RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 363
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 01 Décembre 2005
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Egalement dans ce numéro
TIC
Lancement du projet « Pico-Inside » pour calculer avec une seule molécule!
Deux satellites reliés par laser
Le Wimax mobile est ratifié
TPS teste le téléchargement nocturne par satellite
Avenir
Le nouvel Asimo d'Honda est un parfait réceptionniste !
Matière
Intel : la fin du silicium annoncée ?
L'aspirateur à atomes
La nanoélectronique sans nanolithographie ?
Le plus grand projet éolien de France sera réalisé dans l'Aveyron
Une pile qui fonctionne à l'eau d'égout !
Espace
Fin de l'expérience scientifique d'alitement pour 12 femmes
Terre
Accord à Montréal sur l'extension du protocole de Kyoto
Vivant
Le génome du chien entièrement décrypté
Un super-brocoli contre le cancer
Cancer : les cellules qui font le lit des métastases
Lignes haute tension et santé : un risque "non négligeable"
Les mécanismes de déclenchement d'une maladie génétique invalidante dévoilés
Le café : bon pour le corps et l'esprit!
Un niveau excessif de cholestérol augmente les risques d'hypertension
Le rôle néfaste de l'hypertension pour le cerveau se confirme
Les autistes auraient un cerveau plus gros
Lien renforcé entre cannabis et schizophrénie
Homme
Les chaînes de télévision prennent le virage de la TV sur ADSL
Dernière ligne droite pour la carte nationale d'identité électronique
Une ordonnance sur les échanges électroniques entre usagers et autorités administratives
Administration électronique : tous les services de l'Etat en ligne en 2008
Recherche
Nissan Pivo : la première voiture entièrement pivotante
Edito
2006 : année zéro de la télévision interactive et personnalisée



Il y a un mois, j'écrivais que l'avènement et la généralisation rapide de la vidéo à la demande, via l'Internet (ce service est proposé depuis septembre par Canal Plus), combiné avec l'arrivée du très haut débit qui permet de télécharger un film entier en quelques minutes, et aux disques durs de 1 1000 Go, qui peuvent stocker des centaines de films en HD, allaient rendre obsolètes d'ici la fin de cette décennie les supports physiques de stockage, de type DVD, et les lecteurs qui y sont associés (Voir mon éditorial de la lettre 359).

En quelques semaines, les choses se sont accélérées tant sur le plan technologique qu'économique puisque Canal+ vient de signer un partenariat avec l'opérateur Free pour proposer sa plate-forme de vidéo à la demande aux abonnés disposant d'une Freebox. TPS expérimente pour sa part depuis le 16 décembre un service de téléchargement de programmes TV par satellite. Ce service s'adresse aux abonnés qui possèdent le Platinium, le décodeur à disque dur de TPS. Chaque semaine, ils recevront par voie satellitaire des programmes vidéo, films, séries ou documentaires, qui seront stockés sur leur décodeur, prêts à être visionnés sur le poste de télévision à toute heure de la journée ou de la nuit. C'est ce que les spécialistes appellent le « Push VOD ». Enfin, dans ce contexte d'effervescence technologique, les deux groupes français de télévision payante, TPS et Canal+ viennent d'annoncer leur intention de fusionner, ce qui entraînerait un quasi-doublement de la valorisation du nouvel ensemble, selon les analystes. Il s'agit évidemment pour cette nouvelle entité de mieux résister à la montée en puissance de la TV via l'ADSL et l'Internet.

Outre Atlantique, la vidéo à la demande fait également un malheur, comme le montre le succès de la vente de feuilletons télé sur iTunes pour 2 dollars. Ivan Askwith, analyste média pour le C3@MIT (le Consortium sur la culture de la convergence du Massachusetts Institute of Technology qui trace les intersections entre le divertissement, la culture et le commerce) et responsable du laboratoire Branding Culture du MIT, a récemment publié sur Slate un intéressant papier intitulé “La télé pour laquelle vous voudrez payer ou comment le téléchargement à 2 dollars peut ranimer la télévision“. Pour Askwith, le paiement à l'unité rend possible une nouvelle télévision où “les fans ont le pouvoir de prolonger la production de leur série favorite et les producteurs ont l'opportunité de créer des programmes plus élaborés, plus controversés et plus innovants”.

Cet essor rapide de la vidéo à la demande va concerner non seulement les films et séries, mais également l'ensemble des programmes télévisés, ce qui va complètement bouleverser notre façon d'utiliser la télévision. Nous allons passer de l'ère du "Broadcasting" au "Narrowcasting", c'est-à-dire la diffusion "sur mesure", personnalisée en fonction des besoins et des désirs de chacun.

Mais la révolution ne va pas s'arrêter à la vidéo à la demande. Celle-ci n'est au contraire que le point de départ ou de rupture technologique, à partir duquel vont se développer une multitude de services et d'usages nouveaux du téléviseur que nous allons très rapidement adopter et qui vont devenir indispensables dans chaque foyer. A cet égard, le portail Neuf TV, que vient de lancer Neuf Télécom, constitue un véritable saut techno-culturel et marque le commencement de la télévision interactive et personnalisée pour tous. Le concept de base de ce portail est que tous les services et fonctions multimédia et, à terme télécom, de la maison, doivent pouvoir se piloter très simplement à partir de la télécommande, y compris l'accès aux autres terminaux du domicile (ordinateur et téléphone).

Dans ce cadre, les abonnés à Neuf TV y trouveront notamment une mosaïque de 32 chaînes (en plus du guide des programmes) et 20 nouvelles radios en qualité numérique. Mais ce qui est vraiment novateur, c'est qu'ils auront désormais la possibilité de programmer un système d'alerte qui leur permettra de ne pas rater le début de leur émission. Ils pourront également créer des listes de leurs chaînes favorites et bénéficieront d'un "zapping virtuel" qui leur permettra de regarder une émission tout en contrôlant les programmes diffusés sur les autres canaux.

Autre nouveauté, un kiosque proposant une multitude de services pratiques (Météo, trafic, horoscope, news people). Une fonctionnalité de magnétoscope numérique permettra désormais d'enregistrer ses contenus favoris sur le disque dur de l'ordinateur, en attendant que les décodeurs et téléviseurs soient eux aussi tous équipés de disques durs de grande capacité.

Mais ce sont les deux dernières innovations, directement issues du monde informatique, qui vont permettre une véritable révolution en élargissant et en enrichissant considérablement le champ d'utilisation de notre téléviseur. Première innovation, venue tout droit du Web, des fils d'actualité RSS consultables directement sur le téléviseur. Avec cette possibilité, la télévision est enfin intégrée au monde de l'Internet et à ses immenses ressources en informations.

L'autre innovation décisive proposée par Neuf TV concerne la possibilité d'utiliser la visiophonie entre deux abonnés Neuf Télécom sur l'écran du téléviseur (à partir d'une webcam connectée au décodeur vidéo), la communication s'établissant simplement en entrant le numéro de téléphone de son correspondant. Avec cette innovation majeure, notre téléviseur va devenir un véritable outil de télécommunication et la visiophonie, qui restait réservée aux possesseurs d'ordinateurs, ou nécessitait des terminaux spécifiques, va très rapidement se généraliser car le mode d'utilisation proposé est d'une grande simplicité et, en outre, la quasi-totalité des foyers possèdent la télévision et le téléphone qui sont d'un usage bien plus simple et familier qu'un PC.

Après la convergence numérique entre le téléphone et l'ordinateur annoncée par les offres « Quadruple Play, dont je vous parlais la semaine dernière (Voir mon éditorial de la Lettre 362), on voit donc survenir l'intégration de l'ordinateur dans le téléviseur qui va permettre une véritable révolution en matière d'accès simplifié et intuitif aux fonctions et services informatiques et télécoms via la télévision. Désormais c'est bien le téléviseur, complété par la télécommande et, à terme, par le téléphone « universel », fusionnant le fixe et le mobile, qui vont devenir les principaux outils de télécommunications et d'accès au Web et aux contenus multimédias.

Cette mutation va avoir de profondes conséquences socio-culturelles car, en levant l'obstacle récurrent de la complexité informatique et du coût d'acquisition d'un ordinateur elle va permettre à tous nos concitoyens qui possèdent un téléviseur récent et un téléphone ordinaire d'accéder immédiatement, et de manière très simple et conviviale aux immenses ressources de l'Internet ainsi qu'aux multiples services associés à la visiophonie, notamment dans les domaines de la téléassistance, de la télééducation et de la télémédecine. Il nous reste à imaginer les myriades de services et d'usages à « Valeur ajoutée cognitive » qui exploiteront les immenses potentialités de cette nouvelle révolution technologique.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Lancement du projet « Pico-Inside » pour calculer avec une seule molécule!
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Pico-Inside est un projet européen qui vient d'être lancé pour une durée de 3 ans. Son objectif : utiliser une seule molécule pour réaliser des opérations mathématiques complexes. Dans ce cadre, le CNRS s'associe à 12 autres instituts de recherche et deux industriels européens pour explorer les limites ultimes des ordinateurs.

