RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 223
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 27 Décembre 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'internet haut débit ne séduit que lentement les Américains
ADSL : la France veut rattraper son retard
L'administration électronique devra composer pour servir le citoyen
Bush veut mettre toute l'administration américaine sur le Net
Nouvelles propositions pour développer l'Internet haut débit
LA Nasa met au point un robot-araignée à tout faire
Un super-ordinateur japonais relance la course à la puissance informatique
Le projet MyLifeBits veut compiler nos vies sur disque dur.
Seriez-vous tentés de vivre dans un tableau ?
Espace
Premières images de l'univers du rayonnement gamma
Vivant
Insuffisance cardiaque : un test de dépistage plus sûr et plus rapide
Hypertension: les anciens médicaments plus efficaces que les nouveaux!
Les cellules-souches au secours des insuffisants cardiaques
Obésité : la France rattrape les Etats-Unis
Première mondiale à Pavie dans le traitement du cancer
Des bactéries dans un lac salé de l'Antarctique
De la plasticité des cellules
L'exercice mental améliore la vie des personnes âgées
Recherche
Pile à combustible : rêve ou réalité ?
Le dernier Tableau de bord de l'Innovation révèle le recul français
Edito





TIC
Information et Communication
L'internet haut débit ne séduit que lentement les Américains
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Près de 3,5 millions d'utilisateurs se sont abonnés à un service d'accès internet haut débit aux Etats-Unis au premier semestre 2002, soit une croissance inférieure à celle de 2001, a déclaré l'agence fédérale américaine chargée des communications. Le nombre de nouveaux abonnés a progressé de 27% dans les six premiers mois de 2002, contre une hausse de 33% au second semestre 2001, a déclaré la Federal Communications Commission (FCC). A la fin du premier semestre 2002, 16,2 millions de lignes d'accès à internet haut débit étaient en service. Les service câblés de fournisseurs comme AOL Time Warner et Comcast Corp. ont plus de succès que les services DSL (digital subscriber line) concurrents des opérateurs téléphoniques, dont Verizon Communications et SBC Communications Inc., a précisé la FCC. Environ 9,2 millions d'accès haut débit via le câble étaient ainsi en service à la fin du premier semestre 2002 - en hausse de 30% par rapport à la fin 2001 -, contre 5,1 millions de lignes DSL, - en hausse de 29% par rapport à la même période. Le coût de l'accès haut débit, jusqu'à 50 dollars par mois, est un frein à la croissance des abonnements. En outre, les opérateurs téléphoniques ont demandé au Congrès et à la FCC d'assouplir certaines réglementations qui, selon eux, entravent le développement du DSL.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/021218/85/2wb1c.html

ADSL : la France veut rattraper son retard
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

La progression des lignes ADSL est un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur. C'est ce que constate le site "point-topic.com" qui s'est spécialisé dans le décompte des lignes de technologies DSL dans le monde. Dépassant le cap des 30 millions de lignes ouvertes, cette technologie enregistre une progression impressionnante de 20% sur un trimestre. La France n'est pas en reste puisqu'elle est, elle-aussi, en forte progression en la matière.Fruit d'âpres et longues négociations avec l'opérateur historique, les lignes ADSL sont désormais à un tarif plus conforme aux souhaits des internautes qui sont donc de plus en plus nombreux à adopter cette technologie. En nombre de lignes ouvertes, l'Hexagone se classe en huitième position des pays les mieux connectés, deuxième européen derrière l'Allemagne. La France, elle n'est pourtant que douzième nation européenne de l'ADSL, si l'on rapporte le nombre de connexions à la population. Reste donc à rendre cette technologie disponible sur une plus grande portion du territoire. C'est le souhait exprimé successivement par le Premier ministre, et par sa ministre de la Recherche, qui, cette semaine encore, a affirmé la volonté de voir un foyer sur trois connecté à haut débit d'ici cinq ans.

Futura : http://www.futura-sciences.com/news1473.php

L'administration électronique devra composer pour servir le citoyen
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

«La mise en place de l'administration électronique est accueillie favorablement, même si le projet de "portail personnalisé" reste encore mal appréhendé par les citoyens.» Le Forum des droits sur l'internet (FDI) a rendu le 16 décembre, au gouvernement, la synthèse du débat public qu'il a organisé de février à novembre sur ce sujet. Il s'est appuyé sur le rapport de Pierre Truche, président honoraire de la Cour de cassation, intitulé «Administration électronique et protection des données personnelles», transmis au ministre de la Fonction publique en février 2002. L'idée d'accéder aux services de l'État via l'internet séduit la majorité des citoyens, rapporte le FDI. Ces derniers craignent néanmoins qu'une partie de la population soit exclue de ces services, soit parce qu'elle n'a pas accès au net, soit parce qu'elle ne maîtrise pas complètement son utilisation. Ils se montre aussi plus réservés quant à la notion de "portail personnalisé", et soulignent qu'une fois en place, celui-ci devrait être accessible sur la base du volontariat, et que l'utilisateur devrait rester maître des informations qu'il souhaite y voir figurer ou disparaître. La plupart des intervenants au débat, conformément à ce qu'avait déjà souligné le rapport Truche, ont rappelé que «la mise en place de

