RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 450
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 25 Octobre 2007
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Egalement dans ce numéro
TIC
SanDisk met la TV dans une clé USB
Le téléphone mobile, futur assistant médical
Japon : les compteurs d'eau et de gaz surveillent les personnes âgées isolées
L'informatique répare artificiellement la vue
Le contrôle des mondes virtuels se fait par la pensée
La recherche américaine dispose d'un réseau optique national
Enregistrer des données dans des cercles d'atomes
Avenir
Japon : les robots au service des personnes âgées
Matière
Une nouvelle génération de cellules photovoltaïques
Générateur électrique utilisant l'énergie des vagues
Le captage du CO2 pourrait permettre la production massive d'hydrogène
Espace
La Chine franchit son premier pas vers la Lune
Les anneaux de Saturne créés par des débris de lunes
Terre
Les émissions humaines de CO2 atteindraient les 10 gigatonnes
Le réchauffement menacerait plus de la moitié des espèces
Les océans "emprisonneraient" moins de C02 que par le passé
Vivant
Cellules souches : une première française
Bloquer la progression du cancer du côlon grâce à l'interférence ARN
La "médecine personnalisée", nouvelle frontière du médicament
Différenciation des cellules neuronales : découverte de l'importance d'une protéine régulatrice de la division cellulaire
Identification des mécanismes moléculaires impliqués dans le développement de la schizophrénie
Edito
La médecine régénérative devient une réalité



Il y a encore 10 ans, les chercheurs connaissaient deux grands types de cellules souches, les cellules souches embryonnaires d'un côté, les cellules souches adultes de l'autre, capables de régénérer certains tissus parfois complexes.

Mais récemment, une nouvelle catégorie de cellules souches a été découverte. Il s'agit de cellules souches présentes dans l'organisme adulte, aux capacités de différenciation beaucoup plus larges, capables de reproduire plusieurs types cellulaires très distincts, par exemple des cellules nerveuses, des cellules musculaires ou des cellules sanguines. Ces cellules multipotentes ouvrent de grands espoirs en médecine régénérative.

Mais en attendant ces futures avancées, des scientifiques américains ont déjà réussi à faire repousser un bout de doigt à partir de poudre de vessie de porc, une technique aujourd'hui autorisée par le gouvernement fédéral américain. Ils envisagent à présent d'étudier dans quelle mesure elle peut aussi contribuer à faire repousser les bouts de doigt de soldats brûlés. L'Etat fédéral finance un projet de grande envergure dont l'objectif est de comprendre le mécanisme à l'origine de la régénérescence de certaines parties du corps des animaux, dans l'espoir d'appliquer ces découvertes à l'homme. Le cas de Lee Spievak, vendeur à Cincinatti, est exemplaire : en août 2005, en voulant montrer à un client que les pales de sa maquette d'avion étaient dangereuses, cet homme de 68 ans a eu le majeur sectionné. Le morceau d'environ un centimètre de longueur n'a jamais été retrouvé.

Heureusement pour lui, l'été d'avant, son frère Alan, un ancien chirurgien d'Harvard, a créé une société de production d'extrait de vessie de porc destinée à la réparation des tissus vivants. Et l'été précédent l'accident de Lee, Alan avait fait repousser en quatre à six semaines le bout du doigt d'un voisin accidentellement sectionné par une scie.

Lee Spievak s'est donc appliqué de la poudre tous les deux jours ; après quatre semaines, son nouveau doigt avait, selon lui, retrouvé sa taille d'origine, et en quatre mois, "on aurait dit (son) doigt normal". L'extrémité est seulement un peu dure et l'on y distingue une légère cicatrice.

L'ongle continue à pousser deux fois plus vite que les autres. "L'hiver a été très froid et tous mes doigts, à l'exception de celui-là, ont eu des crevasses", a-t-il affirmé.

Les grandes lignes de ce processus de régénération, dont on ignore le fonctionnement dans les détails, sont assez simples. La poudre est composée essentiellement de collagène et d'une variété de substances ne contenant aucune cellule de cochon ; elle forme des échafaudages microscopiques destinés à recevoir des cellules humaines qu'elle incite par un signal chimique à régénérer les tissus, explique le Dr Stephen Badylak, spécialiste de médecine régénérative à l'université de Pittsburgh, qui participe au projet et est conseiller de la société fabriquant l'extrait de vessie de porc.

Certains animaux sont, eux, capables de régénérer leur tissus sans l'aide d'aucune poudre. Ainsi de la salamandre, dont la patte repousse en quelques semaines grâce à un bourgeon de cellules, le blastème ; certaines souris possèdent aussi ce genre de faculté.

Mais il existe d'autres voies très prometteuses qui pourraient rapidement révolutionner elles aussi la médecine régénérative. C'est ainsi que Samuel Stupp, professeur à Northwestern University et directeur de l'IBNAM (Institute for BioNanotechnology in Medicine) a montré, il y a quelques semaines, comment les nanotechnologies pouvaient être utilisées pour mobiliser les capacités de réparation de l'organisme pour la régénération de tissus ou d'organes.

Il a présenté les résultats qu'il a obtenus sur des souris de laboratoire paralysées à la suite de blessures de la colonne vertébrale, et qui ont retrouvé l'usage de leur pattes 6 semaines seulement après l'injection d'un nanomatériau approprié.

En injectant des molécules conçues pour s'auto assembler sous forme de nano fibres dans les tissus de la moelle épinière, il a été possible de réparer et faire recroître des neurones endommagés. Lors de leur formation, les nano fibres se localisent dans des zones des tissus où elles activent certains processus biologiques qui permettent de réparer les cellules atteintes. L'équipe de Sam Stupp a aussi découvert que ces nano fibres étaient capables d'orienter la différentiation de cellules souches vers la fabrication de neurones. Ces avancées peuvent avoir des implications dans les maladies de Parkinson et d'Alzheimer pour lesquelles des cellules du cerveau cessent de fonctionner normalement.

Enfin, en France, des chercheurs ont réussi une prouesse technique en obtenant la première lignée française de cellules souches embryonnaires humaines à partir d'un embryon porteur d'anomalies chromosomiques importantes (trisomie 1 et monosomie 21) et recueilli à l'issue d'un diagnostic préimplantatoire. (Voir notre article complet dans notre rubrique "Sciences du vivant"), ce qui ouvre également une nouvelle voie vers des thérapies régénératrices.

