RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 122
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 24 Novembre 2000
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Egalement dans ce numéro
TIC
Fournisseurs d'accès à Internet : la grande désillusion
Webhelp.fr, premier moteur de recherche à assistance humaine et en temps réel
L'internet mobile va l'emporter en 2003, selon le PDG d'Ericsson
La structure du Web en 3D... comme la 'Matrice'
Cybercriminalité : les infractions en hausse spectaculaire
eAffaire Yahoo! : le tribunal suit les experts
Les "e-fluentials" sont parmi nous
Surf vocal : des Lillois devancent Bill Gates
Le clavier qui se plie à vos exigences
Avenir
Enfin un métier à filer les nanotubes de carbone
Matière
La carte à puce de 3eme génération arrive
La microscopie électronique entre dans l'atome
Terre
L'Arctique soumis à un régime forcé
Bientôt un pot catalytique pour les voitures Diesel
Les maladies du réchauffement
Vivant
Première greffe de tissu nerveux à partir d'un donneur vivant
Mobilisation générale contre la maladie d'Alzheimer
Tabagisme et faible taux de HDL représentent un danger pour les victimes de crise cardiaque
Chirurgie virtuelle sous simulation générale
De nouveaux antibiotiques venus des insectes
Maladie de Parkinson : des scientifiques japonais annoncent une avancée
Une technique pour mieux tuer les cellules cancéreuses
Un cancer du côlon lié à la consommation de tabac
Cancer colo-rectal : le dépistage encore simplifié !
Pour se protéger du cancer, café ou thé ?
La génétique, future arme contre l'insuffisance cardiaque
Agir au coeur de l'ADN
Edito
Accès forfaitaire illimité à Internet : nous n'avons plus le droit de perdre du temps



Les pays où les internautes peuvent accéder à Internet sans limitation de temps et ce pour un tarif forfaitaire modique font actuellement une percée spectaculaire. Par contre, les pays où les tarifs d'accès à Internet sont liés aux durées de connexion prennent un retard qui est de plus en plus préoccupant. Les pays du premier groupe (U.S.A., Grande-Bretagne, Pays scandinaves) ont constaté en juin dernier un taux de pénétration Internet, selon le Pan European Internet Monitor, allant de 35 à 50 %. Les pays du second groupe (France, Allemagne, Italie) sont nettement en arrière avec des taux de pénétration à Internet allant de 18 % à 24 %. Dans cette compétition, la France occupe l'avant-dernière place avec un taux de pénétration de 19 % seulement. Quelles sont les conséquences de ce retard ? Alors qu'en 1995, les pays des deux groupes comptaient moins de 20 sites web pour 1000 habitants, à la fin de 1999 les pays du premier groupe disposaient de quelque 110 sites web pour 1000 habitants alors que les pays du second groupe en avaient encore moins de 20. Cette distorsion entre les pays où les internautes peuvent accéder sans limitation de temps pour un tarif forfaitaire acceptable et les pays où les coûts sont liés à la durée est encore plus criante selon le rapport de L'Internet@europe-growth quand on analyse les temps de connexion à Internet. Dans les pays du premier groupe, le temps moyen de connexion est de 25 heures par mois alors qu'il n'est que de 7 heures dans les pays du second groupe. Cette différence dans les temps de connexion a une conséquence directe sur le volume d'achat en ligne puisque dans les pays du premier groupe ces achats ont atteint en 1999 quelque 289 Euros (1895 Francs) par habitant alors qu'ils n'ont pas dépassé 48 Euros (315 Francs) par habitant dans les pays du second groupe. Cette faiblesse des achats en ligne dans les pays du second groupe explique certainement, en partie, les difficultés de décollage du e-commerce en France et nous permet de mieux comprendre pourquoi tant d'entreprises qui avaient beaucoup misé sur un développement rapide du commerce électronique sont actuellement en train de disparaître. Le lien entre la durée de connexion à Internet et le forfait illimité a été démontré aux Etats-Unis en 1996 quand la facture globale (coûts de connexion + rétribution du provider) payée par l'internaute a été forfaitisée. Le temps moyen de connexion par jour et par abonné a progressé de près de 80 % en quelques semaines en passant de 19 minutes à 34 minutes. Le même phénomène vient d'être constaté en Grande-Bretagne après l'introduction du forfait illimité. Devant un tel constat, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas après la Grande-Bretagne et le Portugal viennent de prendre la décision de permettre un accès illimité aux internautes pour un prix forfaitaire. De toute l'Europe, plus encore pourrais-je dire, de tout l'occident, un seul pays majeur tarde à prendre la décision qui s'impose : la France. Je comprends fort bien que notre opérateur national renâcle pour accepter de tels forfaits illimités pour l'accès à Internet puisque la durée de connexion a toujours été l'élément fondamental sur lequel s'est appuyé son chiffre d'affaires. Depuis le début de la révolution Internet, souvent avec la connivence du pouvoir politique, France Télécom a su, avec habilité, traîner des pieds pour retarder l'implantation ou le développement de ses concurrents, que ce soit dans la mise à disposition de capacités, dans la connexion de ces nouveaux opérateurs à son propre réseau, dans l'ouverture des réseaux câblés à l'Internet Protocol ou même, plus récemment, dans le développement de l'ADSL. France Télécom a même la capacité d'exercer un lobbying assez puissant pour faire voter par l'Assemblée nationale un amendement sur les fibres noires qui aura eu (nous le mesurerons dans quelques années) des conséquences graves sur le déploiement des larges débits dans notre Pays. Je ne mésestime pas les conséquences que pourra avoir cet accès illimité à Internet à un prix forfaitaire pour l'économie de France Télécom. Ces conséquences seront d'autant plus sensibles pour notre opérateur national que cet accès illimité à Internet, marié avec l'émergence d'une nouvelle ergonomie de nos outils informatiques qui utiliseront « naturellement » la reconnaissance de la parole, va accélérer le déploiement du téléphone vocal sur IP. Mais, malgré les douleurs que peut provoquer une telle décision, il faut que les managers de France Télécom, les responsables politiques et les autorités de régulation acceptent sans retard de mettre en place en France cet accès illimité à Internet pour un prix forfaitaire. Cela aurait même du panache que le premier fournisseur d'accès à Internet à proposer, sur une large échelle, cet accès illimité forfaitaire soit Wanadoo qui est le bras séculier de France Télécom sur la Toile. S'il y a urgence à prendre une telle décision, c'est que la France accuse un réel retard pour entrer dans la nouvelle économie et que celui-ci pourrait se creuser bien plus encore si nous ne facilitons pas l'accès des Français à Internet grâce à un accès illimité forfaitaire, alors que tous nos pays voisins, qui sont aussi nos principaux concurrents, viennent de le décider. A moyen terme, ce sont des dizaines de milliers d'emplois qui sont en jeu et, plus encore, c'est de la place de la France dans le monde de demain dont nous parlons. Aussi, sachons prendre sans retard cette décision même si elle peut être douloureuse. Nous ne pouvons plus perdre de temps.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Fournisseurs d'accès à Internet : la grande désillusion
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

C'est un véritable vent de panique qui a saisi depuis l'été les fournisseurs d'accès à Internet, les FAI. Certains business models, en particulier celui des fournisseurs d'accès gratuit, semblent ne plus tenir la route. LibertySurf, qui prétendait justement imposer un nouveau modèle économique, en subit aujourd'hui les conséquences. Entré directement sur le premier marché à la mi-mars, LibertySurf a rapidement grimpé jusqu'à 75 euros. Début octobre, son plus bas, touché à 9,81 euros, signait une chute de 87,5 % du cours de l'action en six mois. En juillet, c'était au tour de France Télécom d'introduire en Bourse sa filiale Internet Wanadoo. Autrement dit, du sérieux. Les abonnés de Wanadoo ne sont-ils pas payants ? Encore sous le charme du parcours féerique de l'action France Télécom, les salariés de Wanadoo comme les petits actionnaires ont flairé la bonne affaire... et s'en mordent les doigts. Le 13 octobre, trois mois après son arrivée en Bourse, Wanadoo s'échangeait à 12,2 euros, 35 % au-dessous de son prix d'introduction (19 euros) et 46 % au-dessous de son plus haut (22,9 euros). Les actions des autres grands fournisseurs européens d'accès à Internet ont subi des coups tout aussi sévères : les actions T-Online en Allemagne, Tiscali en Italie, Terra Networks en Espagne ou Freeserve en Grande-Bretagne ont affiché des chutes allant de 50 à 90 %...La première raison de ce désamour pour les fournisseurs d'accès provient de la très violente concurrence que se livrent actuellement les acteurs européens. Les FAI font le bonheur de leurs clients, pas forcément celui de leurs actionnaires. Car la guerre des prix intervient dans un marché encore très morcelé. Michael Steib, chez Morgan Stanley Dean Witter, estime à 3 500 le nombre de fournisseurs d'accès gratuit en Europe. C'est un véritable vent de panique qui a saisi depuis l'été les fournisseurs d'accès à Internet, les FAI. La première raison de ce désamour pour les fournisseurs d'accès provient de la très violente concurrence que se livrent actuellement les acteurs européens. Les FAI font le bonheur de leurs clients, pas forcément celui de leurs actionnaires. Car la guerre des prix intervient dans un marché encore très morcelé. Aussi les modèles de création de valeur que recherchent désormais les analystes privilégient-ils les contenus par rapport aux tuyaux. Car la publicité ne suffira pas à rentabiliser les fournisseurs d'accès. La capacité des FAI, et d'abord des gratuits, à suivre la course aux investissements qu'annonce le développement de l'Internet à haut débit est sérieusement mise en doute. Les mariages devraient donc s'accélérer et, surtout, l'adossement des indépendants à des opérateurs télécoms et médias d'envergure européenne devrait se généraliser.

