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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 402
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 19 Octobre 2006
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Egalement dans ce numéro
TIC
Japon : un téléphone qui se bloque seul lorsque son propriétaire s'éloigne
Prendre une veste sera branché
Des projets européens pour s'attaquer aux brimades à l'école
Un blog britannique pour les générations futures
Microsoft Office pourra lire les OpenDocument
Avenir
Eliza, le robot pédiatre australien
Des jambes robotisées pour aider les handicapés
Matière
Le projet " Hydropower to Hydrogen " de l'Etat de New York
L'Espagne possèdera en 2008 la plus grande centrale thermosolaire
Terre
Rapport de l'IFEN : moins de pollution mais une diminution des espaces naturels
Vivant
Cancer de la prostate : un essai prometteur de thérapie génique
Troubles du rythme cardiaque : une thérapie prometteuse
Homme
La Caisse d'Epargne lance Movo, premier service de paiement par SMS
Recherche
Japon : une "boîte noire" pour les véhicules particuliers
Edito
La France peut diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050



Est-il possible, d'ici à 2050, de diviser par quatre les émissions françaises de gaz à effet de serre ? "La réponse est oui. Est-ce que c'est facile ? La réponse est clairement non." Ces conclusions ont été rendues publiques, lundi 9 octobre, lors d'un colloque au ministère des finances. (Voir le rapport du Groupe de travail « Division par quatre des émissions de gaz à effet de serre de la France à l'horizon 2050 ».

Ce rapport remarquable supervisé par l'économiste Christian de Boissieu, président du Conseil d'analyse économique, découle de l'engagement, annoncé en 2003 par le premier ministre Jean-Pierre Raffarin, et confirmé par Jacques Chirac en 2005, de réduire des trois quarts les émissions polluantes en moins d'un demi-siècle.

Nelly Olin, ministre de l'Ecologie et du Développement durable, et François Loos, ministre délégué à l'Industrie ont salué la contribution majeure du groupe de travail « Facteur 4 », à l'occasion du colloque international « Défi Climat pour la France : le Facteur 4 ».

L'objectif « Facteur 4 » a été inscrit dans la loi du 13 juillet 2005 sur la politique énergétique française. Nelly Olin et François Loos ont souligné que cette réduction de 75 % des émissions de gaz à effet de serre est d'autant plus ambitieux que rapportée à son PIB, la France émet déjà deux fois moins de CO2 que la moyenne mondiale. Pourquoi ce chiffre ? Parce que, si l'on veut limiter le réchauffement de la planète à deux degrés centigrades, il faudra limiter la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone (CO2) à 450 ppm (parties par million). Pour y parvenir, l'humanité doit plafonner ses émissions annuelles de carbone à 4 milliards de tonnes, soit 0,6 t pour chacun des 6 milliards d'humains de la planète.

Comme les pays les moins riches vont, en se développant, atteindre progressivement ce niveau, les pays industrialisés doivent réduire substantiellement leurs rejets. La France devait ainsi passer de 140 millions de tonnes à 38 millions.

Peut-on attendre 2040 pour s'engager en espérant que des technologies seront alors disponibles pour opérer cette réduction ? Certainement pas. L'accroissement de l'effet de serre est un phénomène cumulatif. "Plus nous agirons tard, écrivent les rapporteurs, plus il sera difficile de revenir à un niveau d'émissions absorbable par la biosphère, plus les concentrations atmosphériques seront élevées et plus les effets perturbateurs seront importants".

S'il est indispensable de poursuivre et d'accentuer les recherches dans de nombreux secteurs technologiques pour réduire l'effet de serre, les experts préviennent que l'on ne peut se reposer sur elles seules. De même, il apparaît que le nucléaire, le solaire et l'éolien ne sont pas la solution à tous nos maux.

"L'énergie nucléaire en Europe représente 6 % de l'énergie finale, 2 % dans le monde, 17 % en France. Au vu de ces pourcentages, il n'apparaît pas justifié, pour bâtir une stratégie climat, de centrer le débat sur l'énergie nucléaire."

Quant aux "énergies renouvelables (soleil, éoliennes) si souvent mises en avant, (elles) ne constitueront pas la panacée et la solution à tous les problèmes". En revanche, la biomasse, et notamment la filière bois, semble présenter un potentiel très important.

Enfin, on ne peut se reposer sur les seules forces du marché. Il n'est pas certain que le prix du pétrole montera assez rapidement pour orienter différemment le système énergétique, et des substituts comme le charbon ou les schistes bitumineux, très polluants, pourraient se voir privilégiés par les industriels.

En France, la consommation d'énergie finale est quasiment stable depuis cinq ans et 13 % de la production d'énergie primaire sont déjà d'origine renouvelable : 1/3 est de l'électricité fournie à 90 % par l'hydraulique, 2/3 sont thermiques (bois-énergie, biocarburants, pompe à chaleur, déchets urbains). Mais la France devra encore faire un effort considérable pour atteindre les objectifs fixés par l'Europe : produire en 2010 à partir d'énergies renouvelables 10% de ses besoins énergétiques contre 6 % en 2005 et 21 % de sa consommation d'électricité contre 11 % en 2005.