ZDnet : [http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2127720,00.html">ce] portail ne doit pas être l'occasion d'instaurer un identifiant unique». La question de la protection des données personnelles est d'ailleurs au centre des préoccupations. Ces inquiétudes «doivent être replacées dans une perspective globale de protection des données personnelles sur l'internet», note le FDI. «Les craintes qui s'expriment illustrent davantage une réticence générale à l'égard de l'internet qu'une peur particulière à l'égard d'une administration tentaculaire». Selon l'organisme, les débats ont fait ressortir la nécessité d'une nouvelle lecture des principes édictés par la loi informatique et libertés de 1978. Ces principes doivent «prendre en compte les notions de dialogue entre administrations et maîtrise des données personnelles» peut-on lire dans son rapport. La plupart des intervenants se sont prononcés pour une évolution vers plus de «souplesse et de personnalisation». De même, la possibilité d'un «dialogue» entre les administrations, afin qu'elles puissent «ponctuellement et de façon encadrée» rechercher des informations sur quelqu'un, sans que cela soit réellement une "interconnexion" de fichiers proprement dit. Dans cette optique, comment parvenir à identifier les utilisateurs et à sécuriser leurs communications avec l'administration? «Les solutions techniques restent floues aux yeux du public», relève le FDI. Le constat général est que l'administration électronique ne doit pas augmenter les besoins d'authentification de l'individu par rapport à la vie réelle. La plupart des intervenants se sont prononcés pour l'utilisation d'une carte à puce, qui permettrait de s'identifier et de signer électroniquement. Mais cette solution est contradictoire avec le refus de recourir à un identifiant unique... Cela se passerait en deux temps: une identification pour accéder au portail; et un identifiant et un mot de passe différent pour chaque «sphère administrative». Cette synthèse a été transmise à Jean-Paul Delevoye, ministre de la Fonction publique, et à Henri Plagnol, secrétaire d'État à la Réforme de l'État. Le FDI publiera début 2003, une recommandation formelle sur «le cadre juridique de l'administration électronique», avec un éclairage spécifique sur le traitement des données personnelles.

ZDnet : [http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2127720,00.html

Bush veut mettre toute l'administration américaine sur le Net
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

En ratifiant le 17 décembre le E-Government Act, une loi récemment votée par le Congrès, le président Bush donne le signal de la migration du gouvernement américain vers Internet. D'ici à 2006, le pouvoir fédéral devrait consacrer 150 millions de dollars par an au projet. Pour Ari Schwartz, responsable d'une organisation de défense des libertés individuelles, « Il s'agit ni plus ni moins, selon des propos rapportés par le site Computer World, de réinventer la notion de gouvernement à l'ère d'Internet. » Et le chantier s'annonce titanesque au regard des dysfonctionnements constatés lors de graves crises comme celle du 11 septembre 2001. Priorité des priorités, le développement de l'interopérabilité entre les différentes agences et institutions du pouvoir fédéral. Le texte prévoit aussi, à terme, la création d'annuaires téléphoniques et d'une grande bibliothèque publique en ligne. Par ailleurs, toutes les juridictions fédérales devront à l'avenir avoir leur propre site Internet et diffuser sur le web l'intégralité des décisions de justice. A l'énoncé de ce lot de mesures, on constate cependant que les Etats-Unis ont encore un long chemin à parcourir - notamment en matière de téléprocédures - pour espérer rattraper un jour leur voisin canadien, devenu au fil des ans une référence mondiale en la matière. OINet : http://www.01net.com/rdn?oid=199397&rub=3375

E-Government Act : http://thomas.loc.gov/cgi-bin/bdquery/z?d107:hr2458:

Nouvelles propositions pour développer l'Internet haut débit
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

La Fondation Internet nouvelle génération (FING) et l'Association pour le commerce et les services en ligne (ACSEL) ont avancé jeudi plusieurs pistes d'action pour favoriser le développement de l'Internet haut débit en France, à l'occasion de la présentation de leur livre « Haut Débits », à paraître en janvier et rédigé sous la direction de Daniel Kaplan, délégué général de la FING. La semaine dernière, le premier Comité interministériel à l'aménagement du territoire (Ciadt) du gouvernement Raffarin avait été principalement consacré à la réduction de la fracture numérique, une enveloppe de 4 millions d'euros sur trois ans étant notamment débloquée pour épauler certains projets ADSL (haut débit sur ligne téléphonique). En octobre, le ministre de l'Économie Francis Mer avait fixé un objectif à cinq ans de 10 millions d'abonnés, tout en prenant acte du retard français. Fin 2001, seulement 2,6 % des ménages français avaient un accès au haut débit, contre une moyenne dans l'Union européenne de 3,9 %, la Suède et les États-Unis dépassant les 10 %. La France a néanmoins franchi le cap du million d'abonnés à l'Internet haut débit cette année, avec 1,04 million d'abonnés au 30 septembre, selon l'Association des fournisseurs d'accès à Internet. Pour accélérer le mouvement, la FING et l'ACSEL proposent, pour l'heure, de s'appuyer sur les technologies existantes, à savoir l'ADSL et le câble. « 75% des Français sont raccordables à l'ADSL », note Henri de Maublanc, le président de l'ACSEL. Certes, l'ADSL à 128 kilobits par seconde (kbps) décolle depuis la rentrée grâce à la nouvelle offre technique d'accès et à la nouvelle grille tarifaire pour la vente en gros de solutions aux fournisseurs d'accès (option 5) proposé par l'opérateur historique France Télécom. Mais Henri de Maublanc estime qu'il serait nécessaire de baisser encore les tarifs d'entrée de gamme. Pour l'heure, l'abonnement mensuel pour l'accès à 128 kbps tourne autour du seuil des 30 euros. À l'avenir, le président de l'ACSEL considère judicieux de repenser le système tarifaire existant, dans le but de mieux promouvoir le « vrai » haut débit (à partir de 512 kbps) et d'inciter les internautes à multiplier les usages qu'ils font d'Internet. Une remise en question qui impliquerait d'avoir une facturation forfaitaire moins chère pour l'internaute et prenant mieux en compte sa consommation réelle. Quitte à lui faire payer un peu plus en fonction du volume de gigaoctets utilisé, à l'instar de ce qui peut se faire pour la consommation privée d'eau. Quoi qu'il en soit, tous les acteurs du marché (opérateurs, FAI, distributeurs en ligne...) s'accordent pour voir dans le haut débit un facteur clé du développement de l'économie numérique, dans ce sens qu'il permet notamment d'accroître le rythme de l'innovation ou encore, pour une entreprise, de réduire les coûts d'une transaction et de mieux gérer ses stocks.