Expansion : http://www.lexpansion.com/

Webhelp.fr, premier moteur de recherche à assistance humaine et en temps réel
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Webhelp SA a été créée en juin 2000 par Olivier Duha et Frédéric Jousset, deux anciens consultants de Bain & Co, à la suite d'un accord de partenariat avec la société canadienne Webhelp Inc. Cet accord permet à la société française d'exploiter aujourd'hui l'ensemble de la technologie Webhelp et de ses évolutions futures pour tous les territoires francophones et germanophones. Elle vient de lancer en France le portail Webhelp. 10 jours après sa mise en service, le site enregistre près de 1 000 recherches effectuées par jour avec un taux de satisfaction supérieur à 70 %. Le portail en version allemande sera lancé à la fin de l'année. Son concept est simple : aider les internautes à surfer sur le web afin d'identifier pour eux les sites les plus susceptibles de répondre à leurs critères de recherche. Le principe de Webhelp.fr repose sur l'assistance de personnes physiques, les «~Web Wizards~», dialoguant en langage parlé avec les internautes en temps réel pour les guider gratuitement dans leurs recherches. Solution clé en mains, Webhelp Direct sera lancé en France en octobre 2000. Il permet aux sites d'e-commerce, fournisseurs d'accès ou autres grands sites web d'intégrer une solution d'assistance en ligne en temps réel sous forme de chats. Objectif~: maximiser les revenus de vente en ligne, faire face aux demandes d'assistance liées à des problèmes techniques, proposer une aide à la navigation. Dès 2001, Webhelp lancera deux nouvelles offres : Webhelp «~e-learning~»,permettant la formation en ligne en «~one-to-one~» grâce à la technologie de chat, couplée d'un outil de tableau blanc. Les internautes peuvent ainsi suivre des cours privés dans différents domaines. Et Webhelp «~Mobile~» pour permettre aux utilisateurs d'un téléphone mobile d'être en permanence en relation avec les Web Wizards afin d'effectuer des recherches sur le web. Une fois sa recherche effectuée, le Web Wizard peut renvoyer sur le mobile de l'utilisateur la réponse à sa question sousforme de messages SMS.

Atelier BNP Paribas : http://www.atelier.fr

Webhelp : http://www.webhelp.fr

L'internet mobile va l'emporter en 2003, selon le PDG d'Ericsson
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Le pdg du groupe suédois Ericsson, Kurt Hellstrom, a estimé mardi que les téléphones cellulaires et autres accessoires mobiles l'emporteront sur les PC (ordinateurs personnels) pour l'accès à l'internet à compter de 2003. "Dès 2001, il y a aura plus de gens utilisant des téléphones portables que fixes dans le monde", a déclaré Kurt Hellstrom lors d'une intervention au salon high-tech du Comdex à Las Vegas (sud). Quelque 650 millions de personnes utilisent actuellement des téléphones cellulaires, auxquelles s'ajoutent chaque jour 700.000 nouveaux abonnés, a-t-il dit. Au total, quatre téléphones portables sur dix sont connectés par des réseaux Ericsson, selon lui. "Le téléphone cellulaire a commencé à combler l'écart entre le monde des télécom et celui de l'internet", a ajouté Kurt Hellstrom. "Nous pensons que l'internet mobile sera bientôt plus important que l'accès à l'internet à partir de postes fixes", a-t-il souligné. Kurt Hellstrom a estimé toutefois, comme nombre d'intervenants au Comdex, que le PC avait encore de beaux jours devant lui. "Je ne pense pas que les accessoires d'internet mobile vont remplacer le PC. Il y a des services que vous n'aimeriez pas, par nature, avoir sur ce type d'accessoires en raison de leur taille et de leurs capacités", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/001114/1/qkyk.html

La structure du Web en 3D... comme la 'Matrice'
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Antarcti.ca, société canadienne fondée par Tim Bray (co-créateur de XML - eXtensible Markup Language), vient de dévoiler une technologie permettant de visualiser un réseau sous la forme de schémas en 2D ou en 3D. Ses responsables ont annoncé l'ouverture du site Antarcti.ca, qui offre une démonstration de la solution (basée sur le réseau Internet et, en particulier, sur le moteur de recherche contributif dmoz.org de Netscape).Explication : au lieu d'utiliser une technologie conventionnelle de moteur de recherche pour naviguer sur le Web, Antarcti.ca représente les relations entre les données sous la forme d'un univers tridimensionnel. Concrètement, l'internaute peut se déplacer en ayant une vision aérienne d'une représentation 3D du réseau - lui permettant d'accéder aux détails des sites sans avoir à les visiter.« Grâce à notre système, nous espérons que la navigation deviendra à la fois plus efficace et plus amusante », indique Tim Bray, en ajoutant que sa société prévoit de commercialiser très prochainement la solution pour des réseaux internes d'entreprise.L'application qui génère les cartes utilise le langage XML et s'exécute sur le navigateur (c'est-à-dire côté client). Cela permet notamment d'éviter tout encombrement du réseau dû aux techniques de rendu côté serveur. Cependant, ce système n'empêche pas les problèmes d'affichage, car il nécessite un équipement client puissant (processeur et carte graphique).La solution d'Antarcti.ca rappelle le concept de la "Matrice" décrite par William Gibson dans son célèbre roman de science-fiction "Neuromancien" (qui a inspiré le film Matrix)...

Cybercriminalité : les infractions en hausse spectaculaire
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

La cybercriminalité prend de telles proportions que, pour la première fois, des policiers des 15 pays de l'Union européenne et de dix pays candidats à l'adhésion, plus Malte, se rencontrent cette semaine en France pour tenter d'harmoniser leurs techniques d'investigation. "Il est nécessaire et urgent d'apporter des réponses aux nouvelles formes de délinquance entrant dans l'appellation de cybercriminalité", a expliqué à l'ouverture d'un séminaire organisé à Poitiers (Vienne) le directeur général de la police nationale, Patrice Bergougnoux. Les statistiques françaises mettent en évidence une explosion de la délinquance informatique. Entre 1981 et 1993, entre une et 58 infractions étaient constatées chaque année. Depuis sept ans, les chiffres s'envolent. L'an dernier, 716 cas ont été recensés, contre 566 en 1998 et 424 l'année précédente. Patrick Riou, directeur central de la police judiciaire française (DCPJ), souligne que le "chiffre noir" de la délinquance informatique est "particulièrement important". En fait, les infractions doubleraient chaque année. La cybercriminalité recouvre à la fois la criminalité informatique qui vise les systèmes d'information et l'utilisation des nouvelles technologies pour mener des projets criminels "classiques". La palette du crime informatique est multiforme: diffusion de données tombant sous le coup de législations nationales - illustrée par l'action en justice intentée en France contre Yahoo pour limiter l'accès des internautes français à un site de ventes aux enchères proposant des insignes nazis -, opérations de blanchiment d'argent, "attaques" de sites par des "hackers", fraudes aux cartes bancaires, atteintes à la propriété intellectuelle, etc. Face à cet enjeu "majeur", les Etats multiplient les déclarations d'intention. Le G8, l'OCDE, l'Union européenne se sont emparés du sujet. En France, le projet de loi sur la société de l'information prévoit des dispositions spécifiques. La Grande-Bretagne doit voter une loi spécifique l'année prochaine. "Jamais il n'y a eu une telle volonté politique", remarque Patrick Riou. Pour autant, les enquêteurs ne cachent pas leur sentiment d'être souvent "en retard d'une guerre" malgré la mise en place de services spécialisés. La France a créé récemment l'OCLCTIC, un office central, au sein de la DCPJ. Londres a annoncé la création d'une unité spécialisée l'année prochaine. "Même si on essaye d'anticiper, on est par définition réactif", convient un spécialiste français. Marcel Vigouroux, le patron de l'OCLCTIC, a espéré qu'à l'occasion de l'arrivée du "wap" et de la norme UMTS, les enquêteurs "prennent pour une fois de l'avance sur les malfaiteurs". Plusieurs obstacles se dressent sur le chemin des policiers. L'Américain Winton Cerf, qui en est considéré comme l'un des pères d'internet, a rappelé la semaine dernière à Paris que la toile avait été créée dans un esprit de liberté et que la censure y était peu prisée. "L'objectif n'est pas de créer un Big Brother pour surveiller l'honnête citoyen, mais de permettre aux services d'investigation de retrouver chaque fois que nécessaire l'auteur d'une infraction ou les preuves de celle-ci", répond Patrice Bergougnoux. Les policiers soulignent par ailleurs qu'ils ne peuvent travailler sans la coopération des industriels du secteur et des fournisseurs d'accès, qui traînent parfois les pieds en évoquant des problèmes de coûts ou des difficultés techniques à stocker, par exemple, les données permettant de remonter la piste d'un internaute. A Poitiers, à l'occasion du séminaire monté par la DCPJ sous la présidence française de l'Union européenne, quelques sociétés, comme France Télécom, ont accepté de venir aider les policiers à concevoir une riposte à la cybercriminalité. Enfin, les policiers soulignent la nécessité, là comme ailleurs, d'une harmonisation des législations, "mais le chemin sera long", prévoit Patrice Bergougnoux. Les spécialistes réunis pour la semaine à Poitiers ont une ambition plus modeste: confronter leurs pratiques opérationnelles pour tenter de mettre en place des "standards" qui seront réunis sous la forme d'un CD-Rom.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/001113/2/qhgd.html

