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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 489
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 02 Octobre 2008
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le bureau de l'écolier devient complètement interactif
Fibre optique : Orange et Neuf Cegetel s'accordent sur des modalités de déploiement
Avenir
Un train de robots pour explorer l'estomac
Matière
Un lycée de Strasbourg va utiliser la géothermie pour se chauffer
Une turbine à gaz géante de 340 MW !
La Green Box : le plein d'énergie à domicile
Photovoltaïque : des tapis de nanofils en silicium pour des cellules solaires plus performantes
Espace
Succès historique pour le 3e vol spatial habité de la Chine
Terre
Rapport sur l'économie verte : le marché doublera d'ici 2020
La fonte de l'inlandsis au Groenland plus rapide que prévu
Les forêts anciennes ne doivent plus être ignorées dans les bilans carbone
Vivant
La biodiversité permet d'augmenter le rendement de plantes cultivées
Des variations génétiques liées à un risque très élevé de cancer du poumon
Supervirus contre cancer
Des gouttelettes nanoscopiques contre le cancer
Cancer du sein : un traitement radiologique plus court tout aussi efficace
Des bactéries contre le diabète ?
Schizophrénie de l'adolescent : mise en évidence d'anomalies anatomiques du cerveau
Recherche
PSA travaille sur une voiture à pile à combustible pour l'horizon 2015-2020
Premier drone européen militaire en 2015
Edito
Voitures de demain : l'hydrogène devrait progressivement s'imposer



Le passage aux véhicules à hydrogène pourrait grandement réduire la dépendance pétrolière américaine et les émissions de dioxyde de carbone, selon un rapport du Conseil Américain de la Recherche intitulé "La transition vers de nouvelles technologies de transports : les perspectives du moteur à hydrogène". Mais ce rapport très fouillé de 220 pages souligne bien que la production industrielle de véhicules à hydrogène compétitifs sur le marché automobile ne sera pas facile et que de nombreux obstacles technologiques et économiques restent à surmonter (Voir NRC.)

Pour l'instant, le coût de fabrication des véhicules à hydrogène reste bien trop élevé et les États-Unis n'ont pas l'infrastructure nécessaire pour produire et diffuser largement l'hydrogène pour les consommateurs. Mais selon cette étude, ces obstacles pourraient être surmontés, grâce à un soutien massif et conjoint du gouvernement fédéral et des industriels.

L'étude rappelle que les véhicules particuliers consomment plus de 44 % du pétrole américain et sont responsables de plus de 20 % des émissions américaines de dioxyde de carbone. En 2003, le Président Bush a annoncé une initiative fédérale de 1,2 milliard de dollars, visant à encourager le développement de la technologie de production d'hydrogène et les piles à combustible, qui sont alimentées par une réaction chimique entre l'hydrogène et l'oxygène et émettent uniquement de l'eau.

Le comité a estimé le nombre maximum de véhicules à hydrogène qui pourraient être sur la route dans les décennies à venir, en supposant que des objectifs techniques soient réunis, que les consommateurs veulent des voitures à hydrogène, et que les politiques gouvernementales soient en place pour aider à conduire la transition du pétrole à l'hydrogène carburant.

Mais selon cette étude, la généralisation des véhicules à hydrogène se fera lentement, tant les obstacles à surmonter restent importants. L'étude prévoit, au niveau mondial, 2 millions de voitures à hydrogène sur les routes d'ici à 2020.

En 2023, le coût d'utilisation des véhicules à piles à combustible pourrait toutefois devenir compétitif par rapport aux véhicules thermiques conventionnels, entraînant une augmentation du nombre de véhicules à hydrogène dans le monde qui passerait alors à 60 millions en 2035 et 200 millions en 2050, ce qui ne représente encore que 15 % du parc automobile mondial prévu en 2050.

La commission a également calculé les investissements, tant publics que privés, qui seraient nécessaires pour financer une transition complète vers l'hydrogène comme principal carburant. Le coût pour le gouvernement serait de l'ordre de 55 milliards de dollars entre 2008 et 2023 ; le secteur privé devrait, pour sa part, investir 145 milliards de dollars au cours de cette même période.

Pour mettre ces chiffres en perspective, l'étude souligne que le gouvernement américain envisage d'augmenter de 15 milliards de dollars par an les subventions pour développer l'usage de l'éthanol comme carburant.

L'étude rappelle fort judicieusement que l'impact global de la généralisation des véhicules à hydrogène sur les émissions de gaz à effet de serre dépendra de la façon dont cet hydrogène a été produit. A cet égard, il est bien entendu préférable de produire l'hydrogène à l'aide de sources d'énergie et de technologies propres mais l'étude n'exclut pas cependant la production d'hydrogène à partir de centrales à charbon propres équipées de systèmes de capture et de stockage de CO2 "à la source".

L'étude a comparé les réductions de consommation de pétrole et d'émissions de CO2 qui pourraient être réalisés en utilisant trois stratégies : l'amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules conventionnels, l'usage massif des biocarburants et l'utilisation des voitures à hydrogène.

Les deux premières options s'avèrent plus efficaces dans un premier temps mais, à partir de 2040, l'hydrogène l'emporte nettement.

L'étude préconise de développer simultanément ces trois stratégies qui apparaissent comme complémentaires. Cette approche mixte et conjointe pourrait permettre de réduire de 80 % la consommation de pétrole par les voitures d'ici 2050.

Enfin, l'étude souligne que les autres technologies propres ou sobres, comme les voitures électriques de nouvelle génération ou les voitures hybrides rechargeables, doivent également être développées. En fait, la généralisation de la voiture hydrogène, si elle semble inéluctable, sera lente et prendra au moins deux générations.

Elle nécessitera non seulement un effort considérable en matière de recherche et de développement de nouvelles infrastructures mais également une volonté politique très forte aux niveau des états développés, de l'Europe et de la communauté internationale, si l'on veut que les véhicules à hydrogène deviennent majoritaires dans la seconde moitié de ce siècle.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Le bureau de l'écolier devient complètement interactif
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

On connaissait les iPhones comme support pédagogique à l'école. On connaissait également la table tactile multipoint Microsoft Surface comme outil de vente pour les opérateurs. Désormais, c'est une solution à la croisée de ces deux systèmes qui pourra être adoptée par les écoles américaines. Dans le but de développer des classes interactives, en exploitant les nouvelles technologies de la communication, l'Université de Drham est en train de mettre en place un système de tableau numérique amélioré. L'objectif : assurer la participation et la collaboration entre les élèves et leurs professeurs, mais aussi favoriser les travaux en groupe. La solution développée à cet effet, baptisée SynergyNet, dépasse le simple concept de tableau virtuel.