Les Echos : http://fr.news.yahoo.com/021219/3/2wfhs.html

LA Nasa met au point un robot-araignée à tout faire
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

La Nasa a annoncé la mise au point d'un petit robot ressemblant à une araignée qui pourrait un jour être utilisé pour explorer d'autres planètes, des comètes, des astéroïdes, la Lune, ou la cuve à mazout au fond du jardin. L'arachnide bourré d'électronique pourra être utilisé pour réaliser des réparations sur la Station spatiale internationale ou remplacer l'homme pour mener des inspections techniques en milieu à risque, selon l'agence spatiale américaine. Comme une araignée, le robot à six pattes, qui pourrait dans des versions ultérieures atteindre huit pattes et même beaucoup plus, est doté d'antennes qui l'aide à détecter les obstacles, et de caméras pour visualiser son environnement. Ce premier prototype tient dans la main. De prochaines versions pourraient être jusqu'à dix fois plus petites et comporter jusqu'à 50 pattes, selon les besoins. "Les robots d'exploration traditionnels ont des roues très efficaces, mais certains terrains ne peuvent être explorés qu'avec des pattes", a expliqué Robert Hogg, ingénieur du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie) qui a participé à la mise au point de l'araignée-robot. "Notre but est de disposer d'un petit robot puissant qui peut explorer un terrain varié dans différents environnements, en d'autres termes, aller n'importe où, n'importe quand", a ajouté l'ingénieur. La prochaine étape est de mettre au point un robot-araignée capable d'utiliser un outil avec ses deux pattes antérieures, ce qui lui permettrait de creuser ou de réaliser des réparations à distance, a précisé M. Hogg. "Dans l'avenir, nous pourrions en utiliser une centaine ou un millier simultanément en les faisant travailler ensemble à la réalisation d'un objectif", a poursuivi l'ingénieur du JPL. Ces robots seraient alors capables de partager les informations et de prendre des décisions indépendantes, selon la Nasa.

NASA : http://ftp.hq.nasa.gov/pub/pao/pressrel/2002/02-252.txt

Un super-ordinateur japonais relance la course à la puissance informatique
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

C'est une machine capable de réaliser plus de calculs par seconde qu'il n'y a d'étoiles dans notre galaxie. Le super-ordinateur japonais "Simulateur de la Terre", le plus rapide du monde, relance la course à la puissance informatique avec les Etats-Unis. Ce monstre de technologie réalise 35.600 milliards d'opérations mathématiques par seconde et est presque cinq fois plus rapide que son dauphin dans le monde de l'informatique. Il est presque aussi rapide que les cinq meilleurs super-ordinateurs américains réunis. Cette machine de 350 millions de dollars permet aux scientifiques japonais de réaliser des recherches sur le climat, avec leur cortège de simulations complexes et de variables diverses, plus précises que jamais. Pour la concurrence, le super-ordinateur nippon est un avertissement. Même le gouvernement américain a reconnu que son entrée en service en mars dernier marquait la fin de la domination américaine dans ce domaine. Selon le département américain de l'Energie (DOE), le "Simulateur de la Terre" donne une avance considérable aux météorologues japonais par rapport à leurs confrères américains. Mais il y a aussi des implications plus profondes. "Les Etats-Unis ne sont plus en tête dans la recherche sur le climat", estime le DOE dans un rapport paru en juin. "Puisque l'informatique contribue aux missions de sécurité nationale et de l'énergie du DOE, les implications seront vastes et potentiellement graves." Pour l'instant le Simulateur est utilisé pour étudier les températures marines mondiales, les précipitations et le mouvement de la croûte terrestre afin de prédire des catastrophes naturelles au cours des prochains siècles. L'engin est si volumineux qu'il occupe un bâtiment de la taille d'un hangar pour avion dans la banlieue sud de Tokyo. Le complexe est doté de près de 3.000 kilomètres de câbles. Le super-ordinateur peut réaliser des modèles météo avec une résolution 100 fois supérieure à celle des précédentes simulations, souligne Tetsuya Sato, directeur général du Centre du Simulateur de la Terre. Construit par la société japonaise NEC, l'engin peut déjà prévoir la trajectoire d'un typhon ou une éruption volcanique avec une précision remarquable. Les séismes restent difficiles à dépister, mais il permet d'identifier des épicentres potentiels et d'évaluer les risques afin de déterminer quel barrage, bâtiment ou axe routier a besoin d'être renforcé. Le gouvernement japonais estime que la puissante machine pourrait atténuer les effets de catastrophes naturelles dans l'archipel, qui est sujet aux tremblements de terre et aux éruptions. Mais il pourrait également avoir d'autres applications. Les chercheurs soulignent qu'un tel ordinateur pourrait déterminer l'évolution d'une pandémie comme le sida, calculer l'expansion d'un virus après une attaque bioterroriste, accélérer la découverte de nouveaux médicaments et économiser des millions de dollars dans la recherche en simulant les interactions entre un agent chimique et l'organisme humain. "Le gouvernement ne comprend pas combien (le super-ordinateur) est utile", déplore M. Sato. Stimulé par cette nouvelle concurrence, les Etats-Unis ont décidé d'investir dans la course à la technologie. La société IBM, qui bénéficie d'un contrat de 290 millions de dollars avec l'Etat américain pour la construction de deux nouveaux super-ordinateurs, a l'intention de récupérer le titre de No1 mondial en 2004 avec une machine qui serait presque trois fois plus rapide que le Simulateur de la Terre. La firme Cray, basée à Seattle, a de son côté remporté un contrat prévoyant la construction d'un super-ordinateur pour des simulations d'armes nucléaires également en 2004. Et elle a relevé le défi du gouvernement américain de fabriquer pour 2010 un ordinateur dont les performances vertigineuses seront calculées en "petaflops". Un petaflop correspond à un million de milliard d'opérations par seconde...