eAffaire Yahoo! : le tribunal suit les experts
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Le lundi 20 novembre, la première chambre civile du tribunal de grande instance de Paris. a rendu sa décision. Il a avant toute chose réaffirmé "pour la troisième fois, la compétence de la juridiction française dans cette affaire". Une compétence toujours remise en cause par Maitre Pecnard. L'avocat de Yahoo! soutient mordicus, depuis le début du procès, que Yahoo! n'a pas à se conformer à la loi française, d'abord puisqu'il s'agit d'une société de droit américain. Or, le 1er amendement de la Constitution des États-Unis garantit à tout citoyen la liberté d'expression. Ensuite, parce que la firme américaine s'adresse principalement à ses concitoyens. Si le premier point ne pourra être tranché que par une décision américaine analogue, le juge n'entend pas faiblir sur le deuxième. Pour lui, si "Yahoo! s'adresse en général aux internautes américains, compte tenu des objets vendus et du mode de paiement prévu, les enchères d'objets représentants des symboles de l'idéologie nazie peuvent intéresser et sont accessibles à toute personne qui souhaite les suivre, y compris les Français."Suivant de près le rapport des experts, le juge demande à Yahoo! de mettre en place un filtrage des internautes français par la localisation de l'adresse IP associé à un filtrage de la requête par mots-clés. Afin "d'optimiser le procédé technique". Puisque Yahoo! "est capable d'identifier les internautes français pour des raisons marketing" (publicité en langue française sur son site américain), le juge a demandé à la firme américaine de faire la même chose concernant ses enchères. Il a rejeté de ce fait les arguments de Yahoo! selon lesquels la mise en place de ce filtrage entraînerait une modification du logiciel de gestion du site et un coût important pour la société. Enfin, le juge a laissé un délai de trois mois à Yahoo! pour se conformer à sa décision. L'expert français François Wallon (un des auteurs du rapport) est chargé de faire un rapport de consultation sur la mise en oeuvre effective de ce filtrage par Yahoo!.

Les "e-fluentials" sont parmi nous
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Selon une étude du consultant international Burson-Marsteller, les "e-fluencials" font des vagues. Comparés aux individus connectés en général, plus de la moitié de ces connectés leaders d'opinions sont consultés au sujet des nouvelles technologies, des entreprises et des carrières professionnelles. Aussi, plus un e-fluencial sur deux donne son opinion sur des événements en cours (51 %) au lieu des 25 % de connectés en général. 49% des e-fluencials sont consultés pour choisir un produit ou un service contre 31% des autres internautes. 44 % de ces leaders d'opinion se mêlent aussi du monde des affaires et des entreprises contre 20 % des connectés habituels. Cela s'explique, selon Burson-Marsteller, par le fait que les e-fluencials ne sont pas consultés plus souvent que les autres connectés. Mais par plus de personnes connectées. Résultat : leur pouvoir d'influence est disproportionné par rapport à la taille de leur population. Ce qu'il y a de bien avec les e-fluencials, c'est qu'ils sont également influençables. D'où l'intérêt pour entreprise d'orienter sa communication en direction de ces individus. La plupart du temps, les e-fluencials sont des "communicants avides": 84 % d'entre eux sont confiants lorsqu'ils expriment une opinion contre 67 % des connectés en moyenne. Ils aiment également écouter les autres : 83 % contre 71% en moyenne. De plus, 62 % de ces e-fluencials pensent créer de la valeur en partageant l'information contre 41 % des connectés. En bref, ces e-fluencials sont de vrais éponges : plus ils absorbent de l'information, plus ils sont heureux. 72 % d'entre eux surfent sur les sites corporate contre 41 % de la population connectée. Et 26 % regardent les sites gouvernementaux et institutionnels contre seulement 8 % des internautes. Outre les sites Web, les e-fluencials affectionnent les forums pour 47 % d'entre eux contre seulement 13 % des internautes. Reste à identifier ces individus avec acuité.

France internet.com : http://france.internet.com/

Surf vocal : des Lillois devancent Bill Gates
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Sur le site de la société Interactive Speech, qui a conçu le système de surf vocal à la française, les coquettes peuvent naviguer tout en se limant les ongles. Dites: "page d'accueil", "téléchargement", "FAQ" (pour foire aux questions) ou encore "démonstration" et la page correspondante s'affiche immédiatement! Un jeu d'enfant qui ne nécessite aucun apprentissage préalable, contrairement aux systèmes de reconnaissance vocale traditionnels. Mieux encore: il n'est pas nécessaire d'articuler comme un orthophoniste pour se faire comprendre de la machine. "Nous nous appuyons sur une technologie de reconnaissance vocale simplifiée, explique Bruno Gachie, directeur technique chez Interactive Speech. ViaVoice d'IBM, par exemple, s'attache à reconnaître tous les phonèmes d'un mot, ceux qui l'ont transcrit au moyen de l'aphabet phonétique." Ce qui, en principe, permet à ViaVoice de reconnaître des phrases entières et de deviner les mots qui auraient pu lui échapper. "Notre plug-in Voice Navigation se contente de comparer le spectre sonore d'un son avec d'autres sons préalablement enregistrés. Ce qui lui confère donc une plus grande efficacité." Ainsi, la mise en place d'une commande telle que d'aller à la page d'accueil implique que le webmaster préenregistre lui-même sa propre voix qui servira de référence. Le nombre de commandes reste donc forcément limité. La mise en place de l'Interactive Speech sur un PC ne prend que quelques minutes. Concrètement, il suffit de télécharger le plug-in, particulièrement léger avec ses 376 petits KO. Une fois installé, le système nécessite quelques réglages pour ajuster la sensibilité du microphone à la voix de l'utilisateur en tenant compte du fond sonore ambiant. Une petite télécommande apparaît sur l'écran: elle dresse la liste de toutes les commandes disponibles. L'utilisateur n'a plus qu'à donner ses consignes de navigation. Une poignée de sites web sont déjà compatibles. Le site du Royal Yacht Club de Victoria, en Australie, autorise la consultation du calendrier des courses nautiques et de leurs résultats par simple commande vocale. En France, des pourparlers seraient en cours pour intégrer l'Interactive Speech sur le site de La Redoute.

Figaro : http://www.lefigaro.fr/

Le clavier qui se plie à vos exigences
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Le tissu proposé par Elektex, ressemble bien à du tissu, ce qui est un bon début convenons-en. Ce tissu possède de nombreux avantages détaillés sur le site Web de la société, mais on notera qu'il peut se comporter comme un vrai tissu c'est-à-dire se plier dans toutes les dimensions sans rechigner. D'un point de vue technologique il peut mesurer 2 choses, la pression exercée et les coordonnées de cette pression. La quantité de pression exercée permet de déterminer la zone exacte pressée, là où la pression est la plus forte, et les coordonnées de la zone permette d'utiliser les résultats obtenus ci dessus. On peut alors utiliser ce tissu comme clavier, pour reprendre la première application proposée par la société, mais bien d'autres applications vont voir le jour. On pourra dissimuler des capteurs de passage de présence ou d'intrusion dans n'importe quel support tissu, moquette, tapis... Les applications le plus souvent citée de ce type de capteurs sont destinées au wearable computing. On peut dors et déjà dessiné un clavier sur une manche de veste ou une zone d'écriture manuscrite comme sur les Palm et les PDA. La première application commerciale de ce tissu sera d'ailleurs un clavier destiné au Palm, plusieurs clavierS existent déjà pour Palm mais celui ci remporte la palme de l'élégance et de la fonctionnalité puisqu'il fait en même temps office de house de protection pour le PDA. Ce clavier devrait arriver sur le marché au premier trimestre 2001 d'après notre confrère de Palmagora, au prix de 400FF ou 500FF.