Il s'agit en effet d'équiper chaque élève de son propre tableau : une surface tactile, qui fonctionne via un système de reconnaissance visuelle qui capte les lumières infrarouges. Ce tableau permet à plusieurs utilisateurs d'y travailler en même temps, car il est multipoints et peut reconnaître plusieurs commandes et mouvements en même temps. Les élèves peuvent par ailleurs se servir de leurs mains ou de stylets pour interagir avec la table. Les chercheurs ont également développé un logiciel spécifique à ce projet, capable de relier entre eux les différents tableaux. Ce qui permet aux élèves de partager leurs travaux, leurs créations et réflexions. Mais ce qui donne aussi la possibilité au professeur de surveiller les avancées de leurs étudiants, d'intervenir en temps voulu et au final de mieux superviser sa classe : en effet, les tables interactives des élèves sont toutes reliées au support du maître.

Atelier

Fibre optique : Orange et Neuf Cegetel s'accordent sur des modalités de déploiement
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Orange et SFR-Neuf Cegetel annoncent la signature d'un accord sur le sujet. Une façon de pousser l'autorité à retenir leurs idées.Les deux opérateurs dominants du marché de l'ADSL se sont ainsi entendus sur le fait que les syndics choisiront un opérateur unique pour installer la fibre optique dans leurs immeubles et que, une fois celui-ci mis en place, chaque habitant sera « totalement libre de s'adresser à l'opérateur de son choix, en fonction de l'offre commerciale qu'il préfère », a précisé un porte-parole de SFR-Neuf Cegetel.

Mais surtout, les deux opérateurs ont trouvé un terrain d'entente sur un volet très polémique du dossier : l'emplacement du point de mutualisation où les opérateurs viendront se connecter au réseau installé dans l'immeuble.

Selon leur accord, il sera donc implanté « le plus près possible des logements selon des critères opérationnels pragmatiques, en fonction de la taille et du type de logement, et en tenant compte des contraintes d'accessibilité et d'occupation du domaine public ». Par exemple, en zone pavillonnaire, il sera installé dans le domaine public, tandis qu'en zone urbaine dense, il se situera au pied d'un immeuble ou dans ses murs. L'accord concerne les zones où SFR et orange ont annoncé des projets de déploiement de fibre, soit une quinzaine de grandes agglomérations. Il est ouvert à « tous les opérateurs qui le souhaitent », a précisé SFR.

ZDNet

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un train de robots pour explorer l'estomac
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Pour étudier l'intérieur du tube digestif, les chirurgiens disposent aujourd'hui d'outils perfectionnés. Un des derniers en date, la Pillcam, est une caméra miniaturisée qui peut être avalée. Mais la pénétration par les voies naturelles impose une limite de taille, donc de complexité, et ces petits explorateurs restent pour l'instant cantonnés à ces missions simplistes. D'où cette idée : envoyer un dispositif scindé en plusieurs éléments capables de coopérer une fois dans le tube digestif.

C'est dans ce sens que travaillent depuis deux ans des équipes de quatre pays (Italie, Espagne, France et Suisse), réunies dans le projet Ares (Assembling Reconfigurable Endoluminal Surgical system). Leurs résultats sont présentés à Nice lors de la conférence Iros 2008(International Conference on Intelligent RObots and Systems).

Le principal problème de cette approche modulaire est de réunir les différents appareils injectés dans le tube digestif. Pour tester les solutions envisageables, l'équipe suisse de l'ETH (Institut fédéral de technologie, à Zurich) s'est servi d'un magnifique modèle d'estomac transparent. Empli de liquide, il a permis de mettre les prototypes en situation. La solution retenue est magnétique. De multiples configurations ont été testées. La meilleure prend la forme de capsules, d'une certaine longueur, réunies par des petits aimants. Dans la plupart des cas, ils consentent à s'assembler en un ensemble opérationnel.

Grâce au champ magnétique, les chercheurs disent pouvoir vérifier que l'assemblage s'est bien déroulé. Les mouvements péristaltiques (qui font progresser les aliments) se chargent ensuite de fournir l'énergie motrice à cette équipe de robots désormais soudés. En multipliant les éléments, plusieurs fonctions pourraient être intégrées à ce petit train, au moins une caméra et sans doute un système de prélèvements d'échantillons.

Futura

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Matière
Matière et Energie
Un lycée de Strasbourg va utiliser la géothermie pour se chauffer
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Pour réduire sa facture de gaz, un lycée technique de Strasbourg sera pourvu de pompes à chaleur géothermique qui seront mises en service en novembre, a-t-on appris auprès de la Région Alsace. Deux pompes géothermiques sont actuellement en cours d'installation au lycée Couffignal de Strasbourg. Installées à 40 mètres de profondeur, elles viendront capter la chaleur dans la nappe phréatique en complément de la chaufferie de gaz dont la consommation devrait baisser de 66 %.

Le lycée a été choisi à l'issue d'une étude de faisabilité menée auprès de dizaines d'établissements alsaciens. Le lycée devrait réaliser 50.000 à 88.000 euros d'économie nette annuelle, selon le chef de projet Bernard Teutsch. Le projet d'un coût de 710.000 euros est entièrement financé par la région.

Selon M. Teutsch, d'autres lycées devraient suivre, la Région ayant fait de l'économie d'énergie l'une de ses principales priorités.

L'eau captée dans le sous-sol du lycée Couffignal permettra d'obtenir de l'eau à 55°C pour chauffer les 33.000 m2 de surface de cet établissement qui accueille environ 1.500 élèves.L'Alsace est une région qui possède un potentiel important en géothermie. A Soulz-sous-Forêts (Bas-Rhin), le projet pilote européen de géothermie profonde est entré en décembre dans sa phase industrielle et produit 1,5 mégawatt d'électricité.

Romandie

Une turbine à gaz géante de 340 MW !
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Le fabricant d'électronique Siemens teste actuellement la plus grosse turbine à gaz au monde à Ingolstadt, en Allemagne, pour le compte du producteur d'électricité E.ON. Le colosse de 440 tonnes développe une puissance de 340 MW, soit de quoi alimenter en électricité une ville de 2 millions d'habitants. Pour parvenir à cet exploit technique, les ingénieurs de Siemens ont développé un système capable d'atteindre des températures de combustion inégalées. La forme des 250 pales de la turbine a été optimisée pour obtenir un rendement maximal. Un alliage innovant couvert d'une couche de céramique leur permet de supporter des températures avoisinant les 1500 degrés. Un système de refroidissement à air innovant permet par ailleurs une grande flexibilité dans la production d'énergie pour suivre les fluctuations de la demande.