AP : http://fr.news.yahoo.com/021217/5/2w9eu.html

Le projet MyLifeBits veut compiler nos vies sur disque dur.
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

A 68 ans, l'Américain Gordon Bell a entrepris de se débarrasser de ce qui encombre ses tiroirs et sa vie : lettres, factures, photos, disques, vidéos, etc. Ce n'est pas pour le simple plaisir de faire place nette. Ces reliefs de son existence, Bell les transfère sur un disque dur (après numérisation si nécessaire) afin de bâtir une mémoire multimédia de sa vie, infaillible et facile à fouiller avec un moteur de recherche. Mon anniversaire en 1995? Instantanément ressurgissent du «cerveau de secours» les photos de la fête, les petits mots envoyés à l'occasion, les notes de l'agenda et les conversations téléphoniques du moment - car Bell jette également dans son puits numérique ses coups de fil (il les enregistre tous), ses e-mails, fax et tutti quanti. Toute une vie au bout des doigts, mise en toile avec son et images, que les descendants de Bell pourront consulter après sa mort. Baptisé MyLifeBits (les bouts de ma vie), le projet est mené par cinq chercheurs au sein d'une petite structure, le Media Presence Research Group, basée au coeur de San Francisco. MyLifeBits est infiniment séduisant: belle simplicité conceptuelle, pas d'obstacle technique majeur. Son initiateur est un homme respectable : Gordon Bell fut un des pères du mini-ordinateur chez Digital Equipment, puis conseiller de l'administration américaine pour les stratégies informatiques, visionnaire des technologies et auteur prolixe. Mais le plus spectaculaire est peut-être que ce travail est entièrement financé par Microsoft. Le Media Presence Research Group est en effet une unité du BARC (Bay Area Research Center), l'un des cinq laboratoires de recherche du géant du logiciel. Bell pense que le Memex est désormais à notre portée. «Dans cinq ans, des disques durs d'une capacité d'un téra-octet (mille milliards d'octets) seront disponibles pour moins de 300 euros.» De quoi stocker des dizaines de milliers de documents divers, en évitant toutefois d'abuser de la vidéo (de loin la plus forte consommatrice de mémoire). Aujourd'hui, Bell achève de numériser et stocker sa «vie multimédia», soit environ 20 000 documents écrits, 40 000 e-mails, 8 000 photos, 7 giga-octets de musique et 3 giga-octets de vidéo. Plus, évidemment, tout ce qu'il continue de collecter chaque jour. Pour former une «toile intelligente», ces documents doivent être annotés avec quelques mots clés (automatiquement ou manuellement). Demain, sans doute, nos appareils photo, caméras et PC feront-ils le travail tout seuls, au moment même de la saisie des documents. Mais cette aventure, qui pourrait tous nous concerner à terme, est aussi d'une redoutable radicalité. Ces «cerveaux de secours» ne sont pas destinés à rester à domicile sur nos PC, mais à être stockés en ligne sur des serveurs d'Internet. Car, quitte à tout flanquer à la corbeille, autant se débarrasser des disques durs par la même occasion. Or, des cerveaux virtuels éparpillés sur le réseau ne manqueraient pas de soulever des problèmes de confidentialité, avec des risques importants d'exploitation malveillante.

Libération : http://www.liberation.com/page.php?Article=75015

Seriez-vous tentés de vivre dans un tableau ?
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Immobile devant La Cène de Léonard de Vinci, nous voilà subitement propulsé à la place du quatorzième "hôte" du dernier repas. Nous entendons les murmures enfiévrés des apôtres, pouvons tendre la main pour effleurer le vêtement de l'un d'entre eux, nous sentons sous notre coude les miettes de pain éparses sur le drap qui recouvre la table... Une expérience extraordinaire, rendue possible grâce à un instrument virtuel qui permet de rentrer physiquement dans les tableaux les plus célèbres du monde. L'équipement n'est pas lourd : il suffit de porter des lunettes pour visualiser les objets en trois dimensions, une paire d'écouteurs stéréophoniques capables d'envoyer au cerveau des reconstructions sonores comme des voix ou des murmures de fond, et un gant (que l'on désigne sous le nom jargonneux d'"exosquelette") destiné à transmettre toute une série de sensations - le chaud, le tiède, le froid, la douceur de la soie ou la rugosité de la toile de jute. Ce sont les experts du laboratoire Percro de l'école supérieure Sant'Anna de Pise qui ont imaginé cette nouvelle technologie, baptisée le "musée des formes pures". C'est ici qu'une équipe dirigée par Massimo Bergamasco expérimente le casque et le gant sur des sculptures et des objets d'art tridimensionnels. Un prochain pas sera franchi lorsqu'on les testera sur des objets bidimensionnels comme les tableaux. Grâce à Internet, on pourra voir et toucher des oeuvres d'art même si elles se trouvent à l'autre bout du monde. "Chaque sculpture est recréée au millimètre près sur l'ordinateur. Les données et les informations sont transformées en impulsions perceptibles par nos sens : ces impulsions sont transmises à la fois à des lunettes stéréoscopiques spéciales, qui reproduisent l'image en trois dimensions, et au gant, qui reproduit la surface et la température de l'objet que l'on est en train de toucher", explique Massimo Bergamasco, responsable du laboratoire Percro. Divers partenaires participent au "musée des formes pures": l'University College de Londres, l'université d'Uppsala, l'école supérieure Sant'Anna et l'Opera Primaziale Pisana de Pise, le centre d'art contemporain Galego de Saint-Jacques-de-Compostelle, et les sociétés Pont-Tech et 3D Scanners. Dans un avenir proche, un certain nombre d'entre eux posséderont le gant et le casque, ainsi qu'une collection digitale d'oeuvres d'art. "Nous sommes déjà en contact avec des musées de Russie, de Suède, de France et d'Italie qui souhaitent faire partie du réseau", dit le scientifique. Appliquer la réalité virtuelle au monde de l'art est un filon de recherche de plus en plus à la mode chez les scientifiques. La Grèce antique fait l'objet d'un projet de la même envergure, fondé sur l'utilisation de lunettes en trois dimensions. En 2004, à l'occasion du retour des Jeux olympiques à Olympie - leur ville natale -, le public pourra vivre une expérience unique. Au moyen de simples lunettes et grâce à la capacité de calcul d'un ordinateur très puissant, il sera possible de se plonger dans une reconstruction virtuelle de la petite ville grecque. On pourra se promener dans le temple de Zeus et admirer, à la place des ruines actuelles, des colonnes et des chapiteaux historiés. Le Philippéion une rotonde dédiée au roi Philippe de Macédoine] sera de nouveau ouvert au public, et les amateurs pourront s'entraîner pieds nus dans le gymnase avec les athlètes avant de les défier à la course dans l'arène.