Les chercheurs du projet Pico-Inside veulent intégrer une fonction logique complexe dans une seule molécule. Une fonction logique simple réalise par exemple une opération « et » ou bien « ou ». À partir de deux valeurs d'entrée, elle donne une valeur de sortie. Une fonction logique complexe réalise des opérations binaires plus étendues (additions, soustractions, multiplications, divisions) à entrées et sorties multiples.

Comment une seule molécule peut-elle calculer ? La solution consiste à encoder une information binaire dans cette molécule (sous la forme de 0 et de 1) et à récupérer une information binaire à la sortie. Concrètement, dans le cas d'une fonction logique simple, la molécule possède deux groupements chimiques, dont les deux orientations possibles correspondent chacune à la valeur 0 ou 1. Ces orientations sont modifiées par manipulation avec la pointe d'un microscope à effet tunnel. Elles déterminent les propriétés de conduction de la molécule, qui donnent le résultat du calcul. Si le courant est bas, la valeur de sortie est 0, tandis que s'il est élevé, la valeur de sortie est 1. Le résultat est lu en connectant le groupement chimique correspondant à la sortie à un nano-plot métallique. Tel est le principe de base de cette nouvelle manière de calculer, adaptée à la taille d'une seule molécule. Des fonctions logiques simples, comme « ou » et « et », ont déjà été conçues, dans un carré de moins d'un nanomètre de coté.

Il faut maintenant faire la même chose avec des fonctions logiques complexes (et des molécules à entrées et sorties multiples). Un gain de deux ordres de grandeur est nécessaire en précision de fabrication, avant d'arriver à créer cette pico-technologie : c'est le grand objectif de Pico-Inside, qui semble aujourd'hui à portée de main, grâce à la précision atteinte par les microscopes à effet tunnel.

Les chercheurs engagés dans Pico-Inside vont travailler sur :

-* les molécules à calculer (architecture, structure chimique, comportement électrique ou mécanique sur une surface, chimie de synthèse).

-* les connexions pour relier la molécule à calculer au monde macroscopique.

-* la théorie qui prévoit l'orientation des groupements chimiques de la molécule et permet d'interpréter les expériences.

Les industriels apportent la puissance de calcul nécessaire à l'optimisation de la structure chimique des molécules (Fujitsu Europe) et leur savoir-faire en matière de construction de microscopes (Omicron).

CNRS

PI

La mémoire holographique sort des labos
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

La mémoire holographique va-t-elle enfin quitter le rayon des idées géniales et des curiosités techniques pour devenir la future technique de stockage, envoyant les CD ou DVD au pilon ? Pour la première fois depuis que des chercheurs planchent sur cette forme de mémoire en trois dimensions, une start-up américaine, InPhase Technologies, annonce la mise sur le marché d'un support à mémoire holographique pour la fin de l'année 2006. L'idée d'utiliser l'holographie pour stocker des informations remonte aux années 60. Les recherches se sont accélérées au début des années 90 lorsque les techniques actuelles de stockage ont commencé à montrer leurs limites. Sur la papier, la mémoire holographique bat les supports actuels à plate couture : le disque mis au point par InPhase Technologies peut stocker 60 fois plus d'informations qu'un DVD. Les données sont stockées 10 fois plus vite qu'avec un graveur actuel.

Alors que sur les CD ou les DVD les données sont gravées en deux dimensions, l'holographie utilise les trois dimensions. L'information n'est plus stockée sous forme de creux et de bosses mais à l'intérieur d'un cristal photosensible. L'écriture du disque se fait à l'aide de deux rayons lasers dont les interférences permettent d'inscrire un motif dans le cristal. Pour lire l'information, il suffit d'éclairer le cristal avec un rayon lumineux. En variant de façon très subtile l'inclinaison de ce faisceau, plusieurs images différentes peuvent être lues dans le cristal. D'où l'énorme capacité de stockage de l'holographie... et la difficulté à la mettre au point.

NO

Deux satellites reliés par laser
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Deux satellites placés sur des orbites différentes ont avec succès échangé leurs informations grâce à une liaison optique. Le satellite japonais Kirari de la JAXA est situé en orbite basse, à 610 km de la Terre, tandis que le satellite européen Artemis de l'ESA est en orbite géostationnaire à 36.000 km. Malgré la distance qui les sépare -jusqu'à 40.000 km- et la vitesse de leur déplacement -plusieurs kilomètres par seconde- les deux satellites sont parvenus à entrer en communication par laser. Cette communication réciproque a été établie le 9 décembre dernier. Cette technologie optique permet d'échanger des données à très haut débit via des communications plus sûres, sans le risque d'interférence lié aux ondes radio, précise l'Agence spatiale européenne. Kirari, développé par l'agence spatiale japonaise dans le cadre de la mission OICETS (Optical Inter-orbit Communications Engineering Test Satellite), est un relais pour les satellites placés en orbite géostationnaire. Artemis est entré en service en avril 2003. Il relaie plus des deux-tiers des informations du dispositif Envisat d'observation de la Terre.

NO

Le Wimax mobile est ratifié
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

La norme Wimax Mobile dont l'appellation officielle devrait être 802.16-2005 vient d'être ratifiée par l'institut américain d'ingénierie électrique et électronique (IEEE). Une nouvelle ère s'ouvre pour les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) et les opérateurs de téléphonie, Free en tête.

Le Wimax ( Worldwide Interoperability for Microwave Acces ) se présente comme une alternative à l'ADSL pour apporter le haut débit dans les régions où le déploiement d'un réseau traditionnel est délicat. La ratification de la norme Wimax mobile ouvre théoriquement la voie à la téléphonie mobile sur IP et plus généralement, à des services mobiles haut débit.

Le Wimax permet en effet d'atteindre des débits de l'ordre de 30 Mbits/s sur une portée de plusieurs kilomètres, là où la 3G (téléphonie de troisième génération) ne permet pas de dépasser 384 bits/s. Le Wifi est quant à lui pénalisé par son faible rayon d'accès, de l'ordre d'une centaine de mètres.

Pour autant, les opérateurs mobiles ne semblent pas enclins à s'intéresser au Wimax : leurs licences 3G leur ont coûté très cher et ils préfèrent tabler sur le développement de cette technologie, la 3,5G ou HSDPA, dont le lancement devrait intervenir en 2006.

Mais Free, qui est actuellement le seul opérateur français à disposer d'une licence Wimax au niveau national via Altitude Telecom , pourrait s'engager dans la brèche. Des tests vont désormais être menés par le WiMax Forum - un consortium qui regroupe plus de 200 industriels et FAI - et les premiers produits compatibles devraient bientôt voir le jour.

Atelier

TPS teste le téléchargement nocturne par satellite
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Le film que vous voulez, quand vous voulez. C'est en résumé ce que promettent les services de vidéo à la demande sur Internet et sur PC de Canal+ et de TF1, lancés il y a quelques semaines. Dans quelques jours, ils seront rejoints par TPS. Mais dans une version totalement inédite en France.

Le service, testé à partir du 16 décembre, s'adressera à 5 000 foyers abonnés au bouquet satellite et disposant du Platinium, le décodeur à disque dur de TPS. Chaque semaine, ils recevront par voie satellitaire des programmes vidéo, films, séries ou documentaires, qui seront stockés sur leur décodeur, prêts à être visionnés sur le poste de télévision à toute heure du jour ou de la nuit. C'est ce que les spécialistes appellent le « Push VOD » (Disney a expérimenté un tel service aux Etats-Unis). Le transfert des vidéos s'effectuera automatiquement la nuit, sur un espace de 15 Go réservé sur le disque dur (qui offre au total 80 Go).