La turbine, baptisée « SGT58000H » est en ce moment truffée de 3000 capteurs destinés à recueillir des informations précises sur son fonctionnement. En 2011, une turbine additionnelle à vapeur valorisera les gaz d'échappement à 600 degrés issus de la combustion du gaz. La puissance de la centrale atteindra alors 530 MW, avec un rendement record de 60 %. Une fois la phase de tests réussie, Siemens pourra proposer cette innovation à ses clients. Si les producteurs d'énergie seront sans doute attirés par son rendement, la facture risque de les dissuader. Le projet complet a en effet coûté pas moins de 500 millions d'euros, notamment en raison des 4 semaines de transport par voie routière et fluviale depuis le lieu de montage au site d'exploitation.

JI

La Green Box : le plein d'énergie à domicile
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Les coûts de l'essence et des factures énergétiques atteignant des sommets, un système qui produit et stocke de l'hydrogène de façon écologique et à un prix abordable, risque de révolutionner le marché énergétique mondial. La société ITM Power, basée à Saffron Walden (Essex), estime qu'une partie de la solution réside dans son électrolyseur de taille domestique qui rappelle un réfrigérateur-congélateur.

Cette station à hydrogène, la Green Box, qui va bientôt entrer en phase d'industrialisation, fonctionne via un électrolyseur utilisant de l'eau et de l'électricité produite en amont grâce à l'énergie solaire ou éolienne. Par ailleurs, un générateur à combustion interne convertit le gaz (ici l'hydrogène) en électricité, alimentant ainsi la maison en énergie. Jim Heathcote, directeur général d'ITM Power, affirme que ce nouveau système résout l'un des problèmes fondamentaux du stockage de l'énergie produite par les récupérateurs et convertisseurs d'énergies renouvelables (panneaux solaires, éoliennes, etc). Ce système permet donc de produire et de stocker un combustible utile. En effet, selon lui, la bataille pour la sécurité énergétique consiste à fabriquer de l'hydrogène à un coût compétitif face aux combustibles concurrents.

La force de la technologie inventée par ITM Power se trouve dans la membrane de polymère de l'électrolyseur. En règle générale, l'électrolyse reste un procédé difficile, en raison de l'environnement chimique agressif qu'il entraîne. D'une façon générale, les électrolyses alcalines utilisent un électrolyte liquide qui peut absorber les gaz produits, rendant le système potentiellement explosif et nécessitant des coûts supplémentaires de dégazéification en usine.

Les électrolyseurs acides utilisent, eux, une membrane de polymère fluorée afin de séparer efficacement l'oxygène de l'hydrogène. Cependant l'utilisation d'un catalyseur de platine rend ce procédé extrêmement coûteux. La production d'une membrane de polymère coûte environ 250 livres/m2 (environ 319 euros/m2).

Celle conçue par ITM Power ne reviendrait qu'à seulement 2,50 livres/m2 (environ 3,19 euros/m2). Afin d'arriver à un tel coût de production, ITM Power a développé une nouvelle classe de polymères, dits réticulés hydrophiles à haute conductivité ionique. Au départ, les réactifs, sous forme liquide, sont versés dans un moule et subissent une réticulation par rayonnement ultraviolet ou gamma. Cette réticulation, permet de lier de façon permanente, par polymérisation, les macromolécules constitutives de la substance initiale.

Les molécules se rassemblent alors en 3D afin d'éviter toute dégradation en bouts de chaînes, ce qui rend inutile l'utilisation de fluor. ITM Power, affirme être capable d'ajouter un composant alcalin avant la phase de polymérisation, ce qui permet d'éviter l'étape de dégazéification nécessaire lors d'électrolyses alcalines traditionnelles. Cela permet également de se débarrasser du platine dans le cas d'une électrolyse acide. En termes de production d'hydrogène la Green Box peut assurer à une voiture une autonomie d'environ 40 km. Les différentes recherches actuellement en cours dans les laboratoires d'ITM Power visent à atteindre 160 km d'autonomie.

David Hart, chercheur à Imperial College London, commentant l'efficacité et les failles d'un tel système, explique que la Green Box est un système tout à fait plausible. Cependant, le fait qu'elle utilise l'électricité pour assurer son fonctionnement risque de contrecarrer l'objectif zéro émission, à moins que les futurs acheteurs n'utilisent qu'une électricité "verte" d'origine éolienne ou solaire. L'autre barrière qui reste à franchir, est selon lui, l'acceptation par le public d'un tel système dans une maison.

BE

BBC News

Photovoltaïque : des tapis de nanofils en silicium pour des cellules solaires plus performantes
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

L'Institut des technologies photoniques de Jena (IPHT) développe actuellement un nouveau type de cellules solaires combinant des couches polymères semi-conductrices avec des nanofils de silicium. Intitulé "HyPoSolar", ce projet de cellules solaires hybrides est soutenu à hauteur de 1,5 millions d'euros dans le cadre du programme "Photovoltaïque organique" du Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche (BMBF).

Le but de ce projet est d'améliorer le rendement des cellules PV organiques, qui n'atteint aujourd'hui que 5 % (contre 17 % pour les cellules classiques en silicium). Les partenaires de l'IPHT sont l'Institut thuringien de recherche sur les matières textiles et plastiques de Rudolstadt, l'Institut de Physique appliquée de l'Université de Iéna, et l'entreprise Jenpolymer Materials Ltd.

"L'idée de combiner des polymères avec des nanofils en silicium est complètement nouvelle", commente Dr. Fritz Falk, Directeur du département "Silicium photonique" à l'IPHT. Par rapport à des substrats plans, l'utilisation de nanofils permet de multiplier par 100 la surface de la cellule solaire. Les "tapis" de nanofils piègent idéalement la lumière : un tapis de 3mm d'épaisseur suffit à absorber toute la lumière incidente. "Dans un premier temps, nous pourrions ainsi porter le rendement à environ 8 %", espère M. Falk. En fonction des résultats obtenus, il faudra ensuite évaluer le potentiel des cellules solaires hybrides, déterminer les manières d'améliorer encore le rendement et calculer le coût du montage des cellules en module.

