accompagner, en concentrant et en renforçant le potentiel national de recherche et de développement. Porté par le Département de la Savoie et la région Rhône-Alpes, qui lui affectent chacun 15 millions d'euros sur trois ans, soutenu par l'Etat, qui le créditera de 30 millions d'euros supplémentaires, l'INES s'installera, d'ici à 2009, dans un ensemble de laboratoires et de bureaux de 12 000 m2, regroupant plus de 200 chercheurs et techniciens du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l'Université de Savoie et du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

Le défi majeur auquel sont confrontés les chercheurs est celui de la réduction du coût du kW/h photovoltaïque, aujourd'hui de l'ordre de 45 centimes, contre 3 à 4 centimes pour le kW/h nucléaire. Plusieurs pistes sont explorées.

Le CEA collabore ainsi à une unité industrielle pilote, Photosil, dédiée à la production de silicium pour capteurs à bas prix. Le principe est d'utiliser non pas le silicium extrêmement pur requis par les composants électroniques, mais du silicium de qualité dite « métallurgique », beaucoup moins cher, dont les impuretés sont supprimées par une série de traitements. A terme, le kilo de silicium photovoltaïque pourrait être fourni pour moins de 15 euros, contre 50 aujourd'hui.

Autres voies de recherche : des cellules plus fines, donc moins gourmandes en silicium, le remplacement du silicium par des polymères ou des nanocomposants, mais aussi une meilleure intégration des modules solaires dans les bâtiments.

Le Monde

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Un bioplastique de seconde génération à base de roseaux
Jeudi, 24/02/2011 - 10:49

100 % naturel , le Biomiscanthus est un nouveau bioplastique de seconde génération qui s’émancipe de la controverse liée à l’utilisation des ressources agricoles.

Plante vivace appelée communément roseau de chine, le Miscanthus Giganteus est utilisé le plus souvent comme moyen de dépollution en phytorestauration. Au lieu de se limiter à cet aspect, une entreprise française, Biomiscanthus France Holding, a eu l’idée de se servir de cette plante pour la fabrication de bioplastique. Après 10 années de R&D, René Marchal, fondateur de cette start-up, a mis au point un procédé de fabrication mêlant du Miscanthus avec des composants cellulosiques liquides et solides. A partir de ces composants, différents mélanges sont réalisables selon la résistance, la robustesse ou la transparence que l’utilisateur veut obtenir.

Conforme à la norme EN 13432, ce produit est biodégradable et compostable. Mais ce bioplastique, dit de seconde génération, présente surtout comme avantage d’être issu de matière végétale non alimentaire, évitant ainsi que des ressources comme le maïs, le blé ou la canne à sucre ne soient détournées de leur fonction vivrière. De plus, une partie des bioplastiques de première génération contiennent des additifs toxiques qui ne sont donc pas compatibles avec les filières actuelles de recyclage. Dernier point important, cette plante, à la différence du maïs par exemple, ne requiert aucun apport en eau autre que celle pluviale, excepté lors de sa plantation ou en cas de sécheresse extrême.

De part ces avantages, Biomiscanthus France espère développer rapidement ces activités et répondre le plus possible aux demandes d’un marché, estimé à 700 professionnels. Construite en région Paca, la première unité pilote sera opérationnelle dans le courant du mois de mars et permettra de produire, par le procédé d’extrusion, près de 340 kg de bioplastiques par heure. Cette capacité sera ensuite étendue avant la fin de l’année à 2 tonnes par heure. Appelé Biomiscanthus, ce bioplastique sera proposé sous forme de granulés aux professionnels de la plasturgie qui s’en serviront comme matière première pour la fabrication de produits à usage limité dans le temps comme des bouchons ou des tees de golf. Avec un prix du plastique toujours dépendant de celui du pétrole, le Biomiscanthus pourra sûrement se faire une place dans cette filière malgré un léger surcoût actuel de 10 à 15 % par rapport aux produits classiques.

Article rédigé par Clément Cygler Industrie.com

Biomiscanthus

Des archives marines indiquent une expansion des puits de carbone polaires
Jeudi, 24/02/2011 - 10:30

Des scientifiques de Pologne, du Royaume-Uni et des États-Unis ont découvert que les puits de carbone polaires connaîtraient une certaine expansion après avoir étudié des échantillons d'une créature marine recueillie lors d'une célèbre expédition en 1901 au Pôle Sud. Selon l'équipe, les bryozoaires ont connu une croissance importante puisque celle-ci a doublé. Les résultats, porteurs de nouvelles indications sur le stockage du CO2 (dioxyde de carbone) dans les fonds marins, permettraient aux géologues et aux environnementalistes de mieux prévoir le changement climatique. Ils sont présentés dans la revue Current Biology.

Les bryozoaires étudiés par les scientifiques étaient Cellarinella nutti (C. nutti), un invertébré se nourrissant exclusivement par filtration et qui ressemble à un petit rameau. Étant donnée la présence importante de C. nutti dans l'Antarctique, les chercheurs ont régulièrement recours à cette créature dans le cadre de leurs études. Un avantage des études sur C. nutti est qu'il conserve des archives environnementales macroscopiques dans son squelette, gravées en lignes comme les anneaux des arbres.

