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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 106
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 13 Juillet 2000
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Egalement dans ce numéro
TIC
Sept indicateurs pour dresser un état des lieux de notre pays
Les virus informatiques vont coûter 1.500 milliards de dollars en 2000
Fraîcheur électroniquement garantie
L'ART redistribue les cartes avec la boucle locale radio
Avenir
L'électrochimie au service du micro usinage
Vivant
Une nouvelle méthode de détection trés précoce des cancers
Les espoirs des nouveaux moyens anti-cancer
Essai vaccinal contre le SIDA africain, optimisme des chercheurs
La maladie d'Alzheimer : croissance dramatique aux Etats-Unis
Les régimes alimentaires, clés de la maladie d'Alzheimer
Une vaste étude confirme le lien fort entre mortalité et hygiène de vie
Rougeole : un vaccin à ADN efficace chez les singes
Finie l'anarchie, la fibrine guide les nerfs
Transmission de chromosome artificiel sur plusieurs générations de souris
Recherche
Vers la création d'un brevet unique européen
Edito
La musique en ligne joue-t-elle contre le disque ?



Dans notre société médiatique certaines idées reçues acquièrent vite le statut de vérités révélées. C'est ainsi que depuis plusieurs mois, on peut lire et entendre partout que la musique en ligne, via les fichiers au format MP3, serait en train de tuer l'industrie phonographique et de condamner le CD à brève échéance. Sans remettre en cause la réalité de la mutation techno-économique que représente l'essor de la consommation de musique en ligne via internet, un récent sondage IPSOS, consultable en ligne, est venu sérieusement nuancer le scénario apocalyptique et un peu simpliste. Que nous apprend cet intéressant sondage ? En premier lieu, et cela n'étonnera personne, que le téléchargement de musique sur le net est un phénomène bien réel et que 22 % des internautes déclarent avoir au moins une fois télécharger un fichier musical. Quid du gravage des morceaux téléchargés qui terrorise les maisons de disques ? Ce sondage nous apprend qu'un quart seulement des internautes utilise ce moyen de stockage et qu'une majorité d'entre eux écoute immédiatement la musique en ligne ou la stocke sur le disque dur de leur ordinateur. Autre surprise, si 35 % de la musique téléchargée provient de sites non marchands, 30 % provient de sites marchands qui vendent cette musique en toute légalité. Enfin, dernière surprise, et non la moindre, ce sondage nous révèle que 83 % des internautes qui téléchargent de la musique achètent autant de disques qu'avant, 6 % déclarent même en acheter davantage ! Quand on sait, par ailleurs, qu'en France il ne se vend en moyenne que 2 disques par an et par habitant, on constate donc que l'impact de la consommation de la musique en ligne sur la vente de disques, s'il existe, mérite d'être sérieusement relativisé. En outre, ce que ne dit pas ce sondage, c'est qu'un des effets du développement rapide de la musique en ligne a été de faire baisser de manière très sensible le prix des CD neufs et de favoriser également l'essor d'un marché florissant du CD d'occasion. C'est ainsi qu'on peut trouver aujourd'hui, pour 50 F et parfois moins, en CD d'occasion ou en version économique, d'excellents enregistrements des répertoires classiques, jazz ou rock, à l'exception des dernières nouveautés. A un tel prix, il devient beaucoup moins intéressant, sauf par pure passion, de prendre le temps de télécharger des fichiers MP3 puis de graver soi-même ses CD. Certains analystes poussent le raisonnement plus loin et font remarquer qu'un internaute qui découvre, grâce au net, un artiste, commence par télécharger gratuitement plusieurs de ses morceaux, mais peut ensuite être amené à acheter dans le circuit classique des CD de cet artiste à un prix économique, achat qu'il n'aurait jamais effectuer sans la découverte initiale de cet artiste grâce au net. Enfin, tous ceux qui fréquentent régulièrement les magasins de disques savent bien que le disque, à l'instar du livre, n'est pas un produit comme les autres, et qu'il existe un plaisir irremplaçable à explorer les rayons d'un bon disquaire comme ceux d'une bonne bibliothèque. Au lieu de vouloir opposer systématiquement, et souvent artificiellement, anciens et nouveaux médias, essayons plutôt de mettre en lumière leur complémentarité et leur capacités synergiques souvent réelles. De la même manière que la radio, puis la télévision, loin d'avoir tué le livre et la presse, l'internet en permettant un accès quasi-instantané à toutes les musiques va véritablement conférer une audience universelle à cet art, sous toutes ses formes, et quelle que soit l'évolution de ses supports techniques de stockage.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Sept indicateurs pour dresser un état des lieux de notre pays
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Comment mesurer l'entrée de la France dans la nouvelle économie ? Il s'agit d'abord de définir des outils de mesure de la Net économie. Le constat est unanime : les indicateurs de l'ancienne économie ne sont plus adaptés aux nouveaux modes de fonctionnement nés de l'utilisation massive des réseaux par les entreprises. Classement des entreprises par chiffre d'affaires, volume des exportations et autres résultats comptables ne s'appliquent pas à l'économie des réseaux. Accumuler les pertes n'est pas forcément, dans la Net-économie, un signe de mauvaise gestion. Plus question, en revanche, d'innover seul ou de vivre caché pour mieux vivre... Indispensable, donc, de définir de nouveaux critères. Après les avoir établis, notre deuxième ambition est de les utiliser pour mesurer l'avancée de la France dans l'ère de la Net-économie en la comparant à celle des Etats-Unis. Nous avons ainsi défini sept indicateurs. Plaçant la technologie au coeur de l'évolution économique actuelle, nos indicateurs se classent en trois grandes catégories : mesure de l'impact d'Internet sur le fonctionnement des entreprises ; évaluation du poids des fournisseurs de nouvelles technologies de l'information ; et identification des changements de culture révélateurs d'un passage de l'ancienne à la nouvelle économie. Les trois indicateurs de la première catégorie relèvent des effets directs d'Internet sur le fonctionnement des entreprises. Le premier est, bien sûr, le poids de la vente en ligne. Le commerce électronique représente en France moins de 1 % du produit intérieur brut, contre un peu plus de 5 % aux Etats-Unis. Le deuxième est le quotient Internet (ou degré moyen d'« internettisation » des entreprises). Il mesure l'implication des dirigeants dans les stratégies Internet de leur entreprise. Avec un quotient de 20, contre 120 pour les Etats-Unis, la France accuse un certain retard dans ce domaine. Le troisième, enfin, est le raccourcissement des cycles de fabrication. Les délais de livraison chez Renault devraient atteindre quinze jours à la fin 2001, contre vingt-deux en moyenne pour les constructeurs européens. Les deux indicateurs de la deuxième catégorie évaluent, pour leur part, le poids des fournisseurs de technologies. Le premier s'applique à l'infrastructure de télécommunications et mesure la capacité des réseaux à transporter de façon indifférenciée voix et données. Les Américains ont, sur ce point, un an d'avance sur les Français. Le deuxième apprécie le poids grandissant des entreprises de technologie de l'information sur les marchés financiers. Enfin, dans la dernière catégorie, nous avons mesuré, d'une part, le pourcentage des start-up de l'Internet rapporté au nombre total de créations d'entreprises, et, de l'autre, la proportion d'établissements scolaires connectés à Internet. La France, sur ces deux critères, accuse un retard non négligeable vis-à-vis des Etats-Unis. Au-delà de cet effet classique d'accélération, l'utilisation des technologies Internet se traduit par de nouveaux modes de tarification et de rémunération. De la possibilité de télécharger gratuitement des logiciels libres via le Web à la location d'applications (ASP pour Application Software Provider) en passant par les services d'accès à l'Internet gratuit, les relations entre fournisseurs et acheteurs sont bouleversées. Les frontières entre offreurs et demandeurs sont de plus en plus floues. L'utilisateur n'est plus seulement un client : il devient aussi un facteur de valorisation boursière pour son fournisseur. C'est dans cette mouvance financière que de petits génies de l'Internet créent des start-up, qui, en quelques mois, pèsent plus lourd sur les marchés financiers que des entreprises traditionnelles mille fois plus grandes.