Courrier international : [http://www.courrierinternational.com/

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Espace
Espace et Cosmologie
Premières images de l'univers du rayonnement gamma
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Les premières images spectaculaires de l'univers des hautes énergies livrées par Integral, satellite européen d'observation du rayonnement gamma, ont été communiquées à la presse mercredi au siège de l'ESA (Agence Spatiale Européenne) à Paris. Lancé le 17 octobre par une fusée Proton depuis Baïkonour au Kazakhstan, le satellite Integral (International Gamma-Ray Astrophysics Laboratory), dont la conception remonte à 20 ans, se montre à la hauteur "non seulement de nos attentes, mais de nos rêves", a déclaré François Lebrun, astrophysicien au CEA-Saclay. Quelques semaines après son lancement, le satellite de 4 tonnes, le plus gros satellite scientifique de l'ESA, "permet de découvrir des objets insolites" , grâce à deux puissants instruments d'observation du rayonnement gamma. "Aux longueurs d'ondes optiques, on observe un nombre stupéfiant d'étoiles. Dans le rayonnement X et gamma, on perçoit moins d'objets mais ceux qui restent visibles sont vraiment les plus étranges", a expliqué de son côté Jacques Paul, du CEA. La phase initiale d'exploitation d'Integral, qui s'est pour ses premières observations tourné vers une région du ciel appelée constellation du Cygne, a réservé "une belle surprise aux scientifiques, avec l'observation d'un premier sursaut gamma", selon l'ESA. "Ces formidables explosions cosmiques difficilement prévisibles se produisent environ deux fois par jour dans n'importe quelle région de l'Univers. Leur origine exacte est encore controversée : elles pourraient être provoquées par l'effondrement d'étoiles massives dans l'univers lointain ou par une collision entre deux étoiles à neutrons", selon l'ESA dans un communqué. "Integral permettra peut-être de résoudre cette énigme", selon les responsables de l'ESA. AFP : http://www.larecherche.fr/actu/n021218135752.ocy9yq8m.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Insuffisance cardiaque : un test de dépistage plus sûr et plus rapide
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

La Food and Drug Administration (FDA) américaine vient d'approuver un nouveau test de laboratoire qui permet d'affirmer le diagnostic d'insuffisance cardiaque. En quelques minutes et en prélevant quelques gouttes de sang. Ce test basé sur la détection du peptide-natriurétique B - ou BNP - secrété par le coeur souffrant, peut être réalisé pendant que le malade, par exemple, attend aux urgences. Sans examens radiologiques ou cardiologiques lourds et consommateurs de temps. Avant de le valider, l'Agence a passé au crible plusieurs études, réalisées auprès de 2 000 malades. Tous ces travaux ont confirmé que « plus le taux de BNP est élevé, plus le risque d'insuffisance cardiaque est sérieux. » Selon la FDA, ce test pourra par exemple, « aider les médecins à différencier une insuffisance cardiaque d'un trouble pulmonaire. » Il permettra donc la mise en place plus rapide d'un traitement, et améliorera le pronostic de cette affection qui tue chaque année, en France, entre 5 000 et 6 000 personnes.

Destination Santé : http://fr.news.yahoo.com/021218/185/2wazj.html

Hypertension: les anciens médicaments plus efficaces que les nouveaux!
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Premiers médicaments prescrits pour lutter contre l'hypertension dans les années 50, les diurétiques sont encore les plus efficaces -et les moins coûteux- pour traiter cette maladie, d'après les résultats d'une vaste étude nord-américaine. De février 1994 à mars 2002, plus de 33.000 personnes de plus de 55 ans ont été suivies aux Etats-Unis et au Canada afin de comparer les bénéfices de quatre types de traitements contre l'hypertension artérielle (HTA). Au-delà de la connaissance médicale, l'enjeu est économique: rien qu'aux Etats-Unis, le coût des traitements contre l'HTA se monte à 15,5 milliards de dollars par an. Les médicaments contre l'HTA les plus récents avaient été comparés à des placebos mais pas à des diurétiques, soulignent les auteurs de l'étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association. Pour cette étude appelée ALLHAT, quatre traitements ont été comparés: un diurétique de la famille des thiazides (chlorthalidone), un antagoniste calcique, un inhibiteur de l'enzyme de conversion et un alphabloquant. Ce dernier a été arrêté en 2000, suite à un grand nombre d'accidents cardiaques trop élevé chez les participants. Le diurétique, qui favorise l'élimination du sel (chlorure de sodium) par les urines, s'est montré au moins aussi efficace que ses concurrents pour prévenir les risques d'accidents cardiaques chez les hypertendus. Les bénéfices des médicaments contre l'HTA se mesurent non seulement en termes de baisse de la pression artérielle mais aussi de réduction des risques cardiovasculaires à plus long terme. En France, les diurétiques et les bêtabloquants sont les deux traitements recommandés en premier lieu contre l'HTA. Le plus ancien des deux devrait donc conserver son avantage.