Pour le rapport de Boissieu, l'accent doit être mis sur "la maîtrise de la demande d'énergie". C'est là que les actions à mener sont "à la fois très nombreuses, souvent peu onéreuses, et disponibles relativement rapidement". Aussi faut-il agir prioritairement sur le transport et le bâtiment qui sont responsables de plus de la moitié des émissions françaises. Des conclusions qui rejoignent celles du rapport de l'IFEN (Voir article dans notre rubrique « Environnement ») qui souligne que le secteur tertiaire (les bureaux), le résidentiel est désormais le troisième émetteur de gaz à effets de serre avec 19 % du total. Les émissions des habitats « ne cessent d'augmenter », alors qu'il s'agit du secteur pour lequel « elles pourraient diminuer le plus ».

L'adaptation de l'habitat à ces nouvelles conditions représente d'ailleurs un "marché de plusieurs centaines de milliards d'euros d'ici à 2050". Quant au transport, il faut agir sur la motorisation des voitures, en instaurant une vignette écologique et en lançant un marché du carbone entre constructeurs. L'enjeu est énorme. Mais, insistent les rapporteurs, "la lutte contre les changements climatiques implique une transformation de l'économie et de la société mondiales".

Il est intéressant de souligner que les recommandations de ce rapport vont exactement dans le sens des décisions très volontaristes que vient de prendre notre voisin allemand. Le gouvernement allemand s'est ainsi fixé pour objectif de réduire sa consommation en énergie fossile de 20 % d'ici 2020. Les efforts porteront particulièrement dans les secteurs du bâtiment (diminution de la consommation de 20 % d'ici 2020), de l'industrie et des appareils électriques (diminution de la consommation électrique de 10 %) et des transports (diminution de la consommation de 5 %). Cet effort particulièrement ambitieux devrait permettre à l'Allemagne de doubler sa productivité énergétique d'ici 2020 par rapport à 1990 et ainsi de diminuer sa dépendance vis-à-vis des énergies importées.

Mais, au-delà de la rigueur implacable des études et rapports scientifiques qui convergent pour mettre en lumière le rôle central des activités humaines dans l'accélération alarmante du réchauffement climatique planétaire, le vrai défi consiste à convaincre les citoyens qu'une véritable mutation de société, accompagnée d'un changement radical de nos modes de vie, est devenue une nécessité vitale pour l'espèce humaine toute entière.

A cet égard, il faut souligner, et saluer, la remarquable initiative d'Al Gore avec son documentaire "Une vérité qui dérange". Depuis cinq ans, Al Gore sillonne donc les États-Unis, multipliant conférences et exposés pour persuader ses concitoyens de l'urgente nécessité de résoudre cette crise environnementale. S'appuyant sur les dernières études scientifiques, ce documentaire absolument passionnant, porté par la force de conviction d'Al Gore, a provoqué une véritable prise de conscience de l'opinion publique américaine qui fait à présent pression sur ses responsables politiques pour qu'ils prennent enfin ce problème fondamental à bras le corps.

Le 28 septembre dernier, Arnold Schwarzenegger, gouverneur de Californie, a signé une loi au but ambitieux : une réduction de 25 % des émissions de CO2 de son Etat d'ici 2020. Vingt-sept autres Etats se sont aussi attaqués à la question du réchauffement climatique.

Comme le souligne Jean Jouzel, climatologue réputé et membre du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, "Tout ce que dit Al Gore dans son documentaire est malheureusement exact" et le climatologue de poursuivre "Il n'existe pas de solution pour garder notre climat mais avec les technologies existantes, il y a quand même des solutions pour limiter l'impact du réchauffement climatique. L'objectif européen est de ne pas dépasser une augmentation de 2 degrés Celsius des températures. Alors, oui, si on s'y met, c'est possible. On estime que 10 % de la population française fait des efforts de façon volontariste. Mais le politique a aussi un rôle important à jouer. En France, ce qui est affiché, c'est une diminution d'un facteur 4 des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 et cet objectif est enfin à la hauteur du défi à relever."

Il est vrai que les dernières études et observations sont plus qu'alarmantes : la fonte des glaces sur le Groenland est beaucoup plus rapide que prévue. Sécheresses, canicules, ouragans, inondations... se succèdent à une cadence de plus en plus rapprochée. En 2006, trois ans à peine après 2003, les records absolus de température pleuvent à nouveau : 35°C en Belgique, 36°C en Grande-Bretagne, 39°C en Allemagne, 40°C en France, 37°C en Autriche, la mer à 30°C à Marseille... Les Etats-Unis, toujours sous le choc de l'ouragan Katrina, enregistrent des pointes à 45°C dans le Nevada et 49°C en Californie. L'Australie connaît son été austral le plus chaud, avec des pics à 45°C...

Ces vagues de chaleur sont à la fois de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues. Mais si les populations s'étonnent de ces catastrophes à répétition, les responsables politiques, eux, sont alertés depuis plusieurs années grâce aux rapports du GIEC, élaborés par plus de 5000 scientifiques du monde entier. Le GIEC prévoit une augmentation moyenne de la température comprise entre 1,4 et 5,8°C d'ici à la fin du siècle, un chiffre qui dépend des quantités de gaz à effet de serre émises dans l'atmosphère.