On le voit, la combinaison de ces différentes approches est bien en train de faire entrer la médecine régénérative, encore considérée il y peu comme relevant de la Science-Fiction, dans une nouvelle ère et il est à présent raisonnable d'espérer que la science sera en mesure, d'ici une génération, de régénérer des membres ou des organes entiers, ce qui ouvre évidemment d'extraordinaires perspectives thérapeutiques pour une multitude de pathologies et de maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
SanDisk met la TV dans une clé USB
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

SAnDisk met les programmes TV à la demande dans toutes les télévisions grâce à une clé USB. Le fabricant de mémoires flash lance en effet une plate-forme de téléchargement de contenu télévisuel baptisée Fanfare, laquelle sera accompagnée d'un lecteur portatif à interface USB, le Take TV, permettant de stocker et de diffuser ces programmes sur sa télévision personnelle. Ce dispositif se présente sous la forme d'une clé USB intégrant une mémoire flash, qui devient une véritable télécommande de contrôle lors du visionnage des programmes.

"Fanfare est un moyen très simple et abordable permettant de visualiser des shows télévisés et d'autres types de vidéos", a déclaré Kate Purmal, vice présidente de la branche Contenu Numérique chez SanDisk. Et d'ajouter : "Combiner Fanfare et le lecteur Sansa Take TV vous donne une solution inédite avec laquelle les utilisateurs peuvent disposer d'un catalogue très riche de programmes télé et de films sur une interface web dédiée, puis de transférer aisément et rapidement ce contenu sur un poste de télévision pour mieux en profiter". Le Take TV dispose d'une connexion composite (YUV-YUV) permettant la liaison avec le téléviseur.

La plate-forme de téléchargement en ligne proposera quant à elle du contenu payant et gratuit. Un modèle reposant sur la publicité est actuellement à l'étude pour la version finalisée du site dont le lancement est prévu début 2008. Des dizaines de nouveaux programmes seront ajoutés au catalogue chaque semaine avec l'objectif de mettre plusieurs milliers d'heures de vidéo à disposition des consommateurs américains. A terme, la télécommande clé USB Take TV pourra également être adaptée à une large variété d'appareils prenant en charge la vidéo tels que des lecteurs vidéo portables, des téléphones mobiles etc.

Atelier

Le téléphone mobile, futur assistant médical
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Le téléphone mobile sert déjà à bien autre chose qu'à téléphoner. Il va prochainement contribuer au maintien des personnes âgées à domicile et au suivi médical à distance des longues maladies, assurent les opérateurs. Conscients du rôle potentiel de relais de croissance de l'"e-santé", les trois principaux opérateurs français préparent des offres en ce sens avec des partenaires issus des sociétés technologiques et des équipementiers médicaux.

Orange, qui a lancé en octobre une nouvelle division baptisée Orange Healthcare, prépare le lancement au premier semestre 2008 d'une offre pour le maintien à domicile des personnes âgées en France. Elle consistera en un terminal mobile doté d'un bouton d'appel vers une plate-forme d'assistance. SFR expérimente de son côté "e-care". Un boîtier porté autour du cou permet de détecter une chute ou l'inactivité pendant 30 minutes et de déclencher si c'est le cas un message d'alerte auprès d'un hôpital ou d'un proche.

Pour la maladie d'Alzheimer, Orange commercialisera avant la fin de l'année le bracelet Columba. Muni d'un téléphone mobile, d'un GPS et d'un logiciel intelligent, le système déclenche une alarme à un centre d'appel médical lorsque la personne sort d'une zone prédéterminée autour de son domicile. "Cela permet de maintenir ou de reconquérir une autonomie pour ces personnes qui peuvent ainsi sortir de chez elles de manière sécurisée", a expliqué à Reuters Laure Bernazzani, responsable des solutions de maintien à domicile chez Orange.

Les opérateurs veulent également faire du téléphone un relais avec le personnel soignant dans le cas d'une longue maladie comme le diabète. Pour vérifier son état, Le patient se pique le doigt avec un équipement doté de la technologie Bluetooth, qui permet de transmettre le résultat de son taux de glycémie vers une interface web chez le médecin. Le résultat, qui s'affiche sous la forme d'une couleur (vert/orange/rouge) permet de rassurer les patients ou d'alerter le cas échéant le médecin.

SFR compte aussi démarrer d'ici début 2008 des expérimentations sur l'asthme et l'hypertension. Demain, le téléphone mobile pourrait aider les personnes obèses ne pas reprendre du poids après avoir maigri, grâce à un suivi régulier. Orange, qui chiffre à 7,5 millions le nombre de personnes concernées par le suivi d'une pathologie chronique en France, cherche avant tout à développer une gamme de solutions compatibles entre elles.

Bouygues Telecom (groupe Bouygues), troisième opérateur mobile français derrière Orange et SFR, développe notamment des solutions de visite médicale personnalisée et de diagnostic, permettant de faire le point à distance sur l'historique des soins reçus par un patient en cas d'intervention d'un infirmier à domicile, par exemple. Franck Moine, responsable des activités "Machine to Machine" chez Bouygues Telecom, souligne que la mise au point d'équipements technologiques doit être clairement limitée aux maladies ne présentant pas de diagnostic vital. "En cas de perturbation des systèmes qui ne remonteraient pas l'information pour une raison ou une autre, cela ne doit pas mettre pas en péril l'état de la personne", dit-il, mettant également l'accent sur la simplicité d'utilisation, en particulier pour les personnes âgées.

OINet

Japon : les compteurs d'eau et de gaz surveillent les personnes âgées isolées
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Trois compagnies de gaz, d'eau et de télécoms japonaises vont tester un système permettant à un proche d'une personne âgée isolée d'être alerté en cas de problème, grâce aux informations relevées par les compteurs d'eau et de gaz. De plus en plus de vieillards japonais vivent seuls, éloignés de leur famille et, n'étant pas forcément familiers d'internet ou du téléphone mobile, ne sont pas en mesure de contacter rapidement un proche en cas de problème. La municipalité de Nagoya (centre) et trois compagnies locales d'eau, d'électricité et de télécommunications ont conçu un dispositif qui utilise les compteurs individuels de gaz et eau comme vigiles. Ces compagnies disposent en effet de boîtiers de mesure domestiques qui adressent automatiquement leurs relevés à un centre distant grâce à un réseau d'informations à haut-débit, via une plate-forme administrée par l'opérateur de télécommunications NTT. L'idée est d'utiliser ces liaisons et informations existantes pour détecter une anomalie et prévenir un proche, désigné préalablement, par un courriel envoyé à son téléphone mobile.