«Il s'agit de l'une des rares preuves attestant du changement drastique de la vie en Antarctique», explique l'auteur principal David Barnes du Groupe d'études britanniques de l'Antarctique. «Ces animaux absorbent énormément de dioxyde de carbone et le stockent dans les fonds marins.»

L'équipe explique que la croissance rapide de C. nutti indiquerait une augmentation dans la production régionale de phytoplanctons dont les bryozoaires se nourrissent. Le CO2 dissout dans l'eau de mer est très important pour les algues ; il garantit leur survie.

Le carbone des algues est d'abord absorbé par C. nutti et ensuite incorporé dans son squelette et dans d'autres tissus. À mesure que la créature grandit, certaines portions de son corps se détachent et tombent dans les fonds marins, où ils sont ensuite enfouis.

«Ainsi, la quantité de carbone séquestré dans le plancher océanique augmente», explique le Dr Barnes, «tandis que nous nous rendons compte du besoin de réduire la présence de dioxyde de carbone dans l'atmosphère.» 

Les pertes d'ozone sont probablement responsables de ce phénomène. De telles diminutions ont déclenché une augmentation de la vitesse des vents depuis 2000. Le Dr Barnes fait remarquer que le plancton bénéficie énormément de ces vents forts ; en effet, les vents éloignent la glace et permettent d'améliorer la circulation des eaux de surface. 

«Si nous avons raison, il s'agit là d'un exemple rare d'animaux réactifs à un phénomène mondial, le trou dans la couche d'ozone et affectant un autre, l'effet de serre», fait remarquer le Dr Barnes.

CORDIS

Groupe d'études britanniques de l'Antarctique

Revue Current Biology

Les plantes peuvent-elles se passer de sexe ?
Jeudi, 24/02/2011 - 10:07

Une équipe de l'INRA de Versailles-Grignon, en collaboration avec des chercheurs américains et indiens, a montré pour la première fois qu'il était possible d'amener une plante sexuée à produire des graines clonales, génétiquement identiques à leur mère. La majorité des plantes, notamment les plantes cultivées, se reproduisent sexuellement. Cependant, certaines espèces de plantes produisent des graines différemment, par un processus asexué nommé apomixie. Les descendants ainsi produits sont des clones identiques à leur mère. L'introduction de l'apomixie chez les plantes cultivées représenterait une révolution car elle permettrait ainsi de multiplier à l'identique n'importe quelle plante intéressante sur le plan agronomique. Ces résultats ont été publiés le 19 Février 2011 dans l'édition en ligne avancée de SCIENCE.

INRA

Le colza pourrait ne plus se faire prendre au collet
Mercredi, 23/02/2011 - 12:00

Piloté par l'INRA, le décryptage du génome de l'agent responsable de la nécrose du collet du colza vient d'être achevé par un consortium de chercheurs internationaux dont l'INRA, le CEA-Genoscope et le CNRS. Leptosphaeria maculans est le principal champignon pathogène de la plante, pouvant causer des pertes de production importantes. Étonnamment, le génome de cette espèce présente une structure originale constituée de deux types de compartiments qui diffèrent par leurs dynamiques évolutives. Ce génome « à deux vitesses » favorise l'évolution de cet agent pathogène et son adaptation rapide à sa plante-hôte, ce qui en fait un ennemi redoutable et redouté des producteurs de colza. A terme, l'étude approfondie de ce génome devrait améliorer la sélection de variétés résistantes du colza. L'ensemble de ces résultats est disponible dans l'édition en ligne avancée de la revue NATURE.

CNRS

Une plante carnivore aquatique aux pièges ultra-rapides
Mercredi, 23/02/2011 - 11:54

Comment les utriculaires, ces plantes carnivores aquatiques couramment rencontrées dans les marais arrivent-elles à capturer leurs proies en moins d'une milliseconde ? Une équipe de physiciens du Laboratoire Interdisciplinaire de Physique (CNRS/Université Joseph Fourier Grenoble 1) vient d'identifier l'ingénieux processus mécanique qui permet à la plante de prendre au piège tous les petits animaux aquatiques un peu trop curieux qui s'en approcheraient. C'est l'inversion de sa courbure et la libération de l'énergie élastique associée qui sont à l'origine du piège aquatique le plus rapide que l'on connaisse. Ces résultats ont étés publiés le 16 février 2011 sur le site de la revue Proceedings of the Royal Society of London B.

CNRS

Tremblement de Terre d'Izmit en Turquie : des prémices décelées pour la première fois
Mercredi, 23/02/2011 - 11:37

Le séisme d'Izmit, survenu en 1999 en Turquie, est l'un des grands séismes les mieux documentés au monde. Des chercheurs du CNRS, de l'Observatoire de Kandilli (Istanbul) et du centre de recherche de Tubitak ont pour la première fois observé l'existence, avec ce tremblement de terre, d'une période de préparation de 44 minutes avant la rupture de la faille. Caractérisée par un signal sismique particulier, cette phase correspond au glissement lent et en profondeur de la faille. La détecter pour d'autres séismes permettrait d'espérer prédire certains types de tremblements de terre plusieurs dizaines de minutes avant la rupture de la faille. Ces travaux ont été publiés dans la revue Science le 18 février 2011.