L'augmentation serait plus prononcée aux pôles qu'à l'équateur : «L'évolution du climat dans la région polaire devrait être une des plus accentuées du globe», indique le rapport 2001. Un réchauffement moyen de 5°C, par exemple, se traduit par une augmentation de 10°C au pôle et de 4°C à l'équateur. Tout cela est en train de se vérifier. Quant à la montée du niveau des mers, elle pourrait être d'ici la fin de ce siècle beaucoup plus rapide que prévue, atteignant non pas de 50 à 90 cm mais plusieurs mètres, ce qui aurait des conséquences catastrophiques pour des centaines de millions de personnes vivant dans des régions côtières.

Face à cette situation et à ce défi planétaire auquel est confrontée l'humanité, on peut regretter que cette question du réchauffement climatique et du changement de nos modes de vie pour réduire notre consommation d'énergie n'occupe pas une place plus importante dans le débat politique qui s'est engagé à l'occasion de la future élection présidentielle. Il est en effet temps de comprendre, comme le dit avec force et justesse Al Gore", que "Nous ne devons plus considérer le réchauffement climatique comme un "problème politique", mais comme le plus grand défi moral de notre civilisation".

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Japon : un téléphone qui se bloque seul lorsque son propriétaire s'éloigne
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Le premier opérateur de télécommunications mobiles japonais, NTT DoCoMo, a annoncé la sortie prochaine d'un téléphone qui se bloque seul lorsqu'il est loin de son propriétaire, et d'autres modèles que l'on retrouve en cas de perte, par localisation satellite. Le terminal "auto-bloquant", fabriqué par Panasonic, est muni d'un mécanisme de sécurité s'appuyant sur une petite carte électronique détachable à glisser dans une poche. Grâce à cette "clef de sécurité", lorsque le propriétaire du téléphone s'éloigne intentionnellement de ce dernier, l'oublie quelque part ou se le fait voler, il se bloque automatiquement. Il redevient fonctionnel lorsque l'utilisateur se rapproche.

"Le système s'appuie sur une technologie de communication entre le téléphone et la carte de sécurité. Dès que le signal entre les deux ne passe plus, parce qu'ils sont trop distants l'un de l'autre, le téléphone se bloque", a détaillé à l'AFP un porte-parole de Panasonic.

Toujours dans le registre sécuritaire, NTT DoCoMo, qui s'apprête à mettre en vente une nouvelle série de quatorze téléphones de troisième génération (3G) et de troisième génération et demie (3,5G), propose une fonction de recherche de mobile égaré, par localisation satellite GPS. Ce service payant (315 yens par mois, soit 2,10 euros) permet de situer un téléphone perdu via un site internet dédié.

Il est compatible avec les terminaux DoCoMo équipés d'un récepteur GPS, soit à ce jour une dizaine de modèles. Ces téléphones intègrent également des fonctions de radionavigation, avec cartographie et guide vocal. Les nouveaux terminaux de NTT DoCoMo, qui, grâce à une puce sans contact, font aussi office de porte-monnaie électronique pré-payé, de carte de crédit, de carte de fidélité de magasins, de ticket de train urbain ou de billet d'avion, sont également dotés de systèmes d'authentification biométrique par reconnaissance vocale ou faciale, ou par lecture des empreintes digitales.

NTTDoCoMo

Prendre une veste sera branché
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Mettre sa veste permettra d'entrer instantanément en communication avec l'univers numérique multimédia ambiant si le projet européen Intermédia dirigé par le laboratoire de réalité virtuelle (MIRALab) de l'Université de Genève atteint ses objectifs. L'idée de MIRALab est de permettre d'accéder aux appareils numériques - téléphones portables, ordinateurs, GPS, télévisions ou radios, qui aujourd'hui ne se reconnaissent pas mutuellement - sans avoir à se soucier de la gestion des équipements ou des problèmes de connexion, a expliqué à la presse la professeure Nadia Magnenat-Thalmann, directrice du projet.

Un équipement sous forme de veste permettra par exemple de stocker au moment de quitter la maison la musique que l'on écoute, l'agenda du jour, son itinéraire. Une fois dans sa voiture, les informations seront transmises automatiquement aux équipements électroniques du véhicule : la musique dans l'autoradio, l'itinéraire au système GPS, etc. Le vêtement sera lavable, a précisé la directrice du projet.

Le projet Intermédia est soutenu par l'Union européenne à hauteur de 8,2 millions de Francs suisses. Plus de 15 laboratoires à travers le monde y participeront, dont la Lancaster University (Royaume-Uni), Telefonica (Espagne) et Fraunhofer (Allemagne).

MIRAlab

Intemedia

Des projets européens pour s'attaquer aux brimades à l'école
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Des psychologues et des informaticiens britanniques, portugais et allemands ont conçu une école située dans la réalité virtuelle, où les enfants peuvent simuler une situation de brimades et apprendre comment résoudre efficacement le problème.

Baptisé «FearNot!», ce démonstrateur didactique a été élaboré dans le cadre du projet VICTEC, entre-temps achevé, et fait actuellement l'objet d'une analyse longitudinale de la part des membres du projet eCIRCUS. Les deux projets ont été subventionnés au titre du volet Technologies de la société de l'information (TSI) des cinquième et sixième programmes-cadres.

Lorsque l'équipe VICTEC/e-CIRCUS a commencé à réfléchir aux dramaturgies susceptibles d'être intégrées dans le démonstrateur FearNot!, le besoin de scénarios vraiment crédibles est clairement apparu. La consultation de la littérature scolaire n'a pas été d'une grande utilité, dans la mesure où celle-ci tend à se concentrer sur des questions génériques telles que l'ampleur des brimades et l'implication ou non de types spécifiques de personnalité.