OI Net : http://www.01net.com/rdn?oid=112033&rub=1651

Les virus informatiques vont coûter 1.500 milliards de dollars en 2000
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Le nombre croissant de virus informatiques, de Melissa à I LOVE YOU, va coûter plus de 1.500 milliards de dollars à l'économie mondiale en 2000, selon une enquête d'InformationWeek. Aux Etats-Unis, le coût des virus et des piratages informatiques atteindra 266 milliards de dollars cette année, soit 2,5% du PIB américain, pour les 50. 000 entreprises de plus de 1.000 personnes, ajoute InformationWeek, un groupe de médias américain spécialisé dans les technologies de l'information. L'étude, réalisée auprès de 4.900 professionnels dans 30 pays, "montre que les virus sont beaucoup plus néfastes qu'on ne l'imagine", a souligné le rédacteur en chef d'InformationWeek Research, Rusty Weston, dans un communiqué. La majorité des coûts résultent des pertes de productivité liées à la perturbation des systèmes informatiques et des opportunités de ventes ainsi manquées. "La perte de productivité engendrée par ces virus va obliger nombre de services informatiques à reconsidérer la sécurité de leur réseau", estime Rusty Weston. Les pirates, perçus à l'origine comme des petits génies de l'informatique, apparaissent surtout aujourd'hui comme des hors-la-loi, poursuit InformationWeek. "Les technologies de l'information font tourner désormais l'économie mondiale", constate un chercheur du groupe de conseil Reality Research and Consulting, John DiStefano, qui a travaillé sur l'étude. "Ce qui bloque les systèmes informatiques bloque l'économie. Ce qui vous aurait apporté la renommée et une proposition d'embauche il y une dizaine d'années vous promet aujourd'hui des poursuites judiciaires et des amendes", dit-il.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/000707/2/hqja.html