Si par exemple le compteur d'eau ne cesse pendant des heures de tourner, cela veut dire qu'un robinet est ouvert en permanence, ce qui peut être le signe que la personne a eu un malaise. Idem pour le gaz si, à l'inverse, aucune consommation n'est constatée plusieurs jours durant. Le système peut aussi être associé à un boîtier d'alarme à bouton poussoir qui permet à la personne d'appeler rapidement ses proches, via les mêmes infrastructures. Cette expérimentation auprès de foyers volontaires, qui débutera en janvier pour un an, est "destinée à valider la commodité, la fiabilité et l'efficacité du système", selon les compagnies. Il s'agit d'une première au Japon, pays où le vieillissement rapide de la population constitue un des principaux défis. Plus de 20 % des Japonais ont plus de 65 ans et la proportion va s'accroître.

Yahoo

L'informatique répare artificiellement la vue
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Un dispositif optoélectronique contrecarre les effets de pathologies des yeux comme la cataracte ou la dégénérescence du macula. Sous ces termes barbares, se cache une plate-forme capable de corriger les défauts de perception d'un oeil malade. Elle est composée d'une caméra, d'un viseur placé sur la lunette et d'un système informatique reproduisant le fonctionnement des services de traitement de vidéo en temps réel basés sur des algorithmes. Elle utilise également un circuit logique programmable (également appelé FPGA pour Field-Programmable Gate Array), qui permet de reconfigurer le système. Et donc de s'adapter aux évolutions de la maladie du patient.

Baptisé SERBA (Reconfigurable Electric-optical System for Low Vision), il est développé conjointement par les universités de Grenade et Murcia. Le programme qu'il contient, adapté à la déficience visuelle du patient, est stocké au sein de la mémoire interne. Les algorithmes permettant d'adapter les images enregistrées à la vision du patient fonctionnent pour leur part automatiquement. Celles-ci sont ensuite projetées sur un viseur similaire à ceux utilisés par l'armée. Et permettent à l'utilisateur du système de bénéficier automatiquement d'une perception améliorée du monde qui l'entoure.

Atelier

Le contrôle des mondes virtuels se fait par la pensée
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Penser suffit désormais à actionner son avatar. Une interface neuronale directe (ou BCI, pour Brain Computer Interface) permettant aux aficionados des mondes persistants d'utiliser la pensée pour contrôler leurs mouvements sur Second Life a été développée par l'Université Kéio. Elle consiste en un bandeau équipé d'électrodes qui enregistrent l'activité de la région du cerveau régulant le mouvement des membres. Les informations en provenance des aires motrices du cortex sont ensuite envoyées à un électroencéphalographe puis transformées et automatiquement décodées sous la forme de gestes par l'interface.

En clair : si l'utilisateur pense à l'action de marcher, son avatar avance. S'il pense à bouger ses bras vers la droite ou vers la gauche, son semblable virtuel tourne de l'un ou de l'autre côté. L'application, qui devrait ravir les adeptes des mondes persistants, devrait surtout trouver son utilité dans le domaine médical. Le système sera ainsi testé sur des patients paralysés dans le but de déterminer l'éventuel rôle que pourraient jouer les mondes virtuels au niveau du handicap.

Cette technologie devrait en effet permettre aux personnes paralysées de communiquer avec les autres et de monter des affaires professionnelles. Les chercheurs travaillent maintenant à mettre au point de nouvelles applications permettant d'accomplir des mouvements plus élaborés. La possibilité d'actionner un curseur ou de se servir d'un logiciel par la pensée existait déjà. Mais selon les chercheurs de Keio, le nouveau système BCI est le premier à appliquer cette technologie à un monde virtuel. Et à utiliser ce type d'univers dans un but médical.

Atelier

La recherche américaine dispose d'un réseau optique national
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Internet 2 a achevé de tisser sa toile de fibre optique à travers les Etats-Unis. Ce consortium à but non lucratif mené par plus de 200 universités américaines a effectivement annoncé la mise à disposition de ce réseau nouvelle génération lors de son dernier congrès d'automne. Capable d'atteindre des débits allant jusqu'à 100 gigabits par seconde (Gbps), cette infrastructure optique devrait notamment profiter aux activités spécialisées nécessitant de très importantes capacités en terme de bande passante : recherche scientifique, télémédecine et arts numériques sont dans le collimateur.

L'infrastructure en fibre optique proposée par Internet2 est en outre conçue pour prendre en charge le protocole IPv6, le multicasting - procédé autorisant la communication avec plusieurs ordinateurs via une unique adresse IP - et d'autres technologies liées aux réseaux hautes performances. Internet2 sera accompagné du service de bande passante à la demande Dynamic Circuit Network (DCN) dès janvier 2008. Ce dernier devrait mettre à disposition des chercheurs des débits de 10 Gbps pouvant être portée à 20, 40 voire 100 Gbps selon les besoins. Le DCN a d'ailleurs été expérimentée dans le cadre de recherches autour du projet de grand accélérateur de particules (Large Hadron Collider)

Atelier

Enregistrer des données dans des cercles d'atomes
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Des scientifiques de l'Institut Helmholtz de physique nucléaire et des rayonnements de l'Université de Bonn ont prouvé, avec leurs collègues de Berlin et Genève, l'existence de tourbillons magnétiques dextrogyres et lévogyres. Il s'agit d'atomes arrangés en cercle et qui forment un anneau de petits aimants. Le tourbillon est dextrogyre si leurs "pôles nord" sont dirigés dans le sens des aiguilles d'une montre, lévogyre dans le cas contraire. Le physicien de Bonn, Manfred Fiebig, explique : "Nous avons étudié du phosphate de cobalt et lithium et déterminé le sens d'aimantation grâce à un laser". En référence au ferromagnétisme, les chercheurs ont baptisé ce phénomène "ferrotoroïdicité".