On a recherché des témoignages d'individus ayant subi des brimades - mais ceux-ci étaient souvent trop généraux, décrivant un comportement typique d'intimidation plutôt que des incidents spécifiques. Au final, deux sources d'information ont fourni aux équipes les scénarios qu'elles recherchaient : l'une étant le théâtre, et l'appréhension de tel ou tel incident spécifique par les scénaristes, l'autre étant les récits de brimades par les enfants eux-mêmes.

Partant de ces réactions, les membres du projet ont pu concevoir une distribution de personnages en 3D, dont un «caïd» virtuel prénommé Luke et sa victime. Les enfants suivent ces personnages au gré de différents scénarios où interviennent des brimades. À intervalles réguliers, l'un des personnages du démonstrateur marque un temps d'arrêt pour demander conseil aux enfants sur ce qu'il convient alors de faire : ignorer l'auteur des brimades, répliquer, ou se confier à quelqu'un. Les enfants peuvent alors suivre l'épisode suivant pour connaître l'impact du conseil qu'ils viennent de donner.

Contrairement à ce qui se passe avec les films et les dessins animés, ces personnages sont pilotés par une architecture intelligente et restitués en temps réel par l'ordinateur : leurs interactions ne sont pas écrites à l'avance. Dotés d'un modèle émotionnel intérieur, ils peuvent exprimer la peur, la colère ou l'inquiétude lorsqu'ils interagissent les uns avec les autres.

«FearNot! est l'unique logiciel de ce type, en Europe, à utiliser des personnages graphiques en 3D pour l'interaction personnelle et sociale», déclare le professeur Ruth Aylett, de l'université de Salford, coordinatrice du projet. «La plupart des projets européens s'adressant aux enfants s'appuient sur des sites web. Or, nous ne voulons pas que les enfants appréhendent l'exercice comme un jeu : nos personnages sont donc expressifs - même si nous avons préféré leur donner une apparence "dessin animé" plutôt que trop naturelle, les études psychologiques démontrant que les gens peuvent être déroutés par des personnages artificiels excessivement réalistes. Il n'existe toutefois pas de baguette magique pour faire cesser les brimades et nous n'en offrons pas, bien que nous mettions l'accent sur l'unique réponse faisant consensus : en parler à une personne de confiance.»

Le logiciel ne prétend pas se substituer aux stratégies d'éducation existantes sur ce sujet, mais les compléter. Sa conception interactive permettra aux élèves de mieux saisir les motivations poussant les brimeurs, les victimes et les spectateurs passifs à agir comme ils le font, indiquent les membres du projet, précisant que leur intention est que les enfants utilisant le système ressentent de l'empathie vis-à-vis des personnages impliqués dans une histoire de brimade et assument la responsabilité des actions qui s'y déroulent.

Les partenaires impliqués dans le projet eCIRCUS prévoient de continuer à étoffer la gamme de personnages et d'épisodes et à améliorer l'interaction avec l'utilisateur. L'objectif est de faire entrer le démonstrateur FearNot! dans les écoles début 2007.

Cordis

Un blog britannique pour les générations futures
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

La population britannique était invitée, le 17 octobre, à participer au plus grand blog de l'Histoire destiné à laisser aux générations futures les traces d'une journée classique en Grande-Bretagne au XXIe siècle et qui sera conservé à la British Library. Lancée par des organisations britanniques de protection du patrimoine, le projet "One day in History" (un jour dans l'Histoire) a invité tous les habitants du Royaume-Uni à enregistrer la chronique de leur journée du 17 octobre sur un blog commun (www.historymatters.co.uk).

Les contributions permettront de faire une "photo électronique géante" de la société. Elles peuvent être déposées jusqu'au 31 octobre et doivent comporter entre 100 et 650 mots. "Nous attendons environ 100.000 contributions", a indiqué une porte-parole du National Trust, le service britannique du patrimoine, qui fait partie des organisateurs de l'opération. Les 29.000 écoles du pays ont été invitées à prendre part à l'opération.

"Pour la plupart des gens, le 17 octobre a été un jour ordinaire, rempli de taches quotidiennes réalisées dans des lieux et avec des objets connus, et parsemé de visages familiers", selon les organisateurs du blog géant qui ont choisi cette date car elle "n'a pas de signification particulière". Ils se sont inspirés d'une expérience similaire réalisée par Mass-Observation, des archives de l'histoire sociale créées en 1937 et rattachées à l'Université du Sussex, qui continue toujours à répertorier les comportements de la population sur différents sujets.

Les organisateurs de l'opération "One day in History" attendront le résultat de leur opération avant de décider s'ils la renouvelleront. "Nous devons voir comment cela se passe et peut-être que nous pourrons le refaire chaque année, ou peut-être tous les cinq ans pour voir l'évolution de la société", a précisé la porte-parole du National trust. Cinquante millions de blogs ont été recensés dans le monde entier sur internet en juillet 2006, un chiffre multiplié par 100 en trois ans.