Pour l'instant destiné aux abonnés au bouquet satellite de TPS, le service pourrait être dans l'avenir proposé par les câblo-opérateurs. En revanche, aucune déclinaison sur ADSL ne serait à l'étude. Les abonnés participant à l'expérimentation recevront deux types de programmes. Le premier sera gratuit. « Nous leur enverrons trois ou quatre émissions (films, documentaires, séries, jeunesse, sport...) par semaine, précise Frédéric Vincent, directeur produits chez TPS. L'envoi se fera trois nuits d'affilée. Le lendemain matin, l'abonné pourra découvrir les programmes reçus en consultant le service “Liberté Platinium” dans son Guide des programmes ». Le second type de programmes sera payant. Chaque semaine, l'abonné recevra quatre films (mais à terme ce sera entre quinze et vingt, lorsque la taille du disque dur sera plus importante). Dès que la personne commencera à regarder une vidéo, elle aura 24 heures pour la voir ou la revoir. Les tarifs seront compris entre 4,80 et 4,99 euros (soit généralement plus cher qu'une location de DVD). Parmi les films proposés il y aura Iznogoud, Brice de Nice, Le Dernier Trappeur... « Nous avons signé un accord avec Sony Columbia et avec Touchstone notamment, précise Manuel Rougeron, directeur général de Multivision (service de paiement à la séance de TPS). Si on sent que l'abonné est intéressé par ce service, on pourra proposer une sélection de films adaptés à ses goûts. Sous réserve que nous ayons, bien sûr, les droits pour la VOD. »

L'expérimentation de TPS s'inscrit dans une volonté des opérateurs de vendre directement du contenu, mais aussi de gérer au mieux leur bande passante. En clair, au lieu de proposer en boucle, pendant une ou plusieurs semaines, de nombreux films, pourquoi ne pas les envoyer une fois par mois à tous les abonnés ?

Ce raisonnement commence à faire son chemin au sein des bouquets satellite et des câblo-opérateurs américains mais aussi chez Canal+, qui réfléchit à un concept similaire à celui de TPS. En effet, le parc de terminaux équipés de disque dur commence à être intéressant. Il y en a plus de 3 millions aux Etats-Unis et 100 000 environ en France.

OINet

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Le nouvel Asimo d'Honda est un parfait réceptionniste !
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

L'année dernière, le robot humanoïde Asimo de Honda faisait une démonstration de course et montrait qu'il savait éviter les obstacles. Mais Honda a bien l'intention de conforter son avance en matière de robots de compagnie et vient de présenter son Asimo de seconde génération. Celui-ci qui peut notamment pousser un chariot pesant jusqu'à 10 kilogrammes et marcher dans toutes les directions à la vitesse de 6 Km/heure. Asimo peut également saisir et porter un plateau de boissons et le poser délicatement sur une table.

Le robot est capable d'identifier un visiteur grâce à son badge RFID et peut lui indiquer, en respectant l'étiquette japonaise en matière de présentation, son chemin et même le guider jusqu'à sa destination. Derrière ces tâches apparemment simples se cache une technologie très sophistiquée, notamment en matière de reconnaissance vocale et de capteurs de toute nature. Ce nouveau robot devrait être commercialisé en 2006 et confirme l'avance impressionnante du Japon, en matière de robotique de services.

Reuters

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Matière
Matière et Energie
Intel : la fin du silicium annoncée ?
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Le silicium aurait-il vécu ? Impensable... et pourtant ! Intel vient d'annoncer avoir réussi à mettre au point un transistor informatique à partir d'un autre matériau que le traditionnel silicium et les résultats obtenus lui font dire qu'une nouvelle génération de composants électroniques pourrait voir le jour.

Indium Antimonium , ou InSb pour les amateurs de symboles, permet selon Intel "une réduction significative de la consommation d'énergie au niveau du transistor, accompagnée d'une substantielle amélioration des performances". On imagine sans peine les applications que pourrait trouver Intel à ces puces nouvelle génération : ordinateurs portables et appareils mobiles, pour lesquels concentration des performances et faible consommation énergétique constituent les principaux enjeux.

En réalité, l'InSb est déjà utilisé dans certains composants électroniques, notamment les amplificateurs radio ou les lasers à semi-conducteurs. Mais c'est la première fois que l'industrie parvient à réaliser un transistor si petit (85 nanomètres) à partir de ce matériau et surtout, c'est la première fois qu'elle met au point un composant basé sur l'InSb directement utilisable dans le domaine informatique et tout particulièrement pour la conception de microprocesseurs. "Les résultats de ces recherches nous rendent confiants quant à notre aptitude à suivre la Loi de Moore au-delà de 2015", affirme Ken David, directeur de la recherche sur les composants chez Intel.

Atelier

L'aspirateur à atomes
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Des chercheurs du CNRS ont découvert un nouveau moyen de construire des structures à l'échelle atomique. Au lieu de le faire atome par atome en utilisant la pointe d'un microscope à effet tunnel, il ont utilisé une molécule-assembleur, capable d'« aspirer », de transporter et de relarguer des atomes sur une surface.

Fabriquer des nanostructures, des nanodispositifs ou des nanomachines, réaliser des connexions électriques à l'échelle atomique pour échanger des données avec une seule molécule... Ces tâches nécessitent un outil pour manipuler les atomes un par un sur une surface. Depuis le début des années 1990, le microscope à effet tunnel (STM) est le seul instrument de laboratoire qui permette de réaliser ce genre de manipulation. Mais la construction d'un nanodispositif atome par atome avec la pointe du STM est très lente, ce qui limite à moins d'une centaine le nombre d'atomes manipulables en un temps raisonnable.

Pour éviter cet écueil, les chercheurs en nanosciences ont pensé à un autre moyen de réaliser des constructions d'atomes : ils ont conçu une molécule capable de collecter et d'assembler les atomes un par un. La première étape dans cette voie vient d'être franchie par les chercheurs du Centre d'élaboration des matériaux et études structurales (CNRS Toulouse) et de l'Institut de Physique expérimentale (Freie Universität, Berlin). Ils ont conçu, synthétisé et fait « travailler » une molécule capable de collecter des atomes métalliques un par un à la surface d'un métal. Il s'agit d'une molécule à six « pattes ». Lorsque l'on pousse la molécule avec la pointe du STM, quatre de ces pattes forment une cage dans laquelle les atomes s'engouffrent, « aspirés » par le groupement phényle (cycle à six atomes de carbone) au centre de la molécule. Une fois le plein d'atomes effectué (la molécule peut en transporter jusqu'à cinq), on la déplace avec sa cargaison grâce à la pointe du STM jusqu'à destination. Là, la molécule est enlevée et la cargaison d'atomes libérée sur la surface avec une précision de positionnement inférieure à 0,1 nanomètre. Ces différentes phases sont contrôlées en adaptant les paramètres du courant tunnel (tension, intensité...).

Cette famille de molécules-assembleurs devrait faciliter la fabrication de fils métallique de section atomique à la surface d'un isolant. Elle permettra par exemple de comprendre les phénomènes de transport électronique à l'échelle atomique en utilisant des nanodispositifs dont la structure est parfaitement déterminée. Ces molécules pourront aussi être utilisée dans le nettoyage des surfaces.

CNRS

La nanoélectronique sans nanolithographie ?
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Quelle est la meilleure façon de fabriquer un nano-dispositif complexe ? La réponse la plus évidente serait d'appliquer à l'échelle du nanomètre une méthode similaire à la lithographie actuelle. Dans un article publié le 25 novembre dans Science, des chercheurs suggèrent qu'il est possible de construire des dispositifs dont les propriétés électroniques seraient obtenues en contrôlant la synthèse des nano-fils qui les constituent. Par une technique de modulation axiale du dopage des nano-fils de Silicium, les chercheurs montrent qu'ils sont capables de contrôler le nombre, la taille et la période des différentes régions dopées. Ces résultats ont permis aux scientifiques de fabriquer des dispositifs électroniques tels que des puits quantiques ajustables et des décodeurs d'adresse sans recourir à la lithographie. Les propriétés des circuits ainsi fabriqués leur sont conférées lors de la synthèse des nano-fils plutôt que par des techniques lithographiques classiques. Ces résultats pourraient ouvrir de nouvelles opportunités tant pour l'électronique classique que pour l'électronique quantique.

BE

Le plus grand projet éolien de France sera réalisé dans l'Aveyron
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Total annonce avoir été sélectionné par le ministère de l'Industrie afin de construire une centrale éolienne dans l'Aveyron, à l'issue d'un appel d'offres lancé en avril 2004. La compagnie pétrolière précise que le projet, réalisé par une filiale détenue à parité avec le groupe allemand RWE, contribuera de manière substantielle au développement de la filière éolienne en France en fournissant de l'énergie électrique représentant la consommation domestique moyenne, hors chauffage, de près de 140.000 personnes. Le projet d'une capacité de 90 MW sera constitué d'une trentaine d'éoliennes. "Cet investissement d'environ 100 millions d'euros devrait générer près de 160 emplois, dont 60 directs, pendant la période de construction, puis une vingtaine pendant la phase d'opération", ajoute Total dans un communiqué. Aujourd'hui soumise à l'obtention du permis de construire, la centrale éolienne devrait être mise en service en 2008.