Cette découverte ouvre de nouvelles possibilités technologiques. Il est par exemple possible d'enregistrer des informations dans ces tourbillons : selon le sens d'aimantation, on peut lui attribuer la valeur "0" ou "1" dans le système binaire. "On stocke actuellement les données grâce à la polarisation magnétique du revêtement des disques durs. Pour cela des champs magnétiques sont utilisés", ajoute Fiebig. La nécessité d'y appliquer un courant électrique, ainsi que le risque de perdre des informations à cause de ces champs magnétiques sont deux inconvénients du système actuel. Les cercles d'atomes permettent, eux, d'éviter l'utilisation de ces champs magnétiques, et s'affranchissent ainsi de ces désavantages. De plus, c'est plus rapide puisqu'il n'est plus nécessaire de produire un courant électrique.

BE

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Japon : les robots au service des personnes âgées
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Les chercheurs japonais ont entamé une véritable course contre la montre pour développer des robots suffisamment intelligents afin de remplir des tâches usuelles à domicile, en entreprise ou dans les lieux publics, dans un contexte de vieillissement de la population. Quarante pour cent de la population devraient avoir plus de 65 ans en 2055 et le pays, en pointe en matière de robotique, totalise aujourd'hui à lui seul près de 40 % de la population de robots industriels.

Tandis que la moyenne d'âge grimpe et que le nombre d'actifs s'en trouve diminué, de nouveaux types de robots seront amenés à assumer de plus en plus de tâches, simplement parce qu'il n'y aura pas assez de monde pour satisfaire le besoin en salariés, estiment les chercheurs. Par exemple, un robot nettoyeur de Fuji Heavy Industries officie déjà dans une dizaine d'immeubles de bureaux du pays, dont une tour de 54 étages dans le centre de Tokyo, où la machine travaille de nuit et prend l'ascenseur toute seule.

"Dans une société vieillissante telle que nous l'anticipons, la situation sera telle que nous arriverons à un stade où nous n'aurons plus d'autre choix que de faire appel à leur aide", dit Isao Shimoyama, doyen de l'université de science et technologie de Tokyo. Shimoyama fait partie d'un groupe de chercheurs qui travaillent en collaboration avec sept grandes entreprises japonaises, dont Toyota Motor, Fujitsu Laboratories et Mitsubishi Heavy Industries, pour développer des technologies en informatique et robotique qui devraient donner naissance d'ici 15 ans à une nouvelle génération de robots.

Des prototypes de robots capables d'assumer des tâches de la vie quotidienne devraient être présentés d'ici 18 mois. De telles machines n'ont pas nécessairement besoin d'être humanoïdes, même si l'apparence humaine présente des avantages, estime Shimoyama, qui fut un temps spécialiste des androïdes. Un modèle tel que celui développé par Honda Motor Co, Asimo, aura plus de facilité à monter des escaliers qu'un robot sur roues, estiment les chercheurs, mais il s'écoulera un certain temps avant que de telles machines intègrent les foyers.

"Ils peuvent sembler intelligents mais ils sont encore assez stupides", dit Shimoyama. "Je ne crois pas qu'ils seront jamais aussi intelligents que les humains. "Si la sécurité reste un problème évident, les robots doivent également être sensibles au besoin des gens. Les chercheurs des laboratoires Fujitsu, à l'origine du robot de surveillance et d'assistance "enon", travaillent sur ces sujets.

Enon, sans jambes mais dont la partie supérieure est humanoïde, a été conçu pour évoluer dans les centres commerciaux. Il peut transporter des charges de 10 kg et présente sur son torse un écran tactile qui sert d'interface de communication avec les personnes qu'il propose de guider et sur lequel s'affichent les informations demandées. "Les gens qui travaillent dans les transports en commun nous demandent souvent si nous ne pourrions pas concevoir un robot qui détecterait les personnes âgées perdues dans les gares et qui leur demanderait si elles ont un problème", dit Toshihiko Morita, directeur de Fujitsu Laboratories, responsable des systèmes autonomes.

OINet

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Une nouvelle génération de cellules photovoltaïques
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

L'énergie solaire, aujourd'hui, représente 0,04 % de la consommation mondiale d'énergie. Il en faudrait beaucoup plus pour qu'elle occupe, en 2050, une place significative. Problème : les cellules photovoltaïques souffrent du coût élevé de leur capteur en silicium. D'où la double innovation proposée par Gary D. Conley et Steve Horne, créateurs en novembre 2005 de l'entreprise SolFocus : remplacer, d'une part, le silicium par un matériau dix fois plus coûteux mais au rendement supérieur, composé de germanium, d'arséniure de galium et d'indium, et concentrer la lumière, d'autre part, grâce à un système optique. L'énergie lumineuse, multipliée par un facteur 500, est ainsi focalisée sur une surface très réduite du matériau photosensible. Ce qui pourrait abaisser le coût du watt solaire plus rapidement qu'avec le silicium.

L'idée a séduit le Palo Alto Research Centre, le célèbre PARC de Xerox en Californie, qui héberge SolFocus depuis janvier 2006. Du coup, la Startup a levé 50 millions de dollars (38 millions d'euros) et conclu un accord de fabrication et de distribution avec l'indien Moser Baer, spécialisé dans l'électronique. La commercialisation a été lancée début 2007, et tests et démonstrations sont en cours avec les centrales pilotes installées à Palo Alto (13,4 kW), en Arizona (12,3 kW) et à Hawaï.

Ces nouveaux capteurs, certes, ne sont pas sans contraintes : la concentration impose un suivi précis du soleil (+/- 1°), et ne supporte pas les nuages, ce qui la confine dans les pays du Sud. Mais les enjeux sont d'importance. Pour Scott Elrod, directeur de laboratoire au PARC, l'électricité solaire doit atteindre le seuil de 1 dollar par watt (le coût de production de l'électricité conventionnelle). Or, avec les cellules en silicium, elle revient aujourd'hui à 3,50 dollars par watt.