CNRS

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Testostérone et empathie : un lien se confirme
Mercredi, 23/02/2011 - 15:34

On soupçonnait la testostérone de jouer un rôle dans cette aptitude à décoder les sentiments et les intentions d'une personne à l'expression de son visage. Une nouvelle étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Science (PNAS) le confirme en montrant que l'administration de l'hormone masculine à des femmes les rendait moins empathiques.

Pour mesurer le niveau d'empathie de leurs 16 sujets féminins, le professeur Jack van Honk de l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas et le professeur Simon Baron-Cohen de l'Université de Cambridge en Grande-Bretagne leur ont présenté différents visages et ils leur ont demandé de deviner ce que pensaient et ressentaient les personnes photographiées à partir de l'expression faciale autour des yeux.

Les chercheurs ont ensuite administré de la testostérone sous la langue des participantes, qui ont alors perdu leur aptitude à reconnaître les émotions et les intentions exprimées sur les visages d'autrui. Qui plus est, la perte d'empathie était la plus marquée chez les femmes qui avaient été exposées à une plus grande concentration de testostérone durant leur vie prénatale, comme en témoignait la longueur relative de leur index par rapport à leur annulaire, qui est «un marqueur de la testostérone foetale». En effet, chez les hommes — qui ont normalement été exposés à de plus hauts taux de testostérone que les femmes durant leur vie foetale —, l'index de la main droite tend à être plus court que l'annulaire, tandis que chez les femmes, les deux doigts sont d'égale longueur, ou à l'inverse, l'index est légèrement plus long que l'annulaire. Ces différences découleraient vraisemblablement de l'exposition intra-utérine à des concentrations différentes de testostérone durant la vie foetale.

Selon les chercheurs, leurs résultats «témoignent non seulement des effets régulateurs de la testostérone sur l'empathie, mais ils suggèrent aussi que ces effets ont été préprogrammés par la même hormone au cours la vie prénatale». En d'autres termes, «les niveaux prénataux de testostérone influencent les effets qu'aura plus tard dans la vie la testostérone sur l'esprit», a commenté le Dr Jack van Honk. Chez l'humain, la période foetale comprise entre la 12e et la 19e semaine de gestation est considérée comme le moment critique où la testostérone exerce son influence sur l'organisation du cerveau qui est en développement, précisent les auteurs.

Selon ces derniers, ces résultats apportent aussi de l'eau au moulin de la théorie androgénique de l'autisme avancée par le professeur Baron-Cohen, coauteur de la publication PNAS, qui base sa théorie principalement sur le fait que les autistes — qui typiquement interagissent très peu avec les personnes qui les entourent — présentent de sérieux «déficits d'empathie cognitive». Le chercheur souligne aussi le fait que l'autisme est beaucoup plus fréquent chez les garçons que chez les filles.

D'autres spécialistes de l'autisme, tels que le professeur de l'Université de Montréal, Laurent Mottron, qui effectue des recherches à la Clinique spécialisée de l'autisme de l'hôpital Rivière-des-Prairies, réfutent cette théorie. Selon le Dr Mottron, les autistes d'intelligence normale arrivent à reconnaître les émotions que traduisent les expressions faciales d'autrui, mais ils n'y réagissent pas de la même façon que nous. De plus, «les maladies qui font que les foetus sont exposés à des niveaux anormalement élevés de testostérone durant la vie intra-utérine donnent de tout sauf des autistes», ajoute le Dr Mottron.

Le Devoir

Cancer du sein : un test prédictif pour éviter la chimiothérapie
Mercredi, 23/02/2011 - 15:22

Des chercheurs des universités McGill et Harvard ont trouvé une signature génétique qui permettrait de dépister les femmes dont le cancer du sein risque de récidiver. Cette découverte devrait aboutir à la mise au point d'un test prédictif qui épargnera à un bon nombre de patientes une chimiothérapie qui comporte de nombreux effets indésirables, voire néfastes.

Parmi les divers types de cancer du sein, 50 % d'entre eux présentent un très faible risque de récidive à la suite de l'excision de la tumeur. Il s'agit des cancers «à récepteur-oestrogène positif et ganglion lymphatique négatif» (ER+/LR-), dont les cellules cancéreuses n'ont pas infiltré les ganglions lymphatiques. Or, seulement 10 % des patientes présentant un tel diagnostic vivront une rechute après l'élimination de la tumeur par chirurgie. Mais, comme il n'était pas possible jusqu'à maintenant de les identifier, les oncologues recommandaient à l'ensemble de leurs patientes de se soumettre à une hormonothérapie et une chimiothérapie, deux traitements qui entraînent non seulement une ménopause précoce, mais également un risque de cardiotoxicité et de neuropathie, voire de mutations génétiques susceptibles d'entraîner un nouveau cancer.

Il existe bien un test dénommé Oncotype DX et effectué aux États-Unis qui permet d'évaluer la probabilité de la récurrence du cancer, mais ce test présente un taux d'erreur assez élevé.