One day in history

Microsoft Office pourra lire les OpenDocument
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Un outil de conversion permettant de lire les fichiers OpenDocument (utilisés entre autres par OpenOffice.org) sera offert par Microsoft le 23 octobre. En effet, puisque de plus en plus d'utilisateurs, dont les gouvernements, se tournent vers l'alternative gratuite (OpenOffice.org) à la suite bureautique de Microsoft, cette dernière a décidé de proposer un convertisseur pour le format libre plutôt que de perdre des clients.

La prochaine version des fichiers produits par Word sera basée sur XML, tout comme le format OpenDocument (ODF), et portera comme nom Office Open XML. Microsoft essaie d'ailleurs d'obtenir la standardisation de son format Office Open XML auprès de l'organisme de normalisation ECMA international, ce qui lui permettrait d'être utilisé par les gouvernements qui souhaitent de moins en moins les formats propriétaires tels que le .doc. Le format OpenDocument, quant à lui, est reconnu par l'ISO et fait son chemin, la Belgique ayant rendu son usage obligatoire dans les communications interdépartementales de son gouvernement.

Selon Jean Paoli, directeur général en charge de l'interopérabilité et de l'architecture XML chez Microsoft, « il faudra faire de nombreuses concessions, car Open XML est très riche en fonctionnalités et compatible avec les versions plus anciennes, tandis qu'ODF est plus limité. » C'est pour cette raison que Microsoft aurait créé ce format plutôt que d'utiliser le format OpenDocument déjà existant. De son côté, l'ODF Alliance travaille aussi à son propre convertisseur Office Open XML tout comme de nombreux autres développeurs.

On assiste donc à une lutte pour un format standard, comme dans le monde du DVD, et cette ouverture de la part de Microsoft n'est que partielle puisque ce convertisseur ne sera pas inclus à même Office 2007, mais plutôt en téléchargement pour les utilisateurs qui voudront bien aller le chercher.

QM

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Eliza, le robot pédiatre australien
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Eliza est la dernière recrue du Mont Isa Hospital, mais Eliza n'est pas comme les autres, puisqu'il s'agit d'un robot. Développé par des chercheurs australiens du Centre de télémédecine de l'université du Queensland, Eliza a été pensé pour aider les hôpitaux ruraux de l'arrière pays. Le peu de pédiatres dans la région pose problème pour diagnostiquer les maladies infantiles.

Equipé d'un micro, d'une caméra et de différents autres appareils, le robot peut servir de relais à un pédiatre posté à des milliers de kilomètres de là. De plus, il peut être dirigé à distance par ce même docteur. Rejoignant roy le robot, Eliza renforce les capacités médicales australiennes. L'asthme, les allergies, etc... qui touchent souvent les enfants pourront ainsi facilement être décelés, même à distance. 3 autres robots du même genre seront affectés à d'autres hôpitaux rapidement.

UOQ

SD

Des jambes robotisées pour aider les handicapés
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Un chercheur japonais a réussi à mettre au point une paire de jambes robotisées capables de monter et descendre un escalier, ouvrant peut-être une ère nouvelle pour l'avenir de ceux qui se déplacent en fauteuils roulants.

"Les personnes âgées utilisant des fauteuils roulants ne peuvent pas monter ou descendre des escaliers", dit Atsuo Takanishi, professeur d'ingénierie à l' Université Waseda de Tokyo. "Nous voulions créer un robot qui pouvait le faire et aussi marcher sur des surfaces accidentées." Depuis 2003 en collaboration avec la firme tmsuk l'équipe de Takanishi travaille sur ces jambes robotisées capables de fonctionner dans un environnement adapté aux personnes valides. La version la plus récente, le WL-16RIII, peut monter des escaliers, opération nécessitant un déplacement du centre de gravité, naturel chez l'humain.

Lors d'une démonstration à Tokyo, l'un des étudiants d'Atsuo Takanishi a grimpé avec succès un petit escalier pour ensuite marcher sur un terrain accidenté... Pour l'instant, les jambes sont contrôlées par deux manettes. Mais le chercheur tente de rendre leur utilisation plus simple afin de remplacer les fauteuils roulants, question de faciliter la vie aux handicapés qui ne peuvent bouger efficacement leurs mains. Les jambes pour handicapés devraient être commercialisées d'ici cinq ans.

VA

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Matière
Matière et Energie
Le projet " Hydropower to Hydrogen " de l'Etat de New York
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Dans le cadre de la " New York State Hydrogen Energy Roadmap " préparée en 2005 sous l'impulsion de Georges Pataki, gouverneur de l'état, le projet " Hydropower to Hydrogen " a été lancé par la New York Power Authorithy (NYPA), une compagnie électrique publique de l'Etat de New York. Apres avoir lancé une étude de faisabilité en mars dernier, le conseil d'administration de NYPA a décidé, début octobre, d'attribuer 21 millions de dollars à cette initiative.

Le projet " Hydropower to Hydrogen " vise à développer deux usines de production d'hydrogène, alimentées en électricité par la centrale hydraulique de NYPA à Niagara Falls dans le nord ouest de l'Etat. Le coût de chaque usine a été estimé à 7,5 millions de dollars. La capacité totale de production devrait atteindre 120 kg de carburant par jour. Le projet inclut également la construction de stations service pour alimenter en hydrogène des bus et des véhicules de particuliers. Selon Georges Pataki, ce projet de démonstration devrait aider à la transition vers une économie de l'hydrogène et pourra être reproduit à travers l'Etat. La production d'hydrogène devrait débuter fin 2007 et l'ensemble du projet devrait être opérationnel dans 3 ans.