"Il faudra dix ans pour atteindre 1 dollar par watt avec ces cellules si la puissance installée dans le monde est de 100 GW. Les capteurs de SolFocus pourraient, eux, franchir ce seuil d'ici quatre ou cinq ans avec une puissance installée de seulement 1 GW", affirme-t-il. La Startup a implanté son siège européen à Madrid, où elle participe au programme de l'Institut des systèmes de concentration photovoltaïque (Isfoc). Celui-ci prévoit de construire dans la région de Castilla La Mancha une centrale solaire de 2,7 MW, à laquelle SolFocus contribuera pour 500 kW.

LM

Générateur électrique utilisant l'énergie des vagues
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

L'équipe du professeur Hiroshi KANKI de l'université de Kobe a mis au point un nouveau mécanisme permettant de generer de l'électricité a partir du mouvement des vagues. Le dispositif qui a été présente est compose d'une plate-forme de 6x9 m2, surmontée d'un gyroscope, relie a un générateur électrique. Un gyroscope consiste en une roue tournant sur un axe qui, une fois lancé, tend a résister aux changements de son orientation. Lorsque que le plancher du générateur s'incline avec le mouvement des vagues, le gyroscope résiste donc a ce changement d'orientation.

Cette force de résistance est alors transférée par un axe au générateur, qui la transforme en électricité. Avec cette méthode, entre 40 et 80 % de l'énergie des vagues est directement transformée en électricité, permettant ainsi d'atteindre une puissance fournie maximale de 22 kW.

Les méthodes plus traditionnelles ont, pour comparaison, un rendement de 10 à 40 % seulement. L'équipe de recherche va maintenant passer à la phase d'essai en pleine mer avec le soutien de la préfecture de Tottori et d'entreprises locales. L'application la plus probable sera de fournir de l'électricité aux îles éloignes de la cote et de remplacer les générateurs actuels fonctionnant au diesel. L'objectif du groupe est d'atteindre un coût d'exploitation équivalant à celui de l'éolien.

Parmi les énergies renouvelables, l'énergie des vagues est la plus stable en termes de fourniture, donc a priori la plus prometteuse, mais les technologies l'exploitant sont encore rares et trop coûteuses pour pouvoir se diffuser.

BE-

Le captage du CO2 pourrait permettre la production massive d'hydrogène
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Parmi l'éventail de mesures qu'il sera nécessaire de mettre en oeuvre pour stabiliser les émissions mondiales de gaz à effet de serre comme les économies d'énergies, les transports alternatifs ou les énergies renouvelables, la solution du captage et du stockage du CO2 (CCS) prend une place de plus en plus prégnante. En 2005, le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) y a consacré un rapport spécifique à l'intention des décideurs. Ce rapport a donné un nouveau souffle à la recherche dans ce domaine et aujourd'hui, les sites pilotes se multiplient et les chercheurs estiment que cette technologie pourra être déployée industriellement à partir de 2020.

En effet, depuis deux ans des avancées notables ont été réalisées sur le plan technologique et industriel notamment sur le captage du CO2, étape la plus coûteuse de la chaîne technologique. Trois modes de captage existent mais ils sont à des stades de développement différents. Le premier mode consiste à capter le CO2 dans les fumées de combustion grâce à un solvant chimique qui est ensuite régénéré par distillation. Une autre option, plus adaptée aux nouvelles installations industrielles consiste à réaliser la combustion en présence d'oxygène à la place de l'air ce qui permet d'obtenir des fumées plus concentrées en CO2 qu'on peut alors séparer à moindre coût.

Enfin, le captage du CO2 peut également être associé à la fabrication d'hydrogène. Au lieu de brûler directement le combustible fossile, celui-ci est converti en gaz de synthèse duquel on extrait de l'hydrogène pour la production d'électricité et du CO2. Cette voie cristallise de nombreux espoirs car elle permettrait un déploiement à grande échelle de la technologie de l'hydrogène. Le programme européen Hypogen y est dédié et vise à développer un démonstrateur d'ici à 2014.

AE

^ Haut
Espace
Espace et Cosmologie
La Chine franchit son premier pas vers la Lune
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

La première sonde chinoise d'exploration de la Lune a été lancée par une fusée Longue Marche depuis la base de Xichang, située dans le sud-ouest de la Chine, dans la province du Sichuan, d'après les informations retransmises par les médias chinois. L'orbiteur Chang'e 1 est la première étape du projet d'exploration de la Lune annoncé depuis plusieurs années par la Chine, qui entend bien ne pas s'arrêter là.

La sonde doit se mettre en orbite autour de la Lune le 5 novembre et opérer pendant une année. Au programme : images 3D, cartographie, analyse détaillée de 14 éléments chimiques de la surface de la Lune, afin de préparer les futures missions lunaires souhaitées par la Chine. Cette puissance spatiale montante entend envoyer un robot sur la surface du satellite vers 2012, puis un second quelques années plus tard pour ramener des échantillons sur Terre. A très long terme, les Chinois espèrent envoyer des hommes sur la Lune.

La Lune est très convoitée. A la mi-septembre c'est le Japon qui a envoyé vers notre satellite sa mission SELENE/Kaguya. L'Inde prévoit aussi de déployer sa mission lunaire en 2008. L'Europe dispose de la sonde SMART-1, en orbite autour de la Lune depuis plus d'un an. L'Agence spatiale européenne collabore avec la Chine dans le cadre de la mission Chang'e 1 : elle fournit certains supports techniques en échange d'un partage des données. Quant aux Etats-Unis, ils ont l'intention de remettre le pied sur la Lune en 2018.

NO

Les anneaux de Saturne créés par des débris de lunes
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

La découverte d'une série de petites lunes détectées par la sonde Cassini dans le plus extérieur des sept anneaux de Saturne vient appuyer une théorie selon laquelle ces anneaux sont le résultat d'un éclatement de lunes glacées étalé sur des dizaines de millions d'années.

Sur la base des images envoyées par la sonde italo-américaine, des astronomes autour de Miodrag Sremcevic de l'université du Colorado ont calculé que huit petites lunes d'un diamètre compris entre 60 et 140 mètres et entourées de débris proviennent à l'origine d'un seul corps céleste d'un diamètre de 20 km. Cette lune aurait commencé à se morceler il y a environ 30 millions d'années sous l'impact d'une collision avec une comète ou un astéroïde. La découverte de Cassini et les calculs de l'équipe de M. Sremcevic confortent la théorie d'une formation des anneaux de Saturne à partir de plusieurs lunes qui se sont décomposées sur une longue période.