Au cours de son doctorat dans le laboratoire d'Alain Nepveu au Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman de l'Université McGill, Laurent Sansregret a repéré 29 gènes, dont l'expression semble prédire fidèlement si la tumeur risque de se répandre ailleurs dans l'organisme. Parmi cette trentaine de gènes, certains interviennent dans la prolifération cellulaire tandis que d'autres sont associés à l'instabilité génétique, soit «la capacité des cellules cancéreuses à évoluer rapidement», précise le biologiste moléculaire Alain Nepveu. «Ainsi, les femmes dont les cellules cancéreuses expriment fortement ces gènes seraient plus à risque de rechute, car leurs cellules cancéreuses, en plus d'être dotées d'un grand pouvoir de prolifération, sont génétiquement instables, c'est-à-dire qu'elles subissent des mutations et des réarrangements dont les effets sont le plus souvent néfastes, mais qui parfois confèrent un avantage», notamment une résistance.

Certaines cellules tumorales cherchent à s'évader. Elles tentent d'abord de pénétrer dans un vaisseau sanguin. La plupart de celles qui y parviennent meurent en raison de la force du courant sanguin. Mais certaines résistent au flux et réussissent à s'accrocher à un nouveau tissu qu'elles coloniseront, explique M. Nepveu.

En mesurant l'expression de ces 29 gènes, il sera ainsi possible d'évaluer précisément le risque de récidive d'un cancer et de soupeser les réels avantages d'une chimiothérapie.

Maintenant que cette découverte a fait l'objet d'une publication dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, les chercheurs s'appliquent à vérifier le degré réel de précision de leur test prédictif sur des échantillons de tumeurs cancéreuses datant d'une dizaine d'années et dont ils connaissent l'issue de la maladie. Si les résultats de ces études rétrospectives s'avèrent concluants, on pourra espérer voir apparaître ce nouveau test prédictif en clinique d'ici cinq ans.

Le Devoir

Vaccin contre le choléra : le Bangladesh lance le plus grand essai clinique mondial
Mercredi, 23/02/2011 - 14:47

Le choléra est une maladie "diarrhéique aiguë, dont on peut mourir en quelques heures en l'absence de traitement" explique l'Organisation mondiale de la santé. Chaque année, cette maladie tue entre 100.000 et 200.000 personnes qui contractent le bacille Vibrio cholerae en consommant des aliments ou de l'eau contaminés. Le Bangladesh débute un essai clinique très important concernant un vaccin oral contre le choléra et des résultats dépendra par la suite une vaccination en masse de la population.

L'essai clinique concerne 240.000 personnes dans la ville de Mirpur. Ces personnes se verront administrer pour les deux tiers deux doses du vaccin testé par le biais de gouttes, tandis que le dernier tiers servira de groupe test. L'état de santé de ces personnes sera étudié durant 4 années afin de connaitre réellement l'efficacité de ce vaccin. Nasmeen Ahmed, du Centre international de recherche sur les maladies diarrhéiques au Bangladesh a expliqué : "C'est la plus grande étude au monde sur la vaccination contre le choléra. Des résultats positifs pourraient conduire les gouvernements des pays où le choléra est un gros problème sanitaire à mener des campagnes de vaccination massives".

Maxisciences

Un «docteur dans votre poche» grâce au téléphone portable
Mercredi, 23/02/2011 - 14:16

Contrôler votre rythme cardiaque, votre diabète, votre tension : le téléphone portable se met de plus en plus au service de la santé, avec des moyens efficaces de prévention. «Un docteur dans votre poche!», peut-on lire sur la brochure de l'entreprise EPI, installée à Singapour et qui présente son innovation au Congrès mondial de la téléphonie mobile, qui vient de se tenir à Barcelone.

Le produit s'appelle EPI Life, un téléphone portable avec un électrocardiogramme intégré. L'appareil, un «smartphone», mesure vos pulsations par une simple pression des doigts de la main sur un capteur et envoie les données à un centre d'appel médical de Singapour ouvert 24h sur 24. «Nous pensons que c'est une révolution. C'est prouvé cliniquement», assure le Dr Chow U-Jin, directeur médical d'EPI (Ephone international).

«Partout dans le monde, vous pouvez l'utiliser comme un téléphone mais aussi envoyer un ECG (électrocardiogramme) et avoir une réponse», ajoute à l'AFP Chow U-Jin. «Si la réponse est normale, vous recevez un SMS seulement. Si c'est grave, on vous appelle, "Monsieur, une ambulance arrive". Nous avons trois hôpitaux à Singapour qui recevront l'information» sur votre état de santé. L'EPI Life coûte 700 dollars (soit 516 euros), le prix d'un «smartphone» haut de gamme. Deux mille exemplaires ont été lancés sur le marché depuis novembre 2010. «La cible la plus évidente sont les gens avec des problèmes de coeur», souligne Dr Chow, ajoutant que trois formules sont disponibles : 10, 30 ou 100 contrôles par mois.

Ce produit, également disponible dans une version mini (99 dollars) avec cette fois un appareil plus petit à relier par connexion «Bluetooth» à votre smartphone, devrait bientôt arriver en France et en Espagne. Mais la santé préventive par téléphone portable, baptisée mHealth (Mobile Health) et qui connaît un succès grandissant depuis quelques années, ne concerne pas uniquement les appareils dernière génération. Beaucoup de ces services sont disponibles par SMS ou MMS, que les anciens mobiles sont à même de recevoir. La société Health Company, qui couvre l'Arabie saoudite et le Koweït, envoie à environ 430.000 clients par mois des informations en arabe ou en anglais.