BE USA

New-York Sate Hydrogen Energy Roadmap

L'Espagne possèdera en 2008 la plus grande centrale thermosolaire
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

La plus importante centrale thermosolaire d'Europe, et la seconde au monde, sera opérationnelle en 2008 dans la région de Grenade. Elle sera capable de générer une puissance de 50 mégawatts et approvisionnera en électricité 45 000 foyers.

Les installations (Andasol I) qui se situeront à Aldeire constituent la première phase du projet. Il sera complété dans quelques années par la construction d'une seconde centrale de 50 mégawatts. Une troisième structure présentant les mêmes caractéristiques est également en prévision. Ce projet, dirigé par l'entreprise espagnole Cobra, filiale du groupe ACS, et la compagnie allemande Solar Millennium, suppose un investissement de 260 millions d'euros. La Commission Européenne financera 5 millions d'euros.

La construction de la première centrale, prévue sur deux années, mobilisera 500 personnes. 40 emplois hautement qualifiés seront ensuite créés pour assurer le fonctionnement et la maintenance des installations. La centrale s'élèvera sur une superficie de 195 hectares. Elle comptera 625 collecteurs solaires qui occuperont 510 120 mètres carrés de terrain. La technologie utilisée sera celle des collecteurs cylindriques paraboliques du groupe Solar Millenium.

Ces collecteurs sont des systèmes de concentration de radiation solaire dotés d'un mécanisme de suivi du soleil, permettant de capter à tout moment les rayons lumineux. Ces récepteurs concentrent les radiations sur des tubes absorbants à l'intérieur desquels circule un fluide caloporteur, en général une huile synthétique, qui s'échauffe jusqu'à 400 degrés. La vapeur alors produite actionne les turbines qui produisent de l'électricité. Avec la production annuelle de 181,1 millions de kilowatts heure, Andasol I prétend contribuer au respect du protocole de Kyoto. La centrale évitera ainsi l'émission dans l'atmosphère de 152 000 tonnes de dioxyde de carbone.

PI

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Rapport de l'IFEN : moins de pollution mais une diminution des espaces naturels
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Des progrès sensibles ont été faits en France ces dernières années sur le front de la pollution, mais le grignotage des espaces naturels s'accélère avec l'étalement des villes, relève un rapport officiel sur l'état de l'environnement publié le 17 octobre. "De manière générale, les situations les plus critiques de forte pollution localisée se sont beaucoup améliorées", a noté la ministre de l'Ecologie Nelly Olin, en présentant devant la presse le rapport 2006 de l'Institut français de l'environnement (Ifen).

Globalement, les émissions de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement climatique, sont "à peu près stables", note l'Ifen, qui dresse tous les quatre ans un état des lieux de l'environnement en France. "L'économie est de plus en plus "éco-efficace", a commenté le directeur de l'Ifen Bruno Trégouët, avec une meilleure maîtrise des pollutions et un poids accru du tertiaire. Depuis 25 ans, "on constate un découplage entre les émisions de CO2-le principal gaz responsable du réchauffement climatique- et la courbe de la croissance", a-t-il relevé. Mais ce rapport souligne que le secteur tertiaire (les bureaux) et le résidentiel sont désormais le troisième émetteur de gaz à effet de serre avec 19 % du total. Les émissions liées au logement « ne cessent d'augmenter », alors qu'il s'agit du secteur pour lequel « elles pourraient diminuer le plus ».

La qualité de l'air des grandes et moyennes agglomérations s'est améliorée depuis 2002 : premier émetteur de GES, les transports ont vu leurs émissions se stabiliser depuis 4 ans, alors que le secteur de l'industrie pollue de moins en moins.

La réduction globale de la consommation de carburants liée à la hausse des prix du pétrole, la baisse de la consommation moyenne des véhicules, les limitations de vitesse et les progrès réalisés sur les véhicules n'ont pas réussi à compenser la hausse du trafic automobile, note l'Ifen.

La quatrième édition du rapport de l'Ifen souligne par ailleurs que dans l'agriculture, "pour la première fois, après trente ans de dégradations, les nitrates semblent globalement en voie de stabilisation dans les cours d'eau". Une amélioration qui ne s'est toutefois pas encore répercutée dans les eaux souterraines, observe l'Ifen, soulignant que "les pesticides restent présents dans la plupart des cours d'eau et dans une grande partie des nappes".

L'Ifen tire d'autre part la sonnette d'alarme sur le recul préoccupant des espaces naturels. Lotissements, zones d'activités et routes grignotent de plus en plus la nature et menacent la biodiversité. "Les zones artificielles couvrent désormais 8 % du territoire métropolitain alors que, dix ans auparavant, elles n'en couvraient que 7 %", a relevé la ministre de l'Ecologie. "Cette augmentation peut paraître faible, mais cela représente chaque année 60.000 hectares perdus", a-t-elle ajouté.

Si les forêts sont épargnées par ce recul de la nature, les terres agricoles, et surtout les prairies, sont les principales victimes de cette "artificialisation des sols". Le phénomène, qui a démarré dans les années soixante, se concentre sur la grande périphérie des villes et le littoral, note l'Ifen. La ministre de l'Ecologie a assuré qu'elle présenterait avant la fin de l'année "un "plan de reconquête" des espaces naturels, sans préciser quel type de mesure était envisagé pour lutter contre cet étalement des villes.