Fraîcheur électroniquement garantie
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Il mesure la fraîcheur des poissons qui lui passent sous le nez. A l'odeur et à l'oeil, et en toute objectivité. Expérimenté à la criée de La Rochelle, l'appareil mis au point par Pierre Loonis, maître de conférences à l'université de la ville, plonge ainsi dans l'univers des sens humains pour tenter d'y introduire des normes de qualité. Il se présente comme un «nez» électronique classique, à l'image de ceux que commercialise l'entreprise toulousaine Alpha Mos, partenaire du projet. D'un côté, une série de capteurs qui reniflent le milieu gazeux à analyser, de l'autre un ordinateur capable d'interpréter l'empreinte sensorielle obtenue et de déterminer l'origine du produit, son mode de pêche et ses conditions de conservation. Reste que les «odeurs» évaluées par l'appareil ne sont pas forcément celles qui viennent nous chatouiller les narines chez le poissonnier. «Il existe de multiples mécanismes biochimiques qui induisent une perte de fraîcheur du poisson dès l'instant de sa prise, explique Pierre Loonis. Pierre Loonis a ainsi eu l'idée d'adjoindre au nez une caméra, mesurant la perte de couleur du poisson, proportionnelle à son vieillissement. L'avancée la plus significative tient à l'application industrielle de ce procédé. Avec un de ses étudiants, Stéphane Sochaqui, le professeur vient de démontrer que l'appareil pouvait fonctionner dans un environnement «hostile», celui de la criée. «En laboratoire, les poissons sont découpés à la main, les échantillons chauffés à 35 °C, l'air ambiant est pur, raconte Stéphane Sochaqui. En criée, on ne peut pas se permettre de manipuler les produits ou de réchauffer un bac de poisson. L'air est surchargé en composés volatiles dus à la dégradation du poisson, au passage des équipes de nettoyage ou des transpalettes. Enfin, le matériel électronique résiste difficilement au froid et à l'humidité des lieux.» Durant un mois, le nez a néanmoins fait ses preuves. Une première.

L'ART redistribue les cartes avec la boucle locale radio
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

L'Autorité de régulation des télécommunications (ART) a décidé de redistribuer les cartes dans le secteur des télécoms en France en attribuant les licences de boucle locale radio (BLR) à de nouveaux opérateurs. Elle a annoncé avoir retenu FirstMark Communications France (contrôlé par FirstMark Inc, Suez- Lyonnaise des Eaux et Groupe Arnault) et Fortel (UPC, Marine-Wendel et NRJ ) pour les deux licences nationales, qui étaient les plus convoitées. Les deux lauréats ont choisi des stratégies différentes, FirstMark privilégiant les petites et moyennes entreprises (PME) et Fortel misant avant tout sur le grand public. Lors de la distribution des 54 licences en jeu, les opérateurs déjà installés comme Cegetel (groupe Vivendi ) et Siris (groupe Deutsche Telekom ) n'ont eu que des miettes, le premier l'emportant dans trois départements d'outre-mer et le second en Auvergne et en Corse. Pour leur part, 9 Telecom (Telecom Italia ) et Tele2 (Kinnevik ), qui ne postulaient que pour des licences nationales, repartent bredouilles. France Télécom avait vu sa candidature rejetée par l'ART parce que le dossier était arrivé deux minutes après la limite fixée pour le dépôt. Dans les 22 régions métropolitaines, pour lesquelles deux licences étaient proposées à chaque fois, Broadnet (détenu par Comcast et Axa ) s'est taillé la part du lion avec 14. Suivent BLR Services (Louis-Dreyfus, Teligent et Artémis, holding de François Pinault) avec huit et Belgacom France (groupe Belgacom) et Landtel France avec sept chacun. Au total, 28 candidats avaient déposé 218 dossiers pour les 54 licences proposées. Les opérateurs choisis verseront au total 1,5 milliard de FF environ sous forme de redevances à l'Etat sur la durée des licences, qui est de 15 ans. Le président de l'ART, Jean-Michel Hubert, s'est défendu d'avoir privilégié une "nouvelle génération" d'acteurs. "Nous avons travaillé dans le seul périmètre de la boucle locale radio. Nous n'avons pas cherché à favoriser l'un ou l'autre des opérateurs ni à punir l'un ou l'autre des opérateurs", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse. "Nous avons retenu les dossiers qui, globalement, à l'issue de cette instruction, ont été considérés comme ayant été les deux meilleurs. C'est la règle du jeu", a-t-il déclaré en ajoutant que des recours contre les choix étaient possibles. Il a souligné que la BLR, qui permet de diffuser des services multimédias par voie hertzienne à un débit allant de 512 Kbit/seconde à 2 Mbit/seconde contre 56 Kbit pour une ligne téléphonique, allait ouvrir le marché des télécoms. "C'est une étape tout à fait essentielle dans le cheminement vers une concurrence toujours plus large", a-t-il dit en précisant que la Commission européenne prévoyait le dégroupage pour le début 2001. "La France sera prête". La BLR entrera également en service au début de l'année prochaine. Selon l'ART, les investissements devraient atteindre 18 milliards de FF sur la période 2000/2004, dont 15 milliards pour les seuls équipements. Les chiffres d'affaires prévisionnels des candidats retenus atteignent 9,8 milliards de FF en 2004. A cette date, l'ART table sur 6.400 emplois directs. Jean-Michel Hubert a assuré que l'ART veillerait au respect des engagements. "Les cahiers des charges reprendront certaines des propositions des candidats par-delà les clauses types (...), en particulier ceux relatifs à la couverture du territoire et ceux relatifs à la fourniture des nouveaux services". "Lorsque nous serons amenés à constater que les engagements ne sont pas tenus, il y a de par la loi une plage de réactions possibles de la part de l'Autorité (...), comportant le retrait de l'autorisation", a déclaré le président de l'ART. Il a par ailleurs exclu que puisse se créer "un second marché", permettant à des opérateurs ayant obtenu des licences de les revendre. Il a expliqué que tout changement de contrôle de la société bénéficiaire de la licence doit donner lieu à un nouvel examen par l'organisme de tutelle de secteur. Selon lui, cette disposition est d'autant plus importante que dans le cas de la BLR, ce sont des fréquences appartenant à l'Etat qui ont été attribuées.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/000711/32/hvi3.html