20 minutes

Le dossier médical personnel, un nouvel outil en ligne pour la coordination des soins
Mercredi, 23/02/2011 - 14:05

Le dossier médical personnel se met en place au cours de cette année 2011. Cet outil informatisé et sécurisé améliore le partage d’informations entre les professionnels de santé. Il permet un meilleur suivi médical des patients.

Le dossier médical personnel (DMP) a été expérimenté entre 2006 et 2010 auprès de plusieurs milliers de patients et de médecins, au sein d’établissements de soins répartis dans 13 régions françaises. Depuis fin 2010, le DMP est entré dans sa phase de déploiement. Le service en ligne est désormais ouvert aux professionnels de santé. Ils peuvent créer un DMP pour tous les assurés sociaux qui le souhaitent.

À partir d’avril 2011, les patients disposant d’un dossier médical personnel pourront également accéder à celui-ci à partir du site dmp.gouv.fr.

Gratuit, non obligatoire et destiné à tous les assurés sociaux, le dossier médical personnel est un outil informatisé hautement sécurisé. Ce dossier centralise les informations de santé propres à chaque patient.

Il s’organise en huit rubriques :

  • synthèse médicale ;
  • traitements et soins ;
  • comptes-rendus ;
  • imagerie médicale ;
  • analyses de laboratoire ;
  • prévention ;
  • certificats et déclarations ;
  • ainsi qu'un espace personnel, dans lequel le titulaire du dossier peut déposer les documents de son choix.

Le DMP a été conçu pour améliorer le suivi médical. En effet, il facilite la communication entre les différents professionnels de santé que le patient est amené à consulter et favorise le partage d’informations utiles pour la bonne coordination des soins. Par exemple, il permet d’éviter les actes médicaux redondants ou les interactions médicamenteuses.

Le dossier médical personnel en pratique

Pour créer leur dossier, les assurés sociaux pourront aussi s’adresser aux établissements de soins possédant le logiciel nécessaire. En septembre 2011, un premier bilan national sur le lancement du DMP sera établi, à partir des avis recueillis auprès des utilisateurs de ce nouvel outil.

La création d’un dossier médical personnel se fait en présence du patient concerné, avec son consentement et sur présentation de sa carte Vitale. Le professionnel de santé doit alors :

  • informer l’assuré social sur ce service ;
  • lui proposer de définir les droits d'accès au dossier (réservé aux seuls membres du personnel soignant désignés par le patient).

Une fois le DMP créé, on remet à son titulaire une attestation d’ouverture et un autocollant à apposer sur sa carte Vitale, pour avertir les professionnels de santé de l’existence du dossier.

Le DMP, un dossier sécurisé garantissant une confidentialité absolue des informations

La consultation du dossier médical personnel sur internet est protégée par la possibilité pour l’assuré social de définir lui-même les droits d'accès. De plus, le patient dispose d’un historique détaillé des consultations de son DMP, indiquant le motif de chacune d'entre elles. L’accès au DMP est par ailleurs interdit aux médecins du travail, des assurances et des mutuelles, ainsi qu’aux personnels des banques. Enfin, à tout moment, le titulaire du dossier peut demander sa fermeture ou sa destruction.

Le portail dmp.gouv.fr, le rendez-vous en ligne pour les professionnels et les patients

Le site consacré au DMP fournit aux assurés sociaux des informations sur le fonctionnement du DMP, sur ses objectifs et sur toutes les questions que peuvent se poser patients et professionnels de santé (sécurité, confidentialité, aspects juridiques). À compter d’avril 2011, ce site permettra aussi à chaque patient de consulter son DMP en ligne et d’y ajouter des informations.

Côté professionnels de santé, le site leur permet d'ores et déjà de créer et d'accéder au DMP de leurs patients (sous réserve de disposer d'un logiciel professionnel compatible). Le site leur propose également des informations concernant la procédure d’ouverture du DMP et sa gestion au quotidien. Des vidéos didactiques leur offrent l’occasion de se familiariser avec le DMP, notamment dans ses aspects techniques.

Ministère de la Santé

Epilepsie : EpiLert, un bracelet permettant de prévenir les crises…
Mercredi, 23/02/2011 - 13:30

La société israélienne BioLert a inventé un bracelet baptisé EpiLert qui permet d’informer immédiatement les proches d’un patient sujet à une crise d’épilepsie… De manière à ce que les malades puissent recevoir des soins juste après leur crise.

Chaque année, plusieurs milliers de patients dans les seuls États-Unis meurent ou souffrent de graves lésions cérébrales suite à une crise d'épilepsie.

Rappelons que l'épilepsie est une maladie incurable qui affecte particulièrement deux groupes de population vulnérables : les personnes de plus de 65 ans et les jeunes enfants… Et même si elles peuvent être contrôlées par des médicaments, les crises sont souvent imprévisibles et toujours effrayantes.

Dans ce contexte, il est urgent que les patients soient en mesure d'avoir accès à des aides-soignants « naturels » ou du personnel médical à contacter en cas de crise. Des études ont montré que l'obtention de soins juste après une crise peut permettre de prévenir des problèmes bien plus graves. Cependant, une personne sous l'emprise d'une attaque, en particulier un enfant ou certains aînés, ne peuvent pas demander d'aide.

Mais tout cela pourrait changer avec le développement d'un nouveau dispositif médical mis en place par une start-up israélienne. Baptisé EpiLert, le dispositif comprend un bracelet qui envoie automatiquement un signal d'alerte aux « aidants naturels » quand une personne est en crise.