Ces nouvelles cellules trouveront au commencement des applications dans les petits produits électroniques à courte durée de vie (jouets, montres ou petits ordinateurs). Des applications mobiles pour le camping et les loisirs sont également envisageables.

"Dans notre projet, nous fabriquons les cellules sur un substrat de verre, mais plus tard, nous pensons le réaliser sur des films métalliques". On pourrait ainsi équiper des surface incurvées, comme dans le secteur automobile par exemple.

BE

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Espace
Espace et Cosmologie
Succès historique pour le 3e vol spatial habité de la Chine
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Les astronautes chinois ont atterri en héros en Chine à bord du vaisseau Shenzhou VII après le succès de la première sortie d'un Chinois dans l'espace, qualifiée de "percée majeure" par le président Hu Jintao. Shenzhou VII (Vaisseau divin) a atterri dimanche peu après 17h40 locales (09h40 GMT) sur une plaine de Mongolie intérieure, dans le nord du pays, à l'issue d'une mission de près de trois jours.

Avec la mission réussie Shenzhou VII, la Chine devient le 3e pays seulement à accomplir seul une sortie dans l'espace, après les Etats-Unis et l'ex-URSS, même si des astronautes français et britannique ont déjà réalisé des sorties.

La télévision d'Etat a montré en direct le vaisseau spatial Shenzhou VII atterrir, ralenti par un immense parachute rouge et blanc.L'agence officielle Chine Nouvelle a indiqué que les trois taïkonautes -- "hommes de l'espace" en chinois -- étaient en bonne santé à l'issue de l'atterrissage. Les techniciens qui, en voiture, ont rapidement rejoint la capsule, ont aidé les trois astronautes Zhai Zhigang, Liu Boming et Jing Haipeng, à s'en extraire.

"Je me sens si fier pour la nation", a déclaré peu après son retour sur terre Zhai Zhigang, un colonel de l'armée de l'air de près de 42 ans aux origines très modestes, entré dans l'Histoire en accomplissant la première sortie spatiale effectuée par la Chine. La fusée Longue Marche II-F, emportant Shenzhou VII et les trois astronautes, avait décollé jeudi de la base spatiale de Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine.

Samedi, pendant une quinzaine de minutes, Zhai Zhigang, a réussi la première sortie spatiale effectuée par la Chine. Flottant dans le vide, il avait agité le drapeau chinois rouge aux étoiles jaunes dans un geste hautement symbolique de la montée en puissance de la Chine au sein du club très fermé des grandes nations spatiales. "Je me sens bien. Je salue d'ici le peuple chinois et le peuple du monde entier", avait déclaré le taïkonaute au Centre de contrôle.

"Votre sortie dans l'espace a été un succès total", a déclaré Hu Jintao par contact radio avec l'astronaute revenu à bord de Shenzhou VII, "c'est une percée majeure pour le développement de notre programme de vols habités". Dimanche, le Premier ministre Wen Jiabao a suivi l'atterrissage du Centre de contrôle aérospatial de Pékin et a applaudi une fois la capsule sur le sol chinois. S'inspirant de la célèbre phrase de l'astronaute américain Neil Armstrong, le journal Beijing Youth Daily a estimé dimanche qu'il s'agissait "d'un petit pas pour un homme, mais d'un bond de géant pour le pays".

Sur internet, de nombreux Chinois ont témoigné de leur fierté : "Avec notre drapeau flottant dans le cosmos, l'espace fait désormais partie de notre grande patrie chinoise", a affirmé un internaute sur le site Sohu.com. Durant sa sortie, Zhai, relié au vaisseau par deux câbles de sécurité, est allé récupérer un échantillon de lubrifiant solide qui avait été placé sur le vaisseau avant le décollage jeudi soir. C'est le genre de gestes que les successeurs de Zhai auront à effectuer pour concrétiser les ambitions spatiales chinoises.

Durant la sortie, une alarme incendie a été entendue qui s'est avérée être une erreur sur un capteur, a indiqué le centre de contrôle. Cette sortie s'est déroulée lors du 3e vol habité chinois, qui doit permettre à la Chine d'installer à terme des modules orbitaux, puis sa première station permanente dans l'espace.Un premier Chinois avait été envoyé dans l'espace en 2003, suivi d'une deuxième mission habitée de deux astronautes en 2005.

AFP

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Rapport sur l'économie verte : le marché doublera d'ici 2020
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Le marché des produits et services verts doublera d'ici 2020, selon un rapport publié à Genève. Il devrait passer de 1370 milliards de dollars par an actuellement à 2740 milliards à la fin de la prochaine décennie.

Les énergies renouvelables, qui représentent seulement 2% de la production mondiale d'énergie, créent déjà davantage d'emplois que les énergies fossiles. Selon des projections, des investissements de 630 milliards de dollars d'ici 2030 dans ce secteur se traduiront par au moins 20 millions d'emplois supplémentaires.

Le rapport a été co-rédigé par le Bureau international du travail (BIT), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), la Confédération syndicale internationale (CSI) et l'Organisation internationale des employeurs (OIE).

Près de 2,3 millions de personnes ont trouvé un nouvel emploi dans le domaine des énergies renouvelables au cours des dernières années. Plus de deux millions de personnes devraient être employées d'ici 2030 pour l'énergie éolienne et 6,3 millions dans le solaire.

Le document avertit en même temps que le changement climatique (inondations, sécheresses, ouragans) peut avoir des effets négatifs sur l'emploi, en particulier parmi les familles qui vivent de l'agriculture et du tourisme dans les pays pauvres les plus vulnérables.

Edicom

La fonte de l'inlandsis au Groenland plus rapide que prévu
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

La fonte de l'inlandsis au Groenland, la calotte glaciaire recouvrant plus de 80 % de cette île, est plus rapide qu'estimé précédemment, en raison du réchauffement climatique, a indiqué un chercheur danois. La calotte glaciaire de 1,8 million de km2, renfermant 10 % des eaux douces de la planète, perd aujourd'hui environ 257 km3 de glaces par an.

Elle enregistrera en 2080 une perte nette annuelle de 465 km3, selon de nouvelles évalulations d'une équipe d'experts dano-américains qui travaille au centre de recherche international de l'Arctique à l'université Fairbanks en Alaska. Cette perte nette serait en 2080 "81 % plus grande que celle d'aujourd'hui (...) conduisant à "une hausse du niveau des mers de 107 mm ou quelque 11 cm", a déclaré le chercheur Sebastian H. Mernild, dans un communiqué.