JAMA : http://jama.ama-assn.org/issues/v288n23/rfull/joc21962.html

Les cellules-souches au secours des insuffisants cardiaques
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Une équipe de chercheurs français est parvenue, pour la première fois, à régénérer le coeur de rats victimes d'attaques cardiaques en y injectant des cellules-souches embryonnaires prélevées sur des souris. Ces travaux, réalisés par l'équipe du biologiste Michel Pucéat (CNRS-Montpellier), pourraient, à terme, bouleverser le traitement des maladies cardiaques en offrant une alternative à la greffe du myocarde, une intervention chirurgicale particulièrement lourde et frappée de pénurie. "Les cellules-souches embryonnaires, qui ont la potentialité de générer tous les tissus, et dont la destinée pourrait être prédéterminée, pourraient remplacer les zones détruites au cours d'une attaque cardiaque", estiment les chercheurs qui parlent déjà de "nouvelle voie de thérapie cellulaire". Menés en collaboration avec l'équipe de André Terzic à la clinique Mayo de Rochester (Minnesota), ces recherches ont été financées par l'Association Française contre les Myopathies (AFM) et la Fondation de France. Leurs résultats détaillés sont publiés dans FASEB Journal, le journal de la fédération des sociétés américaines de biologie expérimentale. "En trois semaines, les coeurs - qui avaient perdu la moitié de leurs capacités - ont retrouvé leur fonction normale, les cellules-souches sont devenues de vraies cellules cardiaques et la transplantation des cellules de souris a été extrêmement bien tolérée par les rats", a indiqué Michel Pucéat. Le chercheur aimerait bien vérifier maintenant qu'il peut obtenir d'aussi bons résultats sur des animaux plus gros, en injectant des cellules-souches humaines dans des coeurs de moutons, proches en taille de ceux des hommes. Mais le recours à ces cellules-souches issues d'embryons - très controversé dans le monde - vient d'être suspendu en France par le Conseil d'Etat. "En attendant la révision des lois de bioéthique qui nous permettra de mener à bien ces recherches, nous allons mener nos essais sur des moutons, avec des cellules de souris", explique Michel Pucéat. Le coeur est composé d'environ deux milliards de cellules qui chacune, constitue une unité contractile. Ces cellules se contractent toutes ensemble, assurant ainsi la fonction de la pompe cardiaque. Au cours d'un infarctus, des millions d'entre elles sont définitivement perdues car, contrairement au foie, au rein, aux os ou aux muscles, le coeur ne dispose d'aucune capacité régénératrice. Cette disparition est responsable de l'"insuffisance cardiaque" qui se développe et va en s'aggravant au fil des ans. L'insuffisance cardiaque affecte au moins 500.000 personnes en France, 120.000 nouveaux cas apparaissent chaque année et 176.000 personnes meurent pendant la même période de maladies cardio-vasculaires. Faute de thérapies médicamenteuses satisfaisantes, cette pathologie implique le plus souvent une greffe cardiaque. Mais cette transplantation, très lourde pour le patient - et pour le contribuable - impose des traitements qui ne sont pas dénués d'effets secondaires dangereux et sont très contraignants puisqu'ils doivent être pris à vie pour éviter le rejet des cellules par l'organisme du bénéfiaire de la greffe. De plus, tous les patients atteints - les diabétiques par exemple - ne peuvent être candidats à une greffe. Et, faute de donneurs en nombre suffisant, les chirurgiens sont bien en peine de faire face à la totalité des demandes.

La Recherche : http://www.larecherche.fr/afp/n021219120047.rz628pcw.html

Obésité : la France rattrape les Etats-Unis
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

L'obésité ne concernait, jusqu'aux années 90, qu'une proportion relativement réduite de la population - entre 6% et 7% - et la société et les pouvoirs publics ont tardé à la concevoir comme un problème de santé publique. Or la plupart des médecins conviennent désormais que les différences entre les modèles français et américain n'ont cessé de s'atténuer au cours des dernières années. On estime aujourd'hui que l'Hexagone compte 3,5 millions d'adultes atteints d'obésité, soit un sur cinq. Parmi eux, 600 000 sont dans un état grave. Et 55 000 malades décèdent chaque année de cette pathologie ou d'un trouble associé : diabète, hypertension artérielle, insuffisance respiratoire... Mais c'est le nombre toujours croissant d'enfants et d'adolescents atteints qui paraît aujourd'hui le plus inquiétant. Entre 1995 et 2000, la proportion de jeunes obèses a plus que doublé, pour atteindre 15%, d'après les enquêtes les plus récentes. Soit 2 millions de moins de dix-huit ans. Et on observe désormais, dans certaines populations, des réalités dont on pensait la France à l'abri. Ainsi les travaux de dépistage menés, depuis 1994, par le conseil général du Val-de-Marne dans les collèges du département livrent-ils d'angoissantes indications. «En 2001, nous avons pesé 2 261 enfants de douze ans dans 66 classes. Parmi eux, 22% affichaient une surcharge pondérale. Et ce taux montait à 30% dans les établissements classés en zone d'éducation prioritaire», déclare le docteur Elisabeth Feur. A cette tendance, les médecins attribuent plusieurs types d'explication. L'évolution des habitudes de vie chez les plus jeunes - alimentation de moins en moins équilibrée, séjours prolongés devant la télévision, désintérêt pour l'activité physique - rejoint des phénomènes observés aux Etats-Unis. L'obésité peut également traduire des difficultés psychologiques, et notamment une propension à gérer le stress par des comportements alimentaires anarchiques. Enfin, certaines causes physiologiques demeurent mal connues. La recherche génétique a mis en évidence de très nombreux marqueurs héréditaires prédisposant à la prise de poids, sans que la responsabilité particulière de l'un d'entre eux puisse être clairement établie. Dans ce contexte, les efforts des pouvoirs publics pour freiner le développement de la maladie reposent essentiellement sur la prévention. De nombreux établissements ont ainsi développé des politiques nutritionnelles, en incitant, par exemple, leurs élèves à consommer davantage de fruits ou de légumes. Si l'efficacité de ces initiatives est encore difficile à mesurer, certaines avancent des résultats encourageants. «Sur les 350 enfants que nous avons intégrés à notre dernier programme, 21% ont perdu du poids», assure par exemple Elisabeth Feur. «L'enjeu est maintenant de parvenir à détourner les jeunes de certains aliments gras et salés tout en les convainquant de partager leurs repas avec leurs parents, comme cela se fait de moins en moins, explique le docteur Marie-Laure Frelut. Mais il n'y a pas de temps à perdre : ces trente dernières années, l'obésité infantile a progressé en France de manière encore plus rapide qu'outre-Atlantique.»