ART : http://www.art-telecom.fr/communiques/index.htm

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
L'électrochimie au service du micro usinage
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

l'ère de l'infiniment petit, le micro usinage électrochimique devrait rapidement trouver sa place aux côtés de la lithographie et des gravures chimique et plasma. Cette nouvelle technique repose sur la localisation d'une réaction électrochimique au voisinage immédiat d'une électrode outil positionnée au-dessus de la pièce à usiner. Si le principe de base paraît relativement simple, les chercheurs de l'Institut Fritz Haber de Berlin ont mis tout de même plus d'un an et demi pour mener à bien leur étude. "Cette méthode ressemble à celle utilisée avec une machine outil dans laquelle la fraise serait remplacée par une électrode outil, explique Philippe Allongue du Centre national de recherche scientifique (Cnrs) qui a collaboré l'été dernier avec les Berlinois. L'outil découpe des microstructures dans tout matériau conducteur." C'est la réaction électrochimique établie entre l'électrode de platine qui sert d'outil et la pièce à usiner, en l'occurrence une plaque de cuivre, qui fait office de "cutter". Concrètement, des impulsions de très courte durée sont appliquées entre l'électrode outil et la pièce à modeler (métal ou semi-conducteur), le tout étant plongé dans une solution électrolytique. Il apparaît un courant transitoire traduisant l'existence de la capacité de double couche électrochimique à chacune des interfaces conducteur - solution. La subtilité de la technique tient dans la limitation spatiale des réactions électrochimiques. Afin d'avoir la découpe la plus fine possible, il ne faut pas que ces dernières se propagent trop loin dans la plaque de cuivre. Il s'agit donc de gérer au mieux le temps. Pour des impulsions de trente nanosecondes, la réaction est confinée sur une distance d'environ un micromètre. C'est à dire que les électrodes ne sont totalement polarisées que dans cette zone. Au-delà de cette distance critique, la chute de tension n'a pas le temps de s'établir pendant la durée du régime transitoire et le cuivre n'est donc pas dissous.Le micro usinage électrochimique est surtout performant pour la découpe de métaux et un peu moins en ce qui concerne le silicium. En revanche, par rapport à d'autres techniques déjà existantes comme la lithographie, il présente de nombreux avantages. Il peut servir à la réalisation de structures en trois dimensions, ne nécessite pas de masque de transfert et relativement peu d'étapes sont à mettre en oeuvre. Par ailleurs, on peut envisager d'utiliser des électrodes non pas de dix micromètres de diamètre comme ce fut le cas dans l'expérience décrite, mais deux fois voire dix fois plus fines. De même, la diminution de la durée d'impulsion augmenterait d'autant la finesse de la découpe. Bien sûr, ces avancées dépendent d'autres techniques car enrober et polir un fil plus fin qu'un cheveux n'est pas chose aisée. Mais, comme le souligne Philippe Allongue, "sur le papier, c'est possible." Alors pourquoi pas, d'ici quelques années.

Infoscience :

http://www.infoscience.fr/articles/articles_aff.php3?Ref=476

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Une nouvelle méthode de détection trés précoce des cancers
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Les scientifiques britanniques ont conçu une technique qui pourrait permettre de détecter trés précocemment des milliers de cancers . Des chercheurs de l'Université de Glasgow ont mis quatre ans a développer cette méthode qui détecte les tissus cancéreux. Les patients boivent un fluide spécial qui rend les tissus cancéreux fluorescents quand ils sont exposés à la lumière ultra-violette. Les lésions cancéreuses sont identifiées à l'aide d'un appareil-photo endoscopique introduit dans le corps. Le fluide se compose d'un mélange des drogues et est pris juste avant que l'appareil-photo d'endoscope soit inséré. Selon les scientifiques, la technique, baptisée système endoscopique de détection de fluorescence, est particulièrement efficace pour identifier des cancers de la gorge et du colon. Selon le Professeur Mike Padgett, Professeur de la physique à l'université de Glasgow, cette technique pourrait permettre d'inverser les pronostics actuels de survie pour les personnes atteints de cancers du colon et de l'oesophage. Cette technique est testée sur des malades à l'hôpital de Ninewells à Dundee. le docteur Tait indique que le système pourrait être d'abord utilisé sur des patients présentant un gros risque de développer certains cancers.