CF

Une pile qui fonctionne à l'eau d'égout !
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Après les piles électriques au plomb, alcalines, NiMH, au lithium, à hydrogène... voici la pile à l'eau d'égout ! Il fallait bien être australien pour l'inventer, celle-là ! « Nos expériences ont montré que les déchets organiques des eaux d'égout contiennent suffisamment d'énergie pour être récupérés sous forme d'électricité », explique Stefano Freguia, thésard de l'université du Queensland. Mais, surtout, l'avantage du procédé est d'épurer totalement l'eau. « L'énergie que nous récupérons des polluants est suffisante pour assurer le traitement des eaux usées », indique le professeur Keller, qui dirige le laboratoire Advanced Wastewater Management Centre. La pile microbiologique fonctionne comme une pile à combustible, avec la matière organique dans le rôle de l'hydrogène et les bactéries dans celui du platine. Les polluants sont digérés par les bactéries qui, outre du gaz carbonique, relâchent des électrons. Ceux-ci sont immédiatement captés par une cathode, ce qui permet d'engendrer un courant électrique. Ce projet a paru tellement intéressant à l'Etat australien qu'il a octroyé un prix de 1 100 000 euros aux chercheurs pour qu'ils passent au stade industriel.

LP

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Espace
Espace et Cosmologie
Fin de l'expérience scientifique d'alitement pour 12 femmes
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Après celle réalisée au printemps dernier, la seconde campagne d'alitement pendant 60 jours de 12 Européennes pour simuler la micropesanteur lors de voyages spatiaux est arrivée à son terme. Les 12 femmes, âgées de 25 à 40 ans et sélectionnées parmi 400 candidatures, sont restées alitées 60 jours à l'hôpital de Rangueil à Toulouse, dans des lits inclinés à 6 degrés, la tête plus bas que les pieds. Elles ont subi plus de 180 tests différents. Ces douze femmes étaient divisées en trois groupes, dont un dit de "contrôle", un autre soumis à des exercices physiques et un troisième qui bénéficiait d'un régime renforcé en protéines.

Toutes ont insisté sur leur "fierté" d'avoir participé à une expérience dont les retombées sont également attendues dans le traitement de maladies osseuses ou cardiovasculaires. A l'issue de cette expérience, les scientifiques ont mis l'accent sur l'intérêt de l'expérience en prévision de vols très longue durée (six mois à un an), notamment vers Mars. L'étude WISE (Women International Space Simulation for Exploration) a été menée conjointement par les agences spatiales européenne (ESA), française (CNES), américaine (NASA) et canadienne (ASC).

Elle visait à "mettre en situation de vie sur Mars des femmes afin de collecter une multitude d'informations tels les effets de l'impesanteur sur l'organisme des astronautes féminines, comme la perte de muscles, de masse osseuse ou de fluides, et de les analyser", a expliqué Didier Schmitt, responsable de l'unité sciences de la vie à l'ESA.

"Car notre objectif est de pouvoir aller sur Mars d'ici à 2015 ou 2016, d'y rester une quarantaine de jours et de revenir sur Terre avec des échantillons collectés sur place", a-t-il ajouté. "Les scientifiques ont maintenant à dépouiller des millions d'informations dont les résultats ne devraient pas être connus avant trois ans", a-t-il indiqué.

Les trois Finlandaises, la Suisse, l'Ecossaise et les sept Françaises volontaires pour cette étude ont été soumises à des conditions de vie "compliquées", selon l'expression du Dr Arnaud Beck, coordinateur de l'étude scientifique.

Ainsi elles sont restées couchées pendant 60 jours à la clinique spatiale de l'Institut de médecine et de physiologie spatiales (MEDES) de Toulouse, inclinées à -6 degrés car "cette position inhabituelle entraîne des changements physiologiques comparables à ceux dont les astronautes font l'expérience dans des conditions d'impesanteur", selon le Dr Beck. Les 12 volontaires ont enfin pu se lever le 30 novembre dernier "avec l'impression d'être ivres", a témoigné Stéphanie Gachet, l'une des participantes. Elles doivent encore subir des tests médicaux ainsi qu'une réadaptation fonctionnelle jusqu'au 20 décembre et seront également suivies pendant un an après la fin de cette expérience.

AP

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Accord à Montréal sur l'extension du protocole de Kyoto
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Malgré les réticences de la Russie, les pays signataires du protocole de Kyoto ont adopté une feuille de route sur l'extension au-delà de 2012 du pacte lors de la conférence de l'Onu à Montréal sur la lutte contre le réchauffement climatique. Quelques minutes après cet accord, les ministres de l'Environnement sont convenus en outre d'élargir le dialogue sur les moyens de lutter contre l'effet de serre à des pays comme les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, qui ne sont pas signataires de Kyoto. "Ce fut l'une des conférences de l'Onu sur le changement climatique les plus productives. Ce plan fixe le cap d'une action future sur le changement climatique", a déclaré Richard Kinley, secrétaire par intérim de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC).

Des environnementalistes ont salué par des hourras, des embrassades, voire des pleurs ce double accord qu'ils considèrent comme une étape historique dans la lutte contre le réchauffement climatique. "La communauté internationale aurait pu abandonner face aux tactiques de l'administration (du président américain George) Bush et d'autres, mais ce ne fut pas le cas", s'est réjouie Jennifer Morgan, experte du Fonds mondial de la nature (WWF). "Nous devons nous appuyer sur cette décision pour faire baisser au maximum les émissions (de gaz à effet de serre) afin de prévenir l'impact tout à fait dévastateur du changement climatique", a-t-elle ajouté.

Ouverte le 28 novembre, la conférence de Montréal avait pour objectif de trouver une suite à la lutte engagée contre le réchauffement du climat en travaillant sur deux fronts : poursuivre Kyoto après l'échéance du protocole, prévue en 2012, et élargir le dialogue aux termes de la CCNUCC, adoptée en 1992.

Sur le premier point, les délégués ont adopté une feuille de route accordant sept ans - d'ici 2012 - aux pays signataires du protocole pour négocier et ratifier de nouveaux accords. Une majorité de pays sont favorables à un objectif plus ambitieux de diminution des gaz à effet de serre. La Russie a longtemps fait de la résistance, estimant que le texte soumis à l'approbation des 189 délégations présentes à Montréal n'engageait pas suffisamment les pays en voie de développement.

Dans sa première phase, Kyoto n'inclut pas des pays comme la Chine ou l'Inde, qui figurent pourtant parmi les cinq principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre.

Signé en 1997, le protocole engage la quarantaine de nations industrialisées qui l'ont ratifié à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en leur fixant des objectifs chiffrés (5,2 % en moyenne d'ici 2008-12 par rapport aux émissions de 1990). Les Etats-Unis, premier pollueur de la planète, s'en sont retirés en 2001, Bush expliquant alors que les réductions obligatoires d'émissions de combustibles fossiles ralentiraient la croissance et les créations d'emplois.

Au cours de cette séance marathon, une avancée a été obtenue sur le second front des discussions. Le plan d'inspiration canadienne qui a été adopté propose un "dialogue (libre) pour explorer et analyser les approches stratégiques d'une coopération à long terme pour faire face au changement climatique". Son objectif est d'intégrer les Etats-Unis, l'Inde et la Chine dans un dialogue non contraignant entre les 189 pays représentés à Montréal - et non pas les seuls signataires de Kyoto (156).

La délégation de Washington, qui avait jugé inacceptable une première mouture du texte, a obtenu que soit retiré de la proposition tout ce qui pouvait laisser entendre que ce dialogue serait un prélude à des objectifs chiffrés de réductions des émissions de gaz à effet de serre. Les délégués, épuisés après 20 heures de discussions, ont salué avec émotion ce double accord. "Nous sommes ravis", a déclaré la ministre britannique de l'Environnement, Margaret Beckett. "C'est le fruit d'un an de travail."

La conférence a par ailleurs adopté de nombreuses décisions techniques mais importantes. Le "mécanisme de développement propre", qui favorise les transferts de technologie "propre" vers les pays du Sud, a été renforcé. Un texte sur "l'adaptation", c'est-à-dire sur la façon de limiter les impacts d'un changement climatique qui est en train de se produire, a été entériné. La conférence a également convenu de conforter "l'observance", c'est-à-dire les sanctions applicables aux Etats qui ne respecteraient pas les engagements pris à Kyoto. En droit international, il y a là le noyau de ce qui pourrait devenir une référence en matière de respect par les Etats de leurs obligations.

Reuters

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Le génome du chien entièrement décrypté
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Deux ans après le lancement du projet international de séquençage du génome du chien, une version très détaillée et très aboutie de la séquence ADN du Canis familiaris est publiée dans la revue Nature. Les chercheurs disposent désormais d'une très bonne connaissance du génome du chien, animal domestiqué par l'homme pour la première fois en Asie il y a au moins 15.000 ans, peut-être 100.000 ans, à partir du loup. Ce génome est un outil précieux pour comprendre l'origine génétique de nombreuses maladies communes à l'homme et à son meilleur ami.