Lettre de l'internet :

http://www.lalettre.com/techinfos/today.cfm?id=833&home=1

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Enfin un métier à filer les nanotubes de carbone
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Cent fois plus résistants et six fois plus légers que l'acier, très bons conducteurs, déformables sous un champ électrique, les nanotubes de carbone ont tout pour devenir les composants rois des matériaux de demain. Malheureusement, depuis leur découverte en 1991, ces minuscules cylindres de graphite restent cantonnés aux laboratoires de recherche. Leur utilisation en industrie fait face à de nombreux obstacles, tant pour leur synthèse que pour leur mise en forme. Dans ce dernier domaine, une équipe de scientifiques français vient néanmoins de faire un pas capital. Leur méthode, applicable à grande échelle, permet en effet de créer des fibres et des rubans de nanotubes. Ce nouveau procédé, breveté en février dernier par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), est basé sur la capacité d'une solution de polymère à agréger les cylindres. Les méthodes de synthèse employées aujourd'hui (une décharge électrique entre des électrodes de carbone en présence un catalyseur métallique, l'illumination intense d'un mélange de carbone et d'un catalyseur ou, plus récemment, la décomposition d'un mélange similaire sous très hautes température et pression) ne produisent en effet qu'une suie, assemblage de nanotubes en désordre et d'impuretés, difficile à manipuler. Cette suie, les chercheurs du Centre de recherche Paul Pascal, à Bordeaux, l'ont d'abord diluée dans une solution contenant un "savon", afin de disperser les nanotubes de façon homogène. Puis, à l'aide d'une aiguille ou d'une canule, ils ont injecté la suspension dans une autre solution en rotation, composée cette fois d'un polymère capable de la déstabiliser et d'agréger les nanotubes. C'est le courant qui leur a conféré leur alignement. "Nous pouvons ainsi obtenir un ruban de 0,1 à 1 millimètre de largeur, 50 microns d'épaisseur et 10 à 30 centimètres de longueur", se félicite Philippe Poulin, l'un des inventeurs du procédé. Le potentiel industriel de cette méthode a rapidement été remarqué. Le CNRS a fourni une licence d'exploitation du brevet à Nanoledge, société créée pour la commercialisation de nanotubes et de fibres. "La commercialisation des rubans devrait commencer dès l'année prochaine, indique Philippe Poulin.

Infosciences :

http://www.infoscience.fr/articles/articles_aff.php3?Ref=526

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Matière
Matière et Energie
La carte à puce de 3eme génération arrive
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

L'ère de la troisième génération de carte à puce a sonné. La plate-forme ZePlatform, annoncée par Bull au salon Cartes à Paris, en est la concrétisation. Pour David Lévy, PDG de Bull Smard Cards & Terminals, Il s'agit d'une révolution similaire à celle connue par le PC lors du passage du système d'exploitation Dos à Windows. ZePlatforme constitue une solution logicielle qui modifie radicalement la façon dont la carte est développée et la manière dont elle fonctionne. Elle réunit un système d'exploitation, des modules de base (gestion de mémoire, fichiers, entrées/sorties, algorithmes de cryptage, machine virtuelle...), des modules spécifiques (Téléphone mobile, télévision à péage, banque, Internet...) et des modules applicatifs (porte-monnaie électronique, fidélité, loterie...). Le développeur construit rapidement son application, à l'image d'un mécano, en sélectionnant les modules dont il a strictement besoin. Ainsi, il combine les avantages de la carte dédiée et de la carte sur étagère, qui représentent respectivement la première et la deuxième génération de carte à puce. La carte dédié présente l'inconvénient d'être très longue à développer (environ 12 mois), et la carte sur étagère fermée au niveau fonctions. Grâce à la modularité, ZePlatform divise par trois le temps de développement tout en offrant l'ouverture et la flexibilité nécessaires aux nouvelles applications. Après les cartes mono-application connues jusqu'aujourd'hui, il devient possible de réaliser des cartes combinant plusieurs applications (jusqu'à 30). Le niveau de sécurité offert permet d'isoler les applications entre-elles. Un opérateur de téléphone mobile pourra ainsi partager la carte avec une banque. L'utilisateur pourra ainsi disposer d'une seule carte à la fois pour son abonnement au téléphone mobile et pour le paiement en ligne à partir de son portable. Aujourd'hui, il a besoin d'un téléphone avec deux fentes, l'une pour la carte SIM (abonnement) et l'autre pour la carte bancaire. Selon Laurent Vieille, Vice-président marketing de Bull Smard Cards & Terminal, ZePlatform, bien qu'elle offre un ensemble complet, reste ouverte à d'autres éléments du marché comme le système d'exploitation Windows for Smard Cards de Microsoft ou la machine virtuelle Java de Sun. Elle est conçue pour tourner sur un processeur à architecture Risc de 32 bits, comme celui en développement chez STMicroelectronics pour le compte de Bull. Jusqu'ici, les cartes à puce se contentent d'un processeur à 8 bits. Les premières applications devraient voir le jour en 2001.

Industries&Techniques : http://www.industries-techniques.com/

La microscopie électronique entre dans l'atome
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Le japonais JEOL, l'un des leaders mondiaux de l'instrumentation scientifique, un pionnier du microscope électronique, va construire pour les laboratoires américains d'Oak Ridge, dans le Tennessee, un microscope dont la résolution descendra en dessous d'un diamètre atomique. Plus précisément, les chercheurs pensent qu'ils seront capables d'atteindre une résolution directe de 0,7 angström, pour un investissement non négligeable de trois millions de dollars. La machine devrait être opérationnelle à partir de 2003 et sera utilisée pour étudier des structures cristallines à l'atome près. Le microscope devrait être capable de détecter quasi-instantanément les éléments présents dans une colonne d'atomes en analysant finement le taux de ralentissement des électrons passant dans la matière. Comme si la terminologie de la microscopie électronique n'était pas déjà assez encombrée d'acronymes et de noms abscons, le nouveau microscope inaugure une nouvelle catégorie. Il s'agira d'un ACEM, ou microscope électronique à correction d'aberration. Il tire son nom d'une “optique” électronique révolutionnaire qui permet la correction instantanée des distorsions apparaissant dans les lentilles électromagnétiques d'un dispositif classique, limitant la résolution des systèmes existants. Les chercheurs attendent avec impatience l'entrée en service de cet outil de recherche pas comme les autres. Reste à Oak Ridge à trouver le bon laboratoire pour l'installer. Car à ce niveau de précision intra-atomique, il ne suffit même plus d'installer la machine sur une base parfaitement anti-vibratoire. Il faut aussi s'assurer d'avoir pratiquement éliminé tout champ magnétique à proximité de l'instrument...

Usine Nouvelle : http://www.usinenouvelle.com

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
L'Arctique soumis à un régime forcé
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Elle n'en demandait sans doute pas tant : la calotte glaciaire de l'Arctique perd 4% de son épaisseur tous les dix ans. Et le responsable de ce régime forcé s'appelle réchauffement du climat... Des chercheurs de l'Institut d'océanographie de l'Université de Kiel (Allemagne) ont simulé l'évolution de la couche de glace en Arctique par le biais d'un modèle dynamique testé en reprenant les données de vents et de températures de l'air en surface de quarante années, entre 1958 et 1998. Les résultats ont mis en évidence un amincissement de la calotte glaciaire de 4 % par décennie, avec une baisse particulièrement forte du côté de la mer de Sibérie Orientale (plus de 30 cm de perte par décennie). La tendance semble suivre une certaine saisonnalité : l'amincissement est le plus important en automne (-4,8% par décennie) et le plus faible au printemps (-2,8 % par décennie). Ce phénomène s'expliquerait par une baisse de la formation des glaces entre septembre et décembre due à l'augmentation des températures, elle-même liée aux concentrations de plus en plus élevées des gaz à effet de serre. Et si la disparition de 15 % de la calotte glaciaire de l'Arctique sur les 38 dernières années est un signal d'alarme fort, le fait que cette baisse ait été six fois supérieure au cours des douze dernières années par rapport aux périodes équivalentes précédentes en est un non moins édifiant.

Infoscience : http://www.infoscience.fr/

Bientôt un pot catalytique pour les voitures Diesel
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Des chercheurs des universités de Kaiserslautern, Karlsruhe et Munich sont en train de développer un pot catalytique pour voitures Diesel, qui doit convertir en azote l'oxyde d'azote toxique, émis en plus grande quantité par les voitures Diesel. Les chercheurs centrent leurs recherches sur l'utilisation de la technique SCR (Selective Catalytic Reduction) par l'urée: de l'urée déshydraté est déposée au niveau de la sortie des gaz d'échappements ou elle se décompose en ammoniaque, ce dernier étant susceptible de réagir avec l'oxyde d'azote pour donner du dioxygène, de l'azote et de l'hydrogène. La réaction avec l'ammoniaque est connue depuis longtemps ; il avait déjà été auparavant étudié la possibilité d'introduire directement de l'ammoniaque dans les gaz de sortie, ce qui a été depuis abandonné a cause de la toxicité de l'ammoniaque et de la nécessité inenvisageable d'avoir un réservoir a ammoniaque dans la voiture. L'utilisation de l'urée semble très prometteuse de par notamment son faible coût d'achat à l'industrie chimique (moins de 1,50F le kilogramme). Six kilogrammes d'urée permettraient en théorie de parcourir "proprement" une distance de 20.000 km.