Brève rédigée par @RT Flash

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_810000/810519.stm

Les espoirs des nouveaux moyens anti-cancer
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

La recherche sur les armes du futur contre le cancer commence à livrer ses premiers fruits, avec des résultats préliminaires de prolongation de la vie de malades atteints d'une tumeur du cerveau ne leur laissant guère l'espoir de survivre plus d'une année en moyenne. Virus artificiels, "éponges miniatures", microscopiques billes porteuses de molécules thérapeutiques, appelées microsphères ou nanosphères pour celles mille fois plus petites : la recherche pour améliorer la lutte anti-cancer en réduisant les effets secondaires (nausées, pertes de cheveux, toxicité cardiaque) est en plein essor. Réunis à Paris dans le cadre du congrès international de la Controlled Release Society, 1.500 spécialistes planchent jusqu'à jeudi sur ces techniques destinées à contrôler avec précision l'acheminement et la diffusion de substances biologiquement actives, qui devraient bouleverser dans les dix prochaines années de nombreux aspects de la médecine. . Depuis longtemps, ces stratégies d'avenir ne se réduisent plus aux liposomes, ces minuscules enveloppes capables de libérer lentement diverses substances allant du vaccin au filtre solaire. L'équipe du Pr Jean-Pierre Benoit (faculté de pharmacie, Angers) s'est attaquée à une forme de cancer du cerveau, le glioblastome (12 à 22 % des tumeurs cérébrales) qui ne laisse espérer qu'une survie d'à peine une année en moyenne avec le traitement de référence (ablation chirurgicale de la tumeur puis radiothérapie). "Des microsphères biodégradables libérant pendant cinq semaines un agent anticancéreux éprouvé, le 5-fluoro-uracile (5-FU), sont déposées directement dans le cerveau à l'endroit où la tumeur a été retirée",a-t-il expliqué. "Les résultats préliminaires sur huit patients montrent des survies prolongées chez les quatre qui ont reçu les doses les plus fortes : 3,5 ans à 4 ans et pour un malade,cinq ans en rémission totale", a-t-il précisé. Le Pr Patrick Couvreur, co-président du congrès et chercheur au CNRS travaille, avec la start-upBioalliance, sur des particules biodégradables. Son "grand objectif: les tumeurs "MDR", qui résistent à de multiples traitements, essentiellement des leucémies et lymphomes, des métastases hépatiques et "un essai qui devrait commencer à Paris début octobre avec 200 patients prévus". Son équipe a greffé ingénieusement sur des nano particules, cent mille fois plus petites que l'épaisseur d'un cheveu, de l'acide folique (vitamine B9) qui joue un rôle capital dans le renouvellement des cellules. L'expérience montre que cette préparation repère bien les cellules cancéreuses gourmandes d'acide folique pour y transporter des médicaments. "Ce système permet de cibler les tumeurs et les tests préliminaires montrent que l'on peut réduire la cardiotoxicité de la doxorubicine".

AFP :

http://www-old.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/000712063309.zt8r5a9y.html

Essai vaccinal contre le SIDA africain, optimisme des chercheurs
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Un premier test sur des volontaires pour mettre au point un vaccin contre la forme africaine du SIDA débutera cet été, et des chercheurs ont assuré mardi à Durban que le "but était en vue". Les essais de ce "candidat-vaccin", le premier destiné à lutter contre le sous-type A du virus, le plus courant en Afrique, seront conduits sur 18 volontaires à l'Université d'Oxford, en Grande Bretagne, dès cet été, et à celle de Nairobi (Kenya), dans six mois. L'annonce en a été faite par le président de l'IAVI (International AIDS Vaccine Initiative), Seth Berkley, à la XIIIème conférence internationale sur le SIDA qui se tient à Durban. La mise au point d'un vaccin est le meilleur espoir des pays en développement pour "battre" le SIDA, a souligné M. Berkley. L'agence de contrôle des médicaments (MCA) de Grande-Bretagne vient de donner son feu vert à cet essai, dit de "phase 1", destiné à vérifier qu'un vaccin est sûr et provoque la réponse immunitaire attendue dans l'organisme. "Le but est en vue et nous sommes de plus en plus confiants qu'un vaccin sera prêt dans les cinq à 10 ans", a déclaré le Pr Wayne koff, vice-président de l'IAVI chargé de la recherche et du développement. Seth Berkley a souligné que 25 candidats vaccins avaient déja été essayés mais que ce test était le premier sur la forme africaine du virus qui provoque le SIDA, dont l'épidémie a pris des proportions catastophiques en Afrique. "Il s'agit d'un petit, mais très important pas vers la mise au point d'un vaccin préventif", a ajouté M. Berkley, en soulignant qu'il n'avait fallu que 18 mois pour passer de l'éprouvette aux essais cliniques. "Nos recherches montrent que ce +vaccin+ a une très bonne chance de stimuler la réponse immunitaire des cellules face au virus", a indiqué le Pr Andrew McMichael (université d'Oxford) qui va superviser les essais. Selon ce dernier, il semble aussi que les globules blancs qui sont activés par le candidat-vaccin soient capables de détruire les cellules infectées par le virus, une approche qui paraît plus efficace au chercheur que l'approche vaccinale traditionnelle consistant à stimuler les anticorps. Depuis le début de l'épidémie, il y a une vingtaine d'années, 83 % des décès liés au SIDA sont survenus en Afrique australe et au moins 95 % des 13 millions d'"orphelins du SIDA" vivent dans cette région du monde. Actuellement, selon les experts, l'épidémie progresse à raison de plus de 16.000 nouvelles contaminations quotidiennes. Selon la directrice de l'UNICEF, Carol Bellamy, les Etats-Unis dépensent chaque année 880 millions de dollars pour lutter contre leurs 40.000 nouveaux cas annuels de SIDA, mais l'Afrique qui doit, dans le même laps de temps, faire face à quatre millions de nouvelles infections, disposait l'an dernier de moins de 160 millions de dollars.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/000711/2/hvtc.html