Le chien, meilleur ami de l'homme depuis des milliers d'années, pourrait livrer de nouvelles données dans le domaine de la génétique humaine par le biais de son ADN. Le patrimoine génétique du chien étudié, un boxer nommé Tasha, a été entièrement déchiffré. Il pourrait aider à identifier dans ces deux espèces les gènes de susceptibilité au cancer, aux maladies cardio-vasculaires, au diabète, à l'épilepsie, à la cécité, à la surdité et même à certains troubles psychiatriques. L'annonce a été faite par le Dr Francis Collins, directeur de l'Institut national de recherche sur le génome humain, et son équipe lors d'un concours canin à Boston (Massachusetts). Les chercheurs se sont servi de l'ADN d'un chien domestique dont les maîtres ont tenu à garder l'anonymat.

Le boxer, de sexe féminin, a été choisi parmi une centaine de candidats. "C'est une occasion historique pour nouer une nouvelle amitié entre l'homme et le chien", a dit le Dr Collins. Les résultats sont plus complets que ceux annoncés en 2003 pour l'ADN de Shadow, un caniche mâle. Les scientifiques ont par ailleurs décrypté l'ADN de la souris, du rat, du mouton, du poulet et bien sûr de l'homme. L'ADN canin a déjà été riche d'enseignement sur l'ADN humain. Au-delà de la sympathie qu'inspire l'animal, les généticiens sont très intéressés par la situation exceptionnelle de l'espèce canine, composée d'au moins 350 races différentes. «Par croisements, l'homme a créé des races de chiens bien caractérisées, entre lesquelles il y a eu peu d'échanges de gènes» rappelle Francis Galibert, l'un des signataires de l'article. «Dans le même temps l'homme a concentré des gènes morbides ou des allèles défectueux qui sont à l'origine de maladies génétiques bien connues et propres à chaque race de chien» poursuit le chercheur du laboratoire Génétique et Développement de l'Université de Rennes (CNRS).

Le génome de Canis familiaris contient 39 chromosomes et environ 20.000 gènes. «Tous les chiens ont le même génome, précise Francis Galibert, ce sont les variations dans l'assortiments des allèles qui différencient les races et qui donnent la diversité que l'on connaît».

Un autre travail ne fait donc que commencer : analyser ces variations. Pour cela les généticiens partent à la recherche des variations génétiques les plus courantes, les polymorphismes nucléotidiques simples ou SNP (prononcer ''snip''). Un catalogue de 2,5 millions de SNP identifiés sur une dizaine de races canines est publié dans Nature par la même équipe. «L'identification est une première étape : il faut ensuite connaître la fréquence de ces variations pour pouvoir établir des corrélations avec telle ou telle maladie» explique Francis Galibert. Ce travail, également en cours pour l'homme, sera plus facile à mener chez le chien dont les populations n'ont presque pas été brassées, contrairement à ses maîtres.

Nature

WP

Un super-brocoli contre le cancer
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Le brocoli a des propriétés anticancéreuses avérées mais environ la moitié des gens ne possèdent malheureusement pas le gène GSTM1 et cette absence a pour effet de réduire cet effet protecteur puissant en provoquant une excrétion rapide du sulforaphane par les cellules. L'Institut d'étude de recherche alimentaire britannique travaille donc sur un super-brocoli contenant plus de sulforaphane, qui est la substance anticancéreuse contenu dans ce chou.

Le brocoli appartient à la famille des crucifères, qui comprend notamment le chou-fleur et les choux de Bruxelles. Ces légumes contiennent les niveaux élevés de glucosinolates, qui, une fois mangés, se décomposent pour libérer des isothiocyanates. Ces isothiocyanates, qui incluent le sulforaphane, sont parmi les agents anticancéreux les plus puissants que l'on peut trouver dans les aliments.

L'Institut britannique est en donc en train de mettre au point un super-brocoli, qui devrait être disponible d'ici 3 ans et contiendra 3,5 fois plus de sulforaphane que les brocolis ordinaires. A un tel niveau de concentration, mêmes les personnes qui ne possèdent pas le gène GSTM1 bénéficieront de l'effet protecteur du sulforaphane.

Une des spécialistes des liens ente cancer et alimentation en Grande Bretagne, Joséphine Querido, souligne que ces recherches sont très importantes car elles montrent à quel point le profil génétique personnel de chacun module les effets protecteurs de l'alimentation en matière de cancer.

Le Docteur Querido précise qu'il n'existe pas un légume particulier qui peut, à lui seul, protéger du cancer mais que ces substances, vitamines et nutriments, fonctionnent en synergie. Il est donc essentiel d'avoir une alimentation riche et variée en fruits et légumes (au moins cinq portions par jour) pour bénéficier de la meilleure protection alimentaire possible contre le cancer.

BBC

IFR

Cancer : les cellules qui font le lit des métastases
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Une étude publiée dans la revue Nature éclaire d'une lumière nouvelle le mécanisme qui produit les métastases : les tumeurs mobiliseraient des cellules de la moelle osseuse pour préparer le terrain des métastases. L'équipe de David Lyden (Cornell University, USA) a utilisé des marqueurs fluorescents pour suivre les cellules de la moelle osseuse et les cellules de cancers de la peau chez des souris. Les chercheurs ont étudié en détail ce qui se passait au niveau des poumons et du foie, organes ''privilégiés'' des métastases. Ils ont constaté que les cellules de moelle osseuse arrivaient dans les poumons avant les cellules cancéreuses et que 95 % de ces dernières s'installaient aux mêmes endroits que les cellules de moelle. Lyden et ses collègues supposent que les cellules médullaires servent à créer une ''niche'' favorable à l'installation d'un nouveau foyer cancéreux. Une protéine exprimée par la moelle pourrait jouer un rôle prépondérant : le VEGFR1 (Vascular Endothelial Growth Factor Receptor). Chez les souris traitées avec un anticorps s'opposant au VEGFR1 la formation des ''niches'' était bloquée, précisent les chercheurs.

Nature

Lignes haute tension et santé : un risque "non négligeable"
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

L'étude britannique sur les lignes haute tension et les cas de leucémies chez l'enfant publiée en juin par des chercheurs de l'université d'Oxford a ouvert une "nouvelle époque" dans l'évaluation de ce risque, selon un responsable d'EDF-RTE, Jacques Lambrozo. "La surprise a été totale", a-t-il déclaré lors de rencontres parlementaires consacrées au thème "électromagnétisme et santé".

Portant sur plus de 29.000 enfants souffrant de cancer, dont 9.700 de leucémie, cette étude a montré que le risque de leucémie augmente de 69 % pour les enfants dont le domicile se trouvait à moins de 200 mètres des lignes haute tension au moment de leur naissance et de 23 % pour ceux domiciliés à une distance située entre 200 et 599 mètres, par rapport à ceux nés à plus de 600 mètres, a rappelé Gerald Draper, principal auteur de ces travaux.

Plusieurs explications ont été recherchées (particules ionisées sous l'effet des lignes haute tension qui seraient ensuite inhalées, peintures recouvrant les pylônes, utilisation d'herbicides...), car on ne savait pas expliquer l'effet des champs électromagnétiques à une distance supérieure à 200 mètres, a-t-il relevé. Cette étude ouvre, selon Jacques Lambrozo, une "troisième époque" dans l'évaluation du risque, rappelant aussi une "autre date importante" en 2000, lorsque d'autres travaux avaient montré que le risque de leucémie s'accroît chez l'enfant lorsque le champ magnétique est supérieur ou égal à 0,4 microtesla. Le risque augmente à partir d'une exposition de 0,2 microtesla et est multiplié par deux pour un niveau supérieur à 0,4 microtesla, sans que le rapport de cause à effet soit expliqué, ce qui a conduit le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) à classer les très basses fréquences comme "cancérogènes possibles", a rappelé son directeur Peter Boyle. Compte tenu du pourcentage d'enfants potentiellement exposés, "entre 200 et 2.000 cas de leucémies infantiles dans le monde entier seraient imputables aux champs magnétiques d'extrêmement basse fréquence chaque année, sur les 11 millions de nouveaux cas de cancers recensés", a-t-il précisé.

En France, "deux à douze cas de leucémies" par an pourraient en résulter, a estimé Gilles Brücker, directeur de l'Institut de veille sanitaire (InVS), notant qu'il faudrait des enquêtes épidémiologiques "extrêmement larges" pour réussir à les déceler. Compte tenu de la population exposée, un risque "faible et difficile à cerner n'est pas pour autant négligeable", a-t-il reconnu, précisant qu'une étude était prévue sur vingt ans, sur 10.000 à 20.000 enfants de la conception à l'âge adulte.