Plus concrètement, le concept EpiLert est basé sur un capteur capable de détecter les mouvements des membres associés à une convulsion épileptique. Le capteur utilise un algorithme développé par une équipe dirigée par Amos Shaham, ingénieur en électronique, co-fondateur de BioLert, la société de développement d'EpiLert.

Le parent ou le service d'assistance médicale est alors prévenu dans les 20 à 30 premières secondes de la crise tandis que le capteur enregistre parallèlement les données afin d'obtenir des analyses médicales supplémentaires.

BioLert a récemment validé sa technologie lors d'une étude clinique réalisée à l'Université de New York et dans les centres médicaux Sourasky. Les résultats positifs de l'étude semblent confirmer qu'EpiLert est capable de transmettre des signaux d'alerte des crises d'épilepsie sans envoyer de fausses alarmes.

senior actus

Le sommeil permet de trier les informations importantes de celles qui ne le sont pas !
Mercredi, 23/02/2011 - 13:18

La mémoire est une fonction complexe qui nous offre la possibilité d’apprendre à skier, à jouer du piano mais également de se souvenir de nos vacances, notamment des détails, des émotions, des odeurs, etc. Nous sollicitons en permanence notre mémoire à court terme, qui permet d’utiliser des informations dans l’immédiat. Lorsque nous apprenons des informations plus importantes pour nous et qui seront utilisées ultérieurement, nous sollicitons notre mémoire à long terme. Pour stocker les souvenirs de manière durable en mémoire à long terme, ceux-ci vont devoir subir un processus lent et complexe dit de consolidation. Mais comment distinguer les informations à oublier de celles à conserver ?

Les chercheurs ont proposé à des personnes jeunes de faire travailler leur mémoire. Vingt-six volontaires (11 hommes et 15 femmes) âgés de 23 à 27 ans ont accepté de participer à cette étude. Les chercheurs leur ont présenté des mots. Certains devaient être retenus tandis que d’autres devaient être oubliés. Après avoir été confrontée à l’ensemble des mots, la moitié des sujets a pu dormir la nuit suivant cette phase d’apprentissage tandis que les autres ont été privés de sommeil. Ils ont ensuite été revus trois jours après pour tester leur mémoire sur l’ensemble des mots présentés.

Grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle, les chercheurs ont montré que l’activité du cerveau lors de la phase d’apprentissage des mots permettait de déterminer le devenir des souvenirs après une nuit de sommeil. Ainsi l’hippocampe, petite structure située en profondeur du lobe temporal du cerveau et jouant un rôle majeur dans la mémoire, est plus actif lorsqu’il s’agit de retenir un mot plutôt que lorsqu’il s’agit de l’oublier. C’est également le cas pour les mots effectivement mémorisés comparés à ceux qui ont été involontairement oubliés alors que les personnes devaient les retenir.

Le résultat le plus original de cette étude est que cette activation de l’hippocampe lors de l’apprentissage détermine également ce qui sera consolidé au cours du sommeil de ce qui ne le sera pas. Ces résultats montrent que l’activation de cette petite région lors de la confrontation à des informations nouvelles est un signal important indiquant à notre cerveau parmi toutes les informations qu’il reçoit lesquelles doivent être consolidées au cours du sommeil. "Notre étude va dans le sens de certains travaux qui suggèrent que l’hippocampe marquerait des populations neuronales spécifiques au moment de l’apprentissage (comme avec des étiquettes). Ces populations étiquetées seraient ensuite réactivées au cours du sommeil, mécanisme à la base du processus de consolidation" conclut Géraldine Rauchs.

INSERM

L'arsenal immunitaire insoupçonné des nourrissons
Mercredi, 23/02/2011 - 11:15

Bien qu'à l'abri de tout germe infectieux dans le ventre de leurs mères, les foetus développent spontanément, « par avance », un système de défense immunitaire, paré à répondre dès leur naissance à la colonisation bactérienne de leur tube digestif. Cette surprenante observation de chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS montre également que ce dispositif est ensuite capable de réguler son activité antibactérienne pour laisser s'installer la flore commensale de l'intestin, et établir l'équilibre indispensable entre les bactéries et le système immunitaire. Une découverte qui apporte un nouvel éclairage pour la compréhension des mécanismes à l'origine des maladies auto-immunes, comme la maladie de Crohn. Ces travaux sont publiés dans Nature Immunology.

CNRS

Les statines peuvent prévenir la cécité diabétique
Mercredi, 23/02/2011 - 10:33

Dans une étude utilisant des rats diabétiques, Azza El-Remessy, professeur à l'Université de Georgia, College of Pharmacy, et ses collègues ont découvert que les statines empêchent les radicaux libres dans la rétine de tuer les nerfs importants pour le maintien de la vision. Les résultats de l'étude sont publiés dans l'édition de Mars de la revue Diabetologia .

"La partie intéressante de cette étude est qu'il y a maintenant des traitements qui se montrent efficaces et qui peuvent être immédiatement appliqués à des patients", a déclaré El-Remessy.