Les observations satellitaires effectuées indiquent que "le niveau de l'eau global s'est accrû "depuis 1993 d'environ 3mm par an, soit à un rythme beaucoup plus accéléré que lors du siècle dernier" (+1,7 mm par an), a-t-il souligné."La saison de fonte (en été) de l'inlandsis a battu un nouveau record en 2007, correspondant à une perte de 50 % de la surface totale de la glace. Et ce record ne sera pas le dernier", selon ce chercheur. "La fonte à la fin de la décennie 2070 verra ce pourcentage passer à 66 %, soit environ 1,204 million de km2", selon le Dr. Mernild, à la tête de cette équipe de chercheurs, observant que cette fonte "a lieu à un rythme plus rapide qu'estimé par le passé".

Les calculs de cette équipe, basés sur "des modélisations climatiques et sur les scénaris" du panel climatique de l'ONU (IPCC) montrent "que la température moyenne de l'air augmentera de quelque 2,7 degrés vers la fin de ce siècle" au Groenland. Cet amincissement de la glace de surface de l'inlandsis s'accompagne d'une accélération de l'écoulement des eaux douces vers la mer. D'environ 400 km3 par an durant la période 1998-2007, cet écoulement croîtra à quelque 675 km3 en 2070-2080, correspondant à une hausse de 70 % comparé à la période actuelle, selon des modèles élaborés par ces chercheurs.

"On peut déjà remarquer que la teneur en sel des mers autour du Groenland a diminué (...) et c'est naturellement préoccupant, car cela aura beaucoup de conséquences pour les pays se trouvant dans des zones basses" de la terre comme en Asie (Bangladesh, les Maldives), a-t-il déclaré, cité par l'agence danoise Ritzau. Cette étude, publiée dans Hydrological Processes, sera présentée en décembre à une réunion de l'American Geophysical Union (AGU) à San Francisco.

HP

Les forêts anciennes ne doivent plus être ignorées dans les bilans carbone
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Une étude internationale à laquelle a participé une équipe du LSCE (CNRS-CEA-UVSQ) révèle que les bilans carbone de la planète doivent prendre en compte les forêts anciennes qui accumulent de grandes quantités de carbone au fil des siècles. Or, les forêts anciennes n'avaient pas été incluses dans le protocole de Kyoto. Ces résultats sont publiés le 11 septembre 2008 dans la revue Nature.

Dans le cycle du carbone, les forêts contribuent à ralentir l'augmentation du CO2 atmosphérique en absorbant cet élément, modérant ainsi le changement climatique. Précisément, elles utilisent le CO2 pour synthétiser les molécules organiques stockées dans les arbres, puis dans la matière organique des sols et des feuilles mortes qui se décompose lentement. La capacité des forêts à fixer du CO2 dépend du bilan entre prélèvements associés à la photosynthèse et émissions liées à la respiration végétale.

A la fin des années 1960, le chercheur américain Eugène Odum a émis l'hypothèse d'un équilibre entre prélèvements et émissions pour les vieilles forêts, âgées de plus de 150 ans, et donc de leur neutralité pour le bilan du carbone. Bien que peu étayée par des observations, cette hypothèse fut acceptée par la grande majorité des écologistes comme des “non-écologistes”. Aussi, les vieilles forêts furent-elles ignorées par le protocole de Kyoto.

Une équipe internationale comprenant des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE) a compilé une nouvelle base de données, à partir des mesures effectuées par les réseaux d'observatoires « CarboEurope » et « AmeriFlux », dans le but d'une évaluation précise de l'hypothèse d'Odum. « Les forêts anciennes peuvent continuer à accumuler du carbone, contrairement à l'hypothèse d'Odum qui prédit un équilibre, explique Philippe Ciais, directeur adjoint du LSCE, l'un des auteurs de l'étude.

Plus de 30 % de la surface totale des forêts est constituée de forêts primaires non gérées par l'homme, la moitié étant dans des régions tempérées de l'hémisphère Nord. La base de données établie pour cette étude révèle que ces forêts anciennes séquestrent entre 0,8 et 1,8 milliard de tonnes de carbone par an, et que 15 % de la surface forestière totale jusqu'alors ignorée dans les bilans du carbone est responsable d'au moins 10% de la séquestration totale du carbone. »

Les forêts anciennes accumulent donc de grandes quantités de carbone au fil des siècles, qui pourront cependant être libérées en cas de perturbation accidentelle (feux, insectes, maladies, tempêtes, sécheresses extrêmes...). Conclusion, les bilans carbone doivent prendre en compte ces vieilles forêts.

CNRS

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
La biodiversité permet d'augmenter le rendement de plantes cultivées
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Une importante diversité d'espèces peut conduire à une augmentation significative du rendement de plantes cultivées. Des agronomes de l'Université de Gottingen, dont le Dr. Patrick Hohn, sont parvenus à cette conclusion par l'étude de la pollinisation, en Indonesie, de la courge musquée par des abeilles sauvages. Leurs observations ont montré que ce n'est pas le nombre total d'individus (abeilles) qui est déterminant pour le rendement des cultures de courges, mais, bien plus, le nombre d'espèces d'abeilles différentes prenant part à la pollinisation. La biodiversité a ainsi une "valeur économique", soulignent les chercheurs. Comme le précise le Dr. Hohn, les espèces d'abeilles se différencient non seulement morphologiquement, mais aussi par leur comportement. Ainsi, elles ne sont pas toutes actives au même moment, elles pollinisent les fleurs de courges à des hauteurs différentes etc...

BE

Des variations génétiques liées à un risque très élevé de cancer du poumon
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Des variations génétiques dans une même région chromosomique sont liées à un risque de cancer du poumon multiplié de cinq à sept fois chez des personnes avec des antécédents familiaux de cette maladie qu'elles fument ou non, selon une étude parue aux Etats-Unis. "De nombreux fumeurs ne développent jamais un cancer du poumon ce qui laisse penser qu'il existe des différences génétiques avec ceux qui fument et développent ce cancer", observe le Dr. Ming You du centre Siteman du cancer à la faculté de médecine de l'université Washington à St Louis (Missouri, centre), le principal auteur de cette étude.

"Nous savons aussi que certaines familles ont une incidence élevée de cancer du poumon et si nous pouvons identifier les facteurs génétiques qui y sont liés il pourrait être possible de prévenir la maladie chez de telles personnes", poursuit-il, ajoutant que "cette région chromosomique pourrait bien être une partie clé du puzzle". Ces chercheurs ont examiné 194 personnes avec des antécédents familiaux de cancer du poumon et ont comparé leur profil génétique avec celui de 219 sujets de plus de 60 ans sans antécédent de la maladie dans leur famille.