TF1

Les mécanismes de déclenchement d'une maladie génétique invalidante dévoilés
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS viennent de mettre en évidence les mécanismes cellulaires impliqués dans la polykystose rénale, une maladie génétique très invalidante qui altère le fonctionnement du rein. Les auteurs ont montré que la dilatation des tubules rénaux à l'origine de la formation de kystes est liée à une croissance désorganisée des cellules qui les composent. Ces travaux, publiés dans la revue « Nature Genetics » permettent de mieux comprendre les premières étapes de cette maladie génétique et constituent une avancée importante pour mieux cibler la recherche des nouvelles voies thérapeutiques.

La polykystose rénale, ou « Polycystic Kidney Disease » (PKD), est une des maladies génétiques les plus répandues dans le monde, devant la mucoviscidose ou la dystrophie musculaire, avec 12,5 millions de personnes atteintes. La PKD est caractérisée par une augmentation progressive du diamètre des tubules rénaux jusqu'à la formation de kystes. Ces kystes deviennent de plus en plus importants et finissent par empêcher le fonctionnement normal de l'organe. Aucun traitement ciblé de la maladie n'existe encore et les patients atteints des formes graves, dont les reins ne fonctionnent plus (environ un patient sur deux au cours de sa vie), doivent être traités par dialyse (traitement de suppléance de la fonction rénale) ou par transplantation rénale.

Si l'on sait que les kystes se développent à partir des tubules du rein, personne ne connaît encore les mécanismes qui provoquent leur formation. Evelyne Fischer et Marco Pontoglio, dans l'Unité d'Expression génétique et maladies, (Institut Pasteur - CNRS), et dirigée par Moshe Yaniv, en collaboration avec l'équipe de Jean-François Nicolas, Unité de biologie moléculaire du développement, (Institut Pasteur - CNRS), ont dévoilé les mécanismes mis en oeuvre au cours du développement rénal, dont le dysfonctionnement est à l'origine de la maladie. En étudiant la phase d'allongement des tubules pendant le développement, les chercheurs ont montré que les cellules qui constituent ces tubules se divisent d'une manière très coordonnée selon l'axe tubulaire. Cette coordination permet aux tubules qui s'allongent de conserver un diamètre constant. Les auteurs ont montré que cette coordination est perdue chez des animaux ayant une polykystose rénale, due à des mutations dans des gènes responsables de polykystose chez l'homme. Les cellules des tubules passent ainsi d'une division cellulaire unidirectionnelle très contrôlée à une orientation aléatoire à l'origine de la dilatation tubulaire et de la formation des kystes. Les travaux des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS représentent un nouvel espoir dans la compréhension de la maladie et devraient ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques pour la combattre.

CNRS

Le café : bon pour le corps et l'esprit!
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Longtemps taxé de tous les maux, le café n'en finit plus d'être réhabilité par la recherche médicale qui lui trouve à présent de nombreuses vertus. C'est ainsi que boire beaucoup de café - au moins sept tasses par jour - diviserait par deux les risques de développer un diabète de type 2 selon une étude de l'Institut néerlandais de santé publique après une étude menée sur 17 111 personnes. La raison : certains composants du café (comme l'acide chlorogénique) réduiraient l'absorption du glucose par le foie ; et d'autres (comme le magnésium) augmenteraient la sensibilité à l'insuline.

Plus étonnant, mais tout à fait sérieux, la consommation régulière de café réduirait de moitié les risques de cancer du foie, selon une étude japonaise, et du sein, selon une étude canadienne. Une étude réalisée au Japon sur plus de 90.000 personnes et publiée aux Etats-Unis début 2005 dans le très sérieux Journal of the National Cancer Institute a mis en évidence des propriétés anti-cancéreuses de la caféine sur des animaux de laboratoire, une équipe de chercheurs japonais a analysé un rapport sur la santé publique portant sur une période de 10 ans qui leur a permis d'établir la consommation de café d'un groupe étendu de personnes dont la moitié était atteint d'un cancer du foie. Ils ont découvert que ceux ne buvant jamais ou presque de café étaient davantage atteints par un cancer du foie avec 547,2 cas pour 100.000 personnes que le groupe témoin consommant de trois à quatre tasses par jour (214,6 cas pour 100.000).

Une autre étude canadienne, réalisée sur 1690 femmes, montre que les femmes génétiquement prédisposées au cancer du sein, c'est-à-dire celles qui sont porteuses de mutations sur le gène BRCA1 ou BRCA2, voient leurs risques de développer un cancer du sein divisé par deux quand elles consomment plus de six tasses de café par jour.

Mais le café aurait également des effets positifs sur notre cerveau. L'équivalent en caféine de deux tasses de café augmente en effet l'activité de la région cérébrale qui contrôle l'attention et le travail de la mémoire. C'est ce qui ressort d'une étude autrichienne qui vient d'être présentée à la conférence annuelle de la société de radiologie d'Amérique du Nord à Chicago (Illinois). La preuve par l'image des vertus stimulantes du café !

La caféine est un alcaloïde naturel que l'on trouve dans les feuilles, les semences et les fruits de plus de 60 plantes dans le monde. Ses vertus stimulantes sont bien connues, en particulier des buveurs de café ou de thé. Ainsi la caféine augmente le niveau de vigilance et les capacités d'attention. Des études ont montré qu'elle pouvait également améliorer la mémoire et les facultés de raisonnement. En moyenne, une personne consomme chaque jour 76 mg de caféine (soit une tasse et demie de café) dans le monde.

Mais si les effets stimulants de la caféine ont été rapportés par de nombreuses personnes, ils n'avaient pas encore été visualisés. Et rien de tel qu'une image pour prouver une théorie. Le Dr Florian Koppelstatter de l'université de médecine d'Innsbruck (Autriche) a donc suivi 15 personnes qui venaient de consommer 100 mg de caféine (après une période de 12 heures où ils n'en avaient pas pris). Il a visualisé leurs cerveaux par Imagerie par résonance magnétique (IRM).

L'attention et la mémoire des participants à l'étude ont été testées après l'ingestion de la caféine. La caféine a amélioré la mémorisation de séquences de lettres ainsi que les temps de réaction aux tests de mémoire à court terme.

L'IRM a montré que l'équivalent de deux tasses de café augmente l'activité du lobe frontal du cerveau, zone impliquée dans le travail de la mémoire, et celle du cingulum antérieur, la région qui contrôle l'attention. « Nous avons pu observer que la caféine augmente l'activité neuronale dans des régions distinctes du cerveau. Ces changements d'activité correspondent aussi aux changements de comportements observés chez les participants » explique Florian Koppelstatter.

Article @RTFlash

IForum

Novascop

MAH

MP

Un niveau excessif de cholestérol augmente les risques d'hypertension
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Les personnes qui présentent un niveau élevé de "mauvais" cholestérol ont également un plus grand risque d'hypertension selon une étude réalisée par les chercheurs de l'Ecole médicale de Harvard à Boston. Cette étude a porté sur 3.000 hommes surveillés pendant 14 ans et a prouvé que ceux qui ont développé un taux excessif de cholestérol ont également augmenté de 39 % leurs risques d'hypertension. Selon l'Association Américaine du Coeur (AHA) 107 millions d'adultes américains, soit un américain sur 3, ont un niveau trop élevé de cholestérol. Les facteurs de risque pour l'hypertension et le cholestérol sont semblables, une alimentation trop riche en graisse, pas assez de fruits et légumes et un manque d'exercice.

Cette étude américaine de grande envergure menée par le Professeur Sesso a montré que les hommes qui présentaient les plus hauts niveaux de cholestérol avaient des risques d'hypertension augmentés de 54 % par rapport à ceux qui avaient des niveaux normaux. En revanche, les hommes qui avaient les plus hauts niveaux de HDL, le "bon" cholestérol, avaient un risque d'hypertension diminué de 32 %.