La rétinopathie diabétique est une cause majeure de cécité chez les adultes et est observée chez la plupart des patients après 10 à 15 ans de diabète. Il n'y a pas actuellement, approuvé  par la FDA,  de traitements par voie orale de la rétinopathie diabétique, et les méthodes chirurgicales sont coûteuses et douloureuses, a ajouté El-Remessy.

Les radicaux libres qui sont générés par le diabète arrêtent la transformation des proNGF en NGF.

En utilisant des rats diabétiques et ayant isolé dans leurs rétines des cellules cultivées avec un fort taux de glucose, El-Remessy et ses collègues ont constaté que le traitement par voie orale avec une statine a bloqué la formation de radicaux libres dans la rétine et rétabli des niveaux appropriés de facteur de croissance dans la rétine.

Dans une étude complémentaire, également dans l'édition de Mars de la revue Diabetologia, El-Remessy et ses collègues disent avoir constaté que l’épicathecine, un composant du thé vert, a également empêché les actions néfastes des proNGF dans la rétine.

Ces résultats ont des implications non seulement pour l'œil, mais aussi pour d'autres parties du corps où les nerfs sont touchés par le diabète, a déclaré El-Remessy.  Dans de futures études, El-Remessy espère explorer le fonctionnement du système nerveux avec des facultés affaiblies par le déséquilibre de proNGF dans d'autres parties du corps. "Si proNGF s'accumule dans les yeux à cause du diabète, je peux imaginer qu'il s'accumule dans les terminaisons nerveuses de la peau, dans le pied, dans la main et dans le cerveau ... partout", dit El-Remessy.

L'étude a été appuyée par une subvention de développement de  l'American Heart Association scientifique, une de Juvenile Diabetes Research Foundation, par l'Université de Georgia Research Foundation et une subvention de recherche de Pfizer International.

Science Daily

Une étude découvre le lien entre la protéine responsable de la coagulation sanguine et le cancer
Samedi, 19/02/2011 - 19:23

Une recherche révolutionnaire d'Allemagne montre comment les cellules soumises au stress augmentent la production de thrombine, un agent de coagulation important. Présentée dans la revue Molecular Cell, l'étude offre un nouvel aperçu sur la façon dont les cellules cancéreuses pourraient tirer profit de ce processus. Les chercheurs pourraient, grâce à ces informations, mettre au point de nouveaux moyens de traiter différents troubles.

Par le passé, le stress était signe d'un danger imminent, qui à son tour pouvait résulter en une perte de sang. Notre corps a appris à faire face au stress en accumulant des facteurs de coagulation sanguine, affirment les experts. Des chercheurs du Molecular Medicine Partnership Unit (MMPU), un partenariat lancé en 2002 entre le Laboratoire européen de biologie moléculaire (LEBM) et le centre médical de l'université de Heidelberg en Allemagne, déclarent que leurs résultats non seulement permettront aux physiciens de vaincre le cancer mais également la septicémie, une pathologie liée à la présence d'organismes pathogéniques dans le flux sanguin. Il en résulte une coagulation sanguine accrue qui, d'après les experts, est une des plus grandes causes de mortalité.

Les patients atteints de cancer courent un danger plus accru de formation de caillot. Cela a été décrit pour la première fois au XIXème siècle par le physicien français Armand Trousseau. Les médecins ont récemment déterminé que les personnes ayant une coagulation active avaient plus de chances de développer un cancer que celles qui n'en avaient pas. Par ailleurs, de récentes études ont révélé que les anti-coagulants pourraient lutter et prévenir le cancer. Mais personne n'avait découvert le lien entre la progression du cancer et la coagulation du sang. C'est là qu'entrent en jeu les chercheurs allemands.

«Pour la première fois, nous avons quelque chose en main qui pourrait expliquer cette relation énigmatique entre les activités pro-coagulatoires améliorées et le cancer», explique Sven Danckwardt du MMPU.

La quantité de thrombine produite par les cellules corporelles est déterminée par deux types de protéines : les protéines qui accélèrent leur production et celles qui la ralentissent. Les chercheurs déclarent que les deux types de protéines agissent en reliant l'appareil cellulaire qui synthétise la thrombine. Dans des cas normaux, les taux de coagulation sont faibles grâce aux protéines qui ralentissent la production.

Cette étude a découvert qu'une autre protéine, la p38 MAPK (Mitogen-activated protein kinase), entre en action lorsque les cellules subissent une pression via l'inflammation. La p38 MAPK ajoute une étiquette chimique aux protéines de ralentissement de la production. Le résultat ? Les protéines ralentissant la production peinent à se rattacher au processus de synthétisation de la coagulation. Cela permet aux protéines accélérant la production de prendre le contrôle.

L'équipe affirmait que l'inflammation déclenchée par le cancer devrait résulter en des taux accrus de thrombine et, étant donné que cette dernière est un agent de coagulation du sang, cela pourrait expliquer pourquoi les patients atteints de cancer courent un risque plus élevé de présenter une coagulation du sang. Ce nouveau mécanisme de régulation des gènes pourrait, selon eux, s'appliquer également à d'autres gènes.

«Le fait de connaître les molécules exactes impliquées, et comment elles agissent, a des implications par rapport au traitement, notamment du fait que les médicaments qui inhibent p38 MAPK sont déjà mis à l'essai pour d'autres troubles», affirmait Matthias Hentze, directeur associé du LEBM et co-Directeur du MMPU. «Ces médicaments pourraient être de bons candidats pour le cancer éventuel ou les thérapies de septicémie.»