Seuls des blancs ont été examinés pour cette étude de manière à la rendre la plus uniforme possible en termes de population. Des échantillons d'ADN provenant notamment du sang de chacun des participants ont été scannés pour détecter plus de 300.000 variations génétiques humaines connues. Les chercheurs ont découvert plusieurs variantes génétiques fortement liées à des antécédents familiaux de cancer du poumon sur plusieurs chromosomes. Mais une concentration de variantes génétiques sur une portion du chromosome 15 s'est révélée avoir la relation la plus solide avec ce cancer.

En effet, cette concentration de variations génétiques a été le plus souvent associée chez les sujets de l'étude avec le cancer du poumon, ont découvert les auteurs de cette recherche. Leurs analyses statistiques des données indiquent que les personnes avec des antécédents familiaux de cancer du poumon et ces variantes génétiques sur deux copies du chromosome 15 ont de 5,7 à 7,2 fois plus de risque de développer un cancer du poumon que les sujets dans le groupe de contrôle.

Cette région chromosomique est aussi le site de plusieurs gènes dont trois codent les protéines jouant un rôle dans l'accoutumance à la nicotine. "Ces gènes jouent un rôle dans la prolifération et la mort cellulaire et sont aussi actifs dans les tumeurs cancéreuses du poumon", relève le Dr. You. "Des recherches sont encore nécessaires pour établir leur rôle précis dans le développement du cancer du poumon et déterminer s'ils seraient de bonnes cibles pour mettre au point des thérapies", ajoute-t-il. Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer aux Etats-Unis avec 162.000 décès anticipés en 2008, selon le National Cancer Institute qui précise que la cigarette est responsable de 87 % de ces morts.

MN

Supervirus contre cancer
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Parmi les stratégies de lutte contre le cancer, l'oncolyse virale tient une place particulière. Le concept n'est pas neuf : il consiste à faire pénétrer un virus non humain dans les cellules tumorales pour qu'il s'y réplique et les détruise. Sans pour autant endommager les cellules saines. Les premiers essais utilisant cette technique datent des années cinquante. Dans leur grande majorité, ils ne se sont pas avérés satisfaisants, de nombreuses tumeurs primitives résistant encore à cette approche thérapeutique virale.

Pourtant loin de tomber en désuétude, l'oncolyse virale a toujours suscité l'intérêt des chercheurs qui espèrent trouver des moyens pour augmenter la capacité des virus à reconnaître et à détruire les cellules tumorales. C'est peut-être à un tel résultat qu'est parvenue une équipe de chercheurs canadiens. Ils ont découvert qu'une famille de composés appelés inhibiteurs d'histone désacétylase (HDAC) pouvait transformer les virus oncolytiques en de puissantes armes contre le cancer. Ils présentent leurs résultats dans la dernière édition des PNAS.

Les HDAC inhibent les enzymes responsables de la modulation de la structure des chromosomes dans les cellules tumorales. Les scientifiques ont testé l'association HDAC/virus, dans le cadre d'expériences avec cultures cellulaires réalisées en laboratoire sur des modèles animaux de cancer mais aussi sur des tissus humains prélevés chez des patients atteints de cancers du sein, de la prostate et du côlon immédiatement après l'excision des tumeurs. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé un minuscule rhabdovirus (du même genre que celui de la rage mais sans danger pour l'Homme) en forme de projectile provenant de cellules d'insecte, connu sous le nom de VSV et choisi tout particulièrement pour son incapacité à infecter les cellules humaines saines.

« Un traitement à l'aide de ces composés permet d'augmenter de façon spectaculaire la vulnérabilité de ces cancers aux virus oncolytiques », souligne l'un des auteurs, le Dr Hiscott. « Cette association thérapeutique stimule de façon marquée et inattendue la capacité de ces virus à cibler et à détruire les cellules tumorales. Comme il ne s'agit pas d'un agent pathogène humain, la plupart des personnes ne sont pas porteuses d'anticorps dirigés contre ce virus, ce qui signifie qu'il serait possible de disposer d'un intervalle suffisant pour traiter les patients avec succès avant qu'une réaction immunitaire ne s'enclenche », précise le chercheur.

Ces résultats prometteurs vont rapidement conduire à la mise au point de nouveaux traitements expérimentaux pour les cancers du sein, de la prostate et du côlon ou d'autres tumeurs primitives qui résistent actuellement à la virothérapie. Des essais sur l'Homme pourraient avoir lieu d'ici un ou deux ans.

NO

Des gouttelettes nanoscopiques contre le cancer
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Des scientifiques de l'University of California, Los Angeles, membres du California NanoSystems Institute, ont réussi à mettre au point un système de double émulsion à l'échelle nanoscopique, qui pourrait avoir des applications dans la délivrance ciblée de médicaments, notamment en cancérologie. Une émulsion est constituée de gouttelettes d'un liquide dans un autre liquide, les deux liquides ne se mélangeant pas. Dans cette étude, les chercheurs ont réussi à obtenir une double émulsion, c'est-à-dire une goutte d'eau à l'intérieur d'une goutte d'huile, dans un environnement aqueux, d'une taille inférieure à 100 nanomètres, soit les plus petites du monde. Les nano-émulsions obtenues contiennent des milliards de doubles nano-gouttelettes stables.

Cette découverte devrait permettre la mise au point de nouveaux outils de délivrance de médicaments notamment dans le domaine du cancer. Des médicaments solubles aussi bien que des médicaments non solubles sont susceptibles de pouvoir être chargés dans ce système, et ce de manière simultanée. Des thérapies combinées, avec deux médicaments à délivrer à un ratio donné et au même endroit, pourraient être développées. Par exemple, une molécule anti-tumorale pourrait être contenue dans le compartiment d'huile et une protéine toxine dans le compartiment aqueux, toutes deux pouvant détruire la cellule tumorale simultanément. Ceci permettrait également de contourner le problème de résistance aux monothérapies.

Les scientifiques travaillent actuellement sur la possibilité d'injecter des médicaments dans ces systèmes et sur la capacité de ceux-ci à les relarguer dans les cellules cibles. Des études futures devront vérifier que de tels systèmes peuvent pénétrer dans la cellule sans causer de dégâts et délivrer les molécules qu'ils transportent.