Article @RTFlash

Reuters

Le rôle néfaste de l'hypertension pour le cerveau se confirme
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Encore une preuve s'il en était besoin, de l'impact de l'hypertension artérielle (HTA) sur le cerveau ! Premier facteur de risque d'accident vasculaire cérébral (AVC), l'HTA serait aussi à l'origine de troubles cognitifs chez le sujet âgé. Le Dr Christopher Brady et ses collègues, du Veterans Affairs Boston Healthcare System, se sont intéressés à 357 hommes âgés en moyenne de 67 ans. Au terme de leur travail, ils ont observé qu'après 80 ans, les patients dont l'hypertension était mal contrôlée présentaient des troubles cognitifs plus importants que les autres. Les sujets les plus âgés ayant une HTA non régularisée ont des résultats significativement plus mauvais à deux types de tests : la fluidité verbale (trouver des mots appartenant à une catégorie donnée) et la mémoire à court terme (rappel immédiat d'une liste de mots). La tension artérielle augmentant avec l'âge, ce travail rappelle qu'il est important de la faire régulièrement surveiller. Et lorsqu'elle est trop élevée, de suivre scrupuleusement son traitement. Comme la tension artérielle tend à augmenter avec l'âge, environ 60 % des plus de 60 ans sont porteurs d'une HTA. « Toutefois, le "tueur silencieux" demeure insuffisamment contrôlé dans nombre de cas. Presque 40 % des hypertendus âgés continuent à avoir des chiffres tensionnels trop élevés, même quant ils sont traités. »

Neuropsy

Les autistes auraient un cerveau plus gros
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

L'autisme reste une maladie mystérieuse. Les chercheurs ne comprennent pas encore très bien comment le cerveau est atteint par cette maladie. Une équipe de l'université de Caroline du Nord a mesuré et étudié de près le cerveau de jeunes enfants autistes puis les a comparés à d'autres cerveaux d'enfants non malades. Les résultats de leur étude viennent d'être publiés dans les Archives of General Psychiatry.

L'autisme est un trouble du développement qui touche plus les garçons que les filles. Les personnes autistes connaissent généralement des troubles du langage, du comportement et des difficultés de communication.

Le Dr Heather Cody Hazlett s'est penchée sur l'effet de cette maladie sur le cerveau des enfants. Elle a mesuré le tour de tête d'enfants autistes et d'enfants normaux entre la naissance et leur troisième anniversaire. Elle a également fait passer des IRM (Imageries à résonance magnétique) afin de pouvoir mesurer précisément les différentes parties du cerveau.

Les enfants autistes ont, à la naissance, le même tour de tête que les enfants normaux. En revanche, à partir d'un an, l'écart se creuse entre les deux groupes et les autistes possèdent généralement une plus grosse tête que les autres. Les chercheurs font le même constat en observant les images du cerveau des autistes. « L'analyse des tissue du cerveau montre une nette augmentation dans le cortex des enfants autistes » précise Heather Cody Hazlett.

Cette zone du cerveau contient les corps des cellules nerveuses. Elle contrôle d'ailleurs les fonctions telles que la conscience, la mémoire, la réflexion... Et le langage, fonction souvent perturbée chez les personnes qui souffrent d'autisme.

« Notre étude nous donne des raisons de croire qu'il existe chez les autistes une période de surcroissance entre la première et la deuxième année de vie, conclut le chercheur américain. Nous ne savons cependant pas si cette croissance excessive joue un rôle dans l'apparition de l'autisme ou si elle est la conséquence de cette maladie.

SD

Lien renforcé entre cannabis et schizophrénie
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Des chercheurs américains ont mis en évidence, grâce à une nouvelle technique d'imagerie cérébrale - l'imagerie dite en tenseur de diffusion -, des anomalies microscopiques au sein des fibres nerveuses d'une zone très particulière du cerveau impliquée dans le langage chez des adolescents gros consommateurs de cannabis. Des anomalies proches de celles observées chez des patients schizophrènes. En revanche, les jeunes non fumeurs de hasch étaient indemnes de telles lésions. Ces résultats ont été rendus publics le 30 novembre lors de la réunion annuelle de la Société radiologique nord-américaine à Chicago, à l'issue de recherches en neuroimagerie ayant porté sur le cerveau de 114 individus. Quinze d'entre eux étaient de gros consommateurs de hasch, 26 autres étaient schizophrènes parmi lesquels 15 fumaient eux aussi de l'«herbe».

Ces lésions ont été détectées dans une zone très particulière du cerveau, celle de la boucle du «faisceau arqué», un important paquet de fibres nerveuses, reliant deux zones essentielles du langage, l'aire de Broca (située dans le lobe frontal de l'hémisphère gauche) impliquée dans la production du langage et celle de Wernicke (située dans le lobe temporal de l'hémisphère gauche) essentielle à sa compréhension. Or cette zone continue à se développer au cours de l'adolescence. D'où sa fragilité à des «neurotoxiques contenus dans la marijuana», avance le professeur Mazar Ashtari, psychiatre au Collège de médecine Albert Einstein de New York, qui a dirigé ces travaux. «Mais il faudra procéder à un suivi à long terme pour savoir si les anomalies cérébrales observées chez ces jeunes consommateurs de cannabis persistent ou pas.»

BBC

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Les chaînes de télévision prennent le virage de la TV sur ADSL
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Outre la concurrence à laquelle elles se livrent, les chaînes de télévision payantes TPS et Canal+, qui envisagent de s'allier, doivent aussi répondre à la menace de nouveaux modes de diffusion comme la télévision sur ADSL, ces programmes qui arrivent par le biais de la ligne de téléphone. Récemment, le PDG de TF1 Patrick Le Lay, également propriétaire de TPS (66 %), avait souligné combien l'avenir de la télévision passait par l'ADSL. "Si l'on veut garder des téléspectateurs, il va falloir aller sur les réseaux Internet", avait-il déclaré. En 2004, TPS a recruté près de la moitié de ses abonnés par le biais de l'ADSL.

Depuis plusieurs années déjà, les fournisseurs d'accès Internet, en France comme en Europe, ont fait ce pari de la télévision sur l'ADSL. Ils ont englouti des sommes phénoménales - des milliards d'euros - dans la construction de réseaux permettant l'accès à Internet, ainsi que le trafic de la voix, autrement dit le téléphone.

Ces infrastructures permettent aussi la transmission de données autrement plus lourdes comme des programmes de télévision.

En France, les opérateurs alternatifs - les concurrents de France Télécom - ont fait le choix d'offrir ces services à des prix très concurrentiels. Pour environ 30 euros par mois, le client peut disposer d'un accès Internet, de communications illimitées (nationales et locales) et d'un bouquet de chaînes de télévision. Il peut aussi s'abonner à d'autres chaînes de télévision non incluses dans le bouquet de base.

Conséquence : la France fait figure de leader en Europe pour l'Internet haut débit. A la fin de l'année, elle devrait compter quelque 9 millions d'abonnés, selon les chiffres fournis par l'autorité de régulation, l'Arcep. "En quelques années, l'accès haut débit est passé d'un statut de produit de luxe à celui d'un bien de grande consommation", a déclaré fin novembre son président Paul Champsaur.

Il a aussi mis en avant "l'évolution" des usages du haut débit. "Initialement limité à l'accès à Internet, le haut débit tend aujourd'hui à englober la téléphonie, voire la diffusion audiovisuelle", avait-il dit, citant le chiffre d'un demi-million de personnes regardant la télévision sur ADSL. Les opérateurs alternatifs fondent leur développement sur des offres multi-services, l'accès Internet seul ne suffisant pas à rentabiliser leurs investissements.

Neuf Cegetel, le nouvel ensemble issu du rapprochement entre Neuf Telecom et Cegetel, a récemment affirmé que la télévision était au "coeur" de sa stratégie. L'opérateur, dont l'objectif est d'atteindre les 200.000 abonnés à son offre de télévision fin 2006, mise sur le fait que la télévision payante s'est "peu développée", surtout dans les zones urbaines où, précisemment, l'ADSL connaît le plus grand essor.

Les autres opérateurs comme France Télécom (Wanadoo), Free, Alice proposent aussi des offres de télévision. Deux autres, Club internet et AOL, prévoient ce service pour les premiers mois de 2006. Free va même plus loin. Il a annoncé un accord avec Canal+ pour la mise à disposition, dans un premier temps, d'un catalogue de quelque 700 films que ses abonnés pourront visionner sur leur télévision moyennant un prix situé entre 3,99 et 4,99 euros par film.

AFP

Dernière ligne droite pour la carte nationale d'identité électronique
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

A la suite du grand débat national, organisé par le Forum des droits sur l'internet, qui s'est achevé en juin dernier, et qui avait soulevé de nombreuses interrogations sur ce projet, le Ministère de l'Intérieur a revu son projet de carte nationale d'identité électronique (CNIE).

C'est donc une version remaniée que Philippe Sauzey, directeur du programme Identité nationale électronique sécurisée (Ines) au ministère de l'Intérieur, a présentée aux députés et sénateurs de tous bords qui participaient, à l'Assemblée nationale, aux Rencontres parlementaires sur la société de l'information et de l'Internet.

A quoi devrait ressembler cette nouvelle mouture ? La CNIE aura le format d'une carte de crédit. Et comportera une photographie et deux empreintes digitales. Dans un souci d'harmonisation avec les principales expériences étrangères, la Place Beauvau a opté pour la technologie sans contact. Ce qui devrait rendre sa manipulation plus rapide lors d'un contrôle. Parmi les informations qui apparaîtront en toutes lettres sur la carte, on devrait trouver le nom, prénom, date et lieu de naissance, la taille ainsi que la couleur des yeux de la personne.