La première victime de ce recul de la nature est la biodiversité : peu d'espèces sont en voie d'extinction en France, mais beaucoup sont menacées. C'est le cas de 14 % des espèces de vertébrés, et des espèces, hier banales, pourraient devenir rares, comme les populations d'oiseaux communs qui ont reculé de 27 % depuis 15 ans en milieu agricole.

IFEN

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cancer de la prostate : un essai prometteur de thérapie génique
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Des chercheurs de l'Université de l'Iowa ont commencé les essais cliniques d'un nouveau traitement prometteur contre le cancer de la prostate. Il s'agit d'une thérapie génique agissant sur le gène TRAIL.

« C'est la première utilisation de ce type d'agent anticancéreux et cette nouvelle thérapie gènique peut nous aider à mieux traiter les patients qui présentent un haut risque de cancer de la prostate » souigne le Professeur Griffith qui dirige ces recherches préliminaires.

Les chercheurs ont utilisé un adénovirus (Ad5-Trail), rendu inoffensif comme vecteur, pour acheminer le gène TRAIL dans les prostates cancéreuses de trois patients afin d'y réveiller le système immunitaire qui va déclencher le processus d'apostose (mort cellulaire) des cellules cancéreuses. Après une période d'attente de dix jours, les chirurgiens ont enlevé les prostates et examiné les résultats de cette thérapie. Ces résultats préliminaires semblent prometteurs et les patients ont bien toléré le traitement, sans aucun effet secondaire sérieux. Les chercheurs ont alors décidé d'étendre ces essais à 12 nouveaux patients pour ces essais cliniques de phase I. Il faudra cependant attendre trois à cinq ans pour que ce traitement soit définitivement validé. Le cancer de la prostate est la troisième cause principale de décès chez les hommes aux Etats-Unis.

UI

Troubles du rythme cardiaque : une thérapie prometteuse
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Une thérapie prometteuse "à coeur fermé" peut permettre à des malades souffrant d'un trouble du rythme cardiaque, la fibrillation auriculaire, de reprendre une vie normale ou presque, mais la France manque d'équipes formées pour la pratiquer.

Environ 1 % des Français, soit quelque 600.000 personnes, seraient atteints de fibrillation auriculaire, un trouble dont la fréquence croît avec l'âge (5 % après 65 ans). Le coeur se contracte et bat régulièrement à raison de 70 à 80 battements à la minute. En cas de fibrillation auriculaire, les contractions des oreillettes deviennent anarchiques : on peut en compter jusqu'à 400 par minute.

Le patient peut ne rien ressentir ou souffrir de symptômes de gravité variable : fatigue, essoufflement, palpitations, douleurs, voire syncope. Le trouble du rythme cardiaque peut être intermittent ou devenir chronique. Il peut être associé ou non à une autre pathologie : hypertension artérielle, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque... La première étape du traitement est médicamenteuse (anticoagulants pour fluidifier le sang, anti-arythmiques). "Les médicaments marchent dans 50 % des cas", a expliqué le Pr Michel Haïssaguerre (CHU de Bordeaux), à l'occasion du 6e Symposium international sur les techniques ablatives qui s'est tenu du 11 au 13 octobre à Paris.

En cas d'aggravation, d'insuffisance cardiaque, une intervention à "coeur fermé", appelée ablation par cathéter ou par radiofréquence, donne de "très bons résultats", selon le Pr Haïssaguerre, c'est-à-dire de 80 % à 90 % de succès chez des patients souffrant de troubles intermittents (fibrillation auriculaire paroxystique), mais moindre dans les formes chroniques. L'intervention, qui dure au moins deux heures, peut être pratiquée sous anesthésie générale ou locale. Elle consiste à détruire les tissus ou foyers à l'origine des troubles du rythme en les brûlant (à 60°C par radiofréquence) grâce à un cathéter introduit par la veine fémorale, puis acheminé jusqu'au coeur et aux veines pulmonaires.

Ces veines, tapissées de cellules musculaires excitables, peuvent en effet, tout comme les oreillettes, être le foyer d'où naît le trouble du rythme cardiaque. La réussite de ce traitement curatif ne peut être appréciée qu'à l'issue du processus de cicatrisation. Il suffit qu'un seul millimètre du tissu cautérisé redevienne excitable pour qu'une nouvelle intervention soit nécessaire, précise le Pr Haïssaguerre. En cas de succès confirmé, le patient peut arrêter les médicaments et sa qualité de vie est nettement améliorée. Une étude publiée en mars dans une revue médicale américaine, le New England Journal of Medicine, fait état d'un résultat positif pour 74 % des patients souffrant de fibrillation auriculaire chronique, mais il avait fallu deux interventions pour un quart d'entre eux. Insistant sur les "progrès considérables" permis par cette technique, le Pr Etienne Aliot (CHU de Nancy) relève "qu'on manque de bras", c'est-à-dire d'équipes formées, pour la pratiquer en France. Plusieurs dizaines de milliers d'interventions de ce type sont pratiquées chaque année dans le monde, mais moins de 3.000 en France, regrette-t-il.