BE Allemagne : http://www.adit.fr

Les maladies du réchauffement
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Les maladies transmises par les moustiques, comme le paludisme, la dengue, la fièvre jaune et diverses autres encéphalites, se multiplieront avec le réchauffement de la planète. » C'est l'avertissement que lançait cet été, dans un article du Scientific American, le Dr Paul R. Epstein de Harvard. Et le chercheur de préciser que le risque de transmission du paludisme en Europe et plus précisément en France devrait plus que doubler pour chaque augmentation de 1 °C de la température moyenne... Dernier exemple en date : Ædes albopictus, un moustique qui fait trembler les épidémiologistes puisqu'ils le savent capable de propager le virus de la dengue. Or, l'année dernière, des entomologistes l'ont pour la première fois découvert en France. On pense que des oeufs de ce moustique auraient voyagé dans l'eau croupie de pneus de voiture. Désormais, il ne manque plus que l'arrivée du virus de la dengue. Ce qui est sûr, c'est que si les prédictions des climatologues deviennent avérées, les conditions de vie des moustiques et autres vecteurs ne devraient que s'améliorer en Europe : ils seront plus actifs, leur cycle de reproduction sera plus rapide, entraînant un risque accru de piqûres. Rien que pour le paludisme, il existe dans toute la France plusieurs espèces de moustiques susceptibles de transporter le fameux parasite Plasmodium falciparum, bien qu'ils ne soient pas aussi efficaces que le vecteur africain. « Mais, si les conditions climatiques deviennent favorables, rien n'empêcherait l'installation du moustique africain dans le sud de la France », assure Claude Combes, parasitologue au Centre de biologie et d'écologie tropicale et méditerranéenne à l'université de Perpignan. Ce scénario catastrophe est d'autant moins bouffon que la montée du niveau de la mer va accroître la surface des zones humides, facilitant ainsi la reproduction des insectes vecteurs. Si la conférence de La Haye devait s'achever sur un échec, alors le risque est grand de voir un jour la Camargue, les marais de Sologne, le Marais poitevin et les étangs du Languedoc et du Roussillon devenir des foyers du paludisme.

Le Point : http://www.lepoint.fr/data/PNT1470/7005001P.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Première greffe de tissu nerveux à partir d'un donneur vivant
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Un petit Mexicain de huit mois a été opéré le 17 novembre par une équipe de médecins de Houston qui espèrent lui rendre l'usage de son bras, grâce à une greffe de tissu nerveux provenant de la jambe de sa mère. C'était la première greffe de ce type faite à partir d'un donneur vivant. ''Le petit patient a très bien supporté l'opération'', s'est félicité le Dr Mark Henry dans la nuit vendredi à samedi, à l'issue de l'intervention médicale. ''Je suis très heureux que nous ayons réussi à atteindre notre principal objectif, la santé du nourrisson et préserver l'intégrité de son réseau nerveux'', a-t-il ajouté. ''Sept transplantations de tissu nerveux ont déjà été réalisées aux Etats-Unis, mais les nerfs étaient prélevés sur des cadavres'', avait expliqué vendredi le Dr Scott Gruber, chef de l'équipe de chirurgiens transplanteurs, lors d'une conférence de presse au Memorial Hermann Children's Hospital de Houston, au Texas. ''C'est aussi la première fois qu'une telle intervention est pratiquée sur un enfant aussi jeune'', a-t-il précisé. ''Le plus jeune enfant opéré jusque-là était âgé de trois ans.'' Les nerfs de l'épaule et du bras gauches du petit Rodrigo Cervantes Corona ont été déchirés au moment de l'accouchement, réduisant la motricité et la sensibilité de l'enfant à cet endroit. ''Ce genre d'accident survient une ou deux fois toutes les 1.000 naissances'', a précisé le Dr Gruber. ''Dans la plupart des cas, le nerf n'est pas déchiré, il est juste abîmé''. Au cours de l'intervention, les chirurgiens ont pratiqué une incision sur le flanc droit de l'enfant, afin d'y glisser les nerfs de la maman, avant de les introduire par la poitrine dans son bras gauche, puis vers la main gauche. "'Les nerfs vivants de l'enfant qui se trouvent à droite de son corps vont pousser doucement dans les nerfs maternels jusqu'au bras gauche'', a expliqué le Dr Gruber. ''Les nerfs maternels n'exercent aucune fonction particulière. Ils servent de support pour faciliter la croissance des nerfs de l'enfant''. Environ un mètre de nerfs a été prélevé vendredi dernier dans la jambe de Patricia Corona Montez, la maman de Rodrigo, qui est âgée de 24 ans. Une petite zone de son pied en restera définitivement engourdie. ''L'opération fait un peu mal, mais cela n'a pas d'importance'', a-t-elle confié après l'intervention. Si tout se passe bien, Rodrigo pourra quitter l'hôpital dans deux ou trois jours, selon les chirurgiens. Mais il devra rester sous surveillance médicale à Houston pendant plusieurs semaines, avant de pouvoir retourner chez lui, à Morelia, au Mexique, une ville située à 300 kilomètres environ au nord-ouest de Mexico. L'enfant devra également prendre des médicaments pendant neuf mois à un an pour éviter le rejet de la greffe. Les médecins, après ce laps de temps, pourront juger du réel succès de l'opération.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/001118/5/qs4w.html

Mobilisation générale contre la maladie d'Alzheimer
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