Selon une théorie concurrente, les anneaux seraient nés en même temps que Saturne et seraient des débris non agglomérés à la planète géante mais retenus dans son orbite. L'origine et l'évolution des anneaux planétaires est l'un des problèmes non résolus de l'étude des planètes, qui pourrait permettre de mieux comprendre la formation des disques qui ont donné naissance aux planètes elles-mêmes, selon les auteurs de l'étude.

Yahoo

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Les émissions humaines de CO2 atteindraient les 10 gigatonnes
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Décidemment les nouvelles ne sont pas bonnes en matière d'émissions de CO2. Selon une nouvelle étude publiée le 22 octobre dernier par le PNAS, la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère augmente beaucoup plus vite que prévu en raison de la croissance économique et de la diminution de la capacité d'absorption des forêts et des océans à absorber ce gaz à effet de serre, . "L'augmentation de la quantité de dioxyde de carbone dans l'atmosphère a été supérieure de 35 % à ce qui était attendu depuis 2000", a expliqué, dans un communiqué, le British Antarctic Survey (BAS), qui a participé à l'étude publiée dans les annales de l'Académie nationale des Sciences américaine.

Les chercheurs soulignent que les carburants polluants sont responsables de 17 % de cette augmentation, tandis que les 18 % restant sont dus à un déclin de la capacité des "puits" naturels comme les forêts ou les océans à absorber le gaz carbonique. "Il y a 50 ans, pour chaque tonne de CO2 émise, 600 kg étaient absorbés par les puits naturels. En 2006, seulement 550 kg par tonne ont été absorbés, et cette quantité continue à baisser", a expliqué l'auteur principal de l'étude, Pep Canadell, du Global Carbon Project.

Alors qu'une précédente étude publiée en mai dans le PNAS évaluait à 7,9 gigatonnes nox émissions de CO2, près de 10 milliards de tonnes de dioxyde de carbone auraient été émises en 2006 selon cette nouvelle étude, soit une augmentation de 35 % par rapport à 1990, relève l'étude, alors que le protocole de Kyoto prévoyait qu'en 2012, ces émissions responsables du réchauffement climatique devaient avoir baissé de 5% par rapport à 1990.

Ces scientifiques attribuent le niveau élevé de dioxyde de carbone atmosphérique à l'utilisation croissante d'énergies fossiles par le secteur industriel d'une part, ainsi qu'à la diminution de la capacité absorbante des océans et des continents en CO2 d'autre part. La croissance des émissions de carbone est passée de 1,3 % par an entre 1990 et 1999 à 3,3 % entre 2000 et 2006.

"Nous savons désormais qu'en plus de l'accroissement de la population mondiale et de sa richesse, une part importante de l'augmentation du CO2 atmosphérique est due au ralentissement" de la capacité de la nature à absorber cet élément, a déclaré le Dr Canadell, directeur du "Global Carbon Project" au centre de recherche.

Pour Kevin Trenberth, du département d'analyse climatologique du Centre national de recherche sur l'atmosphère de Boulder (Colorado), "cet article met le doigt sur un problème majeur, dont le public doit être informé : les concentrations en CO2 augmentent bien plus rapidement que nous ne l'avions prévu et ce, malgré le protocole de Kyoto, pourtant sensé les maintenir à un certain niveau dans les pays occidentaux".

Le directeur adjoint du Centre de prévisions environnementales à l'université Rutgers (New Jersey) Alan Robock estime de son côté que "le plus impressionnant" est "la réduction du réservoir de CO2 océanique", à savoir la capacité des océans à absorber le dioxyde de carbone, et donc à le supprimer de l'atmosphère.

"Finalement, les spécialistes qui critiquaient les modèles utilisés pour prévoir l'évolution des climats avaient raison : ils sont mauvais", a estimé Alan Robock. "On s'est trompé en ce que le climat change encore plus vite qu'ils ne l'envisageaient.

En fait, l'océan Arctique fond bien plus vite que les modèles ne l'avaient anticipé, et le niveau de l'eau monte plus rapidement que le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, qui fait référence en la matière, NDLR), ne l'avait annoncé". Kevin Trenberth souligne toutefois que le dioxyde de carbone, principal mais pas unique responsable du réchauffement climatique, n'est pas le seul élément à prendre en compte -les émissions de méthane ont diminué, si bien que le volume total des gaz à effet de serre (GES) n'augmente pas aussi vite que le seul CO2.

BAS

SD

Le réchauffement menacerait plus de la moitié des espèces
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Le réchauffement de la planète risque d'entraîner l'éradication de plus de la moitié des espèces au cours des prochains siècles, selon une étude publiée dans Proceedings of the Royal Society. L'étude a analysé les fossiles et les changements de température sur 500 millions d'années et a conclu que trois des quatre plus grandes extinctions - mot définissant la disparition de plus de la moitié des espèces - se sont produites pendant des périodes de température élevée.

La commission intergouvernementale de l'Onu sur le changement climatique prédit que la température augmentera de 1,8 à 4 degrés Celsius d'ici la fin du siècle, en partie en raison des émissions de gaz à effet de serre.La projection haute porterait la température à un niveau proche de celui d'il y a 250 millions d'années, lorsque l'on a assisté à une extinction de 95 % de tous les animaux et plantes, a déclaré Peter Mayhew, un écologiste qui a participé à l'étude. Certaines des grandes extinctions du passé se sont déroulées en quelques centaines d'années seulement, ce qui donne à penser que la hausse rapide de la température que nous connaissons actuellement pourrait avoir le même impact, estime Mayhew

Yahoo

Les océans "emprisonneraient" moins de C02 que par le passé
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Il semble que les océans du globe emprisonnent nettement moins de dioxyde de carbone que par le passé, tendent à montrer de nouvelles études, ce qui laisserait augurer d'une accélération du phénomène de réchauffement planétaire. Les océans sont l'un des deux grands "puits" à même d'emprisonner du carbone, avec les milieux végétalisés. Une étude menée sur dix ans par des scientifiques de l'université d'East Anglia, en Grabde Bretagne, montre que l'absorption de C02 par l'Atlantique Nord a diminué de moitié entre le milieu des années 1990 et la période 2002-2005.