BE

Cancer du sein : un traitement radiologique plus court tout aussi efficace
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Une radiothérapie plus intense et plus brève est tout aussi efficace contre le cancer précoce du sein que les traitements actuels durant cinq à sept semaines, selon une étude clinique présentée récemment à Boston (Massachusetts, nord-est). Ce nouveau traitement dure trois semaines avec une visite de 15 minutes par jour, comparativement à cinq ou sept semaines pour la radiothérapie standard, a indiqué une équipe médicale canadienne qui a présenté ses travaux à la conférence annuelle de l'American Society for Therapeutic Radiology and Oncology (ASTRO).

Les chercheurs canadiens ont testé cette nouvelle approche, appelée "irradiation accélérée" de 1993 à 1996 sur un groupe de 1.234 patientes prises au hasard dont la moitié a été soumise à cette technique et l'autre moitié à un traitement radiologique standard.

Après douze ans, le taux de récurrence du cancer du sein était similaire dans les deux groupes soit entre 6 et 7 %. "Nous avons été surpris de constater que le risque de réapparition de la tumeur et les effets secondaires aient été aussi bas même après douze ans chez les patientes traitées avec la radiothérapie accélérée", a souligné le docteur Timothy Whelan de l'Université McMaster à Hamilton en Ontario, principal auteur de cet étude clinique.

Cet essai clinique a confirmé les résultats d'une étude similaire conduite en Grande Bretagne et publiée en mars. Une autre étude, diffusée aussi à Boston, présente les travaux du Dr Peter Beitsch, du centre médical de Dallas (Texas, sud). Celui-ci a eu recours à des grains d'iode radioactifs implantées à l'endroit où se trouvait la tumeur retirée chirurgicalement.

L'essai clinique de cette procédure appelée brachythérapie a été conduite sur un groupe de 400 femmes atteintes d'un cancer du sein dans les premiers stades de développement dont la moitié a été traitée avec une radiothérapie standard sur la totalité du sein atteint. Après un suivi de près de quatre ans, les chercheurs n'ont pas constaté de différences dans le taux de récurrence du cancer entre les deux groupes de femmes.

"Non seulement ce traitement radiologique est plus pratique mais il devrait aussi éviter de conduire de nombreuses femmes à choisir une mastectomie car elles vivent trop loin des centres de soins et n'ont ni le temps ni les moyens financiers de suivre un traitement de cinq à sept semaines loin de chez-elles", explique le cancérologue et chirurgien Peter Beitsch.

Yahoo

Des bactéries contre le diabète ?
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Le diabète de type 1 est une pathologie auto-immune due à la destruction des cellules productrices d'insuline dans le pancréas par le système immunitaire de l'organisme. Sans traitement, ce diabète ne peut être contrôlé que par des injections quotidiennes d'insuline qui permettent de réguler le taux de glucose sanguin.

La raison pour laquelle le système défensif du corps se retourne brusquement contre ses propres cellules n'est pas clairement définie. L'une des explications proposées par les scientifiques est la « théorie hygiéniste » selon laquelle la faible exposition aux microbes dans les pays développés conduit à une augmentation des maladies auto-immunes comme l'allergie, l'asthme ou le diabète. Le corps n'ayant plus à se défendre contre des microorganismes pathogènes, il retourne ses armes contre lui-même.

Une hypothèse étayée par de nombreuses observations réalisées depuis dix ans. Par exemple, les personnes qui vivent dans les pays les moins développés sont très peu sujettes à des troubles allergiques mais dès qu'elles s'installent dans un pays occidentalisé le taux d'allergie augmente de façon spectaculaire.

Récemment, un article publié en ligne par la revue Nature apporte un nouvel argument en faveur de la théorie hygiéniste. Des chercheurs de l'Université de Yale et l'Université de Chicago démontrent que des souris NOD (Non-obèse diabétique) élevées dans un environnement aseptisé développent un diabète de type 1 sévère. A l'inverse d'autres rongeurs exposés à des bactéries inoffensives, normalement trouvées dans l'estomac et les intestins des humains, qui eux sont beaucoup moins susceptibles de devenir diabétique.

Pour les auteurs, la compréhension du mécanisme d'action des bactéries sur le système immunitaire permettrait de mettre au point des traitements originaux en modifiant l'équilibre microbien des intestins. Ceux de l'homme abritent près de 500 espèces de micro-organismes différents représentant plus de 100 000 milliards de bactéries.

NO

Schizophrénie de l'adolescent : mise en évidence d'anomalies anatomiques du cerveau
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Des études récentes en imagerie chez le sujet sain ont montré que le cerveau présente des changements très importants à l'adolescence, particulièrement au niveau du lobe temporal. Les chercheurs du SHFJ ont voulu savoir si l'apparition des troubles schizophréniques à cette période de la vie avait un lien avec la manière dont se développe la région temporale, s'intéressant particulièrement au sillon collatéral qui est limité par les circonvolutions hippocampiques.

Ces structures cérébrales sont impliquées dans la mémoire, l'apprentissage, la régulation émotionnelle et la reconnaissance des visages ; quatre fonctions fortement altérées dans la schizophrénie. En collaboration avec des chercheurs de l'Institut de Psychiatrie de Londres, ils ont analysé les bases de données contenant les IRM anatomiques d'une cinquantaine d'adolescents schizophrènes, ainsi que d'une cinquantaine d'adolescents sains. Grâce au logiciel de traitement d'images et d'intelligence artificielle Brainvisa mis au point par les équipes du LNAO (Laboratoire de Neuro-imagerie Assistée par Ordinateur) de NeuroSpin, les chercheurs du SHFJ et de l'Institut de Psychiatrique de Londres ont pour la première fois identifié une diminution de la surface du sillon collatéral chez des adolescents schizophrènes.

Cette particularité anatomique est vraisemblablement présente dès le début de la maladie puisqu'aucune relation avec la durée de la pathologie ou les doses de traitement pris par les patients n'a été mise en évidence. Ces résultats montrent que la schizophrénie à l'adolescence a donc bien un lien avec des anomalies du développement de la région temporale du cerveau.

En essayant de mieux comprendre les relations entre les troubles de ces patients et le développement du cerveau, les chercheurs tentent de faire évoluer le regard de notre société sur ces patients. Les réponses apportées permettront, en outre, de préciser les régions-cibles pour la recherche de thérapies innovantes.