C'est la triste rançon des progrès de la médecine : la maladie d'Alzheimer, encore incurable et qui touche surtout les personnes âgées, est en passe de devenir le fléau socio-économique du début du xxie siècle du fait de l'allongement de l'espérance de vie. Les estimations les plus prudentes parlent de 12 millions de cas de cette affection neurodégénérative dans le monde, dans les seuls pays industrialisés disent certains. Si aucun traitement n'est découvert, le nombre passera à 22 millions en 2025 et à 45 millions en 2050. Depuis quelques années, généticiens, biochimistes, médecins, laboratoires pharmaceutiques sont engagés dans une course contre la montre pour tenter de maîtriser cette progression alarmante. « Ou nous réussirons à vaincre la maladie ou nous la laisserons devenir l'épidémie du nouveau siècle », soulignait en juillet à Washington Edward Truschke, président de l'Association Alzheimer aux Etats-Unis. Les progrès de la génétique et de la biochimie renforcent chaque jour l'espoir de juguler la maladie. Mais le pari n'est pas encore gagné. Dramatique pour les malades, cette dégénérescence des cellules nerveuses qui débouche sur la démence plonge également les familles dans l'affliction. Aux troubles progressifs de la mémoire viennent s'ajouter les troubles du raisonnement, puis ceux du comportement. Le malade perd peu à peu son autonomie, au point de devenir totalement dépendant. Le processus de dégradation dure en moyenne huit ans.La maladie d'Alzheimer est essentiellement une maladie du vieillissement : elle touche de 3 à 5 % des plus de 65 ans, de 20 à 25 % des plus de 85 ans, au point que ces dernières années les personnes âgées en sont venues à redouter ce risque à l'égal du cancer. Seuls 10 à 15 % des cas concernent des moins de 60 ans. Depuis trois ans, le nombre de cas s'est accru avec l'arrivée des volumineuses classes d'âge de l'après-Première Guerre mondiale : ce sont aujourd'hui des octogénaires, cibles idéales de la maladie. Une autre explosion est attendue à partir de 2010-2020, lorsque les baby-boomers des années 1945 atteindront le troisième âge : il y aura en 2020 plus de 1 milliard de personnes de plus de 60 ans dans le monde. Les Etats-Unis, qui dénombrent déjà 4 millions de personnes atteintes par la maladie, s'inquiètent particulièrement de ces perspectives. En France, on estime à 400 000 le nombre de malades et à 60 000 le nombre de décès annuels, ce qui en fait la quatrième cause de mortalité dans l'Hexagone. Il est cependant difficile d'apprécier l'ampleur des dégâts, car les spécialistes affirment que la moitié des cas seulement sont diagnostiqués. En 2020, le nombre de malades devrait atteindre de 650 000 à 800 000 cas. Il y a actuellement dans notre pays 9 millions de personnes de plus de 65 ans, il y en aura 13 millions en 2020 et 18 millions en 2050. A la tempête démographique s'ajoute le séisme économique, car le coût social de la maladie d'Alzheimer est élevé. En France, on l'évalue à 31 milliards de francs par an, dont l'essentiel reste à la charge des familles. Aux Etats-Unis, on l'estime à plus de 100 milliards de dollars par an. Ces chiffres impressionnants et inflationnistes expliquent pourquoi la maladie d'Alzheimer est devenue une des priorités de santé publique dans les pays industrialisés. Jusqu'au milieu des années 90, il n'existait aucun traitement. Une étape appréciable a été franchie avec l'apparition des premiers médicaments traitant les effets (et non les causes) de l'affection. Malheureusement, ils ne guérissent pas la maladie mais se contentent d'en retarder la progression. Plusieurs molécules sont aujourd'hui en phase finale des essais cliniques. Elles explorent plusieurs pistes : action sur les neurotransmetteurs, stimulation des récepteurs cérébraux, protection et même régénération des neurones. Certaines d'entre elles sont proches du lancement. La galantamine (laboratoires Jannsen), introduite en Suède, vient d'obtenir, par reconnaissance mutuelle, son feu vert dans toute l'Europe : elle agit à la fois sur les neurones cholinergiques et sur les récepteurs nicotiniques, ce qui laisse espérer une efficacité améliorée. La mémantine (Merz et Neurobiological technologies), qui agit sur le glutamate (un neurotransmetteur), commercialisée en Allemagne pour traiter certaines démences, cherche à étendre ses indications. Le grand espoir, dans cette voie, vient aujourd'hui de la société irlandaise Elan Pharmaceuticals, qui a utilisé le peptide bêta amyloïde pour mettre au point un vaccin. Testé sur des souris transgéniques, ce vaccin a effectivement permis de diminuer les dépôts amyloïdes. Les tout premiers essais cliniques sur l'homme, réalisés avec American Home Products, ont été satisfaisants, mais, à ce stade, ils portaient seulement sur la non-toxicité du produit : les tests sur l'efficacité du vaccin commenceront à la fin 2001. « Les plaques amyloïdes se conduisent comme un envahisseur du cerveau, et nous sommes optimistes quant à la possibilité d'attaquer cet envahisseur à sa source », indiquait en juillet Dale Schenk, vice-président de la société Elan, devant le congrès mondial sur Alzheimer. Il reconnaissait toutefois qu'il ne savait pas si la disparition des plaques séniles permettrait aux patients de retrouver leurs capacités mentales. La seconde voie de recherche s'appuie sur le décryptage des gènes pour trouver les cibles de nouveaux médicaments. La maladie d'Alzheimer n'est pas une maladie monogénique comme la mucoviscidose, elle comporte de multiples facteurs génétiques. On a déjà repéré un certain nombre de mutations qui se retrouvent dans les formes précoces de la maladie (gènes de la protéine APP et de la présélinine) ou, au contraire, dans la forme tardive (gène de l'apoliprotéine E). Une variante de ce gène (l'allèle 4), que l'on trouve chez 15 à 20 % de la population, semble indiquer une prédisposition à développer l'Alzheimer. L'analyse du génome humain devrait permettre d'autres découvertes. En attendant, les spécialistes s'intéressent aussi à une autre approche, celle des traitements préventifs, susceptibles de retarder de quelques années le déclenchement de la maladie. Si l'on parvenait à retarder de cinq ans le début des symptômes, on réduirait de moitié le nombre de personnes atteintes, estiment les cliniciens américains. Les études épidémiologiques ont mis en évidence un certain nombre de facteurs qui ralentissent ou accélèrent la maladie. Les traitements aux oestrogènes semblent diminuer les risques chez les femmes ménopausées. Les anti-inflammatoires, les antioxydants (vitamine E) et certains stimulants (ginkgo biloba) auraient aussi un effet protecteur, de même que le vin de Bordeaux. L'hypertension et l'artériosclérose, en revanche, augmentent les risques : ce qui est une incitation à traiter précocement ces maladies.

Expansion : http://www.lexpansion.com/

Tabagisme et faible taux de HDL représentent un danger pour les victimes de crise cardiaque
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Le tabagisme ou un niveau faible en HDL augmentent la vitesse d'épaississement des vaisseaux sanguins chez les individus ayant eu une crise cardiaque. Ce sont les résultats d'une étude de chercheurs du Wake Forest University Baptist Medical Center présentée le 12 novembre au Congrès annuel de l'American Heart Association.Afin de déterminer de quelle manière divers facteurs de risque affectaient les vaisseaux sanguins, des chercheurs de la Wake Forest University Baptist Medical Center (WFUBMC) ont mesuré par échographie l'épaisseur des vaisseaux chez 280 adultes sur une période de 3 ans. Les mesures ont été effectuées sur l'artère carotide, celle-ci étant un bon indicateur de l'état des artères du coeur. Les auteurs ont comparé comment plusieurs facteurs de risque connus (l'âge, le sexe, le tabagisme, la glycémie, l'indice de masse corporelle, la race, la ménopause, une pression artérielle élevée et le taux de cholestérol) affectait la vitesse d'épaississement des parois sur un groupe victime de crise cardiaque (avec au moins un vaisseau du coeur bouché à plus de 50 %) et comparé à un groupe contrôle. L'étude montre que l'épaisseur de la paroi de la carotide progresse 3 à 4 fois plus vite chez ceux qui ont eu des crises cardiaques par rapport au groupe témoin. Selon le Dr G. Terry qui a présenté l'étude, cet effet n'est pas complètement expliqué par les facteurs de risque standards. Il suggère que quelque chose d'autre, peut-être une prédisposition génétique, rend ces personnes plus susceptibles à une maladie des vaisseaux. Chez ceux qui ont eu des crises cardiaques, le taux de HDL et un passé de fumeur ont les effets les plus importants sur l'épaisseur des vaisseaux. Quand la concentration en HDL est inférieure à 35 mg/dl, l'épaisseur de la paroi progresse 5 fois plus vite que lorsque cette concentration est ≥ 54 mg/dl. D'autre part, fumer un paquet de cigarettes par jour pendant 8 ans correspond à une vitesse d'épaississement quatre fois plus rapide que chez les non fumeurs. « Le tabagisme ou un faible niveau de HDL accélèrent encore plus rapidement la progression de la maladie, augmentant ainsi la vulnérabilité à des crises cardiaques répétées ou des accidents cérébrovasculaires » , selon le Dr J. Crouse. Selon le Dr Crouse, mesurer la rapidité d'épaississement des artères pourrait permettre de détecter les individus les plus prédisposés à développer une athérosclérose responsable des crises cardiaques et des accidents cérébrovasculaires.

Caducée : http://www.caducee.net/

Chirurgie virtuelle sous simulation générale
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

« Personne n'accepterait de monter dans un avion dont le pilote ne se serait pas entraîné, au préalable, sur un simulateur reproduisant parfaitement la réalité ! » C'est en appliquant ce principe aux interventions chirurgicales, que Ronald Vuillemin et l'équipe de la société suisse Xitact ont développé leur simulateur d'intervention chirurgicale. Ce « patient virtuel », récemment primé lors d'une rencontre européenne sur les nouvelles technologies (IST 2000), permet aux étudiants praticiens de s'entraîner à certaines techniques chirurgicales. Le système peut en outre simuler des complications et offre la possibilité de planifier des opérations risquées, en incluant les caractéristiques d'un patient bien réel. Le fonctionnement du système se fonde sur un logiciel de réalité virtuelle couplé à un robot mécanique. L'apprenti chirurgien manipule des outils vissés sur un mannequin robot, et peut observer sur un écran, en temps réel, l'effet de ses gestes, tout en sentant dans ses doigts le retour de force de ses instruments sur les organes. Exactement la situation dans laquelle il se trouvera face au malade.La modélisation graphique, réactualisée en temps réel, est le fruit du calcul d'un ordinateur à partir d'une énorme base de données. Dans cette base sont stockées toutes les informations anatomiques nécessaires à la modélisation des organes. « Cette base a été réalisée par scanographie, explique Ronald Vuillemin. Des ordinateurs traitent ensuite ces informations grâce à des algorithmes mathématiques, en fonction des gestes de l'utilisateur sur le robot. C'est d'ailleurs dans ces algorithmes que réside tout notre secret ! » Il s'agit en fait, à chaque instant, de calculer les positions, de savoir si l'instrument touche ou non l'organe, glisse dessus ou le découpe, et de renouveler en conséquence l'image. Par rapport aux différents environnements virtuels classiques, il existe toutefois certaines particularités. « Tout d'abord, nos ordinateurs sont assez puissants pour créer 25 images par seconde, condition sine qua non de l'illusion, assure Ronald Vuillemin. De plus, les chirurgiens ont besoin de voir la texture des organes. Nous avons donc utilisé une approche dite de 'texturation live', en insérant, dans nos images artificielles, des séquences vidéo réelles. »Connecté à ce système de réalité virtuelle, le robot, de son côté, est un mannequin sur lequel viennent se fixer jusqu'à quatre instruments chirurgicaux en même temps. L'utilisateur manipule ces outils et, en fonction des calculs de l'ordinateur, le robot reproduit, par retour de force, les réactions des organes et les sensations tactiles réelles de résistance. « C'est en fait le robot qui tient la main du chirurgien, explique Ronald Vuillemin. A chaque instant, l'ordinateur calcule la position de l'outil et, en fonction de paramètres enregistrés dans la base de données, il détermine la force à appliquer en retour. Pour l'heure, seules les opérations sur la vésicule biliaire sont simulées. Mais, à terme, des modules seront ajoutés pour modéliser d'autres interventions. De plus, grâce à des techniques de scanner ou de radiographie à rayons X, les bases de données pourront être adaptées à un patient particulier, dans le cas de la préparation d'une opération très délicate.