La carte sera scindée en deux parties. La première, qualifiée de « régalienne », comportera les éléments d'identité de la personne consultables par les seuls détenteurs de l'autorité publique (police, gendarmerie...). Tandis qu'une seconde partie, dite « de service », sera plus largement accessible.

« A l'instar de ce qui se passe avec la carte actuelle dans la vie de tous les jours, on est amené à présenter régulièrement ses papiers pour prouver son identité auprès d'organismes privés, rappelle Philippe Sauzey. La CNIE devra pouvoir être utilisée aussi facilement. » Mais avec une certitude : cette nouvelle carte sera facultative, l'ancienne reste valable.

Concernant la sécurité, cette pièce d'identité disposera d'un niveau de cryptage élevé. Qu'il s'agisse du sceau du ministère de l'Intérieur (4 096 bits), de la clé d'authentification (2 048 bits) ou de la clé de signature (2 048 bits). En outre, l'équipe chargée du programme Ines est favorable à l'instauration d'une base centralisée des données biométriques - en l'occurrence, les empreintes digitales.

Ce qui rendra toujours possible une identification de la personne, même si sa carte n'est pas lisible. En revanche, la loi devrait rendre obligatoire la décision d'un juge pour consulter lesdites données à partir de la base. La nouvelle mouture de la CNIE sera sans doute incluse dans un projet de loi qui sera discuté devant le Parlement à partir de juin 2006. La CNIE devrait entrer en service en 2008, en même temps que le passeport biométrique comportant les empreintes digitales.

FI

Une ordonnance sur les échanges électroniques entre usagers et autorités administratives
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

Le ministre délégué au Budget et à la Réforme de l'État, Porte-parole du Gouvernement, a présenté une ordonnance relative aux échanges électroniques entre les usagers et les autorités administratives et entre les autorités administratives. Cette ordonnance, prise sur le fondement de la loi de du 9 décembre 2004 de simplification du droit, renforce le dispositif juridique indispensable au développement de " l'administration électronique " et à sa généralisation à l'horizon 2008. Elle s'inscrit dans la politique de réforme de l'État du Gouvernement, plus particulièrement dans ses aspects de simplification des démarches des usagers et d'amélioration de leur accès aux services publics en créant les conditions d'échanges simples et sécurisés par voie électronique.

L'ordonnance concerne l'ensemble des échanges électroniques, téléservices ou courriels échangés avec les administrations, qu'il s'agisse des administrations de l'État, des collectivités territoriales, de leurs établissements publics administratifs, des organismes de sécurité sociale ou des autres organismes de droit privé gérant des services publics administratifs. Elle établit une équivalence juridique entre le courrier électronique et le courrier sur support papier en prévoyant notamment que la saisine de l'administration par voie électronique est régulière et doit faire l'objet d'un accusé de réception ou d'un accusé d'enregistrement informant l'usager que sa demande a été prise en compte.

L'ordonnance offre la possibilité aux usagers de disposer d'un espace de stockage en ligne, personnalisé et personnalisable, qui aura pour vocation d'accueillir les documents administratifs les concernant, ainsi qu'un bloc-notes contenant des formulaires en ligne. Ce service sera expérimenté début 2006 avant sa mise en place à la fin de l'année. Elle crée également les conditions permettant la signature électronique de leurs actes par les autorités administratives.

L'ordonnance prévoit enfin des dispositions relatives à la sécurité des échanges et à l'interopérabilité des systèmes d'information destinés à rendre compatibles les différents systèmes des administrations. Un référentiel général de sécurité fixera les règles auxquelles les administrations devront se conformer pour garantir la sécurité des échanges. Un référentiel général garantira l'interopérabilité afin de faciliter les échanges d'informations entre administrations, après accord de l'usager.

Premier Ministre

Administration électronique : tous les services de l'Etat en ligne en 2008
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

L'administration électronique va "monter en puissance" en 2006, avec de nouveaux services accessibles en ligne comme les demandes d'actes de naissance, indique le ministre délégué à la Réforme de l'Etat Jean-François Copé dans un entretien au Parisien. "J'ai voulu faire de 2006 l'année clé de l'administration électronique : tous les dispositifs vont monter en puissance", explique-t-il au quotidien. "Pour le moment, une cinquantaine de services administratifs sont accessibles par Internet (...) En 2006, nous allons passer à la vitesse supérieure", selon lui. Certains services vont être développés, comme la télédéclaration des impôts, qui a été utilisée par 3,7 millions de personnes en 2005 et dont la capacité d'accueil va être portée à 10 millions en 2006.

Le changement d'adresse en ligne va être élargi aux caisses de retraite, prévoit M. Copé. Pour ce nouveau service accessible via Internet, "l'objectif initial était de 100.000 dossiers pour la première année, or 250.000 dossiers ont été validés en six mois", précise-t-il. De nouvelles démarches seront possibles en 2006. "Dès juin prochain, on pourra éviter les déplacements en mairie et réaliser les demandes de copies d'extraits d'acte de naissance sur le site www.acte-naissance.fr", déclare le ministre. "Aujourd'hui, cela représente 14 millions d'actes annuels, c'est considérable". En 2006, sera également mis en place un serveur de formulaires en ligne. Les deux tiers des formulaires auront été dématérialisés d'ici fin 2006, 100 % en 2008, selon M. Copé. Le gouvernement compte aussi "tester en 2006, avant de le généraliser" un portail personnalisé et sécurisé (mon service-public.fr) permettant de stocker des formulaires et des informations personnelles.

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Nissan Pivo : la première voiture entièrement pivotante
Vendredi, 02/12/2005 - 00:00

La Pivo est une petite voiture longue de 2,7 mètres. Sa taille est déjà un avantage incontestable pour se garer en ville. Mais là où elle devient révolutionnaire, c'est par sa cabine pivotante à 360 degrés. Le créneau n'a jamais été votre fort ? Et bien, grâce à votre Pivo, vous n'avez plus jamais besoin de reculer. Elle pivote et l'arrière devient le devant. Dans l'habitacle, les commandes du système de navigation et de radio fonctionnent par infra rouge. Pour la commande numéro trois, levez trois doigts dans le champ infra rouge. Pour mettre en marche une autre fonctionnalité, il faut faire signe au champ infra rouge.

L'un des responsables de la division d'ingénierie avancée chez Nissan, Hidetoshi Kadota, explique que c'est grâce à une technologie filaire de type « drive by wire » que tout contact mécanique entre le chassis et la cabine a pu être supprimé, ce qui lui permet de tourner en rond. La Nissan Pivo, longue de 2,70 mètres seulement, conçue en partenariat avec le célèbre artiste japonais Takashi Murakami, permet d'embarquer trois occupants, le conducteur prenant place au centre, dans une position un peu avancée, ses passagers restant un peu en retrait.

L'accès à bord s'effectue par des portes coulissant électriquement sur des bras articulés. Manoeuvrer cette voiture dans les ruelles étroites de Tokyo, et se garer dans un mouchoir de poche au millimètre sera un jeu d'enfant, grâce entre autres à quatre caméras vidéo « around view » filmant l'extérieur du véhicule pour éliminer les angles morts. Des commandes infrarouges permettent de gérer le système de navigation et l'installation audio du bout des doigts, simplement en levant la main, par exemple, pour augmenter le volume sonore...

De nombreux équipements électroniques sont chargés de délivrer au conducteur les informations importantes au bon moment, et seulement quand il en a besoin, pour le débarrasser d'un flot de signaux qui le submergent... Exemple : les écrans vidéo tenant lieu de rétroviseurs, inclus dans les montants de pare brise, ne s'allument que pour signaler un danger potentiel ! Le principe du Drive by Wire est poussé à son maximum puisque la plupart des fonctions essentielles (direction, freinage, commandes de transmission) font appel à ce système sans liaison mécanique, uniquement électronique.

En outre, la voiture Pivo respecte l'environnement puisque son moteur écologique fonctionne grâce à une batterie compacte au lithium-ion associée au "Super Moto Nissan". Le moteur est ainsi décomposé en deux parties placées latéralement. L'un actionne les deux roues avant, l'autre les deux roues arrière. Un système électronique de répartition de la puissance permettrait de moduler l'effort sur l'un ou l'autre train en fonction des impulsions données au volant, et de faire tourner les roues avant (enfin celles qui sont devant en fonction du sens de la marche !) dans le sens habituel, et les roues arrière dans le sens opposé pour améliorer la maniabilité en manoeuvres, interprétation moderne des systèmes classiques des quatre roues directrices. Des caméras offrent un champ de vision intégral en prolongeant celui qui est offert par le pare-brise. Certes, la Nissan Pivo reste un "Concept Car" mais elle préfigure, à n'en pas douter, la voiture urbaine high tech et écologique des années 2020.

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