"Des changements aussi importants constituent une énorme surprise", explique Ute Schuster, qui publiera les conclusions de ces recherches avec le professeur Andrew Watson, dans l'édition de novembre de la revue Journal of Geophysical Research. "Nous pensions que la capacité d'absorption n'évoluerait que lentement, du fait de la masse importante des océans", ajoute-t-elle. Dans l'hémisphère Sud également, le taux de capture de C02 par l'océan est également en recul, même si le phénomène n'est pas aussi important et aussi soudain que dans l'Atlantique Nord.

Les scientifiques fondent leurs conclusions sur des mesures réalisées par des navires marchands équipés d'un matériel qui calcule le degré de dioxyde de carbone dans l'eau.

Un navire qui a navigué entre la Grande-Bretagne et les Caraïbes a effectué à lui seul plus de 90.000 relevés ces dernières années, pour le compte de ces recherches. Si les océans absorbent moins de CO2, cela signifie que la concentration de C02 dans l'atmosphère va augmenter bien plus vite et que le climat risque de se réchauffer plus rapidement, déclarent les chercheurs.

"La rapidité et l'ampleur des changements montrent que nous ne pouvons pas considérer comme acquis le statut de 'puits de carbone' des océans", en conclut Watson., "Peut-être s'agit-il, pour partie, d'une variation naturelle, ou peut-être est-ce une réponse au réchauffement récent et rapide du climat. Dans un cas comme dans l'autre, nous savons maintenant que l'absorption (de C02) peut varier rapidement et il nous faut continuer de surveiller leur capacité de séquestration (du carbone)".

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cellules souches : une première française
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Des chercheurs de l'université Paris-Sud-XI (avec l'Inserm et le CNRS) viennent d'obtenir la première lignée française de cellules souches embryonnaires humaines à partir d'un embryon porteur d'anomalies chromosomiques importantes (trisomie 1 et monosomie 21) et recueilli à l'issue d'un diagnostic préimplantatoire. Cette première a été rendue possible grâce aux modifications des lois de bioéthique en 2004. Depuis la sortie des décrets d'application en février 2006, plusieurs autres équipes se sont lancées dans la course en France, notamment à Strasbourg et à Montpellier.

Alors que dans le monde, il existe déjà deux cents lignées de ce type, notamment aux États-Unis et outre-Manche, en Corée et en Iran. L'obtention de cette première lignée de cellules à la base d'une possible médecine régénératrice est un franc succès pour l'équipe du Pr Annelise Bennaceur-Griscelli (unité Inserm 602).

C'est aussi une bonne nouvelle pour toute la communauté scientifique française car cette lignée de cellules dotées de toutes les potentialités (pluripotentes) est mise à la disposition de tous ceux qui désireront y réaliser des recherches. L'embryon avait été obtenu à l'issue d'un diagnostic préimplantatoire (DPI) mis en oeuvre pour un couple qui avait déjà perdu deux bébés d'une grave malformation cardiaque liée à ces anomalies chromosomiques. La femme de ce couple avait fait précédemment plusieurs fausses couches, probablement pour la même raison. Grâce au DPI, les biologistes de la reproduction ont détecté et réussi à réimplanter un embryon indemne de l'anomalie.

En revanche, ils ont repéré d'autres embryons anormaux à partir desquels ils ont prélevé des cellules et obtenu une seule lignée embryonnaire. Un travail difficile car les résultats ne dépassent guère les 20 % à 30 % quand on procède à partir d'embryons anormaux, et donc difficilement viables (contre 50 % à partir d'embryons sains).

« Nous avons voulu partir de quelque chose de difficile, mais d'éthiquement irréprochable, confie Annelise Bennaceur-Griscelli. Mais c'est tout un art de réussir à faire pousser de telles cellules, de les maintenir en vie et de les rendre immortelles. » Avec Olivier Féraud, l'équipe a d'abord obtenu de cinquante à soixante cellules mais aujourd'hui, elle en possède plusieurs milliards toutes identiques et pluripotentes. « Nous avons déjà réussi à faire se différencier certaines d'entre elles en cellules de myocarde et nous allons tenter de vérifier si elles sont porteuses des anomalies similaires à celles observées chez ces enfants », poursuit-elle.

Autre réussite, l'obtention de cellules souches capables de donner naissance à toutes les cellules du sang (globules et plaquettes). Et ce en quantité bien supérieure à ce que l'on observe d'habitude, peut-être en raison de l'anomalie chromosomique initiale. L'équipe a réussi également à faire naître des lignées de cellules nerveuses qui seront mises à la disposition du Pr Marc Peschanski, spécialiste des cellules souches dans les maladies neurodégénératives au génopole d'Évry.

Figaro

Bloquer la progression du cancer du côlon grâce à l'interférence ARN
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

L'une des difficultés de la thérapie anticancéreuse consiste à cibler spécifiquement le tissu tumoral, sans endommager les cellules saines périphériques. Un moyen de contourner ce problème réside dans la discrimination moléculaire entre des cellules saines et tumorales.

C'est donc en s'appuyant sur ce concept que le Professeur Jürgen Behrens de l'Université d'Erlangen-Nürnberg vient de débuter un nouveau projet de recherche. Celui-ci a pour objectif de mettre hors-circuit, grâce à la technologie de l'interférence ARN, un gène muté, présent dans les cellules tumorales du côlon, sans interférer avec l'expression du même gène, intact, dans les cellules saines.

Le cancer du côlon est l'un des cancers les plus fréquents et les plus sérieux en Allemagne. Il est traité, dans un premier temps, par l'ablation des sections d'intestin atteintes, puis s'ensuit fréquemment une chimiothérapie ou une radiothérapie. Ces deux dernières techniques sont toutefois à l'origine de nombreux effets secondaires, du fait des dommages causés sur les tissus périphériques sains.

Une des causes principales du développement de tumeurs intestinales réside dans l'apparition de mutations du gène APC. Le rôle de celles-ci dans la division des cellules tumorales a été démontré et le ciblage de ces mutations par interférence ARN pourrait donc être le moyen de réduire la croissance cellulaire.