AFP

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
La Caisse d'Epargne lance Movo, premier service de paiement par SMS
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

La Caisse d'Epargne vient de présenter Movo, son nouveau service de paiement par SMS entre particuliers. Le système, très simple, permet d'effectuer directement des paiements par SMS, après s'être inscrit sur un site dédié. Il suffit pour cela d'entrer un code d'identification, suivi du numéro de téléphone de la personne à laquelle le paiement est destiné et du montant du paiement.

Alors que l'envoi de paiement est réservé, pour l'instant, aux clients de la banque, tout possesseur d'un compte courant assorti d'une carte bancaire peut en être bénéficiaire. Après avoir reçu le SMS le prévenant du paiement, le destinataire devra s'inscrire sur le site sous 72h00, afin de renseigner ses coordonnées bancaires. Enfin, un SMS de confirmation prévient le payeur de la réussite de l'opération. Le paiement est ensuite traité avec le même délai qu'un virement bancaire, soit un à deux jours ouvrables.

Prenons un exemple concret : vous devez 50 euros à un ami. Première étape : vous vous inscrivez et une fois pour toutes sur Movo. Ensuite, vous envoyez un SMS au serveur movo qui va reconnaître votre numéro de téléphone. Vous lui donnez votre code secret movo, le code qui figure au dos de votre carte bancaire, le numéro de téléphone de la personne à laquelle vous devez de l'argent et le montant que vous souhaitez lui transférer. Movo vous débite et envoie aussitôt un SMS à votre ami en lui disant : «Vous avez reçu 50 euros.» Soit la personne est déjà inscrite sur movo et n'a rien à faire qu'à toucher son argent. Soit elle n'est pas inscrite et devra préalablement déclarer sur movo ses coordonnées bancaires.

Entièrement gratuit pour le récepteur, un paiement par le système Movo est facturé à l'envoyeur 0,5 euro, hors coût du SMS ou appel. Pendant la phase de lancement, d'une durée d'un an, l'abonnement au service demeure gratuit, puis sera facturé six euros par an aux clients Caisse d'Epargne. Avec Movo, la Caisse d'Epargne vise environ 400.000 clients d'ici la fin 2007, soit 1 % des clients mobiles qui envoient des SMS. Avec des montants de transaction moyens situés entre 15 et 20 euros, elle compte sur une fréquence de six à sept transferts SMS par personne et par année. Le système Movo, réservé aux personnes détenant un compte en France métropolitaine, peut cependant être utilisé depuis ou en direction d'une personne en mobilité à l'étranger. Les usages envisagés par la Caisse d'Epargne vont du simple remboursement d'une avance entre amis, aux transactions entre particuliers : le marché de la petite annonce est par exemple visé. D'ici quelques mois, le service Movo sera également lancé sur le Wap et l'i-mode et l'utilisateur pourra aussi envoyer un ordre de paiement via le Net.

Pour l'instant, lutte contre la criminalité oblige, l'émetteur peut ainsi envoyer jusqu'à 600 euros au maximum par semaine, dans la limite de 150 euros par envoi et d'un minimum de 1 euro. D'autre part, un même récepteur ne peut pas cumuler plus de 1.000 euros de paiement par an.

Avec Movo, la Caisse d'Epargne fait d'une pierre trois coups, d'une part elle dépoussière son image un peu vieillotte et lance un mode de paiement très séducteur pour sa jeune clientèle, qui ne jure que par le mobile. D'autre part, si la Caisse d'Epargne parvient à généraliser son système, elle espère bien réaliser de substantielles économies dans le domaine en plein essor des "micropaiements" de quelques euros qui restent encore largement réglés par chèque. Enfin la Caisse d'Epargne entend bien devenir un acteur incontournable du commerce électronique en plein essor et se verrait bien marcher sur les plates bandes de Paypal, le système de paiement associé à eBay, en faisant valoir que son système est plus simple, plus souple et moins onéreux pour l'utilisateur.

Movo

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Japon : une "boîte noire" pour les véhicules particuliers
Vendredi, 20/10/2006 - 00:00

Le fabricant japonais de systèmes électroniques pour automobiles Fujitsu-Ten va commercialiser au Japon à partir de novembre une "boîte-noire" pour voitures particulières, associée à deux caméras et micros, afin d'analyser la conduite et diagnostiquer les causes d'accidents. Le boîtier, qui s'alimente sur la prise allume-cigare, est équipé d'un capteur qui gère la conservation des enregistrements. Il ne garde en mémoire que les sons et les images horodatées, captés à l'intérieur comme à l'extérieur du véhicule, lors des phases entourant une accélération ou un freinage brusque ou d'autres facteurs de conduite anormale.

Les données, stockées sur carte-mémoire, peuvent être ensuite consultées sur ordinateur par l'intermédiaire d'un logiciel spécifique, "très simple d'emploi", selon Fujitsu-Ten, filiale du géant de l'informatique Fujitsu. Jusqu'à présent, ce type d'enregistreur était réservé aux véhicules commerciaux, aux taxis, aux bus ou aux camions. En développant une version grand public, dont le prix sera d'environ 60.000 yens (400 euros), Fujitsu-Ten espère toucher une large clientèle. "Grâce aux données enregistrées, les conducteurs peuvent aussi analyser leur conduite, ce qui constitue une façon de renforcer la sécurité", assure la firme.

FT

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