La maladie d'Alzheimer : croissance dramatique aux Etats-Unis
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Quelque quatre millions d'Américains souffrent de la maladie d'Alzheimer et leur nombre pourrait atteindre 14 millions au milieu du siècle, selon les statistiques publiées par l'organisation américaine Alzheimer Association, à la veille d'un congrès mondial sur cette affection à Washington. La progression de la maladie, qui touche généralement les plus de 65 ans, suit la courbe de l'allongement de la durée de vie et commence à frapper la génération du baby-boom. Aussi, selon l'association, le nombre de cas pourrait doubler d'ici à 2030, avec 8,7 millions (+100%), et plus que tripler d'ici à 2050, avec 14,3 millions (+ 350 %), si aucun traitement n'est trouvé d'ici là. Selon les statistiques officielles, un Américain sur 10 âgé de plus de 65 ans, et près de la moitié de ceux de plus de 85 ans, sont atteints de cette forme de démence. Plus de sept malades sur 10 vivent à domicile. Les dépenses pour traiter ces patients atteignent aux Etats-Unis au moins 100 milliards de dollars par an.La maladie, décrite pour la première fois en 1906 par le Pr Alois Alzheimer, un neurologue allemand, touche autant les hommes que les femmes, généralement après 65 ans. Elle peut toutefois aussi bien frapper dès l'âge de 30 ans. Deux types de lésions sont observées dans le cortex du cerveau des personnes atteintes de cette affection: d'une part la formation progressive de plaques séniles, ou dépôts de la substance amyloïde qui tue les neurones (cellules nerveuses), d'autre part la dégénérescence des neurones qui se remplissent de filaments pathologiques, ce qui finit par produire la mort de milliards d'entre eux. Les causes de la maladie ne sont pas connues. Selon les théories, il pourrait s'agir d'une détérioration de gènes, ou d'une prédisposition génétique. La protéine apoE4 (alipoprotéine E4) est également connue pour être un facteur de risque. Enfin, l'environnement pourrait également jouer un rôle. Parmi les mesures de prévention recommandées par les spécialistes figurent la prise d'oestrogènes lors de la ménopause, les anti-inflammatoires, un traitement de l'hypertension, la gymnastique intellectuelle pour retarder l'apparition des symptômes, ou la vitamine E. Certains traitements permettent de ralentir l'évolution de la maladie, mais elle est irréversible. De 3 à 20 ans peuvent passer entre le moment du diagnostic et le décès du malade, avec une moyenne d'environ huit ans. Les spécialistes estiment qu'en 2025, plus de 34 millions de personnes souffriront de la maladie d'Alzheimer dans le monde.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/000707/2/hp4h.html

Les régimes alimentaires, clés de la maladie d'Alzheimer
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Les régimes alimentaires, dès l'entrée dans l'âge adulte, ont une influence directe sur les risques de développer la maladie d'Alzheimer à un âge avancé, ont rapporté plusieurs équipes de chercheurs au congrès mondial sur cette affection qui se déroule à Washington. Ainsi, ont indiqué deux études, un régime alimentaire riche en graisses augmente les risques de développer la maladie d'Alzheimer, alors que manger des légumes diminuerait les chances de souffrir de démence. Une équipe de l'université Case Western Reserve de Cleveland a noté mercredi que parmi les personnes disposant dans leur sang de la protéine ApoE-e 4 (apolipoprotéine 4), celles qui avaient suivi un régime riche en graisses à l'âge adulte avaient sept fois plus de risques d'être atteintes de la maladie d'Alzheimer que celles qui avaient mangé peu de graisses. Le principal auteur de l'étude, le Pr Grace Petot, a précisé que, avec un régime dans lequel plus de 40% des calories provenaient de graisses, les personnes de 40 à 59 ans disposant de la protéine ApoE-e 4 avaient 29 fois plus de risques de développer Alzheimer que celles qui ne disposaient pas de cette protéine. Par contre, ces risques n'étaient que de 4 fois plus élevés dans le cas d'un régime où les graisses comptaient pour moins de 35% des calories consommées, indique cette étude, réalisée sur 304 personnes de plus de 70 ans (72 avec Alzheimer et 232 non malades). Ceci montre l'action des graisses dans la genèse de l'Alzheimer et confirme l'importance, pour son émergence, de l'ApoE-e 4, une protéine chargée du transport et du traitement du cholestérol dans le corps, ont noté les chercheurs. En revanche, légumes et vitamines E et C diminuent nettement les risques de développer la maladie, avait rapporté la veille une équipe du Centre médical Erasmus de Rotterdam, aux Pays-Bas. Pour ces chercheurs, la consommation de vitamine E faisait baisser de 17 % les risques de démence en général et de 19 % ceux de maladie d'Alzheimer. Ces pourcentages étaient respectivement de 9 % et 18% pour la vitamine C et de 19 % et 18 % pour les légumes consommés en grande quantité. En fait, notent les spécialistes, la différence pourrait provenir de l'oxydation de certaines substances dans le corps : les graisses pourraient s'oxyder, déclenchant un mécanisme qui aboutit à abîmer les tissus, alors que les légumes contiennent des anti-oxydants. Mais il est important de souligner, a déclaré Mme Petot, que les processus influençant le développement de la maladie d'Alzheimer commencent tôt, dès le début de l'âge adulte. En effet, déjà parmi les personnes âgées de 20 à 39 ans dont plus de 40 % des calories provenaient de graisses, celles qui avaient dans leur sang la protéine ApoE-e 4 ont eu 23 fois plus de risques d'Alzheimer que celles qui ne l'avaient pas. Ceci montre que pour tenter de retarder l'émergence de la maladie, "des tests génétiques pourraient être utiles pour aider les gens à choisir (dès que possible) leur mode de vie", et notamment leur régime alimentaire, a souligné un autre chercheur, le Pr Robert Friedland, de l'université Case Wester Reserv.