Inserm

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
PSA travaille sur une voiture à pile à combustible pour l'horizon 2015-2020
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Le groupe PSA Peugeot Citroën poursuit ses recherches sur la filière hydrogène et l'utilisation de la pile à combustible avec de nouveaux prototypes de voitures électriques, mais une diffusion au grand public est envisagée à l'horizon 2015-2020 seulement.

La pile à combustible "est du long terme", "on se projette à l'horizon 2015-2020", explique le directeur scientifique de PSA, Jean-Pierre Goedgebuer. Pour l'heure, il subsiste "un certain nombre de verrous technologiques à lever", ajoute-t-il, citant le coût de la pile et l'amélioration de sa durée de vie.

La pile à combustible, qui produit de l'électricité à partir d'une réaction chimique entre hydrogène et air, fait l'objet de nombreuses recherches chez les constructeurs automobiles, qui mettent en avant les "émissions zéro" CO2 de ces véhicules.

Mais leur coût reste extrêmement élevé : jusqu'à 500.000 euros pour un prototype, selon Olivier Salvat, directeur scientifique délégué chez PSA, en charge du projet pile à combustible.

La pile seule, qui utilise du platine pour les catalyseurs, revient à plusieurs dizaines de milliers d'euros et son prix devra être divisé par dix pour envisager une application automobile de série, estime-t-il.

La baisse des coûts reste donc la priorité pour arriver à "un véhicule vendable" au grand public. Il faudra aussi améliorer la durée de fonctionnement de la pile, actuellement de l'ordre de 2.000 heures, soit 100.000 km, et qui devra être portée à 5.000 heures.

L'équipe de recherche sur la pile à combustible de PSA, basée sur le site de recherche de Carrières-sous-Poissy (Yvelines), mène actuellement des essais sur son sixième prototype, H2O Origin, lancé au printemps dernier et développé à partir d'un utilitaire électrique Peugeot Partner, avec le britannique Intelligent Energy pour la pile.

La batterie est doublée par une pile à combustible et des bouteilles de stockage d'hydrogène sous pression ont été ajoutées. Le véhicule fonctionne sur pile et sur la batterie qui apporte un surcroît de puissance, et a ainsi triplé son autonomie à 300 km. Le stockage, dans un réservoir très résistant en carbone, demande encore des améliorations pour arriver dans le véhicule de M. Tout le monde, relève Jean-Pierre Lisse, l'un des chercheurs sur la pile à combustible.

L'équipe prépare une nouvelle étape, avec un démonstrateur baptisé FISYPAC en cours de développement. Basé sur une Peugeot 307 CC, cette voiture entrera en service au premier semestre 2009. La pile permettra de faire 400 km avec 4kg d'hydrogène embarqués tandis qu'une nouvelle génération de batterie lithium-ion assurera une autonomie de 70 km.

PSA estime qu'à terme, les voitures à pile à combustible viseront deux types de clientèle avec des véhicules de livraison à usage urbain et "des véhicules d'image" liés aux loisirs. Restera à créer un réseau de distribution d'hydrogène, aujourd'hui encore embryonnaire avec une centaine de stations dans le monde. Les recherches sur la pile à combustible font aussi avancer celles sur les voitures électriques traditionnelles, fonctionnant sur batterie, qui sont d'un horizon beaucoup plus proche.

Ces véhicules apparaissent comme "réalistes à moyen terme" avec toutefois "une autonomie qui restera limitée", de l'ordre de 150 km, qui les destine à un usage urbain, souligne M. Goedgebuer. A plus court terme encore, PSA a choisi comme alternative au moteur traditionnel l'hybridation diesel-électricité avec une commercialisation prévue en 2011. Des prototypes seront présentés par le constructeur au Mondial de l'automobile.

Yahoo

Premier drone européen militaire en 2015
Vendredi, 03/10/2008 - 00:00

Doté des techniques les plus pointues pour suivre les mouvements d'un ennemi insaisissable, Advanced UAV, le superavion sans pilote, développé par la société européenne EADS, aurait peut-être pu avertir nos soldats de l'embuscade du col d'Uzbeen, en Aghanistan, dans laquelle dix d'entre eux ont laissé la vie, le 18 août dernier. Mais ce drone révolutionnaire, conçu pour évoluer dans l'espace aérien civil - et donc capable d'éviter les avions pilotés dans les couloirs aériens, ce qui est une grande première - ne volera au plus tôt qu'en... 2015.

Pour l'heure, le programme vient d'être engagé par les ministres de la Défense de la France et de l'Allemagne, en attendant l'Espagne qui devrait suivre d'ici à la fin du mois. La commande, prévue pour 2009 (même si l'État se réserve une solution de repli avec le drone Heron TP de Dassault Aviation et de l'israélien IAI) portera sur une quinzaine d'appareils avec leurs stations de commande au sol pour les trois pays. Soit, au total, un investissement colossal d'un milliard d'euros.

L'intérêt de l'Advanced UAV est triple. Son autonomie de vingt-quatre heures, tout d'abord, lui permet de décoller d'Europe pour des missions consistant, par exemple, à surveiller les razzias d'une tribu au Darfour ou les embarcations de fortune qui se dirigent vers les îles Canaries. Une fois arrivé à destination, il peut rester douze heures sur zone à faire des cercles ou des rectangles dans le ciel afin de recueillir le maximum d'informations qui serviront soit à déclencher des représailles, soit à alerter les secours, avant de rentrer au bercail.

Cette autonomie phénoménale résulte de son envergure, 26 mètres pour un poids de 6 tonnes au décollage (soit autant qu'un Airbus A 320, mais avec une masse douze fois supérieure !), qui fait ressembler l'Advanced UAV à un immense planeur doté de deux réacteurs de jet.

Ensuite, ce drone high-tech possède un radar à balayage électronique, installé sur son ventre, qui est associé à une boule électro-optique placée, elle, dans son gros nez (ce qui lui donne un air d'«avion clown»). Ces équipements ultra-performants sont capables de détecter, depuis une altitude de 50 000 pieds (environ 15 000 mètres), sur des carrés de 10 km à 100 km de côté, les moindres mouvements au sol de véhicules comme de soldats ennemis, et de communiquer les informations en temps réel par l'intermédiaire de satellites de télécommunication.

Conçu par Thales, EADS Defence Elecronics et l'espagnol Indra, ce radar à balayage électronique, dont certains avions Rafale commencent à être équipés, est une innovation en soi. Doté d'une vision panoramique à 360 degrés et capable de travailler dans tous les modes possibles (maritime, terrestre), il est beaucoup plus performant qu'un système mécanique avec antenne tournante.

Figaro

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