Figaro : http://www.lefigaro.fr/sciences/20021219.FIG0193.html

Première mondiale à Pavie dans le traitement du cancer
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Des Italiens ont annoncé avoir réussi une première mondiale contre le cancer et guéri un malade par l'ablation temporaire puis la réimplantation de son foie, après un traitement par irradiation nucléaire, a-t-on appris jeudi auprès de l'équipe médico-scientifique à Pavie (nord). "L'intervention a été réalisée il y a exactement un an et le patient se porte très bien. Il n'y a plus de métastases et il a récupéré un foie absolument normal", a indiqué à l'AFP Tazio Pinelli, professeur à l'Institut national italien de physique nucléaire (INFN), section de Pavie. "L'opération permet le traitement intégral de l'organe malade et peut être étendue à tous les organes transplantables: reins, pancréas, poumons", a-t-il ajouté. L'équipe s'apprête à répéter l'intervention "en début d'année, en janvier ou février", pour traiter des cancers du foie, a-t-il annoncé. "Nous avons attendu, car cela ne s'était jamais fait avant", a souligné M. Pinelli, confirmant une information du site spécialisé italien Italiasalute.it. Trois malades âgés d'une trentaine d'années et atteints d'un cancer du foie sont en attente, a-t-il dit. L'opération a représenté l'aboutissement de 15 ans de recherches associant le service de chirurgie du professeur Aris Zonta de l'hôpital San Matteo de Pavie et l'INFN. Elle a été réalisée le 19 décembre 2001 sur un Italien de 48 ans, jugé dans un état désespéré. Il avait subi en 2000 une ablation de l'intestin, à la suite d'un cancer du colon, avant de faire une rechute, et "les médecins lui donnaient encore quatre ou cinq mois à vivre", a raconté M. Pinelli. Lors de l'opération, une échographie a décelé d'innombrables métastases dans le foie. L'organe a alors été traité avec une solution à base d'un acide aminé, la borophénylalanine, ayant la particularité d'être absorbé "six fois plus" par les cellules cancéreuses que par les cellules saines. Le foie a ensuite été extrait, lavé, transporté au réacteur nucléaire de recherche, à Pavie, où il a été "complètement irradié pendant onze minutes" avant d'être rapporté à l'hôpital et réimplanté dans le corps du patient. "Il s'est écoulé 35 minutes" entre le moment où le foie a été extrait et celui où il a été réimplanté, a précisé M. Pinelli. "Au bout de dix jours, toutes les métastases étaient détruites. Les trous laissés dans le foie se sont ensuite progressivement rebouchés avec des tissus normaux", a-t-il ajouté. L'intervention permet d'éviter que certaines petites métastases puissent échapper aux rayons lors du traitement par thérapie nucléaire.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/021219/202/2wde7.html

Des bactéries dans un lac salé de l'Antarctique
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Pour les biologistes, le continent antarctique constitue un véritable eldorado. Depuis longtemps ils y travaillent de concert dans des stations aménagées pour analyser des échantillons de glace. L'un de leurs objectifs est d'y découvrir des traces de vie microscopiques dans un milieu extrême, a priori défavorable à son développement. Dans cette chasse aux micro-organismes, ils ont jeté leur dévolu sur les lacs gelés ou lacs subglaciaires découverts ces dernières décennies. On en recense près de 70 actuellement. Enfoui sous une croûte de glace de plusieurs mètres d'épaisseur, le lac Vida, cartographié depuis les années cinquante, long de 5 km et profond de 5 à 10 m seulement, a longtemps été pris pour un simple bloc de glace avant d'être reconnu comme une véritable étendue d'eau suite à des mesures radar. Hormis sa taille, la particularité de ce lac tient en particulier à son extraordinaire salinité. Sept fois supérieures à celle de l'eau de mer, celle-ci permet d'éviter à l'eau du lac de devenir solide alors que règne un froid intense sous son manteau gelé. La couche de glace de 19 mètres qui recouvre le lac semble parfaitement intacte, sans défaut ni fissure apparente. Le milieu aquatique qu'elle abrite serait donc totalement isolé des interactions extérieures et en ferait un écosystème totalement fermé depuis plusieurs milliers d'années. Ce n'est pas la première fois qu'un tel milieu est identifié sur le continent antarctique. Beaucoup plus grand et plus profond, le lac Vostok, étudié activement depuis 1993, présente les mêmes qualités. Les analyses microbiologiques effectuées n'avaient pas permis de découvrir de nouvelles espèces. Les bactéries découvertes dans deux carottes glaciaires juste au-dessus du lac Vida ont pu être ranimées par les biologistes. Il s'agit, comme à Vostok, d'espèces déjà recensées. Cependant les moyens particuliers qu'elles ont déployés pour s'adapter à l'obscurité, à l'absence d'air, au froid et surtout à la salinité extrême en font une découverte inédite. Les auteurs de l'étude pensent à une réaction chimique spécifique leur permettant de fabriquer l'énergie indispensable à leur survie. Les biologistes souhaitent analyser l'eau liquide sous la couche de glace du lac Vida. Cette opération est techniquement possible, mais délicate en raison des risques de contamination de ce milieu aquatique clos. La Nasa a déjà prévu de financer d'autres travaux de recherche en 2004 utilisant un équipement stérile capable de préserver ce milieu naturel. L'agence spatiale américaine espère trouver des réponses concernant d'hypothétiques traces de vie sur la planète Mars et s'entraîner à la recherche de micro-organismes sur d'autres planètes du système solaire comme Europe, l'une des lunes de Jupiter. Figaro : http://www.lefigaro.fr/sciences/20021218.FIG0180.html

De la plasticité des cellules
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Qui suis-je ? Cette question existentielle pourrait bien tarauder certaines cellules, qui ont en apparence une identité et une fonction bien définie. Des chercheurs ont en effet montré chez la souris que certaines cellules sanguines hésitaient entre deux fonctions bien distinctes. Des observations qui signifieraient que la différenciation des cellules n'est peut-être pas aussi irréversible qu'on le pense. Au stade embryonnaire, il existe des cellules souches totipotentes, capables de générer toutes les cellules de l'organisme. Peu à peu, les cellules se différencient, adoptent une spécialisation qui, d'après les connaissances actuelles, est définitive chez les mammifères. Il y aurait une sorte de point de non-retour. C'est cette frontière que les chercheurs de l'université de Pennsylvanie remettent en cause. Andrei Thomas-Tikhonenko et ses collègues ont constaté que certaines cellules de la souris pouvaient se convertir en lymphocytes B ou en macrophages, deux acteurs du système immunitaire, alors qu'elles avaient a priori dépasser le fameux point de non-retour. «Il semble qu'il existe au moins une petite fenêtre au cours de laquelle des cellules différenciées hésitent sur l'identité à prendre» explique le chercheur. «Nous pensons que ce phénomène n'est pas limité aux lymphocytes B et aux macrophages chez la souris». Ces résultats ont fait l'objet d'une prépublication sur le site internet de la revue Blood, dans laquelle ils doivent être publiés en mars 2003. Science&Avenir :

http://permanent.sciencesetavenir.com/sci_20021219.OBS4326.html

L'exercice mental améliore la vie des personnes âgées
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