AFP : http://http://fr.news.yahoo.com/000712/2/hy8g.html

Une vaste étude confirme le lien fort entre mortalité et hygiène de vie
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Chez les femmes, l'adhésion à une hygiène de vie comprenant un régime riche en fibres, en acides gras et en acide folique, de l'exercice physique et l'absence de tabagisme est associée à un très faible risque de maladie coronarienne, indiquent les résultats dune étude menée pendant 14 ans auprès de 84.129 femmes participant à la Nurses Health Study et conduite par des épidémiologistes et nutritonnistes de la Harvard School of Public Health. Elle est publiée dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine. Le Dr Meir Stampler et ses collègues ont conduit leur étude sur des femmes ne présentant pas initialement en 1980 de diagnostic de cancer, de maladie cardiovasculaire et de diabète. Au cours du long suivi, les auteurs ont documenté 1.128 événements coronariens majeurs (296 décès de maladies coronariennes et 832 IDM -infarctus du myocarde- non mortels). Ils ont défini les sujets à faible risque comme étant ceux ne fumant pas, présentant un indice de masse corporelle inférieure à 25, consommant en moyenne au moins la moitié d'un verre d'alcool par jour, effectuant une activité physique modérée à vigoureuse (qui pouvait inclure une marche rapide) pendant au moins une demi-heure par jour en moyenne et présentant des scores situés dans les 40 % les plus élevés de la cohorte pour ce qui concerne la consommation d'un régime riche en fibres, en acides gras n-3 et en acide folique, avec un rapport élevé graisses polyinsaturées/graisses saturées, faible en acides gras trans et en apport glucidique. Les auteurs soulignent que de nombreux facteurs étaient corrélés mais que chacun prédisait le risque de façon indépendante et significative, même après ajustement sur l'âge, les antécédents familliaux, la présence ou l'absence d'une HTA -hypertension artérielle- ou d'une élévation du cholestérol sanguin et du statut ménopausique.

Caducée : http://www.caducee.net/

Rougeole : un vaccin à ADN efficace chez les singes
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Des chercheurs américains ont testé avec succès deux vaccins à ADN contre la rougeole chez le macaque. Chaque vaccin à ADN était composé d'un plasmide (molécule d'ADN circulaire) codant pour une protéine du virus de la rougeole. La vaccination a conduit à la production d'anticorps capables de protéger les macaques rhésus infectés. Selon les auteurs, ce type de vaccin à ADN pourrait constituer une approche intéressante pour l'immunisation des très jeunes enfants dans les pays en développement.Le Dr D. Griffin et ses collègues de la Johns Hopkins University School of Medicine viennent de publier leurs résultats dans la revue Nature Medicine. Bien qu'un vaccin contre la rougeole existe depuis 1963, cette affection reste la cause de plus d'un million de décès chaque année (notamment dans les pays en développement) dont un tiers concerne des enfants. Les auteurs rappellent que l'immunisation des enfants de moins de 9 mois n'est pas optimale, en raison de l'immaturité du système immunitaire et d'interférences avec des anticorps maternels. Les efforts antérieurs dans la mise d'un vaccin plus approprié pour cette population se sont soldés par des échecs. Dans les pays en développement, l'injection de dose 100 à 1000 fois plus élevées à été abandonnée à cause d'une mortalité accrue quelques années plus tard chez les filles. L'utilisation d'un vaccin inactivé par le formol a été abandonnée en 1967 en raison du risque de contracter une forme sévère de la maladie appelée rougeole atypique. Après avoir été immunisé par ces vaccins prototypes, les singes ont été infectés par une souche virulente du virus de la rougeole. Ces vaccinations ont permis de protéger les singes de l'infection. De plus, aucun cas de rougeole atypique n'a été enregistré. Par ailleurs, il est intéressant de noter que tous les singes immunisés et infectés expérimentalement présentaient les signes d'une infection subclinique. Selon les chercheurs, ce résultat indique que l'infection peut avoir lieu sans pour autant entraîner la maladie chez les individus immunisés. Ils précisent que ces vaccins à ADN présentent les caractéristiques requises pour une immunisation à grande échelle : ils sont simples (de l'ADN dans une solution saline), peu coûteux et peu sensibles à la température.