Le principe de l'interférence ARN consiste en la fixation d'un petit acide ribonucléique simple ou double brin sur un ARN messager spécifique, dans ce cas le transcrit du gène APC muté, conduisant à sa dégradation et à la diminution de sa traduction en protéine. Cette technique permet ainsi de bloquer l'expression d'un gène de manière très spécifique, les différences moléculaires entre gène sain et gène muté étant très faibles.

BE

La "médecine personnalisée", nouvelle frontière du médicament
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

En 1985, les dix premiers producteurs de diagnostic in vitro (DIV) réalisaient 60 % du chiffre d'affaires mondial. En 2005, les mêmes représentent 80 % de ce même chiffre ! Le marché est donc en pleine concentration autour de quelques géants de l'industrie pharmaceutique comme le suisse Roche, mais attire aussi de nouveaux venus issus de l'imagerie médicale, comme Siemens et General Electric (GE) Healthcare. Car, en dix ans, les progrès de la génomique (étude des gènes) ont radicalement changé les perspectives du DIV autour du concept de "médecine personnalisée".

Laboratoires pharmaceutiques et spécialistes de l'imagerie médicale ont chacun leur vision de cet avenir. Côté laboratoire, la génomique et la protéomique (étude des protéines d'une cellule) permettent d'imaginer que des batteries de tests - plus ou moins bon marché - soient associées à des médicaments (généralement très chers) capables d'être efficaces à 100 % sur des populations précises de patients.

Le prototype de cette médecine du futur est incarné aujourd'hui par l'Herceptine de Roche, un médicament efficace sur les patientes atteintes d'un cancer du sein du type HER2. Si le test détecte la présence de la protéine HER2, le médicament est délivré dans le corps de la patiente.

Côté imagerie médicale, le pari est identique. Siemens et GE Healthcare bâtissent leur stratégie sur une interdépendance qui va aller croissant entre l'in vivo (l'image) et l'in vitro (le test). Au fur et à mesure que les chercheurs mettront à jour des marqueurs biologiques liés à la présence d'une pathologie particulière, la demande pour des tests fiables permettant de signaler ces marqueurs - et donc détecter et surtout "voir" une maladie de manière précoce sur un écran - s'accroîtra.

L'entité Diagnostics de Siemens a ainsi identifié plusieurs marqueurs propres au cancer du sein et des tests brevetés permettent d'évaluer le niveau de risque associé à chaque patient. Avec cette corrélation entre marqueurs et tests, il sera possible d'identifier les individus à risque, puis de les surveiller grâce à une combinaison d'examens in vivo et in vitro pour intervenir sitôt que la maladie se déclenche.

Cette vision de la médecine du futur est soutenue par les organismes d'assurance-maladie qui se réjouissent à l'idée de payer pour des médicaments - enfin - efficaces et prescrits à bon escient. Les patients aussi se réjouissent, via leurs associations, de moins jouer les cobayes de médicaments "généralistes" aux effets secondaires parfois redoutables.

LM

Différenciation des cellules neuronales : découverte de l'importance d'une protéine régulatrice de la division cellulaire
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

Chez les vertébrés, la protéine LGN joue un rôle fondamental dans la différenciation des cellules souches neuronales en contrôlant très finement l'orientation de leur axe de division cellulaire. C'est ce qu'ont découvert Xavier Morin, chargé de recherche au CNRS, et ses collaborateurs de l'Institut de Biologie du Développement de Marseille Luminy. Deux étapes interviennent dans le développement du système nerveux : d'une part, la prolifération des cellules souches qui se déroule dans le neuroépithelium (4) et, d'autre part, la différenciation de ces cellules qui s'accumulent dans le manteau (zone périphérique de l'épithélium), pour y devenir des neurones. Il s'avère qu'en l'absence de LGN, l'axe de division des cellules souches devient aléatoire.

Résultat, une partie des cellules souches "filles" quitte alors prématurément l'épithélium pour rejoindre le manteau, sans pour autant se différencier. Au contraire, elles prolifèrent de façon excessive. Publiés en ligne dans Nature Neuroscience le 14 octobre, ces résultats soulignent que le contrôle de la croissance du système nerveux passe par le maintien des cellules souches neuronales au sein du neuroépithélium, via un mécanisme de divisions cellulaires orientées. Plus largement, ce mécanisme pourrait intervenir dans d'autres structures de type épithélial de notre organisme (système digestif, poumons, reins).

IH

Identification des mécanismes moléculaires impliqués dans le développement de la schizophrénie
Vendredi, 26/10/2007 - 00:00

La schizophrénie peut se déclencher, en partie, en raison d'un dérèglement au niveau de la régulation de l'expression du gène GAD1 codant pour une enzyme essentielle à la production d'un messager chimique dans le cerveau appelé GABA. GABA est un neurotransmetteur impliqué dans la régulation des signaux qui permettent aux cellules du cerveau de communiquer entre elles. Il est admis que la schizophrénie peut survenir suite à une anomalie dans la synthèse de GABA, mais les mécanismes moléculaires sous-jacents ne sont pas connus.

Dans une étude parue dans Journal of Neuroscience du 17 octobre 2007, S. Akbarian et ses collègues de l'école de médecine de l'université du Massachusetts et du collège de médecine Baylor, ont cherché à identifier les mécanismes moléculaires impliqués dans le dérèglement des fonctions marche/arrêt "on/off" du gène GAD1. Ils ont démontré en particulier que les anomalies de synthèse de GABA sont dues à des défauts au niveau de mécanismes épigénétiques, des réactions biochimiques qui régulent l'activité des gènes.

Une autre enzyme, Mll1, jouerait également un rôle dans les actions épigénétiques. Les chercheurs ont ainsi démontré que chez la souris, des médicaments antipsychotiques comme la clozapine, permettent de corriger les défauts épigénétiques. Ce résultat pourrait avoir des implications dans le traitement de la maladie.

Les auteurs pensent que leurs résultats vont permettre de trouver de nouvelles cibles potentielles pour de nouveaux médicaments. Selon le docteur T. Insel, Directeur du National Institutes of Mental Health des NIH, cette découverte ouvre un nouveau champ d'exploration de la schizophrénie.

BE

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