La plus grande étude menée à ce jour aux Etats-Unis sur des personnes âgées - en tout 2 800 individus âgés de 65 à 94 ans et en bonne santé - permet de conclure qu'un programme d'entraînement à l'exercice mental a un impact important sur les capacités cognitives de l'homme. Financée par le National Institute on Aging, l'étude a été développée notamment par la Pennsylvania State University, l'University of Alabama à Birmingham, et la John Hopkins University. Le programme d'exercices comprenait des jeux mnémotechniques, des puzzles et un jeu vidéo visant à accroître le temps de réponse des participants. Deux ans après cette expérience, les résultats obtenus par ces personnes lors de nouveaux tests restent impressionnants. Comparés à un groupe de référence permettant d'effectuer un contrôle rigoureux, 73% des volontaires ont des temps de réponse plus rapides. Si 53% d'entre eux sont plus performants pour des tâches faisant appel au raisonnement, 40% réalisent de meilleures performances concernant la mémoire. Toutefois, les chercheurs soulignent qu'il est encore trop tôt pour recommander un type particulier d'exercice, mais font remarquer que l'acuité cognitive est stimulée par de multiples activités, l'essentiel étant de les pratiquer assidûment.

BG : http://www.boston.com/dailyglobe2/344/science/Mind_games+.shtml

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Pile à combustible : rêve ou réalité ?
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Selon les analystes du Cambridge Energy Research Associates de Cambridge Massachusetts), la faisabilité d'une utilisation généralisée des piles à combustibles dans les véhicules reste un domaine inexploré. Cependant, tous les grands constructeurs automobiles disposent d'un programme de R&D consacré à cette forme d'énergie qui ne produit que de l'eau et de la chaleur et pourrait offrir une solution pour ne plus dépendre des combustibles fossiles. Concevoir et produire une pile à combustible commercialement viable et transformer une infrastructure entièrement consacrée au pétrole représente aujourd'hui un formidable défi. Mais l'attrait d'une économie durable permettant de maintenir un même niveau d'utilisation de la voiture dans les pays développés, et d'accroître son développement dans le reste du monde est tel que deux grands constructeurs japonais du secteur automobile, Toyota et Honda, ont décidé de lancer progressivement une petite flotte de véhicules dotés de piles à combustibles dans le cadre de tests menés dans l'Etat de Californie. Reste à voir si ce "saint graal" des chercheurs, en particulier ceux de General Motors, très axés sur la renouveau technique de l'automobile, est du domaine du réalisable. NYT 15/12/02 :

http://www.nytimes.com/2002/12/15/business/yourmoney/15VIEW.html

Le dernier Tableau de bord de l'Innovation révèle le recul français
Samedi, 28/12/2002 - 00:00

Bercy a publié le Tableau de bord de l'Innovation, initiative lancée en 1998 par Dominique Strauss-Kahn. La huitième édition de ce rapport semestriel confirme, à tous les niveaux, le violent tassement économique dont est victime le secteur high-tech en France. Premier goulot d'étranglement : la Bourse. Au premier semestre 2002, seuls 20 millions d'euros ont été levés sur le Nouveau Marché contre 163 millions au premier semestre 2001 et... 1 184 millions en 2000. Un retournement qui souligne, à lui seul, l'ampleur du trou d'air boursier. Le rapport note que "la conjoncture internationale et la crise dans le secteur des TIC continuent de peser sur la dynamique de l'innovation" alors que, dans le même temps, "l'utilisation par les particuliers des nouvelles technologies continue de se développer". Seul indicateur boursier stable : le nombre d'entreprises cotées sur le Nouveau Marché qui reste, au compteur, à 164. En matière de capital-risque, le Tableau de bord de Bercy reste évasif sur les données chiffrées mais estime que les fonds investis au cours du premier semestre s'inscrivent en baisse annuelle de 22 %. Le capital-investissement, soutenu par les grands fonds de LBO (Ndlr : Leverage buy-out, Rachat d'entreprise par effet de levier), maintient son niveau d'activité avec un montant total de 2,5 milliards d'euros sur les six premiers mois de l'année. Dans ce contexte, les nombres d'opérateurs de fonds d'amorçage et de fonds de capital-risque restent stables à, respectivement, 18 et 90. Mis bout à bout, ces paramètres économiques se répercutent sur le rythme de créations d'entreprises. Au premier semestre, 4 171 entrepreneurs se sont lancés sur le marché de la high-tech. Un volume en recul de 18,9 % par rapport à 2001. Malgré cette érosion, les effectifs salariés des secteurs innovants continuent d'afficher une très légère croissance. Sur les six premiers mois de l'année, 1,629 million de personnes travaillaient dans les secteurs high-tech (+0,2 %), dont 1,335 million pour les NTIC. Mais le gros coup de grisou revient à l'indice du chiffre d'affaires des secteurs innovants. Cet indice est calculé par Bercy à partir d'une basse 100 en 1995. Pour la première fois depuis 1996, cet indice est au rouge avec une contraction de 1,9 % sur le premier semestre à 146,5 points. Derrière cette tendance baissière, tous les secteurs ne sont pourtant pas logés à la même enseigne : les équipements télécoms affichent par exemple un recul de 17,0 % tandis que les services informatiques gagnent 8,1 %.

JDN : http://www.journaldunet.com/0212/021219bercy.shtml

Tableau de bord de l'Innovation :

http://www.minefi.gouv.fr/minefi/ministere/innovations/index.htm

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