Caducée : http://www.caducee.net/

Finie l'anarchie, la fibrine guide les nerfs
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Quand les nerfs lâchent, selon les cas, il est difficile de rétablir la connexion. S'il s'agit de la tête, les psychologues ont des solutions. Mais lorsque cela concerne les fibres nerveuses à proprement dit, les neurologues, moins chanceux, ont toutes les peines du monde à les réparer. Jeffrey A. Hubbel et ses collègues suisses de lEPF et de luniversité de Zurich leur viennent en aide en mettant au point des matériaux qui activent la croissance des nerfs. Cette nouvelle technique à base de fibrine, une protéine naturelle du corps, devrait servir de pont entre les terminaisons nerveuses interrompues. Ce matériau qui remet les fibres sur les bons rails tout en favorisant leur croissance serait la panacée pour toutes les personnes qui ont perdu à un moment ou un autre lusage de leur membre. En effet, une maladie ou une blessure peut entraîner la rupture des nerfs des bras ou des jambes. La mobilité et les sensations de chaud et de froid, par exemple, sont alors interrompues. Dans le meilleur des cas, les fibres arrivent à repousser dans la bonne direction et à faire à nouveau le lien entre les deux parties altérées. Mais si le nerf est sectionné, la repousse est anarchique. . Demain, peut-être utilisera-t-on la fibrine mise au point par les Suisses. Cette protéine intervient naturellement dans la coagulation et la cicatrisation des nerfs. Elle présente donc de nombreux avantages dont celui d'être acceptée par le corps dans la mesure où ce n'est pas un élément étranger. Associée à des substances actives comme les facteurs de croissance, il semble que la fibrine permet de soutenir et d'orienter la repousse des fibres endommagées. Sur le papier, ce succès effectif chez les rats semble applicable aux hommes. Lespoir est donc de mise, mais malgré sa composition naturelle, le matériau doit faire ses preuves quant à sa sûreté. Aujourd'hui, les chercheurs en sont aux études précliniques et les lendemains qui chantent ne sont malheureusement pas pour tout de suite. La mise en oeuvre pratique de cette technique devrait prendre plusieurs années. En attendant, de nouvelles associations de substances actives sont à l'essai et pour Jeffrey A. Hubbel et ses collègues, l'utilisation de ce matériau fibrineux ne devrait pas se limiter à la réparation des nerfs. En remplaçant les facteurs de croissance par d'autres éléments, on peut envisager de régénérer des tissus osseux ou de peau.

Infoscience : http://www.infoscience.fr/

Transmission de chromosome artificiel sur plusieurs générations de souris
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

Une souris peut réellement transmettre un chromosome artificiel à trois générations de descendants sans dommage apparent pour les animaux, selon des travaux canadiens. Les travaux de l'équipe de Deborah Co, de la firme de biotechnologie Chromos Molecular Systems (Burnaby, Colombie Britannique), attestent cette réussite d'une transmission de chromosome artificiel pour la première fois sur trois générations de souris. Ils font l'objet d'une publication dans le mensuel spécialisé Chromosome Research, indique l'hebdomadaire. Le chromosome artificiel, formé d'un matériel génétique (ADN) "neutre", permet d'introduire un gène déclenchant la fabrication de protéines thérapeutiques. La quantité de protéines bénéfiques produites augmente avec le nombre de copies du gène introduites dans les chromosomes artificiels. Ces derniers n'interfèrent pas avec les chromosomes naturels de l'individu, selon ces travaux. Chromos, qui met en vente des actions sur le marché canadien, n'a pas pu commenté ses recherches, selon New Scientist. Selon des documents publics, elle prévoit notamment d'utiliser des animaux génétiquement modifiés qui produiront de précieuses protéines dans leur lait. Chromos teste à présent avec l'université d'Amsterdam des chromosomes artificiels pour apporter une protéine susceptible de soulager les symptômes d'une maladie rhumatismale inflammatoire fréquente, la polyarthrite rhumatoïde, qui affecte environ 1% de la population adulte américaine, soit 2,1 millions de personnes, près de 400.000 personnes en France et plus d'un million en Europe. Les chercheurs injectent dans les articulations de rats des cellules porteuses du chromosome artificiel. En cas de résultats positifs, des essais pourraient être faits chez l'homme.

New Scientist :

http://www.newscientist.com/news/news_224633.html

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Vers la création d'un brevet unique européen
Vendredi, 14/07/2000 - 00:00

La Commission européenne propose la création d'un brevet unique légalement valable dans toute l'Union européenne pour réduire les charges des entreprises et stimuler l'innovation. "Souvent, dans le passé, l'Europe a fourni la recherche, mais ce sont d'autres qui l'ont utilisée à des fins commerciales", a déclaré dans un communiqué le commissaire européen chargé du dossier, Frits Bolkestein. Actuellement, les brevets sont accordés soit par les Etats membres, soit par l'Office européen des brevets (OEB), qui délivre en fait un paquet de brevets nationaux avec une traduction dans les autres langues de l'Union. Chaque Etat membre peut en effet exiger la traduction dans sa langue officielle d'un brevet pour qu'il soit légalement valable sur son territoire et seuls les tribunaux nationaux sont compétents en cas de litige, ce qui multiplie les procédures. Un brevet coûte donc de trois à cinq fois plus cher en Europe qu'aux Etats-Unis ou au Japon et les frais de traduction représentent environ le quart du coût de ce document. Or, l'anglais est la langue des brevets et les traductions sont très rarement consultées, souligne la Commission. L'exécutif européen propose donc de réduire les coûts de traduction à 2.200 euros au lieu de 17.000 euros pour une traduction dans les 11 langues officielles de l'UE en ne retenant que l'anglais, l'allemand et le français. Un nouveau tribunal communautaire serait également créé pour traiter les litiges liés à la question des infractions et la validité des brevets communautaires. Les dirigeants européens réunis au sommet à Lisbonne, en mars dernier, ont demandé qu'un brevet européen soit disponible avant la fin de 2001 pour stimuler la compétitivité de l'UE.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/000705/4/hmo8.html

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