En étudiant les échantillons de foie d'une souris atteinte de septicémie, l'équipe de Heidelberg a découvert que la p38 MAPK affectait la production de thrombine au cours de la septicémie. Outre son développement en tant qu'agent coagulateur, la thrombine aide au développement de nouveaux vaisseaux sanguins et peut dégrader la matrice extracellulaire qui maintient ensemble les cellules.

Selon l'équipe, il est probable que les cellules cancéreuses soient stimulées par la production de thrombine qui aide à la propagation de la tumeur, en rendant plus facile l'invasion du tissu sain et la création de vaisseaux sanguins dans l'alimentation des nouvelles cellules tumorales. C'est sans doute la raison pour laquelle les personnes atteintes de problèmes de coagulation sont plus sujettes au cancer.

Cordis

Une cornée artificielle 100 % bio
Samedi, 19/02/2011 - 18:41

Des chercheurs de la Faculté de médecine de l'Université Laval, au Québec, ont réussi à fabriquer une cornée humaine en laboratoire en utilisant uniquement des cellules présentes naturellement dans l'oeil. Les résultats de la recherche sont publiés dans la revue Molecular Vision. Les cornées artificielles destinées aux greffes sont normalement faites de matériaux synthétiques étrangers au corps. Elles risquent de provoquer des réactions inflammatoires et des rejets, mentionne Lucie Germain, coordonnatrice scientifique au laboratoire d'organogénèse expérimentale et responsable de l'étude. L'équipe lavalloise espère ainsi contourner ce problème en créant une cornée in vitro qui se rapproche beaucoup plus de la cornée naturelle.

Diverses raisons obligent à subir une greffe de la cornée. Celle-ci peut être endommagée à la suite d'une blessure ou d'une maladie. Les chercheurs de Laval ont fait appel à des banques d'yeux, constituées de globes oculaires prélevés chez des donneurs décédés. Dans un premier temps, ils ont séparé les cellules des trois couches qui composent la cornée. Les chercheurs ont placé des cellules de la couche médiane, le stroma, dans un milieu de croissance. Une nouvelle couche médiane s'y est formée par auto assemblage. Les chercheurs y ont ensuite greffé de part et d'autre des cellules épithéliales et des cellules endothéliales, ces deux couches étant situées respectivement à l'extérieur et à l'intérieur de l'oeil.

Ces cellules se sont multipliées directement sur le stroma, comme l'espéraient les scientifiques. Des tests effectués sur cette nouvelle cornée montrent que chaque couche accomplit ses fonctions physiologiques normales. Elle est aussi suffisamment transparente pour permettre de lire au travers. À long terme, l'équipe espère produire des cornées qui pourront être greffées sur des patients. Actuellement, les cornées utilisées lors des greffes proviennent de personnes décédées. Le nombre de cornées disponibles ne suffit pas à répondre aux besoins des personnes dont l'état nécessite une greffe.

Radio Canada 

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ResearchGATE : un réseau social pour les chercheurs du monde entier
Samedi, 19/02/2011 - 18:32

ResearchGATE est un site de réseau social pour chercheurs scientifiques dans toutes les disciplines. Gratuit, il offre une recherche scientifique sémantique et une chronique de fichiers partagés par les personnes d'un projet.  En deux ans, ResearchGATE a réussi à accumuler une base d'usagers avec plus de 700 000 chercheurs de 196 pays.

Lancé le 23 Mai 2008, ResearchGate correspond en quelque sorte à un Facebook pour chercheurs et scientifiques. Ce réseau social permet de facilement mettre en relation des personnes partageant le même intérêt pour un thème de recherche. Il est possible de créer un profil en renseignant ses activités de recherche, ses intérêts scientifiques, les projets scientifiques sur lesquels on travaille, etc. Le chercheur peut rejoindre des espaces de discussion associés à des thématiques précises et même discuter en VoIP directement à partir du site (pas pour l’instant mais c’est prévu).

Une des caractéristiques les plus distinctives est le moteur de recherche qui cherche dans des ressources internes en même temps que dans des bases de données bibliographiques. L'entreprise se targue d'avoir 30 millions d'inscriptions pour trouver des textes scientifiques.

ReseachGATE propose des fichiers qui mentionnent le sujet pour aider les usagers à trouver facilement des individus et documents reliés au même sujet. Basé sur les profils, il leur propose aussi des scientifiques, des groupes et des ressources qui sont liés par le même intérêt de recherche. Au total, ce sont plus de 1 000 groupes qui ont déjà été créés dans les cadres de ResearchGATE.

En novembre 2009, la plate-forme a lancé ResearchBlog, le blog officiel de la communauté de ResearchGate. Ce blog contribue à faciliter la communication en permettant aux usagers de publier des notes générales ainsi que de brefs articles scientifiques. ResearchGate offre également une bourse d'emplois internationale pour scientifiques, qui propose une recherche à base de mot-clé, de fonction, de domaine d’activité et de pays.

Un nombre croissant d'organisations scientifiques utilisent ResearchGATE comme point de rencontre commun pour collaborer et communiquer. La plate-forme est en train de lancer plusieurs nouvelles applications, dont des conférences virtuelles et une bourse d'emplois.

ResearchGATE

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