Le Monde :

http://interactif.lemonde.fr/article/0,3649,2852--118988-0,FF.html

De nouveaux antibiotiques venus des insectes
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Une étude de chercheurs américains parue dans Biochemistry a montré qu'un récepteur bactérien particulier était la cible de peptides synthétisés par des insectes, ouvrant ainsi la voie à la mise au point de nouveaux antibiotiques.Les insectes dominent le règne animal, en terme de quantité et de variété. Une des raisons de leur succès est la remarquable efficacité et rapidité de leur système de défense contre les infections. Le système immunitaire des insectes est composé de petites molécules peptidiques. La plupart de ces molécules agissent en s'accrochant à la membrane interne ou externe des bactéries conduisant à la perforation de ces membranes, tuant ainsi la bactérie.Des chercheurs du Wistar Institute ont identifié un récepteur, cible intracellulaire d'une de ces molécules peptidiques. Ce récepteur est une protéine de choc thermique (HSP), désignée sous le nom de DnaK. Les HSP jouent un rôle important chez les bactéries et les humains durant les infections : en effet, la fièvre qui en résulte a une action sur la forme des protéines cellulaires, et dans certains cas détruit leur fonctionnalité. Les HSP aident à réparer les problèmes, corrigeant la forme des protéines et restaurant leur fonctionnalité. Les molécules peptidiques des insectes agissent en désorganisant le système de réparation des HSP bactériens. Point important, le peptide des insectes ne se lie pas sur l'équivalent du récepteur DnaK de l'homme connu sous le nom de Hsp 70, ce qui en fait un candidat antibactérien potentiel fort intéressant. Ce peptide est actuellement évalué comme antibactérien potentiel chez les mammifères, dont les humains. Une meilleure connaissance du récepteur rendra possible le développement d'une nouvelle classe d'antibiotiques qui seront conçus rationnellement afin de combattre une bactérie ou un champignon spécifique. Avec le récepteur maintenant identifié, les scientifiques pourront être capables de développer de nouveaux médicaments avec des propriétés améliorées. Ces nouveaux composés pourront plus facilement être synthétisés que la molécule naturelle ou présenter une plus grande stabilité chez les mammifères. Elles pourront aussi être adaptées à des cibles bactériennes ou fongiques spécifiques afin de présenter une efficacité accrue.

Caducée : http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idp=1&idb=1494

Maladie de Parkinson : des scientifiques japonais annoncent une avancée
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Des chercheurs japonais ont annoncé avoir trouvé une solution pour stimuler les cellules nerveuses dans le cerveau des souris, une découverte qui pourrait permettre de mieux soigner la maladie de Parkinson. Les chercheurs de la société de biotechnologies Kyowa Hakko Kogyo, de l'université de Kyoto et de l'Institut de recherche physique et chimique ont indiqué avoir réussi "à développer des cellules nerveuses dans des souris en utilisant des cellules embryonnaires". Cette technique permet d'accroître la sécrétion de la dopamine, nécessaire au fonctionnement des cellules, ont-ils ajouté. La maladie de Parkinson est causée par une diminution des neurones producteurs de dopamine, une substance qui permet aux cellules nerveuses de communiquer entre elles. Selon les chercheurs nippons, la découverte pourrait "grandement contribuer" à avancer dans la voie d'un traitement de la maladie. Ils ont annoncé leur volonté de déposer un brevet sur cette technique. La maladie de Parkinson, caractérisée par une rigidité musculaire, des tremblements et une lenteur des mouvements, survient surtout après 50 ans. Elle affecte approximativement un adulte sur mille. En 1989, une greffe de cellules embryonnaires a été réalisée à Lund, en Suède, sur un malade de 69 ans atteint de la maladie de Parkinson. L'an dernier, les auteurs de ce travail, les Prs Anders Bjorklund et Olle Lindvall, ont fait savoir, dans la revue "Nature Neuroscience", que dix ans après leur transplantation, ces cellules nerveuses foetales étaient toujours fonctionnelles. Grâce à une nouvelle technique d'imagerie cérébrale comportant une prise de petites doses d'amphétamine, les chercheurs ont montré que les neurones greffés ont non seulement survécu, mais ont également continué à produire de la dopamine, et que cette substance, déficitaire dans la maladie de Parkinson, continuait à parvenir au bon endroit dans le cerveau. Toutefois, le bénéfice clinique de ces greffes semble limité aux sujets jeunes, selon les premiers résultats d'un autre essai, mené aux Etats-Unis, et les neurologues planchent activement sur des solutions de remplacement comme les greffes de cellules embryonnaires de porc, de cellules génétiquement modifiées ou de précurseurs des cellules nerveuses.

AFP :

http://www-old.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/001026115012.u7q0ikqb.html

Une technique pour mieux tuer les cellules cancéreuses
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Des chercheurs de l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill, viennent de réaliser une véritable percée dans le traitement des tumeurs cancéreuses par radiothérapie. Appliquée aux tumeurs colo-rectales et, de surcroît, sur une base exclusivement expérimentale, cette nouvelle technique permet d'espérer une nette amélioration des résultats dans l'utilisation des radiations ionisantes. L'un des problèmes que se posent les oncologues, lorsqu'ils engagent un protocole radio thérapeutique, est celui des cellules cancéreuses résiduelles. Celles qui demeurent intactes au terme du traitement. Elles sont en effet susceptibles par la suite, en reprenant leur cycle de multiplication, de provoquer de nouvelles poussées de la maladie. Toute technique permettant de réduire le nombre de ces cellules résiduelles constitue un progrès et c'est le cas des deux approches étudiées à Chapel Hill. La multiplication anarchique des cellules tumorales est notamment liée à la perturbation de l'apoptose. Il s'agit d'un phénomène naturel, inhérent à tout organisme vivant et qui amène chaque cellule saine à mourir au terme de son cycle normal de vie. Celle-ci est le fait d'une protéine intracellulaire, le NF-kappaB, qui est également activée par certains traitements anticancéreux. Or les effets de la radiothérapie sont naturellement inhibés par l'activation de cette fameuse protéine. Le Dr Suzanne M. Russo et ses collègues, de l'université de Caroline du Nord, ont développé deux approches différentes qui, l'une et l'autre, permettent de bloquer l'activation de NF-kappaB. A ce stade, le programme de recherche a démontré qu'il est ainsi possible d'augmenter le potentiel d'efficacité des protocoles thérapeutiques. Mais aussi d'accroître l'apoptose, c'est-à-dire de relancer la " mort naturelle " des cellules tumorales. Voilà très probablement une affaire à suivre.

HealtandAge.com : http://www.healthandage.com/newsletter/npf.htm

Un cancer du côlon lié à la consommation de tabac
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Une altération génétique notée dans certains cancers du côlon est liée à la consommation de cigarettes, indique une étude à paraître mercredi dans le Journal of the National Cancer Institute. Cette mutation, consistant en une instabilité affectant des constituants des acides nucléiques, peut être héréditaire, mais seulement dans certains cas.Les auteurs de l'étude, de l'Universitéde l'Utah, ont examiné les cas de 1.510 personnes de 30 à 79 ans souffrant de cette altération. Ils ont découvert que ces malades étaient plus généralement des personnes fumant plus de 20 cigarettes par jour. Ils estiment que la consommation de tabac pouvait être tenue pour responsable de 21% des casatteints d'une tumeur au côlon portant cette mutation. Selon eux, le lien entre le tabac et l'altération génétique était d'autant plus important que le sujet avait commencé à fumer jeune, avait fumé plus de 35 ans, continuait à consommer des cigarettes ou avait arrêté 15 ans avant le diagnostic.

AFP :

http://www.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/001115075326.vi60yeed.html

Cancer colo-rectal : le dépistage encore simplifié !
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Un nouveau test permettant de dépister 91 % des cancers colo-rectaux vient d'être mis au point par deux équipes américaines.Des chercheurs de la Mayo Clinic de Rochester d'une part, et de la compagnie EXACT Inc. de Maynard dans le Massachusetts d'autre part, ont publié dans le dernier numéro de Gastroenterology les premiers résultats de ce test. Il est fondé sur la détection dans les selles de l'ADN provenant de cellules tumorales. Cette nouvelle méthode n'est ainsi pas plus invasive que l'utilisation de bandelettes réactives, telle que les Américains et la plupart des pays développés la pratiquent. La plupart mais... pas la France, laquelle accuse dans ce domaine un retard que la plupart des spécialistes qualifient de coupable ! Avantage non négligeable, ce test new-look s'est également avéré capable de détecter la présence d'ADN provenant de cellules qui appartiennent à des polypes colo-rectaux précancéreux. Il aurait donc valeur non seulement d'outil diagnostique, mais aussi de dépistage. Comme l'a souligné le Dr David Ahlquist de la Mayo Clinic, " c'est un point d'importance. Car nous pouvons dès lors procéder à l'ablation de ces polypes par simple approche endoscopique. " Donc sans intervention chirurgicale, à un stade de développement si précoce qu'il devient alors possible de parler, réellement, de prévention du cancer colo-rectal. Deux ans au moins seront encore nécessaires avant la mise sur le marché de cette nouvelle technique. Toutefois, ses inventeurs fondent de tels espoirs sur ses qualités qu'ils n'hésitent pas à voir en elle la remplaçante des méthodes actuellement utilisées. Les responsables français de la santé vont peut-être trouver là une nouvelle raison d'attendre avant de systématiser le dépistage de ce cancer. Lequel provoque chaque année entre 15 000 et 16 000 décès dans notre pays. Soit 43 % de plus, proportionnellement, qu'aux Etats-Unis.

Healthandage.com : http://www.healthandage.com/newsletter/npf.htm

Pour se protéger du cancer, café ou thé ?
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Une équipe de l'Université d'Agriculture de Tokyo, dirigée par le Prof.Kazumi Yagasaki, a découvert que l'acide chlorogénique, un des composants présents dans le café, aide a éviter la prolifération des cellules cancéreuses. Des expériences in vitro ont démontré que le café contenant cette molécule en concentrations ordinaires inhibait la croissance de carcinomes hépatiques de rats. Deux autres composés du café, l'acide quinique et l'acide caféique, présenteraient les mêmes propriétés. Ainsi, au delà des aspects négatifs du cafe sur l'augmentation de la cholestérolemie, le café pourrait présenter des côtés positifs sur la prévention des cancers de l'estomac. Parallèlement, une étude épidémiologique récente vient de montrer que les consommateurs réguliers de thé vert voient leur espérance de vie augmenter par rapport aux populations témoins. Cette étude a été menée depuis le milieu des années 80 sur des échantillons représentatifs de la population de la préfecture de Saitama par le "Saitama Prefectural Cancer Center". Cette étude a ainsi porté sur plus de 8000 personnes sur une période de 11 ans.La population sélectionnée a ete classée en trois catégories selon leur consommation de thé vert : moins de 3 tasses/jour, de 4 a 9 tasses/jour et 10 tasses ou plus/jour. Parmi la population masculine, 53 % des hommes buvant plus de 10 tasses par jour atteignent ou dépassent l'age de 84 ans, contre 41 % pour les autres catégories. Le même résultat est observe chez les femmes avec des taux de 69 % et 59 % respectivement. Outre l'effet sur la longévité, il est apparu lors de cette étude que la prévalence des cancers chez les gros buveurs de thé vert est inférieure de 40 % par rapport aux autres groupes étudiés. Selon les responsables de l'étude, il convient donc d'encourager et de promouvoir la consommation de thé vert dans la population japonaise.

St Japon : http://www.adit.fr

La génétique, future arme contre l'insuffisance cardiaque
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

L'insuffisance cardiaque, une pathologie qui est à l'origine de plus de 30 000 décès chaque année en France, pourrait à l'avenir bénéficier de nouvelles approches faisant appel à la thérapie cellulaire ou à la thérapie génique. Plusieurs études prometteuses dans ce domaine ont été présentées au cours des Sessions scientifiques 2000 organisées par l'American Heart Association, qui se tiennent du 12 au 15 novembre à La Nouvelle-Orléans (Louisiane). Tous ces travaux partent des particularités du muscle cardiaque. A la différence de la plupart des autres tissus qui composent le corps humain, les cellules musculaires cardiaques ne se multiplient pas : la croissance du cour après la naissance est assurée non pas par l'apparition de nouvelles cellules, mais par l'augmentation de la taille des cellules musculaires existantes. Cette caractéristique a pour effet que les cellules détruites ne sont pas remplacées. Cette destruction, qui peut être la conséquence d'un infarctus du myocarde, d'une infection virale ou de la survenue d'une affection cardiaque, se traduit par une insuffisance du cour à remplir pleinement sa fonction. La « pompe » étant défaillante, la quantité de sang, et donc d'oxygène, envoyée aux différents organes est alors insuffisante. Comment y remédier ? Par la thérapie cellulaire. Trois études, présentées à La Nouvelle-Orléans, ont fait état de cette technique qui consiste à « transplanter » dans le cour des cellules souches adultes pour qu'elles remplacent les cellules mortes et permettent ainsi au patient de retrouver une fonction cardiaque presque normale. L'équipe du professeur Philippe Menasche (hôpital Bichat, Paris) a récemment réalisé une première mondiale dans ce domaine (Le Monde du 18 octobre). Elle a prélevé des cellules musculaires dans le mollet d'un insuffisant cardiaque de soixante-douze ans, les a mises en culture pendant deux semaines et les a, à l'occasion d'un pontage coronarien subi par le patient, réinjectées dans une zone du cour endommagée. Rapidement, la zone greffée a montré des signes de contraction et les examens d'imagerie médicale pratiqués ont mis en évidence une restauration de la fonction cardiaque et une activité métabolique dans les zones auparavant nécrosées. Conduite chez le rat, l'étude de l'équipe du docteur Ray Chiu (université McGill, Montréal, Canada) a utilisé des cellules stromales prélevées dans la moelle osseuse de cet animal. D'ordinaire, ces cellules favorisent la production par la moelle des cellules des différentes lignées sanguines. Mais, depuis deux ans environ, il est apparu qu'elles sont, en fait, la forme adulte des cellules souches. Et, à croire l'expérience de Chiu, elles seraient capables de se différencier en cellules musculaires cardiaques à condition d'être au contact d'autres cellules cardiaques. Une autre étude, également conduite chez le rat par le docteur Jeffrey Isner (St Elizabeth's Medical School Center, Boston, Etats-Unis), a montré qu'il était possible de provoquer la croissance de nouveaux vaisseaux dans des zones où le muscle cardiaque avait été endommagé, en y injectant des cellules endothéliales, celles-là mêmes qui forment le revêtement interne des vaisseaux. Par ailleurs, le docteur Timothy Henry a présenté une étude attestant de l'innocuité de l'utilisation d'une protéine, le facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF), pour obtenir la formation de nouveaux vaisseaux ou angiogenèse. Cette technique est utilisée chez les victimes d'un infarctus du myocarde qu'on ne peut traiter par les moyens traditionnels de rétablissement de la vascularisation du muscle cardiaque : angioplastie ou pontage. Bien évidemment, l'ensemble de ces techniques sont loin de pouvoir être mises en ouvre en dehors d'essais cliniques, mais le congrès de La Nouvelle-Orléans illustre bien la place que la génétique est en train de prendre en cardiologie, tant pour ses applications dans la prévention des maladies cardio-vasculaires que pour leur traitement.

Le Monde :

http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2077-116615-QUO,00.html

Agir au coeur de l'ADN
Samedi, 25/11/2000 - 00:00

Modifier l'activité des gènes ? C'est possible, grâce à certaines molécules de synthèse. Des chercheurs de l'Université de Genève publient cette semaine d'importants résultats sur ce sujet dans la revue Molecular Cell datée du 17 novembre. L'équipe du Pr. Ulrich Laemmli a testé sur la mouche drosophile des molécules de synthèse appelées polyamides qui ont la particularité de s'attacher à des séquences d'ADN - le matériau qui est au coeur des gènes. En se liant à ses séquences d'ADN, les polyamides peuvent modifier l'activité des gènes. Les biologistes suisses ont ainsi réussi à corriger un défaut chez certaines mouches drosophiles en influant sur l'activité d'un gène responsable de la modification de la couleur des yeux. Les expériences ont jusqu'à présent porté sur des séquences du génome qui se répètent, mais les chercheurs espèrent parvenir à cibler des séquences uniques, afin d'ouvrir la voie à de nouvelles formes de thérapies. Par exemple : l'activation inopportune de certains gènes, appelés oncogènes, est responsable de la plupart des cas de cancers. L'idée serait alors de mettre au point une molécule capable de se lier aux oncogènes afin de les inhiber et d'empêcher la multiplication incontrôlée des cellules. Cette technique pourrait également s'appliquer au virus du sida, qui contient des séquences d'ADN particulières pouvant être prises pour cibles par des molécules de synthèse.

Nouvel Obs :

http://quotidien.nouvelobs.com/sciences/20001116.OBS9272.html?0031

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